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Critique littéraire

Argonautiques. Tome 3, Chant IV, Edition bilingue français-grec ancien

"Je rappellerai les exploits de ces héros d'autrefois qui, par la bouche du Pont et à travers les roches Kyanées, sur l'ordre du roi Pélias, menèrent vers la toison la solide nef Argô", tels sont les premiers vers des Argonautiques d'Apollonios, sans doute l'auteur épique le plus célèbre après Homère. Le poème d'Apollonios relate le fameuse histoire de Jason, "cest celui-là qui conquit la toison", grâce à Médée, la sorcière de Thrace, et à Athéna, la déesse qui le protège depuis la proue de l'Argô. Si le mythe est connu, la vie du poète nous est plus obscure. D'Apollonios nous savons qu'il naquit, non pas à Rhodes, mais à Alexandrie, en 295 avant J-C, qu'il fut le récepteur de Ptolémée III Evergète, et sans doute qu'il devint le directeur de la bibliothèque d'Alexandrie. Il dut s'exiler à Rhodes, mais les raisons de cet exil ne nous sont pas connues. Ce grand érudit ne se cantonna pas à la poésie épique et écrivit des ouvres philologiques dont un Contre Zénodote et un commentaire d'Hésiode, ainsi que des récits étiologiques. Mais sa plus grande oeuvre est sans nul doute Les Argonautiques, long poème épique réussissant à mêler à la tradition homérique l'érudition qui charmait le public de la période alexandrine. Notre édition rassemble en trois volumes les quatre chants des Argonautiques. L'introduction générale du tome I présente en détail la vie et l'oeuvre d'Apollonios, et fait notamment le point sur son éventuelle querelle avec un autre bibliothécaire célèbre, Callimaque. Les sources du poème, comme par exemple les poèmes hésiodiques et les mystérieux Naupactiques, sont analysées, de même que la tradition manuscrite. Chaque chant est en outre précédé d'une notice qui lui est propre. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d'ouvrage, par des notes complémentaires et des notes additionnelles.

01/1981

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Beaux arts

Panofsky, Les primitifs flamands

Les Primitifs Flamands, un des ouvrages phares de Panofsky, s’est développé à partir d’une série de conférences. Il conserve de cette origine une remarquable clarté et constitue ce qu’il est convenu d’appeler une somme. Paru en 1953, il a été traduit par Hazan pour sa première édition en français en 1992. L’étude de Panofsky suit le cours chronologique, en remontant très loin en arrière : la question des origines de cet art septentrional qui ne culminera qu’au milieu du XVe siècle occupe une place très importante. Et c’est une passionnante enquête sur des terres mal défrichées : les miniatures franco-flamandes, le style gothique international, l’art de la cour de Bourgogne, les écoles locales du Nord avant la révolution de l’ars nova qui apparaît avec le Maître de Flémalle. Puis viennent les chapitres de l’âge d’or, sur les Van Eyck et Van der Weyden, qui constituent comme autant de monographies. Le livre se termine par une étude sur les héritiers immédiats de cet âge : Petrus Christus, Dirk Bouts, Hugo Van der Goes, Gérard David, Juste de Gand, etc. Ici la démarche iconologique de Panofsky s’infléchit pour se faire histoire stylistique et dégager peu à peu l’émergence d’un continent culturel entier. Par-delà la minutie de l’approche, naissent au fil des pages de véritables petites épopées de la pensée, et l’on se demande comment l’auteur parvient à maîtriser son érudition pour savoir la rendre toujours aussi utile et parlante. De l’identification d’un musicien sur un portrait de Van Eyck (et du discours qui s’ensuit sur peinture et musique) à la définition du style anguleux de Van der Weyden, de l’étude presque tactile des Heures des manuscrits enluminés des XIVe et XVe siècles à la caractérisation des difficultés d’un suiveur comme Petrus Christus, le lecteur est amené à relier entre eux les fils innombrables d’une continuité que Panofsky retrace avec son habituelle élégance.

03/2010

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Développement durable-Ecologie

Dernières nouvelles du monde

Navigateur et grand voyageur, mais aussi économiste, Erik Orsenna voulait mieux comprendre les mécanismes concrets de la mondialisation. C'est ainsi que, admirateur intimidé depuis toujours d'Albert Londres et de Joseph Kessel, il s'est mué en grand reporter. Dans Portrait du Gulf Stream. Eloge des courants, le marin breton qu'il est s'interroge sur les changements climatiques. Prenant très tôt conscience de cette nouvelle réalité du monde, il est allé, pour mieux l'appréhender, à la rencontre des savants et s'est rendu sur les lieux les plus exposés. Cette même démarche l'a entraîné dans un Voyage aux pays du coton, du Mali à la Chine et du Texas à Alexandrie. Une aventure "faite de fils et de liens" qui commence de manière artisanale dans la nuit des temps et se poursuit aujourd'hui à travers l'agriculture et l'industrie. Dans L'Avenir de l'eau, il alerte : un très grand nombre d'habitants de cette planète n'ont toujours pas accès ni à l'eau ni à l'assainissement. Cette pénurie dramatique ne fait qu'aggraver les inégalités tandis que se multiplient les conflits. Là encore, Erik Orsenna est parti enquêter au plus près des populations, en Inde, en Ethiopie, en Chine et au Bangladesh. L'écrivain ne pouvait manquer de se lancer tôt ou tard sur une autre route, qui le concerne encore plus intimement parce qu'elle se confond avec celle de sa vie : la Route du papier. Après un long périple, des forêts canadiennes à celles de la Russie et du Brésil, il retrace une histoire millénaire, de ses origines à l'avènement des technologies les plus modernes. A cet ensemble s'ajoute un des textes les moins connus de l'auteur : son Histoire du monde en neuf guitares, coécrite avec son frère Thierry Amoult. Une oeuvre de passion et d'érudition qui nous plonge elle aussi, à sa manière, au coeur des siècles et des civilisations. Qu'y a-t-il de plus mondialisé que la musique ?

03/2018

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Histoire de France

Ravensbrück. Un complexe concentrationnaire

Près de 145 000 êtres humains ont été déportés dans le camp (ou, plus exactement, dans le complexe de 42 camps) de Ravensbrück de mai 1939 à avril 1945 et environ 28 000 ne sont pas revenus. Instrument de terreur politique, d'exploitation économique et d'extermination par le travail, par les mauvais traitements, les exécutions sommaires et le gazage, ce centre, qui a durant trois mois (en 1942) coiffé aussi l'administration du camp féminin d'Auschwitz, a la particularité d'avoir détenu principalement des femmes : prisonnières politiques, Témoins de Jéhovah, prisonnières raciales (Juives, Tziganes...), prisonnières " sociales ", captives de guerre (notamment de l'Armée rouge), résistantes des pays occupés (Geneviève Anthonioz-de Gaulle et Germaine Tillion, entre autres, parmi les Françaises). Celles qui étaient mères virent leurs enfants massacrés dans d'atroces souffrances, celles qui étaient enceintes furent contraintes à l'avortement, de jeunes Polonaises (les " Lapins ") servirent de cobayes à d'abominables " expériences " médicales. A peine nourries et vêtues, perpétuellement exténuées de labeur et d'insultes, battues, les survivantes ont été marquées à jamais. Comme ailleurs, les SS ont détruit les archives de l'horreur mais ils ont particulièrement bien réussi à Ravensbrück : jusqu'au travail de Bernhard Strebel, chercheur et enseignant à Hanovre, le sort de dizaines de milliers de victimes était presque totalement ignoré (Allemandes " pollueuses de la race ", Juives hongroises, sans oublier quelque 20 000 détenus hommes d'un camp annexe, etc.). Il a fallu des années d'acharnement et d'ingéniosité à l'historien pour reconstituer, au moyen de documents indirects (par exemple ceux de l'entreprise Siemens), l'histoire de Ravensbrück : organisation, encadrement, conditions d'enfermement et de travail, qui ne furent pas uniformes selon les époques et les parties du camp, etc. Jamais un travail équivalent n'a été mené sur un camp de concentration. Et pourtant les épouvantables faits qu'il relate ne s'estompent pas derrière l'érudition : l'histoire fait ici la preuve qu'elle est le meilleur auxiliaire de la mémoire.

