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Religion

Un cri pour la vie. Il faut protéger l'embryon humain !

Saviez-vous que Ludwig Van Beethoven et Jean-Paul II devaient être avortés ? Ces fait vécus racontés par François Granger dans ce "Cri pour la vie" nous rappellent combien chaque enfant est une bénédiction pour le monde. Or, des experts ont pu calculer qu'en France, depuis la loi de 1975 sur l'avortement, sept millions d'enfants ne sont pas venus au monde. Depuis 1975 un milliard et demi d'avortements ont été pratiqués dans le monde. L'auteur démontre dans ce livre que la crise de notre pays et la crise mondiale prennent leurs sources dans cette crise de la vie. "L'avortement est le plus grand destructeur de la paix dans le monde" dit mère Teresa. Jean-Paul II le compare aux "abominables génocides nazis et communistes du XXe siècle" et aujourd'hui, ces lois nous menacent tous, car "par un glissement, on parvient au stade où ce n'est rien de tuer un foetus, et puis on trouvera que ce n'est rien de tuer un nouveau-né. Et puis, on trouvera que ce n'est rien de tuer un vieillard. Et l'on finira par une sorte de conception Hitlérienne" comme l'avait prédit Jean Rostand dès 1972. La démocratie se mue en Etat totalitaire, obligeant les citoyens à financer l'application d'une loi de mort, les femmes y deviennent toujours plus esclaves des pulsions des hommes, les animaux sont mieux protégés par le législateur que les embryons. L'échec de ces lois est mis en évidence ici de manière flagrante. Il faut donc les détruire car "une loi injuste n'est pas une loi" (Jean-Marie Le Mené, 2004). L'auteur nous aide à cultiver une conviction simple : le goût sacré de la défense de la vie, à travers l'exemples d'hommes d'Etat qui ont su s'opposer avec courage à ces lois comme le Roi Baudouin en 1990. Ce livre-choc nous réveille dans la vérité. Ce "Cri pour la vie" s'adresse à la conscience de tous, à commencer par les parlementaires, députés et sénateurs, puis aux scientifiques, chercheurs, médecins, journalistes, croyants ou non-croyants.

10/2013

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Royaume-Uni

Créer un pays, le royaume de Poyais. Gregor MacGregor, emprunts d'État et fraude financière 1820-1824. Gregor MacGregor et l'échec de Poyais 1820-1824

Depuis le 23 octobre 1822, la bourse de Londres enregistre l'échange sulfureux et enthousiaste d'un nouveau titre sur son marché des emprunts étrangers : l'obligation de l'État de Poyais. À sa tête se trouve Gregor MacGregor, un mercenaire écossais et nouveau Cacique flamboyant de ce territoire alors inconnu. Ce dernier emprunte plusieurs centaines de milliers de livres sterling au sein du centre financier le plus important du monde, gonflé à bloc par les prêts accordés aux récentes indépendances latino-américaines. Or, Poyais n'existe pas. C'est, du moins, ce dont MacGregor sera rapidement accusé par la presse et l'opinion publique de l'époque. L'ancien mercenaire incarne dès lors, et aujourd'hui encore, la figure de l'escroc par excellence, à l'origine de la fraude la plus audacieuse de l'Histoire. Des figures telles que "Bernie" Madoff ou Charles Ponzi font encore souvent pâle figure face à celui reconnu pour être parvenu à faire croire à l'entier de la communauté financière de Londres de l'existence d'un pays imaginaire. Ce livre propose une déconstruction et une réécriture de l'histoire du Poyais. En retraçant minutieusement la genèse, le développement, et la chute du projet de Poyais à l'aune des multiples traces laissées par MacGregor, l'idée d'émettre une dette souveraine sur le marché des capitaux londonien dans les années 1820 apparaît ainsi moins comme une fraude financière monumentale que comme une tentative ratée de financer l'établissement d'une colonie privée et de soutenir la création d'un nouvel État en Amérique centrale. Dans la lignée des travaux issus de la micro-histoire appliquée à l'histoire globale, cette étude de cas offre également une lunette à travers laquelle se révèlent nombre de dynamiques politiques, économiques, légales ou sociales propres aux transformations financières et impériales qui traversent l'Atlantique du début du XIXe siècle. En narrant l'histoire d'un emprunt raté, cette réinterprétation du Poyais contribue ainsi à l'étude de la formation de relations transatlantiques de crédits et commerciales, se forgeant entre la City de Londres et les nouveaux souverains issus des révolutions latino-américaines.

11/2022

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Ecrits sur l'art

Sauvegarder l'art français. 100 ans d'actions et de combats au service du patrimoine. 1921-2021

Fondation créée il y a un siècle et toujours active, la Sauvegarde de l'art français est la plus ancienne structure oeuvrant pour la défense du patrimoine. Méconnue, elle préfigure l'actuelle sensibilisation à ces sujets, autour de la Fondation du patrimoine, ou de la Mission Bern... La Sauvegarde de l'art français est une fondation reconnue d'utilité publique créée en 1921 par le duc de Trévise, avec le concours de sa cousine Aliette de Rohan Chabot, marquise de Maillé, et le soutien de personnalités du monde artistique, littéraire et politique de l'époque. Grand orateur, connaisseur de l'art et de l'architecture, le duc engagea La Sauvegarde dans une mission primordiale de défense du patrimoine, levant des fonds, menant des actions locales et internationales, donnant l'impulsion à de grandes actions de sauvetage de monuments en péril et d'oeuvres d'art menacées. La marquise de Maillé continua, pendant la seconde moitié du XXe siècle, une action toujours nécessaire, faisant face à de nouvelles questions et assurant, à sa disparition, les conditions financières de la survie de l'association. Le legs Maillé permet aujourd'hui de financer chaque année la restauration de centaines d'églises rurales. Devenue fondation en 2017, la SAF poursuit le combat patrimonial et diversifie ses interventions par de nouveaux programmes de financement et de soutien à la recherche, tout en abritant d'autres associations vouées à la protection et à la connaissance du patrimoine. Un siècle après sa création, peu de temps après le centenaire de la loi de 1913 sur les monuments historiques, le moment est venu de replacer l'oeuvre de la Sauvegarde de l'art français au centre des préoccupations publiques, et de mettre en lumière son histoire, ses actions actuelles et son ambition pour le futur. L'ouvrage est agrémenté de nombreux documents d'archives et photographies anciennes tirées des archives de la fondation, désormais accessibles aux chercheurs. Les prises de vue contemporaines ancrent cette histoire dans la réalité patrimoniale et territoriale, de même que les contributions d'éminents spécialistes qui dynamisent le récit tout en l'agrémentant de témoignages actuels.

02/2022

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Droit fiscal

L'impôt dans une économie mondialisée. Contribution à une théorie générale de l'impôt

Historiquement l'impôt et l' Etat sont consubstantiels . Aujourd'hui l'impôt et le monde sont consubstantiels. Nous sommes dans une situation paradoxale. Lever l'impôt est une prérogative de souveraineté nationale mais celui -ci est pensé ailleurs qu'au sein de l' Etat nation. L'essentiel des problématiques fiscales est aujourd'hui traité par l'OCDE. Depuis 2008, nous assistons à la réécriture du droit fiscal international. Le plan base erosion and profit shifting (BEPS) et l'outil inclusif, la convention multilatérale, s'efforcent de prévenir l'érosion des bases d'imposition et le transfert de bénéfices. L'OCDE met à la disposition, sans rien imposer, des standards internationaux en adaptant certaines notions, l'établissement stable, les dispositifs hybrides, l'utilisation abusive des conventions fiscales notamment, à la mondialisation et au développement des échanges. Le tout s'inscrit dans une exigence renforcée de transparence. Ces recommandations, que l'on assimile à la soft law, sont reprises par les directives et des règlements de l'Union européenne, qui peine à faire émerger une politique fiscale communautaire, sauf en matière de TVA pour laquelle on s'achemine vers un régime définitif. Si la concurrence doit être libre et non faussée, dans l'espace du marché intérieur, les moyens pour y parvenir ne sont pas pleinement satisfaisants. Les Etats intègrent les standards internationaux, les transformant en droit interne. Le droit fiscal communautaire finit par trouver sa traduction dans le droit des Etats membres. Nous assistons au rétrécissement du droit fiscal national, ce qui ne nous interdit pas de continuer à veiller au respect des principes constitutionnels et à la légalité. En participant au forum mondial de l'OCDE et aux instances communautaires les Etats peuvent espérer se faire entendre par d'habiles compromis que le Parlement viendra valider à l'occasion du vote d'une loi de finances. L'impôt est pensé par et dans une organisation internationale, l'OCDE, qui a fait de la soft law un moyen d'action très efficace car, les standards internationaux sont repris par les organisations régionales, dont l'Union européenne, et les Etats. Elle est la seule à proposer une théorie générale de l'impôt dans une économie mondialisée.

