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Patricia Pano

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Philosophie

La silhouette de l'humain. Quelle place pour le naturalisme dans le monde d'aujourd'hui ?

Naturalisme ? En quoi la vieille thèse philosophique qui soutient que la nature embrasse tout ce qui existe concerne-t-elle chacun d'entre nous ? Elle a des répercussions dans de nombreux registres - de la religion à l'éthique et au droit, des sciences humaines à l'action politique, de l'éducation à la santé : elle recouvre un ensemble de programmes de recherche, philosophiques ou scientifiques, qui s'enorgueillit d'offrir des réponses théoriques et des propositions d'action. Tout ce qu'apportent les sciences cognitives, la biologie évolutive, la génétique, et plus généralement les programmes de recherche naturalistes, est accueilli par un large secteur de l'opinion avec méfiance. Inversement, aux yeux des naturalistes convaincus, les approches traditionnelles ont prouvé leur stérilité et ne méritent que l'oubli. Pendant ce temps, qu'il s'agisse d'autisme ou de décrochage scolaire, de dyslexie ou de psychopathie, de persuasion sociale ou de politiques publiques, de choc des cultures ou de développement durable, de régime pénal ou d'obésité, d'inégalités sociales ou de perception du risque, de racisme ou de crimes contre l'humanité, il faut prendre des décisions, légiférer, remédier, administrer, orienter la recherche. Il y a d'autant plus d'urgence que les technologies " humanoïdes " (intelligence artificielle, robotique...) modifient profondément à la fois les conditions de la décision et son objet. Ce qui semblait hier échapper par principe à une gestion " scientifique ", car reposant sur les rapports entre individus, sur l'autorité, la confiance, la délibération, la conviction intime, est à la portée de systèmes matériels, optimisateurs " intelligents ". En ce sens particulier, l'émergence de la technosphère informationnelle " naturalise " dans la pratique des pans entiers de l'existence humaine, sans qu'on aperçoive clairement quel rapport peut exister entre cette " naturalisation " technologique et une éventuelle naturalisation conduite par la science et l'analyse philosophique. Rares sont ceux qui se donnent la peine, et les moyens intellectuels, d'aller y voir de plus près. C'est l'ambition de cet ouvrage de Daniel Andler, enquête philosophique unique en son genre. Une sorte de " bilans et perspectives critiques " de cette approche naturaliste qui prétend vouloir régir notre monde et redessiner la silhouette de l'humain.

03/2016

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Littérature française

Courir sur ton ombre ou Nocturne à Pontaniou

La folie amoureuse dans un espace de réclusion, à travers un roman épistolaire en trois temps. Le 26 septembre 1982, le corps d'Anna Guibert, jeune peintre, est retrouvé sans vie dans sa cellule de la prison de Pontaniou. Sa dernière lettre révèle la folie amoureuse morbide qui la liait à son amant, Antoine, pianiste, avec qui elle entretenait une liaison aussi passionnelle que désespérée, puisqu'Antoine était marié. Condamnée pour le meurtre de sa rivale, Anna laisse une correspondance qui, dix ans plus tard, constituera le fil qui permettra à Agathe, sa fille, de remonter jusqu'à Antoine et d'éclaircir le mystère de ses origines. Inspiré d'un fait divers qui défraya la chronique dans les années 80 (une élève tenta de poignarder son professeur de piano), le roman a pour cadre la prison de Pontaniou. L'ancienne prison du port de Brest était, à la fin du 17e siècle, un asile nommé la Madeleine, qui fut reconverti en maison de correction pour les filles et femmes " de mauvaise vie " - prostituées, jeunes filles égarées, libres-penseuses ou femmes engagées. Les détenues étaient marquées de la fleur de lys au fer rouge sur la place publique avant d'être enfermées et exploitées (pour le tannage des voiles, notamment). Trois siècles plus tard, quand la prison maritime deviendra une maison d'arrêt dans les années 1950, le bâtiment d'origine subira peu d'aménagements dignes de décence. Pontaniou détiendra alors la triste réputation d'être une des prisons les plus dures de France, au point que l'établissement devra fermer ses portes en 1993. Le site continue d'exercer une grande fascination sur les artistes (photographes, peintres, urbex). Appartenant aujourd'hui à la ville de Brest, il fait l'objet d'un appel à projet visant à réhabiliter le lieu (fin mai 2023), sous l'impulsion des enfants des Résistants qui y furent incarcérés et torturés durant la Seconde Guerre mondiale. Allégorie de la liaison tumultueuse et passionnée de George Sand et Frédéric Chopin, le roman fait également de la musique un personnage à part entière, avec le choix de la nocturne, composition intime et expression romantique par excellence.

08/2023

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Littérature française (poches)

Le bleu du lac

Quand un soir elle a remplacé au pied levé Pogorelich à Wigmore Hall, la salle de concert londonienne, celle qui allait devenir la grande pianiste Viviane Craig ne savait pas encore que sa gloire soudaine ne serait pas son défi le plus difficile à relever. Si sa vie tranquille de professeur de piano, mariée au directeur du service culturel de la BBC, a certes changé après ce succès inaugural, sa rencontre avec James, l'évidence avec laquelle elle a cédé au désir de ce charismatique critique musical, boxeur à ses heures, a profondément bouleversé son équilibre intime. Des années plus tard, alors que leur passion va grandissant, Viviane apprend, par un appel de son exécuteur testamentaire, le décès brutal de James. Sans mesurer le sens ni la portée de la requête posthume qu'il transmet, l'homme invite la pianiste, retirée depuis cinq ans déjà de la scène musicale, à jouer une dernière fois lors de la messe de funérailles. Pendant le long trajet en métro qui va la conduire de sa demeure de Wimbledon au quartier de Holborn, Viviane, elle-même stupéfaite d'avoir accepté sans réfléchir cette épreuve, laisse libre cours aux émotions qui l'assaillent. L'église choisie par James, minutieux ordonnateur de la cérémonie, est voisine de son appartement, refuge de leurs amours, de leurs conversations, des après-midi pendant lesquelles Viviane répétait ses concerts sur le Yamaha ou le Steinway dont elle se demande ce qu'il va bien advenir. L'angoisse de ne réussir à dissimuler son violent chagrin, voué lui aussi à la clandestinité, le ressac des souvenirs heureux, les confidences arrachées à l'homme secret qu'était James – et notamment les raisons de sa fascination pour le tableau de Cézanne représentant le lac d'Annecy, le bleu du lac – cohabitent, à mesure que défilent les stations de la Piccadilly line, en un fiévreux et hypnotique monologue intérieur. Beau chant d'adieu et bel hommage au pouvoir de la musique que ce nouveau roman, parfaitement maîtrisé, de Jean Mattern, subtil interprète du trouble amoureux et de la complexité des sentiments.

05/2018

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Poésie

Sultan Mourad

Sultan Mourad Victor Hugo Sultan Mourad La Légende des siècles, Hetzel, 1859 (p. 253-266). Mourad, fils du sultan Bajazet, fut un homme Glorieux, plus qu'aucun des Tibères de Rome Dans son sérail veillaient les lions accroupis, Et Mourad en couvrit de meurtres les tapis On y voyait blanchir des os entre les dalles Un long fleuve de sang de dessous ses sandales Sortait, et s'épandait sur la terre, inondant L'orient, et fumant dans l'ombre à l'occident Il fit un tel carnage avec son cimeterre Que son cheval semblait au monde une panthère Sous lui Smyrne et Tunis, qui regretta ses beys, Furent comme des corps qui pendent aux gibets Il fut sublime il prit, mêlant la force aux ruses, Le Caucase aux Kirghis et le Liban aux Druses Il fit, après l'assaut, pendre les magistrats D'Ephèse, et rouer vifs les prêtres de Patras Grâce à Mourad, suivi des victoires rampantes, Le vautour essuyait son bec fauve aux charpentes Du temple de Thésée encor pleines de clous Grâce à lui, l'on voyait dans Athènes des loups, Et la ronce couvrait de sa verte tunique Tous ces vieux pans de murs écroulés, Salonique, Corinthe, Argos, Varna, Tyr, Didymothicos, Où l'on n'entendait plus parler que les échos Mourad fut saint il fit étrangler ses huit frères Comme les deux derniers, petits, cherchaient leurs mères Et s'enfuyaient, avant de les faire mourir Tout autour de la chambre il les laissa courir Mourad, parmi la foule invitée à ses fêtes, Passait, le cangiar à la main, et les têtes S'envolaient de son sabre ainsi que des oiseaux Mourad, qui ruina Delphe, Ancyre et Naxos, Comme on cueille un fruit mûr tuait une province Il anéantissait le peuple avec le prince, Les temples et les dieux, les rois et les donjons L'eau n'a pas plus d'essaims d'insectes dans ses joncs Qu'il n'avait de rois et de spectres épiques Volant autour de lui dans les forêts de piques Mourad, fils étoilé de sultans triomphants, Ouvrit, l'un après l'autre et vivants, douze enfants Pour trouver dans leur ventre une pomme volée Mourad fut magnanime il détruisit Elée,

