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Roman d'amour, roman sentiment

Love is in the snow

Elle pensait en avoir fini avec l'amour, jusqu'à ce qu'il croise sa route. Quel est le comble pour une autrice de romance à succès ? Se faire larguer par celui qu'elle pensait être le héros de sa propre vie. Si Juliette n'était pas atteinte depuis par le syndrome de la page blanche, elle en rirait : sa vie ressemble vraiment à une mauvaise blague. Heureusement, sa meilleure amie lui a réservé des vacances dans un sublime chalet à la montagne pour l'aider à retrouver l'inspiration. Mais, alors qu'elle se pensait seule au milieu des forêts enneigées et des lacs gelés, Juliette fait la connaissance de Sawyer, un jeune père célibataire qui incarne parfaitement le fantasme du bûcheron et habite à deux pas de chez elle. Quand le hasard les fait se croiser à plusieurs reprises, Juliette comprend que ce séjour s'annonce plus agité que prévu. Car Sawyer lui redonne certes l'envie d'écrire... mais aussi de briser la promesse qu'elle s'est faite après sa rupture : rester loin des hommes. "J'ai beaucoup aimé la façon dont Alfreda Enwy nous emmenait dans ces montagnes avec toute la panoplie des petits bonheurs de Noël : gourmandises, neige, décorations etc. , et surtout un beau bûcheron un peu bourru au coeur tendre". Blog Parfum de livres "Je ne peux que vous recommander cette romance pour vous évader dans un lieu où l'on peut croire en la magie de Noël". Blog All over the books " Que diriez-vous de partir pour une escapade en montagne ? (...) Une romance de Noël, mais aussi une romance doudou, de celles que l'on lit, blottie dans son plaid". Blog Livre sa vie A propos de l'autrice Passionnée de livres et de mots, Alfreda Enwy aime s'inventer des histoires et a souvent la tête dans les nuages. Irrécupérable sentimentale et addict aux romances, elle s'est décidée à écrire les siennes. Qu'il s'agisse de romance contemporaine ou de New Adult, Alfreda se plonge avec délectation dans les univers de ses romans et tombe régulièrement amoureuse de ses hommes de papier...

10/2021

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Arbres

Le parfum des forêts. L'homme et l'arbre, un lien millénaire

Exploitation, préservation, plantations, sanctuarisation, les forêts sont au coeur des contradictions de notre civilisation. En un peu plus d'un siècle, les hommes en ont coupé la moitié, donnant une accélération mortifère à notre rupture avec la nature sauvage, commencée il y a quatre mille ans. Le même paradoxe existe depuis l'invention de la hache : en coupant du bois, l'homme se sédentarise et abat toujours plus d'arbres jusqu'à se mettre en péril. Grâce à ses multiples vies, de bûcheron à sourceur de parfum, Dominique Roques nous raconte l'histoire des arbres et de leur exploitation, la fragilité du lien qui nous unit et l'urgence de se réconcilier avec ce dernier refuge contre le bruit et la fureur des hommes. A travers ses voyages, il nous narre le destin de forêts exceptionnelles, liées par les parfums des arbres, intenses et jamais éteints. Les mythiques cèdres du Liban, qui sont à l'origine de l'épopée de Gilgamesh et servirent à ériger le temple de Salomon. Les hêtres d'Europe, symboles de mystère et de danger, exploités pour le précieux charbon de bois. Les séquoias géants de Californie, plus grands arbres au monde, au coeur de l'émergence d'une conscience écologique en Amérique. La forêt équatoriale de Bornéo, convertie en une plantation de palmiers à huile et, au Paraguay, l'histoire du gaïac, le bois bleu et " saint " , dont le sublime parfum pourrait le sauver de la déforestation. A travers ses récits, Dominique Roques nous montre que tout sépare l'arbre, programmé pour une forme d'éternité, et l'homme, sur terre pour un court instant. Quoiqu'il leur arrive, coupées, brûlées, les forêts repoussent, elles ne sont pas rancunières, elles tissent inlassablement ce que nous déchirons. En ignorant leur inestimable beauté, en maltraitant les arbres, c'est avant tout à nous-mêmes que nous faisons du mal. Dans ce livre d'une écriture magnifique, il appelle, à la façon de L'homme qui plantait des arbres, à protéger les forêts sauvages, restaurer celles qui sont dégradées, et replanter, pour faire naître une épidémie de lucidité, un besoin irrépressible de sauver ce qui peut l'être encore.

05/2023

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Sociologie

Crime et fonction du châtiment. l’idée de culpabilité

S'il est un fait dont le caractère pathologique parait incontestable, c'est le crime. Tous les criminologistes s'entendent sur ce point. S'ils expliquent cette morbidité de manières différentes, ils sont unanimes à la reconnaître. Le problème, cependant, demandait à être traité avec moins de promptitude. Le crime ne s'observe pas seulement dans la plupart des sociétés de telle ou telle espèce, mais dans toutes les sociétés de tous les types. Il n'en est pas où il n'existe une criminalité. Elle change de forme, les actes qui sont ainsi qualifiés ne sont pas partout les mêmes ; mais, partout et toujours, il y a eu des hommes qui se conduisaient de manière à attirer sur eux la répression pénale... Le lien de solidarité sociale auquel correspond le droit répressif est celui dont la rupture constitue le crime ; nous appelons de ce nom tout acte qui, à un degré quelconque, détermine contre son auteur cette réaction caractéristique qu'on nomme la peine. Chercher quel est ce lien, c'est donc se demander qu'elle est la cause de la peine, ou, plus clairement, en quoi le crime consiste essentiellement. Il y a sans doute des crimes d'espèces différentes ; entre toutes ces espèces, il y a non moins sûrement quelque chose de commun. Ce qui le prouve, c'est que la réaction qu'ils déterminent de la part de la société, à savoir la peine, est, sauf les différences de degrés, toujours et partout la même. L'unité de l'effet révèle l'unité de la cause. Non seulement entre tous les crimes prévus par la législation d'une seule et même société, mais entre tous ceux qui ont été ou qui sont reconnus et punis dans les différents types sociaux, il existe assurément des ressemblances essentielles. Si différents que paraissent au premier abord les actes ainsi qualifiés, il est impossible qu'ils n'aient pas quelque fond commun. Car ils affectent partout de la même manière la conscience morale des nations et produisent partout la même conséquence. Ce sont tous des crimes, c'est-à-dire des actes réprimés par des châtiments définis.

03/2023

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Rock

Yes

L'histoire, à travers sa discographie, de Yes, le groupe surement le plus important du rock progressif. Yes est un des groupes fondateurs du rock progressif et peut être celui qui a porté le genre au pinacle avec l'album Close To The Edge. De ce fait, il est un des groupes les plus célèbres des années soixante-dix remplissant les salles américaines comme européennes avec une constance sans pareille. Il est aussi le groupe qui a su se régénérer à l'heure ou s'avouer prog n'était pas bien vu et produire le tube ultime " Owner of a Lonely Heart ". Une musique complexe et spectaculaire faite d'harmonies vocales et de virtuosité musicale née de la rencontre d'un chanteur, Jon Anderson, à la voix haut perchée et aux aspirations spirituelles et d'un bassiste, Chris Squire, au sens mélodique certain. Mais c'est en 1971 avec l'arrivée du guitariste Steve Howe et du claviériste flamboyant Rick Wakeman que Yes s'installe sur le devant de la scène. La formation culte est alors en place avec Bill Bruford puis Alan White à la batterie et un illustrateur de génie, Roger Dean, qui va porter l'image du groupe tout au long de sa carrière. Une décennie ou le groupe accumule les classiques avant de se dissoudre dans une vie faite de rupture et de retour où Yes se réinvente jusqu'à ce jour car le nom est toujours présent sur le devant de la scène avec une oeuvre encore en construction et la parution d'un nouvel album en ce printemps 2023, fédérant des fans toujours autant fidèles et toujours plus nombreux. En présentant l'ensemble de l'oeuvre de Yes, les albums studios, les live et les archives, ce livre est l'occasion de se plonger dans les débuts du rock progressif, représentatif des années soixante-dix. Il aborde aussi l'ensemble des aventures que les membres fondateurs ont vécu. On retrouve ainsi Jon Anderson avec Vangelis, Steve Howe avec Asia, Bill Bruford avec King Crimson et Rick Wakeman, et ses oeuvres majuscules que sont The Six Wives of Henri VIII et Journey To The Center Of The Earth.

