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Policiers

Fin du monde à Breslau

1927 : l’inspecteur Mock se retrouve à enquêter sur un tueur en série ayant commis plusieurs crimes marqués par une mise en scène sordide. Les morts s’amoncèlent mais ne se ressemblent pas : un chômeur enchaîné et emmuré vivant dans son réduit, un sympathisant du parti nazi découpé en morceaux, un sénateur corrompu assassiné avec une prostituée dans une maison close… Après de recherches minutieuses dans les archives de la ville, où il étudie les pages des Antiquitates Silesiacae (un ouvrage du moyen-âge répertoriant des crimes commis en Silésie), Mock découvre que chaque assassinat fait référence à un meurtre perpétré plusieurs siècles auparavant. Dans le même temps, un individu ténébreux à la tête d’une secte millénariste, le prince Orloff, donne une série de conférences à Breslau dans lesquelles il prédit la venue de l’antéchrist. Pour le prince, cette série de crimes ne fait qu’annoncer la fin du monde et il entend bien profiter du climat de panique qui règne à Breslau pour faire avancer ses idées. C’est oublier un peu vite le rationalisme de Mock, qui entend bien faire la lumière sur cette affaire et faire taire les superstitieux de tous bords… Outre une intrigue policière parfaitement menée, Fin du monde à Breslau recrée à merveille l’atmosphère des années 20 en Europe centrale. Dès les premières pages, le lecteur plonge avec délectation et gourmandise dans une ambiance délicieusement désuète et surannée. L’auteur brosse un tableau à la fois exotique et fascinant de cette ville polonaise : belles femmes éthérées, aristocrates dépravés, membres de sectes et morphinomanes évoluent dans un décor de ruelles recouvertes de neiges, entre bars, restaurants, maisons closes, opéra, théâtres et casinos… Sans oublier bien sûr notre héros, Eberhart Mock : un inspecteur sanguin porté sur l’alcool et les jolies femmes, qui soigne ses gueules de bois légendaires (et les dépressions qui leur sont associées) en menant l’enquête à coups de poing et de remarques lapidaires…

05/2011

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Sociologie

Histoire de la presse sénégalaise. Tome 1 : Des origines à la Seconde Guerre Mondiale (1856-1945), volume 2

Les journaux sont apparus relativement tôt au Sénégal, avant même les débuts de la conquête coloniale et par conséquent la stabilisation des frontières extérieures du pays. Mais par leur nature même et leur objet, ces journaux étaient loin de constituer une presse sénégalaise dont l'existence est un fait beaucoup plus récent. C'est en effet à partir de 1913 que l'on assiste à la naissance de la presse avec l'arrivée et la coexistence durable et continue de plusieurs titres, un lectorat moins cloisonné, une diversité des contenus, un début de professionnalisation, toutes situations indispensables à la définition de la presse. Depuis, ce petit monde n'a cessé de s'élargir, servi par les circonstances d'une époque bouleversée : élection législative de 1914, Première Guerre mondiale et, par la suite, luttes politiques qui dès la campagne pour l'élection et surtout à partir de l'entre-deux-guerres, installent le pays dans une sorte de campagne électorale permanente. On comprend que nos premiers journaux sont essentiellement politiques, passée la parenthèse 1914-1918 qui était déjà celle de toutes les innovations, des bases pour leur future maturité : naissance des premiers quotidiens, apparition de journaux d'information ancrés dans l'analyse et détachés de toute préoccupation partisane, irruption des dépêches d'agences de presse dans leur contenu. Cette tendance allait se renforcer avec notamment la création du premier grand quotidien qu'est Paris-Dakar en 1937 ainsi que de l'AFP en 1944 qui, mieux dotée que la branche information de Havas et les embryons d'agences de la période de la Seconde Guerre mondiale qu'elle remplace, allait contribuer au grossissement du volume des journaux jusque-là réduits à deux ou quelques pages. Celle-ci est à la fois un aboutissement et le début d'une époque où après la main de fer du gouverneur général Pierre Boisson, entre juillet-août 1940 et avril-mai 1943, débute une période de plus grande pluralité des médiats qu'était déjà venue enrichir, dès avant la guerre, en 1939, la radiodiffusion.

09/2017

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Histoire internationale

Relation des choses du Yucatàn (1560). Diego López de Cogolludo, Histoire du Yucatán (1660), Livre IV - Chapitres I à IX

La rédaction de la Relation des Choses du Yucatán date de 1566. Son auteur, Diego de Landa, l'écrivit en Espagne après quatorze années passées au Yucatán, province très récemment conquise par les Espagnols. Religieux, il y avait été envoyé pour évangéliser les Indiens et il s'y lia d'amitié avec un grand seigneur maya qui lui fit partager tout ce qu'il savait de son peuple, de sa culture et de ses croyances. Il en a résulté cette Relation, oeuvre incontournable pour la connaissance des Mayas d'avant la conquête car Landa y expose notamment : - l'histoire ancienne du Yucatán dans les cent vingt ans qui ont précédé la venue des Espagnols ; - les us et coutumes des Mayas yucatèques tels qu'il les a connus ; - la religion, les dieux et les rites mayas existant avant leur évangélisation ; - le calendrier maya, ses fêtes et cérémonies ; - un embryon de syllabaire yucatèque qui permit d'initialiser le déchiffrement de la mystérieuse écriture des Mayas. Cette Relation peut être considérée comme un des tout premiers ouvrages ethnographiques écrit sur cette civilisation anéantie et à jamais disparue. C'est une oeuvre d'une inestimable valeur scientifique et humaine. La présente traduction est complétée d'appendices permettant d'éclairer le lecteur sur l'état des connaissances actuelles relatives à la civilisation maya, choses nouvelles dont Landa avait bien essayé de rendre compte sans toutefois pouvoir toujours les comprendre. François Baldy est déjà connu des lecteurs des Belles Lettres pour y avoir publié en 2010 et 2011 les deux tomes de Conquérants et chroniqueurs espagnols en pays maya dans lesquels sont rassemblés les écrits de Cortés, de Bernal Díaz del Castillo, de Gómara et d'autres auteurs de XVIe siècle espagnol touchant à la découverte du Yucatán et à la conquête des provinces mayas, Chiapas, Guatemala, Petén et Yucatán. La Relation de Landa est la suite logique de ces deux ouvrages.

12/2014

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Littérature francophone

La chair déchirée d'une petite griotte noire

Il y a quelques années, une jeune fille africaine venue faire ses études en Europe a subi un viol collectif d'une extrême violence. Laissée pour morte, elle a été sauvée, physiquement "réparée" , puis, après un séjour en hôpital psychiatrique pour amnésie partielle, après une thérapie pour de sévères séquelles psychosomatiques, s'est peu à peu reconstruite. C'est sous la forme d'un roman-soliloque, avec l'assentiment de la victime, que Pascal Vrebos lui rend hommage. Mariama nous dit ce parcours d'un supplice et d'une renaissance à travers un conte-parabole qu'elle prête à son grand-père, ancré dans le terroir africain telle une madeleine proustienne, mais perverti par la mémoire, contaminé par le récit lui-même comme une ultime mise en abyme qui l'aide à surmonter l'indicible. Héroïne malgré elle, Mariama émeut, ébranle et apostrophe les hommes. Pascal Vrebos, producteur et présentateur de radio-télévision, dramaturge traduit et représenté jusqu'à Hollywood, professeur honoraire de l'ULB, est aussi l'auteur de romans et de témoignages comme Le Gorbatchoc. Il a rencontré de nombreuses personnalités (Les Ultimes Entretiens avec Henry Miller), a réalisé une "première" historique en interviewant durant deux heures le Roi Albert II et la Reine Paola, a signé sur Netflix, avec Georges Huercano, Soupçons, six épisodes consacrés à l'Affaire Wesphael. "Pascal Vrebos est l'auteur de plus de trente-cinq pièces de théâtre dont plusieurs ont été jouées avec succès en Belgique, mais aussi à l'étranger, là où le public ne connaît pas le Vrebos journaliste vedette de télévision. Il est aussi un auteur engagé et humaniste. Pour s'en convaincre, si besoin en était, il suffit de lire ce texte bouleversant. Vrebos est encore, à la manière de Ionesco ou Beckett, un fastueux dilapideur de créations verbales, un révélateur d'hypocrisies et de simagrées, un chercheur de vérité derrière les apparences". (Jean Jauniaux, écrivain, Président honoraire de PEN CLUB Belgique).

