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Joanne Harris

Extraits

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Parascience

France obscure. Affaires paranormales et extraordinaires

France Obscure est un recueil d'histoires méconnues aux frontières du surnaturel, se déroulant en France et contées avec talent par Sylartichot (Théo Carmin) et appuyé par Manon Hoarau. Combien d'histoires oubliées dorment au fond d'un grenier encombré, sur le rayon poussiéreux d'une bibliothèque, dans le bazar d'une brocante populaire ? Nos regards se portent souvent vers l'étranger pour chercher une trace d'extraordinaire. Pourtant, la France regorge de trésors à (re)découvrir et de parcours de vie aux frontières du réel. Dans notre époque désenchantée, l'incroyable semble bien loin de notre portée. Mais à y réfléchir, n'y-a-t-il pas une succession innombrable d'histoires extraordinaires à raconter ? Certaines qui impliquent des éléments invraisemblables. D'autres, plus terre à terre, qui n'en demeurent pas moins exceptionnelles. Après tout, n'avons-nous pas, nous-mêmes, tous, au moins une histoire hors du commun à partager ? 24 récits extraordinaires qui se déroulent géographiquement dans de multiples régions ou départements de France : Alsace, Auvergne, Bas Rhin, Bouches-du-Rhône, Bretagne, Calvados, Côte-d'Or, Hautes Alpes, Hauts-de-France, Haut Rhin, Ile-de-France, Indre, La Réunion, Nord, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Rhone Alpes, Somme et Var. Ces récits sont répartis en 8 sections thématiques pourvues d'illustrations réalisées par l'artiste Hypathie Aswang (www. hypathie-aswang. com) : 1- Sorcellerie et pratiques surnaturelles (La Malédiction du Bois-du-Crot, Jeanne de Brigue, sorcière divine...) 2- Les Mages de Paris (Alexis Didier, Mérovak...) 3- Sectes et Mystères (La Secte secrète du Mont Tabor, La Guerre des mages...) 4- Jeux de pouvoir occultes (Le complot de la possession d'Auxonne, Le Chevalier de la Barre) 5- Les cités englouties (Les Cloches merveilleuses, Cité d'Ars, Lac de Murin...) 6- Rituels macabres (Sitarane sorcier immortel, Cagliostro éternel insaisissable...) 7- Spectres et Revenants (L'Homme Rouge des Tuileries, Les Fantômes de Trianon...) 8- Curiosités oubliées (Le cryptogramme de la Buse, Le Plancher de Joachim...)

10/2021

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Histoire internationale

La reine Nzingha et l'Angola au XVIIe siècle

Avec courage, une détermination et une intelligence hors du commun, Nzingha, reine d’Angola au XVIIe siècle (1582-1663), s’efforça de repousser les Portugais qui voulaient envahir son royaume. Trop peu connue en Occident, la personnalité de la souveraine est devenue pour les Africains une incontournable héroïne, symbole de la résistance aux oppressions coloniales. L’ouvrage relate cette épopée fondatrice de l’identité angolaise qui n’a rien à envier à la chevauchée de Jeanne d’Arc et fait la lumière sur la personnalité d’une femme qui sut montrer toutes les qualités d’un chef d’Etat dans l’une des guerres les plus dures que connut l’histoire du continent. Les missionnaires, témoins de ce premier conflit colonial, en font le récit en présentant les Africains comme relégués dans les ténèbres de la barbarie. Au prisme de la culture chrétienne de l’époque, ils décrivent les Angolais comme des cannibales gorgés de chair humaine et de sang, véritables disciples de Satan qui aurait installé son empire au coeur de leur royaume. Si le chrétien du XVIIe siècle pouvait encore placer le Paradis terrestre, perdu par Adam, aux limites du monde asiatique, le discours théologique, lui, indiquait son symétrique infernal en Afrique. Ces premiers récits initient une longue série de discours racistes qui vont perdurer jusqu’au début du XXIe siècle. Dans cette trajectoire, l’auteur dénonce les contre-sens toujours véhiculés par le pessimisme de bon nombre de nos contemporains sur un continent qui, bien au contraire, est porteur de vastes espoirs. Jean-Michel Deveau, professeur honoraire à l’université de Nice, membre du Centre international de recherche sur les esclavages (CIRESC) à l’EHESS, est spécialiste d’histoire de l’esclavage et d’histoire coloniale. Il a assuré pendant dix ans à l’UNESCO la vice-présidence du comité scientifique la Route de l’Esclavage et est membre fondateur du Comité international d’experts de l’UNESCO relatif au projet éducatif sur la traite négrière.

01/2015

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Romans de terroir

Le sac des secrets

Eté 1914. Mathilde et Louis Fournier, jeunes mariés, ont tout pour être heureux. Ils ont quitté la ville de Roanne pour s'installer à quelques kilomètres dans le village de Cordelle où on leur a proposé un poste d'instituteur et de maîtresse d'école. En cette superbe journée de début août et alors qu'ils reviennent d'une balade à vélo, ils sont soudain assourdis par le tocsin qui martèle la campagne. La guerre est déclarée, les hommes sont mobilisés. Louis, comme tant d'autres, doit partir au front. Mathilde se retrouve seule, elle va devoir se motiver et s'organiser pour poursuivre ses tâches quotidiennes. Dans sa classe, elle va porter son attention sur le petit Paul qui a des facilités pour apprendre. Le gamin n'aime pas rentrer chez lui et s'échappe dès qu'il a un moment de libre pour retrouver son copain Maurice. Les deux garçons vont baguenauder dans la campagne et vont être amenés à rendre des services aux habitants en ces temps difficiles. Ils vont aussi bien être gardiens de vaches que porteurs de dépêches, aides fermiers qu'enfants de choeur... Les années passent et la guerre perdure, les hommes tombent. Mathilde n'a plus de nouvelles de son mari. Anéantie, la jeune maîtresse d'école va pourtant mettre la puissance de son chagrin de côté, et, unie aux autres femmes, elle va participer au fil des saisons aux fenaisons, aux moissons, aux vendanges tout en continuant de faire la classe. En décembre 1918, alors que l'armistice est signé depuis quelques semaines, le petit Paul va vivre un double drame. Mathilde va tenter de prendre en charge le destin du gamin jusqu'au pur où elle lui remet une sacoche... Un beau portrait de femme combative, un hymne à la nature, à la beauté des paysages, à l'enfance, à la passion amoureuse, aux métiers d'antan...

11/2018

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Le procès en canonisation de Charles de Blois, duc de Bretagne (1319-1364). Tome I : Le procès d'Angers (1371)

La mort de Charles de Blois sur le champ de bataille d'Auray, le 29 septembre 1364, mit fin à la guerre civile qui ensanglantait la Bretagne depuis 1341. Ce conflit, né d'une crise de succession engendrée par la disparition sans héritier direct du duc Jean III, vit s'affronter le parti de Blois-Penthièvre, soutenu par la France, et le parti de Montfort, soutenu par l'Angleterre. L'accession au pouvoir de Jean de Montfort, devenu le duc Jean IV, ne fit pas taire les prétentions de la veuve de Charles de Blois, Jeanne de Penthièvre, et de ses enfants qui voulurent obtenir la canonisation du prince des lys. Le pape Urbain V puis Grégoire XI diligentèrent une enquête sur la vie, les vertus et les miracles de Charles de Blois. Elle se tint à Angers du 9 septembre au 18 décembre 1371 et vit comparaître 164 témoins. Les témoignages constituent ainsi un matériau précieux pour l'historien et il semblait nécessaire d'en proposer aujourd'hui une nouvelle édition. Cette édition, établie à partir de la collation de différents témoins manuscrits, donne le texte complet des procès-verbaux de l'enquête angevine, en l'accompagnant d'un apparat scientifique permettant l'identification des personnes et des toponymes cités. Cette édition critique, enrichie de notes historiques et de références bibliographiques, présente aussi l'immense intérêt d'offrir une traduction française, en style direct, du texte latin. L'ouvrage tient ainsi à rendre largement accessibles les témoignages de ces hommes et de ces femmes entendus à Angers, en 1371, par les commissaires pontificaux. Leurs récits nous plongent dans le quotidien d'une France de l'Ouest en proie à la guerre de Cent ans. Ils nous éclairent sur les attentes en matière de sainteté et permettent d'appréhender les mentalités médiévales. Au-delà du monde universitaire, ils intéressent les lecteurs curieux de mieux connaître le quotidien des populations du Moyen Age.

