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Fokou aristide Vanek

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Disques et K7 Littérature

La république des pirates. 1 CD audio MP3

La République des Pirates nous entraîne au début du XVIIIe siècle, de Carnac aux côtes du Venezuela en passant par les Antilles, dans le sillage des grands romans d'aventure de Daniel Defoe et Robert Louis Stevenson, guidée par le marin breton Yann Kervadec et son drôle d'équipage. Providence, Nassau, les Antilles... Yann Kervadec et son drôle d'équipage débarquent au beau milieu de cette République des Pirates. Une île régie par les " gens de fortune " qui y appliquent leurs règles égalitaires mais sanglantes, entre abordages, rhum, duels et partages de butins. Barbe Noire, Jack Calico Rackam, Charles Vane et leurs hommes règnent en maîtres sous la menace d'une Angleterre qui veut leur reprendre son bien. Yann deviendra, malgré lui, l'un d'entre eux. Aidé par deux farouches femmes pirates travesties en hommes, d'un acolyte irlandais maître artifi cier et médecin, shakespearien quand il a bu, et d'un géant noir tenancier du Jolly, taverne et maison close, il va se lancer dans la course. Contre la marine anglaise, malgré l'Espagnol, pour la survie de la communauté des " hommes libres "... et pour les yeux doux de Médeline qu'il a arrachée aux esclavagistes. Sous l'étrave de son navire : le trésor de Morgan, l'amour, les combats, la puissante magie africaine des esclaves, les ouragans et une famille de " gueux des mers " qu'il mènera au bout du monde et d'eux-mêmes. Une lutte à frères et à sang.

04/2019

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Histoire de France

Oeuvres. Tome 12. Penser dans la mêlée, 1907-1910

La période de 1907 à 1910 est apparemment confuse. Le gouvernement Clemenceau ne réalise guère ses promesses de réforme, qu'elles soient sociales ou démocratiques. Les tensions sont exacerbées par la répression des grèves et des manifestations. Période de mêlée, de lutte sociale intense, qui force Jaurès à mieux définir la méthode du socialisme et la place de l'action ouvrière. Le contexte politique, dominé par les divisions et la dilution autant du parti radical que du camp modéré, ne favorise aucune clarification. La représentation proportionnelle aux élections serait-elle une solution ? Bien qu'unis depuis 1905, les socialistes peinent à trouver le ton juste. Faut-il se défier davantage de l'opportunisme des indépendants, comme Aristide Briand ou René Viviani, désormais ministres ? Ou des débordements du syndicalisme révolutionnaire prôné par la majorité de la CGT, susceptibles de conduire à la violence et à l'isolement ? Comment faire avancer de grandes réformes sociales, comme l'institution d'un système de retraites ouvrières et paysannes ? Cette période de mêlée force Jaurès à penser en même temps qu'il avance. C'est l'époque de son fameux discours au congrès de Toulouse en 1908, où il expose "l'évolution révolutionnaire" dont se revendiqueront bien de ses héritiers au XXe siècle et après. C'est l'époque de ses grandes joutes contre Clemenceau et Briand, occasions de clarifier les principes républicains sur lesquels il édifie son socialisme. Le regard toujours porté sur l'Internationale, autant que sur son Midi occitan, Jaurès cherche tout autant à armer le mouvement ouvrier dans sa lutte contre le danger de guerre qu'à penser la diplomatie et l'armée d'une république vraiment démocratique.

01/2021

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Littérature française

Céline. Tome 1, Enfance

L'histoire de Céline est celle de nos espérances et de nos souvenirs. Petite fille heureuse née avec le siècle, lieux, émotions, usages et perceptions ont gravé un passé inoubliable dans sa jeune mémoire, territoire à Jamais présent de l'enfance auquel ne manque ni rires ni disputes sous le regard apaisant des anciens. L'histoire de Céline est celle de la fille de Pierre le charpentier et de Basilice de la vallée. Curieuse sous sa tignasse frisée, insoumise déjà, elle traverse la commune en courant et sautant, se réfugie à l'auberge, chez Maria, regarde la voisine inventer des repas extraordinaires et rabrouer les hommes. Elle plonge ses mains dans l'eau glacée du lavoir et écoute les femmes raconter les secrets du linge et dès alcôves. L'histoire de Céline est celle d'une jeune vie qui bascule. Quinze ans : sa mère meurt. L'adolescente grave quitte alors la ville où, apprentie-couturière, elle s'est frottée à la vraie vie, pour élever ses deux frères. Noue avec Aristide, son cadet de cinq ans, une amitié tendre qui durera toujours. Devenue femme sous la Grande Guerre, elle a choisi son homme, elle partira. Curieuse des lendemains, elle va traverser le XXe siècle. Femme d'action et de mémoire, survivante d'un peuple qui a chèrement payé le droit à un peu de bonheur, Céline : une personne pour toutes les saisons. Un destin à l'image du siècle, semblable à l'histoire de son pays. A travers elle, c'est la part féminine qui s'écrit ici avec tendresse, énergie et reconnaissance. Ce premier tome conte l'enfance et la jeunesse de Céline des causses.

05/2002

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Histoire de France

La chute du président Caillaux

Joseph Caillaux… Le nom de cet homme politique de premier plan est aujourd'hui largement et injustement oublié. Oublié le grand ministre des Finances et le combat opiniâtre qu'il poursuivit de 1899 à 1914 pour doter la France d'une fiscalité moderne, techniquement efficace, socialement équitable, par la création de l'impôt sur le revenu. Oublié le « coup d'Agadir » de 1911 : confronté en tant que chef du gouvernement français à une crise majeure provoquée par l'empereur d'Allemagne, Caillaux sut éviter la guerre programmée par les boutefeux des deux côtés de la frontière. En revanche, ne s'est pas perdue la mémoire de l'assassinat, le 16 mars 1914, de Gaston Calmette, directeur du Figaro, par Mme Caillaux. Le quotidien menait depuis trois mois une campagne d'une violence inouïe contre son mari. Grand favori des élections législatives d'avril 1914, Caillaux était pour la droite et pour les partisans de la « revanche » l'homme à abattre. Derrière la campagne de Calmette, il y avait Raymond Poincaré, Louis Barthou, Aristide Briand et, selon toute apparence, la Russie tsariste. La preuve n'a jamais été apportée de la machination ourdie par ce clan contre Caillaux. Aussi bien ce récit, scrupuleusement respectueux des faits historiques avérés, ne présente leur complot que comme la plus crédible des hypothèses, sur la base de présomptions à vrai dire accablantes. Les conséquences du geste irraisonné d'une femme qui croyait rendre service à son mari furent désastreuses. Sa première victime était Calmette ; la deuxième Caillaux lui-même, dont la carrière et les ambitions furent brisées net. La troisième…la paix !