12/2023

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Sciences historiques

L'oeil de l'histoire. Tome 3, Atlas ou le gai savoir inquiet

À quiconque s’interroge sur le rôle des images dans notre connaissance de l’histoire, l’atlas Mnémosyne apparaît comme une oeuvre-phare, un véritable moment de rupture épistémologique. Composé, mais constamment démonté, remonté, par Aby Warburg entre 1924 et 1929, il ouvre un nouveau chapitre dans ce qu’on pourrait nommer, à la manière de Michel Foucault, une archéologie du savoir visuel. C’est une enquête « archéologique », en effet, qu’il aura fallu mener pour comprendre la richesse inépuisable de cet atlas d’images qui nous fait voyager de Babylone au XXe siècle, de l’Orient à l’Occident, des astra les plus lointains (constellations d’idées) aux monstra les plus proches (pulsions viscérales), des beautés de l’art aux horreurs de l’histoire. Ce livre raconte, par un montage de « gros plans » plutôt que par un récit continu, les métamorphoses d’Atlas, ce titan condamné par les dieux de l’Olympe à ployer indéfiniment sous le poids du monde, en atlas, cette forme visuelle et synoptique de connaissance dont nous comprenons mieux, aujourd’hui, depuis Gerhard Richter ou Jean-Luc Godard, l’irremplaçable fécondité. On a donc tenté de restituer la pensée visuelle propre à Mnémosyne : entre sa première planche, consacrée à l’antique divination dans les viscères, et sa dernière, hantée par la montée du fascisme et de l’antisémitisme dans l’Europe de 1929. Entre les deux, nous aurons croisé les Disparates selon Goya et les « affinités électives » selon Goethe, le « gai savoir » selon Nietzsche et l’inquiétude chantée dans les Lieder de Schubert, l’image selon Walter Benjamin et les images d’August Sander, la « crise des sciences européennes » selon Husserl et le « regard embrassant » selon Wittgenstein. Sans compter les paradoxes de l’érudition et de l’imagination chers à Jorge Luis Borges. Oeuvre considérable de voir et de savoir, le projet de Mnémosyne trouve également sa source dans une réponse d’Aby Warburg aux destructions de la Grande Guerre. Non content de recueillir les Disparates du monde visible, il s’apparente donc à un recueil de Désastres où nous trouvons, aujourd’hui encore, matière à repenser, à remonter, poétiquement et politiquement, la folie de notre histoire.

11/2011

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Psychologie, psychanalyse

Jung. Une biographie, Edition revue et corrigée

Cari Gustav Jung (1875-1961) est l'un des pères fondateurs de la psychanalyse. Et sans aucun doute le plus controversé. Pour deux raisons : sa conception du rapport à l'inconscient et ses choix politiques durant la Seconde Guerre mondiale, que ce livre éclaire d'un tout nouveau jour. Pourquoi Jung a-t-il autant dérangé Freud et les freudiens ? Jung était-il antisémite ? A-t-il collaboré avec les nazis ? En 1900, Jung est un jeune psychiatre prometteur, qui travaille dans le prestigieux hôpital du Burghôlzli (Zurich) avec le professeur Eugen Bleuler. Ensemble, ils remettent en question le traitement carcéral de la folie pour prendre en compte la psychologie des patients. Jung explore les phénomènes paranormaux, la schizophrénie, et développe les tests sur les associations de mots. C'est l'époque où Freud publie L'interprétation des rêves, et Jung promeut la théorie freudienne alors largement décriée. Devenu analyste, il est placé à la tête du mouvement psychanalytique par Freud lui-même, qui voit en lui son héritier. Mais il y aura rupture, en 1912. Entre-temps, il a pris une jeune maîtresse, Toni Wolff, qu'il traite comme une seconde épouse en instaurant publiquement une relation triangulaire. La réputation de Jung se trouble. Il voyage beaucoup, étudie avec acharnement : philosophie, mythologie, gnose, alchimie. Puis, en 1933, il y a ce choix fatal : son engagement à la tête de la Société médicale internationale de psychothérapie, alors prise en main par une majorité de psychiatres allemands ralliés au nazisme. Il démissionne en 1939, mais sa réputation est définitivement salie. Pourtant, les services secrets américains le recrutent comme agent spécial... Quand il meurt, en 1961, Jung est l'auteur d'une oeuvre monumentale, traduite dans plusieurs langues. Il a élaboré les concepts d'individuation, de Soi, d'archétype, d'inconscient collectif, d'anima, d'animas... Il est célèbre dans le monde entier, avec autant de détracteurs que de partisans. Deirdre Bair s'appuie sur des documents inédits, notamment les archives de la famille Jung récemment ouvertes, pour instruire enfin le "dossier Jung" - un dossier sensible et passionnant. Et elle nous offre une fresque inattendue des débuts de la psychanalyse.

09/2011

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Paramédical

Le guide des assistantes maternelles 2011. Le statut, 14e édition

La loi du 27 juin 2005 et ses décrets d’application de 2006 ont profondément remanié le droit applicable aux assistantes maternelles employées par des particuliers ou par des personnes morales, en général des crèches familiales. Les professionnelles employées par des particuliers doivent appliquer, en plus, depuis le 1er janvier 2005, la convention collective du 1er juillet 2004. Le statut des assistantes maternelles est rénové dans tous ses aspects : agrément, formation, droit du travail. La réforme apporte des améliorations notables : moralisation de l’agrément, contrat de travail plus précis, généralisation de la mensualisation, durée du travail mieux réglementée, congés payés organisés faute d’être simplifiés, rupture du contrat de travail mieux encadrée, formation pouvant déboucher sur un C A P, protection sociale complémentaire. Il est indispensable de connaître toutes ces nouvelles règles car la loi s’applique sans dérogation ; tous les intéressés, assistantes maternelles, parents, employeurs comme administrations de suivi et de contrôle, ont intérêt à sa bonne mise en oeuvre. Des nouvelles règles qui ne sont pas simples. Car si le statut des assistantes maternelles est amélioré, il est toujours aussi compliqué. L’imprécision des textes est frappante, les hiatus entre la nouvelle loi et la convention collective sont nombreux et les vides juridiques fréquents. Ce Guide, rédigé par des juristes confirmés, rédacteurs de l’assmat, est complet, pragmatique et pédagogique. Alimentés entre autres par les cas concrets rencontrés par les lectrices sur le terrain au quotidien, le Guide des assistantes maternelles répond précisément aux questions pratiques des professionnelles sur le droit applicable. Sa fonction de conciliation et de médiation acquise par le passé devrait jouer avec encore plus de force aujourd’hui. Beaucoup l’appellent la Bible des assistantes maternelles, plus que jamais il mérite ce nom. Attendue par des dizaines de milliers d'assistantes maternelles et assistantes familiales, l’édition 2011 répond au devoir de connaissance et d’interprétation pratique pour opérer en toute légalité. D’un format peu encombrant et pratique, le Guide des assistantes maternelles vous permet de disposer, dans un seul et même document, de toutes les informations mises à jour concernant votre statut et vos droits..

04/2011

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Histoire de France

L'incident diplomatique (XVIe-XVIIIe siècle)

Un incident, par définition, ne compte guère. Qualifié de "diplomatique", il fait au contraire trembler, car ses conséquences peuvent être dramatiques : l'incident diplomatique peut faire naître de fortes tensions entre deux pays, voire conduire à la guerre. Vingt-deux historiens s'associent dans cet ouvrage pour étudier ces événements singuliers, en s'attachant aux Temps modernes, de la Renaissance à la Révolution française. Ils éclairent ainsi une réalité familière des diplomates, et pourtant jusqu'à présent méconnue des historiens, qui nous permet de mieux comprendre les ressorts des relations internationales et les structures de la vie diplomatique Ce livre offre un éventail d'affaires, très différentes les unes des autres, qui nous plongent dans l'univers complexe des relations entre les princes et les Etats européens, au coeur du jeu dangereux qu'ils aiment à mener entre eux. Les auteurs dévoilent pour nous ces moments dramatiques où tout peut basculer. Un détail devient une vexation ou un dédain et le diplomate, prompt à y voir outrage pour l'honneur de son maitre, en exige alors réparation. A travers l'incident diplomatique, ces études révèlent aussi le rôle des populations qui interviennent dans ces moments de crispation, soit par des mouvements de foule, soit par l'action d'agitateurs. L'ambassadeur, ou l'envoyé, suscite ces réactions populaires, simplement parce qu'il vient de l'étranger, d'un pays longtemps ennemi, d'un pays lointain et exotique aussi. A l'occasion, il sert même de bouc émissaire pour signifier une colère qui ne trouve pas d'autre moyen de s'exprimer. Il n'est donc pas rare que l'incident devienne spectaculaire, avec du bruit et de la fureur, des cris, voire des morts. Il se construit alors comme une provocation, avec une mise en scène et des acteurs ayant un rôle à tenir. Il donne lieu à des récits, à des nouvelles, à une forme précoce de médiatisation. Le drame se constitue vraiment en incident diplomatique lorsqu'il suscite des excuses ou qu'il entraîne au contraire une rupture des relations politiques entre deux pays. Il se métamorphose ainsi en événement historique.

