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Eglantine Ceulemans, Chrysostome Gourio

Extraits

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Histoire internationale

Le commerce dans la région de Man. Côte d'Ivoire (1896-1940)

Emboitant le pas à ses devanciers, SOHI BLESSON propose ici une étude précise et fouillée sur le commerce colonial, qui ne jette pas moins des lueurs suffisamment vives sur les produits, les moyens et numéraires qui ont alimenté les échanges des époques antérieurs. Cet ouvrage vient donc compléter les travaux de recherche antérieurs, en comblant une lacune dont personne ne soupçonnait l'importance. Le commerce a connu dans l'ouest une histoire ample et variée. A l'époque ancienne, il met en mouvement des populations aussi diverses que les Bété, Gouro, Toura, Guéré, Wobé et Yacouba, dans leur quête de produits de consommation courante mais aussi dans l'acquisition des biens rares et convoités en provenance, tantôt de la côte, tantôt du pays soudanais. Sur ces échanges anciens se greffe le commerce colonial, qui loin d'apporter le développement et le bonheur aux populations, accroît au contraire leur misère et leurs souffrances. Le grand mérite de cet ouvrage est de souligner sur la longue durée, au-delà des échanges commerciaux, les ruptures diverses introduites dans la société "Dan-Wè" à l'avènement du commerce colonial.

09/2014

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Littérature française

Chroniques de la pompe à Jules Tome 1 : Mémoires d’un vautour fauve

Quand Julio, le vautour fauve, se fait piéger tout au fond d'un canyon de Castille, il ne se doute pas que commence pour lui une extraordinaire aventure : à son corps défendant, il va bientôt être chargé – avec l'aide de quelques congénères – de faire revivre les falaises d'une vallée jadis habitée par ses ancêtres. Par ses "Mémoires", où se mêlent humour, fantaisie et tendresse, Julio nous fait participer aux évènements heureux ou dramatiques, qui surviennent dans la petite communauté des oiseaux pionniers : le réapprentissage du vol à voile après des années de détention, les parades aériennes et la voltige, les amours, les soucis et les fiertés de père de famille, la fréquentation des Hommes volants... Ainsi, au fil des pages, nous devenons les complices d'une joyeuse bande d'hurluberlus ailés – Eglantine, Horace, Pétronille et les autres – des personnages pittoresques qui nous livrent, avec jubilation, la magie de leur vol. Tout au long de ces chroniques qui retracent, " de l'intérieur ", l'opération de réintroduction des vautours fauves dans les Grands Causses, l'auteur nous fait découvrir, par petites touches et dans un langage très imagé, quelques aspects étonnants des us et coutumes observés chez les oiseaux. Un roman d'aventures vécues d'une grande originalité, qui présente sous un jour nouveau des animaux souvent considérés comme peu fréquentables. Un récit qui vous donnera sûrement, à vous aussi, l'envie de voler... Cet ouvrage, le premier de la trilogie "Chroniques de la Pompe à Jules", a obtenu le Prix du SUDainsi que le Prix Fernand MERY.

10/2019

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Sciences historiques

Les mystères de l’Aude

Depuis le moyen âge jusqu'à l'ère contemporaine, le farouche territoire de l'aude, battu par tous les vents mais honoré par les plus grands poètes, ne pouvait que séduire notre couple d'historiens passionnés de découvertes insolites, d'anecdotes méconnues et d'épisodes révélateurs des coulisses de l'histoire officielle. En une quarantaine de chapitres, ils lèvent le voile sur des sujets volontairement éclectiques. Ainsi, la vibrante révolte des vignerons en 1907, le portrait glorieux du légendaire rugbyman Pipette, la vérité sur le sermon du curé de Cucugnan, ou les fins tragiques de l'abbé de Villars, de Fabre d'Églantine et de l'Antougnou. Comment ne pas évoquer l'irrésistible attachement des plus grandes plumes à leur département d'origine ou d'adoption, de Reverdy à Delteil en passant par Chénier, Charles Cros, Joe Bousquet, Dépestre, Gougaud, Trenet... ? Tous ont puisé leur inspiration dans ce département où mystère et enchantement se conjuguent au passé comme au présent. De l'énigmatique pic de Bugarach à la légende de Quéribus ou à celle des Tours-Nègres, innombrables sont les lieux où, au gré de l'impétueux vent de Cers, souffle encore l'esprit des elfes et des fées... Bien au-delà de l'image du voyageur pressé qui ne retient de son passage que la cité médiévale de Carcassonne, l'esprit et les vestiges romains de Narbonne ou le cassoulet de Castelnaudary, les auteurs nous convient à une véritable plongée au coeur de l'identité audoise sous ses aspects les plus méconnus mais les plus attachants...

03/2011

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Histoire de France

Les adieux au général

9 Novembre 1970. Charles de Gaulle meurt brutalement dans sa maison de Colombey. Entre le jour de sa disparition et celui de son enterrement, beaucoup de choses se passent en coulisses. Des questions de pouvoir, d'alliances, de succession, ressurgissent dans l'ombre durant ces quatre journées dominées par la haute stature, haïe ou adulée, d'un personnage déjà entré dans l'Histoire. Dans ce moment d'émotion populaire, ses proches comme ses adversaires interrogent la nature de leur relation avec de Gaulle. Fidélité, hostilité ou trahison, sa mort est pour tous un catalyseur. Tandis qu'il nous relate les dessous des préparatifs des obsèques, ce livre met aussi en lumière les rivalités politiques, idéologiques et affectives autour du testament laissé par le général de Gaulle, qui semble orchestrer de l'au-delà la mise en scène méticuleuse de ses propres funérailles. Les réactions des différents chefs d'Etat présents à la cérémonie organisée à Notre-Dame sont autant d'éclairages sur la politique étrangère gaullienne et les rapports que le Général entretint avec les principaux dirigeants de la planète, de Nixon à Ben Gourion, du Shah d'Iran à la reine d'Angleterre. Riche de documents et témoignages inédits, cet ouvrage en forme d'enquête est aussi l'histoire d'un mythe, le dernier de notre histoire nationale, qui continue de nous fasciner.

