Recherche

Basculement

Extraits

ActuaLitté

sociologie du sport

Une histoire mondiale de l'olympisme. 1896-2024

130 ans d'histoire olympique sont revisités à travers 36 passionnants articles réunissant les meilleurs spécialistes internationaux de l'olympisme, venus de différents horizons disciplinaires – historiens, géographes, sociologues, économistes, juristes, politistes tels que Pascal Ory, Georges Vigarello, Fabrice Delsahut, Nicolas Bancel, Christina Koulouri ou Didier Poracchia. L'ouvrage est préfacé par Antoine Petit, président du CNRS, et il témoigne d'une volonté d'offrir au lecteur français un panorama international, par juxtaposition de touches successives qui, ensemble, forment un édifice bien pensé et bien pesé. L'olympisme est dépeint ici comme le reflet des enjeux et des conflits de chaque époque, depuis la question raciale à Saint-Louis en 1904 jusqu'à celle des rapports entre le CIO et les pays non-démocratiques aujourd'hui, en passant les basculements successifs du monde de la Belle Epoque à la Guerre froide et à l'émergence des Suds. Traitant tant de géopolitique que d'aspects légaux ou financiers, l'ouvrage n'hésite pas à sortir des sentiers battus, s'interrogeant par exemple pour savoir si les JO de 1900 ont bien eu lieu tant ils ont laissé peu de traces, en nous initiant aux tentatives soviétiques de créer des jeux prolétaires ou en dévoilant l'affirmation d'une puissance africaine à Montréal en 1976. Les questions gênantes ne sont pas édulcorées : gouvernance du CIO, contrôles de sexe imposés aux sportives, augmentation des corps aux jeux paralympiques, gigantisme des jeux, statut des athlètes, bon usage des boycotts...

03/2023

ActuaLitté

Formation

Une société d'accompagnement. Guides, mentors, conseillers, coaches : comment en est-on arrivé là ?

Depuis maintenant une vingtaine d'années, l'accompagnement constitue une référence obligée dans le paysage social et professionnel. Ce livre se propose d'éclairer ce qui se joue au travers d'une prescription massive à devoir être accompagné : comment en est-on arrivé à devoir accompagner une personne à être "autonome et responsable, sujet acteur de son parcours, capable de compétences et de projet" ? Ce développement d'une "culture de l'accompagnement" est en réalité l'aboutissement d'une lame de fond dont les premières manifestations sont à rechercher à l'origine de notre modernité occidentale. Ce que cet ouvrage nous montre, c'est le tiraillement entre deux conceptions de l'humain en tant qu'individu et en tant qu'élément d'une société. En s'engageant dans cette voie, l'auteure ne prétend pas retracer une histoire séculaire mais identifier des moments charnières de basculements, porteurs d'une reconnaissance accrue de la personne et en même temps d'un creusement possible de sa distance à la société dans laquelle elle doit vivre et travailler. Sans s'enfermer dans la chronologie, c'est à travers 7 "récits" que l'auteure nous montre cette longue histoire des idées et des pratiques sociales dont la "culture d'accompagnement" est l'héritière. Cette quête des fondements, qui constitue une véritable archéologie, lui permet d'interroger le sens de ces pratiques d'accompagnement qu'elle contribue à réfléchir depuis plus de vingt ans.

05/2021

ActuaLitté

Autres langues

Les aventures de Zoë : L'arbre. Edition bilingue français-arabe

Les aventures de Zoë sont de petites aventures de tous les jours : Zoë va acheter du pain au village, Zoë n'aime pas la soupe, ni la pluie, Zoë boude toute seule sur le rocher au dessus de sa maison. Mais chaque histoire bascule et quitte la réalité. A ce moment-là, le livre se retourne et se lit dans l'autre sens, le style de dessin change : on plonge dans le monde de Zoë, réel, rêvé ou fantasmé. Toutes les histoires de la série sont construites sur le même renversement narratif avant de revenir, à l'extrême fin, à la réalité. Tous les albums sont construits sur le même retournement central de l'ouvrage pour signifier le basculement d'un monde à l'autre. Ainsi ces petits livres invitent-ils à créer un rituel, une lecture à double sens qui retourne le livre comme la narration retourne l'histoire, entre rêve et réalité. Cette oscillation est comme le jeu des enfants qui soudain bascule d'un monde à l'autre, et puis revient. Les aventures de Zoë sont des petits formats faciles à manipuler et à retourner par les plus jeunes. Les dessins au trait du début et de la fin, ainsi que les dessins de l'aventure qui intègrent des dessins d'enfants, sont adressés aux plus petits. Pour la série Poèmes, notre point de départ est souvent un ensemble de dessins d'illustrateur.trice découverte dans son atelier. Il en va de même avec la série de Zoë dont l'aventure est souvent inspirée par une ribambelle de dessins d'enfants découverte dans leurs cahiers : montres, dragons, copains d'école, etc. L'arbre relate la découverte de Zoë le jour où elle plante un arbre... Nul ne sait si elle dort, si elle rêve ou si elle vit.

09/2019

ActuaLitté

Histoire de France

La France des Lumières

A la fin du XVIIe siècle, "la majorité des Français pensaient comme Bossuet". Au XVIIIe siècle, "les Français pensent comme Voltaire", dit-on. Le XVIIIe siècle se situe bien entre deux mondes. D'un côté, il vit encore au rythme des contraintes et des traditions, et repose sur l'antique association du religieux et de l'Etat. A la tête de cet édifice, le roi-prêtre, agent principal du politique, dont les hommes sont à la fois les moyens et la fin. Mais en même temps un autre système de références se dessine : l'heure des montres et des horloges, qui succède au temps sacré des églises, tout comme la maîtrise de l'espace transforment la vie ordinaire des Français. Une autre société se met en place, celle de l'échange et du développement du commerce, celle des grands ports et celle des grandes cités de l'entreprise. Au sein même de la France profonde apparaît une France plus ouverte, plus mobile. Elle revendique un ordre humain autonome où l'individu devient la mesure de toutes choses. Les problèmes de fiscalité, de justice, de sécurité montent sur le devant de la scène, et cette contestation sociale et politique contribue à former l'opinion publique : la personne du roi, la Cour sont désormais soumis à la critique. Comment les contemporains ont-ils compris ce basculement du monde ? Comment en ont-ils été les acteurs ? Comment, tandis que la société se désacralisait, leurs croyances, leurs valeurs et leurs habitudes se sont-elles modifiées ? Cette histoire de La France des Lumières nous plonge dans les racines de la modernité. Elle nous invite à une passionnante relecture d'un siècle qui fit l'apologie du négoce, exalta la nature, la science et le progrès, d'un temps aussi qui crut au bonheur pour tous.

