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siaf Banat-Berger

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Actualité médiatique France

Le Défi d'être français

Ce livre est le témoignage d'une France silencieuse, enracinée qui assiste au délitement de l'identité française et à qui on conteste aujourd'hui de parler même de cette identité. Michel Aubouin, à la fois plonge dans les profondeurs du territoire, la Beauce, Chartres dont il est originaire, et raconte une lignée d'hommes ordinaires - des bergers, des charretiers etc. -, peuple français qu'il raconte ainsi - dans le temps long de l'histoire et de la mémoire, accroché au paysage et aux monuments. Il y a du Montesquieu et de Peguy dans cette belle narration. Ce livre est aussi, parce qu'il est celui d'un ancien préfet aux responsabilités relatives à l'immigration et à l'intégration, une réflexion sur ce qu'est qu'être français. Au-delà de la stricte entente administrative, être français c'est s'inscrire dans une histoire très longue. Pas seulement celle à partir de laquelle la république fait démarrer la nation - la révolution. Etre français ne se résume pas à une liste de principes mais à un sentiment qui naît au Moyen Age. Sans doute en disciple de Braudel (et de son livre l'identité française) Aubouin cultive la passion de la longue durée. Il nous livre - à nous mais à tous ceux qui entendent s'intégrer - un livre apte à faire sentir la richesse de l'histoire de la construction de la France. Et fait le procès en passant de l'effacement de cette histoire au profit de l'inscription des mémoires des nouveaux entrants. Enfin ce livre est un plaidoyer pour l'affirmation de l'identité française, pour sa défense au moment où les frontières deviennent poreuses, ou elles ne sont plus garanties que par l'Europe - dans les conditions chaotiques que l'on sait. Aubouin en préfet discute les concepts d'assimilation, d'intégration pour les défendre contre une nouvelle manière de na pas faire société, représentée par la politique aujourd'hui "d'inclusion'.

05/2023

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BD tout public

Oleg

"Bon, la dégaine du personnage, on verra plus tard... Pour l'instant je l'imagine vaguement avec ma tête, c'est plus facile... " Oleg est dessinateur de bande dessinée. Son quotidien, depuis plus de vingt ans, tourne autour de ça : dessiner, raconter. Et tout ceci coule naturellement, jusqu'à maintenant, jusqu'à ces jours récents, où la création semble patiner, où les projets se succèdent mais la conviction n'est plus vraiment là - comme si quelque part, "l'influx était perdu" . Alors Oleg creuse, cherche et réfléchit. Autour d'Oleg, il y le grand et vaste monde, rapide, changeant, moderne, déstabilisant, inexorable. Ermite assumé mais observateur attentif, Oleg est le témoin malgré lui de ce monde en perpétuelles mutations, un monde qui amène son lot d'événements et de surprises, bonnes comme mauvaises. Et puis surtout il y son petit monde à lui : la femme dont il partage la vie depuis deux décennies, et leur fille, en pleine adolescence. Tout juste vingt ans après Pilules bleues, Frederik Peeters se raconte à nouveau mais troque le "je" pour le "il" , et, en utilisant cet avatar qu'est Oleg, brouille les pistes et esquive le piège de la trivialité. A travers ces chroniques, tour à tour drôles, incisives, touchantes, voire surprenantes, il lève ainsi (partiellement) le voile sur son métier et son quotidien de dessinateur, et se faisant, pointe nombre de contradictions qui hantent notre époque : ultra-modernité technologique et pensée réactionnaire, culte de la superficialité et quête d'authenticité, surabondance et désarroi. Mais on pourra aussi, tout simplement, lire Oleg comme une belle déclaration d'amour que fait l'auteur à celles qui lui sont le plus proches - et comme un rappel, dépourvu de mièvrerie, que c'est cette force-là qui nous permet de sublimer le banal, et de tenir face à l'adversité.

01/2021

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Policiers

Anesthésie générale

Qui a envie de se retrouver à San Quentin, la pire prison de Californie ? L’ex-flic ex-drogué d’A poil en civil (Rivages/Noir nº 647) Manny Rupert, désormais séparé de sa dangereuse épouse Tina, n’a pas vraiment le choix : pour espérer ne pas se faire expulser de son taudis, il doit gagner la confiance d’un allemand de quatre-vingt-dix-sept ans, détenu, apparemment gâteux et qui prétend être Joseph Mengele, ou « l’Ange de la Mort », le médecin sadique qui conduisait des expériences sur les Juifs à Auschwitz, et qui ne serait donc pas décédé en 1979 au Brésil.Le vieil homme, incarcéré suite à un banal accident de voiture, n’est pas discret : il proclame partout qu’il est un grand scientifique et que l’Amérique corrompue et décadente ferait mieux non seulement de reconnaître ses mérites, mais même de s’inspirer de son travail. Cerise sur le gâteau : le bon docteur semblerait ne pas avoir complètement renoncé à ses pratiques. Mais qui écoute les délires de prisonniers, surtout lorsqu’ils ont atteint un âge aussi vénérable ? Harry Zell, le mystérieux employeur de Manny, qui veut vérifier l’identité du nonagénaire afin sans doute de déchaîner sur lui une juste vengeance ? Les membres des groupuscules d’extrême droite qui pullulent en prison, emmenés par un juif culturiste pour le moins déroutant ? Les autorités pénitentiaires, voire des agents du renseignement ? Affublé d’une couverture désastreuse – animer un atelier de parole sur les dangers de la toxicomanie auprès de prisonniers descendus particulièrement bas - Manny s’engloutit à son corps défendant dans l’ineffable univers carcéral californien, puits insondable de cynisme trash, d’humour sordide et de déchéance morale, sur fond de conspiration eugéniste et d’abus de narcotiques.

09/2011

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Beaux arts

CHARDIN SUIVI DU CATALOGUE DES OEUVRES

Chardin a peint des natures mortes qui comptent, avec celles de Cézanne, parmi les plus belles de toute l'histoire de la peinture française ; ses scènes de genre allient l'élégance et le raffinement du XVIIIe siècle à une rare profondeur de sentiment, et dans ses quelques portraits au pastel, la perfection technique est mise au service d'une acuité psychologique sans concession. Maître de la vie silencieuse, il contribua au triomphe de la nature morte, qu'il affranchit de la dictature académique de la hiérarchie des genres. Préférant l'atmosphère à l'anecdote, le naturalisme à l'illusion, il abandonne l'opulence des buffets flamands pour la rusticité de l'office. Chardin fut aussi le peintre des scènes de la vie familiale dans lesquelles il sut s'écarter ostensiblement des lois du genre. Ses tableaux à figures ont pour modèles de prédilection les femmes, les adolescents et les enfants. Choisissant dans le monde qui l'entoure ce qui paraît le plus banal, retenant ce qui le résume et le caractérise, il réduit à l'essentiel ce qu'il voit. Sans jamais oublier de laisser percer sa compréhension, sa compassion, sa tendresse pour ce monde de l'enfance dont il aura été un des plus grands poètes. Sa grandeur est d'avoir su, avec ce répertoire volontairement limité d'objets et de figures, éviter la monotonie. Le présent ouvrage se propose de donner au lecteur les instruments nécessaires à la compréhension de créations à la fois ancrées dans leur contexte historique et porteuses d'interrogations toujours actuelles. De très nombreuses illustrations, une monographie détaillée et un catalogue raisonné entièrement mis à jour, que complète un riche appareil critique, font de ce livre la synthèse des connaissances sur l'artiste.

