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Victor Goloubew

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Sciences politiques

Ministre sous François Hollande

Alain Vidalies, avocat, spécialiste reconnu du droit du travail et des politiques d'emploi, ministre pendant presque toute la législature, est un témoin privilégie du quinquennat de François Hollande. Comment on rentre au gouvernement ? Comment on en sort ? Comment parfois on y revient ! Alain Vidalies retrace ce parcours, révèle les hésitations sur la loi sur le manage pour tous et sur l'affaire Cahuzac. II expose sans langue de bois le complot qui a permis la nomination de Manuel Valls a Matignon. Secrétaire d'Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche. II s'exprime pour la première fois sur les méthodes singulières de sa ministre de tutelle Ségolène Royal. II évoque les grands dossiers de la mobilité et des transports qui nourrissent encore aujourd'hui le débat public. Chargé de la mise en oeuvre de la loi sur la SNCF, sa description détaillée des relations entre un ministre des Transport et le président Guillaume Pepy est éclairante. Alain Vidalies dresse un bilan sans concession, mais équilibré du quinquennat de François Hollande. Un livre témoignage, particulièrement attractif, indispensable pour comprendre la vie politique et économique de notre pays. Alain Vidalies, né a Grenade-sur-Adour, a fait toute sa scolarité à L'école de Saint-Jeand'AoOt et au lycée Victor Duruy de Mont-deMarsan. Après des études de droit a Pau .et A Bordeaux, il effectue toute sa carrière professionnelle d'avocat au barreau de Montde-Marsan. Elu conseiller général de Mont-de-Marsan pour la première fois en 1979, il sera, auprès d'Henri Emmanuelli, premier vice-président chargé des affaires sociales puis des affaires culturelles jusqu'en 2011. Premier adjoint au maire de Mont-de-Marsan chargé des finances de 1988 a 2001, il sera réélu cinq fois députe des Landes. Alain Vidalies est aussi un passionné de Les Dossiers d'Aquitaine rugby, un grand amateur d'armagnac et de chasse.... aux champignons.

02/2019

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Littérature française

Objets-chimères. Articles et textes rares (1935-1970)

Ce recueil est constitué de 65 articles et textes rares publiés dans la presse (Vogue, Marie- Claire, Arts, etc.), dans des catalogues (d'arts, de jardinage) et en préfaces, entre 1935 et 1970. On y retrouve l'esprit, l'intelligence, le charme et l'élégance, la drôlerie aussi, la fantaisie, de Louise de Vilmorin. Les formes sont variées : méditations, réflexions, souvenirs, récits semblables à des nouvelles, poèmes. Les thèmes renvoient à la nature (la rose et les poètes, l'histoire d'un ginkgo biloba, une noix qu'un jardinier transforme en petit moulin, les oeufs qu'elle couve enfant), à la mode et à l'élégance (la beauté, les parures, les poupées métalliques du Théâtre de mode de Marsan, la coquetterie féminine, l'élégance masculine), la littérature (le rôle des femmes des salons littéraires, la Princesse de Clèves, les contes de Perrault, Les Misérables de Victor Hugo, les livres d'enfance disparus), l'amour (lettre d'une jeune mariée, les lettres d'amour, un voyage de noces en autobus à Paris, le Comte Palffy son époux et un soupirant qu'elle éconduit), les hommes (Saint-Exupéry, un amiral japonais sur lequel elle fantasme à l'âge de dix ans, les hommes de style, d'Edouard VII à Marlon Brando), Paris (les noms des rues, l'éclairage, la circulation, poèmes sur des lieux, les bateaux-mouches), la magie des objets, les lieux et l'histoire, l'éducation. On trouve également un rare texte politique à propos de Budapest en 1956. Ces textes, bien que pour la plupart publiés dans des journaux et des magazines, sont toujours littéraires, sans aspect journalistique. Louise de Vilmorin y est tout à la fois conteuse, artiste et moraliste, et poétesse lorsqu'elle traite ses sujets directement par le moyen de poèmes, comme cet amusant poème pour Shell magazine où elle évoque la coquille, " emblème du voyage ". Ce volume de variétés montre l'étendue des talents de Louise de Vilmorin et se lit comme la manifestation intemporelle d'un certain esprit français.

06/2016

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Beaux arts

Mons. Ouvrir les murs (1865-2015)

A travers des documents inédits et des témoignages d'époque, cet ouvrage richement illustré met en lumière les processus qui ont permis à Mons de devenir la ville ouverte sur l'avenir qu'elle est aujourd'hui. La ville de Mons, chef-lieu du Hainaut (Belgique), est située sur une colline au confluent de deux petites rivières et de leurs vallées facilement inondables. Exploitant les caractéristiques du site, elle se dota au cours des siècles d'imposantes fortifications, régulièrement adaptées à l'évolution des techniques de guerre. Mais la ville était étouffée par cette enceinte. En 1861, la Ville obtint enfin le démantèlement de ses murs. Mons put alors développer un nouveau projet pour exploiter les vastes espaces rendus disponibles autour de l'ancien centre. Ce livre montre combien ces transformation propulsèrent dans la modernité une ville jusqu'alors enfermée dans ses remparts. De nombreux aspects du développement de la ville de Mons sont évoqués, basés sur des études récentes et la découverte de documents inédits : création de voies nouvelles (boulevards et avenues) ; choix posés en matière d'hygiène avec le détournement de la rivière Trouille (qui traversait la ville) et développement d'un système de distribution d'eau ; permanence de la présence militaire ; tentatives de développement industriel ; contraintes imposées par la nature du sol ; démographie et réflexions sur le logement... La transformation de la ville se poursuit encore aujourd'hui. L'ouvrage propose d'ailleurs des pistes en matière de patrimoine, notamment la réaffectation d'anciens bâtiments dans l'intra-muros et l'extension de la zone ouest de la ville, avec le quartier de la gare et l'espace des Grands Prés. «Mons est une citadelle ; et une citadelle plus fort, qu'aucune des nôtres. Il y a huit ou dix enceintes avec autant de fossés autour de Mons. En sortant de la ville on est rejeté pendant plus d'un quart d'heure de passerelles en pont-levis a travers les demi-lunes, les bastions et les contrescarpes.» Victor Hugo

06/2015

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Développement durable-Ecologie

Il faut continuer de marcher. Mémoires

Voici un homme dont on ne soupçonne pas les innombrables vies, les multiples désobéissances dont son parcours atypique a été jalonné. Fils d'un grand résistant (dont l'une des fausses identités utilisées pendant la guerre, "Monsieur Allain", lui donnera son prénom avec deux L), Allain Bougrain Dubourg va, au grand dam de ses parents, rompre avec un parcours scolaire attendu, une vie familiale bourgeoise et confortable. A la porte de chez lui, sans même un baccalauréat en poche, il prend les grands chemins. Il est avant tout, sans se l'avouer encore, un esprit libre : fruit d'une éducation très ferme, toujours poli et mesuré, il désobéit dès que son instinct le lui commande. L'appel de la vie, de la nature et des animaux, est déjà le plus fort. Commence une vie de bohème : Allain donne des conférences sur les reptiles dans des lycées, joue les apprenti-dresseur d'ours et de chimpanzés, part sur les routes avec une sorte de zoo ambulant, son "Pavillon de la nature"... Ses échecs lui apprennent autant que les réussites. C'est par hasard qu'il échoue à la télévision, avec d'autres saltimbanques et autodidactes comme Michel Drucker, Patrice Laffont... L'insoumission ne le quitte pas. Il continue de désobéir à ses producteurs, menant des reportages-commandos sur les violences faites aux animaux, pouvant intercepter un télégramme qui aurait empêché la diffusion d'une de ses émissions... C'est lors d'une de ses missions de sauvetage qu'il fait la rencontre de Brigitte Bardot, avec qui il continuera le combat et entretiendra une relation amoureuse durant plusieurs années. Plus tard, c'est avec la chanteuse Jeane Manson qu'il aura une fille. Mais c'est évidemment aussi un destin politique et militant pour la défense des animaux, de la vie sur terre en général, aux côtés des plus grandes figures, Jacques-Yves Cousteau, Théodore Monod, Paul-Emile Victor, Nicolas Hulot... et dans tous les gouvernements, que ce soit sous Giscard d'Estaing, Mitterrand, Sarkozy ou Hollande...

