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Littérature française

Les murs de Fresnes

De retour à Paris à la Libération, Henri Calet intègre, dès novembre 1944, la rédaction du journal Combat où il est chargé de décrire, dans des chroniques pleines d'humour et de tendresse, la réalité de l'après-guerre. Les Résistants de l'intérieur, les prisonniers revenant d'Allemagne, les soldats alliés, les réfugiés étrangers, les déportés, les enfants et la population anonyme sont les personnages de ces textes, dont la plupart ont été rassemblés dans Contre l'oubli. Avec l'humanité qui le caractérise, Calet raconte l'âpreté d'un quotidien marqué par les divisions, les rationnements, la xénophobie et la précarité sociale. C'est en qualité de journaliste que Calet se rend, le 24 avril 1945, dans la prison de Fresnes afin d'y procéder au relevé des graffiti laissés par les prisonniers, résistants et militaires alliés, victimes de la répression nazie. Les Murs de Fresnes débute à l'extérieur de la prison, "A onze kilomètres de Paris" , dans une mise en situation soulignant la proximité du drame et présentant l'intérieur d'un lieu qui se dérobe ordinairement aux regards. Le lecteur marche dans les pas de Calet, déambule d'une division à l'autre, pénètre dans les cachots, la salle de fouille et le quartier des femmes pour finalement arriver dans le cimetière où l'attend la tombe 347, identifiée comme étant celle de Bertie Albrecht, l'une des fondatrices de Combat. Edifié pour rendre compte des voix des victimes, Les Murs de Fresnes ne s'attache pas seulement aux écrits muraux et s'intéresse à toute forme d'écriture ayant eu cours à l'intérieur de la prison. A la précarité des archives de la Résistance, à la diversité et à la fragilité de leurs supports (murs, livres, gamelles), Henri Calet oppose la rigueur des archives nazies dont il reproduit les glaçants fac-similés comportant la mention "NN" pour "Nacht und Nebel" . Convié dans un lieu qui se refuse ordinairement aux regards, le lecteur-visiteur est invité à observer des graffiti qui sont encore l'oeuvre de vivants. Aussi, à la fin de la visite, Calet lui glisse-t-il un dernier conseil : "n'oubliez pas" , conscient que le retour à la vie et au quotidien menace le souvenir de ces hommes et de ces femmes. Adrien Aragon, extrait de l'introduction.

10/2021

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Littérature française

A la crête des vagues

A la crête des vagues raconte les amours de Karim et Laurélie à Marseille, dont la relation va être minée par le mensonge et l'imposture. Karim est un jeune homme des Quartiers Nord de la cité phocéenne, que ses copains ont surnommé JFK en référence à la fameuse corniche Kennedy. JFK survit dans un univers de misère et de violence, avec une mère muette dont il est le porte-parole. Pour payer le loyer, il commet des cambriolages et des petits trafics. Un jour, JFK rencontre la blonde Laurélie, qui s'éprend de ce jeune beur ombrageux et révolté. Elle est la fille d'un juge progressiste, Charles Mazargue, politiquement à gauche, issu de la bonne bourgeoisie marseillaise. Avec la famille Mazargue, JFK a rencontré ceux qui peuvent l'aider à progresser dans l'échelle sociale. Ce sont des gens très généreux et ils voient en lui ce qu'il y a de meilleur dans "l'assimilation à la française". Mais JFK se méfie de la main tendue. Il ne veut pas se laisser domestiquer par leur gentillesse. Il méprise secrètement cette générosité qu'il prend pour de la condescendance et du racisme. Aux yeux de JFK, ces "gens" ne méritent pas qu'on leur dise la vérité. Alors, il leur fait croire qu'il étudie la médecine et va se servir d'eux pour réaliser un sombre projet. L'engrenage des mensonges commence. JFK est assez malin pour réussir le pire : il usurpe l'identité d'une étudiante fragile et manipulable, il entre à la fac de médecine de la Timone en élève clandestin. L'amour de Laurélie pourra-t-il aider JFK à se dépêtrer de ses faux semblants pour enfin devenir Karim ? Le roman est une suite de balades d'amour et de haine entre deux eaux, une quête d'identité en forme de descente aux enfers, qui aboutit au déshonneur de la famille Mazargue. L'intrigue nous plonge au coeur d'une tragédie contemporaine : deux amants, issus de conditions sociales différentes, vont être entrainés dans une passion qui va exploser contre le mur de l'imposture et de la rancune. Les personnages sont saisis avec beaucoup d'acuité, de subtilité et de férocité, les rouages de la manipulation se mettent en place de manière implacable jusqu'à la chute de la jeune femme, victime de son cruel amant. Un roman fort qui confirme le talent de son auteur.

08/2016

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Littérature française

De la marchandise internationale

Patricia Bartok n'est pas la seule à changer de sexe à volonté. Rita Remington rétrécit de quelques centimètres. Rosetta Stone a sorti ses fleurs artificielles. Colonel Fawcett effectue un de ces sauts périlleux dont il a le secret. Major Osiris Walcott vient de froisser le col de sa veste. Inspecteur et Flippo se prend pour un personnage de série télévisée. Jimmy Ravel sait ce qu'il faut faire pour égarer les philosophes. Et Monsieur Typhus ? Il se pourrait qu'il apparaisse à l'occasion comme un phénomène de foire bicéphale. Ils sont à Londres, Cuba, Berlin, Belgrade, Bagdad, Kaboul, Kinshasa, Macao, Moscou et même Copenhague entre 1967 et 2010. Dans notre société liquide, ces exterminateurs-là ne meurent jamais longtemps. Note : Monsieur Typhus est un des personnages de Made in USA, film de Jean-Luc Godard sorti en 1966, très libre adaptation d'un roman de Richard Stark, Rien dans le coffre, lequel appartient à la série Parker, où l'auteur a supprimé systématiquement tout ce qui pouvait ressembler à de l'émotion. Mon Typhus, froid, méthodique, efficace, dont on ne connaîtra jamais le " vrai nom ", est précisément inspiré du Parker de Richard Stark (En coupe réglée, Travail aux pièces, Planque à Luna-Park) mais aussi du Reiner/Raner de Claude Klotz (Alpha-Beretta, Dolly-Dollar, Tchin-tchin Queen). La lecture du polar californien glacé Diamondback de Jacques Monory n'a bien sûr pas été sans produire ses effets. Typhus est tantôt un voleur professionnel, tantôt un tueur à gages, tantôt un mercenaire, un justicier, un espion ou un contre-espion. Autour de 1980 (cf. Souvenirs of you et Chocolat bleu pâle), il copie un peu trop le Serge Godorish imaginé par Daniel Odier alias Delacorta (Nana, Diva, Luna). Je l'appelle " Typhus " pour toute la période de sa vie qui court jusqu'à fin 1980 : au-delà, il est " Monsieur Typhus ". Apparu en 1977 ou 1978, Typhus fait équipe avec Rita Remington (je venais d'utiliser ce pseudonyme pour signer quelques articles de propagande féministe). Jimmy Ravel et Patricia Bartok forment un duo dès leur création en 1980 (dans Un Roman raté, extraits publiés dans le n°47 de la revue Minuit). Major Osiris Walcott vient ensuite : il trouve son origine dans le Jerry Cornelius de la bande dessinée Le Garage Hermétique de Moebius (qui lui-même l'a emprunté au grand auteur de science-fiction Michael Moorcock). Suivront Colonel Fawcett (homonyme de l'explorateur britannique disparu en 1925 en recherchant une cité mythique perdue dans le Matto Grosso) et Inspecteur et Flippo (clin d'oeil au Mister Bradley Mister Martin de William S. Burroughs). Rosetta Stone est la dernière venue en date : elle est supposée décrypter les messages codés les plus retors mais elle a bien d'autres capacités. Ce ne sont pas des héros et héroïnes classiques, et pas non plus des caractères : ils changent constamment de physique (de sexe, d'apparence), de comportement, passent d'une idéologie à l'autre, ce sont comme des acteurs qui enchaînent des rôles, qui incarnent ou combattent la sauvagerie fondamentale de l'homme (et de la femme) de plus en plus banalisée dans notre société de consommation (de colonisation) ultime. Dans la trilogie Le Privilège du fou/Sur les ruines de l'Europe/La Vie est un cheval mort, ils tentent en vain de rivaliser avec les tueurs les plus cruels et sanguinaires de l'Histoire contemporaine.

03/2017

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Beaux arts

Hugo Capron. Corpus Painting

Issu d'une formation d'imprimeur, Hugo Capron décline en peinture le plaisir de reproduire une même image dans de longues séries qui cherchent à épuiser toutes les possibilités de variation. Ses tableaux sont généralement réalisés d'un seul jet et sans repentir, mais reposent néanmoins sur des équations techniques de précision. ? Les palettes d'Hugo Capron résultent de fines investigations chez des fournisseurs du monde entier à la recherche des nuances les plus justes. Sur la toile, elles se révèlent dans une gamme de matières, de jus et de surépaisseurs lumineuses qui font valoir la vitesse de l'exécution. Le geste est quasiment calligraphique, c'est une mêlée de virgules et de boucles. " J'ai toujours pensé qu'une oeuvre d'art en général, et un tableau en particulier, commençait par s'adresser à moi en m'indiquant la manière dont son auteur me considère. C'est la première chose que je perçois, peut-être même avant de prendre conscience du sujet du tableau, peut-être même en amont de la reconnaissance d'une peinture abstraite ou figurative. Comment ce tableau s'adresse à moi, sur quel ton il me parle, les stratégies qu'il déploie pour m'intéresser, exciter ma curiosité, flatter ou provoquer mon goût, bref comment le tableau me considère : gogo ou digne destinataire d'une conversation ? " Extrait du texte d'Eric Troncy Né en 1989, Hugo Capron s'est d'abord formé aux techniques de l'imprimerie, avant d'intégrer l'Ecole nationale supérieure d'art de Dijon, dont il a été diplômé en 2015. Sélectionné pour le premier programme de résidence et d'exposition Dijon/Dallas dès sa sortie de l'Ecole, il a par la suite exposé au Consortium de Dijon en 2015, au centre d'art contemporain MAT (Minatomachi Art Table) à Nagoya au Japon en 2016 et au FRAC Bourgogne en 2017. Il a été résident de la villa Kujoyama à Kyoto en 2019 et lauréat en 2021 de la huitième édition de la Bourse Révélations Emerige. Il vit et travaille à Dijon. Ses oeuvres ont été intégrées dans de nombreuses expositions collectives et individuelles - notamment à l'Hôtel des Arts de Toulon, au Centre régional d'art contemporain de Montbéliard, à la Collection Yvon Lambert en Avignon - et elles figurent dans diverses collections privées et institutionnelles françaises et internationales. Avec " Corpus Painting ", Semiose éditions lance une nouvelle collection éditoriale entièrement dédiée à la peinture. En 48 pages, relié façon beau livre, chacun des opus se concentre sur un ensemble précis de tableaux, complété d'un texte en français et en anglais signé d'une personnalité du monde de l'art. Une invitation à plonger dans la peinture, à comprendre les ressorts d'une série, à contempler une suite d'images, avec la même dévotion et passion que l'on porte aux retables ou aux icônes peintes.