09/2021

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Droit administratif général

Code de justice administrative. Annoté & commenté, Edition 2022

Les + de l'édition 2022 : - le Code officiel et les dispositions relatives au tribunal des conflits sont enrichis de bibliographies, de commentaires explicatifs et d'annotations de jurisprudence ; - les dispositions du Code des juridictions financières et les règles relatives au comptable public font l'objet de riches annotations de jurisprudence et de bibliographies ; - commentaires pédagogiques et complets de spécialistes de la matière ; - Code enrichi, annoté et mis à jour en continu sur smartphone, tablette et internet. Le Code de justice administrative Dalloz rassemble dans un même ouvrage les dispositions réglementant les procédures administratives contentieuses enrichies de bibliographies, d'annotations de jurisprudence et de commentaires explicatifs : le code officiel, les textes relatifs au tribunal des conflits et le code des juridictions financières. L'édition 2022 est notamment à jour des textes suivants : - le décret du 29 mars 2021 relatif aux compétences des services déconcentrés des ministres chargés de l'éducation nationale, de la jeunesse, des sports, de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation en matière de règlement des litiges et de protection fonctionnelle ; - le décret du 26 mars 2021 portant suppression des limites au nombre de présentations aux concours et examens de la fonction publique civile et de la magistrature ; - le décret du 12 mars 2021 portant application de l'article L. 311-13 du code de justice administrative ; - la loi du 29 décembre 2020 de finances pour 2021 ; - le décret du 16 décembre 2020 portant partie réglementaire du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; - le décret du 24 décembre 2020 sur l'harmonisation et à la simplification des polices des immeubles, locaux et installations ; - l'ordonnance du 16 décembre 2020 relatif à la Partie législative du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile ; - la loi du 7 décembre 2020 relatif à l'accélération et la simplification de l'action publique ; - la loi du 14 novembre 2020 autorisant la prorogation de l'état d'urgence sanitaire et portant diverses mesures de gestion de la crise sanitaire ; - le décret du 9 octobre 2020 relatif à l'utilisation des téléprocédures devant le Conseil d'Etat, les cours administratives d'appel et les tribunaux administratifs et portant autres dispositions.

10/2021

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Histoire internationale

La route vers le nouveau désordre mondial. 50 ans d'ambitions secrètes des Etats-Unis

Depuis les années 1960, les choix en matière de politique étrangère états-unienne ont conduit à la mise en œuvre d’activités criminelles, et à leur dissimulation, tantôt partielle parfois totale. Dans ses précédents essais, Peter Dale SCOTT a témoigné de l’implication de la CIA dans de graves exactions, dont différents coups d’État, ou dans la mise en place d’une véritable géopolitique de la drogue et des guerres qu’elle permet de financer. Il sonde ici la manière dont les décisions, irrationnelles (voire paranoïaques) et à courte vue, prises par les Présidents américains depuis Nixon ont engendré une plus grande insécurité dans le monde, notamment en renforçant les réseaux terroristes responsables des attentats de 2001. L’auteur montre comment l’expansion de l’Empire américain depuis la seconde guerre mondiale a conduit à ce processus de décisions iniques et dangereuses dans le plus grand des secrets, souvent à l’insu des responsables démocratiquement élus. À partir d’exemples précis, il illustre comment ces décisions furent l’apanage de petites factions très influentes au sein d’un « supramonde » qui agit sur l’État public à travers des institutions secrètes (comme la CIA), au détriment de l’État démocratique et de la société civile. L’analyse de l’implémentation de ces programmes établit la longue collaboration des principaux services de renseignement des États-Unis avec des groupes terroristes, qu’ils ont à la fois aidés à créer et soutenus, dont la fameuse organisation al-Qaïda. Dans un autre registre, parallèle et tout aussi fascinant, Peter Dale Scott explique clairement le danger que fait peser sur la démocratie l’instauration, sous l’administration Reagan, du plan ultra secret de « continuité du gouvernement », qui existe toujours… D’aucuns crieront sans doute à la « théorie du complot », mais la qualité de l’argumentation, étayée par une documentation encyclopédique fait de ce travail une magistrale et passionnante leçon d’histoire contemporaine, qui nous plonge dans les méandres des rivalités de ceux qui détiennent le vrai pouvoir, pour comprendre le monde tel qu’il est, et non tel qu’il paraît être.

11/2010

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Critique littéraire

La Revue Blanche. Une génération dans l'engagement 1890-1905

La Revue Blanche, dont l'aventure n'a guère duré plus de dix ans, a joué en France un rôle-charnière essentiel. La plupart des écrivains, peintres, musiciens, hommes politiques, intellectuels les plus marquants de la fin du XIXe et du début du XXe siècle y ont collaboré ou l'ont côtoyée. Créée, financée et dirigée par les trois frères Natanson, jeunes Juifs polonais, avec la complicité enthousiaste de leurs condisciples du Lycée Condorcet, la Revue Blanche devient vite un lieu de débat sur tous les sujets qui agitent la France. Elle mène des combats politiques sous l'impulsion d'anarchistes comme Fénéon, Mirbeau ; de socialistes, tels Blum, G. Moch, Péguy ; de dreyfusards et de fondateurs de la Ligue des droits de l'homme, comme Reinach et Pressensé. En témoignent ses campagnes dénonçant le génocide arménien, les dérives coloniales, la barbarie des interventions, européenne en Chine, anglaise en Afrique du Sud, et la diffusion des pamphlets de Tolstoï, Thoreau, Nietzsche, Stirner... Elle promeut les peintres Nabis, les Néo-impressionnistes et l'Art nouveau, anticipe le fauvisme, le futurisme et les arts premiers. Toulouse-Lautrec, Bonnard, Vuillard, Vallotton, Hermann-Paul, Cappiello illustrent les articles de la revue et les ouvrages publiés par ses Editions. Après avoir soutenu fidèlement Mallarmé, la Revue Blanche accueille Proust, Gide, Claudel, Jary, Apollinaire qui y débutent, tandis qu'elle édite une nouvelle traduction des Mille et une nuits et Quo Vadis, le premier best-seller du siècle. Elle salue l'innovation dramatique avec Antoine et Lugné-Poe, Ibsen, Strindberg et Tchékhov, sans oublier le triomphe de l'école française de musique avec Debussy. Humour et esprit de fête, liberté, engagement et créativité, pacifisme, laïcité, mondialisation sont les valeurs promues par cette génération emportée dans le sillage de la Revue Blanche. Cet ouvrage illustré et nourri de nombreuses citations décrypte l'histoire de cette avant-garde, nous familiarise avec ses membres, ses réseaux, ses utopies et ses réalisations. Il donne la mesure de l'étape majeure alors franchie par la société française vers le modèle culturel et politique qui est le sien aujourd'hui.

09/2007

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Histoire de France

La France des principautés. Les Chambres des comptes, XIVe et XVe siècles

Le présent volume, qui rassemble les actes du colloque de Moulins, entend faim le point sur les Chambres des comptes de l'espace français durant les XIVe et XVe siècles. Quelques interrogations ont guidé la réflexion. Comment les Chambres des comptes se sont-elles mises en place et selon quels principes ? Quelles étaient leurs attributions ? Comment les gens des comptes travaillaient-ils ? Qui étaient les officiers des Chambres des comptes ? A ces questions, des éléments de réponse sont fournis, à partir de plusieurs exemples. Par ailleurs, certains textes élargissent le sujet en étudiant la façon dont les comptes étaient contrôlés dans les villes, les grandes seigneuries, les monastères. L'étude des conditions d'apparition des Chambres des comptes dans les principautés territoriales du royaume de France à la fin du Moyen Age montre que la Chambre des comptes royale de Paris a principalement servi de modèle, alors que l'exemple de l'Echiquier d'Angleterre a pu influencer l'organisation de certaines Chambres des comptes extérieures au royaume. En fondant des Chambres des comptes, les princes voulaient répondre à un certain nombre de besoins, dont le premier était l'audition et le jugement de leurs comptes. Mais la fonction des Chambres des comptes ne se limitait pas à la seule vérification de la comptabilité du prince. Les gens des comptes étaient également là pour donner des conseils, des avis et surtout pour défendre les droits et le domaine de leur seigneur. Rien d'étonnant alors à ce que les gens des comptes aient aussi été des enquêteurs, des ambassadeurs et des archivistes, manifestant dans leur travail quotidien de réelles compétences. Enfin, les officiers des Chambres des comptes apparaissent comme des privilégiés, c'est-à-dire des membres à part entière des élites administratives et politiques engendrées par le service de l'Etat. En soulignant la portée pratique et l'importance intellectuelle des Chambres des comptes, cet ouvrage démontre que l'essor de ces institutions à la fin du Moyen Age accompagna l'essor de l'Etat, de l'Etat de finances certes. mais aussi de l'Etat de justice et de droit.

