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Sergio Goncalves

Extraits

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Equitation

Les écrits de jeunesse de Nuno Oliveira. Cadence, légèreté, géométrie (1951-1956)

De 1951 à 1956, Nuno Oliveira a écrit une soixantaine d'articles concernant le cheval et l'équitation dans deux revues portugaises, Diana de 1951 à 1954, puis Vida Rural jusqu'à la fin de 1956. Oliveira est alors autour de ses trente ans, pourtant il est déjà un écuyer accompli, il a une longue expérience. Formé à la haute école par son parent, l'ancien écuyer de la maison royale Joaquim Gonçalves de Miranda, il décide très jeune de se consacrer à l'art équestre et acquiert vite une grande réputation au Portugal. Les articles qu'il écrit alors, qui peuvent sembler des propos à bâtons rompus, ne se départissent jamais d'une grande hauteur de vue concernant l'équitation. La plupart de ces textes sont des modèles de cette grande intelligence équestre qui était l'une des marques de sa personnalité. Ils n'étaient jusqu'à présent ni rassemblés en un unique volume, ni traduits intégralement en français. Certains de ces articles ont été repris dans deux livres, l'un au Portugal dès 1955, Breves notas sobre uma arte apaixonante (a equitaçao), et l'autre en France en 1965 Réflexions sur l'art équestre, dans une traduction de René Bacharach. Aucun de ces livres ne prenait en compte l'ensemble des articles. Le livre portugais ne reprenait pas certains des articles antérieurs, et évidemment pas ceux qui furent postérieurs, fin 1955 et en 1956. Or beaucoup de ces derniers sont d'un très grand intérêt. Quant au livre français, il n'a pas non plus retenu l'ensemble de cette production, même s'il a largement recouru à l'ensemble des articles jusqu'à fin 1956. Mais il a laissé de côté un certain nombre de textes, et a largement réorganisé ceux qu'il a conservés, en dénaturant parfois l'intégrité du propos. Il était donc nécessaire de proposer aux lecteurs français une version intégrale de ces textes, leur donnant l'occasion d'apprécier en particulier certains d'entre eux dont l'intérêt nous semble toujours actuel et qui pourtant dorment depuis maintenant soixante ans à l'abri des regards. Les articles consacrés aux effets diagonaux et latéraux, à l'accord des aides, par exemple, sont de véritables joyaux de littérature équestre, témoins de cette immense capacité de synthèse dont faisait preuve Oliveira vis-à-vis des débats théoriques de la discipline. Nous présentons ici une traduction intégrale et nouvelle de ces articles, y compris pour les passages déjà traduits par Bacharach, agrémentée de quelques photographies des mêmes années.

02/2021

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Espagnol 5e

Espagnol A1+ Cycle 4 Aqui estamos, Gaudi! Edition 2024

Vous retrouverez dans vos lectures ¡A mí me encanta leer ! : - Des aventures ancrées dans le monde et la culture hispanique. - Des auteurs natifs et des récits authentiques, tenant compte des capacités des élèves. - Des personnages récurrents, auxquels les élèves peuvent s'identifier, qui vivent des aventures et grandissent au même rythme que les élèves, sur les trois années du cycle 4. - Au début de chaque livre, une double page de découverte du contexte géographique et culturel de l'histoire. - Des récits courts en cinq chapitres de trois pages, avec des notes de bas de page pour faciliter la compréhension. - A la fin de chaque chapitre, une page d'exercices ludiques de compréhension, de lexique, et de grammaire. - En fin d'ouvrage, des pages de lexique, grammaire et une mission, qui invitent l'élève à réaliser un projet en lien avec l'histoire.

04/2024

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Littérature étrangère

Examen de mon père. Dix leçons d'anatomie comparée

" De la même manière que la maladie gâte les organes et les tissus, écrit Jorge Volpi, les maux tels que l'impéritie, la cupidité des puissants ou la corruption généralisée dévastent les structures qui maintiennent en vie et en paix une nation. Les pages qui suivent visent à présenter un examen de mon père, une dissection de ses réussites et de ses échecs, de ses enseignements et de ses faiblesses, de ses convictions et de ses détestations. Elles sont aussi une anatomie de moi-même, et surtout une étude de ma patrie, ce Mexique dolent de la fin du vingtième siècle et du début du vingt et unième. Une autopsie de cette nation de menaces et de cadavres. " En hommage à son père décédé en 2014, Jorge Volpi retrace, en dix petits essais qui filent la métaphore du corps, la vie de celui qui fut un grand chirurgien et un mélomane éclairé. Evoquant les figures d'Ambroise Paré et de Rembrandt, de Beethoven et de Verdi, chaque texte conduit à la dissection de ce grand corps malade qu'est le Mexique, livré depuis plus d'un siècle aux révolutions, aux soulèvements et aujourd'hui à la barbarie des narcotrafiquants. Un livre érudit, brillant et passionnant. Jorge Volpi, né à Mexico en 1968, a d'abord étudié la littérature et le droit avant de devenir avocat. Il est l'auteur de romans et d'un essai sur l'histoire intellectuelle de 1968. A la recherche de Klingsor, publié en 19 langues, a reçu le prestigieux prix Biblioteca Breve en 1999, attribué avant lui à Mario Vargas Llosa et Carlos Fuentes. Il est considéré aujourd'hui comme l'un des écrivains les plus importants d'Amérique latine. Gabriel Iaculli a traduit à ce jour une soixantaine d'oeuvres d'auteurs espagnols et latino-américains, parmi lesquels Federico García Lorca, Miguel de Unamuno, Juan Rulfo, Eduardo Galeano, Juan Carlos Mondragón, Arturo Pérez-Reverte, Sergio Pitol, Julia Ramón Ribeyro, Fernando Savater et Juan Manuel de Prada.