02/2023

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Histoire de l'art

Une histoire intime de l’art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu

Coédition Dilecta / Cnap / Collection Lambert "A mon avis, les choses intéressantes se font quand on ne pense pas au futur, indépendamment de tout calcul historique". A l'occasion de la publication d'Une histoire intime de l'art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu, la Collection Lambert (Avignon) présentera une sélection d'oeuvres emblématiques de la Donation Yvon Lambert de mars à juin 2023. En 2012, le marchand d'art Yvon Lambert fait la donation à l'Etat français d'un ensemble unique de près de 600 oeuvres de sa collection personnelle, constituée principalement d'oeuvres acquises auprès des artistes qu'il exposait dans ses galeries de Vence, de Saint-Germain-des-prés puis de New York. Au-delà d'une "belle collection" , dont l'intérêt historique majeur légitimait que le Centre national des arts plastiques en accepte la donation, c'est une collection des plus originales et intimes qui s'offre à la vue de tous, une "succession d'émotions" acquise durant près de soixante-dix ans par un homme passionné et audacieux, à l'écoute des soubresauts de l'histoire de son temps. La Donation Yvon Lambert reflète cette clairvoyance du galeriste qui introduisit auprès d'un public français plusieurs générations d'artistes qui seraient certainement restés méconnus dans l'Hexagone sans son intervention. C'est pourquoi elle constitue un enrichissement exceptionnel pour les collections publiques françaises tant en quantité qu'en qualité. La volonté du collectionneur de partager "sa seule fortune" s'incarne également par l'ouverture au public en 2000 d'un lieu dédié dans sa Provence natale, à Avignon, et la mise en oeuvre d'une proposition culturelle singulière dont la fonction sociale est clairement revendiquée. L'ouvrage, coédité par le Centre national des arts plastiques (Cnap), la Collection Lambert et les Editions Dilecta, donne à voir un choix d'oeuvres emblématiques de la donation et à comprendre les évolutions, depuis les années 1960 jusqu'à nos jours, du monde de l'art occidental, comme le soulignent les contributions inédites des historiens de l'art invités à porter leur regard sur cet ensemble exceptionnel. Avec des oeuvres de Carlos Amorales, Carl Andre, Shusaku Arakawa, Miquel Barceló, Robert Barry, Jean-Michel Basquiat, Berndt et Hilla Becher, James Bishop, Jean-Charles Blais, Christian Boltanski, Slater Bradley, Candice Breitz, Marcel Broodthaers, Daniel Buren, André Cadere, Mircea Cantor, Christo, Francesco Clemente, Robert Combas, Jean Degottex, Daniel Dezeuze, Jan Dibbets, Marcel Dzama, Bernard Faucon, Spencer Finch, Hamish Fulton, Vincent Ganivet, Anna Gaskell, Nan Goldin, Douglas Gordon, Shilpa Gupta, Thomas Hirschhorn, Jenny Holzer, Roni Horn, Jonathan Horowitz, Douglas Huebler, Louis Jammes, Donald Judd, On Kawara, Zilvinas Kempinas, Idris Khan, Anselm Kiefer, Jeong A Koo, Joseph Kosuth, Joey Kötting, Jannis Kounellis, Delphine Kreuter, Barbara Kruger, David Lamelas, Bertrand Lavier, Louise Lawler, Sol LeWitt, Richard Long, Robert Mangold, Brice Marden, Agnes Martin, Gordon Matta-Clark, Adam Mcewen, Jonas Mekas, Jonathan Monk, Olivier Mosset, Rei Naito, Bruce Nauman, Rika Noguchi, Cady Noland, Dennis Oppenheim, Tsuyoshi Ozawa, Giulio Paolini, Adam Pendleton, Giuseppe Penone, Edda Renouf, Robert Ryman, Fred Sandback, Charles Sandison, Julian Schnabel, Rudolf Schwarzkogler, Richard Serra, Andres Serrano, David Shrigley, Ross Sinclair, Haim Steinbach, Jana Sterbak, Niele Toroni, James Turrell, Richard Tuttle, Cy Twombly, Salla Tykkä, Francesco Vezzoli, Lawrence Weiner

04/2023

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Policiers

I cursini

Peu nombreux sont les polars qui se déroulent en Corse, plus rares encore sont ceux qui traitent du mouvement indépendantiste et du grand banditisme sévissant sur l’île de Beauté. Ce silence s’explique en grande partie par la difficulté de pénétrer ces milieux excessivement cloisonnés et de parvenir à mener une véritable enquête de terrain. Dans I Cursini, Alix Deniger se décide à prendre la voie de la fiction pour nous faire part de son expérience et témoigner. C’est bien connu, la fiction est souvent ce qu’il y a de plus proche de la réalité… Dans ce livre, nous suivons une équipe de la DCRI confrontée à une recrudescence terroriste des nationalistes corses, en sommeil depuis plusieurs années. Cyniquement, l’auteur montre bien que ce réveil nationaliste est bien moins guidé par les idéaux révolutionnaires de leurs aînés que par la volonté des « natio » de se faire une place au soleil, en levant un « impôt révolutionnaire », pratique qui ressemble à s’y méprendre à du simple racket. D’ailleurs, très vite, le retour des indépendantistes sur le devant de la scène va en gêner plus d’un : les mafieux qui règnent sans partage sur le littoral corse depuis les années 90 voient du plus mauvais oeil ce nouvel état de fait qui menace l’équilibre précaire entre l’île et le continent. Filatures, planques de nuit, opérations illégales mais aussi recrutements des cellules terroristes, attentats, fusillades entre factions rivales, Deniger nous montre tout sans fard. Le regard acéré de l’auteur n’épargne personne : les militants nationalistes qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à ces bandits qu’officiellement ils exècrent, les mafieux qui ne sont pas si éloignés de leurs cousins napolitains, prêts à tout pour étendre leur influence sur une île exsangue économiquement mais aussi sur la Côte d’Azur. Pour finir, et c’est là le plus passionnant, Deniger jette un oeil désabusé sur cette grande famille policière dont il fait partie : cynisme bureaucratique, division interne et guerre de services, manque de moyen… La raison d’État cache en réalité une multitude de mesquineries. Tout ce qui nous est décrit est vrai, et cela fait souvent froid dans le dos. Dans un roman noir brut de décoffrage, l’accent est mis sur l’action et surtout sur la description d’un phénomène sociologique, d’une réalité trop peu souvent dévoilée. Planques, filatures, interpellations… Après bientôt trente ans dans la police, dont douze passés à traquer des autonomistes corses, basques, des intégristes religieux, des espions ou des extrémistes politiques, Alix Deniger raconte…

09/2012

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Romans noirs

Lire les morts

Personne ne peut empêcher les morts de parler. Camaho, dans les Caraïbes. Hanté par le meurtre de sa mère lors des émeutes qui ont secoué l'île des années auparavant, Michael Digson survit tant bien que mal dans une cahute héritée de sa grand-mère. Jusqu'au jour où il croise la route de Chilman, un commissaire anticonformiste obsédé par une étrange affaire jamais élucidée. Intéressé par les dons d'observation du jeune homme, le vieux flic le recrute au sein des forces de police pour résoudre des cas de disparitions qui se multiplient à Camaho dans l'indifférence générale. Avec une promesse à la clé : laisser Digson enquêter sur la mort de sa mère, au risque de se faire de puissants ennemis... Luttes de pouvoir entre les communautés, sectes religieuses, tensions sociales et raciales, poids de l'histoire et de la mémoire... loin d'un simple cold case, l'enquête de Digson offre un voyage vertigineux à travers un territoire marqué par la violence, les meurtrissures et le deuil. Poète reconnu, Jacob Ross nous offre ici un roman noir aussi atypique que son héros, écrit dans une langue remarquable. PRESSE : " Si Lire les morts est bien un thriller, ses fulgurances et la qualité de son écriture en font un roman véritablement littéraire, qui impressionne par sa profondeur et sa finesse. " The Guardian " Ross, suivant la tradition de Hemingway et Morrison, affiche tout l'éclat d'un grand conteur en action. " Bernardine Evaristo - Booker Prize 2019 " Il arrive que l'amateur de polars, routinier par nature, sorte de ses séries préférées et s'aventure dans un nouvel univers. Avec, parfois, d'heureuses surprises à la clef, comme ce premier roman de Jacob Ross. " L'Express " [Ce roman] envoûte par son atmosphère lancinante et passionne par la réalité qu'il décrit, notamment l'influence des sectes et les tensions raciales. " Les Echos Week-End Camaho, une île des Caraïbes. Michael Digson survit tant bien que mal dans une cahute héritée de sa grand-mère. Jusqu'au jour où il croise la route de Chilman, vieux flic anticonformiste qui lui propose d'intégrer la brigade criminelle. Un peu réticent, Digson accepte finalement de rejoindre son équipe, y voyant l'occasion de reprendre l'enquête sur le meurtre de sa mère, jamais élucidé. Alors qu'il s'avère particulièrement efficace dans sa lecture des scènes de crime, Chilman lui confie une affaire qui le hante depuis longtemps, la disparition suspecte d'un jeune homme. Traduit de l'anglais (Grenade) par Fabrice Pointeau

11/2021

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Histoire ancienne

La Cité à l'épreuve des rois. Le siège de Rhodes par Démétrios Poliorcète (305-304 av. J.-C.)