10/2015

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Religion

André Philip

A contre-courant des grandes dérives de son temps, conservateur quand le radicalisme donnait le ton, fédéraliste quand le centralisme balayait les libertés des petites républiques de la confédération helvétique, sceptique à l'égard de la foi naïve de ses contemporains dans le progrès technique et économique, Philipp Anton von Segesser était un chrétien de dialogue alors que dominait un confessionalisme étroit. Ses contemporains l'ont mal compris et l'ont considéré comme un entêté, un opposant systématique. Il n'en est plus de même aujourd'hui où Segesser passe pour "l'homme d'Etat suisse le plus indépendant de son siècle sur le plan spirituel et intellectuel" (Edouard Fueter). Cet intérêt pour un marginal ne relève pas d'une lubie révisionniste. Parlementaire, magistrat, journaliste, mémorialiste, historien, Segesser a lutté sur tous les fronts pour la sauvegarde des traditions régionales et cantonales. La guerre du Sonderbund sanctionna en Suisse la symbiose du nouvel Etat fédéral de l848 avec l'élément protestant. Le mérite de Segesser réside dans son rôle de médiateur. D'une fidélité sans faille à ses convictions catholiques comme à ses devoirs de citoyen, il a exercé une influence prépondérante pendant les années de lutte confessionnelle, particulièrement virulentes durant le Kulturkampf. Il sera de ceux qui ont permis à la Suisse de rester une "maison commune" Pour introduire le lecteur dans cette période de turbulences, Roger Aubert, spécialiste international d'histoire religieuse, brosse un panorama vigoureux du catholicisme libéral au XIXe siècle. L'intérêt de ce livre ne se limite donc pas à la personnalité d'un homme d'Etat lucernois. Il le familiarise avec la tradition fédéraliste qui est peut-être la contribution la plus originale que la Suisse puisse fournir à une communauté européenne en train de s'élargir. Victor Conzemius est historien de l'Eglise. Il a enseigné à l'University College de Dublin et à la faculté de théologie de Lucerne. Editeur de la correspondance d'Ignace de Döllinger et de Philipp Anton von Segesser, il s'est interessé en particulier au catholicisme libéral.

01/1988

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Football

Footballeurs de légende

Le football, c'est le sport-roi, le sport universel. Tous les enfants tapent dans un ballon dès le plus jeune âge, parfois sur le sable ou le bitume ; ils se rêvent un destin, leurs yeux brillent comme les étoiles du foot qu'ils admirent. La Coupe du monde est l'événement sportif le plus suivi, avec les Jeux Olympiques : tout un pays peut s'unir derrière son équipe nationale - souvenons-nous des sambas joyeuses au Brésil ou du peuple de France défilant sur les Champs-Elysées au moment des grands triomphes. Les Coupes d'Europe mobilisent les supporters, les championnats nationaux constituent des feuilletons perpétuels. Match après match, génération après génération, des champions hors norme, des génies du ballon rond écrivent l'histoire du sport. On évoque encore les exploits de Puskás, Di Stéfano, Garrincha, Pelé ou Kopa... Ceux de Cruyff, Beckenbauer, Platini, Maradona, Zidane ou Romário ; aujourd'hui, on admire Messi, Ronaldo ou MBappé... Le football, c'est en fait une passion internationale. Partout, les supporters s'enflamment pour leur équipe ; ils perpétuent aussi des rivalités séculaires entre clubs ennemis. Aucun autre sport ne déchaîne pareille ferveur. Pierre Lagrue recrée ici le destin de 30 footballeurs parmi les plus célèbres, en retraçant leur vie et leurs succès, que Philippe Lorin incarne grâce à ses pastels originaux et inédits, plus évocateurs qu'une photo prise sur le vif. Un hommage à ces sportifs de légende qui continuent de nous faire rêver. Historien du sport et écrivain, Pierre Lagrue a notamment publié Le Tour de France (2004), Le Siècle olympique (2012), Champions en or (2019), Ils sont fous ces champions ! (2020), et aux Editions de Paris : Cyclistes de légende (2021). Philippe Lorin est l'auteur de nombreux ouvrages retraçant par pastels, aquarelles ou dessins, les biographies de personnages célèbres : Charles de Gaulle, Victor Hugo, Colette, Céline, Brel, Brassens, Ferrat... Parmi les plus récents, dans le domaine sportif, figurent Champions en or et Cyclistes de légende.

04/2022

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Révolution française

Histoire des Girondins. Tome 1

Lamartine, orateur exceptionnel qui avait le sens de la formule, a lui-même rédigé l'argumentaire de son ouvrage : " J'entreprends d'écrire l'histoire d'un petit nombre d'hommes qui, jetés par la Providence au centre du plus grand drame des temps modernes, résument en eux les idées, les passions, les fautes, les vertus d'une époque... Cette histoire pleine de sang et de larmes est pleine aussi d'enseignements pour les peuples. " Et il ne manquait pas de citer la lettre envoyée par Victor Hugo : " Tout ce que j'ai déjà lu de votre livre est magnifique. Vous saisissez ces hommes gigantesques, vous étreignez ces événements énormes avec des idées qui sont à leur taille. Ils sont immenses, mais vous êtes grand. " De fait, Lamartine ne se limite pas au destin finalement tragique du parti des Girondins - Vergniaud, Guadet, Gensonné, Buzot, les époux Roland... -, mais étend son récit de la mort de Mirabeau, en avril 1791, jusqu'à thermidor et la chute de Robespierre, qui devient peu à peu le héros principal de la tragédie révolutionnaire mise en scène ici. Car, comme le souligne Mona Ozouf, " plus qu'au livre d'histoire, plus qu'au poème ou même au roman, c'est au théâtre que font penser ces Girondins ", le livre dont l'auteur prend souvent ses aises avec la réalité historique pour produire des effets plus saisissants. La réussite fut totale, le succès éclatant. Toutes proportions gardées, Lamartine devenait pour la Révolution française ce qu'avait été, quarante ans auparavant, Chateaubriand avec Le Génie du christianisme pour la religion. Comme son illustre confrère, il avait su capter la sensibilité et les attentes de ses contemporains, leur livrant l'histoire que, à la veille de la révolution de 1848, ils voulaient lire. Aujourd'hui, l'Histoire des Girondins est autant un témoignage sur cette époque qu'une fresque épique sur la Révolution brossée par un magicien du style.

