Recherche

Légère

Extraits

ActuaLitté

Poésie

Tout un Peuple

" Tout un Peuple " c'est une classe de 3e d'un collège de banlieue quelque part en France et la trentaine d'adolescentes et d'adolescents qui la composent. Ils s'appellent Aymen, Rebecca, Hristo, Laurane, Théo, Fatima, Ousmane, Lucie, Shaun, Vasil... et sont les personnages d'une série rythmée par les mois de l'année : 12 épisodes pour une année de leur vie. La 3e est une année charnière, l'âge des métamorphoses : les adolescents acquièrent de l'indépendance, de la maturité, et s'émancipent du monde des adultes. C'est aussi le temps d'une socialisation intense. Les relations d'amitiés qu'ils ont tissées, certains depuis la petite enfance, leur conscience d'être les " grands " du collège et la pression d'avoir à choisir une orientation les amènent à s'ouvrir au monde et aux questions sociales et politiques. Les événements collectifs qui jalonnent l'année de 3e - du stage en entreprise au brevet - comme d'autres plus intimes, propres à l'histoire de chacun et chacune, sont autant d'occasions de se construire, d'exprimer leurs rêves, leurs questionnements, dans la sincérité de leur rapport au monde. Au fil des épisodes, Patrice Luchet aborde avec pudeur et acuité les sujets les plus légers (les jeux du quotidien, les complicités, les premières amours) comme les plus graves (le rapport au corps, à la mort, l'inceste). Ses adolescents sont à l'opposé des versions héroïsées de la littérature classique et des caricatures (violence, drogue, etc.) rebattues par les médias. Ils sont lucides, pleinement conscients des inégalités sociales et savent à quel point celles-ci déterminent leur avenir. La puissance rythmée du poème, ses répétitions, révèlent les hésitations et les envolées de cette jeunesse. Dans une langue simple et orale qui restitue en un flot mouvant la vitalité de l'adolescence, il interroge le regard que les adolescents d'aujourd'hui portent sur une société qui les construit autant qu'ils la construisent.

04/2024

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

À la conquête du plaisir. Romance contemporaine

Romance, désir et sensualité pleine de subtilités et d'intelligence. Léa, trente-cinq ans, coordinatrice scientifique, se bat avec l'aide de son amie Cléo pour que les labos et la recherche médicale accordent une place plus juste à la santé des femmes, notamment en ce qui concerne la recherche sur le plaisir féminin. Comment vont-elles mener leur combat ? Qu'adviendra-t-il de ce travail de résistance ? A la rigueur, la rationalité scientifique et la lourdeur du cadre professionnel s'opposent la sensibilité de Léa, son désir pour Bruno et sa sensualité pleine de subtilités et d'intelligence. Leurs doutes et leurs réussites s'égrènent au fil des pages dans une aventure qui nous emmène de Bruxelles à Paris, en passant par l'Inde et la Bretagne. Plongez dans ce roman et découvrez le combat de Léa et Cléo, animées par un objectif : que les labos et la recherche médicale accordent une place plus juste à la santé des femmes, notamment en ce qui concerne la recherche sur le plaisir féminin. EXTRAIT Une femme accouche sur le trottoir. Léa s'éloigne et entend le cri du bébé dans son dos. Elle s'anesthésie. Un voile opaque s'abat sur son corps, lui obscurcit la vue, la coupe de ses sensations. Le bruit s'assourdit, ses oreilles bourdonnent, elle ne distingue plus rien, et flotte dans du coton, légère. Juste assez lucide pour happer un taxi. Retour à l'hôtel. Dans sa douche, les sens revigorés, elle se caresse longuement, fantasme sur le médecin qui l'a reçue et jouit pour s'opposer à la mort. Elle est vivante. Allume la télévision pendant qu'elle se sèche. La chambre s'emplit de cette musique qu'affectionnent les films Bollywood. Du rêve et encore du rêve comme un baume sur la misère. Elle enfile une petite robe confortable. Ce coton biologique glisse habilement sur sa peau, sans l'agresser. Dommage que le vêtement soit fabriqué en Thaïlande... Par des enfants, peut-être. Ensuite, Léa connecte son portable au réseau wi-fi. Et découvre, comme d'habitude, sa messagerie truffée de courriels récents de ces experts - ou expertes ! - ès chasse en profils courus. Plus communément appelés chasseurs de têtes - et chasseuses ? Pourquoi pas chasseresses ? A PROPOS DE L'AUTEUR Alexandra Coenraets est belge et traductrice de formation. Elle a travaillé comme assistante de direction dans l'industrie pharmaceutique pendant près de dix ans et s'est ensuite réorientée, se formant à la médiation. L'écriture est une part essentielle de sa vie, elle en est la colonne vertébrale. En 2013 paraît son premier roman, Naissance, aux Editions Chloé des Lys. Depuis 2014, elle est également contributrice pour l'association française " Le Cabinet de Curiosité Féminine " qui traite des sexualités.

12/2019

ActuaLitté

Littérature française

De Quel Amour blessé...

4 e de couverture L'amour est là. Un bonheur qui paraît neuf et simple pour Ariane. Mais Laurent parviendra-t-il à se laisser prendre ? Son esprit est omniprésent dans l'ombre de cette autre qui s'impose encore. Cette autre, c'est Elise, sa blessure. Dans ce roman, Ariane et Elise se superposent et se confondent en une écriture ciselée avec la précision d'un orfèvre. En toile de fond, la campagne romaine, de Florence à Venise, de Trieste à Vérone. Antoine d'Ormesson, compositeur et cinéaste, conjugue ici ses talents pour nous plonger au tréfonds de l'âme humaine. A propos du livre : "Ariane, ma soeur, de quel amour blessée Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée ! " Le célèbre vers de Racine, dans Phèdre, annonce déjà la couleur des sentiments de ce récit psychologique. Le thème de l'amour blessé, conjugué cette fois au masculin, sous-tend ce récit comme un leitmotiv : celui de la blessure, personnalisée ici par Elise. On la croyait cicatrisée, insignifiante, mais cette blessure se rouvre au fil des souvenirs. Fugace, légère, elle enfle et devient, lancinante, douloureuse... Peu à peu insupportable, obsédante. Les sentiments, comme les pensées les plus intimes de l'être, sont esquissés, analysés, ciselés avec une grande sagacité. Alors que tout était serein au départ, voici que trois êtres - Ariane, Elise, Laurent - entrent en lice, se confondent et se déchirent dans l'esprit du narrateur. (...) "Plus Laurent y songeait, plus il lui paraissait que ces pèlerinages du souvenir prenaient l'allure d'un baume que l'on met sur une blessure et qui avive la dou¬leur. Mais Ariane était là. Il attendait d'elle l'apaisement. Il aurait voulu l'aimer. Il n'y parvenait pas". Antoine d'Ormesson nous mène dans les profondeurs et les replis de l'âme humaine sans détours et avec beaucoup d'élégance. Son écriture, subtile et musicale est celle du compositeur et du réalisateur de films. L'émotion et la réminiscence sont suscitées par de beaux plans sur la campagne romaine et les trésors de ses villes, où le regard se pose... Sa plume fait jaillir une cantate à trois voix aux reliefs et couleurs saisissants. (...) "Laurent avait cherché à comprendre comment il lui aurait été possible de reconstituer cet accord parfait qui, comme en musique, était formé d'Elise, de lui-même, et de leur complicité tierce majeure ou mineure à la fois, qui rendait tout lumineux ou secret. Mais voilà que deux notes, comme deux fonctions, étaient séparées, n'étaient plus dans le même ton. S'il est clair que certains rapports humains ne peuvent que difficilement se réformer, il est du moins admissible qu'il en existe toujours la semence".