Après la mort d'Alexandre le Grand, ses successeurs se disputent le commandement des territoires conquis. Antigone le Borgne, qui domine déjà une grande partie de l'Asie Mineure, et Ptolémée, qui exerce le pouvoir en Égypte, s'affrontent polir la maîtrise du bassin oriental de la Méditerranée, chacun cherchant à rallier à sa cause le plus grand nombre de cités grecques. Rhodes représente un enjeu stratégique de premier plan. Son vaste territoire, dont une partie s'étend déjà sur le continent asiatique, le dynamisme de son commerce maritime, l'efficacité de son armée navale, font d'elle un État que les nouveaux souverains ne peuvent ignorer. Dans ce monde en mutation, la cité fait le choix de préserver les liens privilégiés qu'elle entretient avec Ptolémée et d'échapper à la pression d'une alliance trop exclusive voulue par Antigone. Mais si elle apparaît comme le point de fixation du conflit opposant les deux puissances, il n'en reste pas moins qu'elle entend s'affirmer comme un État libre, maître de sa diplomatie et de sa politique extérieure. En 305 avant J-C, Antigone ordonne à son fils Démétrios de faire voile vers Rhodes avec des troupes et un équipement de siège. Les moyens matériels et humains déployés, sur terre comme sur mer, sont sans précédent ; le jeune roi y acquiert le titre de "Poliorcète". Mais les Rhodiens, forts de leur marine et de leurs alliés, lui opposent une résistance acharnée pendant près d'une année, faisant ainsi la démonstration selon laquelle une cité pouvait encore gagner par les armes une part de sa souveraineté. Le propos de ce livre n'est pas tant de retracer le déroulement du siège que de comprendre comment il s'inscrit dans l'histoire du pouvoir, en particulier dans le système de relations entre rois et cités. L'événement se produit au moment où se forment les grandes monarchies hellénistiques, où la construction navale et le machinisme militaire sont marqués par le gigantisme, où l'art des fortifications et l'artillerie défensive se développent. Il s'agit donc d'observer en un point précis du temps et de l'espace l'évolution du politique et de sa manifestation la plus significative, la guerre, qui, à la fin du IVe siècle, se traduit autant par des batailles navales et des combats d'infanterie lourde menés à grande échelle, que par des assauts lancés à grands frais par des rois contre des cités, qu'ils veulent punir ou soumettre à leur autorité.

10/2011

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Histoire des idées politiques

 Ma loi d'avenir suivi de Appel d'une femme au peuple sur l'affranchissement de la femme

Ma loi d'avenir. Claire Démar Date de l'édition originale : 1834 Un voile de mystère recouvre la vie de Claire Démar, dont on ignore même jusqu'à l'essentiel, à commencer par son identité : l'année de sa naissance est incertaine, et on ne sait si son nom était réellement " Démar " ou bien " Desmare " , elle-même signant parfois ses lettres " Emilie d'Eymard " ; concernant ses origines enfi n, aucun élément tangible ne permet de les établir. Elle aurait été proche des mouvements républicains, avant de découvrir le saint-simonisme. Cette doctrine tant philosophique, économique que politique, voyait dans le progrès et l'industrialisation la voie d'émancipation du prolétariat. Séduite par les aspirations féministes et égalitaires du saint-simonisme, Claire Démar en devient une prosélyte fervente et dévouée. En 1830, portée par l'abolition de la censure après l'avènement de la monarchie de Juillet, la presse connait un essor important. Claire Démar collabore avec des journaux dont les noms mêmes ne laissent aucun doute quant à son engagement pour la cause féministe : La Femme libre, La Femme nouvelle ou encore L'Apostolat des femmes. Elle publie en 1833 dans un journal son Appel d'une femme au peuple sur l'affranchissement de la femme : en rupture complète avec la morale et le conformisme de son temps, elle prône notamment l'amour libre et s'oppose au mariage qu'elle condamne comme une forme de prostitution légalisée. Son discours prend la forme d'une exhortation : " Peuple, tu ne seras véritablement libre, véritablement grand, que le jour où la moitié de ta vie, ta mère, ton épouse et ta fi lle, seront, elles aussi, affranchies de l'exploitation qui pèse sur leur sexe. " Lasse d'être incomprise, déconsidérée et conspuée, sans soutien, elle met fi n à ses jours le 3 août 1833 dans un dernier geste tragique, avec son compagnon, Perret Desessarts. Son testament prend la forme d'un texte, Ma loi d'avenir, qu'elle destine à la Famille saint-simonienne. Son amie Suzanne Voilquin, alors rédactrice en chef, le publie à titre posthume dans La Tribune des femmes, et cesse défi nitivement la parution du journal. Passé longtemps inaperçu, pourtant véritable brûlot, ce cri de révolte surprend encore aujourd'hui par son absolue modernité et ses fulgurances. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1834 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

09/2021

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Football

180'Chrono . France Allemagne 1982

Romans, pièces de théâtre, films, chansons, livres, BD, séries télé... Jamais un match n'a laissé une telle empreinte dans l'imaginaire collectif, dans la culture, dans la mémoire des Franc?ais. Jamais, non plus, un match n'a suscité une telle émotion, une telle détresse parfois, chez ceux qui l'ont vécu, marquant durablement toute une génération de supporters. Il faut dire que tout, dans la dramaturgie de cette demi-finale du Mondial 1982, fut exceptionnel. Il y a le contexte, bien su?r : l'équipe de France n'avait jamais atteint un tel niveau depuis 1958, son " carré magique " et son animation offensive suscitaient l'admiration du monde entier. Il y a l'adversaire, évidemment : l'Allemagne, l'ennemi héréditaire... Mais au-delà, le match lui-même fut un époustouflant enchaînement de moments d'anthologie, balayant toute la gamme des sentiments : l'injustice avec l'agression de Schumacher sur Battiston à la 56e minute, la frayeur quand celui-ci sort sur une civière, secoué de spasmes, l'émotion lorsque Michel Platini lui prend la main ; la révolte, menée sabre au clair par des Bleus ultra-dominateurs ; le choc lorsque la frappe d'Amoros s'écrase sur la barre à la toute dernière minute ; la joie après le but de Trésor en prolongations, l'euphorie après celui de Giresse : la France mène alors 3-1, la porte de la finale semble grande ouverte ; et puis l'inquiétude au moment où Rummenigge, blessé, fait son entrée, le tourment après que ce même Rummenigge eut réduit le score, l'accablement après l'égalisation de Hrubesch ; enfin, le cauchemar après la séance de tirs au but (une première dans l'histoire de la Coupe du monde) et les échecs de Didier Six et Maxime Bossis... Et la nuit qui tombe sur Séville et sur tous les supporters franc?ais. Alors oui, ce match fait partie de la légende du football, et chacun croit en connaître le déroulement par coeur. Mais il n'a encore jamais été raconté de cette fac?on, à la première personne, par les acteurs eux-mêmes : Karl Olive donne la parole aux joueurs (Platini, Giresse, Battiston, Soler, Trésor, Rocheteau...) et à tous ceux qui, journalistes ou staff, ont vécu en première ligne le "match du siècle" et le décrivent de l'intérieur, tel qu'ils l'ont vécu sur la pelouse, sur le banc, en tribune ou dans le vestiaire, minute par minute, à la manière d'un épisode de 24 heures chrono... Un document exceptionnel, un regard inédit sur un match qui fait l'objet d'un véritable culte.

06/2022

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Pédagogie

L'exercice comparatiste en didactique. Outils et concepts pour l'étude des systèmes didactiques

Normal021falsefalsefalseFRJAX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; }En convoquant différentes formes de comparatisme, cet ouvrage rend visible et discute quelques démarches et concepts fondamentaux candidats à l'étude des situations d'enseignement-apprentissage en contexte scolaire ou non scolaire. En de ? pit de la varie ? te ? de leurs processus de formation historique, des outils the ? oriques qu'elles se sont forgés et de leurs insertions institutionnelles respectives, les didactiques des disciplines se sont construites autour d'un caracte`re commun : celui de conside ? rer que la nature des savoirs enseigne ? s contraint de fac ? on spe ? cifique les pratiques d'enseignement et apprentissage en classe. Si cette pre ? misse a pu, dans un premier temps, justifier le principe d'un de ? veloppement des didactiques en fonction des disciplines scolaires prioritairement, un champ scientifique peut-il, sans autre de ? bat, de ? limiter son objet d'e ? tude seulement en fonction de cate ? gories - les disciplines scolaires - produites par le champ des pratiques scolaires, lui-me^me au coeur de l'objet d'e ? tude ? Cet ouvrage positionne le programme de recherche en didactique compare ? e qui s'est de ? veloppe ? en Suisse romande, en proposant trois formes de comparatisme pour traiter de la diversite ? des conditions d'acce`s au savoir a` l'e ? cole : le croisement de perspectives théoriques pour l'e ? tude de l'entre ? e dans l'e ? crit au de ? but de la scolarite ? ; la mise a` l'e ? preuve des descripteurs d'un mode`le de l'action conjointe en didactique pour saisir les dimensions ge ? ne ? riques de la pratique enseignante au-dela` de la spe ? cificite ? disciplinaire des savoirs en jeu ; et l'étude de certaines interdépendances disciplinaires et contextuelles entre situations d'enseignement et apprentissage. A partir des exemples de recherche traités, cet ouvrage rend visible et discute quelques démarches et concepts fondamentaux candidats à l'étude des systèmes didactiques.

07/2023

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Littérature française

Justice sociale ?

Justice sociale ? Madeleine Pelletier Date de l'édition originale : 1913 Issue d'une famille pauvre, Madeleine Pelletier (1874-1939) est élevée par une mère acariâtre qui n'eut jamais aucun égard pour elle, et un père hémiplégique condamné à vivre dans un fauteuil suite à un accident vasculaire cérébral. Elle arrête dans un premier temps ses études à douze ans, délaissant le foyer familial pour côtoyer des cercles anarchistes et féministes qui seront à la source même de son militantisme. Elle parvient dans le même temps à se bâtir en autodidacte une solide culture par la fréquentation de la bibliothèque municipale de son quartier ; elle obtient son baccalauréat en candidat libre avec mention très bien, puis devient en 1906, après un combat acharné pour faire tomber les écueils autant que les préjugés, la première femme médecin diplômée en psychiatrie en France. Elle offi ciera toute sa vie contre la misère sociale, au plus près des indigents et des plus démunis. Son engagement prend également la forme de luttes, tant politiques, en militant à la SFIO puis au Parti communiste, que plus spécifiquement féministes : elle prône l'égalité intangible entre les sexes pour aboutir à l'émancipation des femmes et l'abolition défi nitive du patriarcat. Bouleversant les codes vestimentaires, elle se plaît à porter des habits masculins complétés d'un chapeau melon et d'une canne, déclarant à qui s'en offusque : " Mon costume dit à l'homme je suis ton égal " . Ses prises de position, souvent radicales et véhémentes, contre le mariage, la famille et la maternité par exemple, ou bien en faveur de l'avortement, lui valent de nombreuses inimités, y compris parfois au sein de son propre camp. Travailleuse insatiable, elle est également l'auteure de nombreux articles scientifi ques, d'essais politiques et de romans utopiques. Justice sociale ? est ainsi publié en 1913. Dans cet ouvrage, Madeleine Pelletier s'interroge sur la nécessité d'une nouvelle révolution sociale qui mettrait fin à un capitalisme hostile et funeste ; tous les progrès sociaux n'ayant été conquis que par des révolutions, il s'agirait de faire advenir une société collectiviste, car " le bien qu'elle ferait serait défi nitif, puisqu'elle donnerait à tous les humains la sécurité quant à leur vie matérielle " . La réflexion menée par Madeleine Pelletier résonne plus que jamais avec les préoccupations de notre société en quête de sens et qui cherche à se réinventer. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1913 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