01/2014

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Théâtre

Arthur de Bretagne. Drame en cinq actes et en prose avec un chant

Ecrit par Claude Bernard quand il avait dix-neuf ans, Arthur de Bretagne était devenu introuvable et méritait d'être réédité. Son romantisme contraste avec l'idée qu'on se fait ordinairement du savant et de sa méthode expérimentale. Arthur, jeune duc de Bretagne, est pris entre les ambitions de Philippe Auguste et celles de son oncle Jean sans Terre, qui finit par l'assassiner. De cette tragédie, Claude Bernard a fait un drame en cinq actes qu'il a rendu plus sombre encore en y ajoutant une intrigue sentimentale de son cru. Spécialiste des Frontières du littéraire (sujet de sa thèse d'Etat), Martine Courtois, qui possède des attaches en Beaujolais, a notamment étudié l'oeuvre de deux "écrivains-médecins", Victor Segalen et Elie Faure. Tout concourait donc à ce qu'elle se penche sur les écrits et la vocation contrariée du grand homme de Saint-Julien-sous-Montmelas. Des recherches de longue haleine, entreprises dans de multiples centres d'archives, lui permettent de nous raconter l'histoire mouvementée de cette pièce, depuis sa composition dans le grenier d'une pharmacie de Vaise, jusqu'à sa publication posthume... Avant son interdiction sur plainte de Madame veuve Bernard. C'est l'occasion pour elle de renouveler considérablement les connaissances que nous avons de la jeunesse de Claude Bernard dans sa région natale : ses études, ses occupations, ses amitiés ; avant d'aborder ses débuts difficiles à Paris, où il finit par abandonner la littérature pour la médecine. Martine Courtois pose également quelques questions judicieuses : Claude Bernard a-t-il complètement renié la littérature, comme on l'a couramment admis ? Qu'est-ce qui a tant fasciné les écrivains de sa génération dans les recherches du physiologiste ? Ne peut-on voir dans Arthur de Bretagne les prémices de l'oeuvre scientifique où l'invention, le sentiment, le drame, l'aventure auront encore leur place ?

06/2013

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Genres et mouvements

Etoffes et littérature. Les étoffes dans la littérature au XIXe siècle

Le XIXe siècle voit se développer l'intérêt des écrivains pour les tissus d'ameublement, aussi bien dans la décoration de leurs demeures que dans l'écriture de leurs romans. Certains auteurs sont particulièrement investis dans le choix des tissus meublant leurs intérieurs : Honoré de Balzac, Victor Hugo, George Sand, Edmond et Jules de Goncourt, Emile Zola et Guy de Maupassant. A une époque où l'obsession de l'apparence et la recherche du confort s'amplifient, jusqu'à créer des pièces habillées du sol au plafond, les étoffes reflètent la manière dont les écrivains s'approprient leur univers intime. La décoration, voire la mise en scène comme chez Hugo ou les Goncourt, recouvre des dimensions multiples : sociale, professionnelle, économique, créative, esthétique, symbolique, sensuelle, psychologique. Avec la floraison des romans réalistes, les textiles décoratifs occupent une place importante au fil des pages, parmi les détails caractérisant les personnages, et constituent un langage à part entière. Les auteurs utilisent une grande diversité de tissus, dont les sonorités rythment le texte : la moire, le damas, le velours d'Utrecht ou de Gènes, le lampas, le brocart pour les plus évocateurs. Sous l'impulsion de la révolution industrielle, de nouveaux thèmes se déploient : le développement des manufactures, l'apparition des grands magasins, la transformation de l'économie et des métiers du textile. Le Cousin Pons, Bel-Ami, Au Bonheur des Dames, Nana, La Conquête de Plassans illustrent ces univers. A contre-courant, Chateaubriand était peu intéressé par les tissus d'ameublement pour ses demeures, mais utilisait le vocabulaire des étoffes pour tisser des métaphores en lien avec la nature, tandis qu'Atala et Les Martyrs furent transposés dans les toiles imprimées. Cet ouvrage invite à une réflexion sur le rapport de l'écrivain aux étoffes, tant dans la sphère privée que dans ses écrits. Il accompagne et prolonge une exposition consacrée aux textiles d'ameublement chez les écrivains et dans la littérature au XIXe siècle, présentée au Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups - parc et maison de Chateaubriand, en partenariat avec la Maison Pierre Frey.

03/2022

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Littérature française

Le stupide XIXe siècle

" Né dans le dernier tiers du dix-neuvième siècle et mêlé, par la célébrité paternelle, à l'erreur triomphante de ses tendances politiques, scientifiques et littéraires, j'ai longuement participé à cette erreur, jusqu'environ ma vingtième année. Alors, sous diverses influences, notamment sous le choc des scandales retentissants du régime, puis de la grande affaire juive, et des réflexions qui s'ensuivirent, le voile pour moi se déchira. Je reconnus que les idées courantes de nos milieux étaient meurtrières, qu'elles devaient mener une nation à l'affaissement et à la mort, et que baptisées dans le charnier des guerres du premier Empire, elles mourraient sans doute dans un autre charnier pire. Les quelques exposés qui vont suivre sont ainsi plus une constatation qu'une démonstration. On en excusera la forme volontairement âpre, rude et sans ménagement. Ce qui a fait la force détestable de l'esprit révolutionnaire, et sa suprématie, depuis cent trente ans, c'est la faiblesse de l'esprit réactionnaire, rabougri, dévié et affadi en libéralisme. Les abrutis, souvent grandiloquents et quelquefois du plus beau talent oratoire et littéraire, allant jusqu'au génie verbal (cas de Victor Hugo par exemple), qui menaient l'assaut contre le bon sens et la vérité religieuse et politique, ne ménageaient, eux, rien ni personne. Ils se ruaient à l'insanité avec une sorte d'allégresse et de défi, entraînant derrière eux ces stagnants, qui ont peur des mots et de leur ombre, peur de leurs contradicteurs, peur d'eux-mêmes. Ils appelaient à la rescousse la foule anonyme et ignorante, cette plèbe intellectuelle qu'il ne faut pas confondre avec le peuple, et qui n'a été, au cours de l'histoire, que la lie irritée de la nation. Il n'est rien de plus sage, ni de plus raisonnable, que le peuple français dans ses familles, ses besoins, son labeur et ses remarques proverbiales. "

03/2023

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Second Empire

Napoléon III. La modernité inachevée, 1 CD audio MP3

Un portrait renouvelé de celui qui fut à la fois le premier président de la République et le dernier monarque à avoir régné sur la France. Victime de sa légende noire, Napoléon III a longtemps été le plus méconnu et le plus mal-aimé de nos souverains. Tout juste cent cinquante ans après sa mort, l'ouvrage de Thierry Lentz revient sur cette période décisive de 1848 à 1870, où la France entre véritablement dans la modernité. A l'aide de sources inédites, conservées à la BnF et aux Archives nationales, en s'appuyant sur les mémoires de militaires et de ministers ainsi que sur les riches archives de la famille impériale, il brosse un portrait à rebrousse-poil de l'empereur, évoquant tour à tour son enfance marquée par l'exil et la défaite de son oncle Napoléon Ier, sa jeunesse aventureuse, l'élaboration de sa pensée politique, sa marche vers le pouvoir, son bilan intérieur et sa politique étrangère. L'ouvrage est servi par une iconographie somptueuse, mettant en avant quelques-uns des trésors du patrimoine national, tels les manuscrits de Victor Hugo, d'Emile Zola, les sublimes gravures du Monde illustré ou les premières photographies de Gustave Le Gray ou de Disdéri, qui donnent à voir les visages de l'impératrice Eugénie, du prince impérial et des autres acteurs du règne. Ces oeuvres, dont certaines proviennent des collections privées de Napoléon III ou de son entourage, témoignent des expositions universelles, des grands travaux parisiens du préfet Haussmann, des voyages et des fêtes officielles, mais aussi des conflits majeurs du règne, comme la guerre de Crimée et l'expédition du Mexique, sans oublier la défaite de Sedan et l'exil de la famille impériale. Tout l'art de Thierry Lentz, biographe chevronné et spécialiste incontesté des Bonaparte, consiste à faire dialoguer un texte solidement documenté avec des images rares, en offrant, en neuf chapitres parfaitement équilibrés, un panorama complet et synthétique du règne de Napoléon III, revenant sur ses réussites aussi bien que sur ses échecs.