12/2015

ActuaLitté

Religion

Chroniques romaines. Du concile Vatican II au pape Benoît XVI 1962-2012

Médiéviste de formation, Jean Chélini a été l'élève puis l'assistant de Georges Duby à la faculté de lettres d'Aix-en-Provence. Il a ensuite enseigné l'histoire du Moyen Age à Montpellier, mais il n'a jamais pu se déprendre de son intérêt pour l'histoire religieuse immédiate, en particulier pour celle de la papauté. C'est ainsi qu'il a été envoyé comme correspondant de presse à Rome pour suivre les travaux du concile Vatican II et qu'il s'est retrouvé régulièrement dans la Ville éternelle pour couvrir les grands événements du Saint-Siège. Il est devenu ainsi un familier de la Rome pontificale. Au bout de toutes ces années, presque un demi-siècle, traversant les pontificats de Jean XXIII, de Paul VI, de Jean-Paul II et aujourd'hui de Benoît XVI, ces " Chroniques romaines ", parues dans la presse quotidienne ou périodique, écrites d'une plume légère et rassemblées en un même ouvrage, offrent au lecteur un panorama circonstancié, parfois anecdotique, mais souvent révélateur des événements et des hommes du microcosme romain. A travers l'actualité, l'histoire sert de socle à l'auteur pour étayer son propos. Cinquante ans après l'ouverture du concile Vatican II, ces textes nous renseignent sur les actes, les gestes et les enseignements des papes contemporains, sur l'Eglise de Rome et, à travers elle, sur l'univers catholique. -- Jean Chélini, who trained as a medievalist, was first Georges Duby's pupil then his assistant at the Aix-en-Provence faculty of literature. He subsequently taught the history of the Middle Ages in Montpellier, but always retained an interest in current religious history, and in particular that of the papacy. As a result, he was sent to Rome as a press correspondent to report on the deliberations of the Second Vatican Council, and visited the Eternal City regularly to cover great events in the Holy See, so becoming a familiar figure in papal Rome. Covering almost half a century - taking in the pontificates of John XXIII, Paul VI, John Paul II and nowadays that of Benedict XVI - these Chroniques romaines first appeared in the daily press and periodicals. The articles, written in a light, enjoyable style, are assembled in one volume, affording the reader a panorama that is circumstantial and sometimes anecdotal, and often revelatory of the men and events in the Roman microcosm. History, via the prism of current affairs, furnishes the author with a platform from which he can expand his subject. Fifty years after the inauguration of the Second Vatican Council, this book informs us about the deeds, interventions and teachings of the contemporary popes, the Church of Rome and, through it, the Catholic universe itself.

11/2012

ActuaLitté

Littérature française

Je ne me souviens pas

Tout le monde... se souvient du célèbre Je me souviens de Georges Perec ou de celui de Joe Brainard (I remember). Mais il est peut-être une autre manière de se décrire, en creux, en angle perdu ou mort, et c'est d'essayer de faire remonter à la surface ce dont on NE se souvient PAS. Dite comme ça, cette proposition paraît futile, ou légère, ou même un peu niaise. En fait il n'en est rien et le travail que cela nécessite est intense et, ici, littérairement enthousiasmant. Cela met en jeu une sorte d'autobiographie modeste, spéculative et méticuleuse mais irrémédiablement floue. Qu'on en juge par les premières pages de ce livre si déconcertant : " Je ne me souviens pas du vase de Soissons. Que je suis allé à l'école, oui, naturellement je me le rappelle, quoique pas dans le détail. Que j'y ai appris des choses, je veux bien le croire. J'étais un as en arithmétique. Mais qu'il fut un temps où j'ignorais que Louis XI utilisait ses fillettes en toute immoralité, que Saint-Louis rendait la justice sous un arbre et que Louis XVI a été guillotiné, ça semble invraisemblable et c'est pourtant une évidence inattaquable. Que, dans le cas de l'auxiliaire avoir, il faut accorder avec le complément d'objet direct situé avant le verbe, que pour ce qui ne se produira que dans l'avenir on doit employer le futur alors que l'imparfait s'impose souvent pour le passé, que, dans la majorité des cas, un s signale le pluriel des substantifs et des adjectifs même s'il y a pléthore d'exceptions, aussi difficile à imaginer que ça puisse aujourd'hui me paraître, il m'a également fallu l'apprendre. Je ne me souviens pas qu'il y eut un moment où j'errais, analphabète, insoucieux du monde intellectuel et de la civilisation. Le vase de Soissons, je ne me souviens pas si j'ai appris son existence au lycée ou dans ma famille. Il est un événement collectif que je peux partager avec tous les Français. Si je ne cherche pas à me documenter, j'ai ceci en tête : après la prise ou le sac de Soissons, Clovis guignait tel vase qu'un autre lui refusa, arguant que la communauté était la règle et le vase aussi partageable que l'enfant à la mère indécise présenté devant le roi Salomon. Rage impuissante de Clovis puisque nul Salomon n'empêcha l'étripage du vase. Là-dessus, des années plus tard, à la suite de circonstances redevenues inconnues pour moi, le roi des Francs se venge de l'autre, lui coupant la tête, le tue en tout cas, en prononçant la fameuse phrase dont il serait un peu fort que je ne me souvienne pas.

03/2016

ActuaLitté

Littérature française

Stark ; Le promontoir du songe

Le promontoire du songe est un court texte écrit par Victor Hugo entre 1860 et 1865. C'est un texte en deux parties dont nous avons choisi de n'éditer que la première. Lorsqu'en 1834, Victor Hugo rend visite à son ami Arago à l'Observatoire, ce dernier lui fait regarder la lune au télescope. D'un coup il déborde, s'emballe ; il rêve. Cette image de la lune grossie quatre cents fois emmène son esprit plus loin qu'il n'a jamais été : au-delà des limites de son imaginaire qu'il avait pourtant déjà repoussées. Alors, il trouve satisfaction dans les tout petits silences dispersés cà et là, qui ne sont rien d'autre que l'aveu d'être face à quelque chose de si beau que tous les mots du monde ne sauraient s'en saisir. Stark est une nouvelle écrite par Nina Leger en 2018, en réponse au Promontoire du songe. Il s'inscrit entre le témoignage et la biographie, et raconte comment fut perçu le premier pas sur la lune de Neil Armstrong en 1969. Prenant le contrepied du lyrisme hugolien, elle décrit avec une précision chirurgicale chaque étape de ce voyage hors normes. Quel effet eut sur l'imaginaire ce premier pas historique ? Stark est un texte résolument contemporain, au jour où le premier touriste est sur le point d'effectuer un voyage sur la lune avec des invités. Il rappelle que l'Histoire rend possible l'impensable et que l'Homme ne cessera d'avancer pour déconstruire les mythes. En croisant ces deux textes, l'un et l'autre résonnent différemment, et interrogent la notion de progrès. Leur mise en tension révèle un troisième texte cohérent, rythmé et profondément dialectique : la lune est-elle toujours le reflet de l'insaisissable ou l'Histoire l'a-t-elle transformée ? C'est au lecteur d'y répondre.

11/2018

ActuaLitté

Jardinage

Francis Hallé. 50 ans d'observation de jardins botaniques dans le monde

"Parviendrai-je à faire comprendre à quel point le bonheur du botaniste est intense lorsqu'il se trouve, par un beau matin clair, à l'orée d'une vaste collection de plantes qu'il ne connaît pas encore ? Comparées aux plantes des végétations naturelles, celles des jardins botaniques ont l'extraordinaire avantage d'être soigneusement identifiées ; de ce fait, n'étant plus préoccupé par des tâches de récolte, de séchage, de mise en herbier et d'identification ultérieure, le botaniste peut commencer sans délais son travail — qu'il s'agisse de biologie florale, d'analyse architecturale, ou de prélèvements destinés à l'anatomie, la biochimie ou la génétique. Même si quelques domaines d'étude — phénologie, physiologie, écologie — peinent à y trouver leur place, les bons jardins botaniques contribuent au progrès des sciences du végétal dans leur ensemble ; aussi ont-ils toujours eu une place spéciale dans mon travail de botaniste et, pour moi, ils sont des marqueurs de civilisation. (...) La visite d'un jardin botanique ne requiert, pour moi, qu'un équipement léger : de solides chaussures, un carnet à dessin, un crayon et un canif pour le tailler en pointe. Qui sont mes voisins, au cours de ces visites ? Des anciens combattants qui prennent le soleil, de jeunes mères qui font jouer leurs enfants, des amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, des vendeurs de boissons fraîches, ou encore des " joggeurs ", l'air sombre, avec des écouteurs dans les oreilles pour être sûrs de ne pas entendre les oiseaux ; très peu de collègues botanistes, voire aucun, de sorte qu'il m'arrive de penser que ce jardin a été créé exclusivement à mon intention. C'est un sentiment totalement illégitime, mais pour autant assez plaisant ! Mon existence aurait-elle été un repas, la forêt tropicale en eût constitué le plat de résistance et les Jardins botaniques les délicieux desserts." M. Francis Hailé Montpellier, 30 mars 2016

