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La Suisse face à l'espionnage (1914-1918)

Extraits

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Histoire de France

Tous unis dans la tranchée ? 1914-1918, les intellectuels rencontrent le peuple

Henri Barbusse, Marc Bloch, Maurice Genevoix, Apollinaire, Georges Duhamel ou Léon Werth : les intellectuels combattants ont laissé à la postérité des textes où la guerre est superbement décrite et analysée. Ils ont été abondamment cités par les historiens pour rendre compte de l'expérience des tranchées. Nicolas Mariot les relit ici non comme des illustrations exemplaires de "la" guerre des soldats français, mais au contraire pour y repérer les très nombreux décalages entre leur expérience de la guerre et celle de la grande majorité des combattants. L'auteur, sociologue et historien, traque dans les correspondances, carnets et autres témoignages toutes les mentions, jusqu'aux plus infimes et apparemment anodines, qui racontent l'état des rapports sociaux dans les tranchées. Ce sont elles qui composent l'essentiel de la matière de ce livre. Car en témoignant du monde des tranchées, et de l'épreuve de la boue ou des bombardements, ces intellectuels livrent un témoignage sur leur découverte des classes populaires, leurs perceptions des soldats côtoyés, qu'il s'agisse de "camarades" ou de "leurs hommes", et donc sur les écarts et les différences sociales à la fois maintenues et déplacées durant le conflit. Une profonde remise en cause de la Grande Guerre comme creuset d'une osmose entre groupes sociaux.

09/2013

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Histoire de France

Guyane, 1914-1918. Une colonie et ses soldats dans la Grande Guerre

En novembre 2013, le président de la République a annoncé pour 2014 l'ouverture des célébrations nationales consacrées au centenaire de la Première Guerre mondiale, qui auront lieu jusqu'en 2018, et se prolongeront probablement jusqu'en 2019 pour tenir compte du Traité de Versailles. Les historiens, archivistes, chercheurs et enseignants, sont de plus en plus dubitatifs, voire clairement hostiles, face aux commémorations historiques, notamment en réaction aux différents textes mémoriels dont le législateur - c'est, avec les amendements de circonstance ou de blocage, sa grande spécificité de parlementaire français - nous a gratifié ces dernières décennies. Et, depuis que sont également instituées des "célébrations nationales", les journées "historiques", les commémorations "émouvantes" et les paroles de repentance pleuvent comme à Gravelotte... Il en est autrement pour le Centenaire de la Grande Guerre. Pour la France, elle n'a pas concerné une communauté particulière, mais l'ensemble d'une nation, avec tous les peuples qui la constituaient, et tous les groupes sociaux. Elle a été mondiale, tant par l'étendue et la diversité des théâtres d'opération, que par les pays qui y ont pris part. Et puis, il y a le temps, l'ancienneté du "fait" historique. Il n'existe plus d'acteurs de cette période, peu de leurs propres enfants sont encore vivants. La phase mémorielle a eu lieu principalement dans l'Entre-deux-guerres, et s'est en partie éteinte après Vichy. Enfin, les relations entre les états du Vieux continent ont changé, et les anciens pays de l'Axe ne sont plus depuis longtemps ressentis comme hostiles ; ils ont pour la plupart noué des liens d'amitié solides avec les démocraties européennes et, pour certains d'entre eux, sont des régimes exemplaires en matière de démocratie, de libertés individuelles et collectives. La Grande Guerre, ses acteurs, sa mémoire, ne constituent plus un enjeu politique, même mineur, au plan national ou au plan européen. Le temps de l'Histoire est venu, et la commémoration du Centenaire de 1914-1918 est l'occasion pour les chercheurs de tenter, par leurs travaux, de répondre à une demande sociale bien légitime de connaissance sur cette période essentielle de notre histoire.

09/2014

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Histoire de France

Hôpitaux militaires dans la guerre 1914-1918. Tome 4, France sud-est

Cet ouvrage abondamment illustré est le quatrième d'une collection déclinée en cinq tomes d'une étude qui se veut exhaustive sur les 10 000 hôpitaux militaires de la Grande Guerre. Situé à l'intersection de l'histoire et du monde des collections, ce volume devrait satisfaire la curiosité du plus grand nombre en faisant apparaître pour chaque formation hospitalière du sud-est une monographie historique sommaire accompagnée d'un descriptif des marques postales connues et d'un indice de rareté. Cette collection ambitieuse proposera, à terme, à l'aide de dossiers thématiques, d'un précis d'organisation et de fonctionnement, une histoire générale des hôpitaux militaires et du service de santé dans la Guerre 1914-1918.

