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Victor Vivarais

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le général Lamarque ou la gloire inachevée

Immortalisé par Les Misérables, le général Lamarque est surtout connu pour ses funérailles qui ont dégénérées en juin 1832, en une insurrection républicaine. Ce personnage haut en couleur est paradoxalement plus connu pour sa mort que pour sa carrière. Qui était-il véritablement alors que Napoléon, dans le Mémorial de Sainte-Hélène, le cite comme l'un de ses futurs maréchaux s'il était reste sur le trône ? Ce Gascon intrépide et impétueux appartient à cette génération qui a vingt ans au début de la Révolution française et qui, optant pour la carrière des armes, connaît une rapide ascension sociale. Proche des Bonaparte sans appartenir au premier cercle, il est présent à des moments importants de la vie de Napoléon. Durant toute la période impériale, à Naples et en Espagne, il a constamment cherché la reconnaissance de ses services, quitte a tout sacrifier pour triompher dans son insatiable quête de gloire. C'est lui qui reprend Capri aux Anglais. La chute de l'Empire vient briser tous ses espoirs et s'ensuit alors une lente descente aux enfers. Défenseur jusqu'au-boutiste de la gloire napoléonienne, la suite de sa vie sous la Restauration et la Monarchie de Juillet offre à ce militaire dans l'âme un exemple de reconversion réussie dans la société postimpériale. Son élection à la Chambre des députés lui donne une nouvelle chance de servir la nation et l'opportunité de réussir là où il a échoué précédemment comme militaire : faire partie des personnalités qui comptent de son temps. Resté indéfectiblement un homme de 1789, deux carrières se sont offertes a lui : l'une par le sabre, l'autre par le verbe. Défenseur infatigable des droits du peuple et ami constant de la liberté, Lamarque a été, selon Victor Hugo, "aimé du peuple parce qu'il acceptait les chances de l'avenir, aimé de la foule parce qu'il avait bien servi l'Empereur. ". .

06/2021

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Rock

Steely Dan

Steely Dan a marqué l'histoire du rock avec une pop élégante et sophistiquée couvrant tous les genres de la musique populaire. Christophe Delbrouck raconte l'histoire du groupe et de ses deux fondateurs plutôt adeptes de l'ombre. Très largement prisée aux Etats-Unis, l'oeuvre de Steely Dan et de Donald Fagen synthétise un crossover jazz pop resté sans équivalent. Cette musique sophistiquée et débarrassée des règles habituelles en matière de clivages esthétiques est aujourd'hui incarnée par une discographie patrimoniale, dominée par les succès populaires de Aja et Gaucho. Ce livre retrace l'épopée de Donald Fagen, un leader intellectuel très réfractaire à la lumière du jour, depuis sa banlieue morose du New Jersey, flanqué de son copain Walter Becker, un taciturne pareillement inadapté aux codes sociaux. Ces deux-là n'auraient pas dû mener une carrière aussi brillante, avec de tels handicaps. Pourtant, ils y sont parvenus, cachés derrière l'identité d'un groupe légendaire pour son degré de raffinement et d'un consortium d'accompagnateurs à la créativité tout aussi inouïe : Steve Gadd, Jeff Porcaro, Wayne Shorter, Elliott Randal, Jeff Baxter, Victor Feldman, Dean Parks, Chuck Rainey, Jim Gordon, Larry Carlton, Tom Scott, Steve Khan, Bernard Purdie, Mike Brecker, David Sanborn, Larry Carlton, Rick Marotta... Leur travail à tous aura permis de révolutionner l'ambition même de l'industrie rock des seventies, avant de s'insinuer partout en termes de perfectionnisme et de technologie. Résultat : une flopée de Top10 au Billboard et des hits en pagaille, immédiatement identifiables par leur singularité thématique. Donald Fagen a finalement créé son propre style et incarné à part entière l'essor musical considérable des Etats-Unis. Ce n'était pas son plan initial. Lui, il se serait parfaitement contenté de jouer un peu de piano dans le recoin d'un club de Greenwich Village, à l'abri des regards. Seulement, l'histoire est facétieuse et il réalise, sous son seul nom, avec The Nightfly un des albums marquants des années 80.

07/2022

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Beaux arts

Kehinde Wiley. Peintre de l'épopée, Edition bilingue français-anglais

Né à Los Angeles d'un père Yoruba du Nigeria — absent de sa jeunesse et qu'il ne retrouvera en Afrique qu'à l'âge adulte — et d'une mère afro-américaine1, Kehinde Wiley est titulaire d'un Bachelor of Fine Arts du San Francisco Art Institute (1999) et d'un Master of Fine Arts de l'université Yale(2001) ; il vit et travaille à Brooklyn, New York. Son style se caractérise par la volonté de replacer l'homme noir au coeur de l'Histoire. Ainsi, tel un DJ qui remixerait et samplerait des grands classiques de la musique, Kehinde Wiley reprend de grands classiques de l'Histoire de l'art qu'il recompose avec des personnages afro-américains imprégnés de culture hip-hop. Sensible dès ses débuts aux enjeux de pouvoir et leur transposition aux canons de l'art, il s'insurge contre les conséquences de " l'absence du corps noir dans les tableaux " des collections muséales et la rétrogradation des Noirs dans les fonctions d'esclave ou de servant. Il se lance alors dans la représentation des jeunes hommes afro-américain — d'abord des quartiers de Brooklyn et de Harlem — en les représentant dans des postures valorisantes1. Invité à la Maison Blanche par Barack Obama en 2016, il réalise son portrait, lui qui préférait jusque là représenter des anonymes et des personnes modestes1. Le portrait de l'ancien président des Etats-Unis, President Barack Obama, est exposé à la National Portrait Gallery de Washington, celui de Michelle Obama étant confié à Amy Sherald2. En 2019, son exposition Tahiti s'ouvre à la représentation des femmes et des transgenres1. Au mois de mai, il participe au Sénagal au festival Black Rocks Senegal avec des artistes africains comme Soly Cissé et Omar Victor Diop1, nommé ainsi en référence aux roches volcaniques qui jonchent les plages de Dakar. Il ouvre une résidence d'artistes luxueusement décorée par des artistes et artisans africains Il est représenté par la Galerie Daniel Templon à Paris et à