11/2022

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Beaux arts

L'hôtel de Beauvais

Niché au coeur du Marais, l'hôtel de Beauvais suscite une curiosité extrême tant par l'originalité de son architecture que par son histoire mouvementée au fil des siècles. Les récits ne manquent pas, depuis le portrait haut en couleur de Mme de Beauvais et la célèbre venue de la reine Anne d'Autriche à son balcon pour accueillir Louis XIV au retour de son mariage, le séjour de plusieurs mois de Mozart, alors âgé de 7 ans, jusqu'à l'inspiration qu'il suscite en littérature ou en tant que décor de théâtre ou de cinéma. L'architecte en charge de sa restauration témoigne ici du caractère exceptionnel de cet hôtel particulier imaginé par Le Pautre et de toutes les transformations subies au fil des siècles pour s'adapter aux usages successifs. L'hôtel de Beauvais, à l'instar de nombreux hôtels particuliers avoisinants, a en effet connu le faste du Grand Siècle, l'évolution en immeuble de rapport après la Révolution, pour devenir propriété de la Ville de Paris dans la seconde moitié du XXe siècle. Les atermoiements qui ont suivi concernant sa possible nouvelle vocation en avaient retardé les nécessaires travaux de restauration. Superbe écrin de la Cour administrative d'appel de Paris, l'hôtel nous livre ici ses secrets et ses aspects les plus remarquables. D'une simple maison de ville médiévale, l'Hôtel de Beauvais est devenu un chef d'oeuvre architectural. Confié en 1656 au 1er architecte du roi, Antoine Le Pautre, l'hôtel particulier de Pierre et Catherine de Beauvais, situé rue François Miron est insolite. Le terrain exigu et irrégulier oblige une architecture asymétrique et splendide : l'ornementation sculptée dans la pierre et la forme semi-ovale de la cour offrent un spectacle impressionnant. Cet ouvrage inédit présente l'histoire et l'architecture exceptionelles du lieu, mis en valeur par une série de photographies prises pour l'occasion.

09/2019

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Faits de société

Mes soixante-quinze jours de prison à Kigali

Guy Theunis, citoyen belge âgé de 60 ans, a été arrêté le 6 septembre 2005 à Kigali alors qu'il était en transit et s'apprêtait à prendre un avion pour la Belgique. Le 11 septembre, à l'issue d'une audience publique, un tribunal populaire l'a accusé de participation au génocide de 1994. Il a aussitôt été envoyé à la prison centrale de Kigali. C'est ainsi qu'était résumé, dans un appel de soutien signé par des parlementaires européens en date du 30 septembre 2005, ce qui allait devenir l'Affaire Theunis. Le père Guy Theunis a vécu 24 ans au Rwanda, de 1970 à 1994. Il y a occupé différentes fonctions (vicaire de paroisse, professeur au grand séminaire de Nyakibanda, secrétaire de la revue Dialogue...). Au début des années 1990, il s'engage dans l'Association rwandaise de défense des droits de la personne et des libertés publiques (ADL). Il va jouer un rôle de premier plan dans la publication du premier rapport de l'ADL (décembre 1992), qui fut à l'origine de la commission d'enquête internationale venue au Rwanda en 1993 sous la direction d'Alison Des Forges et d'Eric Gillet. Quelles sont les raisons qui ont amené les autorités de Kigali à l'arrêter en septembre 2005, alors qu'il avait séjourné plusieurs fois dans le pays depuis 1995 ? C'est ce que tente d'élucider Guy Theunis au fil d'un récit basé sur son journal de prison et enrichi de nombreux témoignages. Un récit qui nous plonge au coeur de la prison centrale de Kigali et nous éclaire sur le fonctionnement des juridictions gacaca. Le dossier d'accusation s'avérera vide, de l'aveu des avocats rwandais ; ce que confirmera la justice belge en classant le dossier sans suite. Le livre de Guy Theunis contribue à sa manière aux débats sur le génocide de 1994 et sur ses séquelles dans le Rwanda d'aujourd'hui, et ailleurs dans le monde.

01/2012

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Romans historiques

Cycle de Gui de Clairbois Tome 3 : Les Chemins de la honte. Un vent de guerre

Peu après sa venue à Paris, en juin 1392, le jeune damoiseau du Maine Gui de Clairbois fait la connaissance d'Alix d'Apilly dont la beauté le subjugue. Le père de la jouvencelle s'opposant à leur mariage, les jeunes gens passent outre à son refus. Réfugiés à Montsurvent, près de Coutances, ils vivent dans la maison où la mère de Gui les a accueillis. Devenu l'écuyer d'Olivier de Clisson, Gui se voit confier la défense de son château, Josselin, menacé par les alliés du duc de Bretagne. Il abandonne Alix aux bons soins de sa mère et se voue à la protection de la forteresse. Après une sortie malheureuse, il tombe au pouvoir des assiégeants qui le torturent. Considéré comme mort, il s'échappe et rejoint son seigneur qui l'arme chevalier. A son retour à Montsurvent, il apprend le décès d'Alix. Recommandé par Clisson à Jean II le Meingre, dit Boucicaut, Gui rejoint ce grand batailleur qui a reçu, outre le maréchalat, le gouvernement de la cité de Tours. En compagnie d'un écuyer, Yvain d'Antigny, il assiste aux pourparlers de paix qui réunissent des députations anglaise et française dans une campagne sise entre Calais et Abbeville, où séjourne le roi : Leulinghen. Gui rencontre Marie, une pucelle qui lui inspire plus de compassion que d'amour, et c'est à Tours qu'il s'éprend d'Héloïse après l'avoir sauvée d'une noyade. Las ! Une armée doit se constituer pour marcher au-devant des Turcs qui se répandent en Europe centrale et menacent la Hongrie. Leur chef est un homme intelligent et cruel : Bayézid. Gui quitte à regret Héloïse pour accompagner Boucicaut et ses guerriers dans ce qui sera la dernière croisade. Le dimanche 30 avril 1396, à Dijon, un ost hétéroclite s'éloigne vers l'Orient. Contrairement à ses compagnons, Gui doute de cheminer vers une victoire aisée.