10/2008

ActuaLitté

Histoire internationale

Une révolution inachevée. Sécession, guerre civile, esclavage et émancipation aux Etats-Unis

Et si la révolution inachevée américaine avait changé la face du monde ? La guerre de Sécession américaine, que les Américains eux-mêmes préfèrent appeler la "guerre civile", reste un moment fondateur de l'Histoire des Etats-Unis. Dans les oppositions politiques d'aujourd'hui les références à ce conflit ne sont jamais absentes tant celui-ci a structuré l'imaginaire collectif américain et son champ politique. Quand la guerre éclate. nombre des amis de Marx émigrés aux Etats-Unis après l'échec des révolutions de 1848 s'engagent dans les armées de l'Union pour mettre fin à l'esclavage. Nombre d'entre eux seront colonels. généraux. conseillers, élus républicains, agitateurs ouvriers... De Londres, dans les colonnes du New York Daily Herald, Kart Marx écrit. commente, juge. soutient Abraham Lincoln. le critique pour ses atermoiements. appuie la libération des esclaves par les armées de l'Union et la confiscation des biens des planteurs, décortique les liens entre l'esclavage et le développement capitaliste... Le président des Etats-Unis et l'agitateur communiste comprennent que derrière la question de l'esclavage et son abolition, se joue la possibilité d'un nouvel ordre social. C'est bien ce basculement possible qui va déclencher les luttes acharnées dont les Etats-Unis de la fin du 19e siècle seront le théâtre. Dans sa préface. qui constitue à elle seule un ouvrage dans l'ouvrage. Robin Blackburn nous offre une mise en perspective des textes présentés et un rappel utile du contexte historique et du déroulement du conflit. Elle nous emmène à la poursuite d'une histoire sociale et politique des Etats-Unis souvent ignorée du lecteur francophone et nous entraîne sur les traces des pionniers d'une autre Amérique, des expéditions anti-esclavagistes de John Brown jusqu'à la répression d'une société en pleine ébullition qui naît des cendres du conflit.

04/2012

ActuaLitté

Sciences historiques

Croire en l'histoire

Le XIXe siècle fut la grande époque de l'Histoire. On y croyait avec une force et une foi sans faille, on s'est mis à la pratiquer méthodiquement avec pour ambition de la hisser au rang de science, le roman s'en est emparé… Véritable théologie des temps modernes, trait d'union entre passé, présent et futur, elle organisait le monde et lui donnait un sens. Qu'en est-il aujourd'hui, où « faire de l'histoire » se signifie plus, comme chez Chateaubriand, jouer un rôle politique, être moteur des événements, mais simplement être historien, avoir fait des études et obtenu des diplômes justifiant ce titre ? Peut-on encore croire en l'Histoire ? Y croire implique-t-il de croire qu'elle a un sens ? Qui fait l'Histoire et qu'est-ce que qu'écrire l'Histoire ? Le concept moderne est-il définitivement dépassé ? Poursuivant une réflexion entamée dans ses précédents ouvrages, notamment dans Évidence de l'histoire, dialoguant avec les artistes (trois commentaires d'image ponctuent le livre), les écrivains (de Balzac à McCarthy), les historiens (Spengler, Toynbee), François Hartog montre comment l'évolution du concept d'histoire est significatif du basculement progressif de notre rapport au temps : on assiste à une fermeture du futur et à l'essor d'un présent omniprésent, mais aussi à une montée de la « mémoire » (lois mémorielles, devoir de mémoire, droit à la mémoire…). L'avenir disparaît de nos horizons, devient imprévisible, « infigurable » ; ce n'est plus l'Histoire qui juge : elle est jugée. Grand objet de croyance de l'époque moderne (avec ses dévots, ses martyrs, ses hérétiques et ses traîtres), l'Histoire semble bien être entrée dans l'ère de doute. Quelle peut dès lors être encore la mission de l'historien ?

02/2013

ActuaLitté

Littérature française

Soyons libres, le reste n'a aucune importance

Soyons libres, le reste n'a aucune importance... En adressant ces mots à ses soldats de l'armée des Andes, le 27 juillet 1819, le général José de San Martín résumait peut-être de la meilleure des façons cette période de basculement de l'ordre colonial espagnol et portugais vers la liberté, qui allait donner naissance à une mosaïque de nations latino-américaines. Bien entendu, San Martín forçait le trait et "le reste" comptait au moins autant que cette liberté, si dure à conquérir et elle-même pleine d'imperfections. Mais la détermination allait l'emporter sur les innombrables obstacles rencontrés. Ce moment historique, de 1808 à 1824, est essentiel, car il rebat les cartes des deux côtés de l'Atlantique et, pour cette raison, constitue avec l'arrivée des premiers européens en Amérique l'un des tournants majeurs dans l'Histoire de ce continent. Cette épopée regorge d'aventures collectives et individuelles, mais aussi de tragédies et d'illusions déçues. Les principaux acteurs de cette "révolution" sont aussi des personnages hors du commun, romanesques, à la fois penseurs politiques, stratèges et guerriers, comme Simón Bolívar, José de San Martín ou José Bonifácio de Andrada. La conquête de son indépendance par l'Amérique Latine a donc engendré un continent nouveau, et bien des aspects de l'Amérique Latine contemporaine trouvent leurs racines dans ce passage du monde colonial vers l'indépendance, au début du XIXe siècle. Vivant en Amérique Latine depuis plus de 25 ans, Jérôme Garnier a accumulé au fil des ans une expérience originale de ce continent. Pour mieux en appréhender la complexité, il s'est plongé dans son Histoire, en recourant à de nombreux auteurs, européens ou américains, contemporains ou passés.

01/2022

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Les aventures de Zoë : Chat perché entre amis. Edition bilingue français-arabe

Les aventures de Zoë sont de petites aventures de tous les jours : Zoë va acheter du pain au village, Zoë n'aime pas la soupe, ni la pluie, Zoë boude toute seule sur le rocher au dessus de sa maison. Mais chaque histoire bascule et quitte la réalité. A ce moment-là, le livre se retourne et se lit dans l'autre sens, le style de dessin change : on plonge dans le monde de Zoë, réel, rêvé ou fantasmé. Toutes les histoires de la série sont construites sur le même renversement narratif avant de revenir, à l'extrême fin, à la réalité. Tous les albums sont construits sur le même retournement central de l'ouvrage pour signifier le basculement d'un monde à l'autre. Ainsi ces petits livres invitent-ils à créer un rituel, une lecture à double sens qui retourne le livre comme la narration retourne l'histoire, entre rêve et réalité. Cette oscillation est comme le jeu des enfants qui soudain bascule d'un monde à l'autre, et puis revient. Les aventures de Zoë sont des petits formats faciles à manipuler et à retourner par les plus jeunes. Les dessins au trait du début et de la fin, ainsi que les dessins de l'aventure qui intègrent des dessins d'enfants, sont adressés aux plus petits. Pour la série Poèmes, notre point de départ est souvent un ensemble de dessins d'illustrateur.trice découverte dans son atelier. Il en va de même avec la série de Zoë dont l'aventure est souvent inspirée par une ribambelle de dessins d'enfants découverte dans leurs cahiers : montres, dragons, copains d'école, etc. Dans Chat perché entre amis, Zoë part dans de nouvelles aventures, l'histoire est liée à l'école, le jeu et à la difficulté de trouver une place parmi les autres.

