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Critique littéraire

Ma vie... De 1939 à 2012

Pourquoi ai-je écrit ce livre ? Lors des fêtes de fin d'année 2008, ma petite fille Julie me dit : "Papy tu as vécu beaucoup de choses, tu devrais écrire tes mémoires" . En janvier 2009, c'était parti mais je ne me doutais pas que c'était pour presque quatre ans. Dans ce livre, je veux également témoigner que contrairement aux idées reçues, un enfant unique n'est pas toujours gâté et cela fut mon cas. J'ai essayé d'analyser le pourquoi ? Mon père est parti à la guerre j'avais six mois, il est revenu j'avais six ans, je lui ai dit "Bonjour Monsieur" . Nous avons vécu l'un à côté de l'autre. A dix-huit ans, j'ai réussi à partir à Paris. J'apprenais un métier, j'avais une paye, j'étais heureux. Puis en mai 1959, c'était le départ pour vingt-sept mois en Algérie, après deux ans, l'hôpital pendant quatorze mois pour une maladie grave à l'époque. J'ai eu des idées de suicide... mais je n'avais pas d'arme. Après six mois à l'hôpital, ayant le droit de sortir en ville, je décidai de prendre des cours d'auto-école qui m'ont permis de rencontrer une jeune Bretonne Danielle. Nous avons parlé permis de conduire puis nous nous sommes aimés depuis plus de cinquante ans et nous avons eu un fils. Cette histoire m'a permis de souligner la chance d'avoir vécu à cette époque, avec une période de plein emploi. La population vivait sans trop de souci. Pendant près de trente ans, j'ai oeuvré avec ma femme dans les associations. Aujourd'hui encore chaque vendredi, nous sommes à la Croix Rouge. J'ai aidé ma famille et beaucoup les autres mais je sais qu'un jour cela s'arrêtera. Lorsque l'arbitre de ma vie sifflera la fin du match, j'irai dans un vestiaire en bois dont je n'aurai pas la clé.

03/2013

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Actualité et médias

Les Brouillards de la guerre. Dernière mission en Afghanistan

Interrogée lors d’une émission de télévision québécoise sur ses reportages hors normes dans des guerres où il ne fait pas bon être journaliste, Anne Nivat séduit si bien son auditoire que, le lendemain, elle est invitée par un officier canadien, sur le point de partir en mission de combat en Afghanistan, à venir parler à ses hommes. Non seulement elle accepte, mais elle obtient de le rejoindre sur le théâtre d’opérations dans la très hostile zone de Kandahar, ex-capitale mythique des taliban, qu’elle connaît bien pour l’avoir sillonnée à sa façon depuis dix ans, intégrée dans la population locale et protégée par celle-ci.Sur place, Anne Nivat, troque avec courage et discrétion le gilet pare-balles contre un châdri qui la soustrait aux regards sans l’empêcher d’observer, et multiplie les allers-retours entre les acteurs de cette drôle de guerre : militaires alliés, armée locale à l’incertaine loyauté, administration hypercorrompue du président Hamid Karzai, sympathisants taliban, ex-moudjahidine, profiteurs de guerre en tous genres, candidats à l’exil, qui lui font partager leur vision du conflit. Grâce à elle, nous nous glissons dans l’envers du décor, loin des images officielles ou convenues.A travers ce double regard unique et troublant - côté militaire et côté population - qui aide enfin à en saisir les rouages et les enjeux, Anne Nivat, encore sur le terrain en mai 2011, livre ici un grand document sur l’interminable guerre d’Afghanistan.Anne Nivat est grand reporter indépendante. En 2000, elle a obtenu le prix Albert-Londres pour Chienne de guerre, son récit de la seconde guerre de Tchétchénie. Depuis le 11-Septembre, elle arpente seule et sans protection les théâtres d’opérations les plus dangereux, de l’ex-URSS à l’Asie centrale, de l’Afghanistan à l’Irak. Auteur de nombreux livres, tous publiés aux éditions Fayard, elle collabore, entre autres, au Point, à l’International Herald Tribune à la revue de reportages Feuilleton, et participe à l’émission AgÔra sur France Ô.

10/2011

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Sciences politiques

Mémoires. Tome 1, La pointe du couteau

Avant de devenir un privilège, la liberté est un choix, une exigence et un combat. Très jeune, Gérard Chaliand s'est juré de vivre libre. Sa nature l'y pousse. Ses lectures de Rimbaud et de Cendrars l'en convainquent. A dix-huit ans, il s'embarque pour Alger où, seul et sans ressources, il apprend à subsister par ses propres moyens. Au retour, il s'inscrit aux Langues O où il découvre l'extraordinaire diversité des peuples et des civilisations. Brûlé par son insatiable besoin d'apprendre, de comprendre, de découvrir et d'aimer, il parcourt l'Europe, le Moyen-Orient puis l'Asie. Il a vingt-cinq ans quand le Mouvement de libération du peuple algérien l'entraîne en politique. Il s'engage dans un réseau de soutien au FLN, puis s'installe à Alger après l'indépendance où il rencontre de nombreux responsables de ces mouvements de libération nationale qui agitent le tiers-monde. Refusant de se laisser aveugler par les discours idéologiques, il veut vérifier sur le terrain la réalité des faits et la sincérité des hommes. Il part dans les maquis de la Guinée-Bissau, au côté d'Amilcar Cabral. Cette expérience décisive détermine son existence. Il ira là où ça se passe pour participer physiquement à l'action, pour observer, analyser et témoigner. Ses innombrables conférences dans le monde entier et sa bibliographie impressionnante témoignent de sa volonté obstinée de dire le vrai. Il est présent sur les lieux conflictuels de la planète. Au coeur du Vietnam en guerre, bien sûr, en Amérique du Sud, dans les camps palestiniens de Jordanie, en Israël, en Irak, au Liban mais aussi aux Etats-Unis et dans ces universités américaines dont il apprécie particulièrement l'énergie féconde. Cette expérience si rare, menée hors de toute institution, en fait un spécialiste reconnu et mondialement sollicité des guerres de libération. Ceux qui chassent en solitaire doivent tout emporter à la pointe du couteau.

05/2011

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Critique littéraire

Alexandre Soljenitsyne, sept vies en un siècle

Cette biographie a un parti pris : s'appuyant sur un corpus de plus de 15 000 pages, depuis Une journée d'Ivan Denissnvitch, L'Archipel du Goulag jusqu'à La Roue rouge, elle laisse l'écrivain évoquer lui-même les étapes d'une vie qui couvre tout le siècle passé. Sept vies au total. Ce fut tout d'abord sa jeunesse dans la Russie stalinienne, avec déjà la passion de l'écriture, puis la terrible guerre contre les Allemands. Vint ensuite le Goulag, dont il fut huit ans le prisonnier, puis le conteur et le grand mémorialiste. Il devait connaître la terrible vie de l'écrivain clandestin et du cancéreux échappant de justesse à la mort - puis celle de l'écrivain porté aux nues par les autorités avant d'être obligé de mener dans la dissidence, souvent aux côtés de Sakharov, un combat dangereux et épuisant pendant onze années. Vint ensuite l'exil en Occident où il conforta, envers et contre tout, sa vision de l'homme., du monde et de l'histoire. En parallèle, il continuait sa longue recherche sur les causes des malheurs de sa patrie, notamment avec La Roue rouge. Ce fut enfin, comme il l'avait prévu, le retour au pays, rendu possible grâce aux bouleversements planétaires auxquels il avait contribué. Puis la mort sur cette terre russe qu'il aimait tant... Cette biographie se veut aussi une "histoire française", car plus que partout ailleurs les écrits de Soljenistsyne ont contribué ici à la faillite de l'idéologie communiste. Olivier Rolin résume très bien cette particularité : "Pour moi, le "Goulag" est une des grandes bornes tragiques du XXe siècle. Même si je suis français, c'est mon histoire". A quoi on ajoutera cette réponse de Bernard Pivot, questionné sur l'invité d'Apostrophes qui l'avait le plus impressionné : "Soljenitsyne, j'ai le souvenir d'un géant". Un Victor Hugo qui aurait connu le bagne !