03/2014

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Religion

De l'exil aux tranchées 1901 / 1914-1918. Le témoignage des soeurs

A la suite de la loi de juillet 1901 sur les associations, dont le titre III visait spécialement les congrégations, puis de la loi de juillet 1904 leur interdisant tout enseignement, des milliers de religieux et notamment de soeurs enseignantes, car elles étaient les plus nombreuses, furent confrontés à la fermeture de leurs écoles et pensionnats. Ces faits sont connus. Mais l'histoire des institutions est une chose, l'histoire des personnes en est une autre. Si les documents administratifs et les chiffres abondent, les témoignages des soeurs directement concernées sont rares. Ce livre est parti du constat de ce silence et de la volonté d'observer l'impact des décisions législatives au niveau de la micro-histoire: comment les communautés y ont-elles fait face? Comment les soeurs, individuellement, ont-elles vécu leurs implications concrètes: la sécularisation, l'exil ou le changement de métier? C'est à partir de documents de première main, extraits des archives d'une douzaine de congrégations féminines, que ce livre tente de donner la mesure du grand retournement opéré par des actrices méconnues de l'Histoire: celui des soeurs enseignantes hors-la-loi devenues des "demoiselles" au service de l'enseignement libre diocésain, ou bien gardes malades et catéchistes dans les paroisses, bonnes d'enfants dans des familles, voire ouvrières d'usine, ou bien encore nouvelles missionnaires, expatriées par la force des choses; celui de la fermeture des pensionnats transformés en hôpitaux militaires où les soeurs infirmières (ou devenues telles) soignèrent les soldats de la Grande guerre. De l'exil aux tranchées, de 1901 à 1914-1918, des soeurs témoignent...

07/2014

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Histoire de France

Oubliés de la Grande Guerre. Humanitaire et culture de guerre (1914-1918)

Fondé sur l'analyse d'archives inédites, en particulier celles du Vatican et du Comité international de la Croix-Rouge, ce livre renouvelle en profondeur l'étude de la Grande Guerre. Il retrace les souffrances endurées par les populations civiles - réquisitions, travail forcé, déportations - et les prisonniers de guerre, ainsi que les interventions humanitaires qui cherchent à les protéger. Il révèle ainsi que la Grande Guerre ne fut pas seulement la guerre des tranchées mettant aux prises les combattants du front, mais qu'elle fut bien une guerre totale, pesant en profondeur sur les sociétés et enrôlant des populations entières, Elle fut ainsi la première des guerres du XXe siècle, annonçant par bien des traits les atrocités de la Seconde Guerre mondiale, dont elle constitue en quelque sorte la matrice. Un ouvrage de référence, au carrefour de l'histoire et des interrogations contemporaines sur le rôle de l'humanitaire.

08/2012

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Histoire internationale

Les socialistes dans l'Europe en guerre. Réseaux, parcours, expériences 1914-1918

La Grande Guerre est une rupture majeure dans l'histoire du socialisme français. Longtemps considérée comme secondaire, la participation socialiste au pouvoir pendant l'Union sacrée retrouve ici son originalité et sa complexité. L'histoire comparée des socialistes belges, russes ou britanniques éclaire d'une manière nouvelle l'expérience socialiste française. A partir d'archives nouvelles, les auteurs explorent les arcanes de l'action politique des grands ministres socialistes de l'époque : Marcel Sembat, Jules Guesde et surtout Albert Thomas.

08/2010

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Histoire de France

La santé en guerre, 1914-1918. Une politique pionnière en univers incertain

Une présentation de la nouvelle politique de santé adoptée au cours de la Première Guerre mondiale sous l'impulsion du ministre Justin Godart. Ce système innove en matière de gestion de l'urgence médicale et de lutte contre les épidémies. Controversé puisque l'Etat a alors toute autorité sur le corps médical, il est rapidement abandonné. Un certain écho existe avec la situation actuelle en France.

05/2015

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Littérature française

Matinée chez la princesse de Guermantes. Cahiers du Temps retrouvé

C'est sous le titre de "Matinée chez la Princesse de Guermantes" que Proust rassemble finalement pour Le Temps retrouvé les deux ultimes chapitres annoncés par lui : "L'Adoration perpétuelle" et "Le Bal de Têtes". Nous en donnons ici la première version complète écrite par lui en 1910-1911. Auparavant, dans une première partie, nous publions le Cahier 51, que l'on peut considérer comme un cahier de préparation et qui est bien antérieur. Quant aux Notes pour Le Temps retrouvé elles s'échelonnent sur quatre années environ, de 1913 à 1916.