08/2020

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Beaux arts

Epernay. Cité du champagne

La ville d'Epernay est admirablement située dans la vallée de la Marne, à la limite de la plaine champenoise et des côtes d'Ile-de-France, au coeur des meilleurs vignobles de Champagne. Restée longtemps une petite cité blottie autour de son abbaye Saint-Martin, l'agglomération commença à s'étendre hors de son enceinte médiévale au milieu du XVIIIe siècle, grâce à la nouvelle route Paris-Strasbourg et au succès grandissant du vin mousseux. Pour l'établissement des caves nécessaires à l'élaboration de ce produit, le socle crayeux du mont Bernon, à l'est de la ville, s'avéra bien approprié par sa facilité de creusement. Durant la période allant du milieu du XIXe siècle jusqu'à la Grande Guerre, le négoce connut un formidable développement, stimulé par la création de la ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg. L'implantation d'ateliers de fabrication de locomotives vint renforcer l'essor économique. Les maisons de vins rivalisèrent alors de bâtiments luxueux et les nouveaux quartiers se parèrent de demeures plus modestes mais non moins soignées. D'originales initiatives de logements à bon marché complétèrent le parc d'habitations. La prospérité des grands établissements de champagne entraîna, indirectement par l'augmentation de la population ou directement par le mécénat des négociants, la construction de nombreux édifices civils (orphelinat, crèches, écoles, théâtre), le plus emblématique d'entre eux étant l'hôpital entièrement financé par Victor Auban-Moêt, ou religieux comme l'église Saint-Pierre-Saint-Paul dont l'édification et l'ameublement furent totalement pris en charge par les Chandon. Des architectes de talent oeuvrèrent à ces bâtiments : Eugène Cordier, Alban Gaillandre, Henri Clouet, Henri Piquait ou encore Edouard Deperthes. II fallut ensuite attendre les Trente Glorieuses pour assister à une nouvelle extension de la ville. Deux jeunes architectes associés, Michel Andrault et Pierre Parat, y expérimentèrent de nouvelles formules d'habitations groupées qui furent peu après reprises à plus grande échelle en Ile-de-France et assurèrent leur renom.

09/2010

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Critique littéraire

Alexandre Soljenitsyne, sept vies en un siècle

Cette biographie a un parti pris : s'appuyant sur un corpus de plus de 15 000 pages, depuis Une journée d'Ivan Denissnvitch, L'Archipel du Goulag jusqu'à La Roue rouge, elle laisse l'écrivain évoquer lui-même les étapes d'une vie qui couvre tout le siècle passé. Sept vies au total. Ce fut tout d'abord sa jeunesse dans la Russie stalinienne, avec déjà la passion de l'écriture, puis la terrible guerre contre les Allemands. Vint ensuite le Goulag, dont il fut huit ans le prisonnier, puis le conteur et le grand mémorialiste. Il devait connaître la terrible vie de l'écrivain clandestin et du cancéreux échappant de justesse à la mort - puis celle de l'écrivain porté aux nues par les autorités avant d'être obligé de mener dans la dissidence, souvent aux côtés de Sakharov, un combat dangereux et épuisant pendant onze années. Vint ensuite l'exil en Occident où il conforta, envers et contre tout, sa vision de l'homme., du monde et de l'histoire. En parallèle, il continuait sa longue recherche sur les causes des malheurs de sa patrie, notamment avec La Roue rouge. Ce fut enfin, comme il l'avait prévu, le retour au pays, rendu possible grâce aux bouleversements planétaires auxquels il avait contribué. Puis la mort sur cette terre russe qu'il aimait tant... Cette biographie se veut aussi une "histoire française", car plus que partout ailleurs les écrits de Soljenistsyne ont contribué ici à la faillite de l'idéologie communiste. Olivier Rolin résume très bien cette particularité : "Pour moi, le "Goulag" est une des grandes bornes tragiques du XXe siècle. Même si je suis français, c'est mon histoire". A quoi on ajoutera cette réponse de Bernard Pivot, questionné sur l'invité d'Apostrophes qui l'avait le plus impressionné : "Soljenitsyne, j'ai le souvenir d'un géant". Un Victor Hugo qui aurait connu le bagne !

10/2011

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Droit

Coppet, creuset de l'esprit libéral. Les idées politiques et constitutionnelles du groupe de Madame de Staël

Ce qu'il est maintenant devenu courant d'appeler le " Groupe de Coppet ", pour désigner les proches de Me de Staël, a joué un rôle décisif dans l'élaboration du libéralisme politique en Europe et même au-delà. Ni anticipation de la vision doctrinaire et orléaniste (malgré l'influence sur Victor et Albert de Broglie) ni réplique de la philosophie politique anglaise, le Groupe de Coppet a diffusé un esprit spécifique dans la conception des institutions et au sein de la culture libérale. Pour éclairer cet " esprit de Coppet " des spécialistes de toute l'Europe ont privilégié quelques grandes personnalités (Necker, Mme de Staël, Benjamin Constant, Sismondi, les Broglie) sur une question où elles ont particulièrement excellé et que l'avancée des études permet d'examiner pour la première fois ou d'interroger sous une perspective nouvelle. Cet ouvrage entend ainsi faire l'écho à l'éclatant renouveau d'intérêt qui se manifeste envers les idées politiques et constitutionnelles des amis de Mme de Staël. Ce sont principalement les questions parlementaires et constitutionnelles, depuis la fin de l'époque napoléonienne jusqu'à l'entrée dans la IIIe République, qui sont ici traitées sous plusieurs points de vue ; mais également les liens entre la culture religieuse et l'ordre politique libéral, la position originale de Sismondi par rapport au mouvement économique de son temps, la place de Coppet dans la lutte contre l'esclavage et la traite. L'hypothèse que ce groupe fut véritablement un " creuset " de l'esprit libéral, les conséquences qu'il faudrait en tirer pour la définition même du libéralisme, telle est la perspective que l'on voit cheminer à travers ces treize contributions. Tenue en Suisse, au château de Coppet, la rencontre a été organisée par l'Association française des constitutionnalistes et l'Association française de science politique, avec le soutien de la Société des études staëlienne et de l'Association Benjamin Constant. L'ouvrage a reçu pour sa publication une aide financière de la part de la Municipalité de Coppet (canton de Vaud) et de la Société académique vaudoise.

04/2000

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Critique littéraire

CORRESPONDANCE 1895-1950. Tome 2, 1907-1950

Voici, jusqu'ici entièrement inédite, une des correspondances les plus importantes d'André Gide, tant par le nombre des lettres échangées (près de 600, sur plus d'un demi-siècle) que par la diversité des intérêts qui lièrent l'auteur des Nourritures terrestres, dès 1895, avec André Ruyters, écrivain belge précoce (il a alors dix-neuf ans) et original, qui sera avec lui l'un des six "pères fondateurs" de La Nouvelle Revue Française (dont il fut le gérant jusqu'à la guerre de 1914). Cette correspondance fera sortir de l'ombre où elle était restée la figure, singulière et attachante, d'un des plus proches amis de Gide, dont tous les lecteurs de celui-ci connaissaient le nom, mais en ignorant tout (il est à peine mentionné dans les biographies de l'écrivain) de celui qui fut le dédicataire d'Isabelle. On verra vivre ici une amitié, d'abord tendre et passionnée, puis orageuse et subissant de violentes ruptures, mais perdurant jusqu'à la mort de Gide. Outre son intérêt documentaire et biographique, cet ensemble de lettres, où chacun lit, explique et commente les œuvres de l'autre, est surtout précieux d'un point de vue purement littéraire : sur les Nourritures de Gide, sur Le Mauvais-Riche de Ruyters, sur l'art de la traduction (à propos du Typhon de Conrad traduit par Gide), sur de multiples questions de grammaire et de morale... On découvrira ici nombre de lettres passionnantes, dont la lecture est indispensable pour la connaissance de Gide et de l'histoire littéraire de son temps. L'édition de cette correspondance est due à la collaboration de Claude Martin, auteur de nombreux ouvrages sur Gide (en particulier sur sa correspondance), et d'un des meilleurs connaisseurs de la littérature belge de l'époque, Victor Martin-Schmets, éditeur des Œuvres complètes d'André Ruyters ; Pierre Masson, auteur d'une étude publiée naguère aux PUL (André Gide, voyage et écriture, 1983) s'est joint à eux pour la présentation de ce monument épistolaire.