10/2011

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Sciences politiques

FRONTS ET FRONTIERES. Un tour du monde géopolitique

Depuis que le monde est monde, la coutume, la négociation, la guerre, la nature (moins souvent qu'on ne le croit) ont tracé des limites entre les groupes humains. Les frontières sont, ainsi, le produit des rapports de forces politiques tels que l'histoire les a façonnés dans l'espace. Dans sa première version, parue en 1988, le présent ouvrage, s'il passionna, surprit, intrigua : les géographes traceurs de frontières n'existaient plus, et la Guerre Froide avait figé pour un temps indéterminé les frontières inter-étatiques dans le monde. Pourquoi diable parler d'un phénomène si obsolète que les Douze venaient de décider de sa suppression ? Et soudain, à l'automne de 1989, on vit tomber le mur de Berlin, se lever le Rideau de fer, et s'imposer la ligne Oder-Neisse... La très ancienne ligne de fracture entre l'Europe catholique (ou protestante) et l'Europe marquée par Byzance a relegué aux oubliettes de l'Histoire les limites issues du système de Yalta-Potsdam. La fin de l'ordre politique de Yalta allait-elle déboucher sur la remise en cause périlleuse de l'ordre territorial de Versailles ? Dans le même temps, l'URSS se dissociait, la Yougoslavie entrait en crise, les frontières internes de l'Afrique du Sud s'estompaient avec la fin de l'apartheid, le Yémen se réunifiait, l'Irak tenait pour nulle et non avenue une frontière reconnue par la communauté des nations. Qui avait alors lu que Michel Foucher savait que toutes ces questions - et d'autres encore, dans toutes les régions du monde - n'étaient pas closes, que tout changement dans les relations internationales se concrétiserait d'abord sur le terrain des fronts et des frontières. Validé par l'Histoire, ce livre, véritablement pionnier, reparaît aujourd'hui - entièrement refondu et enrichi de nombreuses cartes. Sa lucidité et sa force de persuasion se sont accrues au centuple.

10/1994

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Religion

L'islam chi'ite. Croyances et idéologies

L'islam chi'ite a fait irruption dans notre culture lors de la Révolution iranienne de 1979. Il a suscité la fascination et l'enthousiasme de l'intelligentsia occidentale, puis la peur, la méfiance, l'indignation. Au Liban, où il représente un tiers de la population, il a été associé à de multiples effusions de sang pendant la guerre civile. En Irak, après la guerre du Koweit, un soulèvement désespéré de la majorité chi'ite a été durement réprimé. Aujourd'hui, chi'isme est devenu synonyme de violence : Hezbollah, Jehâd islamique, prise d'otages... Le chi'isme n'est pas que cela. Né à la mort du Prophète, d'une querelle de succession qui opposait l'Imam Ali, écarté du pouvoir, à la majorité sunnite, il a développé une philosophie spéculative, une mystique visionnaire, comme s'il compensait dans l'ordre spirituel les désillusions de l'ordre temporel. Les croyances du chi'isme sont fondamentalement celles de l'islam - unité de Dieu et prophétie de Mohammad - mais, à la différence des sunnites, les chi'ites attendent le Douzième Imam qui viendra à la Fin des temps inaugurer un règne de justice et de vérité. La théologie chi'ite parle du rapport de l'homme à Dieu, des rapports . entre les hommes dans la cité d'ici-bas et aussi des rapports entre l'homme et la femme. Elle permet, voire encourage le mariage provisoire, que les ulémas nomment joliment le " mariage de plaisir ". Le renouveau du chi'isme a été source de graves conflits et d'innombrables malentendus. Comment cette religion de salut, jalousement indépendante du pouvoir politique, a-t-elle pu servir d'idéologie pour une révolution? Le discours révolutionnaire des âyatollâhs ne fait-il pas oublier la spiritualité qui est à sa source ? A l'issue d'une vaste enquête, ce livre montre le péril qui guette les religions universelles lorsqu'elles sont secouées par les mirages révolutionnaires.

05/2003

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Histoire internationale

L'Amérique dérape

C'est un brillant économiste, c'est un commentateur politique incroyablement percutant et courageux : professeur à l'université de Princeton, Paul Krugman est depuis l'an 2000 le chroniqueur le plus redouté du New York Times. Chaque semaine, il se livre à une analyse dévastatrice de la période qui, de Clinton à Bush, a vu la droite ultralibérale prendre les commandes de l'Amérique. Comment l'ivresse du boom économique s'est tranformée en déprime ; comment l'âge des héros de l'industrie est devenu celui des scandales financiers ; comment la déraison fiscale a conduit à dilapider les excédents budgétaires de l'ère Clinton et risque d'endetter l'Amérique comme jamais. Paul Krugman dévoile ainsi l'envers du décor, faits et chiffres à l'appui : l'histoire secrète de la crise de l'énergie en Californie, la manipulation du marché par les compagnies qui ont laissé accuser les écologistes. Les mensonges d'un gouvernement qui a fait voter des réductions d'impôts au seul profit des riches, et fait main basse sur les caisses de retraite et d'assurance maladie publiques. L'exploitation du 11 Septembre à des fins partisanes, le détournement des fonds destinés à la traque d'Al-Qaida pour livrer une guerre à grand spectacle en Irak, tout en négligeant la sécurité du territoire. Mais aussi le lâchage de l'Amérique latine, la réécriture de la crise argentine... Pour Paul Krugman, il s'agit ni plus ni moins d'une prise d'otage de la démocratie par un " pouvoir révolutionnaire ". Un pouvoir qui manipule les médias, occulte rapports et études accablant sa politique. Un pouvoir qui a éliminé les prétendus " criminels " des listes électorales de Floride, en 2000, procédé au redécoupage électoral du Texas et qui pourrait bien profiter de machines à voter défectueuses pour manipuler les résultats de l'élection présidentielle de novembre 2004. Un pouvoir qui a une conception toujours plus orwellienne de la vérité et de l'Histoire.

10/2004

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Psychologie, psychanalyse

LE SEMINAIRE. Livre 4, La relation d'objet

Cette mère inassouvie, insatisfaite, autour de laquelle se construit toute la montée de l'enfant dans le chemin du narcissisme, c'est quelqu'un de réel, elle est là, et comme tous les êtres inassouvis, elle cherche ce qu'elle va dévorer, quaerens quem devoret. Ce que l'enfant lui-même a trouvé autrefois pour écraser son inassouvissement symbolique, il le retrouve possiblement devant lui comme une gueule ouverte. [...] Voilà le grand danger que nous révèlent ses fantasmes, être dévoré. [...] il nous donne la forme essentielle sous laquelle se présente la phobie. Nous rencontrons cela dans les craintes du petit Hans. [...] Avec le support de ce que je viens de vous apporter aujourd'hui, vous verrez mieux les relations de la phobie et de la perversion. [...] J'irai jusqu'à dire que le cas du petit Hans, vous l'interpréterez mieux que Freud n'a pu le faire. (Extrait du chapitre XI) La castration, ce n'est pas pour rien qu'on s'est aperçu, de façon ténébreuse, qu'elle avait tout autant de rapport avec la mère qu'avec le père. La castration maternelle - nous le voyons dans la description de la situation primitive - implique pour l'enfant la possibilité de la dévoration et de la morsure. Il y a antériorité de la castration maternelle, et la castration paternelle en est un substitut. (Extrait du chapitre XXI) (Dans le cas du petit Hans) la transformation qui s'avérera décisive [est] celle de la morsure en dévissage de la baignoire. D'ici à là, le rapport des personnages change du tout au tout. Ce n'est pas pareil, que de mordre goulûment la mère, appréhension de sa signification naturelle, voire de craindre en retour cette fameuse morsure qu'incarne le cheval - ou de dévisser la mère, de la déboulonner, de la mobiliser dans cette affaire, de faire qu'elle entre elle aussi dans l'ensemble du système, et, pour la première fois, comme un élément mobile et, du même coup, équivalent aux autres. (Extrait du chapitre XXIII)