01/2013

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Histoire de France

Histoire de la France contemporaine. Tome 5, Gagner la paix (1914-1929)

Le 11 novembre 1918, au terme d'un conflit d'une ampleur inédite, Georges Clemenceau prévient : "Nous avons gagné la guerre, mais maintenant il va falloir gagner la paix, et ce sera peut-être plus difficile". Dès les premiers jours de la guerre, l'espoir de bâtir une nouvelle ère de paix a, en effet, agi comme l'un des principaux ressorts de l'acceptation de la lutte. Mais sa prolongation durant cinquante-deux longs mois et l'immensité des sacrifices qu'elle a imposés aux Français font désormais de la paix une aspiration viscérale venue des profondeurs du corps social et à laquelle la "paix des vainqueurs" de 1919 n'a pu répondre que de manière imparfaite. L'obsession d'écarter à tout jamais le péril d'une nouvelle guerre explique alors l'énorme popularité qui entoure, dans la seconde moitié des années 1920, la politique d'Aristide Briand en faveur du rapprochement franco-allemand et de la réconciliation européenne, préfiguration d'une paix solide et durable. La décennie qui suit la Grande Guerre mérite ainsi d'être davantage considérée pour elle-même, en s'affranchissant de la tentation de tout regard rétrospectif qui n'envisagerait la période qu'à la lumière de l'évolution tragique des années 1930. Loin d'être une sorte d'"entre-deux", les années 1920 possèdent leur propre cohérence et leur propre virtualité, qu'illustre une floraison d'idées et d'expériences inédites dans tous les domaines de la pensée et de l'action. Une France nouvelle est bel et bien en train de s'inventer, même si ce n'est pas toujours sans angoisse.

11/2015

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Cinéma

300 anecdotes de tournages. Le cinéma comme vous ne l'avez jamais lu

Caprices de stars, bourre-pifs, moments de grâce et grosses boulettes... les coulisses de vos fi lms cultes, comme si vous y étiez ! Qui n'a jamais rêvé d'être une petite souris sur un tournage de cinéma, d'observer la magie du 7ème art en train d'opérer mais aussi de découvrir l'envers du décor et d'assister en direct aux frictions entre vedettes, aux pétages de plomb des metteurs en scène, aux fous rires, aux ratages des effets spéciaux, aux miracles de l'impro, etc. Ce pan souvent caché des plus grandes productions cinématographiques fuite enfin et fait les belles pages de cet ouvrage, véritable hommage au cinéma français et international, signé d'un cinéphile passionné ! Saviez-vous... - qu'il aura fallu saouler Sean Connery pour lui faire prononcer correctement sa fameuse réplique " Bond. James Bond. " sur le tournage de James Bond 007 contre Dr. No ? - que Sophie Marceau, 17 ans, avait déserté le plateau de La Septième Cible de Pinoteau, le réalisateur de La Boum, par amour pour Andrej Zulawski ? - que Marlon Brando avait gaffé face à l'un des parrains de la mafia en visite sur le tournage du Parrain, en ironisant sur son strabisme divergent ? - que Roman Polanski avait arraché un cheveu rebelle à Faye Dunaway, laquelle se mit à jurer comme un charretier sur le tournage de Chinatown ? - que Bébel flanqua une droite à Melville pour venger Charles Vanel humilié par le metteur en scène sur le tournage de L'Aîné des Ferchaux ? 300 anecdotes savoureuses, classées dans des rubriques pleines d'humour - " Oups ", " Ca fait mal ", " Attention, film culte ! ", " Et bim ! ", " On la refait ! " - pour pimenter soirées ciné et plateaux télé !

09/2020

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Littérature étrangère

Nuit

Resté censuré en Allemagne près de 20 ans, Nuit est aujourd’hui considéré comme le chef d’œuvre d’Edgar Hilsenrath. C’est la nuit permanente sur le ghetto de Prokov. Au fil des jours, dans un décor apocalyptique, Ranek lutte pour sa survie. Les personnages sont réduits à des ombres... comme s’ils n’avaient plus ni âme ni corps. Pourtant, dans ce brouillard permanent, surnagent des éléments de vie : la faim, le froid, les scènes d’amour hâtives, de pendaisons (ratées) ou d’accouchement au milieu du ghetto montrent que l’humanité demeure. L’écriture est plus sage que dans les livres précédents, et le style mécanique, concis, halluciné… quasiment cinématographique. Hilsenrath s’est inspiré pour Nuit de sa propre histoire, et du ghetto ukrainien où il a passé quatre ans entre 1941 et 1945. C’est d’ailleurs la genèse de ce livre, qu’il a réécrit vingt fois entre 1947 et 1958, qui est racontée dans Fuck America. En Allemagne, Nuit, publié en 1964, a été saboté par son propre éditeur, qui craignait les réactions à cette approche, très crue, de la Shoah : la moitié du tirage a été envoyée en service de presse et le livre, épuisé en un mois, n’a jamais été réimprimé. Aujourd’hui, le livre s’est vendu à plus de 500 000 exemplaires dans le monde. En réponse à l’hyperréalisme de Nuit, et pour achever de sortir Hilsenrath de tout modèle littéraire connu, Attila publiera à la rentrée 2012 une parodie de roman d’espionnage écrite suite à une commande d’Otto Preminger : Orgasme à Moscou.

01/2012

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Histoire de France

1916. L'enfer

Début 1916, Joffre planifie une offensive générale des Alliés, simultanément sur la Somme, le front russe, les Balkans et l'Italie. Mais les Allemands attaquent les premiers, à Verdun, le 21 février : 1,5 million d'obus s'abattent en une seule journée sur 12 kilomètres de front français ! Une puissance de feu jamais vue jusque-là. Le début de l'enfer... Sur la scène internationale, 1916 est marquée par la révolte arabe contre les Turcs, menée par Lawrence d'Arabie ; la Russie qui jette ses dernières forces dans la bataille avec l'offensive Broussilov et qui se désagrège de l'intérieur : la question n'est plus de savoir s'il va y avoir une révolution, mais quand elle aura lieu et sous quelle forme ; ou encore l'épuisement de l'Allemagne qui, asphyxiée par le blocus britannique, lance la guerre sous-marine à outrance. 1916, enfin, c'est aussi et surtout une vie politique française particulièrement tendue : le mouvement pacifiste s'organise, les socialistes se divisent, l'Union sacrée se meurt, la Chambre et le Sénat se réunissent en comité secret pour se débarrasser de Joffre et d'Aristide Briand, etc. Avec le talent narratif qu'on lui connaît, Jean-Yves Le Naour nous fait entrer dans les coulisses du conflit, alternant les points de vue du pouvoir et du peuple, et même ceux des Anglais et des Allemands grâce au dépouillement des archives diplomatiques. Il fait ainsi tomber nombre de préjugés et d'idées reçues, dont le mythe de Pétain-vainqueur de Verdun : sa mise en avant a en fait répondu à un plan politique cherchant à diminuer Joffre ! Un récit vivant, poignant, qui mêle avec brio faits, sentiments et réalités de la guerre.