01/2024

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Ecrits sur l'art

Tables de montage. Regarder, recueillir, raconter

Pour la première fois, le philosophe et historien de l'art Georges Didi-Huberman ouvre ses archives et montre son travail. Au coeur de ce dispositif : son immense fichier de travail, commencé dès 1971, composé de plus de 148 000 fiches, et qui recueille le plus précieux de ce qu'il a lu, vu, aimé. On sait qu'il n'y a pas de pensée sans stock, pas de recherche sans outil, pas d'invention sans ordre. La démarche de Georges Didi-Huberman, lecteur dévorateur et regardeur insatiable, s'inscrit bien sûr dans la grande histoire des arts de mémoire, c'est une longue tradition qui va de l'organisation des savoirs jusqu'aux façons de tenir son agenda... Pour Tables de montage, Georges Didi-Huberman a tracé une ligne de coupe dans son immense fichier. En choisissant et en jouant avec plus de six cents fiches, il propose l'atlas miniature de sa recherche entre disparates, affinités électives et gai savoir. Il monte, écarte, rapproche. " Sous la table, la peur... Sur la table, le jeu ". Le fichier efficace et fabuleux, à la fois meuble Ronéo et thesaurus borgésien, donne forme à la pensée. Tables de montage, au coeur du travail de la pensée. Georges Didi-Huberman, philosophe et historien de l'art, est l'auteur d'une oeuvre majeure, composée de plus d'une cinquantaine d'ouvrages et récompensée à plusieurs reprises (prix Aby Warburg, prix Max Weber, prix Alexander von Humboldt, prix Théodor W. Adorno, prix Walter Benjamin...). Il a reçu le prix Médicis essai pour Le Témoin jusqu'au bout. Une lecture de Victor Klemperer (Minuit, 2022). Son champ d'études s'étend de la peinture de la Renaissance italienne jusqu'à l'art contemporain. Il porte notamment sur les problèmes d'iconographie scientifique au XIXe siècle et leurs usages par les courants artistiques du XXe siècle, ainsi que sur la politique des images.

05/2023

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Lettres classiques

Les illuminations

Les Illuminations sont le titre d'un recueil de poèmes en prose ou en vers libres composés par Arthur Rimbaud entre 1872 et 1875, et publié partiellement en 1886 puis, dans son intégralité, à titre posthume, en 1895. Ce texte demeura entre les mains de Charles de Sivry avant d'être publié. Le titre Les Illuminations évoque un rapprochement significatif et ambitieux, de la part de Rimbaud, avec d'autres fameux recueils antérieurs, représentatifs de la modernité poétique du xixe siècle et du romantisme : les Méditations poétiques (1820) d'Alphonse de Lamartine et Les Contemplations (1856) de Victor Hugo. Nul ne sait avec certitude quelle est la date exacte de composition de ces poèmes en prose finalement baptisés Illuminations : ont-ils été écrits avant, après, ou pendant Une saison en enfer ? L'ordre des cinquante-quatre poèmes en désordre n'est pas plus précis que la chronologie. Quelques-uns de ces textes ayant été recopiés par Germain Nouveau, la question de la transcription ou peut-être la coécriture de quelques "illuminations" se pose également. Enfin, le titre supposé du "recueil" , si recueil il y a eu, demeure une énigme, puisque le mot "illuminations" n'est jamais apparu sous la plume de Rimbaud ; il ne fut suggéré que par Verlaine. On a longtemps cru que les poèmes en prose composant ce recueil avaient été écrits avant Une saison en enfer. Cette idée a été renforcée par le témoignage d'Isabelle Rimbaud qui voulait faire passer Une saison en enfer pour le testament littéraire d'un frère répudiant ses égarements de poète. Ainsi l'oeuvre se terminait sur Adieu, le dernier "chapitre" du livre. Mais depuis 1949 et la publication de l'ouvrage d'Henry de Bouillane de Lacoste (Rimbaud et le problème des Illuminations, au Mercure de France), il est établi que les copies des poèmes en prose contenus dans Les Illuminations sont postérieures à la Saison.

03/2024

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Histoires à écouter

Pierre et le Loup. Suivi de Le Canard est toujours vivant !

Un beau matin, le petit Pierre ouvrit la grille du jardin et s'en alla dans le grand pré vert... Sur un arbre était perché un oiseau, ami de Pierre. "Tout est calme", gazouillait-il gaiement. Bientôt, un canard apparut, se dandinant allègrement... Ainsi débute l'histoire... Mais ensuite, que devient le canard, avalé tout entier par la loup ? Pour prolonger cette histoire, Bernard Friot a imaginé une suite : "Le canard est toujours vivant", sur une musique originale de Jean-François Verdier. Le célèbre conte musical de Serge Prokofiev dans une version enrichie : un très beau livre-cadeau. La version intégrale du conte interprétée par l'orchestre de Franche-Comté, racontée par Jacques Gamblin, enrichie de la suite écrite par Bernard Friot sur une musique de Jean-François Verdier. Un livre + 1 CD, + 1 Qr code à flasher à l'intérieur du livre pour pouvoir écouter le conte musical partout. Pour donner vie à ces personnages, Amandine Laprun a utilisé une palette de couleurs douces et délicates, créant des illustrations bucoliques qui invitent à l'observation et à la rêverie. Une première introduction à la découverte des instruments. Pierre et le Loup est un conte musical spécifiquement écrit pour les enfants, dont l'écriture associe un instrument à chaque personnage et constitue ainsi une première introduction à la musique classique. Un conte musical à mettre entre toutes les petites mains et petites oreilles.

10/2022

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Sciences politiques

Le Portugal depuis la révolution des Oeillets. Dynamiques politiques et sociales

Quelles dynamiques politiques et sociales observe-t-on au Portugal depuis la révolution des OEillets ? Cet ouvrage, fruit d'une collaboration internationale réunissant quinze chercheurs, offre une synthèse des travaux en sciences sociales sur les principales évolutions institutionnelles, politiques et sociales qu'a connues le Portugal ces quarante dernières années. Destiné à toute personne désireuse de se familiariser avec la vie politique portugaise et son contexte, il constitue l'un des très rares ouvrages en français proposant d'aborder le politique dans le Portugal contemporain.