05/2010

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Droit

La coutume face à son destin. Réflexions sur la coutume judiciaire en Nouvelle-Calédonie et la résilience des ordres juridiques infra-étatiques

L'outre-mer français offre un terrain d'observation privilégié de la rencontre des civilisations. Les principes qui fondent classiquement notre conception de l'État-nation s'y trouvent mis à l'épreuve, de même que notre conception de la citoyenneté. Malgré la difficulté à intégrer la problématique posée par l'autochtonie, l'Etat français a parfois été contraint de sacrifier à cette logique qui bouscule nos principes : ainsi en Nouvelle-Calédonie, à côté du Peuple Français, existe un « Peuple Kanak ». Cet effort de remise en cause se poursuit au niveau du droit privé, au travers du statut des terres comme du statut personnel. En définissant un statut des « terres coutumières » qui en fait non plus des biens mais un capital social et culturel, le législateur français a donné corps à l'idée d'un « patrimoine trans-générationnel » qu'évoquent tous ceux qui se préoccupent de la responsabilité des générations présentes à l'égard des générations futures, de développement durable, de maintien de la « socio-biodiversité ». Au travers du statut personnel, le « laboratoire juridique néocalédonien » remet en question notre conception ethnocentrée du modèle familial, et de l'intérêt de l'enfant. Il montre qu'il est possible de concevoir un autre monde commun respectueux des identités individuelles et collectives. Et parce qu'il s'agit d'envisager des solutions qui rejettent toute idée de rupture, mais au contraire favorisent les passerelles d'un monde à l'autre, cet ouvrage souligne que le Droit (étatique) ne peut rester prétendument « neutre » c'est-à-dire sourd à la dimension culturelle. Car dans les esprits comme dans les coeurs, il a un concurrent de taille : « la coutume », qui souvent se mue en symbole d'une revendication politique. Les sociétés nées du choc colonial, outre-mer comme en Afrique francophone, sont des exemples vivants de pluralisme. Et si elles procèdent à des emprunts, c'est généralement pour conforter leurs propres logiques culturelles. Le processus d'acculturation ne joue pas à sens unique. La résilience des ordres juridiques infra-étatiques montre que ces sociétés s'adaptent en développant leur propre modernité. Elles imposent en retour à l'État comme à son Droit des torsions dont ils ne sortiront pas indemnes.

07/2010

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Critique littéraire

Histoire de l'édition française. Tome 3, Le temps des éditeurs, Du romantisme à la Belle Epoque (1830-1900)

Le second tiers du XIXè siècle voit s'affirmer une nouvelle économie du livre. La presse mécanique à vapeur, la machine à papier continu, la reliure industrielle permettent une première industrialisation de sa fabrication. Les tirages toutefois restent modestes et l'édition demeure dominée par les genres et les titres de la tradition. La véritable rupture vient après la mi-siècle : les techniques de composition et d'illustration sont à leur tour industrialisées grâce aux linotypes, puis aux monotypes et à la photogravure. Mais, dès la décennie 1850, la production change d'échelle : elle franchit le seuil des 12 000 titres annuels. Car de nouvelles catégories de lecteurs apparaissent. De Guizot à Ferry, l'école (mais pas seulement elle) a alphabétisé les Français : l'enfant, la femme, le peuple, deviennent les figures emblématiques de ces consommateurs d'imprimés. Dans les années 1830, l'édition française invente des objets nouveaux, réduit les formats (ainsi avec les classiques Charpentier en format in-18), emprunte au journal la formule des fascicules largement illustrés, bon marché et lancés à grand renfort de publicité. 1848 marque l'échec du projet romantique et ouvre la voie à d'autres publics, ceux du manuel scolaire, du livre pour la jeunesse, de la littérature de gare, des ouvrages encyclopédiques. Enfin, la crise de surproduction de la fin du siècle opère un tri drastique parmi les éditeurs établis tout en favorisant de nouveaux venus. Concentrant entre ses mains la totalité du processus de production du livre, l'éditeur donne désormais la plus grande part de son temps, non plus au commerce de librairie ou à l'activité d'imprimerie, mais à la lecture des manuscrits, aux rencontres avec les auteurs, à la constitution de son fonds propre. La profession y gagne une légitimité intellectuelle inédite tandis que les plus habiles de ses membres deviennent des propriétaires cossus ou des capitalistes hardis. L'évolution est grosse de risques (d'où les faillites nombreuses qui scandent le siècle) et d'âpres conflits surgissent avec les auteurs qui, de plus en plus, veulent ou doivent vivre de leur plume.

11/1990

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Histoire de France

Histoire de la IVe République. Tome 2, La République des contradictions (1951-1954), Edition revue et augmentée

Contrairement à ce qui s'est passé pour sa devancière, La République des Illusions, la réédition de La République des Contradictions, vingt-cinq ans après sa parution, n'a pas exigé de modifications en profondeur. Ce deuxième tome de l'histoire de la IVe République a révélé les archives françaises et étrangères les plus importantes. A travers elles et d'innombrables témoignages oraux a surgi une histoire insoupçonnée, la nôtre. De 1951 à 1954, cependant que René Pleven, Edgar Faure, Antoine Pinay, René Mayer, joseph Laniel se succèdent à la présidence du gouvernement, cependant que René Coty remplace Vincent Auriol à la tète de l'Etat, la France affronte deux problèmes essentiels pour son avenir et qui ont trait à sa souveraineté nationale, remise en cause en France même avec l'armée européenne et, outremer, avec le réveil du nationalisme en Tunisie, au Maroc, et surtout la guerre d'Indochine. La "grande querelle" et la dislocation de l'Union française constituent les axes majeurs de cette histoire. Les problèmes posés par l'armée européenne restent d'une étonnante actualité. La "grande querelle" permet de mieux comprendre le débat européen de nos jours. La décolonisation, en revanche, semble concerner un monde révolu, mais elle a entraîné la chute de la IV' République, précipité la rupture entre une partie de l'armée et la nation, provoqué une fracture de l'esprit public peut-être aussi profonde que celle de l'Occupation. La République des Contradictions retrace ces années dramatiques où la France, tout en préparant la plus formidable mutation de son histoire, se cramponnait à un rêve impérial qui appartenait au passé. C'est une période stupéfiante où l'on voit un pays en pleine expansion en proie à un malaise profond qui provoque la plus grande grève de notre histoire. C'est une histoire de sang et de larmes qui se clôt avec la tragédie indochinoise et la bataille de Dièn Bièn Phû. La passion que l'effort d'objectivité n'interdit pas apparait dans cet ouvrage à travers récits, analyses et portraits. Comment ne pas sourire, ne pas s'attrister devant toutes ces actions collectives ou individuelles qui finalement font l'Histoire !