10/2014

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Musique, danse

La véritable biographie de la Belle Otero et de la Belle Epoque. Ruine-moi mais ne me quitte pas

Rien n'est plus romanesque que la vie de la danseuse et interprète de pantomimes Caroline Otero. Cette Galicienne née de père inconnu (ou fille d'un curé ?), chassée par sa mère à l'âge de douze ans, quitta son foyer avec comme seul atout ses charmes. Après avoir débuté dans les cabarets de Barcelone, une prestation spectaculaire au Grand Vefour marqua le commencement d'une carrière fulgurante et internationale : d'abord au Cirque d'Été, puis aux États-Unis en 1890 où elle devint la Diva adulée. De retour à Paris, elle conquiert pendant presque vingt ans son public : des Folies-Bergères au Théâtre des Mathurins, elle interprète surtout des rôles de belle étrangère, (Une fête à Séville, La Chulapa, Rêves d'opium, La Dominicaine) sans oublier le rôle de Carmen. Amie de Colette, rivale de la Carmencita, autre Espagnole et plus tard de Liane de Pougy, de Cléo de Mérode ou d'Émilienne d'Alençon, la reine de l'élégance fréquente les hauts lieux parisiens, aux bras de riches banquiers ou de rois, et de celui qui fut longtemps son amant, le président du Conseil Aristide Briand. A quarante ans, en pleine gloire, la Belle Otero décide de se retirer et s'installe à Nice, jusqu'à la fin de sa vie. Son amour du jeu lui fait perdre presque toute sa fortune au casino de Monte Carlo. Elle meurt seule, dans la plus grande indigence, dans sa chambre meublée de l'hôtel Novelty, à l'âge de quatre-vingt-seize ans, en 1965. Cette biographie, enrichie de documents d'archives inédits et d'une centaine de photographies, retrace un destin incroyable qui fut intrinsèquement lié à celui de la Belle Époque parisienne. C'était aussi la naissance de la Côte d'Azur qui accueillit Otero parmi tant d'autres.

04/2003

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Histoire de France

La fabrique de la paix. Du comité d'études à la conférence de la paix, l'élaboration par la France des traités de la première guerre mondiale

Quels étaient les buts de guerre de la France pendant la première guerre mondiale et comment négocia-t-elle les traités qui y mirent fin ? Les réponses à ces deux questions réservent toujours leur part d'ombre. Cet ouvrage, qui est issu de la thèse de doctorat de l'auteur, propose des réponses nouvelles en adoptant un point de vue original: l'expérience du Comité d'études. Composé des meilleurs historiens et géographes de son temps (Lavisse, Seignobos, Vidal, de Martonne...), ce Comité fut constitué dès 1917 par Aristide Briand afin d'aider son gouvernement à élaborer les buts de guerre territoriaux de la France et de ses alliés en Europe. Il réalisa un corpus de près de 1 500 pages, ponctué de cartes et de statistiques, traçant les frontières de l'Alsace, de la Sarre, de la Lorraine, du Luxembourg, de l'Europe centrale et orientale, des Balkans, de Constantinople, de ses détroits, de l'Arménie et du Proche-Orient. L'auteur s 'est mis en quête des traces disparates de l'existence du Comité d'études et de ses écrits contenus dans de nombreux, fonds d'archives. Cette recherche permet enfin de bien connaître ce Comité atypique, maillon non négligeable de la chaîne qui élabora les revendications que la France porta au cours de la Conférence de la paix de 1919. Afin de révéler la part que prit le Comité d 'études dans ce travail, l'auteur s 'appuie sur la comparaison de son corpus avec les archives diplomatiques qui dévoilent les positions défendues par la France pendant les négociations. Il se dégage de cette analyse comparée la place réelle qu'occupa le Comité d'études mais plus encore, une véritable histoire de l'élaboration par la France des traités de Versailles, Saint-Germain, Trianon, Neuilly et Sèvres.

05/2010

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Ouvrages généraux

Les figures mythiques

Si tout le monde a en tête le Je vous ai compris de De Gaulle, le Un rideau de fer s'est abattu à travers le continent européen de Churchill ou le Ich bin ein Berliner de Kennedy, peu en revanche connaissent vraiment le reste des discours d'où proviennent ces fameuses paroles et encore moins les contextes historiques. Les 5 ouvrages de la collection Les grands discours de l'histoire offrent la possibilité d'aller au-delà de ces " phrases choc " en permettant la lecture des différents discours dans leur entièreté, tout en resituant chacun d'entre eux dans son époque. Ces prises de parole les plus célèbres du vingtième siècle ont, à l'époque, choqué, ému ou tout simplement touché le plus grand nombre, et résonnent encore aujourd'hui avec la même vivacité qu'hier. Sont rassemblés dans ce cinquième volume onze discours prononcés par des personnalités d'exception. 1. WOODROW WILSON, le 8 janvier 1918 Les quatorze points 2. PIERRE DE COUBERTIN, le 28 mai 1925 Testament sportif 3. ARISTIDE BRIAND, le 27 août 1928 La renonciation à la guerre HAILE SELASSIE I, le 30 juin 1936 Appel à la Société des Nations 5. JEAN XXIII, le 11 octobre 1962 Ouverture du concile Vatican Il 6. MARTIN LUTHER KING. le 28 août 1963 I have a dream 7. RENE CASSIN. le 10 décembre 1968 Discours d'acceptation du prix Nobel SALVADOR ALLENDE, le 1l septembre 1973 Mon sacrifice ne sera pas vain 9. ANOUAR EL-SADATE le 20 novembre 1977Discours devant la Knesset 10. NELSON MANDELA. le 10 mai 1994 Déclaration d'investiture 11. YITZHAK RABIN. le 4 novembre 1995 Le peuple israélien aspire à la paix

03/2024

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Critique littéraire

Le très curieux Jules Verne. Le problème du père dans les Voyages extraordinaires

"Le très curieux Jules Verne" est une formule de Mallarmé. L'essai de Marcel Moré la justifie tout à fait. Voici ce qu'en ont écrit deux de ses premiers lecteurs "L'auteur s'appuie sur le peu que l'on sait de la vie de Jules Verne et sur une exégèse fort intéressante de ses écrits. Il y a relevé un certain nombre de citations qui sont effectivement "très curieuses". D'autre part, certains détails de la vie de Jules Verne (si peu connue) ne manquent pas d'inattendu: par exemple son amitié (pour ne pas dire plus) pour le jeune Aristide Briand, l'attentat dont il fut victime de la part d'un de ses neveux, etc. Voilà un livre qui sort des sentiers battus de l'histoire littéraire. " Raymond Queneau. "Marcel Moré soutient dans ce livre deux thèses parallèles. L'une est qu'il nous faut dans la vie substituer peu à peu à notre père naturel (dont il n'y a rien de bon à attendre) un homme plus âgé et meilleur que nous et qui nous instruit du sens de la vie, qu'il appelle un père sublime. Plus tard nous aurons également à substituer à notre femme un ami digne d'estime et d'admiration... La seconde thèse tend à montrer que l'œuvre entier de Jules Verne a pour raison et pour secret la pédérastie. " Jean Paulhan. Le père sublime, Jules Verne l'aurait rencontré dans la personne de l'éditeur Hetzel et il l'aurait dépeint, dans son œuvre, sous les traits fameux du capitaine Nemo. Le lecteur trouvera pour la première fois dans cette nouvelle édition du Très curieux Jules Verne le très curieux rapport de lecture de Jean Paulhan qui fut à l'origine de la publication du livre chez Gallimard, ainsi qu'une note biographique par Patrick Mauriès.

