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Katerina Kerouli

Extraits

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Policiers

Les griffes du passé

Dans la même veine que Le Vertige de la chute, ce deuxième titre de la trilogie consacrée aux aventures du détective noir Leonid McGill a pour cadre la ville de New York, ses bas-fonds et ses hautes sphères tout aussi opaques. Ancien voyou et boxeur amateur, fils du légendaire Tolstoy qui l’a abandonné enfant après l’avoir élevé dans l’idéal communiste, mal marié à la belle Katrina et père de trois enfants dont un seulement est de lui, Leonid McGill poursuit ici, sans illusions mais avec ténacité, ses efforts pour se racheter une conduite. Esprit philosophique et homme d’action, McGill, dit LT, a plusieurs fers au feu, et ses nuits sont courtes. Tout en menant l’enquête pour retrouver la mystérieuse Angelique à la demande du très puissant et très dangereux Alphonse Rinaldo, il joue au plus fin avec des flics vertueux ou pourris pour résoudre le mystère d’un double meurtre sanglant et ne ménage pas sa peine pour arracher Ron Sharkey, une de ses anciennes victimes, aux griffes du FBI. Sa famille et sa vie privée ne lui laissent guère de répit. Lasse de l’attendre, la belle Aura, la femme de sa vie, a pris un amant, tandis que les premières amours du fils dont il est le géniteur l’amènent à démanteler un réseau de proxénètes russes. Entre considérations politiques et examen du fait racial aux Etats-Unis, les tribulations de Leonid McGill servent avant tout à Walter Mosley de toile de fond à un portrait de New York qui exalte les dimensions mythiques d’une ville romanesque en diable.

11/2011

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Histoire de France

Le pouvoir des listes au Moyen Age. Volume 1, Ecritures de la liste

Les listes constituent une forme d'écriture très présente dans les textes du Moyen Age, quels que soient leur nature et leur genre. Cette forme syntaxique, graphique et sémantique singulière a été l'objet d'une enquête collective menée dans le cadre d'un projet interdisciplinaire de recherche intitulé "Pouvoir des listes au Moyen Age" (Polima), qui a bénéficié du soutien de l'ANR. Trois volumes collectifs rassemblent les études de cas issus des ateliers organisés dans le cadre de ce programme. Ils explorent les usages sociaux de cette forme d'écriture dotée de pouvoirs pragmatiques, poétiques et cognitifs. Ce volume propose une approche matérielle de la liste, qui vise à la saisir dans le rapport que son écriture construit avec le support ainsi qu'avec les lieux, démultipliés, de son installation (pages, livres, murs, monuments, reliquaires, objets du quotidien, etc.). Ces singularités documentaires, liées à des procédures ou à des jeux de dénombrement, permettent de rendre compte de l'abondance des listes dans les productions écrites du Moyen Age et d'interroger ce que les différentes scènes sociales du Moyen Age font de cet opérateur matériel et cognitif qui produit savoir et agency. Au cours de cette période, les listes et les formes de pensée qu'elles engendrent se transforment sous l'effet de l'apparition de nouveaux enjeux de dénombrement et de catégorisation. A l'arrière-plan des cas étudiés percent ainsi la transformation grégorienne de l'Occident, la formation du savoir scolastique et l'essor des rationalités pratiques. Ont collaboré à cet ouvrage : Claire Angotti, Pierre Chastang, Franck Cinato, Vincent Debiais, Caterina Donati, Ayelet Even-Ezra, Laura Kendrick, Catherine Kônig-Pralong, Julie Lemarié, Elisa Pallottini, Stefano Riccioni, Martha Rust.

07/2019

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Critique littéraire

De l'émigré au déraciné. La "jeune génération" des écrivains russes entre identité et esthétique (Paris, 1920-1940)