11/2020

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Sciences politiques

Main basse sur Israël. Netanyahou ou la fin du rêve sioniste

Israël va vivre en 2019 des élections d'une importance capitale. Les pères fondateurs du sionisme auraient pourtant bien de la peine à se retrouver dans l'actualité israélienne, marquée par les scandales à répétition et des polémiques d'une brutalité inouïe. Le grand artisan de ce détournement est Benyamin Netanyahou, en passe de battre le record de longévité de David Ben Gourion à la tète du gouvernement de l'Etat hébreu. Jean-Pierre Filiu éclaire ce processus de régression démocratique par une réflexion historique sur le sionisme. Dans ce livre qui fera date, il démontre la manière dont les thèses longtemps minoritaires de Zeev Jabotinsky (1880-1940) se sont imposées en lieu et place du travaillisme des pionniers d'Israël. Il décrit comment cette main basse sur Israël s'accompagne aujourd'hui de la fin du rêve sioniste : Netanyahou a choisi de s'appuyer sur les religieux ultraorthodoxes contre toutes les autres familles du judaïsme ; il n'hésite pas à jouer aux Etats-Unis les fondamentalistes chrétiens contre la communauté juive ; il va jusqu'à encourager, comme en Hongrie, des campagnes à relent antisémite. Un autre Israël demeure néanmoins possible, mais il lui faudra se réconcilier avec lui-même et avec la diaspora avant de rouvrir l'horizon de la paix avec ses voisins arabes.

01/2019

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Littérature française

Les trois demoiselles du père Maire ; Le Centenaire de Jean-Jacques ; L'Ecole du dimanche. (Trilogie genevoise)

C'est entre 1909 et 1911 que Louis Dumur publie ce qu'on a l'habitude de nommer sa "trilogie genevoise", à savoir trois romans respectivement intitulés Les Trois Demoiselles du père Maire, Le Centenaire de Jean-Jacques et L'École du dimanche. Le lecteur y suit, plusieurs années durant, les aventures du jeune Nicolas Pécolas, héros et narrateur, élève du collège Calvin à la fin de la décennie 1870. Autour de ce garçon des Rues-Basses gravitent des personnages tantôt rassurants (la mère Maire, le cousin Gobernard), tantôt inquiétants (le pasteur Babel, la tante Bobette). Il y est naturellement question d'amour (le jeune Nicolas tombant amoureux d'Eglantine, la propre nièce du pasteur) et de religion. La critique contre toute forme d'hypocrisie religieuse est d'ailleurs ce qui ressort, non sans un humour parfois caustique, des trois romans, et en particulier du dernier, L'Ecole du dimanche. Que Dumur ait dû se défendre des nombreuses attaques dont il fut l'objet, allant jusqu'à publier un opuscule intitulé Les enfants et la religion n'est pas pour surprendre : l'écrivain défend en effet, au travers de personnages qui empruntent leur discours à la Profession de foi du vicaire savoyard voire – horresco referens – à Voltaire, une forme assumée d'agnosticisme. Mais ce qui l'emporte surtout, c'est la fraîcheur des scènes décrites, qui nous replongent dans l'atmosphère des rues basses, à Genève, il y a quelque cent quarante ans. Une fraîcheur non dénuée d'humour, et toujours empreinte d'un optimisme qui ne s'émoussera, une fois la trilogie parue, qu'au son des canons de la Grande Guerre.

04/2018

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Ethnologie

Pratiques de mariage et nuances de continuité dans le monde grec. Quatre études d'anthropologie historique et juridique

Antiquité païenne - Athènes et ioniens : La découverte, dans les nouveaux fragments du Lexique de Photius, de la définition latente d'apaulia, premier jour de l'ensemble des rites nuptiaux dans l'Athènes classique, permet d'établir l'ordre authentique de ces rites dans la procédure complexe de la dation de la mariée (ekdosis). Aussi, l'epaulia, deuxième jour, est-il défini comme la cérémonie inverse de la précédente. Mais pour que le lien marital soit constitué, il faudra attendre, au troisième jour (anakalyptèria), l'enlèvement du voile nuptial, rite qui marque l'intégration de la mariée dans l'oikos de son époux et son passage au statut de femme. Christianisme - monde byzantin : Dès le IVe siècle, saint Jean Chrysostome veut imposer des significations nouvelles aux rites du mariage, afin de les rendre conformes à la morale du christianisme. Le dévoilement est donc banni. Ainsi, pendant toute la période byzantine, la rupture est-elle manifeste pour le sens attribué au voile nuptial. Les sources iconographiques représentent la mariée avec la couronne sur la tête, symbole nouveau de son élévation sociale à l'état de l'épouse, voire de la constitution du mariage. Sparte - polyandrie : La polyandrie pratiquée à Sparte est la plus ancienne attestée sur le sol européen. Menacée par une classe de vaincus majoritaire en nombre, cette société de guerriers affronte un problème démographique aigu et invente des mesures institutionnelles très intéressantes pour la recherche anthropologique. On analyse donc le rôle du mari primaire de la mère quand il n'est pas le père biologique de l'enfant, la cohabitation des époux et la forme adelphique de cette polyandrie. La comparaison avec d'autres sociétés (Tibet, Guayaki du Paraguay, Lele du Kasai etc.) servira de moyen de réflexion pour construire le modèle spartiate.

10/2002

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Critique littéraire

Oeuvres. Tome 3, Fragments, Edition bilingue français-grec ancien

L'édition complète des Ouvres de Favorinos d'Arles dans la collection Budé, prévue en trois volumes, s'enrichit d'un deuxième volume, qui recueille tous les fragments ou témoignages connus relatifs à cet auteur. Rappelons que Favorinos est né à Arles et qu'il a fait très tôt le choix de s'exprimer en grec plutôt qu'en latin (c'est aussi le cas, très rare, de Marc Aurèle et d'Elien) et qu'il a été en relation avec ceux qui comptaient dans le monde intellectuel de l'époque (Plutarque, Dion Chrysostome, Aulu Gelle ou Lucien). Néanmoins, de son ouvre, il ne nous est virtuellement rien parvenu : deux discours conservés dans la collection de Dion (publiés au vol. I de cette édition), une Consolatio à l'occasion de son exil, retrouvée sur un papyrus au XXe siècle (ce texte, le " Sur son exil " sera publié au vol. II). Dans ce volume, sont rassemblés tous les textes où apparaît le nom de Favorinos, sans faire de distinction entre testimonium ou fragmentum. On aboutit ainsi à un ensemble de 163 fragments. Ils sont classés, à leur tour, en deux ensembles : fragments assignables à un ouvrage déterminé (96 fragments) ; fragments non assignables (67 fragments). On reconstitue ainsi, avec plus ou moins de précision, vingt-et-un ouvrages, où l'on reconnaît sans peine la plupart des sujets abordés par les sophistes de la seconde sophistique. Tous ces fragments sont accompagnés non seulement d'une traduction, mais aussi d'un riche commentaire. Pour tous les titres d'ouvrages, on trouvera une notice générale, qui s'efforce de replacer le texte dans le contexte de la création intellectuelle du IIe siècle, et confirme la place de Favorinos dans ce vaste mouvement littéraire et philosophique.