11/2022

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Intelligence artificielle

Intelligence artificielle. Enjeux éthiques et juridiques

Après l'avènement de la société de l'information et la digitalisation de pans entiers d'activités de notre société, la révolution de l'IA est en marche. Cette (r)évolution s'accompagne d'une médiatisation tous azimuts, oscillant entre fantasmes dystopiques et électrochocs nécessaires d'une opinion publique souvent perdue au sein de ce maelström. Une chose est sûre, l'IA occupe les pensées et vient bouleverser notre droit. Le présent guide propose une réflexion pragmatique et pratique sur l'impact des progrès techniques associés à l'intelligence artificielle dans nos sociétés dites modernes. Les questions sont nombreuses : comment appréhender l'IA ? Comment en réguler l'utilisation ? Comment accompagner les extraordinaires promesses de l'IA tout en se protégeant contre les risques incroyables qu'elle génère ? Au travers d'exemples concrets touchant aussi bien la sphère privée individuelle, la sphère professionnelle de l'entreprise ou la sphère publique étatique, ce guide s'attache à éclairer le lecteur sur ce qu'est l'IA et ce qu'elle n'est pas ; sur les risques actuels et à venir d'une IA sans limite et sans droit. Les questions éthiques et juridiques seront au coeur de cette réflexion transversale poussant notre droit dans ses limites. Mais n'est-ce pas avant tout un éternel recommencement ? Peut-on parler de vide juridique comme ceux qui se trompaient lors de la naissance d'internet ? Certainement pas. Comme nous le verrons, c'est bien en appliquant ses fondamentaux que le professionnel du droit participera activement et efficacement à la régulation et au développement de l'intelligence artificielle. L'IA est ainsi soit objet soit acteur de la relation contractuelle. Il nous appartient dans ce contexte de clarifier sa responsabilité en tant que cause ou acteur du dommage. Nous devrons aussi nous interroger sur le sort des créations produites par l'IA ou encore sur son impact au regard des activités de chacun, des compétences et des métiers. Ainsi, ce guide s'adresse généralement à tous ceux qui s'intéressent à l'IA et plus particulièrement aux professionnels du droit qui en auront l'utilité.

08/2021

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Allemagne

Mémoires

Comme Napoléon avant lui, Bismarck (1815-1898) domine de sa stature le XIXe siècle européen. A la tête du gouvernement pendant près de trente ans, de 1862 à 1890, comme ministre-président de Prusse puis comme chancelier du Reich, cet homme à la fois conservateur et révolutionnaire qui a façonné le visage de l'Allemagne et bouleversé le rapport des forces en Europe reste d'abord dans l'histoire comme le bâtisseur de l'unité allemande, obtenue au moyen de deux guerres victorieuses. La première en 1866 contre l'Autriche, la seconde en 1870-1871 contre la France, au terme de laquelle l'Empire allemand est proclamé le 18 janvier 1871 dans la galerie des Glaces du château de Versailles. L'objectif atteint, Bismarck s'emploie à l'enraciner. Cette lutte, il la mène sur deux fronts : à l'intérieur contre les "ennemis du Reich", les catholiques et les socialistes ; à l'extérieur contre une France avide de revanche, qu'il travaille à isoler, édifiant un système diplomatique qui rassemble les grandes puissances continentales autour de l'Allemagne. Aussitôt après avoir remis sa démission en mars 1890, Bismarck entreprend d'écrire ses Mémoires, qui couvriront sa vie entière, de son enfance jusqu'au terme de sa carrière politique. A l'exemple de César avec ses Commentaires, de Frédéric II avec ses Mémoires et de Napoléon avec son Mémorial, il veut dresser un monument à sa gloire. Entrer dans la légende. C'est aussi pour lui l'occasion de régler des comptes avec des personnalités allemandes et étrangères qui se sont mises en travers de sa route. Parmi ses cibles figure en bonne place le kaiser Guillaume II, qui l'a contraint à la démission et s'est empressé de jeter aux orties certains pans de sa politique. Ce témoignage rare et incontournable, pour qui veut comprendre ce siècle tumultueux, paraît en 1898 aussitôt après la mort de son auteur sous le titre Gedanken und Erinnerungen ("Pensées et Souvenirs") et connaît immédiatement un énorme succès. En voici enfin l'évaluation critique de référence, présentée et annotée par Jean-Paul Bled, le plus grand spécialiste du "chancelier de fer".

01/2021

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Littérature française

Les Epis mûrs

Rebatet ! Lucien Rebatet ! On entend déjà les commentaires. À quoi bon exhumer, rendre à la lumière, rehausser sur le pavois éditorial, photo d’époque, préface émue et dossier critique, les oeuvres de celui qui fut, après avoir bataillé à l’Action française, le porte-plume le plus incisif et vitriolant de la Collaboration intellectuelle. Celui qui, à côté de la grande et déferlante célinienne, sanieuse, somptueuse, offrit, avec Les Décombres un scanner amer de l’avant-guerre et de la défaite de 40, pointant là ce qui, pour lui, était les signes sombres de la décadence française : les politiciens, la démocratie, les juifs. En effet, pourquoi. Parce qu’il y a, à Rebatet, un autre Rebatet. Au publiciste pronazi répond en effet, dès les années trente, un esthète, un amateur encyclopédique de littérature, peinture, cinéma et, avant tout, un musicologue éclairé, ardemment moderniste. Ce dernier, on le trouvera s’exprimant dans l’opulente Une histoire de la musique, mais également dans ces Épis mûrs que Gallimard publia en 1954 et que réédite aujourd’hui Le Dilettante avec une étude du critique musical Nicolas d’Estienne d’Orves. Ce Doktor Faustus (Thomas Mann) à la française déploie pour nous le destin fracassé de Pierre Tarare, rejeton frondeur d’un chapelier et d’une mère anxieuse et surtout, avant tout, génie musical en herbe. Depuis les premiers tapotis prometteurs sur le piano familial jusqu’à l’adoubement solennel de Fauré et d’Enesco, ce roman nous expose la croissance contrariée, l’expansion douloureuse d’un autre Berlioz ou Wagner, infatigable et conscient de son avant-gardisme génial. Une « courbe de vie » endiguée par la férule imbécile du père, troublée par les soubresauts de la sexualité et le traditionalisme, finalement bienveillant, des professeurs. À l’heure de la reconnaissance et de la célébrité internationale, c’est un autre tonnerre qui attend Pierre Tarare : celui de la Première Guerre mondiale. Chronique d’un gâchis dénoncé, ce roman est également une peinture passionnée, et cocasse, des combats houleux de la modernité musicale des années trente. Comment a-t-il pu y avoir des « maîtres chanteurs » à « Nuremberg » ? Telle est toujours la question.

04/2011

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Poésie

Ahmad Shamlou. La passion de la recréation

Dessiner le portrait d'Ahmad Shamlou (1925-2000), un monument de la littérature contemporaine iranienne, exige de rassembler les innombrables fragments d'un puzzle qui ne suffit pas à restituer sa véritable image. Jeune enfant, il a séjourné dans plusieurs villes d'Iran, où il a suivi un parcours éducatif chaotique et incomplet. C'est grâce à ses efforts personnels, mais surtout à son talent ainsi qu'à ses rencontres heureuses avec des gens de lettres, qu'il a pu consolider les bases d'une connaissance vaste et approfondie dans ses domaines d'activités futures. Il a connu, durant une grande partie de sa vie, la misère, la solitude, les poursuites, les incarcérations, le vagabondage et l'horreur : la violence inouïe exercée à l'égard d'un soldat par ses supérieurs et ses pairs qu'il n'oubliera jamais, ce qui explique peut-être son opposition farouche à toute forme d'oppression et d'injustice. Fasciné par la musique de Chopin, jouée au piano par deux jeunes voisines arméniennes, il aurait voulu être musicien. N'ayant pas les moyens, il guérit cette blessure par la poésie. Beaucoup plus tard, une autre jeune femme arménienne, Ayda, elle aussi amoureuse de musique et de poésie, le séduira à tel point qu'il la considérera comme l'incarnation de la femme idéale chantée dans son long poème de jeunesse, Roxana. Il la sacralisera dans sa poésie tardive. Parlons aussi de sa chance de rencontrer Morteza Keyvan, qui orientera ses tendances politiques vers l'idéal socialiste, Nima Youshidj, qui lui inspira sa nouvelle vision poétique et enfin Fereydoun Rahnama, qui l'initiera à l'univers des poètes modernes européens. Le résultat de ces initiations sera la publication d'une quinzaine de recueils de poésie considérés comme les fruits d'une école de poésie innovatrice, évolutive, lyrique et épique, engagée, humaniste, et inimitable. Alchimiste de mots, il créera une synthèse étonnante de prose ancienne, de langage populaire et de littérature moderne, en abandonnant les règles de la prosodie classique, en exploitant la musique intérieure inhérente à la langue et en développant un courant de vers blancs. Certains le considèrent même comme le plus grand poète persan après Hâfez.