04/2023

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Théâtre

Artistes, poètes et autres marginaux...

Mendiants d'honneur (l'élision) de Didier LELONG : Si "l'habit ne fait pas le moine", ce ne sont pas les mendiants qui vont le faire à sa place, encore moins ceux qui travaillent sans toit. Ils sont dans la rue, dignes. Miroirs ? Philosophes ? Fil et aiguille tissent un texte qui détricote l'être. Nous ? Symphonie en do majeur (et la mineure) de Yoshvani MEDINA : R.Souza a gagné la plus importante récompense de théâtre de son pays. Son discours de remerciement servira de fil conducteur à l'histoire : 50 ans auparavant, Franco More, plus grand professeur de théâtre de son temps recevait dans sa classe une fille de 17 ans et sa mère ... Le concierge de Thierry ROUSSELET : Une salle de répétition; un compositeur, malade, doit réécrire pendant la nuit, pour le lendemain, une de ses partitions pour l'orchestre. Nous sommes en hiver, à Paris sous Louis Philippe. Au cours de cette nuit, la connaissance du concierge de cette salle qui connaît mieux son œuvre que lui et qui finira par le remplacer dans l'écriture de la symphonie et la direction de l'orchestre. C'est l'heure les enfants de Benjamin TAIEB : Dernier volet de la tragi-comédie familiale, après C'est pas demain la veille (volume 18) et Un jour viendra (volume 19). André, sur son vélo d'appartement, donne une leçon de morale à son fils aîné, Simon.. L'un après l'autre, les personnages surgissent dans le salon, chacun y allant de son diagnostic sur l'état de santé de Simon. Henriette est sensible au charme de Simon...Ce triptyque, initialement ouvert par la plainte inarticulée d'un bébé, se clôt sur des mots apaisant.... Maître François de Alain TRONCHOT : Fantaisie autour des derniers jours de F. Villon. Reclus dans un lieu sans lumière, "Maître François" reçoit la visite de trois femmes. Tour à tour attendries, séduites, agacées, Rose, Louise et Jeanne évoquent les frasques de Villon, le poète qui finit seul Villon "écrasé presque à poil, élégant et sauvage comme un hérisson".

10/2013

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Littérature française

Les derniers jours de Charles Baudelaire

Ici, Charles Baudelaire sera le héros bien réel d'un roman aussi fidèle aux exigences de la vérité qu'à celles de l'imagination. Il sera, surtout, cet homme misérable surpris à la fin de sa vie, dans une chambre de l'hôtel du Grand-Miroir, à Bruxelles, pendant les quelques jours où, usé par la syphilis, il va perdre une partie de sa raison et l'usage de sa parole... Pour le romancier, il y avait là un pari et un mystère que s'est-il vraiment passé pendant ces jours qui virent. pour la dernière fois, le poète des Fleurs du Mal confronté à sa mémoire ? Pourquoi a-t-il choisi de s'égarer ainsi, corps puis âme, en maudissant le monde et le ciel ? C'est autour de ce Baudelaire exilé, convaincu de son échec, bientôt aphasique, que Bernard-Henri Lévy a bâti son roman. Sur un mode presque policier, qui conduira le lecteur d'un bordel belge aux cénacles post-romantiques, d'un dîner chez les Hugo aux tourments d'un prêtre défroqué, on suit une enquête dont les témoins sont méthodiquement convoqués ; de Jeanne Duval à un disciple ambigu, de Sainte-Beuve à Madame Aupick, d'une logeuse à l'éditeur Poulet-Malassis, ils vont, chacun à son tour, dans sa langue, et selon la composition à plusieurs voix qui avait déjà fait le style du Diable en tête, nous raconter cette lente agonie. Par-delà leurs récits et leurs mensonges, par-delà les péripéties d'une intrigue pathétique ou cocasse, l'auteur retrouve des thèmes qui lui sont chers : le goût du malentendu et de la gloire, l'éloge de l'artifice, l'art comme vengeance, la tragédie propre aux œuvres inachevées, les ruses de la sainteté et de la chute. Tels sont les enjeux d'un roman qui revendique toutes les libertés - et où il s'agit aussi, dans l'ombre immense de Baudelaire, d'interroger la littérature et son destin.

12/1988

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Religion

Dipa Ma, présence et rayonnement d'une femme bouddhiste

Ce livre présente à la fois l'histoire de la vie de Dipa Ma et ses enseignements. Dipa Ma est une figure incontournable de la spiritualité contemporaine. Maître bouddhiste d'exception, cette femme, épouse et mère, a découvert la méditation sous l'égide de Mahasi Sayadaw en Birmanie dans les années 1950 et a très vite atteint les plus profonds niveaux de concentration et de sagesse. De retour en Inde, son pays natal, elle a enseigné depuis son petit appartement dans les quartiers pauvres de Calcutta. Totalement dévouée à la pratique et à sa transmission, elle encourageait tous ceux qui le souhaitaient, à pratiquer la méditation dans toutes les situations de la vie. Sharon Salzberg, Joseph Goldstein et Jack Kornfield ont été ses élèves. A travers eux et suite aux deux voyages qu'ils ont organisés pour elle aux Etats-Unis, elle a profondément marqué la pratique de la méditation et de la vie en pleine conscience en Occident. La sagesse et la compassion infinies de Dipa Ma continuent à inspirer et à guider un nombre croissant de chercheurs spirituels et de pratiquants, toutes dénominations confondues. Ce livre tisse harmonieusement, à travers anecdotes et récits, l'unique testament de la vie de Dipa Ma et de l'héritage extraordinaire qu'elle nous a légué. Un beau livre inspirant sur l'une des enseignantes du Dharma les plus aimées, véritable sainte bouddhiste. Jack Kornfield Bien que Dipa Ma ne soit venue que deux fois en Occident, son impact sur le bouddhisme occidental a été très profond. Joseph Goldstein Dipa Ma incarne tous les enseignements. Avec courage et détermination dans la pratique de la méditation, elle a fait basculer son destin. La petite femme craintive et dépendante est devenue un «noble être» parfaitement accompli dont l'assurance et la force se manifestaient très simplement, dans l'amour et la lumière qui jaillissaient d'elle et qui enveloppaient tous ceux qui l'approchaient. Jeanne Schut.

11/2014

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Histoire de France

LE CATHOLICISME EN FRANCE (LIMITES ACTUELLES) 1500-1650. Tome 1, Le XVIème siècle

L'approche du mouvement religieux au XVIe siècle réalisée par L. Febvre a conduit les historiens à prendre leurs distances à l'égard d'une étude réduite à l'opposition entre réforme et contre-réforme. En fait, le catholicisme moderne apparaît de plus en plus comme l'aboutissement d'une succession de réformes plus ou moins réussies dont l'étape la plus importante fut sans doute celle du concile de Trente (1545-1563). A côté d'une partie doctrinale où se trouvait fixée la Foi catholique, le concile se préoccupait aussi de l'amélioration spirituelle et intellectuelle du clergé et de l'instruction des fidèles. Mais dans quelle mesure cette œuvre de renouvellement de l'Eglise fut-elle appliquée en France ? On sait combien la doctrine gallicane, solidement implantée dans le Royaume, s'opposa aux idées et aux décrets qui venaient de Rome, surtout lorsque leur plus zélé propagateur était un ordre directement soumis au pape, la Compagnie de Jésus. On peut aussi s'interroger sur les conséquences de telles mesures sur les comportements individuels et familiaux des simples fidèles. Cette réforme de l'Eglise n'était-elle pas une affaire de clercs, voire même d'une élite spirituelle avec des hommes comme François de Sales, Pierre de Bérulle, Vincent de Paul, des femmes comme Jeanne de Chantal, Louise de Marillac ou Angélique Arnauld ? Pourtant, on ne cessa de construire des églises. Au cours de la première moitié du XVIIe siècle, on érigea de multiples congrégations et confréries où les laics, hommes et femmes, entraient en foule. Les problèmes de doctrine étaient l'objet de discussions passionnées entre les fidèles, comme le révèlent les Provinciales de Pascal. Il faut donc s'en convaincre : de même qu'une société protestante était en convaincre : de même qu'une société protestante était en train de naître avec ses traits spécifiques (thèse de M. Weber), une société catholique, en France comme dans le reste de l'Europe, était en voie de constitution.