06/2010

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Pères de l'Eglise

Le jardin des Pères

Le Jardin des Pères, c'est une promenade dans les écrits et la pensée des Pères de l'Eglise, d'une actualité sans pareille. Parler du Jardin des Pères, c'est dire que leurs écrits ne se présentent pas comme des livres bien rangés dans une bibliothèque, mais comme des arbres plantés près d'un cours d'eau qui fructifient sans cesse. C'est dans ce jardin que fait entrer cet ouvrage qui se présente comme un recueil d'articles sur quelques grandes figures des Pères de l'Eglise. La première fi gure est celle d'Antoine, père des moines " enseigné par Dieu ", suivi par beaucoup d'autres : Justin défendant la vérité de la foi dans le Christ dans un " dialogue " avec le Juif Tryphon et une " apologie " adressée à l'empereur Marc Aurèle ; Basile de Césarée avec son traité Sur le Saint Esprit et Grégoire de Nazianze qui présente leur amitié fi dèle et mouvementée ; Jean Chrysostome qui montre la relation entre la liturgie et la diaconie des pauvres, le pain eucharistique et le pain distribué aux affamés ; Evagre le Pontique, Denys l'Aréopagite et Maxime le Confesseur, auteurs plus spéculatifs, qui s'interrogent sur " le statut de l'intellect dans l'union mystique ", " l'inconnaissance et la prière " ou " l'au-delà de la parole " ; Isaac le Syrien qui représente un autre courant spirituel, celui de l'hésychasme dans l'Eglise orientale ; enfin Silouane, un moine du Mont Athos, modèle de l'humilité. Ce recueil s'achève par des questions sur la Patristique et l'oecuménisme. Sur tous ces sujets - l'ascèse chrétienne, le dialogue avec les religions, la théologie trinitaire, le lien entre l'eucharistie et la charité, la mystique et la christologie -, les Pères ont leur mot à dire encore aujourd'hui.

08/2021

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Catéchèse adultes

Prier sans cesse. Conférence sur la prière

"Priez sans cesse" . L'invitation du Seigneur a toujours résonné dans le coeur des moines et des chrétiens commeun idéal. Il ne s'agit bien sûr pas de dire des prières continuellement, mais, comme Cassien nous l'apprend dans une fineanalyse, à demeurer dans un état de prière, une disposition intérieure qui est un dialogue perpétuel avec le Seigneur. Cela nepeut se réaliser, bien sûr, que si toute notre existence tend ellemêmeà cette communion, quand nous l'aurons établie sur cefondement qu'est l'humilité. Car comment rester uni à Dieu en pensée et de coeur, si nos attitudes contredisent cettecommunion ? Tout ce qui nous ramène à notre moi ou aux possessions égoïstes constitue ici un obstacle majeur. Cassiendétaille ensuite les quatre formes de prière dont parle l'Apôtre Paul : demandes, souhaits, supplications, actions de grâces (1Tim 2), mais pour revenir au but que poursuit sans cesse tout croyant authentique : la pureté du coeur qui seule permet l'union àDieu. Le commentaire du "Notre Père" qui suit, est l'occasion de mettre en oeuvre ces principes de base. En entrant dansl'attitude filiale que cette prière parfaite nous communique, nous réalisons le but de toute vie chrétienne : devenir un avec le Fils, comme le baptême nous en a ouvert la possibilité. Et, soyons en assurés, Dieu écoute toujours nos prières, même si nous nesommes pas parfaits. A propos de l'auteur : Jean Cassien est mal connu. On ne sait si le nom de Jean lui fut donné à son baptême ou quand il devint moine, ni s'il naquit en Dobroudja (Roumanie) ou en Provence. Il est certain que, très jeune, il fut moine à Bethléem. Vers 385 il partit pour l'Egypte avec un fidèle compagnon, le prêtre Germain, et il y passa une quinzaine d'années. Vers 400, il se rendit à Constantinople, où Jean Chrysostome l'ordonna diacre.

11/2021

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Vie religieuse

Pour l'éternité. Méditations sur la figure du prêtre

" Il nous faut regarder la vérité en face : le sacerdoce semble vaciller. Certains prêtres ressemblent à des matelots dont le navire serait violemment secoué par l'ouragan. Ils tournoient et titubent. Comment ne pas s'interroger à la lecture de certains récits d'abus sur des enfants ? Comment ne pas douter ? Le sacerdoce, son statut, sa mission, son autorité ont été mis au service du pire. Le sacerdoce a été instrumentalisé pour cacher, voiler et même justifier la profanation de l'innocence des enfants. L'autorité épiscopale a parfois été utilisée pour pervertir et même briser la générosité de ceux qui voulaient se consacrer à Dieu. La recherche de la gloire mondaine, du pouvoir, des honneurs, des plaisirs terrestres et de l'argent s'est infiltrée dans le coeur de prêtres, d'évêques et de cardinaux. Comment pouvons-nous supporter de tels faits sans trembler, sans pleurer, sans nous remettre en cause ? Nous ne pouvons pas faire comme si tout cela n'était rien. Comme si tout cela n'était qu'un accident de parcours. Il nous faut regarder le mal en face. Pourquoi tant de corruption, de dévoiement et de perversion ? Il est légitime que l'on nous demande des comptes. Il est légitime que le monde nous dise : "Vous êtes comme les pharisiens, vous dites et ne faites pas" (cf. Mt 23, 3). Le peuple de Dieu regarde ses prêtres avec suspicion. Les incroyants les méprisent et s'en méfient. " A partir de la méditation des textes d'Augustin, de Jean Chrysostome, de Grégoire le Grand, de Bernard de Clairvaux, de Catherine de Sienne, de John Henry Newman, de Pie XII, de Georges Bernanos, de Jean-Marie Lustiger, de Jean-Paul II, de Benoît XVI et du Pape François, le cardinal Sarah souhaite apporter des réponses concrètes à la crise sans précédent que traverse l'Eglise catholique.