01/2022

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Critique littéraire

Lettres à Alexandrine. 1876-1901

Les 318 lettres adressées par Emile Zola (1840-1902) à son épouse Alexandrine Zola (1839-1925) constituent le dernier et le plus grand ensemble de manuscrits encore inédit de Zola. Leur divulgation intégrale représente un événement éditorial d'une grande importance. Alexandrine Zola est une figure dont le rôle et l'importance dans la carrière de Zola ne sont plus à démontrer. Conservées par l'arrière-petite-fille de l'écrivain, Brigitte Emile-Zola, ces lettres ne devaient pas être rendues publiques avant le début du XXIe siècle, conformément à une volonté émise par le docteur Jacques Emile-Zola, le fils d'Emile Zola. L'édition en 2004 des Lettres à Jeanne Rozerot, sa maîtresse et la mère de ses enfants, a exploré pour la première fois le territoire de la correspondance intime de Zola. Les Lettres à Alexandrine, à travers un ensemble de lettres beaucoup plus fourni, au contenu très riche, permettent d'observer encore mieux l'évolution à la fois intellectuelle, psychologique et affective du grand écrivain lors d'une période charnière de son existence. Cette correspondance est structurée par deux pans essentiels de la vie de Zola. Le premier touche à sa vie amoureuse et affective. Il s'agit des suites de la découverte par Alexandrine, en novembre 1891, de la liaison de Zola avec Jeanne Rozerot. Les lettres que lui écrit Zola sont alors un long chemin pour retrouver la confiance brisée de sa femme. Le second touche à l'engagement politique du romancier. Il s'agit, bien entendu, de l'affaire Dreyfus. Emile Zola est aujourd'hui encore l'un des écrivains et journalistes français les plus populaires ; on connaît sa fresque du Second Empire, on se souvient de l'Affaire Dreyfus. Les lettres d'Emile Zola, qui a presque toute sa vie consacré ses après-midi à sa correspondance, sont d'une profusion qui égale celle de son oeuvre romanesque. La publication des Lettres à Alexandrine constitue un point d'aboutissement dans la longue histoire de l'édition des oeuvres de Zola. Elle ajoute un dernier élément aux oeuvres complètes du romancier et le montre sous un jour nouveau et très intime. Texte établi et annoté sous la direction d'Alain Pagès et de Brigitte Émile-Zola.

10/2014

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Poches Littérature internation

Lucy Gayheart

À l’âge de 18 ans, Lucy Gayheart part étudier le piano à Chicago. Elle est belle, impressionnable, avec un tempérament ardent, ce qui attire l’attention de Clément Sebastian, célèbre ténor plus âgé qu’elle qui décide de la prendre comme accompagnatrice en remplacement de son pianiste habituel, en convalescence.Très vite se noue entre eux une relation qui dépasse le cadre de la simple collaboration. Il voit en elle une fraîcheur qu’il n’a plus, et exerce sur elle la sinistre fascination de celui qui sacrifie tout pour retrouver la gloire une dernière fois. Tendu vers ce but, il accepte une tournée en Europe puis une série de concerts à New York où Lucy le rejoindrait. Malheureusement, il trouve la mort dans un tragique accident. Laissant Lucy inconsolable.De retour chez son père, Lucy n’a plus goût à rien. Les voisins jasent, et son ami d’enfance, Harry Gordon, ne lui adresse plus la parole depuis qu’elle a refusé sa demande en mariage. Pourtant Lucy aimerait avoir quelqu’un à qui parler. Ses relations avec sa sœur Pauline sont de plus en plus difficiles. Un jour, après une violente altercation avec elle, Lucy fuit la maison pour aller faire du patin à glace. La glace, trop molle, cède sous Lucy qui meurt dans l’eau gelée.Dans ce roman écrit en 1935, Willa Cather signe une série de variations sur les thèmes récurrents de son œuvre : la perte de l’innocence, la dichotomie ville/campagne, et toujours ce même sentiment d’exaltation qu’éprouve une jeune fille en quittant sa petite ville de province pour conquérir le monde avec son art.Willa Cather a obtenu en 1922 le Prix Pulitzer pour L’Un des nôtres (BER nº285). Son art d’éprouver et d’exprimer l’éveil d’un être et d’une conscience l’a consacrée comme l’une des grandes romancières du XXe siècle, à l’instar de Virginia Woolf, d’Eudora Welty et d’Edith Warthon.Tous les ouvrages de Willa Cather disponibles en français sont publiés chez Rivages.

01/2011

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Musique, danse

Le destin russe et la musique. Un siècle d'histoire de la Révolution à nos jours

De Boris Godounov à Guerre et Paix, écrivains et musiciens ont illustré le long destin tragique du peuple russe. Après avoir porté tous les espoirs en la démocratie, le progrès et la modernité, le XXe siècle fut très vite celui de tous les malheurs, cumulant guerres et révolutions, pénurie et émigration, censure et oppression. Au même moment, la musique russe connaissait paradoxalement un essor extraordinaire, portée par ses trois plus grands noms - Rachmaninov, Stravinsky et Prokofiev - dans une émigration qu'ils pensaient de courte durée, mais les années passèrent et la musique changea de sens, quittant sa russéité chez Stravinsky, en cherchant un autre, prolétarien d'abord, réaliste et socialiste ensuite chez les musiciens restés en Union soviétique. La valeur de la musique devint celle de son service à l'idéologie et son prix, celui de Staline. Seul Prokofiev pensa qu' un compromis était possible. Le " fils prodigue "" revint et ce fut un désastre. Appartenant à la génération suivante, Dimitri Chostakovitch ne quitta jamais son pays. Passant de l'immense succès à la désapprobation brutale, il écrivit la plus soviétique des symphonies mais son génie en fit la plus jouée du XXe siècle dans le reste du monde. Fils fidèle ou dissident ? Pour Frans C. Lemaire, la réponse se trouve dans la musique, qu'il analyse minutieusement. L'auteur consacre trois chapitres au destin d'hommes et de femmes qui ne sont que tardivement sortis de l'ombre. Après avoir été enfermés cent vingt-cinq ans dans les shtetl de la zone de résidence, des musiciens et pédagogues juifs ont fait la gloire des écoles de violon et de piano. Tenues longtemps à l'écart des développements créateurs, des femmes russes sont devenues de grandes inspiratrices (Anna Akhmatova, Marina Tsvetaïeva) et des compositrices remarquables (Sofia Goubaïdoulina, Elena Firsova). Cet après-Chostakovitch, longtemps repoussé par une organisation hostile à toute modernité, a apporté un étonnant renouveau spirituel auquel sont attachés les noms d'Edison Denisov, Alfred Schnittke, Valentin Silvestrov... Pendant qu'une nouvelle génération prépare la relève dans les conditions difficiles de la Russie d'aujourd'hui, Vladimir Poutine remet le grand prix d'Etat à Tikhon Khrennikov, qui domina durant plus de quarante ans la très soviétique Union des compositeurs.

03/2005

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Critique littéraire

Une certaine vision du monde. Cinquante livres que j'ai lus et aimés (2002-2012)

«Il y a dix ans, j'ai déménagé dans une autre ville. Jusque-là, rien de bien intéressant. Simplement, en déménageant dans une nouvelle ville, j'ai laissé dans l'ancienne tous les livres que j'avais lus et je me suis installé dans un logement où il n'y en avait pas un seul à moi. Et donc, à présent, il y a dans cet appartement dix ans de lecture, ces dix dernières années. Je range les livres les uns à côté des autres, non par ordre alphabétique ou par catégorie, mais suivant l'ordre dans lequel je les ai ouverts (un système que je conseille, d'ailleurs : les soirs d'ennui, on peut examiner le dos des livres et, si on en a envie, passer en revue des pans entiers de sa vie, il suffit d'attendre que revienne le parfum des jours où on les a tenus entre nos mains : et il revient, il revient toujours). C'est pour cette raison que je suis en mesure de dire sans trop de risque de me tromper quels sont les cinquante meilleurs livres que j'ai lus au cours des dix dernières années. Ce qui est un tantinet plus difficile à expliquer, c'est pourquoi j'ai décidé d'écrire sur chacun d'eux, de publier un article par livre et par semaine, chaque dimanche pendant un an. Pour que d'autres les lisent, dirais-je. Et ce serait une raison suffisante. Mais ce n'est pas tout. D'abord, j'aime l'idée de parler de livres, à un moment où il ne semble plus si important de se demander lesquels sont bons et lesquels ne le sont pas, de se disputer et de donner son avis». Une certaine vision du monde rassemble les chroniques publiées par Alessandro Baricco en 2011 et 2012 dans le quotidien La Repubblica. Avec l'humour et l'intelligence qu'on lui connaît, il y évoque les livres qui lui ont semblé particulièrement significatifs. Des ouvrages qui, à ses yeux, incarnent notre civilisation : la civilisation du livre.