08/1996

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Economie

Pierre Beregovoy. Une volonté de réforme au service de l'économie 1984-1993

Comme nous l'explique André Gauron dans cet ouvrage : " Dans une journée ministérielle le discours occupe une place de choix. Un ministre, plus encore un Premier ministre, peut en prononcer jusqu'à trois ou quatre dans une même journée, sur des sujets parfois très différents [ ... ]. Le discours est la substance même de l'action gouvernementale. Certes, il ne remplace nullement la décision, mais lui seul lui donne sens [...]. Le discours est ce qui rend la politique lisible et intelligible. " En cela, le discours peut représenter pour l'historien une source éclairante de l'action et de la personnalité d'un homme politique, surtout si l'on élargit le champ, au-delà du discours proprement dit, aux interventions de toute nature. C'est dans cette perspective que le Comité a décidé de publier dans la série Recueils de documents un choix de discours et d'interventions de Pierre Bérégovoy, ministre des Finances puis Premier ministre entre 1984 et 1993. Une équipe composée d'universitaires et de personnalités, proches collaborateurs de Pierre Bérégovoy s'est constituée autour de ce projet. Regroupés à partir de trois thèmes marquants de la vie économique et financière des années quatre-vingt et de l'action de Pierre Bérégovoy - la réforme des marchés financiers, la désinflation et la monnaie unique - les textes présentés dans cet ouvrage sont complétés d'un important appareil critique, et éclairés par le témoignage d'André Gauron sur le ministre Pierre Bérégovoy et la mise en perspective de Christian de Boissieu sur les enjeux économiques des années quatre-vingt. Des campagnes d'entretiens, menées spécialement auprès de nombreux témoins, et la consultation des archives des différents cabinets de Pierre Bérégovoy ont considérablement enrichi introductions et annotations. Au-delà de l'hommage rendu à l'homme d'Etat, cet ouvrage se devait de répondre plus que tout autre à l'une des missions du Comité pour l'histoire économique et financière de la France dans la création duquel Pierre Bérégovoy a joué un rôle décisif : susciter de nouvelles pistes de recherches en histoire économique et financière en mettant à la disposition de la communauté scientifique les matériaux nécessaires.

01/1999

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Histoire de France

Neufchâtel en Bray, tome 4, 23 années de reconstruction. Tome 4 Vingt-trois années de reconstruction

Vingt-trois années de reconstruction... pour une journée d'apocalypse ! Le 7 juin 1940, les avions ennemis lâchent leurs chapelets de bombes incendiaires. La ville n'est plus qu'un immense brasier et notre petite cité, si pittoresque disparait en... trois jours ! Sur mille maisons, sept-cents environ sont détruites ! L'Hôtel de Ville abritant le Musée Mathon et l'importante bibliothèque, l'Hôpital- Hospice avec ses cent-vingt lits, l'Ecole des Garçons, le Tribunal... sont entièrement "rayés de la carte" . L'église est fortement endommagée. Ce n'est partout qu'anéantissement et ruines fumantes... De la désolation et du... provisoire ! On imagine ce que peut représenter une telle destruction pour une ville de 4 000 habitants. Pendant huit années Neufchâtel-en-Bray va vivre dans les ruines. A quelques rares exceptions, ses habitants n'ont pas déserté la ville, bien qu'ils y mènent... une vie de "troglodytes" . C'est l'ère du provisoire : 450 maisonnettes préfabriquées sont mises à la disposition des habitants. Des maisonnettes que la municipalité envisage même de céder à leurs locataires à titre définitif. Une tâche colossale et des travaux controversés ! En effet, et c'est là qu'intervient le premier sujet de mécontentement, les 700 logements détruits ne seront pas tous reconstruits. En effet, ce sont seulement 500 habitations et commerces qui le seront. Ce qui impliquerait évidemment que bon nombre de Neufchâtellois resteraient... sans abri. De plus, le détournement de la Béthune, une rocade et un "Pont Surélevé" pour régler les problèmes de circulation, c'est de la pure folie pour certains ! Robert Auzelle et "son centre administratif" (Hôtel de Ville-Tribunal-Salle des fêtes-Théâtre -Hôtel des finances) apporte une touche de modernisme qui ne fait pas toujours l'unanimité ! Reste à trouver une solution pour l'Hôpital et l'école des garçons, hors du périmètre de reconstruction... et le clocher de l'église Notre-Dame, quand va-t-il retrouver sa "place" ? ... Ainsi la course à la reconstruction et au logement va-t-elle durer officiellement... vingt-trois années que nous allons nous efforcer de reconstituer, en feuilletant les 176 pages de cet ouvrage et ses 500 documents et photos.

09/2015

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XVIe siècle

Le bon Roi Henri IV. Entre le mythe et l'histoire

"Les Dieux sont morts Hélas ! " et avec eux les tueurs de monstres. Mais les monstres, eux, ne sont pas morts, ils pullulent plus monstrueux que jamais ; c'est bien naturel en somme puisque les tueurs ne sont plus là pour les exterminer. Le chaos était revenu, il fallait en urgence des héros compatibles avec les sociétés préindustrielles. La conjonction de la Renaissance et des Réformes prit sa part dans la gestation des tueurs de monstres modernes et l'on découvrit à quel point ils pouvaient modeler ou démodeler l'imaginaire des peuples en même temps qu'ils étaient sujets à la destruction et à la reconstruction. Les modèles antiques dont le succès était certifié, les puissants se présentèrent dans le même apparat que leurs modèles, Hercule, Persée... L'imprimerie apporta son concours à cette héroïsation que quelques-uns, tel Henri IV surent habilement manipuler les peuples et construire leur propre mythe si bien que le "bon roi" a été proclamé le premier fondateur de la propagande, la sienne au premier chef. Cette première expérience d'héroïsation connut toutefois bientôt ses limites. D'une part, les tueurs de monstres furent de moins en moins des guerriers exposés comme les autres. Les peuples se lassèrent de ces "rois de guerre" perturbateurs de l'ordre du cosmos, qui leur demandaient moins une adhésion à des projets héroïques que les subsides destinés à financer leurs ruineuses ambitions. Il fallut donc, une nouvelle fois, déconstruire ces rois taillés dans le marbre ou le bronze. La reconstruction ne pouvait se faire sans un transfert de la puissance d'un roi à une puissance égale : celle des peuples. Voltaire et sa Henriade eurent une bonne part dans ce processus qui ruina la monarchie. Etait-on certain que le peuple souverain assurerait l'ordre dans le cosmos ? Combien faudrait-il dans le cas d'Henri IV de déconstructions et de reconstructions pour que ce mythe national soit durable ? Héros historique, sa capacité à échapper aux tentatives de captations particulières jusqu'ici s'est révélée exceptionnelle. De 1610 à nos jours, tous ceux qui ont tenté d'endosser son habit sur la grande scène du pouvoir ont échoué.

04/2023

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Aventure

Djinn Tome 4 : Le trésor

Comme Jade, qui fut la sulfureuse favorite du sultan d'Istanbul avant de devenir son aïeule, Kim Nelson détient maintenant le pouvoir magique qui lui livrera le secret d'un fabuleux trésor disparu comme par enchantement. Ce sésame ouvre, aux confins d'un désert, une bien étrange salle des coffres... Accompagnée de Malek, le jeune Turc dont elle s'est éprise et qui l'a protégée tout au long de son initiation aux sortilèges de l'Orient, la jeune Anglaise Kim Nelson s'est engagée dans le désert afin d'y retrouver le fabuleux trésor mystérieusement disparu que le sultan d'Istanbul voulait offrir aux Allemands pour financer leur armement à la veille de la Première Guerre mondiale. L'accompagne également l'aventurier Amin Doman. Selon lui, la clé du secret de la cachette se trouvait dans le journal intime que la jeune femme a hérité de Jade, la favorite du sultan devenue sa grand-mère. Kim n'a de cesse de connaître toute la vérité sur celle qui fit succomber son grand-père par de subtiles manoeuvres érotiques. Grâce à la puissance de l'hypnose, elle a pu revivre le destin brûlant de Jade. Elle a pu remonter dans son intrigant passé, jusqu'à l'intérieur du troublant harem où sa beauté fatale envoûtait et où elle régna avant de s'enfuir avec Lord Nelson. Elle a pu surtout, au terme d'un torride parcours initiatique qui a libéré des pulsions enfouies au plus profond d'elle, découvrir des vérités dont celle sur le fameux trésor. Ce trésor, seule Jade a pu l'approcher. Tous ceux qui ont tenté de se l'approprier n'en sont pas revenus. Investie des pouvoirs magiques de Jade, Kim détient à son tour la formule qui y donne accès. Soudain se lève une violente tempête qui dresse devant elle et ses compagnons comme un mur de sable. Une première faille leur permet de le traverser. Puis, une seconde porte leur ouvre une caverne au creux de laquelle siège un curieux banquier, gardien d'une série de coffres dont les numéros semblent être ceux d'une loterie dangereuse...