09/2006

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Sociologie

PPDA

Qu'on le veuille ou non, PPDA fait partie des journalistes surdoués de sa génération. Une carrière exceptionnelle qui, depuis trente ans, ne doit rien au hasard, même si elle a parfois un lointain rapport avec l'histoire officielle que l'intéressé s'est plu à imposer au travers d'entretiens - souvent contradictoires - accordés à la presse écrite ou audiovisuelle. Ainsi qu'à travers une œuvre littéraire abondante, vingtaine d'ouvrages qui ressemblent souvent à des autobiographies déguisées. Mais pour quelles raisons ce personnage complexe, fidèle à son image ambivalente, se plaît-il ainsi à brouiller les pistes ? C'est ce que Bernard Violet a cherché à savoir afin de mieux appréhender le " phénomène " PPDA. Après avoir archivé des milliers de pages de documents, interviewé plusieurs dizaines de témoins privilégiés qui, à un titre ou à un autre, ont joué un rôle dans l'existence et/ou la carrière du journaliste-écrivain, il brosse de lui un portrait tout en nuances et surprises. Brillant, talentueux, Patrick Poivre d'Arvor ne fait pourtant pas l'unanimité. La moindre erreur professionnelle déchaîne même contre lui tous les censeurs plus ou moins bien intentionnés de l'Hexagone. Certaines d'entre elles ont fait grand bruit : la vraie-fausse interview de Castro, l'affaire Botton, le paparazzo mis à mal sur une île grecque, ou, dans un tout autre genre, le face à face avec Saddam Hussein en pleine guerre du Golfe, l'enfant ramené clandestinement d'Irak, ses démêlés avec la presse people... Dans ces péripéties professionnelles et personnelles, que s'est-il véritablement passé ? Pourquoi ses détracteurs persistent-ils à ignorer son talent d'interviewer politique, son opiniâtreté d'amoureux des livres, ses réussites multiples qui font sa force et son audience depuis des décennies ? Ce sont ces secrets, et bien d'autres encore, que l'auteur révèle dans cette biographie tout à la fois irrévérencieuse et bienveillante...

09/2005

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Critique littéraire

Le Cahier Rouge du journal intime

Dans cette anthologie inédite, et originale, on ne trouvera ni Marie Bashkirtseff, ni Maine De Biran, ni Amiel, ni Restif de la Bretonne, enfin aucun des auteurs si machinalement reproduits dans les ouvrages consacrés aux journaux intimes. En revanche, on y trouvera les meilleurs passages des journaux de grands écrivains français : Alphonse Daudet, les frères Goncourt, Victor Hugo, Jean-Jacques Rousseau, George Sand, Stendhal, Jules Renard ou encore Alfred de Vigny. Ce livre dévoile aussi des extraits de journaux très rarement reproduits, comme celui de Klaus Mann, qui évoque l'effervescence artistique du Berlin des années 1920, celui du journaliste Robert de Saint Jean, qui décrit la montée du nationalisme en France au début des années 1930, celui du comte Kessler, allemand anti-nazi et cosmopolite de l'entre-deux-guerres, ami de Cocteau, de Maillol et d'Einstein, celui de Philippe Jullian, où il relate le Paris improbablement mondain des années 1940 à 1950. C'est aussi l'occasion de lire des journaux écrits par des témoins d'époques décisives : le journal de l'Estoile, qui assiste à la saint Barthélemy ; de l'Anglais Pepys, qui raconte le quotidien de la vie londonienne au XVIe siècle, époque des épidémies de peste, des incendies et de la chute du roi Charles Ier ; de Louis II de Bavière, prince des arts et de toutes les excentricités ; mais aussi de Harold Nicolson, proche de Churchill, qui révèle les secrets de la diplomatie britannique pendant la guerre. Portraits de la vie littéraire et mondaine, joies, peines et confidences d'écrivains, révélations sur des événements majeurs de l'Histoire : voilà ce que renferme cette anthologie inédite où sont réunis plus de trente auteurs. Quelques-uns des auteurs de cette anthologie inédite par ordre alphabétique : Benjamin Constant, Eugène Delacroix, Lucile Desmoulins, Matthieu Galey, Edmond et Jules de Goncourt, Victor Hugo, Paul Klee, Harold Nicolson, Jules Renard, Romain Rolland, Germaine de Staël, Stendhal, Paul-Jean Toulet, Alfred de Vigny, Voltaire...

10/2018

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Théâtre

Le but, c'est le chemin

Depuis plus d'un demi-sie`cle, Pierre Santini, acteur franco-italien, se donne sur les planches de France avec passion, accomplit avec bonheur son me´tier de come´dien, d'homme de the´a^tre, sans se me^ler du star-system. Cyrano et Figaro sont les deux ro^les qu'il a le plus aime´s. Mais il y a aussi des personnages comme Henri VIII ou Gaston Dominici. Et des centaines d'autres. He´ritier d'une culture conjuguant l'Italie de son pe`re, artiste-peintre, et de sa me`re franc¸aise, il est forme´ a` la fin des anne´es 50 a` l'e´cole Charles dullin par Wilson, vilar, darras. Il est plonge´ dans le grand bain en 1959 dans Crapaud-buffle d'Armand Gatti, mis en sce`ne par Planchon. Puis il devient un acteur-cle´ au TNP, a` Paris et a` villeurbanne. Il est au cœur de l'aventure du the´a^tre populaire de´centralise´, un « transhumant », travaillant avec d'autres grands metteurs en sce`ne : Gabriel Garran, a` Aubervilliers, Re´thore´, au TEP. Paralle`lement, il s'affirme comme une vedette du petit e´cran dans des se´ries tre`s populaires des anne´es 60, 70 et 80: Seule a` Paris, l'Homme de Picardie, Franc¸ois Gaillard, les Cinq dernie`res minutes. Il s'affiche aussi au cine´ma. Pierre Santini ne s'arre^te jamais. Il dirige deux the´a^tres, celui des Boucles de la Marne et de Mouffetard, cre´e ses propres compagnies. Il chante Paolo Conte. C'est un come´dien engage´, toujours a` gauche, qui repre´sente les acteurs, en mai 68 et pour de´fendre la profession de´chire´e, malmene´e, les beaux textes, le the´a^tre accessible a` tous. Il a lance´ les premiers « Molie`re ». Il refuse un the´a^tre soumis au diktat de l'argent. Il pre´side aussi « Cultures du coeur ». Sa vie est e´maille´e de fabuleuses rencontres.