09/2019

ActuaLitté

Histoire de la population

Un long siècle d’exils. Proscrits, évacués, apatrides, réfugiés, expulsés, déplacés, (r)apatriés des années 1870 à 1980

"Crise des migrants" , "crise des réfugiés" , "crise de l'asile" , "crise de l'hospitalité" . Toutes ces expressions traduisent un malaise des sociétés contemporaines face à l'accueil de populations qui, sous la contrainte, souvent dans l'urgence, quittent leurs pays d'origine pour trouver refuge. L'histoire permet de mettre en perspective les situations actuelles et d'observer à quel point certains discours et pratiques révèlent une forme de continuité, ou à l'inverse, des moments de rupture dans le domaine de l'accueil ou du non-accueil des personnes déracinées. Cette recherche s'appuie sur des exemples concrets, puisés notamment dans les archives départementales des Hautes-Pyrénées, et plus largement, dans le grand Sud, qui fut à diverses reprises une zone de passage, d'hospitalité, mais aussi de relégation. Le fil conducteur est l'idée que les exilés et leurs itinéraires heurtés et discontinus en disent autant, si ce n'est plus, sur les pays qu'ils quittent que sur les Etats et les sociétés de transit ou d'accueil. Le point de départ de l'analyse est les années 1870, où l'idée de nation s'enracine en France délimitant ainsi plus strictement un "nous" et un "eux" . Les années 1980 où la gestion de l'asile connaît un basculement majeur, riche d'enseignements pour comprendre les dynamiques actuelles, constitue la période finale et conclusive de ce livre. L'étude proposée en allant, parmi d'autres, des carlistes espagnols aux boat people en passant par les rescapés du génocide arménien, les républicains espagnols, les (r)apatriés d'Algérie, tente de donner à réfléchir sur les responsabilités de l'Etat, mais aussi de chacun dans son rapport à cet inconnu, notre semblable, qui vient chercher de l'aide, un temps de répit, un lieu de refuge.

02/2022

ActuaLitté

Actualité et médias

Goodbye Britannia. Le Royaume-Uni au défi du Brexit

Le vote de 2016 sur le Brexit a provoqué la stupeur dans le monde et au Royaume-Uni, généralement considéré comme l'incarnation de la mondialisation heureuse. Même si la Grande Bretagne est un pays insulaire, très différent des Etats membres continentaux de l'Union européenne, et intuitivement eurosceptique, ce scrutin a en réalité marqué le début d'une ère populiste où l'expertise et les faits sont rejetés au profit des passions souvent négatives. Les thèmes dominants exploités par des démagogues issus eux-mêmes des classes privilégiées ont été la haine des élites, le rejet de l'immigration et un réflexe identitaire profond fondé sur la nostalgie d'un âge d'or fantasmé. Cela a été révélateur d'un basculement du monde, qui a trouvé sa réplique quelques mois plus tard aux Etats-Unis avec l'élection de Donald Trump, mais aussi en Italie avec l'émergence du mouvement 5 étoiles et de la ligue de Salvini, en Allemagne avec l'arrivée d'une centaine de députés d'extrême droite de l'AFD au Bundestag, et en France avec les gilets jaunes. Pendant que l'Union européenne se défait, la Chine poursuit sa politique de puissance géoéconomique alors que les Etats-Unis ont initié une nouvelle guerre froide tous azimuts. La pandémie de Covid a mis en lumière et accentué ce phénomène et le monde se définit désormais par rapport à la rivalité entre ces deux géants, qui devrait être le facteur déterminant des prochaines décennies. Dans ce contexte, le Royaume-Uni malgré la proclamation d'une "global Britain" a choisi un chemin solitaire, pris en étau entre Pékin et Washington qui limitera ses choix au lieu de les augmenter. L'Union européenne doit maintenir une ligne solidaire afin de préserver sa liberté et exercer le rôle d'une puissance d'équilibre.

01/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

Les Arméniens de Cilicie. Habitat, mémoire et identité

L'exemple des peuples déshérités de leur terre natale ou d'origine constitue un cas particulier dans l'étude de la corrélation entre la mémoire collective et l'habitat naturel. Il s'agit ici d'un territoire, d'un habitat naturel, des lieux topographiques qui ne sont plus tangibles, visuels ; il existe désormais un éloignement matériel entre le territoire et le peuple exilé. Or, ce basculement dans l'état de l'exilé, du dépossédé de sa terre, modifie naturellement la perception du territoire auprès du groupe, si bien que la terre natale, la terre de ces ancêtres tout entière devient un concept mémoriel. On commence alors à mettre en valeur des détails, des éléments précédemment sans importance ou sans valeur mémorielle. C'est ainsi que les photos anciennes illustrant la vie d'un groupe dans son territoire historique peuvent outrepasser leur valeur individuelle pour devenir un lien mémoriel avec une vie d'autrefois, dont les acteurs et leurs descendants habitent désormais ailleurs. Dans ces conditions, ces photos se transforment en des images emblématiques, en des symboles d'un temps révolu à jamais. Les photos illustrant cet ouvrage sont à leur tour dotées de ce caractère mémoriel particulier. Ce sont les images de la vie d'une communauté, en l'occurrence les Arméniens de Cilicie, dans laquelle on voit figurer des portraits familiaux et individuels, des ateliers et ses artisans, des marchés et ses clients, des écoles et ses élèves, des églises et ses croyants. Autrement dit, toute une vie d'autrefois attachée à son terroir, qui s'est arrêtée violemment avec le départ forcé des Arméniens. Ces illustrations sont accompagnées d'une dizaine d'articles, dans lesquels les auteurs traiteront en particulier des différents aspects de la vie des Arméniens en Cilicie.

12/2012

ActuaLitté

Actualité et médias

1914-2014. L'Europe sortie de l'Histoire ?

Ce n’est pas s’avancer beaucoup que de prédire que la commémoration du déclenchement de la Grande Guerre, en 2014, sera asservie à des fins politiques. Au nom du "Plus jamais ça !", il s’agira, pour les classes dirigeantes, de justifier la mise en congé de la démocratie au prétexte, cent fois ressassé, de "sauver l’Europe" de ses démons. Il m’a paru éclairant de rapprocher les deux mondialisations, la 1ère sous égide britannique, qui a conduit au premier conflit mondial, la 2e sous égide américaine, qui a entraîné la crise du capitalisme financier et l’actuel basculement du monde. La montée de la Chine peut-elle se comparer à celle de l’Allemagne impériale avant 1914 ? La brutale accélération du déclin européen, à travers la crise de la monnaie unique, n’illustre-t-elle pas l’erreur de conception qui a présidé à la construction européenne ? Si la place de l’Europe dans le monde s’est réduite, en Europe même l’Allemagne qui avait perdu les deux guerres mondiales a-t-elle vraiment "gagné la paix" ? A la nouvelle bipolarité du monde qui s’esquisse entre la Chine et l’Amérique, il est souhaitable d’opposer la vision d’un monde multipolaire où l’Europe tiendra toute sa place. Mais une autre que celle qui a échoué : une Europe réconciliée avec ses nations, compatible avec la République, où la France et l’Allemagne pourront de concert penser vraiment l’avenir d’un ensemble allant de la Méditerranée à la Russie. Dans une "réconciliation" enfin purgée de ses ambigüités et de ses non-dits : celle de deux grands peuples ayant surmonté leur histoire et capables de la continuer.

