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Joffrey Lebourg

Extraits

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Régionalisme

Chasselay. Tome 2, Village des Monts-d'Or XIX et XXe siècles

Le deuxième volume de cette histoire de Chasselay nous présente les profondes mutations qui se sont opérées dans le village aux XIXème et XXème siècles : construction d'une nouvelle église, refonte totale du cadastre, crise du phylloxera qui fait triompher la culture de la poire à Chasselay. La vie religieuse qui s'apaise après l'effervescence révolutionnaire puis qui se tend à nouveau au tournant du XXème siècle au moment des lois de séparation des Eglises et de l'Etat : les Chasselois catholiques réussissent à empêcher l'inventaire de l'Eglise tandis que certaines congrégations religieuses sont expulsées ou interdites d'enseignement. Deux camps se forment, pour une longue période. La guerre semble vouloir épargner le petit village des Monts d'Or au cours de XIXème siècle avant de l'éprouver durement entre 14 et 18 puis de s'abattre au paroxysme de son horreur le 16 juin 1940 lorsque cinquante et un tirailleurs africains sont massacrés par les allemands. Des Chasselois tentent courageusement de leur porter secours. En 1942 un cimetière traditionnel est érigé pour rendre hommage à ces victimes de la barbarie nazie : le Tata sénégalais. Au cours de son récit, Marie Thozet fait revivre quelques figures chasseloises dignes de mémoire : Pierre Macon, général d'empire mort à Leipzig en 1806 ; François Dodat fondateur du passage Vérot-Dodat à Paris ; les docteurs Montabré et Chardon ; le peintre Bail ; la famille Morand de Jouffrey ; les demoiselles Lacour de Montluzin ; le père Pierre Marcel et sa nièce soeur Marie-Laetitia, tous deux missionnaires aux îles Fidji ; la mère Léa du restaurant Lassausaie ; jusqu'à Henri Schaerrer, un des premiers résistants exécutés au Mont Valérien.

10/2011

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Anglais apprentissage

Figures de la décomposition familiale dans le roman contemporain américain

Pendant deux décennies, celle qui clôturait le vingtième siècle et celle qui ouvrait le second millénaire, Jonathan Franzen (1959-), Jeffrey Eugenides (1960-), Rick Moody (1961-), David Foster Wallace (1962-2008) et Jonathan Lethem (1964-) ont formé une nouvelle génération d'écrivains parfois qualifiée de "fabuleuse" et animé l'une des scènes littéraires américaines les plus stimulantes. Amis, anciens étudiants de la même université, publiés dans les mêmes revues ou maisons d'éditions, ils ont comme composé une famille intellectuelle et artistique tout en manifestant un intérêt commun pour les "structures familiales" que Roland Barthes jugeait "solidaires des formes narratives". Leurs oeuvres majeures, The Corrections (2001), Middlesex (2002) Purple America (1999) Infinite Jest (1996) et The Fortress of Solitude (2003) ont accompagné la déconstruction de la famille occidentale traditionnelle et l'intranquillité qu'ont pu générer ces bouleversements. Romans de l'inceste et de l'hermaphrodisme, de l'impossible rituel familial, du père mort et de la mère malade, du suicide parental, de l'absence ou de la condition d'orphelin, ils ont tous foré dans une veine tragique pour signifier les désoeuvrements inédits de l'homme contemporain, bien souvent post-hamletien. Nourris de culture et de musique populaires, héritiers du postmodernisme métafictionnel, cultivant un penchant pour l'ironie et les procédés parodiques, ces écrivains ont toutefois tempéré la représentation d'une défamiliarisation trop inquiétante par des effets comiques, proches de la bande dessinée et du dessin animé. Dotant leurs récits d'une facture familière, accueillante voire même hospitalière, ils espéraient ainsi, comme l'écrivait David Foster Wallace, et malgré son suicide en 2008, "chanter pour la génération future" et la préserver ainsi des désenchantements de leur propre "génération perdue"

02/2018

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Russie

Le grand-duc Nicolas, tsar ou régent ? Le généralissime russe de 1914 face à son neveu et à la révolution

Le grand-duc Nicolas Nicolaievitch (1856-1929) méritait une biographie française à l'occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale. Héritier d'une lignée prestigieuse, son père avait été un héros de la guerre russo-ottomane de 1877, et lui-même était l'oncle et mentor en cavalerie de Nicolas II. En 1914-1915, il était à la tête de l'armée russe.

Grand admirateur de la France, il entretenait des relations étroites avec le président Poincaré et le général Joffre. Grâce à lui, l'armée russe a envahi la Prusse orientale et la Galicie en 1914, évitant une catastrophe majeure pour la France. Sa puissante influence l'a amené à obtenir la première Constitution russe du tsar en 1905.

Bien qu'il ait mis en garde le tsar contre Raspoutine, c'est lui qui l'avait introduit. Les échecs militaires de 1915 lui ont coûté son rôle, mais sa popularité persistait. Malgré l'envie du tsar, il a été déployé dans le Caucase où il a vaincu les forces turques avec équité. Bien que pressenti pour être "Nicolas III", il a choisi l'exil en Crimée pour éviter les bolcheviks.

Plus tard, il a trouvé refuge en Italie grâce au roi, avant de s'établir en France où il a guidé l'émigration russe. Avec le soutien de figures russes éminentes, il est décédé en portant le poids de la détresse de son peuple. Sa tombe a été initialement placée à Cannes avant d'être transférée à Moscou en 2015. Salué comme un héros national, le grand-duc Nicolas a reçu un hommage d'Ivan Bounine, lauréat du prix Nobel de littérature en 1933.

12/2018

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Histoire internationale

Me fas caga

On oublie souvent qu'une grande partie des soldats français durant la grande guerre n'avaient pas le français comme langue maternelle mais s'exprimaient quotidiennement dans une langue régionale. Louis Bonfils, officier du XVIème corps est de ceux-là : et quelle langue ! l'occitan languedocien d'un félibre énergique, engagé et "grande gueule" : Soui counougut couma l'ouficiè lou mai emmerdant de touta la divisioun Doublement patriote, pour la France et pour la langue d'oc, Bonfils se bat au front comme il se bat dans son régiment. Cité pour bravoure un jour, et passé en conseil de guerre un autre (pour avoir pris à partie son supérieur qui insultait les soldats du midi), Bonfils sait que la guerre s'écrit à l'arrière, et il veut donner une vision plus proche de la vérité du front. Quand Clémenceau, Joffre et le sénateur Gervais accusent les soldats méridionaux d'être responsables de la retraite de Lorraine en Août 1914, Bonfils exhorte ses "pays" à la fierté et au courage et sourtout à continuer à parler occitan : "es pas en francimand que pourrès vous rapelà das bords dau Rose ou das serres de las Cevenas". Il nous raconte la guerre comme il la voit, les permissions où l'on se repose, "avèn ben manjat, ben begut, parlat en lenga ". . et les visions horribles des cadavres des deux camps : "Pos creire que, quoura pense à-m-aco, soui encara boulegat". Tombé au front en 1918, il ne fais pas de doute qu'il a dit à la mort ce qu'il disait à ceux de ses supérieurs ou collègues qui l'importunaient : Me fas cagà !