02/1994

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Philosophie

Au principe de la République. Le cas Renouvier

La République avait son philosophe et nous ne le savions pas. Elle ne l'a guère reconnu, il est vrai, et l'oubli n'a pas eu de peine à faire son œuvre. Il n'en reste pas moins qu'il a existé, dans la France de la seconde moitié du XIXe siècle, un effort spéculatif de vaste envergure pour élucider les fondements théoriques et les conditions pratiques d'une politique républicaine. En tirant de l'ombre la pensée politique de Charles Renouvier (1815-1903), Marie-Claude Blais renouvelle l'histoire intellectuelle de la IIIe République et lui confère une autre dimension. Elle met en lumière un destin exemplaire. Celui d'un jeune bourgeois en rupture de ban, épris de socialisme utopique, quarante-huitard fervent (il est l'auteur du fameux Manuel républicain) que l'échec de la IIe République, scellé, par le coup d'Etat du 2 décembre 1851, conduit à une révision radicale de ses premiers engagements et à une véritable conversion philosophique. Contre Hegel et toutes les philosophies déterministes de l'histoire, Renouvier opère un retour politique à Kant. Il s'agit de demander à la philosophie critique les bases repensées d'un régime de liberté. Cette entreprise de fondation est déployée dans la Science de la morale, de 1869, qui donne à la philosophie de la liberté républicaine sa théorie du droit et de la justice. Mais Renouvier ne se cantonne pas dans le ciel pur des principes. En 1872, il crée La Critique philosophique, revue hebdomadaire de combat d'idées. Semaine après semaine, il accompagne la période d'établissement et d'affermissement du régime républicain en prenant parti, en philosophe, sur les questions brûlantes de l'heure, qu'il s'agisse de la méthode de gouvernement on de la question sociale, de l'organisation des institutions ou du problème laïc. Ce sont les articulations de cette philosophie de la République que l'ouvrage s'attache à restituer, dans sa double ambition de remontée aux conditions premières et de descente dans le concret des applications. L'interrogation générale dont la République fait aujourd'hui l'objet redonne toute son actualité à cette grande tentative pour en clarifier le principe.

11/2000

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Sciences historiques

La véritable histoire des bateaux sous-marins. De 1945 à nos jours

Passion, un des mots qui résume au mieux le présent ouvrage et la personnalité de son auteur. Il faut une patience rare, une rigueur d'orfèvre et une ferveur certaine pour collecter, assembler, recouper, toutes les informations, toutes les histoires, toutes les indiscrétions, qui peuvent mener à une encyclopédie aussi exhaustive et personnelle. Il a fallu à son auteur décrypter, fouiller, remuer les petits mystères et les grands secrets et parvenir à les retranscrire tels qu'il les perçoit de sorte que sa passion nous parvienne intacte. Armé de son envie de transmettre ce qu'il aime et ce qu'il sait, il a fait de cette passion qui l'anime une encyclopédie brillante et touchante. L'impératif de science des compilations encyclopédiques est complété d'un regard personnel affectueux et si différenciant. C'est ce qui rend ce beau livre si attachant. Cette encyclopédie n'est pas seulement une mine d'informations minutieusement collectées et compilées pour le plaisir du lecteur assoiffé par sa curiosité, c'est aussi un témoignage d'affection pour l'objet industriel et son histoire, une marque de respect pour les femmes et les hommes engagés dans cette aventure plus que centenaire. Cet ouvrage est à la hauteur de l'exigence qui dicte la construction des sous-marins qu'il dépeint, à l'image de l'engagement qui leur donne corps. Feuilleter cette encyclopédie, c'est retrouver un peu de ces cathédrales d'acier de nos chantiers, un peu de cette majesté de la tôle formée, un peu de cette humilité face à l'immensité de l'ouvrage achevé. En parcourir les pages, c'est un peu retrouver le bruit des outillages, l'effort sur les visages, les gestes experts des compagnons, la soif de rupture des architectes navals, l'amour de chacun pour sa profession. S'abreuver de ces lignes, c'est ne pas oublier, ni les hommes, ni la prouesse, ni l'union. Car une encyclopédie est une double promesse : celle de la connaissance, mais celle aussi du défi. Cette promesse est la nôtre, au nom de l'héritage qui nous honore, nous la tiendrons.

09/2020

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Gestion

La stratégie de l'offre. La nouvelle entreprise dans la nouvelle économie, 3e édition

Comment expliquer le succès planétaire de l'iPad ? Qu'est-ce qui explique l'écart de performance entre Gap et Zara, Ikea et Conforama, ou Toyota et Ford ? Et, au bout du compte, qu'est-ce qui va permettre à certaines entreprises de traverser la crise avec succès et de sortir gagnantes de l'après-crise ? La réponse selon Henri de Bodinat tient en un mot : l'offre. Négligée par les théoriciens de la stratégie d'entreprise, elle est pourtant la clé des échecs ou des grands succès d'aujourd'hui. Voilà pourquoi elle méritait ce travail d'analyse concret, minutieux et passionnant ! Beaucoup d'entreprises, avance Henri de Bodinat, préfèrent une stratégie de domination ou de surpromesse à une stratégie de valeur. Celles qui ont choisi la domination captent une rente de monopole ou d'oligopole et s'affranchissent du marché ; les adeptes de la surpromesse prospèrent en vendant l'illusion de l'offre à défaut de sa réalité. La stratégie de valeur de l'offre, modèle choisi par des entreprises très performantes, est la plus rentable et la plus " vertueuse ", mais implique une concentration absolue sur l'offre et un talent exceptionnel dans l'exécution. La crise actuelle renforce les exigences des consommateurs, mieux informés qu'avant grâce à Internet. Résultat : les stratégies de domination et de surpromesse sont fragilisées et la stratégie de valeur de l'offre devient étonnamment pertinente. Multipliant les exemples, Henri de Bodinat en explique les conditions de succès, de l'empathie sociale à l'intimité client. Cette troisième édition, entièrement mise à jour et actualisée, intègre les " nouvelles tendances " : open source, crowdsourcing, importance accrue de la consommation locale et de la qualité comme critères d'achat, du CRM, impact de la technologie sur l'offre (besoin clients/possibilité techniques), innovation, " vrais besoins " (énergie, eau, nourriture), la crise de l'euro, la guerre des brevets, les tablettes, les systèmes d'exploitation ouverts. Elle regorge d'exemples qui correspondent à l'actualité économique et l'essor des NTIC dans celle-ci. Un nouveau chapitre aborde l'offre de rupture et l'offre de continuité.

04/2013

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Théâtre

Théâtre complet. Tome 4

C'est avec une pièce historique, Gustave Vasa, que Strindberg - il a cinquante ans - est de nouveau joué à Stockholm, en 1899. Description du " grand homme avec toutes ses faiblesses humaines ", elle reçoit un accueil triomphal. La pièce qui suit, Erik XIV, où le conseiller du roi, Göran Persson, roturier d'origine, dispose de la réalité du pouvoir sans être infidèle à son maître, connaît elle aussi le succès. Rassemblant comme toujours une documentation considérable - il s'y noie parfois, de son propre aveu - qu'il utilise avec une volonté quasi maniaque de découvrir partout des signes, Strindberg poursuit alors sa série de portraits de rois : mais Gustave Adolphe, " l'homme [...] exposé à des disharmonies telles qu'elles peuvent rendre un drame riche et intéressant ", n'est pas accepté, parce que " trop coûteux ". Par contre est représentée en 1901, La Saint Jean, " comédie sérieuse " que Strindberg a écrite comme en réaction contre ses travaux précédents, après avoir redécouvert, lors d'un déplacement à travers l'archipel de Stockholm, les paysages et des échos de son enfance, auxquels il confronte des tableaux et des événements de la Suède moderne. Dans le même temps, paraît une farce pour marionnettes, Le Mardi-gras de Polichinelle, que la critique est surprise de voir succéder à une pièce aussi grave que Pâques, dont le personnage principal, Eléonore, " celle qui souffre à la place des autres ", est directement inspiré de la sœur cadette de l'auteur, Elisabeth, internée en 1898. Après quoi, Strindberg trouve dans sa rupture avec le couple " disharmonieux " que constituent son autre sœur, Anna, et le mari de celle-ci, l'amorce de La Danse de mort. Au conflit que vivent les époux, Alice et le capitaine, participe Kurt, l'ami, qui est ici, davantage encore que l'amant, un révélateur. Il débouche sur la réconciliation résignée, " accordée à ceux qui vivent en enfer ". C'est probablement avec ce chef-d'œuvre (affecté d'une seconde partie où le jeu amoureux de jeunes protagonistes atténue la tragédie des vieux) que Strindberg a été définitivement reconnu, d'abord en Allemagne, puis partout dans le monde, pour ce qui est du répertoire, comme l'un des tout premiers artisans de génie du passage du naturalisme à l'expressionnisme.