11/1982

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Histoire de France

Lettres de guerre d'un jeune paysan alsacien à un ami. 1914-1918

Ces "Lettres de guerre" de Hans Karl Abel constituent un document unique. Elles parlent avec simplicité de ce qui s'est passé dans l'âme d'un jeune paysan confronté à l'absurdité de ce conflit, de son courage et de sa loyauté et, parfois même, de son humour. La traduction a été réalisée par Jean-Marc Castellazzi, parent éloigné de "Klaus" , ancien élève de l'ENS Ulm, ancien chercheur à l'Institut Pasteur et directeur honoraire de recherche au CNRS.

11/2020

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Littérature française

Basta. 1912-1964

Petit- ls d'immigrés libanais, originaires de l'arrondissement de Basta, à Beyrouth Ouest, et installés au Canada durant la guerre civile, Labib est très proche de ses grands-parents avec lesquels il discute souvent. Au coeur de leurs conversations revient, tel un leitmotiv, la question de l'adaptation du nouvel arrivant dans son pays d'accueil. Quelles traditions conserver et quelles autres laisser derrière soi ? Première et troisième génération ont chacune leur mot à dire.

03/2020

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Critique littéraire

Correspondance. (1919-1938)

Cette correspondance inédite fait revivre vingt ans de l'histoire de Dada et du surréalisme au fil des échanges entre deux acteurs majeurs. Des noms d'écrivains - Tzara, Aragon, Crevel, Char, Péret et d'autres - traversent ces pages, ainsi que ceux de peintres, Max Ernst et surtout Dalí. On y voit l'histoire des revues s'enrichir de nouveaux épisodes. L'auteur de Capitale de la douleur et de L'amour la poésie a donné à la poésie surréaliste son plus pur éclat, sa participation aux côtés de Breton à la vie palpitante du mouvement se révèle primordiale. Les enthousiasmes alternent avec les aveux de détresse absolue dans le dialogue de deux êtres réunis par une amitié sans réserve. Relation dont l'un et l'autre mesureront rétrospectivement le caractère exceptionnel. "J'ai cru, comme en aucun autre, à ton amitié, à ta compréhension profonde de ce que nous voulions" , écrit Breton à Eluard en mars 1936. A partir de cette année, les engagements révolutionnaires dictés au départ par la même et intransigeante passion les conduisent peu à peu vers des choix opposés. Rejoignant une aspiration de jeunesse vers la fraternité humaine, Eluard va en chercher l'incarnation du côté du Parti communiste auquel il adhérera pendant la guerre alors que les yeux de Breton se seront définitivement dessillés lors du premier Procès de Moscou. Sous nos yeux, la correspondance se fait la chronique d'une rupture.

12/2019

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Correspondance

Correspondance 1913-1948

Correspondre n'a jamais été mot aussi juste pour désigner l'activité épistolaire, tant les lettres de Gabriel Bounoure et d'André Suarès sont dans la plus vive adéquation quant à l'art d'écrire et à l'intelligence du coeur. Qui est Gabriel Bounoure ? Un conseiller culturel en poste au Liban et en Syrie, mais surtout un grand critique littéraire, notamment à la Nouvelle Revue française, le plus méconnu et le plus discret de tous. Paul Claudel a eu pour lui ce mot éloquent : "On écrirait volontiers un livre pour vous faire écrire une page". L'oeuvre d'André Suarès, maître trop secret de la littérature française, semble pâtir de sa prolixité et du caractère orageux de l'écrivain. Mais son Voyage du Condottière suffit, pour les amoureux du style, de l'art et de l'esprit, à le placer au centre de la bibliothèque de tout gentilhomme-lecteur. Cette correspondance inédite, enfin dévoilée, rend justice à l'un comme à l'autre. C'est une introduction immersive à l'oeuvre de Suarès comme un manuel de critique littéraire, le témoignage d'une amitié profonde et sincère, l'occasion d'un renversement généreux des rôles de maître et de disciple, un portrait et un autoportrait de Suarès, un lieu de méditations et enfin l'expression chevaleresque d'une quête spirituelle partagée par deux âmes libres et ardentes. Entre 1913 et 1948, leurs échanges sont traversés par les échos de deux guerres mondiales (sublimes lettres du capitaine Bounoure), les difficultés morales, physiques et matérielles : et toujours la poésie s'éprouve comme le seul refuge et la seule consolation pour les temps obscurs. Cette édition a été établie, présentée et annotée par Edouard Chalamet. Cette édition a été établie, présentée et annotée par Edouard Chalamet-Denis. Elle comporte une chronologie croisée, un essai de Gabriel Bounoure ("Dernière parole de Suarès") et un index des noms et des oeuvres.

