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Policiers

Une affaire de trois jours

De vieux amis d'université se retrouvent chaque année pour un week-end de golf, au cours duquel ils évoquent leurs souvenirs communs. Il y a là Will, musicien et ingénieur du son, Nolan, homme politique briguant un poste de sénateur, et Jeffrey, informaticien qui a fait fortune dans une start-up. Le premier soir, Jeffrey demande à faire un arrêt au drugstore. Il en ressort quelques minutes plus tard en tenant une jeune femme par le bras, et ordonne à Will de démarrer. Convaincu que la femme est blessée et qu'il s'agit de l'emmener à l'hôpital, Will s'exécute, avant de comprendre que son ami, en fait ruiné, a été pris d'un coup de folie : il a volé le contenu de la caisse et retient une employée en otage. Effrayés à l'idée des conséquences que cela aura sur leurs vies personnelles et professionnelles, les "complices" involontaires de Jeffrey décident de se donner le temps de la réflexion. Will les conduit dans son studio d'enregistrement, où ils passeront les deux jours qui suivent à tenter de trouver une solution pour libérer la jeune femme sans encourir de poursuites. Au cours de ce huis clos propice aux règlements de comptes, les vieilles rancoeurs refont surface, les masques tombent, chaque heure qui passe aggrave la situation des personnages pour les entraîner dans une spirale infernale. Et l'affaire ne fait que commencer.

05/2014

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Policiers

A.P.N.

Sam Verriec, journaliste, ne sait pas dans quel enfer il s'engage quand il décide de partir en vacances avec sa fille. C'est armé d'un appareil photo que Sam découvre la Chine : ses hutongs traditionnels, sa majestueuse cité impériale, ses innombrables portraits de Mao ou encore sa célèbre place Tian'anmen, noire de monde à toute heure du jour. C'est là que tout bascule, c'est là qu'il lâche la main de sa fille. 14-02-2010 - 9 h 53, lit Sam sur la dernière photographie prise juste avant la disparition de sa fille. Exaspéré par l'incompétence des autorités, Sam va pirater une base de données très particulière, outil révolutionnaire exploité par la CIA : un catalogue colossal de toutes les photos numériques prises par les touristes de par le monde et tout simplement stockées sur des ordinateurs personnels... Dans une enquête, qui mêle humour et suspense, Sam va peu à peu comprendre comment la CIA surveille la planète à l'aide d'outils de plus en plus puissants, dans le but de protéger les démocraties, au risque de menacer nos libertés individuelles... Et il y a pire, ne serions-nous pas devenus complices, espions involontaires de la CIA ? Un techno-polar qui dissèque les nouvelles technologies, entre outils de loisir et de consommation de masse et puissant instrument de contrôle... Roman ou réalité ? Les dernières pages nous livrent la réponse...

11/2012

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Psychologie, psychanalyse

Voleurs de mots. Essai sur le plagiat, la psychanalyse et la pensée

Etrange passion que celle de Freud et de ses disciples aspirant au "communisme des idées" et finissant par s'entre-déchirer pour des histoires de propriété de mots et de transmission de pensées. Surpris de rencontrer dans la psychanalyse comme chez les écrivains ces mêmes jeux avec les mots de l'autre - plagiat, palimpseste, pastiche - et ce même rêve nostalgique des greffiers du déjà dit - "copier comme autrefois" -, Michel Schneider dévoile ce qui pourtant devrait être l'évidence : le propre des mots est d'être impropres ; leur destin, d'être volés. Ou de vous voler : ne vous dérobent-ils pas à vous-même, déposant en vous des pensées insues, des réminiscences involontaires ? Sur la carte, des mots sans pays ; on laisse derrière soi la propriété littéraire - contradiction dans les termes - pour arriver à la propriété psychique, elle aussi faite de colonies, de frontières, d'invasions étrangères, de reconquêtes. Vous parlez, pensez, écrivez, vous créez ; mais ces mots que vous utilisez, à qui les avez-vous volés ? Comment dès lors situer dans une relation à deux - le transfert analytique, la passion amoureuse, l'influence intellectuelle - la propriété des mots et des pensées ? Comment discerner dans le propre de celui qui écrit, dans son identité de papier, la possession démoniaque et l'appropriation créatrice ? Le parcours, ici, est buissonnier, parfois égaré. Les questions changent en chemin, à force d'être répétées. Commençant par "peut-on être original ? " , on en vient à "de qui tenir son être, son style ? "

04/2011

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Philosophie

De la fraude. Le monde de l'onaa

Evaluer l'importance d'une fraude financière est possible. Cependant, comment prendre la mesure d'un presque mensonge, de la mauvaise foi ? Par exemple dans l'industrie pharmaceutique ou dans les imbrications écolo-scientifico-idéologiques. Et comment arbitrer des manigances poli-tiques, apprécier les supercheries de certains professionnels de la communication ? Henri Atlan, membre du Comité Consultatif National d'Éthique à sa création, choisit de nous éclairer à l'aide du concept d'onaa qui désigne en hébreu à la fois la fraude, dans les transactions financières, et la blessure verbale infligée par des paroles. Le monde de l'onaa est celui de l'entre-deux: on ne rêve plus ici de Platon, d'une vérité absolue, totale. À l'idéal d'une impossible pureté, on substitue la conception d'une réalité plausible, utilisant les limites de la loi pour imposer un moindre mal. Le monde de l'onaa est celui du presque vol, du quasi-mensonge. Nous sommes ici dans un univers de pratiques qui ne croit pas à la pureté d'une solidarité fusionnelle, garantie par la présence d'un dieu. Aujourd'hui, il semble qu'aucun discours, pas même l'usage d'énoncés scientifiques, n'est à l'abri de dérapages frauduleux, volontaires ou involontaires. En temps de crise financière et morale, qui fragilise les démocraties, Henri Atlan éclaire des textes quelquefois anciens pour repenser le statut de la fraude dans notre monde contemporain.

03/2010

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Littérature étrangère

L'écrivain des ombres

Le jeune Nathan Zuckerman, qui vient de faire des débuts littéraires prometteurs, est invité chez E. I. Lonoff, illustre écrivain longtemps resté obscur et qui vit, retiré, dans les collines du Massachusetts. L'action se déroule en 1960. Nathan y rencontre la femme de Lonoff, Hope, effacée et discrète, et une mystérieuse créature, femme-enfant exotique, Amy Bellette. Peut-être est-elle plus qu'une simple secrétaire archiviste et une élève de l'écrivain. Nathan, cousin par alliance de Portnoy, et doué d'un flair toujours en éveil pour toute odor di femina, s'enflamme aussitôt pour la séduisante inconnue. Précisément, Lonoff invite son jeune hôte et admirateur à passer la nuit chez lui, dans son bureau, devant cette table même où s'élaborent ses chefs-d'ouvre. En dépit de tout son respect, Nathan, perché sur la table du maître, mué en acrobate écoutant au plafond (la chambre d'Amy Bellette se trouve juste au-dessus), surprend certains secrets qui compliquent son aventure chimérique. Mais son imagination l'emporte. Amy, réfugiée venue d'Europe, rescapée de l'holocauste, pourrait être pour lui la femme idéale, et résoudre le conflit l'opposant aux juifs traditionnalistes de sa famille, qui lui reprochent dans ses premiers écrits de les avoir malmenés ignominieusement. Mais, le lendemain matin, c'est le conflit latent entre Lonoff et sa femme qui éclate et désoriente Nathan, témoin involontaire d'une étrange scène de ménage. Cette visite à celui qu'il voudrait considérer comme son père spirituel apportera-t-elle au jeune Zuckerman les réponses aux questions qu'il se pose sur son avenir d'homme et d'écrivain ? Ambigu, déroutant, tour à tour comique, émouvant, dramatique, vingt ans après la parution de Goodbye, Colombus, L'écrivain des ombres est le onzième livre d'un des plus grands auteurs américains actuels, dans la plénitude de sa maturité.

