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Artur Laperla

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Art mural, graffitis, tags

Le mur (2019-2022). 74 performances d'artistes urbains

Voilà dix-neuf ans que le M. U. R. est apparu sur un panneau publicitaire du 11e arrondissement de Paris, dix-neuf ans que des street artists de France et du monde se relayent pour y proposer une nouvelle performance deux fois par mois, dix-neuf ans que l'association se développe dans les villes de France et de Belgique. Depuis 2019, malgré les confinements et couvre-feu successifs, le M. U. R. n'a jamais cessé son activité et à aucun moment n'a pensé à baisser les bras. Aux racines de cette ténacité, on retrouve la conviction qui guidait les deux fondateurs de l'association, Jean Faucheur et Thomas Schmitt : faire vivre le street art sur les seize mètres carrés de ce panneau publicitaire, entretenir un lieu où vit une contre-culture bigarrée, incontrolable, toujours recréée. Cette troisième collaboration du M. U. R. et des éditions Hermann livre les prestations des 74 artistes qui ont participé à cette aventure du street art entre 2019 et le premier trimestre de 2022. Autant d'oeuvres saisissantes, autant de tons de voix : couleurs enjouées, visages graves, scènes hallucinées ; toutes les sensibilités y trouveront leur compte. Ces créations font aussi office de porte-voix à des artistes inquiets des inégalités de genre, de la crise climatique, du sort des animaux et du bien-être des enfants. Un ouvrage kaléidoscopique qui inscrit sur papier des oeuvres éphémères à garder en mémoire et près du coeur. 100TAUR/2flui/Abys/Ador/Alessia et Betan/Alias Ipin/Ardif/Arnaud Liard/Asu/Blancbec/Bom. K/Brez/Cannibal Letters and Dante/Claire Courdavault/Danny Rumbl/Dawal/Delicious Brain/Der/Dino Vodoo/Does/Dyva/El Xupet Negre/Ender/Erell/Fafi/Fonki/Goddog/Halfstudio/Hayley Welsh/Homey et Timotée Li/Jean Jérôme/Jean Rooble/Jonone/Lek/Logan Hickes/L'Outsider/Kogaone/Kraken/Marko 93/Mat et Zekky/Matt_tieu/Mist/Mohamed L'Ghacham/Mono Gonzalez/Murmure/Nesta/Nubian/Onie Jackson/Parvati/Perrine Honoré/Petite Poissone/Piotr/Quentin DMR/Ratur/ReaOne/Reso/RNST/Romain Froquet/Rouge/Ruben Carrasco/Scaf/Sitou Matt/Softtwix/Soten/Steek/Swed Oner/Swiz/Tempo Nok/Théo Vallier/Toqué frères/Veks Van Hillik/War ! /Zdey

11/2022

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Thèmes photo

L'écoute

"Pour ce projet il s'agit de déplacer le regard. Il ne s'agit ni d'un "logo", ni d'un ornement, ni d'une prouesse technique, mais d'une apparition, une collusion symbolique qui réagit à la nature du ciel et invite à lever le regard vers le bâtiment. Un cerf, debout sur la Maison de la Culture Malraux, indique par la position de son corps le choix d'une direction. Une biche, sur la Nouvelle Maison de la Culture, par l'orientation de sa tête et de ses oreilles, lui répond. Le mouton, sur le toit du Château d'eau, est attentif aux messages. Ce choix s'est imposé comme une évidence. Je me souviens d'un cerf qui, après avoir glissé d'un terrain escarpé, s'était retrouvé sur le toit d'une maison en contrebas. Lever le regard vers cette apparition animale ouvre un autre rapport à l'espace, à la présence. On assiste ici à un dialogue entre les trois lieux "par le haut" . Présence sauvage et symbolique sur laquelle viendront se poser d'autres animaux, les oiseaux. Un appel. Réalisées en impression 3D puis en fonte d'aluminium à partir d'animaux taxidermisés (le mouton de Jacob appartient au Muséum d'Histoire Naturelle de Bourges), les sculptures sont solides, durables et suffisamment légères pour n'avoir aucune incidence sur la structure des toits. La "forêt associée" est un des quatre volets de la commande publique confiée à Olivier Leroi pour la nouvelle Maison de la Culture de Bourges. Une invitation à échanger avec des chercheurs, scientifiques, artistes, en présence d'autres êtres, vivant une autre temporalité : les arbres et la vie qui les accompagnent. Ce livre retrace le contenu général du projet et en particulier les moments de rencontres en forêt avec des personnes qui chacune à leur manière contribuent à "fabriquer le monde". Au coeur des bois, retrouver un lieu commun. Douze auteurs accompagnent cette aventure éditoriale : Yves-Marie Paulet, Vincent Fleury, Claire Oppert, Marc-André Selosse, Laurent Arthur & Michèle Lemaire, Audrey Dussutour, Gilles A. Tiberghien, Marine Calmet, Gilles Clément, Matthieu Gounelle, Marjorie Guillon

06/2022

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Critique littéraire

Récits d'amour et de chevalerie. XIIème-XVème siècle

Ce volume présente les plus merveilleuses histoires d'amour composées entre le XIIe et le XVe siècle. Puisant dans la matière de Bretagne, qui a richement inspiré les romans du roi Arthur et de la Table ronde, dans les contes folkloriques ou dans les traditions littéraires venues de l'Antiquité latine, les auteurs du Moyen Age s'attachent avec subtilité à la naissance du sentiment amoureux et aux angoisses de la passion. L'amour y est toujours lié aux quêtes et aux initiations aventureuses - les tournois, les combats contre les êtres enchantés, la lutte contre les personnages malveillants, les déguisements y jouent un rôle essentiel. Le héros, parfait amant, reste la figure exemplaire ; pourtant, certains récits font place au burlesque et au comique, parfois même au grivois. Le héros n'hésite pas, le temps de quelques ruses, à se faire passer pour un antihéros. La dame, mue par une curiosité hardie, ne tarde pas à promettre ses faveurs. Ainsi, les situations amoureuses, évoquées souvent avec délicatesse et pudeur, peuvent manifester une audace amusée. Pour la première fois dans la littérature du Moyen Age, les héroïnes féminines jouent un rôle de premier plan. Telle la jeune Silence, travestie en garçon, qui découvre à tous son identité féminine lorsque, par des appâts très gourmands, elle réussit à capturer l'enchanteur Merlin ; ou, dans une tonalité plus grave, la belle fille du comte d'Anjou, poursuivie par le désir incestueux de son père, qui trouve, au cours d'une douloureuse errance, un mari très épris, mais subit la malveillance d'une parente envieuse ; elle est finalement sauvée de la calomnie et de la mort grâce au sourire magique de son enfant. D'Ipomédon, chasseur et homme des bois, à Narcisse, la figure mythique née d'un étrange quiproquo ; de Joufroi de Poitiers, l'homme comblé par les femmes, à Jason le volage devenu le modèle de l'ordre de la Toison d'or ; de la dame courtoise pour laquelle s'accomplissent les prouesses les plus étonnantes à ces jeunes femmes qui n'hésitent pas à prendre en mains leur destin, l'imaginaire médiéval, à chaque page, se montre prodigieusement fécond.

05/2000

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Littérature française

Topologie de l'amour

La mathématique, en particulier l'élégante topologie, peut-elle influencer toute une vie, un amour ? Laurent Kropst retrouve de manière inattendue Thomas Arville, la légende des prépas de Louis-le-Grand, la légende de Normale Sup, le successeur tout désigné de Cédric Villani, le futur lauréat de la Médaille Fields, traînant sa peine comme prof de lycée dans une banlieue pourrie. Au lieu de suivre la voie brillante toute tracée que lui permet son génie des mathématiques, Arville, après être entré à l'Ecole Normale Supérieure part faire un séjour au Japon. Là il travaille peu, mais découvre la vie facile et tombe amoureux d'une jeune fille, Ayako, qui incarne la pureté qui le fascine tant et qu'il recherche partout, et avant tout dans le raisonnement mathématique. Survient Fukushima. On le presse de rentrer par le premier avion. Impossible de laisser Ayako qui l'a soigné un jour qu'il était malade et dont l'amour sans partage l'émeut. Après avoir étudié de façon rigoureusement scientifique la manière de se protéger du danger, il revient à Paris à la fin de son stage comme prévu, mais avec elle. Terminé le doctorat et la recherche, les universités américaines et la médaille Fields, il doit chercher au plus vite un poste qui lui permette de faire vivre son ménage. Il finit épuisé au lycée de Goussainville, dans un deux-pièces du xixe arrondissement, en butte au racisme ordinaire que subit sa femme incapable de parler français et harcelée par des maquereaux chinois. En désespoir de cause il épouse Ayako, ils cherchent à avoir un enfant, il essaie de publier dans des revues scientifiques, tout rate et leur amour se défait. Elle repart au Japon et lui revient à la vie normale. Un roman dérangeant et brillant. Une vision lucide et désabusée de ce qui fait la réussite si on a les talents et les diplômes mais qu'on néglige les réseaux et les relations sociales. C'est aussi ça la modernité. Emmanuel Arnaud est né en 1979, il a fréquenté les grandes écoles. Il vit à Paris, il est l'auteur de romans pour la jeunesse et aux Editions Métailié de Arthur et moi (2011), Le Théorème de Kropst (2012).