01/2023

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Critique littéraire

Correspondance. 1911-1924

La correspondance entre Jacques Rivière et Gaston Gallimard est l'histoire d'une amitié aussi improbable que surprenante. Elle commence avec leur rencontre à La N.R.F. N.R.F., en 1911 : Jacques Rivière venait d'être nommé secrétaire de la revue (il en sera le directeur de 1919 à 1925) et Gaston Gallimard cofondateur des Éditions de la N.R.F. (il en deviendra le gérant, puis le directeur). L'affection s'y exprime sans ambages. Ni la séparation due à la guerre, pendant laquelle la revue cesse de paraître, ni les conflits avec ses fondateurs lors de sa reparution en 1919 ne l'interrompent. Elle s'achève avec la dernière lettre de Rivière, le 13 septembre 1924, cinq mois avant sa mort, le 14 février 1925. Les lettres de Jacques Rivière et de Gaston Gallimard nous font témoins des origines et du développement de La N.R.F. et de ses Éditions. Elles résument la brève carrière de Rivière, romancier, critique et essayiste, et les débuts de celle de Gallimard dans l'édition. Elles sont peut-être plus précieuses encore quand elles éclairent la personnalité de deux hommes venus d'univers si éloignés qu'ils peuvent paraître antinomiques, mais qui, tous deux, font coïncider leur entreprise avec ce que la littérature de leur temps compte de meilleur.

07/1994

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Littérature étrangère

Correspondance (1910-1954)

Le grand poète russe Boris Pasternak, auteur du Docteur Jivago, avait une cousine, Olga Freidenberg, professeur de littérature grecque à l'Université de Léningrad, née comme lui en 1890, et qui devait le précéder de quelques années seulement dans la mort. Une enfance commune, un moment romanesque d'exaltation partagée au seuil de leur vie d'adultes, puis, surmontant la séparation imposée par de longues années d'épreuves matérielles et d'isolement moral, la complicité spirituelle intacte de deux héritiers des valeurs menacées par la barbarie : voilà ce que cette correspondance, ensevelie sous les décombres d'une époque de destructions, nous ramène au grand jour. Deux écrivains, l'un illustre, l'autre inconnu, s'y manifestent avec l'éclat inimitable de la spontanéité. Leur dialogue nous fait mieux comprendre l'itinéraire qui a mené Pasternak de Ma soeur la vie au Docteur Jivago. Il nous révèle la forte personnalité d'une femme à l'intelligence pénétrante, dont l'ouvre scientifique considérable a été en grande partie étouffée par un environnement hostile. Il projette enfin une vive lueur sur le drame de l'intelligentsia russe face à la Révolution.

03/1987

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Critique littéraire

Correspondance 1919-1968

Les lettres échangées entre le fondateur des Éditions Gallimard et son principal conseiller littéraire, rédacteur en chef puis directeur de La Nouvelle Revue française, placent le lecteur au coeur d’un demi-siècle d’édition et de littérature. Jean Paulhan estimait que sa « vie véritable » avait commencé ce jour de 1919 où Gaston Gallimard était venu, avec Jacques Rivière, lui proposer d’entrer à la NRF ; et Gaston Gallimard sut lui dire sa profonde gratitude, doublée d’un sincère et amical sentiment de proximité : « Depuis la mort de Jacques Rivière, la NRF, la maison, c’est vous et moi. » ; ou encore : « Si je ne savais que vous détestez les grands mots, c’est bien mieux et bien plus souvent que je vous ferais sentir que vous êtes l’homme que j’admire et que j’aime le plus, le seul en qui j’ai une aveugle confiance ». Il reste qu’entre les deux éditeurs, dont l’échange épistolaire prolonge la quotidienne conversation, le dialogue ne fut pas toujours aisé ; ils s’opposèrent sur la question de la vocation, de l’indépendance et du renouvellement de la revue, puis, au soir de leur vie, finirent par s’éloigner. Mais de Malraux à Gracq, de Sartre à Sollers, de Caillois à Blanchot, comme de Supervielle à Audiberti, c’est toutefois la littérature et son dévoilement critique qui forment le seul horizon de cet exceptionnel dialogue, les deux hommes s’attachant, derrière une même enceinte, à leur oeuvre éditoriale commune.