11/2022

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Critique littéraire

La clandestinité. Etudes sur la pensée russe

Les régimes autoritaires ou totalitaires, à toutes les époques, frappent d'interdit, et donc condamnent au secret, de multiples aspects de la vie politique, sociale, intellectuelle, religieuse... Au fil de l'histoire, nombreuses sont les manifestations de la culture russe qui ont été contraintes à se cacher. Ce recueil présente certains des phénomènes les plus caractéristiques de cette situation, sans prétendre à l'exhaustivité. Mais on verra aussi que le secret, cultivé comme un véritable mode d'existence, n'est que partiellement une conséquence de l'oppression politique. Mandelstam, bâillonné par la répression stalinienne qui le conduisit à la mort, revendique dès ses débuts en poésie (les années 1910) le non-dire comme constitutif de l'expérience poétique. Lorsque la perestroïka est arrivée, certains poètes comme Viktor Krivouline ont refusé une prétendue liberté d'expression qu'ils soupçonnaient d'apporter un nouveau conformisme, plus insidieux. Le concept de clandestinité, dans toute sa complexité, reste donc à définir. Ce recueil propose quelques pistes et montre la diversité des approches possibles. Ce volume est dédié à la mémoire de Jean-Marc Négrignat, notre collègue et ami, qui a enseigné à l'ENSLSH de Lyon, et dont on trouvera ici un article inédit : "Le samizdat, un gisement de mémoire pour aujourd'hui". Nikita Struve, directeur des éditions Ymca-Press, qui a participé à ce colloque, nous a quittés en mai 2016. Que ce recueil soit donc également l'occasion de rappeler son souvenir.

01/2018

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Programmation

Le Machine Learning avec Python. De la théorie à la pratique

Ce livre sur le Machine Learning avec le langage Python permet aux lecteurs novices ou étudiants de disposer des connaissances théoriques nécessaires pour une compréhension approfondie du Machine Learning et d'appréhender les outils techniques utiles pour mettre en pratique les concepts étudiés. L'auteur y expose des exemples concrets sur les concepts de l'apprentissage automatique. Des lecteurs plus avertis trouveront dans ce livre une occasion d'aller plus loin dans leur compréhension des algorithmes du Machine Learning et les enseignants pourront y voir une ressource adaptée pour dispenser un cours sur le sujet. Pour commencer, l'auteur explique les enjeux de la Data Science ainsi que les notions fondamentales du Machine Learning avant de présenter la démarche théorique d'une expérimentation en Data Science avec des notions de modélisation d'un problème et les métriques de mesure de performances d'un modèle. Le lecteur peut ensuite passer à la pratique avec le langage Python en manipulant les bibliothèques Numpy et Pandas ainsi que l'environnement Jupyter, et aborder ainsi sereinement les chapitres suivants qui lui feront découvrir les notions mathématiques, et la pratique sous-jacente, relatives aux algorithmes du Machine Learning : statistiques pour la Data Science, régression linéaire et polynomiale, régression logistique, arbres de décision et Random Forest, K-means, Support Vector Machine, analyse en composantes principales et réseaux de neurones. Des éléments complémentaires sont en téléchargement sur le site www. editions-eni. fr.

09/2021

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Cinéastes, réalisateurs

Louis Malle dans tous ses états

" L'électron libre de la Nouvelle Vague, l'aventurier animé d'une immense curiosité qui, des quatre coins du monde, rapportait et racontait la vie des gens : qui d'autre que Louis Malle a créé une oeuvre aussi complète ? " (Wes Anderson). Voilà bien, en effet, une oeuvre à la fois protéiforme et pro­fondément cohérente, imprévisible et inclassable qu'il importe aujourd'hui de réexaminer dans sa plus grande amplitude, de déployer dans tous ses états afin de mieux en apprécier les richesses insoupçonnées. Pour ce faire, la carrière de Louis Malle est ici replacée – de la manière la plus juste possible – au sein de contextes multiples : l'histoire du cinéma français, l'industrie hollywoodienne, le cinéma américain indépendant, la production internationale. L'ouvrage évoque aussi la question de l'adaptation, et plus généralement, l'histoire littéraire et intellectuelle ; les rapports entre le cinéma et la musique ; le documentaire et la fiction ; les relations sociales et les soubresauts de l'histoire. Outre des textes monographiques s'attachant aux multiples sommets de la filmographie de Louis Malle, d'Ascenseur pour l'échafaud à Au revoir les enfants, et des essais transversaux s'intéressant à des questions plus larges, techniques ou thématiques, ce volume comporte une version scénaristique inédite et fascinante d'un des projets inaboutis qui hantèrent Malle tout au long de sa carrière : l'adaptation de Victory de Joseph Conrad. Last but not least, Volker Schlöndorff, Susan Sarandon et Wes Anderson apportent leur généreux témoignage.

04/2022

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Sciences politiques

Ukraine. Pourquoi la France s'est trompée

Le 21 février 2014, tandis que Viktor Ianoukovitch s'envole pour Kharkov, la foule de Maïdan prend le contrôle des bâtiments officiels de Kiev. L'accord de sortie de crise que le Président ukrainien a signé la veille avec les ministres des Affaires Etrangères français, allemand et polonais est aussitôt renié par ces derniers. La chasse aux opposants s'étend dans tout le pays, à commencer par le parlement. La cours constitutionnelle est dissoute, l'Ukraine cesse d'être une démocratie. Washington, Berlin et Varsovie sont de retour dans ce territoire clé et précipitent l'Ukraine dans une escalade sanglante. S'il est difficile de reprocher à ces trois puissances d'accomplir leurs objectifs géopolitiques traditionnels, l'on est en droit de s'interroger sur la politique étrangère absurde que la France a menée dans cette région. Ignorance de l'Histoire de l'Ukraine, méconnaissance des forces en présence et des enjeux économiques, mépris des intérêts français sont à l'origine du plus grand fiasco de la politique étrangère française depuis les guerres de Yougoslavie. Xavier Moreau est un homme d'affaires et un analyste politico-stratégique installé à Moscou depuis 15 ans. Saint-Cyrien et diplômé de la Sorbonne, il conseille différents groupes internationaux dans les pays de l'ancienne URSS, dont la Russie et l'Ukraine. Il est l'auteur de La Nouvelle Grande Russie (Ellipse, 2012) et co-fondateur du site d'analyse politico-stratégique www. stratpol. com.

09/2015

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Policiers

Terres brûlées. Anthologie

" Depuis longtemps, l'idée me titillait de réunir certains écrivains qui, même s'ils ne se sont rencontrés que sur les rayonnages d'une bibliothèque, ont en commun une vision moderne du livre en tant qu'outil éducatif universel. Des écrivains représentatifs d'un courant noir, international, que je me risquerai à qualifier de post-post-soixante-huitard. Leur écriture, tout en reprenant à son compte les antiques vertus narratives du discours oral, privilégie le côté événementiel du récit, jugé suffisamment riche de sens en soi pour se passer de tous ces commentaires à mi-chemin entre idéologie et psychologie auxquels nous ont accoutumés certains rescapés de la Révolution. " Cesare Battisti (extrait de la préface) Battisti annonce la couleur : du noir et des auteurs venus d'horizons divers, avec Didier Daeninckx et Olivier Douyère, les Espagnols Montalban et Martin, en passant par la plus française des Anglaises, Stéphanie Benson, l'Italien Nino Filasto, l'Américain Jerome Charyn et le Russe Viktor Pelevine. Ce qui les réunit, c'est une certaine conception de la littérature noire, qui se démarque de la fiction policière pour n'en garder que la coloration et le regard ironique posé sur un monde caractérisé par le cynisme, l'absurde et la perte des illusions. Ils ont en partage, chacun avec son style propre, une écriture métaphorique, dépourvue de considérations psychologiques, mais souvent teintée d'humour grinçant. Plus que des nouvelles, ils ont écrit des fables, preuve que le polar reste " la grande littérature morale de notre époque ".