04/2021

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Sociologie

Croissance nouvelle

" Croissance Nouvelle " dont les idées inventives originales, celles de savoir faire de l'argent, beaucoup d'argent, de la richesse, sans rien prendre à autrui, ont été travaillées, développées et qui prospère, dans l'unique objectif : La création de Croissance Nouvelle pour l'emploi et la sauvegarde et plus de couvertures sociales. Telle la magie du mouvement mécanique de l'horloge, les systèmes C.O.F.I.S et R.I.T.A déroulent en dévoilant l'action de l'instant " T ", qui produit à chaque " Tic le Tac " suivant, jusqu'à ce que se produisent et apparaissent la Croissance Nouvelle génératrice d'emplois et de richesses nouvelles, à redistribuer et à partager, c'est le paradoxe du don et du contre-don. A la découverte d'un besoin, c'est la pensée inventive qui alimente la création du Savoir. La puissance de l'imaginaire de l'inventeur, fait le reste pour commencer son oeuvre de l'esprit en partant du produit fini pour remonter jusqu'à sa création originelle. C'est à dire l'invention proprement dite. Ensuite c'est l'amour des gens, du pauvre et la stérilité des Gouvernements successifs, en matière d'emplois, qui ont motivé l'obstination et l'opiniâtreté de l'auteur. Le plus difficile maintenant est de faire comprendre et accepter cette oeuvre, par le Gouvernement et les syndicats destinés à devenir les partenaires incontournables, pour la mettre en application. Et pour cela l'auteur sollicite l'appui de chaque lecteur convaincu. Ce sacerdoce a commencé le 3 août 1981 ne se terminera que le jour de la mise en mouvement de son oeuvre par le Gouvernement français et ses institutions directement concernées, qui oseront ! Croissance Nouvelle par C.O.F.I.S. créée l'Epargne retraite pour les 30 millions d'actifs, sauvegarde et conforte les couvertures sociales, stimule la compétitivité et développe la croissance pour servir la création d'emplois et le pouvoir d'achat. Les ressources nouvelles de C.O.F.I.S. permettraient " haut la main ", pour notre santé, de financer l'augmentation du nombre pérenne, des lits de réanimation armés de respirateurs et des personnels qualifiés.

05/2021

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Assurances

Code des assurances, code de la mutualité. Annoté et commenté, Edition 2024

Tous les textes indispensables à la compréhension du droit des assurances. Les + de l'édition 2022 : - A jour de la loi du 28 décembre 2021 sur l'indemnisation des catastrophes naturelles ; - Richesse des annotations et des textes complémentaires ; - Inclus : le Code en ligne, enrichi, annoté et mis à jour en continu. Le code des assurances Dalloz comprend le code des assurances proprement dit, les textes indispensables à la compréhension de la matière, le code de la mutualité compte tenu de la proximité de la matière et des acteurs pour ce qui concerne les règles financières et la prévoyance. Il est complété de commentaires, d'annotations de jurisprudence constamment actualisées et de bibliographies approfondies. Il aborde également : - la responsabilité civile de droit commun, - la responsabilité des constructeurs, - les accidents de la circulation, - la protection des consommateurs, - la convention AERAS révisée, - l'intervention de l'assureur au procès pénal, - les recours des organismes sociaux, - l'indemnisation des victimes d'infractions, - les marchés publics, - les agents généraux, - les courtiers, - les assurances obligatoires. Cette 28e édition est à jour notamment : - de la loi n° 2021-1837 du 28 décembre 2021 sur l'indemnisation des catastrophes naturelles ; - du décret n° 2021-1552 du 1er décembre 2021 relatif aux modalités d'application de la réforme du courtage de l'assurance et du courtage en opérations de banque et en services de paiement ; - du décret n° 2021-1487 du 15 novembre 2021relativf aux modalités d'approbation et de modification des modèles internes prévus dans le cadre prudentiel Solvabilité II ; - du décret n° 2021-1400 du 29 octobre 2021 sur le fonctionnement des instances de gouvernance des sociétés d'assurance mutuelles ; - de la loi n° 2021-1308 du 9 ocobre 2021 sur diverses dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne dans le domaine des transports, de l'environnement, de l'économie et des finances ; - de la loi n° 2021-402 du 8 avril 2021 sur la réforme du courtage de l'assurance et du courtage en opérations de banque et en services de paiement. - V. C. assur. , art. L. 112-2-2, L. 513-3 à L. 513-9.

05/2022

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Droit international public

Les défis juridiques de la Fonction publique statutaire : entre tradition et modernisation. Etude comparée à partir des exemples roumain et français

Les défis juridiques de la Fonction publique statutaire : entre tradition et modernisation Cette étude se propose d'analyser les systèmes roumain et français de fonction publique, en partant non seulement des différences et des ressemblances qui caractérisent ces deux systèmes, mais aussi des principes traditionnels construits par les apports successifs des grands juristes des deux Etats et de la jurisprudence administrative. Une analyse croisée, dont l'objectif vise non seulement à dégager les défis qui se posent à la modernisation de la fonction publique statutaire, mais aussi à présenter certaines réflexions de nature à contribuer voire à éclaircir le positionnement des réformes actuelles de la Fonction publique française et roumaine, eu égard à leur riche passé juridique et jurisprudentiel. En effet, la question qui se pose aujourd'hui comme hier, tant pour le système roumain que pour le système français, est de savoir si, au nom de cette modernisation qui est comprise souvent comme un rapprochement du droit du travail et des principes de New Public Management, il faut renoncer aux traditions statutaires. Il s'agirait, par exemple, de privilégier la contractualisation dans tous les aspects du droit de la fonction publique (recrutement, déontologie, rémunération, formation ou carrière), ainsi que l'expérimentent des Etats comme l'Italie, l'Espagne, la Suisse ou la Suède. Le but est de contribuer à une réflexion générale sur le droit de la fonction publique qui aille au-delà du seul cas de la fonction publique roumaine ou française, en faisant ressurgir du passé des questions scientifiques oubliées, qui semblent retrouver aujourd'hui tout leur intérét. Docteure en droit public, CERAPS (CNRS, UMR 8026), Université de Lille, Gabriela Condurache est, entre autres, l'auteure d'une trentaine de publications en droit public comparé. Elle est intervenue dans de nombreuses manifestations scientifiques organisées notamment par le GRALE, le CNFPT, la Société de législation comparée - Section de droit public financier comparé, la Cour des comptes de l'UE, le réseau scientifique Observatory on local Autonomy (OLA) ou encore, le Conseil des communes et des régions de l'Europe (CCRE). Parallèlement à la dominante scientifique de la thèse, le droit de la fonction publique, elle est aussi spécialisée en droit (comparé) des collectivités locales et en droit des finances publiques.

02/2024

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Histoire internationale

Les "Protocoles des sages de Sion". Faux et usages d'un faux, Edition revue et augmentée

Le retour du plus célèbre faux de la littérature antijuive dans l'actualité, les Protocoles des Sages de Sion, nous a conduit à publier une nouvelle édition revue et augmentée de l'étude, épuisée depuis plusieurs années, que lui avait consacré Pierre-André Taguieff en 1992. Les " Protocoles " ont été fabriqués à Paris, en 1900-1901, par les services de la police politique secrète du Tsar, l'Okhrana, qui a fait appel, pour réaliser ce travail, au faussaire Matthieu Golovinski. Ce document, se présentant comme les minutes de séances secrètes tenues par les plus hauts dirigeants du " judaïsme mondial ", était censé révéler leur programme de conquête du monde. Dès 1921, la démonstration philologique a été faite qu'il s'agissait d'un faux paraphrasant le Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu, pamphlet alors bien oublié de l'avocat Maurice Joly, publié à Bruxelles en 1864, et dirigé contre Napoléon III. Cependant, après cette démonstration sans appel, les " Protocoles " n'en ont pas moins continué leur course, jusqu'à devenir un best-seller planétaire. Le principal but des faussaires de l'Okhrana était de disqualifier toute tentative de modernisation " libérale " de l'Empire tsariste en la présentant comme une " affaire juive " ou " judéo-maçonnique ". De 1903 à la révolution d'Octobre, les " Protocoles " sont restés une arme idéologique dans les mains des antisémites russes et des policiers manipulateurs. Le faux n'est devenu le principal vecteur du mythe de la " conspiration juive mondiale " qu'après 1917. Le " péril juif " a pris les couleurs du " péril rouge " avec le meurtre de la famille impériale (17 juillet 1918), dénoncé comme un " crime rituel " commis par les " bolcheviks juifs ". Utilisés d'abord comme machine de guerre idéologique contre le bolchevisme, les " Protocoles " ont été exploités à d'autres fins : expliquer après coup le déclenchement de la Grande Guerre comme la défaite de l'Allemagne par une machination juive, dénoncer la prétendue collusion des Juifs et de la " haute finance internationale ", réduire les régimes démocratiques à des masques d'une " ploutocratie mondiale à tête juive ", stigmatiser le sionisme comme une entreprise juive occulte de domination du monde, enfin démoniser l'État d'Israël, mythifié en tant que centre du " complot juif mondial ". Les " Protocoles " sont ainsi présents dans l'attirail idéologique du " nouvel antisémitisme " qui se déchaîne après la guerre des Six Jours (juin 1967). Depuis, la nouvelle judéophobie à base " antisioniste " s'est enrichie des négations du " révisionnisme ", tandis que, dans les pays d'Europe de l'Est (communistes, puis post-communistes) comme dans les pays arabes et plus largement dans le monde musulman, la " conspiration juive internationale " est devenue le " complot sioniste mondial ".