10/2021

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Critique littéraire

Avec une légère intimité. Le concert d'une vie au coeur du siècle

Madeleine Lioux est née dans la musique. Ses parents, mélomanes tous les deux, avaient toujours imaginé pour elle un avenir de concertiste. Elle-même ne pouvait rêver mieux et s'apprêtait à suivre le chemin exigeant de l'artiste. Mais le destin allait en décider autrement. C'est par la musique qu'elle rencontre Roland Malraux, qui, assistant un soir à l'un de ses concerts, n'a pu l'oublier. Rencontre fulgurante et décisive. Le temps passé avec Roland sera magique, mais bref. Bientôt le drame frappe. Résistant de la première heure, Roland est capturé par la Gestapo, alors que, mariée depuis un peu plus d'un an, Madeleine attend leur premier enfant. Elle ne le reverra plus ; il ne connaîtra jamais son fils. Son beau-frère, l'écrivain André Malraux, le demi-frère aîné de Roland, vient de son côté de perdre la mère de ses deux jeunes garçons, Josette Clotis. Il propose à Madeleine de partager une maison. Graduellement, l'arrangement se mue en sentiments. Deux ans plus tard Madeleine et André se marient. De toutes les femmes dans la vie d'André Malraux, Madeleine, la plus discrète, est sans aucun doute celle qui, pendant plus de vingt ans, a partagé les moments les plus marquants de la vie de l'homme de lettres devenu ministre, celle qui a été à ses côtés dans les plus grands triomphes comme dans les pires épreuves. C'est elle qui l'accompagne dans tous les voyages officiels, du Japon en Chine, en Egypte, en Amérique latine, et surtout aux Etats-Unis où une magnifique entente s'établira vite entre les couples Malraux et Kennedy. C'est à New York qu'elle reprendra le fil de sa vie de musicienne, quand, quelques années plus tard, après une série de tragédies qui auront endeuillé leur entente, Madeleine et André se sépareront. Elle travaillera aux côtés du brillant chorégraphe Georges Balanchine et du grand Isaac Stern. Plus tard, c'est le Japon qui la réclamera. De ce récit fascinant, qui mêle histoire, art, politique et culture, ressort le portrait d'une femme "belle, pure, éternelle", comme le lui disait son amie Jackie Kennedy, et d'un être qui a su faire du don de soi un des plus beaux arts. Cet ouvrage, enrichi de nombreux documents d'époque issus des archives personnelles de la famille Malraux et de très beaux fac-similés, dresse aussi le portrait d'un siècle passionnant, dont Madeleine ressuscite pour nous le parfum.

10/2012

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Littérature française

Donne-moi des fils ou je meurs

Laure et Antoine s'aiment depuis la fac et suivent ensemble l'itinéraire tracé des couples heureux et bien lotis. Il est journaliste, elle travaille dans un cabinet de conseil, ils viennent d'acheter un appartement à Paris. Il a perdu son père jeune, comme elle sa mère, mais ils sont entourés par une famille nombreuse qui se réunit chaque été à Saint-Lunaire, dans la propriété de Laure, pour s'aimer, rire et se détendre. Tout bascule quand l'étape suivante de ce parcours leur est soudain barrée : avoir un enfant. Leur premier bébé meurt à trois mois in utero, le deuxième, quelques mois mois plus tard, au même âge, in utero encore, et sans explication. La toile commence à se déchirer : Laure s'enferme dans le silence, la culpabilité, l'incompréhension ; Antoine dans le travail. L'été à Saint-Lunaire, personne ne parle ; dans la maison du bonheur, les drames ne sont pas invités. Pourtant le couple tient, s'accroche pour avancer. Mais au troisième décès, à plus de quatre mois de grossesse, les analyses désignent une coupable : Laure. Elle apprend qu'elle est porteuse d'une maladie génétique et qu'elle n'a que peu de chances d'avoir un enfant en bonne santé. Le rideau tombe et Laure se retrouve seule face à elle-même, incapable de faire le deuil de son désir d'être mère. Alors commence un parcours du combattant bien loin de l'horizon de bonheur espéré. Inspirée de sa propre vie, Maud Jan-Ailleret déroule ici l'histoire d'une femme face à son corps et à son impuissance. Sans fard, elle raconte à travers le destin de sa narratrice une expérience que tant de femmes aujourd'hui endurent souvent sans en parler : les examens cliniques répétés, les curetages, bilans sanguins et autres analyses, la honte sociale face aux autres, celles ayant réussi à devenir mères, les familles heureuses qu'on envie, le malaise des proches autour, le couple qui s'étiole et la mort qui revient. Elle dit l'isolement et l'obsession folle, mais aussi le courage et la foi qu'elle ira puiser en elle et dans son couple pour se relever. Car malgré la douleur, c'est un texte aussi puissant que lumineux que l'auteur signe ici ; la formidable histoire d'amour d'un couple que le sort frappe sans abattre, le portrait d'une mère empêchée mais non moins femme, qui fera triompher la vie.

05/2019

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Egypte

Les "Magasins nord" de Thoutmosis III à Karnak. Relevés épigraphique et photographique (MNs, n° 1-72)

Les "Magasins nord" de Thoutmosis III sont un ensemble de huit salles accessibles par le couloir périmétral de l'enceinte en grès du temple d'Amon-Rê à Karnak. Ce volume livre pour la première fois l'ensemble de la matière épigraphique, en grande partie inédite, de ce secteur et une couverture photographique complète d'un important programme de restauration et de conservation. Les " Magasins nord " de Thoutmosis III sont un ensemble de huit salles accessibles par le couloir périmétral de l'enceinte en grès du temple d'Amon-Rê à Karnak. Bâties par Thoutmosis III pendant son règne autonome après la disparition de la reine Hatchepsout, ces salles forment un complexe à l'accès restreint qui a subi plusieurs transformations architecturales dont les plus remarquables sont la modification de son accès ouest au cours du règne même de Thoutmosis III et la décoration d'une des salles du complexe par Ptolémée XI Sôter II près de quatorze siècles après sa construction. Cet ensemble entretient des liens étroits avec les autres structures du règne de Thoutmosis III dont l'Akh-menou, nouveau coeur cultuel du temple d'Amon-Rê, mais aussi avec les zones d'accès et le centre du temple de Karnak. Ce volume livre pour la première fois l'ensemble de la matière épigraphique, en grande partie inédite, de ce secteur (fac-similés, textes hiéroglyphiques en ligne et traduction commentée) ainsi qu'une couverture photographique complète, réalisée après l'achèvement, en 2016, d'un important programme de restauration et de conservation. -- The "Northern Storerooms" of Thutmosis III are a set of eight chambers accessible through the corridor within the sandstone enclosure of the Temple of Amun-Re at Karnak. Built by Thutmosis III during his autonomous reign after the death of Queen Hatshepsut, these chambers form a complex with restricted access that underwent several architectural transformations. Among the most remarkable are the modification of its western entrance during Thutmosis III's own reign and the decoration of one of the chambers by Ptolemy XI Soter II, nearly fourteen centuries after its construction. This complex maintains close connections with other structures from the reign of Thutmosis III, including the Akh-menu, the new cultic center of the Temple of Amun-Re, as well as the access areas and the central part of the Karnak Temple. This volume presents, for the first time, all of the epigraphic material, largely unpublished, from this sector (including facsimiles, hieroglyphic texts, and translations), along with complete photographic coverage, undertaken after the completion of a major restoration and conservation programme in 2016.

02/2024

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Géopolitique

Le Régiment immortel ou La guerre sacrée de Poutine

" Il fallait tout le sérieux de l'historienne et tous les souvenirs d'une Russe exilée en France depuis la perestroïka pour écrire ce livre quasi testamentaire sur la dérive militariste de la Russie de Vladimir Poutine. " Le Journal du dimanche Réédition poche augmentée d'une postface inédite. " Avez-vous entendu parler du fusil de Tchekhov ? Il s'agit d'un principe dramaturgique énoncé par le grand écrivain russe, selon lequel tout détail mémorable dans un récit de fiction doit être nécessaire et irremplaçable. "Si, dans le premier acte, vous dites qu'il y a un fusil accroché au mur, écrivait-il, alors il faut absolument qu'un coup de feu soit tiré avec au deuxième ou au troisième acte. S'il n'est pas destiné à être utilisé, il n'a rien à faire là. ' Le Régiment immortel décrit ce "fusil de Tchekhov' qui, en 2019, était encore accroché au mur. Je décris dans ces pages la formation d'une nouvelle identité russe qui s'organise autour de la victoire remportée à l'issue de la "Grande guerre patriotique' (1941-1945), la création d'un nouveau récit national basé sur de multiples omissions et mensonges, la militarisation de la nation entière - à commencer par les enfants -, les aspirations impérialistes visant à élargir autant que possible la sphère d'influence russe, le culte païen du "peuple éternel et invincible' et la haine de l'Ukraine et de l'Occident. Ce fusil était devant nous. Il aurait dû nous sauter aux yeux. Pourtant, nos politiques n'ont rien vu venir, débattant sereinement avec Vladimir Poutine de la sécurité européenne, multipliant les échanges commerciaux et culturels, sans comprendre que la nuit noire allait bientôt s'abattre sur la Russie, capable d'entraîner dans l'abîme non seulement l'Ukraine, mais également nos autres voisins. L'Ukraine est à feu et à sang, le fusil a servi. " Galia Ackerman, mars 2022 ___________________________________________ " Un livre indispensable pour comprendre les ressorts d'une politique identitaire et belliqueuse. " Michel Eltchaninoff, Philosophie Magazine " A lire absolument si vous vous intéressez à la Russie. " Télématin, France 2 " [Galia Ackerman] démontre comment les "technologues politiques" du Kremlin ont accaparé le Régiment immortel, "apothéose païenne du culte de la nation", pour l'accorder à la nouvelle idéologie de l'Etat russe basée sur un patriotisme effréné et une militarisation sans précédent. " Isabelle Mandraud, Le Monde " Le Régiment Immortel éclaire, à la lumière de sa longue histoire, la "folie ultra nationaliste" d'un pays où règne encore le soviétisme - l'appareil autoritaire -, mais délesté de son essence communiste " Jean-Marie Durand, Télérama " Un livre formidable et passablement inquiétant. [... ] Il faut absolument [le] lire. " RFI " C'est l'évolution de la Russie poutinienne que décrit Galia Ackerman dans un tableau impressionnant et remarquablement documenté. " Etudes " Une enquête intellectuelle passionnante. (...) Courez acheter ce livre lumineux, complet et précis. " Michel Eltchaninoff, Les Nouveaux dissidents " Dans son livre Le Régiment Immortel, l'historienne Galia Ackerman (...) analyse le piège mental créé par Poutine. En réécrivant l'histoire du vingtième siècle, ce dernier a produit la vision délirante d'une Russie combattant de nouveau le "fascisme" en Ukraine -- comme si le fait de revivre, en permanence, la "Grande Guerre patriotique" de 1941-1945 était le seul moyen de rallier son peuple. " Nathalie Nougareyde, The Guardian " Un captivant essai. " L'Express " Dans Le Régiment Immortel, Galia Ackerman revient sur les relations de la Russie à son Histoire, à partir des commémorations du 9 mai, [et] analyse surtout la récupération politique qui en est faite par Vladimir Poutine, plus de 70 ans après. " Olivia Gesbert, France Culture " Un essai profond et instructif. " Laure Mandeville, Le Figaro " L'histoire du Régiment Immortel peut être considérée comme l'allégorie de ce qui est arrivé à la Russie depuis que Poutine y a imposé un tournant politique décisif. " Brice Couturier, France Culture " Le livre de Galia Ackerman permet bien de mettre à nu le travail de construction d'une nouvelle idéologie d'Etat qui est actuellement conduit en Russie, au prix parfois d'une réécriture de l'histoire. " Alain Guillemoles, La Croix " Spécialiste de l'Ukraine, de la Russie post-soviétique et de son idéologie officielle, [Galia Ackerman] analyse dans ce livre passionnant l'utilisation très politique par Poutine de la victoire sur le nazisme. " Politis " Galia Ackerman propose un essai aussi cohérent dans la thèse qu'il défend que large dans les aspects qu'il envisage. " La Vie des idées " Magistral. "The Conversation " (...) Indispensable pour comprendre la Russie actuelle mais aussi pour défaire les rouages de l'idéologie poutinienne. " Emmanuel Languille, Fnac Nantes