06/2001

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Histoire des femmes

A notre tour. Ces femmes de pouvoir qui ont marqué l'Histoire

Femmes puissantes, aux bonnes actions mais aussi aux mauvaises, qui ont, sans l'ombre d'un doute, changé l'Histoire. Elles ont été reines, impératrices, régentes ou encore comtesses. Elles ont effleuré ou attrapé à pleine paume le pouvoir. Se sont battues. Ont vécu. Ont pensé. Ont aimé. Ont joué de grands rôles pour façonner l'Histoire qui est celle du Monde. Mais qu'en est-il de leur postérité ? Souvent réduites aux seuls rangs de "filles de', "femme de' puis "mère de', leurs influences n'ont pas trouvé d'écho dans notre mémoire collective. Ce livre propose d'y remédier en vous proposant 30 portraits de femmes puissantes à travers le monde. Partez à la découverte d'Aliénor d'Aquitaine, Hatchepsout ou encore de Falakika Seilala ! Un livre, magnifiquement illustré, présente 30 femmes qui ont marqué l'histoire et laissé leur empreinte sur le monde. Ces femmes, mauvaises dans le meilleur sens du terme, ont défié le statu quo et changé les règles pour tous ceux qui ont suivi. L'heure est venue de célébrer non seulement ce que les femmes peuvent faire, mais aussi leurs actions remarquables, même lorsque d'autres ont essayé de les en empêcher. Mais ce n'est pas tout, ces femmes ont aussi dû faire des choses atroces pour bousculer les codes : des femmes de pouvoir dans toute leur entièreté, qui n'ont jamais hésité à s'imposer pour parvenir à leurs fins. L'heure n'est plus à la romantisation de ces femmes, seulement perçues par le prisme des hommes qui gravitent autour d'elles, l'heure est à la reconnaissance de leurs actions et de leur impact, sans minimisation. Des têtes couronnées d'Europe aux politiciennes venues d'ailleurs, cet ouvrage met avant tout en lumière des femmes puissantes, dans toute leur complexité, qui ont changé les choses et ont incarné leur pouvoir envers et contre tous.

04/2023

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Thèmes photo

Portraits en confinement

Au moment où tout le monde confronté à la réalité effrayante de la pandémie 2020 se trouvait dans un état de confusion et d'angoisse face à l'inconnu, je ne fis pas exception. Moi, une extravertie qui adore faire des portraits, rencontrer des gens et partager des moments d'échanges enrichissants, je me suis retrouvée dans le vide de l'isolement. C'est ainsi que m'est venue l'idée des séances photos à distance, une façon de me distraire et de distraire les autres de la situation. Ce fut un prétexte pour s'habiller, se maquiller, s'amuser et oublier quelques instants la morosité ambiante. Techniquement, cela s'est fait de la manière suivante : après avoir convenu de la date et de l'heure précises (je demandais généralement quelle était la meilleure période d'éclairage chez mes modèles), j'ai réalisé des appels vidéo. J'ai demandé à voir le lieu, j'ai choisi un emplacement et un angle pour la prise de vue. Ensuite, le participant devait fixer son téléphone, sa tablette ou son ordinateur. Puis je lui proposais de poser de diverses façons en laissant vagabonder son esprit comme lors d'une séance normale. Avec mon appareil photo je photographiais l'image apparaissant sur mon écran télé connecté à mon téléphone. Au cours de ces séances, je demandais aussi à chacun de me dire les trois choses qu'il préférait faire pendant ce confinement. J'ai ainsi réalisé 67 séances de photos dans de nombreux pays : en France, en Italie, en Russie, en Grèce, en Allemagne, en Argentine, en Suisse, au Royaume-Uni, à Chypre... un beau voyage virtuel. Comment ai-je trouvé des participants ? Ce sont eux qui m'ont contactée ! J'ai lancé ce projet avec mes amis, puis j'ai posté des annonces sur les réseaux sociaux et j'ai commencé à recevoir des messages de partout. Grâce à ce projet, j'ai sympathisé avec beaucoup de personnes brillantes qui m'ont vraiment touchée et fascinée par leur confiance et je leur en suis très reconnaissante !

07/2021

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Littérature française (poches)

Nouvelles orientales

Orientales, toutes les créatures de Marguerite Yourcenar le sont à leur manière, subtilement. L'Hadrien des Mémoires se veut le plus grec des empereurs, comme Zénon, dans la quête de son Œuvre au Noir, paraît souvent instruit d'autres sagesses que celles de l'Occident. L'auteur elle-même, cheminant à travers le Labyrinthe du Monde, poursuit une grande médiation sur le devenir des hommes qui rejoint la pensée bouddhiste. Avec ces Nouvelles, écrites au cours des dix années qui ont précédé la guerre, la tentation de l'Orient est clairement avouée dans le décor, dans le style, dans l'esprit des textes. De la Chine à la Grèce, des Balkans au Japon, ces contes accompagnent le voyageur comme autant de clés pour une seule musique, venue d'ailleurs. Les surprenants sortilèges du peintre Wang-Fô, " qui aimait l'image des choses et non les choses elles-mêmes ", font écho à l'amertume du vieux Cornelius Berg, " touchant les objets qu'il ne peignait plus ". Marko Kralievitch, le Serbe sans peur qui sait tromper les Turcs et la mort aussi bien que les femmes, est frère du prince Genghi, sorti d'un roman japonais du XIè siècle, par l'égoïsme du séducteur aveugle à la passion vraie, comme l'amour sublime de Vania l'Albanaise ou le deuil sacrilège de la veuve Aphrodissia répondent au sacrifice de la déesse Kâli, " nénuphar de la perfection ", à qui ses malheurs apprendront enfin " l'inanité du désir... ". Légendes saisies en vol, fables ou apologues, ces Nouvelles Orientales forment un édifice à part dans l'oeuvre de Marguerite Yourcenar, précieux comme une chapelle dans un vaste palais. Le réel s'y fait changeant, le rêve et le mythe y parlent un langage à chaque fois nouveau, et si le désir, la passion y brûlent souvent d'une ardeur brutale, presque inattendue, c'est peut-être qu'ils trouvent dans l'admirable économie de ces brefs récits le contraste idéal et nécessaire à leur soudain flamboiement.

06/2006

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Sociologie

Nous et les autres animaux

Chaque jour, en France, plus de trois millions d'animaux "sentients" (c'est-à-dire dotés tout à la fois de sensibilité et de conscience) sont abattus pour nos besoins et plaisirs alimentaires, au terme d'une vie généralement courte et misérable ; et ce ne sont pas les seuls sévices que nous infligeons à nos "frères inférieurs" , sur lesquels notre espèce règne sans partage. Cette attitude violemment discriminatoire a aujourd'hui un nom : le "spécisme" , que résume parfaitement la formule "ce ne sont que des animaux" . La présente étude explore les différentes facettes de ce spécisme, ainsi que les différentes critiques dont il est aujourd'hui l'objet. Depuis quelques années en effet, la "question animale" est admise, dans toutes sortes de champs disciplinaires, au rang d'objet scientifique à part entière, tout en prêtant à de vives controverses étant donné l'importance des enjeux théoriques, éthiques et pratiques qui s'y attachent. Controverses et enjeux dont cet ouvrage s'emploie à faire l'inventaire, débouchant sur une sorte d'état des lieux en matière de question animale. En 1989, paraissait l'essai de Tzvetan Todorov intitulé "Nous et les autres" -- "nous" , c'est-à-dire le groupe culturel et social auquel on appartient, et "les autres" , c'est-à-dire ceux qui n'en font pas partie. Au coeur de la réflexion, cette question : "comment peut-on, comment doit-on se comporter à l'égard de ceux qui n'appartiennent pas à la même communauté que nous ? " , ou en d'autres termes : comment en finir avec l'ethnocentrisme ? Trente ans plus tard, il est tentant de chercher à transposer sur un plan plus large ce "nous" et ce "les autres" . L'heure est venue de se demander sérieusement comment nous les humains, nous devons nous comporter à l'égard de ceux qui n'appartiennent pas à la même espèce que nous, et comment on peut en finir avec les formes les plus indéfendables de l'anthropocentrisme.