02/2018

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Photographie

Portraits

Photographe de renom, Jean Mounicq fait référence encore aujourd'hui pour ses travaux sur Paris et Venise. Ami de Cartier-Bresson et de Sergio Larrain, il fait un court passage à Magnum à la fin des années cinquante, avant de travailler pour la presse féminine - notamment ELLE - et portraiturer ainsi toute une génération d'artistes, d'écrivains, de marchands d'art, de femmes et d'hommes d'Etat, tous au faîte de leur gloire dans les années d'après-guerre. La jeunesse n'est pas en reste ; les images de Mounicq propulsent aux premiers rangs chanteurs et compositeurs, danseurs et couturiers, illustrateurs et designers, plasticiens et concertistes, metteurs en scènes et comédiens... les nouvelles idoles du moment. Portraits est donc une extraordinaire collection de visages des Trente Glorieuses. "L'attention toujours en éveil, l'oeil est assuré, la mise en place des structures de l'image presque innée, la sélection des éléments du décor drastique. Considérer la scène, son architecture, ses ouvertures, ses contraintes et ses opportunités. Installer le personnage dans un ordonnancement de l'espace, l'établir dans l'assise apaisante d'une contenance choisie ou le laisser vaquer à ses emportements de l'instant. Mesurer à l'oeil la transparence de la lumière, les contre-jours, les zones d'ombre et les reflets. Le plus souvent, tenter de maîtriser l'éclairage faute de l'organiser. Envisager l'ensemble, repérer les objets, écarter l'intrus, bannir le futile, supprimer le joli, scruter le pertinent, choisir le remarquable. Asseoir le juste équilibre entre les plans. Dans le flot des paroles, propos et questions du journaliste, répliques et objections de l'écrivain, plaisanteries du peintre, inviation à prendre l'outil du sculpteur, la garde est baissée. S'esquissent un relâchement des tensions, une distraction du corps, un reflux de l'attention, une brèche dans l'application à paraître". Extrait du texte de Françoise Denoyelle, historienne de la photographie

10/2022

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Ethnologie

L'animal cannibalisé. Festins d'Afrique

Questionner les formes transgressives, alternatives et subversives de consommation, dont le cannibalisme est un cas exemplaire, permet d'interroger les interactions entre les humains et les animaux. Domestiqués ou mis à distance, anthropomorphisés ou nourriciers, domptés par la force ou dotés d'inquiétants pouvoirs, les animaux alimentent aussi les affects et l'imaginaire des hommes. Entre ethnologie et muséographie, trois modes opératoires sont ici analysés : consommer l'ordinaire, accommoder l'imaginaire et digérer le sauvage. La consommation du lait de chèvre ou de chamelle chez les Touaregs du Niger (Abdoulaye Mohamadou). celle de sang et de lait chez les Bodi d'Ethiopie (Lucie Buffavand) ou celle de viande de primate chez les Pygmées Aka (Alain Epelboin) constituent des cas princeps d'ingestion. Dans l'ordre des représentations, les références animalières sont omniprésentes dans les proverbes africains (Cécile Leguy), tandis que le modèle de la prédation sert à penser la sorcellerie en Afrique centrale (Julien Bonhomme). Le nourrissage des fauves exposés dans les parcs zoologiques d'Afrique de l'Ouest (Julien Bondaz) et les enjeux de la présentation d'animaux vivants au Musée national Boubou Hama du Niger (Mamane Ibrahim) révèlent quant à eux les problèmes liés à l'exposition de la faune africaine sur place. Les imaginaires de la sauvagerie africaine et de sa consommation se rejoignent dans l'histoire des trophées de chasse (Nélia Dias) ou dans celle du safari (Maxime Michaud), mais aussi dans l'actualité problématique du modèle du muséum d'histoire naturelle, dans le cadre du projet lyonnais du Musée des Confluences (Martine Millet), ou celle d'un ancien musée missionnaire (Michel Bonemaison et Audrey Collé). Ces onze réflexions d'ethnologues ou de professionnels de musée sont présentées par trois anthropologues non africanistes, Noélie Vialles, Benoît de L'Estoile et Sergio Dalla Bernardina, qui proposent un regard réflexif sur les métamorphoses zoologiques et les métaphores ethnologiques du cannibalisme.