09/2023

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Décoration

Kaléidoscope. Claudio Colucci

Diplômé en design graphique de l'école des arts décoratifs de Genève (aujourd'hui HEADI et en design industriel de l'ENSCI-Les Ateliers à Paris, Claudio Colucci travaille avec Pascal Mourgue et Philippe Starck avant de fonder en 1992 les Radi Designers avec Florence Doléac, Laurent Massaloux, Olivier Sidet et Robert Stadler. Un père italien, une mère autrichienne, une enfance tessinoise. Influencé par ce mélange de cultures, Colucci invente une autre idée du monde. Tokyo, Paris, Genève puis Pékin et Shanghai viennent sous-titrer son nom, telle une enseigne de luxe. " Ma première source d'inspiration c'est le voyage... ces allers-retours qui modifient ma vision des choses. " Lorsqu'il arrive au Japon en 1996, ses créations à la fois ludiques et simples, parfois radicales, ainsi que sa compréhension des traditions produisent un impact fort et intrigant qui séduit ses contemporains japonais. La rencontre avec Teruo Kurosaki, qui lui demande de créer sa première collection pour Idée, marque un tournant dans sa carrière. En 2011, il ouvre une agence à Shanghai où, dans une ébullition extravagante, les projets se succèdent : une chambre nuptiale sur une île, le design d'un yacht de 75 pieds d'un luxe exceptionnel... et même un restaurant japonais ! Les objets sensuels et humoristiques qu'il dessine dans son carnet de croquis qui ne le quitte jamais nous projettent dans un univers coloré de formes souples, de poésie et de rêve. Scrutant les histoires que cachent les objets, généreux en pirouettes et paradoxes, il trouve le ferment de sa créativité dans l'art du conte. " J'aime la fabulation, raconter des histoires, inventer... vraies ou fausses... plutôt fausses avec un départ un peu vrai... Brouiller les pistes, jouer ! " Parmi ses innombrables créations, on peut citer le sofa JolyCceur, qui illustre la vision de Claudia Colucci de l'esprit kawaii tant par sa couleur que par sa forme ; sa première lampe en Corian, Squeeze Lamp; Mutant Chair, hommage à Thonet ; la Carafe un verre pour Sentou ; les collections Squeeze pour Christofle ; le Delicabar avec le pâtissier Sébatien Gaudard au Bon Marché à Paris ; le café Moph à Tokyo ; les restaurants Roll Madu et l'aménagement des boutiques Paul & Joe, Agnès B. et Cabane de Zucca, l'institut français de Tokyo, les stands Renault et Pirelli, toutes ces réalisations montrent l'étendue de son talent. Pour Hermès, il invente à chaque saison l'ensemble des vitrines au Japon, qui sont comme " des fenêtres d'art, peut-être même comme l'origine de l'installation artistique ". Entre les citations de Claudio Colucci qui ponctuent les pages du livre publié sous la direction de Sarah Carrière-Chardon, ses compagnons de route dressent le portrait d'un magicien, d'un personnage chaleureux, avide de plaisirs, de rencontres, d'une exceptionnelle curiosité et générosité, qui apporte au design un souffle de gaieté. Ces personnalités marquantes ont toutes pris part à son histoire, ce kaléidoscope où les idées se forment, se déforment et se répondent : les designers Tom Dixon, Christian Ghion, les Tsé & Tsé, le chef pâtissier Sébastien Gaudard, les architectes Astrid Klein et Mark Dytham, le styliste Paul Smith et la douce geisha Kagurazaka Chika ou Michel Temman, ex-correspondant de Libération au Japon, qui comme Claudio s'installe en Chine ; depuis Paris, l'agent Dominique Serrell, avec qui les galeristes Pierre Romanet et Pierre Staudenmeyer ont, les premiers, exposé et édité ses créations ; ses sempaï (" parrains "I nippons : l'incontournable Teruo Kurosaki, le producteur Takaya Iwasaki et le directeur général chargé de la communication d'Hermès Japon, Kozo Fujimoto, qui lui ont ouvert les portes du Levant ; enfin, Kanae Hasegawa, journaliste, Ryu Niimi, professeur à la Musashino Art University, Marie-Laure Jousset, conservateur au Centre Pompidou, Gérard Laizé, directeur du VIA, ou Christine Colin, du ministère de la Culture, ont participé à la reconnaissance de son oeuvre. Riche de plus de 340 illustrations en couleurs, l'ouvrage Claudio Colucci kaléidoscope présente objets, mobilier, installations, aménagements et projets qui mettent en lumière l'inventivité foisonnante de ce designer de renommée internationale nourri de culture européenne et asiatique, puisant son inspiration dans un quotidien qu'il imagine fantastique.

09/2012

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Histoire militaire

De la guerre N° 1, été 2021 : Hitler a-t-il eu une chance de l'emporter ?

De la guerre : le premier Mook d'histoire militaire Le meilleur de Perrin et de Guerres & Histoire en librairie et en kiosque Du magazine, le Mook hérite de la variété des sujets et de leur traitement. De la guerre propose ainsi de voyager à travers les conflits de l'Antiquité à nos jours, de s'intéresser à la théorie, aux bataille, aux uniformes, aux armes, aux grands chefs, aux combattants, à l'action psychologique. De la guerre fait flèche de tout bois : interviews croisés, interviews posthumes, archives sonores, infographie, cartographie, photographie, illustrations d'époque. Du livre, le mook reçoit la clarté de la mise en page, le temps de la lecture longue, la qualité de l'écriture, la profondeur de la réflexion, la fréquentation des meilleurs historiens. De la guerre ne se jette pas après lecture : c'est un vrai livre qui se conserve, auquel s'ajouteront, deux fois par an, d'autres encore, qui feront collection. En 168 pages, De la guerre offre une belle palette historique. Hitler a-t-il eu une chance de gagner ? Telle est la question du dossier central autour de laquelle s'empoignent Jean Lopez, Benoist Bihan, Nicolas Aubin et deux grands historiens britanniques, Richard Overy et Andrew Roberts. Si ce dossier est copieux (30 pages), il ne relègue pas dans l'ombre les autres articles. Une archive sonore du capitaine Paul-Alain léger -un véritable personnage de roman-, donne à comprendre les ressorts profonds de la plus incroyable opération d'intoxication jamais menée : la " bleuite " durant la guerre d'Algérie. Le plus talentuteux des infographistes français, Nicolas Guillerat, offre une comparaison graphique inédite entre les trois grandes batailles de la Guerre de Cent ans : Crécy, Poitiers, Azincourt, et tout devient lumineux. Chine et Inde s'affrontent dans l'Himalaya en 1962, et un des plus grands photo-reporters de guerre, Larry Burrows, capte les images d'une guerre en atmosphère raréfiée : c'est l'objet d'un magnifique portfolio. Le maréchal Grouchy, interviewé par un journaliste du Monde, s'explique en personne sur les raisons de son fiasco à Waterloo : " Soudain, joyeux, il dit : "Grouchy ! " - C'était Blücher". On attribue l'expression "brouillard de la guerre" à Clausewitz, mais en réalité elle est issue d'une fausse interprétation qui cache une grave méprise dont les Etats-Unis ont payé le prix, et nous avec : c'est l'objet de cette rubrique "concept" rédigée par Benoist Bihan. Comment et pourquoi entre le XVe et le XVIIe siècle, le soldat reçoit un uniforme précis, chargé de symboles et de fonctions particulière : c'est cette révolution de l'apparence que décrypte Dominique Prévot, conservateur au Musée de l'armée. " Si Dieu nous fait la grâce de perdre encore une pareille bataille, Votre Majesté peut compter que ses ennemis sont détruits ". Ainsi s'exprimait le maréchal de Villars devant le Roi Soleil, au soir de la bataille de Malplaquet. D'une plume alerte, Clément Oury raconte comment une énième défaite concédée devant Marlborough sauve en réalité le royaume. Le professeur François Cadiou nous régale des portraits croisés d'Hannibal et de Scipion et, au travers de la vie de ces deux maîtres de guerre, démonte les deux moteurs de la lutte à mort entre Rome et Carthage. Dans une uchronie tirée au cordeau, Emmanuel Hecht se demande si le destin de la France n'aurait pas été complètement chamboulé par la victoire de la Fronde. Enfin, Thierry Lentz et Jean Lopez s'effordent, dans une interview croisée, de montrer en quoi la campagne de Russie de Napoléon et celle d'Hitler se ressemblent, et en quoi elles différent. De la guerre s'achève par une série d'interviews d'auteurs qui présentent leurs travaux à paraître dans le second semestre de 2021 : histoire militaire, roman et polar historique, BD d'Histoire...