10/2004

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Actualité et médias

La ruée vers l'Europe. La jeune Afrique en route pour le Vieux Continent

Trump a été élu en agitant la menace d'une "invasion" qui n'aura pas lieu : depuis dix ans, plus d'immigrés mexicains sont retournés dans leur pays qu'il n'y a eu de nouveaux arrivants. A l'inverse, entre l'Europe et l'Afrique, la pression migratoire va crescendo : l'UE compte 510 millions d'habitants vieillissants, l'Afrique 1,25 milliards dont 40 pour cent ont moins de 15 ans ; en 2050, 450 millions d'Européens feront face à 2,5 milliards d'Africains (d'ici à 2100, trois sur quatre personnes venant au monde naîtront au sud du Sahara). La démographie est implacable. La jeune Afrique ne peut que se ruer vers le Vieux Continent. L'Europe comptera dans trente ans entre 150 et 200 millions d'Afro-Européens (9 millions aujourd'hui). Comment gérer un tel flux migratoire, qui va être au coeur des débats des prochaines décennies ? Stephen Smith aborde ici le sujet en "dé-moralisant" le débat, à partir de la rationalité des faits et en s'affranchissant des oeillères idéologiques (l'irénisme humaniste fait en la matière autant de dégâts que l'égoïsme nationaliste). Il démontre, entre autres : que ce ne sont pas les plus pauvres qui émigrent : les jeunes qui peuvent quitter le village pour la ville, puis la ville pour la capitale, puis le continent pour le monde, sont les forces vives des pays de départ, les espoirs de l'Afrique "émergente". Les plus pauvres sont vissés à leur village et les plus riches vivent - très bien - sur place ; que la jeunesse démographique des sociétés subsahariennes amenuise leur chance de consolider des systèmes démocratiques ; que vouloir faire de la Méditerranée la douve d'une "forteresse Europe" en érigeant des remparts - des grillages, un mur d'argent, des Etats policiers en première ligne... - autour du continent de l'opulence et de la sécurité sociale est une illusion ; que le "co-développement" est une aporie : il vise à retenir les pauvres chez eux alors qu'il finance leur déracinement (les pays riches versent une prime à la migration en aidant des pays pauvres à atteindre le seuil de prospérité à partir duquel un nombre croissant de leurs habitants disposent des moyens pour partir s'installer ailleurs) ; qu'une diaspora tardant à se dissoudre dans son pays d'accueil encourage à venir d'autres immigrés qui, sans elle, ne se mettraient pas en route ; que l'Europe, et singulièrement la France, ne pourra durablement conjuguer ses valeurs et sa politique d'immigration, sous peine de laisser triompher chez elle un populisme "nativiste" : elle sera contrainte de renoncer à sa prétention morale (la rançon payée à des autocrates pour endiguer les flux migratoires s'accommode mal de l'angélisme proclamé) et d'abandonner son modèle social, le souci d'équité et l'Etat-providence.

02/2018

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Gestion de la banque

Les banques centrales. Apprentis sorciers à la manoeuvre

A la recherche d'une politique monétaire en faveur d'une transformation sociale et écologique Les événements qui se sont succédé depuis la crise financière de 2007-2008 jusqu'à la crise sanitaire causée par la pandémie du Covid-19 et la guerre déclenchée par la Russie contre l'Ukraine ont remis en plein jour le rôle des banques centrales dans la régulation monétaire et financière du capitalisme mondial et leurs actions en termes de politique monétaire. Il est vrai que les occasions n'ont pas manqué pour scruter l'évolution de cette dernière, ou plutôt les évolutions car les revirements décidés par les banquiers centraux ont été nombreux. En effet, depuis plusieurs décennies maintenant, le monde est confronté à de multiples difficultés qui soulignent les contradictions d'un système voué à ne produire que pour le profit, au détriment de toute considération sociale et de toute préoccupation écologique, même quand l'urgence climatique est avérée ou que la crise énergétique se profile. Cette situation est d'autant plus préoccupante que les politiques menées par tous les gouvernements ralliés à la stratégie néolibérale ont consisté à compenser les difficultés de l'accumulation du capital par l'austérité salariale, la réduction des droits sociaux, les largesses fiscales accordées aux plus riches et la fuite en avant financière par la promotion de la finance dite " verte ". Et cela sans pouvoir donner un nouveau coup de fouet à la croissance de la productivité du travail qui avoisine à peu près partout dans le monde le degré zéro ou presque. Les politiques monétaires menées par les banques centrales portent également une lourde responsabilité dans la pérennisation de cette situation. Y a-t-il là quelque chose d'inéluctable ou est-ce un parti pris politique et idéologique conforme aux intérêts et aux privilèges des classes dominantesA ? Répondre à cette question suppose d'interroger l'histoire contemporaine et quelques éléments théoriques susceptibles d'éclairer celle-ci. Nous présenterons en premier lieu ce qu'est une banque centrale, quels sont ses fonctions et les instruments dont elle dispose pour mener une politique monétaire (chapitre 1). Nous montrerons ensuite les tournants successifs que les banques centrales ont opérés au cours des dernières décennies, souvent sans obtenir les effets attendus (chapitre 2), au point qu'elles n'ont pas vu venir les multiples crises qui ont émaillé le dernier demi-siècle (chapitre 3). Et, prises une nouvelle fois à contretemps, elles sont en train de prendre encore un virage à 180° en retournant à l'orthodoxie (chapitre 4). Nous terminerons en proposant des principes de politique monétaire alternatifs dans la perspective de favoriser une véritable transition sociale et écologique (chapitre 5).

03/2023

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Comptabilité

Crédits documentaires, lettres de crédit stand-by, cautions et garanties. Guide pratique, 3e édition

Face aux risques de non-paiement dont le niveau varie en fonction de la situation économique du pays de l'acheteur et de l'évolution des taux de change, les exportateurs ont tendance à recourir à toute la panoplie des sécurisations proposées par les banques et les assureurs-crédit et, entre autres, au crédit documentaire. Les acheteurs, quant à eux, requièrent la mise en place de couvertures en leur faveur : clauses contractuelles plus sévères et garanties bancaires pour se prémunir contre les risques de défaillance de leurs fournisseurs. Ce guide pratique est unique. Il propose une lecture simple et exhaustive des problématiques relatives à la pratique des crédits documentaires, LCSB, cautions et garanties indépendantes dans leurs aspects juridiques, commerciaux et financiers et présente les deux volets de la sécurisation des contrats. Cette troisième édition, mise à jour des dernières révisions — des règles et usances des crédits documentaires (RUU 600) et des garanties sur demande—, intègre la dimension "conformité" ou "compliance" ainsi que les évolutions technologiques en matière de digitalisation du Trade Finance. En référence aux RUU 600, la première partie de l'ouvrage étudie la protection des intérêts de l'exportateur au travers des crédits documentaires et des lettres de crédit stand-by ; les auteurs ont développé la dimension"import" réclamée par nos fidèles lecteurs. L'ouvrage en décrit les mécanismes et les différentes formes et analyse la position de chacun des acteurs sous l'angle des risques et des sécurités obtenues. Il aborde également les crédits documentaires et stand-by à l'import avec les clauses spécifiques liées à certains secteurs d'activité, les exportateurs étant souvent confrontés à des problématiques d'achat international. La deuxième partie traite de la sécurisation de l'acheteur par la mise en place de cautions et garanties de marché par l'exportateur. Après un exposé juridique, l'ouvrage souligne les aspects pratiques conseils aux exportateurs lors de la phase de négociation, puis de gestion. Il présente les différentes garanties et passe en revue les clauses à recommander ou à éviter. Il explique le contexte de mise en jeu des garanties. détaille les recours offerts aux exportateurs et expose un panorama de la jurisprudence en la madère. La troisième partie est consacrée au poids renforcé des mesures de sanctions internationales et d'embargos, de lutte anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme dans la gestion des opérations de commerce international. Le respect des mesures d'ordre réglementaire ne se limite pas aux banques, mais concerne aussi les exportateurs, les importateurs ainsi que les prestataires logistiques, par exemple. Ce guide rappelle à tous les acteurs du commerce international — PME, grandes entreprises exportatrices. professionnels du secteur bancaire et de l'assurance, enseignants et étudiants en commerce international et en écoles de commerce — les règles applicables, les usages et les pièges à éviter.