Durant l'entre-deux-guerres, Paris connaît une formidable émulation intellectuelle, artistique et littéraire, indissociable du pluriculturalisme qui caractérise à cette époque la capitale française. A l'exception de quelques figures de proue qui ont très tôt éveillé l'attention du public et des spécialistes (on pense à Ivan Bounine ou Vladimir Nabokov), le rôle joué par la communauté russe en exil durant cette période reste aujourd'hui encore méconnu. Certains poètes et prosateurs auront longtemps espéré qu'on entende enfin leur histoire, leurs revendications, leurs manifestes et déclarations esthétiques; la postérité s'en souviendra comme de " la génération passée inaperçue ". Parce qu'elle s'est choisi une autre voie que celle tracée par l'élite intellectuelle russe à Paris, parce qu'elle a refusé de sacrifier à une Russie impalpable la filiation européenne dans laquelle elle souhaitait inscrire ses oeuvres, cette " jeune génération " est restée dans les marges de l'histoire littéraire russe du XXe siècle. C'est l'originalité de l'affirmation identitaire et esthétique de ces auteurs - tels Ekaterina Bakounina, Serge Charchoune, Iouri Felzen, Gaïto Gazdanov ou encore Boris Poplavski - qu'a voulu mettre en lumière Annick Morard. S'éloignant des perspectives classiques d'analyse, elle refuse de partir du constat habituel d'invisibilité de ces écrivains. Elle préfère s'interroger sur le rapport de ceux-ci à la France et à sa littérature, étudier le glissement qu'ils opèrent d'un discours générationnel vers un discours du Moi, et envisager leur vie et leurs oeuvres sous l'angle d'un déracinement assumé, plutôt que sous celui du sentiment nostalgique. Cet ouvrage est la première étude en français consacrée à la " jeune génération " des écrivains russes à Paris, dans les années 1920 et 1930.

01/2011

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Réalistes, contemporains

Mon infractus (Quand j'étais DJ)

Mon coeur bat, au rythme de la musique En juin 2022, à 48 ans, Hervé Bourhis a fait un infarctus. Il y a survécu. Tout le monde lui a dit alors : "Tu as le sujet de ton prochain livre" . Son formidable médecin traitant, qui s'appelle Madame Leblanc, prononce "infractus" , ce qui est surprenant pour une professionnelle. A ce stade, Hervé n'avait aucune envie d'en faire une bande dessinée, surtout qu'il y a pléthore de livres de témoignage du genre : Mon cancer et moi, Ma dépression mon amour, 50 nuances de mycoses. En BD, ça a donné quelques chef-d'oeuvres mais c'est rare. La grippe intestinale ne donne pas le talent, la gastro ou les hémorroïdes non plus. Bon, vous avez compris l'idée. Instagram en est rempli, de ces témoignages édifiants. Chaque particularité médicale, chaque névrose a son strip quotidien, suivi par beaucoup de gens. C'est de l'art-doudou, nombriliste et narcissique... Non, Hervé Bourhis ne tombera jamais dans ce travers. C'est très vulgaire. Ca relève de l'intime, n'insistez pas, il a sa dignité. Il va plutôt vous raconter ses souvenirs de DJ amateur. Il y aura des anecdotes amusantes ! Des people ! Roméo Elvis et Philippe Katerine par exemple. Il y aura aussi des passages plus névrotiques et monomaniaques si ça peut vous rassurer. Et vous verrez au final que les deux vont parfaitement se mêler, offrant un livre émouvant, décalé, érudit, personnel, et surtout incroyablement drôle. Hervé Bourhis dépasse largement le sujet initial de son album pour dépeindre sa passion pour la musique et la mettre en relation avec son accident médical ! De disquaires en soirées, les anecdotes fusent. En se livrant sans retenue, mais paradoxalement avec beaucoup de pudeur, Hervé Bourhis signe un album vibrant, intime et touchant. Une vraie pépite.

04/2024

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Histoire internationale

Le feu dans la cité antique. Usages, risques, réglementations

Cet ouvrage aborde la problématique du feu dans la cité antique comme élément aussi bien utile au fonctionnement de la vie quotidienne des gens que sous l'aspect périlleux que sont les incendies qu'ils soient accidentels ou volontaires.

01/2022

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Contes des 4 coins du monde

La Reine des Abeilles

" Il était une fois "... Cette phrase annonçant des mondes magiques de fées, d'ogres ou de nains, nous l'avons tous en mémoire et en songe. Les contes habitent notre enfance et notre âge mûr. Ils nous offrent des récits palpitants. Ils n'imposent aucune morale mais dessinent, pour nos imaginations ravies, un univers précieux de symboles et de repères psychologiques. Ils nous enrichissent en profondeur, pour toute la vie.

