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Beaux arts

Architecture : mettre en forme et composer. Volume 9, Le concept d'espace : manières d'élaborer une forme - Planches

Absent des traités d'architecture jusqu'au XIXe siècle mais promu par les avant-gardes, le terme "espace", compris comme espace bâti et habité, possède différentes significations. Nous avons retenu l'une d'entre elles à partir de son expérimentation pratique ; celle de " lieu plus ou moins délimité où l'on peut se situer ". Une seconde acception, plus abstraite et conceptuelle, considère comme espace " ce qui est entre les limites ", c'est-à-dire l'intervalle laissé " vide " entre les limites - celles-ci étant plus ou moins matérialisées. Il s'agit d'un intervalle qui à la fois sépare et relie lesdites limites. L'élaboration du projet d'architecture apparaît comme une manière progressive de lever l'indétermination de ses propres limites spatiales. la notion de surface-limite, dite encore surface délimitante, introduite précédemment dans l'étude des propriétés euclidiennes et topologiques, montre ici sa valeur opératoire dans toute approche morphologique. Le mode d'expression des surfaces délimitantes peut se faire par " extension " ou par " séparation ", ce qui permet d'exploiter l'épaisseur de l'enveloppe habitable en distinguant deux genres de surfaces-limites, extérieures et intérieures, qui ne coïncident pas nécessairement. Les deux modes fondamentaux d'expression architectonique de ces limites se font par masses bâties et par intervalles non bâtis. Ils sont développés dans deux exemples canoniques : la Villa Almerico de Palladio et un projet de maison à trois cours conçu par Mies van der Rohe. Après une présentation " raisonnée " du processus de mise en forme, l'auteur propose deux manières de faire qui peuvent être pratiquées tour à tour : découper une même forme (partition) et réunir entre elles plusieurs formes (ajout, addition). Pour conclure, sont introduites et commentées les figures usuelles de la composition : figures linéaires, directionnelles ou centralisées, ainsi que les grilles coordonnées et les groupements de voisinage (clusters). Ces modes opératoires sont déclinés à l'aide d'une soixantaine d'études de cas puisés dans l'ère préindustrielle comme dans le XXe siècle.

04/2019

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Littérature française

Noyé vif

Si on ne peut pas sauver tout le monde, comment doit-on choisir ? Un roman vigoureux et fin qui fait se rencontrer préjugés et  réalité, et nous interroge sur la valeur d'une vie. Le soleil brille haut, la mer est calme. Six apprentis marins de l'école de voile quittent le port de Sète, dans une joyeuse anarchie encadrée par un moniteur. Parmi eux, le narrateur porte sur cette bande hétéroclite un regard doux-amer. Il a une raison intime d'être sur ce bateau, sur cette Méditerranée qui l'a recraché, lui, l'immigré syrien, des années auparavant sur les plages françaises. Et, tandis que la vie s'organise en mer, rythmée par les quarts et les manoeuvres, les six personnes se confrontent les unes aux autres - dévoilant origines, horizons, idéaux et préjugés - et à elles-mêmes. Un concentré de comédie humaine. Mais le jour où se lève la plus effroyable des tempêtes, la traversée vire à la tragédie. Une déferlante emporte le moniteur. Ils sont maintenant six néophytes sur ce bateau, dont un blessé. Les secours contactés les rassurent : un patrouilleur de la marine va se dérouter vers eux, il faut tenir bon. C'est alors que le canal d'urgence de la radio grésille à nouveau. Une voix très jeune. L'enfant supplie, en anglais : "S'il vous plaît, nous sommes nombreux, le bateau est cassé, il prend l'eau". Le patrouilleur en route vers la zone annonce qu'il va les secourir aussi. Dans le voilier, le dilemme surgit aussitôt. Qui doit être sauvé en premier par la marine française ? Six Français sur un voilier qui ne tiendra peut-être pas jusqu'au bout, ou un bateau de migrants ? Tandis que les éléments continuent à s'acharner sur eux, les six s'affrontent sur la marche à suivre et la valeur des vies à sauver. Le ton est vif et l'humour noir. Johann Guillaud-Bachet ébranle nos certitudes, bouscule les idées reçues, et les interrogations qu'il soulève sans jamais juger nous trottent longtemps dans la tête.

01/2018

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Photographie

Dylan par Schatzberg. Edition bilingue français-anglais

Blonde on Blonde a été acclamé unanimement pour son raffinement musical, sa force tranquille et le lyrisme subtil de ses textes. La photo de couverture, prise par Jerry Schatzberg, nous montre l'image d'un Dylan légèrement flou, appuyé contre un mur, portant une veste en daim marron et une écharpe nouée autour du cou ; sous son auréole de cheveux ébouriffés, il regarde l'objectif en fronçant légèrement les yeux. A l'intérieur, une série de clichés - en pur style Dylan - montrent des images énigmatiques de sa vie. Ce matériel, avec la photo mystérieuse où il pose en tenant un petit portrait de femme dans une main et une paire de pinces dans l'autre, a contribué à conférer à l'album et à son auteur le caractère d'un génie à la fois solitaire et sophistiqué. - AI Kooper. Formé à l'école du designer et photographe russe Alexey Brodovitch, qui a découvert son talent, Jerry Schatzberg a commencé sa carrière comme photographe de mode pour Vogue, Esquire et Glamour. En suivant des voies quelque peu mystérieuses, il est devenu ensuite un photographe de célébrités qui a braqué son objectif "sur tout le monde", comme il l'a lui-même affirmé, entre autres sur Bob Dylan, dont il est devenu l'ami et le portraitiste officieux. C'est à Jerry Shatzberg que l'on doit en particulier la photo de couverture de Blonde on Blonde. A partir de 1967, ce photographe de personnages célèbres va progressivement se transformer lui-même en célébrité. - Guy Trebay, The New York Times. II y a une raison pour laquelle Jerry Shatzberg est surtout connu comme réalisateur de films : il ne fait jamais de photographies statiques. Sa pensée est en mouvement, il invente des histoires. L'énergie physique et émotive de ses images les rend fluides et vibrantes. La lumière brille, les coeurs battent. Shatzberg, c'est le photographe "anti-nature morte" par excellence. - Gail Buckland.

10/2018

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Sciences de la terre et de la

Ecce homo. La formidable histoire de l'humanité

D'où vient l'humanité ? D'où vient l'homme ? Quand est-il apparu ? A quoi ressemblaient les premiers singes ? Pourquoi sommes-nous des primates ? Quelle est notre place dans la nature ? Quelle est notre destinée ? Longtemps masquées par la pensée religieuse, ces questions existentielles ne cessent de nous habiter. Aujourd'hui avec les avancées de la Paléoanthropologie et de la génétique, nous savons que l'homme ne descend pas du singe puisque c'est un singe lui-même. Si le gorille et le chimpanzé sont nos cousins, alors comment sommes-nous devenus humains ? Les fossiles découverts ces trente dernières années ont permis de recomposer une partie de l'histoire buissonnante de l'humanité. Avant les travaux de Charles Darwin, l'homme était une espèce à part, installée sur un piédestal, créée à l'image de Dieu et bien séparée du monde animal. La découverte en 1856 de l'homme de Néandertal, ce " cousin contrefait " à l'allure de brute, va bousculer les idées sur les origines de l'humanité. L'histoire des primates, notre histoire, remonte à 60 millions d'années, quand les dinosaures ont tiré leur révérence pour laisser le champ libre aux mammifères. Les premiers primates ont investi les arbres qui leur offraient le gîte et le couvert. Des modifications climatiques profondes vont contraindre les premiers singes à diversifier leurs modes de locomotion. Il y a 7 millions d'années, une lignée de grands singes bipèdes se diversifie en Afrique. De ce buisson de genres et d'espèces émerge il y a 300 000 ans la nôtre, Homo sapiens, qui va partir à la conquête du monde. L'histoire de l'homme s'est ainsi construite progressivement au rythme des mutations, de l'évolution de ses capacités cognitives, de la pensée symbolique, du langage, des inventions, de l'outil, du feu, de l'art pariétal et mobilier, de l'esthétique, puis de l'agriculture et de l'élevage. Aujourd'hui nous sommes 7,5 milliards d'humains et la seule espèce d'Homininé survivante de tout notre arbre généalogique.

12/2018

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Sociologie

Le temps est au jeu de dupes. Ne pas se prendre au jeu et ne pas s'y faire prendre ! Suivi de Le temps du savoir maître ?