10/2015

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Développement durable-Ecologie

L'homme qui fait jaillir l'eau dans le désert. A la recherche de l'eau profonde

Sauver des milliers de vies en faisant jaillir l’eau potable dans les régions les plus hostiles du globe : c’est le défi insensé que relève chaque jour Alain Gachet, aventurier dans l’âme, scientifique de haut vol et inventeur d’une technologie qui révolutionne la recherche de l’eau. Voici l’histoire d’un ingénieur des Mines qui a commencé sa carrière dans l’exploration pétrolière, avant d’être révolté par le milieu. Il se tourne alors vers d’autres domaines, l’or et les minerais d’abord, notamment au Gabon, où les Pygmées lui transmettent leur savoir ancestral, puis l’eau. Grâce à une formidable intuition scientifique, il met au point le Watex, une technique radar unique au monde qui permet de repérer des aquifères profonds, car les eaux potables souterraines et renouvelables sont soixante fois plus abondantes que celles de la surface. En Afrique comme au Moyen-Orient, il est désormais possible de sauver les populations locales. Reste à organiser des forages. Au Kenya, Alain Gachet découvre des réserves d’eau qui correspondent à plus de deux fois celles du lac Léman, à même de transformer un désert en oasis et d’offrir aux hommes une vie nouvelle. Mais commence alors, pour cet aventurier, un autre combat : celui qui, trop souvent, l’opposera aux Etats et à certaines ONG, peu soucieux de ses travaux car l’eau, contrairement au pétrole, n’est pas cotée en Bourse et se trouve souvent instrumentalisée par le pouvoir. La crise de l’eau n’est pas seulement le problème des pays en voie de développement. Il y a eu le Darfour au Soudan puis la Corne de l’Afrique ; il y a maintenant la Syrie, l’Irak et le Yémen, en attendant le monde occidental. Le combat d’Alain Gachet, grâce à son extraordinaire invention, touche aussi bien aux grands enjeux géopolitiques qu’à la survie des peuples. Il nous offre une perspective totalement inédite sur la guerre de l’eau en cours.

10/2015

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Sciences historiques

Béarn et Pays basque dans la guerre. 1936-1946

Loin des fronts et des théâtres d'opérations les plus violents de la Seconde Guerre Mondiale, les Pyrénées occidentales seront relativement épargnées des horreurs de la guerre. Cependant, bien avant l'embrasement général, les basques comme les béarnais, traditionnellement liés à l'Espagne, deviennent en 1936 les témoins directs de la pandémie fasciste qui jettera le monde dans l'effroi et la mort pendant six ans. Tandis que la Légion Condor et les phalanges ravagent les cités outre-Bidassoa, le département des Basses-Pyrénées accueille les civils jetés sur les routes de l'exil, offre repli et soutien pour les combattants républicains et se prépare déjà au pire. En 39 et 40, la mobilisation générale, la Blitzkrieg ou la Wehrmacht en ordre serré défilant sur le pavé ne surprend finalement plus personne : dans ce petit bout du sud-ouest, l'été, sur une plage à Hendaye ou à l'ombre de l'Ossau, on a déjà pu voir les flammes d'une Irun ravagée, ou l'exode massif des gudaris mutilés. Mais la situation a changé car c'est désormais de ce côté des Pyrénées que les conditions de guerre s'installent, entre une France divisée et une Espagne non belligérante qui positionnent dorénavant le département comme un enjeu stratégique : gagner les cimes c'est la liberté et l'exil pour des milliers de persécutés, résistants, juifs ou intellectuels. Verrouiller les Pyrénées, contrôler et fortifier la zone, c'est la mission du Reich et de l'administration française. Au milieu des forces, si certains embrassent clairement l'une ou l'autre des causes, la majorité de la population tente de survivre et de gérer au mieux les contraintes du quotidien, entre douleur, espoir, détente et joie de vivre jusqu' à la Libération ultime. A travers de nombreux fonds d'archives, publics ou privés, connus ou inconnus, les images et les hommes livrent une histoire "à tiroirs" que l'auteur révèle d'un regard photographique et contemporain.

11/2016

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Actualité et médias

Mémoire de paix pour temps de guerre

Depuis quinze ans, le monde semble emporté dans une folle course à la guerre. Le Moyen-Orient est pris dans une spirale suicidaire sans fin, le terrorisme international nous défie, de grands empires entrent en confrontation. Le virus de la guerre est en nous, rendu plus agressif par les peurs, les humiliations et les colères. La crispation des nations occidentales sur leurs privilèges et sur une vision du monde dépassée ne peut qu'aggraver les maux. Toute ma vie durant, j'ai voulu mettre la paix au coeur de mon action. En 2003, auprès de Jacques Chirac, j'ai mené le combat de la paix à l'ONU contre l'intervention américaine en Irak, conscient des dangers de la vision néoconservatrice du monde. Nous devons apprendre à regarder le monde et à en comprendre les métamorphoses. A nous d'entendre ce qui anime aujourd'hui les peuples et les nations, en Russie, aux Etats-Unis, comme en Chine, en Turquie, en Côte d'Ivoire ou en Colombie. C'est au plus près de la réalité que nous pourrons mesurer la faillite des Etats-nations et le jeu des revendications identitaires dans une mondialisation qui semble condamnée à l'accélération perpétuelle. Le moment est venu de s'atteler au travail de la paix, d'ouvrir les yeux sur les blessures du monde et de se doter des outils pour construire un nouvel ordre, stable et juste. Des solutions existent, mais elles nécessitent de la patience, de l'imagination, de la volonté. Pour contrer les épopées mensongères de la guerre, nous avons besoin d'un récit de la paix, qui constitue le grand défi, le seul héroïsme possible de notre temps, adapté à un monde fragile aux identités blessées, en mal de réconciliation. J'ai la conviction que la France a un rôle à jouer dans ce nouveau monde, à condition de retrouver sa vocation d'initiative, de médiation et de dialogue, fidèle à son message et à son histoire.

11/2016

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Littérature française

Je descends la rue de Siam

« Direction le nord d‘Inishmore. Je suis attifé comme un épouvantail: sac à dos, enregistreur en bandoulière, appareil photo, mini perche avec micros emmitouflés dans leurs cages anti-vent et leurs moumoutes, imper à la taille, sacs en plastique à portée de main en cas de grains pour le matériel. Il me faut des images, il me faut du son. Biaiser le vent, affronter la pluie. Je dois regarder partout à la fois, mes pieds (éviter les trous), devant et autour de moi ainsi que les VU-mètres du Sound Device. » Jean-Guy Coulange est un homme de sons qui accompagne les tournages de ses essais radiophoniques par des notes et des photographies, qui elles aussi sont des notes, une manière d'arrêter le réel. Ce matériel qui complète l'œuvre sonore, nous immerge dans le chantier d'un artiste, avec un art subtil de composer avec l'inattendu. Si nous suivons le parcours et les pensées d'un homme, nous profitons également de ses réflexions sur la radio, sur la prise de son et la qualité de l'écoute. Dans ses carnets, Jean-Guy Coulange nous raconte des histoires de sons et les chemins qui y mènent. Nous suivons sa quête dans chaque projet qu'il accompagne, et plus mystérieusement nous touchons aux frontières entre le son et le silence, entre ce qui se dit et ce qui ne se dit pas. Lire Coulange, c'est voyager avec lui, reprendre les mêmes chemins et comprendre peu à peu, par le texte et l'image, comment se construit une œuvre. De l'Île-Grande à Aran, de Brest à Langada ou au Havre... Ce qui frappe dans l'écriture de Jean-Guy Coulange, habitée par de nombreuses références littéraires, c'est l'économie de la phrase. C'est de l'écriture, un texte qui nous apprend à écouter différemment dans toutes les étapes de la création. --- Préface de David Collin Trente photographies couleur et noir/blanc

11/2016

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Sciences politiques

Pourquoi ils font le djihad. Enquête sur la #GénérationMerah

Qui sont ces voyous devenus terroristes ? Pourquoi toute cette violence, cette haine de la France et de la police ? Qui sont ces ados qui adorent Ben Laden et nourrissent une admiration sans faille pour les gangsters, les terroristes, Mohamed Merah et Scarface ? Qui sont ceux qui s'identifient à la cause palestinienne et importent ce conflit en France ? Parmi eux, des jeunes hommes désemparés, à bout de souffle, que seul les religieux extrémistes reçoivent avec bienveillance. Des jeunes éduqués, diplômés aussi, préférant mourir loin de la France, en Irak ou en Syrie, nouvelles terres de djihad... L'auteur a plongé discrètement pendant plusieurs années au coeur des gangs, des cités, des prisons, des lieux de culte et des services de police pour mieux comprendre : émeutes, braquages, embuscades, voyoucratie, guerre des gangs, trafics... Il dresse ici un rapport sans concessions évoquant le face à face avec une jeunesse perdue dans des messages de violence, de complots et qui s'identifie elle-même comme "étrangère" à la France. Apolitique et non partisan, Jean-Paul Ney nous livre un état des lieux impitoyable : le constat de l'indifférence d'une justice, de l'échec des politiques et du système éducatif. Au bout, l'impensable : un boulevard pour l'extrême droite et une guerre qui ne dit pas son nom, mais qui est déjà sur toutes les lèvres. Jean-Paul Ney est grand reporter, écrivain et producteur, ex-journaliste d'investigation à Canal Plus et France Soir. A l'âge de 18 ans, il fut éducateur sportif en banlieue parisienne. Fin connaisseur des questions de sécurité et de société, ancien otage, il a couvert les conflits d'Afrique et du Moyen-Orient dont la 2e Intifada, la 2e guerre du Liban, la chute du colonel Kadhafi et les guerres secrètes du contre-terrorisme au Sahel. Aujourd'hui, il enseigne le grand reportage et l'investigation dans des écoles de journalisme et a fondé une startup pour venir en aide aux jeunes de tous horizons : KickStarTV, la télévision de demain.