05/2023

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Policiers

Swan Peak

Dave Robicheaux, son épouse Molly et son ami Clete Purcel tentent d’oublier le traumatisme de Katrina en s’immergeant dans la nature somptueuse et sauvage du Montana. Lors d’une partie de pêche, Clete est pris à parti par deux individus qui l’accusent d’avoir pénétré sur une propriété privée. L’un d’eux reconnaît Clete : une affaire sordide qui remonte à de nombreuses années, mais que Clete n’est jamais parvenu à vraiment oublier, la mort d’un proxénète dans un accident d’avion.Rapidement s’installe une ambiance malsaine : les deux individus ne cessent de croiser la route de Dave, Molly ou Clete, et sont toujours à deux doigts de déclencher des incidents. Leur patron, Ridley Wellstone, n’a pour sa part rien d’un enfant de cœur ; cet homme défiguré est réactionnaire et avide, représentatif de cette « Amérique qui fait peur ».Dans ce contexte se produisent plusieurs faits-divers horribles, qui n’ont apparemment en commun que les hommes de main de Wellstone. Coïncidences ? Préjugés contre ces Texans désagréables qui ne cherchent pas à se faire aimer ? Clete et Dave acceptent d’aider le shérif local, mais Robicheaux a fort à faire pour empêcher son ami, plus borderline que jamais depuis que son passé a refait surface inopinément, de s’attirer les ennuis de plus en plus graves…Au-delà des enjeux de notre époque (écologie, capitalisme sauvage, impunité), le nouveau roman de James Lee Burke traite de la perte de l’innocence, de l’irruption de la corruption au cœur même du Paradis. Splendeur d’une Nature vierge souillée. Sensibilité à fleur de peau de Dave et Clete, passé violent qui ressurgit là où on l’attend le moins, tempo assez lent qui installe une atmosphère dense et évocatrice, climat inquiétant qui s’installe insidieusement… la musique puissante et hypnotique de Swan Peak évoque irrésistiblement Twin Peaks.

03/2012

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Littérature francophone

L'oeil de Jupiter

Simon Venne, quarante-neuf ans, démissionne de son poste de professeur titulaire au cégep du Vieux-Montréal. Il ne donnera pas le cours " L'Occident en mutation " à la rentrée d'automne. Trop de douleurs, trop de remords. Il décide de mettre les voiles et de quitter Montréal. Ses pas le mènent à La Nouvelle-Orléans. Dans un bar du French Market, il fait la connaissance d'une femme qui, quand il s'adresse à elle en anglais, lui répond dans un français à l'accent indéfinissable. Elle s'appelle Ruth. Elle semble avoir ses habitudes dans ce bar. Leurs rencontres au fil des jours, placées sous le signe de l'alcool et du désir, prennent des allures de chassés-croisés où chacun cherche à protéger ses secrets. Ils errent dans cette ville peuplée de fantômes. Ils évoquent les figures mythiques de la prêtresse vaudou Marie Laveau, de Benjamin Banneker, cet astronome amateur qui dès le début du XIXe siècle entretenait une passion pour Jupiter, monstrueuse planète gazeuse que de tout temps on a pu voir à l'oeil nu. Ils parlent de l'ouragan Katrina, qui a semé la dévastation il y a quelques années, mais il y a pire, lui fait remarquer Ruth, comme cette tache sur Jupiter, justement, qui n'est en vérité qu'un immense cyclone. Comme quoi, en fait de tempête, il peut toujours y avoir pire. Parallèlement à l'histoire de Simon et de Ruth, Tristan Malavoy nous raconte celle d'Anne, cette jeune femme rescapée d'un Saint-Domingue en proie à la révolution et qui a échoué en Louisiane à la fin du XVIIIe siècle. Cela donne l'occasion au romancier d'évoquer les sortilèges de cette ville unique qu'est La Nouvelle-Orléans, à la fois française et espagnole, noire et blanche, brutale et irréelle, au destin aussi insaisissable que le parcours du Mississippi.

05/2021

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Littérature étrangère

Pulphead. Chroniques

Lire les chroniques de Pulphead, c'est grimper à bord d'un camping-car de neuf mètres de long pour rejoindre les ados d'un festival de rock chrétien. C'est dormir sous le même toit qu'un vieux fou, le dernier des Agrarians, chef de file des écrivains du Sud des États-Unis. C'est s'interroger sur l'art en sifflant des cocktails dans une boîte branchée aux côtés du Miz, star de la téléréalité. C'est croiser la solitude de Michael Jackson ou celle des sans-abris après Katrina. C'est se demander pourquoi Axl Rose, né au milieu de nulle part, est devenu Axl Rose, le chanteur des Guns N' Roses. C'est se frayer un chemin dans une manifestation qui fonce sur le Capitole pour protester contre la réforme du système de santé américain. C'est, dans la fumée jamaïquaine, à Kingston, distinguer les dreadlocks de Bunny Wailer, l'unique survivant du groupe de Bob Marley. C'est s'enfoncer dans des grottes du Tennessee à la recherche de peintures rupestres et des origines de l'homme. C'est aussi écouter en boucle une chanson de Geeshie Wiley, chanteuse de blues des années 30, pour essayer de retrouver, malgré le disque rayé, un mot inaudible, un mot effacé, perdu quelque part dans l'histoire. En quatorze chroniques détonantes John Jeremiah Sullivan décline sa quête de l'identité américaine, fouillant dans les entrailles de sa culture pop, scientifique, underground ou littéraire pour répondre à des questions universelles : Qui sommes-nous ? De quoi sommes-nous faits ? Si sa plume l'élève, de l'avis général, au rang des hérauts du nouveau journalisme Hunter S. Thompson, David Foster Wallace, Norman Mailer ou Joan Didion, John Jeremiah Sullivan a su trouver son propre regard, dans lequel l'intelligence, la curiosité et le charme le disputent à une bienveillance stupéfiante pour ses contemporains.