03/2000

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Animaux, nature

Dictionnaire des chiens illustrés à l'usage des maîtres cultivés. Tome 1, Chiens réels

Abaker, chien du pharaon Chéops ; Agatha, chien d’une unité antidrogue colombienne dont la tête est mise à prix à 100 000 dollars par les narcotrafiquants ; l’Algérie et les chiens dans la guerre, Bédouine, Mitraille, le chien buveur ; Fala, le scottish-terrier de Roosevelt, qui bénéficia d’un discours politique célèbre du président américain, et dont le pelage déclinant l’inquiétait : les marins lui coupaient subrepticement des poils en guise de souvenir ! Babette, Victory et Clipper, chiens respectifs de Poincaré, Churchill et Kennedy ; Sir Tom Anderson et la duchesse Anderson, chiens de Catherine II ; Bébé… de la Pompadour ; Baltique, chanté par Renaud et suivant son maître F. Mitterrand dans le convoi funèbre. La queue du chien d’Alcibiade ; Fanfan, chien tourneur de Zola, mais aussi célèbre chien de guerre en 1914 ; Vieux Colonel, parmi les chiens de traîneau d’Amundsen atteignant le pôle Sud en 1911, grâce à l’impitoyable théorème canin, à découvrir ; le rôle effrayant des armées de chiens lancées contre les Indiens par les Conquistadors. Les chiens dans la peinture anglaise, italienne, française, etc. Que représente un fonceur pour un douanier ? Qui est le chien crotteur ? Qui sont les chiens calculateurs ? Il fallait un dictionnaire pour répertorier et raconter précisément ces compagnons de grande influence. Qui était le chien de J. Wayne, d’Arletty, de Marot, de R. Queneau ? À qui était Zizi de Dada ? La réponse est dans l’index et le développement précis dans ce dictionnaire, préfacé par Pierre Perret, cynophile qui chante si bien Napo. Nom d’un Chien !

10/2012

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Littérature française

Sarajevo omnibus

Sarajevo omnibus propose un portrait de la ville de Sarajevo à travers différents personnages historiques ou lieux emblématiques, qui ont tous un rapport avec la tragédie inaugurale du vingtième siècle : l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand le 28 juin 1914. Ainsi nous rencontrons tour à tour Gavrilo Princip, ce jeune Serbe dont le geste déclencha le cataclysme de la Première Guerre mondiale ; Viktor Artamanov, affairiste russe illuminé, qui finança au nom du tsar l'aventure de la Main Noire, organisation terroriste vouée à la libération de la Serbie du joug austro-hongrois ; le fondateur de la Main Noire, le colonel Dimitrijevic dit Apis, qui bâtissait ses théories grand-serbes en buvant de la slivovice dans un fameux bistrot de Belgrade ; Ivo Andric, immense écrivain, Prix Nobel, qui appartint un temps à cette mouvance... Mais aussi des personnages oubliés, tel le rabbin Abramovicz, philosophe et poète, qui reçut dans la nuque l'une des cinq balles destinées à l'archiduc, le curé Latinovic, fêtard repenti, ou encore l'imam Dizdarevic, seul Bosniaque à avoir peur de sa femme, dit-on. Sans oublier Nikola Barbaric, grand-père de l'auteur, également présent lors de l'attentat, personnage fantasque qui eut quatre épouses et plusieurs vies. Tous ont assisté à la mort de l'archiduc. Le récit de Velibor Colic n'est jamais pesant ni funèbre, mais vif, précis, surprenant, enjoué. Il considère avec une distance désabusée l'enchaînement de circonstances horribles et comiques qui constitue l'histoire des hommes.

04/2012

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Critique littéraire

Sienkiewicz dans le temps et dans l'espace

Le succès universel de Quo vadis ? a quelque peu figé l'image de son auteur, Henryk Sienkiewicz (1846-1916) et occulté la richesse et la diversité de son oeuvre. Les auteurs de Sienkiewicz, voyageur dans le temps et dans l'espace, armés des outils de la critique contemporaine, en nuancent et approfondissent la portée ; ils n'oublient pas l'aventure de l'homme Sienkiewicz qui, tout en étant de son temps et de son milieu, sut s'affranchir des contraintes. Avec beaucoup de liberté, ce nouvel homo viator infatigable, sillonna en effet Amérique, Europe, Afrique... Attentif au comportement de l'individu et à l'organisation de la société dans des pays "lointains", il observe, imagine, médite, raconte. Ses voyages d'un continent ou d'une époque à l'autre témoignent, dans la description des faits comme dans les emportements romanesques, d'une authentique empathie pour tout ce qui est humain. On découvre aussi que l'ironie, si présente dans les textes de Sienkiewicz, est plutôt une défense devant l'irrésistible et angoissant mouvement de l'Histoire. Le lecteur rencontrera ainsi le témoin d'une époque où le désenchantement du monde commence à se déployer et il pourra suivre les confrontations de Sienkiewicz avec ses contemporains, Zola notamment ; il sera également surpris par le parallèle esquissé entre l'écrivain polonais et le romancier Houellebecq... Voyages multiples dans le temps, l'espace, les civilisations. Le volume est accompagné de larges extraits des Lettres de voyage en Amérique traduits en français.

12/2018

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Paramédical

Handi'taf

Bien plus qu'un livre consacré au handicap, Handi'taf est un outil pédagogique, par les photographies, les témoignages, les informations, les portraits de vie qu'il offre. Destiné à tous, et pas seulement aux entreprises, il propose une réflexion sur le travail, les parcours, des difficultés d'accès à une vie professionnelle. En situation de handicap ou non, chacun est, peu ou prou, concerné par les questions qu'il aborde. Précieux est donc ce nouvel opus de l'oeuvre de Jean-Baptiste Laissard. Depuis 10 ans, photographe inlassable, il s'applique à ouvrir, au-travers de ses livres et expositions, des voies renouvelées de compréhension, bien au-delà du seul handicap. Ses photographies nous parlent. Elles façonnent positivement notre regard, les témoignages qui les accompagnent donnant à voir une autre image de la diversité humaine. Elles révèlent en même temps la dimension profonde du mouvement inclusif, en montrant que l'égal accès à l'ensemble des droits ne prendra chair que concrètement traduit par la participation de tous à l'ensemble des domaines qui composent la société : l'éducation, l'habitat, les transports, les espaces publics, les lieux d'art, de culture, de sport, de tourisme, de loisirs... Les lieux professionnels n'y font pas exception. Or, reconnaissent-ils, de façon effective, que tout membre de la Cité doit bénéficier de la liberté de "faire oeuvre", à sa mesure ? Au nom de l'équité, veillent-ils à s'adapter à la diversité des besoins : accompagnement vers l'emploi, professionnalisation, adaptation de poste, maintien dans l'emploi, passerelles entre les milieux de travail ordinaires et protégés... ? Car "la première égalité, c'est l'équité", comme le proclamait justement Victor Hugo. L'équité : telle est bien la visée primordiale, la condition impérative d'une société plus vivable, plus juste. Plus digne. C'est cette préoccupation qui infiltre ce livre de Jean-Baptiste Laissard, attentif à redonner un visage humanisé au monde du travail, dont on peut espérer beaucoup s'il permet à chacun d'apporter sa contribution aux évolutions d'une société, dont il se sent ainsi partie prenante. vi4 9 uAOAPT Prix France 20 € TTC resTOLLIOnCe ® . ; 9 ® HAN i_,Ì.=,1 c.,) une OAP1C11 FBNPAlft

