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Ashraf Fayad

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Sciences politiques

Les os, les cendres et l'Etat

Qui, aujourd’hui, se préoccupe des os et des cendres des personnes décédées ? Personne, est-on tenté de répondre, tant on répète à l’envi que notre société individualiste vit dans le déni de la mort. Et pourtant, l’enquête d’Arnaud Esquerre révèle que l’État ne s’est jamais autant soucié des morts. Retirant à l’Église son contrôle sur le devenir des cadavres, il a en effet étendu son emprise sur le territoire des os et des cendres. Or, depuis les années 1970, le rapport aux restes humains s’est profondément modifié, avec le recours de plus en plus massif à la crémation, les demandes de restitution de restes humains à des « peuples autochtones », la médiatisation des profanations de cimetières ou encore le développement des analyses ADN et de l’imagerie médicale. Face à ces bouleversements, les pouvoirs publics déploient une nouvelle politique : interdire que les morts, même réduits en cendres, séjournent ailleurs que dans l’espace public, empêcher ou limiter l’exposition de restes humains, transformer l’atteinte aux morts en un délit d’expression. Derrière ces changements majeurs des rapports entre les os, les cendres et l’État transparaît une manière inédite d’appréhender la communauté, les personnes et les corps, méconnue et passionnante.Sociologue, Arnaud Esquerre est chercheur associé au Groupe de Sociologie Politique et Morale (EHESS) et il a enseigné à Sciences Po. Il a publié La Manipulation mentale chez Fayard en 2009.

10/2011

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Royaume-Uni

Naissance d'une reine

6 février 1952. Le roi George VI s'éteint seul, au petit matin, dans sa chambre du château de Sandringham. Le règne d'Elizabeth II commence. Elle sera la dernière à l'apprendre. La jeune femme termine alors un déplacement officiel au Kenya. Aucun des télégrammes du palais ne parvient jusqu'à elle. Ses premières heures en tant que souveraine seront ses dernières heures de liberté volées à l'Histoire, il n'en existe aucune image. Naissance d'une reine livre le récit passionnant des quelques jours où tant de vies basculent et où la mécanique de l'institution monarchique se révèle dans sa dimension écrasante, inéluctable. La vague qui emporte Elizabeth et son époux, le prince Philip, entraîne en effet avec eux leur famille et leurs équipes, mais aussi les grandes figures de la vie britannique de ce début des années 1950, en premier lieu Winston Churchill, qui contribuera à donner aux événements leur part de théâtre. Derrière la charge historique et dramatique des faits se révèlent des femmes et d'hommes confrontés à des traditions et des enjeux qui les obligent autant qu'ils les dépassent. Isabelle Rivère, journaliste et auteure, est la seule journaliste française à avoir été autorisée par le palais de Buckingham à suivre Elizabeth II pendant plusieurs années, à rencontrer ses proches et ses équipes. Son livre Elizabeth II, dans l'intimité du règne, a été réédité en 2020 par Fayard dans une version augmentée.

05/2022

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Littérature étrangère

Dans une autre beauté

Né à Lwów en 1945, Adam Zagajewski partit, dans les années soixante, faire ses études à l'université Jagellonne de Cracovie. Habitant désormais à Paris, il se penche sur cette période de sa vie, se souvient de ses promenades solitaires, de ses journées passées à la bibliothèque, de ses professeurs, de ses rencontres. Il a longtemps vécu " dans une autre beauté ", trouvée avant tout dans la ville de sa jeunesse. Même la laideur, la médiocrité et la grisaille socialistes n'en ont pas terni l'éclat : " Une ville douce, à l'aube, à l'heure où dorment geôliers et prisonniers. Une ville douce, incertaine de son nom. Le soleil se lève gravement. Le silence règne, les premières ombres se couchent avec précaution sur l'asphalte froid. " C'est vers elle qu'il nous entraîne irrésistiblement dans cet essai où tout n'est pas nostalgie mais où la prose s'entrecroise avec la poésie, où les portraits savoureux (Pszoniak, Michnik) alternent avec les aphorismes, les réflexions philosophiques et les considérations sur la littérature, la musique, l'art. Auteur d'essais, de plusieurs recueils de poèmes et de trois romans, Adam Zagajewski est publié en Pologne, en Allemagne, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Suède, en Norvège et dans l'Ex-Yougoslavie. Chez Fayard sont parus : " Solidarité, solitude, Coup de crayon, Palissade ". " Marronniers ". " Liseron ". " Dieu, La Trahison " et, en 1999, le recueil de poèmes " Mystique pour débutants ".

08/2000

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Actualité politique France

Paroles d'honneur. Lettres à la jeunesse

Il y a deux façons de voir la situation actuelle : soit se complaire dans le constat, il est vrai cruel et inquiétant ; soit surmonter ce dernier et chercher des solutions, faire confiance aux trésors de notre génie français. Vous, les jeunes, êtes l'avenir de la France. Vous êtes aujourd'hui en demande d'humanité et de fermeté, d'autorité et d'amour, d'exigence et de bienveillance. Vous cherchez votre équilibre, dans une société où les facteurs de déséquilibre se multiplient. Il reste à canaliser vers de justes causes cette attente et cette soif d'idéal. Les plaintes soulagent, mais ne construisent rien de durable. Tout au long de son parcours militaire, le général Pierre de Villiers a eu à coeur de transmettre ; cinq années dans la vie civile n'ont fait qu'affermir son engagement pour la jeunesse, à laquelle il dédie ces lettres. Elles constituent une véritable profession de foi intellectuelle et morale. Une leçon qui résonne profondément en nous. Ces Paroles d'honneur ouvrent un chemin pour réapprendre à aimer la France et retrouver l'espérance. Après quarante-trois années d'une carrière militaire qui l'a conduit à devenir chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers est président d'une société de conseil en stratégie. Il est l'auteur, aux éditions Fayard, de Servir (2017), Qu'est-ce qu'un chef ? (2018) puis L'équilibre est un courage (2020).