10/2014

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Ouvrages généraux

Imaginer son futur

Imaginer son futur est l'engagement que nous devons prendre si nous voulons envisager un monde meilleur, pour soi, comme pour les autres. Il est même du ressort de chacun de s'engager à inventer ce monde à venir, si nous ne voulons pas qu'un autre le fasse à notre place. Cet ouvrage rassemble un grand nombre de personnalités qui ont cherché à imaginer différemment, à penser autrement le futur et à dessiner leur propre avenir de manière singulière. Qu'ils soient philosophes, activistes, scientifiques, artistes, politiques, architectes ou artisans, chacun a cherché à modifier les lignes de son existence, si ce n'est de son domaine. Car l'imagination se trouve en tout lieu, à chaque instant, dans notre quotidien si l'on veut se donner la peine de s'en approcher. Et c'est de cette imagination que l'on pourra bâtir un monde nouveau. Les témoignages exceptionnels de personnalités aux nationalités multiples, aux savoirs divers, à l'expérience riche, réunies pour la première fois dans un ouvrage ne peuvent nous laisser indifférents. Ils nous inspirent, nous poussent à réfléchir autrement, montrent qu'il existe une multitude d'options possibles pour façonner un monde à venir plus innovant, plus responsable, pour soi comme pour les autres. Avec les contributions de : André Chiang, Cyrille de Lasteyrie, Janas Devan, Seah Chee Huang, Tan Ying Hsien, Nilushika Jayaweera, Nathalie Joffre, Kathirasan K, Peter Lee, Philippe Lemoine, Dave Lim, Eunice Lim, Madame, Moon Ribas, Jens Naumann, King Wang Poon, Nazhath Faheema, Jérôme Ruskin, Harry Seah, Speak Cryptic, Walter Tay, Andrew Tan, Maria Tan, Paul Valin.

04/2021

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Histoire de France

En mission dans la Russie en guerre (1916-1917). Le journal inédit du général Janin

A la fin de l'année 1915, l'armée russe devient, pour le général Joffre, commandant en chef de l'armée française, un vrai sujet de préoccupation. Il estime qu'après la "débâcle" qu'elle a subie au cours de l'été, elle est incapable de reprendre des opérations sans une profonde réorganisation. Attendant des gros bataillons russes, un puissant appui, à l'Est pour "la bataille décisive" qu'il prépare sur la Somme, dans les premiers jours de juillet 1916, il décide de faire un effort pour aider son allié à refaire ses forces matérielles et morales et, conjointement, rétablir la confiance chancelante entre les états-majors. Le général Janin, nommé en avril 1916 chef de la mission militaire française en Russie, est chargé de mettre en oeuvre ce programme d'assistance et de coopération. Nul plus que lui, ancien major général, ne connaît les problèmes à traiter, et nul mieux que lui ne peut les faire comprendre aux Russes. Sa carrière antérieure l'avait placé, en plusieurs circonstances, au contact de l'armée russe et il s'y était créé de solides liens d'amitié. Il avait même été remarqué et apprécié par le Tsar, au cours d'un séjour de ce dernier en France. Féru de culture russe, il était considéré comme un ami de la Russie. Il inspirait confiance et, fort de cette confiance et de réels talents de diplomate, il a réussi à aplanir, sinon à régler, les problèmes majeurs qui se sont posés, en 1916 et 1917, entre la France et la Russie, tant au niveau de la direction politique que de la direction militaire de la guerre.

10/2015

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Sciences historiques

Le roman conjugal. Chroniques de la vie familiale à l'époque de la révolution et de l'empire

A l'époque révolutionnaire, la famille est souvent présentée comme l'unité élémentaire de la Nation et le creuset de la citoyenneté. La Révolution et l'Empire en ont fait le jouet de lois tour à tour progressistes et réactionnaires, instaurant par exemple le divorce tout en négligeant de supprimer l'autorité maritale. Sous l'empire de ces lois, des couples ont vécu. Dans une société qui connut, en l'espace d'une génération, des bouleversements sans précédent, des femmes et des hommes se sont mariés, ont découvert l'intimité de la vie conjugale, la force des désirs et des sentiments ; ces époux ont partagé un quotidien fait de tranquillité et de banalité mais aussi, en ces temps troublés, d'extraordinaires menaces, craintes et souffrances. Bien des épouses ont appris, en l'absence des hommes, à endosser de nouvelles responsabilités ; et les époux, à connaître leur femme sous un nouveau jour. Des pères et des mères ont choisi d'éduquer leurs enfants selon Rousseau, tout en cédant à la mode du mérite et de la concurrence. Tous ont dû apprendre le nouveau catéchisme des droits et devoirs conjugaux, mais tous n'en ont pas fait une religion. Parmi ces couples de l'époque révolutionnaire, deux d'entre eux nous ont laissé une correspondance exceptionnelle. Le premier, lyonnais, est celui d'Antoine Morand de Jouffrey et Magdeleine Guilloud, mariés en 1785. Le second, parisien, est celui de Pierre Vitet et Amélie Arnaud-Tizon, mariés en 1801. A partir des 1 500 lettres que forment leurs échanges épistolaires, Anne Verjus et Denise Davidson retracent les étapes, les aléas et les normes de ces vies conjugales dont on ignorait, pour cette période si peu banale, à peu près tout.