Le siècle dernier nous avait offert deux grandes guerres fratricides et meurtrières. Les survivants ont-ils échappé aux illusions nationalistes, fascistes, collectivistes et coloniales ? L'esprit humain nous réserve de nouvelles surprises. Un ordre nouveau se dessine. Un pour cent de la population du globe cumule de plein droit quatre-vingt-dix pour cent des richesses. Les jeux financiers, monétaires et politiques servent inconditionnellement cette oligarchie de "gagnants". Peu d'entre eux ont le panache et le rayonnement des grands leaders de jadis. Nul ne tranche le noeud gordien ou ne franchit le Rubicon. Nul ne brille par l'intelligence, la culture ou la générosité des idées. L'esprit ne sert pas la cote boursière. Une foule de petits commis besogneux fait compétition jalouse de compétences, de profils et de carrières pour servir ces maîtres occultes. La caste dominante est prédatrice comme ces bandes de chiens errants devenus pires que les meutes de loups. Nantie ou élue elle pratique "l'omerta" à la manière des groupes mafieux. Orwell écrivit : "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire". On ne manque ni de pain ni de jeux, mais chacun demeure insatisfait dans l'attente de reconnaissance, de mythe donnant racine et de confiance en la fidélité des liens. Certes les "réseaux sociaux" entretiennent à leur façon rudimentaire l'illusion de partages. Freud et Valéry prédisaient le déclin de l'esprit. Simuler la sagesse même dans sa caricature, c'est aussi faire de la philosophie, énonçait Diogène. Nous voici cyniques avec lui dans ce monde de chiens face à l'aliénation du paraître d'aujourd'hui et ses violences sournoises. Pascal affirmait que la foi faisant sens (quelle qu'elle soit...) se cultive intimement. Cela demande suffisamment de laïcité, d'autonomie, de responsabilité, de courage et de liberté de pensée. Nulle école n'a l'audace suffisante et le savoir assez modeste pour aller à cette exemplarité.

07/2015

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Coréen

K-Lesson. 100 jours de vocabulaire coréen

100 jours de défi linguistique ! OU 1 jour = 1 défi de vocabulaire ! Dans la série K-LESSON d'ouvrages très complets, la professeure et influenceuse Soo KIM enseigne les bases et permet à tout le monde d'apprendre le coréen en autodidacte. Il n'a jamais été aussi facile de vous y mettre ! Après la K-Pop, les K-Dramas et la K-Beauty, voici les K-LESSON ! Dans ce volume d'apprentissage du coréen baptisé " K-LESSON - 100 jours de vocabulaire coréen ", Soo KIM enseigne tous les mots indispensables aux grands débutants pour commencer le coréen facilement. Il s'adresse aux curieux et aux passionnés de la Corée qui ne rêvent que d'une chose : comprendre leurs séries / idols préférés et se débrouiller lors d'un voyage au pays du matin frais ! Soo KIM prouve que NON, la langue coréenne n'est pas plus difficile à maîtriser qu'une autre ! Si vous avez déjà baissé les bras face à des manuels d'apprentissage trop conventionnels, " K-LESSON - 100 jours de vocabulaire coréen " est fait pour vous ! Dans cet ouvrage illustré et aux leçons modernes, imprimés en couleur, retrouvez le coréen de tous les jours à hauteur d'une leçon thématique par jour. Il permet d'enrichir considérablement son vocabulaire avec uniquement des mots utiles. De nombreuses grilles de traçage sont également incluses dans chaque leçon pour pratiquer l'écriture des mots et aider à leur mémorisation. Le livre est édité dans la collection K ! PASSION, qui a pour but d'enseigner et d'informer de manière ludique. Vous n'avez pas aucune raison d'hésiter, lancez-vous avec cette série très complète ! K-LESSON - Le coréen pour tous (5 janvier 2023) K-LESSON - L'écriture coréenne pour tous (5 janvier 2023) K-LESSON - 100 jours de vocabulaire coréen (30 mars 2023) K-LESSON - 100 jours de grammaire coréenne (30 mars 2023)

03/2023

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Travail social

La relation d'aide au quotidien. Acquérir des compétences pour mieux aider les autres, 4e édition

Le titre de cet ouvrage - La relation d'aide au quotidien - reflète bien le type d'environnement dans lequel travaillent les éducateur. rices spécialisé. es : ces intervenant. es pratiquent la relation d'aide en s'immisçant dans le quotidien des personnes en difficulté d'adaptation, ce qui constitue précisément la particularité de leur profession. Que ce soit en milieu scolaire ou communautaire, ou encore dans un centre de réadaptation, les aidants doivent faire preuve de beaucoup de souplesse pour adapter leur approche en fonction des différentes personnes auxquelles ils viennent en aide et des situations particulières que celles-ci ont vécues. Les défis qu'ils ont à affronter sont de plus en plus grands à mesure que les clientèles se diversifient, que leurs besoins augmentent et se complexifient. Cet ouvrage sur la relation d'aide vise à mieux outiller les éducateur. rices spécialisé. es pour faire face aux nouvelles exigences de leur métier afin qu'ils offrent des services de meilleure qualité, mais aussi qu'ils trouvent une plus grande satisfaction à pratiquer la relation d'aide au quotidien. Les enseignant. es et les étudiant. es, tout comme les professionnels qui désirent se perfectionner, découvriront dans cette nouvelle édition les principes fondamentaux de la relation d'aide ainsi que le contexte dans lequel elle s'inscrit. Ils y trouveront une description détaillée des attitudes et des techniques essentielles qui s'y rattachent, présentées à travers les six étapes processus de la relation d'aide, ainsi qu'une section consacrée à l'intervention en situation de crise. Cette toute nouvelle édition, maintenant tout en couleurs, offre également des laboratoires destinés à simuler le contexte de la relation d'aide, de nombreux exercices formateurs ainsi que des grilles d'observation et d'autoévaluation. Ce matériel permettra aux éducateur. rices spécialisé. es de demain de s'entraîner à appliquer les notions présentées dans cet ouvrage afin de les intégrer et d'être fin prêts à venir en aide aux personnes en difficulté qu'ils rencontreront au cours de leur carrière.

04/2022

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Ouvrages généraux

Quand l'histoire de France nous est contée. De la dynastie mérovingienne à la Ve République

L'histoire d'une nation, d'une civilisation, brille à la lumière de ceux qui la font. Entre violence et sacrée, mythe et providence, grandeurs et servitudes, l'histoire est une passion extraordinaire peuplée d'aventures mortelles. Dans le fracas des canons, et les tumultes des régimes, l'harmonie du vivant se lie à un destin commun : quel roman que l'histoire de France. Quel chant, que l'histoire européenne. Grands hommes, Rois et Empereurs, héros, batailles décisives, oeuvres littéraires, créations culturelles, constitutions étatiques... notre singularité temporelle est le signe d'une place providentielle dans l'évolution. Rien de grand ne s'accomplit dans le monde sans passion. La France, tout comme le Vieux continent européen, sont cette passion. Rois de la lyre, hymnes, quel dieu, quel demi-dieu, quel homme célébrerons-nous ? avait chanté le poète Pindare. Par l'Iliade et l'Odyssée, Homère a forgé dans le marbre de l'Antiquité les noms d'Achille, d'Ulysse, d'Ajax, d'Hector... Il nous semblait indispensable de diviniser nos héros, nos demi-dieux, nos codes juridiques qui définissent les moyens et organes de "l'homme-machine" que sont nos Etats-nations... Notre terre a ses saints qu'il nous faut chanter. C'est ainsi qu'à travers les siècles, de Pharamond à Dagobert, de Charlemagne à Saint-Louis, de François IBr à Louis XIV, de Frédéric II à Napoléon Ier, de Churchill à de Gaulle... du Code civil à la Ve République... de Bouvines à Austerlitz... nous retraçons les grandeurs de notre histoire. Des grandeurs qui passent par des hommes, par des batailles, mais également par des initiatives, des décisions, des enchantements impérieux qui d'un coup d'oeil tranchent le destin du Grand ensemble... Pour le lecteur, chaque chapitre est un moment vertueux. Les souvenirs s'ébranlent comme les bataillons de la Grande armée. La mémoire s'avance à pas de charge. Les rêves foncent au galop, les traits de l'esprit s'animent, l'observateur faisant face à l'étincelle du génie de notre civilisation.