11/2022

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Histoire de France

Le crépuscule des rois. Chronique de la Cour et de la Ville 1757-1789

Cette chronique envoûtante commence le 5 janvier 1757, lorsque Louis XV échappe à un attentat. Elle s'achève le 6 octobre 1789, quand le peuple parisien marche sur Versailles et contraint Louis XVI et Marie-Antoinette à s'installer dans la capitale. Entre ces deux dates, le monde a changé. La Ville l'emporte sur la Cour qui l'a trop longtemps ignorée. Alors que Versailles, centre du pouvoir hostile aux Lumières, n'est plus que le sanctuaire de la monarchie, le conservatoire du bon ton et le foyer des intrigues, la société parisienne fermente jusqu'à l'implosion. Voltaire, Rousseau et Diderot achèvent leur oeuvre ; les salons se politisent ; Beaumarchais et Mirabeau dardent leurs flèches contre le régime. En même temps Paris se modernise et s'amuse ; les artistes français sont demandés dans toute l'Europe et les premières montgolfières prennent leur envol. Les espérances suscitées par l'avènement du jeune Louis XVI se dissipent vite. Des scandales éclatent et la reine devient la cible des pamphlétaires... Dans ce livre foisonnant, Évelyne Lever entraîne son lecteur de la Cour à la Ville dans un tourbillon d'émotions. Évelyne Lever, l'une des meilleures historiennes du XVIIIe siècle, a publié chez Fayard Louis XVI (1985), Louis XVIII (1988), Marie-Antoinette (1991), Philippe Égalité (1996), L'Affaire du collier (2004), C'était Marie-Antoinette (2006). Son précédent ouvrage était consacré au règne de Louis XV (Le Temps des illusions, 2012).

10/2013

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Histoire des mentalités

Ainsi se meuvent les vampires. Essai sur la variation du sens

Qu'est-ce qu'un vampire ? Alors qu'on imagine volontiers un Dracula se nourrissant du sang des vivants, le sociologue Arnaud Esquerre donne à voir un tout autre visage, beaucoup plus complexe, de ces êtres entre la mort et la vie. On apprend ainsi qu'ils ont un lieu et une date de naissance : en Europe, au XVIII e siècle. Ils commencent alors à peupler les discours, qu'on soutienne ou nie leur existence. Au fil du temps, les vampires vont désigner aussi bien une variété de chauve-souris qu'un personnage à succès de la littérature (de Lord Byron à Bram Stoker) ; une catégorie médicale cherchant à rendre compte des cas de nécrophilie ; ou, pour Karl Marx, les capitalistes ; ou encore les protagonistes d'un film comique comme dans Le Bal des vampires. Nous sommes ainsi mis sur la trace des vampires, les suivant dans des sources aussi diverses qu'inattendues, des archives médicales à la série True Blood, en passant par les écrits de naturalistes. Cette enquête décrit la destinée d'un mot inven[1]té et utilisé sinon pour résoudre, du moins pour affronter, une contradiction commune à tous les êtres humains : comment vit-on avec le fait de mourir ? Arnaud Esquerre est sociologue, et directeur de recherche au CNRS. Il a récemment publié Interdire de voir (Fayard, 2019) et, avec Luc Boltanski, Qu'est-ce que l'actualité politique ? (Gallimard, 2022).

10/2022

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Sciences historiques

Américanisation. Une histoire mondiale (XVIIIe-XXIe siècles)

Un terrain de basket-ball dans la jungle des Philippines ; une statue de la liberté à Taïpei ; des camions livrant du Coca-Cola dans les rues de Lahore ; un campus Rockefeller à l'université de Lyon ; un McDonald's à Alexandrie : autant de signes de la dimension planétaire de l'empreinte états-unienne. Nés au XVIIIe siècle, et ayant connu un développement extraordinairement rapide, les Etats-Unis sont sans doute le premier pays, dans l'histoire contemporaine, à avoir eu à la fois l'ambition et les moyens de rayonner à l'échelle de la planète et de la reconfigurer, tant sur le plan économique que politique ou culturel. Y sont-ils parvenus ? Du cinéma à l'exportation de la démocratie en passant par la consommation de masse ou la peinture abstraite, Ludovic Tournès offre la première analyse totale du processus d'américanisation. Examinant son évolution et ses transformations, mais aussi ses limites, aux Etats-Unis comme ailleurs, depuis plus de deux siècles, il renouvelle notre compréhension d'un phénomène bien plus complexe qu'il n'y paraît. Ludovic Tournès est professeur d'histoire à l'université de Genève. Il a publié de nombreux ouvrages, parmi lesquels New Orleans Sur Seine. Histoire du jazz en France (Fayard, 1999), L'Argent de l'influence. Les fondations américaines et leurs réseaux européens (Autrement, 2010), ou encore Les Etats-Unis et la Société des Nations (1914-1946) : le système international face à l'émergence d'une superpuissance (Peter Lang, 2015).

09/2020

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Sciences historiques

Quand la Franche-Comté était espagnole

La Franche-Comté eut son Grand Siècle au XVIe siècle, sous les Habsbourg, princes de la maison d'Autriche et rois d'Espagne. Ce n'est là qu'un petit territoire, un pays isolé, minuscule parcelle d'un gigantesque empire sur lequel le soleil ne se couche jamais. Sa grandeur est ailleurs. Chère au coeur de Charles Quint, elle a conservé ses traditions et ses libertés, elle a su résister à la centralisation et à l'unification. Réserve de diplomates et de capitaines, elle a fourni à ses maîtres une élite de fonctionnaires internationaux dont les Granvelle sont les plus nobles figures. Terre de fidélité, elle a refusé le protestantisme, mais ses habitants, catholiques fervents, ont aussi, en hommes de leur temps, cru aux diables et aux sorcières. Longtemps la paix lui a assuré une tranquille prospérité. Elle a fait vivre ses vignerons du bon pays, ses défricheurs de la montagne, ses ouvriers des forges et des salines. Mais dans la première moitié du XVIIe siècle, elle n'a pas échappé à la guerre de Trente Ans qui, avec son cortège de famines et d'épidémies, a décimé sa population, ruiné son économie, sonné le glas de son " siècle d'or ". Jean-François Solnon est agrégé de l'Université et docteur en histoire. Il est maître de conférences d'histoire moderne à l'université de Franche-Comté. Il est l'auteur de La Cour de France (Fayard, 1987).