10/2012

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Poésie

L'amer du sud. Petite suite sarde, Edition bilingue français-italien

Préface de Giacomo Casti (extrait) : "Les poèmes de Thierry Renard et de Dimitri Porcu sont un voyage en mer en temps de paix, avant que la prochaine guerre n'éclate, un temps au présent rempli de mémoire, de relations et de musicalité. Ce sont des abîmes d'affections, d'esprits bienveillants, de fantômes malins et d'objets non identifiés. Leur voyage tourne autour de la Sardaigne, leur voyage, c'est la Sardaigne, une Sardaigne rythmique, nostalgique, utopique, beat, jazz, accueillante, primitive, barbare, préservée. Leur Sardaigne n'existe pas, car si elle existait vraiment ce serait trop beau, une Sardaigne à laquelle nous devons aspirer, leur île perdue et retrouvée, nous devons et devrons nous acharner longtemps pour pouvoir la vivre comme l'ont vécue nos aèdes ; mais la poésie sert justement à cela : nous faire voir les lieux de notre quotidien, avec des yeux nouveaux". Pendant le mois d'août 2018, Dimitri Porcu et Thierry Renard ont écrit sept poèmes chacun dont le thème principal est la Sardaigne. Ces poèmes, réunis dans ce livre, annoncent un autre futur, plus sonore et, donc, plus musical. Poésie fraternelle, poésie sauvage, mêlant à chaque vers, presque, intuition et improvisation. Ce duo de vers est aussi à l'origine du spectacle dont le titre est emprunté au recueil. L'AMER DU SUD - DUO POETIQUE ET MUSICAL L'Amer du Sud est l'aboutissement d'une recherche sur le fil raide de la composition contemporaine et de l'improvisation ouverte à tous les risques. Cette création nous dit l'âme commune, indomptable et déchirée, du poète Thierry Renard et du musicien Dimitri Porcu. Ce spectacle est aussi une manière d'hommage à la "Méditerrannée" , mer intérieure, mer pourtant ouverte à tous les vents, et à quelques-unes de ses voix disparues ou de ses figures tutélaires : Antonio Gramsci, Albert Camus, Cesare Pavese, Pier Paolo Pasolini, Sergio Atzeni et, plus près de nous, Marc Porcu. Dimitri Porcu : voix, clarinette, saxophone, mélodica, guimbarde et autres instruments insolites. Thierry Renard : voix

03/2019

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Littérature française

Les yeux bordés de reconnaissance

Invitée à une émission de télévision littéraire en même temps que Romain Gary, la narratrice va faire sa connaissance. Elle est fascinée par cet homme déclinant, génial, désabusé, accumulant des liaisons absurdes pour tromper sa solitude. Le portrait est saisissant, vu par une jeune femme qui ne veut pas être traitée comme une proie facile. Honnête, la romancière revient sur ce chassé-croisé amoureux et désespéré avec en arrière-fond l'horreur de la Seconde Guerre mondiale. La déportation de son oncle Samuel est la hantise qu'a réveillée en elle la vision du film Le Fils de Saul, reconstitution du gazage de 400 000 Juifs dans les chambres à gaz d'Auschwitz. Et c'est aussi ce qui ramène en mémoire la rencontre du chef d'orchestre roumain qui a fait ses études à l'Académie du Reich et ses débuts à Berlin après la guerre, Sergiu Celibidache. Liée à un violoniste et chef d'orchestre qui a vécu en Israël, Myriam l'accompagne à Munich où elle rencontre et observe le chef génial qui tente vainement d'avoir une liaison avec elle. La troisième partie du livre, la plus bouleversante, raconte l'enquête que fit l'auteur pour retrouver les traces de son oncle grâce à un réseau de recherches Internet, sur des archives mondiales regroupées. Elle parvient à savoir quelle fut la tragédie de Samuel. Ainsi trois destins contrastés se croisent dans les obsessions à la fois douloureuses, lucides, révoltées et caustiques d'un auteur qui ne veut rien oublier.

03/2017

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Criminalité

Lucky Luciano, testament

Petit immigré sicilien dans le New York des années 1900, Luciano fait les quatre cents coups avec d'autres gamins du Lover East Side : Meyer Lansky, qui restera son ami, Frank Costello ou Rugsy Siegel. Viendront ensuite Al Capone, Vito Genovese, Alberto Anastasia, Dutch Schultz ou Nucky Johnson. C'est le temps du trafic d'alcool, des braquages et des règlements de comptes. En 1920. Luciano rejoint la famille d'un des parrains de New York. Il veut bousculer les vieilles traditions de la mafia. Son projet de syndicat du crime et son sens aigu de la stratégie l'amènent à devenir après une guerre sanglante le chef des cinq familles de Cosa Nostra. Il est alors l'un des hommes les plus puissants d'Amérique, même lorsqu'il est incarcéré après avoir été lâché par Franklin Roosevelt qu'il a contribué pourtant à faire élire... Lorsque les Etats-Unis s'engagent dans la Seconde Guerre mondiale. Lucky Luciano profite de la situation. Il raconte dans son livre comment, en exerçant un incroyable chantage sur les autorités américaines, il obtiendra une libération anticipée. En 1946, à Cuba, alors aux mains de la mafia, Luciano organise la conférence de La Havane qui réaffirme son leadership sur le syndicat du crime. Considérant les énormes bénéfices potentiels d'un marché en pleine expansion, il va à la fin de sa vie tisser des liens avec les mafias italiennes, et organiser le trafic international de stupéfiants avec les trafiquants corses et la pègre marseillaise. Hollywood s'intéresse à sa légende : en 1961 le producteur Martin Gosch imagine avec Luciano un scénario basé sur la vie du parrain. Le film ne verra jamais le jour tant la mafia américaine craignait ses révélations. Alors, à la veille de sa mort, le parrain dicte cet incroyable testament à son ami Martin Gosch et au journaliste Richard Hammer. C'est à partir de ces mémoires que Mario Puzo et Francis Ford Coppola ont créé le personnage mythique de Don Corleone dans le Parrain. C'est à partir du testament de Lucky Luciano que Sergio Leone a imaginé Il était une fois l'Amérique.