09/1999

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BD tout public

Les intrus

Temps présent et adversité sont les angles immuables des histoires d'Adrian Tomine, qui laissent le sentiment que rien ne changera jamais. Depuis ses débuts, cet Américain d'origine japonaise décline dans sa série Optic Nerve des parenthèses de vie contemporaine, traversées par des hommes et des femmes harassés par leur quotidien. La manière soudaine et presque arbitraire dont s'ouvrent et s'interrompent ces chroniques laisse le plus souvent abasourdi, et concourt à identifier son style si particulier. Car si Tomine décrit des personnages dont la vie se sclérose peu à peu autour d'un quotidien banal, il ne cesse de réinventer son style, faisant évoluer sa grammaire à l'aide d'expériences formelles, comme pour conjurer par l'art un destin qu'il semble redouter pour lui-même. Ce nouveau recueil confirme ainsi son intérêt récent pour la couleur, accompagnant une forme de nostalgie pour la bande dessinée classique et un goût pour les constructions graphiques. Le lecteur passe ainsi d'un récit introspectif à la première personne, illustré par des cartes postales dépeuplées, à un gaufrier extrêmement dense de cinq bandes dans lequel la répétition devient rythmique. Avec l'âge, le cynisme des débuts a cédé la place à une forme d'empathie empreinte d'ironie. Adrian Tomine rejoint ici son influence majeure, Yoshihiro Tatsumi, ce maître de la bande dessinée japonaise qui lui a permis de conjuguer ses deux cultures, le Japon et L'Amérique, le Gekiga et le Comics underground, pour se forger un langage à son image. Un langage qui, loin des effets faciles, déploit les moyens de la bande dessinée pour se consacrer à la peinture la plus juste possible de la condition humaine moderne.

10/2015

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Histoire de France

Les princes de Condé. Rebelles, courstisans et mécènes dans la France du grand siècle

Les princes de Condé, cousins des rois Bourbons, appartenaient à une lignée de gentilshommes malcontents, où se perpétuaient l'insubordination et le devoir de résistance au souverain. Coutumiers des prises d'armes spectaculaires, ils s'inclinèrent pourtant, après la Fronde, devant la toute-puissance de Louis XIV. Aussi leur conversion en courtisans parut-elle emblématique du sort d'une haute noblesse tombée tout entière "de révolte en servitude". Au-delà de cette image des grands fauves "domestiqués", Katia Béguin révèle les motifs de la lente conversion des Condé à l'obéissance, entre le ministériat de Richelieu et le crépuscule du Roi-Soleil. A la lumière d'archives inédites, elle réexamine les fondements de la suprématie de cette famille illustre, en un temps où l'affermissement de l'autorité du roi paraît anéantir toute forme d'influence et de prestige rivale de la sienne. Ce livre démonte les ressorts politiques de l'Etat absolu à partir du comportement de ses victimes présumées. Il explique l'énigmatique fronde du Grand Condé, survenue après deux décennies de coopération intéressée des siens avec la monarchie. Il explore les liens de pouvoir et de fidélité qui fédèrent le monde clos des clientèles princières, d'un pôle à l'autre du siècle. Leur stabilité impressionnante, à l'heure où l'emprise du souverain s'étend aux mécanismes de récompense et de promotion, dévoile la raison d'être d'un patronage aristocratique efficace et d'un mécénat dont l'éclatante vitalité, à Chantilly, semble un défi à l'hégémonie de Versailles. La mutation des rebelles en courtisans n'est pas un banal épisode de l'histoire des vaincus ; le destin singulier des princes de Condé au Grand Siècle découvre aussi les coulisses du règne solennel et autoritaire de Louis XIV.

11/2012

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Littérature étrangère

Une île

Une île est un espace particulier, où les apparences peuvent être trompeuses et le meurtre d'une femme ne pas relever du banal fait divers. Le voyage de Nikki Black vers l'île d'Aysaar n'a rien d'un classique retour aux sources et aux racines familiales. II en est au contraire une version antithétique, dans le registre de l'humour noir et du tragi-comique, voire du tragique puisque ce qui aurait pu être une simple quête des racines est motivé par l'idée fixe de Nikki : tuer sa mère, qui l'a abandonnée à sa naissance 29 ans plus tôt. La rencontre d'un demi-frère, Calum, dont elle ignorait l'existence, va tout changer, et l'aventure insulaire revêtir dès lors la forme d'un roman d'initiation tandis que l'inclusion dans le récit des histoires et légendes racontées par Calum relie Une île à toute une tradition de contes et de mythes, celtiques et autres, et lui donne ainsi une dimension qui transcende l'anecdotique malgré un ancrage très visiblement contemporain. De même que certaines références précises au contexte social et historique de la fin du XXe siècle, la langue du roman, en particulier dans les dialogues, l'inscrit en effet ostensiblement dans l'époque actuelle. La traduction est accompagnée de notes car un contexte contemporain peut, tout autant que le passé, nécessiter des éclaircissements pour un lecteur étranger auquel ce contexte n'est pas toujours familier. Cette traduction est suivie de quelques réflexions sur le roman de Jane Rogers, esquisse d'analyse d'un texte dont la très grande richesse ne tient pas uniquement, loin s'en faut, au fait que l'on y puisse lire, par un paradoxe qui n'est qu'apparent, un hommage appuyé à La Tempête et, au-delà, à l'écriture dramaturgique de Shakespeare.