10/1996

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Critique littéraire

Les amitiés littéraires

Louis Aguettant, professeur de littérature aux Facultés catholiques de Lyon, est surtout connu aujourd'hui grâce à ses deux grands ouvrages sur La Musique de piano des origines à Ravel et Victor Hugo, poète de la nature, ainsi que par ses deux volumes d'analyse poétique consacrés à Verlaine et à Baudelaire. Ce nouveau livre recueille des études, publiées de son vivant, où se révèlent tout son charme, son génie critique et son style, qui le rendaient irrésistible auprès de ses étudiants, aussi bien que des auditeurs de ses conférences. On le voit ici tout proche de ses contemporains, de Valéry, de Claudel, de Gabriel Fauré, ravis de découvrir à Lyon (la Province paraissait bien loin, en ce temps-là, aux Parisiens !) l'amitié d'un esprit aussi souverain, dont les études sur Eupalinos, les Cinq Grandes Odes, La Bonne Chanson, faisaient leur admiration. Leurs lettres reproduites dans ce livre en portent un témoignage non équivoque. Louis Aguettant se serait sans doute réjoui que ce volume lui permette de rendre " vie " à son plus vieil ami, le poète Louis Mercier, dont une petite anthologie illustre la vertu franciscaine ou le vaste lyrisme. Les deux derniers articles de Louis Aguettant montrent deux aspects fondamentaux de sa personnalité : son classicisme, son attachement à la tradition française, son catholicisme fervent, à travers un éloge d'Emile Mâle, exégète des cathédrales de France, et, d'autre part, l'exquise sensibilité, la fantaisie, la prose flexible, de cet amoureux fou de la poésie, dans ce Monologue sur Marcel Ormoy, où c'est lui-même qu'il semble dessiner d'un pinceau si léger au moment de disparaître. Un an plus tôt, il avait payé sa dette à la poésie anglaise qui l'avait accompagné et enchanté toute sa vie, en traduisant un grand poème de Robert Browning, Abt Vogler, " une magnifique expression d'optimisme transcendant ", disait-il.

11/2001

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Beaux arts

Dictionnaire culturel de l'Orientalisme

L'appel de l'Orient chez les littérateurs et poètes, les musiciens, les architectes et les peintres. Commentaires d'oeuvres, anthologie de textes, notices biographiques forment ici un outil indispensable à la connaissance de cette constante culturelle de l'Occident. Devenu une "préoccupation générale", comme l'écrit Victor Hugo dès 1829, l'Orient n'a cessé de féconder la création artistique des XIXe et XXe siècles. Sous l'effet des événements politiques, du développement des voyages, les contacts avec le monde arabo-musulman enrichissent une connaissance jusqu'alors souvent limitée à celle des Mille et Une Nuits. L'approche de l'altérité, la confrontation avec d'autres horizons géographiques, la révélation de langages plastiques inconnus ouvrent la voie à une perception nouvelle de l'espace et du monde. Cette connaissance de terrain ne fait pas pour autant table rase des acquis culturels de l'Occident et c'est bien la rencontre de l'autre et de soi qu'il faut entendre par "orientalisme". Avec ce dictionnaire qui souhaite ne pas être celui des idées reçues, cette sensibilité nouvelle est abordée dans toute sa diversité, par des articles qui soulignent l'ampleur culturelle et l'interdisciplinarité du mouvement orientaliste. Si la peinture joue le premier rôle, elle ne peut être dissociée de l'expression littéraire, fondamentale, aussi bien dans les récits de voyages que dans les oeuvres de fiction, et de toutes les manifestations artistiques qui se sont enrichies au contact de l'Orient, telles que l'architecture, les arts décoratifs, la musique ou le cinéma. Le dictionnaire fait donc alterner, de manière alphabétique, des notices sur ces différentes disciplines gagnées à l'orientalisme avec des entrées sur les grands thèmes d'inspiration (couleur, femmes, bestiaires de la chasse, etc.) des notices biographiques sur les artistes, écrivains ou savants orientalistes et une anthologie de textes et de peintures incontournables commentés par l'auteur.

10/2008

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Sciences historiques

Histoire du rire et de la dérision

Le rire est une vertu que Dieu a donnée aux hommes pour les consoler d'être intelligents, disait Marcel Pagnol. Une vertu qui a plus de deux mille ans, comme en témoignent les recueils d'histoires drôles dont Grecs et Romains étaient déjà friands. Mais peut-on rire de tout ? Oui, affirme Démocrite, dont le rire désabusé a des accents étonnement modernes. Oui, dit aussi Cicéron qui répertorie mille façons de faire rire. Non, proclament en revanche les Pères de l'Église, car le rire est un phénomène diabolique, une insulte à la création divine, une manifestation d'orgueil. Leurs arguments ne sont cependant guère entendus au Moyen Age : les rois s'entourent de fous, les hommes jouent à se moquer les uns des autres lors des charivaris, et l'humour, qui n'est encore que parodie, se glisse même dans les sermons des prédicateurs. Avec Rabelais apparaît une autre façon de rire, un rire ambigu qui ébranle toutes les certitudes et se prolonge au-delà de la Renaissance, un rire tour à tour picaresque, grotesque, burlesque. La monarchie absolue veut faire rentrer les rieurs dans le rang. Mais peut-on domestiquer le rire ? Déguisé en humour acide, il ronge peu à peu les fondements du pouvoir et de la société. C'est tout naturellement qu'au XIXe siècle il trouve son terrain de prédilection dans la satire politique, tandis que les philosophes dissèquent ses vertus, parfois pour les déplorer, et que Baudelaire recherche le " comique absolu ". L'ironie devient un mode de relation de l'homme au monde. Elle protège contre l'angoisse et l'exprime en même temps. " Je ris avec le vieux machiniste Destin ", écrit Victor Hugo qui fixe en des formules immortelles l'ambiguïté du rire. Avec les Zutistes, Fumistes et autres J'menfoutistes, le XIXe siècle s'achève sur une apothéose du rire insensé. Le monde va désormais tout tourner en dérision, ses dieux comme ses démons.

09/2000

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1868). le spiritisme devant l'histoire, les convulsionnaires de la rue Le Pelelier, instructions des Esprit

Ce numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, le spiritisme devant l'histoire, les convulsionnaires de la rue Le Pelelier, instructions des Esprits, correspondance inédite de Lavater avec l'impératrice Marie de Russie, éducation d'outre-tombe, le baron Clootz, un rêve, la médiumnité au verre d'eau, photographie de la pensée, la génération spontanée et la genèse, théâtre, le matérialisme et le droit, la réincarnation au Japon, le fauteuil des ancêtres, obsèques de madame Victor Hugo, épidémie de l'Ile Maurice, musique de l'espace... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail".