10/2019

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Théâtre

Comédies. Volume 2, Le marchand de Venise ; Les joyeuses commères de Windsor ; Beaucoup de bruit pour rien ; Comme il vous plaira ; La nuit des rois, Edition bilingue français-anglais

Le comique chez Shakespeare (1564-1616) ne se réduit pas aux comédies. Qui ne se souvient par exemple de la scène des fossoyeurs dans Hamlet ? C'est que Shakespeare, contrairement aux classiques français, a toujours pratiqué le mélange des genres et des styles. C'est précisément dans cette liberté d'inspiration que réside, pour nous, sa modernité. Aussi n'est-ce pas sans un peu d'artifice que la tradition réunit les dix pièces présentées ici sous le nom de comédies (de même qu'elle distingue dix tragédies, dix pièces historiques et huit tragi-comédies). Le comique de Shakespeare, même dans ses comédies, est essentiellement multiforme. Les pièces, écrites vraisemblablement entre 1591 et 1601, diffèrent tant par leur construction que par leur thématique. S'il fallait leur trouver un dénominateur commun, ce serait peut-être la découverte émerveillée de l'amour par des héros jeunes, non encore entamés par la vie. Ce sont les premiers émois d'une toute jeune fille, à qui sont encore épargnées la jalousie possessive, la passion frénétique et la satiété ; la trahison est déjà possible mais le sexe reste généralement promesse et espérance. Le sentiment amoureux, dans la comédie shakespearienne, reste affaire de "cour" : "courtiser" et "courtoisie" sont liés, même par antiphrase, lorsqu'il s'agit d'apprivoiser une mégère. D'où ces aveux d'une tonalité typiquement shakespearienne entre le sanglot et le fou rire. Les comédies de Shakespeare nous font constamment passer de l'émotion à l'étonnement et de la poésie à l'ironie. Robert Kopp. Cette nouvelle édition bilingue des Ouvres complètes de Shakespeare comportera huit volumes : deux volumes de "Tragédies" et deux volumes de "Pièces historiques" ont déjà parus ; deux volumes sont consacrés aux "Comédies" et deux volumes contiendront les "Tragi-comédies" et les "Sonnets". L'édition des "Comédies" est placée sous la direction de Gilles Monsarrat, connu pour ses travaux sur Shakespeare et le théâtre élisabéthain. Les traductions sont dues à Victor Bourgy, Michel Grivelet, Jean-Claude Sallé, Léone Teyssandier, Pierre Spriet, Jean Malaplate, Sylvère Monod, qui sont également responsables des présentations et des notes.

10/2009

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Beaux arts

Perahim. La parade sauvage

A l'occasion du centenaire de la naissance de l'artiste, le musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg présente pour la première fois en France une exposition rétrospective de l'oeuvre de Jules Perahim (1914-2008), figure majeure de l'avant-garde roumaine. Artiste complet aux différentes facettes, dessinateur, peintre, illustrateur, scénographe, Perahim est l'auteur d'une oeuvre foisonnante, à la fois onirique et engagée, qu'il développe d'abord à Bucarest dès les années 1930, puis en France. Ses dessins paraissent aux côtés des travaux de Victor Brauner dans la revue non conformiste d'esprit dada et surréaliste Unu puis dans Alge dont Perahim est un des fondateurs avec le poète Gherasim Luca. Ses expositions personnelles puis ses collaborations à des revues de contestation sociale et politique, telles que Cuvantul Liber, attirent la vindicte des forces réactionnaires dans un pays en perte de valeurs démocratiques. Son oeuvre picturale emprunte aux mythes classiques en incluant des allusions aux tarots, à l'alchimie, à l'animisme... Au fil de bestiaires fantastiques, de paysages imaginaires, de rencontres entre éléments mécaniques et organiques, Perahim établit un univers singulier dont le pouvoir évocateur appelle à l'immédiateté de l'image poétique. Ses nombreuses collaborations théâtrales (Les Bains de Maïakovski, Arturo Ui de Brecht, Faust de Marlowe...) et poétiques, révèlent la proximité de l'oeuvre de Perahim avec la littérature. Après des désillusions de toutes sortes, Perahim s'établit en France en 1969, il se lie d'amitié avec le poète Alain Jouffroy et avec Edouard Jaguer, fondateur de la revue Phases et auteur de la première monographie consacrée à Perahim. Il entreprend plusieurs voyages en Afrique "celle noire, blanche, verte et rouge, de nos songes et de nos chimères", comme l'écrit Edouard Jaguer, qui le marquent profondément. Au cours des années 1980-1990 Perahim est fasciné par le jeu subtil entre apparence et apparition qu'il exprime dans de vastes paysages oniriques. Le catalogue réunit une centaine d'oeuvres picturales et graphiques, ainsi que divers documents et revues des années 1930 à 2000, où se lisent la fantaisie et l'humour sans cesse renouvelés d'un artiste à l'imagination frénétique.

11/2014

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Critique littéraire

La Transfiguration d'Anvers. Certitudes magnétiques en poésie

Le livre de Jacques Darras s'ouvre par une longue et magistrale médiation sur Descartes : "René Descartes à la Onzième Heure". Une deuxième partie s'interroge sur le piétinement de la littérature française, et particulièrement de la poésie, dans des schémas devenus purement académiques : "L'interminable restauration du symbolisme". La troisième partie, "Dans la clairière du temps", appelle à un renouvellement du regard et de l'écoute. Une méditation sur Descartes, oui, mais en voici les premiers mots, qui ouvrent le livre : "Je débarquai à Bruxelles en 1993, venant de Picardie." Ce serait un bon commencement de roman, et, de fait, l'écriture de Jacques Darras est bien une aventure. Lorsque l'aventure n'est plus là, que reste-t-il de la littérature : "Le xi, siècle colonial eut beau tenter de prolonger chez nous les visions des Illuminations, l'épopée abstraite d'un Saint-John Perse continuer de marcher en caravanes de songes aux frontières du monde, l'aventure était bel et bien finie. Comme l'avait froidement pressenti Victor Segalen, guère écouté. Dans la cassure en deux morceaux de la statue Whitman, les membres et les pieds furent d'un côté confisqués par le pas cadencé du réalisme socialiste cependant que l'autre moitié, la partie tête et coeur, s'immobilisèrent autour du sujet lyrique." Quand Jacques Darras plaide pour une écriture épique, lorsque inlassablement il invoque Whitman et dénonce l'impasse symboliste, il ne dit rien d'autre : "J'appartiens, souligne-t-il, à une première génération que les frontières en général, avec la poésie d'expression anglaise en particulier mais aussi la littérature de langue d'ail de l'autre et secondairement les littératures de Flandres et de Wallonie, auront amené à reconsidérer le modèle national de bienséance littéraire. Pour cette raison il fallait bien évidemment se démasquer soi-même, tomber le masque dans l'expression, prendre à son compte l'aventure d'un sujet explorateur du "territorialement" proche. Bref il fallait repartir de la petite flache rimbaldienne post-coloniale dépressive où nous étions tous embourbés - impuissants petits tritons lyriques." On le voit, Jacques Darras ne craint pas de déplaire, et son écriture libre jusqu'à l'insolence agit sur nous comme un puissant tonifiant.