09/2015

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Littérature française

Le boîte de Pandore

Nous sommes à Paris aux premiers jours du mois de mai 1984, en pleine explosion d'un printemps déjà bien installé. Trilingue, maîtrisant parfaitement le français, l'anglais et le russe, Alexandre Svenderov, la trentaine, poursuit la tradition de ses parents et grands-parents qui depuis l'immigration à Paris de la famille d'Ivan Svenderov, diplomate réputé, très proche du tsar Nicolas II et du cercle de son élite diplomatique, fréquentent les milieux russes de la capitale et éduquent chaque nouvelle génération avec une double culture : russe et française. Passionné d'informatique, ayant mené de brillantes études dans ce domaine, il est sélectionné après avoir réussi une série de tests de confiance, pour faire partie d'un projet d'Etat classé secret. Il est parmi les rares personnes à savoir que d'ici dix à quinze ans au plus tard, le Web jettera ses filets et entourera la Terre toute entière, marquant ainsi l'entrée au IIIème millénaire par une révolution inouïe, d'une envergure mondiale et planétaire, comme jamais l'humanité ne l'a expérimenté auparavant. Sachant que sa tâche dans le cadre de ce grand projet informatique est avancé, il décide de faire une pause, et de profiter du soleil printanier afin de réaliser un rêve qui depuis plusieurs années tourne dans sa tête sans qu'il n'ait pu jusqu'à présent le concrétiser : la Grèce ! Une fois à Athènes, les circonstances l'amènent à rencontrer Christophoros Fotinos, excellent pianiste grec avec lequel il se lie d'amitié. Rapidement ils entament des conversations inspirées des grandes questions existentielles qui depuis l'aube des Temps et jusqu'à nos jours, préoccupent l'esprit des philosophes idéalistes. Il s'agit d'une prise de conscience qui, appuyée sur le regard infaillible de l'âme éveillée, distingue d'une façon claire ce qui est réellement vrai de ce qui se présente comme tel, alors que ce n'est que sa frauduleuse imitation. Un chemin qui conduit au centre de soi-même, fondé sur ce que Platon qualifie du terme de "réminiscence".

04/2022

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Sociologie

L'indifférence à la haine. Racisme et antisémitisme

Dès le mois de mai 2014, l'actualité se fit de plus en plus pressante, pour ne pas dire plus oppressante encore, lorsqu'il fut question de terrorisme, d'antisémitisme, de racisme et d'extrémisme. Des mouvements djihadistes déferlaient, les barbares semaient la haine, la désolation et la mort. Des centaines de djihadistes français et européens se trouvent actuellement en Syrie. Qu'adviendra-t-il lorsqu'ils reviendront ? Nous savons ce qu'il en a coûté aux journalistes de Charlie hebdo, à des policiers et à des juifs assassinés par des islamistes. On sait également ce qu'il advint à Copenhague, à Tunis, à Garissa, au Kenya, lorsque la folie meurtrière s'est abattue sur des civils. Les condamnations ont-elles été suffisantes ? Dans une cinquantaine de pays, surtout au Proche et Moyen-Orient (Irak, Syrie, Pakistan, Yémen), mais aussi en Libye, qu'ils soient catholiques, protestants, coptes ou de toute autre confession, les chrétiens sont discriminés, pourchassés, emprisonnés, torturés, assassinés. Et les réfugiés ? Victimes de guerres civiles, de massacres, de viols, ils fuient. Et nous, ne devrions-nous pas avoir honte de nous taire ? D'ignorer le plus souvent ? D'être indifférents ? Comme le disait Martin Luther King : "Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons". Et puis, il y a l'antisémitisme et le racisme, d'autres cancers qui sévissent ici ou là. Les juifs de France en savent quelque chose. L'antisémitisme est porté par différents hommes de main, quelques provocateurs, illuminés et haineux, en quête de respectabilité et de beaucoup de publicité. Enfin, l'Internet offre à cette propagande répugnante un moyen considérable de s'exprimer en toute impunité. Aujourd'hui, la diffusion de la haine à une échelle internationale s'effectue essentiellement par ce vecteur. Les textes publiés par Marc Knobel témoignent de cette horreur. Ils sont aussi un cri contre l'oubli, la haine et l'indifférence.

11/2015

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Littérature française

Les paradis gagnés. roman

C'est l'été à Paris. Certains marchent d'un pas léger dans ce paradis de pierre et d'histoire. D'autres espèrent l'oubli ou la rédemption, sous le soleil éclatant. Et tous croient au destin. D'une chambre d'hôpital au Parc Monceau, des allées feutrées d'un ministère à la Colline du crack, d'un commissariat au Conservatoire, les distances sont comme effacées par le fleuve... Max est sorti de prison. Il retrouve peu à peu ses sensations d'homme libre, et Laure qu'il aime, et sa fille Mélodie, mais une ombre le suit : est-ce l'angoisse qui désormais recouvre tout ou ce qu'il a fait et vu derrière les murs de la maison d'arrêt ? De temps en temps, une main glisse des photos dans sa boîte aux lettres. Ilan erre dans Paris, tel un faon blessé, il cherche son frère Amin et son père, venus de Syrie eux aussi. Laure n'a pas connu la prison, mais la violence dorée du pouvoir, sale comme une main, comme une passion mauvaise. Dans sa grande maison vient un autre Paris. Et une idée nouvelle, se révolter, mettre le feu au passé. Lui aussi a quitté sa cellule : Marcos est malade, il se bat et refuse les sentences définitives. Max lui rend visite. Maria, sa femme, aussi. Quant à Paula, sa fille, elle détient, sans le savoir, une clé mystérieuse. Un don grâce auquel, toujours, elle saura où le trouver. C'est un Paris en habits d'été, où les femmes et les hommes poursuivent une quête. Cherchent-ils un refuge ? Une échappée ? Un dernier amour ? ou simplement continuer à vivre sans les coups, les casiers judiciaires, les mauvais gestes ? Tous se cherchent, se frôlent, se méconnaissent, parfois se désirent, souvent se menacent. La violence habite notre monde comme une prison, mais la douceur aussi. Les paradis ne sont pas perdus : telle est la leçon de Pauline Claviere, dans ce roman noir et tendre impossible à quitter.