11/2021

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Romans historiques

Les jumeaux du 10 août

20 juin 1792. Paris, Palais des Tuileries. Une foule haineuse investit le château, humilie le roi Louis XVI et le force à se soumettre. 10 août 1792. Les révolutionnaires puissamment armés, prennent d'assaut le Palais, massacrent la Garde suisse, des gentilshommes au service du roi, tout le personnel de la cour et arrêtent la famille royale. C'est durant ces cinquante-deux jours que deux frères jumeaux bretons, séparés par la vie et leurs tempéraments, vont se retrouver. Dans des camps opposés. Auguste, le fort en thème, monté à Paris depuis la Bretagne, est admis au Club des Cordeliers, subjugué par Danton. Louis, turbulent, fine lame, séducteur, s'est engagé dans l'armée. Il est au service du Général La Fayette, défenseur du roi. Alain Rossignol nous fait découvrir la scène et les coulisses des hauts lieux de la Révolution : les couvents des Cordeliers et des Jacobins, le café Procope, le Palais Royal et les Tuileries... ; et, sous toutes leurs facettes, des personnages clés : le Roi et la Reine, La Fayette, Robespierre, Danton, Marat, Brissot, Fabre d'Eglantines, Camille Desmoulins, le Duc d'Orléans et bien d'autres. Tous les coups sont permis et c'est à celui qui parviendra à corrompre l'adversaire. A la veille de l'affrontement fatidique du 10 août, personne ne sait qui va l'emporter et... survivre.

10/2014

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Notions

L'aveu

Ces textes mettent en avant des valeurs et des vertus qui aident chacun à vivre et à prendre sa place, en toute plénitude, dans la société d'aujourd'hui. Une anthologie non exhaustive, mais pertinente, étonnante, accessible

04/2021

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Littérature française

Lucienne

Lucienne a soixante-seize ans et vit seule à l'entrée d'un petit village du sud-ouest de la France. Elle est veuve et n'a pas beaucoup de compagnie en dehors de ses lapins et de son aide ménagère, Yvonne, qui vient le vendredi. Elle a pris l'habitude d'aller au cimetière tous les jours pour papoter avec son défunt mari Edmond et partager avec lui ses angoisses, ses pensées sur la vie quotidienne, mais aussi sur la vieillesse, la solitude, le monde moderne et ses nouvelles règles. Souvent elle lui décrit avec humour sa vision et les travers du monde contemporain. Depuis la dernière guerre, elle a vécu une existence monotone rythmée par les saisons et les travaux de la ferme, les visites chez le docteur ou les courses chez le boucher. A petits pas, elle nous laisse découvrir son intimité, son passé, l'accident qui a tué Edmond et le grand trou qui remplace sa jeunesse effacée par l'amnésie à l'âge de dix-huit ans. Sa nouvelle amie Eglantine est une Parisienne un peu délurée qui a eu une vie bien remplie, passionnante, pleine de sorties, d'amants, de soirées, de spectacles et de bijoux. Leurs conversations vont éclairer Lucienne qui va prendre peu à peu conscience de la médiocrité de son existence. Le départ brutal de Joseph, un clochard auquel elle donnait un abri depuis le début de l'hiver et à qui elle s'était attachée, la bouleverse si profondément qu'elle prend une série de décisions à l'emporte-pièce qui ne seront pas sans conséquence. Ces actes de liberté l'amèneront chez les gendarmes puis chez les fous... Qu'importe, elle est sur le chemin de ses origines et de son identité.

11/2011

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Milieux naturels

Le chant des haies

Jean de Bosschère, dont l'oeuvre atteste à la fois la connaissance profonde et l'amour de la Nature, est un des maîtres dans l'art de découvrir et de décrire le mystère des choses animales et végétales. Voici la haie vive : monde secret, fourmillant d'êtres dont elle est le refuge, l'abri, le garde-manger. Le naturaliste l'observe, il l'espionne, pourrait-on dire, dès l'aurore, guettant les premiers bruits du réveil, cris, chants qui se mêlent dans un tout harmonieux. Voici le pic, chasseur de vers et de larves, voici les derniers attardés, la chouette et l'effraie... Les saisons passent sur la haie. La Voie Lactée printanière est une longue et lumineuse traînée de fleurs. Les insectes peu à peu fourmillent : hanneton, cantharide, grillon. Voici les parfums : églantine, muguet, sureau, tilleul ; les parures : liseron, chèvrefeuille, clématite. Les chenilles apparaissent, mais aussi les papillons. Comme il a amoureusement décrit la fleur, l'oiseau, le scarabée et l'escargot, Jean de Bosschère s'attarde aux merveilles du vanesse, du paon de jour, du machaon. La haie offre ses bouquets : violette, campanule, digitale ; elle est faite d'arbres aussi : charme, érable, cornouillet. La nuit, c'est le règne de la belette et de la chauve-souris. L'automne transforme la haie en buisson ardent. Les fruits de l'églantier, de l'alisier, du fusain bonnet-de-prêtre revêtent les branches d'écarlate. Une à une, toutes les plantes sont décrites avec leurs habitats, leurs moeurs, leurs vices et leurs vertus. Tous les oiseaux, tous les insectes et le comportement particulier de chaque espèce ; aucun être végétal ou animal n'est oublié, et des dessins aussi gracieux qu'exacts illustrent ces pages où la poésie ne le cède qu'à la science.

04/2023

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Sciences historiques

Les premières ailes d'Israël

Le 15 mai 1948, les armées égyptienne, syrienne, irakienne et transjordanienne se lancent à l'assaut du nouvel Etat d'Israël, dont la création vient d'être votée la veille par une résolution de l'ONU. A un contre soixante, dépourvus d'alliés, d'armée régulière et d'armée de l'air, les Israéliens ne peuvent compter que sur eux-mêmes, d'autant plus que les Etats-Unis, l'Angleterre et la plupart des pays européens font respecter un embargo très strict sur toute livraison d'armes qui leur serait destinée. Mais c'est sans compter l'ingéniosité et l'audace de la Haganah et du Premier ministre David Ben Gourion, qui ont anticipé cette guerre israélo-arabe. Dès la fin de l'année 1947, dans le plus grand secret, les Israéliens ont commencé à acheter et à convoyer de manière clandestine des avions de transport et des avions de chasse pour construire le socle de leur future armée de l'air tout en recrutant parallèlement des As de la Seconde Guerre mondiale de nationalité américaine, canadienne ou encore sud-africaine. C'est ainsi que le 29 mai 1948 quatre Messerschmitt arborant l'étoile de David sur leurs ailes fondent sur les troupes égyptiennes, qui ne se trouvent qu'à quelques kilomètres de Tel Aviv. Le cours de la guerre s'en trouve aussitôt modifié... Et ce n'est que le début.