05/2021

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Géopolitique

Russie, le logiciel impérial

L'offensive de la Fédération de Russie contre l'Ukraine, lancée le 24 février 2022, a surpris, par son ampleur, tous les observateurs du monde russe et post-soviétique. Les analyses de ce conflit sont multiples et contradictoires. Plusieurs grilles de lecture reviennent néanmoins : démocratie (ukrainienne) contre autoritarisme (russe), nation (ukrainienne) contre Empire (russo-soviétique), Europe-Occident (Ukraine) contre Eurasie (Russie), émancipation (ukrainienne) contre oppression coloniale (russo-soviétique), société civile (ukrainienne) contre Etat oppressif (russe)... Or, une question est toujours évacuée ou oubliée, c'est celle de l'Etat. Pour la Russie comme pour tous les pays de son ancien " empire " , la construction de l'Etat et la hantise de son effondrement sont centrales. Cet ouvrage vise à resituer ce conflit dans la longue continuité de l'Etat russe moderne (Empire russe, URSS, Fédération de Russie). Il faut revenir sur la dynamique impériale qui a présidé à sa création et à l'expansion géographique progressive de l'Etat russe depuis le XVe siècle pour analyser et comprendre le présent. Titulaire d'un doctorat et d'une HDR (Habilitation à Diriger les Recherches) en science politique à l'IEP de Paris, Jean-Robert Raviot est professeur de civilisation russe et soviétique à l'Université Paris-Ouest Nanterre La Défense depuis 2000. Au cours des années 1990, il a effectué plusieurs séjours de longue durée en URSS puis en Russie : à l'Institut de l'économie mondiale et des relations internationales de Moscou (IMEMO), à l'Institut de sociologie de la section sibérienne de l'Académie des sciences de Russie à Akademgorodok (région de Novosibirsk) ainsi que des missions plus ponctuelles dans les républiques du Tatarstan (Volga) et du Bachkortostan, ainsi que dans d'autres régions de Russie. Il a dirigé les Collèges universitaires français de Saint-Pétersbourg (1997-1998) puis de Moscou (1998-1999). Il est auteur de plusieurs ouvrages, dont "Démocratie à la russe" (Ellipses) et "Russie, vers une nouvelle guerre froide ? " (Documentation Française)

02/2024

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Histoire du cinéma

Midi-Minuit Fantastique. Volume 4, avec 1 DVD

Mai 1962. Les kiosques à journaux affichent la photo saisissante d'un loup-garou aux prises avec une voluptueuse jeune femme. En lettres noires et rouge sang brille pour la première fois un nom appelé à la postérité : Midi-Minuit Fantastique. Tout au long des Sixties, ces trois mots magiques résonnent comme la plus intense des promesses... Fondée par Michel Caen, Alain Le Bris, Jean-Claude Romer et Jean Boullet, la toute première revue européenne consacrée au cinéma de genre ne se contente pas de défricher un domaine alors méconnu et méprisé. En dix ans d'existence, MMF s'impose comme une publication à la fois ludique et exigeante, foisonnante et avant-gardiste. En un mot : culte. Sa rédaction fédère de brillants spécialistes : Gérard Lenne, Jean-Pierre Bouyxou, Raymond Borde... De prestigieuses plumes d'horizons divers s'invitent dans ses colonnes : Ado Kyrou, Eugène Ionesco, Jean Rollin... Le ton est libertaire, les racines populaires, l'inspiration surréaliste. L'iconographie de sexe et de sang, éminemment évocatrice. Un seul credo : le fantastique est l'autre nom de l'érotisme. MMF saisit en temps réel un age d'or du septième art et accouche d'une subversive "politique des horreurs". La Hammer, le gothique italien, l'épouvante américaine sont à l'honneur. Dracula et Peeping Tom deviennent les héros noirs d'une contre-culture qui annonce mai 1968 et la libération sexuelle. Cinéma bis, cinéma d'auteur, underground, littérature et BD s'entremêlent dans un enthousiasmant maelström pop... Cet ultime volume, dirigé par Michel Caen et Nicolas Stanzick, préfacé par John Landis, regroupe les neuf derniers numéros la revue, depuis le 18/19, en 1967, jusqu'au légendaire 25/26, resté inédit en 1973 et publié ici pour la première fois. Enrichi de photos et de textes inédits, il comporte aussi le DVD Les Frissons de Midi-Minuit - une sélection de huit courts métrages introuvables. Manière de fêter comme il se doit la renaissance d'une revue devenue littéralement mythique.

12/2021

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Notions

De la Liberté. Quatre chants sur le soin et la contrainte

"Pourquoi ne pas accepter que la longue et glorieuse carrière de la liberté touche à sa fin, que notre obsession continuelle à son égard reflète plutôt une pulsion de mort ? 'Ta liberté me tue ! ' proclamaient les pancartes des manifestants pendant la pandémie ; 'Ta santé n'est pas plus importante que ma liberté ! ' s'égosillaient en retour les militants anti-masques. ", dès l'ouverture de son nouvel essai, Maggie Nelson souligne cette contradiction au centre de tous les débats actuels entre le soin (care) et la liberté. Quelle notion plus caractéristique des oppositions à l'oeuvre dans nos sociétés, un idéal revendiqué comme un cri de ralliement, par des camps que tout oppose ? La liberté reste-t-elle la clé de notre autonomie, de notre justice, de notre bien-être, ou représente-t-elle la fin d'une étoile qui a trop longtemps brillé ? L'obsession collective pour la notion de liberté est-elle toujours synonyme d'émancipation ou d'un nihilisme de plus en plus profond (ou les deux) ? Comment expliquer que la liberté soit désormais ainsi l'étendard du populisme et du puritanisme ? Dans son nouvel essai, De la liberté, Maggie Nelson examine le concept de liberté en faisant ressortir toute sa complexité. Elle nous offre, en s'appuyant sur un vaste corpus, de la théorie critique à la culture populaire, une manière de penser et d'interroger notre propre liberté. Dans la lignée des Argonautes et de son écriture à la fois réflexive et intime, nous retrouvons toute la singularité de celle qui est devenue, au fil des années, une icône de la pensée. Elle convoque et déconstruit les débats du monde de l'art, l'héritage complexe de la libération sexuelle, les douloureux paradoxes de l'attrait du désespoir face au changement climatique. De la liberté confronte le lecteur à ses propres contradictions, ses rapports à la dépendance et à l'interrelation, à son désir de liberté et à la nécessité du soin.

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Droit informatique

Comment réduire l'impact de nos pratiques numériques. Les clefs pour agir

Depuis des dizaines d'années, les progrès du numérique ont radicalement transformé notre quotidien dans tous les domaines. Une tendance qui n'est pas prête de s'arrêter ! Pourtant, derrière nos écrans se cachent des problématiques environnementales et sociales de plus en plus critiques. Epuisement des ressources, pollution et destruction des écosystèmes, consommation effrénée d'énergie et émissions de gaz à effet de serre : en silence, le numérique endommage la planète. Côté des citoyens, il ne brille pas non plus par son éthique : conditions de travail déplorables imposées par les fabricants, vie privée des internautes bafouée par les entreprises du Web... Il est si difficile de mettre de côté ces appareils, ces services, ces divertissements auxquels nous sommes tant attachés ! Heureusement, nous pouvons les utiliser de manière raisonnée, pour créer – à notre échelle – un monde numérique plus éthique, durable et inclusif. A la croisée de l'informatique et de l'écologie, ce livre est destiné à tous ceux qui désirent comprendre l'impact du numérique dans leur quotidien, au travail comme à la maison. En effet, le coût du numérique est à la fois environnemental, éthique et sociétal. Il est aussi à destination de ceux qui veulent agir concrètement face à ces enjeux : il propose des clés pour réduire l'impact du numérique, mais aussi pour l'utiliser de manière éthique et accessible à tous. Quel que soit votre niveau en informatique, il vous offre les connaissances et les outils nécessaires pour devenir un utilisateur responsable du numérique. Au fil des pages : - vous prendrez conscience d'un certain nombre de problématiques liées au numérique ; - vous comprendrez en quoi ces problématiques vous concernent, directement ou indirectement ; - vous découvrirez ce que vous pouvez mettre en oeuvre, au quotidien, pour contribuer à réduire l'impact des appareils et services numériques dont nous avons tous besoin ; Lisez, testez, partagez... et prenez part à la création d'un monde numérique plus durable et accessible à tous.