06/2005

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Critique littéraire

Le bon air latin

Le bon air latin, c'est un souffle qui a donné naissance à notre langue, et n'a cessé depuis, contre vents et marées, d'assurer son allure. C'est lui qui inspire au français sa richesse d'invention lexicale, sa précision grammaticale, sa musicalité propre et - bien peu s'en rendent compte - sa stabilité dans la traversée des siècles. Si les Français peuvent encore aujourd'hui lire Descartes, Molière, Voltaire ou Victor Hugo, c'est parce que, parmi les forces vives et fécondes qui poussent à l'évolution d'une langue, l'influence latine a toujours exercé sa modération sur le français. Un français coupé de sa respiration latine, tel que le projettent les réformes successives de l'Education nationale - au nom d'un égalitarisme qui ne profite qu'aux initiés -, c'est le baragouin que nous voyons se répandre autour de nous dans les médias, dans les arts, dans la politique, dans le commerce, dominé par le pire de ce que nous pouvons emprunter à la belle langue anglaise. On réussira ainsi à en dégoûter non seulement les étrangers qui continuent de s'intéresser à notre culture, mais surtout les Français eux-mêmes. Certes, l'"air" du latin, sous la férule des maîtres, n'a pas toujours soufflé telle une douce brise, mais il ne tient qu'à nous maintenant de lui rendre toutes ses folles bouffées et de le faire circuler librement dans une fidélité avertie à sa tumultueuse histoire. Il n'y va donc pas de la nostalgie de quelques pédants grincheux mais de notre avenir. Quel français voulons-nous ? A cette question répondent les contributeurs prestigieux de ce volume. Ils abordent sans érudition qui pèse la question de la langue dans toutes ses perspectives. Ce bon air latin fournit au grand public l'information indispensable pour se prononcer sur un sujet essentiel puisqu'il conditionne la vitalité de l'esprit français dans le monde de demain.

08/2016

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Littérature française

Proust Océan

Rien n'était fait pour que Proust triomphe. Un mondain, un Juif, un homosexuel, qui a osé remporter le prix Goncourt contre un roman de guerre, ce qui lui a valu des persiflages infinis, jusqu'à une revue de cabaret présentant un numéro " Proust ma chère " . D'ailleurs, sa postérité a été lente à s'établir. Elle n'a réellement commencé que dans les années 1950, jusqu'à ce que Proust devienne l'un des écrivains français les plus célèbres du monde. Il y avait une bonne raison à cela. Elle s'appelle A la recherche du temps perdu. Ce livre a apporté à la fiction française des sujets que Proust a été l'un des premiers à traiter sérieusement, comme l'homosexualité, et surtout, surtout, un sujet capital, que personne n'avait jamais abordé, celui de la création. Un écrivain ou futur écrivain personnage principal d'un roman, c'est Proust qui l'a inventé. Plus encore, il a apporté à la littérature française une manière d'écrire authentiquement révolutionnaire. La langue française, si réglée, si sèche, souvent, a été assouplie par Proust à un point inouï. Le proust est ductile et englobant comme la mer. Lire A la recherche du temps perdu, c'est traverser l'Océan. Et c'est très facile, il suffit d'adapter sa respiration. Comme il suffit au lecteur d'adapter la sienne pour plonger dans ce Proust Océan de Charles Dantzig, où l'on retrouve la manière si singulière de l'auteur, ses entrées inattendues, ses alternances de chapitres brefs et plus longs, de saillies et de réflexions, d'érudition et de gai savoir, de gravité et de drôleries. Un livre sur Proust certes, mais aussi un essai d'esthétique proposant une certaine conception de la littérature fondée sur un longue familiarité avec les grandes oeuvres, une pratique des grands auteurs, un savoir encyclopédique. Tout est ici original et stimulant, mimétique de son objet même.

09/2022

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Histoire de France

Pour le "bien de l'Etat" et le "repos du public". Auguste II Galland (1572-1637), conseiller d'Etat et commissaire de Louis XIII aux synodes des Eglises réformées de France

Ce livre présente la première biographie d'Auguste II Galland (1572-1637), en focalisant sur la carrière et l'action politiques de ce juriste protestant. Issu de la bourgeoisie de Tours, Galland fut, dans le sillage de son père, maître des requêtes (1590), puis conseiller d'Etat de Navarre (1603) d'Henri IV qui l'employa comme avocat (1596), puis comme procureur général (1606) de l'ancien domaine de Navarre au parlement de Paris. Galland fut également lieutenant du bailli de l'Arsenal de Paris à partir de 1599. Ses services, prolongeant ceux de son père, lui valurent l'anoblissement graduel (1610), puis l'office de bailli de l'Arsenal (1615). Devenu conseiller d'Etat de France (1620), il fut commissaire du roi, chargé de faire respecter la volonté de Louis XIII aux synodes nationaux des Eglises réformées de France (1623-1631) et de convaincre ses coreligionnaires de Languedoc de ne pas prendre les armes contre le roi pendant le siège de La Rochelle (1627-1628). Le commissaire Galland se fit connaître dans tout le royaume mais la postérité n'a gardé de lui que l'image d'un juriste érudit, spécialiste des domaines royaux. Cette biographie montre que l'importance politique du conseiller d'Etat devait beaucoup à cette érudition, pourvoyeur inépuisable d'arguments précieux au service du roi, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des frontières du royaume. Adversaire de la révolte du duc de Rohan et défenseur des droits de ses coreligionnaires comme l'indiquent les documents édités ici pour la première fois, Galland fut un Politique protestant qui œuvrait pour le " bien de l'Etat " et le " repos du public " au cours de la dernière guerre de religion. Son parcours fut celui d'un serviteur polyvalent de la monarchie qui permet de lever le voile sur une institution mal connue : le commissariat aux assemblées des Églises réformées de France.

09/2012

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Musicologie

L'expression orchestrale et les illusions musicales. Traité de musicologie sur les couleurs descriptives, la musique de scène, les poèmes symphoniques et la musique à programme

Musicologue aujourd'hui bien oublié mais qui fut prolifique dans la seconde moitié du XIXe siècle (il fut chroniqueur musical au journal Le Temps de sa création en 1861 à 1895), Johannes Weber nous livre avec son ouvrage L'expression orchestrale et les illusions musicales (originellement intitulé Les illusions musicales et la vérité sur l'expression de la musique) un véritable petit traité de musicologie sur la musique et l'impact des couleurs descriptives. Avec érudition, son auteur traite de la musique imitative, de la musique scénique, des relations entre musique et beaux arts... Replacé dans le contexte de l'hybridation des formes scéniques et opératiques des années 1860-1890 , cet ouvrage témoigne de la fascination des musicologues d'alors pour la musique dite "à programme" et, plus exactement, sur la façon dont cette dernière agit sur l'inconscient des auditeurs via les palettes orchestrales, tel un peintre choisit minutieusement ses couleurs pour décrire, sinon transmettre, ses sensations. On sait que quelques écrits de cette époque prouvent l'intérêt réciproque que se portent alors les beaux-arts et la découverte de l'inconscient en psychanalyse. En effet, bien que les écrits de Freud souffrent de traductions tardives en France, fait dû à la germanophobie que connaissent ses travaux après la défaite française de 1870, puis à l'antisémitisme des années 1920-30, ses préceptes sont néanmoins diffusées, avec ceux de Charcot et Weininger, dans le milieu de l'avant-garde artistique parisienne autour de quelques "passeurs" comme Apollinaire, Jean Cocteau ou Marie Laurencin. Des travaux très postérieurs sur la perception musicale (Images de la musique de cinéma, G. Blanchard, 1984), sur la sémiotique sonore (M. Chion), ou la phénoménologie de la réception de la musique de film (André Souris) emprunteront plus tard la voie tracée par ces premières tentatives d'analyse, un tantinet maladroites, dont figure cet essai de Johannes Weber (Frédéric Gimello-Mesplomb).