11/2011

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Beaux arts

Correspondance 1917-1944

C'est en 1941 que l'amitié entre Fénéon (1861-1944) et Paulhan (1884-1968) - qui se connaissaient depuis 1917 est approfondie. Fénéon était silencieux depuis le milieu des années 20 (et très malade), Paulhan était réduit au silence par l'Occupant qui lui avait retiré la direction de la NRf. En cette même année 1941, le premier avait procédé à la vente de sa fameuse collection de tableaux, le second avait publié son grand-oeuvre, Les Fleums de Tarbes. Dès février 1942, Paulhan désira rédiger un essai sur la critique, dont Fénéon serait le centre : ''F. F. ou le Critique" sera publié en novembre 1943 dans Confluences, puis en 1945 chez Gallimard. Il voulut ensuite rassembler les écrits de Fénéon bien au-delà de ses "Nouvelles en trois lignes" à la une du Matin en 1906 : en 1918, paraîtra chez Gallimard un fort recueil des textes critique et littéraires de Fénéon, introduits par ces mots de Paulhan : "Nous n'avons peut-être eu en cent ans qu'un critique, et c'est Félix Fénéon. / Cela fait une étrange gloire, hors des enquêtes et des anthologies, hors des académies et des journaux, hors de la vie, comme on dit, littéraire. Cela fait une gloire mystérieuse qu'il faudrait serrer de plus près, qu'il faudrait comprendre." Pour tenter d'élucider cette énigme "l'interrogant docteur" posa nombre de questions à Fénéon et lui rendit souvent visite dans la maison de santé de la Vallée-aux-Loups, où il était installé avec sa femme Fanny. Fénéon finit par se prendre au jeu et donner - quoique de manière décalée, modeste, cryptée - toujours plus de précisions...

10/2019

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Histoire de France

L'autre épreuve. Souvenirs hétérodoxes de captivité 1916-1919

Au lendemain de la Grande Guerre, un jeune normalien, agrégé d'anglais, présente ses souvenirs de captivité outre-Rhin où il a été détenu en camp et forteresse de 1916 au début de 1919. Rien de bien original, dira-t-on, en cette époque où le dégoût des atrocités provoquées par l'impérialisme prussien fonde une tradition héroïque vouant à tout jamais " les boches " aux gémonies, et où tout est prétexte pour jeter le discrédit sur une nation condamnée à l'opprobre général : " l'Allemagne paiera ! ". tel est alors le leitmotiv. Et pourtant, dans le sillage d'Anatole France, et anticipant Julien Benda (La trahison des clercs/1927), et Jean Renoir (La grande illusion/1937), Georges Connes (1890-1974) se refuse à faire chorus à la débauche de haine qui s'est emparée de la France. Il ose dans son ouvrage affirmer que les Allemands " sont des hommes et ont une âme " et, sans pour autant ménager " l'ennemi ", il cherche, en humaniste soucieux de l'avenir, à le comprendre. Rien de surprenant dès lors à ce que, en dépit d'une rare clairvoyance qui le situe dans la meilleure tradition des Barbusse, Remarque, Latzko ou encore Heinrich Mann, son manuscrit ait été refusé par sept éditeurs. Pacifiste convaincu, Georges Connes ne cessera dès lors de militer pour une réconciliation franco-allemande, tout au moins jusqu'à l'arrivée au pouvoir des nazis, et salis se laisser séduire dans les années 30/44 par les sirènes de la collaboration. Professeur de littérature anglaise et américaine à la Faculté des Lettres de Dijon, il rejoindra précocement la Résistance et sera même à la Libération choisi comme maire de la ville où il accueillera le général de Gaulle avec comme premier adjoint le chanoine Kir.

04/2001

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Histoire internationale

La ville assiégée. Janina (Ioannina), octobre 1912 - mars 1913

Les guerres des Balkans sont restées dans l'ombre de la Grande Guerre. A la veille de la guerre de 1914-1918, six siècles après la domination ottomane, les Balkans se transforment en une véritable poudrière. En octobre 1912, le Monténégro, la Serbie, la Grèce et la Bulgarie déclenchent la guerre sur plusieurs fronts contre l'Empire ottoman. Les Grecs assiègent Janina, l'actuelle Ioannina, capitale de la région de l'Epire, héritière gréco-romaine, près de l'Adriatique. Dans ce contexte, l'auteure, Guy Chantepleure, femme du consul de France, est le témoin privilégié de ce siège. Elle décrit les souffrances des populations, ainsi que les combats, les morts inutiles. Depuis les montagnes escarpées de l'Epire, elle observe, impuissante, la lutte vaine des soldats, les uns pour conserver cette terre ; les autres pour la récupérer. De monts en collines, face à autant de dénuement, le souhait qu'elle exprime est que les cimetières cessent de s'agrandir, les hôpitaux de se remplir. Mais par-delà les privations et souffrances, cette femme, à la fois sur le front et protégée, pose un regard singulier, naïf parfois, sur les événements. Elle les rend plus supportables et, paradoxalement, offre un récit sur le quotidien, l'environnement et le multiculturalisme dans les Balkans qui finit par fasciner.