05/2023

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Buffets, apéritifs

Apéritifs maison à grignoter et à siroter

Amuse-gueules, tartinades, tapas, gâteaux apéritifs, vins aromatisés... La simplicité et la convivialité en 40 recettes pour surprendre vos invités, à réaliser en un tour de main ! Des dips aux artichauts à l'anchoïade en passant par le caviar poivron-noisette et les palmiers au chorizo, autant d'ingrédients sains et naturels qui accompagneront à merveille votre sangria maison ou crème de cassis du jardin... Fini les traditionnelles chips et biscuits trop salés, réinventez vos apéritifs pour le bonheur de partager ! LES POINTS FORTS ⢠Une quarantaine de recettes, à boire et à picorer ⢠Des recettes particulièrement faciles à préparer : souvent il suffit de mélanger ou mixer ! ⢠Gâteaux apéritifs, recettes à tartiner (dip, houmous, rillettes, pâtés végétaux...) et autres amuse-gueules à grignoter + une dizaine de boissons à préparer soi-même ⢠Illustré de photos de recettes et de gravures anciennes, comme toute la collection SOMMAIRE PROVISOIRE Vin au basilic Petits gâteaux au parmesan Anchoïade Crème de cassis Pâté de fèves à la menthe Vin façon amaretto Croquettes au jambon Serrano Craquants au sésame Sablés au thym Vin à la pêche Tartinade de ciboulette et noix Amuse-gueules de céleri au roquefort Pois chiches croustillants Vin de noix Dip de pois cassés Palmiers au chorizo Sablés au bleu d'Auvergne et aux noix Vin de mandarine Cookies aux olives Grissinis Serpentins feuilletés aux légumes Balles de formage aux pistaches Mélange de fruits secs caramélisés aux épices Sablés au thym Dip aux artichauts Mini-muffins aux fines herbes Houmous au potimarron et à la sauge Brochettes colorées Vin aux coings de Mireille Rillettes de betterave Etoiles feuilletées au fromage Chips de patate douce Sablés au parmesan et aux graines de pavot Tortilla espagnole Pâté végétal aux champignons Billes de fromage et raisins Houmous Caviar de poivrons grillés et noisettes Tartinade de courge butternut et beurre de cacahuète Rillettes de sardines Liqueur de verveine citronnée

06/2023

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Art contemporain

Pierrette Bloch. Une collection

Du 13 février au 6 juin 2021 le musée Fabre met à l'honneur trois artistes contemporains dont les oeuvres, toiles et dessins, ont récemment rejoint les collections du musée. Ils sont à découvrir dans trois espaces distincts du parcours permanent Issus de trois générations différentes, Pierrette Bloch, André-Pierre Arnal et Stéphane Bordarier se sont tous trois intéressés à la matérialité de la peinture, élaborant de nouvelles techniques picturales mises au coeur de leur pratique. Si Pierrette Bloch fait gouter la peinture, point après point, sur le papier ou sur la toile disposée à l'horizontal, noue consciencieusement le crin, inscrit de larges traces blanches au pastel, André-Pierre Arnal plie, froisse, ficèle la toile, colle et décolle le papier. Stéphane Bordarier développe quant à lui une technique picturale qui se rapproche de celle de la fresque, dans laquelle la couleur est prise dans la colle encore humide, induisant l'urgence du geste. Peintre et sculptrice française. Evoluant depuis les années 1950 vers une pratique abstraite, l'oeuvre de Pierrette Bloch, en dehors de toute catégorie esthétique, joue sur le rythme, l'ambivalence entre le plein et le vide, le contraste entre le noir et le blanc. Subtile, elle se décline par séries, avec une économie de moyens, à partir de la répétition de formes élémentaires – le point, les entrelacs, l'écriture – et de couleurs quasi absentes. Elle éprouve ses premières émotions artistiques en 1939, devant les chefs-d'oeuvre du musée du Prado exposés à Genève. C'est justement en Suisse que, fuyant la France occupée, elle se réfugie avec ses parents en 1940. Elle se plonge dans la lecture, source d'inspiration fondamentale, et assiste à des conférences d'histoire de l'art, notamment celle de René Huyghe sur la ligne, qui la conduit à s'interroger sur les relations qu'entretient le dessin avec le temps et l'écriture. A la fin de la guerre, de retour à Paris, elle suit les cours des peintres Jean Souverbie (1891-1981) et André Lhote (1885-1962) ; en 1949, elle est la première élève d'Henri Goetz (1909-1989), qui délaisse alors le surréalisme au profit de l'abstraction. Elle fait la connaissance de Colette et Pierre Soulages (1919), devenus des amis intimes. Influencées par celui-ci et Nicolas de Staël, ses premières peintures abstraites, à la texture épaisse, sont structurées par un système de grille, caractéristique des oeuvres picturales d'après-guerre. Les années 1950 correspondent au début de sa reconnaissance : elle participe au Salon des réalités nouvelles (1950), dédié à l'abstraction depuis l'après-guerre ; dès l'année suivante ont lieu ses premières expositions personnelles en France et aux Etats Unis, où elle séjourne régulièrement.

02/2021

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Mathématiques CM1

Les Maths avec Léonie CM1 2022 Cahiers de l'élève N°1 et N°2 sous film

Les principes pédagogiques des Maths avec Léonie CM1 #Manipuler, observer, apprendre ! - L'élève apprend en étant actif : en manipulant des cartes, des jetons et des objets, il approche les notions de façon concrète ; son intérêt et sa créativité sont stimulés. - L'élève apprend en échangeant avec ses pairs : en verbalisant sa stratégie, il s'habitue à mettre des mots sur des concepts et à comparer son raisonnement à celui des autres, notamment dans la rubrique Je cherche avec mes copains. - L'élève apprend en s'entraînant : les nombreux exercices, très progressifs, permettent à l'élève d'appliquer les notions apprises. - L'élève apprend en s'amusant : par des activités en groupe, des jeux mathématiques, des énigmes et des prolongements hors de la classe en famille, il aborde les mathématiques avec plaisir, ce qui l'aide à dépasser les obstacles et à développer sa confiance en lui. - L'élève apprend en cherchant : dans la rubrique Le petit détective, les élèves sont invités à raisonner, à réfléchir de façon autonome et non à appliquer des automatismes. La structure des cahiers Les Maths avec Léonie CM1 # Une partie Découverte de la notion en 3 temps : - Je manipule (étape concrète) : l'élève, en situation, manipule des objets - J'observe (étape imagée) : l'élève travaille à l'aide de représentations 2D - J'apprends (vers l'abstraction) : l'élève passe à la modélisation mathématique #Une disposition en deux colonnes, adaptée au Cycle 3 #Des séance quotidiennes de calcul mental #Une partie Entraînement - A mon tour : des exercices d'application et d'entraînement - Je cherche avec mes copains : résolution de problèmes en collaboration - Le petit détective : résolution de problèmes en individuel - A la maison : des prolongements à faire après- la classe Deux cahiers vendus ensemble - Le cahier 1 propose les périodes 1 et 2, - Le cahier 2 propose les périodes 3, 4 et 5, - Toutes les compétences sont travaillées pendant 2 à 4 séances pour permettre à chaque élève de progresser à son rythme. Les compléments pédagogiques offerts #Sur le site ressources à télécharger gratuitement : - Le guide pédagogique - Une fiche d'entraînement en autonomie associée à chaque leçon - Les supports des jeux et des manipulations à imprimer - Les traces écrites J'apprends de chaque leçon à imprimer pour distribuer ou afficher - Des évaluations pour chaque période et leur grille de compétences A télécharger sur https : //maths-leonie. editions-bordas. fr/ #Le cahier numérique enseignant gratuit pour les enseignants dont les élèves sont dotés des cahiers papiers Les cahiers de l'élève 1 et 2 optimisés pour la vidéoprojection et enrichis de ressources : un guide pédagogique, les corrigés des exercices et des diaporamas de calcul mental. #Un groupe facebook Les Maths avec Léonie Pour échanger avec vos collègues, partager votre expérience et vos astuces, questionner nos auteurs pour utiliser pleinement votre méthode, découvrir en avant-première les futurs titres...