03/2011

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Romans noirs

88

Une découverte qui pourrait changer le cours de l'histoire. 1992. Dans les archives souterraines du KGB, l'agent Alexei Soloviev découvre, par hasard, un testament secret d'Adolf Hitler saisi dans son bunker par l'Armée rouge après son suicide. Vingt-huit ans plus tard, des troubles inhabituels dans les milieux islamistes en relation avec des organisations néo-nazies conduisent la jeune analyste des services de Renseignement, Melany Carson, à infiltrer un groupe de suprémacistes en Pennsylvanie. Une découverte aussi terrifiante qu'inattendue va l'entraîner dans une dangereuse aventure avec son nouveau compagnon, Jeff Cartright. Des nazis plonges dans les sociétés secrètes et l'occultisme Les expéditions nazies au Tibet dans les années 30 auraient-elles permis à Himmler de retrouver le texte original du Karma de Kalachakra, une oeuvre ésotérique attribuée au Bouddha lui-même, qui permet aux émules du Dalaï-Lama de trouver la réincarnation de leur leader ? Des néo-nazis, dont le signe de ralliement est le nombre "88", un 8 pour chaque "H" de "Heil Hitler" auraient-ils réussi à prendre le contrôle de plusieurs organisations terroristes, avec pour projet commun de bouleverser l'ordre mondial et, peut-être, ressusciter le Troisième Reich ? Une traque haletante sur fond d'actualite et de faits historiques. Tandis que Melany et Jeffrey tentent de retrouver Alexei Soloviev, seul à connaître les dernières volontés d'Hitler, un nouveau "printemps islamiste" secoue l'Indonésie et ses deux cents millions d'habitants. Mais qui est vraiment Habib Saragih, mystérieux leader du mouvement révolutionnaire dont les moyens financiers paraissent illimités ? De Washington à la Pennsylvanie, de Boston à Moscou, de l'Allemagne de l'Est à Banda Aceh et la jungle étouffante de Sumatra, 88 entraîne le lecteur dans une aventure haletante dans laquelle la réalité dépasse souvent la fiction.

02/2021

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Romans policiers

Mort aveugle

Les apparences sont souvent trompeuses. Ainsi, Grant County a tout de la petite ville tranquille du vieux Sud américain où il fait bon vivre et aimer son prochain. Une ville tranquille, où est pourtant retrouvée une jeune femme sauvagement violée et mutilée dans un diner local. Puis une autre, violée et mutilée elle aussi. Ressurgissent alors les rancoeurs et les secrets des uns et des autres, enfouis au fil du temps. Des haines qui font craquer le vernis de Grant County et en révèlent l'horreur. Avec ce premier volume de la série de " Grant County " , Karin Slaughter campe un couple d'enquêteurs atypique : Sara, pédiatre occasionnellement légiste, et son ex-mari, Jeffrey, shérif de la ville. Sombre, brutal, le roman nous plonge dans une intrigue haletante et glaçante jusqu'à la dernière page. Nouvelle préface de Lisa Gardner. Traduction de l'anglais (Etats-Unis) par Paul Thoreau. A propos de l'autrice : N°1 sur les listes internationales de best-sellers, Karin Slaughter est l'un des autrice les plus populaires et les plus plébiscitées dans le monde. Publiée en 33 langues et vendue à plus de 30 millions d'exemplaires, elle est l'autrice de 15 romans, parmi lesquels figurent les séries Grant County et Will Trent, le roman Cop town, nominé pour l'Edgar Award, et Pretty girls (Mosaïc 2016), son premier thriller psychologique. " Karin Slaughter nous livre un récit noir, brutal, avec des passages à glacer le sang, et un style d'écriture soigné et poignant. Un très bon moment de lecture. " Violette BeauRegard, Babelio " Dans ce premier roman, déjà tous les éléments qui font la réussite de cette autrice : des histoires intenses, du suspens, des enquêteurs au centre des intrigues, des personnalités fortes, complexes. " laure14, Babelio

06/2023

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Littérature anglo-saxonne

Le Journaliste et l'Assassin

S'aventurer dans la lecture d'un livre de Janet Malcolm est une tâche aussi passionnante que dangereuse. Il faut parfois effectuer maints détours pour approcher et saisir le coeur de ce qui nous concerne. Le Journaliste et l'Assassin ne fait pas exception et c'est par le biais d'un fait divers que Janet Malcolm interroge la relation entre l'écrivain et son sujet. L'histoire est à tiroirs : le 17 février 1970, une mère et ses deux fillettes sont retrouvées assassinées dans leur appartement. Jeffrey MacDonald, le père blessé, ancien médecin militaire, est d'abord innocenté avant que les soupçons nombreux n'en fassent le principal suspect. Un écrivain sans succès, Joe McGinniss, s'intéresse à l'affaire et entre en contact avec le présumé coupable et ses avocats. Une relation d'amitié naît, les deux hommes se côtoient jusqu'au procès, échangent, s'écrivent, se confient jusqu'au verdict qui condamne MacDonald à la prison à vie. Accablé, l'écrivain ne cesse de témoigner son affection et sa tristesse dans leur correspondance. Quatre ans plus tard, le livre paraît. Mais à la grande stupéfaction du prisonnier, celui qu'il croyait être son ami offre un portrait à charge d'un homme qu'il considère comme un psychopathe et dont la culpabilité est à ses yeux une certitude. MacDonald du fond de sa cellule attaque le journaliste pour "tromperie et violation du contrat". C'est le début d'une folle affaire judiciaire dont l'objet n'est autre que ce dilemme moral posé à quiconque s'empare par la plume de la vie des autres. Le journaliste qui n'est ni trop bête ni trop imbu de lui-même pour regarder les choses en face le sait bien : ce qu'il fait est moralement indéfendable.

01/2024

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Musique, danse

Sposalizio (conducteur A4). orchestration de Max d’Ollone

Vers 1939, Max d'Ollone compose une orchestration de Sposalizio, oeuvre pour piano solo issue du deuxième volume des Années de pèlerinage de Franz Liszt (1858). Il s'agit de la seule orchestration du compositeur qui nous soit parvenue. L'oeuvre originale est inspirée par le tableau Lo Sposalizio de Raphaël qui dépeint le mariage de la Vierge. Elle est marquée par une introduction pentato­nique, quasi impressionniste, qui structure la pièce au fil de ses retours ; ce motif clôture ainsi les grandes progressions, comme aux mesures 27-29, 66-67 et 106-108.
D'Ollone s'efforce de rendre la subtilité de l'écriture pianistique de Liszt tout en exploitant le potentiel de l'orchestre. Au travail sur les nuances, il ajoute un jeu sur les timbres que le piano ne permettait pas. Cet aspect est le plus perceptible lors des répétitions de motifs, comme celle du thème principal à la fin de la pièce, aux ­mesures 120-128 : il est partagé entre les flûtes, clarinettes, violons et violoncelles là où la version originale se limitait à des transpositions à différentes octaves.
D'Ollone prend également quelques libertés motivées par la volonté manifeste d'exploiter les possibilités de l'orchestre : on notera ainsi les triolets de violons des mesures 19-26 qui remplacent les arpèges de l'original, ou le retour du thème aux cors mesures 10-14, absent de la version de Liszt. Les nuances sont elles-mêmes amplifiées par l'emploi de plus ou moins de pupitres d'instruments, notamment lors de la section centrale semblable à une marche nuptiale qui se déploie sur un crescendo durant lequel le caractère va de l'intimiste au grandiose (mesures 77-115).
L'orchestration s'inscrit dans la grande tradition romantique, conférant à l'oeuvre un ton presque anachronique dans le paysage musical des années 1930. Tout comme Liszt parvenait en son temps à condenser des oeuvres orchestrales en des pièces pianistiques cohé­rentes, Max d'Ollone réalise ici l'exercice inverse en étoffant l'oeuvre originale et en explorant les possibilités offertes par l'orchestre.
A un moment où la modernité bat son plein, il montre son attachement au romantisme en proposant une orchestration toute en sensibilité d'une oeuvre de l'un des maîtres de la période. Joffrey Godart, sous la direction scientifique de Pierre Pascal, (département de Musique et Musicologie de l'UFR ALL - Metz de l'Université de Lorraine)