02/2011

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Policiers

L'affaire Céline. Ou cendres au Crique-à-la-Roche

Une intrigue passionnante, qui se dessine autour du sulfureux Louis-Ferdinand Céline ! Deux jours après un passage remarqué à l'émission Tout le monde en parle, René Kahn, professeur à la Sorbonne et spécialiste de l'oeuvre du célèbre auteur Louis-Ferdinand Céline, a trouvé la mort au Crique-à-la-Roche, à une quinzaine de kilomètres de Ripon, dans l'Outaouais. De fait, c'est dans les restes calcinés d'une voiture volée au village que le cadavre de celui qui cherchait des preuves de l'accointance de Céline avec l'extrême droite québécoise pendant la Seconde Guerre mondiale a été formellement identifié. Que s'est-il donc passé pour que le professeur Kahn périsse de manière aussi tragique ? C'est Aglaé Boisjoli, docteure en psychologie et capitaine aux Projets spéciaux de la Sûreté du Québec, qui a été chargée de l'enquête. Mais ce qu'elle croyait être un banal - quoique sordide - meurtre se transforme rapidement en une troublante affaire ayant des ramifications politiques, et dont la moindre des révélations n'est pas l'identité du mystérieux personnage aperçu près de la voiture incendiée. Or, si Aglaé a été surprise par ses découvertes, c'est l'indignation qui l'a submergée quand ses supérieurs lui ont mis des bâtons dans les roues afin d'étouffer l'affaire. C'est pourquoi elle leur a transmis une lettre de démission... qui a été refusée ! Choquée par ce refus, Aglaé a rédigé un rapport afin de justifier sa décision. Ce rapport, qui relate l'enquête point par point et avec preuves à l'appui, vous le tenez en main, et sachez que personne n'y est épargné, surtout pas les supérieurs d'Aglaé Boisjoli !

09/2019

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Littérature française

Le tapis du salon

Quoi de commun entre un kidnappeur apprivoisé par sa victime, un garçon ne lâchant jamais la main d'un frère imaginaire, une mère sans scrupules volant son fiancé à sa propre fille, un frère follement amoureux de sa sœur handicapée, un poète en herbe mort d'avoir plongé d'une falaise à marée basse ? Tous ces personnages anonymes, paumés, décalés, silencieux, peuplant un univers en apparence banal à crever, ont une histoire extraordinaire à raconter. Mais seul un détail peut nous y faire accéder. Une promesse de jeunesse non tenue, un coucher de soleil, la mort d'un poisson rouge, l'envoi d'une lettre anonyme ou une simple tache sur un tapis, tout est prétexte à Annie Saumont pour creuser les failles d'une humanité à la dérive, qui pourtant s'acharne à résister. Véritable orfèvre de l'écriture, Annie Saumont scrute notre quotidien, s'attache aux situations qui dérapent, aux manifestations de trouble, jusque dans le langage, miroir de tous les dérèglements affectifs et sociaux. Partant d'un fait divers ou d'une anecdote, elle croque ses antihéros au moment où leur vie bascule. Chacune de ses nouvelles est comme un détail d'un même tableau, formant une peinture de société sombre, implacable et poignante. Du très grand art ! Avec déjà plus de trois cents nouvelles et trente recueils couronnées par les prix les plus prestigieux, Annie Saumont est un cas unique dans les lettres françaises. Souvent comparée à Raymond Carver, elle a entièrement consacré son oeuvre à la nouvelle. Et comme en témoigne la critique littéraire - qui ne cesse de l'encenser, année après année, et de voir en elle la plus talentueuse des nouvellistes de langue française -, Annie Saumont est toujours aussi moderne.

01/2012

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Théâtre - Pièces

Des Caravelles et des batailles

Un lieu a priori banal peut-il devenir le plus bel endroit du monde ? Quelque part en Europe, aujourd'hui. Un nouveau venu rejoint une communauté qui évolue librement dans un lieu à l'écart de l'agitation du monde. Ce lieu " hors monde ", complice de la convention théâtrale (il se fonde dès qu'il est nommé et se métamorphose aussi vite), se dévoile progressivement à travers les yeux de ce nouveau personnage, et agit comme une énigme. Dans un même mouvement, on découvre la sensibilité des résidents, l'étonnante joie de leurs activités et le vertige de leurs préoccupations. Un nouveau rapport au temps ainsi qu'une délicatesse de rapports humains s'établissent, et le plateau révèle gaiement l'improbable d'une communauté à l'abri du délire dans lequel nous sommes pris tous les jours. C'est à cet endroit, pourtant, que le Monde se rappelle sans cesse à eux et que différentes époques, récits et rêveries singulières sont convoqués, surgissent, se répondent. En même temps qu'une légèreté, une tension s'ouvre - bienveillance et menace communiquent. Peu à peu, une série d'événements bouleverse les attentes et les désirs de ceux qui, venus jusqu'ici, s'étonnent du dialogue que l'imaginaire entretient avec le réel. A moins qu'il ne s'agisse de faire mine de s'éloigner du réel pour le rencontrer autrement. Entre autres inspirés par l'univers de La montagne magique de Thomas Mann, Des Caravelles et des batailles propose une fiction à l'humour irrésistible où l'on peut lire en filigrane la nécessité de protéger des espaces "sortis de l'embrouillamini des affaires" . Formidable expérience de théâtre, tout en sensibilité, qui ouvre un espace pour l'imaginaire et autorise l'utopie.

11/2022

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Etudes historiques

Teoria evoluției a lui Darwin. Apariția speciilor

In 1859, a fost publicat? cartea de referin?? a lui Charles Darwin despre originea speciilor prin selec?ie natural?, cu ideea revolu?ionar? c? toate speciile de pe P?mânt sunt rezultatul unui proces evolutiv lent ?i continu? s? evolueze ca parte a luptei cunoscute ast?zi sub numele de supravie?uirea celui mai adaptat. Concluziile lui Darwin au fost rezultatul multor ani de observa?ii atente, dar s-au dovedit a fi controversate, deoarece au contestat dogmele religioase dominante ?i au revolu?ionat în?elegerea noastr? despre lumea din jurul nostru. In doar 50 de minute, ve?i afla despre contribu?iile lui Darwin ?i Alfred Russel Wallace la biologie ?i ve?i în?elege influen?a major? pe care ideile lor au avut-o asupra gândirii ?tiin?ifice din secolul al XIX-lea. Aceast? carte simpl? ?i informativ? ofer? o discu?ie am?nun?it? a ideilor din "Originea speciilor" ?i a observa?iilor pe care acestea s-au bazat. Include, de asemenea, biografii ale lui Darwin ?i Wallace, o introducere valoroas? în contextul politic, social ?i economic ?i o evaluare a impactului teoriei evolu?ioniste, oferindu-v? toate informa?iile esen?iale despre dezvoltarea darwinismului. Despre teoria evolu?iei a lui Darwin : Teoria evolu?iei afirm? c? speciile nu sunt imuabile, a?a cum sugereaz? crea?ionismul, ci sunt rezultatul unui proces lent de evolu?ie de la un str?mo? comun. Darwin a f?cut observa?iile care au pus bazele teoriei sale despre selec?ia natural? în timpul c?l?toriei sale la bordul navei Beagle ?i a petrecut urm?torii 20 de ani perfec?ionând-o în mod constant înainte de a-?i publica cartea revolu?ionar?.