02/2022

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Mathématiques CM2

Les maths avec Léonie CM2. Edition 2023

Les principes pédagogiques des Maths avec Léonie CM2 #Manipuler, observer, apprendre ! - Une méthode progressive, qui favorise la collaboration ! - L'élève apprend en étant actif : en manipulant des cartes, des jetons et des objets, il approche les notions de façon concrète ; son intérêt et sa créativité sont stimulés. - L'élève apprend en échangeant avec ses pairs : en verbalisant sa stratégie, il s'habitue à mettre des mots sur des concepts et à comparer son raisonnement à celui des autres, notamment dans la rubrique Je cherche avec mes copains. - L'élève apprend en s'entraînant : les nombreux exercices, très progressifs, permettent à l'élève d'appliquer les notions apprises. L'élève apprend en s'amusant : par des activités en groupe, des Jeux mathématiques, des énigmes et des prolongements hors de la classe en famille, il aborde les mathématiques avec plaisir, ce qui l'aide à dépasser les obstacles et à développer sa confiance en lui. - L'élève apprend en cherchant : dans la rubrique Le petit détective, les élèves sont invités à raisonner, à réfléchir de façon autonome et non à appliquer des automatismes. La structure des cahiers Les Maths avec Léonie CM2 # Un unique cahier pour s'approcher des formats de cahiers au collège. Toutes les compétences sont travaillées pendant 2 à 4 séances pour permettre à chaque élève de progresser à son rythme. #Une partie Découverte de la notion en 3 temps : - Je manipule (étape concrète) : l'élève, en situation, manipule des objets - J'observe (étape imagée) : l'élève travaille à l'aide de représentations 2D - J'apprends (vers l'abstraction) : l'élève passe à la modélisation mathématique#Une disposition en deux colonnes, adaptée au Cycle 3 #Des séance quotidiennes de calcul mental #Une partie Entraînement - A mon tour : des exercices d'application et d'entraînement - Je cherche avec mes copains : résolution de problèmes en collaboration - Le petit détective : résolution de problèmes en individuel - A la maison : des prolongements à faire après la classe Les compléments pédagogiques offerts : #Sur le site ressources à télécharger gratuitement : - Le guide pédagogique - Une fiche d'entraînement en autonomie associée à chaque leçon - Les supports des jeux et des manipulations à imprimer - Les traces écrites J'apprends de chaque leçon à imprimer pour distribuer ou afficher - Des évaluations pour chaque période et leur grille de compétences A télécharger sur https : //maths-leonie. editions-bordas. fr/ #Le cahier numérique enseignant gratuit pour les enseignants dont les élèves sont dotés des cahiers papiers es cahiers de l'élève optimisé pour la vidéoprojection et enrichi de ressources : un guide pédagogique, les corrigés des exercices et des diaporamas de calcul mental. #Un groupe facebook Les Maths avec Léonie Pour échanger avec vos collègues, partager votre expérience et vos astuces, questionner nos auteurs pour utiliser pleinement votre méthode, découvrir en avant-première les futurs titres...

03/2023

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Ecrits sur l'art

Toucher la peinture comme la peinture vous touche. Ecrits et entretiens, 1970-1998

"J'emploie le mot "toucher" par rapport aux notions de "dedans" et de "dehors" et dans le sens où l'emploie Molière. Je voudrais toucher la peinture comme la peinture vous touche. "La toucher", je le dis comme on aime une femme. ? " Lire Leroy c'est d'abord l'entendre reprendre sans fin le récit d'une vie qui recommence pour ainsi dire avec chaque tableau, chaque interlocuteur, chaque souvenir, presque avec chaque mot prononcé. Une vie qui ne sera jamais compatible avec une biographie en bonne et due forme parce qu'elle est faite d'affects et d'émotions qui mêlent intimement le passé au présent. On ne peut parler de Leroy sans avoir à l'esprit les indications qu'il délivre dans un savant désordre, un ordre rebelle à tout programme et qui ne vaut que pour lui. Des déclarations souvent provocantes, non dénuées d'espièglerie, d'une humilité à la Rouault où s'exprime parfois par bouffées une émotion profonde liée au souvenir de personnes qui lui furent chères ou à l'urgence de ce qu'il ne peut exprimer. Leroy, quand il renonce à des développements où parfois il se perd tant ils éveillent contradiction et révolte, sait voir et faire voir avec intensité parce qu'il sait recevoir et donner. Il nous invite surtout, sans les contredire pour autant, à donner un sens plus précis à des termes qui viennent spontanément pour évoquer ses toiles, l'épaisseur, la lourdeur, l'accumulation - il préfère nous parler d'une "? respiration lumineuse ? ". Sa peinture serait donc cette langue de la réalité intérieure que l'on entend sans pouvoir la traduire, que l'on ressent sans pouvoir la définir, que l'on voit sans pouvoir la décrire. Une bonne partie de ses déclarations visent à récuser les termes critiques en usage qui concernent le style, la forme, le sujet et plus encore les notions auxquelles il a pu donner l'apparence d'une caution, la sensualité flamande d'un homme du Nord en particulier qui n'est pas ce que l'on croit. Avec vivacité, impatience, il corrige et il se corrige, cherchant à dire ce qui ne peut pas être dit et qui est pourtant là, à portée du regard. Difficile de ne pas voir en lui quelqu'un qui récuse sans façons la culture dominante de son temps, celle des sciences humaines. Celle qui a mis en cause la peinture et veut établir pour toutes choses une grille d'analyse et l'empire du concept. Sa vie est ailleurs, avec Montaigne, Rabelais, Rimbaud, avec Proust et Joyce, avec Villon ou Virgile plus encore que Platon, avec Thomas Bernhard, Molière et Shakespeare plus encore que Samuel Beckett.

03/2022

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Photographie

Trains de vies

Sur les lignes encombrées ou celles moins fréquentées, par-delà le vide des rails surgit une silhouette, apparaît un vélo, un bagage. Dans un univers de gares juxtaposant époques et styles, ce sont les êtres humains et leurs traces qui crèvent l'écran des photos de Stéphane Delpeyrat- Vincent. Elles sont peuplées de gens, et surtout d'attitudes. Attitudes de méditation, d'attente, de relâchement. Le "moyen de transport" , ce lieu où on ne se sait pas vu, et encore moins regardé, photographié ! Ou tout simplement où on se fiche d'être vu. On est en train de s'offrir un repos, en train de se faire beau pour le moment d'après, le lieu d'après. On sort du train pour s'en griller une vite fait. Surpris par la petite brise, on regarde le paysage autour de soi en se demandant : "Qui donc vit ici ? Comment vit-on ici ? " Par la fenêtre de son appareil, Stéphane Delpeyrat-Vincent rêve à ces questions et à d'autres : "Que font ces personnes assises à mes côtés ? Où vont-elles à cette heure ? Ontelles deux maisons, deux amoureux, deux boulots ? Comment arriventelles à leur destination finale, loin de la gare ? " En transition lui-même, Stéphane Delpeyrat-Vincent a profité de cet entre-deux pour recueillir les postures pompéiennes de ses semblables, courbés vers leurs portables ou emmitouflés dans leur intimité. Tout ce qui fait aujourd'hui un voyage en transports en commun est dans ce livre. La rassurante présence du "wagon-bar" , l'implication des grands-parents, les enfants qui veulent aller aux toilettes, le deuxième bureau, le salon de lecture, les rencontres de quai... Avec la patience, la tendresse et le lien pour fils conducteurs. Car si certains semblent réfugiés dans leur intériorité, ces passagers sont tous en relation avec un environnement et un équipement communs. Ce dont nous sommes témoins au fil des couloirs, quais et voitures - conversation fugace, bébé trimballé, visages de lendemain de fête... - se laisse ici contempler. De certains livres émane de la rumeur, du tumulte. Le livre de Stéphane Delpeyrat-Vincent est curieusement calme, et régénère par sa quiétude.

01/2020

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Littérature française

Le plongeur

Nous sommes à Montréal au début de l'hiver 2002. Le narrateur n'a pas vingt ans. Il aime Lovecraft, le métal, les comic books et la science-fiction. Etudiant en graphisme, il dessine depuis toujours et veut devenir bédéiste et illustrateur. Mais depuis des mois, il évite ses amis, ment, s'endette, aspiré dans une spirale qui menace d'engouffrer sa vie entière : c'est un joueur. Il joue aux loteries vidéo et tout son argent y passe. Il se retrouve à bout de ressources, isolé, sans appartement. C'est à ce moment qu'il devient plongeur au restaurant La Trattoria, où il se liera d'amitié avec Bébert, un cuisinier expérimenté, ogre infatigable au bagou de rappeur, encore jeune mais déjà usé par l'alcool et le speed. Pendant un mois et demi, ils enchaîneront ensemble les shifts de soir et les doubles, et Bébert tiendra auprès du plongeur le rôle de mentor malgré lui et de flamboyant Virgile de la nuit. On découvre ainsi le train survolté d'un restaurant à l'approche des fêtes et sa galerie mouvante de personnages : propriétaire, chef, sous-chefs, cuisiniers, serveurs, barmaids et busboys. Si certains d'entre eux semblent plus grands que nature, tous sont dépeints au plus près des usages du métier, avec une rare justesse. C'est en leur compagnie que le plongeur tente de juguler son obsession pour les machines de vidéopoker, traversant les cercles d'une saison chaotique rythmée par les rushs, les luttes de pouvoir et les décisions néfastes. Oeuvre de nuit qui brille des ors illusoires du jeu, Le plongeur raconte un monde où chacun dépend des autres pour le meilleur et pour le pire. Roman d'apprentissage et roman noir, poème sur l'addiction et chronique saisissante d'une cuisine vue de l'intérieur, Le plongeur est un magnifique coup d'envoi, à l'hyperréalisme documentaire, héritier du Joueur de Dostoïevski, de L'homme au bras d'or de Nelson Algren et du premier récit d'Orwell, celui d'un plongeur dans le Paris des années vingt.