10/2017

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Histoire internationale

Nul droit, nulle part. Journal de Breslau, 1933-1941

Historien, Willy Cohn est l'une des figures intellectuelles majeures de la Breslau juive de l'entre-deux-guerres. Préoccupé par le cours des choses dès l'avènement de Hitler, Willy Cohn se fait pour sa descendance, comme pour la postérité au sens large, le chroniqueur du destin des Juifs et du judaïsme avant ce qu'il pressent devoir être la fin d'un monde, le sien et celui des siens. Il consacre donc toutes ses forces, jusqu'aux dernières heures avant sa déportation, à écrire et fait en sorte de remettre en lieu sûr un témoignage qui s'avère exceptionnel. Il le fait en historien, qui enregistre les restrictions des droits, les spoliations, les privations ; en Juif allemand, qui tient désespérément à l'Allemagne pour laquelle il a combattu durant la Première guerre mondiale ; en homme pieux qui croit à la force de l'histoire juive, il fait part des contradictions qui le minent, de ses hésitations sur la conduite à tenir : fuir ou non, que faire en Palestine ? Il n'eut pas le temps ni les moyens de partir et fut assassiné avec sa seconde femme et leurs deux fillettes à Kaunas en Lituanie, tandis que sa première femme fut gazée à Auschwitz. Avec cette version abrégée, le Journal de Breslau ici présenté nous livre un document précieux, que la presse allemande a comparé au témoignage de Victor Klemperer, et qui a eu un retentissement immense à sa parution. Il nous fait prendre exemplairement la mesure de ce que fut la destruction programmée des Juifs en Europe sous le nazisme. Né en 1888 à Breslau, alors ville du Reich, (aujourd'hui Wroclaw en Pologne), Willy Cohn enseigne l'histoire au lycée et se consacre à des recherches sur l'histoire de la Sicile à l'époque normande. Ses ouvrages font aujourd'hui encore référence. Politiquement engagé, il écrit notamment des biographies sur Marx, Engels, Lassalle, et rédige des articles sur l'histoire juive. Il a également laissé des Mémoires. Traduit de l'allemand par Tilman Chazal

03/2019

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Sciences politiques

Ministre sous François Hollande

Alain Vidalies, avocat, spécialiste reconnu du droit du travail et des politiques d'emploi, ministre pendant presque toute la législature, est un témoin privilégie du quinquennat de François Hollande. Comment on rentre au gouvernement ? Comment on en sort ? Comment parfois on y revient ! Alain Vidalies retrace ce parcours, révèle les hésitations sur la loi sur le manage pour tous et sur l'affaire Cahuzac. II expose sans langue de bois le complot qui a permis la nomination de Manuel Valls a Matignon. Secrétaire d'Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche. II s'exprime pour la première fois sur les méthodes singulières de sa ministre de tutelle Ségolène Royal. II évoque les grands dossiers de la mobilité et des transports qui nourrissent encore aujourd'hui le débat public. Chargé de la mise en oeuvre de la loi sur la SNCF, sa description détaillée des relations entre un ministre des Transport et le président Guillaume Pepy est éclairante. Alain Vidalies dresse un bilan sans concession, mais équilibré du quinquennat de François Hollande. Un livre témoignage, particulièrement attractif, indispensable pour comprendre la vie politique et économique de notre pays. Alain Vidalies, né a Grenade-sur-Adour, a fait toute sa scolarité à L'école de Saint-Jeand'AoOt et au lycée Victor Duruy de Mont-deMarsan. Après des études de droit a Pau .et A Bordeaux, il effectue toute sa carrière professionnelle d'avocat au barreau de Montde-Marsan. Elu conseiller général de Mont-de-Marsan pour la première fois en 1979, il sera, auprès d'Henri Emmanuelli, premier vice-président chargé des affaires sociales puis des affaires culturelles jusqu'en 2011. Premier adjoint au maire de Mont-de-Marsan chargé des finances de 1988 a 2001, il sera réélu cinq fois députe des Landes. Alain Vidalies est aussi un passionné de Les Dossiers d'Aquitaine rugby, un grand amateur d'armagnac et de chasse.... aux champignons.

02/2019

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Littérature française

Objets-chimères. Articles et textes rares (1935-1970)

Ce recueil est constitué de 65 articles et textes rares publiés dans la presse (Vogue, Marie- Claire, Arts, etc.), dans des catalogues (d'arts, de jardinage) et en préfaces, entre 1935 et 1970. On y retrouve l'esprit, l'intelligence, le charme et l'élégance, la drôlerie aussi, la fantaisie, de Louise de Vilmorin. Les formes sont variées : méditations, réflexions, souvenirs, récits semblables à des nouvelles, poèmes. Les thèmes renvoient à la nature (la rose et les poètes, l'histoire d'un ginkgo biloba, une noix qu'un jardinier transforme en petit moulin, les oeufs qu'elle couve enfant), à la mode et à l'élégance (la beauté, les parures, les poupées métalliques du Théâtre de mode de Marsan, la coquetterie féminine, l'élégance masculine), la littérature (le rôle des femmes des salons littéraires, la Princesse de Clèves, les contes de Perrault, Les Misérables de Victor Hugo, les livres d'enfance disparus), l'amour (lettre d'une jeune mariée, les lettres d'amour, un voyage de noces en autobus à Paris, le Comte Palffy son époux et un soupirant qu'elle éconduit), les hommes (Saint-Exupéry, un amiral japonais sur lequel elle fantasme à l'âge de dix ans, les hommes de style, d'Edouard VII à Marlon Brando), Paris (les noms des rues, l'éclairage, la circulation, poèmes sur des lieux, les bateaux-mouches), la magie des objets, les lieux et l'histoire, l'éducation. On trouve également un rare texte politique à propos de Budapest en 1956. Ces textes, bien que pour la plupart publiés dans des journaux et des magazines, sont toujours littéraires, sans aspect journalistique. Louise de Vilmorin y est tout à la fois conteuse, artiste et moraliste, et poétesse lorsqu'elle traite ses sujets directement par le moyen de poèmes, comme cet amusant poème pour Shell magazine où elle évoque la coquille, " emblème du voyage ". Ce volume de variétés montre l'étendue des talents de Louise de Vilmorin et se lit comme la manifestation intemporelle d'un certain esprit français.

06/2016

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Beaux arts

Mons. Ouvrir les murs (1865-2015)

A travers des documents inédits et des témoignages d'époque, cet ouvrage richement illustré met en lumière les processus qui ont permis à Mons de devenir la ville ouverte sur l'avenir qu'elle est aujourd'hui. La ville de Mons, chef-lieu du Hainaut (Belgique), est située sur une colline au confluent de deux petites rivières et de leurs vallées facilement inondables. Exploitant les caractéristiques du site, elle se dota au cours des siècles d'imposantes fortifications, régulièrement adaptées à l'évolution des techniques de guerre. Mais la ville était étouffée par cette enceinte. En 1861, la Ville obtint enfin le démantèlement de ses murs. Mons put alors développer un nouveau projet pour exploiter les vastes espaces rendus disponibles autour de l'ancien centre. Ce livre montre combien ces transformation propulsèrent dans la modernité une ville jusqu'alors enfermée dans ses remparts. De nombreux aspects du développement de la ville de Mons sont évoqués, basés sur des études récentes et la découverte de documents inédits : création de voies nouvelles (boulevards et avenues) ; choix posés en matière d'hygiène avec le détournement de la rivière Trouille (qui traversait la ville) et développement d'un système de distribution d'eau ; permanence de la présence militaire ; tentatives de développement industriel ; contraintes imposées par la nature du sol ; démographie et réflexions sur le logement... La transformation de la ville se poursuit encore aujourd'hui. L'ouvrage propose d'ailleurs des pistes en matière de patrimoine, notamment la réaffectation d'anciens bâtiments dans l'intra-muros et l'extension de la zone ouest de la ville, avec le quartier de la gare et l'espace des Grands Prés. «Mons est une citadelle ; et une citadelle plus fort, qu'aucune des nôtres. Il y a huit ou dix enceintes avec autant de fossés autour de Mons. En sortant de la ville on est rejeté pendant plus d'un quart d'heure de passerelles en pont-levis a travers les demi-lunes, les bastions et les contrescarpes.» Victor Hugo