12/1984

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Romans historiques

Cycle de Gui de Clairbois Tome 5 : Le Champ clos de Montendre. Tome 1, Les pèlerins du devoir

Enfin maître du domaine familial dont son demi-frère, Anceaux, l'avait dépossédé, Gui de Clairbois est victime d'une désillusion cruelle : refusant de vivre à la campagne, son épouse, Héloïse, exige de revenir à Tours, sa ville natale. Il charge son écuyer, Broeckx, de l'escorter. Ulcéré par cette rupture, Gui se consacre à la réfection de sa ferme fortifiée. Il est aidé par d'anciens serviteurs parmi lesquels figure Alaïs, une amie de jeunesse. Elle lui révèle quelques vérités sur son père, et frère Evrard, le chapelain, les corrobore : Gilbert de Clairbois, mort en Lombardie, était loin d'être un parangon de vertus humaines et chevaleresques. A Montsurvent, le hameau du Cotentin où vit Luciane, sa mère, Gui obtient confirmation de ce qu'il craignait : le héros de son enfance ne méritait ni son amour ni son respect. Pour honorer une promesse faite à Enguerrand de Coucy avant qu'il ne succombe aux blessures reçues à la bataille de Nicopolis, Gui et Broeckx partent pour la Picardie dans l'intention d'y voir la veuve du martyr. Leur rencontre avec un gentilhomme normand, Guillaume de Coucy, les éloigne de leur itinéraire. Ensemble, ils se rendent à Bayeux où sont organisées des joutes. Après s'y être singulièrement illustré, Gui chemine à nouveau vers l'est. A la Merveille - le somptueux château d'Enguerrand de Coucy - , le chevalier et l'écuyer vivent une étrange journée et une nuit plus étrange encore. Louis d'Orléans, le frère du roi, les convoque à Paris et Gui est chargé de se rendre en Avignon où le Pape Benoît XIII, contesté par maintes autorités ecclésiastiques et civiles, est menacé. Le prince est le seul haut personnage du royaume soucieux de la sécurité du souverain pontife. A peine arrivés dans la cité, les deux "observateurs" apprennent que Geoffroy le Meingre, le frère du maréchal Boucicaut, a reçu l'ordre de capturer le Saint-Père dont trois cents Aragonais assurent la défense. A l'intérieur du palais, Gui et Broeckx subiront les affres d'un pénible siège, et c'est brisés spirituellement et physiquement qu'ils regagneront Paris.

01/2000

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Spécialités médicales

DEPISTAGE DES CANCERS. De la médecine à la santé publique

" Nous risquons de mettre la charrue avant les bœufs, de lancer des actions de masse avant d'avoir toutes les connaissances nécessaires aux décisions et de générer ainsi plus de dégâts que de bienfaits. " M.A. Adler, l'Evénement du Jeudi, 5-11 mars 1995. Le dépistage, acte de prévention, représente une problématique de santé publique nécessitant une démarche pluridisciplinaire. Les cancers représentent, pour notre pays, un problème majeur de santé et permettent d'illustrer les diverses questions que soulève l'organisation de programmes de dépistage en France. L'ouvrage, réalisé à la suite du colloque " Indications, méthodologie et évaluation des actions de dépistage -à propos des cancers ", organisé par l'intercommission de l'INSERM " Recherches en prévention ; recherche en évaluation des systèmes de santé et de protection sociale ", souligne la nécessité première d'engager une politique globale et suivie sous peine d'inefficience et de dépenses non justifiées. Fruits d'une expérience de terrain, les dimensions scientifiques, économiques, techniques, psycho-sociales et éthiques de ces interventions sont abordées dans ce livre. La diversité de ces aspects exprime une réalité complexe, qui est en soi un véritable défi à l'efficience. Les programmes de dépistage qui s'adressent à des populations en bonne santé engagent aussi des mécanismes d'adhésion et des processus de décision en rupture complète avec la tradition médicale et les comportements du public, obligeant chacun des acteurs à une réflexion collective. En effet, pour que les effets bénéfiques soient supérieurs aux nuisances produites par de telles actions, elles doivent devenir un objectif collectif, et mobilisateur, dont les contraintes sont acceptées et les limites connues. Cet ouvrage s'intéresse également aux développements de la génétique et des biotechniques qui suscitent des débats sur la maîtrise nécessaire des méthodes d'identification des populations à risque, avec les aspects sociologiques et moraux de ces nouvelles démarches. Il s'adresse à tous ceux qui veulent réfléchir aux conséquences de la mise en place de programmes de prévention médicalisée au niveau de la population, qu'ils soient chercheurs, acteurs de santé, décideurs, ou tout simplement " cible ", c'est-à-dire à chacun d'entre nous.

09/1997

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Religion

Poitiers

Le diocèse de Poitiers est un des plus vastes de France. Pendant mille ans il s'étendit jusqu'à l'Atlantique. S'il perdit le Bas-Poitou avec la création des diocèses de Luçon et de Maillezais en1317, il correspond encore aujourd'hui à deux départements, Deux-Sèvres et Vienne. La grande figure d'Hilaire, le baptistère Saint-Jean de Poitiers rappellent avec éclat ses débuts au IVe s. Radegonde et Maixent, les fondateurs, Fortunat et Ansoald, les évêques, nous montrent une progression vigoureuse dès les temps mérovingiens. Peu à peu se forme le réseau paroissial et se constitue un maillage très serré d'abbayes et de prieurés. L'importance de l'art roman souligne un des temps les plus forts de l'histoire du diocèse. Peu à peu les textes se font plus nombreux et explicites, et on commence à suivre l'évolution des mentalités, de la religion populaire. Les guerres de religion ont laissé, dans le diocèse, des traces profondes. Elles sont suivies, dans les deux premiers tiers du XVIIe s., d'une remarquable réforme catholique. La torpeur ensuite peu à peu s'installe, avant la rupture brutale de la Révolution, qui se traduira dans une géographie religieuse contrastée du diocèse à l'époque contemporaine, le Bocage du nord des Deux-Sèvres se rattachant au mouvement « vendéen ». Après la tourmente révolutionnaire les congrégations nouvelles se multiplient, et une centaine d'églises sont construites sous l'épiscopat glorieux de Mgr Pie. Viennent ensuite les tensions des rapports Église-État, les adaptations plus ou moins réussies à l'évolution rapide des sciences et techniques et aux changements de mentalités. Le diocèse n'avait jamais eu son historien. C'est dire la nouveauté d'un texte qui intègre les résultats des derniers travaux mais repose aussi, pour une part essentielle, sur de nouvelles recherches et la mise en œuvre de sources souvent inédites. Le tout présenté de façon claire et vivante, par des spécialistes qui ont eu le souci de rendre accessibles à tous l'histoire du passé religieux de la région. On ne saurait trop insister sur la place du fait religieux dans l'évolution des civilisations. Cette histoire du diocèse est aussi un des volets majeurs d'une histoire du Poitou.

01/1989

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Religion

Le diocèse de Poitiers

Le diocèse de Poitiers est un des plus vastes de France. Pendant mille ans il s'étendit jusqu'à l'Atlantique. S'il perdit le Bas-Poitou avec la création des diocèses de Luçon et de Maillezais en1317, il correspond encore aujourd'hui à deux départements, Deux-Sèvres et Vienne. La grande figure d'Hilaire, le baptistère Saint-Jean de Poitiers rappellent avec éclat ses débuts au IVe s. Radegonde et Maixent, les fondateurs, Fortunat et Ansoald, les évêques, nous montrent une progression vigoureuse dès les temps mérovingiens. Peu à peu se forme le réseau paroissial et se constitue un maillage très serré d'abbayes et de prieurés. L'importance de l'art roman souligne un des temps les plus forts de l'histoire du diocèse. Peu à peu les textes se font plus nombreux et explicites, et on commence à suivre l'évolution des mentalités, de la religion populaire. Les guerres de religion ont laissé, dans le diocèse, des traces profondes. Elles sont suivies, dans les deux premiers tiers du XVIIe s., d'une remarquable réforme catholique. La torpeur ensuite peu à peu s'installe, avant la rupture brutale de la Révolution, qui se traduira dans une géographie religieuse contrastée du diocèse à l'époque contemporaine, le Bocage du nord des Deux-Sèvres se rattachant au mouvement « vendéen ». Après la tourmente révolutionnaire les congrégations nouvelles se multiplient, et une centaine d'églises sont construites sous l'épiscopat glorieux de Mgr Pie. Viennent ensuite les tensions des rapports Église-État, les adaptations plus ou moins réussies à l'évolution rapide des sciences et techniques et aux changements de mentalités. Le diocèse n'avait jamais eu son historien. C'est dire la nouveauté d'un texte qui intègre les résultats des derniers travaux mais repose aussi, pour une part essentielle, sur de nouvelles recherches et la mise en œuvre de sources souvent inédites. Le tout présenté de façon claire et vivante, par des spécialistes qui ont eu le souci de rendre accessibles à tous l'histoire du passé religieux de la région. On ne saurait trop insister sur la place du fait religieux dans l'évolution des civilisations. Cette histoire du diocèse est aussi un des volets majeurs d'une histoire du Poitou.