10/2013

ActuaLitté

Sciences politiques

Le nouvel équilibre mondial et les pays émergents. Démocratie, Energie, Technologie

L a grave crise économique qui a sévi à partir de 2008 a été l'aboutissement d'une période troublée qui avait débuté des années auparavant et a contribué à l'aggravation du phénomène. À la récession économique se sont ajoutés, une crise énergétique, la perte de la biodiversité, le réchauffement climatique et ses effets, la dérégulation des marchés, etc... C'est donc à une complète redistribution des cartes à laquelle nous assistons aujourd'hui, un mouvement illustré par les révoltes sociales de plusieurs pays arabes du pourtour de la Méditerranée. Dans ce basculement du monde, l'Occident en déclin n'arrive plus à imposer son leadership ni sur le plan économique ni sur le plan politique ce qui donne aux principaux pays émergents sous la dénomination de BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) un rôle de plus en plus important qu'illustrent la Chine et les autres pays asiatiques. Avec 30 % d'augmentation de la population d'ici 2050, les pays émergents constituent le moteur de croissance de la planète et sont devenus les clés des questions de développement. Face à ce mouvement irréversible, des changements urgents et globaux s'imposent. Il faut tout d'abord engager d'immenses efforts technologiques, transformer les institutions internationales (FMI, ONU, OMC) et leur gouvernance afin de construire avec les pays émergents un avenir économique et énergétique durable. Cette transformation est certes douloureuse pour l'Occident dont elle change radicalement la vision du progrès centrée sur la domination politique et leur quête de richesses financières, énergétique et de ressources. C'est pourtant à cet effort que l'auteur nous invite en nous exposant un point de vue pragmatique et visionnaire où le progrès technologique occupe une part importante.

11/2011

ActuaLitté

Economie

Le défi asiatique

Et si le XXe siècle n'était pas celui du nouvel "âge des ténèbres" tant redouté par les Occidentaux, mais plutôt l'aube d'une nouvelle histoire de la civilisation humaine? Après trois siècles de domination occidentale, où Londres, Paris, Berlin et Washington ont décidé du sort de la planète, les 5,6 milliards d'individus qui ne vivent pas à l'Ouest aujourd'hui ont cessé d'être des objets de l'histoire mondiale pour en devenir des sujets. Le rêve occidental est enfin à leur portée, la marche asiatique vers la modernité a commencé. Or, plutôt que de se réjouir de cette démocratisation de l'esprit humain, les pays de l'Ouest craignent de perdre leur sacro-saint pouvoir. Car l'Inde et la Chine - sans parler de Taiwan, Singapour, Hongkong ou la Corée du Sud -, en traversant un processus de modernisation fulgurant, ont également changé leur perception d'eux-mêmes et de leur futur, et par là même de leur vision du reste du monde et du regard des Occidentaux sur l'Asie. Aux Occidentaux dorénavant d'accepter cette "desoccidentalisation" de la planète. Ainsi, l'objectif premier de cet ouvrage est d'expliquer le monde à travers le regard des non-Occidentaux, afin que les 12% d'individus vivant en Occident comprennent enfin comment les autres 88% conçoivent le monde. En fin observateur des relations entre l'Asie et l'Occident, Kishore Mahbubani appelle l'Occident à prendre conscience des nouvelles réalités qui émergent dans ce "nouvel hémisphère asiatique". Ce livre nous incite à regarder l'Asie autrement, et par un étonnant phénomène de retour sur soi, à se questionner sur nous-mêmes, sur les mentalités occidentales et la menace, réelle ou fantasmée, d'un " basculement du pouvoir mondial vers l'Est ".

09/2008

ActuaLitté

Ethnologie et anthropologie

Presque rien. Ethnographie carcérale des inégalités, des injustices et de la radicalisation

Pourquoi et comment des jeunes se radicalisent, tandis que d'autres, exposés aux mêmes conditions sociales et partageant un sentiment d'injustice, ne se radicalisent pas ? Pourquoi et comment certaines trajectoires aboutissent à l'extrémisme violent, alors que d'autres ne franchissent pas le seuil de la violence ? Cet ouvrage tente de répondre à ces questions à partir d'une recherche ethnographique réalisée durant trois ans dans une prison française. Evitant de porter une attention exclusive à des jeunes dits radicalisés, cette recherche prend en compte une ample variété de profils et de trajectoires de détenus, et ce afin de décrire et d'analyser également des trajectoires de " non-radicalisation ". C'est notamment en raison de cette focalisation conjointe sur ces diverses trajectoires et leur articulation avec les inégalités et le sentiment d'injustice que ce livre se distingue des nombreuses études sur la radicalisation et l'extrémisme violent, réalisées en France depuis la série d'attentats djihadistes de 2015. Par la voix des personnes détenues, ce livre propose ainsi un autre regard sur l'espace carcéral et nous invite à penser autrement la radicalisation et le basculement dans l'action violente. Présentation de l'auteur Bartolomeo Conti est sociologue, chercheur associé à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Il a été aussi chercheur à l'Institut Universitaire Européen et à l'Université de Berkeley, avant de faire partie du Panel international sur la sortie de la violence à la Fondation Maison des Sciences de l'Homme. Ses recherches portent sur l'Islam dans l'espace public et sur les processus d'entrée et sortie de la violence. Auteur du livre " L'islam en Italie : les leaders musulmans entre intégration et séparation ", il a participé au projet européen Dialogue about Radicalisation and Equality, un des projets phares sur la question de la radicalisation en Europe.

05/2024

ActuaLitté

Renaissance

Arts et pouvoirs. Un dialogue entre continuité, ruptures et réinvention

Depuis plusieurs décennies déjà, l'interprétation des productions artistiques ne se contente plus d'examiner les styles et les évolutions des formes. Il prend pleinement en compte le rôle du commanditaire, le caractère particulier d'un mécénat ainsi que les caractéristiques matérielles d'un projet et de sa réalisation. Centré sur la dialectique entre création et procédures de gestion et de communication, enjeu capital tout à la fois de l'histoire de l'art et de celle des pratiques administratives, ce volume rend compte du croisement d'intérêts qui lie les chercheurs rattachés à l'équipe HISTARA (EA 7347). Les réflexions ici réunies intègrent plus largement le concept de pouvoir, s'inscrivant en cela dans la tendance historiographique récente qui cherche à lever le voile sur les contextes social, religieux intellectuel, symbolique et humain. Le large cadre chronologique adopté permet de révéler tant les persistances entre les différentes périodes historiques que les basculements ou les ruptures qui font émerger des changements de paradigme et, en corollaire, de nouveaux programmes. Les contributions ont ainsi vocation à rejoindre les débats contemporains sur les origines et les itinéraires évolutifs de certains phénomènes, renouvelant les connaissances sur la manière dont divers groupes sociaux et religieux ont, à différentes périodes, réagi face à des situations et défis analogues. Loin d'être hermétiques, les quatre sections thématiques du volume font preuve d'une perméabilité qui invite à découvrir des transversalités et passerelles entre les acteurs, des témoignages et leurs motivations ainsi que des événements et des dialogues qui les ont fait naître.