10/2016

ActuaLitté

Littérature française

Cul in air

Jeanne Bécu, alias Madame du Barry, disait ceci : "Le croupion, oui, le croupion, toujours bien en l'air, et avec les plumes de la queue éployées en éventail, horizontalement !" Suivant à la lettre cette consigne qui aurait pu devenir un proverbe, je me suis dit que l'art Cul in air, tel que son nom l'indique, est un art aérien de dosages, de matières, de couleurs, de saveurs, de croisements divers pas toujours saisissables si l'on n'y est pas formé avec tact, délicatesse et entrain. Ce livre essaie de donner corps à ces vertus : je n'y raconte pas les suites du mot de Madame du Barry, mais vous apprendrez comment revigorer ce qui ramollit, pourquoi la Sainte Vierge, quelquefois, lève les yeux au ciel ou pourquoi la Dame aux camélias portait des robes larges. Et vous saurez aussi, chères lectrices et chers lecteurs, vous saurez brider et débrider une poule, farcir ou bourrer le mou à un poulet, renverser un lapin, telle une danseuse ou une crème, ça, oui, vous saurez le faire. Vous saurez tout de Nicodème et de sa cousine quand ils s'attablent, comment déjeuner dans les nuages, tant d'autres choses encore. Vous n'avez d'ailleurs qu'à feuilleter la "Table des Matières" jamais ces deux mots ne furent mieux employés qui se trouve juste derrière cette page, oui, celles qui précèdent, pour avoir l'eau à la bouche et les larmes aux yeux de plaisir, bien entendu. Enfin, comment résister à vous confier ce que m'a dit mon premier lecteur : "Quel beau livre ! à la fois sublime et trivial, raffiné et brutal, lyrique et précis, érudit et élégant, drôle et grave, riche et léger, digressif et certain". Que pourrais-je ajouter de plus ? Au revoir donc et bonne lecture, Cul in air, j'espère, chères lectrices et chers lecteurs, mes semblables et frères.

04/2014

ActuaLitté

Histoire de France

Les commandos de chasse. Embuscades en Algérie

1960 – La guerre d'Algérie dure depuis six ans. Après le succès des opérations des unités d'intervention, le conflit entre dans sa deuxième phase. Les grandes structures du FLN sont désorganisées mais de nombreux groupes armés sévissent encore, particulièrement dans les zones montagneuses. Le Plan Challe crée dans chaque régiment un commando dont le rôle sera de traquer et neutraliser les combattants des bataillons FLN qui se sont fractionnés en bandes armées. Ces dernières ont trouvé refuge dans les zones difficiles d'accès dont elles ont fait leurs sanctuaires. Les rebelles se rendent dans les fermes, s'infiltrent dans les villages et les villes pour commettre attentats et menacer les populations. Chaque commando de chasse se voit attribuer un secteur de plusieurs centaines de kilomètres carrés. Ses effectifs sont composés de militaires venus de métropole mais aussi de harkis et de rebelles ralliés ayant une excellente connaissance du terrain. Les hommes sont équipés du meilleur armement léger en dotation dans l'armée française. Ils utilisent des chiens pisteurs pour les guider dans leurs recherches. Les commandos sont vêtus de façon aussi disparate que ceux qu'ils traquent : treillis kaki, tenues camouflées ou djellabas, ceinturons en cuir ou en tissu, casquettes Bigeard, chapeaux de brousse ou chèches, chaussures pataugas ou rangers. Le présent ouvrage est le récit de l'un des soldats qui a servi et combattu au sein du commando L124, l'une de ces petites unités autonomes spécialisées dans la contre-insurrection, et que le général Challe avait surnommé " Les Têtes chercheuses ". L'AUTEUR Simple maçon ayant combattu en Algérie dans un commando de chasse, Pierre CERUTTI a repris ensuite des études techniques. Il a alors gravi tous les échelons dans de grandes entreprises de construction. Il est aujourd'hui président d'un groupe d'experts internationaux réputé. Sportif dans l'âme, breveté parachutiste, parapentiste et paramotoriste, il totalise plus de 2 500 sauts. Par ailleurs, il oeuvre depuis de longues années au sein de la Fédération Nationale des Combattants Volontaires de France qui l'a élu Vice-Président délégué.

12/2017

ActuaLitté

Monographies

Le voyage en train.. 0

" [Le train] est un artiste qui procède à la façon des maîtres. Ne lui demandez pas les détails, mais l'ensemble où est la vie. [...] En quelques heures, il vous présente toute la France, sous vos yeux se déroule la totalité du panorama, une succession rapide d'images charmantes et de surprises toujours nouvelles. " (Jules Claretie, Voyages d'un Parisien, 1865) Le train est-il un artiste comme l'affirme Jules Claretie ? Ayant considérablement bouleversé notre rapport sensible à l'espace et au temps, il a assurément été le moteur d'une transformation profonde de leurs représentations artistiques. Pour la première fois en France, l'exposition organisée par le Musée d'arts de Nantes mettra en parallèle le fulgurant développement du chemin de fer et celui d'un art moderne renonçant peu ou prou à l'idéal de fixité du monde préindustriel, du milieu de 19e siècle au milieu du 20e siècle. L'histoire ne s'arrête évidemment pas là où se clôt l'exposition, ce qu'illustreront quelques oeuvres contemporaines exposées dans le fil du parcours. L'exposition présentera la grande variété des réponses iconographiques et esthétiques apportées à cette perturbation des conceptions spatio-temporelles établies. Les oeuvres montreront, de la critique à la célébration, du refus à l'adaptation, comment les artistes ont réagi à ce nouvel environnement alors que rails, ponts, vapeur, signaux, horloges et télégraphe devenaient les emblèmes technologiques d'une circulation rapide et régulée des êtres, des marchandises et de l'information, dégagée des contraintes naturelles. L'exposition s'appuiera sur des recherches qui,depuis les ouvrages pionniers de Leo Marx et de Wolfgang Schivelbusch, ont été régulièrement actualisées, des travaux de Karen Bowie aux récentes études empreintes de culture visuelle. Citons par exemple le concept de " modernité véhiculée " introduit par Clément Chéroux, les travaux de Niklaus Manuel Güdel relisant les paysages de Ferdinand Hodler à l'aune de ses impressions ferroviaires ou les études d'Arnauld Pierre sur le paradigme signalétique dans les oeuvres de Fernand Léger et Nicolas Schöffer.