09/1997

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Ethnologie

Mobilité religieuse. Retours croisés des Afriques aux Amériques

La circulation transatlantique des croyances et des pratiques religieuses date de la " découverte " de l'Amérique. Depuis plus de cinq siècles, le commerce des idées et des pratiques s'effectue des deux côtés de l'Atlantique. L'immigration européenne et africaine sur le nouveau continent a longtemps été le lot de mouvements religieux considérés hérétiques ou païens par les tenants des Églises instituées. Ils ont conduit à l'éclosion de nouvelles pratiques et croyances intégrées dans un imaginaire religieux rapidement qualifié de " syncrétique " (vaudou haïtien, rastafari, candomblé, etc.). Depuis quelques dizaines d'années, un nouveau phénomène apparaît : la vague d'un pentecôtisme polymorphe. Elle provoque une transformation profonde du paysage religieux, tant en Amérique latine que dans les Caraïbes et en Afrique subsaharienne (pentecôtisation du catholicisme, diabolisation des mouvements syncrétiques, missions brésiliennes en Afrique orientale, etc.). Mais la vigueur de ce renouveau du religieux transatlantique contraste avec sa méconnaissance en Europe, alors même que le " vieux continent " joue un rôle de passage pour les missionnaires africains et latino-américains. Cet ouvrage examine ces nouvelles donnes et interroge les supposés syncrétismes afro-américain au moyen d'un regard comparatif sur les mouvements et pratiques religieuses des Afriques aux Amériques, passant parfois par l'entre-deux européen ou étasunien. Il cherche à cerner ces processus de métissage du religieux qui débordent les concepts classiques, en s'inscrivant dans un cadre plus vaste de retours croisés du religieux. Cet ouvrage propose un dialogue interdisciplinaire entre des spécialistes du religieux, au sens large, croisant ainsi leurs terrains respectifs en Amérique, Caraïbes, Afrique et Europe. Outre les co-directeurs, ont contribué à cet ouvrage : Jean-François Bayart, Giulia Bonacci, Stefania Capone, Raymond Massé, Hervé Maupeu, Géraldine Morel, Ari Pedro Oro, Charlotte Plaideau, Jeanne Rey et Linda Van de Kamp. Les éclairages transcontinentaux qu'ils apportent sur la mobilité religieuse " triangulaire " permettent d'illustrer les phénomènes de mobilités et les combinaisons religieuses contemporaines.

07/2014

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Sciences historiques

Panthéonistas. Elles pour nous, nous pour elles

Depuis la Révolution française, les panthéonisations ont suscité réflexions, débats et polémiques. Qui mérite réellement de la nation ? Pour ce choix cornélien très politique, la patrie s'est montrée, depuis deux cents ans, parcimonieuse. A ce jour, soixante-quinze grands hommes ont été distingués individuellement. Parmi eux quatre femmes, l'une, Madame Berthelot, accompagne son mari, l'autre, Marie Curie, est accompagnée de son époux, quant à Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion, elles sont accompagnées de deux cavaliers au principe de la parité. Ce sursaut de mixité est louable mais sonne en fuite constante quand trois femmes sont honorées pour soixante-et-onze hommes. Rendre visibles en nombre les femmes d'exception est nécessaire à notre société pour battre en brèche l'idée, cultivée à l'envi, d'une pénurie de candidates. Il est temps, à défaut de réussir à ouvrir en grand les portes de bronze, de faire rayonner au plus haut les noms de celles ayant contribué au développement des valeurs de la république et de la démocratie. Parmi elles, Geneviève, Héloïse, Christine de Pizan, Marguerite de Navarre, Olympe de Gouges, Manon Roland, Sophie Germain, Eugénie Niboyet, Flora Tristan, George Sand, Jeanne Deroin, Marguerite Boucicaut, Rachel, Julie-Victoire Daubié, Maria Deraismes, Louise Michel, Madeleine Bres, Sophie Lumina, Sarah Bernhardt, Hubertine Auclert, Séverine, Marguerite Durand, Louise Weiss, Rose Valland, Paulette Nardal, Joséphine Baker, Maryse Hilsz, Simone de Beauvoir, Charlotte Delbo et Silvia Monfort montrent la voie par leur engagement dans la vie artistique, politique ou sociale. En quête de liberté et d'égalité, elles sont des prétendantes de taille. Ces pages, loin d'être exhaustives, sont un univers de possibles proposés aux bonnes volontés. Suscitons réflexion, curiosité et fierté. Il restera aux plus audacieux à prendre la plume et à envoyer un bulletin à nos représentants afin de solliciter que les noms des Panthéonistas soient gravés en lettres d'or sur les murs extérieurs du trop lisse Panthéon. A vous de voter !

03/2017

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Chanson française

William

Tout le monde connaît ses succès : Dans un vieux rock'n roll, Le Carnet à spirales, J'me gênerais pas pour te dire que je t'aime encore, Oh je cours tout seul, Fier et fou de vous. Les Filles de l'aurore. Un homme heureux. Des disques d'or de platine : ça, c'est l'écume Car avant tout, William Sheller est un musicien classique. un homme de l'orchestration. Et William est une symphonie écrite par Sheller. Une enfance marquée par un secret. l'identité de son père, et un double enracinement : le Paris des années 50, des 4 CV et l'Amérique des Cadillac. En effet, sa mère, Paulette, tombe amoureuse d'un Américain qui travaille dans des boîtes de jazz : long séjour dans l'Ohio à deux heures de route du Michigan où vit le père naturel de William, sans qu'il le sache alors. Une prédisposition évidente pour la musique, le piano. Un éducation musicale prodiguée par Yves Margat, un maître de l'harmonie, élève de Gabriel Fauré. Et puis l'influence de la musique pop anglaise. Les premières auditions, le succès planétaire de My year is a Day dont il compose la musique, la rencontre avec Barbara pour qui il travaille et chez qui il vit, et puis une femme, deux enfants. Une vie de père de famille et de vedette du showbiz qui sait choisir ses amis : folles expéditions avec Nicoletta et Patrick Juvet à Trouville, relations intenses avec Catherine Lara et Joe Dassin. plus légère avec Carlos. Une géographie zigzaguant entre Paris, la province, l'étranger. Les nuits de folie, la cocaïne, l'ambiguïté sexuelle. C'est une vie qui va vite, constellée d'étoiles et d'astres déchus. Et une oeuvre admirée par toutes les générations de Véronique Sanson à Jeanne Cherhal. William par Sheller est une autobiographie qu'on ne lâche plus dès la première ligne. elle révèle un écrivain véloce, d'une rare sensibilité, qui ne craint pas l'aveu sans jamais se départir de la pudeur des grands artistes.

03/2021

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Littérature française

Les valseuses

Au printemps 1972, il y a cinquante ans pile, Bertrand Blier publiait un premier roman qui allait faire parler de lui : Les Valseuses. Aujourd'hui ce livre culte est réédité chez Seghers. 1972, Bertrand Blier a trente-trois ans quand il écrit Les Valseuses. A cette époque, il a deux films à son actif, le documentaire Hitler connaît pas (1963) et Si j'étais espion (1967), dans lequel il dirige son père, Bernard. Il n'a pas encore connu de succès. Ces Valseuses vont tout changer. Plusieurs éditeurs sont séduits par le manuscrit, parmi eux, Jérôme Lindon, mais il juge que l'écriture n'est pas " Minuit " et envoie Blier du côté de chez Robert Laffont. Dès sa parution, le livre se place en tête des meilleures ventes. Entre le conte de fée pour jeune auteur et l'orage médiatique. Le premier intéressé est stupéfait. Mais son père commente : " Mon fils est génial ". Ca ne s'arrêtera pas là. Bertrand Blier avait senti en écrivant les premières pages de son roman qu'il y avait aussi un film à faire. Le triomphe en librairie en rendra la production évidente. La suite tout le monde la connaît. Incarné par Gérard Depardieu, Patrick Dewaere et Miou-Miou dans leurs premiers rôles importants (et aussi par Jeanne Moreau, Brigitte Fossey et Isabelle Huppert, dans des rôles secondaires), douché par la critique dans un premier temps, controversé pour cause de provocation, crudité et nudité, le film fait 6 millions d'entrée et lance la carrière de tous ces jeunes gens. Les Valseuses raconte l'histoire de deux copains, deux petits délinquants, Jean-Claude et Pierrot, sur la route, à travers la France. Objectif principal : échapper à la prison. Objectifs secondaires : conduire des voitures et rencontrer des filles. Ils entraînent Marie-Ange, une shampouineuse, dans leur cavale. Ecrit dans une langue qui doit beaucoup à Céline, avec une verve irrésistible, Les Valseuses a pu choquer en son temps, il exprimait surtout et continue d'exprimer un goût insatiable pour la liberté.