01/2023

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Critique

Lire dans la gueule du loup. Essai sur une zone à défendre, la littérature

Que serait la littérature sans l'apprentissage premier des histoires que les parents lisent aux enfants, avant que ceux-ci ne deviennent capables de lire seuls à leur tour ? La littérature est d'abord une histoire de transmission et de réception qui, tel un objet transitionnel, permet à chacun d'apprendre où passe la frontière entre l'univers intime et le monde réel et extérieur. Parler de la littérature, c'est défendre une zone mise en danger : celle de sa transmission. Au diagnostic, aujourd'hui banal, d'une crise de la littérature dans les sociétés démocratiques, alors qu'elle constituait le coeur de leur culture jusqu'à une époque récente, on ne peut plus répondre par l'aporie de sa définition (si la littérature a vraiment jamais existé dans l'histoire), voire de la discipline dont elle est l'objet (histoire littéraire ? sociologie des institutions littéraires ? théorie critique ? rhétorique ? poétique ? stylistique ? etc.). Nous faisant changer de pied, Hélène Merlin-Kajman s'interroge sur sa transmission, donc son avenir : quel usage , quel partage de la littérature est-il important non seulement de défendre mais de promouvoir, sinon d'inventer dans des sociétés démocratiques, c'est-à-dire fondées sur le respect de l'individu, la valorisation de son autonomie et de sa liberté (de conscience, de sentiment), non moins que sur les valeurs de la solidarité sociale et de la citoyenneté ? Quel rôle la littérature tient-elle dans cette affaire ? Pour quelles valeurs non seulement cognitives, mais aussi esthétiques voire thérapeutiques requises par le citoyens en démocratie faut-il restaurer le partage transitionnel de la littérature - afin que les textes littéraires, aujourd'hui observés par les sciences humaines ou tenus à distance par l'univers des images comme s'ils n'existaient qu'en dehors, tissent à nouveau des liens pour nous ?

01/2016

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Histoire des mentalités

La nuit de noces. Une histoire de l'intimité conjugale

La nuit de noces est un événement à la fois banal et singulier pour les femmes et les hommes de la France du XIXe et du premier XXe siècle : si le rite s'impose alors à presque tous, il constitue une expérience personnelle décisive pour chacun. La norme exige que les jeunes mariés attendent la première nuit suivant la cérémonie pour consommer sexuellement leur union, mais aussi qu'ils n'en retardent pas davantage le moment. Bien que ces quelques heures inaugurales de leur vie conjugale se passent portes closes et que la bienséance commande d'en conserver le secret, de puissants attendus familiaux, religieux et sociaux pèsent sur leur bon déroulement. Pour dévoiler l'imaginaire et les réalités de la nuit de noces, cet ouvrage s'appuie sur des sources étonnantes et des archives exceptionnelles. Des procédures judiciaires engagées par des couples souhaitant se séparer donnent en particulier accès aux témoignages des époux eux-mêmes : le récit des paroles échangées, des gestes effectués, des émotions ressenties offre un éclairage unique sur les pratiques nuptiales, habituellement tues, et sur l'ignorance dans laquelle sont maintenues les jeunes filles jusqu'au soir du mariage. Le " viol légal " que certaines dénoncent apporte une profondeur historique aux réflexions actuelles sur le consentement. Aïcha Limbada montre que la nuit de noces est vécue par les époux comme une véritable épreuve, au cours de laquelle les femmes doivent attester de leur virginité et les hommes de leur virilité, mais qu'elle est aussi appréhendée par les penseurs et les médecins comme un problème sanitaire et social majeur. De sa réussite dépendent le bonheur du couple et la perpétuation de la société, dont l'ordre repose sur une domination masculine que l'initiation féminine participe à instituer.

09/2023

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Littérature française

Du Canul'Art à l'Art'Naque

Quand un écrivain, grand défenseur de la langue française, rencontre un artiste peintre plein de talent qui ne confond pas modernité et contemporanéité, il en résulte une explosion créatrice, chacun appliquant à son domaine une grille de lecture commune des attaques subies au quotidien. Mais cet ouvrage à quatre mains n'est pas un simple pamphlet dirigé contre ce que sont devenus les arts plastiques, emportés dans la bonde de l'urinoir de Marcel Duchamp. La dérive à laquelle nous assistons est beaucoup plus grave. Elle s'inscrit dans une stratégie d'arasement de toutes nos valeurs, la mondialisation économique et les idéologies les plus destructrices se retrouvant à la table de Picsou pour sceller le sort de l'art et de la langue, évidemment, mais encore de l'éducation, de l'Histoire, de la morale sociale. De notre civilisation elle-même. Avec cet ouvrage, nous découvrons comment le Beau et le Vrai sont piétinés et laminés par une médiocrité intellectuelle désormais régnante. Il éclaire les " productions " d'un art dit contemporain devenu un banal placement capitalistique. Ne va-t-on pas jusqu'à exposer en toute impudicité et vendre à prix d'or une " sculpture invisible " ? Nos rues, nos places et, trahison suprême, nos galeries et nos musées sont le lieu d'un Canul'Art sombrant dans une sorte d'Art'Naque où se confondent l'apologie du Laid et les produits financiers. Cet essai amène alors le lecteur à comprendre ce qu'est devenu le quotidien des derniers véritables artistes peintres survivant avec leur art dans leur grotte-atelier, car ils n'ont pas laissé au vestiaire des abus de confiance leurs responsabilités de transmission du génie artistique.

06/2022

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Poésie

Après, depuis

Après, depuis est un livre de deuil. Cette chose tout à fait commune, ce thème en soi banal se voient traités ici sur un mode particulier, qui fait basculer le ton forcément subjectif de l'expérience unique vers un cadre plus général, non pas impersonnel mais susceptible d'être investi par n'importe quel lecteur. En six étapes, de la chambre vide à la maison à vendre, chacune d'elles rédigées et composées dans un style et un rythme différents, ce livre fait le tour de ce qui reste et de ce qui change après la mort d'un être aimé. Le ton du livre rappelle par moments les grands textes lyriques de John Ashbery, mais aussi la fantaisie des listes telle qu'on la trouve chez Borges ou Sei Sh ? nagon. L'essentiel pourtant est le souci de lisibilité, puis la tentative de dépasser le vécu purement individuel. Après, depuis est une élégie dont la grande ambition est d'offrir un écho, certes décalé mais parfaitement reconnaissable, de la vie de ses lecteurs. Auteur francophone de langue maternelle néerlandaise, Jan Baetens est l'auteur de quelque vingt recueils de poésie, dont SLAM, poèmes sur le basketball, Cent ans de bande dessinée (en vers et en poèmes), Vivre sa vie, une novellisation en vers du film de Jean-Luc Godard ou Ici, mais plus maintenant. Les styles et thèmes de ces livres varient considérablement, mais leur point de départ est toujours le même : la vie quotidienne, refaite et repensée par la littérature. Il est également l'auteur de nombreuses études sur les rapports entre textes et images, dont récemment Le roman-photo (en collaboration avec Clémentine Mélois, éd. du Lombard) et Adaptation et bande dessinée (Les Impressions Nouvelles). Aux éditions JBE, il vient de publier le "? remix ? " d'une collection privée de ciné-romans-photos, Une fille comme toi.