02/2022

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 48, Décembre 2006 : L'Amérique latino-romanesque

La paranoïa, avant qu'elle ne devienne clinique, est une issue à la crise du sens. Souvent, pour comprendre la logique destructrice du social, le sujet privé doit supposer l'existence d'un complot. Et je me souviens toujours de cette phrase de Faulkner par laquelle il recommande de se méfier des esthétiques de groupe et des crédos collectifs toujours plus proches d'une certaine exigence canine que de la férocité isolée des vrais loups. Il n'importe guère que Fuentes ou Vargas Llosa ne puissent être classés comme " réalistes magiques ", que les principaux auteurs latino-américains appartiennent au camp des " cosmopolites " ou que l'Amérique latine n'ait rien de " magique " : ce qui prime, c'est que l'étiquette parfaite a enfin été trouvée pour qualifier - et vendre -, sans problèmes, toute une tradition littéraire. Le style de Sergio Pitol est de tout raconter sans rien révéler du mystère. Son style consiste à fuir ces gens si terribles tout bardés de certitudes. Son style consiste à voyager et à perdre des pays et, dans chacun, à perdre une ou deux paires de lunettes, à les perdre toutes, à perdre les lunettes et à perdre les pays, à tout perdre : ne rien avoir et être à jamais un étranger. Même son propre humour est pris pour cible : refusant de suivre Georges Bataille ou Antonin Artaud sur la voie curieuse qui fait du rire une chose sérieuse, [¿] Muray ne sacralise ni son écriture ni son sens du comique. Ce qu'il y a après est totalement extérieur à nous ; nous ne pouvons que l'imaginer, en ayant à l'esprit la façon dont l'homme a précédemment domestiqué l'animal, comme point d'appui pour prévoir ce que pourront être à présent la domestication de l'homme par la technique, et son nouvel ensauvagement. Comment Edmond de Nevers pourrait échapper à cette contradiction, ou plutôt : comment pourrait-il assumer ce double attachement, comment être à la fois ici et là-bas, fidèle et libre, heureux et utile parmi les siens demeurés en Amérique et comblé de ce bonheur, de ce surcroît d'humanité que lui procure l'Europe ?

12/2006

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Histoire internationale

Tito de Alencar (1945-1974). Un dominicain brésilien martyr de la dictature

Raconter l'histoire de Tito, c'est revenir sur la dictature militaire mise en place au Brésil en 1964. Installée sous le nom de "révolution rédemptrice", la dictature supprima le Parlement, gouverna par des actes institutionnels et mit en prison les opposants politiques. A cette opposition, va alors s'associer la partie de l'Eglise catholique qui avait choisi le christianisme de la libération. Des laïcs, des prêtres et des religieux, notamment des dominicains, en font partie. Ce livre suit les traces de l'un d'entre eux, Tito de Alencar. En 1968, le dominicain Tito a 23 ans quand il s'engage, avec plusieurs de ses frères, dans des actions de soutien à la résistance et notamment à l'Action de libération nationale (ALN), dirigée par Carlos Marighella. Arrêté et emprisonné la nuit du 4 novembre 1969, Tito sera immédiatement interrogé sous la torture par l'équipe du commissaire Sérgio Fleury, puis transféré en d'autres centres où les actes de tortures reprendront. Echangé avec soixante-neuf autres prisonniers politiques contre l'ambassadeur suisse, capturé par un commando de résistants, il sera libéré mais banni du pays en janvier 1971. Réfugié en France, il se suicida quelques années plus tard. La torture avait réussi à le détruire de l'intérieur, transformant sa vie en un enfer de délires et d'hallucinations. Lors de l'édition brésilienne de cet ouvrage en 2014, des personnalités en ont souligné la portée. "Le livre a changé la vision que j'avais de l'engagement des dominicains à l'époque" (Bernardo Kucinski, écrivain). "Il n'y a pas dans cette oeuvre matière à spéculations doctrinaires. Tout est direct et vivant, comme se doit d'être le témoignage d'amis et compagnons qui ont partagé dans le danger les mêmes valeurs" (Alfredo Bosi, écrivain, professeur de littérature brésilienne et académicien). "Quel bel exemple de compréhension et de respect de sa tragique aventure chrétienne de liberté ! " (Magno Vilela, historien et ex-dominicain). Publié aujourd'hui en français, ce livre vaut en lui-même pour l'honneur de Tito. Il vaut aussi pour notre époque, où la liberté et la justice restent toujours à préserver, ou à conquérir et reconquérir.