08/2013

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Policiers

La Nuit la plus longue

A l’été 2005, un terrifiant ouragan dévaste le sud de la Louisiane. Son impact sur La Nouvelle-Orléans évoque la bombe atomique qui a anéanti Hiroshima. Envoyé en renfort dans la métropole sinistrée, Dave Robicheaux, adjoint au shérif de New Iberia, découvre un univers de cauchemar : les pillards y font la loi, la désorganisation a permis l’explosion de toutes les formes de violence, la société moderne civilisée et policée a régressé au stade d’une jungle primitive où rôdent les prédateurs. Chacun se cache et survit comme il le peut. Dans ce tableau apocalyptique, où des corps dérivent à l’abandon pendant que d’autres attendent, empalés sur des branches, une hypothétique sépulture, Robicheaux est chargé d’élucider deux meurtres commis dans un quartier riche, habituellement protégé. Les deux victimes s’étaient imprudemment attaqués à la demeure d’un puissant mafieux, qui poursuit désormais de sa vindicte leur complice. Obligé de le retrouver le premier, Robicheaux se lance sur la piste de violeurs en série, d’un prêtre morphinomane ou d’un vigile probablement plus dangereux encore que les criminels qui écument la cité en ruines. Mais comme toujours chez Burke, la descente aux enfers n’exclut pas les éclairs de noblesse et de profonde humanité.La nuit la plus longue est le seizième opus consacré à Dave Robicheaux, « l’enquêteur cajun dont le cœur est au passé mais le regard posé sur l’horizon » (Bill Ott, Booklist). James Lee Burke recrée la désolation laissée par Katrina, hommage vibrant à une ville martyre abandonnée par les autorités et métaphore effrayante de la société postmoderne.James Lee Burke a remporté déjà deux Edgar, ainsi que le Grand Prix de Littérature policière et le Prix Mystère de la critique.« Au cœur de ce livre se trouve l’idée que la sécurité est une illusion. »New York Times« …à lire par tous ceux qui s’intéressent à ce qui arrive lorsqu’un holocauste se déchaîne et qu’une civilisation s’effondre. »The Independant (Royaume-Uni)

05/2011

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littérature ukrainienne

Hommage à l'Ukraine

Le 24 février 2022, quand l'armée russe a envahi l'Ukraine, la stupeur et la tristesse ont saisi le monde entier. Ont commencé à affluer dans nos médias des noms qui, jusqu'ici, ne nous étaient guère familiers, teintés de la couleur des combats et de la tragédie : Boutcha, Marioupol, Kharkiv, la mer d'Azov, Dnipro... Mais que connaissons-nous vraiment de ce pays voisin ?

Terre d'au-delà des Carpates, où les rivières coulent à travers des forêts et des steppes, l'Ukraine est aussi un pays à la culture millénaire, doté d'une scène littéraire foisonnante, encore trop peu connue en France. Nous avons donc demandé à quinze autrices et auteurs ukrainiens, de tous âges, tous milieux et toutes régions, russophones et ukrainophones, de nous raconter le lieu qui, pour eux, symbolise "leur" Ukraine. Ainsi, Kateryna Babkina nous parlera de Bakota, un village partiellement englouti par un lac de barrage dans la région de Ternopil. Artem Tchekh confrontera la Polésie, région du nord de l'Ukraine où il combat aujourd'hui et celle de Tcherkassy où il a grandi, l'enfance et l'âge adulte, la guerre et la paix.

Le poète Boris Khersonsky évoquera la ville d'Odessa tandis que Lyubko Deresh nous entraînera dans la péninsule de Trakhtemyriv, sur le Dniepr, connue pour être l'Atlantide ukrainienne. Anastasia Levkova racontera la Crimée à travers les témoignages qu'elle a recueillis des Tatars de Crimée réfugiés en Ukraine depuis l'annexion de 2014. Petro Yatsenko brossera le portrait de Kriukivshchyna, une de ces villes cossues de la banlieue ouest de Kyiv qui représentaient une forme de rêve ukrainien et qui se sont retrouvées confrontées en quelques jours à la violence de l'invasion russe. Et bien d'autres encore...