04/2014

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Royaume-Uni

Mémoires de la Grande Guerre. Tome 1, 1911-1915

Premier lord de l'Amirauté en 1911, Churchill se trouve au coeur des affaires du monde. Ses écrits livrent un aperçu sans précédent des coulisses de la Grande Guerre. Pendant près de cinq ans, Churchill oeuvre aux préparatifs de la guerre, rencontre les différents responsables, tente d'imposer ses vues, est confronté aux crises gouvernementales. Jamais inactif, il se rend en octobre 1914 à Anvers où l'armée belge est encerclée. Favorable à l'opération dans les Dardanelles, Churchill passe pour l'initiateur du projet ; son échec lui est alors imputé et il démissionne en novembre 1915. Dans ses Mémoires, Churchill se fait le chroniqueur des événements qui ont bouleversé l'Europe, et dont il a été le témoin autant que l'acteur.

01/2022

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Critique littéraire

Correspondance (1904-1914). Tome 2, Juin 1907-Juillet 1914

Jacques Rivière, futur directeur de la N.R.F, Alain-Fournier, auteur du Grand Meaulnes, deux jeunes gens qui ne séparent pas "la vie d'avec l'art", comme l'a dit Francis Jammes. Tandis que se forment leur personnalité et leur amitié, on voit naître à travers eux tous les grands mouvements qui vont marquer le siècle : le cubisme, le nouveau roman d'aventures, la musique avec l'apparition de Stravinski et du Sacre du Printemps. Publiée en 1926 par Isabelle Rivière, cette correspondance de 389 lettres est rééditée pour la première fois dans sa version intégrale. De nombreuses notices et notes accompagnent le texte, ainsi que plusieurs index, constituant un précieux instrument de travail. Les noms propres, réduits à des initiales dans l'ancienne édition, ont été rétablis.

01/1991

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Histoire de France

Les Américains à Tours (1917-1919). Edition bilingue français-anglais

A l'heure de la commémoration du Centenaire de l'entrée en guerre des états-Unis d'Amérique, à Tours, comment ne pas se rappeler de l'engagement de ces hommes d'au-delà de l'océan. Le territoire de la ville tout entier est empreint de leur présence depuis l'installation le 22 juin 1917 des premiers militaires de l'US Navy au camp d'aviation de Parçay-Meslay qui joua un rôle non négligeable dans la formation des pilotes, des observateurs et des photographes. Dès janvier 1918, le transfert des services administratifs et techniques, les Services of Supply, voulu par le général Pershing, fait de Tours la capitale de la logistique américaine et la ville prend alors une atmosphère particulière. Après deux ans de vie partagée, le départ des Sammies le 1er septembre 1919 laisse un grand vide et beaucoup de souvenirs que cet ouvrage retrace pour que ne soit pas oublié le sacrifice de ces soldats venus défendre la liberté et la démocratie sur notre sol.

08/2017

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Ouvrages généraux

La Bulgarie, des guerres balkaniques à la Première guerre mondiale 1912-1919

Hors-série magazine 14/18

05/2023

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Histoire de France

Histoire de l'ambulance 1/14 durant la Grande Guerre (1914-1916)

Août 1914. Joseph Brenac, médecin dans le civil, rejoint l'ambulance 1/14. Il s'agit ici d'une formation sanitaire, située à proximité du front, en charge de prodiguer les premiers soins, puis d'assurer le suivi des blessés et des malades qui ne requièrent pas un retrait à l'arrière. Cette ambulance est successivement dans les Vosges, la Somme, la Champagne, l'Alsace et enfin Verdun en 1916. Joseph Brenac prend sur la période 240 photos, rassemblées dans un album, mais avec peu de légendes. Bertrand de Lamberterie, son petit-fils, a entrepris de reconstituer l'histoire de l'ambulance 1/14, à partir de ces photos ainsi que des journaux des marches et opérations (JMO) des différentes unités du 14e corps d'armée et la 28e division à laquelle est rattachée l'ambulance. Ce livre couvre toute la période 1914-1916, en mettant l'accent sur deux épisodes : la Somme entre septembre 1914 et août 1915, et Verdun durant toute la bataille de 1916. Dans la Somme, l'ambulance réside à Morcourt, un village-refuge bien abrité du front où l'on découvre qu'un de ses habitants, Auguste Lematte, a tenu un journal de guerre dont les écrits sont étonnamment illustrés par les photos de Joseph Brenac. A Verdun, on peut suivre au jour le jour la vie de l'ambulance, non seulement avec les photos de Joseph Brenac, mais aussi par les carnets de guerre de son ami Louis Duvernay, un autre médecin de l'ambulance. On apprend ainsi que l'abbé Thellier de PoncheviIle, aumônier-brancardier à la 28e division et auteur de l'ouvrage Dix mois à Verdun, partageait lui aussi la vie de ces médecins. Ces deux épisodes de l'ambulance dans la Somme et la Meuse ont déjà fait chacun l'objet, d'une exposition à l'occasion des cérémonies du centenaire, avec le soutien des maires de Morcourt (Somme) et de Belrupt-en-Verdunois (Meuse). C'est sous l'impulsion de ces deux maires que le projet d'écrire ce livre est né.