06/2021

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Agriculture

Eau et santé animale. Quelle eau donner à boire aux animaux ?

Quelle eau faire boire aux animaux ? L'eau du réseau public est-elle la seule solution ? Sinon comment traiter une eau issue de captages privés ? Que penser des outils de dynamisation ? A quoi servent-ils ? Quel impact sur la santé des animaux ? L'eau concerne tous les domaines de la vie sur terre. Quoi de plus banal que l'eau ! Cette matière d'apparence si simple se révèle être bien complexe. Toute influence extérieure, électrique, électromagnétique ou chimique, peut être de nature à améliorer ou perturber son état, sa structure, l'information qu'elle porte et transmet. Si l'eau est modifiée par des polluants, cela impacte les fonctions physiologiques et donc potentiellement la santé. Concernant l'élevage, plusieurs études ont mis en évidence les désordres physiologiques et les incidences sur les performances techniques provoqués par un abreuvement inapproprié des animaux. Ce livre a vocation à vulgariser des connaissances scientifiques, un peu difficiles à appréhender mais nécessaires pour comprendre le rôle de l'eau sur la santé des animaux. Il aborde aussi des points pratiques pour répondre aux questions des éleveurs et des techniciens : quels types d'analyses sur des captages privés ? Que choisir pour traiter ou dynamiser l'eau ? Quel matériel de récupération et de stockage ? Le réchauffement climatique, la diminution de la ressource en eau, son coût sont autant d'éléments qui incitent les acteurs de l'élevage à se préoccuper des quantités d'eau disponibles et de sa qualité. Nous voulons des animaux en bonne santé qui boivent avec envie. Ce livre contribuera à la vulgarisation des connaissances sur l'eau et apportera des conseils pratiques aux éleveurs et aux techniciens soucieux de santé et de bien-être animal.

10/2021

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Science-fiction

Le pacte des étoiles

"Ajaccio, 20 juillet 2101, grave accident sur le chantier du nouvel aéroport. Suite à la fausse manoeuvre d'un engin de terrassement, un pan entier de colline s'est effondré sur plusieurs ouvriers à 11h11 ce matin. On ignore encore le nombre de victimes." Nul ne soupçonne alors, en lisant cet entrefilet, que ce banal accident prélude à de graves bouleversements planétaires et cosmiques. La colline va en effet dévoiler, jour après jour, le plus gigantesque vestige du monde. A la tête de l'équipe scientifique du musée local de Corse, un jeune préhistorien insulaire va mener des recherches et tenter de comprendre l'intemporalité de cette œuvre anachronique, de facture récente mais édifiée plus de cent mille ans auparavant. Parallèlement à cette découverte qui ébranle la communauté archéologique mondiale, de graves dysfonctionnements solaires, accompagnés d'un profond dérèglement du magnétisme terrestre, défient le savoir des hommes. Soleil, Terre et vestige forment une inquiétante trilogie soupçonnée de mettre la planète en péril. Au fil des semaines, confronté à l'invraisemblance de ses découvertes, le jeune archéologue s'enfonce petit à petit dans son obscur passé et prend conscience des liens intimes qui existent entre le vestige et lui. De vieilles tablettes d'argile vont finalement lui révéler que cette troublante trilogie s'est forgée il y a fort longtemps, dans un lointain pays où régnait un roi mythique qui refusait la mort. Il devra désormais affronter seul son étrange destin. Avec ses deux amants, une astrophysicienne et un chanteur polyphonique, il accomplira alors ce que les dieux et les étoiles ont décidé pour lui depuis la nuit des temps : réaliser, à un jour précis fixé de longue date, le rêve légendaire du roi utopique dans sa quête d'éternité. Le jour même où un lointain cataclysme stellaire, porteur d'immortalité, vient frapper la Corse de plein fouet.

11/2013

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Littérature française

Le roi n'a pas sommeil

Le roi n'a pas sommeil raconte le destin tragique d'un enfant maudit : Thomas Hogan. Un conte dont le charme poétique opère irrémédiablement sur le lecteur. A la mort de son père qui lui lègue sa fortune, William Hogan, le père de Thomas, rachète une propriété d'une beauté sauvage et subjuguante : deux hectares de forêts envahis par les framboisiers sauvages et où paissent des cerfs et des biches. Une fois sa fortune dilapidée, il se tue au travail, de jour, à la Scierie du village et, de nuit, à la gendarmerie où il classe les dossiers des affaires les plus sordides. Est-ce cette proximité avec le crime ? Il est sombre, triste et violent. Mais il travaille dur et c'est un bon parti. Un soir de bal au village, il séduit une beauté, Mary, et l'épouse. Thomas naît de cette union. C'est un bel enfant, à l'opposé de son père, fragile et vulnérable. Mais sa vie bascule le jour où William s'entaille profondément la main droite à la Scierie. Cette blessure gangrène et emporte le père sans que le médecin de famille, O'Brien, ne puisse rien y faire. Comme un signe de mauvais augure, l'accident plane désormais sur le destin de Thomas. Celui-ci grandit et connaît l'amitié avec Paul, son double à qui tout l'oppose, puis l'amour avec Donna, l'admirable assistante du Docteur O'Brien. Bientôt, son destin sombre le rattrape : il deviendra pour tous le " fils maudit " de Mary, une légende. Dans un style sobre mais imaginé, Cécile Coulon nous entraîne dans un univers d'émotion qui allie une atmosphère paisible, et une mélancolie indicible. Son talent tient à sa capacité à rendre magique le quotidien et le banal.

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Romans policiers

A la source

Après plusieurs années passées au sein de la direction centrale de la police judiciaire, le commandant divisionnaire Floréal Sassone intègre le commissariat de Bobigny. Il aspire à revenir là où il a grandi, dans cette ville de Seine-Saint-Denis qu'il ne reconnaît plus. Il compte s'installer pour de bon avec Sabine, une jeune capitaine de vingt ans sa cadette. Cultiver son jardin dans son pavillon de banlieue parisienne, prendre des vacances sur la côte atlantique et présenter sa fille à sa nouvelle femme. Voici le projet du reste de sa vie. Mais en ce mois de juillet 2018, dans l'euphorie du sacre mondial de l'équipe de France de football et d'un été sans attentat, un dossier banal, impliquant un voyou devenu son indic, va l'entraîner dans une affaire d'Etat. Doutant de sa hiérarchie, Floréal n'a pas d'autres choix que de faire confiance à son "tonton" imprévisible, calculateur et fuyant. Selim, son nouvel informateur, symbole d'une génération montante de caïds sans foi ni loi, tient d'une main ferme certains des quartiers de Bobigny, avec deux de ses amis. Et s'il y a une chose qu'il déteste au plus haut point, ce sont bien "les condés" . Pourtant, persuadé que la justice le soupçonne de meurtre, il rompt le serment passé dans son enfance avec ses complices : ne jamais collaborer avec la police, quoi qu'il en coûte. Voilà Selim relégué au stade de vulgaire balance, de renégat de la voyoucratie, pris dans l'engrenage infernal du mensonge et poussé à s'allier avec l'ennemi. Entre faux-semblants, trahisons et duplicités, Floréal et Selim vont devoir s'apprivoiser et remonter à la source du mal, pour enfin découvrir qui les manipule.