Dirigé par Emmanuel Ruben et remarquablement traduit par Iryna Dmytrychyn, ce recueil de textes inédits permettra aux lecteurs français d'appréhender l'Ukraine contemporaine à travers la littérature. Traduit de l'ukrainien et du russe par Iryna Dmytrychyn Préface d'Emmanuel Ruben et Iryna Dmytrychyn Ouvrage publié sous la direction d'Emmanuel Ruben

10/2022

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Histoire internationale

Etudier à l'Est. Expériences de diplômés africains

Au moment où ils accèdent à l'indépendance, de nombreux pays d'Afrique subsaharienne et du Maghreb établissent des relations diplomatiques avec Moscou. Certains, comme l'Éthiopie, entretenaient depuis longtemps déjà des liens étroits avec la Russie. Cependant, c'est surtout avec le mouvement de décolonisation que les pays communistes s'ouvrent à l'accueil massif et systématique d'étudiants maghrébins et subsahariens. Les trajectoires de formation de ces diplômés africains partis en URSS ou dans un autre pays de l'ancien bloc de l'Est ont été peu étudiées. En rendre compte, c'est notamment s'intéresser aux expériences diverses et contrastées, d'étudiants formés non pas dans l'ancien pays colonisateur, comme cela était souvent le cas, mais dans un pays tiers qui suscitait chez eux à la fois admiration et méfiance, où ils ont connu pour les uns de fortes désillusions, pour d'autres « les meilleurs moments de leur vie ». C'est aussi étudier les cadres sociaux et politiques de leurs expériences, et prêter attention aux nombreux étudiants, partagés entre deux ou plusieurs mondes, et souvent confrontés aux soubresauts de l'histoire. À l'issue des études, les diplômés étaient immédiatement renvoyés dans leur pays. Mais les devenirs des étudiants et stagiaires africains formés dans les pays de l'ancien bloc socialiste n'ont pas eu la linéarité prévue par cette description formelle. Les parcours professionnels et sociaux, parfois politiques, sont autant le fruit d'arbitrages individuels que de mutations politiques : l'effondrement de l'URSS, mais aussi les changements politiques et économiques dans les pays d'origine. La rédaction de l'ouvrage a été dirigée dans le cadre du programme ÉLITAF par Monique de Saint Martin, Grazia Scarfò Ghellab et Kamal Mellakh. Avec des contributions de Tassé Abye, Charles Zacharie Bowao, Ekaterina Demintseva, Svetlana Dimitrova, Nikolay Dobronravin, Élieth P. Eyebiyi, Mihaï D. Gheorghiu, Constantin Katsakioris, Abel Kouvouama, Natalia Krylova, Lucette Labache, Michèle Leclerc-Olive, Irina Macovei, Sergey Mazov, Manétou Ndiaye, Adrian Netedu, Boubacar Niane, Carmen Olaru, Régine Tchicaya-Oboa, Anna Siim-Moskovitina, Tatiana Smirnova, Patrice Yengo et une préface de Jean-Pierre Dozon.

11/2015

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Puberté, sexualité

Le grand livre de la sexualité

Quand, comment et pourquoi parler avec les enfants de la sexualité? Ce sont des questions que tous les parents se posent sur ce sujet parfois complexe et toujours sensible. Dans ce livre, l'ensemble des aspects sociaux, culturels, émotionnels et physiques de la sexualité sont abordés d'une manière qui invite enfants et parents au dialogue. Quand, comment et pourquoi parler avec les enfants de la sexualité? Ce sont des questions que tous les parents se posent sur ce sujet parfois complexe et toujours sensible. Dans ce livre, l'ensemble des aspects sociaux, culturels, émotionnels et physiques de la sexualité sont abordés d'une manière qui invite enfants et parents au dialogue.

