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Anaïs Faugeroux

Extraits

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Faits de société

Je suis flic et ce soir je vais me suicider

" Les responsables de la mort de ce policier sont parfois des regards dédaigneux, des ordres ridicules, une pression terrible, un management abominable et inhumain et, surtout, une politique des ressources humaines affreusement cruelle, voire barbare. " Marc La Mola et Laure Garcia W. était sportif, n'avait jamais bu une seule goutte d'alcool, pourtant il s'était laissé tomber, il avait abandonné. Après avoir quitté le commissariat, après nous avoir laissé dans notre bureau de cinq mètres carrés du 15 rue Jean Mermoz, édifice aux pierres rouges, vieillissant, lugubre, aux barreaux de fer tordus. Après nous avoir fait un signe de la main, il s'était engouffré dans son véhicule, il avait fait des tours de périphérique, intérieur puis extérieur, avant de se résoudre à rentrer chez lui. Là, il avait vidé une bouteille entière de whisky, un liquide de 40 degrés d'alcool qui coulait dans ses veines, qui empoisonnait son sang et qui allait le conduire à presser la détente de son arme de service et à envoyer l'ogive brûlante sur sa tempe. Marc La Mola a été flic durant plus de vingt ans, lui-même a failli retourner son arme contre lui. De sa rencontre avec Laure Garcia, policière en activité, ancienne syndicaliste et ancienne vice-présidente nationale d'une association liée au ministère de l'Intérieur, est né cet ouvrage. Un livre choc qui braque aussi le projecteur sur le fonctionnement parfois opaque de l'ANAS (association d'utilité publique largement subventionnée par l'Etat). Ensemble, ils nous livrent leurs témoignages et pointent les différentes raisons qui peuvent conduire chaque flic à se mettre une balle dans la tête. Les auteurs apportent également leur vision de ce que devrait être une vraie police républicaine et donnent leurs solutions pour tenter d'enrayer le fléau du suicide au sein des effectifs de police. Marc La Mola et Laure Garcia souhaitent par-dessus tout que ce livre puisse aider de nombreux policiers et éveiller les consciences endormies.

10/2022

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Psychologie, psychanalyse

L'essentiel d'Alice Miller

En avril 2010, la grande psychanalyste Alice Miller quittait ce monde, laissant derrière elle une oeuvre considérable - et des milliers de lecteurs orphelins, qu'elle avait sa vie durant accompagnés et soutenus. Paradoxalement, cette " brillante avocate de l'enfance saccagée " parlait peu de son propre passé. Et pourtant, son enfance en Pologne, où elle naît en 1923 et grandit tant bien que mal entre le carcan familial et les désastres de la guerre, ne contribua pas peu à la naissance de sa vocation. Installée en Suisse pour ses études, elle passe un doctorat de philosophie, enseigne quelques années puis exerce la profession de psychanalyste jusqu'en 1980. Elle s'éloigne alors progressivement de la psychanalyse traditionnelle qui, à ses yeux, occulte la réalité de la souffrance infantile. C'est là en effet le combat de sa vie - comme thérapeuthe et comme théoricienne : repérer, comprendre, soigner et prévenir les séquelles des mauvais traitements infligés aux enfants par leurs parents. S'appuyant sur son expérience personnelle, sur des exemples historiques ou littéraires fameux (Hitler. Staline, Dostoïevski, Tchekhov. Proust...), nais aussi sur des milliers de témoignages recueillis sur la toile, elle n'a cessé de dénoncer la " pédagogie noire ", qui justifie hypocritement la violence éducative au nom du bien de l'enfant. Violent ou sournois, tout sévice laisse des traces indélébiles, voire aboutit aux pires catastrophes de l'histoire. Ce sont ces thèses, tout comme son engagement public, qui ont fait la notoriété internationale d'Alice Miller et consacrent ses ouvrages comme d'importantes références. Cette édition regroupe ses quatre titres les plus célèbres : C'est pour ton bien (1985), L'Enfant sous terreur (1986) ; La Connaissance interdite (1990) et Notre corps ne ment jamais (2004). L'ensemble, qui constitue à la fois une introduction générale à son oeuvre et un parcours à travers l'évolution de sa pensée, s'accompagne d'une préface inédite de son fils Martin, lui-même psychothérapeute.

03/2011

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Ecrits sur l'art

Histoires vraies. Edition bilingue français-anglais

Histoires vraies 320 pages Bilingue français-anglais 250 reproductions Format : 22 x 15 cm Broché Textes : Sarah Ihler-Meyer, Frank Lamy, Nicolas Surlapierre Graphisme : Paulin Barthe Editions du MAC VAL ISBN : 978-2-900450-15-4 Office : 7 avril 2023 25 euros L'exposition "Histoires vraies" réunit les oeuvres d'une quarantaine d'artistes de générations diverses. Poursuivant les recherches, autour de la construction du Sujet, développées dans les expositions temporaires depuis 2005, "Histoires vraies" prend la suite de "Lignes de vies (une exposition de légendes)" (2019) qui explorait les passages poreux entre art et autobiographie, entre réel et fictions. "Histoires vraies" prolonge cette déambulation dans des territoires fictionnels en s'attachant, cette fois, moins aux effets d'aller-retour entre l'art et le monde, mais en proposant des approches parallèles de la Réalité. Ce nouveau volet réaffirme l'idée selon laquelle tout est fiction, le réel étant superposition, feuilletage, tissé d'histoires diverses et variées. Les entités artistiques réunies dans "Histoires vraies" ont en commun de recourir à des dispositifs, stratégies et postures fictionnelles qui, néanmoins, s'ancrent dans des tentatives de description du monde, teintées, notamment, de narration spéculative et de regards documentaires. Ca invente, ça raconte, ça imagine. Alter ego, personnages sont légion. Elles et ils effeuillent les couches des apparences pour mettre à jour d'autres narrations, pour faire émerger d'autres récits, pour réfléchir au mieux le réel. Réel qu'il ne s'agit en rien de fuir, bien au contraire. S'y planter pleinement, s'y ancrer tout en le contournant. "Histoires vraies" ... Un titre pour le moins paradoxal. Qu'en est-il de la vérité ? De la véracité ? Doit-on croire ce que les artistes nous racontent ? Le réel existe-t-il en dehors de sa formulation ? (Se) raconter des histoires : ce besoin immémorial de storytelling, pour comprendre, articuler, réfléchir le monde, résonne tout particulièrement à l'heure de la postvérité et autres avatars peuplant les métavers. Les réseaux sont emplis de ce que l'on nomme symptomatiquement "Réels" , "Stories" ... Décidément, tout est histoires. La publication qui accompagne l'exposition a une portée exhaustive. Chacun des artistes se voit consacré un cahier de 8 pages mêlant images et contribution originale de la critique d'art Sarah Ihler-Meyer. Complété par des contributions du directeur du MAC VAL et du commissaire de l'exposition, le catalogue documentera ainsi toutes les oeuvres présentées dans l'exposition, irradiant l'ensemble de la production des artistes. Exposition au MAC VAL : 4 février-17 septembre 2023 Avec les oeuvres de Aletheia, Alexis Foiny, Alice Brygo, Anaïs-Tohé Commaret, Anne Brégeaut, Anne-James Chaton, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, Aurélien Mauplot, collectif 1. 0. 3, Esther Ferrer, Etienne Charry, Farès Hadj-Sadok, Hippolyte Hentgen, Jean-Charles de Quillacq, Jordan Roger, Katia Kameli, Kenny Dunkan, Kent Monkman, Laura Bottereau & Marine Fiquet, Marie Losier, Mary Sibande, Mehryl Levisse, Olivier Nottellet, Pejvak, Regine Kolle, Romain Kronenberg, Sam Moore, Sebastien Loghman, Suzanne Husky, SMITH, Sylvie Ruaulx, Véronique Hubert, Vincent Volkart, Virginie Barré, Yan Tomaszewski, Youri Johnson.

04/2023

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Documentaires jeunesse

Moi et mes cinq sens

" Les Savoirs des petits " Une collection de livres-objets (leporellos) pour les 4-6 ans, pour leur permettre, à travers une double lecture (histoire au recto, explications au verso), d'appréhender ce qu'ils sont et le monde qui les entoure. En partenariat avec Le Quai des savoirs, à Toulouse Au recto, une histoire en 7 volets, avec un grand dessin en frise, à lire et à accrocher Quand elle arrive à la cantine, Mini-Scope sent plein d'odeurs différentes et essaye de deviner ce que cela pourrait être. Assise à côté de ses amis, on lui donne un plat très coloré. A côté, sa copine mange un morceau de pain, le bruit du pain croustille dans sa bouche " crrr crrr ". Au moment du dessert, elle touche la gelée, c'est mou et ça bouge, Mini-Scope et ses amis trouvent ça étrange. Elle goûte un morceau, " hum, c'est bon ", ça a le goût de la groseille. Après le repas, ils se dirigent dans la cour de récré. Au verso, un documentaire : Les sens : Les sens te permettent de mieux appréhender le monde et de détecter un danger ou de retrouver une chose que tu avais perdu. Le toucher : Quand tu touches une épine ça pique, alors que quand tu caresses un chat c'est tout doux ; la peau qui recouvre ton corps te permets de détecter des sensations. La vue : Quand tu ouvres tes yeux le matin, la lumière envahie l'espace et tu commences à apercevoir des couleurs, des formes et pleins d'autres choses, la vue te permet de voir se qu'il t'entoure pour ensuite mieux te déplacer. L'ouïe : Quand tu... , en réalité l'oreille ne prend jamais de vacances, tu perçois des sons en permanence ; l'oreille est très importante pour interagir avec ce qui t'entoure et te prévient d'un danger, te procure du plaisir ou encore te permets de communiquer. Le goût : Quand tu manges quelque chose, la sensation dans ton palais est différente ; cela peut être acide ou amer mais aussi sucré ou salé, le goût t'informe sur ce que tu manges. L'odorat : Quand tu sens quelque chose, il s'y dégage une odeur et ton odorat s'éveille, il te permet de savoir ce qui est bon ou pas pour toi.