03/2005

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 4, Sud-Est

Le huitième volume des Demeures de l'esprit, le quatrième consacré à la France, est constitué des régions Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Voltaire et Rousseau sont presque voisins, entre Ferney et les Charmettes. Mme de Sévigné trône au sommet de la butte de Grignan, ce Versailles de la Provence. Cézanne n'était pas mal logé non plus, dans son joli Jas de Bouffan. Pourtant, quand Renoir vient y voir son ami, il s'enfuit rapidement car il trouve que l'avarice règne dans la demeure. La vie était sans doute plus gaie aux Collettes, sa propre maison de Cagnes-sur-Mer. Et Picasso menait grand train à Vauvenargues, derrière la montagne Sainte-Victoire. Ce ne sont là, avec Fragonard, que les plus fameux des peintres dont ce volume nous fait franchir le seuil, parmi lesquels Réattu, Ravier, Hébert, Utrillo, Mélik, etc. Un seul compositeur, mais de taille : Berlioz, à La Côte-Saint-André. Des inventeurs : Montgolfier ou Aristide Bergès. On pourrait dire aussi un mot de Nostradamus, ou bien d'Ampère, de Claude Bernard ou de Ferdinand Fabre. Cependant nous sommes loin d'en avoir fini avec les écrivains et les poètes : Daudet n'a jamais habité le moulin de Fontvieille mais son ami Mistral demeurait à Maillane, Charles Forot à Saint-Félicien, dans l'Ardèche, Charles Maurras à Martigues et Giono à Manosque, bien sûr. Et si nous remontons dans le temps, voici Honoré d'Urfé en son beau La Bastie et son frère Anne en sa forteresse d'Urfé, sur la montagne. Quant au savant Théodore Reinach, il refaisait la Grèce dans sa villa Kérylos, à Beaulieu-sur-Mer.Table détaillée des sites en fin de volume avec appréciations et renseignements pratiques

02/2012

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Critique littéraire

Alfonso Reyes et la France

Les rapports de cet crivain et diplomate mexicain avec la France et les Franais, au Mexique, et au cours de ses diffrents sjours en France, en Espagne, en Argentine et au Brsil. Figure minente de l'Amrique latine au XXe sicle, pote, humaniste, dramaturge, le Mexicain Alfonso Reyes fut le plus francophile de sa gnration. Sur Rousseau et sur Proust, par exemple, il crivit les meilleures pages de critique qu'ait signes une plume trangre. Il fut le traducteur ingal de Mallarm. Reyes vcut en France des annes dcisives, 1913-1914, et 1924-1927. Il milita en faveur de la cause franaise dans le Madrid de 1914-1918 et dans le Mexique des annes 40. Il compare souvent Espagnols, Latino-Amricains et Franais : ces derniers ne sortent pas sans gratignures de l'observation objective qu'il fait de leurs qualits et de leurs dfauts. Le rcit de ses amitis avec Jules Romains, Larbaud, Paul Valry, Paul Morand, Adrienne Monnier, Saint-John Perse, Marcelle Auclair, entre autres, permet une approche nouvelle de ces crivains. Ils influencent Reyes, et Reyes les subjugue. Il se lia aussi avec la nombreuse colonie hispano-amricaine fixe Paris, et avec nos plus grands hispanistes, dont Foulch-Delbosc et Marcel Bataillon, Mathilde Poms et Jean Cassou. Alfonso Reyes reprsentait son pays Paris au moment o le Mexique de Calles pourchassait prtres et religieux : ses contacts avec Aristide Briand tmoignent des prolongements internationaux, encore mal connus, de ce conflit. L'uvre littraire et diplomatique d'Alfonso Reyes ajoute donc des pages dcisives l'histoire de l'amiti franco-mexicaine. Le livre de Paulette Patout invite d'autres recherches comparatistes entre la France et l'Amrique latine du XXe sicle.

08/1978

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Arts et traditions populaires

La naissance des grands magasins. 1852-1925. Mode, design, jouets, publicité

A partir de 1850, en France, le contexte de prospérité économique est propice au développement d'un nouveau concept qui jette les bases du commerce moderne et de la société de consommation : les grands magasins. A leur tête, de grands entrepreneurs comme Aristide Boucicaut, Jules Jaluzot ou le couple Cognacq-Jay, profitant des transformations urbaines de la capitale, bâtissent de larges empires grâce à de nouvelles techniques commerciales - l'invention des soldes ou la vente par correspondance - qui leur permettent de fidéliser les clients mais aussi les employés. Les vitrines, savamment élaborées, font rêver les passants et les invitent à venir découvrir une profusion d'articles : vêtements, gants, chapeaux, lingerie, cols, souliers, sacs à main, éventails, boutons, dentelles... Décrits par Zola dans Au bonheur des dames, ces enseignes transforment la figure de la femme bourgeoise qui, en tant que principale cliente, devient leur cible publicitaire, bientôt suivie par l'enfant avec l'apparition des premiers rayons dédiés aux jouets. Ces temples du shopping déploient ingénieusement leur offre et éditent également du mobilier dessiné par des artistes décorateurs contemporains comme Maurice Dufrêne. Les ateliers Pomone pour Au Bon Marché, Studium pour les Grands magasins du Louvre, Primavera pour le Printemps et La Maîtrise pour les Galeries Lafayette connaissent leur apogée lorsqu'ils sont présentés à l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925. A travers neuf essais thématiques, cet ouvrage retrace les circonstances de la naissance des grands magasins parisiens. Il s'appuie sur une riche iconographie mettant en valeur aussi bien le vaste panel de marchandises proposé alors, des accessoires de mode aux vêtements en passant par les jouets et les objets de décoration, que des documents d'époque - publicités, catalogues de ventes et photographies.

04/2024

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Histoire du droit

Information et secrets. Regards croisés d'Afrique et de France

Un ouvrage tout à fait original croisant les regards venus d'Afrique et de France de vingt-trois chercheurs en droit sur la liberté d'expression et ses limites à l'heure des fake news, des infox, des faits alternatifs, des réseaux sociaux et des big data. Cet ouvrage traite d'un sujet qui est à la fois essentiel car centré sur la liberté d'expression et ses limites, et infiniment divers car s'intéressant, dès lors, tout autant à l'information qu'aux secrets, et ce dans les domaines les plus variés (procédure pénale, droit des médias, droit des affaires, droit de la santé...). Il conserve cependant une réelle cohérence, à travers la volonté qu'ont eu tous les contributeurs de bien mesurer les enjeux contemporains de ce conflit entre la liberté de dire et de faire savoir et celle de protéger l'intime, le confidentiel, le souverain, et de faire concrètement des propositions pour préserver un nécessaire équilibre à l'heure redoutable des réseaux sociaux et des big data. C'est dire qu'au fil des pages, le lecteur comprendra mieux, par exemple, pourquoi tout patient a un certain droit à l'information mais ne saurait être totalement transparent à l'égard d'un assureur, ou pourquoi la transparence des entreprises est devenue un objectif majeur du droit des sociétés mais ne saurait pour autant s'affranchir d'un certain secret des affaires. Fort de vingt-trois contributions, le présent ouvrage croise des regards venus d'Afrique avec d'autres venus de France, et cet échange se révèle particulièrement fécond, en révélant l'universalité des problématiques et une même volonté de trouver les meilleurs équilibres : ceux qui défendent la liberté fondamentale d'exprimer et d'informer sans pour autant priver l'être du droit de protéger ses légitimes secrets.