02/2019

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Méditation et spiritualité

Le royaume de l'enfance. Un regard spirituel sur l'âge tendre

Ce texte explique pourquoi les traditions spirituelles se réfèrent si souvent à l'enfance. Florine Soulié nous montre comment retrouver l'esprit d'enfance en nous qui est notre part divine. De nombreux enseignements spirituels font référence à l'enfance comme les Evangiles par exemple : " Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. " (Marc 10 : 14). Pourquoi ? Pourquoi l'enfance est-elle un guide, une ressource, un idéal pour tant et tant de sagesses ? Inspirée des sagesses de l'Inde et de l'Advaita-vedanta en particulier, mais aussi des écrits bibliques et judaïques, du Tao, de témoignages de grands sages, Florine Soulié propose de nous plonger dans le monde de l'enfance et de l'explorer sous les angles du temps, de l'espace, du jeu et de la joie. La découverte présentée dans cet essai est que la voie de l'enfance est une voie d'éveil à sa vraie nature. " L'esprit saint " est paradoxalement synonyme d'un retour à cet esprit d'enfance, qui brille parfois encore à travers le brouillard quasi permanent des pensées à propos de " moi ", de " mon " histoire, de " mon " futur. Les occasions de ces éclaircies s'appellent étonnement, émerveillement, jeu passionné, etc. et apparaissent sous la forme d'une expérience en dehors du mental, d'une simplification, d'une paix joyeuse, d'un bref oubli de notre condition adulte limitée. On trouvera aussi dans le livre des propositions d'expériences pour raviver en nous ce goût de l'enfance qui ne nous a en réalité jamais quitté. Ces pratiques thématiques ne sont ni plus ni moins que des invitations à faire l'expérience concrète de l'esprit d'enfance, au plus près de notre vécu intime. Nous pourrons alors retrouver notre Soi le plus profond, éternel, présent dans notre tendre enfance, mais encore disponible à celui qui est prêt à jouer de nouveau, comme un enfant insouciant, au Jeu de la Vie. Etes-vous prêts, comme l'écrivait la philosophe Anne Dufourmontelle, à " prendre le risque de l'enfance " ?

10/2023

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Accessoire de mode

La folle histoire du rouge à lèvres

"Sur toutes les lèvres" offre aux lecteurs une exploration riche et détaillée de l'histoire du rouge à lèvres. Cet ouvrage remarquable, regorgeant d'images artistiques et captivantes — des portraits anciens aux publicités modernes — est une invitation à un voyage unique à travers le temps, retraçant le parcours de ce symbole de beauté et de pouvoir féminin. Revisitant les époques, Rachel Kahn et Christophe Fort nous conduisent des rives du Nil, où Cléopâtre utilisait déjà le rouge à lèvres comme un instrument de séduction, jusque dans nos villes modernes où le lipstick s'est imposé comme un élément essentiel de la trousse à maquillage. Le lecteur est guidé à travers cette histoire fascinante par des figures emblématiques telles que Marylin Monroe, Elisabeth I d'Angleterre, la Reine Victoria et Rita Hayworth, dont les histoires personnelles et les images magnifiques enrichissent le récit. Le parcours du rouge à lèvres moderne, depuis sa création par le parfumeur français Guerlain en 1920 jusqu'à son omniprésence actuelle, avec près de deux milliards de tubes vendus chaque année dans le monde, est dévoilé avec précision. Les auteurs mettent ainsi en lumière sa transformation constante pour satisfaire des besoins variés, comme ceux des populations noires dans les années ? 0, tout en répondant aux préoccupations écologiques et aux questions de genre. Sur toutes les lèvres brille enfin par sa collection d'entretiens profonds et diversifiés. Des figures de proue telles que René Koch, fondateur du Musée du Rouge à lèvres à Berlin, et Nicolas Gerlier, pionnier du rouge à lèvres éco-responsable, aux chercheurs et historiens comme Anne-Marie Granet-Abisset, chaque entretien offre une perspective unique et une nouvelle compréhension du rôle complexe et fascinant du rouge à lèvres dans notre société. "Sur toutes les lèvres"est plus qu'un livre : c'est une expérience immersive dans l'univers du rouge à lèvres. Avec une richesse visuelle inégalée et un récit passionnant, ce livre est indispensable pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la beauté, à l'évolution des normes culturelles, et au rôle changeant de la femme à travers les siècles.

10/2023

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Ecrits sur l'art

Écrits sur l'art

Avant de rencontrer "? l'ange terrifiant ? " des Elégies de Duino, achevées en 1922, Rainer Maria Rilke avait croisé le regard énigmatique des anges qui peuplent la peinture italienne, regard faisant signe vers "? le paysage qui brille derrière eux comme une âme qu'ils possèdent en commun ? ". Des deux Lettres de Munich sur l'art en 1897 aux Lettres sur Cézanne en 1907, le poète de langue allemande a éprouvé sa prose au contact des arts visuels, à travers une vingtaine d'études, toutes recueillies dans cette édition, comprenant sept inédits en français. Au cours de cette décennie formatrice, il porta attention tant aux artistes du passé, comme Léonard de Vinci, Fra Bartolomeo, ou Marco Basaiti, qu'aux artistes de son temps, comme Auguste Rodin et Paul Cézanne, mais aussi Heinrich Vogeler et Otto Modersohn, ou, quoiqu'il ne leur consacra directement aucune étude, Clara Westhoff et Paula Modersohn-Becker, qu'il rencontra au sein de la communauté de Worpswede. Ecrire sur les arts, il le dit souvent, c'est avant tout chercher à "? ne pas juger ? ". Etre juste, c'est retrouver dans chaque oeuvre l'étrangeté fascinante de chaque existence singulière, par-delà raisons et fins. "? C'est ainsi que doivent être vues les oeuvres d'art ? : comme de vastes paysages solitaires aux ciels en hautes voûtes, comme de grands arbres sombres, comme des mers s'étendant calmement dans le soir, comme des maisons au loin dans des plaines, comme de beaux enfants qui dorment ou de jeunes animaux qui tètent, comme mille choses de cette vie éternelle et intemporelle que le jour ignore et que l'heure affairée laisse de côté. ? " Dans cette façon étrange qu'ils peuvent avoir de renouer avec la vie cosmique, les arts ont, pour le jeune Rainer Maria Rilke, une portée prophétique, voire messianique. Ils annoncent une vie "? qui ne peut pas encore être vécue aujourd'hui ? ", une vie à venir, une vie nouvelle. En attendant, il reste à faire l'effort, chaque fois, de s'ouvrir à ce qu'on voit, de se défaire du sentiment de peur devant ce qu'on ne comprend pas. "? Nous aurons à nous arrêter souvent devant l'inconnu ? ", dit-il.