11/2023

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

Cimetière fantôme. Thessalonique

En 1942, les Allemands exproprient le cimetière juif de Thessalonique, alors le plus important d'Europe. Les pierres tombales seront utilisées comme matériel de construction dans la ville, par les Allemands puis par les Grecs. Le photographe Martin Barzilai est parti à la recherche de ces fragments de tombes disséminés en menant l'enquête autour de cette mémoire fantôme. A la suite de la Reconquista, Isabelle la Catholique expulse les juifs d'Espagne en 1492. Ils sont accueillis dans l'Empire ottoman, en particulier dans les Balkans et à Salonique. Ils représentent, au xviie siècle, la moitié de la population et, jusque dans les années 1920, sont majoritaires face aux communautés grecque et turque. Dans ce contexte, les juifs de Salonique conservent leur langue : le judéo-espagnol ou ladino. Le cimetière juif de Thessalonique est alors le plus important d'Europe. On estime qu'il contenait environ 300 000 tombes. Une grande partie des inscriptions en caractères hébraïques sur ces stèles ont un sens en ladino et non en hébreu, ce qui les rend difficilement déchiffrables de nos jours. En 1942, alors qu'ils tiennent la ville depuis un an, les Allemands exproprient le cimetière en échange de la libération de 6 000 travailleurs prisonniers juifs, contraints aux travaux forcés. Les pierres tombales seront utilisées comme matériel de construction, par les Allemands puis par les Grecs, notamment pour l'enceinte de la nouvelle gare ferroviaire et dans un grand nombre d'autres chantiers. Aujourd'hui, on les retrouve à travers toute la ville et au-delà. A cet effacement culturel, s'ajoute la destruction physique de la communauté. En effet, c'est à partir de février 1943, que furent appliquées les lois de Nuremberg imposant le port de l'étoile jaune et les restrictions de circulation. Les déportations eurent lieu entre mars et août 1943. Environ 54 000 juifs de Thessalonique furent exterminés, soit 96% de la population juive de la ville. Seule la communauté polonaise connut un taux d'extermination plus important. La plupart des juifs saloniciens furent gazés dans le camp d'Auschwitz Birkenau. Le photographe Martin Barzilai s'est rendu à plusieurs reprises à Thessalonique depuis 2018, à la recherche de ces fragments de tombes disséminés dans la ville, de ce qui a été rendu invisible, ces traces qui ont résisté au temps. De cette enquête il en a aussi tiré un journal et des entretiens avec des personnes concernées par cette mémoire fantôme. Deux historiennes interviennent en contrepoint pour éclairer cette histoire : Katerina Králová et Annette Becker. Quelles sont les traces de ce passé dans la ville et dans les mémoires ? Comment se manifeste cette présence fantomatique qui articule, dans un même lieu, présence et disparition ? Comment est-elle perçue par les habitants ?

10/2023

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Arbitrage

Les Cahiers de l'Arbitrage N° 4/2022

Editorial / Editorial par Charles Kaplan et Charles Nairac I. Doctrine - Débats / Articles - Debates - Sanctions, Countermeasures, and their Impact on International Arbitration by Charles Claypoole - Allocution introductive de Marc Henry - L'évolution de la question morale dans l'arbitrage, Intervention AFA, 18 octobre 2022, par Matthieu de Boisséson II. Chronique sur les investissements / Investments Chronicle Sous la direction de Laurie Achtouk-Spivak, Julien Cazala et Arnaud de Nanteuil, avec la collaboration de Claire Crépet Daigremont, Yasmine El Achkar, Mathilde Frappier, Arianna Rafiq et Benjamin Samson Actualités par Arnaud De Nanteuil [Le nouveau règlement d'arbitrage du CIRDI] Procédure 1) Questions temporelles dans l'arbitrage investisseur-Etat : applicabilité temporelle du traité bilatéral d'investissement et prescription des demandes, par Benjamin Samson 2) La délicate question de la représentation des parties devant les juridictions arbitrales, par Mathilde Frappier 3) Actualité du contrôle de la compétence par les juridictions françaises, par Yasmine El Achkar Fond 4) Interprétation des traités et clauses d'exception en matière environnementale, par Arianna Rafiq 5) Tour d'horizon des questions de corruption soulevées dans les différends en matière d'investissement, par Laurie Achtouk-Spivak 6) Protection de l'investisseur contre le déni de justice, par Julien Cazala Droit de l'Union européenne 7) Arbitrage d'investissement et droit de l'Union européenne, par Claire Crepet Daigremont III. Commentaires de jurisprudence / Case Law Sous la direction de Christophe Seraglini - Affaire Rusoro c. Venezuela : compétence, recevabilité et calcul de dommages et intérêts ne font pas bon ménage, par Marie Stoyanov, Ekaterina Oger Grivnova et Gary Smadja - Vers l'émergence d'un critère véritablement autonome du "risque de lésion grave" pour arrêter ou aménager l'exécution provisoire des sentences internationales ? , par Isabelle Michou - Obligation de révélation et devoir d'indépendance et d'impartialité des arbitres : effets d'un "accord procédural" réduisant le champ du doute raisonnable et maintenant l'obligation de révélation continue, par Marc Henry IV. Panorama international de jurisprudence / Panorama Of World Case Law Sous la direction de Michael Polkinghorne et Louis Degos - Allemagne et Autriche, par Detlev Khuner et Jessica Noy Gsell - Angleterre, par Rupert Reece, Natasha Peter, James Casey et Rebecca Mee - Brésil, par Eduardo Damião Gonçalves et Vicente Pereira De Assis - France [Arbitrage interne et international], par Priscille Pedone et Bertrand Robert - France [Règlement amiable], par Priscille Pedone et Bertrand Robert - Italie, par Michele Sabatini et Valeria Fasciani - Suède, par Åsa Waller et Hampus Högberg - Suisse, par Pierre Yves Gunter et Nadia Smahi