05/2022

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Histoire régionale

Noms de lieux du département des Vosges

Le département des Vosges évoque d’abord dans tous les esprits la chaîne de montagnes qui lui a donné son nom. La ligne bleue des Vosges rappelle non seulement un des aspects topographiques du département mais aussi des souvenirs historiques car le département a subi les ravages des deux guerres mondiales. Les bombardements de villes comme Saint-Dié, Charmes, Rambervillers, Raon-l’Étape, Épinal sont encore dans toutes les mémoires des Lorrains. Heureusement d’autres noms, bien connus de tous les Français, évoquent des souvenirs plus agréables : Gérardmer, « la perle des Vosges », station de sports d’hiver, mais aussi haut lieu du cinéma fantastique, dont le festival est désormais universellement connu, les stations thermales de Vittel, Contrexéville, Plombières, Bains-les-Bains ont su se moderniser et attirer d’autres publics que les curistes de naguère. Le site gallo-romain de Grand, à l’écart des grandes voies antiques, à la limite des territoires des Leuques et des Lingons n’a pas encore livré tous ses secrets et à quelques kilomètres, Domrémy, village natal de Jeanne d’Arc, est un lieu de pèlerinage très fréquenté et cher aux Lorrains. Si certains noms de lieux nous parlent encore, d’autres sont difficilement compréhensibles et parfois énigmatiques. La toponymie a pour but d’essayer d’expliquer le sens de ces noms propres qui ont été d’abord des noms communs pour beaucoup, mais, par suite de l’évolution des langues, des réfections de toutes sortes, fruits de l’essai d’interprétation d’un scribe, pour leur donner un sens, ces noms sont devenus incompréhensibles : ils sont parfois tellement défigurés que leur sens originel n’apparaît plus...

12/2023

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Armagnacs contre Bourguignons. La fabrique de la guerre civile 1407-1435

L'éclosion d'un monde nouveau. L'ouvrage met en scène un moment crucial de la fin du Moyen Age. Une guerre à la fois domestique et civile entre princes du sang (Orléans contre Bourgogne) qui a ébranlé l'histoire (1407-1435), accouchant dans la douleur d'un nouveau monde. Elle devient un modèle pour les guerres civiles qui se sont succédé par la suite tout au long du XVe siècle et même au-delà : ainsi du meurtre de Louis d'Orléans (1407), de celui de Jean sans Peur (1419) ; ces deux assassinats sont à l'origine d'un cycle de violences sans précédent, conséquence fatale du vide politique créé par la folie du roi Charles VI. De nouveaux et terribles outils, lèse-majesté et tyrannicide notamment, en sont comme banalisés. Certes, l'aspect circonstanciel des événements retient l'attention mais, au-delà d'une chaîne complexe, c'est l'ensemble des situations régionales et internationales qui en sont affectées (Grand Schisme et conciles, guerre de Cent Ans, séditions urbaines et paysannes), tant l'onde de choc est forte, tant elle bouscule la stabilité même des pouvoirs en place. D'où la mise en perspective de cette séquence historique que le livre tend à illustrer en dénouant la trame confuse des situations et en élargissant la vision politique et guerrière. Emergent dans ce récit des personnalités hors du commun, souvent féminines (Isabelle de Bavière, Christine de Pizan, Jeanne d'Arc, Yolande d'Aragon), d'autres plus attendues, comme Jean de Gerson, Jean Courtecuisse, Alain Chartier... Ce que nous retenons surtout de cette période où les passions sont portées à l'extrême, c'est, en dépit d'un climat de haine et de dangers multiples (guerre, épidémies, famines), la prodigieuse effervescence culturelle qui s'en dégage, aussi bien dans les arts et dans les lettres que dans le droit et la philosophie politique. Une grande synthèse éclairante sur les rapports qu'entretient le Moyen Age finissant avec notre modernité.

02/2024

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Thérèse de Lisieux

Eloge d'une guerrière. Thérèse de Lisieux, Edition revue et augmentée

Qu'ont en commun une guerrière et une sainte ? A priori, rien. Tout semble même les opposer. L'une serait du côté du Mal et du sang, l'autre du Bien et de la lumière. A cette idée, la représentation de Thérèse de Lisieux, proclamée en 1997 trente-troisième docteur de l'Eglise et sainte française la plus célèbre avec Jeanne d'Arc, semble donner raison. Bouquet de roses et crucifix entre les bras, voile sur la tête et guimpe autour du visage, sourire ténu, ainsi la connait-on. Comme une sainte, et non telle une guerrière. Ce qu'elle était pourtant. C'est le paradoxe que prétend dénouer ce livre. Car aimer son prochain est un combat (qu'on nomme spirituel), une lutte que Thérèse Martin aura menée sa vie durant. Et d'abord contre elle-même. Dans cet essai biographique passionnant, Jean de Saint-Chéron retrace son existence pour faire, non l'éloge de la bonne soeur aux fleurs, mais celui de la sainte guerrière, et rappeler combien l'amour dont parle la Bible est " une glorieuse guerre " . En sept courts chapitres, on suit sa formation martiale, de son enfance marquée par sa vive piété, son caractère déterminé et la mort de sa mère, à sa conversion à 13 ans, lorsqu'elle comprend que, pour aimer, il lui faudra souffrir beaucoup. De Rome, où elle va conquérir la forteresse du Carmel à la pointe de l'épée en implorant le Pape de la laisser y entrer avant l'âge légal, à son entrée en religion parmi ses soeurs dont elle s'attèle à aimer les défauts, c'est un parcours du combattant qu'elle raconte dans ses écrits et que Jean de Saint-Chéron nous fait revivre en la suivant et la citant avec énergie, science et ardeur. Un éloge puissant et une leçon de foi moderne sur la bataille de l'amour et du pardon.

03/2024

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Critique

Rearmements critiques dans la litterature francaise contemporaine

Toute oeuvre est comptable d'une configuration historique et sociale, qui participe a sa mise en forme esthétique autant qu'a son processus de signification. Dirigée par Jean-Pierre Bertrand et Pascal Durand, la collection "Situations" accueille, dans un double esprit de rigueur et d'ouverture, des travaux novateurs relevant de la sociologie de la littérature et de l'art, de l'histoire sociale des pratiques culturelles et de la sociocritique des discours. Autrices et auteurs contemporains ne se reconnaissent plus guère dans les postures manifestaires des avant-gardes ni dans le modèle de rengagement sartrien. Beaucoup continuent pourtant à parler du monde social, selon des modalités moins "engagées" qu'"impliquées". Au vocabulaire de la critique et de la politique se serait substitué celui de l'éthique et du soda, le texte qui dénonce et attaque à partir d'une position de surplomb ayant fait place à un régime critique plus ouvert, avec gestualités immersives, émotionnelles, individuelles, etc. Contre ce modèle et ce vocabulaire, les études rassemblées ici se concentrent sur la critique sociale telle qu'elle se perpétue et se ressource en littérature. Elles s'intéressent aux dialogues entre concepts critiques et production littéraire : théories du contrôle dans l'oeuvre d'Alain Damasio, pensée queer chez Edouard Louis enquête et épistémologie des savoirs situés dans le travail d'Anne Ernaux. Elles intéressent d'autre part aux médiations spécifiques de cette portée critique : oeuvres (Nathalie Quintana, Arno Bertin, Antoine Volodine, Eric Arlix), éditeurs (P.O.L, Questions théoriques), outils et supports (des bandes magnétiques utilisées par Bernard Heidsieck au vocodeur employé dans le rap), protocoles d'écriture (manifeste, recherche-création), méthodes d'enseignement et pratiques d'évaluation. Avec des textes de Benoit Auclerc, Jean-Pierre Bertrand, Frédéric Claisse, Sonya Florey & Judith Emery-Bruneau, Jean-Marie Gleize, Christophe Hanna & Nancy Murzilli, Justine Huppe, Julien Lefort-Favreau, Sian Lucca, Jean-Charles Massera, Magali Nachtergael, Pierre Schoentjes, Sylvie Servoise, David Vrydaghs et Maric-Jeanne Zenetti.