09/2014

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Poésie

Toi

Parmi la profusion du monde il y a des temps et des lieux sacrés : le kotel et le temps des licornes, tout ce qui petit à petit pierre par pierre m'a offert la liberté. J'ai grandi dans un monde ni bleu, ni rose ; un monde bleu marine comme le ciel et la mer et c'est parce que j'ai fait des rencontres extraordinaires d'un Booz hugolique et biblique que j'ai découvert le soleil dans mes nuits... le baiser et l'amour de Ruth pour Booz ; il s'agit probablement de transferts et de contre transferts, soit en rendant cette rencontre plus facile (transfert positif) soit en la brouillant (transfert négatif) et tout mon esprit s'est ouvert, sa conscience et son inconscient. Inconsciemment je redécouvre mon père, je rêve de vivre par et dans simplement l'air, oui j'aurais voulu être un oiseau pour vivre du haut du ciel, la victoire de David. Consciemment je découvre la chanson orientale, et tout se transforme en apprentissage. Tout mon être devient sa lumière, ou ses sanglots bleus. Certains jours se fixent dans le temps : lundi 22 juillet 2001. Ce jour là je suis entrée en intimité avec l'eau et je ne savais pas trop si je devais être d'eau et / ou de feu. A cet instant là c'est la vision idéale du roi de mon coeur, et il m'aura fallu presque vingt ans pour que cette perception idéale devienne toi, mon amour, mon ange et mon coeur et que je découvre sous ses nuits de galop la vraie vie. Dans ce recueil de poésie, vous trouverez un extrait bref de ma thèse où j'évoque ce qu'est pour moi "la vraie vie" au sens rimbaldien. La poésie, son écriture et le mode de vie qu'elle propose embellir le laid, monter au sommet le sublime, est le meilleur moyen d'écriture de la vraie vie, car comme le disait Arthur Rimbaud "le poète est voyant" qui définit ainsi son oeuvre et son programme poétique. Toi, oui toi puisque pour Rimbaud "je est un autre" dans sa lettre à Georges Izambard.

05/2020

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Littérature érotique et sentim

Hombres. Poésie érotique

L'érotisme passionné en vers, où l'homosexualité du poète est affichée.POUR UN PUBLIC AVERTI. Hombres (Hommes) est le vingt-deuxième et dernier recueil poétique de Paul Verlaine, publié à titre posthume et clandestinement. Alors que Les Amies et Femmes traitent respectivement du saphisme et des femmes avec lesquelles le poète a vécu dans ses dernières années, ce recueil-ci aborde ses amants masculins, d'une manière débridée et provocatrice. Longtemps mis à l'index pour leur ton cru et osé, les poèmes qui composent ce recueil ont maintenant leur place parmi les classiques de Paul Verlaine.EXTRAITMes amants n'appartiennent pas aux classes riches : Ce sont des ouvriers faubouriens ou ruraux,Leurs quinze et leurs vingt ans sans apprêts sont mal chichesDe force assez brutale et de procédés gros.Je les goûte en habits de travail, cotte et veste ; Ils ne sentent pas l'ambre et fleurent de santéPure et simple ; leur marche un peu lourde, va prestePourtant, car jeune, et grave en l'élasticité ; Leurs yeux francs et matois crépitent de maliceCordiale et des mots naïvement rusésPartent non sans un gai juron qui les épiceDe leur bouche bien fraîche aux solides baisers.A PROPOS DE L'AUTEUR.Paul Verlaine (1844-1896) est un poète français, issu de la petite bourgeoisie. A l'âge de 22 ans il publie son premier recueil de poésies, intitulé Poèmes saturniens. Sa vie est marquée par sa liaison tumultueuse avec Arthur Rimbaud, autre illustre poète parnassien. L'ouvre érotique de Verlaine se caractérise par des recueils de poèmes, parmi lesquels Les Amies (1867), Parallèlement (1889), Femmes (1891) et Hombres (1903 ou 1904).A PROPOS DE LA COLLECTION.Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

04/2018

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Histoire internationale

Le roi Henri VIII et ses deux Thomas

Replongeons aux années 1500 en Angleterre. Henri VIII est devenu roi après le décès précoce de son frère aîné Arthur Tudor. S'il ne peut être comparé à Néron ou à Paul de Tarse, chacun voulant bâtir une nouvelle cité et élargir l'assiette des chrétiens, il fut un grand roi, avec ses défauts et ses qualités. En effet, il rendit l'Angleterre singulière par l'anglicanisme avec à la base de multiples mariages, leurs séries de ruptures iconoclastes et le schisme avec l'Eglise catholique. Pour marquer son histoire, il eût fallu être ambitieux ; non pas à la manière du mythe grec, mais à la manière du héros romain. Cette ambition reposa sur des relations complexes avec deux de ses conseillers aux ascensions spécifiques et au sens du service royal atypiques. Thomas More et Thomas Cromwell sont ces deux hautes personnalités. Au fond dans cette fresque historique, nous revenons sur des faits réels, emprunts d'imaginaires pour replonger le lecteur dans les sensibilités et les curiosités d'une époque qu'on prétendrait révolue ; et pourtant, il s'agit bel et bien des nôtres. Elles nous concernent tous et nous invitent à méditer sur ce que peut être la vie politique et les relations qu'entretiennent ceux qui dirigent et ceux qui accordent leurs suffrages. Il s'agit moins de décaper les faiblesses, les intrigues royales et partisanes, la place de l'esprit libre en politique ou dans une équipe ministérielle, les courtisaneries, les mesquineries, les décapitations, l'excitation de la foule et les coups bas, laideurs propres à toute cour que de relever la loyauté au dirigeant, la foi en ses idées, les craintes de déchéance d'une épouse et l'audace d'une jeunesse de porter haut les rêves de justice, de solidarité, de dévouement et du sens de l'abnégation. Le contexte s'y prête sans doute. Au fond, le message de Thomas More, simple est double et s'oppose bien à celui de Nicolas Machiavel : un homme doit toujours rester fidèle à ses principes et accepter le sort ; les dirigeants doivent aimer leur peuple gratuitement et tendrement.

11/2015

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Fantastique

Les Cœurs des rois

La légende veut que le peintre Martin Drölling, né en Alsace en 1752, venu à Paris vers 1779, soit entré en possession en 1793, lors de la profanation des tombes royales de Saint-Denis, de la chapelle Sainte-Anne du Val-de-Grâce et de l'église Saint-Louis des Jésuites de la rue Saint-Antoine, de quelques-uns des coeurs des rois de France, dans le but de les utiliser comme "? momie ? ", coûteuse substance alors fort prisée des artistes, car permettant d'obtenir un rendu des couleurs incomparable. D'aucuns s'accordent à croire, sans preuve, que L'intérieur d'une cuisine, qu'on peut voir au Louvre, fut peint par Martin Drölling en 1815 en usant de ladite royale "? momie ? ". Cette invraisemblable affaire, très sujette à caution, tout à la fois sulfureuse, inquiétante et propre à stimuler l'imagination, sera reprise et sublimée en 1907 par l'écrivain allemand Hanns Heinz Ewers, traducteur de Poe, d'Oscar Wilde et de Villiers de l'Isle-Adam, considéré comme un des maîtres du fantastique au tournant du siècle, dans une nouvelle intitulée Die Herzen der Könige, dont la version française paraîtra dès 1911 sous le titre Les coeurs des rois. On y retrouvera le personnage de Martin Drölling, sous les traits d'un peintre torturé par la mission qu'il crut être sienne, de montrer dans ses tableaux la déchéance des rois de France, en y mêlant pour moitié leurs coeurs momifiés, l'autre étant destinée, non sans ironie, à devenir du tabac à priser. Le peintre se débarrassera d'une forme de malédiction en vendant ses toiles à Ferdinand-Philippe, duc d'Orléans, petit-fils de Philippe Egalité, faisant ainsi s'entrechoquer l'Histoire. La nouvelle fut rééditée à Vienne en 1922, accompagnée de six magistrales gravures, ici reproduites, de la main de Stefan Eggeler, étonnant artiste autrichien, familier d'Arthur Schnitzler, dont il réalisa les planches qui illustrent La Ronde en 1921, ou Le Voile de Pierrette en 1922. A côté du texte allemand, une nouvelle traduction française est proposée, enrichie des créatures de Denis Pouppeville, qui ne craignent pas de se mesurer au monde fantastique de Hanns Heinz Ewers.