07/2022

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Beaux arts

100 énigmes de la peinture

La contemplation d'un tableau ne se résume pas à une simple expérience visuelle. Depuis des siècles, le langage muet de la peinture est riche en équivoques et attise sans cesse notre curiosité, à la suite de celle des collectionneurs et des historiens de l'art. Ce livre recense et explore cent des plus célèbres de ces énigmes de la peinture : cent cas fameux qui ont rempli des livres entiers d'érudition, la plupart du temps en vain, sans livrer toujours la clef de leur mystère. L'ouvrage nous raconte les péripéties et les rebondissements infinis de ces enquêtes, non sans proposer çà et là quelques pistes susceptibles de percer les secrets de ces oeuvres. Il y a d'abord le mystère de la main à laquelle est due un oeuvre. Il y a aussi le mystère du modèle : quel est le personnage représenté ? Puis viennent toutes les incertitudes entretenues par les artistes quant à l'identité du sujet, pour en multiplier le sens, évoquer une vérité profonde ou nous égarer dans l'étrangeté ou la dérision : par exemple, pour quelle mystérieuse raison Hans Holbein le Jeune a-t-il intégré, au premier plan de son célèbre tableau Les Ambassadeurs, une image déformée d'un crâne au moyen d'une vertigineuse anamorphose ? Ces tableaux nous séduisent aussi car nous éprouvons une certaine fascination face au tour de force illusionniste de l'artiste, au mystère lié au phénomène de la représentation. Entrer dans une image revient souvent à perdre de vue notre réalité bien tangible pour pénétrer dans un monde fait de leurres autant que de vérités, à la merci des dispositifs plus ou moins honnêtes et des stratagèmes plus ou moins trompeurs de l'artiste même le mieux intentionné. Qui observe qui dans les Ménines de Vélasquez dont le jeu de regards démultipliés par l'artiste, représenté lui-même en train de peindre sa toile, incluent jusqu'au couple royal invisible, hormis dans le reflet d'un miroir ? Et aussi, combien y a-t-il de tableaux dans ce tableau ?

10/2018

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Histoire de France

Les septennats évanouis ou Le cercle des présidents disparus

Au moment où, pour la vingt-deuxième fois dans son histoire, la France va élire un nouveau président de la République, Gonzague Saint Bris raconte la saga de l'Elysée. Entre l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte, premier président de la IIè République en 1848, et les adieux de François Mitterrand, quatrième président de la Vè République en 1995, c'est tout un panorama politique de plus de cent cinquante ans d'histoire nationale que propose Gonzague Saint Bris, pour le troisième volet de sa triolgie - consacrée à la fin des choses -, entamée par Les Dynasties brisées, bouclant ainsi son cycle Monarchie-Empire-République. Cette vingtaine d'hommes qui jalonnent l'histoire de quatre républiques ont incarné avec plus ou moins de talent et plus ou moins de bonheur la magistrature suprême avant de se tirer en laissant chacun un bilan, un souvenir et parfois... une légende. Quel était leur caractère profond ? Comment ont-ils vécu cette fonction ? Comment ont-ils quitté la scène politique ? Autant de questions auxquelles Gonzague Saint Bris tente de répondre en mêlant le fait historique et l'anecdote, l'érudition et l'humour, l'analyse politique et le talent litéraire. Fidèle à son engagement primordial, l'historien nous entraîne dans une passionnante promenade qui va de la grille du coq au ... festin de pierre. Romancier, essayiste, historien moderne et franc-tireur de la littérature française, Gonzague Saint Bris a publié chez Lattès, avec Vladimir Fédorovski, Les Egéries Russes. Journaliste, homme de radio et de télévision, pionnier des radios libres et créateur des "clips culturels" programmés sur la Cinquième, il est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages dont la moitié est consacrée à l'Histoire. Sa biographie de La Fayette a reçu de nombreux prix. Du "Romantisme absolu" à la direction de la stratégie et du développement du groupe Filipacchi Média et à celle du magazine Femme, du ministère de la Culture au conseil municipal de sa ville natale en Touraine, Gonzague Saint Bris poursuit son parcourt à la fois singulier et cohérent.

12/1995

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Indiens

Le soleil de plumes. Art, symbolisme et philosophie chez les Indiens des plaines

Métaphysicien reconnu comme l'une des principales autorités en matière de religion comparée, Frithjof Schuon (1907-1998) a manifesté toute sa vie un profond intérêt et une grande affinité pour les Indiens des Plaines d'Amérique du Nord. Les essais ici réunis offrent une remarquable synthèse de son approche symboliste et philosophique. Ecrivain mais aussi artiste talentueux, il a de surcroît longtemps peint des tableaux évoquant le monde des Indiens d'antan. Dans cet ouvrage placé sous le signe du symbolique Soleil de Plumes, on trouvera 39 reproductions de ces peintures exceptionnelles. Sa connaissance des traditions indiennes dépassait largement le domaine de l'érudition ordinaire. Ses contacts avec les représentants de la spiritualité indienne lui avaient en effet fait gagner très tôt de nombreux amis parmi ceux d'entre eux qui cherchent a préserver leurs pratiques sacrées d'une modernité toujours plus envahissante. A la suite de rencontres, au début des années cinquante, avec des membres de tribus Sioux et Crows en visite en Europe, il avait su nouer des liens privilégiés et amicaux avec des personnalités comme le célèbre Black Elk (avec lequel il correspondra et qu'il contribuera à faire connaître en Europe), son fils Benjamin, ou encore Thomas Yellowtail qui occupa pendant de nombreuses années la fonction de chef de la Danse du Soleil chez les Crows et offre ici une introduction. Bien avant de s'installer dans l'Indiana en 1980, Schuon et son épouse avaient fait deux grands périples dans l'Ouest américain. Les impressions et réflexions rapportées lors de ces séjours ont été consignées dans desjournaux de voyage en terre indienne et dans des correspondances dont nous donnons ici des extraits. Schuon a dit un jour : "Ce qu'on peut donner aux Indiens c'est une lumière fortifiante et ce qu'on peut recevoir d'eux c'est une force lumineuse." L'intention de cet ouvrage est de projeter la lumière fortifiante de la Sophia perennis sur tout ce que la civilisation indienne a pu comporter de grandeur et de beauté.