06/2023

ActuaLitté

Penser l'écologie

Pour une écologie de rupture

Pour une écologie de rupture Cet ouvrage de la collection " Les partis pris de la fondation CopernicA " regroupe différents textes qui, à l'image de la diversité des engagements des militant·es de la fondation, multiplient les points d'entrée sur le thème de l'écologie : 1. réchauffement et dérèglement climatiques, destruction de la biodiversité, extractivisme ; 2. besoins et biens communs, rapports nature/culture ; 3. marchandisation généralisée des échanges, économie, finance ; 4. décroissance, démondialisation, libre échange, néocolonialisme, migrationsA ; 5. rapports de domination, démocratie, auto-organisation, souveraineté populaire, écoféminisme . Derrière les textes, un fil-à-plomb se fait jour. C'est l'analyse du capitalisme (sous toutes ses formes), du productivisme et de l'extractivisme comme moteurs essentiels de l'ère géologique dans laquelle nous sommes aujourd'huiA : l'anthropocène ; que beaucoup préfèrent d'ailleurs qualifier de capitalocène. Mais, un autre constat se dessine aussi : la nécessaire, l'urgente bifurcation écologique, obligatoire pour garder une Terre habitable pour tou·tes, va demander, générer de facto des basculements, d'ordre anthropologique, qui vont impacter toutes nos manières de faire Monde. Pour le meilleur comme pour le pire. Sommaire 1 - " Il est urgent de ne plus attendre " - Pascal Gassiot - En guise d'introduction 2 - " Ecologie : rompre avec le capitalisme, rebâtir de fond en comble " - Jean-Marie Harribey - Seul texte validé par le CA de Copernic 3 - " Pour une démocratie écologique " - Dominique Paturel et Patrick Farbiaz 4 - " L'affichage de la radicalité fait-il une orientation stratégique ? A " - Pierre Khalfa - 5 - " Décroissance subie ou décroissance choisie " - Martine Billard 6 - " De l'écoféminisme à l'écosocialisme : entre Gaïa et écopoiésisA " - Claude Calame

03/2024

ActuaLitté

Sociologie

Vaincre l'isolement. Un engagement à portée de main

Un livre qui raconte ce que chacun peut faire pour briser les solitudes et construire une société fraternelle. " Un Français sur dix est en situation objective d'isolement ", indique l'avis de Jean-François Serres adopté à l'unanimité par le Conseil économique social et environnemental (CESE) en 2017. Les facteurs de l'isolement sont multiples. L'âge et le niveau socio-économique aggravent ce phénomène. Les personnes en situation de pauvreté disposent souvent d'un réseau relationnel moins dense. Le risque d'un basculement dans la solitude s'en trouve aggravé. Les conséquences de l'isolement pour les personnes qui le subissent et pour la société sont très graves : attention à soi moins grande, renoncement aux soins, dégradation de la santé, vulnérabilité psychologique, accélération de la perte d'autonomie chez les personnes âgées, non-recours aux droits. Face à ce phénomène, les aspirations des Français à plus de cohésion sociale sont fortes. L'attente d'une relation de qualité avec autrui est essentielle. A ce titre, la solidarité intergénérationnelle, la présence des aidants familiaux, les formes d'habitats participatifs, les multiples initiatives de proximité générées par les associations montrent que la solitude n'est pas une fatalité. Les leviers existent pour faire de l'engagement contre les solitudes une cause transversale qui fédère les énergies et incarne le besoin de fraternité. L'ambition de l'ouvrage en projet de devenir l'emblème d'un mouvement de société en cours : l'engagement possible de chacun contre les solitudes par des gestes et des initiatives qu'impulsent et relaient des " équipes citoyennes " pour re-tisser du lien là où il est brisé. Ces derniers ne sont pas le fait de héros inaccessibles mais le résultat d'initiatives qui valorisent la proximité, la convivialité, qui épanouissent ceux qui en bénéficient mais aussi celles et ceux qui engagent ces actions. Un livre à la fois symbole et accélérateur d'un mouvement qui propose à tout citoyen de créer du lien entre les personnes.

04/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Misère de la littérature, terreur de l'histoire. Céline et la littérature contemporaine

Roman de la misère du monde, prosaïsme de la vie ordinaire, dénonciation de la violence faite aux êtres et aux choses, autofiction - la littérature contemporaine se veut manifestes, ou presque. D'aucuns y voient un âge nouveau. Pour comprendre quand tout a commencé, Philippe Roussin a préféré la perspective à la saisie du détail, la pesée globale à l'anatomie d'une œuvre singulière. Il lui a paru que Céline offrait un parapet, du fait de son statut exorbitant, d'où embrasser le paysage littéraire contemporain. On ne trouvera pas ici une analyse des romans et écrits de Louis-Ferdinand Destouches, mais, à partir de Céline, l'étude du basculement qui fit que la littérature décida d'avoir pour objet celui même du politique en régime démocratique : la vie ordinaire et ses énigmes, le monde commun et le conflit de ses valeurs en partage. Entre médecine et littérature, entre prose et poésie, entre poétique et rhétorique, la chose se fit par la négation de la figure de l'écrivain campé hors du monde, par le refus du Grand Homme de Lettres confiné à une langue écrite, par l'irruption, en littérature, de la langue parlée, par le pamphlet en lieu et place du récit. Le rejet de la Rhétorique - des fleurs de la langue romanesque et de ses conventions -, la dénonciation de la misère de la littérature se firent au profit du recours à la transparence de la communauté des êtres - ce qu'il est convenu d'appeler, depuis 1793, la Terreur. Chemin faisant, c'est tout un pan du fait littéraire en France qui est éclairé - de Zola aux années soixante du siècle dernier. Aujourd'hui, on songerait plutôt à caractériser l'époque par la misère de l'Histoire et la Terreur d'une littérature attachée à dire l'opacité d'un monde sans perspectives, où l'individu s'englue dans son isolement. Inversion de la vision, accordons-le, mais la question demeure de mesurer ce qui, de Céline à aujourd'hui, s'est joué dans la littérature française.

02/2005

ActuaLitté

Histoire internationale

Le Maghreb et l'indépendance de l'Algérie

1962-2012 : deux dates emblématiques de l'Algérie contemporaine. La première s'inscrit dans la continuité d'un mouvement politique de grande envergure. Celui de la décolonisation, des modalités de sorties de guerre, de l'émergence des Etats indépendants et de la mise en place des institutions. Quant à la seconde, elle renvoie, à un triple questionnement. D'abord, sur le bilan de cinquante ans d'actions politiques, de programmes économiques, de projets de sociétés et de relations internationales... Ensuite, sur les perspectives, les enjeux politiques et les aspirations des populations. Et enfin, sur les bouleversements stratégico-politiques que connaissent les régions du Maghreb et du Moyen et Proche-Orient. Evénement politique majeur dans le long cheminement d'un pays, l'indépendance clôt une situation historique et ouvre une nouvelle ère de transformations radicales. Au Maghreb, la fin du régime colonial et les indépendances constituent d'excellents marqueurs historiques. "toutefois, l'accès à l'indépendance, la gestion politique de ce basculement, le passage pour la population de l'état de colonisés à celui de citoyens d'une société libre et les dynamiques de développement et de (re)construction diffèrent d'un pays à l'autre. Cinquante ans après, qu'en est-il des espoirs suscités par la fin du colonialisme, des aspirations des peuples et des défis des Etats nouvellement souverains ? Que reste-t-il des crédos "révolutionnaires" ? Les bouleversements induits par l'émergence de nouvelles institutions, le volontarisme dans le démantèlement des legs du passé et les dynamiques de développement témoignent de l'importance des processus de transition. Cette dernière est encore caractérisée, dans le contexte maghrébin, par l'omniprésence du fait colonial et de ses pesanteurs en période postcoloniale ainsi que par la pluriformité de ses modalités d'exercice. L'indépendance a créé une dynamique politique, sociale, économique et culturelle. Les enjeux de société y sont importants en raison des choix des modèles à adopter, de la conception de la modernisation, des rapports sociaux ainsi que des questions de l'altérité.