11/2022

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Thrillers

Kichta

" On pourrait vivre normalement et pas comme des chiens. " Villeneuve-sur-Seine, 9-4, un soir de Champions League. Samsara Kahn travaille dans un fastfood. C'est la vie qu'elle s'est choisie après des années d'argent facile avec Djibril. Quand il est tombé, elle a fini par raccrocher. Pour leur fils de onze mois. Le dernier soir de sa période d'essai, Sam se fait braquer et reconnaît l'un des braqueurs. De peur d'être accusée de complicité en plus de perdre son job, elle se lance sur leurs traces... Et renoue, le temps d'une nuit, avec sa part d'ombre. Course-poursuite dans un quartier où se croisent travailleurs de nuit, baqueux, petits trafiquants et grands criminels, Kichta laisse le coeur à l'envers. Derrière les néons des bars à chicha, les Uber Eats et le tout, tout de suite : la volonté d'une fille en feu, déterminée jusqu'à l'aube. A propos de l'auteur Passé par la Fémis, Nicolas Laquerrière est le coscénariste de la série phénomène de Canal+ Validé. Avec Kichta, il signe un premier thriller addictif. " Ce sont les soirs de banlieue que Nicolas Laquerrière érige en personnages centraux de son huis clos entre petites frappes et vrais fauves, entre figurants uberisés et survivants apeurés. [... ] Son 9-4 carbure aux lois du plus fort et aux raisons du plus fou. [... ] L'auteur d'un précédent Nueve Cuatro nourri d'ailleurs de la même suburbanité, s'octroie les codes et les intempérances des lieux pour en dessiner avec réalisme l'affligeant quotidien. Que Nicolas Laquerrière soit également l'un des co-scénaristes de la série Validé sur Canal + n'est qu'une évidence de ses aptitudes à raconter nos dévoiements collectifs. " Jean Luc Manet, Livres Hebdo A propos de Nueve Cuatro "Ce roman est porté par un rythme d'enfer, et par un anti-héros, retraité déchirant, mitraillant une gouaille à la San-Antonio version "caillera"". Hubert Artus, Le Parisien week-end "[... ] Avec une poésie âpre, brutale, Nicolas Laquerrière, coscénariste de la série Validé, transforme son "9-4" natal en un fascinant royaume de bitume et d'acier et en fait le décor d'un conte urbain trash et palpitant". Léonard Desbrières, Lire Magazine littéraire

03/2024

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résistances, sauvetages

Varian Fry

On doit à Varian Fry le sauvetage, en 1940-41, de figures du monde des arts, et de la science, tels Marc Chagall, Max Ernst, Marcel Duchamp, André Breton, Hannah Arendt... Cette biographie retrace la vie du "Oskos Schindler" Américain honoré par le Mémorial Yad Vashem. A l'originie de la série " Transatlantique " diffusée sur Netflix. Comment le journaliste Varian Fry organisa depuis Marseille la fuite de milliers d'intellectuels et de militants antinazis. Une histoire vraie devenue une série Netflix Août 1940. Reporter pour le journal The Living Age, l'Américain Varian Fry, 32 ans, se retrouve en partance pour Marseille, chargé d'une mission secrète pour le compte de l'Emergency Rescue Committe. Avec 3 000 dollars en poche et une liste de deux cents noms, il doit libérer des artistes et des militants antinazis qui ont fui l'Allemagne mais ont été capturés dans le Sud de la France. Cette liste, rédigée par le Museum of Modern Art de New York (MoMA) et Eleanor Roosevelt, contient les noms de peintres, d'écrivains, de musiciens et de scientifiques européens de premier plan, pour la plupart juifs : Marc Chagall, Max Ernst, Marcel Duchamp, Hannah Arendt, Alma Mahler, Lion Feuchtwanger, Heinrich Mann, Arthur Koestler, Hans Bellmer, Wifredo Lam, Victor Brauner, Franz Werfel, André Breton, Claude Lévi-Strauss, Victor Serge... Déterminé à sauver ces personnalités, avec le soutien financier de la mécène Peggy Guggenheim, il parvient à monter un groupe pour lui prêter main forte, préparer des faux papiers et les exfiltrer par les Pyrénées jusqu'en Espagne, puis à Lisbonne. Au grand déplaisir des autorités de Vichy... et du gouvernement américain, encore neutre dans le conflit. Un an après le début de l'opération, Varian Fry est invité à quitter le territoire français. En dépit de sa bravoure, ce n'est que dans les années 2010, près d'un demi-siècle après sa mort en 1967, que l'héroïsme de Varian Fry sera reconnu. Il est à ce jour le seul Américain à avoir été honoré à Yad Vashem, le Mémorial israélien. Sur la base de courriers, de rapports déclassifiés et d'interviews exclusives - notamment avec la veuve de Fry -, Sheila Isenbeg retrace l'engagement de cet homme hors du commun.

05/2023

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Poésie

Poésie de l'Art faber. Quand les poètes racontent et façonnent les mondes économiques

L'Art faber réunit les oeuvres ayant pour thèmes le travail, l'entreprise et, plus largement, les mondes économiques. Il forme un corpus en grande partie méconnu, "trop beau et trop puissant pour rester si peu célébré", regrettait Umberto Eco, soutien pionnier de la promotion de l'Art faber. La poésie de l'Art faber n'échappe pas à ce constat. Pis, d'aucuns pensent que les poètes ne se sont jamais inspirés de ces univers d'Homo faber, ce porteur des mondes économiques. De façon inédite, cet ouvrage illustre combien, au contraire, poètes et poétesses ont souvent convoqué ces univers dans leurs oeuvres, â travers des thèmes tels que le paysage agricole ou industriel, l'acteur économique et ses activités, ou encore les produits qu'il fabrique. Parmi les poètes cités : Guillaume Apollinaire - Charles Baudelaire - Bertolt Brecht - Blaise Cendrars - René Char - James Dickey - Rita Dove - Ralph Waldo Emerson - Hans Magnus Enzensberger - Theodor Fontane - Michel Houellebecq - Victor Hugo - Philippe Jaccottet - Mascha Kaléko - Erich Kästner - Günter Kunert - Jean de la Fontaine - Filippo Tommaso Marinetti - Norge - Simon Ortiz - Georges Perec - Francis Ponge - Ezra Pound - Jacques Prévert - Arthur Rimbaud - Theodore Roethke - Eugen Roth - Carl Sandburg - Alfred Tennyson - Paul Valéry - Emile Verhaeren - Paul Verlaine - Boris Vian - Renée Vivien - Walt Whitman - Paul Zech... Poésie de l'Art faber permet de porter un regard nouveau, au prisme de l'Art faber, sur les créations anciennes et contemporaines de poètes célèbres. Il offre aussi l'occasion d'introduire des oeuvres moins connues, voire oubliées, dont l'apport à l'Art faber comme à l'histoire de la poésie n'en est pas moins important. Mais les poètes ne se contentent pas de raconter les mondes d'Homo faber : ils les façonnent aussi, influençant leur évolution, comme en témoignent de nombreux exemples présentés dans ce spicilège. Cet ouvrage présente par ailleurs un recueil de poèmes d'Emile Verhaeren, dont l'apport au patrimoine de l'Art faber est incontournable, et que Stefan Zweig, admiratif, considérait comme"le plus grand de nos lyriques d'Europe", ajoutant que "Toutes les manifestations de l'activité moderne se reflètent dans l'oeuvre de Verhaeren et s'y transmuent en poésie". Pour de plus amples informations : www. artfaber. org

06/2024

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Littérature française

Fais ta guerre, fais ta joie

Le premier récit de Robert Lalonde depuis C'est le coeur qui meurt en dernier, véritable succès public et critique. Une rencontre père-fils sous l'angle de la création. Une méditation libre et singulière sur les rapports de la littérature avec la peinture. Un garçon au seuil de l'adolescence observe son père, peintre du dimanche, " peintraillon ", comme il le dit de lui-même, jeter un bouquet de couleurs sur sa toile. Sous le regard émerveillé de l'enfant apparaît la feuillaison rouille d'un grand hêtre, celui-là même qu'il a aperçu l'autre jour à l'entrée de la grande baie, encerclé d'épinettes, une nuée de carouges tourbillonnants autour de son faîte. Mais pourquoi diable le hêtre qu'a peint son père lui semble-t-il plus conforme au souvenir qu'il a du bel arbre de la baie ? Son grand hêtre, hanté d'oiseaux amoureux et portant mi-juillet sa chevelure d'octobre, s'il est plus vrai que vrai, n'est-ce donc pas parce qu'il a été réinventé par le peintre ? Robert Lalonde puise ici dans ses souvenirs d'enfance pour nous donner le plus poétique peut-être de ses livres en prose. Cette " scène primitive " dont il est témoin, ce corps-à-corps du père avec la toile et les couleurs, allume chez l'enfant un ardent désir de créer, mais qui pour lui s'exprimera par l'écriture. Ce livre est une méditation sur les liens qui unissent peinture et écriture, couleurs et vocables, formes et récits, faisant défiler les figures de Cézanne et de Zola, de Van Gogh et de Gauguin, de Suzor-Coté, d'Arthur Villeneuve et de Marc-Aurèle Fortin. Il évoque les amis peintres, toujours prêts à ouvrir leur atelier au littérateur, qui en sort ébloui, et le travail silencieux et solitaire de l'écrivain, que menace et aiguillonne à la fois la peur de l'échec, la peur de ne pas se montrer à la hauteur de la vision. Ce livre est avant tout un hymne à la création et aux créateurs, qui pour aller au bout de leur art doivent faire la guerre au doute, à l'à-quoi-bon, au babillage qui entoure trop souvent la création, mais qui ont pour devoir, pour passion, de faire leur joie, notre joie, en risquant tout pour mettre au monde une oeuvre.