11/2022

ActuaLitté

Littérature française

Le chêne de Garance

Garance, après avoir fait un léger malaise cardiaque, décide de révéler à son petit-fils, aujourd'hui en âge de comprendre, le secret du chêne qui trône au beau milieu de son corps de ferme à Cournon-d'Auvergne. Ce chêne qui, quelques années plus tôt, avait ébranlé la quiétude de son mari Julien Destang, décédé depuis ; ce chêne qui, un soir d'été de 1960, leur avait causé une indélébile frayeur : une trombe de poussière importante s'était engouffrée dans la grosse excavation que le chêne portait depuis toujours sur son tronc, un orage énorme avait effrayé les deux fermiers et l'horloge de la cuisine s'était mise à carillonner sans s'interrompre. Le lendemain, Julien Destang, curieux s'introduisit dans la cavité du chêne et fut emporté par un épiphénomène intemporel qui le transporta dans sa cour de ferme, mais... en 1788. La peur le fit revenir quelques heures plus tard dans son siècle, le pauvre Julien ne se remettra jamais de sa promenade dans le temps. Garance, la grand-mère de Victor, un jeune étudiant des beaux-arts du Quartier latin de Paris, libertaire et rebelle de mai 1968, lui révèle pour la première fois le secret du chêne, mais il pense que sa grand-mère n'a plus toute sa tête, il en parle à son ami d'enfance Gé qui a la même réaction que lui, ce dernier, apprenti cuisinier à Clermont-Ferrand, est ravi de venir retrouver son ami quelques semaines à Cournon-d'Auvergne pour les vacances de cette même année révolutionnaire. Victor abasourdi par le récit de Garance propose à Gé de monter dans la cavité du chêne. Un matin, de retour de boîte de nuit, les deux jeunes écervelés embrumés par l'alcool montent dans le chêne, une fois dans la cavité, ils entendent un bruit d'aspiration comme un ballon de baudruche qui se dégonfle, et se retrouvent dans le corps de ferme, mais... en 1788 !

08/2021

ActuaLitté

Animaux, nature

Le génie des abeilles. 2e édition

Une plongée au coeur de la colonie d'abeilles avec le "photographe des abeilles". Une réédition d'un best-seller en version low-cost ! Couverture souple et format réduit au prix de 29 ! Après le succès des Routes du Miel (2015), le photographe Eric Tourneret et Sylla de Saint Pierre reviennent avec un grand spécialiste de la biologie des abeilles, Jürgen Tautz (L'étonnante abeille chez de Boeck), pour proposer un superbe opus sur Le Génie des Abeilles. Avec de nouvelles photos époustouflantes réalisées au coeur de la colonie, en France et dans le monde, tout comme en laboratoire, adossées à un texte qui fera date par la qualité de son écriture et sa solidité documentaire, riche de fascinantes informations. On y découvre comment est organisée la colonie " super-organisme " en termes de communication, de démocratie et de décision, comment elle s'emploie à lutter contre les maladies ou comment les abeilles s'adaptent aux événements et régulent la température. On y apprend comment elles opèrent pour choisir la reine, quelle transformation épigénétique peut intervenir ou quelle est la vraie nature du vol nuptial, l'appel silencieux des fleurs, l'alchimie du nectar, l'importance des fragrances et du parfum royal, comment le goût du sel se trouve au bout des pattes, le rôle des éclaireuses ou quelle est la fonction de l'oeil composé... On y comprend l'incidence de l'architecture sur la communication et celle des chambres vides au sein du rayon de miel, l'existence d'un web des abeilles, la multiplicité des langages et les raisons du souffle de la colonie, leurs incroyables capacités cognitives et leurs quatre mémoires, les conditions de l'essaimage colonisateur et les secrets de la génétique. Un ouvrage de référence en forme de suite du best-seller Les Routes du Miel et déjà traduit en plusieurs langues. Une réédition dans un format plus petit, plus léger, une qualité renouvelée et un prix très attractif !

09/2020

ActuaLitté

Revues

Schnock N° 48 automne 2023 : Karl Lagerfeld. "Voyez la vie en rose mais n'en portez pas"

AU SOMMAIRE p. 3 L'Edito p. 6 Le Trombinoschnock p. 8 Schnock des cultures - tout ce que vous avez toujours voulu savoir etc. p. 10 "Bien entendu, c'est on" par Eléonore Cambret p. 14 Top 15 des publicités de 1973 par François Roque p. 26 Les Schnocks parlent aux Schnocks p. 28 Le Grand Dossier - Karl Lagerfeld p. 30 Patrick Hourcade : "Nous formions un clan de culture" par Laurence Rémila p. 46 L'abécédaire du Kaiser par Marc Godin, Laurence Rémila et Pierre Léonforte p. 60 Jacques de Bascher, l'ange noir par Pierre Léonforte p. 66 Diane de Beauvau-Craon : "Nous étions comme deux gamins" par Laurence Rémila p. 68 Victoire de Castellane : "Karl ? Un parolier de choc ! " par Laurence Rémila p. 70 Les Mains de Karl par Marc Godin p. 76 Florence Müller : "C'était un mercenaire" par Marie Ottavi p. 78 KL et les livres par Jean-Christophe Napias p. 82 Karl selon Lagerfeld par Laurence Rémila p. 98 Pascale Petit : "Je n'ai jamais couché de ma vie pour avoir un rôle ! " par Luc Larriba p. 110 Jean-Patrick Capdevielle : "Je n'ai pas une âme de boutiquier" par Laurent Jaoui p. 124 Daniel Filipacchi : "Je préfère être l'empereur du cul que le roi des cons" ou les magazines de charme du groupe Filipacchi par Philippe Roure p. 136 Benoît Poelvoorde : "Mes modèles sont les seconds couteaux du cinéma. ". . par Marc Godin p. 144 C'est arrivé près de Benoît, André et Rémy par Marc Godin p. 168 Schnock chez soi lectures & autres loisirs de chambre p. 170-175 Nos Trésors cachés ne le restent jamais très longtemps p. 170 Trésor livre : Jacob Jacobi de Jack-Alain Léger par Louis-Henri de La Rochefoucauld p. 172 Trésor CD : Jacques Tati - Swing ! par Alister p. 174 Trésor DVD : Un si joli village... de Etienne Périer par Sylvain Perret

09/2023

ActuaLitté

Littérature française

Avec Bas Jan Ader

Avec ce nouveau roman, Thomas Giraud s'approche peut-être encore davantage qu'il ne l'avait fait jusque-là d'une de ces figures fulgurantes et insaisissables, celles qui n'ont fait que passer, qui ont expérimenté et qui nous laissent au bout du compte avec beaucoup d'interrogations, à peu près autant de passions, de frissons même. Si de Bas Jan Ader, artiste hollandais, nous savons peu de choses, endécouvrant ce qui aurait pu être son histoire, selon Thomas Giraud, on se demande forcément d'où lui vient cette fascination pour les chutes ? Qu'entend-il montrer en tombant à vélo dans un canal ou en se lâchant d'une branche d'arbre ? Est-ce là uniquement le goût d'aller contre un ordre établi du monde matériel ? D'y trouver ce qui fait s'écouler les montagnes immobiles ? D'éprouver le fait d'être au monde ? D'aller contre l'immobilité de ce qui semble inscrit dans l' éternité... ? Ou faut-il chercher du côté de la petite enfance et de cet équilibre introuvable qui fait tomber à longueur de temps ? Ou encore d'avoir grandi dans l'absence et pourtant avec la figure omniprésente d'un père héros de guerre ? Avec Bas Jan Ader, sommes-nous devant une scène sans fin de la chute du père, fusillé par des soldats allemands ? Sommes-nous pris par l' immense solitude ressentie, causée par cette absence, par le manque ? Si Bas Jan Ader semble avoir laissé peu, c'est en même temps déjà beaucoup, pour penser, imaginer, construire, inventer. Bas Jan Ader a mené bon nombre d'expériences et de performances spectaculaires. Jusqu'à cette toute dernière dont il ne reviendra pas : la traversée de l'Atlantique à bord d'un bateau trop léger sans doute, In Search of the Miraculous... Thomas Giraud s'enquiert de son histoire, traverse l'océan à ses côtés et dresse son portrait à travers les âges, de son enfance à sa vie d'adulte, sa vie d'artiste.