10/2015

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Musique, danse

Robert Schumann

Voici le livre de référence sur Schumann qui manquait au public français. Compositeur de première importance, l'un des emblèmes du romantisme, Schumann n'avait pas fait jusqu'aujourd'hui, en France, comme ses pairs et amis Chopin ou Liszt, l'objet d'une monographie aussi détaillée qu'approfondie. L'ouvrage tente dans les deux premières parties de cerner au plus près la complexité du personnage, retraçant les étapes de sa vie sous l'aspect privé et artistique, les deux inextricablement mêlés. Les jeunes années tentées par la littérature, baignent dans l'éblouissante floraison poétique du romantisme allemand. Le couple qu'il forme avec Clara Wieck, brillante pianiste devenue sa femme après une lutte interminable contre un père tyrannique, constitue un axe fondamental de son existence dont l'auteur n'hésite pas à éclairer les zones d'ombre. Le travail incessant de Schumann est décrit ici dans tous ses aspects : l'activité de compositeur bien sûr, mais aussi d'écrivain et de critique musical, qui joua dans l'Europe de son temps un rôle capital à la tête de sa revue Neue Zeitschrift für Musik où il rendait compte, de façon engagée, de la plupart des productions de son temps. La " folie " de Schumann ayant suscité de nombreux commentaires scientifiques ou " romantiques ", Brigitte François-Sappey étaie par une sérieuse information médicale son récit d'une vie écourtée par la maladie. A sa mort à quarante-six ans, Schumann laissait plus de cent cinquante oeuvres que l'auteur étudie en détail dans la troisième partie de l'ouvrage. Accordant la plus grande importance aux chefs-d'oeuvre souvent commentés (les oeuvres pour piano - la Fantaisie, les Etudes symphoniques, les Scènes d'enfants... - et les cycles de lieder tels que L'Amour et la Vie d'une Femme), elle s'attache également à ce qui a été considéré longtemps comme de moins bonne venue, les oeuvres plus tardives, scéniques, symphoniques et chorales (Genoveva, Scènes de Faust). Présentant un Premier et un Second Schumann comme il y a un Premier et un Second Faust, elle montre l'évolution d'un musicien qui, de pianiste hoffmannien, est devenu symphoniste goethéen, et elle rend un hommage admiratif à la grandeur et à la complexité d'un musicien capital.

03/2000

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Littérature française

Etudes de tristesse

Cartographie du parcours sentimental et spirituel d’un certain Félix Ouvaroff, Etudes de tristesse narre le voyage intérieur d’un enfant “né du vide”, qui pose sur des souvenirs choisis dans les trente premières années de sa vie un regard doux-amer. Un roman du désir et de la beauté, conduit avec tendresse dans une langue élégante et ciselée. “D’un pays jamais nommé, qui sent la neige, la sacristie et l’encens, à la terre des onnagata, en passant par celle de Botticelli ou du mouroir de Kalighat”, Etudes de tristesse conte le voyage spirituel d’un homme que le lecteur accompagne pendant les trente premières années de sa vie. Abandonné à sa naissance, adopté par une famille que lui-même n’adopte pas totalement, Félix Ouvaroff n’aura de cesse de rechercher le “pays perdu”, une sorte de paradis dont il aurait été exclu dès sa naissance. “Tendues par une certaine logique du flou, du déracinement”, les Etudes tentent ainsi de retenir les pans d’une vie dans laquelle le personnage flotterait inconsciemment. Christian Dumais-Lvowski y dessine, en creux, le portrait d’un personnage infiniment sensible et pudique, témoin de vies mélancoliques ou sacrifiées, dans lesquelles les questions de la mystique et de la finitude courent en filigrane. C’est en effet au contact de la peine des autres et dans l’empathie qu’Ouvaroff construit ou reconstruit son identité et son intégrité. Au fil des étapes (Inde, Japon, Angleterre, France, Italie…) de ce parcours initiatique où est suggérée la “ présence” de quelques figures tutélaires, se dessine peu à peu un chemin qui va du sentiment de manque à la possibilité d’offrir, de la conscience de l’abandon à la volonté d’adopter. Par des chapitres brefs où s’inscrit le mémorial de chaque destin, l’auteur capture l’image fugitive des corps désirés ou perdus, désirables ou déliquescents, et la troublante clarté du religieux et de l’érotique, du deuil et de la sensualité. Sous le signe du “Christ mort” d’Holbein, suspendu au-dessus des mots dès le début du livre, ces Etudes de tristesse interrogent, dans une langue précise et délicate, tout à la fois la douceur et la douleur de notre précaire passage en ce monde.

03/2011

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Grandes réalisations

Grand Palais éphémère

Conçu par l'architecte Jean-Michel Wilmotte et installé sur le Champ-de-Mars, le Grand Palais Ephémère est un bâtiment provisoire de 10 000m2 porté par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais et Paris 2024, et réalisé par la société GL Events. Il est destiné à accueillir pendant la rénovation du Grand Palais les grands événements d'art, de mode et de sport habituellement organisés dans la Nef, parmi lesquels Paris Photo, le Saut Hermès et les défilés de Chanel, puis, pendant les JO 2024, les compétitions de judo et de lutte. Véritable prouesse architecturale, sa charpente courbe en double voûte confère au bâtiment une typologie à l'échelle du Champ-de-Mars et s'insère parfaitement sur ce site prestigieux dont l'histoire est, tout comme celle du Grand Palais, très liée aux Expositions universelles qui ont animé l'esplanade dès 1867. Ce livre met en perspective le bâtiment avec cet héritage historique ainsi qu'avec celui de l'architecture éphémère. Mais il permet avant tout de découvrir les coulisses de ce bâtiment hors normes. Quelle en est la genèse ? Comment le chantier s'est-il déroulé ? Quel accueil public lui a-t-il été réservé ? L'ouvrage revient sur les éléments forts de l'architecture du Grand Palais Ephémère : sa nef principale ayant une portée ininterrompue de 51 m dans la largeur et de 33 m dans la profondeur, ses 44 arches en bois monumentales assemblées sur place dans un délai de trois mois, ses propriétés acoustiques et ses vertus écologiques. Résolument ancré dans notre époque, il fait écho à des réalisations architecturales éphémères emblématiques, depuis le Crystal Palace de Joseph Praxton (1851) jusqu'aux réalisations de Richard Buckminster Fuller (pavillon des Etats-Unis à l'Exposition universelle de 1967), Renzo Piano (pavillon IBM, 1984), ou Shigeru Ban (pavillon du Japon à l'Exposition universelle de 2000), et s'inscrit dans la nouvelle typologie des bâtiments interdisciplinaires réalisés ces dernières années. Le Grand Palais Ephémère est un projet exemplaire en termes de sobriété et de respect de l'environnement, qui révèle les aspirations culturelles, environnementales et sportives de notre temps.

12/2022

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Langages informatiques

Python, Raspberry Pi et Flask. Capturez des données télémétriques et réalisez des tableaux de bord web, 2e édition

Ce livre s'adresse à toute personne qui souhaite découvrir comment capturer des données télémétriques d'une maison (température, humidité, pression atmosphérique, luminosité) et les présenter dans une interface web sous forme de tableaux de bord. L'auteur s'appuie pour cela sur les possibilités offertes par le langage Python, le nano-ordinateur Raspberry Pi et le framework Flask. Bien qu'appliqué au Raspberry Pi, le contenu du livre est suffisamment universel pour être exploité sur d'autres plateformes telles que des ordinateurs. Pour tirer le meilleur profit de la lecture de ce livre, des notions de programmation orientée objet et quelques rudiments sur le langage Python et en électronique sont nécessaires. Une première expérience avec le Raspberry Pi et est également souhaitée. Les points technologiques du livre sont isolés et vulgarisés avant d'être intégrés dans un projet global qui sert de fil conducteur à la prise en main et l'exploitation des différentes technologies étudiées. L'auteur commence par présenter la collecte de données à l'aide de composants basés sur les microcontrôleurs ESP8266 et ESP32 programmés avec MicroPython. Il détaille ensuite la centralisation de ces données à l'aide d'un broker MQTT fonctionnant sur un Raspberry Pi. Dans la suite du livre, le lecteur découvre comment une base de données SQLite 3 permet d'offrir un stockage persistant des données et comment elle peut être exploitée par une application Flask pour produire des tableaux de bord sur mesure. En marge d'une solution Python, les objets ESP et le broker MQTT peuvent être réutilisés avec InfluxDB et Grafana. Le lecteur découvrira alors InfluxDB, une base de données TimeSeries optimisée pour la capture de gros volumes de données temps réel. Le greffon Telegraph permettra de capturer les données envoyées sur le broker MQTT pour les injecter dans InfluxDB. Enfin, l'outil Grafana permettra de consulter ces données sous forme de graphiques et visualisations attrayants. A l'issue de ce livre, le lecteur disposera de bases solides pour créer sereinement une grande variété de solutions, plus ou moins sophistiquées, en fonction de ses besoins.