04/2022

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Sculpteurs

Brancusi et ses muses

Brancusi apparait dans le monde de l'art comme un personnage singulier dont l'oeuvre impressionnait tant par la pureté des formes et la modernité que par une forme d'archaïsme difficile à caractériser. En révolutionnant la sculpture du XXe siècle, l'artiste roumain a ouvert un vaste débat sur l'art moderne qui reste toujours d'actualité, sa création étant le sujet de multiples études. Ainsi toute l'oeuvre de Brancusi a éte marquée par les figures des femmes qui ont accompagné chacune des étapes de sa vie. Elles font intégralement partie de sa création et de sa démarche d'artiste qui a toujours tenté de saisir l'essence même de leur personnalité. Très apprécié des femmes en général, séducteur mais ami fidèle, il exercait une espèce de magnétisme auprès de celles qui ont fréquenté son atelier, et inspiré sa sculpture, échangeant avec lui une abondante correspondance. Brancusi et ses muses explore la nature de cette inspiration évoquant ainsi amies, maîtresses, et mécènes comme la danseuse Suisse, Marthe Lebherz et la pianiste anglaise, Vera Moore. Margit Pogany, Léonie Ricou, Eileen Lane, la baronne Renée-Irana Frachon, Agnes E. Meyer and ses quatre filles Marina Chaliapin, Nancy Cunard, Beatrice Wood, Mina Loy, Lizica and Irina Codreanu ont toutes inspiré des oeuvres majeures de la sculpture moderne. C'est le sujet de cet ouvrage qui apporte un éclairage inédit sur le plus grand sculpteur du XXe siècle. Un tel ouvrage s'adresse autant aux spécialistes d'histoire de l'art qu' à un public plus large intéressé par la vie artistique en France au début du XXe siècle. Conservatrice honoraire au centre Georges Pompidou, Donia Lemny a assuré la publication des archives Brancusi ainsi que le commissariat de nombreuses expositions consacrées à l'artiste roumain, à l'Atelier Brancusi du musée. Elle a déjà publié Brancusi, la chose vraie, aux éditions Gourcuff Gradenigo

02/2023

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Histoire internationale

La posture d'abraham - un regard surprenant sur israel et la palestine

"15 juin, vol Casablance/Paris/Tel-Aviv. Quelque part au-dessus de la Grèce. Je suis un jeune Marocain qui a tout juste 30 ans. J'ai toujours été un garçon raisonnable, et là, du jour au lendemain, je fonce, sans crier gare, en Israël, à l'insu de mes proches… On dirait que la déraison, qui m'a tant fait défaut jusque-là, me rattrape. Chemin faisant, une partie de moi hurlait à qui voulait l'entendre : "C'est un traître, voilà le traître ! Il va trahir les siens, en allant rendrevisite à ceux qui tuent nos frères !!!" Je voulais étouffer cette voix,cette voix communautaire, la voix de la fermeture, la voix de ce dogmatisme ambiant, pour laisser le champ libre à l'ouverture d'esprit, à la curiosité, à la possibilité de mieux connaître l'autre, aussi peu aimable qu'on ait pu nous le faire imaginer. Pourquoi Israël et la Palestine ? Parce que l'on ne peut pas prétendre oeuvrer pour la paix, pour la réconciliation, jouer pleinement le rôle d'intellectuel engagé, si l'on ne se rend pas sur le théâtre des opérations, que l'on ne mouille pas sa chemise,que l'on n'use pas ses guenilles, que l'on ne mette pas sa vie en péril, pour aller prendre la température, à mains nues, sur un volcan étouffé, pour pouvoir recueillir des paroles toutes chaudes, pour les analyser à froid, pour enfin les restituer avec le coeur, avec l'intention d'essayer de faire entendre ceux qui ne peuvent s'entendre… J'irai en Terre Sainte, le coeur léger, en Don Quichotte des temps modernes, avec mes bonnes intentions dressées en étendard et, pour seules armes, ma détermination, ma foi et mon Amour pour l'Universel et les quelques autres qualités que le sort aura bien voulu glisser à mon insu, dans ma besace de marchand de paix…" que le sort aura bien voulu glisser, à mon insu, dans ma besace ded de paix…"

02/2014

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Littérature Italienne

Jeudi, le jour du barbier

De la déchéance à la renaissance, le récit de l'acteur italien Stefano Dionisi transforme son séjour mouvementé au sein des établissements psychiatriques italiens en une création littéraire d'une sincérité désarmante, empreinte de lucidité, d'empathie et de finesse d'esprit. En proie à une violente crise psychotique, un acteur célèbre abandonne un tournage à gros budget pour fuir à travers champs dans la nuit de l'Estrémadure espagnole. On le retrouve à l'aube dans un hameau abandonné, perché sur le toit d'une maison. Ainsi débute l'odyssée de Stefano Dionisi dans l'enfer de la folie. Jeune, beau, intelligent, aime? de tous et de toutes, l'étoile montante du cinéma italien se retrouve, du jour au lendemain, enfermé de force dans un établissement psychiatrique. D'un internement à un autre, l'auteur passe ses journées à bavarder avec ses compagnons d'infortune, à les observer, à les écouter. Avec, comme seules distractions, les cigarettes fumées sans discontinuer, le passage du barbier le jeudi et les visites quotidiennes de sa mère. Jamais de son père. De temps a autre, Dionisi tente un retour vers la vie professionnelle pour reintégrer le milieu, oh combien cruel, du cinéma. Dans le rôle du personnel soignant : le Prof, avec son maudit sourire, ses assistants Dévoreur et Talon Aiguille. Dans le rôle des patients, outre Stefano : le Furieux, et sa puce dans le cerveau ; Jean le Baptiste, qui fixe le plafond ou lit les Evangiles ; le Comte, un aristocrate dragueur, violent et alcoolique ; le Pilote, torturé par les victimes civiles de ses raids nocturnes en Irak ; le Taulard, enfin, un trafiquant de drogue qui a réussi à échapper à la prison. Autant de protagonistes hauts en couleur et profondement humains, soigne?s par psychotropes, psychothe?rapie, e?lectrochocs et thérapie de groupe. Sans oublier Tchouf tchouf, fige? jour apre?s jour devant une fene?tre herme?tiquement close dans l'attente anxieuse "d'un train qui est toujours en retard".

04/2022

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Géopolitique

Carnet de guerre. 2021, une année d'incertitudes

CARNET DE GUERRE 2021 une année de conflits Par Thomas Hernault Préface d'Hubert Védrine et du général Vincent Desportes Sahel, mer de Chine, Afghanistan, Ukraine, Taiwan... "Les relations internationales se déroulent à l'ombre de la guerre' a écrit Raymond Aron dans son ouvrage Paix et guerre entre les nations. Dans les relations entre Etats, chaque année offre son lot de surprises. Chaque année porte en elle, les germes des guerres passées et des futurs conflits. Ainsi, par cet écrit, l'auteur a voulu retracer jour par jour, l'état des relations internationales à travers le prisme de l'actualité militaire et de l'actualité diplomatique. "Il existe deux puissances au monde, le sabre et l'esprit" (Napoléon), soit le diplomate et le soldat. Tout y est : la déclaration d'un chef d'Etat, le suivi des opérations extérieures (Libye, Syrie, Irak, Sahel, mer de Chine...), la signature d'accords de défense, le suivi des décisions du complexe miliaro-industriel, le développement de nouveaux programmes d'armements (SCAF, MGCS), la défense européenne... Cet écrit donne la primauté à l'armée française et à la diplomatie française dans ses choix, ses orientations et ses actions en 2021, mais il n'omet jamais de regarder vers Berlin, Londres, Washington, Moscou, Pékin, Téhéran, Ankara, Séoul... A PROPOS DE L'AUTEUR : Thomas Hernault, collaborateur au sein de la Commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale, ancien journaliste chez Air et Cosmos, et actuellement chroniqueur radio dans l'émission "Des forces et des hommes", rédacteur du blog de défense "Sabre-et-esprit-au-combat" (plus de 3 000 personnes le suivent à travers Linkedin (2 500), Facebook (963), Instragram (210) et Twitter). Auteur d'une dizaine d'ouvrages, dont deux sur le monde des forces armées (L'évolution de la doctrine d'utilisation des forces spéciales française et Les guerre françaises du XXIe siècle).