10/2021

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Ecrits sur l'art

Dante en paysages

C'est à un Dante " pas à pas " que nous invite le poète et essayiste Bernard Chambaz en suivant, dans une sorte de double fascination pour l'Italie de Dante et pour l'oeuvre gravé de l'artiste contemporaine Florence Hinneburg, un " retour aux sources ". C'est à un Dante " pas à pas " que nous invite le poète et essayiste Bernard Chambaz en suivant, dans une sorte de double fascination pour l'Italie de Dante et pour l'oeuvre gravé de l'artiste contemporaine Florence Hinneburg, un " retour aux sources ". Deux prétextes qui lui servent à la fois de motif, de mobile et moteur pour ce texte d'une grande liberté de ton, en prise directe avec une actualité de notre temps et l'intemporalité de l'oeuvre de Dante. Texte libre mais qui ne cède en rien à une érudition assumée, vécue de l'intérieur, en toute subjectivité. Texte tout aussi sensible que savant. En remontant le temps et en revivant à rebours ses propres lectures de Dante, conscient de l'éblouissement que lui procurent les tracés et les hachures des " défets " de Florence Hinneburg, il ouvre un chemin et cherche des passages entre les deux Florence (l'artiste et la ville de Toscane). Cette quête lui donne l'occasion de revisiter ou du moins de revoir mentalement les lieux à travers les indices et les traductions qui ont jalonné la fabrication de la Divine Comédie et de son illustre auteur à travers les siècles. Le " portrait de Dante en paysage " réalisé ainsi à quatre mains par l'écrivain et l'artiste fourmille de détails (Chambaz n'oublie pas de mentionner à plusieurs reprises le célèbre bonnet rouge) s'établit ainsi dans une sorte d'interférences ente le texte et les images que renforcent les citations extraites de la Divine Comédie comme une double invitation à découvrir (pour y mieux recourir) le grand poète florentin, emblème littéraire de l'Italie.

03/2023

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Moyen Age

Le Crépuscule et l'Aube

L'auteur de la saga de Kingsbridge, immense succès international, revient avec un nouveau roman palpitant et addictif dont l'intrigue se situe avant celle des Piliers de la Terre, à l'aube d'une nouvelle ère. En l'an 997, à la fin du haut Moyen Age, l'Angleterre doit faire face à des attaques de Gallois à l'ouest et de Vikings à l'est. Les hommes au pouvoir exercent la justice au gré de leurs caprices, s'opposant non seulement au peuple, mais aussi au roi. Sans l'existence d'un Etat de droit, c'est le règne du chaos Dans cette période agitée, trois personnages voient leurs destins s'entrecroiser. La vie du jeune Edgar, constructeur de bateaux, bascule quand la seule maison dans laquelle il ait jamais vécu est détruite au cours d'un raid viking, le forçant lui et sa famille à s'installer dans un nouveau hameau et repartir de zéro. Ragna, jeune noble normande insoumise, se marie par amour à l'Anglais Wilwulf et le suit de l'autre côté de la Manche. Cependant, les coutumes de la terre natale de son époux sont scandaleusement différentes des siennes. Tandis qu'elle prend conscience que dans son entourage se joue une bataille perpétuelle et violente pour le pouvoir, elle craint que le moindre faux pas n'ait des conséquences désastreuses. Aldred, moine idéaliste, rêve de transformer sa modeste abbaye en un centre d'érudition qui serait reconnu à travers toute l'Europe. Chacun d'eux à son tour s'opposera au péril de sa vie à l'évêque Wynstan, prêt à tout pour accroître sa richesse et son pouvoir. Trente ans après la publication des Piliers de la Terre, vendu à plus de 27 millions d'exemplaires dans le monde, Le Crépuscule et l'Aube nous transporte dans une époque historiquement riche dans laquelle se confrontent ambition et rivalité, vie et mort, amour et haine, et nous conduit aux portes des Piliers de la Terre.

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Histoire internationale

Mussolini

Entre le Mussolini de ceux qui le prennent pour une marionnette de l'histoire, celui des nostalgiques du fascisme qui ressassent là propagande des années 20 et 30, des amateurs d'anecdotes qu'intéresse uniquement la vie sentimentale (agitée) du Duce et celui dont une érudition parfois accablante risque d'estomper les traits, la véritable personnalité de l'une des figures noires du siècle qui s'achève demeure pour beaucoup d'Européens une énigme. Comment saisir les sinuosités d'une carrière commencée à l'ombre de Garibaldi et Mazzini, de Proudhon, Marx et Nietzsche et achevée dans la fange de la République de SA ? Pourquoi un fils du peuple devenu militant ouvrier et journaliste, héraut de l'intervention dans la Première Guerre mondiale et numéro 2 du PSI, s'est-il métamorphosé en un nationaliste à tous crins ; comment l'agitateur s'est-il fait le promoteur d'un régime d'ordre, comment le futuriste a-t-il fini par prôner le retour à la Rome antique ? Pour quelles raisons un homme de longue date hostile à l'Allemagne et indifférent aux problèmes " raciaux " a-t-il pu être l'alter ego latin du Führer, jetant son pays dans une nouvelle guerre, mal préparée, et se faisant le complice du génocide ? Qui est cet anticlérical signant les accords du Latran, cet anticolonialiste conquérant l'Ethiopie, ce républicain offrant au roi le titre d'empereur, cet adepte de l'union libre exaltant la famille traditionnelle ? Etc., etc. Ces contradictions, ces revirements, ces reniements, Mussolini les a assumés et même voulus, car il s'est très tôt persuadé qu'il était à lui seul le salut de l'Italie, et cette certitude l'habita jusqu'à la fin ou presque. La passivité voire le soutien (au moins jusqu'au milieu des années 30) des Italiens firent le reste en le confortant dans cette idée.

10/1999

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Littérature française

La comédie humaine. L'auberge rouge

" En je ne sais quelle année, un banquier de Paris, qui avait des relations commerciales très étendues en Allemagne, fêtait un de ces amis, longtemps inconnus, que les négociants se font de place en place, par correspondance. Cet ami, chef de je ne sais quelle maison assez importante de Nuremberg, était un bon gros Allemand, homme de goût et d'érudition, homme de pipe surtout, ayant une belle, une large figure nurembergeoise, au front carré, bien découvert, et décoré de quelques cheveux blonds assez rares. Il offrait le type des enfants de cette pure et noble Germanie, si fertile en caractères honorables, et dont les paisibles moeurs ne se sont jamais démenties, même après sept invasions. L'étranger riait avec simplesse, écoutait attentivement, et buvait remarquablement bien, en paraissant aimer le vin de Champagne autant peut-être que les vins paillés du Johannisberg. Il se nommait Hermann, comme presque tous les Allemands mis en scène par les auteurs. En homme qui ne sait rien faire légèrement, il était bien assis à la table du banquier, mangeait avec ce tudesque appétit si célèbre en Europe, et disait un adieu consciencieux à la cuisine du grand CAREME. Pour faire honneur à son hôte, le maître du logis avait convié quelques amis intimes, capitalistes ou commerçants, plusieurs femmes aimables, jolies, dont le gracieux babil et les manières franches étaient en harmonie avec la cordialité germanique. Vraiment, si vous aviez pu voir, comme j'en eus le plaisir, cette joyeuse réunion de gens qui avaient rentré leurs griffes commerciales pour spéculer sur les plaisirs de la vie, il vous eût été difficile de haïr les escomptes usuraires ou de maudire les faillites. L'homme ne peut pas toujours mal faire. Aussi, même dans la société des pirates, doit-il se rencontrer quelques heures douces pendant lesquelles vous croyez être, dans leur sinistre vaisseau, comme sur une escarpolette... ".