02/2020

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Informatique

Développer un site web en PHP, MySQL et JavaScript, jQuery, CSS3 et HTML5. 5e édition

Créez des sites web interactifs et axés sur les données grâce à la puissante combinaison de technologies en source libre et de normes du Web, même si vous n'avez que des connaissances de base en HTML. Dans la dernière mise à jour de ce guide pratique, vous aborderez la programmation web dynamique avec les dernières versions des technologies fondamentales actuelles : PHP, MySQL, JavaScript, CSS, HTML5 et les inestimables bibliothèques jQuery et jQuery mobile. Les concepteurs de sites web apprendront à conjuguer ces technologies et à choisir des pratiques de programmation web utiles et sécurisées, notamment à optimiser les sites web pour les appareils mobiles. A la fin du livre, vous assemblerez le tout pour mettre en place un site de réseau social entièrement fonctionnel, adapté aux navigateurs de bureau comme à ceux des appareils mobiles. Explorez MySQL, de la structure d'une base de données aux requêtes complexes. Tirez parti de l'extension MySQLi, l'interface éprouvée de PHP à MySQL. Créez des pages web dynamiques en PHP qui s'adaptent toutes seules à l'utilisateur qui les consulte. Gérez les cookies et les sessions, puis mettez en place un très haut degré de sécurité. Maitrisez le langage JavaScript et simplifiez-vous la vie avec les bibliothèques jQuery et jQuery mobile. Exploitez les communications asynchrones (Ajax) pour communiquer en arrière-plan entre navigateur et serveur. Offrez du style à vos pages web en maitrisant les caractéristiques offertes par CSS2 et CSS3. Mettez en oeuvre les fonctionnalités de HTML5, avec la géolocalisation, l'audio, la vidéo et l'élément canvas. Adaptez la fonte de vos sites web pour en faire de véritables applications web mobiles. En filigrane, apprenez à gérer correctement les données privées de vos utilisateurs, dans la légalité. Pratique Cours et 240 exercices avec solutions Ouvrage de référence Réalisation d'un site de réseau social "J'avais déjà l'édition précédente de ce livre et je pensais utile de me mettre à niveau avec les technologies de dernier cri. Je n'ai pas été déçu : très complet, pratique et efficace." - Pierre "Cet excellent ouvrage pour débutants introduit plusieurs langages d'une importance capitale pour le développeur web. De lecture aisée, au rythme soutenu, riche en informations, ce livre ne tarde pas à vous entrainer dans la création de sites web dynamiques, jusqu'à développer un site élémentaire de réseau social." - Albert Wiersch - Développeur de CSE HTML Validator

01/2019

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Philosophie

Un été avec Montaigne

"Les gens seraient étendus sur la plage ou bien, sirotant un apéritif, ils s'apprêteraient à déjeuner, et ils entendraient causer de Montaigne sur le poste. Quand Philippe Val m'a demandé de parler des Essais sur France Inter durant l'été, quelques minutes chaque jour de la semaine, l'idée m'a semblé très bizarre, et le défi si risqué que je n'ai pas osé m'y soustraire. D'abord, réduire Montaigne à des extraits, c'était absolument contraire à tout ce que j'avais appris, aux conceptions régnantes du temps où j'étais étudiant. À l'époque, l'on dénonçait la morale traditionnelle tirée des Essais sous la forme de sentences et l'on prônait le retour au texte dans sa complexité et ses contradictions. Quiconque aurait osé découper Montaigne et le servir en morceaux aurait été aussitôt ridiculisé, traité de minus habens, voué aux poubelles de l'histoire comme un avatar de Pierre Charron, l'auteur d'un Traité de la sagesse fait de maximes empruntées aux Essais. Revenir sur un tel interdit, ou trouver comment le contourner, la provocation était tentante. Ensuite, choisir une quarantaine de passages de quelques lignes afin de les gloser brièvement, d'en montrer à la fois l'épaisseur historique et la portée actuelle, la gageure paraissait intenable. Fallait-il choisir les pages au hasard, comme saint Augustin ouvrant la Bible ? Prier une main innocente de les désigner ? Ou bien traverser au galop les grands thèmes de l'oeuvre ? Donner un aperçu de sa richesse et de sa diversité ? Ou encore me contenter de retenir certains de mes fragments préférés, sans souci d'unité ni d'exhaustivité ? J'ai fait tout cela à la fois, sans ordre ni préméditation. Enfin, occuper l'antenne à l'heure de Lucien Jeunesse, auquel je dois la meilleure part de ma culture adolescente, c'était une offre qui ne se refuse pas". En 40 chapitres, Antoine Compagnon interprète Montaigne d'une façon claire, limpide, drôle. De l'engagement jusqu'au trône du monde en passant par la conversation ou l'éducation. Professeur au collège de France, ce grand spécialiste de l'autobiographie nous présente un Montaigne estival qui permet de bronzer notre âme. L'été avec Montaigne bénéficiera d'une forte promotion sur l'antenne de France Inter (Messages et émissions).

05/2013

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Psychologie, psychanalyse

Aventures au coeur de la mémoire. L'art et la science de se souvenir de tout

"J'avais lu quelque part que l'individu moyen gaspille environ quarante jours par an à rattraper les trucs qu'il a oubliés..." Aventures au cœur de la mémoire, ouvrage insolite très remarqué par la presse dès sa sortie aux Etats-Unis, aborde la question de la mémoire humaine dans un style à la fois vif, léger et d'une rare intelligence scientifique. Joshua Foer y dépeint la surprenante histoire culturelle de la mémoire et propose des méthodes pour en comprendre le fonctionnement. Lui-même, après un entraînement de seulement un an, s'est retrouvé champion des Etats-Unis de mémorisation. Coaché par des athlètes mentaux et des maîtres de la mémorisation, Joshua Foer a appris les techniques anciennes utilisées par les plus grands orateurs (tel Cicéron) pour retenir leurs discours et les philosophes médiévaux pour mémoriser des ouvrages entiers. En appliquant ces méthodes, le journaliste découvre que chacun est en mesure d'améliorer sa mémoire. Immergé dans l'univers des mémorisateurs, il démontre que celle-ci est affaire d'images et d'imagination, et non d'apprentissage par cœur : il faut savoir se créer des "palais de mémoire" et s'y promener. Avez-vous déjà réussi à mémoriser deux paquets de cartes en moins de cinq minutes ? Un poème de cinquante vers en quinze minutes ? Une liste de mille chiffres aléatoires en cinq minutes ? Non... Vous qui avez pour habitude d'oublier votre propre numéro de téléphone, vos rendez-vous quotidiens, votre liste de courses ou encore l'endroit où vous avez garé votre voiture, vous trouverez dans cet ouvrage la solution à vos trous de mémoire, ainsi qu'un entraînement à suivre pour parfaire celle-ci. A l'ère de l'informatique, nous savons que notre mémoire individuelle devient obsolète. Joshua Foer nous alerte ici sur l'urgence de reconquérir le souvenir. Que se passerait-il si tous les outils informatiques qui régissent le monde disparaissaient - ordinateurs, disques durs...? Toute l'information nous serait enlevée, et il ne nous resterait rien, à l'image d'une page de livre vidée de son encre. Joshua Foer, dans un ouvrage baigné de culture humaniste, nous réapprend avec un sens certain de la pédagogie la nécessité de cultiver notre mémoire. Il force ainsi à une réflexion profonde sur ce don que nous possédons tous et qui dort bien trop souvent au fond de notre âme.