09/2020

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Musique, danse

Sposalizio (conducteur A3). orchestration de Max d’Ollone

Vers 1939, Max d'Ollone compose une orchestration de Sposalizio, oeuvre pour piano solo issue du deuxième volume des Années de pèlerinage de Franz Liszt (1858). Il s'agit de la seule orchestration du compositeur qui nous soit parvenue. L'oeuvre originale est inspirée par le tableau Lo Sposalizio de Raphaël qui dépeint le mariage de la Vierge. Elle est marquée par une introduction pentato­nique, quasi impressionniste, qui structure la pièce au fil de ses retours ; ce motif clôture ainsi les grandes progressions, comme aux mesures 27-29, 66-67 et 106-108. D'Ollone s'efforce de rendre la subtilité de l'écriture pianistique de Liszt tout en exploitant le potentiel de l'orchestre. Au travail sur les nuances, il ajoute un jeu sur les timbres que le piano ne permettait pas. Cet aspect est le plus perceptible lors des répétitions de motifs, comme celle du thème principal à la fin de la pièce, aux ­mesures 120-128 : il est partagé entre les flûtes, clarinettes, violons et violoncelles là où la version originale se limitait à des transpositions à différentes octaves. D'Ollone prend également quelques libertés motivées par la volonté manifeste d'exploiter les possibilités de l'orchestre : on notera ainsi les triolets de violons des mesures 19-26 qui remplacent les arpèges de l'original, ou le retour du thème aux cors mesures 10-14, absent de la version de Liszt. Les nuances sont elles-mêmes amplifiées par l'emploi de plus ou moins de pupitres d'instruments, notamment lors de la section centrale semblable à une marche nuptiale qui se déploie sur un crescendo durant lequel le caractère va de l'intimiste au grandiose (mesures 77-115). L'orchestration s'inscrit dans la grande tradition romantique, conférant à l'oeuvre un ton presque anachronique dans le paysage musical des années 1930. Tout comme Liszt parvenait en son temps à condenser des oeuvres orchestrales en des pièces pianistiques cohé­rentes, Max d'Ollone réalise ici l'exercice inverse en étoffant l'oeuvre originale et en explorant les possibilités offertes par l'orchestre. A un moment où la modernité bat son plein, il montre son attachement au romantisme en proposant une orchestration toute en sensibilité d'une oeuvre de l'un des maîtres de la période. Joffrey Godart, sous la direction scientifique de Pierre Pascal, (département de Musique et Musicologie de l'UFR ALL - Metz de l'Université de Lorraine)

09/2020

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Sciences historiques

La vie en Côte-d'Or pendant la Grande Guerre

La Côte-d'Or ne fut pas épargnée par la première guerre mondiale. Au front, 11058 Poilus côte-d'oriens donnèrent leur vie pour la France. A l'arrière, bien que le département ne fût pas meurtri par les combats, la guerre s'imposa dans la vie civile. A Châtillon-sur-Seine, par exemple, eut lieu le repli ultime du GQG, d'où le général Joffre rédige, le 6 septembre 1914, son ordre du jour qui allait rester dans l'histoire de France « (…) se faire tuer sur place plutôt que de reculer ». Il y avait aussi le grondement des canons venant des champs de bataille qui perçait la quiétude de la campagne, ou encore le passage incessant des trains de blessés qui rappelait que, tout près, la guerre faisait rage. Chaque jour, il fallait travailler pour soutenir l'effort de guerre, faire preuve d'hospitalité pour accueillir les habitants des régions envahies, subir les réquisitions et les rationnements alimentaires, se protéger des raids aériens, soigner des milliers de blessés, encadrer des centaines de prisonniers allemands utilisés comme main-d'œuvre de guerre, etc. Le département était même suffisamment proche du front pour que l'armée américaine y implante, dès 1917, de nombreuses bases logistiques.Durant ces années sombres, les Côte-d'Oriens firent face à une existence d'angoisse, de désillusion, de peur, de sacrifice, de révolte, mais également de courage et de résignation. Ce livre très documenté nous raconte le quotidien comme les événements. Il constitue une synthèse historique indispensable pour qui s'intéresse au passé de la Côte-d'Or. Gilles Vauclair et Didier Callabre, spécialistes de la première guerre mondiale, sont les auteurs de plusieurs ouvrages et articles traitant de la Grande Guerre. Ce livre, richement illustré, complète leur précédent ouvrage publié aux Editions Sutton, Les Poilus de la Côte-d'Or dans la Grande Guerre.

10/2013

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Histoire militaire

Le général Gouraud. Un destin hors du commun, de l'Afrique au Levant

Une carrière époustouflante pour un général hors du commun. La silhouette fine et élancée du général Henri Gouraud, avec des yeux bleus perçants encadrés par une barbiche empire, est bien identifiée durant l'entre-deux-guerres, car le " glorieux manchot ", né en 1867, amputé du bras droit aux Dardanelles, est le seul officier autorisé à saluer du bras gauche. Tout au long de sa carrière, il a su gagner l'estime de ses hommes qui voient en lui un officier courageux et soucieux de leur sort. Grand vainqueur de Ludendorff en juillet 1918, gouverneur militaire de Strasbourg reconquise, le général Gouraud est adulé par les Français en 1919, au point que l'on parle de lui pour le maréchalat. Sa carrière commence pourtant bien avant : à peine sorti de Saint-Cyr, il demande à partir en Afrique. Dans le sillage de Gallieni et de Joffre, il fait son apprentissage d'officier colonial, métier complexe où il n'est pas seulement soldat, mais également topographe, bâtisseur, administrateur et diplomate. Successivement explorateur du Tchad, conquérant de la Mauritanie, il est surtout un brillant disciple du général Lyautey au Maroc, entre 1912 et 1914. Après la Première Guerre mondiale, auréolé de gloire, il est envoyé au Levant par Clemenceau pour mettre en place la politique mandataire en Syrie et au Liban. Malgré des moyens limités, il réussit tant bien que mal à faire vivre le mandat, au prix d'une forte opposition de Mustapha Kemal et de Fayçal, fils d'Hussein de La Mecque. Revenu en France en 1923, il est nommé gouverneur militaire de Paris et membre du conseil supérieur de la guerre. Soucieux de la mémoire de ses soldats, il fait ériger le monument aux Morts des Armées de Champagne à Navarin, dans la Marne, où il demande à être enterré après sa mort en 1946.