09/1981

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Poches Littérature internation

Les mensonges du Sewol

Le roman vrai d'un plongeur à la recherche des corps dans l'épave du Sewol, dont le naufrage en 2014 a fait l'effet d'un éléctrochoc sur la société coréenne. Corée du Sud, 16 avril 2014, le Sewol sombre au large de la côte sud-ouest. 304 personnes trouvent la mort dans ce naufrage, pour la plupart des adolescents en excursion scolaire. Enorme scandale qui met en lumière des carences multiples aussi bien dans la gestion de la compagnie privée qui gère le navire que dans l'organisation des secours. Park Geun-hye, alors présidente, est violemment critiquée. Ce drame et ses suites compteront parmi les causes de sa destitution. Le narrateur est un plongeur professionnel qui a accepté d'aller rechercher les corps des victimes piégées dans leurs cabines. Le récit prend la forme d'une supplique adressée à un juge dans le but de disculper un de ses collègues, accusé d'homicide involontaire. Il évoque la difficile remontée des cadavres, les graves traumatismes dont souffrent les plongeurs et dénonce l'incurie avec laquelle ont été lancées et menées les opérations, ainsi que les injustices et les incompréhensions qui frappent ceux qui se sont dévoués corps et âme pour que les familles récupèrent les corps de leurs disparus. Avec le récit du plongeur, en plusieurs épisodes, alternent une vingtaine d'interviews ou de témoignages de parents en deuil, de rescapés ou de journalistes. L'auteur ne donne aucune indication sur le nom du bateau, ni sur le lieu exact du naufrage, ni sur les véritables noms des protagonistes, voulant donner à son récit une portée universelle. En postface, l'auteur indique que le plongeur qui lui a servi de modèle est décédé. L'enquête qui a suivi le décès a conclu à un suicide.

06/2020

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Poésie

Les élégies

Né à Cannes en 1940, Emmanuel Hocquard a créé la maison d'édition Orange Export, avec Raquel en 1973. Cette structure disparaît en 1986. Il a également dirigé le département de littérature contemporaine à l'A. R. C. (Musée d'Art Moderne de la ville de Paris) de 1977 à 1991, puis fondé en 1989 " Un bureau sur l'Atlantique ", une association destinée à favoriser une meilleure connaissance de la poésie américaine contemporaine. Emmanuel Hocquard est en France le tenant le plus représentatif de ce que l'on peut définir comme la " modernité négative ". Se réclamant des objectivistes américains (Charles Reznikoff ou George Oppen), il s'attache en effet à rompre avec le lyrisme pour privilégier des formes minimalistes et descriptives. Le poète selon Emmanuel Hocquard est un " guetteur involontaire de notre quotidien, et qui en retient ce qu'il veut en retenir. Il s'agit alors de parvenir à une sorte d'écriture tabulaire, de l'ordre de la photographie, d'où serait exclu tout attirail métaphorique, c'est-à-dire toute pseudo-profondeur, et qui néanmoins s'imposerait au regard, à l'oreille et à la sensibilité même comme " poétique ", à cause de son agencement, sa grammaire et sa focale. " Les sept élégies rassemblées dans ce volume de Poésie/Gallimard ont été écrites de 1969 à 1989. Durant ces vingt années, elles ont accompagné et ponctué le travail d'écriture d'Emmanuel Hocquard, en prose comme en vers. Les élégies n'ont évidemment pas pour fonction d'éclairer le lecteur sur un passé individuel mais, au contraire, de le faire assister à un arrachement du biographique, c'est-à-dire du culturel, et de ce qui nourrit, au départ, tout écriture lyrique : le narcissisme, les états d'âme, la douleur, l'amour, les souvenirs, les soupirs et les regrets.

02/2016

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Histoire internationale

Un acte honteux. Le génocide arménien et la question de la responsabilité turque

"Un acte honteux" : tels sont les mots employés par Mustafa Kemal lui-même, père de la Turquie moderne, pour qualifier le génocide des Arméniens qui, à partir de 1915, fit un million de victimes. Taner Akçam, historien turc vivant en exil et spécialiste des archives ottomanes, clôt définitivement, à partir d'une analyse rigoureuse de documents militaires et judiciaires inédits, ainsi que des minutes des débats parlementaires, des correspondances privées et des comptes rendus de témoins oculaires, le débat sur la principale question : celle de la responsabilité. Akçam montre de manière irréfutable, puisque ce sont les documents ottomans qui parlent, que, loin de n'être qu'une conséquence aussi fâcheuse qu'involontaire de la Première Guerre mondiale, le génocide fut soigneusement planifié et exécuté par le parti au pouvoir à l'époque, le comité Union et Progrès, plus connu sous le nom de "Jeunes-Turcs". Akçam, décortiquant non plus le point de vue des victimes mais celui des assassins, éclaire par là même les mécanismes psychologiques profonds qui ont poussé les agents de l'Empire ottoman finissant à se transformer avec autant d'aisance en bourreaux. Enfin, il montre comment la Turquie, après avoir entrepris de premiers procès contre des exécuteurs, réussit avec l'arrivée au pouvoir de Kemal à éluder ses responsabilités en jouant sur les rivalités étrangères dans la région, alors même que la République naissante recyclait dans son administration civile et militaire des acteurs de l'entreprise génocidaire. Aussi, aujourd'hui encore, malgré les mots mêmes de Kemal, les historiens turcs ne peuvent-ils travailler sereinement sur cet "acte honteux", la contestation de la ligne officielle héritée de la fondation de la République étant passible de poursuites.