09/2021

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Policiers

Du même sang

La malédiction se transmet-elle de mère en fille ? A Henbane, nichée au coeur des montagnes Ozark, dans le Missouri, les habitants parlent encore tout bas de la mère de Lucy Dane, une femme enchanteresse venue s'installer en ville juste assez longtemps pour épouser Carl Dane, puis qui a disparu alors que Lucy était encore enfant. Devenue jeune femme, Lucy perd une autre de ses proches quand son amie Cheri est retrouvée assassinée, son corps placé à la vue de tous. La famille de Lucy a des racines profondes dans les Ozark, membres d'une communauté repliée sur elle-même et farouchement protectrice. Mais malgré ses liens étroits avec cette terre, Lucy n'est toujours vue que comme la fille de sa mère. Après le meurtre de Cheri, la jeune femme est hantée par les deux disparues, la mère qu'elle n'a jamais connue et l'amie qu'elle n'a pas pu sauver. Avec l'aide d'un jeune garçon du coin, Daniel, elle décide de résoudre le mystère qui se cache derrière la mort de Cheri. Le secret qu'elle découvre va se répandre dans les montagnes recluses du Missouri, alors que derrière cette terrible révélation se dissimule une affaire bien plus personnelle : la vérité sur la disparition de sa mère une décennie plus tôt. Du même sang porte un regard inquiétant sur ce qui se passe par-delà le paysage bucolique, là où la loi n'a plus cours et où quelqu'un peu s'évaporer sans laisser de traces. Laura McHugh maîtrise son thriller psychologique à la perfection et raconte une terre aussi rude et complexe que ses habitants sont vivants et inoubliables. Elle y évoque tous les aspects de la famille : les sacrifices que nous faisons, les secrets que nous gardons et les limites que nous sommes prêts à franchir pour protéger ceux que nous aimons.

05/2015

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Littérature anglo-saxonne

Conquest

Conquest, septième roman de Nina Allan, renoue avec l'univers de La Fracture, succès de l'automne 2019 (sélectionné pour les prix Femina et Médicis étrangers). Le petit ami de Rachel, Frank, est différent des autres garçons. Rachel aime son innocence, son intelligence hors norme et sa passion dévorante pour la musique de Jean-Sébastien Bach. " Les Variations Goldberg étaient gravées dans sa mémoire comme un plan, comme un code. Frank se plaisait à penser qu'une partie de son cerveau ne s'activait pleinement que lorsqu'il écoutait du Bach. " En tant que codeur informatique, ce qu'il perçoit d'abord, en chaque chose, ce sont les motifs et les structures. Alors que les théories de Frank basculent peu à peu dans l'irrationnel, Rachel commence à s'inquiéter. Des gens, avec lesquels Frank dialogue sur le Net, partagent ses obsessions et veulent le convaincre " qu'il a un rôle important à jouer ". Malgré les craintes de Rachel pour sa sécurité, Frank est décidé à aller rencontrer ces personnes, à Paris. Lorsque Frank disparaît, Rachel sollicite l'aide de Robin, une détective qui a quitté la police. Comme Frank, Robin est passionnée par la musique de Bach. Comme Frank, elle semble avoir des relations dans le milieu criminel londonien. Robin et Rachel croient découvrir l'explication des projets de Frank dans un obscur roman de science-fiction des années 1950, La Tour. Cela ne les aide pas à savoir où il se trouve, mais à mesure que leur enquête progresse elles se demandent si la folle théorie défendue par Frank - ; d'une guerre menée par une puissance venue d'ailleurs - ; n'aurait pas un fond de vérité... Dans Conquest - ; son nouveau roman d'investigation, après le succès de La Fracture - ; Nina Allan met en scène le besoin qu'ont les humains d'établir sans cesse des liens entre les faits, de leur donner des causes, de prévoir leurs conséquences, quitte à sortir de la raison ordinaire.

08/2023

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Assurances

L'assurance du risque professionnel en santé

Avec la loi du 4 mars 2002, dite "loi Kouchner" , les professionnels et établissements de santé sont devenus soumis à une obligation d'assurance, pour couvrir les dommages causés aux patients à l'occasion des activités de prévention, de diagnostic ou de soins (CSP, art. L. 1142-2). L'assurance du risque professionnel en santé est ainsi venue s'ajouter à la liste des assurances obligatoires. Celle-ci a toutefois un domaine d'application particulier, quant aux personnes qui y sont soumises mais surtout quant au risque devant être garanti. Et l'application cumulée des règles propres au droit des assurances et de celles de droit de la santé peut être source de difficultés : - pour l'assureur, qui doit pouvoir apprécier dans quelle mesure et à quelles conditions sa garantie peut être enclenchée ; - pour le professionnel de santé, qui doit connaître l'étendue de son obligation d'assurance et celle de la couverture qu'il en retire ; - pour la victime d'un accident médical, qui peut s'inquiéter des modalités de son indemnisation par l'auteur responsable et l'assureur de ce dernier. Cet ouvrage se propose d'explorer ces différentes règles applicables à l'assurance du risque professionnel des acteurs de santé (principalement les professionnels et établissement de santé mais aussi les autres acteurs intervenant dans le domaine sanitaire), de la façon la plus large, la plus complète, et illustrée par la jurisprudence récente et pertinente. Il détaille ainsi le champ de l'obligation d'assurance (les personnes soumises, le contenu du contrat, l'étendue de la garantie, etc.), mais également sa mise en oeuvre, en revenant sur les conditions de la responsabilité dans le secteur de la santé et les procédures d'indemnisation, tout en mettant l'accent sur la place et le rôle de l'assureur dans ces mécanismes. Il s'adresse aux professionnels de l'assurance, de la santé et du droit, mais également aux étudiants, et plus largement à toute personne intéressée ou confrontée à ces problématiques.

04/2023

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Littérature française

Nous nous aimions

Dans les années 1980, tous les étés, la scène se rejoue à l'aéroport de Moscou, escale obligatoire au retour des vacances en Géorgie : les douanières fouillent les valises, terrorisent les filles et menacent leur mère, Daredjane, de ne pas la laisser repartir à Paris, lui rappelant qu'ici, elle est toujours soviétique. Mais Daredjane tient à ce que Kessané et sa soeur gardent un lien avec leurs grands-parents et avec son pays natal, qu'elle a quitté pour s'installer en France. Son mari, Tamaz, finissait par les retrouver et la famille reprenait le cours limpide des jours, dans leur pavillon du Vésinet. Bien longtemps après, Daredjane contemple tristement le portrait de Tamaz, mort depuis dix ans déjà. Elle se sent étrangère dans la belle maison de Kessané, devenue journaliste, à qui elle reproche sa dureté. La mort du père a fait voler en éclats l'harmonie passée, les soeurs, si proches, se sont éloignées l'une de l'autre. Tout était si simple avant, et si romanesque : le coup de foudre de Tamaz pour Daredjane, venue se produire au Théâtre des Champs-Elysées avec le ballet de Géorgie ; la détermination de la belle danseuse à le rejoindre à Paris ; le premier flirt de Kessané, son aînée, avec ce jeune voisin d'Abkhasie... Elucidant les raisons de ce désamour à la clarté des souvenirs heureux, la subtile romancière excelle à suggérer les failles, à scruter les dissonances et surtout les silences : si on ne parlait pas de politique, c'est pourtant sur fond d'exil et de guerre que s'est écrite l'histoire de cette famille apparemment si ordinaire. Comme autant d'ondes de choc, les drames de leur pays d'origine viennent se mêler au drame intime que vivent ces trois femmes désormais confrontées à leur solitude. Nous nous aimions est un très beau roman sur l'empreinte ineffaçable de l'enfance.