06/2021

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Littérature française

Brelan d'as

Caroline LANGOT. Partagée entre besoin de mouvement et longs moments de rêverie, elle a d'abord enseigné l'EPS, tout en écrivant ponctuellement. A l'aube de la cinquantaine, elle a changé son fusil d'épaule, quittant définitivement stades et gymnases, pour consacrer davantage de temps à l'écriture. Elle souhaitait explorer de plus vastes horizons : ceux de l'imaginaire. La fréquentation d'ateliers d'écriture lui a permis d'affiner son style, résolument tourné vers le suspens et le caustique. Elle aime avant tout s'évader et mystifier la réalité en jouant avec les mots. En 2015, certains de ses textes ont été édités dans un recueil collectif "Au bonheur des mots" publié aux éditions du Bord du Lot. Elle s'est également lancée dans la rédaction de polars à suspense. "Son premier roman policier "Le murmure de l'Atlantique" sort au printemps 2017 aux éditions le Croît Vif. John PETERS. D'origine britannique, ancien informaticien et père de trois enfants, John devait attendre la retraite pour assouvir son envie d'écrire. La rencontre avec l'association bordelaise "Talents" lui a permis de découvrir les ateliers d'écriture et d'approfondir sa connaissance de la langue de Molière. Attiré dès sa jeunesse par les nouvelles de Somerset Maugham, il a tout naturellement choisi cette voie pour se lancer, encouragé par son épouse Monique dans son travail patient de relecture. Pour lui, l'écriture d'une nouvelle demande un brin de malice afin de retenir l'attention du lecteur pour, ensuite, le prendre à contre-pied. Ces cinq histoires visent à relever le défi de partager ce clin d'oeil final. Dans l'immédiat, John va retourner en Rhône-Alpes auprès de sa famille et ses amis, continuer à écrire des nouvelles et terminer son roman. Régine PICHOU. Née dans les Landes, elle migre vers Bordeaux en 1977 pour ses études et pour asseoir sa carrière professionnelle, auprès de personnes en difficultés. Puis elle re-migre, cette fois dans le Médoc pour établir les bases de son camp familial. Nourrie très tôt aux aventures du Club des Cinq, de Fantômette, d'Alice, la lecture a toujours été pour elle le moyen de vivre d'autres aventures que la sienne. Alors naturellement, parce que sa vie a eu besoin d'oxygène, l'écriture s'est doucement imposée comme une arme contre la fatalité, comme un outil pour faire naître de drôles d'histoires, des histoires douces, des histoires imaginaires qui tiennent compagnie. L'atelier d'écriture auquel elle participe depuis trois ans lui a permis de se poser devant sa feuille, de prendre le temps de se laisser aller à laisser parler ses mots.

03/2017

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Poésie

Libellunes

Les mots sont des entités particulières et remarquables, suggérés par les sphères supérieures et appréhendés par les hommes, ils naissent, grandissent et poncés par d'autres dialectes dont ils se nourrissent volontiers au gré des siècles, mutent poussés par la perfection inhérente au Cosmos, se perpétuant avant de parfois disparaître. Très tôt, j'ai su les apprivoiser. Délicieux ou affreux, antinomiques ou complémentaires, élégants ou grossiers, incisifs ou flous, dans notre belle langue française, ils ont su se parfaire et se faire une place à part, rendant celle-ci extrêmement sophistiquée. Liés par le travail d'orfèvre du poète, ils rendent la phrase musicale, transcendant l'âme du lecteur, tel un galet ricochant sur l'onde étale, permettant à celui-ci de connaître des états vibratoires qui sans cela seraient restés inaccessibles. Dans ce recueil, j'ai tenté grâce à la poésie d'évoquer la dualité intrinsèque des choses de ce monde. La beauté terrible et infinie de notre univers. La cruauté et la générosité de la Nature, sa transformation incessante et incorrigible. La cupidité et l'ignorance du genre humain, sa barbarie envers ses congénères et les autres espèces, et parfois la magnanimité bien que rare de son génie. La fragilité de l'existence, son apparente fugacité, ses tourments et ses joies, la probabilité de son éternelle rémanence. L'amour, ce sentiment immuable, capable de polir les âmes les plus endurcies. L'évidence d'un acte créateur et donc l'existence d'un extraordinaire architecte et d'un véritable artiste, à l'oeuvre dans tout ce que nous baignons, que ce soit au niveau de l'infiniment petit ou du macrocosme. Et surtout l'intuition exacerbée par la succession des saisons et des marées, par la course déterminée des astres et de leurs éternels retours, l'évidence de notre éternité. Parfois il suffit de quelques mots intuitivement choisis pour suggérer une image, un visage aimé, un paysage alangui, la tendresse d'une solitude, le murmure singulier des villes et celui presque inaudible des ruines antiques, le souvenir aérien d'un instant de grâce retenu par la jeunesse, la douleur délicieuse d'une âme absorbée par l'embrasement du couchant, la démarche d'un être cher et trop tôt disparu, une adresse, un quartier familier, désormais habités de fantômes, la présence invisible de myriades de créatures étranges qui jouent entre les branches transfigurées par l'éclat souverain d'un chaud soleil d'été... Grâce à la poésie, les sphères célestes deviennent accessibles, et par dessus tout, au delà de notre expérience terrestre, l'espoir fou d'un plan insaisissable, où tels les dieux anciens, surgit la certitude terrifiante et extraordinaire de notre immortalité.

11/2013

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Littérature française

Vie de Madame de Lafayette et de sa mère la Duchesse d'Ayen

Vie de Madame de Lafayette. Madame de Lasteyrie Date de l'édition originale : 1869 Cet ouvrage est le fruit d'un récit à plusieurs voix, et c'est d'abord celui de la vie de la duchesse d'Ayen par sa fi lle, Marie Adrienne Françoise de Noailles, à qui sa propre fi lle rend à son tour hommage en prenant la plume pour évoquer le destin exceptionnel de sa famille dans les méandres de la Révolution française. Marie Adrienne Françoise de Noailles devient marquise de La Fayette en 1774 suite à son mariage avec Gilbert du Motier de La Fayette, qui n'est autre que le héros de la guerre d'Indépendance des Etats-Unis, au cours de laquelle il joua un rôle décisif en combattant aux côtés de Georges Washington. Revenu d'une Amérique victorieuse et libre, La Fayette s'engage pour la Révolution française et commande la Garde nationale créée en 1789 ; mais ses convictions politiques l'entrainent, lui et sa famille, dans de tristes péripéties. En effet ne faisant pas l'unanimité auprès de tous malgré ses opinions favorables à la Révolution, il demeure trop modéré, fi dèle au roi et aspirant à la mise en place d'une monarchie constitutionnelle. Adulé du peuple encore peu de temps auparavant, il devient impopulaire après avoir dû proclamer la loi martiale en 1791 pour mettre fin à des débordements. Ne pouvant se défaire des manoeuvres politiques de ses opposants, il est déclaré " traître à la Nation " en 1792 et ne peut que s'exiler. Il se fait arrêter par les Autrichiens et enfermer dans plusieurs prisons, dont celle d'Olmütz, où sa femme et ses fi lles sont contraintes de l'y rejoindre en 1795. La marquise de La Fayette, emprisonnée dans des conditions précaires, n'a d'autre choix que d'écrire en secret, dans les marges d'un livre, à l'aide d'un cure-dent et d'encre de Chine : elle raconte la vie de sa mère la duchesse d'Ayen, qui a été guillotinée en 1794, victime de la Terreur. Libérée, de retour à Paris, la marquise amende son texte avant de le publier clandestinement pour un cercle restreint d'amis. Sa fille, Madame de Lasteyrie, apporte son témoignage sur l'histoire de sa mère et de son incarcération, et rend compte des vicissitudes d'une période tourmentée et complexe. Ces mémoires nous laissent entrevoir, sur trois générations, la vie de ces femmes emportées dans le tumulte de l'Histoire. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1869 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

09/2021

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Ethnologie et anthropologie

Cultures et guérisons. Éric de Rosny - L'intégrale

"Là où les racines de la tradition restent vivantes, le grand arbre Afrique, si dangereusement secoué par les vents contraires, peut plier mais ne pas rompre". Né dans une famille aristocratique française, bouleversé par ce qu'il a vécu pendant la Guerre d'Algérie, Eric de Rosny part au Cameroun pour y enseigner dans un collège jésuite de Douala. La crise d'un élève, un soir au dortoir, étrangement secouru par ses camarades, lui fait ressentir la distance culturelle immense qui le sépare de ses élèves. Il s'installe alors dans un quartier de la ville pour en apprendre la langue locale. Il y découvre, fasciné, la vie quotidienne et ses traditions, notamment la connaissance des plantes qui guérissent, et la lutte contre l'emprise malfaisante de la sorcellerie. Il est ainsi initié au monde de la nuit. A la fin de sa vie, il est consacré beyoum ba bato, c'est-à-dire sage et homme-souche. Tout au long de ce chemin, Eric de Rosny consigne tout ce qui risquerait de s'oublier de la mémoire culturelle et, avec des chercheurs africains, il conduit des travaux en botanique, en droit, mais aussi sur les grands récits de la Tradition. La compréhension de l'héritage culturel est mise constamment en défi, non sans angoisse et parfois avec violence, par les bouleversements majeurs de la modernité : exode urbain, extension de la médecine des hôpitaux, système judiciaire importé, nouveaux mouvements religieux, transformations des relations familiales. Il observe aussi l'attrait croissant de la migration internationale qui emporte avec elle la sorcellerie sur d'autres terres. Cet ouvrage rassemble pratiquement tous les articles d'Eric de Rosny, jusqu'ici uniquement publie ? s de fac ? on disperse ? e dans de multiples revues africaines ou internationales ; ils ont été regroupés par des chercheurs de l'Université de Neuchâtel Avec un grand sens de la narration, a` travers chacun de ces tableaux a` l'e ? criture cisele ? e, de Rosny s'efforce de faire voir - presque sentir - ce qu'il de ? couvre, en ne cachant pas la difficulte ? des rencontres et les multiples questions qui se posent a` lui en tant qu'anthropologue et je ? suite. La première partie du livre comprend e ? galement deux pre ? faces par Prince Rene ? Douala Manga-Bell et Jean Benoist, ainsi que des "Regards" , e ? crits par des spe ? cialistes qui ont bien connu Eric de Rosny : Roberto Beneduce (Universite ? de Turin), Jacques Fe ? dry, s. j. , Peter Geschiere (Universite ? d'Amsterdam), Emile Kenmogne (Universite ? de Yaounde ? I et Universite ? de Paris Est Marne-la-Valle ? e), Berthe Elise Lolo (Psychiatre a` l'EPSMD de Pre ? montre ? et docteur en anthropologie psychanalytique), Thomas The ? ophile Nug Bissohong (Universite ? de Douala) ainsi que Gilles Se ? raphin (Universite ? de Paris Nanterre).