06/2012

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Romans de terroir

Un été, puis un autre

Plein été ! Un bel été du tout début des années 1950. Jacques, élève officier radio arrive en permission dans le village proche des bords de Loire où sa mère s'est retirée. Après la rupture de ses fiançailles, il a besoin de réfléchir sur son avenir, au-dessus duquel plane l'éventualité d'un départ pour l'Indochine. Monique a dix-huit ans. Fille d'agriculteurs très attachée à sa famille, elle aspire cependant à quitter le travail de la terre, pour trouver un emploi en ville ou peut-être même dans la capitale, afin de vivre comme Paulette, une mère de famille parisienne qui vient en vacances chaque année, et qui la fascine. Entre Jacques et Monique naîtra une grande passion, qui laisse entrevoir à la jeune fille la possibilité de réaliser son rêve. Mais la lointaine guerre d'Indochine aspirera Jacques à elle. Qu'adviendra-t-il après son départ ? Les intrigues de la tante de Monique en vue de la marier au fils d'un châtelain - un intellectuel sans vocation précise mais qui héritera un jour de la fortune de son père - aboutiront-elles ? En tout état de cause, Monique dispose d'une force de caractère qui devrait lui permettre d'éviter le sort d'Yvette, sa meilleure amie, que la pesanteur des moeurs et de la morale d'alors chassera vers la région parisienne. Près de trente de personnages secondaires constituent la toile de fond de cette fresque sociale, l'un d'eux - un improbable chauffeur de taxi - sera le «go between» entre les quatre lieux principaux où se déroule l'action : le village ; la petite ville du bord de Loire ; le chef-lieu du département ; le manoir du châtelain, et sera l'involontaire messager du destin qui brusquera le dénouement.

06/2015

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Philosophie

La solitude de Montesquieu. Le chef-d'oeuvre introuvable du libéralisme

Depuis le XIXe siècle, on lit Montesquieu comme le théoricien du libéralisme politique, l’héritier de Locke et des penseurs du droit naturel, le chantre de la modernité post-révolutionnaire. Jean Goldzink montre ici avec brio combien cette lecture est discutable : l’essentiel de la gloire de notre plus fameux théoricien politique serait dû à un « blanchiment d’idées » involontaire, opéré dans les camps idéologiques les plus opposés.En proposant une relecture de De l’esprit des lois et des œuvres des lecteurs français les plus marquants de cet ouvrage fondateur – de Voltaire à Rousseau, en passant par de Maistre, Constant, Comte et d’autres –, Jean Goldzink rappelle que Montesquieu refuse avec la dernière énergie de penser avec Locke, et que tout son projet consiste au contraire à fonder une science politique sans droits naturels attachés à la personne humaine, autrement dit sans la visée universelle qu’implique le jusnaturalisme moderne. Sa méthode et ses objectifs lui interdisent de concevoir une déclaration des droits de l’homme et du citoyen ou une quelconque républicanisation de la liberté par l’élection d’un parlement.De cette remise en cause d’un dogme quasi unanime depuis deux siècles, il ressort aussi qu’il faut questionner la pertinence de l’emploi inconsidéré du terme « libéralisme » en histoire des idées, compte tenu de sa propension vorace à tout avaler, au mépris des moments, des projets et des rudes saveurs d’origine.Jean Goldzink a enseigné la littérature française à l’ENS de Saint-Cloud/Fontenay/Lyon de 1967 à 2002, et l’histoire des idées politiques à Sciences Po Paris de 2003 à 2009. Il a publié une douzaine d’ouvrages sur les Lumières, dont deux sur Montesquieu.

02/2011

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Santé, diététique, beauté

La pilule est amère

Nous sommes en juin 2006. Marion Larat est une jeune fille vive et brillante. Après avoir suivi une classe préparatoire, elle a passé des concours pour entrer dans une grande école de commerce. Alors qu'elle en attend les résultats elle s'effondre soudain chez ses parents, frappée par un AVC. S'ensuivent neuf opérations, et des mois de rééducation pour récupérer l'usage de la parole et de l'écriture. Malgré un handicap important, elle tente de reprendre ses études mais cela lui demande trop d'efforts. Elle continue pourtant à lutter pour son insertion dans le monde du travail. Lauréate du nouvel Institut du service civique, lancé par Martin Hirsch à l'été 2012, elle a aujourd'hui pour projet de créer et commercialiser des bas de contention plus jolis et féminins que ceux portés à l'hôpital. Mais surtout elle a entrepris un combat pour la vérité depuis qu'elle a découvert que la pilule était responsable de son AVC. Pourquoi n'a-t-on pas établi plus tôt le lien entre l'AVC et la prise de la pilule ? Pourquoi sa gynécologue, à l'époque, n'a jamais pointé les dangers de la pilule, notamment ceux des troisième et quatrième générations ? Le 14 décembre 2012, Marion Larat a déposé plainte pour atteinte involontaire à l'intégrité de la personne humaine auprès du Parquet du TGI de Bobigny à l'encontre du Directeur général du laboratoire Bayer Santé et du Directeur général de l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament. Depuis, d'autres plaintes sont arrivées, et Marion Larat poursuit sa quête de justice. Avec ce livre, auquel collabore sa soeur Pauline, elle veut que les autres jeunes filles soient mieux informées.

10/2013

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Palestine

Le nettoyage ethnique de la Palestine

À la fin de 1947, la Palestine compte près de 2 millions d'habitants: un tiers de Juifs, deux tiers d'Arabes. La résolution 181 des Nations unies décide sa partition en deux États: l'un doit être presque exclusivement peuplé d'Arabes; dans l'autre, les Juifs seraient légèrement majoritaires. Un an plus tard, c'est un État à très forte majorité juive, Israël, qui occupe 78 % de la Palestine. Plus de 500 villages ont été rasés, de nombreuses villes ont presque entièrement perdu leur population arabe. Et 800000 Arabes palestiniens originaires des territoires qui font désormais partie d'Israël peuplent des camps de réfugiés hors de ses frontières. A en croire l'historiographie israélienne traditionnelle, cette situation serait la résultante imprévisible, involontaire, des aléas d'un conflit armé: la "première guerre israélo-arabe". Mais Ilan Pappe en donne ici une explication bien différente. A l'aide de documents d'archives, de journaux personnels, de témoignages directs, il reconstitue en détail ce qui s'est vraiment passé à la fin de 1947 et en 1948, ville par ville, village par village. Apparaît alors une entreprise délibérée, systématique, d'expulsion et de destruction: un "nettoyage ethnique" de la Palestine. En quelques mois, forts de leur supériorité militaire, de leur accord secret avec le roi de Jordanie, de la passivité complice des soldats britanniques et de l'impéritie de l'ONU, les dirigeants du mouvement sioniste ont organisé le "transfert", par la violence et l'intimidation, d'une population arabe plutôt pacifique, sans défense, abandonnée de tous. A la veille du soixantième anniversaire de la création de l'État d'Israël, ce livre passionnant vient rappeler que la résolution du problème des réfugiés doit être la pierre angulaire de toute tentative de paix dans la région.