10/2020

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Dessin

Festival du dessin Arles. Catalogue, Edition 2024

Au printemps 2023, la première édition du Festival du Dessin a comptablilisé 66. 000 entrées ; forte de ce succès étourdissant, sa deuxième édition se tiendra à Arles du 20 avril au 19 mai 2024, soit un mois entier. Dessins d'art, d'humour, de presse, dessins d'enfants (réalisés dans le cadre d'un projet pédagogique soutenu par la Ville d'Arles et encadré par dix dessinateurs spécialement mandatés), dessins au crayon de couleur, au crayon gris, à la pierre noire, au brou de noix, gravures, installations, portraits saisissants, paysages bouleversants, dessins abstraits : autour de la figure emblématique de Tomi Ungerer, tête d'affiche, quarante-deux dessinateurs seront réunis dans une douzaine de lieux prestigieux de la ville, certains à la gloire posthume (Jean Dubuffet, Alberto Giacometti, Oskar Kokoschka, Félix Vallotton), d'autres comptant parmi les célébrités contemporaines (Joseph Beuys, Kiki Picasso, Christian Roux, Goossens), d'autres enfin, dont des artistes très jeunes, à la renommée encore confidentielle mais qui gagnent à être largement connus. Des débats, des rencontres, des projections de films et des concerts ponctueront cette édition sur toute sa durée, faisant d'elle l'un des rendez-vous culturels et festifs incontournables du printemps 2024. Le présent ouvrage, qui en est le catalogue, offre la possibilité à un large public de prendre la mesure de cet événement inédit, à l'appui d'un texte de Frédéric Pajak et de deux cents oeuvres sur papier, reproduites en couleur, accompagnées des biographies de leurs auteurs et de quelques lignes écrites de leur main sur leur rapport personnel au dessin. Les artistes exposés : Sergio Aquindo - Atak - René Auberjonois - Sophie Baduel - Joseph Beuys - Gus Bofa - Markus Buchser - Guido Buzzelli - Stéphane Calais - Antoine Capitani - Chantalpetit - Laurent Cilluffo - Robert Coutelas - Jean Dubuffet - Jean-Luc Favéro - Pierre Faure - Vicky Fischer - Alberto Giacometti - Goossens - Anne Gorouben - René Goscinny - Jean Gourmelin - Bernard Grandgirard - Michel Houssin - Jean-Michel Jaquet - Oskar Kokoshka - Frédérique Loutz - Clara Marciano - Al Martin - Charles Meryon - Henri Michaux - Thomas Ott - Jacqueline Oyex - Kiki Picasso - Lucile Piketty - Adolphe Martial Potémont - Christian Roux - Ronald Saladin - Philippe Ségéral - Tomi Ungerer - Félix Vallotton - Pascal Vonlanthen - Georges Wolinski

04/2024

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Espagnol 5e

Espagnol A2 Cycle 4 Rescate en Costa Rica. Edition 2024

Vous retrouverez dans vos lectures ¡A mí me encanta leer ! : - Des aventures ancrées dans le monde et la culture hispanique. - Des auteurs natifs et des récits authentiques, tenant compte des capacités des élèves. - Des personnages récurrents, auxquels les élèves peuvent s'identifier, qui vivent des aventures et grandissent au même rythme que les élèves, sur les trois années du cycle 4. - Au début de chaque livre, une double page de découverte du contexte géographique et culturel de l'histoire. - Des récits courts en cinq chapitres de trois pages, avec des notes de bas de page pour faciliter la compréhension. - A la fin de chaque chapitre, une page d'exercices ludiques de compréhension, de lexique, et de grammaire. - En fin d'ouvrage, des pages de lexique, grammaire et une mission, qui invitent l'élève à réaliser un projet en lien avec l'histoire.

04/2024

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Critique

Les écritures confinées. Créer, afficher, diffuser

Qu'a-t-il d'inédit, ce confinement mondial de 2020-21 ? Pas une mise en quarantaine d'individus contaminés comme on a pu en connaître par le passé (les grandes pestes), pas une réclusion volontaire qu'un ermite, un moine ou un artiste choisit pour se couper du monde ou y renoncer, mais une assignation à résidence de la planète pour se protéger d'un virus inconnu. Un confinement portant brutalement atteinte aux libertés individuelles, même dans nos démocraties, et faisant soudain vaciller les évidences de l'ordinaire et de l'infra-ordinaire de nos vies. L'écriture a toujours été une réaction première face aux catastrophes individuelles ou collectives. Or, que nous disent les écritures en confinement, une fois dépassée l'évidence de mettre des mots sur le caractère inouï d'un enfermement forcé ? Comment le confinement a-t-il influencé, voire transformé nos pratiques d'écriture et les représentations qu'on s'en fait ? Quels supports d'écriture ont été mobilisés ? Quels récits personnels ou collectifs se sont écrits ? Ce volume entend faire un premier bilan d'une enquête sur ces questions des écritures confinées et des supports d'écriture. Une approche théorique, sociologique, économique, poétique et générique des écritures confinées, où le point de vue des professionnels du livre croise celui d'écrivains, de philosophes et d'auteurs amateurs. Avec les contributions de : René Audet, Jean-Christophe Boudet, Corentin Boutoux, ­Alessandro Cocorullo, Agathe Cormier, Rossana De Angelis, Oriane Deseilligny, Ciro De Vincenzo, Sylvie Ducas, Anita Franceschi, Sarah Gensburger, Tanguy Habrand, ­Nisrine Ojeil, Vincent Ruiz, Flavia Serio, Marta Severo, Eve Vayssière.