04/2022

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Loire

Itinéraire d'un collabo, Jean Marcel Karcher. Bourreau du Roannais, décembre 1942 - juillet 1946

Au matin du samedi 13 juillet 1946, un fourgon cellulaire quitte la prison Saint-Paul, cours Suchet à Lyon. A son bord, deux hommes. L'un d'eux est Jean Marcel KARCHER. Les condamnés sont amenés au fort de La Duchère où ils vont être fusillés. A 9 heures, tout est terminé. L'affaire avait débuté trois ans et demi auparavant. KARCHER, d'origine alsacienne, habitait Le Coteau (Loire) où il s'était marié en 1930. Lors de la seconde occupation allemande, à partir du 11 novembre 1942, il se met immédiatement au service de l'occupant. Acquis à l'idéologie nazie, il cesse toute activité professionnelle. La Kommandantur et la Feldgendarmerie à Roanne, sont les lieux qu'il fréquente désormais, officiellement, comme simple "interprète" . Sa très bonne connaissance de toute la région roannaise lui permet d'apporter une aide efficace aux Allemands. Avec l'assistance de complices, sa collaboration permet l'arrestation de très nombreux résistants. Les dizaines de témoins auditionnés après l'arrestation de KARCHER, à Paris en juillet 1945, affirment que c'était lui qui commandait les opérations. Il participe aux pillages, aux interrogatoires des personnes arrêtées. Armé, il n'hésite pas à faire le coup de feu. Emprisonné à Saint-Etienne, il est déféré devant la Cour de Justice de la Loire. L'instruction de son procès cite quatre-vingt-dix-neuf témoins. Les opérations dirigées par KARCHER se déroulent bien évidemment dans l'agglomération roannaise, mais aussi dans plusieurs lieux de la Montagne bourbonnaise. Renaison est une véritable "ville martyre" . Enfin, ses activités criminelles touchent particulièrement les régions de Charlieu et d'Iguerande aux limites de la Loire et de la Saône-et-Loire. La Cour de Justice de Saint-Etienne ayant été supprimée, c'est à Lyon que KARCHER va être jugé par la même juridiction d'exception. Le procès se déroule du 6 au 11 mai 1946. Après six jours d'audience, l'inculpé est condamné à la peine de mort. La grâce présidentielle lui est refusée. Il est fusillé le 13 juillet 1946.

06/2022

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Littérature française

Sibelius, les signes et le silence. Les cygnes et le silence

Sibelius, les cygnes et le silence est un hommage au grand compositeur finlandais (1865-1957). Richard Millet, à la lumière d'une érudition musicale étourdissante, y trouve l'occasion d'une méditation sur les puissances de la musique et sur l'appel du silence. Janne (ou plutôt Jean, puisqu'il s'était choisi un prénom français) Sibelius s'est tu pendant les trente dernières années de sa vie, alors qu'il était devenu pour ses compatriotes une sorte de monument national. Le mystère de ce long silence donne une résonance particulière à ses oeuvres : non pas fuite, mais accomplissement. La musique de Sibelius accompagne Richard Millet depuis qu'à Beyrouth il jouait à quatre mains la fameuse Valse triste avec son père. Elle ne l'a jamais quitté depuis. Il en analyse l'extrême singularité en connaisseur, établissant des connexions inattendues entre le grand Finlandais et les compositeurs de son époque ou de la nôtre : Debussy, Bartok, Ives, Luigi Nono, Stravinski, Messiaen, Britten, Dutilleux, Varèse, Chostakovitch, Mahler, Bruckner, etc. (mais aussi entre musique et littérature notamment Hamsun, qui sera son ami et n'aura pas comme lui la sagesse de se tenir à distance du nazisme). L'oeuvre, hantée par les forces élémentaires et la confrontation avec la nature qui fonde l'imaginaire finnois, s'oppose par sa monumentalité de granit à celles de la musique germanique ou européenne. La symphonie, forme majeure de l'oeuvre sibélienne (il en a composé sept, et une huitième qu'il n'a pas achevée et dont il ne reste rien), était le genre le mieux à même de porter sa musique à la hauteur mystique où il l'a placée. Le livre de Richard Millet est à la fois précisément documenté et très personnel. Il se présente moins comme un commentaire de l'oeuvre ou une biographie que comme l'accompagnement spirituel d'une grande aventure artistique.

10/2014

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Policiers

L'enfant dormira bientôt

Quoi de plus rassurant, de plus émouvant que de tenir un nouveau-né dans ses bras et de le regarder dormir, reposer paisiblement, comme un petit ange... Pour l'éternité ? Néonaticide : Homicide commis sur un nourrisson qui vient d'être mis au monde, depuis moins d'un jour. Le néonaticide est dans quasiment tous les cas commis par la mère du nourrisson, souvent jeune et ayant déjà d'autres enfants. Ce terme ne peut être employé que si l'enfant naît vivant. L'homme remonte l'escalier de la cave. Il a la démarche saccadée et chancelante d'un automate brisé. Il tient dans ses mains deux petits sacs poubelles recouverts de cristaux de givre qui s'éparpillent en miette évanescentes sur les marches de pierre. Des larmes coulent sur ses lèvres et sa lente progression est stoppée, parfois, par des sanglots abrupts qui ressemblent à des hauts le coeur. Il y a quelques instants, son costume, ses certitudes, son armure, sa famille idéale, tout ce qu'il a construit depuis des années s'est brisé en une fraction de seconde. Au moment précis où il a ouvert la porte du grand congélateur. Quinze ans après sa découverte macabre, Michel Béjard tente de mener une vie normale avec son fils Hadrien, un jeune adulte perturbé qui ne guérira jamais du drame familial qui a envoyé sa mère en prison et l'a rendu handicapé à vie. Son père passe la majeure partie de son temps à la Fondation Ange qu'il a créé pour la protection de l'enfance et l'aide à l'adoption et tente de surmonter son chagrin et sa culpabilité en achetant une poupée reborn, étrange bébé plus vrai que nature. Un matin, Michel Béjard voit débarquer le commissaire Jeanne Muller en charge d'une enquête très particulière. Deux nourrissons viennent d'être enlevés dans des maternités parisiennes. Leur point commun ? La proximité de leurs parents avec la Fondation Ange... Un thriller poignant sur la résilience impossible, sur la maternité et ce qu'elle porte en elle de si puissant et de si bouleversant. Une intrigue haletante dans laquelle personne n'est vraiment innocent, à part peut-être, les enfants...