08/2022

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Littérature anglo-saxonne

Pardon si je dérange

Helen a 32 ans, elle habite New York. Célibataire sans enfant, elle travaille à temps partiel comme surveillante dans un centre périscolaire pour jeunes en difficulté. Helen a une vie plutôt banale, jusqu'à ce 30 septembre lorsqu'elle réceptionne le canapé IKEA de sa colocataire tout en apprenant, quelques instants après, le suicide de son petit frère. D'origine coréenne comme elle, il a été adopté par une famille installée dans le Milwaukee et est resté au domicile familial alors que sa grande soeur a rompu tout lien avec leurs parents adoptifs il y a plusieurs années déjà. Helen a fui un père pingre et une mère sans courage, ainsi que de rares amis. Mais la nouvelle de la mort de son frère la pousse à quitter provisoirement son emploi et Manhattan afin de retourner dans la maison de son enfance. A son arrivée, ses parents adoptifs, surpris, doivent cohabiter avec cette fille qui ne fait absolument aucun effort pour apaiser les tensions. Helen n'est pas venue pour réconforter son père et sa mère, ni pour les aider à préparer les funérailles, elle veut en réalité enquêter pour tenter de comprendre les causes du suicide de son frère. Interrogatoire de ses amis, inspection de la chambre du défunt, examen des derniers lieux qu'il a fréquentés, Helen se transforme en détective à la recherche d'indices mais aussi de sens. Un détective aussi envahissant qu'agressif, dont l'ironie dévastatrice ne connaît aucune décence. Pardon si je dérange est un livre hilarant et sombre à la fois. Patty Yumi Cottrell, elle-même d'origine coréenne, fait coexister avec beaucoup de naturel la comédie et la tragédie en les imbriquant dans l'esprit loufoque de sa narratrice. Une performance impressionnante pour un premier roman qui a conquis la critique et raflé de nombreux prix à sa sortie. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Héloïse Esquié

06/2021

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Critique littéraire

Poésie en ruines. La pensée et la poétique de Yûnus Emre

La langue turque est tard venue dans la littérature du Moyen-Orient et a dû faire sa place à côté des langues dominantes qu'étaient l'arabe et le persan. Elle s'impose d'un coup à travers la poésie de Yûnus Emre (1240-1320). Tout de suite très populaire, elle a subi une distorsion significative en étant interprétée selon une orientation mystique et, en même temps, en se trouvant supplémentée d'une multitude de poèmes apocryphes signés de variantes du même nom. L'édition critique n'a paru qu'en 1997, alors que les éditions populaires en turc simplifié rassemblant pêle-mêle poèmes apocryphes et authentiques étaient largement diffusées. Yûnus Emre, deux surnoms, est cet étrange poète dont le programme poétique s'offre à une trahison permanente, comme il l'annonce lui-même. Sa vie reste un mystère. Elle se réduit essentiellement à sa signature à la fin de ses poèmes et à la mention de son maître, aveugle et musicien qui divulguait un enseignement spirituel sans être affilié à une confrérie. Yûnus Emre représente, à ce titre, la tradition de l'islam anatolien, syncrétiste et hétérodoxe, dont la spiritualité, la pensée ironique et contestataire de toutes les institutions, à commencer par le soufisme, ne peut se déployer que poétiquement. Ses poèmes mettent en oeuvre le désir naïf du lecteur pour la mystique, afin de le conduire à la ruine, à ce champ de ruines qu'est la spiritualité. Le goût de ses poèmes tient à la provocation à jouer avec soi-même, à jouer du double sens du poème, à juxtaposer le sens mystique qu'il déroule longuement pour mieux abuser son lecteur jusqu'au coup fatal des derniers vers — où surgit sa signature — qui ruinent le paisible et satisfaisant paysage mystique où le lecteur s'était assis. La duplicité y est l'essence du poème qui ouvre la spiritualité de l'amour, lequel s'affranchit ainsi de son héritage métaphysique.

03/2020

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Théâtre - Pièces

Théâtre I, Les Radis creux

Meckert "croit au théâtre" , écrit Raymond Queneau en 1949. Connu comme romancier, Jean Meckert est aussi l'auteur de plusieurs pièces de théâtre, dont la plus ancienne, Les Radis creux, date de 1943, peu de temps après la parution de son premier roman, Les Coups, salué par Gide et Queneau. La lecture-spectacle des Radis creux au Vieux-Colombier est chaleureusement applaudie, le critique Thierry Maulnier soulignant alors la "valeur dramatique incontestable" de la pièce, dont le héros, Albert, est un jeune chômeur qui vit misérablement en faisant pousser des légumes sur les tombes abandonnées d'un cimetière. Albert empêche le suicide d'une jeune fille venue se tuer sur la tombe de son amant, Madeleine, qui lui confie son désespoir mais aussi sa révolte contre la tyrannie bien pensante d'une famille de bourgeois parisiens. Si un lien semble naître entre les deux êtres que rapproche la solitude, Albert est rapidement rejeté et humilié par Madeleine, puis par sa soeur Edith : "Entre celui qui garde en lui le besoin des échanges humains, mais que la société, qui l'écrase, rejette comme un déchet, et ceux chez qui les plus grands sentiments, la pitié, la vertu, l'amour et la révolte ne sont plus que des simulacres derrière lesquels la première secousse un peu brutale fait apparaître le visage hideux des préjugés et des conventions de caste, la communication n'a pu s'établir". Montée en novembre 1951 au Théâtre de Poche, la pièce est interprétée par Sylvia Monfort dans le rôle d'Edith, Marie-France Rivière dans celui de Madeleine, Etienne Bierry dans celui d'Albert, et Marcel Cuvelier, qui a mis en scène Nous avons les mains rouges, dans celui du gardien du cimetière. Meckert voulait que son théâtre soit publié. Les éditions Joseph K. , qui ont déjà fait paraître plusieurs inédits de l'auteur, exaucent ce souhait, révélant une facette méconnue de son oeuvre, indissociable de la singularité et de "l'énergie intérieure" qui habitent ses premiers romans.

01/2024

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Littérature française

Les pralines de l'orphelinat

1948, un orphelinat tenu par des bonnes soeurs à la Nouvelle-Orléans ; un groupe hétéroclite de garçons cajuns, créoles, redbones et autres ethnicités aux enfances mutilées. Emeric, douze ans, et Bastien, dix ans, en franchissent le portail ensemble. Emeric est un rebelle ; il enchaîne les punitions au rythme de ses répliques mordantes et de ses blagues douteuses qui rendent les soeurs folles. Bastien est un naïf qui a soif d'apprendre. Cet appétit concerne aussi bien l'histoire de ses origines acadiennes que les premiers effets de sa puberté. Débrouillard comme pas un, il apprend le créole pour négocier les termes d'un trafic avec les cuisinières noires pour placer de la nourriture dans les endroits où les punis sont envoyés sans manger. L'amitié d'Emeric et Bastien va se forger en fraternité à travers les épreuves partagées. L'ambition des soeurs est une forme d'absolu : remettre en état ces amputés de l'enfance. L'éducation est exemplaire. Soeur Geneviève, qui paradoxalement a perdu sa foi en Dieu, est emblématique de ce noble dessein. Elle devient la tutrice de Bastien et l'ultime protectrice d'Emeric. La Nouvelle-Orléans contient une multitude de berceaux dans lesquels ont pris vie des genres musicaux qui ont conquis le monde. Ils accompagnent ce récit de revers douloureux, d'épisodes d'hilarité et de rédemption de leurs notes exaltantes. Natif du Cantal, Paul BELARD débute sa carrière d'ingénieur chez Michelin à Clermont-Ferrand. Il y rencontre sa future femme, une Américaine venue absorber "l'esprit Michelin" . Il poursuit alors sa carrière aux Etats-Unis. Sa passion pour l'écriture s'exprime dans ses romans, mais se traduit aussi à travers la restauration d'ouvrages anciens. Il donne des cours de reliure et de restauration dans plusieurs établissements scolaires. Grand admirateur d'Elvis Presley, il a écrit une vingtaine d'ouvrages sur son idole.