11/2022

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Romans historiques

Le calvaire de Guignicourt. Trente mois sous les obus français

Septembre 1914 : La bataille des frontières perdue, les troupes françaises se replient jusqu’à la Marne, puis les Allemands, bousculés par Joffre et Gallieni, reculent mais se stabilisent sur l’Aisne grâce aux renforts libérés par la reddition de Maubeuge. Guignicourt, village natal sur la rive droite de l’Aisne, où Hélène Camus Farge et son fils Pierre âgé de 6 mois se sont repliés après la mobilisation du mari, va rester sur le front, mais dans les lignes allemandes, pendant 30 mois. Les canons français sont sur l’autre rive. Après une introduction de Pierre Camus, son fils, situant les évènements et les actions militaires, on lit le journal d’Hélène que l’on suit du 1er septembre 1914 au 4 mars 1917 où elle relate sa vie sous l’occupation allemande et les obus français. Hélène raconte l’arrogance de l’occupant, les bombardements, les maisons qui s’écroulent, les nuits cloîtrés dans la cave avec son fils. Sa vie est rythmée par la mort et les enterrements. Pierre grandit dans cette ambiance de terreur. Jeune et belle femme dans cet univers d’hommes sans femme, Hélène doit être sans cesse sur la défensive. Coupée de la France et sans nouvelles de son mari, elle s’inquiète infiniment. Elle est évacuée de force vers la Belgique en 1917. Le style est simple. L’écriture laconique d’Hélène est révélatrice de son effroi. On se met à la place de cette femme qui vit l’horreur. Au long des pages, ses phrases s’étoffent, se délient. Froide au départ, elle commence à se livrer. Ce changement dans l’écriture nous permet de l’humaniser et de nous attacher à elle.

01/2016

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Romans historiques

Morts pour la France. Tome 2, Le feu de l'enfer

1916-1917. La Grande Guerre fait rage. John Christopher Finlay, correspondant permanent en Europe du Washington Times, qui a noué depuis son arrivée à Paris en 1913 des amitiés et des amours dans tous les milieux de la vie parisienne, va se trouver plongé dans le feu de l'enfer. Il rencontre Joffre et Pétain qui vient d'être nommé à la tête de toutes les troupes de la région fortifiée de Verdun. Empruntant à plusieurs reprises la " voie sacrée ", Finlay mesure l'impressionnant mouvement de troupes et de matériel roulant vers les lignes de front. Au fil des semaines et des rumeurs, la vérité se fait jour dans sa tête : le projet du haut commandement allemand, qui voulait saigner à blanc l'armée française, a échoué, l'armée ennemie connaît la même hémorragie. En vivant des jours durant aux côtés des " poilus " dans la boue, parmi les rats et les morts, il mesure le gouffre qui sépare les décisions prises dans les états-majors et la réalité de cette guerre. A Paris la vie continue, la fête se déploie encore, mais elle se cache derrière les portes des restaurants des grands boulevards et celles des cabarets. Le Rendez-Vous de Mme Clarisse ne désemplit pas. Ardemment épris de Rosa di Bellagio et de l'actrice Isabelle Saynac, Finlay se passionne pour les destins labyrinthiques de ces jeunes femmes : les unes ne vivent que pour la révolution, les autres font une fulgurante carrière avant de tomber, telle Mata-Hari, victimes de leur séduction. Emporté par l'amour, la révolte, mais aussi la compréhension du patriotisme, Finlay - avec l'entrée en guerre des Etats-Unis en avril 1917- devient à son tour un combattant.

09/2003

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Actualité médiatique internati

De la Chine

Henry Kissinger raconte deux mille ans d’histoire de la Chine, qu’il connaît intimement. Quelle vision du monde et de l’Occident ont les Chinois ? Comment envisager nos relations avec ce géant du siècle à venir ? L’ancien secrétaire d’État fait d’abord œuvre d’historien. Il explique sur quels fondements s’est bâti l’Empire du Milieu : nul autre pays ne peut se vanter d’avoir connu une civilisation ininterrompue aussi longue, ni d’entretenir un lien aussi intime avec ses principes classiques de stratégie et d’art politique. C’est ensuite une histoire dont il a été un acteur essentiel que Kissinger retrace : celle des relations houleuses entre les États-Unis et la Chine, de la guerre de Corée au voyage de Richard Nixon à Pékin en 1972, jusqu’aux conséquences internationales des événements de la place Tiananmen 1989. Nourri d’anecdotes de première main et d’archives inédites, cet ouvrage magistral invite le lecteur dans les coulisses de la vie diplomatique du dernier demi-siècle et donne à comprendre les enjeux de demain.Henry Kissinger a été conseiller à la Sécurité nationale, puis secrétaire d’État sous Richard Nixon et Gerald Ford. Il a également conseillé de nombreux autres présidents américains en matière de politique étrangère. Il a été lauréat du prix Nobel de la paix en 1973.Traduit de l’anglais (États-Unis) par Odile Demange et Marie-France de Paloméra.« Un ouvrage fascinant […] ; un portrait de la Chine fondé sur la connaissance intime et directe qu’a eue Henry Kissinger de plusieurs générations de leaders chinois. » Michiko Katutani, The New York Times« Kissinger reste le plus grand auteur de mémoires de tous les secrétaires d’État et même les présidents de la période moderne. » James Mann, Slate.com « Une fascinante analyse des rencontres de Kissinger avec les leaders chinois. » Jon Halliday, The Telegraph« Il y a quelque chose de formidable à s’entendre raconter l’histoire par quelqu’un qui y a assisté tout du long. » Jeffrey Wasserstrom, Time magazine