10/2012

ActuaLitté

Beaux arts

Des saintes reliques à l'art moderne. Venise-Chicago (XIIIe-XXe siècle)

Modalité du sacrifice que les vivants offrent d'abord à l'au-delà puis, de plus en plus, aux générations futures, la collection est étudiée ici en tant que fait historique, au cours d'un millénaire qui la voit changer deux fois de forme : au départ trésor de temple ou de palais, elle devient, à partir du XIVe siècle, collection particulière et, à la fin du XVe siècle, musée. Changement de forme, changement de contenu en substituant aux saintes reliques et aux merveilles - autres reliques à leur manière - les objets de curiosité et les objets naturels, les antiquités classiques, tant romaines que grecques, et les productions artistiques qui les prennent pour modèles, en attendant l'arrivée des antiquités ethniques et des œuvres d'art moderne. Avec, formant l'arrière-plan, le changement de l'orientation temporelle des croyances collectives que traduit l'expansion de l'idéologie au détriment de la religion. Rupture avec la tradition et basculement vers l'avenir ; avancée de la sécularisation des mentalités ; entrée, timide d'abord, puis de plus en plus envahissante de la perspective nationale dans l'étude et l'appropriation du passé ; démocratisation de la culture et importance sans précédent des femmes : l'anthropologie historique des objets qu'apporte ce livre révèle ces tendances à l'œuvre dans l'évolution des attitudes à l'égard du sacré, de la nature, de l'histoire et de l'art. Cette réunion d'essais savants, qui fait suite à Collectionneurs, amateurs et curieux. Paris, Venise, XVIe-XVIIIe siècle, retiendra aussi bien l'amateur du grand art, l'arpenteur de musées, l'impénitent visiteur que le chercheur patenté. Krzysztof Pomian s'y arrête longuement à la Venise du Moyen Âge et de la première modernité pour arriver, au terme de son parcours, aux États-Unis de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, en passant par l'Italie et par la France.

09/2003

ActuaLitté

Critique littéraire

Les derniers jours de Drieu la Rochelle (6 août 1944-15 mars 1945)

Entre ses deux tentatives de suicide et son suicide final, 15 mars 1945), Pierre Drieu la Rochelle, l'écrivain fasciste, le directeur de la NRF sous l'Occupation, est en convalescence, protégé et caché par ses amis (des résistants, sa première épouse juive) près de Paris et à Paris (cinq cachettes) pour éviter l'arrestation et l'épuration. Etrange parenthèse forcée pour cet homme complexe qui ne sait plus où il en est. Le basculement de la Grande Histoire, en lui, se confond avec sa propre tragédie. De ces huit mois, Aude Terray reconstruit, jour par jour, le récit minutieux et fascinant. Au passage, bien entendu, elle reconstitue la vie de cet écrivain qui fut l'intime d'Aragon et de Malraux et qui, au final, se trompera de combat. L'historienne, ici, recompose son cheminement intellectuel, sa solitude. L'auteur de " Gilles " et de " Rêveuse bourgeoisie " s'est réfugié dans une forêt, il cueille des pommes, coupe du bois, pense à ses maîtresses enfuies ou mortes : il ne sait plus qui il est. Personne, à ce jour, n'avait éclairé aussi bien la psychologie du Drieu des " Derniers jours ". Description de l'enferment mental et physique de Drieu au cours de cette retraite forcée. Description de ses rêveries, de ses insomnies, de ses longues promenades ; on le suit, tandis qu'il rédige " Récit Secret " et se documente sur Van Gogh et Judas. Défilent, dans sa tête, les visages de ses amours et de ceux qui ont compté dans sa vie ? Quels ont été leurs choix ? Que reste-t-il des engagements des années 1930 ? Drieu est face à son erreur, face au néant qui l'attend. Et il ne s'épargne pas. Doit-il fuir à Sigmaringen avec Céline et Pétain ? S'exiler en Suisse ou en Espagne ? Ou en finir dignement ?De cette tragédie, Aude Terray brosse un récit terrible et bouleversant. Son " héros " n'a aucune circonstance atténuante. Et, pourtant, son lent cheminement vers la mort ne laissera personne indifférent.

01/2016

ActuaLitté

Histoire internationale

ENFERMEMENT, PRISON ET CHATIMENTS EN AFRIQUE. Du 19ème siècle à nos jours

A la fin du XIXe siècle, sauf à l'intérieur de quelques garnisons et forts de traite européens de la côte, les prisons étaient inconnues en Afrique. Aujourd'hui, les Etats africains utilisent massivement le système pénitentiaire légué par les colonisateurs. Comme le rappellent chaque jour les prisons surpeuplées du Rwanda, la nuit carcérale étend désormais son ombre sur l'ensemble des sociétés au sud du Sahara. Dès les premières années de la conquête coloniale, la prison joua un rôle central dans le contrôle de la population. Des bâtiments temporaires aidèrent à contraindre et à soumettre les Africains au travail forcé et à l'impôt obligatoire, remplacés bientôt par un maillage serré de prisons permanentes, partie intégrante du décor colonial et de ses techniques répressives. Aujourd'hui, ce réseau architectural n'a été ni détruit ni remplacé, et fournit la majeure partie des bâtisses utilisées par le régime pénal des Etats contemporains. Mais la prison fait partie d'un ensemble plus vaste. Les gouvernements coloniaux dotèrent leurs territoires d'institutions destinées à connaître, comprendre et surtout quadriller les espaces et les hommes qui persistaient à leur échapper. Ces outils intellectuels et matériels - cartes ethniques, routes, villages regroupés, asiles, camps de travail - enfermèrent peu à peu l'Afrique dans une nouvelle forme d'espace politique, dont les paysages actuels sont les héritiers directs. Ce basculement séculaire d'une Afrique ouverte à une Afrique fermée contient de précieuses leçons sur l'efficacité des modèles de gouvernement occidentaux à envahir d'autres aires culturelles, sur la capacité des hommes ordinaires à refuser ou à manipuler les systèmes imposés de l'extérieur, ainsi que sur le destin de l'autorité en Afrique, et de ses Etats. Cet ouvrage présente pour la première fois l'histoire sociale, culturelle et politique des arsenaux répressifs apparus en Afrique, depuis la capture des esclaves au XIXe siècle jusqu'aux prisons du génocide rwandais, en passant par les asiles d'aliénés coloniaux, les camps de réfugiés, et les réponses des prisonniers à leurs bourreaux.