02/2023

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Art contemporain

Palais de Tokyo Magazine N° 33 : Réclamer la Terre. Edition bilingue français-anglais

Les relations des êtres humains à leurs environnements sont au coeur des préoccupations intellectuelles contemporaines parmi les plus stimulantes, en ce qu'elles remettent en cause le socle idéologique qui a fondé nos manières de faire et de penser. C'est à une fusion d'enjeux essentiels que nous engage l'actualité écologique : politiques, économiques, scientifiques, moraux, sociétaux ; et bien sûr, esthétiques. Cette saison d'expositions au Palais de Tokyo, "Réclamer la terre" (du 15 avril au 4 septembre 2022), se fait l'écho de toutes ces questions et convoque les liens entre le corps et la terre, la disparition de certaines espèces animales et végétales, la transmission de récits et de savoirs minorisés, mais aussi les esprits, les énergies biologiques, l'agriculture, le jardinage. Renouant volontiers avec le spirituel, l'émotionnel et les affects, les propositions des artistes présentées à cette occasion et dans ce numéro du magazine PALAIS poétisent des enjeux parfois graves et résonnent d'une énergie positive, vivante. Au sommaire de ce numéro : un ensemble consacré aux artistes de l'exposition "Réclamer la terre" avec un texte introductif de Daria de Beauvais et les contributions spéciales de Abbas Akhavan (avec un texte de Marina Roy), Huma Bhabha, D Harding, Kate Newby, Daniela Ortiz, Yhonnie Scarce, des entretiens avec asinnajaq (par Candice Hopkins), Sebastián Calfuqueo (par Léuli Eshraghi), Solange Pessoa (par Liz Munsell), Tabita Rezaire et Yussef Agbo-Ola (par Daria de Beauvais), Thu-Van Tran (par Daria de Beauvais) et Judy Watson (par Hetti Perkins) ainsi que les textes de Mylène Ferrand sur Megan Cope et de Katrina Lewis, Natasha Lewis et Elizabeth A. Povinelli à propos du Karrabing Film Collective ; des essais d'Emanuele Coccia, Arturo Escobar, Léuli Eshraghi, Béatrice Josse, Ariel Salleh, ainsi qu'une conversation entre Barbara Glowczewski et Elizabeth A. Povinelli. Et aussi : une contribution textuelle et visuelle d'Hélène Bertin et César Chevalier, des essais de Pip Wallis sur l'oeuvre de Mimosa Echard, de Patrick Chamoiseau sur le travail de Laura Henno, d'Adélaïde Blanc sur le Jardin aux habitant·e·s de Robert Milin, des poèmes de Jeanine Leane en lien avec l'exposition de Jonathan Jones, ainsi que des interviews d'Aïcha Snoussi (par Cédric Fauq) et d'Etel Adnan et Hala Wardé (par Yves Michaud) à propos du projet A Roof for Silence.