02/2023

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Pléiades

Oeuvres

Homme-orchestre, touche-à-tout inspiré qui faisait son miel de tous les genres et de tous les sujets, Thomas De Quincey (1785-1859) est, pour beaucoup de lecteurs français, " seulement " l'auteur des Confessions d'un mangeur d'opium anglais. Traduit successivement par Musset et Baudelaire (qui en tire la moitié de ses Paradis artificiels), ce livre phare inspira, il est vrai, des générations d'écrivains : Balzac, Poe, Gautier, Huysmans... Parce que le portrait des autres est l'une des façons les plus justes de s'auto-dépeindre, De Quincey, créant un genre nouveau, mêla souvent autobiographie et biographie, notamment dans ses Souvenirs de la région des Lacs et des poètes lakistes. Ami intime, entre autres figures du premier romantisme, de deux des plus grands poètes anglais, Wordsworth et Coleridge, il est un portraitiste à l'oeil acéré et à la dent dure, particulièrement pour ses anciennes idoles : la description de Wordsworth coupant les pages d'un livre à l'aide d'un couteau beurré le dispute en raillerie aux célèbres Derniers Jours d'Emmanuel Kant. Les liens qu'il tisse, dans Suspiria de profundis surtout, entre la souffrance de l'adulte et les "malheurs" de l'enfance, aussi bien que le rôle central qu'il accorde aux rêves (ou aux rêveries liées à l'opium), décrits dans une prose poétique qui contribue à sa réputation de styliste, font de lui un précurseur de la psychanalyse. Borges, qui compte au nombre de ses admirateurs fervents et partage son goût pour tout ce qui touche aux mots et à l'érudition en général, adoptera le genre si original de ses essais mêlés de fiction (La Malle-poste anglaise, Du heurt à la porte dans Macbeth...). L'art de De Quincey, c'est enfin, comme dans De l'assassinat considéré comme un des Beaux-Arts, celui de l'humour noir poussé à son paroxysme.

04/2011

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Sciences historiques

Marins français à la découverte du monde. De Jacques Cartier à Dumont d'Urville

Si depuis la fin du Moyen Age l'Europe a manifesté une vocation marquée pour l'exploration et l'appropriation du monde, la France (probablement en raison du désintérêt du pouvoir politique) est demeurée à l'écart des Grandes Découvertes, et sa participation à la connaissance géographique des océans est relativement modeste au Grand Siècle. Mais le rattrapage fut brillant aux XVIIIe et XIXe siècles. L'Encyclopédie, la mise en place d'institutions scientifiques nouvelles, l'élaboration de programmes complexes et ambitieux, la collaboration des marins et des savants, la conception de bâtiments mieux adaptés aux navigations lointaines ainsi qu'une meilleure organisation des conditions de vie à bord permirent aux Français de multiplier les expéditions. Les Bougainville, Lapérouse et autres Dumont d'Urville ont découvert des îles par centaines, établi des routes maritimes par dizaines, jeté les bases d'une exploration systématique de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande, de l'Antarctique et de beaucoup d'autres terres. Cet ouvrage met en relief la figure d'hommes pour certains injustement oubliés mais qui, animés d'un courage exceptionnel dans un environnement difficile, réalistes, curieux, ouverts, ont accumulé une extraordinaire somme d'observations géographiques comme géologiques, botaniques et zoologiques - les collections qu'ils ont rapportées, par exemple celles du Muséum, sont uniques au monde. Les récits et les études qu'ils ont laissés s'inscrivent aussi parmi les premiers documents ethnographiques sur des peuples à la rencontre desquels ils sont allés le plus souvent sans esprit de conquête. Hostiles à une France repliée sur elle-même, soucieux d'écologie avant la lettre, ils ont également entrevu très tôt la nécessité d'une géopolitique étendue à l'ensemble du monde. L'épopée des marins français partis à la découverte du monde n'avait jamais été écrite dans sa totalité. Il fallait l'érudition et le sens du récit que l'on connaît à Etienne Taillemite, spécialiste de la marine et de la colonisation sous l'Ancien Régime, pour écrire une page aussi glorieuse que méconnue.

04/1999

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Philosophie

Un peuple de philosophes. Aux origines de la condition juive

Ce livre est l'oeuvre d'un immense érudit et d'un découvreur. Il nous parle de l'identité juive en parcourant le dédale des formes institutionnelles sur près d'un millénaire : entre le IVe siècle avant notre ère, époque de l'expansion grecque par les conquêtes d'Alexandre, et le VIe siècle de notre ère, marqué par la grande codification juridique de l'empereur romain chrétien Justinien, à Byzance. Cet ouvrage offert à un large public éclaire d'un jour nouveau la formation d'antijudaïsmes successifs depuis l'Antiquité gréco-latine et par-delà l'avènement politique du christianisme. Il ne s'agit pas seulement d'un retour aux sources d'un destin, mais aussi d'une réflexion sur une altercation touchant au fonds civilisationnel gréco-romano-chrétien de l'Occident et structurant le cadre à l'intérieur duquel s'est déployé l'ordre normatif européen.Historien des écritures juives et du droit romain, instruit des courants philosophiques et théologiques, entraîné à l'exégèse des papyrus comme des textes juridiques savants, Joseph Mélèze Modrzejewski s'adresse aux milieux non spécialisés et tout autant aux chercheurs. Des casuistiques et des controverses antiques fort délicates sont ici rendues vivantes et captivantes par un juriste qui est aussi un narrateur. Ainsi prend forme la remontée aux origines de la condition juive à travers un faisceau de questions constitutives : le statut politique, la circoncision (traitée par la tradition romaine comme une mutilation), le passage de la patrilinéarité à la matrilinéarité dans la filiation, etc. Dans un champ d'études - l'histoire du droit - longtemps entouré de murailles, le livre de Joseph Mélèze Modrzejewski est la démonstration de ce que l'érudition de pointe associée à la liberté d'esprit peut apporter de plus précieux à la culture contemporaine : conquérir sa propre vérité. Sur cette base seulement peuvent se nouer des dialogues qui ne soient pas de façade.

09/2011

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Religion

La véritable histoire de sainte Rita. L'avocate des causes perdues

Sainte Rita de Cascia est une des saintes les plus populaires parmi les catholiques. Elle est connue comme la sainte des " causes désespérées ", la " sainte de l'impossible ". Les chapelles qui lui sont dédiées à Paris, au cœur de Pigalle, à Nice, dans les ruelles du quartier populaire, ailleurs encore, voient passer des milliers de fidèles et de pèlerins chaque mois. Sans parler de Cascia, dans le centre de l'Italie, où des pèlerins affluent toute l'année des différentes régions du pays et de l'étranger. Et pourtant, la vie de sainte Rita, morte en 1447, est peu connue même de ses fidèles. Ils savent qu'elle a porté un stigmate extraordinaire sur le front (une épine de la Passion du Christ), mais c'est à peu près tout. Or, il y a beaucoup de choses à découvrir. Yves Chiron, après une enquête sur les lieux où a vécu sainte Rita, en s'appuyant sur les documents d'époque et les travaux d'érudition les plus récents, restitue une personnalité étonnante et attachante. Sainte Rita fut d'abord une mère de famille ordinaire dans une région reculée de l'Ombrie. Puis le drame entra dans sa vie : son mari fut assassiné, pour des raisons obscures, et ses deux enfants moururent. Rita entra alors dans un monastère augustin. C'est là qu'elle va connaître une ascension mystique, assortie de différents miracles, dont le plus étonnant fut sans doute la stigmatisation. Son destin après sa mort est tout aussi extraordinaire. Sainte Rita n'a été béatifiée qu'au XVIIe siècle et proclamée sainte en 1900 seulement. Et pourtant, bien avant déjà, la dévotion envers elle avait connu, de manière assez inexplicable, un essor extraordinaire. Les miracles qui lui sont attribués sont innombrables. Des chapelles dédiées à sainte Rita sont répandues dans le monde entier. L'ouvrage d'Yves Chiron part de l'histoire critique pour aboutir aux rivages d'une dévotion toujours très répandue.