11/1999

ActuaLitté

Ouvrages généraux et thématiqu

Haro sur les parlements (1787-1790). Anthologie critique de pamphlets contre les parlements d'Ancien Régime

Ni genre mineur, ni part sombre des Lumières, la littérature pamphlétaire a longtemps souffert d'un discrédit et d'une négligence historiographiques tandis qu'elle a pourtant fait l'opinion et l'événement. Instruments formidables de la liberté d'expression, les pamphlets sont le journalisme politique mais aussi la mauvaise toi par excellence et la dénonciation, moteur le plus créateur de toute révolution. A la veille du grand ébranlement de 1789, cet art de commenter, d'expliquer et de diffamer s'est mis au service d'une actualité soudainement accélérée. Le pouvoir royal qui depuis des décennies avait stipendié des plumes afin de saper les prétentions législatives des parlements jusqu'à les anéantir provisoirement lors de la Révolution du chancelier Maupeou (1770-1774), a poursuivi son oeuvre à partir de ses dernières tentatives de réformes entre 1787 et 1788. Sa contribution absolutiste à inscrire le monde parlementaire sur le tableau noir des impérities chroniques de la société politique s'est vue dépassée par la recomposition extraordinaire de l'automne 1788 puis par le basculement fatal de mai-juillet 1789. Parangon d'une fiction d'un régime monarchique partageur de la puissance souveraine et donc exempt de toute accusation de despotisme, les parlements ont été les premières victimes expiatoires de la Révolution. Cette anthologie critique et dynamique de vingt-cinq pamphlets rend compte de l'acharnement médiatique dont ont été victimes les cours souveraines et leurs magistrats, de Paris et de province. Elle nous entraîne au coeur de l'histoire des institutions politiques et judiciaires de l'Ancien Régime au gré des fluctuations idéologiques entre 1787 et 1791 ; elle nous plonge au coeur d'un véritable folklore politique aux références foisonnantes qui représentaient la culture des auteurs et par conséquent l'apprentissage de celle des lecteurs. Haro sur les parlements ! C'est enfin une histoire inédite de la fin des parlements dont la légende noire suppose nombre d'interrogations sur ce que l'on peut appeler "le parlementarisme d'Ancien Régime", une sorte de maladie infantile de l'absolutisme français.

04/2012

ActuaLitté

Sociologie politique

Donnons vie aux utopies. Pour une métamorphose radicale

Les basculements historiques en cours, qu'ils soient environnementaux, sociaux, économiques, politiques, géopolitiques nous invitent à transformer nos paradigmes et nos imaginaires. La Fondation Danielle Mitterrand appelle de ses voeux une "métamorphose radicale" de nos sociétés. Ce concept, emprunté notamment à Edgar Morin, "porte à la fois la rupture et la continuité" . Cette "métamorphose radicale" nous interpelle partout où nous sommes : dans nos associations, collectifs, fondations, institutions, mais aussi nos réseaux d'interdépendances, nos amitiés, nos familles, les territoires où nous habitons. Mais comment faire ? Quelles prises pour agir, alors qu' "il est plus facile d'imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme" , comme l'affirme une célèbre citation ? Ce livre est construit en deux grandes parties complémentaires. D'abord, deux chapitres permettent d'approfondir l'horizon de métamorphose radicale que porte la Fondation : promouvoir une société écologique, basée sur une écologie relationnelle, sociale, populaire et décoloniale ; promouvoir une démocratie réelle et radicale, ancrée dans nos vies et nos territoires, basée sur les principes d'autonomie et d'autodétermination ; construire partout des sociétés basées sur le(s) commun(s) et l'entraide plutôt que la concurrence et la propriété privée. Ces positionnements ne sont bien sûr pas exhaustifs : ils proposent une vision pour transformer, avec humilité, nos imaginaires et nos pratiques. Ensuite, douze entretiens nous emmènent à la rencontre de bâtisseuses et bâtisseurs d'utopies concrètes, de réseaux et de penseurs. euses de la transformation : des lisières de Dijon au Liban, de Nantes jusqu'à Santiago au Chili, du Marais Poitevin jusqu'au fleuve Maroni en Guyane, de la Seine-Saint-Denis jusqu'au Nord-Est de la Syrie... Entre utopies concrètes, luttes radicales, transformations institutionnelles : les chemins ouverts par toutes ces expériences sont profonds, passionnants. Ils sont la démonstration en actes que "d'autres mondes sont encore possibles" .

03/2023

ActuaLitté

Actualité politique internatio

Cohabitation et Coopération ou Autodestruction. La Clé Négro-Africaine du devenir de l'Humanité

Il y a 2500 ans, l'Egypte antique Nègre perdait définitivement sa souveraineté. Cet événement est le fait géopolitique central de l'histoire de l'humanité. Il est le moment où l'Afrique a été précipitée sur une trajectoire suicidaire, celui où la civilisation humaine a basculé d'une logique de vie vers la logique de mort et de domination, celui enfin où l'avoir a pris le dessus sur l'être. L'humanité venait d'emprunter le chemin de l'autodestruction. Cinq forces ont ouvré à ces basculements. La pensée anti-Maât des pères du "miracle grec" et quatre constructions idéologiques nées du viol de la cosmologie spirituelle Négro-africaine pervertie jusqu'à inversion des significations. Aujourd'hui, "changement climatique" et réémergence de la Chine sont les faits massifs. Le "capitalisme vert" sort du chapeau pour clore le débat sur le modèle capitaliste de développement dans lequel l'être humain et le reste de l'Existant n'ont de valeur que celle financière attendue de leur exploitation économique. Mais la plus grande menace avérée de notre temps contre l'humanité, ce sont les Etats-Unis d'Amérique -le prototype le plus achevé de société bâtie sur la culture de mort et de domination. La Chine ouvre la possibilité d'un monde dont cohabitation et coopération seront la norme. La reconquête par les Peuples Africains de leur indépendance et de leur souveraineté est la clé ultime qui fera de cette possibilité une réalité. En face, Washington entraîne l'Occident dans le piège de Thucydide. On assiste ainsi à la volonté hégémonique d'un pouvoir ethnique "Blanc" revendiqué sur la base du fantasme de la supériorité de la "race blanche" et de la nécessité qui en découle pour le "Blanc" de défendre son "privilège" menacé.

11/2022

ActuaLitté

Photographie

Les rencontres d'Arles photographie 2011. Non conforme uncertified, 42e édition

À travers une cinquantaine d’expositions installées dans divers lieux patrimoniaux exceptionnels de la ville, les Rencontres d’Arles contribuent chaque été depuis 1970 à transmettre le patrimoine photographique mondial et se veulent le creuset de la création contemporaine. Grâce à une programmation composée essentiellement de productions inédites, les Rencontres d’Arles sont devenues le festival de référence d’envergure internationale. Les expositions sont souvent produites en collaboration avec des institutions ou des musées français ou étrangers. La liste des photographes qui y ont été “découverts” est impressionnante. Son rôle de tremplin est renforcé par la présence de nombreux professionnels étrangers durant la semaine d’ouverture. Les missions des Rencontres d’Arles couvrent principalement deux objectifs : être à l’affût des basculements de l’image photographiée, du renouvellement des démarches, de l’approche du sujet photographié et des formes plastiques ; être au fait de l’usage des nouvelles techniques, proposer à tous les publics une autre conception de l’exposition photographique et un vrai rapport à l’image. En 2011, le Mexique, dont l’histoire photographique est riche, sera l’invité des Rencontres d’Arles. Des photos de propagande de Pancho Villa et Zapatta aux photographes les plus contemporains, les manifestations couvriront un large panorama. L’évolution de la photographie à l’heure d’internet sera l’objet d’une série d’expositions numériques, fruit d’une recherche d’experts prestigieux sur internet. Les dix ans de la nouvelle formule seront fêtés à travers les prix, et les Rencontres auront la primeur européenne de la “Valise mexicaine”, le trésor retrouvé des négatifs de Robert Capa, Chim et Gerda Taro sur la Guerre d’Espagne, et encore beaucoup d’autres expositions à découvrir.