06/2023

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Histoire internationale

De la Chine

Henry Kissinger raconte deux mille ans d’histoire de la Chine, qu’il connaît intimement. Quelle vision du monde et de l’Occident ont les Chinois ? Comment envisager nos relations avec ce géant du siècle à venir ? L’ancien secrétaire d’État fait d’abord œuvre d’historien. Il explique sur quels fondements s’est bâti l’Empire du Milieu : nul autre pays ne peut se vanter d’avoir connu une civilisation ininterrompue aussi longue, ni d’entretenir un lien aussi intime avec ses principes classiques de stratégie et d’art politique. C’est ensuite une histoire dont il a été un acteur essentiel que Kissinger retrace : celle des relations houleuses entre les États-Unis et la Chine, de la guerre de Corée au voyage de Richard Nixon à Pékin en 1972, jusqu’aux conséquences internationales des événements de la place Tiananmen 1989. Nourri d’anecdotes de première main et d’archives inédites, cet ouvrage magistral invite le lecteur dans les coulisses de la vie diplomatique du dernier demi-siècle et donne à comprendre les enjeux de demain.Henry Kissinger a été conseiller à la Sécurité nationale, puis secrétaire d’État sous Richard Nixon et Gerald Ford. Il a également conseillé de nombreux autres présidents américains en matière de politique étrangère. Il a été lauréat du prix Nobel de la paix en 1973.Traduit de l’anglais (États-Unis) par Odile Demange et Marie-France de Paloméra.« Un ouvrage fascinant […] ; un portrait de la Chine fondé sur la connaissance intime et directe qu’a eue Henry Kissinger de plusieurs générations de leaders chinois. » Michiko Katutani, The New York Times« Kissinger reste le plus grand auteur de mémoires de tous les secrétaires d’État et même les présidents de la période moderne. » James Mann, Slate.com « Une fascinante analyse des rencontres de Kissinger avec les leaders chinois. » Jon Halliday, The Telegraph« Il y a quelque chose de formidable à s’entendre raconter l’histoire par quelqu’un qui y a assisté tout du long. » Jeffrey Wasserstrom, Time magazine

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Histoire de France

Foch, chef de guerre

A l'appui d'archives jusqu'alors non exploitées, mais aussi à partir des journaux et mémoires de contemporains, de lettres, Elizabeth Greenhalgh étudie la contribution de Foch à la victoire alliée en 1918, ses méthodes de commandement, ses relations avec les chefs militaires français et alliés et avec les hommes politiques. En 1914, Ferdinand Foch, maréchal de France, n'a jamais commandé de troupes sur le terrain et est à deux ans de la retraite. L'auteur s'attache donc à montrer comment la Première Guerre mondiale a forgé la personnalité et les compétences de celui qui devient le commandant en chef des forces alliées. Dans cette perspective, elle traite de la contribution d'un commandement unifié à la victoire des Alliés, du rôle d'un Etat-Major général, des mécanismes de commandement au niveau du corps et de l'armée. Son étude porte encore sur le rôle des niveaux intermédiaires de commandement, et celui des généraux, enfin, sur le rôle d'une coalition dans une guerre moderne et industrielle. Foch, chef de guerre est l'analyse détaillée de la carrière de Foch, de ses idées et de ses méthodes pendant la guerre, de la manière dont ses idées ont évolué tout au long de la guerre, jusqu'au poste de commandant en chef. Sont aussi apportées les réalités politiques de la paix - comment Foch a perdu la guerre (la question du Rhin) -, le rôle "diplomatique" de Foch et ses relations avec les chefs des armées alliées et les chefs politiques de cinq nations de la Première Guerre mondiale : Joffre, Pétain, Nivelle, Clemenceau, Poincaré, Pershing, Haig, Kitchener, Wilson... Cette étude pionnière prend la guerre de haut. L'étude des relations entre les chefs militaires alliées, détaillées, sont particulièrement éclairantes, de même que les relations avec les politiques, en particulier les relations avec Clemenceau. Salué par la critique à l'occasion de sa publication en anglais, ce livre dense offre une lecture très enrichissante et "neuve" de la Première Guerre mondiale.

09/2013

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Histoire de France

Dans les yeux des poilus (1914-1918). Des Flandres aux Vosges

« Mais qu'avons-nous fait pour mériter une chose pareille ? Quelles fautes devons-nous expier en ce bas monde ? » Avant de franchir le parapet de la tranchée pour monter à l'assaut, le soldat Paul Viriot, du 37e régiment d'infanterie, s'interroge. Combien de camarades vont être broyés lors de cette énième attaque ? Il se sent abandonné à lui-même, sans secours ni consolation. Un siècle plus tard, il demeure difficile de s'imaginer ce qu'ont vécu les poilus durant plus de quatre années. Contrairement aux récits officiels teintés de propagande et saturés de patriotisme, les jeunes hommes qui ont dû combattre n'ont pas été dans leur grande majorité des « bêtes de guerre » recherchant à tout prix une forme de gloire. Il n'y a qu'à parcourir leurs écrits pour mesurer à quel point ils étaient lucides. S'ils aimaient leur pays et la liberté, ils n'admettaient pas que leur existence soit sacrifiée dans des offensives stériles. Voici un ouvrage émouvant et authentique au fil duquel vous découvrez le quotidien d'hommes ordinaires plongés dans la première guerre moderne de l'humanité. L'auteur s'est attelé à rechercher des témoignages inédits afin d'illustrer son récit historique. Des Flandres aux Vosges, il vous fait partager le destin de poilus venus de tous les horizons - paysans, ouvriers et employés ; chefs d'entreprise ; poètes et écrivains comme Guillaume Apollinaire ou Charles Péguy - et vous emmène dans l'intimité des états-majors en vous faisant côtoyer les généraux Joffre, Foch, Pétain et bien d'autres encore… Sans la moindre censure, tous les aspects de la guerre sont abordés, de l'officier mal-aimé abattu par ses hommes sur le champ de bataille aux ordres impitoyables donnés pour empêcher une troupe de reculer face à la déferlante d'un assaut. Les yeux des poilus ont nourri la mémoire d'images et d'émotions, admirablement traduites dans leurs écrits, avec leurs mots et leur sensibilité.

09/2015

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Couple, famille

Les arts tibétains de l'amour

Ce livre présente d'une façon détaillée et très directe les soixante-quatre arts de l'amour, divisés en huit variétés de jeux sexuels - s'enlacer, s'embrasser, pincer et griffer, mordre, aller et venir en appuyant, bruits érotiques, activités masculines faites par la femme et façons de s'unir sexuellement. Il comprend une traduction complète et non expurgée du Traité des passions de Gedün Chöpel, l'ancien moine hautement controversé considéré par beaucoup comme l'une des plus grandes intelligences tibétaines du vingtième siècle. Gedün Chöpel se rendit en Inde, apprit le sanskrit et étudia le Kama Sûtra. Sa version des arts de l'amour est cependant plus évocatrice et plus accessible que les volumes érotiques indiens. Il fournit des conseils titillants pour éviter les inhibitions, décrit les activités sexuelles avec force détails, explique la manière de se servir du plaisir physique afin de rehausser l'expérience spirituelle méditative et donne des recettes pour accroître le plaisir féminin. Promulgant une éthique de l'amour sur la base d'un soutien mutuel, il parle de façon éloquente de l'égalité des femmes trop souvent victimes des codes sociaux et juridiques. L'extase sexuelle en tant qu'ouverture sur l'expérience spirituelle de l'esprit fondamental est un thème central arc-boutant le livre. L'expérience pareille au ciel de l'esprit de claire lumière imprègne les descriptions scintillantes des actes érotiques. Les arts tibétains de l'amour comprennent également une robuste introduction écrite par le Professeur Jeffrey Hopkins, auteur et traducteur d'une vingtaine d'ouvrages sur le bouddhisme tibétain. L'introduction commence par le récit de la vie fascinante de Gedün Chöpel. Puis le Professeur Hopkins, par la réunion de différents éléments éparpillés à travers le texte, révèle les thèmes sous-jacents majeurs. Il décrit également en détail la psychologie du Tantra de l'Union incomparable en lequel un esprit de félicité orgastique sert pour réaliser la nature ultime de la réalité. Le mariage de l'introduction et de la traduction fait de ce livre une exploration des arts érotiques particulièrement abordable, séduisante et provocatrice.