03/2022

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Sciences politiques

Interventions. Une vie dans la guerre et dans la paix

Secrétaire général des Nations unies pendant dix ans, Kofi Annan a été au centre des grands événements géopolitiques de notre temps. Dans ce livre, Kofi Annan nous fait découvrir les coulisses de la diplomatie mondiale durant l'une des périodes les plus agitées de l'histoire récente. Il évoque les personnages qu'il a rencontrés : Nelson Mandela, George W. Bush, Tony Blair, Jacques Chirac, Yasser Arafat, Ehud Barak, Benyamin Netanyahou, aussi bien que Saddam Hussein ou encore Hafez et Bachar el-Assad. Kofi Annan raconte les hauts et les bas que les Nations unies ont traversés : les crises au Kosovo, au Liban ou entre Israël et les Palestiniens, les affrontements qui ont précédé la guerre d'Irak, la création de la doctrine de la "responsabilité de protéger". Il revient avec une franchise sans pareille sur les échecs d'hier et les défis d'aujourd'hui : les tragédies de Somalie, du Rwanda et de Bosnie, la persistance du sida et de la pauvreté en Afrique, les violences qui perdurent en Syrie et au Moyen-Orient. Il plaide pour que, dans le monde entier, les Nations unies servent plutôt les intérêts des hommes que ceux des Etats et qu'elles interviennent davantage dans les crises humanitaires au lieu de rester en dehors. Cet ouvrage n'est pas seulement un livre de Mémoires, c'est un document exceptionnel et une réflexion sur l'ordre du monde. "Kofi Annan nous rappelle que les Nations unies doivent continuer à compter." Bill Clinton. "Un grand dirigeant mondial ; une force au service du bien." Amartya Sen. ?Kofi Annan fut le septième secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, durant deux mandats, de 1997 à 2006. Né au Ghana, en 1938, il est le premier secrétaire général à être issu des rangs de l'ONU. En 2001, les Nations unies et Kofi Annan ont conjointement reçu le prix Nobel de la paix.

11/2013

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Littérature française

Végâneries

Alain PAUCARD : Le féminisme ne suffit plus Jacques ABOUCAYA : Comment je suis devenu végan Jean BERTEAULT : Prescription de véganine Arnaud BORDES : Délivrance Michel BOUVIER : Le boeuf clandestin François CERESA : Robert le Végan Philippe DUMAS [sans titre] Jean DUTOURD : Cheval Alfred EIBEL : Vegane : à l'arbordage Charles-Henri D'ELLOY : Parigot, tête de veau ! Bertrand FOSSAT : El Extasio, sonnet vegan Alain GERBER : [sans titre] Olivier GRIETTE : La morale, une et indivisible Pierre GUINGAMP : J'exagère ? Philippe LACOCHE : La grosse carpe vegan qui pue la vase Bruno LAFOURCADE : La nouvelle arche Bernard LECONTE : Supervegan Bernard LE SAUX : Les enfants de William Kramps Boris MOISSARD : Le Cu Cul Clan Alain PAUCARD : Fake news David PERINI : Le général Vegan s'en va-t-en guerre ! Jean-Jacques PERONI : Au nom du pâté, du figatelli et du saint-nectaire Xavier RAUFER : Vegans, végétariens en peau de lapin (si j'ose dire...) Ivan RIOUFOL : Mangez un vegan ! Philippe de SAINT-ROBERT : Malthus, nous voilà ! Olivier SARRADE-LOUCHEUR : Le protocole de Panurge Gérald SIBLEYRAS : Vegan en pot Trez : [sans titre] Jean TULARD, de l'Institut : Napoléon végan ? & Pensées ronchons AUTEUR Alain Paucard est né et ne vit qu'à Paris. Après avoir publié des polars sous le pseudonyme d'Humphrey Paucard, il entame une oeuvre sous son nom, de quarante livres à ce jour, qui traitent aussi bien de son intérêt pour Paris que de sa lutte contre la Modernité (Les Criminels du béton ; Manuel de résistance à l'art contemporain,...). Il écrit également des romans (huit, dont Tirez sur l'architecte) et des souvenirs parisiens (Paris c'est foutu). Chroniqueur du Guide des films de Jean Tulard, il a également traité du cinéma, en évoquant Michel Audiard, Jean Gabin, Sacha Guitry et la Série B. Enfin, il ne néglige pas un certain penchant pour les questions plus intimes (Eloge du cocu). Il fonde en 1986 le Club des Ronchons, dont le président d'honneur sera Jean Dutourd (1920-2011). Le règlement intérieur stipule que les réunions sont interdites "aux femmes, aux enfants, aux animaux et aux plantes vertes" , ce dernier ajout à la demande de Jean Tulard. Le Club des Ronchons est fondamentalement opposé à l'idée totalitaire du Bonheur.

11/2020

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Histoire internationale

L'année 2004 dans Le Monde. Les principaux événements en France et à l'étranger

En 2004, un vieux rêve de l'humanité s'est réalisé : une sonde envoyée de la Terre s'est posée sur la planète Mars et a émis les premiers clichés, relançant le débat sur des formes possibles de vie sur la Planète rouge. Mais un autre rêve - celui, tout aussi vieux, nourri par les Philosophes, d'une paix perpétuelle - n'est pas encore de mise : la guerre fait toujours rage, notamment dans des régions d'Afrique, en Irak ou en Palestine. Le terrorisme, quant à lui, poursuit sa mondialisation : il a massacré des civils à Madrid comme à Beslan, à Bagdad comme à Djakarta. Pendant ce temps, l'Union européenne a étendu sa zone de paix et de prospérité à dix autres membres, et elle a ouvert des négociations de candidature avec la Turquie. L'Europe est un continent en soi, dont il n'est plus assuré qu'elle donne le même sens aux valeurs longtemps proclamées communes avec les États-Unis d'Amérique. Ces derniers ont réélu le président George Bush, défenseur de la propagation des valeurs chrétiennes et toujours en croisade contre les forces du Mal. La France, pendant ce temps, interdisait le port de signes religieux ostensibles dans les écoles. Les fermetures, parfois sauvages, d'entreprises se sont multipliées dans l'Hexagone, où la gauche a remporté une victoire historique en enlevant la présidence de 20 régions, ne laissant à la droite que la seule Alsace. Mais de cette année le souvenir restera d'abord celui du tsunami qui, le 26 décembre, vit la mer manger en quelques heures les côtes de pays d'Asie, emportant plus de 160000 victimes. Cette chronologie inédite a été établie par le service Documentation du Monde sous la direction de Didier Rioux. L'année dans Le Monde est un outil indispensable pour tous ceux qui, par curiosité ou nécessité universitaire, souhaitent se remémorer les faits essentiels de l'Histoire en train de se faire en France et à l'étranger, dans les domaines de la politique, de l'économie, de la culture, des sciences et des sports.