07/2022

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Gestion

EDF, le marché et l'Europe. L'avenir d'un service public

Les gouvernements d 'Europe ont décidé, dans le cadre du marché unique, d'ouvrir à la concurrence leurs marchés nationaux. EDF, ainsi que l'ensemble des entreprises françaises relevant du secteur public, doivent donc s'adapter à cette réalité. Mais comment faire en sorte que ce mutation ne s'opère pas au nom de l'ultralibéralisme, que les usagers du service public comme les producteurs y trouvent leur compte ? Tel est le propos de cet ouvrage, dont l'objectif est de définir les modalités de l'implication nécessaire de l'Etat et celles d'un nouveau type de gouvernance d'entreprise dans un secteur où les erreurs de régulation peuvent avoir des conséquences dramatiques, comme l'a montré encore récemment la panne d'électricité en Amérique du Nord. Mais qu'on ne s'y trompe pas : il ne s'agit pas pour Jean-Paul Fitoussi de proposer un banal compromis entre la logique du marché et celle du service public. La thèse qu'il défend et illustre ici avec brio est en effet que la double ouverture à laquelle il est nécessaire de procéder (celle des marchés et celle, partielle, du capital de l'entreprise publique) offre de nouvelles opportunités pour faire progresser à la fois le service public et l'entreprise elle-même. Et qu'il dépend de l'intelligence de la réforme et des nouvelles règles du jeu que ces opportunités se révèlent profitables. Autrement dit encore, l'" entreprise du troisième type " (ni d ' Etat, ni privée) que fauteur propose de bâtir à EDF et ailleurs ne se justifie pas principalement par, les contraintes que l'Europe introduit, mais pas le souci de l'intérêt général - la prise en compte de l'aspiration au développement durable, à 1a transparence en matière de gestion, à l'amélioration du service rendu aux clients usagers.

10/2003

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Littérature française

Un étang sous la glace

A l'occasion d'un banal rendez-vous chez le dentiste, Agnès, une femme âgée, se trouve dans un quartier neuf de sa ville où elle est certaine de n'être jamais venue. Pourtant, quelques indices la troublent, de vagues réminiscences. jusqu'au moment où elle voit, encastrée au milieu des immeubles récents, une vieille maison à la façade jaune. C'est alors comme un voile qui se déchire. Cette maison, elle la connaît : elle jouxtait autrefois la propriété de son grand-oncle située là où s'élève aujourd'hui un immeuble bleu et blanc. Agnès reste dans sa voiture, qu'elle a garée de l'autre côté de la rue. Le décor qu'elle a sous les yeux s'efface peu à peu. A sa place, elle voit la villa, le jardin, l'étang, tout ce qui n'existe plus. Elle se souvient des dix jours qu'elle a passés là, il y a très longtemps. Dix jours qui ont pesé lourd, mais qu'elle a essayé d'oublier en les enfermant dans une gangue de glace. Elle a vécu avec le secret des deux drames qui ont eu lieu près de l'étang. 1933. Elle était une adolescente de treize ans sentimentale et ignorante, mais en même temps, sans le savoir, sensuelle et provocante. Attentive aussi à la souffrance de son arrière-grand-mère que la famille avait décidé de placer dans une maison pour personnes âgées. La découverte brutale de la sexualité et la compassion qu'elle éprouvait pour la vieille femme s'étaient trouvées liées de manière inattendue et tragique. Le roman, qui a recours à un je de fiction, raconte la descente d'Agnès jusqu'aux racines de sa mémoire. Derrière l'immeuble bleu et blanc, il n'y a plus d'étang, mais une trace suffit pour abolir le temps.

04/2003

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Poches Littérature internation

La reine des souris

Il fit bouillir notre certificat de mariage dans la bouilloire en disant qu'il ne travaillerait pas dans un cimetière le restant de sa vie uniquement pour nourrir les enfants de Mars et, finalement, il partit pendant que j'étais descendue faire des courses, lui acheter de la salade et du café. Dans un modeste appartement poussiéreux rempli de livres et de babioles vit un couple de latinistes légèrement hors du temps. Quand la femme tombe enceinte de jumeaux, le mari l'abandonne et elle doit élever seule ses deux enfants, dans le plus grand dénuement. Rien que de très banal. Mais ajoutez à cela un mélange de vos cauchemars les plus sombres. Un croque-mort, le cadavre d'une femme naine aux airs de leprechaun, un orgue hanté, des enfants-monstres, une narratrice-louve assoiffée de sang, dévoreuse de pigeons, de rats et de bébés. Les épouvantails disposés à chaque tournant de cette nouvelle ont de quoi donner le frisson. Ce qui frappe encore davantage, c'est le naturel déconcertant avec lequel Camilla Grudova les brandit, à la manière dont on raconterait les épisodes d'un rêve dès le réveil. Un récit, en fin de compte, d'une implacable simplicité : celui d'une femme aliénée par le couple, le travail et la maternité, de celle qui enfant se rêvait Reine des souris et qui, mariée à un "homme idéal" sentant les fleurs pourries et la pierre froide, est devenue mère, autant dire bête féroce aux désirs infanticides, loup-garou qui trouvera son salut, comme de juste, dans l'écriture. On ressort avec un rire nerveux de ce court texte qui transforme le réel en fantastique, l'horrible en drôle, et vice-versa.