09/2006

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Architecture

Stream N° 5 : Nouvelles intelligences. Edition bilingue français-anglais

CONTEXTE : DE L'URBANOCENE A LA VILLE-METABOLISME - Stream 03 analysait les évolutions de l'urbanisation globale et le changement de paradigme de l'ère anthropocène. - Stream 04 étudiait les scénarios de réponse à l'Anthropocène selon une nouvelle relation de l'homme au vivant et un renforcement du modèle de la ville-métabolisme. - Stream 05 poursuit cette réflexion en explorant les avancées de la connaissance des intelligences naturelles, les progrès des intelligences technologiques et les expérimentations d'intelligence sociale pour agir collectivement sur la ville de demain. LES QUESTIONS - Une meilleure connaissance du vivant permet-elle de repenser la place et le rôle de la nature en ville ? - Comment les artistes influent-ils sur notre rapport à la Terre et nos systèmes de représentation ? - L'IA et le big data révolutionnent-ils la conception et la fabrique de la ville ? - Comment créer les conditions d'une intelligence collective pour aborder la complexité urbaine ? LES INTERVENANTS - Une quarantaine d'intervenants de toute discipline et nationalité pour une approche riche et pluridisciplinaire des enjeux. - Des chercheurs des plus grandes institutions, comme Pascal Picq, Michel Lussault ou Kent Larson. - Des artistes et critiques d'art de premier plan, comme Tomás Saraceno, Nicolas Bourriaud ou Thijs Biersteker. - Des philosophes au coeur des grands débats contemporains, comme Emanuele Coccia, Sandra Laugier ou Cynthia Fleury. - Des praticiens reconnus par de nombreux prix, comme Andrew Freear, Jeffrey Raven ou Antoine Fenoglio... LES PISTES DEVELOPPEES - De nouveaux récits dépassant la vision anthropocentrée et le principe de séparation de la modernité occidentale, au profit d'une pensée inclusive. - La mobilisation d'une pluralité d'intelligences complémentaires, naturelles, technologiques et sociales, selon une vision systémique. - De nouvelles cohabitations urbaines avec le vivant. - Des approches encadrées de l'intelligence artificielle, à rebours du pur solutionnisme technologique de la smart city. - Un renforcement de la place du care pour répondre aux enjeux sociaux de la fabrique de la ville. - Des approches pluridisciplinaires selon des protocoles d'expérimentation et de soin. - Des initiatives participatives pour mobiliser les communautés. - De nouvelles échelles de gouvernance pour favoriser l'expérimentation urbaine. - Un changement de paradigme du progrès, qui passe des logiques productivistes de l'extraction à des logiques d'interrelation, d'interdépendance, d'attention et de faire avec.

10/2021

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Histoire de France

A la droite de Dieu. La Fédération nationale catholique (1924-1944)

Les propos tenus, au moment de la défaite de 1940, par le général de Castelnau, fondateur de la Fédération nationale catholique, résument admirablement ses idées : " Je suis effondré ! Dieu nous punit durement du mal effroyable répandu dans le monde par la Révolution française. La France a renié tout son passé ; elle n'a pas voulu se battre ; les chefs de l'armée, Pétain et Weygand, n'ont même pas eu le geste de se mettre, sur un point quelconque de la bataille, à la tête des soldats ou des officiers qui consentaient à tout perdre fors l'honneur. Ils ont préféré signer la déchéance de la patrie. Plus que jamais, l'armistice m'apparaît comme ignominieux ; je ne puis expliquer cet acte que par la profonde défaillance intellectuelle et morale de Pétain, Weygand et Cie. Pourquoi ne se sont-ils pas retirés en Algérie ? Ils ont livré à l'ennemi les trois quarts de la France au lieu de leur livrer la France entière ; est-ce une raison suffisante pour justifier l'adhésion à toutes les volontés du vainqueur et notre rupture avec l'Angleterre ? Mon indignation et ma douleur sont indicibles. Nous avons été mal gouvernés et mal commandés après le désastre de la Belgique. La partie était visiblement perdue ; le commandement n'aurait dû avoir d'autre pensée que de sauver les forces restantes pour les transporter en Afrique du Nord et y continuer la lutte avec la flotte intacte et l'aviation renflouée par les apports de l'Amérique. Celui qui écrit ces lignes en juin 1940 a été un général de premier plan durant la Grande Guerre, le second de Joffre à l'état-major. Dans les années 1920, il a rassemblé près de deux millions de fidèles sous la bannière de la Fédération nationale catholique. Celle-ci incarne un courant à la fois ancien et complexe d'une droite catholique qui n'est pas celle de l'Action française. Voici, pour la première fois, l'histoire de ce mouvement quelque peu oublié et qui pourtant a joué un rôle capital dans la France de l'entre-deux-guerres.