02/2008

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Aristote

Éthique à Nicomaque

L'"Ethique à Nicomaque", composé de dix livres, est l'un des principaux ouvrages exposant la philosophie morale d'Aristote, laquelle demeure en substance la plus significative expression de la morale grecque. Nicomaque, fils d'Aristote, lui donne son nom en tant que premier éditeur des manuscrits. Critiquant la conception platonicienne des Idées, qui préconise le "bien en soi" , Aristote traite ici de ce qui doit selon lui guider l'homme dans toutes ses actions, à savoir le bonheur, sens ultime de la vie humaine. Le bonheur, dit-il, est l'exercice de cette activité propre à l'homme qu'est l'usage du "logos" (la raison, l'intelligence), mais sans toutefois exclure la jouissance des plaisirs sensibles. Sur cette base, il développe une théorie des vertus humaines qu'il divise en vertus dianoétiques, relevant de la partie intellectuelle de l'âme, et vertus éthiques, relevant plus du caractère et des sentiments. La vertu aristotélicienne, caractérisée par un juste milieu entre les passions et facultés opposées de l'âme, concilie ainsi tout à la fois des exigences spiritualistes et eudémonistes. Le livre III est consacré à définir ce qu'il y a de volontaire et d'involontaire dans l'action de l'homme, rejetant la thèse selon laquelle "personne n'est volontairement mauvais" et concluant que la vertu comme le vice résident en notre seul pouvoir. Le livre VII traite de l'intempérance et du plaisir, les livres VIII et IX de l'amitié et de l'amour, désignés sous le même nom. Le livre X reprend enfin le problème du rapport entre le plaisir et la vertu, et conclut que le plaisir procède d'une perfection de l'acte, survenant "comme la beauté pour qui est dans la fleur de l'âge" . L'"Ethique à Nicomaque" est une continuelle oscillation entre l'eudémonisme humaniste et l'intellectualisme éthique.

06/2023

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Littérature étrangère

La fille de cinquante ans

Un travail intéressant, une vie intellectuelle, des amis... Mais un célibat involontaire qui dure depuis trente ans : amours déçues, refus, rebuffades, questions indiscrètes, solitude profonde, conseils déplacés, condescendance... Malin Lindroth a cinquante ans quand elle réalise qu'elle n'aura pas d'enfants. C'est l'occasion pour elle de réfléchir à son histoire qui est aussi celle de ces millions de femmes qui continuent de chercher "une vie à soi" tout en se confrontant aux normes de la vie de couple. Car, dans le monde occidental, la vie à deux constitue non seulement la plus haute expression de l'amour, mais la seule et unique. Vivre seule est vu comme un échec, ou une parenthèse en attendant mieux. Que faire de cet échec ? Se laisser inspirer par le kintsugi, peut-être, cet art japonais de la réparation qui consiste à souligner à la poudre d'or les cicatrices des porcelaines et des céramiques brisées. La peur de la solitude et tout ce que nous faisons pour y échapper est bien souvent plus blessant que la solitude elle-même. "Notre besoin de consolation est impossible à rassasier", écrivait le suédois Stig Dagerman. Malin Lindroth lui donne tort avec ce livre éblouissant d'humanité qui, comme La Femme de trente ans de Balzac en son temps, donne aux femmes le droit d'être reconnues par la société en dehors des diktats de l'époque et de la loi du marché. Tout à la fois essai et témoignage, La Fille de cinquante ans pose une question essentielle : quelle place reconnaître aux femmes seules qui aiment toujours autant vivre et aimer ? Au siècle dernier, en Suède — pays pionnier du feminisme —, elles avaient plus de droits que les femmes mariées.

01/2021

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Littérature étrangère

Vivre comme au paradis

Dans le "Mode d'emploi" dont il fait précéder ce recueil de variations sur quelques thèmes, l'auteur s'interroge sur la nature de ce texte : "Des nouvelles ? C'est peu vraisemblable. Des histoires, simplement, des anecdotes ? Guère davantage... Des monologues ? Peut-être plutôt. Ou mieux, des libres formes du "Je"... Des autoportraits volontaires et involontaires. Et pris dans les sphères les plus variées..." Et, invitant ce personnage idéal, le "Lecteur attentif", à jouer lui-même avec les diverses possibilités d'interprétation des thèmes qu'il propose, l'auteur précise : "Un de ces thèmes essentiels pourrait être la difficulté que rencontre l'homme à prendre congé du XIXe siècle pour entrer enfin dans le XXe alors que celui-ci approche déjà de sa fin. Et, en conséquence, la tendance à donner un sens démoniaque à un progrès, surtout d'ordre technique, qu'il ne veut plus s'approprier. De là tant de folie." Il convient donc de considérer cette suite de textes - chacun dans son langage propre, ce qui en fait autant d'exercices de style - comme des variations systématiques sur quelques-uns des problème offerts à l'homme d'aujourd'hui par sa confrontation souvent brutale avec sa propre création. C'est avec un amour contenu que l'auteur, prenant le contre-pied de la littérature de science-fiction, inquiète le lecteur et le force à méditer sur l'immobilité spirituelle à laquelle semble condamné l'homme moderne, toujours en retard sur les inventions de l'intellect.

05/1969

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Romans graphiques

Alfred Nobel. Le prix de la Paix

Cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui s'interrogent sur ce paradoxe : comment un homme, un industriel qui a fait commerce de son invention, la dynamite, a-t-il pu parallèlement créer un prix pour la Paix et lui donner son nom ? Tout le monde connaît les prix Nobel. A la fin de sa vie, après avoir fait fortune, Alfred Nobel a créé un prix décerné chaque année et pour la première fois en 1901 aux personnes les plus méritantes dans cinq disciplines : physique, chimie, littérature, médecine et action pour la paix. Ce roman graphique nous raconte le parcours étrange de cet industriel globe-trotter, inventeur de la dynamite, écartelé entre sa curiosité du monde, sa soif de sciences et ses lectures poétiques ; entre ses inventions dévastatrices et ses désirs de paix ; sa misanthropie et son aisance en public ; son immense fortune et sa vie de nomade ; ses amours déchues et ses rêves d'amour, et l'omniprésence de la mort. N'ayant pas d'héritiers directs, il a souhaité laisser une trace (et peut-être se racheter des souffrances involontaires, des morts civiles et militaires qui jonchent sa route). Une femme, Bertha von Suttner, va orienter ses réflexions et ses actions pour l'humanité, vers l'espoir d'un avenir pacifié. Les convictions d'Alfred Nobel seront confortées, et parfois bousculées, par cette influence féminine. Il en résultera un testament universel et la création des prix Nobel. Des images fortes et des textes parfois décalés engagent le lecteur à la réflexion.