06/2015

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Développement durable-Ecologie

Il faut continuer de marcher. Mémoires

Voici un homme dont on ne soupçonne pas les innombrables vies, les multiples désobéissances dont son parcours atypique a été jalonné. Fils d'un grand résistant (dont l'une des fausses identités utilisées pendant la guerre, "Monsieur Allain", lui donnera son prénom avec deux L), Allain Bougrain Dubourg va, au grand dam de ses parents, rompre avec un parcours scolaire attendu, une vie familiale bourgeoise et confortable. A la porte de chez lui, sans même un baccalauréat en poche, il prend les grands chemins. Il est avant tout, sans se l'avouer encore, un esprit libre : fruit d'une éducation très ferme, toujours poli et mesuré, il désobéit dès que son instinct le lui commande. L'appel de la vie, de la nature et des animaux, est déjà le plus fort. Commence une vie de bohème : Allain donne des conférences sur les reptiles dans des lycées, joue les apprenti-dresseur d'ours et de chimpanzés, part sur les routes avec une sorte de zoo ambulant, son "Pavillon de la nature"... Ses échecs lui apprennent autant que les réussites. C'est par hasard qu'il échoue à la télévision, avec d'autres saltimbanques et autodidactes comme Michel Drucker, Patrice Laffont... L'insoumission ne le quitte pas. Il continue de désobéir à ses producteurs, menant des reportages-commandos sur les violences faites aux animaux, pouvant intercepter un télégramme qui aurait empêché la diffusion d'une de ses émissions... C'est lors d'une de ses missions de sauvetage qu'il fait la rencontre de Brigitte Bardot, avec qui il continuera le combat et entretiendra une relation amoureuse durant plusieurs années. Plus tard, c'est avec la chanteuse Jeane Manson qu'il aura une fille. Mais c'est évidemment aussi un destin politique et militant pour la défense des animaux, de la vie sur terre en général, aux côtés des plus grandes figures, Jacques-Yves Cousteau, Théodore Monod, Paul-Emile Victor, Nicolas Hulot... et dans tous les gouvernements, que ce soit sous Giscard d'Estaing, Mitterrand, Sarkozy ou Hollande...

10/2015

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Religion

André Philip

A contre-courant des grandes dérives de son temps, conservateur quand le radicalisme donnait le ton, fédéraliste quand le centralisme balayait les libertés des petites républiques de la confédération helvétique, sceptique à l'égard de la foi naïve de ses contemporains dans le progrès technique et économique, Philipp Anton von Segesser était un chrétien de dialogue alors que dominait un confessionalisme étroit. Ses contemporains l'ont mal compris et l'ont considéré comme un entêté, un opposant systématique. Il n'en est plus de même aujourd'hui où Segesser passe pour "l'homme d'Etat suisse le plus indépendant de son siècle sur le plan spirituel et intellectuel" (Edouard Fueter). Cet intérêt pour un marginal ne relève pas d'une lubie révisionniste. Parlementaire, magistrat, journaliste, mémorialiste, historien, Segesser a lutté sur tous les fronts pour la sauvegarde des traditions régionales et cantonales. La guerre du Sonderbund sanctionna en Suisse la symbiose du nouvel Etat fédéral de l848 avec l'élément protestant. Le mérite de Segesser réside dans son rôle de médiateur. D'une fidélité sans faille à ses convictions catholiques comme à ses devoirs de citoyen, il a exercé une influence prépondérante pendant les années de lutte confessionnelle, particulièrement virulentes durant le Kulturkampf. Il sera de ceux qui ont permis à la Suisse de rester une "maison commune" Pour introduire le lecteur dans cette période de turbulences, Roger Aubert, spécialiste international d'histoire religieuse, brosse un panorama vigoureux du catholicisme libéral au XIXe siècle. L'intérêt de ce livre ne se limite donc pas à la personnalité d'un homme d'Etat lucernois. Il le familiarise avec la tradition fédéraliste qui est peut-être la contribution la plus originale que la Suisse puisse fournir à une communauté européenne en train de s'élargir. Victor Conzemius est historien de l'Eglise. Il a enseigné à l'University College de Dublin et à la faculté de théologie de Lucerne. Editeur de la correspondance d'Ignace de Döllinger et de Philipp Anton von Segesser, il s'est interessé en particulier au catholicisme libéral.

01/1988

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Football

Footballeurs de légende

Le football, c'est le sport-roi, le sport universel. Tous les enfants tapent dans un ballon dès le plus jeune âge, parfois sur le sable ou le bitume ; ils se rêvent un destin, leurs yeux brillent comme les étoiles du foot qu'ils admirent. La Coupe du monde est l'événement sportif le plus suivi, avec les Jeux Olympiques : tout un pays peut s'unir derrière son équipe nationale - souvenons-nous des sambas joyeuses au Brésil ou du peuple de France défilant sur les Champs-Elysées au moment des grands triomphes. Les Coupes d'Europe mobilisent les supporters, les championnats nationaux constituent des feuilletons perpétuels. Match après match, génération après génération, des champions hors norme, des génies du ballon rond écrivent l'histoire du sport. On évoque encore les exploits de Puskás, Di Stéfano, Garrincha, Pelé ou Kopa... Ceux de Cruyff, Beckenbauer, Platini, Maradona, Zidane ou Romário ; aujourd'hui, on admire Messi, Ronaldo ou MBappé... Le football, c'est en fait une passion internationale. Partout, les supporters s'enflamment pour leur équipe ; ils perpétuent aussi des rivalités séculaires entre clubs ennemis. Aucun autre sport ne déchaîne pareille ferveur. Pierre Lagrue recrée ici le destin de 30 footballeurs parmi les plus célèbres, en retraçant leur vie et leurs succès, que Philippe Lorin incarne grâce à ses pastels originaux et inédits, plus évocateurs qu'une photo prise sur le vif. Un hommage à ces sportifs de légende qui continuent de nous faire rêver. Historien du sport et écrivain, Pierre Lagrue a notamment publié Le Tour de France (2004), Le Siècle olympique (2012), Champions en or (2019), Ils sont fous ces champions ! (2020), et aux Editions de Paris : Cyclistes de légende (2021). Philippe Lorin est l'auteur de nombreux ouvrages retraçant par pastels, aquarelles ou dessins, les biographies de personnages célèbres : Charles de Gaulle, Victor Hugo, Colette, Céline, Brel, Brassens, Ferrat... Parmi les plus récents, dans le domaine sportif, figurent Champions en or et Cyclistes de légende.