04/2019

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Dictionnaires et ouvrages géné

Frontières, entre histoires et géographies

Le Château de La Roche-Guyon présente du 19 mai au 28 novembre 2021 l’exposition Frontières, entre histoires et géographies. Son commissariat est assuré par Michel Foucher, géographe, diplomate et essayiste, titulaire de la chaire de géopolitique appliquée au Collège d’études mondiales (Fondation Maison des Sciences de l’Homme) depuis 2013. Cette exposition est la pierre angulaire d’une Saison thématique intitulée «Frontières». Situé aux confins de l’ancien duché de Normandie et du royaume de France, sur une limite marquée par la rivière Epte il y a 1 110 ans, et surplombant la Seine, voie de passage longtemps menaçante, le château de La Roche-Guyon se prête à merveille à l’exploration de cette question. A partir de l’échelle locale visible en Val d’Oise et de l’ancienne frontière de l’Epte, encore présente sur les cartes, se déroule l’histoire de la formation des frontières françaises et se décline la géographie de ces lignes imaginaires. On découvre comment la Manche, une mer pour deux royaumes, frontière naturelle par excellence, au moins en apparence, fut d’abord une zone de rivalités séculaires, avant de se muer en interface active et fréquentée. On s’interroge sur l’Europe, vieux continent aux limites récentes, on rappelle l’histoire de la gestion de ses frontières par l’Union européenne et on s’interroge sur la façon dont ses habitants les vivent. Se dessinent les enjeux du contrôle des mobilités, avec l’invention du passeport, ceux des flux migratoires – la frontière protège l’exilé et son au-delà attire le jeune migrant en quête d’un sort meilleur. On représente les moyens de l’échange, l’actualité autour des frontières avec la crise sanitaire suite à la pandémie de Covid-19 Bien évidemment, l’internet sans frontières, les datacentres et les câbles sous-marins, nouvelles artères de la planète, sont évoqués.La mise en vis-à-vis photographique des murs qui séparent et des ponts qui relient off re l’occasion d’une réflexion à la fois esthétique et éthique sur le sens des limites dans notre monde contemporain. On met en évidence les tensions autour des frontières, sur mer et sur terre, y compris sur les cols de l’Himalaya, entre Inde et Chine. Enfin, des images satellites des frontières dans le monde seront l’occasion de s’évader et de rêver les frontières.D’ailleurs, elles inspirent. Les représentations de frontières par des artistes tels que Monet, Turner, Klee, Ernest Pignon-Ernest ou encore Youcef Korichi confi rment la diversité de ces influences.

08/2021

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Monographies

Guillaume Pujolle. La peinture, un lieu d'être

Dans Guillaume Pujolle. La peinture, un lieu d'être, Blandine Ponet part sur les traces de Guillaume Pujolle (1893-1971) qui fut menuisier, douanier, mais aussi peintre. Il fut interné une grande partie de sa vie à l'asile de Braqueville, à Toulouse ? ; c'est de ce lieu qu'est partie Blandine Ponet, où elle-même travaille comme infirmière en psychiatrie. De là, elle tire les fils de la complexe destinée de l'artiste, ce qui l'entraîne aussi à se pencher sur l'histoire de la psychiatrie, du surréalisme, de l'art brut ou de la dévastatrice première guerre mondiale. Telle est sa manière de lutter contre "? l'oubli, l'immobilisme, l'absence d'histoire, l'ordre et la routine ? ". Retrouver quelques noms, quelques dates, quelques faits qui composent une inextricable pelote de passé, cela sauve du vertige face à un "? monde illisible ? ". C'est, pour Blandine Ponet, un premier pas pour appréhender l'art déroutant de Guillaume Pujolle, pour parvenir à regarder ses peintures dans toute leur violence acérée et colorée ? : "? La forme et le chemin qui y mène, dit Paul Klee. Apprivoiser les peintures de Pujolle, construire son propre regard et sa manière de les voir et les comprendre. Apprivoiser ce qu'elles contiennent et transmettent de folie et de douleur pour pouvoir les regarder enfin. ? " Retracer l'histoire du peintre et de son oeuvre, c'est apprendre à voir de manière plus juste, plus vibrante. Blandine Ponet cherche ainsi à remonter aux premiers événements qui témoignent d'une reconnaissance naissante de l'artiste. Lorsqu'une exposition d'oeuvres de malades est organisée en 1946 à l'hôpital Sainte-Anne par le docteur Gaston Ferdière, qui s'occupait également d'Antonin Artaud, on pouvait voir, entre autres, La mort du vieux Boers de Guillaume Pujolle. L'année suivante, à l'occasion de l'exposition Le surréalisme en 1947 à la galerie Maeght, on pouvait voir un étrange revolver fabriqué par Guillaume Pujolle. Dans son récit, Blandine Ponet rend également tout leur intensité à des fragments de l'histoire d'un siècle, en évoquant le choc qu'a pu constituer la première guerre pour Guillaume Pujolle, qui fut mobilisé les quatre années qu'elle dura. Choc que l'on peut pressentir dans plusieurs de ses peintures, notamment dans sa série de bateaux ? : "? Sauf un ou deux qui ne sont pas nommés, ils portent pour la plupart des noms précis qui reviennent ? : Lutetia, Provence, Normandie, Sirocco. [... ] Le Provence était un paquebot transatlantique qui fut lancé en 1906. Converti en croiseur, il sert aussi au transport des troupes vers les Dardanelles en janvier 1915. Quant au Lutetia, c'était un croiseur auxiliaire qui fut également affecté au transport des troupes à Salonique de 1915 à 1917. ? " Guillaume Pujolle lui-même passa deux années à Salonique durant la guerre, dont il se souvient sans doute en peignant ces flots "? impétueux et foisonnants ? ". Regarder avec attention les peintures de Guillaume Pujolle revient alors à tirer de l'oubli leur puissance plastique saisissante autant que la violence des tourments du siècle dernier.

01/2024

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Littérature française

Le chemin d'Izarra

En 1944, à la libération de Bayonne, Zeta, 18 ans, fille de chocolatiers, est tondue en place publique. Manex Irribarne, collaborateur et trafiquant au marché noir, résistant de la dernière heure, excite la foule dans ce sens. Puis il assassine les parents de la jeune fille pour les voler. Mais Zeta le surprend et lui fait signer des aveux. Quelques années plus tard, Manex récupère ces aveux et s'efforce de ruiner Zeta, qui entre-temps a repris et développé la chocolaterie familiale. Par peur, elle prend la fuite avec sa fille, Mayalen, et s'installe sous un faux nom à Pampelune. L'Espagne est encore sous la coupe de Franco. Tandis que ses entreprises criminelles prospèrent des deux côtés de la frontière, Manex rencontre une riche industrielle et l'épouse. Ils ont une fille, Bidane. Mayalen et Bidane font connaissance à Pampelune et deviennent amies. Lorsque, à sa mort, Zeta dévoile son passé à sa fille, celle-ci n'aura de cesse de se venger de Manex ; elle y parviendra par l'intermédiaire d'un groupuscule de l'ETA avant de s'enfuir en exil. Puis, à la mort de Franco, en 1975, elle rentrera en Espagne et se fera violer à Biarritz par le fiancé de Bidane, la veille de leur mariage. Conçus quasiment la même nuit, naissent alors Jakes, le fils de Mayalen, et Jakine, la fille de Bidane. De nos jours, Jakes et Jakine marchent sur le chemin de Compostelle, mais pas dans le même sens : lui, parti de Bayonne, se rend à Saint-Jacques pour expier une humiliation vécue par sa mère jadis ; elle a pris la route pour moderniser le chemin séculaire, développer un chaîne d'hôtels et de restaurants. Ils vont se croiser à Ostabat, et tomber amoureux alors qu'un crime est commis au refuge où ils dorment. Quand on retrouve leur ADN sur le corps de la victime, ils ne comprennent pas, se savent innocents et prennent la fuite. Commence alors une grande traque. Quel lien secret peut unir deux familles issues d'horizons aussi éloignés ?

06/2015

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Littérature érotique et sentim

Madame Connasse. Romance

Succomber à cette attirance inattendue pourrait briser son équilibre déjà fragile... Agathe, cousine de Corentin Connard, reprend les affaires de Separagence. Après une année en Espagne à se remettre d'une fausse couche dans l'alcool et l'allégresse, elle revient affronter ses vieux démons : un ex-fiancé trompé, une famille abandonnée sans un mot. Et... comme si tout cela n'était pas suffisant, il fallait aussi que cette chère Ella, alias Miss Parfaite, alias la fiancée de son frère, débarque dans sa vie pour mieux la chambouler... Madame Connasse sera-t-elle la digne héritière de Monsieur Connard ? Entre amour et raison, venez découvrir ce nouveau triangle amoureux plein de surprises ! EXTRAIT Nous sommes en plein été, pourtant, j'ai des frissons. Passée la colère des derniers jours, me voilà toute chose face à Ella, une midinette de vingt ans. Sa beauté éblouit, son calme me sidère et la façon dont elle me regarde me rend fébrile. Ella est tout ça à la fois, douce, apaisante, hors du commun. Et j'ai peur de ce qu'elle va me dire. J'ai la trouille de l'entendre me parler de Tobias. Je tremble de la voir se fermer, me rejeter ou me dire que notre amitié n'a plus lieu d'être maintenant qu'elle l'a récupéré. - Je ne veux pas te perdre, Agathe, commence-t-elle d'un ton décidé. En réalité, elle m'a déjà perdue. Je ne suis plus la même depuis que la révélation du siècle m'a frappée de plein fouet. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Une histoire qui m'a happée, une écriture agréable mélangeant amour et humour à la perfection. Oui, j'ai ri et j'ai été émue. - carinesanchez, Babelio Un récit qui, sous couverture de légèreté, aborde des thèmes puissants qui ne laisseront pas indifférents. - Maanilee, Babelio A PROPOS DE L'AUTEURE Sonia Miot a vécu une vraie romance dans la vie : elle s'est mariée à son amour de collège ! Dans la vie de tous les jours, elle est conseillère clientèle, mais sa tête déborde d'histoires d'amour et de bonshommes qui s'agitent, l'obligeant à prendre la plume pour écrire leurs aventures.