ActuaLitté

Témoins

Paysan de la rive droite. 1933-2023. La mordante chronique d'un théologien libre

" Cette restitution biographique d'André Paul, peut être lue comme une chronique ouvrant de multiples fenêtres sur les grandeurs et misères du catholicisme français. Elle est surtout un témoignage personnel exceptionnel sur les conditions, et sur le prix à payer, de l'existence de la pensée critique au sein de l'Eglise romaine. " (Danièle Hervieu-Léger) Par ces mots, l'éminente sociologue des religions souligne l'engagement de celui qui se présente dans ce livre comme un " témoin viscéral ", parfois acteur direct, d'événements et de faits ayant entraîné le bouleversement de la société contemporaine et de l'Eglise catholique. La voix forte d'André Paul évoque tour à tour, à partir de son enfance pyrénéenne, la fi n de la guerre civile en Espagne et la Seconde Guerre mondiale, puis son service militaire prolongé marqué par les campagnes en Allemagne occupée, au Maroc et en Algérie. Elle raconte sa formation théologique au plus haut niveau universitaire, parachevée à Rome, la " garnison éternelle ", dans le contexte exceptionnel du Concile Vatican II. Parce qu'elle est prise dans la mouvance durable de Mai 68, André Paul critique la mise en oeuvre trop peu maîtrisée des décisions conciliaires concernant la formation des prêtres, qui va déboucher sur la crise du clergé en France sous le pontifi cat de Paul VI. Chemin faisant, il nous fait assister à l'effacement d'une France rurale majoritairement catholique, pourvoyeuse jusqu'alors de l'essentiel du clergé séculier, pour en arriver aux longues années de " normalisation " par le pape Jean-Paul II. De celle-ci, il éprouvera les effets jusque dans l'édition catholique où il aura longtemps oeuvré. Tantôt au coeur, tantôt aux marges des institutions universitaires et ecclésiastiques, André Paul a conscience d'avoir été et de rester une voix " apocryphe ". Ce qui fonde sa capacité à apprécier les faits en liberté, dégagé qu'il est des limites inhérentes au cadre canonique.

07/2023

ActuaLitté

Poches Littérature internation

Hideyoshi, seigneur singe

Japon, milieu du XVIe siècle. Alors que le pays est déchiré depuis plus de cent ans par des guerres civiles incessantes, Nobunaga, nouveau chef du clan Oda, entreprend à son tour de conquérir les provinces qui entourent son fief. A cette époque, Hideyoshi n'est encore qu'un enfant pauvre de la campagne. Sa mère se remariant, elle le confie aux soins d'un monastère. Mais le gamin rusé a beaucoup trop d'ambition et d'imagination pour rester cloîtré parmi des moines. Fasciné par des marchands ambulants, il s'enfuit avec eux et commence son apprentissage de la vie. Quelques années plus tard, il parvient à se faire engager comme pied-léger au service du grand Nobunaga. Le petit serviteur au faciès simiesque, doué pour les pitreries (d'où son surnom de " Singe "), s'empare alors de la moindre occasion pour se faire remarquer par son seigneur. Dans une société où la culture guerrière est à son apogée, régie par la stricte observance du rang social, il gravit pourtant un à un les échelons du pouvoir en usant de tous les moyens : flatteries, manipulations, mariages, espionnage... Ses talents de diplomate et de tacticien ne tarderont pas à porter leurs fruits. Promu samouraï puis général, Hideyoshi se révèle un stratège de génie, qui enchaîne les batailles victorieuses. Devenu un des favoris de Nobunaga, il se retrouve en position de force lorsque ce dernier est assassiné par un de ses vassaux. Mais Toyotomi Hideyoshi doit encore éliminer ses rivaux pour réaliser son rêve de grandeur : devenir le " Grand Pacificateur ", le maître incontesté du Japon réunifié... Tout en dépeignant avec authenticité une période cruciale de l'histoire du Japon, Shiba Ryôtarô retrace la fascinante saga d'un homme du peuple devenu l'un des plus grands guerriers japonais. Portrait vivant d'un véritable héros national, Hideyoshi, Seigneur Singe dégage la magie particulière d'un grand roman picaresque et épique.

ActuaLitté

Critique littéraire

Les amitiés littéraires

Louis Aguettant, professeur de littérature aux Facultés catholiques de Lyon, est surtout connu aujourd'hui grâce à ses deux grands ouvrages sur La Musique de piano des origines à Ravel et Victor Hugo, poète de la nature, ainsi que par ses deux volumes d'analyse poétique consacrés à Verlaine et à Baudelaire. Ce nouveau livre recueille des études, publiées de son vivant, où se révèlent tout son charme, son génie critique et son style, qui le rendaient irrésistible auprès de ses étudiants, aussi bien que des auditeurs de ses conférences. On le voit ici tout proche de ses contemporains, de Valéry, de Claudel, de Gabriel Fauré, ravis de découvrir à Lyon (la Province paraissait bien loin, en ce temps-là, aux Parisiens !) l'amitié d'un esprit aussi souverain, dont les études sur Eupalinos, les Cinq Grandes Odes, La Bonne Chanson, faisaient leur admiration. Leurs lettres reproduites dans ce livre en portent un témoignage non équivoque. Louis Aguettant se serait sans doute réjoui que ce volume lui permette de rendre " vie " à son plus vieil ami, le poète Louis Mercier, dont une petite anthologie illustre la vertu franciscaine ou le vaste lyrisme. Les deux derniers articles de Louis Aguettant montrent deux aspects fondamentaux de sa personnalité : son classicisme, son attachement à la tradition française, son catholicisme fervent, à travers un éloge d'Emile Mâle, exégète des cathédrales de France, et, d'autre part, l'exquise sensibilité, la fantaisie, la prose flexible, de cet amoureux fou de la poésie, dans ce Monologue sur Marcel Ormoy, où c'est lui-même qu'il semble dessiner d'un pinceau si léger au moment de disparaître. Un an plus tôt, il avait payé sa dette à la poésie anglaise qui l'avait accompagné et enchanté toute sa vie, en traduisant un grand poème de Robert Browning, Abt Vogler, " une magnifique expression d'optimisme transcendant ", disait-il.

11/2001

ActuaLitté

Histoire de France

Le Régent

Sauvegarder la grandeur de la France tout en faisant le bonheur des Français : le défi qu'eut à relever en 1715 Philippe d'Orléans, neveu de Louis XIV, était redoutable. Il s'en acquitta avec un sérieux et un succès que l'on a longtemps niés, oubliés ou dénigrés. Si nul aujourd'hui ne s'avise plus d'en faire un ambitieux ayant empoisonné une partie de la descendance du Grand Roi pour s'emparer du pouvoir, on le voit encore volontiers sous les traits d'un libertin veule, blasé de lui-même et de son rang, se désintéressant de l'Etat, bref comme ordonnateur des plaisirs d'une société raffinée mais corrompue, alors que se multipliaient les signes avant-coureurs de la Révolution. Ce cliché reste bien léger. Comment ne pas voir que le Régent, personnalité complexe et insaisissable, fut un prince à l'intelligence lumineuse, aux dons aussi surprenants que multiples, curieux de tout, et aussi un travailleur acharné, un soldat brillant en même temps qu'un politique d'une habileté extrême ? Au-delà d'expériences comme la polysynodie (gouvernement des Conseils) et le " système de Law " (tentative pour assainir les finances), les années qu'il passa au pouvoir (1715-1723) resteront dominées par la recherche de la paix à l'extérieur _ le rapprochement avec l'Angleterre _ et la quête de l'apaisement _ politique, social, religieux _ à l'intérieur. Cet Orléans, assurément digne de figurer dans la galerie des grands Bourbons, sut à merveille innover et restaurer, panser les plaies et faire fructifier les réussites du règne de Louis XIV. Jamais auparavant historien ne l'avait démontré avec autant de science et de virtuosité. Né en 1944, Jean-Christian Petitfils, diplômé de Sciences Po et docteur en science politique, licencié en droit et en lettres, est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages dont certains sont consacrés à l'histoire des idées politiques et d'autres à l'histoire des XVIIe et XVIIIe siècles.