04/2022

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Révolution française

Histoire des Girondins. Tome 1

Lamartine, orateur exceptionnel qui avait le sens de la formule, a lui-même rédigé l'argumentaire de son ouvrage : " J'entreprends d'écrire l'histoire d'un petit nombre d'hommes qui, jetés par la Providence au centre du plus grand drame des temps modernes, résument en eux les idées, les passions, les fautes, les vertus d'une époque... Cette histoire pleine de sang et de larmes est pleine aussi d'enseignements pour les peuples. " Et il ne manquait pas de citer la lettre envoyée par Victor Hugo : " Tout ce que j'ai déjà lu de votre livre est magnifique. Vous saisissez ces hommes gigantesques, vous étreignez ces événements énormes avec des idées qui sont à leur taille. Ils sont immenses, mais vous êtes grand. " De fait, Lamartine ne se limite pas au destin finalement tragique du parti des Girondins - Vergniaud, Guadet, Gensonné, Buzot, les époux Roland... -, mais étend son récit de la mort de Mirabeau, en avril 1791, jusqu'à thermidor et la chute de Robespierre, qui devient peu à peu le héros principal de la tragédie révolutionnaire mise en scène ici. Car, comme le souligne Mona Ozouf, " plus qu'au livre d'histoire, plus qu'au poème ou même au roman, c'est au théâtre que font penser ces Girondins ", le livre dont l'auteur prend souvent ses aises avec la réalité historique pour produire des effets plus saisissants. La réussite fut totale, le succès éclatant. Toutes proportions gardées, Lamartine devenait pour la Révolution française ce qu'avait été, quarante ans auparavant, Chateaubriand avec Le Génie du christianisme pour la religion. Comme son illustre confrère, il avait su capter la sensibilité et les attentes de ses contemporains, leur livrant l'histoire que, à la veille de la révolution de 1848, ils voulaient lire. Aujourd'hui, l'Histoire des Girondins est autant un témoignage sur cette époque qu'une fresque épique sur la Révolution brossée par un magicien du style.

01/2014

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Théâtre

Arthur de Bretagne. Drame en cinq actes et en prose avec un chant

Ecrit par Claude Bernard quand il avait dix-neuf ans, Arthur de Bretagne était devenu introuvable et méritait d'être réédité. Son romantisme contraste avec l'idée qu'on se fait ordinairement du savant et de sa méthode expérimentale. Arthur, jeune duc de Bretagne, est pris entre les ambitions de Philippe Auguste et celles de son oncle Jean sans Terre, qui finit par l'assassiner. De cette tragédie, Claude Bernard a fait un drame en cinq actes qu'il a rendu plus sombre encore en y ajoutant une intrigue sentimentale de son cru. Spécialiste des Frontières du littéraire (sujet de sa thèse d'Etat), Martine Courtois, qui possède des attaches en Beaujolais, a notamment étudié l'oeuvre de deux "écrivains-médecins", Victor Segalen et Elie Faure. Tout concourait donc à ce qu'elle se penche sur les écrits et la vocation contrariée du grand homme de Saint-Julien-sous-Montmelas. Des recherches de longue haleine, entreprises dans de multiples centres d'archives, lui permettent de nous raconter l'histoire mouvementée de cette pièce, depuis sa composition dans le grenier d'une pharmacie de Vaise, jusqu'à sa publication posthume... Avant son interdiction sur plainte de Madame veuve Bernard. C'est l'occasion pour elle de renouveler considérablement les connaissances que nous avons de la jeunesse de Claude Bernard dans sa région natale : ses études, ses occupations, ses amitiés ; avant d'aborder ses débuts difficiles à Paris, où il finit par abandonner la littérature pour la médecine. Martine Courtois pose également quelques questions judicieuses : Claude Bernard a-t-il complètement renié la littérature, comme on l'a couramment admis ? Qu'est-ce qui a tant fasciné les écrivains de sa génération dans les recherches du physiologiste ? Ne peut-on voir dans Arthur de Bretagne les prémices de l'oeuvre scientifique où l'invention, le sentiment, le drame, l'aventure auront encore leur place ?

06/2013

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Genres et mouvements

Etoffes et littérature. Les étoffes dans la littérature au XIXe siècle

Le XIXe siècle voit se développer l'intérêt des écrivains pour les tissus d'ameublement, aussi bien dans la décoration de leurs demeures que dans l'écriture de leurs romans. Certains auteurs sont particulièrement investis dans le choix des tissus meublant leurs intérieurs : Honoré de Balzac, Victor Hugo, George Sand, Edmond et Jules de Goncourt, Emile Zola et Guy de Maupassant. A une époque où l'obsession de l'apparence et la recherche du confort s'amplifient, jusqu'à créer des pièces habillées du sol au plafond, les étoffes reflètent la manière dont les écrivains s'approprient leur univers intime. La décoration, voire la mise en scène comme chez Hugo ou les Goncourt, recouvre des dimensions multiples : sociale, professionnelle, économique, créative, esthétique, symbolique, sensuelle, psychologique. Avec la floraison des romans réalistes, les textiles décoratifs occupent une place importante au fil des pages, parmi les détails caractérisant les personnages, et constituent un langage à part entière. Les auteurs utilisent une grande diversité de tissus, dont les sonorités rythment le texte : la moire, le damas, le velours d'Utrecht ou de Gènes, le lampas, le brocart pour les plus évocateurs. Sous l'impulsion de la révolution industrielle, de nouveaux thèmes se déploient : le développement des manufactures, l'apparition des grands magasins, la transformation de l'économie et des métiers du textile. Le Cousin Pons, Bel-Ami, Au Bonheur des Dames, Nana, La Conquête de Plassans illustrent ces univers. A contre-courant, Chateaubriand était peu intéressé par les tissus d'ameublement pour ses demeures, mais utilisait le vocabulaire des étoffes pour tisser des métaphores en lien avec la nature, tandis qu'Atala et Les Martyrs furent transposés dans les toiles imprimées. Cet ouvrage invite à une réflexion sur le rapport de l'écrivain aux étoffes, tant dans la sphère privée que dans ses écrits. Il accompagne et prolonge une exposition consacrée aux textiles d'ameublement chez les écrivains et dans la littérature au XIXe siècle, présentée au Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups - parc et maison de Chateaubriand, en partenariat avec la Maison Pierre Frey.