02/2015

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Poésie

Paris poésie

Paris est mon coeur. Paris est ma ville. Paris est la cité de mes rêves. Paris est le lieu de ma liberté. Ses poètes me rendent fou. Tous ceux qui l'ont aimé. Tous ceux qui le traversent en flâneurs, en rêveurs, ... en poètes. Moi aussi je le traverse en poète. J'imite Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, surtout Apollinaire, mon principal point de repère. Je vois Paris comme s'il était mon camarade. Je m'y promène aussi avec Victor Hugo, Francis Carco, Paul Eluard, Louis Aragon. Mon amour pour Paris n'est jamais un amour malheureux. C'est toujours un amour dans la joie, dans la vie, sous le ciel changeant, en suivant les arabesques des nuages et l'eau attirante de la Seine. L'histoire de la ville me passionne. Je la lis partout, dans les palais, les monuments, les petites et grands habitations, la Seine, les ponts qui m'enchantent, les arbres qui dansent, les jardins, les platebandes. Chaque pierre est comme un diamant. Je me promène à toutes les heures. Je dois fleurer, aimer, m'inonder, boire l'air de Paris, m'enivrer de ses odeurs, les bonnes et les mauvaises. Partout un vent de jeunesse, d'énergie, de foi, de dialogue. Le trio liberté-égalité-fraternité n'est pas rhétorique. C'est moi, c'est Paris, c'est le rêve. La poésie de Paris est mon élixir et mon baume. A Paris je guéris, chaque fois que j'y arrive. Oh le ciel de Paris ! Oh la Seine ! Oh ses bibliothèques, mes lieux ! Oh les couchers de soleil ! Oh les aubes qui prennent mon coeur. A chaque balade, c'est un recueillement, un rêve, un voyage, un départ à l'infini. Le Pont Mirabeau, le Pont des Arts, le Pont Neuf et le Pont Saint-Michel m'indiquent le chemin ailé. Je les peins, je les aime, je les traverse en avant et en arrière, je m'envole par leurs arcades. Paris est pour moi une chanson, une symphonie, une musique, une femme que j'aime. Je le regarde comme un paradis, j'ausculte sa voix, je le lis comme un livre de sagesse.

11/2022

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Littérature française

Un coeur simple. un roman de Gustave Flaubert

Un coeur simple, la première nouvelle de Gustave Flaubert est parue dans le livre Trois contes, publié en 1877. UN CoeUR SIMPLE EST AU DEPART UNE NOUVELLE DE GUSTAVE FLAUBERT TIREE DU RECUEIL TROIS CONTES, QUI RETRACE L'HISTOIRE D'UNE SERVANTE AU XIXE SIECLE, EN NORMANDIE, FELICITE DE SON PRENOM. Félicité qui a cinquante ans, est au service de Mme Aubain, veuve endettée et mère de deux enfants, qui a dû emménager dans une maison héritée de ses ancêtres à Pont-l'Evêque. Servante modèle, Félicité est entrée au service de Mme Aubain à l'âge de 18 ans suite à une déception amoureuse - l'homme qu'elle aimait s'est marié avec une vieille femme pour échapper à la conscription -. Félicité s'occupe des enfants de Mme Aubain, Paul et Virginie, âgés de sept et quatre ans puis Paul va quitter la maison pour suivre des études au collège de Caen. Félicité souffre d'abord de ce départ puis se trouve consolée par une nouvelle distraction : le catéchisme quotidien de Virginie. Mais la fille de Mme Aubain part bientôt poursuivre son éducation chez les Ursulines à Honfleur. Félicité va alors reporter son amour sur son neveu Victor qui s'engage pour un voyage au long cours dont il ne reviendra pas. Quelque temps après, Virginie meurt d'une fluxion de poitrine. Félicité, seule, voue alors une immense tendresse à Loulou, un perroquet dont on lui a fait cadeau. Suite à une angine, la servante devient sourde ainsi isolée du monde, elle ne perçoit plus que la voix de son perroquet quand un matin d'hiver elle découvre Loulou mort. Sa douleur est tellement grande que suivant le conseil de Mme Aubain, Félicité décide de le faire empailler. Après la mort de Mme Aubain, la pauvre servante reste dans la maison invendue qui se dégrade peu à peu. Ayant contracté une pneumonie, Félicité ne vit plus que dans l'unique souci des reposoirs de la fête-Dieu. Elle décide même d'offrir Loulou empaillé pour orner le reposoir situé dans la cour de la maison de Mme Aubain. Pendant que la procession parcourt la ville, Félicité agonise et dans une ultime vision, le Saint-Esprit lui apparaît sous l'aspect d'un gigantesque perroquet.

11/2022

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Sociologie

Au fait Juin 2022 : Féminin Masculin. Questions de genres

Les hommes partent de Mars pour rejoindre les femmes sur Vénus " Tu es infame ", dit Jean-Claude Brialy à Anna Karina à la dernière image du troisième film de Jean-Luc Godard. Elle se tourne alors vers la caméra et corrige dans un magnifique sourire : " Non je ne suis pas in-fame, je suis UNE femme ! A ". Depuis, le féminin et le masculin ne cessent de se chercher, les hommes tentant de faire oublier leur infamie à l'égard des femmes, les femmes s'échappant de la tutelle patriarcale dans une envolée émancipatrice. La grande historienne Michelle Perrot raconte avec passion et précision l'histoire de la longue marche des femmes entamée par Olympe de Gouges, guillotinée par des hommes, et poursuivi par d'innombrables pionnières et combattantes. Le documentariste Patric Jean, auteur d'un film sur la domination masculine, raconte pourquoi et comment l'homme devrait dire " pardonA ", pendant que, dans leur domaine respectif, le cinéma, les affaires et la politique, Sandrine Brauer, Sophie Bellon et Aurore Bergé, détaillent les petits pas de l'avancée des femmes, au jour le jour, ici et là. Les genres ne sont plus des sexes, le premier prétendument fort, le second dit faible. Les genres sont même multiples dorénavant, explique la sociologue Karine Espineira qui raconte l'apparition à l'air enfin libre de ceux et celles qui mélangent les genres, trans et non-binaires. Et puis le genre est aussi affaire de grammaire et la linguiste Anne Abeillé détaille avec rigueur les pièges longtemps tendus par la langue pour que le masculin l'emporte sur le féminin, pour que l'ambassadrice demeure la femme de l'ambassadeur. Reste la leçon donnée par un homme à ses congénères, un géant qui sut lire l'avenir avant tout le monde. " Il est difficile de composer le bonheur de l'homme avec la souffrance de la femme ", écrivait Victor Hugo en 1872. Un siècle et demi plus tard, rien n'est plus pareil mais si peu a changé. Il est long le chemin des hommes qui, partis de Mars, tentent de rejoindre les femmes sur Vénus.

06/2022