06/2022

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Scolaire lycée général et tech

Espagnol 1re A2/B1 Pura Vida. Livre du professeur, Edition 2019

Un ouvrage tout en couleurs pour gagner du temps dans la préparation de vos cours ! Les textes des nouveaux programmes de langues vivantes de la classe de Première. Les textes officiels relatifs au nouveau baccalauréat. Les objectifs pédagogiques détaillés et un aperçu clair de toutes les ressources disponibles pour chaque unité. Des pistes de mise en oeuvre, des exemples de production et une estimation du temps de réalisation pour chaque activité. De nombreuses idées d'activités complémentaires : pour anticiper, pour aller plus loin, pour travailler en classe inversée, pour varier les dynamiques de classe, pour utiliser le numérique... Un exemple de production pour chaque tâche finale. Un ou deux sujets de type bac clé en main par unité avec des exemples de production. Des compléments culturels pour en savoir plus. Un exemple de réponse possible à la problématique de chaque unité. Des suggestions de devoirs à la maison. Les scripts de tous les documents audio et vidéo. Les corrigés de tous les exercices. PURA VIDA 1re, c'est aussi : un pack de ressources pour la classe sur clé USB avec tous les documents audio, vidéo et pdf de la méthode ; un pack de fiches photocopiables pour la classe pour compléter efficacement le manuel ; un manuel numérique interactif format Web très innovant ; un manuel numérique feuilletable enrichi plus classique ; la plateforme pédagogique espace langues pour accéder à des ressources gratuites et des outils de gestion de classe : espacelangues.emdl.fr/puravida ; le carnet de bord des professeurs d'espagnol pour vous accompagner toute l'année en alliant le pratique au culturel ; un pack de 1000 autocollants colorés en espagnol pour évaluer vos élèves de façon positive.

08/2019

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Scolaire lycée général et tech

Espagnol 1re A2>B1 Pura vida. Pack de fiches photocopiables pour la classe, Edition 2019

Un pack de fiches photocopiables pour accompagner Pura Vida 1re - Livre de l'élève, une toute nouvelle collection d'espagnol pour le lycée, conforme aux attentes des nouveaux programmes et entièrement adaptée aux élèves dyslexiques. Un vrai "plus" pour l'enseignant (des propositions de pédagogique différenciée, des aides à la réalisation des tâches finales, des grilles d'évaluation, etc.).

08/2019

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Scolaire lycée général et tech

Espagnol 1re A2>B1 Pura vida. El placer de aprender español, Edition 2019

Une toute nouvelle collection d'espagnol pour le lycée, conforme aux attentes des nouveaux programmes, disponible dès le mois de mai pour la Seconde et la Première. Le manuel Pura vida 1re propose 12 unités au total pour traiter aisément les 8 axes d'étude au programme. Le manuel propose aussi des pages de préparation au nouveau Baccalauréat. La collection est soutenue par l'ANAPEDYS et est entièrement adaptée aux élèves dyslexiques.

06/2019

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Europe centrale et orientale

Carnet de bord de la résistance Ukrainienne

Avec cet ouvrage écrit à chaud, au jour le jour, les journalistes du Kyiv Independent ont décidé de partager avec le monde entier leur travail sur la guerre qui ravage leur pays. Mêlant articles parus au fil du conflit et témoignages personnels, ils nous livrent un regard de l'intérieur inédit sur la réalité de l'offensive russe et ses conséquences sur la vie des Ukrainiens. Recourant à des flash-back pour contextualiser ces événements dramatiques, ils racontent aussi ce qu'était la vie des Ukrainiens avant que la guerre éclate, et quand et comment le sentiment national ukrainien a commencé à se forger. Qu'est-ce qu'être journaliste en temps de guerre ? C'est aussi la question à laquelle ils répondent en filigrane dans cet ouvrage unique, de portée mondiale. Comment une rédaction, composée en majorité de trentenaires, bascule-t-elle du jour au lendemain dans la guerre ? Comment exercer son métier de journaliste quand la guerre se passe chez soi ? Relater au plus près les faits est une forme de résistance, surtout pour cette rédaction dont au moins un des membres a décidé d'abandonner la plume pour endosser l'uniforme. L'une couvrait le monde des affaires en Ukraine, l'autre chroniquait les spectacles, un troisième traitait de géopolitique quand soudain l'armée russe a franchi la frontière. Rester, c'est le choix qu'ils ont tous fait. Rester et informer, malgré les déménagements, les heures passées à se mettre à l'abri, le fil à maintenir avec sa famille. Chronique d'une résistance par ses propres acteurs. Ils s'appellent Alexander, Olga, Jakub, Toma, Anna, Igor, Oleg, Natalia, Daryna, Artur, Daria, Asami, Thaisa, Dylan, Sergiy... Leur vie ne sera plus jamais la même. La nôtre non plus. Les auteurs Une douzaine de jeunes journalistes du Kyiv Independent, femmes et hommes - toujours en Ukraine. Le Kyiv Independent est un média ukrainien en anglais, créé par des journalistes qui ont été licenciés du Kyiv Post pour avoir défendu l'indépendance éditoriale.