04/2001

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Critique littéraire

Pauca intelligenti. Stendhal blanc sur noir, 2e Edition revue et corrigée

Au moment où Julien Sorel fait face à ses accusateurs, il déclare : "Messieurs, je n'ai point l'honneur d'appartenir à votre classe, vous voyez en moi un paysan qui s'est révolté contre la bassesse de sa fortune." Le Rouge et le Noir. Et si, à partir de cette citation, on se posait les questions suivantes : - Quel est ce "Noir" ? Quel est ce "Rouge" ? A la veille de la rédaction du roman, deux problèmes fondamentaux concernant les Noirs en France ne sont toujours pas réglés, la traite négrière et l'abolition de l'esclavage. Qu'en savait Stendhal ? D'après Anna Jasinski, "Difficile à dire - mais on devine, sans risque d'une erreur majeure, qu'il devait en savoir quelque chose". Autrement dit : il y aurait dans le "Noir" stendhalien du Nègre, et de son sang, dans le "Rouge". C'est ainsi, à partir d'une étude détaillée et complexe des textes de Stendhal, que l'auteur formule des interrogations, émet des hypothèses et ouvre des pistes sur les opinions de l'écrivain face à ses contemporains sur l'Afrique et ses habitants. Pourquoi en effet Stendhal associe-t-il, à plusieurs reprises dans ses textes, les Africains avec les Italiens (ce "peuple sublime") ? D'où venait cette idée et que pouvait savoir Stendhal des Africains pour les évoquer ainsi ? Autant de questions que l'auteur nous propose d'étudier en alliant recherche et suppositions pertinentes. Il s'agit ici d'un ouvrage qui fait preuve d'un grand souci d'honnêteté dans la recherche historique, alliant une érudition solide à un grand sens de la littérature. A titre d'exemples le Discours à la Chambre de Benjamin Constant à propos de la traite des Noirs (séance du 27 juin 1821) et le magnifique sonnet de William Wordsworth en hommage à Toussaint Louverture : "Toussaint, toi le premier élu par le malheur !" (Sonnet publié dans le Morning Post, le 2 février 1803).

01/2014

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Littérature française

Coeur de rocker

Façonné par les idéaux et la culture des années 1960, le Québécois Luc Plamondon est l'un des plus grands paroliers de l'histoire de la chanson francophone. Après avoir sillonné l'Europe, l'Afrique du Nord et l'Amérique, et s'être forgé une immense culture musicale, cet amoureux de chanson française et de rock'n roll a mis au point un style propre en jetant des ponts entre ces deux genres. Artisan du succès de la révolutionnaire Diane Dufresne, il accède au sommet de sa popularité à la fin des années 1970 en signant les chansons de l'opéra-rock Starmania, sur des compositions de Michel Berger. Le triomphe du spectacle lance la mode des comédies musicales, un genre qui fait la renommée de l'auteur avec par la suite La Légende de Jimmy puis Notre-Dame de Paris avec Garou, Patrick Fiori et Hélène Ségara. La modernité de ses textes lui permet de mettre dans la lumière les interprètes avec lesquels il collabore : Céline Dion, qu'il fait découvrir au public français, Julien Clerc, à qui il permet de devenir un chanteur populaire, et bien d'autres. Loin de proposer une simple rétrospective de sa carrière, Luc Plamondon revient aussi sur les grandes étapes de sa vie. Un livre qui met en avant ses idéaux - la défense des droits d'auteur, la libre circulation des personnes, la possibilité de s'extraire de son milieu -, sa simplicité en dépit de la réussite, le tout ponctué d'anecdotes et d'expériences exceptionnelles inédites tour à tour bouleversantes ou amusantes sur les figures légendaires de la musique et du spectacle : l'érudition et la délicatesse de David Bowie avant même qu'il explose avec Ziggy Stardust, la passion secrète de Johnny Hallyday, alors en plein régime vapeur, pour les hamburgers ou le récit d'une soirée d'anthologie avec des Rolling Stones particulièrement stone...

11/2023

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Philosophie

Sur la lecture, les livres et les écrivains. L'opinion d'autrui. Suivi d'une biographie de Schopenhauer

Si Le Monde comme volonté et comme représentation est resté pour la postérité l'oeuvre philosophique majeure d'Arthur Schopenhauer, ce sont les Parerga et Paralipomena, publiés en 1851, qui lui apporteront la gloire auprès de ses contemporains. Les quatre textes présentés ici, à l'image de ce volumineux ouvrage dont ils sont extraits, témoignent tout autant de la puissance d'un esprit à l'érudition prodigieuse que du foisonnement d'une pensée n'hésitant pas à s'emparer des sujets les plus variés sans être strictement philosophiques. On y retrouve le Schopenhauer à l'ironie mordante et à la plume acérée, volontiers provocateur et s'adonnant à une critique radicale des milieux intellectuels de son temps, tout particulièrement des hégeliens, "les plus impudents de tous les mortels". Dans ses réflexions sur la lecture et les livres, il fustige tour à tour auteurs, éditeurs et critiques, véritable "gredinerie littéraire" qui "accapare le temps, l'argent et l'attention d'un public" avide de nouveauté en publiant "le récent gribouillage de cerveaux plus qu'ordinaires n'écrivant que pour l'argent". Au-delà de cette diatribe, il distille quelques conseils d'écriture, les premières qualités de l'auteur devant être à ses yeux la clarté et la concision, car "rien n'est plus facile que d'écrire de façon à n'être compris de personne". Dans le dernier texte retenu ici, Schopenhauer démontre que notre attachement à l'opinion d'autrui, engendré par "une faiblesse particulière de notre nature", ne nous permet nullement d'accéder au bonheur. Là encore, avec la totale liberté de ton qui le caractérise, il nous offre une leçon d'indépendance intellectuelle, et un véritable bonheur de lecture. Ces textes sont suivis d'une biographie de Schopenhauer par Foucher de Careil, qui a rencontré le philosophe à Francfort en 1859 et a rapporté un brillant portrait de ce "profond penseur".

07/2019

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Histoire de France

Chronique de France, de Chine et d'ailleurs. 1979-1999 Vingt ans avec Alain Peyrefitte

Alain Peyrefitte est décédé il y a cinq ans. Xavier Walter, qui a longtemps travaillé avec lui, témoigne : " Il est évident que j'ai nourri pour lui une profonde affection. Celle-ci, d'autant plus durable qu'elle était lucide. Ceux qui l'ont servi l'ont tous un peu maudit un jour ou l'autre. Jamais ils ne l'ont abandonné, moins encore trahi. Notre collaboration ? Tout n'a pas été simple... Il était l'homme de la "société de confiance", a-t-on dit. La confiance, chez lui, était plus un ressort intellectuel et théorique que pratique au quotidien... L'homme que j'ai fréquenté près de vingt ans, était l'être le plus secret qui fût. " Xavier Walter, d'une génération son cadet, a-t-il été un " nègre " d'Alain Peyrefitte ? Il s'en défend et entend être jugé sur pièces : textes, archives, témoignages... Il a publié des dizaines de chroniques au Figaro, avant qu'Alain Peyrefitte y occupât la place que l'on sait, et, depuis dix ans, des ouvrages historiques et politiques. La réflexion politique au jour le jour et une commune appréciation de l'histoire à long terme ont rapproché ces deux intelligences, à deux stades différents de leur évolution. Ce sont elles qui leur ont permis de collaborer durablement. A la fin de la préface qu'il a donnée à John Barrow, Un Anglais en Chine au XVIIIe siècle, Alain Peyrefitte, évoquant Xavier Walter, souligne " l'honnêteté de son érudition et la clarté de son esprit ", dont " les historiens et les sinologues, mais aussi le grand public, lui sauront gré ". Xavier Walter est un écrivain scrupuleux, rompu à l'observation et à la réflexion. De son dialogue avec Alain Peyrefitte ressurgit, grâce à la conviction des interlocuteurs, un tableau assez impitoyable de notre histoire récente, et, à l'heure où elle s'éveille, une analyse pénétrante de la Chine éternelle.