09/2019

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Histoire internationale

Il n'y aura pas d'Etat palestinien. Journal d'un négociateur en Palestine

J'ai acheté un billet d'avion Elle Al ; Destination aéroport Ben Gourion. Tel-Aviv. Israël. Il y a 60 ans, ma mère est née à quelques dizaines de kilomètres de là. À Haïfa, en Palestine. Ainsi débute le récit du " retour ", de Ziyad Clot, petit-fils d'exilés palestiniens. À Ramallah, il accepte un poste de conseiller juridique auprès de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et devient négociateur, participant aux pourparlers qui devaient mener à la création de l'État palestinien avant la fin de l'année 2008. Mais il se résout rapidement à l'évidence : " Le processus de paix est un spectacle, une farce, qui se joue au détriment de la réconciliation palestinienne, au prix du sang versé à Gaza. Et je suis en train de devenir bien malgré moi un des acteurs de ce drame ". L'auteur nous plonge au coeur du processus de paix, dévoile les faux-semblants, les manoeuvres des parties menées en coulisses et les rivalités internes et internationales qui contribuent à alimenter le fantasme de la solution des deux États. Ce témoignage édifiant, imprégné d'histoire personnelle, montre comment et pourquoi les négociations visant à créer l'État palestinien sont devenues vaines. Pour l'ex-négociateur, une solution pacifique à ce conflit ne peut plus passer que par un État unique au sein duquel Palestiniens et Israéliens devront vivre ensemble. Ce pays hybride, "Israeltine", est d'ailleurs déjà là.

09/2010

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Histoire internationale

Juifs et Perses. Iran et Israël

Il y a trois mille ans, Cyrus sauvait les juifs exilés à Babylone et ordonnait la reconstruction du temple de Jérusalem. Il inaugurait alors une relation particulière entre les juifs et les Perses qui allait se poursuivre au-delà et malgré les aléas de l'histoire. C'est au nom de ce passé que Ben Gourion, Premier ministre israélien, proposa au Shah un partenariat stratégique avec l'Iran qui perdurera jusqu'aux premières heures de la République islamique. Iraniens et juifs et non, juifs et Iraniens, c'est ainsi que se définissent encore les membres de cette communauté, la plus importante du monde musulman. Retraçant les grandes dates des relations entre Iraniens et Israéliens, l'auteur nous tait partager tout autant la vision des Iraniens juifs, vivant en Iran, que celle des Israéliens d'origine iranienne. Il nous fait découvrir l'opinion qu'ils ont sur l'Iran ou sur les relations entre Téhéran et Jérusalem. Ce livre est une réflexion sur l'avenir de l'Iran, ses relations possibles avec Israël dans un Proche-Orient où des dictatures islamistes risquent de s'ériger, brisant l'espoir suscité par les printemps arabes, isolant l'Iran chiite autant que l'Etat juif. Un ouvrage essentiel au regard des élections présidentielles iraniennes auxquelles Mahmoud Ahmadinejad ne pourra se représenter, une échéance politique majeure alors que la menace de frappes israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes demeure.

03/2013

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Histoire internationale

Il était une fois en Israël

La première fois que Serge Moati est allé en Israël, en 1958, c'était au kibboutz Regavim. Là-bas, le jeune garçon qu'il était a découvert l'"homme nouveau" des premiers sionistes, avec ses idéaux d'égalité et de fraternité. Avec les jeunes filles et garçons du camp, ils ont appris la lecture, le partage et l'amour. Un "âge d'or" qui l'a longtemps porté. Que reste-t-il, à l'heure où le pays fête ses soixante-dix ans, de cet Israël des origines ? De celui de Herzl et de Ben Gourion qui rêvaient d'un pays où les Juifs du monde pourraient trouver refuge, dans la paix et l'harmonie avec leurs voisins ? Où ensemble, ils pourraient vivre sur une terre qui appartient à tous ceux qui la travaillent ? Plus grand-chose, nous dit ici Serge Moati. De I'"homme nouveau" d'Israël, il ne reste presque rien. Depuis l'indépendance, jusqu'à la dernière intervention de Tsahal à Gaza de novembre 2018, en passant par les deux intifadas, la guerre du Kippour, la mort de Rabin, etc., Serge Moati revient sur les événements qui ont façonné le pays. Dans cette histoire d'Israël destinée à tous, il donne à chacun le moyen d'enfin comprendre le conflit qui déchire la région depuis soixante-dix ans. Une perspective unique sur l'actualité autant qu'un hymne à la paix.

01/2019

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Histoire ancienne

Archéologie de la pensée sexiste. L'Antiquité

Les oeuvres de l'Antiquité révèlent à la fois le mépris et l'éloge adressés à la femme dans des domaines fort différents (cosmogonie, théologie, morale, littérature, droit, philosophie, médecine, histoire et rhétorique), qui se sont développés dans diverses régions (Croissant fertile, Inde, Chine, Grèce, Rome et monde des Pères de l'Eglise). L'humanité a ainsi hérité d'une multitude de manuscrits très riches, encore qu'ils soient presque tous rédigés par des hommes, la plupart du temps pour des hommes, bien souvent sexistes avant la lettre. Au cours de cette longue période, la femme, ou les femmes, ont été qualifiées très durement : "une eau profonde et les détours en sont inconnus" ; (Livres de sagesse des pharaons) ; "un anneau d'or au nez d'un pourceau" (le livre des Proverbes) ; "un piège profond", de même qu'"un coeur de chienne et des façons sournoises" (Hésiode) ; "mystérieuse obscurité" (Lao Tseu) ; "un être manqué" et "ce qui sert de réceptacle" (Aristote). Comment expliquer que des termes aussi injurieux aient été utilisés par des hommes qui comptent indiscutablement parmi les êtres les plus éminents de leurs disciplines respectives et les esprits les plus brillants de leur époque ? A l'inverse, on a su rendre hommage à la femme, par exemple à sa "beauté qui subjugue la force elle-même" (Isocrate, dans son Eloge d'Hélène) et à "cet être si parfait, qui est doué d'une exquise sensibilité" (Jean Chrysostome, dans l'une de ses Homélies sur la Genèse). Archéologie de la pensée sexiste propose une relecture des oeuvres principales de nombreux auteurs de l'Antiquité et montre que les préjudices et les maux subis par les femmes en ce début du XXIe siècle plongent leurs racines dans un passé très lointain et se manifestent de toutes les manières : inégalité des droits, maltraitance, esclavage sexuel, viols collectifs, avortement, lapidation pour adultère, mariage négocié, port imposé du voile dans l'espace public et bien d'autres.