02/2020

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Critique littéraire

Journal 1954-1960. "Avec elle et la bande critique"

C’est un Jacques Lemarchand (1908-1974) bien installé dans ses doubles fonctions de lecteur et de critique théâtral, et compagnon depuis décembre 1950 de Silvia Monfort, que nous retrouvons dans ce Journal 1954-1960. Sous l’Occupation, il a connu les errements et les difficultés d’un jeune intellectuel bordelais «monté à Paris» pour devenir écrivain. Grâce à Jean Paulhan, il est entré au comité de lecture de Gallimard, puis Albert Camus lui a demandé de tenir la chronique théâtrale de Combat. Il devient alors l’un des critiques dramatiques les plus lus de l’après-guerre qui voit l’émergence de jeunes auteurs, acteurs et metteurs en scène, soutenus par la décentralisation théâtrale. Au Figaro littéraire, où l’a appelé Pierre Brisson en 1950, Jacques Lemarchand exerce sa lucidité ironique, sa grande culture et sa déontologie «janséniste». Ferraillant avec la «bande critique» de ses confrères, comme Jean-Jacques Gautier du Figaro ou Robert Kemp du Monde, il entame une défense acharnée de ce que l’on appellera «le Nouveau Théâtre». Chez Gallimard, il fonde la collection théâtrale «Le Manteau d’Arlequin» en 1955, puis la «Collection Blanche» de littérature pour enfants en 1959. Dans son bureau, qu’il partage avec Camus, passent de nombreux écrivains – Boris Vian, Jean Blanzat, Brice Parain, Eugène Ionesco, Arthur Adamov, Jacques Audiberti, Marguerite Duras, Violette Leduc et aussi les Gallimard, qui lui font part des bruits du jour… Devenu quinquagénaire, Jacques Lemarchand ne dédaigne pas jouer à «l’homme brûlé» en exagérant le nombre de ses conquêtes, mais désire par-dessus tout «inspirer confiance». L’angoisse de l’âge commence cependant à poindre et ses rêves s’en ressentent. Le 21 septembre 1954, il constate : «je bois fort et je tombe dans le sombre»… Liées à un profond ennui existentiel, ces crises se multiplient, parallèlement à une vie sentimentale fort agitée. Après une étonnante scène de rupture avec Silvia Monfort au Festival d’Avignon en juillet 1954, plusieurs jeunes femmes – actrices, écrivaines ou journalistes –, se succèdent ou s’imposent. Frénétique en amour, mais attaché à sa famille et fidèle en amitié, Jacques Lemarchand se montre très affecté par la mort de sa mère, en juin 1958, puis par celle de deux de ses proches amis : Boris Vian en juin 1959 et Albert Camus en janvier 1960.

05/2020

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Littérature française

Le quatuor de Lucerne

L'auteur propose délibérément au lecteur l'hybridation d'une fiction romanesque avec l'enchaînement d'événements historiques cruciaux et dans laquelle la musique pose la question du sens et de la vie. C'est l'intime interpénétration de la musique et de l'histoire qui nous est racontée. Ainsi, l'histoire fait la musique et la musique fait l'histoire. Avec d'autres personnages, est mis en scène un journaliste français, Etienne d'Andigné, qui va être le témoin attentif et le narrateur des événements politiques et diplomatiques qui bouleversent le monde. Au printemps et à l'été 1938, des nuages menaçants s'accumulent sur l'Europe. L'Allemagne nazie est de plus en plus sûre d'elle et agressive. Elle persécute les Juifs, les minorités et tous ses opposants, elle annexe l'Autriche et menace sérieusement la Tchécoslovaquie tandis qu'en Russie le tsar rouge, après avoir affamé une grande partie de la paysannerie, déporte et assassine des centaines de milliers de ses concitoyens. C'est dans ce contexte qu'Arturo Toscanini crée un festival de musique à Lucerne en Suisse, là où Richard Wagner vécut une période heureuse de sa vie. Il invite de grands artistes dénigrés par le régime nazi ou qui ne se produisent plus dans les pays gagnés par la peste brune. C'est le dernier acte avant la catastrophe, avant la grande déflagration mondiale, le calme relatif avant la tempête, dans cette paisible station suisse. En imaginant la brève rencontre de quatre personnages célèbres au cours du Festival, l'auteur porte un regard émouvant sur les enchaînements menant à la tragédie. Ils sont tous les quatre russes, des compositeurs exceptionnels et des créateurs de génie qui auront profondément et durablement, chacun à leur manière, façonné le monde de la musique. Serge Rachmaninov, Serge Prokofiev, Igor Stravinski et Dimitri Chostakovitch vont être réunis et nous offrir un quatuor inattendu. Chaque acteur de ce théâtre d'ombres et de lumière projette ses doutes, ses blessures et ses espoirs. Dans ce contexte de périls et d'incertitude naît une histoire d'amour, une histoire qui se heurte au fracas des événements. Au final, c'est une interrogation sur le chemin de notre humanité et l'indicibilité de l'amour que la musique tente de résoudre.

12/2021

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Tourisme France

Haute-Loire Chemins d'écrivains

Haute-Loire Chemins d'écrivains réunit plus d'une centaine d'auteurs ayant un point commun avec la Haute-Loire. Textes longs, simples citations, évocation d'un roman, Les cerfs-volants de Romain Gary, d'une recherche scientifique, celle d'Alphonse Aulagnier, ou d'une tragédie, la bataille du mont Mouchet. La présentation se veut démonstrative et quelquefois impertinente. Les écrits sont vrais ou imagés, les auteurs racontent des histoires sans pour autant être des historiens. Les poètes abordent Les chouans du Velay sans faire d'histoire. Des historiens enlégendent, d'autres se montrent scientifiques, tel Faujas de Saint-Fons. Mais il y a le souffle. La Haute-Loire est partagée entre Velay, Brivadois, Gévaudan et Vivarais. Les écrits, accompagnés de photos, suivent le fleuve emblématique, la Loire suscitant l'émotion d'André Siegfried. Ils décrivent le Velay oriental d'essence granitique, le Plateau Vivarais-Lignon, les volcans, Chapteuil et le Mézenc, le Pradellain vers les pays du Gévaudan avant d'aborder le deuxième fleuve, plus majestueusement sauvage, l'Allier, de Langeac à Brioude. Passer du coq à l'âne, c'est à la façon d'Arthur Young, débouler de Paulhaguet à La Chaise-Dieu, Craponne et l'Arzon avec le retour vers les sucs de l'Yssingelais, pour terminer avec Paul Fort dans le bassin du Puy-en-Velay. Ce département est fait d'histoires depuis la Gaule et César, en passant par les effroyables guerres de Religion, les auteurs s'en inspirent. Elle sont inscrites dans les villes et villages, les châteaux en ruine ou en majesté, les églises, pyramides de montagne d'un pays très croyant. L'histoire c'est aussi la Révolution des Jacobins et l'Empire avec Barrès. Des personnages surgissent, Philibert Besson, Mandrin, La Fayette, celui de Joseph Delteil. On retrouve Jules Vallès avec le forgeron Jean Malézieux, Jean Lacouture, Jules Romains, Pierre Emmanuel, Claude et Jacques Lanzmann, Albert Camus, mais aussi Simone Weil, Pierre Monatte, le syndicaliste... La Haute-Loire des écrivains c'est celle des femmes et des hommes, des vies. Georges Chanon a choisi des textes sur les gens, l'économie du pays, la façon de travailler la terre et d'en survivre, les métiers et la dentelle, l'industrie, la langue d'oc, et la danse et la ripaille, Gabriel Bayssat, et les auteurs content et mythifient à n'en plus finir.