06/2022

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Récits de voyage

Les mots sont des pierres. Voyages en Sicile

L'oeuvre de Carlo Levi occupe une place centrale dans la littérature italienne du XXe siècle. Curieusement, elle est très peu traduite en français. Les lecteurs ne connaissent guère que le magnifique Le Christ s'est arrêté à Eboli ; or, plusieurs de ses livres manifestent une force d'écriture aussi grande que celui-ci. Les mots sont des pierres, qui a reçu le prestigieux Prix Viareggio, est particulièrement important dans son oeuvre. Publié pour la première fois en 1955 chez Einaudi, il était jusqu'ici inédit en français. Il s'agit d'un témoignage passionnant sur la Sicile, ses lieux et sa géographie, mais plus encore sur la vie du peuple, ses luttes, sa culture. Il contient, écrit Vincenzo Consolo, "une sorte de rythme urgent, une tension et presque une fièvre du regard et de l'intelligence dans la façon de cueillir voracement la réalité et de la restituer aussitôt, dans sa pureté et dans sa signification la plus vraie". Les mots sont des pierres est, dit Carlo Levi, "le récit de trois voyages en Sicile et des choses de là-bas, telles qu'elles peuvent tomber sous l'oeil averti d'un voyageur dépourvu de préjugés." Ces récits sont de tonalités très diverses. Il y a l'histoire de ce fils de cordonnier sicilien devenu maire de New York et qui revient, presque comme une divinité, le temps d'une courte visite, dans son village natal. Levi découvre ensuite le vieux monde sicilien des soufrières et la première grève de ses travailleurs. Puis c'est Palerme, Palerme faste et misérable aux rues grouillantes d'humanité, aux souterrains des couvents remplis de cadavres embaumés, Catane, noire de lave, et enfin le désespoir des paysans de Bronte, le désespoir de toute cette Sicile qui pleure ses morts et souffre des injustices, l'histoire de Francesca Serio, mère d'un syndicaliste assassiné par la mafia, sa ferme détermination : "les larmes ne sont plus des larmes mais des mots, et les mots sont des pierres".

04/2024

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Poésie

Inventaire des choses certaines. Edition bilingue français-italien

LE LIVRE [extrait de la préface du traducteur Marc Porcu] : Un nom pour deux et une poésie nécessaire pour tous. Lussu, évoquer ce nom nous ramène aussitôt à un prénom, Emilio ; auteur entre autres de Un anno sull'altipiano, connu dans sa traduction française sous le titre du film qui s'en inspire "Les hommes contre" . Ce livre, je l'avais lu avec un intérêt particulier puisqu'il raconte la geste de la Brigata Sassari sur les hauts plateaux d'Asiago durant la première guerre mondiale, Lussu était le capitaine courageux et humaniste de ce régiment formé uniquement de sardes qui s'illustra dans ce conflit avec brio. Mon grand-père en faisait partie, et après la guerre il rejoint Lussu dans le Parti sarde d'action, d'inspiration socialiste et résolument antifasciste. La plupart de ses membres furent emprisonnés ou contraints à l'exil. Ce nom je le retrouvai dans tous les romans de Sergio Atzeni que j'ai traduits, personnage multiforme et récurent de ses livres même si Atzeni nous précise "Lussu, pas celui d'Armungia" cette simple nomination, même homonyme, a pour fonction de rappeler au lecteur l'existence et l'importance de cet écrivain fondateur et père de la nation sarde (même si Lussu lui-même parlera d'une nation manquée) et constitue un hommage permanent à Emilio Lussu. Armungia est le village natal de Lussu, un musée lui y est consacré, c'est récemment que je m'y suis rendu, guidé par mon ami journaliste Massimiliano Raïs pour rendre visite à mon ami poète, Andrea Porta, prêtre ouvrier révolutionnaire et curé de la paroisse. Le musée Lussu est d'une modernité remarquable, riche de la grande histoire du siècle dernier, il met aussi en lumière la vie quotidienne, les difficultés et les combats du peuple sarde. A tout cela j'étais préparé, mais une surprise de taille m'y attendait, la découverte d'une autre Lussu, Joyce, sa remarquable épouse. Présente ici pour son rôle dans la lutte antifasciste et dans la résistance au côté d'Emilio, dans l'organisation du féminisme italien dont elle fut une des grandes figures, mais aussi et surtout pour son oeuvre poétique, en sa qualité de traductrice (elle fut et demeure la première traductrice de Nazim Hikmet en Italie), et de poète, puisque une salle entière du musée expose ses principaux poèmes dont la force fait vibrer et résonner l'espace et le temps qui semblent, à travers ses mots, se libérer soudain et nous emporter. Ainsi découvrais-je ce que j'oserai nommer "une vie, une oeuvre" . Et je me plongeai dans son anthologie, Inventario delle cose certe, dans cet "Inventaire des choses certaines" que j'ai traduit sous l'autorité de Joyce Lussu, elle- même en appliquant la méthode qu'elle décrit ainsi dans l'introduction de son livre Tradurre poesia, "Traduire la poésie" méthode qui nous est connaturelle. "Tradurre poesia non è arido esercizio accademico e filologico sulle complicazioni grammaticali e sintatiche di una lingua. Tradurre poesia è sforzo per comprenderla, è