01/1996

ActuaLitté

Littérature française

GUIDEE PAR LE SONGE. Nouvelles, texte intégral

Ce volume rassemble tous les recueils de nouvelles de Béatrix Beck: Recensement, Vulgaires vies, Moi ou autres, Prénoms. "Le moins qu'on puisse dire est que Béatrix Beck aura été laconique en tout. Orpheline presque au berceau, jeune fille très tôt instruite des illusions et des vérités discontinues, veuve précoce, c'est dans le pointillé qu'elle trouve sa juste mesure. Béatrix Beck est l'écrivain du perpétuel inachèvement des choses terrestres. Du pointillé au pointillisme, il n'y a qu'un pas d'école: c'est dans cet "isme" là qu'on tentera d'enfermer l'impossible sauvageonne, dès ses premiers livres. Béatrix est un écrivain insouciant, mais extraordinairement véloce. Elle a pris l'habitude d'écrire sur ses genoux, comme quelqu'un qui s'attendrait à décamper très vite. Sa phrase ne s'installe jamais, et il n'est pas de style moins posé que le sien. Tout passe comme un délire léger, qui vous laisse l'impression saisissante de traverser une allégorie de l'histoire humaine. Aucun romancier peut-être, dans la période contemporaine, n'aura donné cours plus libre à sa fantaisie. Ses récits sont traversés d'étranges créatures. On y croise des gargouilles mérovingiennes qui jurent comme des charretiers, des chats qui parlent comme vous et moi, des villages qui disparaissent du Chaix sans crier gare, des nains de jardin qui ont une très haute opinion d'eux-mêmes, un illettré qui rêve de devenir éboueur, des anges en danger de pétrification, une brocanteuse qui devient écrivain. Si elle pouvait se faire encore plus petite qu'elle n'est, la reine Béatrix se cacherait dans le bonnet de Njördhr son nain de jardin, ou dans l'œil de son chat, ou dans n'importe quoi d'un peu féerique comme ce personnage de Moi ou autres qui rêve de se blottir dans son étui à lunettes. Histoire, quand même, au cas où le monde ferait plaisir à voir, de n'en rien manquer". Jean-Louis Ezine.

09/1998

ActuaLitté

Critique littéraire

Courrier d'exil. Saint-John Perse et ses amis américains, 1940-1970

Ce volume retrace la conquête de l'Amérique par Alexis Leger, Secrétaire général du Quai d'Orsay, qui débarqua à New York en exilé, le 14 juillet 1940, avec deux adresses destinées à lui ouvrir toutes les portes du pays. La première était celle de Katherine Garrison Chapin Biddle, poète, critique, et épouse de Francis Biddle, ministre de la justice des Etats-Unis. L'autre était celle d'Archibald MacLeish, poète, essayiste, dramaturge et conservateur en chef de la Bibliothèque du Congrès. Ces éminentes personnalités de l'intelligentsia américaine introduisirent le Français dans les plus hauts milieux du gouvernement et des lettres, à commencer par le président Roosevelt. Pendant plus de trente ans, le poète et ses amis mécènes échangeront des lettres où défilent de nombreuses personnalités littéraires et politiques, dont le général de Gaulle. Cette correspondance enfin restituée nous offre un aperçu privilégié sur Saint-John Perse dans son pays d'adoption : à la fois hôte et frère, conseiller et solliciteur. Les lettres, faites d'observations politiques, de remarques culturelles, d'élans lyriques et de tours ludiques, révèlent une intimité surprenante à côté des préoccupations les plus pratiques concernant les besoins financiers et la carrière littéraire du poète. Au carrefour des faits et des dits, du vécu et de l'écrit, les lettres de Saint-John Perse montrent aussi qu'elles sont des textes travaillés, manifestant des traits stylistiques souvent semblables au reste de son oeuvre. Elles sont parcourues d'images inattendues, d'expressions frappées en médaille et de mots clés qui appartiennent à ses poèmes. Elles forment un récit passionnant d'amours et de hasards, Lettres réunies, traduites et présentées par Carol Rigolot, professeur à Princeton University où elle dirige le Humanities Council, centre pluridisciplinaire des arts et des lettres. Son prochain livre, Forged Genealogies : Saint-John Perse's Conversations with Culture, paraîtra en 2001 aux Presses universitaires de la Caroline du Nord. Le présent volume est le quinzième de la " Série Saint-John Perse ".

05/2001

ActuaLitté

Littérature française

Aujourd'hui je dors

Qu'y a-t-il dans le livre d'un écrivain qui dit "Aujourd'hui je dors" ? Des rêves ? Il n'y en a pas un seul. Sans doute parce qu'il ne dort que d'un oeil. Qu'il veille, comme les bêtes. Le livre commence par se demander ce qu'il est, ce qu'il va faire de cette veille prolongée. Les choses viennent d'elles-mêmes : qu'est-ce qu'un albatros ? Un drôle d'oiseau ; à quoi sert la ponctuation ? A vivre ; qui est Frank Venaille ? Un poète. Des choses passent devant l'oeil de celui qui veille, il leur saute dessus et, leur réglant leur compte, nous les place sous un nouveau jour. C'est Voltaire par exemple qui joue au chat et à la souris avec un certain Palissot : n'est-ce pas un jeu d'aujourd'hui ? Mais si mais si. C'est Sangatte dont bien des journalistes ont parlé : la poésie s'en mêle et dit ce que c'est que Sangatte. Car voici ce qu'il y a dans le livre, presque tous les genres, de l'anecdote au roman en vers, du cut-up au couteau à pain au ciselage d'un vers de dix-sept pieds, de la liste à n'en plus finir à la notation brève ; tous les tons, ou presque, de l'humour grinçant à l'humeur noire, de l'amusement léger à une vague de tristesse ; il y a même une chanson d'amour que le lecteur pourra mettre en musique s'il veut. Ce qu'il n'y a pas, c'est une histoire. Dominique Meens ne raconte pas d'histoires, ne se raconte pas d'histoires. Il a d'ailleurs un ton quelque peu comminatoire parfois, du genre "ne me faites pas d'histoires hein !" Ce pourrait d'ailleurs être une bonne introduction, un premier exercice, pour ceux qui redouteraient de lire des livres sans histoires. Parce qu'en vrai, il y en a une, celle d'un écrivain qui ne dort que d'un oeil.

11/2003

ActuaLitté

Cinéma

Le cinéma au défi des arts

Cet ouvrage rassemble des études s'efforçant de repenser à nouveaux frais la question des relations entre le cinéma et les arts plastiques. Cette question, vieille comme le cinéma, comporte une multitude d'"entrées", de facettes qui sont dans un premier temps synthétisées, puis explorées à partir de cas particuliers qui permettent de dépasser les généralités d'usage. Entre l'appel d'Aragon de 1918 à voir les avant-gardes s'emparer du cinéma et l'appropriation de plus en plus courante dans les arts actuels des techniques filmiques et du cinéma comme machine, spectacle, modalité temporalisée de la représentation, que s'est-il passé ? Pour qui se trouve, comme Charlot, à claudiquer de part et d'autre d'une frontière d'ailleurs incertaine entre ces deux "champs", la recherche des proximités et des différences s'impose sans cesse à l'esprit, mettant à jour l'inégalité de statut entre les oeuvres et leurs signataires de part et d'autre, mais aussi les continuels transferts, échanges, greffes et rapports de domination réciproque. Presque tous les grands artistes du XXe siècle ont été tentés (Picabia, Klein), ont pratiqué (Léger, Hains, Warhol, Serra, Nauman) ou ont côtoyé le cinéma (Picasso), y compris pour le refuser (Malevitch, Delaunay). Et bon nombre de cinéastes ont cultivé une affinité pictorialiste (Feuillade, Kubrick, Godard). Un curieux chassé-croisé règle bien souvent les rapports des cinéastes et des artistes : les premiers ont voulu très tôt légitimer leur "art" en reprenant à leur compte les valeurs esthétiques dont les artistes entendaient s'affranchir en recourant au contre-exemple du cinéma. De nos jours, les cinéastes indépendants et expérimentaux participent pleinement aux problématiques de l'art contemporain au point d'envisager leur "entrée au musée", et certains artistes opèrent un mouvement inverse en valorisant les attributs du cinéma industriel, son imagerie et es procédés narratifs. Les échanges et les contaminations n'ont donc pas cessé entre deux champs que l'économie continue cependant de séparer : les textes qu'on trouvera ici réunis abordent l'un "au risque" de l'autre.