04/2021

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Littérature française

ILS SONT-LÀ - Extraterrestres & Tours du Diable

Décembre 2020. Un ancien responsable du programme de sécurité spatiale israélien déclare que des extraterrestres sont en contact permanent avec le gouvernement d'Israël et celui des USA. Mai 2022. Le Congrès des Etats-Unis s'inquiète des menaces représentées par les PANs (phénomènes aérospatiaux non identifiés, ex-OVNIs, ex-soucoupes volantes) alors que l'armée russe ravage l'Ukraine et que le président Vladimir Poutine menace de déclencher l'Apocalypse en utilisant l'arme nucléaire. Derrière les peurs suscitées par Poutine et celles venues du ciel, relayées par Israël et les USA, aurait-on dû déceler l'ombre des Tours du Diable, dénoncées en son temps par René Guénon ? Quel sort ces Tours entendent-elles réserver à notre planète ? De quels relais disposent-elles ? Notre destin nous appartient-il vraiment ? Réponses imminentes. Sommaire : Avertissement Notes du Non Territorial officer AZ2 FRANCE 2024 - John Stark 1 Chapitre Premier - Dominique Domineau 1 Chapitre 2 - John Stark 2 Chapitre 3 - Dominique Domineau 2 Chapitre 4 - Commissaire Bloche 1 Chapitre 5 - Dominique Domineau 3 Chapitre 6 - Chapitre 7 - Chapitre 8 - Chapitre 9 - Commissaire Bloche 2 Chapitre 10 - Chapitre 11 - Chapitre 12 - Dominique Domineau 4 Chapitre 13 BELGIQUE 2020 - John Stark 3 Chapitre 14 - Chapitre 15 - Chapitre 16 - Chapitre 17 - Chapitre 18 - Chapitre 19 - Chapitre 20 FRANCE 2024 - Dominique Domineau 5 Chapitre 21 - Chapitre 22 - Commissaire Bloche 3 Chapitre 23 - Chapitre 24 - Chapitre 25 BELGIQUE & FRANCE 2020 - John Stark 4 Chapitre 26 - Chapitre 27 - Chapitre 28 FRANCE 2024 - Commissaire Bloche 4 Chapitre 29 - Dominique Domineau 6 Chapitre 30 - Chapitre 31 - John Stark 5 Chapitre 32 ETATS-UNIS 1947 - Chapitre 33 - Chapitre 34 - Chapitre 35 FRANCE 2024 - Dominique Domineau 7 Chapitre 36 - Chapitre 37 - Chapitre 38 - Chapitre 39 BELGIQUE 2024 - Commissaire Bloche 5 Chapitre 40 - Chapitre 41 - Dominique Domineau 8 Chapitre 42 - Chapitre 43 - Chapitre 44 - Chapitre 45 - Chapitre 46 - Chapitre 47 - Chapitre 48 - John Stark 6 Chapitre 49 - Chapitre 50 - Chapitre 51 - Dominique Domineau 9 Chapitre 52 - Chapitre 53 FRANCE & EGYPTE 1989-1991 - Dominique Domineau 10 Chapitre 54 - Chapitre 55 - Chapitre 56 - Chapitre 57 FRANCE & BELGIQUE 2024 - Jerome Bloche 10 Chapitre 58 - Dominique Domineau 11 Chapitre 59 - Chapitre 60 - Chapitre 61 - Jerome Bloche 11 Chapitre 62 - Chapitre 63 - Chapitre 64 - Chapitre 65 En guise d'épilogue... 224 Pages

01/2023

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Littérature française

Le bâtard

Quand on donne la vie, on donne la mort. Mais en l'attendant, il faut survivre. Contre toute attente, le bâtard a survécu. Annie, sa mère alors âgée de 20 ans, connaît une jeunesse chaotique. Fille-mère des années 60, elle réduit sa vie à la rédemption de ne pas avoir eu la force, ni l'envie d'élever son enfant de la malchance. La vie de François commence mal mais sa bonne étoile l'oriente vers sa tante Gisèle et son oncle Marcel, qui l'accueillent alors qu'il est âgé de 9 mois. Cette aide provisoire devient une solution permanente. François est adopté par les Grislain, tandis que sa mère commence à boire pour vaincre son anxiété. Très vite, il a le sentiment d'avoir deux mères. Il met du temps à comprendre que cette situation est avantageuse et opportune. Cependant, comme l'épouse et la maîtresse, elle possède ses revers de fortune. Annie est-elle devenue la maîtresse de Marcel ? D'après sa tante, oui. Le bâtard évolue dans une famille atypique, laquelle flirte joyeusement avec la perversion narcissique et les catastrophes. Heureusement, un vieux piano abandonné croise la route de François. Il rencontre également des professeurs marquants et comprend qu'apprendre à penser, c'est apprendre à dire non. Le bâtard survit à folle coche et à la promesse de l'aube. Né en 1961 à Noyon, François Grislain est confié à son oncle et sa tante, sa mère étant trop fragile pour s'occuper de lui. Guidés par les changements de carrière de Marcel, son oncle, ils quittent Lille pour Bruxelles. A 1'âge de 20 ans, il se marie avant d'avoir trois enfants. Diplômé en 1987 en chirurgie dentaire, François Grislain entraîne sa femme et ses enfants à Pithiviers, où ils vivent durant dix-huit ans, avant de rejoindre Fontainebleau, leur ville de famille et d'amis. L'écrivain devient orthodontiste qualifié en 2000 en Belgique et en 2008 en France. Finalement, la petite famille quitte la France pour retrouver son pays adoptif, la Belgique. A présent grand-père de cinq petits-enfants, l'auteur écrit ce petit livret pour ses descendants, afin qu'ils n'oublient pas leurs origines.

04/2021

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Epistémologie

La vie entre éthique et science

Cet ouvrage collectif est le fruit d'un dialogue entre des philosophes et des scientifiques autour de la question de la vie. En la prenant pour fil conducteur, les auteurs envisagent les problèmes que pose l'articulation entre l'éthique et la science. Leur réflexion commune s'appuie sur les sources philosophiques, les textes talmudiques commentés par Levinas, les neurosciences, les sciences cognitives et les sciences humaines et sociales. L'évaluation et la description des objets que sont la nature, le vivant et l'humain se prêtent à des développements de plus en plus précis et de plus en plus informés. Pourtant, à mesure que leur visée se déploie, la vie ne s'y exprime que de manière partielle. Le phénomène de la vie tel que nous l'expérimentons en première personne, depuis l'intérieur, dans son épaisseur subjective, intersubjective ou simplement personnelle, ne semble pas se réduire aux données quantifiables et exprimables de la naturalisation, produites par la science. Ainsi, dans un même phénomène, celui de la vie, se croisent des regards radicalement différents ? : d'un côté, la visée d'éclairage et de systématisation, l'enjeu d'une meilleure explication, et d'un autre côté, l'aspiration à protéger et rendre justice au cas particulier et exceptionnel. Si le pouvoir de la science est considérable, l'éthique met constamment en question la légitimité? de ses applications. Que signifie développer un pouvoir scientifique s'il doit être soumis a ? la validation éthique ? Entre une posture dogmatique et une résignation a ? une fonction purement consultative, l'éthique peut-elle se frayer une troisième voie ? Le rapport privilégié? au pouvoir du théorique est-il réservé? a ? la science ? N'est-il pas aussi l'apanage de l'éthique qui oscille constamment entre la tentation d'élaborer une théorie du bien, en légiférant et en privilégiant les principes, et une valorisation du fait unique et concret qui leur fait exception ? Ouvrage collectif sous la direction de Flora Bastiani et Joëlle Hansel. Avec les contributions de ? : Flora Bastiani, Arnaud Bouaniche, Sacha Bourgeois-Gironde François Brémondy, Aline Desmedt, Corinne Enaudeau, Val Grangirard, Georges Hansel, Joëlle Hansel, Michel Olivier, Charlotte Piarulli, Albert Piette, Panu-Matti Pöykkö, Jean-François Rey, Jean-Michel Salanskis, Yves Sobel, Jan Sokol, Yannick Souladié