10/2021

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Développement durable-Ecologie

Les empoisonneurs. Enquête sur ces polluants et produits qui nous tuent à petit feu

Savez-vous que : Certains produits chimiques cancérigènes se dégagent des tables, chaises, étagères, livres et cahiers, avec des risques " non négligeables " pour nos enfants, notamment dans les écoles, selon des études scientifiques confidentielles... La majorité des pesticides ne font pas l'objet d'analyses officielles dans les aliments et les seuils limites de leur présence dans l'eau ne reposent pas sur des critères médicaux... Des sites industriels et des incinérateurs ont longtemps contaminé leur environnement avec des métaux lourds ou de la dioxine, sans que les pouvoirs publics prennent en compte la santé des riverains... La pollution atmosphérique urbaine provoque au moins 32 000 " décès prématurés " chaque année en France, dont une grande partie seraient évitables, d'après les experts, qui ne sont guère écoutés... L'amiante, interdit en France en 1997, nous empoisonne toujours : il en reste partout, le nombre de personnes exposées est bien supérieur aux chiffres annoncés, aucune véritable prévention n'a démarré et l'hécatombe des malades s'amplifie... Pour la première fois, une enquête tente d'évaluer les dégâts sanitaires des polluants et produits toxiques qui nous entourent, et s'interroge sur les responsabilités de tous les " empoisonneurs ", si involontaires soient-ils. Témoignages de victimes, reportages aux quatre coins de la France, découvertes récentes des chercheurs, alertes des médecins, plongée dans les coulisses de l'industrie et du pouvoir, rapports méconnus ou enterrés : Les Empoisonneurs rassemble les données pour s'informer sur ces risques de notre vie quotidienne, expliquant comment il est encore possible d'éviter le pire, à condition de ne plus se voiler la face.

10/2005

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Droit

Droit pénal spécial et droit pénal des affaires. Les infractions contre les personnes, les infractions contre les biens, les atteintes aux intérêts publics, droit pénal des entreprises et des sociétés, 7e édition

Ce livre est une présentation concentrée et enrichie des infractions traditionnellement classées sous le vocable "Droit pénal spécial" mais aussi celles classées comme relevant du "Droit pénal des affaires". Ainsi, l'intérêt de cette présentation est de trouver, dans un seul ouvrage, l'ensemble des infractions les plus communes appartenant aux deux matières. L'ouvrage contient à la fois Les infractions contre les personnes (toutes les atteintes volontaires à la vie et à l'intégrité physique ou psychique, les infractions sexuelles, Les atteintes involontaires, la mise en danger, les atteintes aux droits des personnes, etc.), les infractions contre les biens (vol, escroquerie,abus de confiance, recel, blanchiment, etc.), les atteintes aux intérêts publics (faux, corruption, prise illégale d'intérêts, trafic d'influence, favoritisme, détournement de biens publics, mais aussi l'association de malfaiteurs, le terrorisme, le recel de cadavre, le délit de fuite, les infractions de non dénonciation de crimes, etc.),et l'essentiel du droit pénal des entreprises et des sociétés (abus de biens sociaux, infractions comptables, banqueroute, délit d'initié, pratiques commerciales trompeuses). L'ouvrage s'adresse aux étudiants en L3 et, surtout de niveau Master (1 et 2), ainsi qu'aux candidats aux concours d'entrée à l'ENM (toutes les infractions au programme du concours de l'ENM, tel que modifié par l'arrêté du 18 février 1019, sont développées dans ('ouvrage) et les étudiants qui préparent L'examen d'accès au CRFPA (l'ouvrage a été modifié afin de s'adapter au nouveau programme de droit pénal issu de l'arrêté du 2 octobre 2018). Il concerne également Les praticiens des milieux judiciaires et juridiques.

06/2019

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Histoire internationale

Mémoires

Grandeur et décadence. Ainsi pourrait-on résumer, de manière certes quelque peu lapidaire et réductrice, la vie du prince Félix Félixovitch Youssoupoff (1887-1967), mondialement célèbre pour avoir été l'assassin de Raspoutine - faux mystique manipulateur et débauché sous l'emprise duquel était tombée la tsarine Alexandra Féodorovna, régente de l'Empire de Russie pendant la présence au front, lors de la Première Guerre mondiale, de son époux le tsar Nicolas II. Pour ainsi dire né aux marches du trône, puisqu'il voit le jour dans l'une des familles les plus prestigieuses de la haute noblesse russe, Félix Félixovitch Youssoupoff s'en rapproche encore par son mariage avec la grande-duchesse Irina Alexandrovna, nièce de Nicolas II. Plus qu'un autre, l'auteur de ces Mémoires a connu dans la Russie prérévolutionnaire une vie d'un faste inouï et authentiquement princier, avant d'incarner, dans l'exil, l'une des figures les plus emblématiques de l'émigration russe blanche. Aussi bien, sa relation du train de vie d'un grand seigneur russe avant 1917 prend-elle des accents, involontaires d'ailleurs, d'histoire des mentalités, tandis que la description de la vie errante postérieure à la révolution démontre, de manière presque inconsciente, la force d'âme et l'amour de la vie du prince Youssoupoff, formant avec son épouse un couple indestructible qu'aucune épreuve ne pourra séparer. Loin d'égrener des clichés cent fois ressassés, l'ouvrage déroule avec humour et pudeur le fil d'une vie promise aux plus hautes destinées, et qui trouvera son accomplissement dans le dépassement de soi face à des circonstances tragiques.

03/2005

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Histoire de France

Otto Abetz et les Français ou l'envers de la Collaboration

" Otto Abetz écoutait nos conversations sans trop y intervenir. Il parlait couramment et purement notre langue ; mais il n'abusait pas de sa maîtrise et j'étais déconcerté par tant de discrétion. Qu'y avait-il derrière ce visage agréable et prospère, ces sourires de politesse, et ces phrases largement espacées, d'une courte facture et d'une insignifiante banalité ? Certes, aucune perfidie visible, aucune malice apparente. C'était peut-être un Talleyrand au petit pied, peut-être simplement un heureux parvenu du nazisme dont la réserve pouvait s'expliquer par sa finesse naturelle ou par la discipline à laquelle il s'était astreint ou, plus prosaïquement, par les restrictions involontaires de sa pensée et de sa culture. En me levant de table, je n'étais guère plus avancé dans sa psychologie qu'au moment de lui être présenté. Mais lui, en revanche, avait sûrement pénétré les nôtres. " Composé en février 1941 par Jérôme Carcopino, ce portrait résume fidèlement le côté énigmatique de l'homme désigné, avant même l'armistice, par Hitler pour suggérer aux vaincus qu'il y avait moyen de s'entendre avec les vainqueurs. Durant quatre ans, Otto Abetz a été la cheville ouvrière de la manipulation de l'opinion, des intellectuels, des milieux économiques et bien sûr des responsables gouvernementaux de Vichy et de Paris. Des camps de jeunesse franco-allemands du début des années trente à l'ambassade parisienne, ce livre retrace les cheminements d'une relation très particulière, où se mêlent la fascination et l'humiliation. Il jette une lumière puissante et tout à fait neuve sur le versant allemand de la Collaboration.