01/2012

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Sports

Laurent Pokou. Un destin de foot

Le Roi Pelé en avait fait son successeur : " Tu aurais dû naître Brésilien ", lui écrivit-il un jour de novembre 1973. L'ex-international et entraîneur André Grillon le trouvait "plus fort que Ben Barek". Roger Piantoni, l'ancien inter gauche du grand Stade de Reims et de l'équipe de France 58, déclarait après l'avoir vu évoluer contre Nancy: " C'est un des tout meilleurs joueurs du monde." Henri Guérin, alors directeur technique national et sélectionneur, regrettait " qu'il n'ait pas de cousin français " pour pouvoir l'appeler sous la bannière tricolore. Victor Zwunka, alors international et Marseillais, qui souffrit mille misères face à lui considère " qu'il a été un des plus grands avant-centres que l'on ait eu en France ". Bertrand Marchand, qui fut son partenaire au Stade Rennais, synthétise peut-être le mieux le portrait de ce joueur hors du commun : " C'était un showman, un joueur capable de déplacer les foules à lui seul. " Pour sa part Salif Keita considère : " Laurent avait toutes mes qualités, mais moi je n'avais pas toutes les siennes. " Enfin, à la question : quels sont les joueurs qui vous ont le plus impressionné ? Michel Vautre, l'arbitre international, avait eu cette réponse: " Je ne vais pas faire preuve d'originalité. Les Platini, Beckenbauer, Pelé, Giresse, bien sûr. Mais je n'ai jamais rien vu de tel que Pokou lors d'un Rennes-Saint-Etienne. " Ce jour-là, en marquant un but qualifié par le Sphynx Robert Herbin comme "l'un des plus beaux qu'il n'avait jamais vu", l'attaquant ivoirien avait scellé la défaite du grand Saint-Etienne des Jean-Michel Larqué, Curkovic, Piazza et consorts. Pendant 38 ans, il est resté le meilleur buteur de la Coupe d'Afrique des Nations avec 14 buts en deux participations. Un record battu depuis par Samuel Eto'o. Formé à l'ASEC d'Abidjan, cet avant-centre rapide, rusé, racé, technique, à l'adresse chirurgicale, au coup de rein dévastateur, à la détente de fauve, à l'art du contre-pied et du démarquage, aux dribbles déroutants, au sens du but phénoménal est ancré dans la mémoire de tous les Bretons et de tous les Ivoiriens de plus de 40 ans. Ce livre est un hommage à un joueur exceptionnel.

05/2011

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Thrillers

La cinquième règle

"Par sécurité, j'avais pris l'habitude de toujours tirer deux fois. Laisser une cible pour morte puis se rendre compte, parfois des jours plus tard, qu'elle était devenue la seule personne au monde capable de vous identifier n'était jamais une nouvelle très plaisante. Même les tueurs à gages ont leurs histoires d'horreur". Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Ava aime son travail. Bien sûr, être tueuse à gages n'est pas donné à tout le monde, mais elle n'est pas du genre à baisser les bras simplement parce que la situation peut être un peu compliquée. Pour ne pas sombrer, elle a trouvé la solution : s'imposer des règles strictes qui lui ont permis de se forger une réputation impitoyable. Elle a passé des années à organiser une vie compartimentée, à tout contrôler : son travail, son identité, ses relations professionnelles et personnelles. Depuis ses dix-sept ans, la violence fait partie de son existence et elle ne changerait cela pour rien au monde. Tout le sang, toute la sueur et toutes les larmes qu'elle a pu verser l'ont conduite à devenir ce qu'elle est aujourd'hui, toutes ses cicatrices lui rappellent chaque jour qu'elle est le Fléau. Alors quand le monde entier semble se liguer contre elle pour faire exploser ses certitudes, elle doit faire face à de nouvelles épreuves. Et même ces fichues règles ne seront peut-être pas suffisantes pour l'aider à les surmonter. Ava s'en sortira-t-elle ? Un thriller puissant qui ne laissera aucun lecteur indemne. Karine Verny a grandi avec sa famille en Seine-Saint-Denis. Elle est passionnée depuis toujours par les animaux et les livres, et passe des heures à lire de la fantasy avec des héroïnes qui prennent de la place et s'émancipent des normes. Après des études d'anglais à Paris, elle est devenue enseignante en collège dans le 93 et lutte à son échelle pour l'égalité femmes-hommes, cause chère à son coeur. Elle vit toujours en Seine-Saint-Denis, chez ses animaux, et aime imaginer ce que serait la vie paisible dans une maison perdue dans la forêt, avant de se souvenir qu'elle est allergique au pollen. La Cinquième Règle est son premier roman publié aux Editions Persée.

11/2021

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Religion

De la Martinique aux vents du large. Mes chemins de liberté

" Pendant des années j'ai gardé ce vieux cahier bleu où j'avais griffonné quelques souvenirs en me disant qu'un jour j'écrirais quelque chose, jusqu'au jour où Didier, mon second fils, me fit la demande explicite. On ne connaît pas ton histoire, papa. Tu devrais écrire ! " Ainsi commence ce livre où Antoine Maxime nous parle de son enfance dans la Martinique des années 1940 et 1950. Les premiers choix de la vie, dans ce pays, où l'Eglise occupe une grande place, vont le conduire au Petit séminaire - collège de Fort-de-France, puis au sortir du secondaire, en 1958, au Séminaire français de Rome pour y étudier la philosophie et la théologie. Première ouverture sur le Grand large. Pie XII vient de mourir et le nouveau pape Jean XXIII va ouvrir les fenêtres de l'Eglise catholique, en convoquant le concile Vatican 2. A côté de son formidable passé historique, Rome est aussi une ville internationale riche de sa culture et de sa jeunesse étudiante qui vient de tous les pays. Retour en Martinique en 1966 où Antoine sera ordonné prêtre. Suivront des années ardentes de ministère dans les paroisses du Lamentin, de St Christophe... C'est l'effervescence de l'après-Concile et l'expérience de nouveaux rapports entre prêtres et laïcs. Antoine, qui est aussi compositeur et musicien, va s'investir dans la création de chants créoles destinés à la liturgie. La Messe Tam-Tam, la Misa Antilla, les psaumes créoles et le Gospel créole vont faire l'objet de disques et de spectacles. Les années 1970 vont amener de nouveaux choix, tant la question du rapport des prêtres à la société est complexe et épineuse. De cette crise et de ses interrogations, sortira un nouvel homme. Antoine va entrer dans le monde du travail (vendeur conseil à la Procure de Paris, travailleur social auprès des parents d'enfants handicapés mentaux, et aujourd'hui psychothérapeute en Gestalt-thérapie). Entre-temps, Antoine se sera marié et son couple aura eu trois enfants. Ce récit-témoignage est celui d'un homme de notre époque avec ses fractures, ses déchirements mais aussi ses formidables avancées. Le lecteur y découvrira une grande passion pour la Martinique, dans un itinéraire à la l'ois de fidélité et de liberté.

10/2006

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Troisième République

Cinq années de ma vie, 1894-1899. L'autobiographie de l'accusé de l'Affaire Dreyfus

Je suis né à Mulhouse, en Alsace, le 9 octobre 1859. Mon enfance s'écoula doucement sous l'influence bienfaisante de ma mère et de mes soeurs, d'un père profondément dévoué à ses enfants, sous la touchante protection de frères plus âgés. Ma première impression triste, dont le souvenir douloureux ne s'est jamais effacé de ma mémoire, a été la guerre de 1870. La paix conclue, mon père opta pour la nationalité française ; nous dûmes quitter l'Alsace. Je me rendis à Paris pour poursuivre mes études. Je fus reçu en 1878 à l'Ecole Polytechnique, d'où je sortis en 1880 pour entrer comme sous-lieutenant élève d'artillerie à l'Ecole d'application de Fontainebleau. Le 1er octobre 1882 j'étais nommé lieutenant au 31e régiment d'artillerie en garnison au Mans. A la fin de l'année 1883, j'étais classé aux batteries à cheval de la 1re division de cavalerie indépendante à Paris. Le 12 septembre 1889, je fus nommé capitaine au 21e régiment d'artillerie, détaché comme adjoint à l'Ecole centrale de pyrotechnie militaire à Bourges. Dans le courant de l'hiver, je me fiançai à Mlle Lucie Hadamard, qui est devenue ma compagne dévouée et héroïque. Durant mes fiançailles, je préparai mes examens à l'Ecole supérieure de guerre où je fus reçu le 20 avril 1890 ; le lendemain 21 avril, je me mariai. Je sortis de l'Ecole supérieure de guerre en 1892 avec la mention très bien et le brevet d'état-major. Mon numéro de classement à la sortie de l'Ecole de guerre me valut d'être appelé comme stagiaire à l'état-major de l'armée. J'y entrai le 1er janvier 1893. La carrière m'était ouverte brillante et facile ; l'avenir se montrait sous de beaux auspices. Après les journées de travail, je trouvais le repos et le charme de la vie familiale. Curieux de toutes les manifestations de l'esprit humain, je me complaisais aux longues lectures durant les chères soirées passées auprès de ma femme. Nous étions parfaitement heureux, un premier enfant égayait notre intérieur ; je n'avais pas de soucis matériels, la même affection profonde m'unissait aux membres de ma famille et de la famille de ma femme. Tout dans la vie semblait me sourire...