12/2021

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Beaux arts

Villa Cavrois. Avec 1 CD audio [BRAILLE

Sixième titre de cette collection unique, destinée aux déficients visuels, mais aussi à leurs proches et leurs accompagnants, ce volume propose de découvrir du bout des doigts la Villa Cavrois, chef-d'oeuvre du mouvement moderne, de l'architecte Robert Mallet-Stevens. Sixième titre de cette collection unique, destinée aux déficients visuels, mais aussi à leurs proches et leurs accompagnants, ce volume propose de découvrir du bout des doigts la Villa Cavrois, chef-d'oeuvre du mouvement moderne, de l'architecte Robert Mallet-Stevens. Après cinq titres consacrés à l'architecture ancienne, celui-ci propose de " lire avec les doigts " une icône de l'art moderne : la villa Cavrois construite en 1932 par l'architecte Robert Mallet-Stevens. Restaurée ces dernières années, elle est l'un des fleurons du Centre des monuments nationaux. C'est aussi l'occasion, pour les concepteurs de la collection, d'innover en proposant une lecture tactile de nouveaux matériaux : brique, marbres, bois rares et précieux, céramiques, parquets, inox et acier brossé, sans oublier les végétaux du parc. Ce livre prend une dimension de véritable objet d'art, encore inédit dans la collection. Un coffret de grande qualité sert d'écrin aux planches tactiles gaufrées, emblématiques de la collection. Outil d'aide à la visite mais aussi ouvrage d'art, ce " Sensitinéraires " marque une étape nouvelle de cette collection, soutenue depuis son origine par de nombreuses entreprises et fondations soucieuses d'améliorer l'insertion des personnes déficientes visuelles et leur accès à tous les pans de la vie quotidienne, notamment les arts et la culture. La collection "Sensitinéraires" La collection propose aux déficients visuels une découverte sensible et singulière des monuments nationaux à partir de supports tactiles et auditifs. Livres d'art à part entière, faisant appel aux meilleurs spécialistes, ils visent à restituer, au profit de ceux qui ne peuvent les appréhender par la vue, les volumes, les formes architecturales et les décors des édifices dans leurs justes proportions et leur dimension esthétique. Maîtres d'oeuvre de la collection, Christian Bessigneul, graveur, et Laurent Nogues, gaufreur et maître d'art, ont reçu la récompense " Talents d'exception " du Prix Liliane Bettencourt pour l'intelligence de la main pour leur volume consacré à la tenture de l'Apocalypse d'Angers.

01/2019

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Musique classique

Aux sources vives de l’enfance. Les mélodies de Guy Sacre

Compositeur français, né en 1948, Guy Sacre n'appartient à aucune école et ne suit aucune mode. Son attachement indéfectible à la tonalité ne lui enlève ni sa liberté, ni sa désinvolture, aiguisé qu'il est par son goût pour la bitonalité et les échelles modales. Sa musique, d'une grande économie de temps et d'espace, joue sur le paradoxe entre un mélodisme simple, apparenté à l'univers de la comptine, et une écriture harmonique élaborée, inventive, éminemment personnelle. Guy Sacre cultive tout autant la musique que la littérature et la poésie, et apparaît, selon l'angle d'approche, tout à la fois comme un compositeur, un écrivain et un poète, sans que l'on puisse déterminer quelle est la part prépondérante. Cette publication, la première à paraître sur le compositeur, s'intéresse plus particulièrement à son oeuvre pour chant et piano, tout un monde où se rencontrent, avec ardeur et tendresse, musique et poésie. Les qualités dominantes de la musique vocale de Guy Sacre sont sa sobriété mélodique, son extrême raffinement harmonique, sa concision formelle et son économie de moyens. L'étude de ses mélodies révèle une attention extrême à la construction strophique des poèmes, au poids des mots, à leur sonorité propre, leur accentuation, comme aux images qui orientent chaque composition dans le sens de la vérité émotionnelle. Chaque recueil de mélodies parvient ainsi à créer une couleur spécifique, la musique de Fargue toute différente de celle de Verlaine ou de celle de Rilke. Ce livre tente d'ouvrir quelques portes pour aider le lecteur à pénétrer au coeur de cette musique rare, d'une grande unicité, où dominent comme une force de gravité les sentiments de regret, de nostalgie, de douleur, souvent dissimulés derrière un masque, atténués par une suprême délicatesse. Au centre de l'ouvrage, chaque mélodie est présentée dans sa chronologie, analysée, parfois avec minutie, pour mettre en valeur les qualités de l'écriture comme pour souligner les relations subtiles, toujours renouvelées, entre poésie et musique. Aux sources vives de l'enfance est aussi un portrait de Guy Sacre, et nous invite à découvrir et apprécier toute la singularité de son écriture, de son style et de sa pensée.

01/2024

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Romans historiques

Le Chevalier noir et la Dame blanche Tome 2 : La marque du temple

Le jour de la Saint-Jean-Baptiste, à huit jours des calendes de juillet, en l'an de disgrâce 1348, la Bête immonde à la face hideuse nous avait saisi la main. Le Mal noir rôdait autour de nous depuis trois ans, entraînant dans son sillage criminels et innocents. La pestilence ravagea la baronnie, la comté de Pierregord et les royaumes les plus lointains de l'Occident à l'Orient. Du Sud au Nord. En moins d'un an un feu sur trois disparut à tout jamais. Simple écuyer du baron de Beynac, je franchis les quelques lieues qui nous séparaient de sa seigneurie de Commarque pour rejoindre enfin, par des voies souterraines, ma douce mie Isabeau de Guirande et poursuivre mon enquête criminelle. Après avoir risqué ma vie et celle de mes compains de route à moult reprises, et franchi des obstacles que nous pensions insurmontables, mon fidèle ami, Arnaud de la Vigerie, disparut dans d'étranges circonstances. Je pris le commandement de la place à charge de la mieux remparer pour déboter un assaut anglais. En poursuivant mes investigations sur l'origine criminelle de la pestilence, je fus à nouveau victime de tentatives de meurtre et me heurtai à une épouvantable conspiration du silence. D'aucuns la baillèrent de leur vie dans d'atroces souffrances pour m'avoir mis sur la voie d'un incroyable secret. Alors que j'envisageai de signer le pacte du Diable avec la trop belle châtelaine de Guirande, l'épouse du baron de Beynac, j'appris trois nouvelles stupéfiantes. Des pans entiers de ma vie vacillèrent alors. De grâce, aidez-moi à trancher les têtes de l'Hydre de Lerne et à percer le mystérieux secret de l'Ordre du Temple. Pour découvrir l'emplacement du fabuleux trésor des hérétiques albigeois. Caché depuis plus d'un siècle. Bertrand Brachet de Born "Chevalier bachelier" "A nouvel éditeur privilège de la fraîcheur, pour un roman qui n'a rien d'un produit formaté. L'auteur a pris le temps de s'imprégner de la grande et de la petite histoire et de la langue occitane, pour mieux les oublier et les réinventer avec une spontanéité et une verdeur de langage qui font tout le charme, la fluidité et l'originalité de son livre. A suivre". Historia juillet 2006

01/2020

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Littérature française

Les laids

La littérature est-elle un art visuel ? La peinture a-t-elle pour vocation de raconter quelque chose ? La plume qui sert à dessiner peut-elle également produire du texte, du récit, et vice-versa ? Ce sont ces questionnements qui, bien que non complètement formulés, sont à l’oeuvre dans mon travail de plasticien, dans ce roman, mais aussi dans chacune de mes peintures. Les portraits qui ont donné naissance à cette fiction sont des suspensions dans mon activité d’atelier, des pauses, rares et irrégulières, au long d’une dizaine d’années. Le dessin à la plume ne m’est plus aussi familier qu’il le fût un temps. Il y a trente ans, c’était mon mode d’expression principal, puis la peinture et la gravure se sont imposées à sa place, comme naturellement. Le texte, surtout la forme poétique, a lui aussi été mis de côté, en attente, à l’affût, toujours intime, privé (de quoi ?). Ces personnages se sont multipliés avec pour point commun leur laideur apparente, critère que je m’étais imposé, en question : l’imperfection comme idéal esthétique. Leur nombre ayant atteint approximativement celui de mes années, un rouage, jusque-là inédit, s’est enclenché, l’envie de raconter avec des mots en lieu et place d’images, de raconter qui ils sont et pourquoi ils sont apparus, de les raconter avant tout à moi-même, mais avec l’objectif conscient de les rendre accessibles à un public plus large, plus réceptif à un univers comme le leur lorsque celui-ci est figuré dans l’esprit du lecteur plutôt que dévoilé aux yeux du spectateur. Peu à peu, les voix, les descriptions des lieux, m’ont fourni le matériel pour poursuivre jusqu’au dénouement, accrochant au passage toute sorte de sentiments, de bribes de rêves, de mini-récits, de souvenirs, de pans d’Histoire. De leurs combinaisons, plus ou moins hasardeuses, naissait une cohérence qui en suggérait d’autres, un peu comme lors de la réalisation d’un toile dans laquelle chaque élément, chaque forme ne serait pas là sans la présence de toutes les autres qui l’appellent et l’entourent. Le réel n’est-il pas fait d’accidents, d’incertitudes, qui finissent par se répondre et s’éclairer les uns les autres ?