11/2016

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Histoire et Philosophiesophie

Lettres et contes du Barrandien

Les " Lettres et Contes du Barrandien " racontent la vie du polytechnicien Joachim Barrande. Elève brillant, admis à l'X en 1819, il devient ingénieur des Ponts et Chaussées, puis précepteur du petit-fils de Charles X ; en 1830 il accompagne celui-ci et son héritier dans leur exil. Cette première partie de sa vie est ici racontée par des lettres que Joachim aurait pu échanger avec ses parents et ses frères. Puis la carrière de Joachim Barrande prend un tour imprévu : installé à Prague, où il continue à rendre des services au comte de Chambord devenu prétendant au trône de France, il est comme enchanté par la rencontre des fossiles de Bohême et leur consacre l'essentiel de son temps, devenant un géologue et paléontologue mondialement reconnu par ses pairs. Pour évoquer ces cinquante années sous forme de bribes de biographie, de dialogues ou de contes, l'auteur utilise la plume de Jan Neruda, le fils de la gouvernante tchèque de Joachim, l'élève et l'ami du savant français, un des grands écrivains tchèques de la seconde moitié du XIXème siècle. Christian Marbach, polytechnicien lui-même, a une connaissance approfondie de son Ecole et des parcours de ses élèves à l'époque de Joachim Barrande. Il nous propose ici d'accompagner Joachim dans sa traversée de presque tout un siècle, en France puis en Bohême, et dans l'affirmation de sa vocation scientifique insolite. Et de voir grandir chez Jan son désir de devenir poète. Par l'imagination et les couleurs de ses illustrations, Claude Gondard, polytechnicien, graveur et artiste médailler, permet au lecteur d'apprécier encore davantage le destin exceptionnel de Joachim, et de ses frères que leurs choix d'abord très semblables aux siens vont peu à peu conduire à des trajectoires de vie différentes dans l'armée russe pour Joseph Chrysostome ou la sauvegarde des forêts françaises pour Louis. Sans oublier son jeune ami Jan.

06/2020

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Histoire du droit

Le temps ne fait rien à l'affaire. Tome 1, Joseph 1748-17 juillet 1791

La création d'une assemblée de députés, élus par une partie de la population, a été en 1789, une nouvelle manière d'exercer le pouvoir. En rédigeant les lois, l'assemblée des députés instaurait un véritable "pouvoir législatif" distinct du "pouvoir exécutif" qui devait lui rendre compte. Le pouvoir d'un seul homme, qu'il soit monarque ou non, n'était théoriquement plus possible ! Le pouvoir allait de plus en plus être administré à l'aide d'un outil merveilleux, explicité par La Boétie, et que les siècles raffineront : la servitude volontaire ! Comment cela fonctionnait-il ? Etait-ce bien différent de ce qui se passe aujourd'hui ? Les grandes questions de société, comme la liberté de la presse, la liberté religieuse, la liberté de vote des députés au regard des souhaits de leurs électeurs, la Déclaration des droits et son respect etc. ont-elles alors trouvé une réponse ou sommes-nous toujours en quête de solutions ? En suivant au plus près les débats, au travers des paroles des Lameth, D'André, Robespierre, Malouet et autres ténors ainsi que de celles des publicistes comme Marat, Desmoulins, Prudhomme etc. , l'auteur nous emmène dans la découverte d'une fresque originale qui nous fait poser un autre regard sur l'actualité, le pouvoir, l'Etat. Un libraire, Joseph, confident de Marat, habitué des tribunes de l'Assemblée, nous fait découvrir ces questions en nous menant dans les dédales des rues de Paris et de Lyon avec ses amis : Philippine l'énigmatique limonadière du Procope, Guillaume, le futur maréchal Brune, Monnet, le maître ouvrier en soie, Chrysostome le Cordelier restaurateur... Ce premier tome commence en 1791 et voit la fuite du roi, les manifestations, le massacre du Champ de Mars et la publication, dans la douleur, de la 1re Constitution, avec en arrière-plan les pratiques politiques actuelles qui y trouvent leur source. Les tomes suivants entraîneront le lecteur au gré des turbulences de la Législative, de la Convention, du Directoire etc.

08/2022

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Histoire de la philosophie

La vie facile. Une lecture du cynisme ancien

Le cynisme est un mouvement philosophique qui s'est développé en Grèce à partir du IVe siècle av. J. -C. , principalement autour de la figure de Diogène de Sinope, le cynique par antonomase. Souvent perçu comme l'expression d'un naturalisme foncier, ce mouvement a même été défini comme un courant antiprométhéen qui a vu dans le feu civilisateur l'origine des malheurs et des vices des hommes. Forts de ce constat, les cyniques auraient donc proposé un retour à la nature ou une vie selon la nature - une vie kata phusin, pour le dire en grec -, inspirée par le modus vivendi de l'homme primitif et par l'exemple des animaux. Le présent ouvrage soumet à l'épreuve des textes antiques cette interprétation d'ensemble largement répandue du cynisme. Contre l'idée d'une vie selon la nature, il avance l'hypothèse d'une vie selon la facilité comme axe majeur de la pensée cynique : plutôt qu'un naturalisme, la voie cynique constituerait au fond une forme radicale de pragmatisme au sein duquel les dichotomies constitutives de notre pensée - nomos-phusis au premier chef - tendent à se dissoudre en faveur d'une adaptation active aux circonstances. A l'appui de sa démonstration et en amont des textes normalement utilisés dans les études sur le cynisme, notamment les Vies de Diogène Laërce et les Lettres pseudépigraphes des cyniques, cette étude met à profit deux titres de la littérature antique que l'on ne prend pas toujours en considération dans les approches philosophiques de cette " école ", à savoir le Discours VI de Dion Chrysostome et le petit dialogue Le cynique attribué à Lucien de Samosate. Le lecteur trouvera dans ces pages une nouvelle fenêtre entrouverte sur ce phénomène complexe et paradoxal qu'a été le cynisme ancien, à travers laquelle il pourra découvrir que les cyniques, en déjouant les étiquettes d'un système binaire et au-delà de tout dogmatisme, ont appris à vivre une vie facile.

#CultureAntique

11/2021

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Histoire internationale

DES RESCAPES POUR UN ETAT. La politique sioniste d'immigration clandestine en Palestine 1945-1948

1945 : la fin de la guerre jette dans les camps de personnes déplacées des dizaines de milliers de Juifs rescapés des camps de la mort. Face à eux, outre l'Angleterre, deux acteurs. D'abord les politiques : Ben Gourion et l'exécutif sioniste. Pour eux, la question est simple. Le génocide nazi a mutilé à jamais le judaïsme européen. L'Angleterre maintient la stricte limitation de l'immigration. Contre elle, ils décident d'organiser cette immigration, légale ou clandestine, du maximum de survivants, quoi qu'il en coûte. De 1945 à mai 1948, 64 navires transporteront 70 000 personnes vers la Palestine. 3 000 à peine pourront y demeurer. Les autres seront refoulés et internés, à Chypre notamment. Ensuite, sur le terrain, en Italie, en France, dans les Balkans, des émissaires, dûment mandatés par la direction sioniste. Anciens des kibboutz, rompus à l'action clandestine, ces hommes de l'ombre sauront aussi s'adresser à l'opinion internationale, organiser et décider. On lira ici le récit de leurs opérations, qui sont autant d'aventures, et leur portrait attachant. L'affaire de l'Exodus est analysée en détail et sans complaisance. Pour Idith Zertal, l'immigration clandestine a été aussi un instrument d'action et de propagande politique, à l'intérieur du mouvement sioniste et contre l'Angleterre, parfois au détriment des rescapés. Le livre se conclut par une interrogation et une méditation sur ce que fut, d'abord sur les rivages palestiniens, puis plus tard, la rencontre ambiguë entre les rescapés du nazisme et la communauté juive de Palestine.