09/2015

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Histoire de France

Intercenales/petites pièces à lire entre convives

Ces Petites pièces à lire entre convives illustrent, au sein de l'oeuvre latine si diverse d'Alberti (1404-1472) - d'abord plus connue pour ses dialogues de morale et ses traités techniques et théoriques -, la veine du serio ludere, cet art d'inspiration lucianesque qui a été si bien défini par Roberto Cardini dans Alberti o della nascita dell'umorismo moderno (1993). Ce dernier recueil ne fut jamais totalement achevé. Il resta, jusqu'à la mort de son auteur, in fieri, tel une sorte de laboratoire de l'invention, voire de l'expérimentation poétique, et par suite connut une fortune éditoriale des plus mouvementées. Eparpillées en divers manuscrits, les pièces qui le composent ne figureront pas dans la première édition des petites oeuvres latines publiées par Massimi autour de 1500 : il faudra attendre la fin du XIXe siècle pour que Girolamo Mancini publie en 1890 les deux premiers livres et le quatrième (le Defunctus et l'Anuli) et le XXe siècle pour que Cecil Grayson publie Uxoria. C'est seulement un hasard providentiel du dernier après-guerre (la découverte, dans les combles du couvent des dominicains de Pistoia, d'un manuscrit contenant les livres IV à X), qui permettra de se former pour la première fois une idée approchante de l'oeuvre intégrale. L'édition partielle des Intercenali inedite par Eugenio Garin (1964 et 1965) sera suivie à brève distance de l'édition des dix livres avec traduction anglaise de David Marsh (1987) et de deux éditions italiennes, de I. Gaghella (1998) et de F. Bacchelli-L. D'ascia (2003). Approfondissement de l'édition critique insérée dans le volume des Opere Latine publiées en 2010 (Roma, Istituto poligrafico) où elle est suivie de la traduction italienne de M. Letizia Bracciali Magnini, la présente édition, accompagnée en vis-à-vis par la traduction française de Claude Laurens qui conserve à ces textes toute leur vivacité et alacrité, est la première qui débrouille l'écheveau inextricable de la tradition, la seule qui soit fondée sur une hypothèse d'ensemble et sur la collation complète des témoins dont les rapports réciproques sont discutés dans l'Introduction générale consacrée tout entière à la prodigieuse génétique du texte (et qui, à cet égard fera date), ainsi que dans les introductions à chacune des pièces ; la seule aussi qui reproduise l'agencement (succession des livres et ordre des pièces à l'intérieur de chaque livre) du manuscrit P, lequel conserve, pour autant qu'on puisse le savoir, la rédaction "ultime" des Intercenales. Chaque texte a été pour la première fois subdivisé en paragraphes qui répondent à des scansions logiques, mais les portions de textes ainsi délimitées sont en général brèves, de façon à faciliter la triangulation parfois très complexe entre le texte et sa justification philologique et son commentaire qui occupent le deuxième tome. Dans le deuxième tome qu'il pourra ouvrir commodément à côté du premier, le lecteur trouvera, donné dans l'ordre des pièces, l'apparat critique, précédé pour la première fois, pour la vingtaine de textes transmis en rédactions multiples, par l'apparat rédactionnel. Suit, pour chacune d'elles, un vaste commentaire, mis en français, comme la grande Introduction, par Frank La Brasca, et fruit lui aussi de recherches de première main pour répondre aux objectifs suivants : la discussion sans complaisance des principales conjectures proposées par ses prédécesseurs et parfois aussi repoussées ; l'attention aiguë portée aux faits de langue, le latin d'Alberti mêlant, même si elles ont des poids différents, toutes les phases de la latinité ; le "démontage des textes" mettant à jour le travail de mosaïque théorisé ailleurs par l'auteur et permettant de mesurer le taux d'originalité de compositions nourries de culture antique ; mais aussi l'intertextualité interne, voire les autocitations - Alberti étant un de ces auteurs qui se sont constamment réécrits eux-mêmes ; enfin l'identification par un des meilleurs connaisseurs des genres et des styles qu'il expérimente dans une oeuvre placée, on le vérifiera avec délices, sous le signe de la varietas.

02/2018

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Droit

LA MORT DU ROI. Essai d'ethnographie politique comparée

Personne ne saura jamais ce qui s'est passé dans la tête et le cœur des Français le 8 janvier 1996, à l'annonce de la mort de François Mitterrand. Mais on a vu - dans le psychodrame national, dans la double cérémonie de Notre-Dame et de Jarnac - refleurir avec abondance la métaphore historique des " deux corps du roi ". Fallait-il la prendre au pied de la lettre ou à tout le moins la prendre au sérieux ? C'est, en somme, le sujet même de ce livre, sorti d'un séminaire tenu au chaud dans le cadre de l'Ecole des hautes études en sciences sociales. De la réponse qu'on donnera à cette question dépend l'idée qu'on se fera du pouvoir et de son dépositaire dans le monde contemporain. Le sous-titre du livre dit assez sa méthode. Fondée sur l'étude structurelle de la mort de l'ancien président de la République, la comparaison s'imposait avec le passé : la Révolution française, de la mort de Louis XVI à celle de Marat ; la IIIe République, où se met en place le cérémonial national autour de la mort de Gambetta, de Félix Faure, des funérailles du maréchal Foch. Et la comparaison dans l'espace avec des chefs d'Etats de statuts divers - de la " canonisation " de Lénine à l'héroïsation de Kennedy, de la mort annoncée de Franco à celle, inattendue et télévisuelle, du Brésilien Neves - permettait de distinguer entre ce qui, dans cette affaire, peut passer pour une constante de l'époque et ce qui relève de la spécificité française ou de la nature sacrée du pouvoir.

11/1999