12/2021

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Littérature française

J'ai lu vos lettres Nadezhda

En 1972, Jean Pacôme Juliard naît dans la ville de Cayenne en Guyane Française. Ses parents, des exploitants agricoles, l'élèvent au sein d'une famille de douze enfants. Il fait des études de gestion comptable et bureautique, décrochant au passage quelques diplômes. A la suite de son service militaire à l'âge de 24 ans, il reprend l'activité agricole avec l'aide de sa compagne. Ensemble, ils ont une fille. Par ailleurs, de 1996 à 2010, Jean Pacôme Juliard participe à la rédaction de quelques rapports, notamment sur la toxicomanie et le logement. Il fait ses preuves dans la presse écrite en tant que correspondant local couvrant les évènements politiques et économiques pour le quotidien " France-Guyane ". Jean Pacôme Juliard se voit bientôt frappé par un tout autre destin lorsque sa compagne décède des suites d'un cancer. Ce tragique évènement a pour conséquence de le confronter au doute de l'existence et s'interroger sur l'avenir de son enfant. A la recherche d'un bonheur perdu, il comprend que sa vie de célibat n'a pas lieu d'être et s'inscrit sur un site de rencontre. En parallèle, il trouve une unique possibilité d'embauche qui le contraint à partir en Guadeloupe. L'expérience n'est pas concluante et, à son retour en Guyane, il est surpris par le nombre de messages reçus durant son déplacement. C'est pour lui le déclic de ce premier roman : J'ai lu vos lettres Nadezhda. L'auteur y partage son bonheur d'écrire toutes ses émotions. C'est ainsi qu'il décrit et développe, à travers quelques lettres, sa passion du voyage. Dans ses échanges de récits et de poèmes, il est inspiré par les thèmes de la bienfaisance, le bonheur du partage, le rêve d'une vie meilleure et d'une famille heureuse avec une femme venue d'ailleurs.

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Littérature française

lE GAMIN DE LA RUE dUTERTRE

Ernée est une petite ville provinciale située à une vingtaine de kilomètres de Fougères. Davantage nourrie des coutumes bretonnes que de celles du Maine, elle s'est développée grâce la puissante industrie de la chaussure à la fin du XIXe siècle. Cette activité a d'ailleurs fini par prospérer démesurément, déborder, au point d'envahir en quelques années la petite cité mayennaise, pour s'y établir en maîtresse des lieux durant une centaine d'années, puis de décliner, avant de disparaître complètement, vers 1980, terrassée par la crise économique. Né aux frontières de la ville et de la campagne, je me suis toujours senti à la fois citadin et proche de la nature. D'un côté, il y avait l'agitation de la cité au moment des sorties d'usine, de l'autre un monde rural, silencieux et secret, ancré dans ses coutumes ancestrales. Deux mondes contradictoires, déséquilibrés, à la fois si proches et si lointains. Une double appartenance que je revendique cependant haut et fort, tant elle m'a apporté de réconfort dans mon enfance et de liberté dans ma vie d'adulte. Il y a deux ou trois ans, m'est venue cette idée étrange d'écrire mes souvenirs, bien que rien ne me paraisse sortir véritablement de l'ordinaire : pas de drame familial à sensation, pas de personnage célèbre à décrire, rien qu'une simple vie de fils d'ouvriers. Un anonyme parmi les anonymes. J'ai donc persisté, avec le regard retrouvé du galopin farceur que j'étais à l'époque, un gamin insouciant, immergé cependant dans un monde ouvrier confronté à de grandes difficultés économiques, elles-mêmes liées aux restrictions de l'immédiat après-guerre. Ce monde aujourd'hui disparu, a été emporté comme un fétu de paille par un modernisme échevelé. J'ai choisi de présenter ces souvenirs comme autant de morceaux de vie picorés au hasard et non pas à la manière d'un roman, comme une suite naturelle et continue.

10/2013

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Musique, danse

Ah vous êtes chanteur ! Mais vous arrivez à en vivre

J'ai commencé à me produire sur scène en 1964 à Mâcon en tant que guitariste ; A cette époque il y avait de nombreux groupes de musique constitués de trois guitares et une batterie qui interprétaient la musique des Shadows mais l'arrivée des Beatles a changé la donne ; J'ai traversé les décennies en formant des groupes avec de nombreux musiciens Mâconnais cités et photographiés dans ce livre. Mes animations en France et à l'étranger m'ont amené à affronter de nombreuses situations rocambolesques en jouant dans plus de quarante cinq départements. Mais n'oublions pas que jouer vient du mot joie : Jouer c'est un jeu Malgré des déboires parfois rencontrés, toutes ces aventures n'ont fait que conforter ma passion pour la guitare et la chanson. Le spectacle je l'ai survolé en tant qu'auteur-compositeur, musicien de studio, interprète, animateur, chef d orchestre de variétés, éditeur et producteur, organisateur d'événements , en me méfiant des modes qui se démodent et des chanteurs kleenex qu'on jette une fois la mode révolue. Bien sûr, j'ai dû m'installer à Paris pour solliciter le Show Business mais sans jamais renier la Bourgogne ma région de prédilection avec Mâcon et Chalon/Saône. Mes rencontres avec de nombreuses vedettes de la chanson m'ont permis de devenir ami avec des célébrités que vous découvrirez tout au long des pages comprenant plus de 220 photos et articles.Comment m'est venue l'idée d 'écrire ce livre ? Tout simplement à l'issu d'un entretien avec le chanteur Dave qui s'exclama en dédicaçant une de mes photos : "Ah vous êtes chanteur ! mais vous arrivez à en vivre ? " Cette phrase fit tilt dans ma tête et me donna l'idée de raconter mon parcours musical de 50 années : un parcours semé d'aventures de galères parfois mais qui ne m 'ont jamais fait renoncer car "la vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil" (Friedrich Nietzsche).

03/2020

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Littérature française

L'amour à Oslo

L'écriture chez Ali Alkasimi reflète toujours ses expériences, ses connaissances et ses relations, ainsi, son recueil " L'amour à Oslo" est plein de personnages multinationaux, dégageant un réseau de relations passagères, souvent dans des villes arabes et occidentales, tout en s'ouvrant à des questions authentiques et modernes, le tout se déroule dans un espace romancier multiple, complexe et diversifié, abrité par une structure romancière solide. Dans la nouvelle qui porte le titre de son recueil, l'auteur aborde le concept de l'amour et du mariage dans la société occidentale, à travers une histoire d'amour entre son meilleur ami Steve et une étudiante hollandaise venue passer comme eux un séjour estival d'études au Norvège, mais cette dernière, Gabi, aussitôt finies les vacances, elle retourne à son fiancé, laissant l'ami de l'auteur dans une profonde déception, justifiant cela par "Mon âme est retournée du paradis estival d'Oslo à l'automne nuageux et sombre de Leiden. Et quand mon fiancé est venu me voir à la maison des parents, et a proposé un rendez-vous pour l'accomplissement du mariage à l'église, j'ai immédiatement accepté sans réfléchir. Le mariage a ainsi eu lieu."... A travers cet espace romancier, Alkasimi a pu exploiter les différentes dimensions de l'écriture narrative, laquelle s'ouvre sur le pluralisme, le brassage d'idées et la diversité des voix, des narrateurs et des personnages, ainsi que sur le chevauchement des espaces et des temps et leur multiplication. Il adopte également dans la narration le modèle d'incorporation d'histoires au sein de l'histoire principale, faisant preuve d'aptitude à contenir les prises de position, les expressions et les sentiments qui se disputent au for intérieur des personnages. Le livre comporte les nouvelles suivantes : Le crime parfait, Le nageur, L'énigme, L'amour à Oslo, Télépathie, Le magicien, Le pèlerinage, et Le rêve.