02/1989

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Policiers

Ca ne fait de mal à personne

Deux types en acier trempé, Rick Miller et Tony Iles, règnent sur la nuit londonienne. « En privé » pour le premier, qui produit la majorité des films pornographiques du Royaume ; « en public » pour le second, dont on ne compte plus les salons de massage.Dans ce climat tendu de mafia, Zoe, une jeune journaliste infiltrée, est assassinée sur le tournage d’un film X. Mais tout semble baigner dans le plus interlope des mondes, et ni la police, ni Kirsty, l’ambitieuse collègue de Zoe, ne parviennent à tirer le moindre fil...Il faut attendre que Tony Iles, désœuvré, visionne le fameux porno, pour que le scandale éclate : la star, sur son écran géant, n’est autre que sa fille ! Cette légère erreur de casting fissure la loi du silence. La frontière entre la vertu des uns et les vices des autres va se révéler bien mince...Qui a dit que l’ambition, le sexe et l’argent ne faisaient de mal à personne ?Après Peindre au noir (Fayard Noir, 2009), thriller irrigué d’histoire nazie, Russell James privilégie une écriture de l’action. Nerveuse, incisive, subversive, elle lui permet d’éclairer les zones troubles de la nature humaine, d’où il semble extraire la moelle de ses romans.« Un roman passionnant d’un des maîtres du genre, aux niveaux de lectures foisonnants. » Mail on Sunday« Quand il unit traits de plume et d’esprit, Russell James est le meilleur ! » Time out

10/2010

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Philosophie

Parménide L'être 1 - Figure ontologique. Le séminaire 1985-1986

"J'ai, dès 1983, commencé humblement le trajet qui devait aboutir, cinq ans plus tard, à la publication de L'être et l'événement par un examen renouvelé de la grande histoire de la philosophie. La médiocrité intellectuelle du démocratisme ambiant était telle que j'étais sûr de trouver, dans cette grande histoire, de quoi démonter cette moderne machination. La méthode de ce Séminaire consiste à tenter de démontrer qu'il y a de sérieuses raisons de tenir Parménide pour le fondateur d'une discipline nouvelle, non parce qu'il a vaticiné sur l'être et le non-être, comme le firent de nombreuses mythologies, mais parce qu'il a convoqué dans cette vaticination poétique son contraire, à savoir la rigueur universelle absolue des procédures mathématico-logiques qui, au même moment, trouvaient en Grèce leur forme définitive. Il y a dans ce Séminaire un côté réjouissant de suspense, d'enquête policière, de contestation raisonnée des dires de quelques témoins importants, comme Platon ou Heidegger. Sa densité ne doit pas dissimuler l'espèce de science joyeuse qui l'anime." A. B. Depuis 1966, une part importante de l'enseignement du philosophe Alain Badiou, aujourd'hui professeur émérite à l'Ecole normale supérieure, a pris la forme d'un séminaire, lieu de libre parole et laboratoire de pensée. Les éditions Fayard publient l'ensemble de ces Séminaires de 1983 à aujourd'hui, période où la documentation est abondante et continue. Ce volume est le quatrième de la série.

10/2014

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Philosophie

L'infini Aristote, Spinoza, Hegel. Le séminaire 1984-1985

" Ce séminaire de l'année 1984-1985, portant sur l'Infini, est le frère de celui portant sur l'Un, tenu en 1983-1984, et déjà publié. Il s'agit de passer au filtre de la grande histoire de la philosophie quelques concepts majeurs de L'être et l'événement, publié en 1988. L'examen historique des concepts n'a pas pour objectif direct leur incorporation dans ma propre entreprise métaphysique. Je cherche plutôt à saisir la multiplicité des définitions et des constructions, un peu comme qui regarde un objet sous différents angles et exposé à différentes lumières. Au fond, quand on cherche une idée dans l'histoire, ce sont souvent les détails qui importent et parfois unifient des pensées qu'on aurait pu croire opposées. Cela donne à ce séminaire un tour exégétique et raffiné. Mais que le lecteur ne soit pas effrayé : la gymnastique intellectuelle est à la fin plus merveilleuse et plus féconde que l'autre. Et puis, j'ose le dire, je lui ai pas mal mâché le travail ! " Alain Badiou. Depuis 1966, une part importante de l'enseignement du philosophe Alain Badiou, a pris la forme d'un séminaire, lieu de libre parole et laboratoire de pensée. Les éditions Fayard publient l'ensemble de ces Séminaires de 1983 à aujourd'hui, période où la documentation est abondante et continue. Ce volume est le huitième de la série.

11/2016

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Sciences historiques

Gay Paris. Une histoire interlope entre 1900 et 1940

Dans ce récit mêlant plaisirs et destinées tragiques, François Buot bouscule l'idée d'un "gay Paris" dominé de 1900 à 1940 par une communauté discrète, repliée sur elle-même - hormis quelques vedettes sur le devant de la scène. Pendant quarante ans, profitant d'une législation particulièrement tolérante, le "gay Paris" s'affiche jour et nuit. Invertis, lesbiennes ou travestis investissent les music-halls et les dancings, racolent dans les jardins publics, animent de nombreux bals de quartier et se retrouvent dans les promenoirs de théâtres, les bains publics ou les maisons closes. Ils inventent un mode de vie, une nouvelle culture, tout en restant vigilants face à l'homophobie toujours vivace. Ce monde interlope n'a pas de réflexe "communautariste", mais paraît au contraire bien intégré dans le Paris populaire et festif. Les écrivains de Carco à Genet s'en inspirent pour leurs romans et les intellectuels d'avant-garde s'affrontent sur l'homosexualité. Exploitant de nombreux documents souvent inédits comme les rapports de la brigade mondaine, les lettres anonymes, la presse à sensation et la littérature populaire, François Buot retrace avec talent l'histoire du Paris interlope avec ses lieux et ses codes, à une époque qui contraste singulièrement avec la répression des décennies suivantes. Agrégé d'histoire, François Buot est spécialiste de la période surréaliste. Auteur de plusieurs biographies, on lui doit notamment celle de René Crevel (Grasset, 1991) et celle de Nancy Cunard (Fayard, 2008).