10/1988

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Histoire internationale

Les Nguyen, Macau et le Portugal. Aspects politiques et commerciaux d'une relation privilégiée en Mer de Chine (1773-1802)

Ce travail se propose d'étudier les relations établies dans le dernier quart du XVIIIe siècle entre deux nations riveraines de la Mer de Chine : d'une part l'Etat, ou plutôt l'un des Etats viêtnamiens - le pays est divisé depuis le XVIIe siècle en deux seigneuries rivales -, d'autre part la ville de Macau, la "Cidade do Nome de Deus na China" , tout à la fois une parcelle du vieil empire colonial portugais et, dans une large mesure, un Etat souverain, que l'on a pu qualifier de "première république" d'Orient... Sommaire Avant-propos Avertissement Introduction Sources Première partie Les moyens du commerce I. La "Cidade do Nome de Deus na China" : une ville à la limite de deux mondes II. Routes et navires III. Le commerce extérieur des Nguyên Deuxième partie Du commerce aux projets d'intervention I. Une fin de siècle critique II. La réouverture au commerce occidental 1. La réouverture de la Cochinchine au commerce macaïste (1773-1776) 2. Les incertitudes de la guerre (1776-1782) III. L'appel à l'aide étrangère 1. L'héritage des Jésuites : premiers projets d'intervention (1778-1781) 2. L'appel à l'aide militaire extérieure (1781-1785) 3. Les négociations (1786) 4. L'accord de Bangkok (5 décembre 1786) 5. Nguyên Ánh à Sài-gon : échec des projets occidentaux (1787-1790) IV. Une économie de guerre : le commerce extérieur viêtnamien pendant la reconquête 1. Une ouverture sélective vers l'occident 2. Un commerce privilégié : les Macaïstes à Sài-gon (1789-1802) 3. Les relations avec les Tây-son (1792-1793) V. La fin d'une époque : le commerce extérieur sous Gia Long et ses successeurs Troisième partie Le "voyage de Cochinchine" dans les économies viêtnamienne et macaïste I. Les données statistiques et leurs sources II. Le volume des échanges avec le Viêtnam III. Les cargaisons macaïstes IV. Macau au sein des réseaux asiatiques : la rupture Appendices I. Le mémoire sur la Cochinchine de Jacinto da Fonseca e Silva II. Description de la côte de Cochinchine III. Pièces justificatives Bibliographie Index général Index des produits du commerce

01/1984

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Philosophie

Cahiers pour une morale

Sartre a toujours souhaité que les textes philosophiques inachevés de sa naturité ne soient publiés qu'après sa mort : "Ils représenteront ce que, à m moment donné, j'ai voulu faire et que j'ai renoncé à terminer, et c'est définitif. Tandis que, tant que je suis vivant... il reste une possibilité que e les reprenne ou que je dise en quelques mots ce que je voulais en faire. Publiés après ma mort, ces textes restent inachevés, tels qu'ils sont, obscurs, puisque j'y formule des idées qui ne sont pas toutes développées. ,e sera au lecteur d'interpréter où elles auraient pu me mener" (J.-P. Sartre, Situations X, 1975). C'est en 1947 et 1948 que ces Cahiers pour une morale ont été écrite dans la conclusion de L'être et le néant (1943), Sartre annonçait qu'il consacrerait un prochain ouvrage au problème moral. "L'ontologie, écrivait-il, ne saurait formuler elle-même des prescriptions morales. Elle 'occupe uniquement de ce qui est, et il n'est pas possible de tirer des impératifs de ses indicatifs. Elle laisse entrevoir cependant ce que sera une éthique qui prendra ses responsabilités en face d'une réalité humaine en situation. "Le projet de fonder une morale est cependant antérieur à : L'être et le néant. Sartre était déjà très engagé dans cette recherche en 1939. Les textes que nous publions paraissent former un ensemble. Sartre les a intitulés lui-même "Notes pour la Morale, Tome I et Tome II". Le deuxième cahier ("Tome II") n'a été utilisé qu'à moitié, ce qui donne à penser qu'il a bien eu rupture d'une continuité, même si le projet n'était pas pour autant abandonné. On trouvera également deux appendices. Le premier est un texte de 945, écrit sur de grandes pages volantes pliées en deux, incomplet ou abandonné, intitulé "Bien et subjectivité" ; il se présente comme un début le journal, deux fois daté. Le second est une étude sur l'oppression des Noirs aux Etats-Unis, que Sartre avait sans doute l'intention d'incorporer à sa Morale.

04/1983

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Littérature érotique et sentim

@pprivoise moi !

Arcachon 2020. Retiré des affaires, Philippe Bornejac trouve dans les combles de la villa Saint Dominique, acquise voici quelques années, une malle emplie de papiers de d'Annunzio. Il prévient une amie travaillant dans l'édition. Celle-ci lui dépêche Clara, une jeune collaboratrice, pour inventorier ce trésor. Clara débarque donc à Arcachon à la fin de l'été pour cette courte mission. Cette période de sa vie est un peu troublée par sa rupture prochaine avec Gabriel, un avocat marié avec qui elle a une liaison sincère. Très vite Clara est prise autant par le charme de cette maison, que par celui du bassin d'Arcachon, qu'elle découvre pour la première fois, et l'accueil bienveillant de Philippe, qui pourrait être son grand père et montre une grande qualité d'écoute. Le hasard de ses investigations dans les papiers de d'Annunzio la met en présence d'autres documents appartenant à Philippe. Ceux-ci lui font découvrir tout un pan caché de sa vie affective et un joli talent épistolaire. Arcachon en 2020 a été magnifiquement sauvegardé par les richesses d'un milliardaire chinois. Protecteur de la nature, il est tombé amoureux des lieux et a consacré une grande partie de sa fortune à leur rendre leur cachet des années 20. Philippe fera visiter à Clara toutes ces réalisations et de promenades en promenades, au gré des équipées en bateau, dîners à la Corniche... et conversations au fil de l'eau, leurs deux vies à 40 ans d'intervalle se dévoilent. Ils découvrent qu'elles se ressemblent, cela les conduira à se confier l'un à l'autre et aidera Clara à prendre la dure décision qui l'attend à son retour à Paris. Sous le pseudonyme de Pauline Barrège (pauline. barrege@hotmail. fr) se cache une nouvelle ro­mancière qui travaille dans le monde du conseil et de l'enseignement. Partageant avec sa famille sa vie entre Paris, le Cap Ferret et le Périgord, voyageant beaucoup en Europe, elle s'est lancée sur le tard dans l'écriture, occupant avantageusement ses longues heures de voyage en imaginant des romances dans des lieux qu'elle connaît bien. @pprivoise-moi est son premier roman.