07/2011

ActuaLitté

Sciences historiques

Africains et Européens dans le monde atlantique. XVe-XIXe siècles

Cet ouvrage se veut une contribution innovante à l'histoire du monde atlantique dans une large modernité allant du XVe au XIXe siècle, en se centrant sur les transformations internes des anciens mondes africain et européen suite à leur insertion dans un système d'échanges de première importance. En privilégiant l'impact de l'effet-retour, la démarche prétend montrer comment l'entrée atlantique permet de renouveler deux historiographies encore trop séparées. Au coeur du bilan demeure la question de la nature du système d'échanges établi entre l'Europe et l'Afrique. L'époque moderne précoloniale est-elle déjà celle d'un cercle vicieux, fruit d'un déséquilibre engendré par un rapport de domination européenne, ou l'Afrique garde-t-elle le contrôle de sa réponse aux sollicitations européennes commandées par la construction du monde atlantique ? L'ouvrage défend la thèse d'un maintien long de l'équilibre dans les relations entre l'Afrique et l'Europe avec une dégradation qui ne devient pas significative avant le basculement dans la colonisation intégrale de la fin du XIXe siècle. Cela se vérifie clans un essor mutuel non contraint des échanges, avec une interaction positive des commerces extérieurs et intérieurs, où l'initiative de la demande européenne reste modulée par la réponse africaine, dans le partage des tensions politiques et militaires où les causes internes demeurent prépondérantes et les manipulations partagées et dans la même déstabilisation de l'économie politique dans les tensions entre monopoles et initiatives privées, commerce légal et illégal, économie dirigée et liberté d'action. L'essor du monde atlantique a réuni les anciens mondes africain et européen dans une même logique esclavagiste, sans que les perceptions et les conséquences ne soient les mêmes dans ces deux espaces. Construire une société esclavagiste au loin pour la satisfaction des besoins de son marché de consommation en expansion est autre chose que de renforcer une institution traditionnelle au coeur même de son oekoumène. La construction de l'idéologie libérale en Europe s'est réalisée en articulation profonde avec la justification de l'esclavage dans les mondes extérieurs.

05/2014

ActuaLitté

Histoire de France

Les Grandes Guerres 1914-1945. Edition de luxe

Les deux Guerres mondiales du xxe¿siècle sont le coeur de ce livre. Le grand basculement de l'été 1914, les horreurs des tranchées, l'occupation d'une partie du pays et le "front de l'arrière" font comprendre le processus qui conduit à un conflit inédit par son ampleur et sa brutalité : une guerre totale. Sans doute, en 1918, la France émerge, victorieuse, mais "malade de la guerre" : profondément affectées, jusque dans leurs structures, l'économie et la démographie ne peuvent être "réparées" , reconstruites ou "reconstituées" aussi rapidement qu'un pont, une route ou un bâtiment. Cette "reconstitution" progressive de la France se fait à des rythmes différenciés : rapide et efficace dans le cas des infrastructures, plus lente, incomplète et entravée par la crise dans le domaine économique et financier et, enfin, très partielle seulement et à peine entamée dans le domaine démographique, malgré la mise en place de politiques publiques spécifiques. Le monde rural entame sa lente mutation, le monde ouvrier augmente en nombre et se déchire sur les questions syndicalo-politiques, pendant que les classes moyennes, en expansion numérique, se fractionnent et se diversifient. La démobilisation culturelle et le retour à la mobilisation politique se déroulent dans une atmosphère de tensions et de modernisations artistiques, entre cultures des masses et culture de masse. Une attention particulière est portée aux relations internationales, aux traités, à l'esprit de revanche, en même temps qu'aux efforts des pacifistes, à la SDN, à Briand... Alors que la France abandonne en partie à regret une politique de puissance en Europe, le terrain colonial devient bientôt le seul où cette politique impérieuse peut pleinement s'exprimer, notamment en 1931 à travers une impressionnante exposition coloniale. Avant que tout ne bascule, de nouveau, dans des crises multiples, financières, économiques et politiques, pour aboutir à la catastrophe de mai-juin 1940 et, avec elle, à la mise à mort des principes républicains... Pour restituer ce "passé qui ne passe pas" , Nicolas Beaupré a su trouver la bonne distance, entre passion et parti pris, pour nous faire comprendre et partager les enjeux d'une des périodes les plus dramatiques et controversées de l'histoire de France.

05/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Journalistes Algériens 1988-1998. 2e édition

La guerre sans merci que les terroristes intégristes ont mené entre 1993 et 1997 contre les journalistes s'est soldée par un bilan effarant que nul autre pays que l'Algérie n'a connu à ce jour : près d'une centaine de journalistes et travailleurs des médias assassinés. Depuis l'attentat meurtrier commis contre le journaliste et écrivain Tahar Djaout le 26 mai 1993, les terroristes ont mis en application, de manière systématique, un programme d'épuration des membres de la famille journalistique résumé par le sinistre slogan des Groupes islamiques armés : "Ceux qui nous combattent par la plume périront par la lame". Le summum de l'horreur fut atteint le 11 février 1996 lors de l'attaque à la voiture piégée de la Maison de la Presse Tahar Djaout qui la détruisit en grande partie. Cette attaque commise en plein mois de ramadhan coûta la vie à trois journalistes du quotidien Le Soir d'Algérie dont les locaux furent entièrement soufflés. Elle causa aussi la mort de plusieurs citoyens de passage à la rue Hassiba-Ben-Bouali. Cette attaque visait à anéantir le moral des journalistes pour les amener à cesser de pratiquer leur devoir d'informer. Le résultat atteint fut à l'exact opposé du but recherché. Passé le moment de stupeur, les journalistes décidèrent de continuer leur mission. Le travail, un moment interrompu, fut repris et les trois quotidiens touchés, Le Soir d'Algérie, Le Matin et L'Opinion, dans l'incapacité physique de paraître, trouvèrent refuge dans les autres journaux sous forme d'une page quotidienne. Ce fut l'une des plus belles leçons de solidarité que les journalistes donnèrent de leur corporation face à l'adversité. L'auteur qui a vécu en acteur engagé la décennie 1988-1998 dresse un tableau vivant mais sombre de cette période charnière qui a vu le basculement d'un système de parti unique fermé à un système multipartite ouvert où les journalistes algériens ont joué un rôle décisif pour la liberté de la presse et la liberté d'expression en payant un lourd tribut.

11/2018