11/2022

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Littérature française

Notes d'une frondeuse : (de la Boulange au Panama) (Éd.1894)

Notes d'une frondeuse. Séverine Date de l'édition originale : 1894 Caroline Rémy (1855-1929) eut une enfance morne et triste auprès de parents conformistes qui l'enjoignent de choisir entre devenir institutrice ou se marier avec un employé du gaz. Voulant s'affranchir de l'emprise parentale, elle opte pour le mariage, pensant accéder à une forme de liberté : c'est un échec et le couple se sépare au bout de quelques mois. Elle rencontre par la suite Adrien Guebhard, professeur en médecine issu d'une riche famille suisse, qu'elle épouse en 1884 quand la loi Naquet autorisant le divorce lui permet de mettre fin officiellement à son premier mariage. C'est à Bruxelles, en 1879, qu'elle fait la connaissance de Jules Vallès, alors en exil car proscrit pour son implication dans la Commune huit ans plus tôt. De cette rencontre naît une amitié sincère et décisive pour Caroline Rémy : elle apprend avec lui non seulement le métier de journaliste mais découvre également la pensée socialiste et le militantisme. Ils vont à eux deux relancer Le Cri du peuple, un quotidien populaire d'extrême gauche fondé par Vallès et qui avait connu un énorme succès dans le Paris insurgé de 1871. Caroline Rémy signe d'abord ses premiers articles du nom de " Séverin " , avant d'adopter défi nitivement celui de " Séverine " en 1883. Après la mort de Vallès en 1885, elle reprend pendant un temps la direction du Cri du peuple, devenant ainsi la première femme à diriger un quotidien. Auteure très prolifi que, à la plume engagée et passionnée, elle signera plusieurs milliers d'articles au cours de ses nombreuses collaborations avec différents journaux. A partir de 1897, elle participe ainsi à une autre grande aventure éditoriale, celle de La Fronde, premier quotidien en France - le second dans le monde - à être entièrement administré et conçu par des femmes. Séverine donne voix à toutes les luttes contre les injustices dont sont victimes les femmes, emprisonnées dans le carcan d'une société conservatrice. Notes d'une frondeuse est publié en 1894 et rassemble certains articles écrits par Séverine. Avec son acuité de journaliste, elle fait la chronique d'une époque marquée par le boulangisme, mouvement populaire du nom du général Boulanger qui, avec ses velléités antiparlementaristes, invectiva les institutions de la Troisième République, avant de se suicider en 1891 suite au décès de sa maîtresse. Cet ouvrage demeure encore aujourd'hui une lecture passionnante pour revivre cette fi n de siècle au plus près des événements. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1894 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

08/2021

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sociologie du genre

L'émancipation sexuelle de la femme

L'émancipation sexuelle de la femme. Madeleine Pelletier Date de l'édition originale : 1911 Féministe, antimilitariste, socialiste, franc-maçonne, autrice et essayiste, Madeleine Pelletier (1874-1939) s'est battue sur tous les fronts pour défendre ses idées, avec une conviction et une force de caractère qui sont la marque des plus grands intellectuels engagés. Née à Paris en 1874 de parents pauvres, au sein d'une famille très nombreuse, Madeleine Pelletier se retrouve presque immédiatement livrée à elle-même. En constant confl it avec sa mère dévote et royaliste, elle fréquente la bibliothèque de son quartier pour s'instruire par elle-même. A l'âge de douze ans, alors qu'elle a quitté l'école, elle fait la rencontre de groupes anarchistes puis féministes, auprès desquels elle va forger sa pensée, mais aussi découvrir le militantisme. En 1897, elle obtient son baccalauréat en autodidacte, poursuit ses études jusqu'à devenir, en 1906, la première femme médecin diplômée en psychiatrie. Elle se consacrera à cette discipline le restant de sa vie, avant d'être à son tour internée contre sa volonté. En parallèle de sa carrière médicale, Madeleine Pelletier s'investit dans divers mouvements pour défendre les idées féministes, socialistes ou encore anarchistes. Elle intègre la franc maçonnerie en 1904 en rejoignant la seule loge autorisée aux femmes, souhaitant leur ouvrir davantage les portes de cette Société. Révulsée par le concept des rôles genrés, elle se met par provocation à porter le pantalon malgré l'interdiction alors en vigueur à l'encontre des femmes. Elle est également une autrice prolifi que qui rédige non seulement des articles scientifi ques mais aussi un grand nombre d'essais en faveur de la cause féministe. Elle défend par exemple en 1909 l'accès aux urnes pour toutes dans La Question du vote des femmes. La maternité étant pour elle à l'origine de l'oppression et de l'asservissement des femmes, elle écrit aussi Le Droit à l'avortement en 1913. Dans L'Emancipation sexuelle de la femme, Madeleine Pelletier plaide pour l'indépendance vis-à-vis des hommes, se scandalise de l'autorité patriarcale, du concept de virginité, de la condition des épouses délaissées, des inégalités conjugales, de l'objectifi cation et de la culpabilisation des femmes. Radicale, déterminée parfois jusqu'à en devenir intransigeante, Madeleine Pelletier soutient avec ferveur et conviction des positions qui sont encore au coeur des débats du XXIe siècle et qui suscitent toujours un dialogue parfois féroce entre conservateurs et progressistes. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1911 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

08/2021

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Histoire des idées politiques

Les droits de la femme. A la Reine

Les droits de la femme. A la reine. Olympe de Gouges Date de l'édition originale : 1791 Olympe de Gouges (1748-1793) reste encore aujourd'hui l'une des fi gures les plus marquantes du féminisme. Femme de lettres ayant fi ni par se politiser, elle s'est illustrée par de nombreuses prises de position en adéquation avec ses idées progressistes et humanistes. Née à Montauban, c'est en 1766 que Marie Gouze, alors jeune veuve, se rend à Paris sous le nom qu'on lui connait aujourd'hui. C'est d'abord en tant que dramaturge qu'elle entame sa carrière tant littéraire que militante : le théâtre était alors un espace privilégié pour défendre des idées novatrices et audacieuses, Olympe de Gouges le fera parfois au péril de sa liberté, si ce n'est de sa propre vie. Elle se fait ainsi remarquer en 1792 pour sa pièce abolitionniste L'Esclavage des noirs, ou l'heureux naufrage. La pièce fait scandale auprès des esclavagistes, elle évite l'embastillement de peu, ne devant son salut qu'à l'intervention de quelques protecteurs influents. Elle ne cessera dès lors, toute sa vie, de se battre pour la liberté des opprimés. Mais Olympe de Gouges est surtout connue pour son engagement en faveur de l'égalité des sexes. Les Droits de la femme est ainsi une longue lettre rédigée en 1791 à l'attention de la reine Marie-Antoinette, dans laquelle elle propose une Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne en réponse à la fameuse Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen publiée en 1789. Véritable plaidoyer en faveur de l'égalité, elle revendique le droit des femmes à travailler, mais aussi à s'investir en politique comme les hommes, car pour elle, " la femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune " . Elle milite par ailleurs en faveur d'un " contrat social de l'homme et de la femme " pour remplacer le mariage patriarcal, soutient le droit au divorce, défend les minorités, le droit de vote des femmes ou encore le droit de propriété. Les idées d'Olympe de Gouges résonnent, encore aujourd'hui, au coeur d'un mouvement féministe en prise avec des revendications propres au XXIe siècle mais qui restent fondamentalement intemporelles, tout comme les idées résolument visionnaires et humanistes d'une femme guillotinée pour s'être élevée contre la violence d'une dictature allant à l'encontre de ses principes. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1791 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

08/2021

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Littérature française

L'émancipation de la femme, ou Le testament de la paria

L'émancipation de la femme ou le testament de la paria. Flora Tristan Date de l'édition originale : 1846 Flora Tristan (1803-1844) est sans doute l'une des militantes féministes les plus actives de la première moitié du XIXe siècle. Née d'une mère française et d'un riche planteur péruvien, elle entame sa vie avec les difficultés liées à son statut d'enfant illégitime. Cette situation précipite son mariage, à seulement dix-sept ans, avec André Chazal, graveur en imprimerie. Mais cette union est un véritable désastre. L'homme, jaloux et irascible, bat Flora Tristan et la séquestre. En 1825, alors enceinte, elle parvient à s'enfuir avec ses enfants : elle ne reviendra jamais auprès de lui malgré les menaces et se déplace constamment sous des noms d'emprunt. André Chazal tente malgré tout de la tuer d'un coup de revolver, lui laissant une blessure qui précipitera son décès quelques années plus tard. Contrainte de s'expatrier pour fuir la violence de son mari, elle se rend d'abord en Angleterre, puis au Pérou. Femme de lettres, elle relate dans ses écrits ses impressions de voyage, ses observations et ses réflexions sur le monde qui l'entoure et qu'elle n'a cessé de questionner. Elle affirme être tout à la fois " Aristocrate déchue, Femme socialiste et Ouvrière féministe " , et s'oppose à toutes les formes d'exclusion. Ses combats affl eurent dans chacune de ses oeuvres : elle qui n'a pas pu recevoir d'instruction milite pour l'éducation des femmes et se bat pour l'interdiction de l'esclavage. Souhaitant partir à la rencontre du prolétariat pour bâtir les fondements d'un socialisme utopique, elle débute un tour de France, inachevé à cause de son décès en 1844, alors qu'elle n'a que quarante-et-un ans. L'Emancipation de la femme est publié à titre posthume en 1845 et se fait l'écho de toutes les luttes courageuses que Flora Tristan a pu mener en faveur de l'affranchissement des femmes. Elle témoigne de toutes les injustices qu'elle a pu subir, mais malgré sa résilience, ne peut que constater son épuisement face à une société encore trop conservatrice : " A moi aussi il me faut un calvaire pour y proclamer, en mourant, l'émancipation de la femme ! " . Universelles, intemporelles, les convictions de la paria qu'elle revendiquait être nous parviennent et réson nent encore aujourd'hui. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1846 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