03/2013

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Musique, danse

Charles Aznavour ou le destin apprivoisé. Edition revue et corrigée

"Apprivoiser le destin" , pour Charles Aznavour, c'était devenir chanteur envers et contre tout. Encouragé par ses parents, modestes immigrés arméniens, il débute sur les planches d'un théâtre à neuf ans, et devant les caméras à douze. C'est pourtant la chanson qui devient très vite l'affaire de sa vie. Après huit ans de duo avec Pierre Roche, il est reconnu de tous comme auteur-compositeur. Mais pas comme interprète, ce qu'il désire tout aussi passionnément. Seuls un professionnalisme sans faille et une volonté de fer lui permettront d'imposer son physique et sa voix hors normes. Ses premiers tubes des années 60 (Je m'voyais déjà, La Bohème, Emmenez-moi) sont inoubliables. Trente ans plus tard, en 1998, après une carrière éclatante, il est élu par un sondage du magazine américain Time "artiste de variété du siècle" , devant Elvis Presley et Bob Dylan ! Daniel Pantchenko a suivi le parcours de Charles Aznavour pendant de très nombreuses années. C'est tout naturellement qu'il a pu amener le chanteur à se confier dans le cadre de cette biographie (amorcée par Marc Robine, disparu en 2003) dont la minutie et la richesse des témoignages ont fait une référence incontournable dès sa première parution en 2006, et qui est présentée ici dans une version revue et corrigée. Journaliste spécialisé dans la chanson française, Daniel Pantchenko est l'auteur chez Fayard des biographies tout aussi remarquées de Jean Ferrat, Anne Sylvestre et Serge Reggiani.

10/2018

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Droit

Soif de justice. Au secours des juridictions sociales

Sait-on qu'aujourd'hui encore on compte 700 000 accidents du travail par an en France, soit 2 000 par jour ? que 40 000 d'entre eux entraînent une incapacité permanente, et que 500 en moyenne sont mortels, soit une dizaine par semaine ? Comment sont jugés les contentieux de pareils drames humains ? Après son livre retentissant sur la justice des mineurs (Pas de quartier !, Fayard, 2011), Pierre Joxe explore ici un domaine peu connu et encore moins décrit : le fonctionnement des juridictions spécialisées dans l'application des lois sociales. Il s'agit en particulier du Conseil des prud'hommes, des tribunaux des affaires de sécurité sociale, des Commissions départementales d'aide sociale, des tribunaux du contentieux de l'incapacité, de la Cour nationale de l'incapacité et de la tarification de l'assurance des accidents du travail, de la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées, etc. Comme à son habitude, Pierre Joxe illustre son propos d'études de cas et de "choses vues" ; il le complète en comparant l'état de notre droit social avec ses homologues allemand, suisse, belge, et conclut en proposant un plan à long terme pour créer un ordre de juridictions sociales à part entière, au sein d'un pouvoir judiciaire enfin rendu indépendant, en France, comme il l'est chez nos proches voisins européens qui consacrent tous plus de moyens humains et financiers à leur justice.

01/2014

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Critique littéraire

Mon nouveau siècle. Un jour dans l'année, 2001-2011

En 1935, Maxime Gorki avait invité les écrivains du monde entier à raconter une journée de leur vie, la même pour tous : le 27 septembre. L'idée avait été reprise en 1960, et une nouvelle génération s'était alors essayée à l'exercice. À cette date, Christa Wolf eut envie de relever le défi, elle tint donc la chronique de cette journée du 27 septembre 1960, puis, prise par le jeu, s'astreignit à cette discipline jusqu'à sa mort, survenue le 1er décembre 2011. Un premier volume de ce Journal, couvrant les années 1960-2000, a paru chez Fayard en 2006. Nous publions ici les onze dernières années. " Aujourd'hui, c'est le premier jour du reste de ma vie. " Telle est l'injonction à laquelle Christa Wolf rêve de répondre année après année. Au cœur de cette dernière décennie, il y a Christa bien sûr, écrivain assailli par le doute, rongé par la maladie, qui inlassablement interroge ses faiblesses et ses impuissances, mais qui fait face avec courage et lucidité au temps qui passe. Et si l'intérêt de ce livre est d'abord d'offrir une documentation tout à la fois subjective et historique, cette chronique des événements courants chez les Wolf et dans le monde entier, l'obstination avec laquelle l'un des plus grands écrivains contemporains s'arc-boute au pacte d'honneur qu'elle a passé avec la vérité est proprement bouleversante.

10/2014

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Actualité et médias

Monsieur Gendre. Le roman vrai de l'affaire Botton

C'est une histoire de famille qui tourne mal. Une querelle entre un beau-père et son gendre. Un ministre et un yuppie. Un ambitieux et un aventurier. Objets du litige : l'argent, le prestige, le pouvoir. Les deux hommes auraient pu laver leur linge sale en famille, comme les Lyonnais sont réputés savoir si bien le faire. Mais, un jour de mai 1992, un entrepreneur du Rhône, escroqué par le gendre, porte plainte. Sans le savoir, le petit patron ouvre une terrifiante boîte de Pandore. Ce que les juges lyonnais découvrent ressemble à la France des années 80 : les années paillettes, les années Tapie, celles des wonder-boys cyniques et sans scrupules, des stars de la télévision malades de leur image, des hommes politiques qui confondent conviction et marketing, de l'argent sale, des comptes en Suisse, des coups tordus, des chantages et manipulations en tous genres. Au générique de l'affaire Botton, Patrick Poivre d'Arvor, Michel Charasse, Michel Mouillot, entre des dizaines d'autres vedettes de la scène politique et du petit écran. Et, dans le premier rôle, Michel Noir, ex-maire de Lyon, l'homme qui rêvait d'être le Kennedy français, propulsé par son gendre au zénith du star-système médiatico-politique, avant d'être entraîné par le même dans une chute dérisoire et tragique. Serge Raffy est rédacteur en chef adjoint au Nouvel Observateur. Il a publié chez Fayard La Veuve, un roman vrai : l'affaire Boutboul.