11/2018

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Examens, concours

Histoire de l'Autriche. 1918 - 1938

LA référence pour le sujet d'histoire de l'agrégation d'Allemand Tout ce dont l'étudiant a besoin pour le sujet 2022-2023 d'histoire du tronc commun de l'agrégation d'Allemand. Comme tous les Clefs-concours, l'ouvrage est structuré en trois parties : - Repères : le contexte historique - Thèmes : comprendre les enjeux du programme - Outils : pour retrouver rapidement une définition, une date, un personnage, une référence.

02/2022

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Généralités médicales

Les soldats aliénés à l'asile de Ville-Evrard. Mars 1915 - décembre 1918

Les soldats fous de la plus terrible des confrontations humaines depuis la préhistoire restent soigneusement oubliés dans ces lieux presque inaccessibles que sont les archives des hôpitaux psychiatriques. Les voici enfin étudiés au plus près de leur réalité à l'asile. De l'ultime message de toute cette génération massacrée : "La Der des Der" et "Plus jamais ça !", nous pensons que nos ancêtres nous supplient de cesser, définitivement, tout recours à la guerre. Cette cruelle erreur, l'auteur de la présente étude la dénonce résolument. Ce n'est pas la guerre qui rend fous les combattants. Ce qui les rend fous ce sont certaines relations humaines, expressions perverses d'autres hommes, avides de puissance, de pouvoir et de richesses, dont la jouissance suprême est l'anéantissement physique et psychique d'autres êtres humains. Un document étonnant sur un sujet encore jamais analysé d'aussi près, la folie, phénomène humain et patrimoine naturel de l'homme !

12/2014

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Histoire de l'art

"Et les grands cris de l'Est". Robert Delaunay à Berlin, 1912-1914

Sur quoi repose le succès d'un artiste en dehors de son pays d'origine ? Les attentes d'un public étranger orientent-elles la réception d'une oeuvre, parfois au prix d'une déformation de son sens initial ? Le transfert d'une production artistique d'un contexte culturel à un autre peut donner lieu à un "malentendu productif" conduisant les récepteurs à apprécier celle-ci à l'aune de leurs propres références nationales, a priori loin des intentions revendiquées par son auteur. Ce phénomène expliquerait-il le succès de Robert Delaunay en Allemagne avant la Première guerre mondiale ? Le peintre orphiste y est l'un des artistes les plus célèbres, dans un contexte pourtant marqué par de fortes tensions nationales. Au cours de l'année 1913, avec l'aide du galeriste et directeur de revue Herwarth Walden, il expose et voyage à deux reprises à Berlin. Ses oeuvres y suscitent l'engouement particulier de trois artistes expressionnistes aux trajectoires très différentes, et dont les travaux semblent à première vue très éloignés de ceux du Français : les peintres Ludwig Meidner et Lyonel Feininger, et l'architecte Bruno Taut. Dans un premier temps, ce livre retrace en détail ce qui a été alors lu et vu de l'oeuvre de Delaunay dans la capitale allemande. Ensuite, à travers l'étude de la réception critique de Delaunay par trois figures majeures de la scène artistique berlinoise, il revient sur l'idée que le contexte culturel national entraverait la compréhension d'une oeuvre ou en influencerait systématiquement les interprétations. En dépassant ainsi les préjugés nationaux qui nourrissent les débats esthétiques au début du XXe siècle et continuent d'imprégner aujourd'hui encore l'histoire de l'art, Sophie Goetzmann nous révèle les liens inattendus qui unissent, par-delà les frontières, les avant-gardes désignées sous les termes d'orphisme et d'expressionnisme.

06/2021

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Première guerre mondiale

Lettres de guerre d'un artilleur

Le jeune étudiant qui s'engage à la mairie de Versailles, le 9 décembre 1914, pour la durée de la guerre, pouvait-il imaginer qu'il ne connaîtrait le retour à la vie civile qu'en septembre 1919, avant d'être à nouveau mobilisé, vingt ans plus tard ? Les quelque deux cents lettres sélectionnées dans ce livre couvrent, pour l'essentiel, la période où Maurice Ferrant se trouve sur le front, entre août 1915 et février 1916, au 3e puis au114e régiment d'artillerie lourde ainsi que les moments cruciaux de mai à juin 1940, alors qu'il sert au 407e régiment d'artillerie antiaérienne de Paris.