06/2005

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Chiens

Le flair du chien

Pour un chien, l'air frais n'existe pas. Chaque bouffée d'air est chargée d'informations. Le monde des chiens est un monde d'odeurs. Alexandra Horowitz, chercheuse dans le domaine de la cognition canine, nous emmène à la découverte de l'univers olfactif des chiens. Accompagnée de ses deux fidèles compagnons à quatre pattes, Finnegan et Upton, Horowitz remonte la piste des odeurs. Au travers de rencontres, d'expériences - parfois des plus incongrues - et d'observations, l'auteure entreprend un voyage, personnel et scientifique, permettant de comprendre les incroyables capacités olfactives des chiens et leurs fonctions. Des séances de flairages dans les rues de New York, aux descriptions anatomiques de l'appareil olfactif des chiens, le lecteur est entraîné par l'enthousiasme, l'humour, l'érudition et la curiosité de l'auteure ! Ce livre est aussi une invitation à renouer avec notre odorat humain, un sens trop délaissé et pourtant fascinant ! Critiques : " Fascinant. . . Horowitz combine l'expertise scientifique avec un style d'écriture facile et dynamique" - The New York Times Book Review " Je ne sais pas exactement si ce livre m'a donné envie d'acheter un chien ou de me transformer en chien, mais je sais que c'était magique " - Maria Konnikova " Horowitz est une journaliste d'investigation compétente qui emmène les lecteurs dans des mondes inconnus, partage ses expériences, pose des questions pointues et fait vivre ces mondes " - Kirkus Review " Pourquoi Alexandra Horowitz, professeure et adulte raisonnablement saine d'esprit, s'est-elle retrouvée à genoux sur un trottoir de New York, en train de renifler la clôture métallique cerclant un arbre à la recherche de traces d'urine de chien ? Elle essayait d'explorer le monde comme le font les chiens. . . Heureusement pour Horowitz et ses lecteurs, accepter d'avoir l'air un peu ridicule est un grand atout pour ceux qui possèdent des chiens et ceux qui écrivent sur eux " - Boston Globe

06/2022

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Littérature française

Sibelius, les signes et le silence. Les cygnes et le silence

Sibelius, les cygnes et le silence est un hommage au grand compositeur finlandais (1865-1957). Richard Millet, à la lumière d'une érudition musicale étourdissante, y trouve l'occasion d'une méditation sur les puissances de la musique et sur l'appel du silence. Janne (ou plutôt Jean, puisqu'il s'était choisi un prénom français) Sibelius s'est tu pendant les trente dernières années de sa vie, alors qu'il était devenu pour ses compatriotes une sorte de monument national. Le mystère de ce long silence donne une résonance particulière à ses oeuvres : non pas fuite, mais accomplissement. La musique de Sibelius accompagne Richard Millet depuis qu'à Beyrouth il jouait à quatre mains la fameuse Valse triste avec son père. Elle ne l'a jamais quitté depuis. Il en analyse l'extrême singularité en connaisseur, établissant des connexions inattendues entre le grand Finlandais et les compositeurs de son époque ou de la nôtre : Debussy, Bartok, Ives, Luigi Nono, Stravinski, Messiaen, Britten, Dutilleux, Varèse, Chostakovitch, Mahler, Bruckner, etc. (mais aussi entre musique et littérature notamment Hamsun, qui sera son ami et n'aura pas comme lui la sagesse de se tenir à distance du nazisme). L'oeuvre, hantée par les forces élémentaires et la confrontation avec la nature qui fonde l'imaginaire finnois, s'oppose par sa monumentalité de granit à celles de la musique germanique ou européenne. La symphonie, forme majeure de l'oeuvre sibélienne (il en a composé sept, et une huitième qu'il n'a pas achevée et dont il ne reste rien), était le genre le mieux à même de porter sa musique à la hauteur mystique où il l'a placée. Le livre de Richard Millet est à la fois précisément documenté et très personnel. Il se présente moins comme un commentaire de l'oeuvre ou une biographie que comme l'accompagnement spirituel d'une grande aventure artistique.

10/2014

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Histoire littéraire

Un été chez Umberto Eco

Apostille au livre d'entretiens entre Umberto Eco et Jean-Claude Carrière dont Jean-Philippe de Tonnac avait été l'initiateur obstiné et l'accoucheur inspiré, publié en 2009 sous le titre N'espérez pas vous débarrasser des livres et traduit depuis dans vingt-six langues, Un été chez Umberto Eco nous fait pénétrer dans les coulisses des rencontres, nous livrant à la fois le portrait des protagonistes, la description des lieux, la nature des conversations - bref, tout le "hors champ" de ce que le premier ouvrage ne pouvait révéler, et les perles de conversation qui n'avaient pu y être retenues. Nous assistons ici à la danse de séduction de l'auteur auprès des deux monstres sacrés pour les convaincre de dialoguer sur les cinq mille ans d'histoire du livre, du papyrus au fichier électronique ; la visite initiatique à Milan où le " Professore" ouvre au profane sa "salle des coffres" , collection de livres rares consacrés aux sciences occultes, fausses, farfelues, et aux langues imaginaires ; les premières journées de travail chez Jean-Claude Carrière à Paris ; et enfin cet été à Monte Cerignone, la maison de vacances d'Umberto Eco, où tout crépite et étincelle, du salon des joutes oratoires à la piscine et des promenades aux repas. Quel est le plus beau livre du monde ? Pourquoi un livre est-il un incunable avant le 31 décembre 1500, un "simple" livre après ? Le collectionneur passionné est-il davantage guidé par la quête ou par la possession ? En quoi la bêtise est-elle fascinante et quelles en sont les différentes formes ? Pourquoi le livre va survivre à toutes les métamorphoses induites par la technique et en quoi est-il, pour l'éternité, un vecteur de liberté ? Voici quelques-unes des questions qui parcourent cet ouvrage où deux puits de culture et d'esprit rivalisent de gai savoir, d'érudition joyeuse, de plaisirs des sens et de l'esprit. Un vade mecum délicieux par nos temps d'obscurantisme galopant.