09/1995

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Europe centrale et orientale

La crucifixion de l'Ukraine. Mille ans de guerres de religions en Europe

Jusqu'à ce qu'elle survienne, la guerre criminelle que Vladimir Poutine a déclenchée contre l'Ukraine nous paraissait impensable. Elle nous oblige à prendre la mesure des oublis ou des dénis qui nous ont tant aveuglés. Et ils sont nombreux. Ils relèvent de l'histoire méconnue de la grande Europe dont les lignes de fracture enfouies mais toujours actives convergent autour de Kiev. Une histoire de plus de mille ans, déterminée avant tout, nous explique Jean-François Colosimo, par les cultures religieuses : les trois monothéismes et les trois confessions du christianisme n'ont cessé de se rencontrer et de se confronter en Ukraine, cette terre frontalière tour à tour écartelée entre le choc des empires, la déflagration des totalitarismes et le réveil des nations. Décrypter cette longue série de controverses, de conflits et de croisades mêlant les ambitions politiques des princes, les disputes théologiques des papes et des patriarches, les soulèvements spirituels des prophètes, tel est l'objet de cet essai. Une fresque impressionnante et une analyse brillante qui nous font comprendre que, pour le plus grand malheur des peuples, le temps des guerres de religions n'est pas fini. Essayiste, documentariste et éditeur, Jean-François Colosimo poursuit une vaste enquête sur le retour du religieux en politique. Dont, récemment, Turquie, nation impossible (Arte, 2019) et Le sabre et le turban (Cerf, 2020). Il est également l'auteur de L'Apocalypse russe (Fayard 2008, Lexio-poche 2021).

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Science-fiction

La nuit de la Vouivre

"Alphonse était trop jeune pour se souvenir de ces choses-là. Pour lui, la Vouivre, ce n'était qu'une légende parmi d'autres. Un de ces croquemitaines dont ses parents s'étaient servis pour lui faire manger sa soupe, finir ses devoirs ou l'obliger à aller se coucher tôt. Mais Gérard, lui, il savait. Il savait ce dont elle était capable. Il avait vécu la première attaque. Il avait partagé les angoisses et compté les morts. Il se rappelait des cris entendus dans la nuit". Des cris qui, une nouvelle fois, retentissent. Et c'est le cauchemar qui recommence. Vingt ans après la première attaque, elle est revenue. Elle est là. La nageuse. La Vouivre. Déjà, la résistance s'organise. Les volontaires prennent les armes. Qui, de la bête ou des hommes, aura le dernier mot ? Et qui les croira ? Aura envie de les croire ? Gendarmes, pompiers, patron de café, videur de boîte de nuit, jeunes, vieux, simples habitants de ce village perdu au coeur du Morvan, tous vont devoir s'unir car ils savent, au fond d'eux, que pour sauver leur vie, ils n'ont plus d'autre choix que d'affronter la bête. Avec ce roman, Jean-Pierre Fayard plonge une nouvelle fois ses lecteurs dans une histoire où se côtoient frayeur et suspense sur fond de croyances populaires. Un récit où la légende peut prendre vie et où la mort vous attend, peut-être, au creux du méandre d'une rivière.

05/2017

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Critique littéraire

Yourcenar. Carte d'identité

Rendue célèbre en 1951 par Mémoires d’Hadrien (prix Femina), puis par L’Oeuvre au Noir (1968), Marguerite Yourcenar (1903- 1987) a été aussitôt classée, pour le meilleur et le pire, parmi les grands écrivains français classiques : érudite, impersonnelle, maîtrisée jusqu’à l’excès dans le style et les passions, académique avant l’heure de son élection. En réalité, avec le recul du temps et grâce à la connaissance nouvelle de son oeuvre intime - Mémoires, Correspondances - ou de ses récits plus modestes Nouvelles, Essais -, une personnalité tout autre d’écrivain femme se révèle. Avec son ironie et ses attendrissements, son orgueil et son humilité, son pessimisme grandissant et son idéal de bonté, son homosexualité affichée et sa misogynie. Accueillir et identifier ces passions contradictoires en allant de l’oeuvre à la vie et réciproquement, tel est l’enjeu de cet essai. Il faut du temps pour approcher la «vérité» d’un écrivain comme Marguerite Yourcenar. Henriette Levillain, par cette carte d’identité, nous permet néanmoins de s’en approcher. D’aristocrate à écologiste, de frontalière à visionnaire, elle dresse dans un abécédaire biographique le portrait de cet auteur paradoxal. Henriette Levillain, professeur émérite à Paris-Sorbonne. Auteur de nombreux ouvrages et articles parmi lesquels Saint-John Perse, Fayard, 2013 (Grand Prix de la biographie littéraire de l’Académie française), Mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar (Foliothèque, 1993), Qu’est-ce que Le Baroque ?, Klincksieck, 2003.