04/2021

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Romance sexy

Target Love

Love is the best revenge Cinq ans. Cela fait cinq longues années que Violette prépare sa vengeance. Pour enfin faire payer John Hamilton, l'homme qui a gâché sa vie. Son plan est clair : séduire son fils, Dean, un jet-setteur superficiel et coureur, lui soutirer des informations compromettantes sur son père et lui transpercer le coeur de la pointe de son talon aiguille - métaphoriquement parlant, bien sûr... quoique. Mais alors qu'elle parvient à s'approcher de Dean et à attirer son attention elle se rend compte qu'il est loin d'être l'homme futile et impitoyable qu'elle imaginait. Elle en viendrait presque à éprouver une sorte d'attirance. Et, quand Dean prend le pari de la séduire en sept rendez-vous platoniques, elle ne sait plus très bien si elle accepte pour profiter de ces moments afin d'obtenir des informations ou pour profiter de Dean... tout court. " La vengeance a ses raisons que le coeur ignore, et le coeur a ses raisons que la vengeance ignore. Une romance au doux parfum de vengeance. Target Love est une plongée au coeur de la fine fleur des Hamptons. Mais attention : il n'y a pas de rose sans épines... " Serieously A propos de l'autrice Lectrice amatrice de romances, Laura Gardénia a découvert sa passion pour l'écriture il y a un peu plus d'un an et demi et s'est décidée à passer de l'autre côté de la page. Target Love est son premier roman publié chez &H. Avis de lecteurs " L'autrice parvient parfaitement à gérer l'histoire de vengeance en nous distillant les informations pour nous tenir en haleine tout en faisant évoluer la tension presque palpable entre ses deux héros. J'ai beaucoup aimé la répartie et les sentiments naissants de ces deux-là. " Kimysmile " Nous avions très hâte de découvrir la plume de Laura Gardénia et son histoire vu qu'elle avait remporté le prix avec Seriously et Collection &H ! Et on ne peut que dire une chose : elle arrivera à vous envoûter dès les premières lignes ! La plume est addictive et fluide. " Blogdelyosa " Un vrai plaisir à lire, la plume est addictive, j'avais du mal à le lâcher et à la fois je suis triste de les quitter maintenant que c'est fini. . J'ai hâte de savoir si un spin off sur l'histoire de Lana et Ethan va être publié " Bookloveuse3

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Littérature française

Un certain art de vivre

Voici l'art de vivre de Dany Laferrière. Sous forme de maximes, de réflexions commentées, de rêveries, cent pages pour devenir soi-même un peu japonais. " J'ai voulu savoir comment les choses s'étaient passées dans cette vie où je n'ai pas cessé de bouger, souvent malgré moi. Toutes ces villes où j'ai vécu (Port-au-Prince, Petit-Goâve, Montréal, New-York, Miami, Paris, Tokyo), assez pour les intégrer en moi sans devenir sédentaire pour autant. Je suis passé, à peine étonné, du sud au nord, du rhum au vin, de l'été à l'hiver, jusqu'à devenir un cerisier en fleurs. J'ai franchi clandestinement les frontières de classes, de races ou encore celles qui séparent un pays d'un autre. J'ai accumulé diverses expériences au fil des jours ensoleillés ou pluvieux, mais je n'avais pas encore évalué ce parcours. L'été dernier, j'ai découvert sous forme de réflexions fulgurantes, de haïkus langoureux, de descriptions hâtives d'un lieu, d'une situation ou d'un état d'esprit, ce qui s'était passé dans ma vie durant ce dernier demi-siècle. Lecteur horizontal, j'ai choisi de vivre dans ma baignoire ou dans mon lit sans quitter l'espoir qu'une inconnue frappe à ma porte. Je note que la plupart des gens veulent savoir ce que l'écrivain cache alors que je me contente de ce qu'il tente de me faire voir. Pour rester dans cette simplicité proche de l'enfance, j'ajouterai que je lis une page les yeux ouverts, pour la repasser dans ma tête les yeux fermés. L'eau chaude de la baignoire me permet de fuguer en regrettant de ne pas l'avoir fait à certains moments comme la fois où j'ai manqué de prendre cette petite route de terre qui m'appelle depuis si longtemps, et cela même si j'ignore où elle me mènera. J'ajouterai que c'est quand on n'a rien à faire que le temps devient précieux. Mais pensant que la vie est linéaire, je tente vainement d'en sortir en prenant le bon chemin au mauvais moment. Pour finalement comprendre que ces petites notes, comme des touches de couleur, me dessinent un portrait naïf. Ce mince livre m'aura pris plus de temps qu'aucun autre. " D. L

10/2023

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Histoire internationale

Le Sahara marocain. L'espace et le temps

Lorsque j'avais quatre ou cinq ans, un rêve un peu inquiétant m'entrainait vers le sommeil. Une peinture accrochée en face de mon lit, représentait un homme et un chameau, au repos, à l'ombre d'un arbre éthique, sur fond de l'immensité désertique. Je savais qu'il s'agissait du Sahara. Le nom avait quelque chose d'un peu effrayant. Cette assonance du a résonnait en moi comme un cri étrange. J'éprouvais en même temps une impression de force. Un peu plus tard, je lus Saint-Ex dans Courrier Sud, trop tôt sans doute pour en saisir l'essentiel, mais j'en ai gardé l'idée d'un infini de l'espace et du temps ouvert aux hommes libres. De l'océan Indien à l'océan Atlantique, ce grand désert sépare au Nord le pays des blancs et au Sud le pays des noirs. Dans les temps anciens, il était Océan. Sur les mers il y a des marins, sur le sable, des nomades, et pour tous la quête de l'eau nécessaire à la vie. Le mot frontière y a été inconnu jusqu'à l'arrivée de la " civilisation ". Le Sahara est donc tchadien, nigérien, malien, mauritanien, marocain, algérien, tunisien, libyen etc. C'est le " marocain " qui est raconté ici, par la géographie, l'histoire, l'économie et le droit. Cette langue de plus de 1000 km qui sort du Maroc pour aller lécher la Mauritanie, est humectée par l'humidité océane. Ce Sahara atlantique est donc placé sous des auspices bienfaisants. Ses pâturages à chameaux en ont fait un espace envié. Envié il l'a été plus encore à la fin de la période coloniale, quand l'Algérie et l'Espagne ont tenté de l'établir dans la forme d'un Etat, qui, ne pouvant être qu'artificiel, leur aurait permis de poursuivre la domination coloniale, mais la tentative a échoué. Il faut savoir que, depuis 1400 ans, le Maroc a été perçu dans le grand Ouest africain, comme une autorité spirituelle et politique. Les liens coutumiers entre les hommes du Sud et du Nord sont si nombreux qu'ils rendent absurde l'idée même d'une identité saharienne distincte. Le Sahara marocain ne peut donc être compris en dehors du Maroc. 2300 km entre Tanger et la Mauritanie, réservent évidemment des particularismes locaux. Ceux du Sud sont proches de ce qu'était il y a peu encore la Californie. Un observateur attentif y trouvera les germes d'une aussi belle aventure. Ce livre doit l'y aider.

11/2019

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Littérature érotique et sentim

Ironie du sort Tome 2 : Sain et sauf

Je me noie depuis longtemps. Je n'avais jamais pensé trouver quelqu'un qui sache à quoi cela ressemble... Playboy autoproclamé, Aiden Vale, a tout pour plaire : le physique, une carrière réussie, beaucoup d'argent à la banque et une pléiade d'hommes connaissant les règles... ce n'est que pour une nuit. Donc, la dernière chose qu'il veut, ou dont il a besoin, est d'établir un lien qui pourrait signifier de révéler plus de lui-même qu'il est prêt à le faire. Mais lorsque le destin intervient, le plaçant sur le chemin de quelqu'un qui menace d'abattre ses murs soigneusement construits, il s'aperçoit rapidement que le jeune homme avec qui il est devenu obsédé cache un secret douloureux. J'ai enfin la chance de goûter à la liberté. Je ne laisserai plus jamais personne me la prendre... Ash Valentine cherche simplement une issue et la dernière chose qu'il souhaite, ou dont il a besoin, est qu'un autre homme contrôle tous les aspects de sa vie. Désespéré de trouver l'argent qui l'aidera à fuir son petit ami abusif, il accepte ce qui est supposé être un travail temporaire dans un café local. Mais rien ne le prépare au magnifique et énigmatique Aiden Vale et aux petits gestes de gentillesse que lui offre le charmant client régulier du café-restaurant ou aux nouveaux amis qu'il commence à se faire en chemin. Terrifié de devenir une fois de plus trop dépendant de quelqu'un d'autre pour prendre soin de lui, Ash refuse les offres d'aide récurrentes d'Aiden, sous quelque forme que ce soit. Mais lorsqu'il devient évident qu'il y a quelque chose de plus derrière le besoin d'Aiden de le sauver, Ash commence à se demander s'il a trouvé quelqu'un qui a autant besoin de l'être que lui. Alors que leur tentative d'amitié se transforme en quelque chose de plus, des secrets depuis longtemps enfouis commencent à refaire surface. Lorsque le besoin d'Aiden de protéger Ash se heurte au désir d'indépendance du jeune homme, les souvenirs de celui qu'il n'a pas pu sauver commencent à déchirer les liens fragiles de son âme, et il est forcé de faire face à une vérité qu'il se cache depuis longtemps. Menacés de perdre ce qu'ils viennent de découvrir, Aiden et Ash trouveront-ils un moyen d'accepter leur passé ou laisseront-ils la douleur les entraîner sous la surface pour de bon ?