03/2022

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Littérature française

Le stupide XIXe siècle

" Né dans le dernier tiers du dix-neuvième siècle et mêlé, par la célébrité paternelle, à l'erreur triomphante de ses tendances politiques, scientifiques et littéraires, j'ai longuement participé à cette erreur, jusqu'environ ma vingtième année. Alors, sous diverses influences, notamment sous le choc des scandales retentissants du régime, puis de la grande affaire juive, et des réflexions qui s'ensuivirent, le voile pour moi se déchira. Je reconnus que les idées courantes de nos milieux étaient meurtrières, qu'elles devaient mener une nation à l'affaissement et à la mort, et que baptisées dans le charnier des guerres du premier Empire, elles mourraient sans doute dans un autre charnier pire. Les quelques exposés qui vont suivre sont ainsi plus une constatation qu'une démonstration. On en excusera la forme volontairement âpre, rude et sans ménagement. Ce qui a fait la force détestable de l'esprit révolutionnaire, et sa suprématie, depuis cent trente ans, c'est la faiblesse de l'esprit réactionnaire, rabougri, dévié et affadi en libéralisme. Les abrutis, souvent grandiloquents et quelquefois du plus beau talent oratoire et littéraire, allant jusqu'au génie verbal (cas de Victor Hugo par exemple), qui menaient l'assaut contre le bon sens et la vérité religieuse et politique, ne ménageaient, eux, rien ni personne. Ils se ruaient à l'insanité avec une sorte d'allégresse et de défi, entraînant derrière eux ces stagnants, qui ont peur des mots et de leur ombre, peur de leurs contradicteurs, peur d'eux-mêmes. Ils appelaient à la rescousse la foule anonyme et ignorante, cette plèbe intellectuelle qu'il ne faut pas confondre avec le peuple, et qui n'a été, au cours de l'histoire, que la lie irritée de la nation. Il n'est rien de plus sage, ni de plus raisonnable, que le peuple français dans ses familles, ses besoins, son labeur et ses remarques proverbiales. "

03/2023

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Second Empire

Napoléon III. La modernité inachevée, 1 CD audio MP3

Un portrait renouvelé de celui qui fut à la fois le premier président de la République et le dernier monarque à avoir régné sur la France. Victime de sa légende noire, Napoléon III a longtemps été le plus méconnu et le plus mal-aimé de nos souverains. Tout juste cent cinquante ans après sa mort, l'ouvrage de Thierry Lentz revient sur cette période décisive de 1848 à 1870, où la France entre véritablement dans la modernité. A l'aide de sources inédites, conservées à la BnF et aux Archives nationales, en s'appuyant sur les mémoires de militaires et de ministers ainsi que sur les riches archives de la famille impériale, il brosse un portrait à rebrousse-poil de l'empereur, évoquant tour à tour son enfance marquée par l'exil et la défaite de son oncle Napoléon Ier, sa jeunesse aventureuse, l'élaboration de sa pensée politique, sa marche vers le pouvoir, son bilan intérieur et sa politique étrangère. L'ouvrage est servi par une iconographie somptueuse, mettant en avant quelques-uns des trésors du patrimoine national, tels les manuscrits de Victor Hugo, d'Emile Zola, les sublimes gravures du Monde illustré ou les premières photographies de Gustave Le Gray ou de Disdéri, qui donnent à voir les visages de l'impératrice Eugénie, du prince impérial et des autres acteurs du règne. Ces oeuvres, dont certaines proviennent des collections privées de Napoléon III ou de son entourage, témoignent des expositions universelles, des grands travaux parisiens du préfet Haussmann, des voyages et des fêtes officielles, mais aussi des conflits majeurs du règne, comme la guerre de Crimée et l'expédition du Mexique, sans oublier la défaite de Sedan et l'exil de la famille impériale. Tout l'art de Thierry Lentz, biographe chevronné et spécialiste incontesté des Bonaparte, consiste à faire dialoguer un texte solidement documenté avec des images rares, en offrant, en neuf chapitres parfaitement équilibrés, un panorama complet et synthétique du règne de Napoléon III, revenant sur ses réussites aussi bien que sur ses échecs.

01/2024

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Ecrits sur l'art

Tables de montage. Regarder, recueillir, raconter

Pour la première fois, le philosophe et historien de l'art Georges Didi-Huberman ouvre ses archives et montre son travail. Au coeur de ce dispositif : son immense fichier de travail, commencé dès 1971, composé de plus de 148 000 fiches, et qui recueille le plus précieux de ce qu'il a lu, vu, aimé. On sait qu'il n'y a pas de pensée sans stock, pas de recherche sans outil, pas d'invention sans ordre. La démarche de Georges Didi-Huberman, lecteur dévorateur et regardeur insatiable, s'inscrit bien sûr dans la grande histoire des arts de mémoire, c'est une longue tradition qui va de l'organisation des savoirs jusqu'aux façons de tenir son agenda... Pour Tables de montage, Georges Didi-Huberman a tracé une ligne de coupe dans son immense fichier. En choisissant et en jouant avec plus de six cents fiches, il propose l'atlas miniature de sa recherche entre disparates, affinités électives et gai savoir. Il monte, écarte, rapproche. " Sous la table, la peur... Sur la table, le jeu ". Le fichier efficace et fabuleux, à la fois meuble Ronéo et thesaurus borgésien, donne forme à la pensée. Tables de montage, au coeur du travail de la pensée. Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l'art, est l'auteur d'une oeuvre majeure, composée de plus d'une cinquantaine d'ouvrages et récompensée à plusieurs reprises (prix Aby Warburg, prix Max Weber, prix Alexander von Humboldt, prix Théodor W. Adorno, prix Walter Benjamin...). Il a reçu le prix Médicis essai pour Le Témoin jusqu'au bout. Une lecture de Victor Klemperer (Minuit, 2022). Son champ d'études s'étend de la peinture de la Renaissance italienne jusqu'à l'art contemporain. Il porte notamment sur les problèmes d'iconographie scientifique au XIXe siècle et leurs usages par les courants artistiques du XXe siècle, ainsi que sur la politique des images.

05/2023

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Lettres classiques

Les illuminations

Les Illuminations sont le titre d'un recueil de poèmes en prose ou en vers libres composés par Arthur Rimbaud entre 1872 et 1875, et publié partiellement en 1886 puis, dans son intégralité, à titre posthume, en 1895. Ce texte demeura entre les mains de Charles de Sivry avant d'être publié. Le titre Les Illuminations évoque un rapprochement significatif et ambitieux, de la part de Rimbaud, avec d'autres fameux recueils antérieurs, représentatifs de la modernité poétique du xixe siècle et du romantisme : les Méditations poétiques (1820) d'Alphonse de Lamartine et Les Contemplations (1856) de Victor Hugo. Nul ne sait avec certitude quelle est la date exacte de composition de ces poèmes en prose finalement baptisés Illuminations : ont-ils été écrits avant, après, ou pendant Une saison en enfer ? L'ordre des cinquante-quatre poèmes en désordre n'est pas plus précis que la chronologie. Quelques-uns de ces textes ayant été recopiés par Germain Nouveau, la question de la transcription ou peut-être la coécriture de quelques "illuminations" se pose également. Enfin, le titre supposé du "recueil" , si recueil il y a eu, demeure une énigme, puisque le mot "illuminations" n'est jamais apparu sous la plume de Rimbaud ; il ne fut suggéré que par Verlaine. On a longtemps cru que les poèmes en prose composant ce recueil avaient été écrits avant Une saison en enfer. Cette idée a été renforcée par le témoignage d'Isabelle Rimbaud qui voulait faire passer Une saison en enfer pour le testament littéraire d'un frère répudiant ses égarements de poète. Ainsi l'oeuvre se terminait sur Adieu, le dernier "chapitre" du livre. Mais depuis 1949 et la publication de l'ouvrage d'Henry de Bouillane de Lacoste (Rimbaud et le problème des Illuminations, au Mercure de France), il est établi que les copies des poèmes en prose contenus dans Les Illuminations sont postérieures à la Saison.