01/2016

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Littérature française

Un été de Reine en Finlande. Voyage au bout de la route

Pour Reine, la narratrice, momentanément délaissée au profit d'une attachée culturelle nordique, le seul voyage possible, après la trahison de Mopse, son amant, est celui qu'elle entreprend à partir de Rochefort, où elle vit et travaille, jusqu'au pays le plus lointain possible : la Finlande. Une Finlande fictive, aride et sèche comme une aire d'autoroute, celle de Laplume, dans le sens Bordeaux-Toulouse, qu'elle ne va plus quitter pendant trois semaines. Dans le motel autoroutier, Reine tente d'échapper à la jalousie qui la ronge en capturant les rêves et souvenirs des passagers. En même temps, elle poursuit une quête inlassable, tissant, telle Pénélope, une toile d'histoires destinées comme par le passé à retenir ou retrouver Mopse : celle du jeune poète qui se souvient d'avoir été humilié ; du peintre japonais qui, pour vendre un tableau, doit assassiner un financier ; du jeune Indien qui est devenu dentiste à Trinidad, recueille le fils de l'Anglaise qui l'avait séduit ; et beaucoup d'autres encore, où se déploient ensemble la passion, la cruauté et la compassion. A moins que cette halte prolongée dans un no man's land où tout un chacun ne fait que passer ne soit au bout du compte, une cure d'" intoxication " amoureuse ? Sylvie Durbec est professeur de lettres dans le Sud de la France. Certains de ses récits sont publiés simultanément sous le titre " L'apprentissage du détachement " par les éditions Fayard.

08/2000

ActuaLitté

Musique, danse

Confessions

Ce livre n'est pas une simple biographie, mais bien plus l'histoire d'un long cheminement vers la conversion. Nina, qui a cherché Jésus depuis sa plus petite enfance nous raconte ce parcours semé de pièges, de doutes, et parfois d'errances jusqu'à ce jour d'août 2009 où elle a reçu le baptême. Qui est réellement Nina Hagen ? Elle seule le sait. Voici qu'elle présente ses "Confessions" ; et elle écrit comme elle chante : sans filet et sans dispositif de secours, captivante, provocante, terriblement sincère. Nina Hagen parle sans fards d'elle et de sa vie trépidante entre génie et folie. Pourtant, elle a plus à raconter que l'habituel cocktail " sex, drug and rock'n'roll ". Nina, qui a grandi dans un milieu athée, raconte sa confrontation très précoce avec un être défendu et fascinant qui s'appelle Dieu. Elle emmène son lecteur dans un road-movie sauvage, qui a commencé à Berlin-Est et qui s'est déroulé, et se déroule encore, dans une foule de lieux tout autour du globe : Hambourg, où elle a suivi son beau-père Wolf Biermann, Londres, où elle a fait son entrée sur la scène punk, Amsterdam, où elle a squatté une maison, et l'Inde, où elle a fait des expériences démoniaques dans un ashram. Nina Hagen ne se complaît pas dans le récit des aventures et du succès apparents ; il est question ici de son fil d'Ariane, de la vérité de sa vie, de son voyage spirituel intérieur. Au cours de ce voyage, elle a vu l'amour, les drogues et la mort en face. Mais, surtout, elle a rencontré Dieu et a vécu une histoire d'amour inouïe avec Jésus- une love-story qui a un commencement mais pas de fin. " Est-ce que tu vas t'en aller comme tous les autres ? " a-t-elle demandé un jour à Jésus, cette fameuse nuit où tout a commencé. La réponse à cette question résume l'histoire de la vie de Nina Hagen : "Je suis toujours là ! J'ai toujours été là, et je serai toujours là ! ".

01/2012

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Policiers

La frontière

Un final grandiose Art Keller, ancien agent de la DEA, est recruté par le sénateur républicain O'Brien pour participer à une opération officieuse au Guatemala : aider le cartel de Sinaloa, dont la mainmise sur le Mexique assure un semblant de stabilité à la région, à se débarrasser d'une organisation rivale sanguinaire, Los Zetas. La rencontre organisée entre les dirigeants des deux cartels tourne au bain de sang : les trafiquants s'entretuent et le parrain de Sinaloa disparaît. Keller retourne alors au Mexique, où il retrouve la femme qu'il aime, Marisol. Maire d'une petite ville, celle-ci résiste vaillamment aux cartels, malgré la tentative d'assassinat qui l'a laissée infirme quelques années plus tôt. Quand O'Brien propose à Keller de prendre la tête de la DEA, il y voit l'occasion de lutter contre les organisations qui sèment la mort en Amérique. Il accepte. Après quatorze années consacrées à l'écriture de la trilogie Cartel, Don Winslow conclut l'épopée d'Art Keller avec un réquisitoire sans appel contre la gestion corrompue de la guerre anti-drogue par les gouvernements en place. "Le meilleur". STEPHEN KING "Une spectaculaire conclusion à la trilogie de Don Winslow sur les cartels. " NEW YORK TIMES Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean Esch A propos de l'auteur Don Winslow est l'auteur de dix-neuf romans traduits en une vingtaine de langues, dont les best-sellers Cartel (Seuil, 2016) en cours d'adaptation au cinéma par Ridley Scott, et La griffe du chien (Fayard Noir, 2007). Il vit en Californie.

10/2019

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Histoire internationale

Les procès staliniens

Vingt ans après la Révolution russe, les fameux " procès de Moscou " (1936-1938) représentent l'acte fondateur du totalitarisme stalinien. En quelques mois, hauts dirigeants et militants de la première heure sont éliminés en nombre à l'issue de procédures kafkaïennes qui préfigurent les " grandes purges " de 1937 et 1938. Tout commence le 1er décembre 1934 avec l'assassinat de Sergueï Kirov, seul rival de Staline en popularité au sein du Comité central. Un mois plus tard, 13 coïnculpés en plus de son meurtrier sont fusillés, au nom d'un improbable complot. Ce premier procès servira de matrice aux suivants : accusation de haute trahison, de sabotage et d'espionnage ; documents à charge créés de toutes pièces par le NKVD ; torture physique et psychologique des prévenus ; orchestration implacable des audiences destinée à les rendre crédibles auprès d'un public trié sur le volet. Il s'agit tout à la fois de se débarrasser de concurrents gênants, de fournir au " Petit Père des Peuples " une mainmise totale sur l'appareil du Parti et d'ériger un paravent médiatique aux exécutions de masse perpétrées dans l'ombre. Enrichi de témoignages et de documents d'archives déclassifiés après la dissolution de l'URSS, cet ouvrage propose un récit poignant de ces procès-spectacles, en intégrant les apports de la recherche historique des dernières décennies. Historien et auteur de documentaires, Alain Frerejean est notamment l'auteur chez Fayard de C'était Georges Pompidou (2011) et chez Perrin de deux biographies croisées : Churchill-Staline (2013) et Staline contre Trotski (2016).