10/2019

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Critique littéraire

La France. Chroniques

Quand Guillaume Erner m'a appelé pour me proposer d'écrire une chronique quotidienne dans "Les Matins" de France Culture, j'ai dû raccrocher en catastrophe ma fille menaçait d'avaler un Playmobil. On s'est cependant rappelés très vite, et quelques jours plus tard, je lisais à l'antenne ma première chronique. Jamais texte n'avait été relu avec autant de soin, de minutie et de délicatesse — et prononcé de façon plus hachée, avec une bouche trop sèche et un coeur trop rapide. On ne réalise pas, avant d'avoir à parler dans un micro, à quel point trois minutes peuvent être longues. Et à quel point, aussi, on les aimera passionnément. J'étais censé, à l'origine, passer la dernière semaine d'août à dévaler les Alpes du col de la Croix-de-Fer à Nice en passant par I'Izoard. Aucun regret, évidemment, et d'ailleurs les sensations seraient très similaires, notamment quand je m'adonnerais à l'un de mes exercices favoris, la description de paysages l'écriture d'une chronique prend à peu près le temps qu'il faut pour escalader un col. Tout le jeu, je crois, c'est de varier les perspectives tout en tenant solidement son itinéraire — le principe de la route en lacets, avant la grande descente du direct. On ne sait jamais, au début, ce qu'on va dire. On sent, pourtant, dès la première phrase, si cela sera facile ou difficile, fluide ou interloqué. C'est comme une toute petite onde, au début, qui va progressivement grandir, ou se rapetisser — les deux phénomènes sont inquiétants à leur manière. C'est là tout le charme de l'exercice ne jamais savoir ce qu'on dira, ni comment on le dira. Tenter quelque chose, et puis recommencer — lier son écriture au cycle infini des jours. Ecrire comme on se réveille ou comme on s'endort c'est un privilège rare. Est-ce pour cela que j'ai voulu donner à ces chroniques une forme un peu universelle, et tenter de passer d'un ressenti personnel à une définition collective du temps — passer de la chronique quotidienne à la chronique du temps ? En cherchant, pour ce recueil, une entrée assez large pour compiler le plus de chroniques possible sous une thématique commune, j'ai découvert que ce dont j'avais parlé le plus souvent, c'était de cet universel si particulier et si problématique qu'on appelle la France la France et ses paysages, la France et ses particularismes innombrables, la France et ses passions politiques — la France, de l'élection d'Emmanuel Macron au mouvement des Gilets jaunes. Aurélien Bellanger

05/2019

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Théâtre - Essais

Djamila

L'envie c'est de jouer n'importe où et que cette contrainte devienne une force. Une heure avant on ne sait pas où on va jouer, on découvre un lieu et on se l'approprie. Jouer n'importe où (une classe, un hall, une cour extérieure, un couloir...) c'est dire que tout est théâtre, c'est juste une question de point de vue, c'est faire le pari de ré-enchanter des lieux en les transformant en espace de fictions. Pour le public, c'est aussi une manière d'aller à sa rencontre, d'aller à lui, pour des gens qui ont du mal à rentrer dans un théâtre, parce que, pour eux, c'est un lieu sacré ou bourgeois, c'est une force. C'est leur dire que le théâtre est partout, avec l'espoir que cette expérience les convaincra de franchir bientôt l'espace du théâtre, que ce lieu leur appartient. La direction de jeu ira dans le même sens, dans un contact direct avec le public, dans l'objectif d'abolir le " quatrième mur ", pouvant même parfois faire croire à de l'improvisation. En contraste, le texte est entrecoupé de chansons populaires qui donneront lieu à des chorégraphies réglées par Sylvain Riéjou. Ces chorégraphies (s'inspirant des " danses de gestes ") en contraste avec le reste, seront hyper réglés, sans l'ombre d'une improvisation, comme de mini-numéros de cabaret. Le soir, ma fille réclamait des histoires, j'ai longtemps brodé au hasard. Un soir je me suis vraiment posé cette question : qu'est-ce que je voulais lui dire ? J'ai très vite eu envie de lui parler d'échanges, qu'elle sache que chaque relation (et celle-ci comme les autres : un père et sa fille) se joue dans les deux sens, je lui donne quelque chose mais elle aussi me donne quelque chose en retour. Parce que je pensais à elle, le jeune public m'est apparu évident, avec ce besoin de rendre concret ce que j'avais à lui dire, inventer une fable, une fiction qui traduise concrètement cet échange entre générations. L'autre envie qui m'est apparue c'est de raconter comment la grande histoire nous change, comment des blessures traversent le temps, de drôle de manières. C'est souvent les petits enfants, non englués par l'affectif, qui vont libérer la parole. J'ai vite eu envie de parler de la guerre d'Algérie (cette guerre cachée) à ces potentiels petits enfants de harkis, de troufions engagés malgré eux... . Gilles Ostrowsky

11/2022

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Littérature française

Méandres

Le parcours des fleuves et les pas des oiseaux Un fleuve sortait de l’Eden et arrosait le jardin, tel pourrait être le fil biblique, en Genèse 2, 10, depuis le début de ces Méandres où notre esprit, à nous lecteurs et lectrices de cette ouvre étrange et fabuleuse, se laisse porter le long des fleuves, vers les rivages de l’Europe, depuis la Méditerranée et jusque par-delà l’Atlantique. La narratrice qui se laisse nommer Estrella par un ami, amour de jeunesse rencontré à Rome puis sur les côtes de la Mer Egée, raconte ses voyages imaginaires et réels, mais aussi réels que les rêves peuvent l’être, puisque nous savons de tradition biblique que les rêves sont un-soixantième de la prophétie. Mais nous ne sommes pas sortis des rayonnages d’une jolie librairie à Paris où l’auteure exerça son art du récit. Elle tenait une petite librairie à Paris, Anaphore, me dit-elle. Ignorant la signification de ce mot, je l’avais interrogée, puis j’oubliai ses explications. Ce soir, très studieusement, je viens vers le dictionnaire Wikipedia où je lis qu’Anaphore est une forme rhétorique, une figure de style, qui rythme la phrase, souligne un mot, une obsession, provoque un effet musical, communique plus d’énergie au discours ou renforce une affirmation. Et je voyais alors l’identité ou les résonances entre Méandres et cette jolie librairie au nom étrange qu’un dictionnaire avait éclairé, un moment, pour moi qui fus bibliothécaire et parfois ignorante. Mais qui est-elle la narratrice, Estrella, au milieu de ses voyages, entourée d’une cour d’hommes imaginaires épris d’elle et jaloux de son indépendance ? Celle qui écrit : «rien n’eut plus d’importance je retrouvai le bonheur de mon écriture», et aussi : «ma sensibilité me permit toujours de jouir avec un rien» ? Je savais qu’elle avait été libraire, qu’elle avait une réelle culture littéraire et artistique, qu’elle aimait la musique, qu’elle avait été mariée et qu’elle avait deux enfants et des petits enfants pour qui elle vouait une tendresse absolue. Toutes ces choses-là avaient été racontées dans un livre intime et savant, qu’elle, Esther Lévy Barugel avait publié récemment : De Buenos Aires à Paris, Témoignage d’une famille séfarade (B O D, 2015). Elle est née en 1926 à Buenos Aires dans une ancienne famille judéo-espagnole. Elle eut quatre frères, se maria à Buenos Aires et eut deux enfants, l’un en Argentine et l’autre à Paris. En 1953 elle s’installe en France.

12/2015

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Acteurs

Greenlights

Cela fait trente-cinq ans que je tiens des journaux intimes. J'y consigne mes réussites et échecs, mes joies, mes chagrins, les choses qui m'ont émerveillé et celles qui m'ont fait rire aux éclats. Trente-cinq ans à prendre conscience, à me souvenir, à me rendre compte, à comprendre, à rassembler et à griffonner ce qui m'a ému ou excité en route. Comment être juste. Comment moins stresser. Comment m'amuser. Comment moins blesser les autres. Comment être moins blessé. Comment être un type bien. Comment obtenir ce que je veux. Comment trouver un sens à la vie. Comment être plus moi-même. Récemment, j'ai trouvé le courage de m'attaquer à ces journaux et de les relire en entier. Ce que j'ai trouvé ? Un catalogue d'histoires, de leçons que j'avais apprises et oubliées, de poèmes, de prières, de recommandations, de réponses à des questions que je me posais, de questions que je me pose encore, d'affirmations, de doutes, de professions de foi sur ce qui importe vraiment, de théories sur la relativité, et toute une ribambelle de slogans. J'ai découvert ce qui, dans mon approche de la vie, m'avait donné le plus de satisfaction à l'époque et m'avait guidé. J'ai appelé ça attraper les feux verts. C'est un thème solide. Donc j'ai pris mes journaux sous le bras et me suis offert un confinement en solitaire dans le désert, où je me suis mis à écrire ce que vous lisez à présent : un album, une trace, une histoire de ma vie jusqu'à ce jour. Les choses que j'ai vues, rêvées, cherchées, données et reçues. Les vérités explosives qui ont tellement court-circuité mon espace-temps que je n'ai pu les ignorer. Les contrats que j'ai passés avec moi-même, que j'honore pour beaucoup, et dont pour la plupart je cherche encore à me rendre digne. Voilà ce que j'ai vu, et comment - mon ressenti et mes trouvailles, mes moments de classe et de honte. Les grâces, les vérités et les beautés de la brutalité. Les initiations, les invitations, les calibrages et transitions. Les " je m'en sors à bon compte ", les " je me fais choper ", et les " je me mouille en essayant de danser entre les gouttes ". Les rites de passage. Ce livre raconte aussi comment choper les feux verts, réaliser que les feux orange et les rouges peuvent changer de couleur aussi. Ce livre est une lettre d'amour. A la vie