03/2019

ActuaLitté

Littérature française

Une nuit à Aden Tome 2

"Soudain, le fil de mes pensées cesse quand, dans l'obscurité, je perçois au loin comme le bruit d'un moteur, arrivant de nulle part ; il semble provenir du fin fond de cette nuit : c'est un son aussi fin que le soupir de la nuit si elle pouvait respirer. Il y a que je n'ai plus besoin de tendre l'oreille pour écouter la nuit profonde. De mes mois de captivité et d'isolement, j'ai appris à domestiquer les bruits du silence, à soupeser l'air de ma prison ; et je le sens cette nuit-ci plus léger ; ou est-ce mon corps qui est plus lourd à l'approche de la mort ? Oui ! l'idée me passe dans l'esprit que ce bruit peut plus facilement transpercer l'atmosphère si fine de cette nuit ; c'est celui d'un moteur très au loin, et je l'entends à ne point s'y méprendre. Je me tourne vers la sentinelle : elle dort toujours." Ce roman, en deux tomes, à l'intrigue palpitante d'émotion, raconte la jeunesse d'un Palestinien qu'un destin étonnant et une histoire d'amour hors norme conduisent à la découverte de lui-même, de sa conscience, et de sa relation avec les religions de son enfance, l'islam et le christianisme. Par une introspection à la fois insolite et spirituelle, il nous décrit comment les élans de la divine Providence le mèneront d'Alexandrie à New York, puis Sanaa, Aden, Djibouti, et enfin, Paris. Il est né musulman, certes ; mais sa raison défie cette réalité et son coeur refuse de le suivre. Il réalise peu à peu que cette religion à laquelle il se croyait enchaîné, occulte en fait la vraie nature de ce rite à l'emprise implacable sur un milliard et demi de fidèles... Un récit captivant. Une réflexion morale et spirituelle sans concession. Une lecture de rigueur pour comprendre le rôle du Coran au XXIe siècle et son emprise sur la pensée islamique confrontée à la vie moderne.

06/2018

ActuaLitté

Science-fiction

L'Étau des Ténèbres, tome 1 : Tapi dans la clarté

Dans les ténèbres et le froid, amnésiques, les Humains sont enfantés pour la seconde fois. Terrorisés et désemparés, ils ont confié leur sort à un seul homme. Ce dernier a voyagé vers cette lueur vacillante dans le lointain. Il y a reçu l'illumination du Dieu Solaire qui a nimbé une large contrée de son aura. Dans ce refuge de lumière et de chaleur, l'homme a forgé une théocratie militarisée, la Théologie, afin d'y accueillir les siens. La mort rôde. Elle surgit de l'obscurité empruntant les traits des sauvages Ovarks. Une guerre sanglante et impitoyable ravage les terres et broie les destins. L'union et la foi de tout un peuple triomphe de l'envahisseur. Mais d'autres ombres s'agitent déjà dans les Confins gelés du monde. A leur tour, les reptiliens Atarks se ruent à l'assaut de la lumière. Les Humains, méfiants et meurtris, déversent leur courroux sur cette nouvelle menace. Malgré leur écrasante supériorité, ils acceptent finalement de conclure une paix avec leurs adversaires. Pourquoi ce revirement de la Théologie ? Que réservent aux Humains les " Serpents " qui s'installent dans le Monde Eclairé ? Pourquoi choisir un ambassadeur empli de haine pour les aider à s'intégrer ? Le mal erre-t-il toujours dans les Confins ou se cache-t-il dans la lumière ? Né en 1972 dans la région nantaise, Lendraste est un jeune auteur passionné depuis sa plus tendre enfance par les univers fantastiques. Créateur de jeux de rôle et d'histoires passionnantes, inspiré par une génération d'auteurs de fantasy, il vous dévoile ici le début d'un récit sombre et tortueux qui vous tiendra en haleine jusqu'à la dernière page. Suite à un léger défaut d'impression de la couverture, le livre affiché à 25 ? 00 sur la 4ème de couverture est temporairement mis en vente à 22 ? 00 le temps que cette première impression soit écoulée.

01/2016

ActuaLitté

Football

Chaque jour se réinventer

Jean-Michel Aulas est un parfait produit de l'Ecole de la République. Figure essentielle du monde des affaires et du monde du sport en France et internationalement, il a acquis son statut au gré d'une ascension accélérée. Né à L'Arbresle (Rhône), fils d'un prof de français et d'une prof de maths, il a anticipé la révolution informatique avec à-propos. Titulaire d'un simple BTS à l'âge de 19 ans, cet esprit sans cesse en ébullition a demandé à ses parents son émancipation (la majorité légale était alors fixée à 21 ans) afin de cofonder sa toute première entreprise. C'est dans le secteur de l'informatique qu'il s'est épanoui plus avant jusqu'à diriger la CEGID (Compagnie européenne de gestion de l'informatique décentralisée), une société spécialisée dans la conception de logiciel de gestion de compte. Le football, il le découvre un peu par hasard. Ancien délégué syndical de l'UNEF, marqué par les événements de mai 68, ex-joueur de handball, il se contente, dans un premier temps, de répondre à une bravade de Bernard Tapie pressé de le voir prendre la direction de l'Olympique lyonnais. Pari tenu. A tel point que Jean-Michel Aulas est considéré comme l'un des présidents les plus efficaces de l'histoire du "foot" français. Chemin faisant, JMA - tel que tous ses proches le surnomment - a remporté avec l'OL sept titres de champion de France d'affilée et huit titres de championne d'Europe. Il est l'un des rares présidents en France à avoir fait construire un stade dédié (le Groupama Stadium). Secondé par son fils Alexandre, toujours ardant et inventif, exigeant et intransigeant, il a finalement attendu l'âge de 73 ans pour vendre son oeuvre à John Textor un richissime homme d'affaires américain. Le coeur léger et des idées plein la tête. Sans doute parce que, plus que la moyenne des entrepreneurs qui l'entourent, il est sans cesse prêt à se remettre en cause et se réinventer.

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

Les paradis gagnés. roman

C'est l'été à Paris. Certains marchent d'un pas léger dans ce paradis de pierre et d'histoire. D'autres espèrent l'oubli ou la rédemption, sous le soleil éclatant. Et tous croient au destin. D'une chambre d'hôpital au Parc Monceau, des allées feutrées d'un ministère à la Colline du crack, d'un commissariat au Conservatoire, les distances sont comme effacées par le fleuve... Max est sorti de prison. Il retrouve peu à peu ses sensations d'homme libre, et Laure qu'il aime, et sa fille Mélodie, mais une ombre le suit : est-ce l'angoisse qui désormais recouvre tout ou ce qu'il a fait et vu derrière les murs de la maison d'arrêt ? De temps en temps, une main glisse des photos dans sa boîte aux lettres. Ilan erre dans Paris, tel un faon blessé, il cherche son frère Amin et son père, venus de Syrie eux aussi. Laure n'a pas connu la prison, mais la violence dorée du pouvoir, sale comme une main, comme une passion mauvaise. Dans sa grande maison vient un autre Paris. Et une idée nouvelle, se révolter, mettre le feu au passé. Lui aussi a quitté sa cellule : Marcos est malade, il se bat et refuse les sentences définitives. Max lui rend visite. Maria, sa femme, aussi. Quant à Paula, sa fille, elle détient, sans le savoir, une clé mystérieuse. Un don grâce auquel, toujours, elle saura où le trouver. C'est un Paris en habits d'été, où les femmes et les hommes poursuivent une quête. Cherchent-ils un refuge ? Une échappée ? Un dernier amour ? ou simplement continuer à vivre sans les coups, les casiers judiciaires, les mauvais gestes ? Tous se cherchent, se frôlent, se méconnaissent, parfois se désirent, souvent se menacent. La violence habite notre monde comme une prison, mais la douceur aussi. Les paradis ne sont pas perdus : telle est la leçon de Pauline Claviere, dans ce roman noir et tendre impossible à quitter.