10/2020

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Développement durable-Ecologie

Plaisir et conscience alimentaires

"Trois mots. J'utilise le plus souvent trois mots pour parler de mon travail : gastronomie, alimentation, et bouffe. Aliment est trop banal me dit-on, et trop courant je trouve, gastronomie relève de la pédanterie me dit-on encore, du luxe, qui reste et doit rester mot des puissants. Quant à la bouffe, elle serait vulgaire, invitant à se bâfrer sans égard pour ce que l'on ingère. Ceci pour rappeler que les mots portent bien sûr un sens en eux, une ou des définitions et doivent, dans une certaine limite, être utilisés à bon escient. Mais les mots sont aussi ce qu'on leur donne, ce à quoi on les associe. Offrons-nous donc le droit de nous réapproprier les mots pour parler librement des sujets que l'on connaît, par quelque voie que ce soit. Laissons l'humble morfal s'en mettre plein le lampion au nom de la gastronomie ; à ceux qui profitent d'une soirée entre amis pour sortir le grand jeu et offrir aux convives un joyeux gueuleton, donnons-leur le droit de bouffer ensemble, et n'ayons pas peur de la banalité avec l'aliment qui reste ce qui nous nourrit. Quant à ceux qui se nomment gastronomes mais ne savent plus, au-delà de la préciosité et d'un raffinement hors norme et coûteux, que le plaisir existe dans ce qui nous nourrit simplement, invitons-les à apprendre à croûter, becqueter et à se mettre quelque chose dans le cornet." Dans cet ouvrage, Marie Kerouedan vous invite à parcourir le monde de l'alimentaire en quelques sujets sérieux et d'autres plus saugrenus pour vous mener vers une plus grande liberté d'action, d'achat et de plaisir.

08/2012

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Histoire internationale

Logiques du fascisme. L'Etat totalitaire en Italie

Le fascisme revendiquait avec fierté sa dimension " totalitaire " et proclamait ouvertement son ambition de " fasciser intégralement la société civile ". Il n'en est pas moins considéré, aujourd'hui, dans l'opinion et par la plupart des spécialistes, comme un banal régime autoritaire, s'étant révélé incapable de transformer en profondeur les attitudes et les pratiques sociales des Italiens. Il aurait manqué au fascisme un parti unique suffisamment puissant pour convertir l'ensemble de la population à la nouvelle religion politique des chemises noires. Le régime aurait également échoué à produire sa propre classe dirigeante. Enfin, l'absence de terreur se déployant sur une échelle de masse finirait de distinguer le fascisme du nazisme ou bien encore du stalinisme. C'est un autre regard que cet ouvrage entend porter sur le fascisme. En effet, l'étude des plus hauts cadres de l'Etat et l'analyse des archives du régime amène à contester cette interprétation dominante. Dès 1922, le mouvement fasciste entreprend la conquête de l'Etat, puis sa transformation progressive en un instrument adapté à l'exercice d'une domination totalitaire. Depuis les sommets de l'Etat jusqu'aux profondeurs de la société civile, l'ensemble des relations sociales se trouvent soumises à de nouvelles logiques. De nouvelles valeurs, de nouvelles normes, de nouvelles règles de comportements s'imposent à tous. C'est donc bien une dynamique totalitaire qui se manifeste par l'émergence d'un système de contrôle des hommes et de leurs comportements à vocation totale. Le régime fasciste apparaît ainsi comme le précurseur d'un " totalitarisme sans terreur " qui ne pratiquera pas le génocide ou le crime de masse, mais n'en sera pas moins capable d'engendrer une société de contrôle d'un genre nouveau.

03/2008

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Philosophie

Le pervertissement totalitaire. La banalité du mal selon Hannah Arendt

Depuis le cinquantenaire du procès Eichmann, nombreuses sont les publications qui réaniment la polémique de 1963. On suppose, par exemple, qu'Arendt, trompée par l'apparence qu'Eichmann a voulu donner de lui, même pour se défendre, aurait dressé le portrait d'un terne bureaucrate se contentant d'obéir aux ordres. Cet ouvrage se propose d'examiner ce genre d'arguments ainsi que les faux débats que ces publications ont réouverts autour de la notion de banalité du mal, constamment banalisée tant par ses détracteurs que par ceux qui pensent la reprendre à leur compte. L'expression oxymorique de "banalité du mal" n'indique pas une banalisation du mal que fut le génocide des Juifs par les nazis, mais sa neutralisation par le banal, cette déréalisation du mal, par ses auteurs, se révélant une dimension constitutive de sa monstruosité criminelle. Pour en saisir l'enjeu et le caractère sans précédent, il est nécessaire d'en contextualiser l'efficacité meurtrière par rapport à ce que nous appelons le pervertissement totalitaire. Fondé sur un dispositif de perversion de la dimension même de la loi au sens politique, juridique et moral du terme, le totalitarisme pervertit l'aspiration éthique elle-même et produit cet autre oxymore qu'est la spontanéité organisée, faisant apparaître des criminels sans culpabilité, dont le dés-intéressement idéologique, qui leur tient lieu d'intimité, s'exprime comme jusqu'au-boutisme meurtrier, ces criminels revendiquant, pour s'en glorifier, leur criminalité extrême comme un sublime devoir. Telle est la force de la réflexion d'Arendt : ne renonçant pas au postulat de la liberté humaine et à l'exigence adressée à chacun de répondre de ses paroles et de ses actes, c'est toujours la question de la nature et des conditions de la responsabilité qu'elle veut élaborer jusque dans les situations où celle-ci semble disparaître.

02/2017

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Littérature étrangère

Un cri sans voix

Un jour de l'été 1982, alors que se déroule la guerre du Liban et que d'aucuns soutiennent que Beyrouth-Ouest égale le ghetto de Varsovie, Mathieu Litvak fait retour sur le suicide de sa soeur Esther, sept ans plus tôt. Il lui a toujours supposé une constante obsession de la guerre. Adolescente, sur le mur de sa chambre était suspendue une photo des combattantes juives du ghetto de Varsovie. La raison de son suicide ? Pour la famille, nul mystère : c'était une "malade". Mathieu va enquêter sur la vie et la mort de sa soeur, tenter de comprendre la "maladie" qui la rongeait. Il écrira le livre d'Esther, celui qu'elle portait peut-être. Il le fera dans la plus grande culpabilité. Ne prend-il pas la place de la soeur morte ? Cette culpabilité est redoublée par l'appartenance de Mathieu à la "génération d'après". Mais Esther s'est-elle suicidée à cause de la guerre ? N'y a-t-il pas autre chose, de plus banal ? C'est bientôt pour son propre compte que Mathieu interroge le passé. Pour savoir. Esther ne fut au total qu'un truchement. Car comment, abruptement, parler des camps de la mort ? N'est-ce pas la parole la plus obscène qui soit, l'interdit même ? Mathieu Litvak ira plus loin dans sa recherche de la vérité, franchissant les strates toujours plus difficiles à percer du silence, de l'oubli, de la douleur, peut-être de l'impossibilité de dire "ça". Il sera délivré de ce poids insoulevable du non-dit par quoi la génération des survivants a transmis les mots silencieux du malheur à leurs enfants, dépassant le simple cri sans voix qu'imposent l'horreur absolue, et la mort, toute mort.

12/1985

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Littérature française

Délires oniriques d’un Misogyne - Rêve ou réalité ?