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Livres 3 ans et +

Des Animaux et des Poètes. Poèmes en chansons, avec 1 CD audio

1 Le Petit Coq Jacques Poterat 3'35 Chanté par Bourvil, musique Guy Lafarge 2 Un Chat de Paris Marcel Saint Martin 2'51 Chanté par Les 3 Ménestrels, musique Janine Bertille 3 La Sauterelle Robert Desnos 0'51 Chanté par Anne et Gilles, musique René Mechin 4 L'Abeille et le Papillon Maurice Pon 2'30 Chanté par Henri Salvador musique Henri Salvador 5 Deux escargots qui vont à l'enterrement Jacques Prévert 2'46 Chanté par Cora Vaucaire, musique Joseph Kosma 6 La Cigale et la Fourmi Jean de la Fontaine 2'21 Chanté par Charles Trénet, musique Charles Trénet 7 Les Corbeaux Arthur Rimbaud 2'00 Chanté par Léo Ferré, musique Léo Ferré 8 La Cane de Jeanne Georges Brassens 1'29 Chanté par Georges Brassens, musique Georges Brassens 9 Le Petit Ours Félix Leclerc 3'35 Chanté par Félix Leclerc, musique Félix Leclerc 10 Les Grenouilles Steve Waring 4'04 Chanté par Steve Waring, musique Steve Waring 11 L'Ode aux grenouilles Alain Raemackers 1'34 Chanté par Fabien Robert, musique Fabien Robert 12 Le Petit Cheval Paul Fort 2'17 Chanté par Georges Brassens, musique Georges Brassens 13 Martha la mule Léo Ferré 2'24 Chanté par Léo Ferré, musique Léo Ferré 14 La Fourmi Robert Desnos 1'04 Chanté par Juliette Gréco, musique Joseph Kosma 15 La Chanson des Crapauds Alain Raemackers 3'34 Chanté par Fabien Robert, musique Fabien Robert 16 La Chanson de l'Ours Charles Trénet 2'47 Chanté par Charles Trénet, musique Charles Trénet 17 La Pêche à la Baleine Jacques Prévert 3'54 Chanté par Les Frères Jacques, musique Joseph Kosma 18 La Baleine bleue Steve Waring 2'39 Chanté par Steve Waring, musique Steve Waring 19 Les Hiboux Charles Baudelaire 2'54 Chanté par Léo Ferré, musique Léo Ferré 20 Les Animaux ont des ennuis Jacques Prévert 1'57 Chanté par Agnès Capri, musique Christiane Verger 21 Le Caniche et l'Oiseau Nathan Korb 2'00 Chanté par Francis Lemarque, musique Dany Dor 22 La Belle Abeille Jacques Poterat 3'18 Chanté par Bourvil, musique Guy Lafarge

11/2020

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Littérature française

Chacun ses rêves et son destin

Fils d'un père Agent décisionnaire de l'Etat et d'une mère " Ménagère-Cultivatrice ", tous deux de confession catholique, Louis-Victor Bekima, auteur de ce chef-d'oeuvre intitulé "Chacun ses rêves et son destin" , est né le 11 février 1961 à la maternité de l'Hôpital Central de Nkongsamba. Issu de famille très modeste et malgré une enfance pas facile, Louis-Victor grandira dans un environnement empreint de bonheur et de joie de vivre. Il mènera ses études primaires à l'Ecole Publique Groupe II du "Plateau" , ses études secondaires au collège Sainte Jeanne-d'Arc à Nkongsamba, et au Collège du Levant à Douala où il obtient son Baccalauréat D. Ensuite, il poursuivra ses études supérieures à l'Université de Yaoundé et à l'Institut des Techniques Agricoles du Centre Universitaire de Dschang où il obtiendra tout à son honneur, son Diplôme des Ingénieurs des Travaux Agricoles. Il est intégré dans l'administration camerounaise par le biais du Ministère de l'Agriculture. Il est affecté comme stagiaire en vulgarisation agricole dans l'Arrondissement de Sangmélima, Département du Dja-et-Lobo. Au terme de deux ans de stage, il est nommé comme Délégué d'Arrondissement d'Agriculture de Meyomessala avec résidence à Mvomeka'a, chez le Chef de l'Etat Son Excellence Paul Biya. Ayant idéalement commencé son service dans la Fonction publique, Louis-Victor va connaître une carrière difficile au point où il verra une partie de ses rêves et de ses espoirs fondrent comme neige au soleil. Mais, il ne va pas baisser les bras pour autant. Il va continuer à travailler tout en se formant. Ainsi, de 1998 à 2005, il obtiendra brillamment son Diplôme d'Etudes Spécialisées (DESS) en Sciences de l'Environnement à l'Université de Yaoundé I et quelques années plus tard, à l'étranger, deux certificats dans le domaine de la gestion de l'environnement et du développement durable. Il finira sa carrière comme Délégué Départemental de l'Environnement. Sur le plan conjugal, Louis-Victor est marié à Bekang SEN Marthe Solange. Il est père de cinq enfants dont Bekima Epety Marthe Yéléna, Bekima Bi Bekima Yvan Alvarez, Bekima Bekang Gilles Ghislain, Bekima Elong Cindy Mirka et Bekima Piya Simon Pierre.

10/2020

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Généralités médicales

Parce que l'amour ne meurt pas... Ethique et deuil périnatal

"La mort d'un tout petit n'est pas une petite mort" , dit Maryse Dumoulin, médecin à l'hôpital Jeanne de Flandre, Lille. Notre société semble pourtant éprouver des difficultés à penser le deuil des enfants morts avant d'être nés ou juste après leur naissance. Comme si le deuil d'un tout petit passait plus vite ou était "réparé" par la naissance d'autres enfants. Cette incompréhension sociale récurrente frappe de plein fouet les parents endeuillés, pour qui chaque parole maladroite résonne avec une cruauté insoupçonnée : "Tu es encore triste ?" "Enfin, tu as quand même déjà deux magnifiques bambins !" ... Ce livre veut rendre justice à ces parents, à leur souffrance. Qui dit souffrance dit accompagnement. L'importance de l'accompagnement des parents transparait à travers les récits des praticiens : sages-femmes, psychologues, gynécologues, responsable de la salle des défunts, pédiatre néonatologue et aumônier, tous soulignent la nécessité, mais aussi la difficulté, de soutenir les parents, en équipe Le présent ouvrage se présente donc d'abord comme un partage d'expérience et de savoir-faire quant à l'accompagnement du deuil périnatal. Les obstacles juridiques au deuil périnatal sont eux aussi analysés, dans l'idée qu'une évolution des règles de droit en la matière pourrait contribuer à un meilleur soutien des parents endeuillés. Parallèlement aux points de vue professionnels, une maman témoigne et illustre, à l'aide de son histoire personnelle, les différentes phases du deuil périnatal. Enfin, la parole est laissée à la responsable de l'asbl "Parents désenfantés" , qui explique l'historique et la raison d'être d'une telle association. Les conclusions, regards croisés d'une psychologue et d'une juriste, permettent de revenir sur les éléments-clés de l'accompagnement du deuil périnatal et d'approfondir certaines questions. Parce qu'accompagner le deuil périnatal commence par en reconnaitre l'importance, nous espérons que cet ouvrage contribuera à sensibiliser le public à ce deuil particulier. Tous ceux qui s'intéressent ou souhaitent s'intéresser au deuil périnatal s'enrichiront de la lecture de cet ouvrage. En effet, que nous soyons praticiens de la santé ou simplement proches de parents endeuillés, nous avons un rôle à jouer dans l'accompagnement du deuil immense qu'est celui du tout petit.

01/2014

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Récits de voyage

Aventuriers et explorateurs de Bourgogne

Pour tous les hommes l'existence est une aventure. Mais certains plus que d'autres dépassent leurs limites et repoussent plus loin les frontières de la connaissance et de la découverte. Par choix ou par nécessité ces hommes et ces femmes d'exception ont contribué à écrire l'histoire de l'Humanité. Nés ou de passage en Bourgogne, partis des doux bocages, des riches vignobles ou des noires forêts du Morvan, ils furent marins, croisés au Moyen Age, hommes de lettres, scientifiques, voyageurs, aventuriers, explorateurs, sportifs ou industriels. Tous ont pris la vie à bras-le-corps et ils ont osé, pour se réaliser. Des moins connus comme Jeanne Barret qui pour embarquer se fit passer en 1767 pour un homme, de Jean Bion, missionnaire sur les galères, ou Jean de Léry qui vécut chez les anthropophages, vous découvrirez le parcours extraordinaire de Thurot ou d'Anne-Marie Javouhey, l'exceptionnelle destinée d'Ursula Salima Machamba ire reine de Mohéli qui par son mariage avec un gendarme bourguignon contribua à verser son île dans le giron français en 1910. Lucienne Delille nous offre une superbe galerie de portraits avec aussi Charles de Foucauld, Théodore Monod qui avaient choisi la Bourgogne pour se ressourcer, mais aussi des contemporains comme Patrice Franceschi, Maurice Thiney, Christian Kempf, Régis Belleville, Claudie Haigneré, et bien d'autres encore, tous des aventuriers généreux et valeureux qui sont allés au bout de leur passion, de leur rêve, jusqu'au point que nul autre n'avait pu atteindre. Et il y en a encore bien d'autres, qui ont flirté avec la banquise, les déserts, les hautes mers, l'inconnu des horizons lointains... A feuilleter cet album, on sort grandi. Chaque personnage surprend par son courage et son dépassement de soi et des quotidiens acquis. Ce livre n'est pas une chronologie de la vie de quelques héros choisis, mais une succession de récits qui nous ouvrent toute grande une fenêtre sur le monde, sur les autres, la nature... Il se dégage ainsi au fil des pages des réponses à ce désir de savoir, de découvrir, d'aimer... de se réaliser, loin, fort... Vite, comme eux, et grâce à ce livre, partez pour l'aventure !