06/2022

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Histoire de France

Châlons-en-Champagne. Une ville de l'arrière-front au coeur de la Grande Guerre

L'histoire des grandes villes en guerre en 1914-1918 a fait l'objet de nombreuses publications, qu'il s'agisse des capitales — Paris, Londres, Berlin — ou des villes bombardées comme Arras ou Reims. En revanche, le cas d'une ville moyenne, préfecture d'un département, à proximité du front, a rarement été examiné. C'est l'objet de cet ouvrage, qui aborde la question dans toute sa diversité : comment Châlons (alors sur Marne) a-t-elle vécu cette guerre ? Plusieurs dimensions font l'originalité de la Préfecture de la Marne dans le conflit. Avant même d'être une ville de l'arrière-front, Châlons est la capitale de l'état-major de la 6e région militaire (RM). Dans le cadre de la mobilisation de début août 1914, cette structure de la RM s'avère capitale ; elle est notamment évoquée à travers la mobilisation à Châlons de deux Maurice célèbres : Genevoix et Ravel. Après les affres de la bataille des frontières et la courte occupation allemande, Châlons s'installe dans la guerre de positions en accueillant l'état-major de la 4e Armée française, qui joue un rôle essentiel à plusieurs reprises dans l'ensemble des opérations militaires. En 1915, 1917, 1918 notamment, cette armée est au coeur de lourdes opérations. Châlons se trouve à nouveau bombardée en 1918. Durant la "guerre installée" que constitue le front fixe des Vosges à la mer du Nord entre 1915 et 1918, la présence militaire à Châlons est considérable : jusqu'à 20% de la population. C'est toute la vie de la cité qui est touchée par la forte présence militaire française, venant en rythmer la vie quotidienne, et les comportements des autorités civiles et religieuses, comme le fonctionnement public et privé. En 1918, les soldats américains débarquent massivement dans la ville. Cet ouvrage rend enfin justice à une ville dont le rôle durant la Grande Guerre est souvent ignoré, notamment au travers de son rôle fondamental dans la prise en charge des blessés à proximité du front.

10/2019

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Histoire de France

A larmes égales. 1914-1915 De l'Alsace à l'Auvergne, une histoire, deux familles

1914 : Joseph Wirth porte l'uniforme et le casque à pointe des soldats de l'armée allemande, Albert Gineste celui des médecins militaires de l'armée française. L'un est Alsacien, l'autre Cantalien. Trente ans plus tard, leurs fils, Pierre Wirth et Jacques Gineste, s'engagent dans la Résistance puis combattent côte à côte et se lient d'amitié au sein de la 1re Division Française Libre. Les trajectoires des pères ennemis pendant la Grande Guerre vont se croiser avec les fils au cours du second conflit mondial. Laurent Wirth part sur les traces de ces deux générations dont il est issu, emportées dans les déchirements de l'Europe du premier XXe siècle, en s'appuyant sur des lettres, des photos, des témoignages et des archives.

11/2017

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Histoire de France

La folie au front. La grande bataille des névroses de guerre (1914-1918)

Camptocormie, qui fait inexorablement se pencher en avant, tremblements persistants interdisant toute activité, surdi-mutité détruisant le rapport au monde, états confusionnels ou amnésiques..., tels sont les symptômes nouveaux qui apparaissent chez les poilus confrontés à la violence inouïe de la première guerre moderne. D'emblée, face à ces blessés sans blessure, les médecins sont soupçonneux : ne serait-on pas en présence de simulateurs qui tentent de se soustraire à leur devoir patriotique ? Afin de les confondre, certains, tels Clovis Vincent ou Gustave Roussy, n'hésitent pas à recourir, parmi d'autres thérapies, à la méthode forte : le "torpillage", traitement électrique agressif et particulièrement douloureux, une véritable torture. La collusion médicomilitaire entraînera bien des excès : elle transformera ces soldats en ennemis de l'intérieur, et plusieurs, considérés comme des déserteurs, seront fusillés. Après la guerre, hormis les " morts vivants " recueillis dans des asiles, des milliers de traumatisés psychiques seront laissés sans soin et ne recevront aucune pension d'invalidité. Malgré cela, et au-delà des dérives, des procès intentés à des médecins trop zélés rendront justice à quelques combattants, et le concept même de "trouble psychique de guerre " naîtra durant ce conflit mondial. S'appuyant sur des archives inédites, Laurent Tatu et Julien Bogousslavsky reconstituent le vif débat qui eut lieu autour de ces pathologies mal connues et qui, en définitive, fera progresser de façon décisive la psychiatrie.

09/2012