02/2000

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Critique littéraire

Je rêvais de changer le monde. Mémoires

Mais quelle vie ! Pour la première fois, Marek Halter remonte le fil de son incroyable destin. Il était une fois... un petit garçon juif polonais, né à Varsovie quelques années avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Chassé par le nazisme dans de lointaines Républiques de l'Union soviétique, il y a survécu, avec ses parents, pour arriver à Paris au tout début des années 1950. Destiné à une carrière de peintre, il va, de hasards en rencontres, devenir le romancier populaire que nous connaissons bien, et cet infatigable militant de la paix qui a toujours rêvé et n'a jamais renoncé. De son enfance à aujourd'hui, en véritable conteur, porté par une foi absolue dans le pouvoir du Verbe, de la parole, du dialogue, Marek Halter revient sur chaque étape de ce destin unique où l'on croise Staline, Ben Gourion, Golda Meir, Nasser, Sadate, Yasser Arafat, Peres, Perón, Che Guevara, Poutine, Jean-Paul II, le pape François... sans oublier les présidents de la République française avec lesquels il a toujours entretenu une relation particulière. Son incessant combat pour la paix au Proche-Orient, pour la liberté d'expression où qu'il faille aller porter le fer, mais aussi ses amitiés, ses amours, son passionnant partage de la culture juive... Dans une construction narrative émouvante où il s'adresse à Clara, sa femme et sa compagne de lutte pendant plus de quarante ans, décédée en 2017, Marek Halter nous invite à revisiter, à travers son propre "voyage", presque un siècle d'Histoire.

01/2019

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Humour

Hara Kiri. Les belles images

Le premier numéro du mensuel Hara-Kiri paraît en septembre 1960, né de la rencontre de François Cavanna, de Georges Bernier, alias le Professeur Choron, et de Fred. Le journal adopte immédiatement une ligne de conduite dont il ne se départira jamais : rire de tout. Autour de Cavanna se constitue rapidement une équipe de francs-tireurs d'élite composée, entre autres, de Reiser, Cabu, Wolinski, Gébé ou Delfeil de Ton. Première victime : la presse de l'époque, que le mensuel pastiche avec entrain, en pervertissant les mièvres romans-photos de la presse populaire, les candides fiches cuisine des journaux féminins ou encore les fiches pratiques qui deviendront les délirantes "fiches bricolage du Professeur Choron", sans oublier l'érotisme édulcoré et hypocrite des revues spécialisées. Le mensuel invente aussi le détournement de la publicité: "La publicité nous prend pour des cons, la publicité nous rend cons", déclare le journal. Une démolition allègre, systématique et caustique de la société de consommation naissante. Dès les premiers numéros, la joyeuse bande proclame le journal "Bête et méchant" pour passer aussi à la moulinette, dans un humour absurde souvent noir et brutal, tout ce qui mérite ailleurs respect et compassion : la patrie, la religion, l'armée, la morale, la maladie, la vieillesse. Victime d'interdictions de publication pour ses outrances et ses insolences, et en dépit de nombreux procès et saisies, l'aventure Hara-Kiri se poursuit durant vingt-cinq ans (le petit frère Hara-Kiri Hebdo sera créé en 1969 par la même équipe). Ces guérilleros aussi motivés qu'incontrôlables élargiront épisodiquement leur cercle à de nombreux artistes comme Francis Blanche, Romain Bouteille, Renaud ou Coluche. On voit passer au journal les amis de l'époque : Serge Gainsbourg, Christian Clavier, Thierry Le Luron, Pierre Perret, Alain Souchon, Carlos, chacun à son tour protagoniste des provocants romans-photos. Hara-Kiri, une saga unique qui a révolutionné la presse et l'humour. Un humour dont la force n'a pas faibli, qui vit encore à travers les complices de la grande époque, Gourio, Vuillemin ou Berroyer et ses fils spirituels : ceux qui aujourd'hui à la télévision ou ailleurs propagent l'esprit de l'épopée féroce et éminemment inconvenante d'Hara-Kiri.

10/2018

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Policiers

La mort s'habille en crinoline

En 1856, la comtesse de Castiglione, beauté fatale d'origine italienne, s'apprête à faire une entrée spectaculaire au grand bal des Tuileries, devant le couple impérial. Depuis son arrivée à Paris, elle est réputée pour faire et défaire la mode féminine au gré des caprices vestimentaires les plus extravagants. Mais ce soir-là l'enjeu est capital, car elle a pour mission de conquérir le cœur de Napoléon III. Ebloui par la plus audacieuse robe à crinoline qu'on ait jamais vue, l'empereur succombera en effet aux charmes de cette déesse vivante. Sept ans plus tard, un jeune officier de police, Dragan Vladeski, découvre sur un chantier le corps d'une femme égorgée, portant une robe identique à celle de la comtesse le soir de son triomphe. Bientôt, d'autres cadavres, vêtus de façon similaire, surgissent aux quatre coins de la ville. Aidé par la délicieuse Eglantine, une des " petites mains " ayant participé à la fabrication du modèle original, Dragan tente de percer le mystère de ces assassinats. Une robe, aussi mythique soit-elle, peut-elle être à l'origine d'une série de meurtres effroyables ? Sur fond de rénovation urbaine, dans une capitale éventrée par le percement des grands avenues haussmanniennes, La Mort s'habille en crinoline décrit avec minutie ce moment charnière qui fit basculer les Parisiens dans la modernité. Une époque qui, en libérant peu à peu le corps des femmes, rendit obsolète toute une constellation de petits métiers, telles ces innombrables couturières et modistes qui, pour travailler dans des conditions éprouvantes, n'en étaient pas moins de véritables artistes. L'intrigue s'inspire de personnages réels, comme la comtesse de Castiglione et le photographe Pierson qui livra d'elle des portraits considérés comme les premières photographies de mode. Grâce à cet admirable travail de reconstitution, Jean-Christophe Duchon-Doris nous offre un roman policier captivant, écrit dans une langue somptueuse et raffinée, à l'image de ces tenues flamboyantes, souvenirs lointains d'une gloire révolue.