11/2010

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Musique, danse

Mécènes et musiciens. Du salon au concert à Paris sous la IIIe République

De Fauré à Stravinsky, de Debussy à Poulenc, d'Arthur Rubinstein à Clara Haskil, nombreux sont les musiciens qui entretiennent des liens souvent étroits avec la Société parisienne, bénéficiant ainsi de la publicité nécessaire à la promotion de leur carrière. Sous la IIIe République, le rôle majeur joué par les mécènes dans la diffusion et la création musicale semble pallier les carences de l'Etat qui ne mène pas de véritable politique musicale. Des concerts de la Société nationale de musique à ceux du groupe Jeune France en passant par les Ballets russes ou les Concerts Wiéner, une grande partie des manifestations qui font date dans l'histoire de la musique de cette période doivent leur survie et parfois leur existence à l'appui que les classes sociales fortunées apportent à ces initiatives privées. Animateurs de salons, dédicataires, commanditaires de partitions nouvelles, organisateurs de concerts publics, les mécènes s'illustrent en apportant un soutien matériel et moral à des musiciens, compositeurs ou interprètes. Non dénués de snobisme, ils sont nobles ou bourgeois, femmes pour la majorité, amateurs pour la plupart, l'amour de la musique s'accompagnant volontiers de sa pratique. Pour leur plaisir, la musique occupe l'espace privé que constituent les salons ; dictée par le goût, la fréquentation des concerts publics obéit aussi aux usages de leur milieu. Du salon au concert, des réseaux se dessinent, assurant une circulation subtile entre l'espace privé et l'espace public. Les activités musicales du salon de Madame Verdurin sont le reflet d'une réalité admirablement perçue par Marcel Proust. Simple réjouissance de l'intimité ou accessoire des réceptions mondaines, la musique occupe une place de choix dans les salons, lieux de sociabilité mais aussi lieux de travail pour les musiciens. Le salon de Marguerite de Saint-Marceaux offre un cadre aux débuts de la jeune Isadora Duncan, qui y danse accompagnée au piano par Ravel ; en s'improvisant organisatrice de concerts publics, la comtesse Greffulhe permet la création française d'oeuvres de Wagner, Mahler ou Schoenberg ; confidente de Diaghilev, Misia lui apporte un soutien sans faille ; quant à la princesse Edmond de Polignac, elle commande à Stravinsky, Satie ou Falla des oeuvres destinées à être interprétées dans son fastueux hôtel particulier. Ce qui a longtemps été considéré comme "la petite histoire" n'est en réalité pas anecdotique dans l'histoire de la vie musicale parisienne de cette époque.

04/2004

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Art contemporain

Palais de Tokyo Magazine N° 33 : Réclamer la Terre. Edition bilingue français-anglais

Les relations des êtres humains à leurs environnements sont au coeur des préoccupations intellectuelles contemporaines parmi les plus stimulantes, en ce qu'elles remettent en cause le socle idéologique qui a fondé nos manières de faire et de penser. C'est à une fusion d'enjeux essentiels que nous engage l'actualité écologique : politiques, économiques, scientifiques, moraux, sociétaux ; et bien sûr, esthétiques. Cette saison d'expositions au Palais de Tokyo, "Réclamer la terre" (du 15 avril au 4 septembre 2022), se fait l'écho de toutes ces questions et convoque les liens entre le corps et la terre, la disparition de certaines espèces animales et végétales, la transmission de récits et de savoirs minorisés, mais aussi les esprits, les énergies biologiques, l'agriculture, le jardinage. Renouant volontiers avec le spirituel, l'émotionnel et les affects, les propositions des artistes présentées à cette occasion et dans ce numéro du magazine PALAIS poétisent des enjeux parfois graves et résonnent d'une énergie positive, vivante. Au sommaire de ce numéro : un ensemble consacré aux artistes de l'exposition "Réclamer la terre" avec un texte introductif de Daria de Beauvais et les contributions spéciales de Abbas Akhavan (avec un texte de Marina Roy), Huma Bhabha, D Harding, Kate Newby, Daniela Ortiz, Yhonnie Scarce, des entretiens avec asinnajaq (par Candice Hopkins), Sebastián Calfuqueo (par Léuli Eshraghi), Solange Pessoa (par Liz Munsell), Tabita Rezaire et Yussef Agbo-Ola (par Daria de Beauvais), Thu-Van Tran (par Daria de Beauvais) et Judy Watson (par Hetti Perkins) ainsi que les textes de Mylène Ferrand sur Megan Cope et de Katrina Lewis, Natasha Lewis et Elizabeth A. Povinelli à propos du Karrabing Film Collective ; des essais d'Emanuele Coccia, Arturo Escobar, Léuli Eshraghi, Béatrice Josse, Ariel Salleh, ainsi qu'une conversation entre Barbara Glowczewski et Elizabeth A. Povinelli. Et aussi : une contribution textuelle et visuelle d'Hélène Bertin et César Chevalier, des essais de Pip Wallis sur l'oeuvre de Mimosa Echard, de Patrick Chamoiseau sur le travail de Laura Henno, d'Adélaïde Blanc sur le Jardin aux habitant·e·s de Robert Milin, des poèmes de Jeanine Leane en lien avec l'exposition de Jonathan Jones, ainsi que des interviews d'Aïcha Snoussi (par Cédric Fauq) et d'Etel Adnan et Hala Wardé (par Yves Michaud) à propos du projet A Roof for Silence.

04/2022

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Thèmes picturaux

Couleurs de Loire

"Couleur du ciel, couleur de Loire, la mare était dans l'herbe comme une éclaboussure du ciel". Maurice Genevoix : La Boite à Pêche. Curieuse appellation de couleur : La Loire en effet, plus que tout autre fleuve passe par une vaste gamme de teintes, allant de l'argenté au lilas, selon la couleur du ciel et selon le moment du jour. (Dicos point virgule, Le Seuil) Unique ! la Loire comme vous ne l'avez jamais vue. Plus de cent peintres, poètes et écrivains ! Plus de 70 reproductions en couleurs, Des tableaux inédits, notamment ceux de Maurice Genevoix ! La Loire et ses affluents ont inspiré d'innombrables artistes, peintres, écrivains et poètes qui ont fréquenté ses rives. Ils ont été séduits par ses aspects pittoresques : villes au bord du fleuve, activités des bords de Loire... Ils ont souvent peint ou écrit sur la Loire. C'est ce que révèle ce beau livre. Rieuse, épanouie, sablonneuse, ample et magnifique... la LOIRE, miroir de l'âme les a inspirés. La Loire sous les regards croisés de Félix Vallotton, Max Ernst, Jean-Jacques Delusse, Nicolas Mecheriki, Henri-Joseph Harpignies, Francis Picabia, Prosper Barbot, Charles Le Roux, Claude Rameau, Louis-Robert Antral, Jean Fouquet, Jean-Albert Gorin, Théodore Rousseau, Léon Eugène Dambeza, Maxime Maufra, Jean Commère, Louis Dupont, Maurice Loirand, Richard Boutin, Félix Vallotton, Max Ernst, Jean-Jacques Delusse, Eugène Delacroix, Prosper Barbot, William Turner, Emmanuel Lansyer, Eugène Prévost-Messemin, Olivier Debré, Roger Toulouse, Paul Fachet, Maxime Maufra, Jacques Lefebvre, Jacqueline Cailliau, Bernard Lorjou, William Turner, Balitran, Jacques Villon, Thomas Aignan Desfriches, Louis Joseph Soulas, Jacques Poirier, Nicolas Chapuy, Jeanne Champillou, Jacques Ousson, Johan Barthold Jongkind, Jean-Pierre Houel, Emmanuel Lansyer, Paul Désiré Trouillebert, Edouard Debat-Ponsan, Stephano Della Bella, Pierre-Antoine Demachy, Justin Ouvrié, Lambert Doomer, Jean Zaccheo, Stephano Della Bella, Denise Bruneau, Ferdinand Perrot, Charles Péguy, Marguerite Cécile Albrecht, Louis Aragon, Germain Audebert, Paul Badin, Honoré de Balzac, René Bazin, Maurice Bedel, Joachim du Bellay, Adam Billaut, Lucien Bodard, Michel Bondu, Roger Bonhomme, Jacques Branger, Marcel Bréchet, Francine Caron, Paul Fort, Hervé Guerlin, Gustave Flaubert, Julien Gracq, Maurice Genevoix, Victor Hugo, Max Jacob, Henry James, Jean-Marie Laclavetine, Jacques Lacarrière, Jean de La Fontaine, Jules Lemaître, Géo Norge, Pierre de Ronsard, Mme de Sévigné, Emile Souvestre, André Spire, Jules Vallès, André Turquet, Hubert Tillay, Francis Viélé-Griffin, Alfred de Vigny, Arthur Young.