10/2013

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XIXe siècle

Ma vie est une valse

"Emile Waldteufel (1837-1915) est un inconnu très célèbre car ses valses sont dans toutes les mémoires. Qui ne connaît, en effet, la valse "Amour et printemps" jouée à l'orgue de barbarie, qui fut l'indicatif du célèbre Ciné-Club à la télévision ? Ou encore la "Valse des Patineurs", souvent jouée lors du concert du Nouvel an à Vienne, enregistrée par Herbert Von Karajan et le Maestro Toscanini ? Chacun peut chantonner ces mélodies et les connaît par coeur. Pourtant, notre "Johann Strauss français" est méconnu comme personnage. On se souvient de sa musique, mais on a un peu oublié son nom et celui qui se cache derrière ces si belles valses, que l'on a l'impression d'avoir toujours connues et fredonnées. Emile Waldteufel, musicien alsacien né à Strasbourg en 1837, était issu d'une famille très pauvre : son grand père Moyse Lévy était un "violoneux" parcourant une Alsace secouée par la Révolution française. Son père développa la lignée en montant à Paris, sous le règne de Louis-Philippe. Par la suite, Emile Waldteufel, sut se hisser aux plus hautes fonctions du régime de Napoléon III et de la Troisième République. Pianiste particulier de l'Impératrice Eugénie, professeur de piano du Prince Impérial, puis directeur des grands bals de L'Opéra Garnier à Paris sous Mac-Mahon, son triomphe aura une plus grande ampleur encore en Angleterre, où il côtoya le Prince de Galles. Il mourut en 1915, en pleine première guerre mondiale, et les Allemands étoufferont l'évènement en relevant à peine la mort du "juif Waldteufel" ... Personnage éminemment sympathique et plein d'humour, décrit par Emile Zola comme un "génial fabricant de valses", Emile Waldteufel composa des centaines de ces valses qui sont aujourd'hui célèbres dans le monde entier, mais que l'on prend souvent pour des oeuvres de Strauss. Ce livre se propose de réparer cette injustice. Etayé par une connaissance extrèmement précise, fiable et rigoureuse de la vie d'Emile Waldteufel (transmise à travers son fils Henri Waldteufel, et le musicologue anglais Andrew LAMB), Il raconte l'épopée d'une famille à travers trois générations de musiciens plongés dans les soubresauts de l'histoire. Ils surent se tirer de la misère à la force du poignet et accéder aux plus hauts honneurs grâce à leur courage, à leur immense talent. Pour le dernier d'entre eux, Emile Waldteufel, il est incontestable que l'on doit parler de génie musical."

02/2022

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Economie française

Les dépenses publiques en France

Une synthèse unique de la littérature contemporaine sur la dépense publique ! Ce livre présente des données originales sur l'histoire des dépenses publiques françaises et leur composition sur la période 1870-2015, une analyse comparative avec les pays du G8 et de la zone francophone, une revue exhaustive des explications et des travaux économétriques sur les conséquences productives de cette dynamique financière. Il observe, comme dans de nombreux pays développés, que les dépenses publiques en France ont augmenté plus vite que la production durant quasiment tout le XXe siècle et que, contrairement à de nombreux pays et l'Allemagne en particulier, cette hausse ne s'est pas démentie au XXIe siècle. Comment expliquer cette histoire ? Quelles en sont les conséquences productives ? Pourquoi la France, contrairement à l'Allemagne ou à la Suède, n'a pas redéfini le périmètre d'intervention de ses administrations publiques ? Pour écrire l'histoire des dépenses publiques, il faut abandonner l'idéal de l'explication unique et accepter la pluralité des causes qui sied mieux aux jeux des équilibres politiques qui caractérisent les choix financiers de l'Etat. Il faut, aussi, se dégager de l'idée pourtant partagée par de nombreux observateurs selon laquelle l'Etat social ou providence se serait vu arracher des pans entiers de ses prérogatives du fait de politiques néo-libérales. Contrairement à ce qui est arrivé dans de nombreux pays, cette évolution n'a pas eu lieu en France. Pour évaluer les conséquences de la croissance des dépenses, il est aussi important de ne pas être manichéen. Les dépenses publiques ne sont pas toujours mauvaises ou toujours bonnes pour la croissance et l'emploi. Elles sont mauvaises pour la croissance au-delà d'un certain niveau. Il est acquis, enfin, que le statut de la fonction publique de 1946, l'existence d'effets d'asymétries et le poids des syndicats jouent un rôle non négligeable dans l'absence de réforme du secteur public en France. Mais ce diagnostic ne doit pas masquer le rôle décisif des représentations de l'intérêt général et de ce qu'il est convenu d'appeler le régime de connaissance qui, dans un pays comme la France, est très favorable à l'interventionnisme public, au paternalisme d'Etat. Ce livre intéressera non seulement les étudiants en économie publique et économie politique (L3-M1-M2), mais aussi les spécialistes des finances publiques, agents publics, citoyens éclairés et hommes politiques.

02/2021

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Poésie

La Troisième Main

En épigraphe de la note finale de son recueil, Michèle Finck a placé ce mot d'ordre de Rilke : "Faire des choses avec de l'angoisse." Comme Balbuciendo était placé sous le signe de la double épreuve d'une séparation et de la mort du père, La Troisième Main a été écrit dans des circonstances très particulières : "Ce livre, composé d'une suite de cent poèmes d'extase musicale, a été écrit dans le noir et la pénombre, après une opération de la cataracte. Comme si, en opérant les yeux, on avait ouvert quelque chose de plus profond : brèche dans l'écoute ; non pas poèmes sur la musique, mais poèmes à et avec la musique ; poésie et musique intensément mêlées, qui tournoient tout au bord du silence. Noir avec torche de musique." Sept parties jalonnent cet itinéraire nocturne à travers les grandes oeuvres musicales, des plus classiques aux plus contemporaines : Vers l'au-delà du son ; Musique, opus neige et feu ; Pianordalie ; Violoncelle psychopompe ; Musique devance l'adieu ; Golgotha d'une femme ; Musique heurte néant. Comment décrire la subtile alchimie qui transmute la musique entendue en poème, comme un précipité de quelques mots, nullement descriptifs ni impressionnistes, mais rendant la même chose autrement, par d'autres moyens qui ne sont plus les sons mais les mots, avec leur propre économie et leur rayonnement propre. Il s'agit de transcription comme telle ouverture d'opéra de Rossini ou tel symphonie de Beethoven a pu être transcrite pour piano solo par Lizst. Et l'étrange est que les noms des oeuvres et des interprètes deviennent eux-mêmes comme des éléments du texte. Citons le premier de ces poèmes-transcriptions, comme un coup d'archet : "Bach : Cantate lch habe genug. /Hans Hotter. Anthony Bernard. //Seigneur, c'est assez. Baryton descendu /Tout au fond des sons jusqu'à la douleur. /Tout au fond du silence jusqu'à l'amour. / La musique relie les vivants aux morts. / Elle est leur étreinte. Leur bouche-à-bouche." Ainsi chemine l'écriture en creusant sans cesse davantage, du Lamento d'Arianna de Monteverdi au Kat'a Kabanova de Janacek ; du Chevalier à la rose de Strauss à Sequenza Ill de Berio ; des Leçons de ténèbres de Couperin au Strange Fruit de Billie Holiday ; de la Lulu-Suite de Berg au Arsis et Thésis de Michaël Levinas.