10/2023

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Sports

Ma mauvaise réputation

Mourad Boudjellal, 52 ans, est la grande gueule du rugby français. Il préside le club du RC Toulon, armada composée de stars de l’Ovalie (Michalak, Wilkinson, etc.) et grande favorite pour remporter cette saison le Top 14 et la Coupe d'Europe. Boudjellal a été au coeur de nombreuses polémiques, stigmatisant entre autres l’arbitrage ou les dirigeants de la Fédération et de la Ligue. C’est un véritable enfant de Toulon, profondément marqué par le fait que la mairie de la ville soit passée au Front national en 1995 ; cela décidera d’ailleurs ce fils de l’immigration à s’impliquer dans le rugby. Il n’est pas issu du sérail mais se pique au jeu. Depuis, par petites touches, grandes décisions et déclarations au vitriol, il a dépoussiéré ce sport. Le parcours de Boudjellal est exemplaire : fils d'immigrés algériens (il a aussi des racines maternelles du côté de l’Arménie), il avoue avoir dans son enfance « davantage souffert d’être pauvre que d’être arabe ». Il aime ce qui brille et a fait fortune dans la bande dessinée, créant Soleil, quatrième maison d’édition de BD francophone avant de se consacrer uniquement au RC Toulon. Le livre explore toutes les vies de Mourad Boudjellal. Sa vie d’homme, ses racines, son sens des affaires, sa fortune, son rapport à l’argent, son incursion dans le rugby, son fort caractère, son regard sur la société et sur la politique (il a été reçu par Nicolas Sarkozy alors chef de l’Etat), ses rencontres (De Gaulle qui, gamin, lui a caressé les cheveux ; Coluche, dont il a failli organiser le premier meeting lorsqu’il s’est présenté à la présidentielle ; Gainsbourg, Hergé, Reiser, Dargaud, Gaston Gallimard son idole), son sens de la formule (« je suis un peu un dictateur », « il faudrait kärchériser l’équipe de France de foot »), ses valeurs, ses coups de cœur et coups de gueule, la manière dont il recrute au rugby, son rapport charnel à la ville de Toulon, comment il va encore révolutionner le rugby, son amour des mots, de Brassens et de Brel, sa mauvaise réputation...

05/2013

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Cinéma

Alain Resnais. Liaisons secrètes, accords vagabonds

Photographe, monteur, documentariste, Alain Resnais signe tout d'abord de remarquables films sur l'art dont Les Statues meurent aussi avec Chris Marker. En 1955, Nuit et brouillard provoque un choc dont l'écho persiste toujours cinquante ans après. A l'orée des années soixante, ce furent trois longs métrages qui stupéfièrent le monde : Hiroshima mon amour (1959), L'Année dernière à Marienbad (1961), Muriel ou le temps d'un retour (1963). La diversité de son œuvre entre ses films " engagés " et les comédies récentes comme Pas sur la bouche (2003) lui accorde une place tout à fait particulière dans le paysage cinématographique. Ses goûts pour la littérature populaire et la bande dessinée, le théâtre et la peinture, la chanson, le surréalisme et la culture britannique, les chats... nourrissent son œuvre. Il choisit ses partenaires parmi les écrivains : Marguerite Duras, Alain Robbe-Grillet, Jean Cayrol, Jorge Semprun ; les musiciens : Giovanni Fusco, Krzysztof Penderecki, Miklos Rozsa ; les graphistes comme Gébé, Enki Bilal, Guy Pellaert. Il est fidèle à une troupe d'acteurs, premiers comme seconds rôles, que le spectateur prend plaisir à retrouver : Delphine Seyrig, inoubliable, Claude Rich, Gérard Depardieu, Sabine Azéma, André Dussollier, Pierre Arditi... Cet ouvrage est une invitation dans l'univers d'un artiste habité par un constant souci de la forme accompagné d'une hésitation devant l'impossibilité de toute certitude. La phrase de Clive (John Gielgud) à la fin de Providence résume cette attitude : " Car rien n'est écrit, n'est-ce pas ? " Il reste toujours quelque chose d'incompréhensible devant quoi tout principe, toute morale ou toute stratégie aussi soigneusement élaborés soient-ils, doivent s'incliner. Un entretien avec Alain Resnais complète cet ouvrage. Les auteurs y abordent avec le cinéaste ses promenades en vélo dans Paris, ses relations avec Nicole Vedrès, ses échanges avec André Bazin, son intérêt pour la série télévisuelle " Millennium " ; on y apprend quel a été le lieu de tournage de Providence ou comment le cinéaste a dialogué avec l'acteur japonais de Hiroshima mon amour via Tchekhov... ou encore comment il réalise aujourd'hui Private Fears in Public Places d'après la pièce du dramaturge britannique Alan Ayckbourn.

04/2006

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Sciences politiques

L'espionne. Virginia Hall, une Américaine dans la guerre

Virginia Hall fait partie des héroïnes oubliées de la Seconde Guerre mondiale. Cette Américaine à la beauté envoûtante et au caractère rebelle fut l'une des plus grandes espionnes en France. La Gestapo de Lyon la considérait comme "l'agent allié le plus dangereux". Klaus Barbie aurait donné n'importe quoi pour mettre la main sur cette "garce"... Rien ne laissait présager un tel destin. Fille d'une riche famille de Baltimore, Virginia Hall est secrétaire dans les ambassades américaines durant les années 1930. Amputée de la jambe gauche à la suite d'un accident, elle se voit barrer l'entrée dans une carrière diplomatique. Elle démissionne de l'administration américaine lorsque la guerre se profile en Europe, préférant vivre sa vie. Alors que les États-Unis restent neutres, elle s'engage dans l'armée française peu avant la débâcle de juin 1940. Réfugiée à Londres, Virginia est recrutée par les services secrets britanniques (SOL). Elle est la première femme envoyée en France pour une longue mission d'espionnage. Officiellement, elle s'installe à Vichy et à Lyon comme reporter américaine. En réalité, elle prend contact avec la Résistance, transmet de précieux renseignements à Londres, organise des évasions spectaculaires, cache les agents de passage. Virginia, multipliant les fausses identités, devient le relais incontournable du SOE. Traquée par un agent double et par la Gestapo, elle échappe par miracle aux arrestations, traversant à pied les Pyrénées à la fin de 1942. Bien que se sachant "grillée", elle revient en France pour préparer le Jour J. Au printemps 1944, les services secrets américains (OSS) lui demandent d'organiser l'insurrection des maquis au centre de la France. Sous le nom de code de Diane, l'espionne se transforme en fermière, financière, opératrice radio, chef de commando. Virginia sera ensuite l'une des premières recrues féminines de la CIA, créée dans le contexte de la guerre froide. Elle décède en 1982, sans jamais avoir dit mot de ses exploits passés. Au terme d'une enquête menée aux États-Unis, en Angleterre et en France, l'histoire incroyable de Virginia Hall peut aujourd'hui être racontée. C'est le roman vrai d'une femme blessée et combative, plongée dans la tourmente.

10/2007

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Poésie

Odes dérisoires et autres poèmes

Olivier Barbarant est né à Bar-sur-Aube le 5 mars 1966. Fils d'instituteur, il répond précisément aux ambitions scolaires de ce milieu attaché comme nul autre à la promotion républicaine : ancien élève de l'ENS de Fontenay-Saint-Cloud, agrégé de Lettres modernes, Docteur ès Lettres, il enseigne successivement à l'université, en lycée puis en classes préparatoires. Ses lectures et ses travaux l'ont conduit à admirer, non pas successivement mais conjointement, des écritures aussi éloignées que celles par exemple de Philippe Jaccottet et d'Aragon (dont il est l'un des spécialistes et dont il a édité les OEuvres poétiques dans la Bibliothèque de la Pléiade) ou celles de Colette et de Maïakovski, de Claudel et de Gide, comme plus lointainement de Racine et de Rabelais. Il ne lui déplairait pas que ses poèmes conjuguent ainsi quotidienneté et mystique, tenue classique et modernité, élan lyrique et hésitation critique, frénésie et incertitude. Comme l'indique Jean-Baptiste Para en préface à cette anthologie poétique, Olivier Barbarant fait entendre " la riche tessiture d'une voix dont le timbre est désormais reconnaissable entre tous. Si la lyrique amoureuse en est le foyer profond, c'est pour inventer un nouveau chant où l'étreinte des corps est l'acmé d'une plénitude sensorielle qui se communique au langage. Dans leur vitalité émotive et vibratile, les versets déploient souplement une ampleur d'étoffe dont le plissé est parcouru comme d'un long frisson par tous les frémissements de la vie. Qu'il s'agisse du corps désiré des garçons, de la matérialité du monde réel ou des " raisins du langage " qui s'offrent à être piétinés pieds nus, le perpétuel Orient vers lequel se tourne Olivier Barbarant est celui d'une explosion de la sensation. Il y a là comme le rêve d'une intensité d'être où tout aurait la consistance d'un fruit, où tout serait saveur et pulpe. Cette intensité, la voix lyrique la désire légère et fluide, liquide même. " Toute une vie durant j'ai pris modèle sur la pluie / Battue de vent toujours et qui ne brille qu'effondrée / Plus que tout j'ai craint de m'endurcir ".