04/2022

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Actualité médiatique internati

L'empire de la douleur. L'histoire cachée de la dynastie des Sackler

Patrick Radden Keefe révèle les secrets explosifs des Sackler, richissime famille américaine, responsable d'un des pires scandales sanitaires de l'histoire, et dresse au passage un tableau saisissant de la collusion entre capitalisme sauvage, lobbyisme effréné et système de santé défaillant. On la connaît peu mais la famille Sackler est pourtant l'une des plus puissantes des Etats-Unis. Son nom apparaît dans les salles du Louvre ou du Moma, sur les murs d'Harvard ou d'Oxford. Qui sont ces généreux mécènes toujours enclins à soutenir les Arts et les Sciences ? Longtemps les Sackler ont cultivé le flou autour de l'origine de la fortune familiale. C'est pourtant lors de ce qui aurait pu n'être qu'une banale conciliation de divorce que la future ex-épouse d'un des frères Sackler, s'estimant lésée, va rendre public le secret le mieux gardé de la famille : ses liens avec le laboratoire pharmaceutique Purdue. Patrick Radden Keefe remonte alors le temps pour retracer toute l'histoire de cette famille. Histoire qui démarre au début du vingtième siècle, quand trois frères issus d'une famille juive désargentée de Brooklyn, Raymond, Mortimer et leur aîné, Arthur, entreprennent de bâtir un empire tentaculaire autour des médicaments. Jamais à court d'idées et de méthodes retorses pour assurer leur succès, les Sackler réalisent un premier exploit financier en participant à la commercialisation du Valium. Mais c'est l'acquisition d'un petit laboratoire nommé Purdue et la fabrication d'un antidouleur présenté comme révolutionnaire, l'OxyContin, qui va asseoir leur fortune et leur permettre, au gré de larges dons aux musées et aux universités les plus prestigieux, de se créer une réputation. Pourtant, la mine d'or est un poison : l'OxyContin provoque une dépendance que Purdue refuse de reconnaître, malgré les alertes des médecins qui voient leurs patients sombrer dans l'addiction et succomber à des overdoses. Entre 1990 et 2010, on estimera à 500. 000 le nombre de victimes par overdose à cet opioïde aux Etats-Unis, soit la première cause de mortalité chez les 18-30 ans. Il faudra toute la ténacité de militants et de journalistes pour faire éclater le scandale et aujourd'hui encore, les Sackler continuent de nier toute implication et toute connaissance de la dangerosité de leur produit...

09/2023

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Critique littéraire

Récits arthuriens en moyen néerlandais. Le Roman du Chevalier à la manche ; Lancelot et le Cerf au pied blanc, Edition bilingue français-néerlandais

Le Roman du Chevalier à la manche conte l'histoire d'un jeune homme, anonyme, abandonné par sa mère à la naissance, qui part à la recherche de ses parents. Le roman, construit sur le modèle bipartite de Chrétien de Troyes, est défini par deux quêtes: celle de la chevalerie et de l'amour dans la première partie et celle du père conclue par le mariage des parents, dans la deuxième partie. Le récit, inséré dans la version la plus étendue en moyen néerlandais de la trilogie Lancelot - Queste del Saint Graal - Mort le Roi Artu, la Loncelotcompilate, présente un intérêt certain pour le médiévisme européen, car c'est un des quatre romans arthuriens en moyen néerlandais considérés comme "originaux ", leur modèle français n'étant pas attesté à ce jour. Les quêtes et aventures racontées, les motifs évoqués tels l'enfant trouvé, le don d'une manche en gage d'amour, le secours porté à une jeune fille maltraitée, l'envoi d'un chevalier vaincu à la cour, l'abolition de mauvaises coutumes, le tournoi en vue de la conquête de la bien-aimée, le duel judiciaire sont caractéristiques de la "matière de Bretagne" et rappellent l'oeuvre de Chrétien de Troyes et les romans d'aventure postérieurs. Fin connaisseur de la tradition romanesque de Chrétien de Troyes et de ses épigones, l'auteur a tracé, à travers les motifs familiers aux auditeurs d'antan, le chemin de la réussite d'un jeune chevalier incarnant l'idéal chevaleresque et l'éthique amoureuse prisés à son époque. Le récit de Lancelot et le Cerf au pied blanc, inspiré de la deuxième partie du Lai de Tyolet, relate l'exploit accompli par Lancelot: trancher le pied blanc d'un cerf gardé par sept lions en vue de la récompense promise, à savoir le mariage avec une reine, anonyme. C'est le plus bref des sept récits insérés dans la Lancelot ompilatie. La technique narrative des deux récits rappelle celle du roman arthurien en vers, mais aussi celle du roman en prose avec ses annonces et clôtures d'épisodes.

11/2012

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Littérature francophone

Le lys dans la vallée, drame en cinq actes, en prose, d'après Honoré de Balzac. suivi de Un homme entre deux airs, comédie-vaudeville en un acte

Le lys dans la vallée : drame en cinq actes, en prose d'après H. de Balzac. [suivi de] Un homme entre deux airs : comédie-vaudeville en un acte. Livr. 108 / par MM. Théodore Barrière et A. de Beauplan ; par MM. Dealcour, Montjoye et Larounat Date de l'édition originale : 1856 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Collège

4 nouvelles de fantômes

Une histoire de fantôme Apparition Comment s'est arrivé Et la vie s'arrêta... Pourquoi Adelgunde, cette jeune fille aux lèvres pâles, suscite tant d'inquiétude dans sa famille ? Quel lourd secret porte le vieux marquis de la Tour-Samuel ? Qu'est-il arrivé au narrateur et à son chauffeur Perkins après leur accident de voiture ? Qui a traversé ce paisible village un soir de lune rousse ? Ouvrez l'oeil et restez vigilants : des fantômes rôdent à travers ces quatre nouvelles, tour à tour inquiétantes, étranges et menaçantes ! Vous allez frémir de plaisir ! Les points forts de l'édition " Déclic " : LIRE Le texte enrichi de nombreuses images dans une mise en page vivante et aérée. COMPRENDRE Des questionnaires et des activités ludiques pour s'approprier le texte. RETENIR Un dossier complet et accessible pour retenir l'essentiel. PROLONGER Un groupement de textes et des conseils pour compléter la lecture. + ACCOMPAGNER De nombreux compléments numériques pour aider les élèves dans la lecture (le texte lu par un comédien, des extraits vidéo à visionner sur Internet, des versions epub de l'ouvrage et du texte accessible aux élèves DYS disponibles dans les librairies numériques).

08/2021

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Policiers

Les Yeux fumés

Au centre, il y a Philippe. Philippe qui vit dans une cité et passe ses journées à traîner, fumer et piquer des bières au centre commercial. Philippe, entouré d'une mère qui le déteste ouvertement, d'un père effacé qui a renoncé depuis longtemps et d'un frère aussi beau que bête. A côté, il y a Bruno, son pote baroudeur et destroy. Bruno qui raconte qu'il a fait le tour du monde, a connu les plus belles femmes, qu'il n'est là que de passage, avant son prochain voyage. Autour, il y a Gros Riton, P'tit Louis, Mme Piccini, La Vieille, Flora avec ses seins d'enfant et Anne, la plus moche des moches. Et puis il y a les canards du parc qui s'étouffent avec des bouts de plastique, les grues et les murs qui tiennent avec les dealers, les gamins qui crient trop fort aux pieds des barres d'immeubles. Les petites violences du quotidien n'atteignent pas Philippe, tant qu'il y a de la bière et les histoires de Bruno pour inventer un autre horizon que celui des tours de béton. Jusqu'à ce qu'un drame vienne pulvériser son équilibre de papier et déclenche la bombe à retardement... Avec Les Yeux fumés, Nathalie Sauvagnac donne voix aux oubliés de cette France périphérique et raconte l'errance jusqu'à la perdition, l'impossible passage à l'âge adulte. Dans la sélection des 10 romans et polars préférés de Télérama en 2019. " Voilà un bijou de roman noir. Du noir serré, sans esbroufe ni fioritures. Un polar urbain qui distille une tension crescendo, mine de rien, plongeant le lecteur dans une atmosphère singulièrement oppressante. " Delphine Peras, L'Express " Du noir bien serré, bouleversant d'humanité, qui ne ressemble pas à ce qu'on lit d'habitude. " Christine Ferniot et Michel Abescat, Le Cercle polar, Télérama "Un beau roman noir". Claire Devarrieux, Libération "Il se dégage des Yeux fumés une sorte de poésie noire à la beauté âpre". Michel Abescat, France Inter "Un récit poignant sur l'ultra mortelle solitude". François Lestavel, Paris Match "Un roman crépusculaire sur les cités de banlieue". Philippe Blanchet, Rolling Stone " Nathalie Sauvagnac parvient à nous accrocher tout en nous révulsant constamment. " Jean-Marie Wynants, Le Soir "Le regard est à la fois impliqué et drôle, exempt de misérabilisme comme de moquerie". Hubert Prolongeau, Marianne " Avec une plume incisive, Nathalie Sauvagnac signe un premier roman puissant sur la désillusion. " Héloïse Goy, Télé 7 jours "Les Yeux fumés nous saisit grâce à son grand supplément d'âme". Hubert Artus, LiRE