09/2017

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Russie

Les Romanov. Une dynastie sous le règne du sang

En 1613, les Romanov ont été portés sur le trône de Russie à l'issue desiècles tragiques où le pouvoir a été transmis ou conquis par le meurtre. De 1613 à 1917, quinze souverains dont trois femmes ont incarné la dynastie. Les Romanov ont gouverné un empire devenu le pays le plus étendu du monde - ce qu'il est encore en 2013. Cette dynastie exceptionnellement brillante, certains empereurs - Pierre le Grand, Catherine II, Alexandre II - comptent parmi les plus hautes figures de l'histoire universelle, a permis à la Russie de devenir une très grande puissance européenne puis mondiale. Pourtant, le sang n'a cessé de couler au pied du trône. De là, trois questions, l'histoire russe a-t-elle créé les conditions de cette violence ininterrompue ? Le destin tragique de cette dynastie était-il écrit dans son passé : invasions, cultures, religions diverses qui se mêlaient sur la terre russe ? Ce rapport inédit du pouvoir légitime et de la violence conduisaient-ils inéluctablement à la tragédie finale et au système totalitaire dont la capacité de durer et la violence furent non moins exceptionnelles ? Historienne de la Russie, Hélène Carrère d'Encausse est membre de l'Académie française depuis 1991 où elle a été élue Secrétaire perpétuel en 1999. Elle a reçu le prix Aujourd'hui pour L'Empire éclaté (Flammarion) en 1978, le prix Louise-Weiss en 1987, et le prix Comenius en 1992 pour l'ensemble de son oeuvre. Sa biographie de Nicolas II (Fayard 1996) a obtenu le prix des Ambassadeurs en 1997.

05/2013

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Algérie

Algérie 1914-1962. De la Grande Guerre à l'indépendance

Après avoir présenté et analysé dans un précédent ouvrage la conquête de l'Algérie par la France et comment s'est construite cette colonie jusqu'en 1914, Jacques Frémeaux s'attache ici aux événements qui, depuis la Première Guerre mondiale, ont conduit à la lutte armée et à la proclamation de l'indépendance du pays en 1962. Un ordre colonial fondamentalement inégalitaire, l'absence d'une croissance économique suffisante et une population algérienne en augmentation très rapide, des mutations sociales, une légitimité politique française contestée, la guerre engagée avec les forces révolutionnaires, la montée en puissance du FLN... N'éludant aucun sujet, n'épargnant aucun protagoniste, mais sans entrer dans des polémiques qui engageraient un camp ou l'autre, l'auteur relate de façon claire, précise et condensée une histoire longue et complexe, et montre le caractère inéluctable de ce qui s'est produit. Ce livre très documenté aborde et décrypte sans concession la réalité d'une mémoire coloniale douloureuse de part et d'autre. C'est le prélude nécessaire à toute volonté de réconciliation, le seul moyen acceptable d'y parvenir. Jacques Frémeaux, membre de l'Académie des Sciences d'Outre-mer et ancien membre de l'Institut universitaire de France, est professeur émérite d'histoire à la Sorbonne. Il a écrit une vingtaine d'ouvrages, dont récemment La Conquête de l'Algérie. La dernière campagne d'Abd el-Kader (CNRS-Editions) et La Question d'Orient (Fayard). Il a publié Algérie 1830-1914. Naissance et destin d'une colonie chez Desclée de Brouwer.

09/2021

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Droit comparé

Culture(s) et liberté(s). Des sols pour un droit comparé des libertés

Prolongeant un précédent volume consacré à l'application de la méthode des cas dans l'étude des libertés à l'échelle globale, les textes qui sont ici reportés s'attachent désormais à circonscrire un cadre adapté en vue de l'application d'une telle méthode. Ce choix repose sur la conviction que les droits et libertés s'organisent en systèmes relativement clos de dignité égale qui, au-delà des frontières, dessinent une cartographie intelligible. Cette cartographie peut conduire à une meilleure compréhension des systèmes juridiques, en termes d'espaces ou de sols comme nous le proposons. Si le cas est un forage dans le réel, la tâche que nous avons entreprise relève donc de la mise en ordre ou de la rationalisation, sans exclure en aucun cas la prise en compte des données fournies par l'observation informée. La culture, vue comme synthèse de ces différents éléments, permet de venir à bout d'une grande partie des difficultés de l'entreprise. Elle peut aussi contribuer à une connaissance plus fine des différents droits nationaux, s'il est vrai que "le droit comparé a cessé d'être la science des rapports platoniques entre systèmes juridiques s'observant de l'extérieur et qu'il devient, selon l'expression de H. P. Glenn, l'étude d'un "droit intégré" . Un droit qui introduit jusqu'au coeur des dispositifs juridiques internes, de la matière composite, des concepts hybrides [... ], des solutions d'importation plus ou moins contrôlées" [F. OST Traduire, Défense et illustration du multilinguisme, Fayard, 2009, p. 405].