06/2024

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Histoire internationale

La fin de l'empire colonial portugais. Témoignages sur un dénouement tardif et tourmenté

En 2011, trente ans se sont déjà écoulés quand les anciens journalistes africains Eric et Jeanne Makédonsky retrouvent l'île de Santiago, au Cap-Vert, et les créneaux de l'historique Cidade Velha qu'avaient fait naître, lors de leur arrivée en 1460, les navigateurs chargés d'explorer les mers par le Portugal. Escale idéalement située en plein Atlantique, elle offrira à ce royaume le bon tremplin pour ouvrir quantité de comptoirs commerciaux le long des côtes africaines et se lancer à la découverte du globe, sur lequel il finira par édifier un immense empire. Leur séjour dans l'archipel est l'occasion de revenir avec l'ex-président Aristides Pereira sur son parcours d'adjoint d'Amilcar Cabral, brisé le 20 janvier 1973 par l'assassinat à Conakry de ce grand leader du Parti africain de l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), qu'il avait alors dû remplacer ; une relève doublement éprouvante puisqu'il avait la même nuit été enlevé et brutalisé. Ces souvenirs viennent enrichir les témoignages recueillis entre 1980 et 1982 pour montrer le rôle capital de la guerre de Guinée-Bissau dans la chute de l'empire colonial portugais, dont la fin n'aurait pu être mieux décrite que par Otelo de Carvalho, le principal auteur du coup d'Etat du 25 avril 1974 à Lisbonne. Ainsi se sentent-ils rappelés à leur devoir de les faire partager.

06/2018

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Critique littéraire

Correspondance 1946-1954

D'origine arménienne, créateur de la Turkish Oil Company et grand homme d'affaires, Calouste Gulbenkian rencontra Alexis Leger, alors directeur de cabinet d'Aristide Briand (1925). Gulbenkian avait une des fortunes les plus colossales de son temps et une collection de peinture reconnue mondialement. En France, il se partageait entre un hôtel particulier avenue d'Iéna surmonté d'une terrasse avec volière d'oiseaux et un parc au-dessus de Deauville, Les Enclos, où il projetait de construire une maison. La correspondance entre l'homme d'affaires et le poète diplomate, archivée à la Fondation Calouste Gulbenkian de Lisbonne, commence après l'exil aux États-Unis de celui-ci et se termine un an avant la mort de Gulbenkian (1946-1954). Elle est composée de 52 lettres d'Alexis Leger (surnommé Douglas), longues et denses, et de 37 lettres de Calouste Gulbenkian (surnommé aussi Douglas.). Devinant les difficultés morales et financières d'Alexis Leger, le milliardaire et philanthrope lui proposa une allocation régulière, en échange de quoi il obtiendrait de la part de l'ancien diplomate des informations régulières sur la situation politique internationale vue des États-Unis. La conversation entre les deux hommes entrelace deux thèmes principaux : les préoccupations liées, en pleine guerre froide, aux menaces d'une éventuelle troisième guerre mondiale ; les projets d'aménagement du parc des Enclos. On découvre donc deux visages nouveaux de Saint-John Perse : un diplomate aux visions planétaires, marqué par son expérience personnelle du désastre de l'entrée en guerre et informé aux sources américaines ; un paysagiste, connaisseur en terre et climat normands et expert en botanique. Le ton amical de la conversation permet des évocations plus intimes, en particulier chez ces deux hypocondriaques, les préoccupations de santé, le deuil et la tristesse de l'éloignement. La publication de cette passionnante correspondance, totalement inédite, a été possible grâce à l'autorisation et à la générosité de la Fondation Calouste Gulbenkian.

02/2013

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Divers

Hergé. Les ultimes secrets

D'où viennent les initiales "J. W". du prénom du docteur Muller ? Qui a donné son étrange nom à Didi ? Qui a réellement inspiré Haddock, Nestor, Rackham le Rouge, le marquis di Gorgonzola ou Aristide Filoselle ? D'où viennent le scénario de L'Etoile mystérieuse, les épisodes de la fausse noyade de Tintin et de la mise en quarantaine du Pachacamac dans Le Temple du soleil, la devise syldave "J'y suis, j'y reste" , ou encore les pastilles explosives de L'or noir ? ... Voici quelques-unes des dernières révélations inédites dévoilées ici. En se livrant à un véritable travail d'archiviste sur la totalité des magazines auxquels Hergé collaborait, Bob Garcia a découvert un véritable gisement d'informations à portée de main et encore jamais exploité. A la lumière des rubriques et articles parus dans Le Petit Vingtième, Le Soir jeunesse ou le Journal Tintin (soit environ 80 000 pages), il relit donc toutes les bandes dessinées achevées de Tintin, depuis Les Soviets jusqu'aux Picaros, puis les aventures de Jo, Zette et Jocko, et enfin les gags de Quick et Flupke, et révèle les sources qui ont inspiré le dessinateur. Ces recherches lui permettent en outre de restituer les opinions d'Hergé (et/ou de ses proches collaborateurs, souvent sous sa responsabilité en tant que rédacteur en chef) sur de nombreux sujets : la guerre, le racisme, l'antisémitisme, la religion, les femmes... Une façon de redécouvrir certaines vérités - et de mettre à mal quelques affirmations rapides - concernant le créateur de Tintin. Passionné de littérature populaire, de musique et de bande dessinée, Bob Garcia a publié une dizaine de romans policiers et de nouvelles, des essais et des articles sur le monde du jazz, et des études sur Tintin, parmi lesquelles Tintin, le Diable et le Bon Dieu (2018) ; Tintin, du cinéma à la BD (2019) ; et Tintin et l'Histoire (2022).

02/2023

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Histoire de France

Lettres à la marquise. Correspondance inédite avec Marie Arconati Visconti (1899-1923)

Affaire d'Etat, l'affaire Dreyfus est aussi l'affaire d'un homme qui n'a cessé de chercher à restaurer son honneur. Un homme qui demeure finalement bien peu connu, mais qui se dévoile dans son intimité au fil de cette correspondance inédite avec la marquise Arconati Visconti. De 1899 à 1923, ces 458 lettres - la plupart étant de lui - révèlent non seulement Dreyfus après l'Affaire, mais aussi des points essentiels de l'histoire de France. Marie-Louise Arconati-Visconti (1840-1923), fille du journaliste et homme politique Alphonse Peyrat, était une femme influente dans les salons parisiens en même temps qu'une républicaine laïque. Riche collectionneuse et mécène, elle fut une grande amie du capitaine Dreyfus, qui disait des déjeuners chez elle qu'ils étaient "une joie pour l'esprit et un plaisir pour le coeur" - un si grand plaisir qu'il l'a prolongé par des lettres à cette femme droite et passionnée. Lettre après lettre, nous rencontrons des figures essentielles de l'histoire française : Emile Combes (c'est la séparation de l'Eglise et de l'Etat), Jean Jaurès (c'est le moment de la Grande Guerre, où Dreyfus se révèle un intransigeant patriote), Clemenceau, Aristide Briand, mais aussi des figures moins connues comme les historiens Auguste Molinier et Gabriel Monod qui ont apporté leur soutien à Dreyfus tout au long de l'Affaire. C'est enfin et surtout le portrait de l'homme Dreyfus, plus engagé dans les combats politiques qu'on ne l'aurait pensé, ne cédant rien sur son honneur ni sur celui de la France. Cette correspondance inédite est un apport considérable à ce qu'avait écrit Dreyfus dans ses deux livres de souvenirs (Cinq années de ma vie, 1901, Carnets, posth, 1998). Une découverte capitale et un témoignage passionnant. L'édition est établie et préfacée par Philippe Oriol qui travaille depuis plus de vingt-cinq ans sur l'Affaire Dreyfus et a écrit une Histoire de l'affaire Dreyfus de 1894 à nos jours (Les Belles Lettres, 2014).