04/2022

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Policiers

De bons voisins

New York, années soixante. A la fin d’une froide nuit de mars, la jeune Katrina Marino rentre chez elle après avoir fermé le bar où elle travaille. Garant sa voiture sur le parking en face de sa résidence, elle traverse la rue et s’approche de la porte de son appartement au rez-de-chaussée… quand un homme surgit de l’ombre et la poignarde. L’homme s’enfuit, mais il reviendra une heure plus tard, pour la violer et l’achever de plusieurs coups de couteaux. Mais que s’est-il passé pendant les soixante minutes où Kat est restée seule à agoniser dans la cour de sa résidence ? Malgré l’heure tardive, de nombreux témoins se sont penchés depuis leur fenêtre et ont vu la jeune femme et son agresseur. Pourquoi personne n’a appelé la police ? Quelles pensées occupaient ces hommes et ces femmes pour qu’aucun d’entre eux ne porte secours à leur voisine ? C’est à cette question que tente de répondre le roman de Ryan David Jahn, inspiré d’un fait divers réel, le meurtre de Kitty Genovese dans le Queens, en 1964, qui a lui-même servi de base au développement de la théorie du “bystander effect” en criminologie, en faisant alterner les témoins et le récit de leur nuit : Frank, un mécanicien, part à la recherche de la poussette que sa femme Erin croit avoir renversée plus tôt dans la soirée. Fausse alerte, il n’y avait qu’une poupée dans le landau… mais entre-temps Frank a croisé la route d’Alan, un flic corrompu qui compte profiter du fait que Frank soit noir pour lui faire porter la responsabilité d’un crime violent qu’il vient de commettre. Le jeune Patrick n’arrive pas à dormir, car au lever du jour il doit se présenter à un examen médical des forces armées. S’il est sélectionné, il partira se battre au Vietnam, abandonnant sa mère malade sur laquelle il veille depuis que son père les a quittés. Diane et Larry se déchirent pour la dernière fois. Leur amour a fait long feu, et au cours de la nuit Larry finit par avouer qu’il a une maîtresse. Diane décide de faire ses valises. Thomas a sorti le revolver de son grand-père et il s’apprête à se suicider… c’est alors qu’on frappe à sa porte : Christopher, un partenaire de bowling, aide Thomas à vaincre son isolement et à accepter son homosexualité. Peter, cadre médiocre, cherche à pimenter sa vie en se lançant dans l’échangisme. Il a convaincu sa femme Anne de tenter l’expérience avec un collègue de bureau et son épouse, mais l’aventure tourne à l’humiliation pour Peter, qui risque même de perdre Anne. Enfin, cette nuit-là, le hasard va mettre David, un jeune infirmier, en position de sauver la vie de Nathan Vacanti, l’enseignant qui a jadis abusé sexuellement de lui. Pour faire ce que le devoir exige, David devra surmonter son désir de vengeance….

01/2012

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Littérature française

Baron Rouge 19-59

Le narrateur de ces pages se veut le Baron Rouge d'un voyage identitaire dans le troisième millénaire. De Jules à Julio, en passant par Julien, le Je se risque à un récit de soi à la fois spatial et temporel. Hawaï, Louisiane et Belgique se découpent sur la cartographie d'une identité morcelée, patchwork de vie que tisse le fil rouge d'une écriture mosaïcale. L'écriture se fait coruscante et odorante dans la luxuriance d'une nature hawaïenne indomptable. Le narrateur devient aussi le témoin d'une Louisiane mutilée et pantelante, se relevant péniblement des blessures infligées par la rageuse Katrina. L'intertextualité belge se plaît, quant à elle, à moucheter le paysage identitaire, déposant çà et là de petites touches sarcastiques colorées d'humour et de tendresse. Tout cela sur fond de décor temporel où passé et futur se conjuguent dans un plus-que-présent amovible. Le Moi, dans ce roman-mosaïque, ne rencontre pas seulement son double, il le multiplie dans le fantasme prismatique d'une triple rencontre spéculaire, avec soi et aussi l'autre en soi. Triple identité, donc, dans un personnage qui se découvre le privilège magico-surréaliste de traverser le temps, prenant du plaisir à brouiller les pièces du puzzle, de 59 à 19. Et le lecteur, séduit, d'entrer dans le jeu, se laissant emporter avec délice dans les tourbillons des Sept piscines sacrées. Geneviève De Clerck Il nous créolise, Freddy De Pues, un plat de plat pays... un belgo-gombo aux fruits de volcan, assez piquante, cette cuisine... et que vous ne comprendrez que trop bien. Oufti, cher, mais ça paume en Waikiki ! Voici une histoire qui voyage tout doucement comme dans un U-HAUL Gentle Ride Van avec le lecteur comme complice-passager, songeur du bagage en arrière avec les bouleversements petits et grands. Mais malgré les embouteillages des cités obscures, ainsi que l'ennui infernal des autoroutes vides de sens, le chauffeur arrive à livrer ses métamorphoses intactes. C'était un bon moment pour rouler ; c'était au temps où Freddy De Puesait. Dans Baron Rouge 19-59, on devine les visages de réalités voilées telles que dans Les Amants de Magritte. Comme des pétales d'un magnolia japonais, on déplie un origami mutuel de vies embaumées dans une sensualité étourdissante. Dans les affres des siroccos locaux, on meurt à la Thomas Mann devant une décadence exquise, pas à Venise cette fois, mais alors dans le 17th Street Industrial Canal d'une Orléans dégoûtée de se faire encore une fois nouvelle. Et dans l'exotica d'un Hawaï sans serpents où la terre frissonne de mutations sublimes, on improvise le langage d'amour transcendantal exprimé dans un pidgin local mais profondément personnel. Freddy De Pues nous sert son pays plat du jour, bombé de nuit, dans une voix franche et d'une perspective à vue d'oiseau où la prose plane à la hauteur des nuages. Voilà une oeuvre qui par ses hélices poétiques, transcende bayous et lagons où l'évolution ne fait qu'embêter les espèces. Voilà u

11/2015