11/2001

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Cinéma

Les salles de cinéma en Afrique sud saharienne francophone. (1926-1980)

L'apparition et le développement du cinéma en salles dans les colonies d'Afrique occidentale et équatoriale française sont essentiellement du fait de Français, notamment à la direction de l'entreprise qui a rapidement su dominer toute la filière cinéma, la Comacico. Son histoire se confond largement avec celle de son fondateur et dirigeant, Maurice Jacquin, qui bâtit cet empire cinématographique multinational, usant avec ingéniosité de l'organisation commerciale comme de l'optimisation fiscale pour son réseau de sociétés africaines de cinéma durant la colonisation, puis encore une douzaine d'années après les indépendances. Dominant l'importation et la diffusion des films avec un autre groupe d'entreprises, la Secma, la connaissance précise de ces deux circuits, ici révélée pour la première fois, s'avère indispensable pour comprendre leurs fonctionnements et ce qui s'est véritablement produit sur ces marchés, vastes comme treize fois la France. Sur ordre de Valéry Giscard d'Estaing, elles finiront par être rachetées en 1973 par un groupe conduit par l'UGC, avec le soutien politique et financier de l'Etat français, les trois centaines de salles étant ensuite rapidement revendues aux Africains. Sept ans plus tard, ce sera au tour de la distribution de la totalité des films, hélas prélude immédiat à un effondrement extrêmement rapide de l'ensemble de la filière cinéma sur la zone. Néanmoins la compréhension des évènements de cette décennie cruciale, ici décrits avec détail et précision, permet seule de savoir pourquoi la disparition des intérêts français, réclamée véhémentement par les réalisateurs africains, signera en réalité la mort des salles de cinéma dans tous leurs pays, et l'impossibilité d'amorcer une production pérenne de films. Leur fédération, la Fepaci, sera sur toute l'Afrique francophone sud-saharienne le procureur involontaire de cette condamnation à mort du cinéma prononcée à Alger en janvier 1975, le Consortium interafricain de distribution cinématographique (CIDC) en étant le fossoyeur huit ans plus tard, la quasi-totalité des dirigeants des Etats africains concernés tenant de fait la main armée du bourreau.

11/2019

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Sociologie

Les souffrances du jeune trentenaire

" Comment emmerder ses parents ? Voilà une question qui tourmente chacun à son heure. Pour ceux de sa génération, elle prend un tour tout à fait tragique. Sans le vouloir, sans parfois le savoir, ils emmerdent malgré eux leurs parents dans le sens où ils les ennuient. Loin des utopies, des rêves et des révoltes légitimes, ils diffusent un ennui tout entier pétri de leur conformisme et de leur docilité. Si, pourtant, certains d'entre eux tentent de s'adonner au sport plaisant de la transgression, la tâche est ardue. Du cannabis au trotskisme via l'échangisme, tout sera accueilli avec bienveillance, voire soulagement autant de preuves que les enfants sont en vie. Sa première ébauche d'insurrection avait consisté à arracher méthodiquement le portrait de Pierre Overney qui était collé sur la porte de la cuisine. Il avait pensé bien faire. C'était lors d'une de ses nombreuses tentatives de réaménagement-embourgeoisement de l'appartement. Son initiative n'avait pas été bien accueillie. Il en avait été déçu. Mais enfin, ce n'était pas de sa faute s'il n'avait pas su reconnaître un militant maoïste assassiné ! Il avait cru qu'il s'agissait là du poster d'un vieux chanteur folk passé de mode et que le temps était venu de s'en débarrasser. Ce fut son premier sacrilège. Bien involontaire. Mais tellement révélateur. Et ce n'était que le début... " Le trentenaire est un curieux animal dont on entend souvent parler. Une quantité incroyable de dossiers, d'études, de monographies lui est consacrée. De temps en temps, il s'exprime. Ou plutôt, il réagit. Parfois pour se plaindre (on ne lui a rien laissé), parfois pour étonner son monde (il a l'audace d'avouer publiquement qu'il a osé jadis sécher des cours de DEUG). Il s'exprime mais ne se raconte pas. Pourtant, son salut viendra sans doute de sa capacité à prendre au sérieux son histoire, à la conter, peut-être à l'aimer...

04/2005

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Littérature française

Pour une vision poétique du monde

L'idéologie occidentale qui tend à recoloniser le monde ("mondialisation" s'autoproclame-t-elle) a la vue basse. De completion technico-financière fondée sur le court-terme, elle appauvrit la planète où tout ne serait que ressources (énergétiques, minières, alimentaires... et humaines). C'est un soi-disant modèle qui met en cause les grands équilibres naturels et qui vise à standardiser (normaliser) les sociétés humaines, à y creuser les inégalités (revendiquées comme un des ressorts du système), exacerber les égoïsmes, les corporatismes, les peurs et la violence, avec pour seul idéal, pour seule promesse une consommation infinie de produits jetables sans cesse perfectionnés. Ce système tout puissant déborde le champ économique, prétendant qu'il est également exemplaire pour l'éducation, la culture, la santé, les institutions sociales qui toutes doivent se faire entrepreneuriales, efficaces et "rentables" . En vérité il est inapte à fournir aux dix milliards d'êtres humains à venir, un toit, de l'eau potable, un minimum d'énergie, une éducation correcte, une santé et une protection sociale de qualité. Face à cette barbarie douce (qui se fait dure lorsqu'on lui résiste), le temps est venu de changer radicalement notre manière de voir le monde, particulièrement de la part des "élites" . Il s'agit rien moins que de refonder une vision nouvelle, une sensibilité originale aux objets, au temps, à la terre, aux sciences, à la création artistique, aux autres et à soi-même : une véritable vision poétique. Le présent ouvrage en fait une présentation à grands traits avec le soutien précieux et involontaire de poètes qui sont et furent, chacun selon leur style et en leur temps mes "alliés substantiels" . Ecoutons simplement ici Paul Valéry parlant de l'émotion poétique : "cette tendance à percevoir un monde, un système complet de rapports dans lequel les êtres, les choses, les événements et les actes sont aussi dans une relation indéfinissable mais merveilleusement juste avec les modes et les lois de notre sensibilité générale".

11/2015

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Religion

L'Evangile selon Jean

Il n'est pas mauvais que les Évangiles aient été transcrits mot à mot : le lecteur peut regarder par-dessus l'épaule du transcripteur. Il n'est pas mauvais non plus qu'il y ait des traductions nobles qui intéressent les lettrés. D'autres traducteurs ont eu le souci de faire sentir le caractère populaire ou au moins oral de ces écrits. Mais ne pourrait-on pas, sans s'écarter de la structure du texte, en retrouver mieux le naturel ? On rêve de le faire parler en français sans tomber dans la trivialité ni dans l'embellissement. Car les Évangiles sont à la fois manifestement parlés et volontairement écrits. Et si les évangélistes connaissent tout ou partie de l'Écriture qui les précède, la dimension littéraire leur est voilée par leur souci d'exactitude et d'utilité, sans parler de la pénurie de leurs moyens. Pour nous en tenir à l'Évangile selon Jean, remarquons un vocabulaire admirablement réduit, une syntaxe passablement monocorde et des gaucheries qui ne sont peut-être pas involontaires. La composition a une allure racée mais de guingois. Une ferveur sans épanchement tisse un texte sans couture, mais non sans reprises, et donne à chaque phrase une vibration d'autant plus étonnante qu'elle semble ne rencontrer que par hasard son éloquence à la fois publique et intime. La pauvreté presque ostentatoire de ce langage laisse transparaître une lumière qui ne supporterait guère d'artifices. Jean tente (à l'écart des hiératismes comme des séductions) de faire corps, comme il peut, avec une vie indivisiblement externe et interne qui est le dialogue du Messie en Dieu, dans le monde et dans l'âme. Une tension y est pleine d'abandon sans que la sérénité cesse d'être dramatique.