09/2019

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Animaux, nature

Bons baisers des bonobos. Les aventures d'une primatologue au Congo

Imaginez un de vos cousins qui, en guise de bonjour, tend le sexe à la place de la main, organise des parties fines avec les voisins et laisse aux femmes la gestion des affaires du monde. Ce cousin n'est pas tout seul, il y en a toute une tribu : celle des bonobos, les primates les plus menacés et les plus affectueux qui soient. Une espèce aussi proche du chimpanzé par les gènes qu'éloignée de lui par les moeurs, et qui partage 98,7% de notre ADN. Mais d'eux on sait fort peu de chose. L'été 2005, Vanessa Woods pose ses bagages dans un Congo dévasté par la guerre. Son fiancé, le primatologue Brian Hare, l'a parachutée dans un sanctuaire de bonobos, persuadé qu'il trouvera chez eux la réponse à la question qui l'obsède : en quoi consiste notre humanité ? Vanessa et Brian vont vivre au milieu de ces primates pas comme les autres, les observer : pourquoi les bonobos sont-ils enclins à coopérer? Pourquoi ont-ils recours au sexe pour atténuer leurs angoisses et régler leurs conflits quand les chimpanzés forment des sociétés dominées par les mâles, où la contrainte sexuelle, l'infanticide et les razzias sont monnaie courante ? Pourquoi un bébé bonobo hurle-t-il de terreur devant un hérisson en plastique rouge quand un bébé chimpanzé se l'approprie dare-dare ? Il se trouve que les bonobos boudent les tests sauf s'ils sont menés par une femme... Et l'on assiste à la naissance d'une vocation : peu à peu, Vanessa la dilettante se mue en chercheuse passionnée. D'une plume espiègle et gouailleuse, elle nous raconte les amours d'Isiro "la danseuse" et de Mikeno "le penseur", les frotti-frotta de deux femelles qu'excite l'odeur de pomme verte, la dinguerie de Kikongo, qui secoue la tête à s'en décrocher le cerveau comme le batteur du Muppet Show, bondit en l'air, pieds joints, comme Gene Kelly, ou encore la mort déchirante du petit Bolombe. Et nous découvrons que, dans ce pays meurtri, l'homme et l'animal ont en commun un courage et une volonté de survivre extraordinaires.

10/2011

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Revues

Eidôlon N° 133 : L’art du jugement dans et sur les arts

Une même notion originale (le jugement), prise dans tous ses sens possibles (pas seulement de goût), est déclinée selon les trois approches du titre : le jugement comme art, le jugement dans les arts, le jugement sur les arts, du Moyen Age à nos jours. Ce volume, issu du projet quadriennal HRSM The Exercise of Judgment in the Early Modern Period, financé par le Ministère autrichien de l'Education, de la Science et de la Recherche, se propose d'étudier l'impact de la notion de " jugement " sur le champ des arts (dont, bien sûr, l'art d'écrire) dans un arc de temps allant du Moyen Age à nos jours. Dans la tradition rhétorique, le iudicium regarde la faculté de l'orateur d'évaluer une situation donnée et de s'y adapter pour convaincre ou agir avec succès. L'acception du terme couvre, d'un côté, la capacité de (bien) juger comme qualité de l'esprit et, de l'autre, l'exercice de cette faculté intellectuelle comme action portant à un résultat. Cette catégorie, issue à l'origine de la sphère du droit, change d'aspect au début de l'époque moderne, c'est-à-dire au moment où, dans un nouveau régime épistémique, se pose le problème de l'autorité de celui qui exerce sa capacité de juger. Avec l'établissement des sciences, le jugement se réduit à un jugement pur, exempt de toute passion et fondé sur la raison, qui tend à se libérer de l'autorité de l'Eglise, vicaire de Dieu. En même temps, à l'opposé des scientifiques et des experts qui jugent au nom de la raison, les particuliers s'arrogent le droit de se prononcer sur toutes sortes de sujets librement choisies et d'envahir, par la libre pratique du bon sens, la sphère publique. Cet exercice du jugement a fini par devenir un droit inaliénable, fondement des sociétés civiles modernes qui garantissent à tous les citoyens la liberté d'opinion et d'expression. Pour une étude de l'exercice du jugement, le champ artistique présente un terrain particulièrement fécond, parce qu'il invite à adopter une double perspective, en distinguant le jugement dans l'art du jugement sur l'art, même si l'un est lié à l'autre de bien des façons. D'une part, les auteurs du volume demandent comment le jugement est représenté à travers l'ensemble des textes et des images, de l'autre, ils interrogent l'application du jugement dit de goût aux oeuvres concernées dans l'histoire. L'intérêt porte moins sur les théories du jugement esthétique, qui ont leur point de fuite dans la Critique du jugement de Kant, qu'à ses diverses pratiques dans les domaines de la littérature et des arts. Enfin, on voit émerger de certaines de ces pratiques un art spécifique, un véritable art du jugement lui-même.

11/2022

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Histoire de France

Journal de l'Elysée. Tome 5, La fin du gaullisme, 1973-1974

Longtemps, Jacques Foccart n'a guère prêté attention aux rumeurs concernant la maladie de Georges Pompidou que pour les démentir. Pourtant, c'est bien une fin de règne que dépeint le conseiller du président dans ce dernier tome de son journal. Formée dès l'élection de Pompidou, la fronde des intégristes du gaullisme est attisée en 1973 par le dessein du chef de l'Etat de ramener le mandat présidentiel à cinq ans. Deux anciens Premiers ministres, Michel Debré et Maurice Couve de Murville, montent au créneau à l'Assemblée nationale et contribuent à faire échouer le projet de révision constitutionnelle... Pour vingt-sept ans. L'autorité du chef de l'Etat s'affaiblit, tandis que le ministre des Finances, Valéry Giscard d'Estaing, qui n'en fait qu'à sa tête, étend parmi les gaullistes le cercle de ses partisans, bientôt grossi des adversaires du dauphin mal aimé du président, Jacques Chaban-Delmas. Au premier rang de ceux-ci, on distingue le Premier ministre, Pierre Messmer, et le jeune ministre de l'Intérieur, l'ambitieux Jacques Chirac. Celui-ci convaincra quarante-trois parlementaires de rallier Giscard au lendemain de la mort de Pompidou. Au jour le jour, l'auteur décrit, comme il les vit, les déchirements de la famille gaulliste : les coups d'épingle de quelques lilliputiens du groupe et les estocades des barons et consorts. En Afrique, domaine réservé de Foccart, comme en France, la période est agitée: en pleine campagne présidentielle, le président Hamani Diori est renversé au Niger, et l'ethnologue Françoise Claustre est enlevée au Tchad. L'élection de Valéry Giscard d'Estaing mettra un terme à la présence de Jacques Foccart à l'Elysée, qui aura duré plus de quinze ans, et à son journal monumental. En cinq volumes, l'auteur du journal de l'Elysée a rédigé les annales méticuleuses de la première période de la Ve République, celle du pouvoir presque sans partage des gaullistes. Il en ressort un tableau saisissant du fonctionnement de l'Etat au sommet, depuis les soubresauts de la décolonisation et de Mai 68 jusqu'au temps d'une gestion assagie dans le contexte européen. On aura mieux compris, à travers ces descriptions et ces dialogues, les façons contrastées de faire l'Histoire, au sein du même cadre institutionnel et idéologique, qui furent celles de Charles de Gaulle et de Georges Pompidou, dont Foccart ne nous a jamais laissés nous éloigner.