05/2023

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Essais généraux

L'écologie n'est pas un consensus. Dépasser l'indignation

Alors que les circonstances devraient y conduire, l'écologie ne parvient pas à s'imposer comme la force politique dominante du xxie siècle. Les signaux d'alarme concernant les destructions de l'environnement n'ont jamais été aussi forts, le climat est désormais une des principales préoccupations des Français, et pourtant... Alors que les activistes demandent aux gouvernements d'agir davantage pour le climat, les résultats des élections envoient un tout autre signal aux dirigeants. Cet ouvrage expliquer les raisons de cette apparente contradiction, et pointe les limites de la démocratie représentative dans sa capacité à mener des politiques transformatrices pour la protection du climat ou de la biodiversité. S'il existe un large consensus dans la société pour reconnaître la situation alarmante de l'état de l'environnement, ce consensus disparaît dès qu'il s'agit d'évoquer les solutions, et fait volontiers place aux caricatures ou aux indignations stériles. Si la démocratie représentative apparaît comme une impasse, la situation n'est pas désespérée pour autant : la démocratie ne se réduit pas aux élections, et l'ouvrage montre comment le changement peut advenir en explorant d'autres voies... sans passer par une " dictature verte " . A condition d'avoir les yeux grand ouverts sur les raisons pour lesquelles nous échouons. François Gemenne enseigne les politiques du climat et des migrations dans différentes universités, notamment à Sciences Po Paris et à l'Université Libre de Bruxelles, et est chercheur du FNRS à l'Université de Liège, où il dirige l'Observatoire Hugo. Chez Fayard il a publié On a tous un ami noir (2020).

11/2022

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Littérature étrangère

H.P. le dernier chauffeur de Lady Diana

Ce que ce livre n'est pas: une énième entreprise de "révélations" sur le fait divers le plus célèbre de l'histoire contemporaine, la mort de Lady Diana Spencer, princesse de Galles, son compagnon Dodi Al-Fayed et son chauffeur, pendant la nuit du 30 au 31 août 1997, dans le tunnel de l'Alma à Paris. Ce qu'il est, voilà qui est plus difficile à définir. L'expression d'une compassion pour Henri Paul, le chauffeur, petit personnage dont les médias internationaux et les enquêteurs ont aussitôt fait le responsable du malheur des grands, inconnu que seule la mort des VIP fait accéder à une sinistre notoriété. À travers la figure de ce lampiste, c'est à une défense de l'homme ordinaire que se livre l'auteur: "H.P. m'intéressait justement parce qu'il n'était personne." Au-delà, c'est une réflexion érudite sur la signification de ce qu'on appelle "biographie" et "vie privée". Mais c'est aussi une enquête sur l'enquêteur. Interrogeant les relations, les amis, la famille du "chauffeur de Lady Diana", c'est chemin faisant son autoportrait tourmenté que brosse l'auteur, celui d'un intellectuel italien à Paris. "Je l'avoue, écrit-il d'emblée, H.P. a vraiment été pour moi un chauffeur, un conducteur, un "guide spirituel": un virgile qui, comme dans une divine comédie ivre (la mienne), m'a pris par la main et m'a accompagné dans le tunnel de l'âme (la mienne)."

05/2009

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Littérature française

Le testament de Vénus

"Je, soussigné Vénus, cinquante-cinq ans, né le 25 avril 1947. ". . Félix Fayard, dit Vénus, retrace le récit de sa vie sur trois cahiers sauvés de la poubelle. Dans cet almanach buissonnier se croisent et se bousculent les figures de sa mère Lucie, fille de meunier, et de Driss Ben Shaab, ce Père Non Connu. L'image de la jarre enfouie où il se réfugiait enfant, et le souvenir d'un chien tueur. Ses Leçons de Voyouterie à Paris puis en Afrique, et les années de prison qui en découlent. Ses Gamberges sur l'Etre initiées à l'hôpital psychiatrique où sa mère l'a fait interner, et ses conversations avec le Mouvementeur, ce peintre qui l'enjoint de suivre ses impulsions de gribouilleur... Devenu Artiste Général, le soussigné a conçu près de cinq mille pièces, qu'il expose dans sa galerie L'Amusée, avant que le progrès et ses hydrorapaces ne le chassent pour toujours du moulin de son enfance. Squattant dès lors une tannerie désaffectée sur les berges de l'Ire, il organise sa survie en marge d'un monde qui semble vouloir sa disparition. Rares sont ceux à visiter cet ermite tenu pour fou, voire dangereux, qui, revenu des fureurs du baroud, de la tentation de la folie et des affres de l'amour, n'aspire qu'à "rentrer à la maison" ... Cette geste drolatique d'un "oeuvrier" , nourrie des affinités d'Enzo Cormann avec l'art brut, restitue à un "homme de peu" sa grandeur déniée et lui donne acte de son échappée belle.

01/2006

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Critique littéraire

"Je jure au Marquis de Sade, mon amant, de n'être jamais qu'à lui..."

Rien d'aussi sulfureux n'a jamais été publié sur la liaison du marquis de Sade avec sa jeune belle-sœur, Anne-Prospère de Launay, âgée de dix-sept ans et chanoinesse bénédictine. Après vingt années de patientes recherches, Maurice Lever a découvert enfin les lettres échangées entre les deux amants, enfouies jusqu'ici dans les archives familiales. Liaison passionnée, scandaleuse, orageuse, où se jouent les aspirations du marquis à la rédemption par l'amour. Espoir brisé par sa propre infidélité, que la jeune femme ne pourra pardonner, et qui entraînera la rupture définitive. Abandonné à ses propres démons, l'auteur de Justine ne verra d'autre issue que dans la mort. Sa tentative de suicide demeure à ce jour la plus obsédante énigme de cette âme en déshérence. Outre cette correspondance, paraissent ici pour la première fois six lettres du marquis à sa femme, révélant ses aspirations à la pureté, ainsi qu'un ardent désir de rachat. La stupéfaction une fois passée, il reste une poignante émotion devant ce cri arraché à la souffrance : " Oh ! puisqu'on me rend le chemin de la vertu si difficile, puisqu'on ne me l'offre qu'avec des épines, il faudra donc que je reste dans le vice ! " Admirablement présentés, mis en situation, commentés par Maurice Lever, directeur de recherche émérite au CNRS, auteur de nombreux ouvrages remarquables, dont une magistrale biographie du marquis de Sade (Fayard), ces inédits éclairent d'un jour inattendu l'un des épisodes les plus mystérieux et les plus controversés de sa vie.

11/2005