09/2004

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Histoire de France

Journal du Général Edmond Buat 1914-1923

En 1914, à 46 ans, le polytechnicien Edmond Buat est lieutenant-colonel. Il est chef d'état-major général des armées lorsqu'il meurt soudainement en 1923. Cette carrière remarquable est celle d'un homme exceptionnel. De la Grande guerre, il a tout connu : chef de cabinet du ministre de la Guerre Millerand d'août 1914 à novembre 1915, il est à l'articulation souvent difficile entre le pouvoir politique et le haut commandement militaire. Commandant une division puis une armée au front, il a vécu au plus près la violence des combats. Créateur en 1917 et chef de la Réserve générale d'artillerie qui permettra de l'emporter sur les Allemands l'année suivante, il est un technicien prophétique de la guerre industrielle. Nommé en juillet 1918 major général des armées françaises, c'est à dire n° 2, auprès de Pétain, il est l'un des artisans de la victoire. Expert auprès du gouvernement lors des négociations du traité de paix, et alors que des troupes françaises occupent la Rhénanie, interviennent en Europe centrale, en Russie, au Proche-Orient, il s'emploie dans ses dernières fonctions à préparer la France au nouveau conflit qu'il juge inévitable. Si Buat n'était pas mort à 55 ans, il eût été à coup sûr généralissime de l'armée française à la place de Weygand, et le destin en eût peut-être été changé. Le général était doublé d'un observateur prodigieux de finesse et d'un écrivain de talent. Tous les soirs, il a consigné dans des cahiers les faits et les réflexions de la journée. Tout y passe, les hommes qu'il a tous connus, les événements, les pensées. Alors que les mémoires des grands chefs, Joffre et Foch, ont été rédigés en vue de servir leurs auteurs, cet énorme et prodigieux document a toute la fraîcheur du spontané et de l'inédit. Dans sa préface, Georges-Henri Soutou, de l'Académie des Sciences morales et politiques, donne toute sa portée à ce témoignage d'un «esprit libre, volontiers mordant». Le colonel Frédéric Guelton, ancien chef du service historique de l'armée de terre, a introduit et annoté en spécialiste le texte donné ici dans son intégralité.

11/2015

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Faits de société

De l'amour et du crime, du sexe et des enfants

L'arrestation, puis l'annonce de la mort du milliardaire pédophile Jeffrey Epstein déclenchèrent en 2019 plusieurs vagues de révélations qui virent les grands médias jeter l'opprobre sur quelques personnages haut placés. Déjà mis en cause pour le viol d'une mineure en 1977, le cinéaste franco-polonais Roman Polanski dut faire face à une série de dénonciations pour des viols dont plusieurs femmes dirent avoir été victimes il y a 25, 35 et même 45 ans. Des féministes réussirent à perturber à Paris la projection de son dernier film, allant jusqu'à accuser les spectateurs de complicité avec le criminel. Puis on apprit les méfaits et la fuite à l'étranger d'un comparse d'Epstein, Jean-Luc Brunel, alias Benchemoul, directeur d'une agence de mannequins à Paris et fournisseur d'adolescentes pour mâles fortunés en quête de chair fraîche. S'ensuivit une interview, que les médias qualifièrent de calamiteuse, du prince royal d'Angleterre Andrew, qui dut à son tour de justifier d'avoir été vu et revu en compagnie du pédophile et, une fois au moins, enlaçant la taille d'une très jeune fille. Dernier scandale en date : la parution, début janvier 2020, des souvenirs d'une jeune femme qui raconte ce que furent ses rapports, quand elle avait 14 ans, avec Gabriel Matzneff qui en avait à l'époque plus de 50. Le point commun de ces affaires est que dans les quatre cas, les hommes ainsi accusés sont présentés comme des pédophiles (le mot désigne les adeptes du sexe avec les enfants), alors que leurs accusatrices étaient à l'époque toutes des jeunes femmes, ou des adolescentes parfaitement formées, donc plus du tout des enfants. La dernière de ces dénonciatrices, Vanessa Springora, va même plus loin en choisissant pour son livre le titre "Le Consentement". Elle était donc d'accord... Or si ni Roman Polanski, ni Jean-Luc Brunel, ni le prince Andrew ne se sont publiquement reconnus pédophiles, Gabriel Matzneff, lui, le revendique haut et fort. Comment peut-on qualifier de pédophiles et de criminels, des hommes ayant eu des relations sexuelles avec de jeunes filles pubères et, qui plus est, consentantes ? La lecture attentive de plusieurs écrits de Matzneff, m'a donné, il y a plus de vingt ans, la réponse à cette question.

02/2020

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Histoire de France

L'affaire Chapelant, l'autre vérité

Qui n'a pas été marqué par le film de Stanley Kubrick "Les sentiers de la gloire" ou meurtri par la vision de ces poilus fusillés pour l'exemple. Le martyr dans cet ouvrage, c'est Jean-Julien Chapelant, originaire d'Ampuis (69), exécuté le 11 octobre 1914 au hameau des Loges à Beuvraignes près de Roye (80). L'auteur vous fait revivre les derniers moments de ce jeune lieutenant, le chaos de la France en septembre 1914, la retraite de milliers de fantassins humiliés par l'artillerie allemande dans l'Aisne et l'Oise... Après l'éphémère succès des français sur la Marne, les fleurons des régiments d'infanterie ont connu la déroute dans la Somme. L'Etat-Major dépassé cherchera des boucs émissaires comme Chapelant. A l'aube de son conseil de guerre spécial, les paroles du lieutenant-colonel Didier, réitérant ses menaces aux juges, sont claires : "Vous entendez Gaube, il faut me le fusiller". Les mitrailleuses de Chapelant ont enrayé l'offensive des Poméraniens sur Paris et de clouer au sol 450 Allemands, pourquoi le cacher ? Les pièces de ce dossier ont été falsifiées, les témoins à décharge écartés, les faits de gloire attribués à d'autres. Pour quelle raison a-t-il été exécuté en dépit d'aucun code de justice militaire ? Pourquoi l'avoir inhumé dans une fosse commune aux Loges puis exhumé, transféré en catimini dans un autre lieu connu ? Comment l'affaire Chapelant alimentera ce parjure et la camarilla anti-Joffre durant toute la Grande guerre ? Pourquoi Henri Guernut représentant la Ligue de Défense des Droits de l'Homme dut lutter dès 1919, contre les réseaux résurgents de l'Affaire Dreyfus ? Comment le Général de division Demange attéré, exigera de surseoir à l'exécution du blessé ligoté sur un brancard ? Un imbroglio auquel le chef de corps du 98e R.I répondit : trop tard ? Chapelant a été reconnu "mort pour la France" le 9 novembre 2012. Il est le seul Poilu à l'être ainsi depuis 1934, pourquoi ? Christian Rollat répond à toutes ces interrogations. La stèle légitimement élevée pour Chapelant en 2014, sur le lieu de son exécution en présence des autorités nationales de l'Etat et de la région Picarde ne soulève aucune contestation. Nul ne s'oppose désormais à lever sa condamnation. Puisse ce livre y contribuer et engendrer d'autres reconnaissances.

10/2015

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Contes de toujours

Miniconte la chevre de m. segu

Monsieur Seguin n'avait jamais eu de bonheur avec ses chèvres. Il les perdait toutes de la même façon : un beau matin, elles cassaient leur corde, s'en allaient dans la montagne et, là-haut, le loup les mangeait... Blanchette, la nouvelle chèvre de monsieur Seguin, restera-t-elle à brouter l'herbe du clos ?

11/2022