10/2021

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Critique littéraire

Patrick Modiano

S'adressant à la fois aux amateurs et aux chercheurs, ce Cahier comporte des inédits de l'auteur et des textes rares, des études approfondies par des spécialistes, des articles critiques, des entretiens, des témoignages et une volumineuse correspondance. Il offre l'occasion de revenir sur les aspects marquants d'une oeuvre littéraire remarquablement cohérente mais aussi de révéler sa diversité en arpentant des territoires encore peu explorés. Ce Cahier permettra de découvrir de nombreux textes de Patrick Modiano, éclairant la formation de l'écrivain (textes de jeunesse inédits) ou portant à la connaissance du grand public des aspects méconnus de son oeuvre (scénarios de film, préfaces, fictions et articles publiés dans des magazines, etc.). Richement illustré de deux cahiers iconographiques et de nombreux fac-similes in texto, il contient un grand nombre de documents susceptibles d'intéresser les spécialistes et les amateurs : critiques des premiers livres, lettres d'écrivains, de cinéastes ou de personnalités, témoignages de proches. Parfois amusants, comme le certificat médical dressé par le psychiatre Gaston Ferdière, d'autres fois poignants, comme les lettres et photographies rassemblées autour de Dora Bruder, ces documents permettent de mieux comprendre l'entrelacement de la vie et de l'oeuvre. Les articles de spécialistes et les critiques d'époque montrent comment s'est progressivement forgée la fameuse petite musique modianesque : des personnages à l'identité trouble, un mélange de flou et de précision dans le style, la passion des noms propres, une mémoire confuse et néanmoins obsessionnelle, hantée par les périodes les plus sombres de l'histoire française - la collaboration - et par les faits divers les plus tragiques. La mélancolie si reconnaissable de cette oeuvre est cependant tempérée par des approches critiques et des témoignages qui s'intéressent à des aspects moins étudiés, comme la représentation de la jeunesse, de l'avenir, ou encore l'influence du cinéma. Toute une section du Cahier permet en effet de prendre la mesure des intersections entre l'oeuvre romanesque et le cinéma, jusqu'ici peu étudiées. Ce volume espère ainsi rendre compte de la richesse d'une oeuvre aux harmoniques certainement plus contrastées qu'on ne le croit souvent. Patrick Modiano né en 1945 de l'union d'une actrice flamande et d'un émigré italien, grandit entre Paris, Biarritz, Jouyen- Josas et la Haute Savoie. Son bac en poche, il décide de se consacrer entièrement à l'écriture. Raymond Queneau l'y introduit. C'est en 1968 qu'il publie son premier roman La Place de l'étoile, couronné du prix Roger Nimier. Auteur d'une trentaine de romans et récits dont Rue des boutiques obscures, Prix Goncourt en 1978, Voyage de noces, Dora Bruder, Un pedigree, etc. Patrick Modiano est considéré comme l'un des plus grands écrivains français contemporains.

01/2012

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Religion

Discours sur la religion et sur quelques autres sujets

"Les Pensées furent-elles vraiment écrites sous forme de fragments ? Se réduisent-elles à un recueil d'aphorismes ? La question peut sembler d'autant plus saugrenue que Pascal passe depuis trois siècles pour l'écrivain fragmentaire par excellence, et le fragment pour l'expression naturelle de son "effrayant génie". Nietzsche n'écrivait-il pas en 1885 : "Les livres les plus profonds et les plus inépuisables participeront toujours du caractère aphoristique et soudain desPenséesde Pascal"? Et Lucien Goldmann, en 1955, n'énonçait-il pas cette règle littéraire : "il n'y a, pour une oeuvre tragique, qu'une seule forme d'ordre valable, celui du fragment, qui est recherche d'ordre, mais recherche qui n'a pas réussi et ne peut pas réussir à l'approcher"? En réalité, parler ainsi est tout simplement commettre un anachronisme. Issu du romantisme allemand, le concept de fragment est dépourvu de signification au XVIIe siècle, auquel Pascal ne fait à cet égard aucune exception : comme tous les apologistes de son temps, il écrivait desdiscourscontinus et le plus souvent d'assez longue haleine (chacun connaît les deux exemples fameux du "Pari" et des "Deux infinis") que l'on trouvera ici restitués - recollés- pour la première fois sous leur figure originelle et publiés dans l'ordre chronologique probable de leur rédaction. Bien loin de composer une rhapsodie, Pascal cherchait ettrouvait"un ordre des raisons", même si sa conception de la raison et de l'ordre n'est plus tout à fait celle de Descartes, mais les fonde l'une et l'autre sur une "logique du coeur" (Heidegger). Cependant, à la mort de Pascal, n'a-t-on pas découvert ses manuscrits dans le plus grand désordre et morcelés en bouts de papier de toutes tailles ? Certes, mais l'on sait parfaitement pourquoi ils se présentaient ainsi : c'est que Pascal avait formellement désavoué, vers 1660, ses discours primitifs à cause de leur trop grande disparate, et qu'il les avait lui-même découpés avec l'intention, ou plutôt l'espoir, de rédiger, sur cette base, un livre nouveau et unitaire, une "Apologie de la religion chrétienne". Il n'empêche que, s'il est évidemment loisible de spéculer sur le "plan" qu'eût suivi ce livre jamais écrit et sans doute impossible à écrire, seul le retour vers l'amontde la création pascalienne, c'est-à-dire le remembrement des "fragments" où elle s'est accidentellement dispersée, peut en livrer le sens authentique. Ce retour au discours pascalien en son jaillissement premier, en sa simplicité et sa monumentalité, c'est à lui qu'invite cette édition, proposée par Emmanuel Martineau en 1992, véritable édition originale de ce qu'on appelle depuis 1670 lesPensées. Depuis longtemps épuisée, le présent ouvrage en est la réédition en fac-similé" .

04/2022

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Contes et nouvelles

Le choix de Bono, l'hyène et autres contes peulhs ou Subannde Bono e goddi e taali fulbe

10 contes sentant bon le terroir. On y retrouve Bono l'hyène qui se ridiculise à qui mieux mieux, A que ce soit à la mosquée ou face à sa fiancée, au point de vouloir se retirer du monde ! On croise un singe qui s'adonne à l'agriculture, et un Marabout qui aime tant son chien qu'il lui offre un troupeau. Une promesse de contes sortis des sentiers battus. Le livre : 1. Le choix de Bono l'hyène entre la fille du roi comme fiancée et le bouc du sacrifice, que choisira Bono ? 2. L'hyène à la prière du vendredi Lièvre réussit à trainer Bono à la prière du vendredi. Le prêche fustige les voleurs de bétail. C'en est trop pour Bono. 3. Le sacrifice de l'hyène : En l'honneur de sa défunte mère Bono organise un sacrifice. Comment s'y prendre pour ne pas avoir à le partager ? 4. Le marabout et son chien : Un marabout pris de pitié pour son chien lui offre une bête de son troupeau. Le temps passe le chien se trouve à la tête d'un immense troupeau. Qui pourra en hériter à sa mort ? 5. La nouvelle maison : Singe et Hyène décident de se construire chacun une maison. Etrangement chacun aide l'autre à son insu quand survient un troisième larron. Qui en profitera finalement ? 6. Le champ du singe : Une fois n'est pas coutume, Singe décide de cultiver un champ. 7. Une fin tragique : Singe et épervier décident de partager un même arbre. Mal leur en a pris. 8. le devenir d'un enfant : le lion interroge ses sujets sur leurs pratiques sexuelles. Un conte drôle où l'on pourfend les moeurs de chacun. 9. La patte : dans le Fouta, on a l'habitude de parler de patte quand on parle de bête. Qui proquo entre un éleveur et un boucher. 10. La langue retrouvée : suite à la sécheresse, les Malinkés ont oublié leur langue. Qui la leur rendra ? Présenté tête-bêche en français et en pular, cet ouvrage a été produit grâce au soutien du programme Tempo Traduction 2022 de l'Organisation Internationale de la Francophonie. Son objectif est de faire circuler dans la zone francophone des textes des littératures écrites dans les langues nationales. L'auteurA : Mamadou Mobubere Balde (Saliou VII de son nom d'auteur) est né en 1984 à Tougué (Guinée). Titulaire d'une maîtrise de Droit public de l'université de Sonfonia, il est passionné d'écriture et remporte plusieurs prix dont le Prix Williams Sassine en 2018 pour sa nouvelle La petite albinos. A Attaché à la tradition orale transmise par sa Grand Mère il n'hésite pas à créer des histoires à la manière des conteurs, A renouvelant l'art du conte écrit. Sa langue soignée n'est pas dénuée d'humour. L'illustrateurA : Acho, graphiste ivoirien illustre le deuxième recueil de cette collection.

12/2022

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Esotérisme

Les plantes magiques : botanique occulte, constitution secrète des végétaux, vertus des simples

Les plantes magiques : botanique occulte, constitution secrète des végétaux, vertus des simples, médecine hermétique, philtres, onguents, breuvages magiques, teintures, arcanes, élixirs spagyriques. Paul Sédir Date de l'édition originale : 1902 Paul Sédir, de son vrai nom Yvon Le Loup (1871-1926), officia pendant vingt ans comme agent auxiliaire au service des dépôts de titres à la Banque de France. Autodidacte dans son approche des sciences occultes, il se lie d'une forte amitié dès 1889 avec Papus, le plus influent des ésotéristes de cette époque, qui lui donne accès à son immense bibliothèque, pour finalement lui confier un cours à la Faculté des Sciences hermétiques qu'il venait de créer : on comprend dès lors pourquoi cet ouvrage lui est dédié. Membre d'un grand nombre de sociétés occultes dans lesquelles il obtiendra des grades élevés, Paul Sédir fonde en 1920 les Amitiés Spirituelles, association qui existent encore aujourd'hui pour perpétuer sa pensée et son oeuvre. Dans cet ouvrage, Sédir s'intéresse à la question des énergies occultes qui parcourent et traversent les plantes, car pour lui, " tout l'Univers est une grande Magie, et le règne végétal en entier est animé d'une vertu magique " . Il convient ainsi d'établir les origines cosmogoniques du règne végétal pour comprendre le lien sacré qui unit les plantes, d'abord avec l'Univers, puis dans un second temps, avec l'Homme. La compréhension de ce cheminement rend possible l'utilisation des plantes, notamment à des fins curatives, avec l'élaboration de remèdes sous forme de simples, de philtres, d'onguents, de baumes ou de décoctions. Pour illustrer son propos, Sédir agrémente son ouvrage d'un dictionnaire, succinct mais néanmoins dense, qui ressence l'essentiel des plantes magiques. L'auteur indique pour chacune d'entre elles la période astrale la plus propice pour la récolte ainsi que les puissantes propriétés thérapeutiques associées à une posologie appropriée. Véritable vade-mecum, ce dictionnaire sera utile à toute personne qui souhaite s'initier ou bien parfaire ses connaissances par une mise en application des théories exposées. Ce livre est la reproduction fidèle en fac-similé d'une oeuvre numérisée par la BNF et imprimé à la demande par Hachette Livre. Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique. En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles. Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette collection vous apporteront entière satisfaction. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

09/2020