01/2015

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Romans noirs

Un match parfait. Une enquête de Clara Weber

La grande originalité de ce livre, c'est qu'il est écrit à quatre mains, par une femme et un homme. Avec talent et sens du suspense, les auteurs mettent en scène la quête de séduction et d'amour qui gouverne la plupart de nos vies d'humains, pas faits pour rester seuls. Mais comment concilier ses attentes et celles de l'autre, trouver un langage commun et obtenir le perfect match, la correspondance parfaite ? Un homme reprend conscience dans un endroit sombre et humide. Il ne se souvient de rien, si ce n'est de son identité : avocat genevois, député au parlement cantonal. Dans la pièce où il est attaché résonne un morceau de piano qui tourne en boucle. Que lui veut-on ? Une femme masquée lui rend brièvement visite, mais elle reste énigmatique, ne répond pas à ses questions. Dans le noir et la solitude, il est condamné à revisiter sa vie. La disparition suspecte de l'homme de loi Adam Morand est alors signalée à la police. L'enquête est menée par la commissaire Clara Weber. Quand la policière s'aperçoit qu'Adam Morand est inscrit sur de nombreux sites de rencontre, elle pressent que c'est la piste à suivre. Ce monde de la séduction en ligne, elle l'a toujours évité, bien que sortant d'une relation sentimentale difficile. Elle découvre avec stupéfaction les stratégies de certaines personnes passées maître dans l'art de la séduction, la manipulation et le mensonge. Entre fausses promesses et maltraitance psychologique, quatre femmes ont justement été les victimes du même prédateur. Elles ont décidé de se venger. Dans la cave, la mémoire revient peu à peu à Adam. Un repas au restaurant en galante compagnie, puis les arrivées successives d'anciennes relations, une perte de connaissance. Il a été drogué. Il reconnaît Pénélope, sa geôlière, et tente de négocier. Le dialogue est tendu et très révélateur des attentes souvent différentes entre femmes et hommes. Mais bientôt la situation se corse. La police est désormais sur la trace d'une des ravisseuses. Pour elle, le danger se rapproche : que vont faire les quatre complices ? Relâcher leur prisonnier en le menaçant ou l'amadouant pour qu'il ne les dénonce pas ? Ou passer à l'acte et s'en débarrasser. Et si les elles ne partageaient pas tout à fait les mêmes motivations et sentiments à l'égard de l'homme qui les a tant fait souffrir ?

06/2022

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Ouvrages généraux et thématiqu

L'Esclavage et son ombre. L'île Bourbon aux XIXe et XXe siècle

" On s'étonnera peut-être que le titre de la thèse, qui s'applique à deux siècles d'histoire, ait privilégié le terme "Bourbon" plutôt que celui de "Réunion" . L'île ne s'appelle Bourbon que sous l'Ancien Régime et pendant une partie du XIXe siècle mais l'usage peut en être préféré à celui de Réunion encore au siècle suivant. (...) Si l'usage peut justifier cette appellation, la principale raison du choix de cette dernière est autre : la société bourbonnaise, pendant les quelques décennies du XIXe siècle où elle portait officiellement ce titre, était une société d'esclavage hantée par la liberté, espoir pour les uns, menace pour les autres. Après 1848, la société réunionnaise, société de liberté, nous semble marquée par de tels archaïsmes que le nom de Bourbon, plus que tout autre, marque peut-être la fixation sur un passé de servitude vécu par ses membres. Ombre d'un esclavage, dont les uns gardent la nostalgie et dont les autres, portent le poids, réel ou fantasmatique, poids de chaînes, de misère, de mépris, de léthargie ou de fureur. [... ] Ces sociétés, qui avaient connu ou connaissaient l'esclavage et paraissaient avoir abandonné le problème, n'exigeaient-elles pas de leurs membres qu'ils oublient des pans entiers, voire la totalité de l'esclavage, sauf à n'en mémoriser que les affabulations dont elles étaient porteuses ? Loi du silence. (...) Silence des uns et des autres : ne pouvait-on penser qu'il y avait un lien entre ces deux formes de silences, et que finalement ils se rejoignaient ? Triviale était sans doute l'explication initiale du silence servile : ce n'était pas pour les entendre qu'on avait acheté des esclaves mais pour en tirer un profit ou un plaisir. L'absolue domination que semblait légitimer un voisinage dangereux entraînait-elle à des excès que l'on voulait taire ? (...) Les maîtres avaient défendu l'esclavage quand il était menacé ; leurs descendants, s'en accommodant bien ou mal, recevraient le souvenir du combat - voire le combat lui-même - en héritage. Dans les limites de cette pugnacité, le silence pouvait être rompu, la mémoire recevoir droit d'exercice. Restait à savoir si, par la parole ou l'écriture, les souvenirs étouffés avaient été - étaient - susceptibles de surgissements ; si cette société qui paraissait avoir beaucoup oublié, qui s'affirmait trahie par sa mémoire, aurait à en supporter de plus cruelles trahisons, une fois décryptés certains signes. " Hubert Gerbeau

09/2023

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Escape Game

Escape Game. Au coeur de la Bretagne : Perdus en forêt de brocéliande ; Echoués sur l'île de Bréhat ; Piégés dans la tour Dorée

Direction la Bretagne pour 3 énigmes palpitantes imprégnées des légendes celtes et des embruns du large ! Une boîte de jeux collector pour vivre des émotions uniques ! Cette nouvelle boîte de jeux GEO vous propose trois escape games inédits au coeur de la Bretagne, dans des sites fascinants : la forêt de Brocéliande, l'île de Bréhat, et la Tour Dorée de Camaret, sur la presqu'île de Crozon. Chaque enquête fonctionne à l'aide de 40 cartes présentant différentes énigmes à résoudre pour dompter la magie des druides, apprivoiser la nature sauvage et résister au vent marin. Car ces aventures entre terre et mer vous réservent mille péripéties qui animeront à coup sûr votre voyage ! Perdus dans la forêt de Brocéliande - Vous participez avec des amis à un stage d'initiation au druidisme, et partez 3 jours explorer la forêt de Paimpont, accompagné d'un guide. Malheureusement, au lendemain de votre première nuit à la belle étoile, votre guide s'est volatilisé, ne laissant derrière lui qu'un message laconique : " Ici commence votre initiation ". De l'Arbre d'or à la Fontaine de Jouvence, saurez-vous retrouver votre chemin ? Enquête dans la Tour Dorée - Avec votre groupe d'historiens, vous êtes sur la piste d'un mystérieux carnet que le célèbre architecte de Louis XIV, Vauban, aurait caché dans l'une de ses constructions. Et s'il s'agissait de la tour Dorée, qui domine la presqu'île de Crozon ? Dépêchez-vous, vous n'avez que 45 minutes avant que le gardien n'effectue sa prochaine ronde... Echoués sur l'île de Bréhat - En vacances du côté de Paimpol, vous décidez de louer un voilier pour partir avec des amis à la découverte de l'île de Bréhat. Hélas, à cause du vent et des courants, votre embarcation finit par s'échouer sur les rochers du nord de l'île, près du phare du Paon. Pour espérer rentrer chez vous avant la tombée de la nuit, vous allez devoir surmonter bon nombre d'obstacles et faire preuve de détermination. Le coffret contient aussi un livret qui permettra au maître du jeu d'animer la partie, notamment en dévoilant de précieux indices aux participants... Etes-vous prêt à relever les nombreux défis qui vous attendent en terres bretonnes ? A vous de jouer ! Un cadeau idéal pour se rassembler et créer des moments conviviaux en famille ou entre amis.

10/2021

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Autres éditeurs (U à Z)

Ton-chan le glouton

Taberu Ton-chan littéralement Ton-chan qui mange est le seul livre entièrement conçu par l'artiste japonais Shigeru Hatsuyama, auteur du texte et des images de cet étrange album publié à Tokyo en 1937. Ce livre marque la fin de son travail pour les enfants et signifie son refus de la propagande militariste qui s'installe alors au Japon. Ancré dans une époque précise de l'histoire du Japon et dans l'histoire de la littérature de jeunesse japonaise en un moment particulièrement créatif, ce livre est considéré un chef-d'oeuvre intemporel des livres illustrés pour grands et petits tellement l'histoire et les images sont élaborées de manière très étonnante, surréaliste, profonde et espiègle. Les illustrations expriment à la fois la langue vernaculaire fantaisiste de la prose poétique et le développement de l'intrigue. C'est un livre dont la conception et l'exécution est très original, sans pareil. Les images, le texte et les arrière-plans colorés sont si bien équilibrés et savamment agencés qu'on ne se lasse jamais de les regarder et de se questionner. L'histoire parle de Ton-chan, un cochon, qui a toujours faim et pense toujours à la nourriture. Ton-chan récupère les déchets, boit de l'eau savonneuse, avale un ballon, mange tout ce qu'il trouve et s'allonge sur une montagne de gâteaux. Le quotidien du gourmand/glouton Ton-chan est décrit avec humour et simplicité. Le monologue de Ton-chan et son dialogue avec une fille qui l'accompagne jusqu'à la fin sont poétiquement formulés. Finalement, à la toute dernière page, Ton-chan est vendu à un cuisinier de porc pané. Cette fin abrupte reflète le nihilisme d'Hatsuyama qui, à la même époque, en 1934, avait sérialisé une histoire illustrée dans le journal Tokyo Asahi Shinbun intitulée Peko Pon Pon [Ventre affamé], dans laquelle le protagoniste affamé essaie de se tirer une balle dans le ventre à la fin. Ces deux histoires sont d'une nature différente des nombreuses autres histoires illustrées pour enfants qu'il a illustrées. Rappelons que ces livres d'images apparemment absurdes et choquantes ont été publiés lorsque la société japonaise adoptait un régime de guerre. Un fac-similé de l'original a été réédité en 2005, dont nous reprenons scrupuleusement la maquette.

11/2021