04/2022

ActuaLitté

Littérature francophone

Pretextat

L'unanimisme se porte bien et voici son dernier-né, un roman du jeune et brillant Pierre Bost. On y voit aux prises le groupe de villageois normands que dirige l'hôtelier ivrogne Prétextat Hauchecorne et le groupe parisien des Lagny-Phonar, villégiatureurs innocents auxquels Prétextat ne pardonne pas d'avoir, cette année, délaissé sa gargote pour s'installer en deux villas jumelles. Or cul-terreux est maître chez lui et le fera bien voir. La caractéristique de Prétextat est le comique et une satire sans rancune. Rien non plus du roman naturaliste : une manière désinvolte et piquante, au contraire, de traiter le "sujet" . C'est une longue nouvelle pleine d'allant, d'entrain, de subtilité omique, d'une langue bien étoffée et très moderne. Paris-Soir (16 décembre 1925) Pierre Bost a supérieurement réussi l'âme de son Normand [... ] Tout est clair et lumineux dans ce livre comme le beau ciel des beaux étés normands. On débite en ce moment sous le nom de romans beaucoup de marchandises qui n'ont rien à voir avec la littérature. Entre elles et Prétextat il y a autant de différence qu'entre des bronzes dits de commerce et une belle oeuvre d'art. Le Radical (22 janvier 1926) Bost est un conteur. L'art de Bost consiste à ne point fatiguer le lecteur de ces mille détails qui révèlent le psychologue fastidieux. De plus, ce livre est un tableau vivant de toute la Normandie. Il sait en faire mouvoir les moindres arbustes. Ce livre est sur le même plan que " La Brière " de Châteaubriant, que " Raboliot " de Genevoix. Vous n'en douterez plus lorsque vous l'aurez lu. Le Rappel (17 juin 1926) Prétextat, dont le paysan normand eût ravi Flaubert, est un roman léger, malicieux [... ] Il y a du Marivaux et du Proust (sans la langue pâteuse) chez Pierre Bost. La Femme de France (10 juillet 1927)

04/2021

ActuaLitté

Histoire du sport

L'étiquette olympique. Précieux conseils pour entrer dans la légende du sport

Quand l'important n'était pas (toujours) de gagner. Savez-vous que les Jeux olympiques modernes ne furent pas créés par Pierre de Coubertin, mais initiés par un docteur anglais, William Penny Brookes, en 1850 ? Que le bois de Boulogne, lors des JO de 1900 à Paris, fut jonché de cadavres sanglants de volatiles, à cause de l'épreuve de tir aux pigeons vivants ? Connaissez-vous George Eyser, vieillard de trente-trois ans qui décrocha six médailles en gymnastique en 1904, malgré son très léger handicap : une jambe de bois ? Ou encore Shizo Kanaguri, coureur japonais qui prit le départ du marathon aux JO de Stockholm en 1912, ne franchit jamais la ligne d'arrivée et s'évanouit dans la nature... avant de revenir finir sa course en 1966 (gagnant ainsi le titre de plus lent coureur de l'histoire du marathon aux JO) ? Enfin pourquoi le rugby, après la désastreuse expérience de 1924, ne figure plus dans la liste des sports olympiques ? Cette trentaine d'histoires authentiques, savoureuses, étonnantes, cocasses, couvrant plus d'un siècle de Jeux olympiques, révèlent l'essence même du sport, dans sa dimension réellement humaine, vue plus souvent du côté des "losers" que des "winners" (même si l'on y croise, entre autres champions excentriques, Johnny Weissmuller ou Cassius Clay). Elles sont ici narrées avec passion, humour et esprit par le sportif et érudit Thierry Beauchamp. Né à Paris en 1969, Thierry Beauchamp est un parfait inconnu pour la plupart de ses contemporains. Il a fait ses humanités dans le surréalisme et ne l'a jamais regretté. Collaborateur de France Culture, il s'y efforce de faire partager son goût pour la poésie vagabonde et les histoires ineptes. Amateur de sports oubliés, il est aussi le théoricien incompris de la course de désorientation, qui consiste à partir d'un point A pour atteindre un point C sans jamais passer par le point B que l'on s'était fixé comme destination. Il revendique également le droit pour les animaux de participer aux Jeux olympiques.

05/2021

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Small Changes Tome 1 : Dépasser ses doutes

Ginger Holtzman s'est toujours battue dans la vie. Pour le succès de son salon de tatouage, pour être respectée dans la profession, pour monter son exposition de peinture. C'est une femme forte et indépendante, qui ne se laisse pas faire et qui a élevé cette habitude au rang d'art. Et d'ailleurs, ça tombe bien. Parce qu'entre gérer sa boutique, prendre soin de ses amis et s'empresser de terminer ses tableaux, elle n'a quasiment plus une minute à elle. Et au final... tant mieux. Ainsi, elle ne remarque pas à quel point elle est seule. Elle s'en sortira sans l'aide de personne, comme elle l'a toujours fait. Christopher Lucen vient d'ouvrir un café dans le sud de Philadelphie. Après des années à errer de ville en ville à la poursuite de quelque chose d'indéfinissable, il recherche un sentiment d'appartenance à une communauté. Il savoure à présent la complicité tranquille nouée entre lui et ses clients réguliers, et prend plaisir à les satisfaire. Mais ce qu'il recherche par-dessus tout, c'est l'amour. Dès leur rencontre, Christopher a le coup de foudre, mais Ginger... n'est pas franchement convaincue. Christopher est magnifique et gentil, c'est vrai ; les extrêmes s'attirent et leur attirance mutuelle fait des étincelles. Mais s'éclater au lit est une chose. Tomber vraiment amoureux, c'en est une autre. Et c'est terrifiant. Quand le monde de Ginger commence à s'effondrer autour d'elle, elle doit se rendre à l'évidence : pour remporter ce combat, elle devra se montrer vulnérable. C'est une bataille qu'elle ne pourra pas gagner seule. Léger Changement est le premier volet d'une nouvelle saga qui s'inscrit dans l'univers de la série Ici et ailleurs, dont sont issus les personnages, mais cette histoire peut se lire séparément. La série Small Changes comportera des histoires d'amour hétérosexuelles et homosexuelles.

03/2019

ActuaLitté

Littérature française

Les confessions d’une vendeuse en baskets

"Vous, qui tenez mon livre dans les mains, bienvenu dans mon récit. Vous allez y découvrir un monde fantastique, peuplé de créatures magiques, d'une nature luxuriante, quelquefois aimante, souvent vengeresse. Vous y trouverez de preux chevaliers sauvant des princesses enfermées dans des tours dont la flèche côtoie la stratosphère. Vous y trouverez des chiens devenus rois et des chats voulant dominer le monde après une invasion de rats (c'est déjà pris comme sujet, je crois, il va falloir que je trouve autre chose). Vous y trouvez... Bon arrêtons là voulez-vous ? Vous risquerez d'être déçu. Si vous êtes fan de fantastique ou de philosophie fiction, vous risquez d'être frustré. Quoique... Non, le livre que vous tenez dans vos mains traite de mes ressentis, de mon expérience, de ma vision de ce beau métier qu'est celui de vendeuse en prêt-à-porter. Alors, certes, je ne suis pas médecin et je ne sauve pas des vies, je ne suis pas chirurgien et ne couds pas des mains dans le ventre d'un de mes patients pour éviter l'amputation, je ne fais pas de missions pour les chimpanzés à la Sierra Leone, je n'essaie pas non plus de sauver le panda roux de l'extinction, bien que sa disparition me fendrait le coeur. Je suis juste une vendeuse en baskets qui avait envie de partager certaines de ses impressions. Tout est organisé en chapitres, que l'on peut suivre à sa guise. Ce n'est pas un récit que j'ai voulu lourd, péremptoire, pompeux, barbant, fastidieux, monotone, scolaire, qui finirait, pour sûr, dans un joli panier en osier dans la salle d'attente du nouveau salon d'esthétique pour chien à la mode. C'est un récit que j'ai voulu réjouissant et léger, pour vous qui vous apprêtez à ouvrir ce livre pour en lire les premiers mots".

02/2022