10/2021

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Biographies

Dictionnaire amoureux d'Albert Camus

Mohammed Aïssaoui s'est construit avec l'oeuvre d'Albert Camus. Il nous livre ici " son " Camus, celui qui illumine sa vie, qui élargit le coeur et l'esprit, qui console des chagrins du monde. Avec la complicité de Catherine Camus qui lui a donné accès à des documents exclusifs. J'ai longtemps pensé que j'étais le seul être au monde à connaître Albert Camus, à le comprendre, et qu'il n'écrivait que pour moi : c'est mon père, mon frère, mon professeur, mon ami. Il me console des chagrins du monde. Avec lui, je ne me sens jamais seul. Je le comprends mieux que personne, et les autres ne peuvent pas vraiment le comprendre - ils n'ont pas vécu ce que lui et moi avions vécu... La pauvreté, la mère analphabète qui ne lira jamais les livres que l'on a écrits, la honte, la condescendance, l'écartèlement entre notre milieu d'origine et celui auquel nous avons accédé - le vertigineux écart social. Mais aussi le douloureux écartèlement entre deux pays, deux mondes : la France et l'Algérie. Je croyais que Camus avait pris sa plume pour me dire, " tu vois, tu n'es pas seul ". Plus tard, j'ai compris que Camus n'était pas qu'à moi ! On est quelques milliers, quelques millions même, à l'aimer. Quelqu'un qui élargit le coeur et l'esprit. De toute ma vie de journaliste, le moment le plus fort a été la rencontre avec Catherine Camus, à Lourmarin, dans le Lubéron... rue Albert-Camus... Je la considère comme ma soeur, et même comme ma petite soeur malgré ses quelques années de plus que moi. Alors, ce Dictionnaire amoureux, je ne pouvais pas le faire sans elle, sans sa complicité. Je la remercie, ici, pour sa générosité. Et son hospitalité. Lors d'une rencontre, je lui pose une question, à propos du Dictionnaire. Sans trop d'espoir, je lui demande s'il y a des mots qu'elle a envie de voir dans ce livre, des mots auxquels on ne s'attend pas ou même des mots qui pour son père seraient incontournables ? Bingo : elle me répond : " Il y a les dix mots préférés de papa ! " Ce Dictionnaire amoureux - donc totalement subjectif - est enfin le livre de la gratitude, de la reconnaissance et du partage. Je remercierai tous les spécialistes qui m'ont permis de voir des choses que je n'avais pas vues ou pas comprises

11/2023

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Beaux arts

Collages. Edition bilingue français-anglais

Comme André Stas me téléphone pour me demander une préface à sa prochaine exposition, je descends à la cave. Dans l'escalier, je songe à un phénomène curieux qui se produit dans mon quartier depuis quelques semaines. À diverses reprises, en sortant promener mon chien, je découvre des souliers abandonnés dans la rue ; parfois la paire, parfois une chaussure seule. Ce ne serait pas extraordinaire s'il n'y avait cette réitération. Jadis, on trouvait surtout des gants (solitaires comme le vice), entre autres dans les cabines téléphoniques. Je ne sais si cette coutume se poursuit. Toujours dans l'escalier, sur l'antépénultième marche, je me félicite d'habiter une rue en pente, ce qui me met à l'abri des inondations, songeant du même coup à la devise que Ponge prête à l'eau : le contraire d'excelsior. Pour les séismes je me sens moins rassuré. Le mieux serait de grimper les escaliers quatre à quatre et de tomber avec la maison, par-dessus, évitant ainsi de me trouver en dessous. (Le trait d'union dans le premier cas et son absence dans l'autre sont déjà significatifs.) À la cave où je ne me rends guère, je suis frappé par une vaste et épaisse tapisserie de toiles d'araignées, constellée de grosses mouches domestiques. Je n'ai pas vérifié si leur disposition évoquait le ciel étoilé, ce qui ne serait pas plus étonnant que le ciel étoilé lui-même. Car si l'on connaît à peu près la date du big bang, on ne sait toujours pas ce qu'il y avait avant - avant, c'est-à-dire quand nos ennuis ont vraiment commencé. Cette floraison de mouches au sous-sol est étrange car les issues sont fermées. Elle s'explique au grenier, où entrées par les fenêtres et survolant l'escalier, les mouches viennent mourir de faim pour n'avoir pu trouver la voie du retour. (Moi - même, enfant, j'avais de la peine à reconnaître l'envers du chemin quand il me fallait revenir sur mes pas, toutes les mai-sons ayant changé inexplicablement de côté.) Je me pose la question d'une sorte d'élevage savant de mouches par les araignées, de manière à constituer une réserve de nourriture dans ce qui est finalement, bien que spacieuse et poussiéreuse à souhait, une prison. C'est à vérifier. N'ayant pas trouvé de préface dans la cave, je remonte. Il va falloir que je l'écrive.

05/2013

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Histoire internationale

Les trois Rois. La monarchie marocaine, de l'indépendance à nos jours

À une année du cinquantième anniversaire de l'indépendance du Maroc, Les Trois Rois retrace l'histoire politique du royaume depuis la fin du Protectorat, histoire qui se confond avec celle des trois derniers représentants de la dynastie alaouite. C'est que, au centre du système marocain, comme le souligne l'anthropologue Abdallah Hammoudi, se trouve " la figure bipolaire du monarque qui, selon les circonstances, peut aussi bien incarner la sainteté qu'être source de violence, et cela sans transition aucune ni contradiction apparente ". " Père de l'indépendance ", Mohammed V vénéré par ses sujets, a laissé le souvenir d'un saint homme. La réalité, si l'on se fie à ceux qui l'ont bien connu ou aux archives diplomatiques, est beaucoup plus complexe. Hassan II, au contraire, a longtemps véhiculé une image déplorable. " L'image que j'avais au départ de Hassan Il était tellement négative que j'ai confondu l'immoralité et l'inintelligence ", note jean Daniel dont l'opinion a beaucoup évolué en rencontrant régulièrement le monarque. Chez Hassan II, la réalité est donc également plus nuancée. Chez lui, le meilleur - la " Marche verte ", les médiations au Proche-Orient, une certaine vision du monde - a côtoyé le pire : un déficit social considérable, la corruption, le bagne de Tazmamart et les multiples atteintes aux droits de l'homme. En fait, Hassan II a surtout conforté l'institution monarchique mais, malheureusement, le progrès social n'a pas accompagné la stabilité politique. Quant au chef actuel de la dynastie, Mohammed VI, il n'a pas encore été véritablement confronté aux épreuves de la vie. Appelé à ses débuts " roi des pauvres ", il a depuis rectifié le tir en affirmant qu'il était le roi de tous les Marocains, " y compris des riches ". Des entretiens avec quelques-uns des hommes qui ont le plus marqué la vie politique marocaine (les femmes n'y ont fait que tardivement leur entrée) ainsi qu'avec un certain nombre d'hommes politiques et de diplomates étrangers nourrissent abondamment ce travail qui a bénéficié par ailleurs des recherches et des multiples contributions de politologues, d'historiens ou de journalistes, marocains en majorité, mais aussi européens ou américains. Enfin, la consultation des archives du Quai d'Orsay, hélas limitée dans le temps puisque les dernières trente années ne sont pas encore ouvertes, a permis à l'auteur de mieux mesurer le poids de la France dans les années décisives qui ont suivi l'indépendance. Une synthèse irremplaçable sur un demi-siècle d'histoire du royaume chérifien, maillon fort de " l'Occident arabe ".

09/2004

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Religion

Introduction à la foi

N'est-ce pas une singulière audace de prétendre "introduire" à la foi ? Il faudrait être capable de circuler des deux côtés de la porte : à l'intérieur, et dans tout l'espace intérieur, pour faire voir ce qui s'y trouve ; au-dehors, et dans tout l'espace du dehors, pour comprendre ceux qui n'ont pas accepté de franchir le seuil ou n'en ont pas même eu l'idée. Il faudrait être théologien, pour ex-pliquer (déplier) le tissu de la doctrine ; psychologue, pour ne manquer aucun des détours de l'âme humaine ; apologiste et même apôtre, pour convaincre et s'il se peut persuader. Mais s'il est vrai que chaque homme porte en lui la forme entière de l'humaine condition ; si, de plus, la foi est elle-même une entrée qu'on n'a jamais fini de passer en cette vie ; si nous ne guérissons définitivement de l'incroyance naturelle qu'en accédant à la vie du siècle futur ; si, par ailleurs, le contenu objectif de la foi est suffisamment exprimé dans le Credo que tout chrétien connait par coeur ; alors ce n'est peut-être pas témérité, pour un fidèle qui a beaucoup réfléchi à ces choses, de dire aux autres (croyants ou incroyants) : "Voyons ensemble ce que c'est que cette porte et sur quoi elle ouvre ; je ne prétends pas vous obliger à la franchir avec moi ; mais j'aimerais me rendre compte et vous rendre compte des raisons que j'ai de la franchir et de ce que je pense trouver au-delà." Le projet de ce petit livre avait d'abord été présenté à l'auteur comme celui d'un "Abrégé de la foi catholique". Lorsque Louis Chaigne me proposa de l'écrire, il ne savait pas et j'avais oublié qu'il répondait ainsi à un désir vieux de quinze ans. C'était l'époque où je rencontrais pour la première fois, dans l'expérience concrète et cruelle, le fait de l'indifférence religieuse chez des baptisés ; et il me sembla que dans cette indifférence il y avait beaucoup d'ignorance. En somme la meilleure apologétique pourrait être une simple monstration : qu'on arrive à laisser la foi parler d'elle-même, se montrer telle qu'elle est, elle se défendra bien toute seule. Et sans doute, c'est une telle simplicité qui est difficile à obtenir. Nous acceptons avec peine de ne pas barder la vérité de nos armures et de nos remparts. On peut du moins essayer.