03/2014

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Fleurs sauvages

Messages des plantes sauvages. Quand votre tirage devient cueillette

Quand votre tirage devient cueillette : les messages de 55 plantes sauvages pour se relier à la nature en nous et autour. Rencontrez les bonnes énergies de ces "mauvaises herbes" ! Si vous ressentez cet appel de la nature, où que vous viviez, cet oracle peut-être un compagnon. Se connecter aux plantes sauvages, c'est réapprendre à voir, que tout ce dont nous avons besoin pour nous nourrir et nous soigner, pousse naturellement autour de nous. Dans ce coffret composé d'un livre de 136 pages et de 55 cartes, Laurence Robert, astroherboriste, vous invite à découvrir, pour chaque plante sauvage : - Son message personnel, sa vibration - Une description enrichie de sa symbolique liée à nos émotions - La notice sur ses bienfaits et ses usages médicinaux Toutes les plantes proposées poussent spontanément autour de chez nous, dans la plupart de nos régions : elles font partie de notre vie quotidienne, qu'on en soit conscient ou non. Ces plantes que l'on appelle souvent "mauvaises herbes" sont, pour la plupart, comestibles ou médicinales. Dès qu'on fait un pas vers elles, elles n'ont de cesse que de venir à notre rencontre pour se mettre au service de notre santé-bien-être sur tous les plans : physique, psychologique et spirituel. Ces plantes nous apportent des messages d'éveil : éveil à soi, éveil à la conscience de l'abondance et la générosité de la vie en nous et autour de nous. Les 55 plantes sauvages de ce livre : Achillée Millefeuille, Ail des ours, Anémone des bois, Armoise, Arum, Aubépine, Aulne, Bardane, Benoîte urbaine, Bleuet, Bouillon blanc, Bouleau, Bouton d'or, Brunelle, Calendula, Camomille matricaire, Carotte, Châtaignier, Chélidoine, Chêne, Coquelicot, Eglantine, Epilobe, Euphorbe, Euphraise, Frêne, Gaillet gratteron, Genévrier, Gui, Hellébore, Hélichryse, Hêtre, Houx, If, Lamier blanc, Lierre grimpant, Lilas, Liseron, Marguerite, Marjolaine, Mélèze, Mélilot, Millepertuis, Ortie, Pâquerette, Pin sylvestre, Pissenlit, Plantain, Primevère, Reine-des-Prés, Ronce, Rumex, Tilleul, Trèfle incarnat, Véronique sauvage

04/2023

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Dictionnaire français

Pleins feux sur nos dictionnaires en 2500 citations et 700 auteurs du XVIe au XXIe siècle

Pleins feux sur nos dictionnaires, ce sont 2500 citations consacrées aux dictionnaires, 2000 articles recueillant les réflexions surprenantes, drôles, insolentes, profondes, pétillantes de plus de 700 personnalités, écrivains, savants, humoristes, journalistes, lexicographes, chanteurs s'exprimant sur le sujet... Avec en fin d'ouvrage un index permettant par exemple de savoir ce que Racine, Brassens, Baudelaire, Tahar Ben Jelloun, Paul McCartney, Woody Allen, Georges Feydeau, l'Académie française, Pierre Larousse, Paul Robert, ont pensé des dictionnaires. Parmi ces milliers de citations : "Je ne me voyais pas trop entrer pour l'apéro un dico à la main. Dans mon milieu, ce n'est pas très bien vu les livres. Un peu ça va, mais sans exagérer." Marie-Sabine Roger, 2008. "L'homme qui apprendrait par coeur un dictionnaire finirait par y trouver du plaisir." Gustave Flaubert, 1858. "L'achat d'un dictionnaire Larousse et l'acquisition d'une armoire à glace signifiaient un avènement à la bourgeoisie." Anatole de Monzie, 1938. "Il y a des heures où il faut chercher tous ses mots dans le dictionnaire." Jules Renard, 1900. "Je dors avec le dictionnaire, fidèle accompagnateur qui est à la fois la table et le procureur." Bruno Dewaele, champion du monde d'orthographe, 2014. "Un jeudi du printemps dernier, la compagnie que j'ai le plaisir de représenter cet automne a fait entrer un mot nouveau dans son dictionnaire : le mot convivance", Florence Delay, de l'Académie française, 2001."Les dictionnaires se copient les uns sur les autres, c'est les mêmes mots !" Jean-Marie Gouriot, Brèves de comptoirs, 2007. "Une chose est sûre, le dictionnaire n'a pas dit son dernier mot." Jérôme Robert, 2017.

03/2018

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Sciences politiques

Il était une fois la Méditerranée

" La Méditerranée est le lieu où l'intelligence est soeur de la dure lumière ", disait Camus. Guerre et paix, frontière et migration, tradition et progrès, identité et pluralité, choc ou dialogue des civilisations : aujourd'hui comme hier, l'avenir du monde se joue sur les rives de cette mer au carrefour de l'Europe, de l'Afrique et du Moyen-Orient, qui, depuis trois mille ans, est un laboratoire de l'humanité. De Moïse et Homère à Braudel, de Jésus et Mahomet à Huntington, mais aussi d'Hérodote à Nasser et Ben Gourion, voici la grande chronique, historique, culturelle et politique, de la Mare Nostrum où le passé vient éclairer le présent. Une chronique qui rend justice au génie des peuples qui l'ont façonnée, phéniciens, juifs, grecs, berbères, romains, persans, arabes, turcs, italiens, espagnols ou français. Une chronique qui montre comment les affrontements des cités, des royaumes, des empires, des colonisations et des décolonisations n'ont pas empêché le commerce des hommes, des formes, des idées. Une chronique, enfin et surtout, placée sous le signe de la confluence du soleil et de l'olivier, de la convergence de l'Agora et la Médina. Justice, démocratie, place de la femme dans la société, relation à la transcendance, traditions philosophiques, littéraires, artistiques : quels sont, d'une rive à l'autre, les facteurs qui divisent la Méditerranée ou, à l'inverse, l'unifient. En répondant à cette question et à beaucoup d'autres, en décryptant les grands débats et les commentaires majeurs de la pensée méditerranéenne, Jacques Huntzinger, en un panorama magistral, passionné et lucide, nous exhorte à ne pas céder devant la fatalité.

09/2010