08/2020

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Romans historiques

Le Désert sans la Gloire

Un roman historique sur l'Expédition de Bonaparte en Egypte vue par les Egyptiens (Mamalouks) " Soldat, du haut de ces pyramides quarante siècles vous contemplent. " Le désert sans la gloire raconte l'épopée égyptienne de l'Armée d'Orient vue par le jeune Hamid, enlevé adolescent dans la montagne circassienne, devenu après bien des péripéties, Muhammad al Mûrad, kachef, seigneur mamelouk de l'Egypte du XVIIIe siècle. Dans le déroulement de l'histoire, L'expédition d'Egypte se situe à la fin du XVIIIe siècle. A cette période les régions côtières de l'Afrique du Nord font partie de l'Empire ottoman. L'Egypte était l'un de ses vassaux. Les Mamelouks administraient librement le pays et s'acquittaient d'un tribut en retour. Dès la fin du règne de Soliman le Magnifique, la puissance turque commence à perdre de sa superbe. Le pouvoir ottoman faiblit inexorablement. Le débarquement des troupes françaises s'est fait, au meilleur moment, le 1er juillet 1798. Quarante mille hommes environ, militaires et scientifiques compris, auxquels il fallait rajouter les chevaux et les matériels, ont débarqué sur la plage, à quelques lieues d'Alexandrie, dans la hanse de Marabout. En seulement une vingtaine de jours, l'Armée d'Orient s'empara de la partie basse de l'Egypte, celle qui va du Delta du Nil jusqu'au Caire. Le 21 juillet, la bataille dite des Pyramides scella l'avenir du pouvoir mamelouk. "J'avais en tête, suite à la lecture d'une pièce de Stephan Zweig, Caprice de Bonaparte, de réécrire la vie de Bellillote. Seulement voilà ! Guy Breton était passé là. En creusant un peu, j'ai changé de projet, l'idée m'est venue de raconter l'expédition d'Egypte autrement, c'est-à-dire du point de vue des Egyptiens. J'ai raconté de bout en bout le parcours de l'Armée d'Orient sous l'angle d'un Mamelouk, de trois fantassins et du général Bonaparte'.

08/2020

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Religion

Quel Sénégal pour demain ? Une vision chrétienne et citoyenne

"L'ouvrage que voici, oeuvre d'un brillant intellectuel du Sénégal, M. Théodore Ndiaye, arrive dans ce contexte comme une voix venue s'ajouter à celle d'une humanité qui veut refuser la fatalité et le renoncement. [...] Respecter et promouvoir le bien commun, voilà le socle sur lequel M. Théodore Ndiaye propose que soit édifiée la croisade concertée, l'oeuvre partagée, la pensée qui rive et conforte l'homme dans sa foi religieuse, pour faire de notre pays le Sénégal, pour aujourd'hui et pour demain, tout à la fois un Etat organisé et juste, un peuple et une nation décidés à s'inscrire avec dignité et honneur dans la longue trajectoire d'un destin partagé. La renaissance de l'Afrique et de l'homme noir qu'induit le concept de promotion du bien commun est abordée dans cet ouvrage, dans une vision où se marient l'oecuménisme religieux, le patriotisme majeur, les vertus d'honnêteté, de générosité, d'altruisme, du service de tous et pour tous, dans un élan constant, conscient et maîtrisé de solidarité, mais encore et surtout, dans un esprit d'ouverture vers l'autre, pour, avec l'autre et dans un « rendez-vous du donner et du recevoir» cher au poète Léopold Sédar Senghor, rendre l'homme plus humain et de ce fait, plus proche de Dieu. Au moment où notre pays subit encore tous les jours les effets rémanents et les contrecoups ininterrompus et désastreux de tâtonnements endémiques qui ne sont que le fruit d'un déficit de savoir et de savoir-faire de la part des dirigeants contestables, l'appel de M. Théodore Ndiaye à un sursaut national, à une reprise éveillée et soutenue des consciences pour l'action, relève en définitive d'un messianisme qui se nourrit à la source de l'amour de la patrie et également, d'un souci louable qui mérite d'être salué." Moustapha Niasse Ancien Premier ministre du Sénégal

03/2012

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Histoire ancienne

Préfigurations égyptiennes des dogmes chrétiens

Notre histoire est aussi vieille que le vieux fleuve Nil. Une histoire faite de morts et de résurrections, à l'image d'une terre qui tous les ans se dessèche et renaît sitôt que déferle l'inondation. Mort et vie s'incarnaient dans la passion d'un dieu, Osiris. La déesse avait le pouvoir de guérir de la mort. La passion du Christ sur la croix répète le destin mythique d'Osiris ; sa descente aux Enfers répète celle du soleil dans le monde des ténèbres, du grain d'orge dans la terre, et leur retour à la vie et à la lumière. Hatshepsout, la femme Pharaon a fait représenter sur les murs du temple de Deir-el-Bahari le récit de sa naissance divine, miraculeuse comme celle de Jésus. Elle, Fille de Ra', Lui, Fils de Dieu, sont baptisés, dans l'eau du Nil ou du Jourdain. L'eau est Vie nouvelle donnée à la terre, donnée au soleil. Et l'inondation est déesse, tombeau et berceau de la terre. Quand elle arrive, le peuple chante Neferet iti ; la belle est venue. Là est le sens du nom de la grande épouse royale Nefertiti dont l'époux, Akhenaton, porte un nom de lumière. Akh n Itn Brillance d'Aton. Un soleil nouveau naîtra de leur mariage comme du mariage de l'eau et de la lumière. Nos ancêtres ont inventé un auteur à ce mythe, Thot, dieu de la parole et de l'écriture. Un ibis le représente parce que son bec courbé ressemble à un croissant de lune. Il est cette petite lumière du Verbe créateur qui fait exister le soleil en l'absence de l'astre, comme un bateau qui le porterait au travers des Ténèbres vers la lumière. Thot est devenu l'Esprit Saint. Il était le Créateur des langues, don du Christ aux apôtres un jour de Pentecôte. Son livre, inconnaissable, est demeuré le secret de la déesse. Restait la quête de ce livre.