01/1963

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Revues

Schnock N° 45, hiver 2022

Si vous aussi, vous ressentez l'envie d'échapper à l'hystérie de l'époque en faisant un pas de côté et en tournant poliment le dos au jeunisme ambiant, cette revue est faite pour vous. Elle vous fera replonger dans des oeuvres parfois oubliées, rencontrer des personnages hauts en couleur, mémoires encore vivaces de notre patrimoine culturel, vous permettant ainsi de satisfaire vos goûts de jeune (ou vieux) schnock. Ni rétrograde, ni passéiste. Schnock, donc... Tout bonnement. Alors rejoignez-nous ! Après vous... AU SOMMAIRE p. 3 L'Edito p. 6 Le Trombinoschnock p. 8 Schnock des cultures - tout ce que vous avez toujours voulu savoir etc. p. 10 "Bien entendu, c'est on" par Eléonore Cambret p. 14 Top 15 des Post-it sur le frigo par Gérald Arno p. 22 Les Schnocks parlent aux Schnocks p. 24 Le Grand Dossier - Louis de Funès p. 26 Louis de Funès : "Si la vie était à refaire, je prendrais des cours d'agronomie" par Macha Béranger p. 42 Le Petit de Funès illustré par Karelle Fitoussi, Luc Larriba et Philippe Lombard p. 54 Danièle Thompson : "Louis n'a jamais joué de son statut d'hyperstar ! " par Luc Larriba p. 62 Serge Korber : "Il n'était pas contre un coup de blanc de temps en temps" par Jean-Yves Guilleux p. 67 Claude Zidi : "C'était un personnage de dessin animé" par Luc Larriba p. 72 Top filmographie Louis de Funès par Christophe Ernault p. 80 On a dégelé Hibernatus ! par Sylvain Perret p. 90 Louis de Funès vu par... Dany Saval, Mylène Demongeot, Maurice Risch, Agathe Nathanson, Henri Guybet, Bernard Menez, Patrick Préjean et Christine Dejoux par Luc Larriba p. 102 Fabrication d'un film culte : Carambolages par Laurent Chalumeau p. 118 Top 20 répliques et dialogues par Christophe Ernault p. 122 Quand les Français relançaient Chapeau melon et bottes de cuir par Philippe Lombard p. 134 Marthe Keller : "En tournant Le Diable par la queue, j'avais l'impression d'être dans un film porno" par Clara Laurent p. 150 SAS : 50 ans de géopolitique en 200 romans de gare par Philippe Roure p. 160 Archives Schnock : Dylan selon Dashiell p. 168 Schnock chez soi lectures & autres loisirs de chambre p. 170 - 175 Nos Trésors cachés ne le restent jamais très longtemps p. 170 Trésor livre : Pantruche de Fernand Trignol par Laurence Rémila p. 172 Trésor CD : Jaune de Jean-Pierre Ferland par Marc-François Bernier p. 174 Trésor DVD : Chronique d'un été d'Edgar Morin et Jean Rouch par Sophie Galabru

12/2022

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Littérature française

Je me suis laissée porter par le vent

Qu'est ce que ce roman décousu "je me suis laissée porter par le vent" une tranche de vie parallèle, un amour volé à une autre où l'amant devient la muse. Il interpelle, ce sont des mots, des cris jetés sur le papier, de la poésie à l'état pur. La femme y est objet de manipulation, l'homme ne vit pas avec elle. Il rencontre des amours, parallèles à sa vie, cela lui sied, lui convient, lui permet de continuer à vivre avec la même femme depuis dix ans et de s'offrir de franches récréations. Ces maîtresses deviennent des roues de secours, elles ne sont à ses yeux qu'un miroir. Il ne cherche à travers elles qu'une manière, de penser qu'il séduit ou peut encore séduire à cinquante et un an et il y réussit. Je suis sa dernière maîtresse en date. Violette, la belle violette, celle d'avant est morte en 1998. Je ne l'ai pas connu. Je l'ai juste remplacée dans un travail lors de son décès. Si elle avait vécu, je pense qu'il serait avec elle. Il en était amoureux fou. Il a eut beaucoup de chagrin en la perdant et je pense qu'il en a encore. Je la sens sa souffrance, comme une plaie béante. Elle est là devant moi. Si j'avais un cadeau à faire à cet homme que j'aime. C'est Violette que je lui donnerai. Je prendrai sa place et elle serait là, vivante, heureuse. Elle rirait avec lui. Il n'y aurait plus de blessure. Il serait heureux, il vivrait avec elle. Oui, c'est ce cadeau la que j'aimerais lui faire. Mais elle n'est plus et je suis là. Je m'en veux de vivre dans la douleur, sans lui. Vieillir, seule, c'est intolérable. Il comprend ma souffrance. Il ne veut pas me perdre. Il a peur de vivre un autre chagrin, si je disparais, si je pars. Je pense qu'il a surtout peur de la vie, de ne plus aimer, de ne plus m'aimer en vivant avec moi. Peut-être a t-il raison, je l'ignore. J'ai du mal à concevoir la vie sans lui mais je le ferai même si c'est souffrir et faire souffrir. Peut-être alors comprendra t-il que son bonheur était là et qu'il l'a laissé passé... ... . Mais il ne sait pas s'investir dans une histoire d'amour. Moi je me laisse porter par le vent... ... ... ... ... ... ... ... ... ... Marie

11/2013

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Littérature française

Le balcon

"C'est ainsi qu'à force de l'attendre sont passés plus de trente ans ; trente-cinq, si je me souviens bien, et peut-être davantage. En réalité cela doit faire quarante ans. Quarante ans perchés sur le balcon de mes espoirs. A regarder la mer en bas, et aussi le virage de l'église où apparaît la camionnette. Or, à la mort de Venerosa, l'idée m'est venue brusquement, de manière insensée. L'idée du départ, d'aller rejoindre Pierre. Il m'attendait. Il ne pouvait écrire, mais il m'attendait… C'est pour cela que j'ai demandé à Gnigninu de m'aider. La seule personne du village à qui l'on pouvait faire confiance. Il tournait toujours par ici, sous mon balcon. Après avoir fini sa tournée, il rôdait toujours par ici. Plus d'une fois j'ai eu l'impression qu'il suffisait de penser à lui pour qu'immédiatement, il se trouve là ! On le voyait en bas, sous le bacon. Toujours prêt à rendre service et sans poser de question. Un beau sourire de personne honnête et prête à se démener pour autrui. Je lui ai dit que, m'apprêtant à partir faire un voyage, j'avais besoin qu'il achète pour moi les deux valises qu'il me fallait préparer. Il a accepté sans me demander quoi que ce soit d'autre. J'ai attendu. Attendu. Tous les jours Gnigninu se montrait sur la place. Et il me faisait le même signe de la tête pour me dire non. Et il disparaissait aussitôt sans que j'aie pu lui demander pourquoi. Pour quelle raison ? En réalité je savais bien que je ne pourrais jamais partir. Et à chaque fois, je restais songeuse… Bien sûr, il y avait un obstacle, un empêchement, ou plutôt quelqu'un qui s'interposait. Les gens sont si mal intentionnés, dans ces parages… Quant à Gnigninu, je suis sûre qu'il n'épargnait pas ses efforts… Il se démenait, mais lorsque vous avez tout le monde contre vous, qu'est-ce que vous pouvez bien faire, tout seul ! Il n'avait pas encore réussi, mais ça ne devait pas tarder. Je savais que je pouvais y compter. Les jours se sont écoulés, puis les semaines… Peu à peu l'idée même d'un départ s'est perdue dans le noir. Et d'ailleurs où partir ? A Tahiti ? Le Grand Comptoir du Pacifique Sud ? Trente ans après ? Pour se retrouver là-bas, seule, vieille et après tant d'années ? Sans rien savoir ni de Pierre ni de rien." (Extrait de la quatrième de couverture)

08/2017

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Littérature française

Matériau Maman

Ce premier roman évoque l’histoire d’une enfant, Nieve, développant peu à peu des troubles psychotiques après la mort de sa mère. 