02/2001

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Droit

Procédure pénale. 20e édition

La procédure pénale est la partie des sciences criminelles qui s'attache à définir le cadre juridique dans lequel s'effectuent l'enquête et la poursuite, puis le jugement d'une personne soupçonnée d'avoir commis une infraction. Partant, connaître les circonstances de celle-ci, identifier sa victime et son auteur et, enfin, juger ce dernier d'après les règles définies dans le Code pénal, telle est la triple démarche de la procédure pénale, caractérisée, à chaque stade, par le nécessaire équilibre entre respect des libertés individuelles et efficacité de la répression contre les atteintes à la société ou à l'Etat. Pour tenter d'atteindre cet équilibre, le Législateur n'a cessé, depuis plusieurs décennies, souvent à marche forcée, d'amender telle ou telle disposition procédurale, soit pour assouplir le système répressif, soit pour le renforcer. En témoigne la loi n° 2019-222 du 23 mars 2019, de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice, qui simplifie et renforce l'efficacité de la procédure pénale à tous les stades de la procédure, depuis l'enquête, jusqu'au jugement et l'exécution des peines. Elle comporte également des dispositions relatives à l'amélioration de la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée et l'entraide internationale. En témoigne aussi le décret n° 2019-460 du 16 mai 2019, portant création d'un service à compétence nationale dénommé " service d'enquêtes judiciaires des finances ", sorte de police fiscale spécialisée. Aux côtés de la loi – parfois en opposition à celle-ci –, la jurisprudence, notamment européenne, a, depuis quelques années, fait preuve d'un dynamisme non moins remarquable, contraignant la loi à se réformer, au point de se demander si tout notre système n'est pas véritablement entré dans l'ère de la jurisprudence. Ainsi, par exemple, de l'arrêt de la chambre criminelle du 18 juin 2019 (n° 19-80.015) qui sanctionne le détournement de procédure. De toutes ces modifications qui affectent le droit positif, cette 20e édition rend compte, étant à jour de la législation et de la jurisprudence au 15 juillet 2019. Le présent ouvrage s'attache, après avoir exposé les principes généraux de la procédure pénale (1ère partie), à présenter les acteurs du procès pénal (2e partie) puis les phases du procès pénal (3e partie).

09/2019

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Histoire de France

Le prix de la gloire. Napoléon et l'argent

Avec sa redingote grise et son petit chapeau, Napoléon passe pour un personnage empreint d'une grande simplicité et peu vénal. Rien de commun entre lui et le " vil métal " qui corrompt et déshonore les hommes. Et pourtant l'argent fut son compagnon de route. Ne pas en tenir compte serait oublier que la Révolution française, à laquelle il devait tout, était la conséquence directe d'une crise financière que l'Ancien Régime n'avait pas su maîtriser. Ce serait ignorer que la faillite du papier-monnaie fut l'un des facteurs principaux du discrédit du Directoire et qu'indirectement elle favorisa l'avènement d'un sabre capable de rétablir l'ordre. Ce serait méconnaître que des expéditions militaires décidées ou conduites par Bonaparte l'ont été pour des raisons économiques (Italie, Saint-Domingue) ou ont échoué notamment à cause d'une cruelle insuffisance de moyens (Egypte). Mais ce serait aussi ne pas mesurer à sa juste valeur le redressement financier qui a consolidé le régime consulaire. Et si l'on en revient à l'épopée, nier le poids de l'argent serait passer sous silence l'incroyable défi relevé par Napoléon ; financer quinze années de guerres sans provoquer la faillite de l'Etat alors que, deux décennies plus tôt, la guerre d'indépendance américaine, pourtant modeste sur le plan militaire, avait suffi à mettre à genoux une monarchie millénaire. Les financiers ne firent aucun cadeau à Napoléon et l'argent fut pour lui une préoccupation constante. En le "travaillant" sans relâche, il s'en fit un précieux allié capable de favoriser son destin. Il l'utilisa dans son ascension, s'en servit pour affermir son pouvoir et en fit encore une arme politique (et posthume) dans le testament de Sainte-Hélène. Il dut aussi le combattre dans sa guerre contre l'Angleterre. Les moyens furent à la hauteur de l'enjeu, c'est-à-dire considérables, presque miraculeux pour un pays dont la population était deux à trois fois inférieure à celle de la France. Dans la lutte à mort opposant les deux plus grandes puissances d'alors, il fallut trouver de part et d'autre de l'argent, encore de l'argent, toujours de l'argent. Et la victoire finit par sourire au pays qui possédait la plus grande surface financière. Voici une autre façon, inédite, d'étudier vingt années qui ont profondément marqué la France.

04/2007

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Récits de voyage

Le tour du monde en 72 jours

En plein essor du journalisme embarqué, dépêcher un reporter pour battre le record du tour du monde était une bonne idée. Envoyer une femme en était une meilleure encore. Lorsque Nellie Bly entreprend sa circumnavigation en novembre 1889, elle part entièrement seule, chargée d'un unique sac à main de voyage. Son objectif : battre le record fictif de Phileas Fogg, le héros britannique du roman de Jules Verne, Le Tour du monde en 80 jours. C'est Bly qui l'emporte, et le pari risqué du journal New York World se double de l'incroyable chance de pouvoir financer, mettre en oeuvre et promouvoir un phénomène historique unique. Nellie Bly troque son statut de célébrité naissante du journalisme pour celui d'icône américaine, emblème de l'audace et de l'imagination dans un monde de part en part sillonné par les lignes de bateaux à vapeur et les chemins de fer intercontinentaux. A travers ses 34 900 kilomètres parcourus (sans même une robe de rechange !), l'intrépide Nellie rend soudain le monde plus accessible jusqu'à retrouver Jules Verne à Amiens, inventeur de son concurrent fantôme. Elle arrive en gare d'Amiens le 22 novembre à 16 heures et y est accueillie avec enthousiasme par le célèbre écrivain (qui la trouve jeune, jolie, mince comme " une allumette et d'une physionomie enfantine "). Une iconographie étonnante traduit l'opération publicitaire du quotidien New York World, du jeu de l'oie imprimé pleine page du journal au ticket à découper invitant les lecteurs à deviner, à la seconde près, en combien de temps Bly bouclerait son tour du monde - à la clé, un voyage en Europe. A son retour, on dénombre la somme de 927 433 coupons, le vainqueur, un jeune et séduisant new-yorkais, F. W. Stevens, estime au plus près le temps réel de la révolution de la planète Bly : 72 jours, 6 heures, 11 minutes et 14 secondes. Après 10 jours dans un asile, le succès inouï de cette nouvelle aventure consacre la figure de Nellie Bly comme symbole de la lutte pour l'émancipation des femmes et pionnière du journalisme d'investigation. Costume de voyage - cape, veste bleue à col haut, jupe, long manteau de laine à gros carreaux et mallette de cuir - Nellie Bly boucle en 72 jours une ode à l'audace et à la détermination sans jamais se départir de son impeccable autodérision.

04/2016

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Economie française

Les dépenses publiques en France

Une synthèse unique de la littérature contemporaine sur la dépense publique ! Ce livre présente des données originales sur l'histoire des dépenses publiques françaises et leur composition sur la période 1870-2015, une analyse comparative avec les pays du G8 et de la zone francophone, une revue exhaustive des explications et des travaux économétriques sur les conséquences productives de cette dynamique financière. Il observe, comme dans de nombreux pays développés, que les dépenses publiques en France ont augmenté plus vite que la production durant quasiment tout le XXe siècle et que, contrairement à de nombreux pays et l'Allemagne en particulier, cette hausse ne s'est pas démentie au XXIe siècle. Comment expliquer cette histoire ? Quelles en sont les conséquences productives ? Pourquoi la France, contrairement à l'Allemagne ou à la Suède, n'a pas redéfini le périmètre d'intervention de ses administrations publiques ? Pour écrire l'histoire des dépenses publiques, il faut abandonner l'idéal de l'explication unique et accepter la pluralité des causes qui sied mieux aux jeux des équilibres politiques qui caractérisent les choix financiers de l'Etat. Il faut, aussi, se dégager de l'idée pourtant partagée par de nombreux observateurs selon laquelle l'Etat social ou providence se serait vu arracher des pans entiers de ses prérogatives du fait de politiques néo-libérales. Contrairement à ce qui est arrivé dans de nombreux pays, cette évolution n'a pas eu lieu en France. Pour évaluer les conséquences de la croissance des dépenses, il est aussi important de ne pas être manichéen. Les dépenses publiques ne sont pas toujours mauvaises ou toujours bonnes pour la croissance et l'emploi. Elles sont mauvaises pour la croissance au-delà d'un certain niveau. Il est acquis, enfin, que le statut de la fonction publique de 1946, l'existence d'effets d'asymétries et le poids des syndicats jouent un rôle non négligeable dans l'absence de réforme du secteur public en France. Mais ce diagnostic ne doit pas masquer le rôle décisif des représentations de l'intérêt général et de ce qu'il est convenu d'appeler le régime de connaissance qui, dans un pays comme la France, est très favorable à l'interventionnisme public, au paternalisme d'Etat. Ce livre intéressera non seulement les étudiants en économie publique et économie politique (L3-M1-M2), mais aussi les spécialistes des finances publiques, agents publics, citoyens éclairés et hommes politiques.

02/2021