11/2010

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Romans historiques

La recluse

Ce fut, à travers dix siècles de chrétienté, un phénomène extraordinaire. Extraordinaire, il l'était déjà au Moyen Age où pourtant les manifestations de la foi atteignirent des sommets que nous ne pouvons imaginer. Aujourd'hui, il apparaîtrait "fou" à la plupart d'entre nous. De jeunes vierges - il y en eut des milliers et des milliers - se faisaient emmurer volontairement et à vie dans des cellules (les recluseries) accrochées au flanc d'une abbatiale, d'une église paroissiale, d'une porte de ville ou d'un pont. Jour et nuit, dans le plus grand dénuement, dans les macérations les plus sévères, dans l'exaltation du plus haut amour, elles élevaient vers Jésus, leur époux, une prière ininterrompue. Certaines devenaient folles, d'autres saintes. Des foules venaient les implorer. On écoutait leurs avis spirituels ou leurs prophéties. On les appelait les "recluses". Colette de Corbie, en Picardie, fut l'une d'elles. Et c'est à elle que Jacques Doyon s'est attaché pour nous faire participer au puissant élan de mysticisme qui parcourut tout le Moyen Age. Pour s'être pénétré de la mentalité de l'époque, à travers toutes les Règles de vie des recluses et les témoignages les concernant, il a réussi l'inimaginable : nous faire vivre la "passion" de la recluse dans tous ses instants, instants de gloire comme instants de déroute, à travers les jours, les nuits et les années. Et, dans le même temps, à nous faire comprendre toutes les implications religieuses, sociales et même politiques du phénomène qu'incarnait alors - en ce début du XV° siècle (Jeanne d'Arc apparaîtra peu après) - Colette, la "recluse de Corbie", qui deviendra l'une des femmes les plus célèbres du siècle du "Grand Schisme". Dans ce récit - qui est une reconstitution passionnée d'un comportement typiquement médiéval -, tout est authentique ou plausible, fondé sur des textes, des documents sûrs, et mieux encore sur une connaissance intime de l'époque. Travail d'historien. Mais, pour nous rendre sensible pareille "folie", avec la puissance, la ferveur et la beauté que l'on trouvera dans ce livre, il fallait aussi le talent d'un écrivain véritable - celui de Jacques Doyon.

09/1984

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Récits de voyage

Le voyage en Bretagne. De Nantes à Brest, de Brest à Saint-Malo

Bretagne, « province de l’âme » : la Bretagne est sans doute la seule région française à pouvoir se prévaloir d’autant d’oeuvres de grands écrivains s’attachant à cerner son génie et la singularité de ses paysages ou de ses modes de vie. Ce parcours littéraire, premier en son genre consacré à toute une province française, égrène d’Armor en Argoat, au fil des rivages et jusqu’au plus profond de la Bretagne intérieure, les écrits qui lui sont consacrés et qui appartiennent à son histoire littéraire, depuis Jules César au premier siècle avant Jésus-Christ jusqu’aux auteurs de la fin du vingtième siècle aujourd’hui disparus. Au total, presque deux cents auteurs et deux cent soixante-dix textes, quelques mille deux cent pages. Au-delà de la situation des textes dans le temps et dans l’espace, le premier critère de choix a été le plaisir de la lecture et la qualité littéraire et narrative : textes d’humeur, mémoires, relation d’épisodes historiques, correspondances, notes de voyage, essais. Les grands classiques de la littérature de Bretagne sont évidemment là ; pour n’en citer que quelques-uns : Cambry, Chateaubriand, Renan, La Villemarqué, Le Braz, Segalen, parmi les Bretons, mais aussi Hugo, Michelet, Stendhal, Balzac, Flaubert, Gide ; plus proches, mais tous disparus : Loti, Colette, Max Jacob, Guilloux, Henri Queffélec, Gracq, Mac Orlan, Jean-Edern Hallier … des poètes aussi, des écrivains étrangers, de grands auteurs méconnus, de Tanguy Malmanche à Armand Robin ou Yves Elléouët… et parmi d’autres pépites : Vauban à Camaret, Alexandre Dumas à Roscoff, Sarah Bernhardt à la baie des Trépassés, Saint-Pol Roux en bimoteur au-dessus de la rade brestoise, Villiers de L’Isle-Adam au collège de Vannes, Marcel Proust à Beg-Meil, Joseph Conrad à L’Île Grande, Jean Cocteau à Pont-Aven, le philosophe Alain au Pouldu, Georges Simenon sur un chalutier de Concarneau, le général de Gaulle incognito dans sa DS noire, Le Corbusier à Lesconil, Albert Camus au cimetière de Saint-Brieuc, ou les plus ou moins courtes nouvelles d’Édouard Corbière, de Jeanne Nabert, d’Henri de Régnier et d’Émile Zola dont les formidables Coquillages de M. Chabre révèlent une facette ignorée.

05/2012

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Histoire internationale

Vie d'un esclave américain

" Mes lecteurs ont vu comment d'un homme on faisait un esclave ; ils vont voir comment un esclave devint un homme. " Né dans une plantation du Maryland en 1818, Frederick Augustus Washington Bailey est esclave de père blanc. En 1825, il est envoyé comme manoeuvre à Baltimore, puis loué à un negro breaker (casseur d'esclaves) en 1834. A 20 ans, il s'évade, déguisé en marin, et se réfugie dans le Massachusetts où il prend le nom de Douglass et participe à des meetings abolitionnistes. En 1845, il publie ses Mémoires dans lesquelles il dissèque le système esclavagiste. Celui qui avait appris seul à lire et à écrire - persuadé que l'éducation était la clé de la liberté - relate sa vie d'esclave et son émancipation, physique et intellectuelle. Douglass sait que la libération passe par la sortie de l'ignorance. Il se convertit rapidement en une des grandes figures abolitionnistes des Etats-Unis et en père du Mouvement de libération des Noirs. Comme Twelve Years a Slave de Solomon Northup quelques années plus tard, ses Mémoires deviennent un des grands textes classiques sur la condition des esclaves racontée par eux-mêmes et une référence de la littérature antiesclavagiste. En 1852, il déclarera : " Nulle part au monde il n'y a une nation qui soit coupable de crimes aussi sanglants et aussi ignobles que ceux que commettent en ce jour et à cette heure les citoyens des Etats-Unis. " Frederick Douglass (1818-1895) Orateur éloquent, abolitionniste, Frederick Douglass écrit son autobiographie en 1845. La notoriété de son récit met en péril sa liberté illégale dans les Etats non esclavagistes du Nord. Il se réfugie en Europe où il obtient son affranchissement officiel. Conférencier populaire à partir de 1866, il occupe diverses fonctions administratives dans le gouvernement entre 1871 et 1895. Frederick Douglass croyait fermement à l'égalité de tous, incluant les descendants d'africains, les femmes, les immigrants, et évidemment tous les autres américains d'ascendance européenne. Préface de Marie-Jeanne Rossignol, Professeure d'études américaines - Université Paris Diderot. Laboratoire de recherches sur les cultures anglophones)