02/2005

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Littérature française

Oeuvres complètes, tome 9. Théâtre

Boris Vian (1920-1959) passa comme un météore au milieu de notre siècle, laissant une trace éblouissante, énigmatique et inspiratrice. Dressé dans sa jeunesse insolente et éternelle, chantre des délires et des merveilles, alchimiste fécond du langage et des formes, messager audacieux de l'imaginaire, il nous offre des milliers de pages (roman, poésie, théâtre, critique, etc...) inspirées par la poésie des extrêmes et témoignant d'une volonté farouche de créer et de partager. Cette oeuvre énorme, méconnue ou mal jugée du vivant de l'auteur, mais consacrée désormais par la gloire populaire, la voici pour la première fois rassemblée en quinze volumes, en un ordre à la fois générique et chronologique, avec un texte plus fidèle à l'écriture originelle. Cette collection, hommage éclatant à un écrivain majeur, propose aux lecteurs d'entrer dans le XXIe siècle avec des rires et des larmes, la conscience d'une apocalypse intime démentie par l'opiniâtre joie de vivre. Théâtre Le théâtre de Boris Vian se lit entre les lignes, s'écoute entre les répliques, se voit entre les images. Le message pérenne est caché derrière la satire. Il est actualisable à toute époque. La pérennité du théâtre de Boris Vian tient à ce qu'il traite de sujets qui se répètent périodiquement dans le monde. L'inconséquence des sociétés est récurrente. Toutes les pièces de Vian dénoncent la fatuité ordinaire qui sévit à tous les échelons de la société. Derrière le rire, le triste compte-de-résultat de l'arrogance. Boris Vian emploie l'humour, la parodie, la satire qui accroissent le ridicule, un ridicule " mortifère " qui sape les pouvoirs humiliants des corrompus et des corrupteurs. Boris Vian, un regard ironique, dévastateur et prémonitoire jeté sur une époque dont les travers perdurent dans le temps. Jouer Boris Vian au théâtre sera toujours d'actualité. Boris Vian s'y révèle un ardent défenseur anti-guerre. En ce sens, la quadrilogie des pièces principales de Vian est exemplaire. Sur scène, c'est une leçon de civisme. Gilbert Pestureau d'Dée L'Equarrissage pour tous J'irai cracher sur vos tombes Le Dernier des métiers Un Radical barbu Le Goûter des généraux Tête de méduse Série blême Le Chasseur français Chambre de Célibataire Les Bâtisseurs d'empire

10/2020

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Littérature russe

Le voyageur enchanté. Edition bilingue français-russe

Ouvrez une porte sur l'univers de la Russie du XIXe siècle et son atmosphère envoûtante. Grâce à cette collection de textes bilingues, découvrez les plus grands auteurs de la littérature russe au plus près de leur talent, en savourant leurs textes originaux, annotés et expliqués en français. Les traductions françaises, qui retranscrivent fidèlement les spécificités de l'époque et du style de l'auteur, offriront à tous les amoureux de la culture russe l'occasion de profiter pleinement de l'oeuvre et de la langue. Pour la première fois, la collection des classiques bilingues, "Merveilles de la littérature russe", vous propose un roman de Nikolaï Leskov. Retrouvez celui que ses contemporains considéraient comme le plus russe de tous les écrivains russes, à travers un roman d'aventures sillonnant la Sibérie et les steppes méridionales. Le texte, qui a conservé l'ambiance et l'atmosphère de la fin du XIXe siècle, vous fera voyager aux confins d'un récit enchanteur. Un bateau vogue sur les flots du lac Ladoga. A son bord, un étrange passager intrigue les voyageurs. Un colosse en habit de moine. Pour répondre à leur curiosité, il accepte de raconter ses aventures, toutes si incroyables qu'ils ne sauront jamais démêler le vrai du faux. Né serf, puis dresseur de chevaux, vagabond et soldat, Ivan Sévérianitch Flaguine est finalement voué à devenir moine. Ce récit est une sorte de cheminement qui l'y a mené, de son étrange enfance dévote et à travers toute une série d'épreuves — et même trois crimes —, et un questionnement sur le sens de la vie. Tour à tour amusant, effrayant, émouvant et mirobolant, ce roman, qui entremêle le réalisme au fantastique, est l'un de ceux qui expriment le mieux l'esprit de l'oeuvre de Nikolaï Leskov. L'auteur laisse ici découvrir une des facettes admirables de son talent, qui consiste à suggérer, d'une part, le cheminement le plus obscur des âmes, tout en s'attachant avec minutie aux conditions "terrestres". C'est de là que découle la double vertu de ce roman : profondeur et diversité, continuité et fantaisie, en somme, vérité et poésie.

02/2021

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Sciences historiques

De l'art du commandement. Réflexions d'un officier de réserve

Pour une réserve opérationnelle qualifiée dans le cadre de sociétés qui privilégient la guerre "low-cost", il faut un commandement de qualité. Et l'intuition ne suffit pas... Réflexions sur l'art du commandement par un capitaine de réserve. Les événements actuels (Afghanistan, Irak), dans le cadre desquels l'armée anglo-saxonne emploie des réservistes, provoquent un regain d'intérêt international pour les réserves. Tout comme les membres de la force régulière, les réservistes opérationnels, intégrés en unités ou en état-major, dotés du même équipement, participent quotidiennement à l'ensemble des missions confiées aux forces armées, principalement sur le territoire national, parfois sur des théâtres extérieurs, en assurant en lieu et place de l'active - ou en renforcement de cette dernière - les missions auxquelles leur formation et leur entraînement les ont préparés, avec une durée d'engagement annuelle généralement courte. De plus, certains réservistes assurent des interventions ou conduisent des travaux exigeant des compétences rares et peu souvent utilisées. D'une réserve captée, peu ou pas employée, la France est passée en quelques années à une réserve levée, formée exclusivement de volontaires issus pour 70 % environ de la société civile, et comportant 17 % de femmes. Huit réservistes français, dont trois officiers, servent à ce jour en Afghanistan, au sein de la Task Force Chimère. Pour la première fois depuis la guerre d'Algérie, un réserviste a été blessé le 9 septembre 2008 lors de l'explosion d'un engin explosif improvisé (IED). Dotée, équipée et travaillant à l'identique de l'active, la réserve demeure pourtant peu visible par nos concitoyens, alors que les 40 000 soldats qui la constituent sont aujourd'hui indispensables à la défense du pays... Cette réserve, comme l'armée d'active, doit être commandée intelligemment pour être pleinement efficiente. Le capitaine de réserve Nicolas de Lemos ne se contente pas de partager son expérience de chef de compagnie, il livre ses réflexions sur la manière de former et de motiver les soldats pour les amener à se dépasser et à donner le meilleur d'eux-mêmes, au service de leur pays.

04/2011

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Terrorisme

L'Occident face au terrorisme. Regards critiques sur 20 ans de lutte contre le terrorisme

L'Occident a basculé dans une nouvelle réalité le matin tragique du 11 septembre 2001 lorsque quatre avions détournés par les hommes d'Oussama ben Laden ont frappé le coeur de l'Amérique. Il n'en fallut pas davantage pour que nous nous engagions dans une lutte sans merci contre ce terrorisme d'une violence qui nous était jusqu'alors inconnue. Or, 20 ans après le début de cette guerre, force est de constater que sa réussite demeure bien relative et sujette à de nombreuses questions. En effet, avec le recul dont nous disposons, que penser de nos interventions en Afghanistan et en Irak qui ont déstabilisé toute une région, fait émerger de nouvelles menaces terroristes à l'instar de celle de l'Etat islamique et entraîné la mort de dizaines de milliers d'innocentes victimes ? Se pourrait-il que nous ayons commis l'erreur de croire qu'il était possible de vaincre cette menace, alors qu'elle ne peut, dans le meilleur des cas, qu'être contenue ? Est-il possible que les méthodes utilisées ne se soient pas révélées appropriées et que nous aurions dû envisager d'autres solutions plus efficaces et moralement supérieures ? Dans ce livre, Jean-François Caron explique en quoi la lutte contre le terrorisme contemporain ne peut s'effectuer de manière traditionnelle, mais plutôt au moyen de ce qu'il appelle des solutions de rechange violentes à la guerre. En effet, en lieu et place de larges déploiements de troupes et d'invasions de territoires jugés hostiles, la menace terroriste doit plutôt être combattue par un usage restreint et ciblé de la force armée. Cette stratégie nous force toutefois à repenser les termes de la guerre en légitimant le recours à ces mesures, plus particulièrement lorsqu'elles sont utilisées de manière préemptive et lorsqu'elles impliquent le ciblage mortel de ces ennemis invisibles. Ce livre est un incontournable pour qui désire comprendre la nature du terrorisme d'aujourd'hui et les solutions de remplacement à une conception de la guerre qui a prouvé ses limites stratégiques et morales au cours des 20 dernières années.

09/2021