05/2023

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Fantasy

Le Dévoreur de soleil Tome 4 : Les Royaumes de la Mort

Hadrian Marlowe est pris au piège. Pendant près d'un siècle, il a été l'hôte de l'Empereur, un conseiller prisonnier de sa propre légende. Mais la guerre connaît un tournant. L'humanité est en train de perdre. Les Cielcins déferlent depuis les marches de l'Empire, choisissant leurs cibles avec une précision démoniaque. Le grand prince Syriani Dorayaica est sur le point d'unifier les clans, de constituer une armée qui représentera une menace comme l'humanité n'en a jamais connu. Et l'Empire résiste seul. L'Empereur n'a d'autres choix que de confier à Hadrian Marlowe - autrefois son chevalier préféré - une tâche impossible : traverser la moitié de la galaxie pour rencontrer les représentants du Commonwealth lothrien afin de les convaincre d'entrer en guerre. Les apparences sont parfois trompeuses, cependant... et ce voyage conduira Hadrian au-delà de l'Empire, loin du Commonwealth, derrière les lignes ennemies. " Une riche tapisserie narrant l'histoire d'un héros et d'un tyran, mais surtout d'un homme. " Kevin J. Anderson, auteur de La Saga des Sept Soleils " La richesse et les intrigues politiques de Dune. " David Drake, auteur du Seigneur des Isles " De la science-fiction épique de très haut niveau. Ruocchio nous livre une oeuvre fascinante. " James S. A. Corey, auteur de The Expanse " Artisan au talent rare, Christopher Ruocchio nous invite dans un futur plein de danger, d'action, d'ironie et de belle prose. Et de quelques beaux moments d'espoir. " David Brin, auteur de Elévation " Un space opera épique et singulier rappelant Iain M. Banks et Frank Herbert... Une voix nouvelle et originale. " Eric Flint, auteur de 1632 " Une épopée richement imaginée et brillamment racontée. " R. M. Meluch, auteur de The Tour of the Merrimack " Savant mélange d'action et d'érudition, un space opera palpitant chargé d'adrénaline et de réflexions saisissantes sur la nature humaine. " D. J. Butler, auteur de The Witchy Eye

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Fantasy

Le Dévoreur de soleil Tome 4 : Les Royaumes de la Mort

Hadrian Marlowe est pris au piège. Pendant près d'un siècle, il a été l'hôte de l'Empereur, un conseiller prisonnier de sa propre légende. Mais la guerre connaît un tournant. L'humanité est en train de perdre. Les Cielcins déferlent depuis les marches de l'Empire, choisissant leurs cibles avec une précision démoniaque. Le grand prince Syriani Dorayaica est sur le point d'unifier les clans, de constituer une armée qui représentera une menace comme l'humanité n'en a jamais connu. Et l'Empire résiste seul. L'Empereur n'a d'autre choix que de confier à Hadrian Marlowe - autrefois son chevalier préféré - une tâche impossible : traverser la moitié de la galaxie pour rencontrer les représentants du Commonwealth lothrien afin de les convaincre d'entrer en guerre. Les apparences sont parfois trompeuses, cependant... et ce voyage conduira Hadrian au-delà de l'Empire, loin du Commonwealth, derrière les lignes ennemies. " Une riche tapisserie narrant l'histoire d'un héros et d'un tyran, mais surtout d'un homme. " Kevin J. Anderson, auteur de La Saga des Sept Soleils " La richesse et les intrigues politiques de Dune. " David Drake, auteur du Seigneur des Isles " De la science-fiction épique de très haut niveau. Ruocchio nous livre une oeuvre fascinante. " James S. A. Corey, auteur de The Expanse " Artisan au talent rare, Christopher Ruocchio nous invite dans un futur plein de danger, d'action, d'ironie et de belle prose. Et de quelques beaux moments d'espoir. " David Brin, auteur de Elévation " Un space opera épique et singulier rappelant Iain M. Banks et Frank Herbert... Une voix nouvelle et originale. " Eric Flint, auteur de 1632 " Une épopée richement imaginée et brillamment racontée. " R. M. Meluch, auteur de The Tour of the Merrimack " Savant mélange d'action et d'érudition, un space opera palpitant chargé d'adrénaline et de réflexions saisissantes sur la nature humaine. " D. J. Butler, auteur de The Witchy Eye

04/2024

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Biographies

Kafka. Tome 2, Le temps de la connaissance

Deuxième tome de la biographie de référence. Après Le temps des décisions qui a vu Kafka devenir écrivain, Reiner Stach raconte, dans ce volume, les désillusions artistiques, la maladie et la mort de l'auteur du Procès. A la fin du premier tome de cette monumentale biographie, Reiner Stach laissait Kafka dans un no man's land consécutif à une triple catastrophe : mondiale, avec le déclenchement de la Grande Guerre ; intime, avec la rupture de ses fiançailles ; littéraire, avec l'abandon du Procès. En un sens, Kafka n'en ressortira pas. La fin de la guerre transformera son univers jusqu'à le rendre méconnaissable. Il contractera la maladie qui lui coûtera la vie. Ses séjours de repos l'éloigneront de l'existence d'écrivain libre dont il rêvait. A plusieurs reprises, il croira, à tort, entrevoir le salut par l'amour et la littérature. Et pourtant, les années 1915-1924 décrites dans ce deuxième volume voient naître Un médecin de campagne, Lettre au père, Le Château, les ultimes proses d'Un artiste de la faim - sans oublier les lettres passionnées à Milena Pollak et bien d'autres textes, tous d'une intensité rarement égalée dans l'histoire de la littérature. Se détournant du récit au profit de l'analyse, Kafka cerne avec acuité son propre destin dans des écrits qui continuent d'éclairer la condition humaine. Temps de la lucidité, temps de la connaissance... il fallait l'empathie et l'érudition de Reiner Stach pour faire apparaître, sous le bilan amer de ces ultimes années, une vie féconde, déroutante, étonnante, fascinante. Une vie littéraire. " Il faut absolument lire cette époustouflante biographie. " - Cécile Guilbert, Marianne " Ample et minutieux travail, durement documenté et formidablement expressif. " - Nathalie Crom, Télérama " Edifiant, sagace, brillant, imposant, magnifique, ces adjectifs ne suffisent pas pour dire l'importance capitale de ces trois volumes. " - Thierry Clermont, Le Figaro littéraire " Un récit puissant et captivant. " - Philippe Lançon, Libération

11/2023

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Littérature étrangère

L'empreinte de toute chose

Alma Whittaker naît avec le XIXe siècle, à Philadelphie, d'un père anglais dont le talent de botaniste et la roublardise lui ont permis de faire fortune dans le commerce du quinquina, et d'une mère qui tient de sa famille de l'Hortus Botanicus d'Amsterdam une formidable érudition ainsi qu'une rigueur toute hollandaise. À leurs côtés et au contact des éminents chercheurs qui gravitent autour d'eux, Alma acquiert une intelligence éclectique et la passion de la botanique. En grandissant, elle se passionne pour les mousses puis pour Ambrose Pike, illustrateur de génie. Comme elle, il cherche à percer les secrets du monde qui l'entoure mais, à la logique scientifique d'Alma, il préfère une pensée ésotérique ; un fossé qui les éloignera inexorablement mais poussera enfin Alma à partir à son tour à la découverte du vaste monde. L'Empreinte de toute chose entraîne le lecteur à la découverte d'un XIXe siècle kaléidoscopique, des bas-fonds anglais à la bonne société d'Amsterdam en passant par Philadelphie, Tahiti, Macao ou les cimes des Andes, dans un monde où les terra incognita s'amenuisent de jour en jour. Alma, dotée d'une soif d'apprendre sans pareille, explore ce monde, la nature, la société dans laquelle elle vit et son propre corps - de l'infiniment grand à l'infiniment petit. Ce roman est aussi un gigantesque herbier des types humains : la candide ingéniosité d'Alma, l'impétuosité de son père Henry, la froide sainteté de sa soeur Prudence, la douce folie d'Ambrose, la rigueur de sa confidente Hanneke de Groot, la frivolité fantaisiste de son amie Retta, la calme profondeur du révérend Welles... L'écriture à la fois luxuriante, raffinée et piquante d'Elizabeth Gilbert semble donner vie à tous ces personnages qui racontent un siècle où l'esprit des Lumières permet l'éclosion d'idées nouvelles.

02/2014