03/2017

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Sports

Louis Renault

Le 23 septembre 1944, Louis Renault est incarcéré à Fresnes sous l'inculpation de trahison. Un mois plus tard, il décède dans des conditions mystérieuses et ses biens sont confisqués par décision du général de Gaulle. Pour la première fois dans un Etat de droit, un homme est condamné à titre posthume, sans débat, sans preuves, sans jugement. Mais qui est Louis Renault ? Le grand patron égoïste, " saigneur " et " forban " de Billancourt ? Le constructeur de génie, soucieux du bien-être de ses ouvriers et de l'intérêt national ? Découvrir Louis Renault ce n'est plus seulement décortiquer une légende et se pencher sur les heures noires de l'Occupation. C'est aussi retracer une aventure exceptionnelle, se projeter en 1900 et participer aux premières courses automobiles. C'est créer une grande entreprise, s'implanter à Londres, New York, Moscou et Tokyo, se mesurer à André Citroën, rencontrer Henry Ford et Frederik Taylor. C'est traverser le cataclysme de la Grande Guerre, voir partir les taxis de la Marne, créer le char de la victoire. C'est se lier d'amitié avec Albert Thomas et Aristide Briand, affronter les grèves, imaginer la sécurité sociale et devenir l'un des pères des allocations familiales. C'est encore moderniser l'automobile, l'agriculture, les chemins de fer et l'aviation, soutenir l'Aéropostale, travailler avec Breguet et Forman, donner des ailes à Mermoz et Saint-Exupéry; préparer le 4 CV. C'est enfin diriger une usine de 35 000 personnes, surmonter la crise économique mondiale, s'adapter au Front populaire et servir la défense nationale. Grâce à des archives inédites, cette biographie ébranle pour la première fois la vérité officielle sur la période de l'Occupation et brosse le portrait d'un personnage haut en couleurs, obstiné et autoritaire, mais aussi secret et sensible. Une figure emblématique qui demeure, aujourd'hui encore, l'une des plus controversée de l'histoire contemporaine.

09/2000

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Romans historiques

Cycle Richard de Clairbois Tome 2 : Les Glaives irrités

Après avoir assemblé, avec l'agrément d'un roi sans relief, une armée dévouée à sa personne, Jeanne Dan: a vaincu les Bourguignons et les Anglais acharnés à la possession du royaume de France. Orléans, Jargeau, Meung, Beaugency, Patay ont été vidés de leurs occupants étrangers. Le grand souci de la Pucelle est désormais le sacre du suzerain, à Reims, et sire Charles ne cesse d'atermoyer, irritant ainsi les zélateurs de la Vierge de Domremy et particulièrement trois d'entre eux : Richard de Clairbois, Raoul, son frère, et un archer industrieux : Aristide. Tandis que celui-ci gardait les chevaux, ses compagnons bataillaient auprès de la Pucelle. Le couronnement de Reims confirme l'apathie d'un roi si peu anxieux du sort de son pays qu'il en dissout l'armée (21 septembre 1429), privant ainsi Jeanne, ses officiers et leurs subalternes d'une continuité de victoires. Une petite compagnie de combattants demeure auprès de la Pucelle. Les trois amis en font partie. Leur égérie ne recouvrera son commandement qu'en mars 1430. Or, l'engouement des guerriers, leur courage, leur abnégation et leur confiance ne sont plus aussi admirables que naguère. Pour augmenter la garnison de Compiègne convoitée par le duc de Bourgogne, Jeanne s'y rend et ne médite que peu de temps sur la façon de desserrer l'étreinte des forces anglo-bourguignonnes très supérieures à celles dont elle dispose. - Aux armes ! Le mardi 23 mai, dans la soirée, elle ordonne une attaque désavouée par ses amis qui pourtant l'accompagnent. Un repli est promptement nécessaire. La panique devient telle que Guillaume de Flavy manœuvre en Lite le pont-levis de la cité dont il est comptable. Le tablier se lève. Jeanne s'en approche. Il se lève encore pour laisser passer des fuyards. Il se lève définitivement alors que la Pucelle s'y précipitait. Elle gît à terre, auprès de son cheval, entourée d'une meute de soudards bourguignons qui se rient de sa malaventure...

03/2009

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Essais biographiques

Utrillo

C'est à Montmartre que se révèle dans les années 1910 le talent de Maurice Utrillo. La Butte est peuplée d'artistes en tout genre, qu'Utrillo ou sa mère, la peintre Suzanne Valadon, fréquentent. D'un naturel peu loquace et compulsif, Utrillo est fragile psychologiquement. Sombrant très jeune dans l'alcoolisme, il ne jure que par son "rouge" et, à défaut, ingurgite tout ce qui lui passe sous la main, jusqu'au parfum de sa logeuse ou de l'alcool à brûler. L'ivresse le rend bagarreur, et il finit régulièrement au poste de police où il dessine des toiles pour les agents en échange d'un dernier verre. "Jamais peintre n'a compté plus que celui-ci d'amateurs d'art parmi les flics" , nous dit Carco. Derrière le farceur qui tire les cheveux des bonnes soeurs sortant du Sacré-Coeur, il y un grand artiste. Celui qui fait chanter Paris sur ses toiles. Celui qui, reconnu pour sa prestesse et sa minutie, fut d'abord influencé par les impressionnistes avant d'inventer son style propre. Il sera le "peintre de Montmartre" . Francis Carco, qui lui rend visite jusque dans ses internements à Picpus ou Sainte-Anne, nous livre le récit touchant de ce peintre, ami de Modigliani et de tant d'autres, amoureux de Montmartre et de la bouteille, et soldant ses dépenses par des chefs-d'oeuvre dont les Parisiens apprécient progressivement la valeur : "J'ai connu des bistrots qui, sachant qu'Utrillo pouvait faire irruption chez eux à n'importe quelle heure, possédaient dans leur arrière-salle des tubes, des pinceaux et des cartes postales qu'ils tenaient en réserve pour lui". Voici le peintre et l'homme, en faiblesse et le génie. "La voilà, la jolie vigne" , chantait Aristide Bruant, témoignant de ce que la Butte est avant tout un pays d'artistes... et de vin !

03/2022

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Musique, danse

Soixante-dix ans de café-concert. 1848-1918

Héritier des goguettes, ces débits de boisson où l'on chantait en choeur, le café-concert a célébré 1848 à sa façon. Tandis qu'une Révolution annonce la Deuxième République, dans de nombreux cafés une révolution s'organise en instaurant une conception de la chanson qui a toujours cours aujourd'hui. En peu de temps, elle devient un produit, et le chanteur, le compositeur, le parolier, ont des statuts de professionnels. Du Bon roi Dagobert à Ne pleure pas Jeannette, les rengaines n'ont pas manqué mais c'est avec le café-concert que la chanson dite populaire est née, illustrée pendant soixante-dix ans par des Thérésa et des Aristide Bruant, des Yvette Guilbert et des Félix Mayol. Très vite, les enseignes se multiplient, aussi bien dans les quartiers ouvriers que dans les quartiers bourgeois, chacun ayant son répertoire et son décor. Le Caf'Conc' devient une sorte d'industrie, avec ses directeurs, ses artistes, la vente des partitions, la création de produits dérivés, le débit des consommations, leurs prix et leur succès - la popularité de la bière doit beaucoup aux cafés-concerts. Ils ont en même temps d'autres effets, comme l'apparition des idoles et de leurs fans. En donnant, avec des chansons aux sujets sociaux et politiques, une nouvelle et large audience à la critique du Pouvoir, le café-concert n'est pas sans influence sur la vie de la cité, ce qui entraîne un regain de la censure. Par son succès et son extension en province, il a aussi son rôle dans l'économie par les milliers d'emplois qu'il génère. A l'orée du XXe siècle, suivant la mode anglaise, le café-concert cède sa renommée, ses vedettes et ses lieux au music-hall. Né avec une Révolution, il connaît sa fin avec celle d'une guerre. 1848-1918. Soixante-dix ans d'une carrière qui fait de la chanson plus qu'une chansonnette.