04/2013

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Histoire internationale

La France-Turquie. La Turquie vue de France au XVIe siècle

En 1453, les Turcs prennent Constantinople. Rome n'est pas venue au secours de la seconde capitale de la chrétienté : des querelles dogmatiques les ont, depuis des siècles, séparées. Après cette conquête, les armées turques déferlent sur l'Europe. En Europe, c'est la confusion des esprits. On appelle au combat mais on doute de la victoire. On prêche que le Turc est le fléau de Dieu envoyé sur les peuples qui se sont détournés de lui : on prophétise la prochaine fin des temps. A Rome, on proclame la croisade. Charles Quint s'affirme comme le rempart de la chrétienté. Soliman le Magnifique contemple ses conquêtes. François Ier se tait, il noue des liens discrets avec Constantinople et tient Rome à distance. Ces trois souverains sont de la même génération : ils ont à peine plus de vingt ans. En France, ressuscitant la violence des polémistes byzantins et des chroniqueurs des premières croisades, naît une "littérature des clercs" qui, sans relâche, dénonce le Turc, porteur de mort et messager de Mahomet. Mais d'autres voix se font entendre. Celles de quelques lettrés qui, contre l'ignorance volontaire, recommandent l'apprentissage des langues orientales. Celles aussi des voyageurs qui ont visité la Turquie dont ils ont admiré les monuments, son administration et plus encore la piété de ses habitants sans pour autant ignorer la dangerosité de sa puissance militaire. Dans la seconde moitié du siècle, alors que les grands acteurs ont disparu et que la France est en proie aux discordes sanglantes des guerres de religion, des voix s'élèvent pour exprimer la nostalgie d'une forme de gouvernante à la Turque, que d'aucuns disent despotique, tandis que d'autres dressent des plans minutieusement détaillés pour mettre fin définitivement à la puissance turque. A travers les multiples écrits des clercs, des voyageurs et des politiques, l'auteur dresse le portrait d'une France lieu des fructueuses contradictions de la Renaissance.

06/2013

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Santé, diététique, beauté

Renaître à la vie pour guérir d'un cancer

- J'ai hâte que tous ces traitements soient finis pour enfin pouvoir revivre. - Pourquoi attendre ? La vie, c'est maintenant... - Maintenant ? Avec la fatigue, les nausées, les douleurs ? - Regardez les cellules cancéreuses : elles se multiplient, elles voyagent, elles s'affranchissent des contraintes pour n'en faire qu'à leur tête, elles rejettent les limites auxquelles elles s'étaient liées. Ce qu'elles nous montrent, c'est un désir de vivre ! La cellule mute parce qu'elle veut que quelque chose change. Elle veut que le monde change, mais ne vous méprenez pas: c'est de notre monde intérieur dont il s'agit, de ses poisons émotionnels et de ses guerres ! Le monde extérieur n'en est qu'un reflet avec ses injustices, ses pesticides et ses radiations... C'est d'abord avec nous-mêmes et avec nos blessures que nous avons à faire la paix. - Oui, mais si je ne vois pas de quelle guerre je souffre, comment pourrais-je en guérir ? - La Vie est comme une femme qui s'en va : c'est quand elle nous quitte que nous mesurons combien nous tenons à elle. Allons-nous rester assis là, en nous disant "j'ai mal" et en cherchant à comprendre pourquoi elle nous quitte ? Non, ça c'est le mental qui parle, mais le coeur se lève, il se précipite chez le fleuriste et il court éperdument par tous les chemins possibles pour la retrouver et lui dire combien il l'aime. Alors, en cet instant où elle seule décide, et si l'heure d'un plus grand changement n'est pas encore venue, il se peut qu'elle nous reprenne dans ses bras... Si vous voulez vous réconcilier avec la Vie, c'est maintenant. N'attendez pas, partez de votre coeur et surtout, je vous en prie, n'attendez pas d'être " guéri " pour revivre, car en vérité c'est la Vie elle-même qui vous guérira.

01/2010

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Paramédical

Ethique et Handicap

Aujourd'hui plus qu'hier, parce que la technique a multiplié ses exploits, le moraliste doit fixer le cadre principal des interventions humaines. Dès le XVIe siècle l'homme cessait de se trouver au centre du monde. De nos jours, un branle-bas comparable touche les sciences de la vie, la médecine tout particulièrement. Diagnostic in utero, droit à mourir dignement, euthanasie ou acharnement, handicap ou normalité, sont les vraies questions qui vont transformer la pratique médicale et la morale de nôtre siècle. Nous commenterons plusieurs situations particulières, qui laissent apercevoir la révolution en cours. l'arrêt Perruche et la notion de handicap nous interroge sur le " pratiquement vivable " en mettant aux prises deux bases de la morale, la nature ou l'homme et ses moyens libérateurs. Autre bataille : pourquoi sommes nous hostiles au clonage reproductif ? Les mariages consanguins et l'inceste sont interdits, alors que le croisement avec un autre renforce l'unité du groupe. La vie vise la variété. Le clone ne la sert pas, il l'atténue, la fragilise. Le clonage thérapeutique en revanche est un moyen destiné à sauver l'homme, à restaurer sa " normativité ". L'observation des handicapés psychiques ou mentaux, illustre la notion de"double handicap": ces personnes souffrent autant d'une cérébralité altérée que d'un milieu qui ne les a pas protégés et n'a pas veillé à leur croissance. Le moraliste se doit de regimber et de lutter contre cette sorte d'eugénisme, fruit du naturalisme. L'embryon possède dès le ter jour tous les caractères de son originalité humaine. S'il compromet la vie des siens, s'il doit s'attendre à une vie sacrifiée, sa venue est arrêtée par l'IVG. Le handicap qui le frappe ici n'est pas organique ou biologique mais relève de la société familiale. A l'heure d'une prochaine biologie génomique, le handicap équivaut à un moment transitoire qui déjà appelle de futures répliques correctrices, précédées dès maintenant des prémisses d'un bouleversement qui tend à amoindrir le négatif et la déficience, ce qui nous réjouit.

03/2004

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Religion

Débaptisez-moi, pour l'amour de Dieu !

Ni exégète, ni théologien, ni philologue, ni psychanalyste, Paul C. Bruno est simplement un libre penseur, un être humain à la recherche d'une spiritualité vivante, vivifiante et enrichissante. Un homme qui revendique le droit absolu de penser, de croire et de croître librement. L'auteur a beaucoup cherché ce Dieu d'amour censé être présent dans textes et les enseignements de l'Église catholique, mais en vain.... Il nous présente cette religion comme une pure invention humaine, basée sur des mythes et légendes antérieures à la venue de Jésus, et qui s'établit sur des rites, paroles et dogmes conçus plusieurs siècles après son passage sur Terre. Les quatre fameux évangiles canoniques sont truffés de contradictions et de falsifications du message initial, sans compter les incohérences historiques et les ajouts littéraires plusieurs siècles après l'écriture originale, tels le mystère de la Trinité, la mariologie et bien d'autres. Si on reconnaît l'arbre à ses fruits, cette religion nous adonné pendant vingt derniers siècles des guerres interminables, des inquisitions, des meurtres, des croisades, des crimes de tous genres contre l'humanité même récemment ! Faut-il être fou, téméraire ou tout simplement lucide pour oser dénoncer 2000 ans de mensonges, de tricheries, de duperies et pour demander que soient effacées les traces de son propre baptême au registre de l'Église? L'année 2005 a donné un nouveau chef à la religion catholique. La foi chrétienne va-t-elle grandir ? Les brebis disséminées reviendront-elles a bercail ? Regardez comment l'Église respecte l'être humain, comment elle traite la femme, comment elle évite d'admettre les torts causés au victimes d'abus sexuels de ses propres messagers ! Elle refusera encore longtemps la réalité de l'homosexualité, la nécessité du mariage des prêtres et l'utilisation du condom. finis la foi aveugle et les comportements dictés ! Finie l'adhésion à cette Église qui s'arroge le contrôle de la conscience, le contrôle de la vie, et même le contrôle de l'éternité... Hors de l'Église, le salut est-il possible ? Pourquoi pas !

09/2006