11/2018

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Histoire de France

Henri IV

Dans la mémoire des Français, Henri IV est le seul roi à n'avoir connu aucune disgrâce. Sa mort l'a auréolé d'une indestructible popularité et son règne est vite devenu l'auberge espagnole de notre histoire. Le Gascon caustique méprisant la peur, l'homme d'action ennemi des parlottes, le bon vivant, l'homme de la poule au pot, le Vert-Galant sûr de ses conquêtes : autant d'images d'Épinal que Jean-Pierre Babelon réajuste sans parti pris ni complaisance, pour expliquer le phénomène Henri IV. Le 1e, août 1589, assiégeant Paris en pleine rébellion, Henri III, victime d'un attentat, murmure à celui qui sera demain Henri IV : " Vous voyez comme vos ennemis et les miens m'ont traité. Il faut que vous preniez garde qu'ils ne vous en fassent autant. " Le dernier des Valois disparu, Henri de Navarre devient roi d'une France déchirée par les guerres de la Ligue, où la monarchie traverse un de ses pires moments. Cinq ans sont nécessaires au premier Bourbon pour ouvrir les portes de la capitale, quatre autres pour apaiser les armes et les consciences. Il ne lui reste que douze ans pour créer, avec l'aide de Sully, un État moderne : l'économie, l'agriculture, l'urbanisme, l'université, il n'a de cesse de tout réorganiser et de continuer la tradition monarchique séculaire, comme s'il avait su que peu de temps lui était octroyé pour accomplir sa tâche. Pour Henri IV, ce célibataire mal marié, qui se reconnaissait trois plaisirs, la guerre, la chasse et l'amour, la plus grande joie fut sans doute la naissance du dauphin, le futur Louis XIII. Il avait alors 48 ans. Après avoir rétabli l'unité de son royaume et assuré le " bien-être de ses peuples ", il fondait une nouvelle dynastie. Le fils de Jeanne d'Albret pouvait-il rêver d'une plus belle destinée ? Au bout du compte, un caractère et un comportement peu ordinaires, un pragmatisme et un relativisme qui tranchent vigoureusement sur les mentalités de l'époque, et un esprit qui nous est étrangement proche.

04/2009

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Critique littéraire

Etoiles d'Encre N° 9-10, Mars 2002 : Les Filles du feu

D'une légende récoltée par une jeune femme d'origine française voyageant durant les années 1940 parmi les tribus des Touareg Ajjer, au sud du Sahara, à un texte écrit en 1977 par une femme indienne née au Nouveau-Mexique et ayant passé sa vie dans la réserve des Pueblos de Laguna, en Amérique, quel chemin pouvons-nous tracer qui, de plus, tente de nous permettre de cicatriser nos plus tenaces blessures ? Le point commun à ces deux livres : Légendes Touareg, de Jeanne René Pottier, et Cérémonie, de Leslie Marmon Silko, est qu'ils racontent des histoires et que c'est à partir de cet acte de narration qu'ils nous préparent au passage vers la réconciliation avec cet être blessé de nous-même. Dans le numéro précédent d'Étoiles d'Encre, nous avons parlé des mots qui nous font du mal, et maintenant viennent à nous les mots de l'apaisement et de la connaissance de soi. Paroles récoltées et rapportées par des femmes. Car c'est aux femmes qu'appartient le pouvoir de réconcilier l'être des profondeurs avec celui de la surface, de la peau lésée, écorchée, égratignée. Les cicatrices sont les filles du feu. Ce titre appartient à une des toiles de G. Laurent Fabre qui illustre la couverture, et dont les peintures parsèment ce numéro dédié aux femmes d'Afghanistan. Les cicatrices font partie de notre présent tout autant que de notre passé. Elles créent le lien entre ces deux fragments de temps. Des plus lointaines aux plus récentes, nous accomplissons cette spirale qui nous mène vers le cours de notre conscience. De la conscience humaine dont les racines s'ancrent à l'intérieur des êtres en quête de leur libération. C'est ce qui rapproche les deux livres Cette fille-là de Maïssa Bey, et Les racines du mandarinier de Cécile Oumhani dont il est longuement question dans ce numéro. Autre forme de plongée dans les profondeurs de l'ombre qui nous entoure que le livre Ces murs qui nous écoutent, de Spôjmaï Zariâb, écrivaine afghane dont les mots gardent la résonance et le chant de la poésie persane.

04/2002

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Beaux arts

L'anti-origine du monde. Comment Whistler a tué Courbet

Les noms de Courbet et Whistler sont étroitement liés. De leur vivant, ils furent proches confrères et amis. A l'automne 1865, lors d'un séjour sur la côte normande considéré comme l'acmé de leur connivence, Courbet appelle Whistler "mon élève", terme qu'il n'a utilisé en aucune autre circonstance pour aucun autre peintre. Durant la même villégiature, Whistler, de quinze ans son cadet, pastiche une ancienne composition du maître, illustrant le dialogue étroit que les deux peintres entretinrent. Plus tard, Whistler n'appellerait plus cette toile que : "mon Courbet". Le possessif dans la bouche de chacun parlant de l'autre en atteste : Whistler eut son Courbet comme Courbet eut son Whistler. Mais si Courbet et Whistler furent étroitement liés de leur vivant par leur art, leurs affinités et leurs cercles communs, leurs noms le sont plus encore aujourd'hui - et pour un tout autre motif. Cent cinquante ans plus tard, les deux hommes ont pour plus petit dénominateur commun le plus célèbre et le plus scandaleux nu de l'histoire de la peinture. Chacun pourra le vérifier sur le premier ordinateur venu : en googuelisant les deux mots Courbet Whistler, L'Origine du Monde s'affiche aux premières occurrences de la première page du moteur de recherche. Whistler Courbet = L'Origine du Monde. Le présent ouvrage se propose de rencontrer au plus près le Courbet de Whistler et le Whistler de Courbet, et de comprendre comment l'intersection de leur deux noms aboutit, pour des centaines de millions d'internautes, à ce sexe de femme anonyme, une image de 1866 encore considérée, sur le web, en 2017, comme pornographique. Où l'on verra qu'une toile du XIXe en dit long sur la toile du XXIe. Où l'on verra aussi comment la relation de deux artistes qu'une génération sépare a été dévoyée, par un siècle et demi d'Histoire de l'art et de rumeurs, en une vulgaire affaire de moeurs oedipienne. Une épineuse rivalité sexuelle autour d'une même femme, Joanna, qui mérite amplement relecture et réserve bien des surprises.

05/2017

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Policiers

Alibis : Polar, Noir & Mystère, no 51

Au sommaire des fictions, le texte gagnant du Prix Alibis 2014, "Panne", de Mathieu Croisetière : quand une panne d'essence au fin fond de la campagne québécoise vire au cauchemar votre pire cauchemar. Suit une fiction du très connu Rick Mofina, "Des cercles rouge sang", qui nous offre une plongée dans le quotidien banal d'un flic de patrouille, jusqu'au moment où tout dérape. "Bridgestone 301.0", de Raphaëlle B. Adam, raconte la lente descente d'une femme dans le crime. L'histoire du petit garçon de "Maman fait dodo", de Katy Boyer-Gaboriault, vous serrera le coeur. Et les personnages de "Sale argent sale", de Camille Bouchard continue avec brio le cycle de nouvelles mexicaines de l'auteur : corruption, misère et violence, sans fard, sous le soleil brûlant. Du côté essais, le très fourni volet critique, le tout aussi complet volet cinéma, mais aussi un "Café littéraire avec François Lévesque", un auteur dont la marque de fabrique est le suspense psychologique, et la couleur le noir. Egalement une table-ronde sur le polar au féminin, avec les auteures Sylvie-Catherine de Vailly, Maureen Martineau, Florence Meney, Maryse Rouy, Johanne Seymour et la reine du polar québécois Chrystine Brouillet. Un numéro qui vous donnera quelques sueurs froides, même en plein été ! Alibis, dont le premier numéro a été lancé en novembre 2001, est la première et la seule revue québécoise professionnelle entièrement consacrée à la littérature policière, au mystère, au noir et au thriller. La revue est trimestrielle et essentiellement axée sur des contenus québécois originaux pour ce qui est des fictions. Les articles y sont spécialisés, et variés : on y trouve autant des entrevues originales d'auteurs (québécois et étrangers), des articles sur les divers corps de métiers au sein de la police (profileurs, artistes judiciaires, enquêteurs spécialisés), des essais sur l'histoire du roman policier (au Québec et ailleurs), et des essais sur les liens étroits entre la fiction et la réalité. Ces articles sont représentatifs d'un genre littéraire populaire et moderne, qui ne cesse d'attirer de nouveaux lecteurs.

03/2015