01/2018

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Droit

Les successions, les libéralités. 2e édition

Prolongement statique de la répartition initiale des biens entre les personnes (Successions), rupture dynamique de cette même répartition (Libéralités), le Droit des Successions et Libéralités s'inscrit résolument dans la perspective du Droit des Biens, sous ses trois formes principales : Propriété, Usufruit, Usage et habitation. Il est aussi, éminemment, un Droit de la Famille, dont il constitue, en articulation avec le Droit des Régimes matrimoniaux, le principal pendant patrimonial. C'est parmi les membres de la famille du de cujus que la loi choisit en principe ses héritiers, révélant ainsi une bonne part de l'intérêt pratique des règles sur le Mariage et la Filiation. C'est encore pour contredire ou, à tout le moins, modifier la répartition légale de ses biens, que ce même de cujus est amené à manifester son intention libérale, tantôt par des donations, tantôt par des legs. De telles opérations appartiennent de droit à la catégorie des Actes juridiques, elle-même au coeur du Droit des Obligations et du Droit des Contrats spéciaux. Il en va encore ainsi de ces variétés très spéciales d'actes juridiques que sont, par exemple, les pactes sur succession future, l'option successorale ou la cession de droits successifs. Qui plus est, le de cujus peut laisser des créanciers impayés et ses héritiers, de leur côté, être engagés vis-à-vis de leurs propres créanciers. Entre ces diverses catégories de créanciers, les intérêts ne convergent pas nécessairement — bien au contraire. Des priorités sont à établir, des droits de gage généraux ou particuliers à déterminer : objets propres du Droit du Crédit, celui des Sûretés et des Procédures civiles d'exécution en particulier. On le voit : le Droit des Successions et Libéralités se situe au carrefour de toutes les matières formant le Droit civil. Il est, pour l'étudiant, l'occasion d'en faire la synthèse sous un jour particulièrement stimulant, l'occasion aussi de mettre à l'épreuve les savoirs théoriques et pratiques acquis tout au long de son cursus universitaire. En mettant typographiquement l'accent sur l'essentiel, tout en ouvrant au fil du discours de multiples pistes de réflexion, cet ouvrage n'a d'autre ambition que de les y aider.

01/2018

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BD tout public

Sambre Tome 8 : Celle que mes yeux ne voient pas

L'apothéose d'une série culte. Le chef-d'oeuvre romantique d'Yslaire. Série culte du 9e Art, Sambre est un monde hors du temps, dont chaque pierre a été taillée minutieusement, au rythme artisanal de huit albums en trente ans. C'est aussi l'oeuvre d'une vie, celle d'un artiste romantique, Bernard Yslaire, dont le talent avait déjà bouleversé l'école belge de la bande dessinée avec Bidouille et Violette, les premiers héros amoureux du Journal de Spirou. Sambre marque une rupture décisive au plan de l'écriture comme de l'esthétique de la série franco-belge. Dans les cases, Bernard Yslaire gomme les frontières de l'audace créatrice. L'émotion habite le dessin et porte le récit. L'auteur touche le lecteur au coeur, lui fait partager ses passions, ses doutes, ses écorchures. La tragédie des Sambre interroge le regard, la perception même que nous pouvons avoir du sens de l'histoire. Pour la première fois, des personnages prennent une dimension métaphysique, à l'image du titre fondateur de la saga, Plus ne m'est rien, publié en 1986 par Jacques Glénat. Ce premier tome, scénarisé avec la complicité de Yann, alias Balac, s'imposera d'emblée parmi les best-sellers de la bande dessinée contemporaine. Il s'en vendra plus de 250 000 exemplaires. Le triomphe de la série ne s'est jamais démenti depuis. A la différence des héros classiques, les Sambre ont une âme. Ils imposent leur propre rythme au destin. Bernard Yslaire est un créateur d'exception, en quête de l'essence des êtres. C'est un maître du temps long, celui de l'immortalité des chefs-d'oeuvre. Série hors-norme, Sambre dégage une forme de perfection dans le cheminement graphique et narratif d'un auteur dont chaque trait vise au dépassement de soi. Le nouvel épisode de Sambre, Celle que mes yeux ne voient pas... s'annonce comme le huitième et avant-dernier tome de la saga dont les héros émancipés auront été, à leur insu, les jouets révolutionnaires de l'utopie sociale à la française

11/2018

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Religion

Le sacrement de mariage

La théologie du mariage a connu nombre d'aléas dans l'Eglise ancienne comme dans l'actualité la plus récente. Il est urgent de revenir aux sources de la révélation, et avant tout à l'Ecriture. Fidèles à l'Evangile, les Pères de l'Eglise, en Orient comme en Occident, n'ont pas admis qu'un homme puisse renvoyer sa femme et se remarier, même dans le cas de porneia mentionné par saint Matthieu. Cette tolérance, apparue en Orient après la période patristique, n'est fondée ni sur l'Ecriture ni sur la tradition. Au nom de la miséricorde, on aimerait pouvoir accueillir les couples qui se sont mariés civilement après un divorce et leur proposer la Réconciliation et l'Eucharistie. La difficulté est que leur situation rend invalide le Sacrement du Pardon. En effet, le rite d'absolution crée une situation de "réconciliation avec l'Eglise" qui est une condition nécessaire du Sacrement. Aussi longtemps qu'un couple est en situation de rupture ecclésiale, le rite ne peut pas, à lui seul, être signe du pardon : le Sacrement ne peut pas exister. Le mariage, le plus ancien des Sacrements, diffère de tous les autres : le contrat, comme la situation d'époux qui en résulte, sont des réalités naturelles que ni l'Eglise ni le Christ ne pouvaient modifier. Si le Sacrement de mariage est strictement indissoluble, c'est parce que le mariage "naturel" est indissoluble, le Baptême des époux ne faisant qu'annuler l'exception pouvant exister lorsqu'un seul est baptisé. En ce qui concerne la morale sexuelle, Pie XII a remis en question le rigorisme des Pères de l'Eglise, légitimant le recours aux périodes agénésiques, mais excluant les contraceptifs "artificiels" . Paul VI s'en est tenu à cette position, mais les épiscopats ayant émis des réserves, il est permis de s'interroger. On ne peut pas, en même temps, légitimer le choix des périodes agénésiques, et donc une relation où ni la finalité de l'acte, ni la finalité des époux, ne sont procréatrices, et maintenir le principe stoïcien selon lequel toute relation conjugale doit être procréatrice. Même s'il existe un lien naturel entre sexualité et procréation, le Nouveau Testament n'en parle pas.

10/2015

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Sciences politiques

Ecrits politiques 1945-1997. Volume 5, La société bureaucratique

La Société bureaucratique reprend, pour l'essentiel, le contenu du livre qui fut publié sous le même titre par l'auteur en 1990 chez Christian Bourgois (édition légèrement revue du recueil de 1973 où furent pour la première fois repris, dans la collection "10/18", des textes sur la Russie et les autres "pays de l'Est" d'abord publiés à partir de la fin des années 40 dans la revue Socialisme ou Barbarie). Dans cet ouvrage est traitée une question où Castoriadis a toujours vu le "fil d'Ariane" qui permettait de s'orienter dans tous les grands débats politiques du XXe siècle : celle de la nature de la société issue de la révolution d'Octobre en Russie. Comprendre les causes de la transformation de cette société en la négation même de tout ce pour quoi le mouvement ouvrier avait lutté depuis ses origines était pour l'auteur - et reste pour nous, à bien des égards - une condition indispensable à la renaissance d'un mouvement d'émancipation. Les textes rassemblés dans la première partie ("Les rapports de production en Russie") ont été rédigés en 1948-1950, ils témoignent de la rupture de l'auteur avec le mouvement trotskiste dont il avait fait partie mais restent dans le cadre d'une analyse qui se veut encore fidèle à l'esprit de certains aspects de l'oeuvre de Marx. Y sont mises notamment en relief la division antagonique entre la couche bureaucratique dominante et le reste de la population, ainsi que l'exploitation et l'aliénation que subissent ouvriers et paysans. Ceux de la deuxième partie ("La révolution contre la bureaucratie") correspondent à la période 1956-1957, celle du grand soulèvement des ouvriers et des intellectuels de Pologne et de Hongrie contre le régime bureaucratique. Cette première grande crise qui secoua les pays de l'Est fit éclater aux yeux de tous les contradictions qui de tout temps ont traversé ces régimes et qui ont amené en fin de compte leur chute. Dans la dernière partie ("La dynamique du régime russe", 1958-1977) sont enfin approfondies et systématisées les premières analyses, et annoncées celles de notre sixième volume : Devant la guerre et autres écrits (à paraître prochainement).