02/2014

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Littérature française (poches)

La révolte. 3 volumes : La peste ; Les Justes ; L'homme révolté

La peste "- Naturellement, vous savez ce que c'est, Rieux ? - J'attends le résultat des analyses. - Moi, je le sais. Et je n'ai pas besoin d'analyses. J'ai fait une partie de ma carrière en Chine, et j'ai vu quelques cas à Paris, il y a une vingtaine d'années. Seulement, on n'a pas osé leur donner un nom, sur le moment... Et puis, comme disait un confrère : "C'est impossible, tout le monde sait qu'elle a disparu de l'Occident". Oui, tout le monde le savait, sauf les morts. Allons, Rieux, vous savez aussi bien que moi ce que c'est - Oui, Castel, dit-il, c'est à peine croyable. Mais il semble bien que ce soit la peste". Les Justes "Ne pleurez pas. Non, non, ne pleurez pas ! Vous voyez bien que c'est le jour de la justification. Quelque chose s'élève à cette heure qui est notre témoignage à nous autres révoltés : Yanek n'est plus un meurtrier. Un bruit terrible ! Il a suffi d'un bruit terrible et le voilà retourné à la joie de l'enfance". Jamais sans doute, dans l'ouvre théâtrale de Camus, l'amour n'avait pris un visage plus émouvant que dans Les Justes. Entre Kaliayev et Dora, il y a le malheur d'un peuple". Jean-Claude Brisville. L'homme révolté "Je me révolte, donc nous sommes", affirme Albert Camus. La révolte est le seul moyen de dépasser l'absurde. Mais le véritable sujet de L'homme révolté est comment l'homme, au nom de la révolte, s'accommode du crime, comment la révolte a eu pour aboutissement les Etats policiers et concentrationnaires du XXe siècle. Comment l'orgueil humain a-t-il dévié ? De violentes polémiques ont accompagné la sortie de cet essai. Les contemporains de Camus n'étaient pas mûrs pour admettre des vérités qui s'imposent désormais et mettent L'homme révolté en pleine lumière de l'actualité.

09/2013

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Littérature française

Ma soeur aux yeux d'Asie

Revenu pour quelques jours dans la petite ville de mon enfance Fontenay-le-Comte, en Vendée, une lectrice me dit : - J'ai connu autrefois une Odette Ragon que l'on appelait la Tonkinoise. Vous n'en parlez pas dans l'Accent de ma mère. Elle n'était pas de votre famille ? Odette m'était renvoyée brutalement et, en toute justice, en pleine figure, comme une gifle. Odette, la petite Cambodgienne que mon père, sous-off de la coloniale, avait ramenée d'Indochine et qui fut l'une des énigmes de mon enfance ; Odette, ma soeur aux yeux d'Asie. Dans l'instant, je revis la bourrellerie de cousin Gaston où nous nous étions retrouvés en juillet-août 1940, dans cette période floue entre l'armistice et l'occupation allemande institutionnalisée ; cet été 40 où nous nous sommes sentis si proches, si délicieusement fraternels ; et où nous avons découvert, dans une vieille cantine noire, les lettres que notre père envoya de 1909 à 1922 du Tonkin, de la Cochinchine, du Cambodge. Quelles découvertes ! Cette demi-soeur (mais était-elle la fille de mon père ou un enfant adopté comme on le disait dans la famille ? ) et cette Indo-Chine ressuscitée des Chinois à nattes, avec son goût trouble du péché, ses diableries, ses congaïs qui s'achètent, la morbide torpeur des petits postes dans la brousse encerclés par des pirates invisibles, ses deux premières batailles de Diên Biên Phu ; et ce racisme d'un sous-off de la coloniale, cet impérialisme tranquille, étalés sans complexe. Je revoyais nos dernières grandes vacances de l'été 40, avant l'interminable temps de guerre. Et notre affection trouble, à la limite d'un amour pudique... Aristide-le-Cochinchinois, la terrible tante Victorine, l'Exposition coloniale de 1931, les invraisemblables manuels militaires trouvés aussi dans la vieille cantine noire, la boutique du bourrelier... Je répondis sans trop réfléchir à tout ce que je devrais interroger : - Odette ? Mais oui, c'était ma soeur. Je n'en ai pas parlé parce que, pour elle aussi, je ferai un livre. Le voici.

02/1982

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Beaux arts

Emile Guillaume (1867-1954). Le sculpteur de la 3e République

Sculpteur célèbre et reconnu, titulaire de nombreuses récompenses, souvent encensé par la critique, parfois éreinté par ses adversaires, Emile GUILLAUME participa avec passion à la vie artistique, intellectuelle et politique de la Troisième république. Au travers de son œuvre, il célébra ses artistes, ses poètes, ses grandes figures politiques et ses grands évènements. Il en partagea aussi les heures de gloire, les joies, les épreuves, les illusions et les désillusions jusqu’au naufrage final de 1940. C’est donc à une promenade dans le passé à laquelle vous convie l’auteur, à la rencontre d’évènements ou de personnages souvent oubliés, mais oh combien étonnants ! Au fil des pages, le lecteur verra toute une époque ressusciter. Il partira à la rencontre de Mlle Guilly d’HERMEMONT, créatrice de la Canne blanche, de François MERCIER, l’industriel philanthrope, ou du surprenant marquis de Chaumont-Quitry, héros de deux guerres. Il revivra la fin tragique du poète Catulle MENDES ou des marins du Pluviôse, la vie mouvementée de la statue de la Délivrance, le combat d’Emile GUILLAUME en faveur de la réconciliation européenne. Enfin, le lecteur suivra les pas du sculpteur en Tunisie, en Grande-Bretagne, en Hongrie, et au Brésil où il participa à la décoration du Palacio das Laranreijas à Rio de Janeiro considéré comme le Versailles brésilien. Elève de l’Ecole supérieure des Arts décoratifs puis des Beaux-Arts, Emile GUILLAUME participa à trente-six reprises au Salon des Artistes français dont il reçut la médaille d’Or en 1924. Grand prix de l’Exposition internationale des Arts décoratifs de Paris en 1925, il est considéré comme «le plus grand sculpteur français contemporain» par la presse anglo-saxonne qui lui consacra de nombreux articles. Entre 1890 et 1940, il réalisa plus d’une centaine d’œuvres dont les plus célèbres sont la statue de la Délivrance ainsi que les monuments d’hommage à son ami Aristide BRIAND. Partisan de la réconciliation des nations européennes après l’hécatombe de la Première guerre mondiale, Emile GUILLAUME fut aussi un grand humaniste et un féministe avant l’heure. Aujourd’hui, grâce à cette biographie, son œuvre retrouve toute sa modernité et son actualité.