03/1988

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Sciences historiques

1944 Le Spécial Air Service en Poitou. Opération Bulbasket et Moses

Né au Proche Orient à partir de 1941, le "Special Air Service" (S.A.S.), forces spéciales de commandos aéroportés, est réorganisé en Angleterre début 1944. La mission des S.A.S. sera d'opérer derrières les lignes de front allemandes pour désorganiser le cheminement de renforts vers la zone du débarquement à venir. La Brigade S.A.S. envoie, entre le 6 et le 18 juin 1944 un commando S.A.S. de 49 hommes et officiers sous le nom "Opération Bulbasket", et une équipe de transmissions S.A.S. de 5 hommes, parachutés dans la Vienne et ses limites avec le Berry et la Touraine. En partie rassemblés près de Montmorillon, les S.A.S. reçoivent 12 maquisards du groupe "Amilcar", détachés à "Bulbasket", le 13 juin, en soutien logistique aux Anglais. Les événements de "Bulbasket", entre le 6 juin et le 10 août, connus dans les faits, sont présentés dans cet ouvrage selon leur déroulement historique. Jour par jour, heure par heure, ce récit met simultanément en scène tous les acteurs de ces événements, des plus connus jusqu'à présent par l'histoire (essentiellement les officiers Anglais ou Allemands et les chefs FFI), jusqu'à celles ou ceux oubliés, simplement nommés ou restés anonymes, souvent initialement acteurs involontaires, sans lesquels ces événements se seraient déroulés différemment. Ce sont des Français, en famille ou individuellement, souvent des paysans, au sens noble du terme, mais aussi des médecins et de jeunes maquisards volontaires qui ont aidé cette mission commando. D'autres furent de simples témoins, et leur témoignage permet de préciser et de voir les faits sous un jour nouveau. Ils font l'objet d'une biographie qui permet de les sortir de leur anonymat et de mieux les connaître.

12/2018

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Musique, danse

Le dictionnaire des chansons de Claude François. Avec 1 CD audio

Rien ou presque n’a été dit ; comme si tout avait été caché, dissimulé. Oui, Claude François n’est pas qu’un chanteur à paillettes des seventies, un blondinet-bondissant pour minettes débiles avec des refrains idiots. Sur l’art qui a fait connaître cet artiste, la matière première qui nous l’a fait connaître, personne, quasiment avant le présent ouvrage, n’a, expliqué son travail. Nous ne savions pas à quel point son inspiration, son flair ont puisé dans le meilleur du répertoire anglo-saxon, ce qui donna chez lui d’excellentes versions françaises n’ayant pas à rougir, contrairement aux idées reçues, devant l’original. Mais aussi, pourquoi n’a-t-on jamais su que c’était un vrai musicien, un jazzman qui savait de quoi il parlait quand on causait rythme ternaire. Et ses textes, qui parlent de l’enfance, de l’écologie, de la peine de mort, du mal de vivre, de la Guerre Froide et bien sûr, de l’amour : rien. Pourquoi n’a-t-on jamais su, qu’en écoutant plus de 70% des chansons de cet artiste nous entendions – bien arrangés et produits – du Ray Charles ou du James Taylor ? Pourquoi ignorions-nous à ce point, et sans l’ombre d’un doute que, sans le savoir, nous fredonnions des mélodies d’Erroll Garner, de Stevie Wonder, de Glen Campbell ou de Jimmy Cliff ; que nous savourions du Cat Stevens comme du Michael Jackson ou encore du Bob Marley ? Pour les Everly Brothers, Trini Lopez, les Four Tops et les Supremes de Diana Ross on a su, un peu. En effet, c’était tellement gros que les identités des adaptations que fit Claude François de leurs titres, ainsi de Belles, Belles, Belles, Si j’avais un marteau, J’attendrai ou C’est la même chanson, ne pouvaient passer inaperçues. Ce qui permit de fournir un involontaire alibi aux pourfendeurs de l’artiste ; ces petits arbres qui cachent la forêt, là où, au fond des sillons noirs des 33 tours se nichent, comme timides et calfeutrés, des chefs-d’oeuvre inconnus.

03/2013

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Histoire de la philosophie

Phénoménologies de l'étranger, du quotidien et de la morale: Waldenfels et Schütz

Audran Aulagnier et Guillaume Gass-Quintero s'efforcent de définir ce que peut être une phénoménologie sociale, à savoir décrire le tissu social et la quotidienneté (Lebenswelt) dans sa trame intersubjective et comment nous nous situons par rapport à lui. Il suit en cela le fil des travaux d'A. Schütz et de B. Waldenfels, figures majeures de la philosophie allemande de deux générations différentes. Ce tissu social serait constitué d'une diastase entre un appel (qui peut être la souffrance de chacun ou d'autrui) et un répondant. Nous retrouvons le thème de responsivité, déjà exploré dans un précédent numéro du Cercle Herméneutique par Simon Calenge. Cette tension appel-réponse joue le rôle de l'intentionalité husserlienne. On comprendra l'importance de ce travail pour éclaircir les problèmes d'intégration, du se-sentir-étranger, y compris lorsqu'on rentre dans son propre pays (homecomer), et de constitution de toute identité vivante. Hors dossier - Francesca d'Alessandris, spécialiste de la philosophie de Ricoeur, se pose la question du caractère pré-narratif de toute volonté. Elle confronte les thèses du Ricoeeur du Le Volontaire et l'Involontaire avec celles de l'identité narrative du Soi de Soi-même comme un autre. Elle réévalue de ce fait l'idée de volonté, conçue comme poiesis. Dans l'étude suivante, P. -E. Schmidt montre comment la littérature joue un rôle que la philosophie ne peut pas assumer, cela à travers la lecture merleau-pontienne de Proust et de Claude Simon. En troisième étude, G. Charbonneau s'interroge sur l'évolution du concept de fantasme dans une perspective post-freudienne. Considérant que les fantasmes, d'où qu'ils viennent, sont des fictions, il se demande en criminologue clinique dans quelle mesure chacun est responsable de ses fantasmes. En quatrième étude, R. Bellouti donne des éléments pour appréhender l'expérience humaine en service de soins palliatifs. En cinquième étude, nous avons retrouvé un texte inédit du psychiatre phénoménologue, R. Kuhn, découvreur des antidépresseurs, sur la bonne distance thérapeutique et ses équilibres complexes. M. Leborgne Lucas enfin restitue une expérience corporelle rarement explorée, celle de la menstruation en tant que corps cyclique. C'est la présence simultanée à soi et à autrui dans cette expérience qui tente de se définir.