Je suis mort ! Banal, car si nous comptions ceux qui sont morts depuis l'origine de l'homme, les possibilités qu'ils se révèlent plus nombreux que les vivants, demeurent importants, n'est-ce pas ? Enfin, oublions ! Je vous propose que nous les comptabilisions ! Vous vous souvenez du film " "American Beauty" , lorsqu'au début du récit, Lester Burnham survole son quartier. Voilà, je lui ressemble, mais je survole la planète, parfois, je reprends mon souffle, si j'ose m'exprimer ainsi, et je pose un pied, sur les plus hautes les montagnes, le Mont-Blanc, l'Himalaya, avec une préférence pour le mont Kilimandjaro. De mon vivant, j'ai prétendu réaliser ce que mes proches étaient incapables d'accomplir, maintenant, j'aperçois la vie avec plus de recul. Je vous laisse juges, tiens ! Je m'appelle Ricardo Dipatalo, pardon, je m'appelais Ricardo Dipatalo, un nom qui amusait mes camarades à l'école. Dix pâtes à l'eau ! Trop facile ! Je suis né en Argentine d'où, à l'âge de cinq ans, j'ai immigré vers la France. Mes parents espéraient une vie meilleure. Ils ont sacrifié le bonheur et la liberté de la pampa pour les houillères françaises, mon père comme mineur et ma mère comme femme de ménage à la direction centrale des Charbonnages. Je me garde de critiquer leurs choix, car, ils existent de nombreux parents qui, pour l'illusion du mieux, ont sacrifié leur bien-être naturel. Depuis que j'habite le royaume des morts, jouer le donneur de leçons de moral me semble facile, mais les évidences s'imposent. Par exemple, vous pouvez croiser ceux qui leurs vies entières désireront paraître ce qu'ils négligent de devenir. Vous avez arrêté de me lire ?

12/2017

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Littérature française

Nouveaux contes en stock

Le recueil s'ouvre sur neuf histoires de peurs. Viennent ensuite trois histoires de petits chemins, cinq contes de Noël, dix histoires de nourriture et douze histoires de plaisirs sucrés. Le livre se termine par dix-huit histoires de moments magiques. Ces contes parlent d'amitié, de confiance accordée, de passions, de rencontres, de communion avec la nature, de rêves, d'ambitions et des multiples ressources dont chacun dispose sans toujours en avoir conscience. Un prince héritier a peur de tout. La reine, sa mère, cherche à le débarrasser de ce fâcheux travers. Les fées n'ont hélas pas les recettes espérées ! Seul un coup de foudre guérira le jeune homme. Dans la plupart de ces histoires, même les animaux et les choses éprouvent des émotions et se montrent astucieux. C'est par exemple le cas du sentier dont il est question dans "Le petit chemin et le Diable". "C'est une belle histoire d'amitié sauvée par le petit chemin", écrit Marcelle Pâques. Des contes chargés de magie comme ceux-là, il y en a de nombreux dans ce livre : pour aider un ramoneur, père Noël fait appel à une nouvelle technologie, une vieille dame et sa petite-fille s'épaulent afin de réaliser les projets plutôt fous qui leur tiennent à coeur, des villageois se vengent d'un ogre en le mangeant, un plat banal associé aux joies de l'enfance accompagne étonnamment un couple tout au long de sa vie, une bonne fée veille sur le bonheur de tous les habitants d'une bourgade,... Chaque tête de chapitre est illustrée par des dessins évoquant un ou plusieurs contes. Les dessinateurs sont de Maryvonne et Jean-Pierre Sanson, artistes rémois.

05/2017

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Poésie

En direction du moulin Cécillon

Le ruisseau chantonne sous un grand soleil frais. Reflet du firmament, c'est comme un beau nuage bleu traversant l'éternité, sereinement. A son bord, un large éventail de roseaux dorés, dansant dans un léger souffle de vent. Il y a aussi le champ de tournesol, qui comme à son habitude est endormi dans la rosée verte. C'est un petit carré de campagne paisible, comme il en existe des millions sur Terre. Un peu plus loin, dans un minuscule sous-bois sombre, il y a une myriade de feuilles mortes tapissant le sol humide et froid. A l'ombre du monde de poussière, il y a encore le ruisseau, bordé par un petit siège de terre, très étroit, parsemé de feuilles vermillon. Assis sans bruit, songeur, il y a un homme comme il en existe aussi des millions. C'est un homme banal, un promeneur des lieux semblable à tout le monde. C'est un élément éphémère du paysage comme tant d'autre avant lui, comme tant d'autre après lui. Pour cet endroit c'est un homme parmi les hommes. Et pour cet homme par mi les hommes, c'est un endroit comme il en existe partout ailleurs : enfin , jusqu'à ce beau matin d'automne... En effet, c'est lors d'un chaleureux matin d'automne, au bord d'un ruisseau, en direction du moulin Céillon, qu'un endroit comme il en existe partout ailleurs allait assister à la naissance du "poète du ruisseau". C'est au bord d'un ruisseau, qu'un endroit comme il en existe partout ailleurs, allait devenir la première grande muse poétique, jusqu'à l'ultime automne (et peut-être bien plus) d'un homme parmi les hommes...

04/2022

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Esotérisme

Dictionnaire de l'occulte, de l'insolite et du fantastique

L'occulte, l'insolite et le fantastique sont, depuis le déclin de la philosophie et de la religion, l'unique échappée qui puisse offrir des horizons plus vastes et plus exaltants à l'homme de la rue, anxieux d'échapper au rouage infernal et impitoyable d'une civilisation broyeuse d'âmes. Depuis dix ans, toute une littérature d'essais fait éclore un nouveau romantisme qui dépasse le plan des sentiments pour atteindre le spirituel. A cette littérature, il manquait un code, c'est-à-dire un dictionnaire. Celui-ci n'a pas la prétention d'être complet. Il n'en représente pas moins un quart de siècle de recherches, d'expérience vécue, de voyages et de contacts avec des chercheurs "en marge" . L'auteur s'est attaché à écarter tout ce qui relève du banal, de la mythomanie ou de l'imposture. Et pourtant, ordonner cet univers mi-surréel était une gageure. Pour venir à bout de cette entreprise énorme, il fallait un esprit véritablement passionné. Comment se servir de ce dictionnaire ? Le plus simple est encore de l'ouvrir au hasard, d'accrocher un mot et de l'étudier en fonction des associations de mots qu'il suggère et qui sont indiquées. Nous conseillons aussi la lecture par ordre alphabétique. Celui-ci n'est pas vraiment arbitraire : il existe une kabbale des lettres (voir ce mot) qui les agence selon une mathématique pythagoricienne. Au lecteur qui désire entreprendre une étude méthodique, nous proposons la démarche suivante : - pour l'archéologie fantastique, commencer par le mot Géants ; - pour la philosophie occulte, prendre au départ les mots et expressions : Tarot, Sept Lois de Thôt-Hermès ou Symbolique des chiffres. Voir aussi Yoga, Tantrisme.

04/2022