10/2020

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Critique littéraire

Les Dionysiaques. Tome 10, chants XXX-XXXII, Edition bilingue français-grec ancien

Les chants XXX à XXXII des Dionysiaques, épopée composée par Nonnos de Panopolis à la fin du quatrième siècle de notre ère, sont organisés autour de la thématique de la démence de Dionysos. Selon une tradition ancienne, c'est Héra qui a frappé le dieu de folie au cours de son enfance. Dionysos, dans son égarement est voué à parcourir le monde. Nonnos modifie cette chronologie et place la crise de folie à l'intérieur de l'épisode de la guerre des Indes. Cet épisode fait suite à l'aristie de Dériade, l'ennemi du dieu, dont le récit fait écho à la diomédie homérique. Le poète s'inspire librement d'Homère en reprenant l'épisode de Zeus berné. Héra se rend aux Enfers auprès de Perséphone pour solliciter l'aide de l'Erinye Mégère. C'est cette dernière qui suscitera la folie de Dionysos pendant qu'Héra séduira Zeus parée du ceste d'Aphrodite. Le chant XXXII se clôt ainsi par la déroute de l'armée de Dionysos face aux indiens secondés par Arès, dont l'intervention rappelle celle de Poseidon dans l'Iliade. Nonnos, dans son récit, s'essaie ainsi à plusieurs genres tels que l'imitation d'Homère (dans le récit des manoeuvres d'Héra) ou le portrait (dans l'évocation de la figure fantasmagorique d'Arès), pour donner lieu une épopée au ton héroï-comique. L'édition des chants XXX à XXXII des Dionysiaques dans la Collection des Universités de France comprend le texte grec du poète alexandrin accompagné de la traduction en français de Francis Vian. Chacun des chants est précédé d'une notice qui en résume le contenu tout en en précisant les enjeux littéraires.

01/1997

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Beaux arts

Le fascisme d'avant-garde. La mobilisation du mythe, de l'art et de la culture en France (1909-1939)

Mark Antliff examine dans cet ouvrage, la rencontre entre esthétique et violence, en étudiant le rôle peu connu mais essentiel, joué par les théories sur les arts visuels et la créativité dans le développement du fascisme en France. Il se penche sur la dimension esthétique des mythes fascistes dans le cadre de l'histoire de l'avant-garde. Au cours de la période 1909-1939, un nombre surprenant de modernistes ont été impliqués dans le projet, notamment des figures aussi importantes que le peintre symboliste Maurice Denis, les architectes Le Corbusier et Auguste Perret, les sculpteurs Charles Despiau et Aristide Maillol, la photographe de la "Nouvelle Vision" Germaine Krull, ainsi que le fauve Maurice de Vlaminck. Les fascistes français étudiés ici se sont approprié, entre autres, l'esthétique avant-gardiste du cubisme, du futurisme et du surréalisme, en prônant le fameux "retour à l'ordre" et l'un d'entre eux, est même allé jusqu'à rapprocher le "dynamisme" de l'idéologie fasciste de la théorie du montage du cinéaste soviétique Sergueï Eisenstein. Pour tous ces personnages, l'art moderne est le précurseur mythique d'une révolution régénératrice destinée à balayer les institutions en place, inaugurer un nouvel ordre anticapitaliste et éveiller le potentiel créateur et artistique du "nouvel homme" fasciste. Pour définir la matrice idéologique mêlant esthétique et violence, ils s'inspirent avant tout des écrits du théoricien politique Georges Sorel (1847-1922), dont le concept de mythe révolutionnaire occupe une place centrale dans les théories fascistes sur la régénération culturelle et nationale. Trois figures sont plus particulièrement influencées par cette théorie sorélienne du mythe dans l'entre-deux-guerres : Georges Valois (1878-1945), Philippe Lamour (1903-1992) et Thierry Maulnier (1909-1988). Valois est le fondateur du Faisceau, premier mouvement fasciste français (1925-1928). Lamour, proche de Valois, crée en 1928 l'éphémère Parti fasciste révolutionnaire, avant de lancer deux revues, Grand' Route (1930) et Plans (1931-1933). Quant à Maulnier, il est l'inventeur d'une théorie du fascisme sous les auspices des revues Combat (1936-1939) et Insurgé (1937). Tous trois se réclament à la fois de Sorel et de l'avant-garde artistique, mais développent des formes radicalement différentes de fascisme. A l'instar de Sorel, ils considèrent que l'art et la culture font partie intégrante de la théorie de la révolution totale.

10/2019

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Romans historiques

Cycle Richard de Clairbois Tome 3 : L'incroyable rencontre

Au seuil de l'année 1436, une rumeur extraordinaire atteint la Ferté-Clairbois : Jeanne la Pucelle est vivante. Ourdie par quelques fidèles, une substitution a permis à l'intrépide guerrière d'éviter les affres du bûcher et de se réadapter à la vie militaire. Elle a pour compagnons Xantrailles et La Hire. Ils commandent à des hommes qui ne sont autres que des malandrins avides de batailles et de bains de sang. L'on dit que la Revenante a croisé le connétable de Richemont. Ce Breton infatué de lui-même l'a-t-il reconnue ? Engourdis par une existence sans émois dans la châtellenie paternelle, Richard de Clairbois, son frère Raoul et leur écuyer commun, Aristide, décident de se joindre à l'armée de Jeanne après avoir vérifié, au préalable, si la Pucelle, moins vénérée que naguère, est bien celle qu'ils ont connue. Ils ont des doutes. Il leur faut les lever. Grâce à l'intervention d'un lieutenant du connétable, Tugdual de Kermoysan, les trois amis sont acceptés dans une armée composée de Bretons. Ils ne tardent pas à s'y déplaire. Le Paris qu'ils découvrent n'est point à leur goût. Ils partent. Ils finiront par trouver celle qu'ils ont obstinément cherchée. Elle ne leur dira que quelques mots sans paraître les avoir jamais côtoyés. Bien qu'elle ressemble à leur idole, est-elle vraiment la bataillarde qui les avait subjugués ? Ils se concertent fréquemment pour aboutir à une indéniable évidence : ils se sont lancés dans une quête absurde. Elle n'a jamais cessé de les décevoir. Victimes d'un lourd désenchantement, l'idée d'un retour à Clairbois s'impose comme l'unique remède à leur mélancolie. La joie de leur réintégration dans le giron familial sera ternie par de lugubres annonces. Une scène pour tout dire impensable ne fera qu'aggraver le désarroi de Richard et de son frère. Quelle fut la véritable destinée de Jeanne la Pucelle ? Brûlée à Rouen le 31 mai 1431, ou délivrée, hébergée " ailleurs " et réapparue sous le patronyme de Jeanne des Armoises ? En se plaçant à l'extérieur d'une polémique intarissable, Pierre Naudin s'est mis " dans la peau " de trois hommes d'époque peu renseignés sur une réapparition confuse et qui veulent savoir sans disposer des moindres éléments en faveur ou défaveur d'une des plus mystérieuses énigmes de notre histoire.

04/2010