02/2022

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BD tout public

Alex, Eurêka et l'inspecteur Lestaque 6 - Attention : Danger !

Contenu de l'album : - Episode 13 : LES MASQUES BLANCS 31 planches parues initialement dans le journal COURS VAILLANTS en 1963 Avant son arrestation, le repris de justice PERROT avait pris l'initiative d'adhérer à la bande internationale des " Masques Blancs ". Bien lui en a pris car celle-ci ne va pas tarder à le faire évader de la prison de Fresnes, avec l'aide involontaire de l'avocat SCHMIDT. Témoin de cette exfiltration, ALEX, EUREKA et LESTAQUE tentent de s'interposer et se retrouvent prisonniers de la bande et en route pour l'Alaska où se trouve son repaire. Mais ce n'est pas fini, car cette aventure les mènera ensuite jusqu'au Mexique. - Episode 14 : L'HONNEUR DE LESTAQUE 30 planches parues initialement dans le journal J2 JEUNES en 1963-1964 Plusieurs banques de Marseille sont cambriolées en peu de temps et les témoins sont unanimes : le coupable c'est... LESTAQUE ! Après une rapide enquête, il s'avère qu'il s'agit d'une manoeuvre de son ennemi juré et sosie le fameux GIVREUR ! Mais l'histoire ne s'arrête pas là, car notre inspecteur favori va alors faire semblant d'être en cavale afin d'infiltrer la bande et laver son honneur ! - Episode 15 : L'HOMME AU MANTEAU GRIS 30 planches parues initialement dans le journal J2 JEUNES en 1964-1965 Des " responsables " dans la police ont eu la très bonne idée de confier des micro-films ultra secrets à l'inspecteur FRICOT avec la mission (secrète ! ) de les transmettre au ministère de la défense... Evidemment il ne va pas tarder à gaffer. Au restaurant avec ALEX, EUREKA et LESTAQUE qui viennent déjà de le tirer d'un mauvais pas, il trouve le moyen d'échanger son manteau avec celui d'un autre client. Un manteau gris qui contenait évidemment les précieux documents !!! Vol ou hasard ? Espion ou quidam ? Une aventure qui va conduire nos 4 amis à Nice, Rome puis Londres à la poursuite de ce satané manteau gris et leur faire croiser la route de Robert RIGOT, le dessinateur de FREDERI LE GARDIAN et FRED LE VAILLANT.

05/2020

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Histoire de la peinture

Traité de peinture

Christian Bonnefoi (1948-) est un artiste peintre et théoricien. Il a présenté de nombreuses expositions personnelles, depuis 1977, à Paris, Cologne, New-York, Berlin, Londres, Tokyo... Docteur en histoire de l'art (Sorbonne), il est également l'auteur de nombreux articles et écrits sur l'art qui jalonnent son parcours depuis plus d'une cinquantaine d'année. Figure marquante de la peinture contemporaine en France, l'oeuvre de Bonnefoi s'est élaborée patiemment dans une reprise de la question du tableau et du pictural dont il s'est efforcé de repenser à nouveau frais les fondements. Comme l'écrit le philosophe Michel Guérin dans la préface : "Plus que le motif, le moteur de l'écriture de Christian Bonnefoi, c'est la construction d'un concept du tableau, dont la fin n'est pas de se substituer finalement au tableau réel mais d'en partager l'incertaine condition" . Attentive aux opérations que la peinture et le tableau mettent en oeuvre, la pensée de Bonnefoi prend appui sur des auteurs de prédilection et forgent des concepts clés. Le lecteur du Traité de peinture trouvera ainsi convoqués Bergson, Freud, Proust, Benjamin, voisinant avec les Pères (Tertullien, Augustin) ou le théologien Albert le Grand, mais aussi Léonard, Michel-Ange, Mondrian, Picasso, Matisse, et pour les artistes plus contemporains, Jean-Pierre Pincemin, Philippe Rivemal, Saverio Lucariello et d'autres pour construire une série de notions, telles "l'Obscur" , "l'Inachevant" , "machines" , "dispositifs" , "épaisseur" , "mémoire involontaire" , etc. Le premier tome du "Traité de peinture" se compose de trois sections : la première regroupe des textes qui s'efforcent de poser à nouveau frais les conditions d'une pensée du tableau dans l'espace pictural contemporain. La seconde section propose une incursion dans ces problèmes esthétiques en prenant pour point d'attention la question de savoir : "comment faire une composition en forme de récit ? " . Enfin, la dernière section, intitulée explicitement "Exempla", regroupe des textes en grande partie consacrés à des artistes contemporains dans la proximité desquels l'oeuvre de Bonnefoi se construit. L'ouvrage, richement illustré, constitue une ressource précieuse dans le domaine de l'esthétique contemporaine.

04/2023

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Revues de droit

Revue internationale du patrimoine N° 10-11, décembre 2022 : Abus de droit, fraude et simulation

L'abus de droit, la fraude et la simulation en droit civil L'abus de droit civil en droit français Cécile Biguenet-Maurel 1 La simulation, la fraude et l'abus de droit Philippe De Page et Renaud Thüngen 24 L'abus de droit, la fraude et la simulation en droit international privé La fraude à la loi en droit international privé français : état des lieux et perspectives Louis Perreau-Saussine 41 L'abus de droit, la fraude et la simulation en droit fiscal Les principes : dispositions générales de chaque pays et conventions internationales § 1 er les clauses anti-abus des conventions fiscales Philippe Malherbe 48 Proposition de directive visant à empêcher l'utilisation abusive d'entités écrans à des fins fiscales ("ATAD 3") Patrice Delacroix 60 L'abus fiscal en droit belge Sabrina Scarnà et PaulineMaufort 80 L'abus de droit fiscal en France Christophe De La Mardière 92 La notion d'abus de droit en matière fiscale, rappel des grands principes en droit luxembourgeois Flora Castellani 102 Une décennie d'application de la mesure anti-abus fiscal en matière de planification patrimoniale en Belgique Gilles De Foy 104 La disposition générale anti-abus en matière d'impôt direct signe-t-elle le point de départ d'un affaiblissement du principe de légalité de l'impôt : regard croisé entre la gestion normale et l'abus fiscal Jérome Terfve 126 Disposition anti-abus spécifique et disposition anti-abus générale : le cas des restructurations de sociétés Jean-Michel Degée 137 L'abus de droit fiscal dans le cadre de l'impôt sur la fortune immobilière Sabrina Le Normand-Caillère 151 La fraude fiscale involontaire : un concept dont les contours méritent d'être clarifiés Georges Simon et Daniel Ask 156 "L'abus de droit et le step-up fiscal" : quelle place reste-t-il à la liberté de choisir la voie la moins imposée ? Flora Castellani 161 Actualités La nouvelle convention franco-belge en matière d'impôt sur le revenu et sur la fortune Jean-Philippe Mabru 170 Successions "vacantes" , comptes dormants et contrats d'assurance-vie en déshérence François Cautaerts, Ariane Wourwoukas et Solenne François

01/2023