Il s’agit, tout à la fois, d’une fiction et d’un texte d’inspiration autobiographique : j’ai moi-même fait l’expérience de l’hôpital psychiatrique, de cette traversée difficile, empreinte de violence, dont il est malaisé de se remettre. S’il repose sur une base au- to-biographique, le texte a pour objectif de transcender, dans un but cathartique, le vécu par le biais d’une fiction très libre, et d’évoquer la découverte initiatique, par une enfant, du monde, de la langue, de l’écriture. Le tout fortement sous-tendu par la structure et l’imaginaire des contes de fées, où la mère est la reine, où les hommes sont des ogres, où Nieve est Blanche-Neige, où la mauvaise sœur est la mauvaise fée dont les sorts et les malédictions sont rompus par Svet, la bonne fée. La dernière phrase du roman, adressée à la mère, condense l’enjeu du texte : « Qu’avais-je à expier, Maman, sinon le crime de te survivre ? » 

Les dimensions sociale et politique sont esquissées dans le roman : Nieve est en effet d’origine argentine ; sa mère, au fil des souvenirs, évoque la dictature militaire qui a sévi dans son pays natal, et son expérience de l’exil en France, à la fin des années 1970. 

Nieve s’identifiera volontiers aux enfants perdus ou adoptés (les desaparecidos), victimes de disparition forcée en Argentine. 

Ce texte est par ailleurs porteur d’interrogations politiques et sociales sur la psychia- trie occidentale : « Et je pense, humiliée de ma miction, que l’hôpital est moins le lieu du soin que de la régression. Que la violence détermine le monde psychiatrique, que la mé- thode consiste à mater le fou, l’aliénation, à obtenir par le mépris sa docilité, et qu’une sollicitude maternelle, par instants, est le baume de ces tactiques ». 

L’intérêt du roman réside à mon sens dans son originalité, tant dans son sujet que dans sa forme hybride (mi roman d’inspiration autobiographique, mi conte de fées), qui devrait pouvoir intéresser un public avisé. 

Paloma Hermina Hidalgo 

Jeune poète et dramaturge, Paloma Hermina Hidalgo est déjà l’auteur de Cristina, « chef-d’œuvre de la poésie contemporaine » selon Marianne, et Rien, le ciel peut- être, deux premiers livres « d’un génie intempestif qui, sans l’ombre d’un doute, marquera la poésie française » (toujours selon Marianne). Elle signe ici un premier roman époustou- flant, inspiré de sa vie.» 

02/2024

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Littérature française

L'exercice du skieur

La Muche, Printemps 2022 : une autrice séjourne dans une petite station de ski familiale reconvertie en résidence pour artistes depuis que la neige s'est raréfiée sur les pistes. Convoquant les souvenirs d'une enfance dans les années 70 et 80, elle s'attelle à l'écriture d'un récit, " L'exercice du skieur" , sur les effets écocides de la société des loisirs dans laquelle elle a grandi. Des souvenirs, vestiges d'un passé, qu'elle considère, tels ces objets figés dans les boules à neige, comme les témoins du goût immodéré pour la consommation de cette génération-paillettes. Multipliant les anecdotes, elle souligne sur le mode humoristique que cette société des loisirs était promue jusque dans les manuels de français ou les exercices de physique et de mathématiques proposés à l'école et au collège. Des versions parodiques de ces énoncés mettent en lumière l'absurdité de cette fuite en avant : Soit un skieur bloqué à mi-pente dans la position du slalomeur. Vous calculerez le temps qu'il mettra à cesser d'être une icône des vacances d'hiver. A l'image de ce père de famille, dans un film suédois, qui reste figé alors qu'une avalanche se précipite sur le chalet d'altitude où lui et sa famille font une pause en terrasse, tout en déclarant : "Pas de panique ! Ils savent ce qu'ils font ! " La Muche, 2041 La seconde partie nous propulse 20 ans plus tard, dans la même station de ski sur le tournage de "La première trace" , une comédie dramatique qui se déroule en 1995 pendant les vacances de Pâques. La neige naturelle n'est plus qu'un lointain souvenir. Le scénario multipliant sur le papier les plans d'une montagne encore immaculée, le recours aux canons à neige s'avère indispensable pour reconstituer les paysages disparus. Rebecca, une des comédiennes qui a fortuitement mis la main sur le manuscrit abandonné 20 ans plus tôt dans une chambre de la station, se sent en porte-à-faux avec le déroulement du tournage. Elle ironise sur la médiocrité et la vanité du projet : Je crois que le réal voulait faire un mélange entre le cinéma suédois et Sautet, j'avais (déjà) un peu peur du résultat. A Au sein de l'équipe, les relations se tendent et l'effondrement soudain du massif montagneux fait prendre une nouvelle tournure à l'histoire. Dans ce roman écologique et dystopique, Sophie Coiffier met en perspective, avec une ironie mordante, cette insouciance qui a conduit au cataclysme climatique et à l'extinction du vivant dont nous prenons aujourd'hui la mesure.

01/2024

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Football

Basta. Ma vie, ma vérité

L'autobiographie explosive du meilleur footballeur des années 1980-90. En 1995, Marco van Basten doit mettre fin à son immense carrière, handicapé par une blessure à la cheville mal soignée. " J'ai arrêté de courir et d'applaudir. Mon tour d'honneur était fini. Quelque chose avait changé. Quelque chose de fondamental. Le football était ma vie et je venais de la perdre. Ce jour-là, je suis mort en tant que footballeur. Et j'avais été invité à mes propres funérailles. " " Pendant trois ans, j'ai fait tout ce que je pouvais pour retrouver la forme. Absolument tout. Bien au-delà des limites de la douleur. Mais c'était fini. En vérité, à la fin, j'étais juste heureux de pouvoir marcher jusqu'à la boulangerie sans avoir mal. Cela m'a coûté très cher. Et je n'en ai jamais vraiment parlé. " Il deviendra entraîneur (Ajax, sélection néerlandaise) mais sans connaître les sommets qu'il avait atteint comme joueur, victime parfois de sa franchise et de sa capacité à dénoncer les compromissions et magouilles du milieu du foot. Son récit sans complaisance ne cache rien de la pression paternelle qu'il a subie afin de le voir réussir dans le football (comme Verstappen en F1), de sa dépression post-blessure, de ses mauvais placements financiers (38M de dettes fiscales) ni de sa brouille avec l'autre triple lauréat du Ballon d'Or Johan Cruyff qui était son idole et son ami. Une autobiographie directe qui nous replonge dans le football champagne des années 1980-90 que les fans de foot n'ont pas oublié. Sur les réseaux sociaux tournent encore régulièrement les vidéos des buts hyper-spectaculaires du grand Marco. " Je pense que le temps est venu de raconter mon histoire. De mon point de vue. Ma vérité. L'histoire que je n'ai jamais racontée. Dans laquelle je peux remettre les choses en place. Je n'épargnerai personne. Et moi moins que quiconque. " Palmarès Champion d'Europe 1988 avec les Pays-Bas Vainqueur de la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1989 et en 1990 avec le Milan AC Vainqueur de la Coupe d'Europe des Vainqueurs de Coupe en 1987 avec l'Ajax Amsterdam Champion des Pays-Bas en 1982, en 1983 et en 1985 avec l'Ajax Amsterdam Champion d'Italie en 1988, en 1992 et en 1993 avec le Milan AC Triple lauréat du Ballon d'Or (1988, 1989, 1992).

06/2022

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Littérature française

Bleu nuit

#SelectionPrixPorteDoree23 – " Je marche sur un fil. Je suis le funambule sur le fil tendu au-dessus des abysses de la mémoire. Il ne faut pas que je tombe. Je suis sur le fil qui menace de rompre au moindre faux pas. " Pendant des années, l'auteur de cet intense monologue est parvenu à tenir en laisse ses souvenirs.

Tétanisé à l'idée d'affronter le monde extérieur, celui qui était devenu journaliste vit cloîtré dans son appartement, tout en parvenant à donner le change à sa rédaction. Un appel téléphonique fait basculer son existence : Alma, la seule femme qu'il ait aimée, vient de mourir. Le lendemain de son enterrement – auquel il s'avère incapable de se rendre –, il sort enfin de chez lui, décidant de vivre dans la rue après avoir jeté ses clefs dans une bouche d'égout.

Dans un périmètre bien délimité autour du cimetière du Père-Lachaise, il change d'emplacement tous les soirs, cherchant à conjurer les violentes réminiscences qui malgré tout le hantent : ce bleu profond de la mer qui l'obsède, ce soleil écrasant... Réfugié dans sa nouvelle errance, il ponctue ses semaines par des échanges fugaces, mais quotidiens, avec des femmes ou des jeunes filles, toujours les mêmes, dont le prénom rime avec celui de son Alma disparue.

A son insu, comme si ces figures le révélaient à lui-même, des images refoulées de vergers en fleurs, des odeurs d'iode, d'anis ou de jasmin le submergent... Renonçant à lutter contre l'insoutenable déferlante du passé, que ni les rituels, ni la drogue, ni l'alcool n'ont pu contenir, il baisse la garde...

Ses nuits tourmentées, sur lesquelles veille la fidèle Minuit, une chienne rencontrée sur une tombe, il va les consacrer au récit du cauchemar éveillé dans lequel il se débat depuis si longtemps, et qu'il avait pourtant essayé de fuir en venant s'installer de l'autre côté de la Méditerranée. Bouleversant portrait d'un homme en proie à ses fantômes, Bleu nuit est un livre d'une puissante humanité, celle de ces laissés-pour-compte rencontrés dans la rue, et celle d'un magnifique personnage, sombre et lumineux à la fois, luttant de toutes ses forces pour échapper au pire.

 

#PrixFrontieres23 - Roman sélectionné pour le Prix Frontières - Léonora Miano 2023 

01/2022