09/2019

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Autres

Philosophie N° 153

Ce numéro s'ouvre sur la traduction, par Déborah Brosteaux, Guillaume Fagniez et Arthur Longneaux, d'un texte écrit par Max Scheler en 1913 et intitulé "Sur l'idée de l'homme", précédé de sa présentation par Olivier Agard. Sur la base du rejet phénoménologique de tout naturalisme, Scheler y reprend la question de l'homme en la déployant au fil d'analyses de la langue et de l'outil. Ces dernières le conduisent à articuler étroitement les déterminations de l'être humain comme être biologiquement déficient et autodépassement de la vie ancré en l'esprit, c'est-à-dire ultimement en Dieu. Sous le signe d'un spiritualisme chrétien, se donne à lire ici la toute première tentative d'entrelacement entre phénoménologie et anthropologie philosophique, promise à une riche postérité, encore ouverte. Dans "La réflexivité dans l'idéalisme de Fichte et de Husserl", Alexandre Leduc Berryman propose une analyse de la question de la légitimation de la visée de vérité inhérente au discours philosophique, visant à montrer qu'il s'agit d'un thème directeur de l'idéalisme de Fichte et de Husserl. La mise au jour de cet enjeu permet de problématiser la réduction commune de l'idéalisme à la question de la constitution de l'objectivité, afin de penser le rapport de cette dernière au problème réflexif de la légitimation du discours. Dans "Penser la crise de l'éthique contemporaine avec Kostas Axelos", Alain Vuillot, Régis Aubry et Karine Bréhaux s'intéressent à la pensée de Kostas Axelos, méconnue mais propre à enrichir le débat contemporain sur la crise, les fondements et finalités de l'éthique. Son approche de l'homme et de son rapport au monde renouvelle la question éthique à la lumière de son intuition fondamentale : le jeu du monde. La perspective ouverte par Axelos en éthique interroge le poids de son héritage métaphysique, pensant l'épreuve du nihilisme et dégageant un horizon propre à le dépasser en repensant "la vie bonne" à la lumière du jeu du monde. Dans "Du narcissisme à la surestimation de soi", Philippe Cabestan s'interroge sur la pertinence du concept de narcissisme qui permettrait, selon Freud, d'éclairer de nombreux phénomènes, y compris certaines formes de psychoses. Pourtant, l'idée d'une libido du moi est profondément obscure. Peut-on réellement être amoureux de soi ? En quel sens est-il possible de s'aimer ? L'ambition de l'auteur est ici de proposer une réélaboration du concept de narcissisme du point de vue propre à la phénoménologie existentielle, en approfondissant ce qu'en opposition à l'amour de soi, Rousseau appelle l'amour-propre.

03/2022

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Littérature française

Consolation

Un récit d'une grande humanité sur la souffrance et la consolation. Thaïs est une petite fille de deux ans sans histoire jusqu'au jour où sa démarche intrigue sa mère. Les médecins découvrent alors une maladie incurable qui l'emporte en quelques mois. Enceinte, Anne-Dauphine apprend peu après que son bébé est atteint de la même maladie. Greffée à sa naissance, Azylis grandit jusqu'à ce que la maladie la rattrape. Elle meurt à dix ans. " J'ai beaucoup souffert et je souffre encore. Mais j'ai appris la consolation. Ce délicat rapport à l'autre : s'approcher, toucher, parler. " Ce livre parle de ceux qui consolent et de ceux que l'on console. Grâce à des scènes vécues, Anne-Dauphine partage ses réflexions qui touchent juste. Elle évoque ses deux filles, Thaïs et Azylis, mais aussi Loïc, son mari, Gaspard son fils aîné et enfin Arthur, le petit dernier. Son récit est aussi un bel hommage à tous les consolants : une soeur qui vous prend dans les bras, une infirmière qui s'assoit sur le bord du lit et prend juste le temps " d'être-là " , un peu de vernis à ongle qui aide à aimer la vie malgré tout. Elle a le don de ces scènes courtes qu'elle rend inoubliables. Anne-Dauphine Julliand sait que la souffrance se passera pas mais qu'elle peut s'apprivoiser. Quand on lui demande comment fait-elle quand elle est triste, elle répond qu'elle a un truc imparable : elle pleure. Avec simplicité et profondeur, Anne-Dauphine nous guide sur le chemin de la consolation. Les lecteurs de ce livre n'hésiteront plus jamais à serrer dans leurs bras celui ou celle qui souffre. "J'ai perdu mes filles. Je le dis le coeur habité par deux sentiments que l'on croit souvent contraires : la douleur et la paix. La douleur de celle qui pleure. Et la paix de celle qui est consolée". A propos des précédents ouvrages d'Anne-Dauphine Julliand "Une intelligence de la vie exceptionnelle". Elle "L'incroyable tranquillité d'âme d'une mère à l'épreuve". Le Point "Une écriture sensible et pudique". L'Express "Une leçon de courage". La Vie L'autrice Anne-Dauphine Julliand est journaliste, réalisatrice et romancière. Elle a conquis les lecteurs avec ses témoignages Deux petits pas sur le sable mouillé et Une journée particulière. Elle a réalisé un film documentaire, Et les mistrals gagnants, et a publié en 2019 son premier roman, Jules-César.

10/2020

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Pléiades

Voyages extraordinaires. L'île mystérieuse ; Le sphinx des glaces

Jules Verne, "lecture d'enfance" - soit. C'est bien ce qu'avait en tête Pierre-Jules Hetzel, l'heureux éditeur des "Voyages extraordinaires", tout en sachant (on l'imagine) que son fidèle auteur n'était pas homme à borner son génie. Sachant aussi déjà, peut-être, que parmi les écrivains "pour la jeunesse" celui-là aurait toujours une place à part. A part : "l'air attentif et fiévreux d'un enfant qui lit un roman de Jules Verne" (Proust dixit) ne s'explique pas autrement. A peine parti pour son premier "Voyage extraordinaire", le jeune lecteur quitte les rivages du conte. Une forme de vie adulte est prête à l'accueillir, où les responsabilités côtoient dangers et merveilles, où les vérités scientifiques dévoilées confèrent au monde sa tangibilité de réel, sans lui ôter son mystère. Etrange, irremplaçable expérience de lecture. Elle demeure à jamais vivante dans le souvenir. On y songe comme à un paradis perdu - perdu et à reconquérir, car l'expérience est renouvelable. L'âge du lecteur et le poids de la vie peuvent bien donner au texte des couleurs nouvelles, la magie demeure. Cette édition propose quatre romans, et plus de cinq cents gravures, indissolublement liées au texte : autant de fenêtres ouvertes sur le rêve. D'une part, la seule "trilogie" de l'oeuvre (encore est-ce une trilogie a posteriori) : un voyage autour du monde, un voyage sous les eaux, et le long séjour des "naufragés de l'air" dans une île (apparemment) déserte. D'autre part, Le Sphinx des glaces, roman tardif et superbe, quête d'un pôle Sud alors inexploré ; il vient en quelque sorte compléter le roman d'Edgar Poe, Aventures d'Arthur Gordon Pym, que Verne lut dans la traduction de Baudelaire. Poe, le "chef de l'Ecole de l'étrange". Baudelaire, l'auteur de "Voyage", toujours prêt à plonger "Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau" et qui accola aux Histoires de Poe leur célèbre épithète, extraordinaires. Voyage, inconnu, nouveau, extraordinaire... En qualifiant ses propres livres de "Voyages extraordinaires", Jules Verne signale discrètement, sous le patronage de Poe et de Baudelaire, que la modernité - la science, la technique, la machine en quoi il voyait une poésie du temps présent - comporte une part d'inassimilable, et que notre sûr pouvoir de dominer le monde se double d'une incertitude, féconde ou fatale. Ce monde, Verne ne s'est d'ailleurs pas contenté de l'inventorier. Il l'a peuplé des marques de ses rêves. Ses vaisseaux franchissent sans peine les portes du réel. Appareillons !

05/2012

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Pléiades

Voyages extraordinaires. Les enfants du capitaine Grant ; Vingt mille lieues sous les mers

Jules Verne, "lecture d'enfance" - soit. C'est bien ce qu'avait en tête Pierre-Jules Hetzel, l'heureux éditeur des "Voyages extraordinaires", tout en sachant (on l'imagine) que son fidèle auteur n'était pas homme à borner son génie. Sachant aussi déjà, peut-être, que parmi les écrivains "pour la jeunesse" celui-là aurait toujours une place à part. À part : "l'air attentif et fiévreux d'un enfant qui lit un roman de Jules Verne" (Proust dixit) ne s'explique pas autrement. À peine parti pour son premier "Voyage extraordinaire", le jeune lecteur quitte les rivages du conte. Une forme de vie adulte est prête à l'accueillir, où les responsabilités côtoient dangers et merveilles, où les vérités scientifiques dévoilées confèrent au monde sa tangibilité de réel, sans lui ôter son mystère. Étrange, irremplaçable expérience de lecture. Elle demeure à jamais vivante dans le souvenir. On y songe comme à un paradis perdu - perdu et à reconquérir, car l'expérience est renouvelable. L'âge du lecteur et le poids de la vie peuvent bien donner au texte des couleurs nouvelles, la magie demeure. Cette édition propose quatre romans, et plus de cinq cents gravures, indissolublement liées au texte : autant de fenêtres ouvertes sur le rêve. D'une part, la seule "trilogie" de l'oeuvre (encore est-ce une trilogie a posteriori) : un voyage autour du monde, un voyage sous les eaux, et le long séjour des "naufragés de l'air" dans une île (apparemment) déserte. D'autre part, Le Sphinx des glaces, roman tardif et superbe, quête d'un pôle Sud alors inexploré ; il vient en quelque sorte compléter le roman d'Edgar Poe, Aventures d'Arthur Gordon Pym, que Verne lut dans la traduction de Baudelaire. Poe, le "chef de l'École de l'étrange". Baudelaire, l'auteur de "Voyage", toujours prêt à plonger "Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau" et qui accola aux Histoires de Poe leur célèbre épithète, extraordinaires. Voyage, inconnu, nouveau, extraordinaire. En qualifiant ses propres livres de "Voyages extraordinaires", Jules Verne signale discrètement, sous le patronage de Poe et de Baudelaire, que la modernité - la science, la technique, la machine en quoi il voyait une poésie du temps présent - comporte une part d'inassimilable, et que notre sûr pouvoir de dominer le monde se double d'une incertitude, féconde ou fatale. Ce monde, Verne ne s'est d'ailleurs pas contenté de l'inventorier. Il l'a peuplé des marques de ses rêves. Ses vaisseaux franchissent sans peine les portes du réel. Appareillons !