02/2015

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Critique littéraire

Maxime Du Camp. L'autre romancier

Malgré quelques succès de librairie incontestables et une existence littéraire dense, Maxime Du Camp est tombé dans l'oubli. Depuis la fin de sa vie, il n'en est plus sorti. Ami de Théophile Gautier, éditeur des plus grands écrivains de son temps, de Baudelaire aux frères Goncourt, il n'est plus connu que pour ses Souvenirs littéraires et ses révélations fracassantes sur la santé de son grand ami : Gustave Flaubert. Condamné pour son infidélité et considéré comme un traître aux théories esthétiques de l'auteur de Madame Bovary, Maxime Du Camp n'est plus lu ; jamais cité, il est rarement réédité. Pourtant, Du Camp a écrit deux grands romans, dont l'un rencontra très largement le public, deux recueils de poésie, dont l'un se présenta comme le manifeste d'une modernité révolutionnaire, et une belle série de contes et nouvelles. Largement empreinte de romantisme mais en adéquation avec le réalisme de son époque, son oeuvre a contribué à offrir dans la seconde moitié du XIXe siècle une autre littérature que celle de Flaubert. Si le personnage ducampien et l'esthétique romanesque qui le porte entretiennent de nombreux liens avec l'esthétique et le personnage flaubertiens, Maxime Du Camp propose, quant à lui, une littérature qui essaye d'être utile à son lecteur et qui se veut positive : une littérature plus sandienne. Loin du projet du livre sur rien et de l'esthétique de "l'art pour l'art", Maxime Du Camp a souhaité une littérature qui aide son semblable à vivre et à accepter la condition humaine. De l'épanchement autobiographique à une peinture de son époque, de ses tableaux parisiens à ses atmosphères orientales, Du Camp a cherché toutes les voies possibles pour éviter à l'art littéraire un repli sur soi qui le contraindrait bientôt à ne s'offrir plus qu'à une élite. En rupture avec son ami Flaubert et pourtant si proche, Maxime Du Camp s'est voulu l'autre romancier de son temps. Cette étude se propose comme une rencontre d'un écrivain sottement oublié, non pas dans un quelconque projet de réhabilitation d'un auteur que l'on jugerait mineur mais bien pour éclairer autrement le riche foisonnement parfois contradictoire de la littérature des années 1850/1880.

03/2013

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Littérature française

Repentirs

C’est en l’apercevant posant en vieil esthète sans illusion devant une étudiante dans un café parisien en août 2006 que le narrateur, un spécialiste d’histoire romaine, se retrouve obnubilé par la figure de cet artiste plasticien qu’il a bien connu dans sa jeunesse. Au fil de la journée, il tente de recomposer la mosaïque d’éléments ramassés sur Simon V depuis leur rupture à la soirée des lauréats des Beaux-arts en 1979, alors que V repartait avec Michèle, l’amour de jeunesse du narrateur. Celui-ci s’interroge depuis sur le don exceptionnel pour le cabotinage et l’histrionisme qu’il croit repérer tout le long de la carrière de Simon V, artiste maudit lors de ses années de bohème. Il remonte jusqu’à cette nuit mystique dans un train, en juillet 1974, où V l’avait envoûté par ses discours sur la mort de l’art. En chemin vers l’hôpital où Michèle se meurt d’un cancer, il se rappelle aussi ce qu’elle lui avait raconté sur V : son enfance et ses années de formation, ses relations singulières avec sa mère, une scène sexuelle fondatrice mais traumatisante, sa visite à l’un de ses mécènes dans une abbaye très singulière, sorte de Disneyland artistique, et l’agitation carnavalesque qu’il y avait provoquée. Dans la chambre d’hôpital où Michèle est endormie, le narrateur découvre un flirt étrange entre Simon V et une jeune malade, Chloé. Simon y raconte son scandale iconoclaste en 1999, qui avait déclenché des poursuites en justice et lancé son apothéose sur le marché de l’art. Puis, après une embrassade sur le lit, Chloé le rejette avec frayeur. V s’effondre et s’enfuit, tandis que le narrateur se retrouve face au vide, aux impasses et aux impostures de la création artistique…Un roman remarquable par sa maitrise de la narration et par son ampleur de vue, qui embrasse avec vigueur une période historique de trente ans. Les personnages sont forts, incarnés, d’une complexité qui leur donnent une présence particulièrement puissante. La langue, d’une beauté singulière, inculque au roman par sa fluidité et sa richesse un rythme et un allant jusqu’à la dernière ligne.

03/2011

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Histoire de la philosophie

L'imposture du théologico-politique

Le "théologico-politique" , c'est l'idée selon laquelle au "fond" des choses politiques, il y a toujours quelque chose de religieux : quelque chose ayant à voir avec notre rapport au sacré. Même à l'heure où la politique moderne s'est "sécularisée" (séparée des pouvoirs religieux) et où les références religieuses, parfois présentes en elle, ont infiniment moins de poids que par le passé, la pensée théologico-politique est formelle : le fond de l'affaire serait encore et toujours "religieux" . Depuis une trentaine d'années, le théologico-politique est en plein triomphe dans la philosophie contemporaine. Très au-delà de la mode "Carl Schmitt" , c'est une vague qui passe par Giorgio Agamben, Charles Taylor, le dernier Jürgen Habermas, le dernier Richard Rorty... et qui fait revivre, aussi, certaines oeuvres du passé : celles de Jacob Taubes et d'Eric Voegelin, ou certains écrits de Karl Jaspers. Toute une myriade d'auteurs contemporains la nourrit (Gianni Vattimo, Marcel Gauchet, Luc Ferry...), non sans échos à un air du temps général (dont témoigne, par exemple, le succès des thèses de René Girard). Alors que l'histoire politique moderne avait fini par accomplir le désir de Spinoza d'une rupture avec le théologique - désir formulé dans son Traité théologico-politique de 1670 -, voilà que le théologique est à nouveau présenté comme le secret caché du politique. Et c'est d'autant plus troublant que les années 1960 et 1970 avaient énergiquement combattu la tentation d'affirmer, dans les choses politiques, une détermination "en dernier ressort" , de quelque nature que ce soit. Le théologico-politique, aussi "renouvelé" soit-il aujourd'hui, est une imposture. Une démesure de la pensée, qui force les réalités politiques pour imposer sa "thèse" . Et ce triomphe parle non des choses politiques, mais de la philosophie. De ses désirs à elle, rarement tout à fait éteints, d'atteindre une toute-puissance théorique, c'est-à-dire un savoir total sur l'histoire : sur sa direction, sur sa véritable "ressource" , sur son prétendu "fond" . Voilà ce que montre ce livre. Mais il propose aussi une enquête : pourquoi cette quête de toute-puissance théorique a-t-elle resurgi, à ce moment-là de notre histoire philosophique et de notre histoire tout court ?

10/2022

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Histoire internationale

Mémoires d'un Insoumis

Dans cet ouvrage où se déroule pas à pas le parcours d'un homme somme toute ordinaire mais, qui dans les circonstances des années de l'immédiat après-guerre, est plongé dans un moment historique où tout bascule en Algérie. Héritier très jeune d'une entreprise de négoce installée à la Casbah que le père défunt partageait avec des notabilités de la bourgeoisie marchande de la capitale va donner à Mohamed Issiakhem des responsabilités que peu de jeunes pouvaient assumer à l'époque. Témoin donc d'un moment de rupture avec l'ordre établi, sans appartenance déclarée à aucun parti politique mais décidant de ne pas répondre à l'appel au service militaire sous les drapeaux français et de vivre dans l'insoumission. Recherché par la gendarmerie, ciblé par la Main Rouge à Alger, il quitte le pays non sans avoir auparavant fourni à la Zone 3 de l'ALN équipements et matériels pour les premières unités de moudjahidines des monts de Kabylie. Commence alors une deuxièmes série d'aventures qui le font graviter dans les cercles du FLN et du GPRA de Suisse et d'Allemagne où là encore il va retrouver les tueurs de la Main Rouge française. Fréquentant les réseaux de fournisseur d'armes du FLN en Europe, il est immanquablement ciblé par des tentatives de liquidation. Il arrive néanmoins à faire tomber une haute autorité du gouvernement fédéral suisse dans une affaire de collaboration avec les services français de contre-espionnage. Lié au groupe du GPRA constitué autour de Ferhat Abbas, Ahmed Boumendjel, Ahmed Francis mais aussi à Ahmed Mahsas, Mohamed Issiakhem connaîtra des moments que peu de militants nationalistes auront connus avant lui. C'est ainsi que, par ce récit, nous entrons dans une des sources orales indispensables pour la compréhension de la part qu'ont apporté des gens du peuple, sans affectation particulière, mais pétris de qualités et de courage, restés dans l'ombre des projecteurs de l'historiographie classique, mais apportant leur part avant et après l'indépendance à la libération de l'Algérie et à la conquête de la liberté.

10/2019