02/2016

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Théâtre

L'ombre de Stella. Avec 1 CD audio

Rares sont les stars qui, après avoir éclairé une époque, défient le temps. Leurs noms s'éteignent comme des étoiles mortes. Stella Marco, dont le sien, connu de tous hier encore, a brillé en lettres de feu aux frontons des cinémas et des théâtres, est une héroïne de fiction, un amalgame de ces grandes vedettes qui, bien réelles, ont ému, fait rire et pleurer des générations. Leurs vies privées, plus facilement secrètes jadis qu'aujourd'hui, défrayaient la chronique en alimentant des rumeurs, parfois vraies et souvent fausses. Stella Marco a traversé trois décennies sur la corde raide, et survécu aux années maudites de l'Occupation qu'illustrèrent pour exemple Edwige Feuillère, Gaby Morlay, Elvire Popesco qui étaient alors des idoles nationales vénérées de tous les publics. Aujourd'hui oubliée, Stella s'éteint dans l'anonymat. Seule... enfin presque. Tapie à ses côtés, il y a Mylène Janvier (de son vrai nom Josette Puchaud), le témoin des bons et des mauvais jours, l'obscure, la sans grade, la groupie, tiraillée entre la passion et la jalousie que lui inspire son idole, l'ombre de Stella qui, dans un flot d'aveux se trahit et se délivre d'un secret qui l'étouffe. Denis D'Arcangelo, qui a imposé le personnage mythique de "Madame Raymonde", incarne avec maestria celui de Mylène Janvier (de son vrai nom Josette Puchaud), ombre de Stella Marco, la grande vedette qu'elle hait pour l'avoir trop aimée. Enfermé dans sa solitude par la mise en scène épurée de Thierry Harcourt, Denis D'Arcangelo ressuscite cette espèce de comédiens qui n'existe plus, jouant du coeur et des tripes, ceux que Jean Cocteau appelait les "monstres sacrés". Il change de sexe comme on change de costume, mais la métamorphose est intérieure, profonde, sans la moindre afféterie. Il pousse au paroxysme la confession de son héroïne, gouailleuse et tragique, sans jamais la travestir. Ne faisant qu'une avec elle, il l'incarne avec une vérité déchirante, donnant à la fois vie à deux personnages qu'elle oppose et fait revivre. Du grand art. Pierre Barillet

07/2017

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Poésie

LA PART DE L'OMBRE. Proses 1937-1967

"La poésie de Jean Tardieu étonne par sa transparence. A quoi tient cette transparence ? D'abord, à la familiarité du fond unie à la singularité des formes qui l'expriment. Comme, le plus souvent, chez les fantaisistes, on entend ici un écho de la poésie populaire qui est devenue en France une poésie de la ville : les grilles et balcons, le Tintoret dans la cour de l'immeuble, l'intérieur bourgeois avec, encore, son tube acoustique, ou petit-bourgeois avec ses poufs, pompons et falbalas, le "simple bistrot de banlieue, où mangeaient deux plâtriers couverts de triangles de soleil, et une vieille femme en fichu rayé rouge, noir et or". Les sentiments - émerveillement de l'enfance, crainte de l'inconnu - chacun de nous les a éprouvés. Et qui ne s'est pas interrogé sur l'espace, le temps, le soleil, la vie, la mort, le langage ? Oui, au fond, rien que de commun à tous les hommes. Et pourtant, sur ces lieux communs, Jean Tardieu étonne - au sens où Diaghilev disait : Etonnez-moi ! - par l'ingéniosité de ses mises en scène. [...] En prêtant l'oreille, on "entend apparaître", selon l'admirable formule de Jean Tardieu. Tout est transparence en ce style qui donne à entendre ce qu'il donne à voir et à voir ce qu'il faut entendre ; qui fait de nous, à la lecture, des comédiens, des imagiers, des penseurs et des musiciens ; qui, prenant le langage dans toute son ampleur, lui rend la créativité du verbe. Enfin, la transparence est celle d'une prose qui ne s'approfondit en poésie qu'en maintenant l'écart entre la signification et le sens. Que nous enseigne par là Jean Tardieu ? Il n'y a pas de transparence en soi, elle est un relatif, le rapport à un fond ; en poésie, il n'y a de simplicité que multivoque et elle n'est réelle que si elle singularise la complexité inépuisable du langage, du ciel, de l'espace, du temps, - que si une voix sans personne peut être la voix de chacun. Un poète nous parle de nous. " Yvon Belaval.

03/1972

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Récits de mer

Mes routes du rhum

Toutes les éditions de la Route du Rhum et les portraits sensibles des protagonistes par le vainqueur de l'édition 2014. Trois transats anglaises, deux Jacques Vabre, des participations à la Coupe de l'America, un record de vitesse autour du monde, un sauvetage extraordinaire, car filmé, de Philippe Poupon lors du premier Vendée Globe... Et une victoire dans la Route du Rhum, un peu sur le tard. Voici le parcours de Loïck Peyron, fils de commandant de pétrolier, membre d'une fratrie tournée vers les mers - ses frères Bruno et Stéphane ont brillé également. En 2022, Loïck n'en sera pas mais sera un observateur privilégié, puisque, depuis l'édition originelle de 1978 jusqu'à celle de 2018, il a toujours, d'une manière ou d'une autre, été présent sur les pontons de la cité corsaire. En 1978, encore inconnu mais déjà viré de la maison familiale, le jeune homme de 18 ans assiste en effet au départ et vit par procuration une course à laquelle il ne participe pas. Le vainqueur, le Canadien Mike Birch deviendra alors l'un de ses deux mentors, le premier restant Eric Tabarly. Quatre ans plus tard, comme il se l'est promis, Loïck se présentera bel et bien au départ, et s'alignera ensuite à toutes les éditions jusqu'en 2002. Occupé sur d'autres fronts, il ne fera son grand retour qu'en 2014. Mais avec quel brio ! Choisi in extremis pour remplacer Armel le Cléac'h blessé, il récupère le gigantesque Banque Populaire, un multicoque de trente mètres, et remporte enfin la plus belle des transats françaises. Quatre ans autres années après, autre choix quasiment philosophique, il disputera l'édition à la barre d'un petit multicoque, copie quasi conforme de l'Olympus victorieux en 1978. Pour une navigation à l'ancienne, comme pour boucler la boucle, quarante ans plus tard... C'est cette vie transatlantique faite de rebondissements, de combats, de déceptions, de coups de bluff, de choix météo et d'aventure finalement victorieuse que " Ti Lock ", le lutin de La Baule, vous fera partager, avec son talent narrateur si particulier, agrémenté de photos, belles, touchantes et spectaculaires dans son livre " Mes routes du Rhum ".

10/2022

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Celtisme, druidisme

Keltoï. Les légendes des premiers celtes

Laissons-nous bercer par les chants de l'âme celte, une musique venue de la nuit des temps qui bat au rythme du coeur de l'univers... Keltoï ! C'est le nom que se donnent les Celtes eux-mêmes, nous dit Pausanias, géographe Grec du 2ème siècle. Appelés Gaulois par les Romains, Galates par les Grecs, les Celtes dont l'origine se perd dans les brumes des premiers temps et le mystère des mégalithes, peuplent la majeure partie du continent européen, bien avant l'avènement de l'empire romain.
Ainsi beaucoup d'européens sans le savoir possèdent dans leur capital génétique, une goutte de sang celte. L'âme celte est une Déesse libre, une guerrière invincible et immortelle qui vit en harmonie avec les Esprits de la Nature. On l'a cru morte à jamais, cependant elle renaît toujours. Resplendissante, elle émerge de la forêt primordiale, souveraine toujours jeune, couronnée de feuilles de chêne et de fleurs sauvages.
Grâce aux bardes qui ont sauvé de l'oubli ces trésors sublimes, les légendes des Celtes traversent les siècles. Elles nous emmènent au-delà des terres connues, à la source où naissent les rêves qui enfantent les rivières et les montagnes. Aux confins des océans, elles racontent le voyage de Bran abordant l'île des Fées où vieillesse et maladie n'existent plus. L'histoire de Taliesin, le prince des bardes, avec la harpe magique des dieux et celle non moins merveilleuse de Merlin, le plus grand des enchanteurs, tandis qu'une princesse et un prince deviennent par amour deux cygnes majestueux qui s'envolent pour l'éternité.
La déesse, la reine et la femme y ont la part belle. Neuf fées veillent sur le " Chaudron d'Abondance " en Avalon, où bouillonne le mystère sacré de la vie éternelle, quête de toutes les aventures extraordinaires des héros et des sages. Enfin les druides nous y révèlent la sagesse qui brille au plus profond des êtres, tout comme la perle rare, cachée au fond de l'océan. Ces légendes nous rappellent la magie et la beauté de la vie, miroir de notre propre beauté, si l'on sait y regarder.

05/2021