03/2024

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Histoires à écouter

Pierre et le Loup. Suivi de Le Canard est toujours vivant !

Un beau matin, le petit Pierre ouvrit la grille du jardin et s'en alla dans le grand pré vert... Sur un arbre était perché un oiseau, ami de Pierre. "Tout est calme", gazouillait-il gaiement. Bientôt, un canard apparut, se dandinant allègrement... Ainsi débute l'histoire... Mais ensuite, que devient le canard, avalé tout entier par la loup ? Pour prolonger cette histoire, Bernard Friot a imaginé une suite : "Le canard est toujours vivant", sur une musique originale de Jean-François Verdier. Le célèbre conte musical de Serge Prokofiev dans une version enrichie : un très beau livre-cadeau. La version intégrale du conte interprétée par l'orchestre de Franche-Comté, racontée par Jacques Gamblin, enrichie de la suite écrite par Bernard Friot sur une musique de Jean-François Verdier. Un livre + 1 CD, + 1 Qr code à flasher à l'intérieur du livre pour pouvoir écouter le conte musical partout. Pour donner vie à ces personnages, Amandine Laprun a utilisé une palette de couleurs douces et délicates, créant des illustrations bucoliques qui invitent à l'observation et à la rêverie. Une première introduction à la découverte des instruments. Pierre et le Loup est un conte musical spécifiquement écrit pour les enfants, dont l'écriture associe un instrument à chaque personnage et constitue ainsi une première introduction à la musique classique. Un conte musical à mettre entre toutes les petites mains et petites oreilles.

10/2022

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Sciences politiques

Le Portugal depuis la révolution des Oeillets. Dynamiques politiques et sociales

Quelles dynamiques politiques et sociales observe-t-on au Portugal depuis la révolution des OEillets ? Cet ouvrage, fruit d'une collaboration internationale réunissant quinze chercheurs, offre une synthèse des travaux en sciences sociales sur les principales évolutions institutionnelles, politiques et sociales qu'a connues le Portugal ces quarante dernières années. Destiné à toute personne désireuse de se familiariser avec la vie politique portugaise et son contexte, il constitue l'un des très rares ouvrages en français proposant d'aborder le politique dans le Portugal contemporain.

11/2022

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Critique littéraire

La clandestinité. Etudes sur la pensée russe

Les régimes autoritaires ou totalitaires, à toutes les époques, frappent d'interdit, et donc condamnent au secret, de multiples aspects de la vie politique, sociale, intellectuelle, religieuse... Au fil de l'histoire, nombreuses sont les manifestations de la culture russe qui ont été contraintes à se cacher. Ce recueil présente certains des phénomènes les plus caractéristiques de cette situation, sans prétendre à l'exhaustivité. Mais on verra aussi que le secret, cultivé comme un véritable mode d'existence, n'est que partiellement une conséquence de l'oppression politique. Mandelstam, bâillonné par la répression stalinienne qui le conduisit à la mort, revendique dès ses débuts en poésie (les années 1910) le non-dire comme constitutif de l'expérience poétique. Lorsque la perestroïka est arrivée, certains poètes comme Viktor Krivouline ont refusé une prétendue liberté d'expression qu'ils soupçonnaient d'apporter un nouveau conformisme, plus insidieux. Le concept de clandestinité, dans toute sa complexité, reste donc à définir. Ce recueil propose quelques pistes et montre la diversité des approches possibles. Ce volume est dédié à la mémoire de Jean-Marc Négrignat, notre collègue et ami, qui a enseigné à l'ENSLSH de Lyon, et dont on trouvera ici un article inédit : "Le samizdat, un gisement de mémoire pour aujourd'hui". Nikita Struve, directeur des éditions Ymca-Press, qui a participé à ce colloque, nous a quittés en mai 2016. Que ce recueil soit donc également l'occasion de rappeler son souvenir.

01/2018

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Programmation

Le Machine Learning avec Python. De la théorie à la pratique

Ce livre sur le Machine Learning avec le langage Python permet aux lecteurs novices ou étudiants de disposer des connaissances théoriques nécessaires pour une compréhension approfondie du Machine Learning et d'appréhender les outils techniques utiles pour mettre en pratique les concepts étudiés. L'auteur y expose des exemples concrets sur les concepts de l'apprentissage automatique. Des lecteurs plus avertis trouveront dans ce livre une occasion d'aller plus loin dans leur compréhension des algorithmes du Machine Learning et les enseignants pourront y voir une ressource adaptée pour dispenser un cours sur le sujet. Pour commencer, l'auteur explique les enjeux de la Data Science ainsi que les notions fondamentales du Machine Learning avant de présenter la démarche théorique d'une expérimentation en Data Science avec des notions de modélisation d'un problème et les métriques de mesure de performances d'un modèle. Le lecteur peut ensuite passer à la pratique avec le langage Python en manipulant les bibliothèques Numpy et Pandas ainsi que l'environnement Jupyter, et aborder ainsi sereinement les chapitres suivants qui lui feront découvrir les notions mathématiques, et la pratique sous-jacente, relatives aux algorithmes du Machine Learning : statistiques pour la Data Science, régression linéaire et polynomiale, régression logistique, arbres de décision et Random Forest, K-means, Support Vector Machine, analyse en composantes principales et réseaux de neurones. Des éléments complémentaires sont en téléchargement sur le site www. editions-eni. fr.

09/2021

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Cinéastes, réalisateurs

Louis Malle dans tous ses états

" L'électron libre de la Nouvelle Vague, l'aventurier animé d'une immense curiosité qui, des quatre coins du monde, rapportait et racontait la vie des gens : qui d'autre que Louis Malle a créé une oeuvre aussi complète ? " (Wes Anderson). Voilà bien, en effet, une oeuvre à la fois protéiforme et pro­fondément cohérente, imprévisible et inclassable qu'il importe aujourd'hui de réexaminer dans sa plus grande amplitude, de déployer dans tous ses états afin de mieux en apprécier les richesses insoupçonnées. Pour ce faire, la carrière de Louis Malle est ici replacée – de la manière la plus juste possible – au sein de contextes multiples : l'histoire du cinéma français, l'industrie hollywoodienne, le cinéma américain indépendant, la production internationale. L'ouvrage évoque aussi la question de l'adaptation, et plus généralement, l'histoire littéraire et intellectuelle ; les rapports entre le cinéma et la musique ; le documentaire et la fiction ; les relations sociales et les soubresauts de l'histoire. Outre des textes monographiques s'attachant aux multiples sommets de la filmographie de Louis Malle, d'Ascenseur pour l'échafaud à Au revoir les enfants, et des essais transversaux s'intéressant à des questions plus larges, techniques ou thématiques, ce volume comporte une version scénaristique inédite et fascinante d'un des projets inaboutis qui hantèrent Malle tout au long de sa carrière : l'adaptation de Victory de Joseph Conrad. Last but not least, Volker Schlöndorff, Susan Sarandon et Wes Anderson apportent leur généreux témoignage.

04/2022