05/2012

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Sciences de la terre et de la

Arctica. Volume 2, Tchoukotka 1990, de Lénine à la Pérestroïka

Ce volume, second de la série Arctica consacrée aux travaux de recherche de Jean Malaurie, se propose de réfléchir sur l'histoire et les conséquences de la mise en oeuvre d'une politique d'autonomie des peuples autochtones en Sibérie du Nord, depuis Lénine et Staline jusqu'à la Pérestroïka de Mikhaïl Gorbatchev. Ce volume, second de la série Arctica consacrée aux travaux de recherche de Jean Malaurie, se propose de réfléchir sur l'histoire et les conséquences de la mise en oeuvre d'une politique d'autonomie des peuples autochtones en Sibérie du Nord, depuis Lénine et Staline jusqu'à la Pérestroïka de Mikhaïl Gorbatchev. Il s'appuie sur les travaux de la mission historique Tchoukotka 1990 conduite sous la direction scientifique de Jean Malaurie, première expédition franco-soviétique entreprise dans ce berceau de la civilisation esquimaude. Est ainsi dressé un état objectif de la situation en Tchoukotka en 1990, à la veille de la dissolution de l'Union soviétique, grâce à sept rapports d'expédition inédits - conditions sanitaires, diagnostic économique, bilan éducatif et psychologique (45 tests de Rorschach, Machover et Düss), politique culturelle et artistique - enrichis de compléments de recherche et d'articles thématiques : histoire, archéologie, mythologie. Le chamanisme fait l'objet d'une attention particulière avec l'exploration du site majeur de l'Allée des baleines, véritable Stonehenge sibérien du XIVe siècle. L'Académie polaire d'Etat à Saint-Pétersbourg, unique institution visant à favoriser l'émergence d'élites boréales, est la conclusion de cette expédition. Appuyé par les présidents Boris Eltsine et Jacques Chirac, Jean Malaurie l'a fondée et en est le président d'honneur à vie. La dernière partie de cet ouvrage en retrace l'évolution, de sa genèse à nos jours, avec une nouvelle étape en cours : la création à Saint-Pétersbourg du Centre arctique franco-russe Arthur Tchilingarov - Jean Malaurie. La Sibérie du Nord, depuis la fin de la Pérestroïka, vit une crise profonde. La culture autochtone en Tchoukotka est menacée de disparition : dislocation des structures sociales, perte de la langue, alcoolisme, violence. A ce titre, cet ouvrage collectif, qui rassemble trente-huit auteurs français, russes, belges et américains à travers cinquante-neuf articles (inédits et rééditions), constitue un chapitre essentiel pour comprendre ce qu'était l'Union soviétique, sa volonté et sa politique d'autonomie autochtone. La défense des intérêts sacrés des peuples racine est un enjeu contemporain pour le peuple russe, comme pour l'ensemble de l'humanité.

02/2019

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Histoire de la mode

Vogue. L'âge d'or des couvertures illustrées 1920-1939, 22 planches détachables en couleurs

L'édition française de Vogue a 100 ans : retour en images sur les années 1920-30 de ce magazine de mode mythique grâce aux 22 planches détachables choisies parmi les plus belles couvertures... Une façon originale de remonter le cours de la mode et de (re)découvrir les grands illustrateurs de ces deux décennies, qui ont fait le succès du magazine. L'édition française de Vogue a 100 ans Fondée en 1892 par Arthur Baldwin Turnure, et rachetée en 1909 par Condé Nast, Vogue est devenue au fil des années la revue américaine de mode incontournable. Prônant élégance et modernité, elle s'adresse aux classes les plus aisées de la société, friandes des dernières tendances mais aussi d'art moderne et de chroniques mondaines. Homme d'affaire avisé, Condé Nast a très tôt l'idée d'internationaliser Vogue et d'en décliner des éditions étrangères. En juin 1920, il lance l'édition française, Vogue Paris, qui trouve rapidement son public en exaltant élégance et bon goût, grâce notamment aux pages illustrées en couleurs mettant en lumière les dernières créations de grands couturiers. Vogue, magazine de mode Feuilleter les anciens numéros de Vogue, c'est donc d'abord remonter le cours du temps, retrouver sur les couvertures tenues et accessoires emblématiques comme le fume-cigarette, ou encore les robes dites charleston des années folles. Bien plus qu'une simple revue de mode, Vogue est aussi un miroir de la société de l'entre-deux-guerres. L'esprit de l'époque ainsi que certains changements s'y révèlent. Sur les couvertures, la représentation de la femme évolue : glamour et très féminine, garçonne aux cheveux courts, sportive en pantalon... Vogue, magazine illustré Cette sélection de couvertures montre aussi quelle place Vogue accorde à l'illustration dès son lancement. Parmi les grands dessinateurs de Vogue, mentionnons Helen Dryden, qui a illustré la couverture du premier numéro de l'édition française, George Wolfe Plank, Georges Lepape, Eduardo Garcia Benito, Christian Bérard, René Bouët-Willaumez ou encore Carl Erickson. La grande variété de styles des illustrations à travers les décennies a largement contribué à la renommée de la revue. A partir des années 30, les dessins à l'intérieur du magazine sont peu à peu remplacés par des photographies artistiques, encore en noir et blanc, qui feront bientôt aussi les couvertures, se substituant définitivement à l'illustration. Ce livre-poster dévoile l'âge d'or des couvertures illustrées de Vogue. Sa parution coïncidera avec l'exposition que le palais Galliera consacre au centenaire du magazine iconique au printemps 2021, " Vogue, 1920-2020 ".

04/2021

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Littérature française

Celle qui criait au loup

Quand les filles parlent d'elle, tout bas, entre deux portes, elles disent qu'elle est fière et hautaine, aussi belle qu'une lumière froide. On a rien contre elle, qui peut avoir un truc contre Albane, elle est parfaite ? Faut juste reconnaître que c'est pas normal de passer autant d'années à travailler avec une personne sans rien savoir d'elle. Albane, 39 ans, deux enfants, est une infirmière modèle. Une professionnelle de santé appréciée et respectée mais dont ses collègues ne savent rien. Albane est un être méthodique et hermétique. Dans le contrôle, toujours. Sebastian, son époux, l'a compris et l'aime ainsi. Mais depuis quelques temps, elle semble se renfermer un peu plus. Chaque jour, après une journée de huit heures dans son service, elle récupère de l'école Emma, six ans, et Arthur, trois ans. Est-ce parce qu'elle est en permanence en train de jongler entre sa vie de mère, d'épouse et son travail si prenant qu'elle n'éprouve plus aucun plaisir ni aucune émotion dans son quotidien ? A la maison, de négligences en punitions sévères, Albane a un comportement de plus en plus inquiétant avec sa fille au point d'alerter Sebastian qui exige qu'elle consulte immédiatement. " Je n'aime pas ma fille. " Ces mots lâchés à son psychologue font mal. Pourquoi Albane tient-elle Emma à distance ? L'exubérance de la fillette, sa façon d'attirer l'attention et d'occuper l'espace la dérangent profondément. Son thérapeute ne voit pas d'autres solutions, il faut réveiller les souvenirs endormis de l'enfance, car c'est ce passé introuvable qui vient vicieusement refluer dans son présent. Albane n'en a pas du tout envie. Pourtant, elle accepte de recourir à l'hypnose. Après quelques séances, quelque chose revient. Une odeur désagréable... Tandis que la vérité lui explose à la figure et brise tout sur son passage, Albane se mure dans un silence absolu et s'enfonce dans la sidération tout en donnant le change auprès de ses proches. Jusqu'où ira sa chute avant que les signaux ne s'allument ? Décrivant la levée périlleuse des barrières et l'effritement d'une femme blessée à mesure qu'avance l'analyse, Celle qui criait au loup nous entraîne dans une spirale infernale où la libération de la parole si souvent prônée aujourd'hui se prend le mur du silence intérieur. Doit-on pour se soigner se laisser pousser dans son passé, quitte à se perdre soi ?

01/2022