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Alberto Barrera Tyszka

Extraits

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Football

Bleus éphémères. Histoires fabuleuses et cruelles des 244 joueurs sélectionnés une seule fois en équipe de France

Histoires fabuleuses et cruelles des joueurs sélectionnés une seule fois en équipe de France de football Ils sont 243. 243 internationaux français de football qui n'ont eu qu'une seule sélection. Ce livre leur rend hommage, mais raconte aussi une histoire parallèle de l'équipe de France. Dans cette chronique passionnante qui débute en 1904 et s'achève avec l'Euro 2021, tous les "monocapés" sont racontés via des centaines d'anecdotes méconnues qui retracent leurs moments de gloire ou de détresse. Le récit s'appuie sur des témoignages d'époque authentiques, à la fois drôles, tristes, grinçants, ou inédits pour la cinquantaine d'internationaux encore en vie que l'auteur a interviewés. Il faut de tout pour écrire les légendes : des stars, des porteurs d'eau, des besogneux, des bouche-trous. De Marcel Adamczyk à Victor Zvunka en passant par Michel Hidalgo, Albert Rust, Lionel Charbonnier, Franck Jurietti, Pascal Chimbonda ou Marc Planus, tous les profils se sont distingués : ceux qui n'avaient pas la classe internationale ou pas le niveau ; ceux retenus pour des raisons davantage politiques ou partisanes que sportives ; ceux inhibés par la pression ou passés à côté le jour J ; ceux tombés au mauvais moment ou dans la mauvaise équipe ; ceux qui ont vu leur carrière brisée par la blessure, freinée par le devoir militaire ou stoppée par la guerre ; ceux qui étaient trop grandes gueules pour être rappelés. Consécration, frustration, dépression, désillusion : les raisons et le contexte de leur sélection, le récit de leurs prestations contées par des journalistes actuels ou d'antan, souvent beaucoup plus acerbes, au verbe parfois suranné, expliquent aussi pourquoi il n'y en a pas eu d'autre pour beaucoup.

10/2021

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Romans historiques

Monsieur le Consul. Le fils du Consul. Anne Marie

On disait toujours de Lucien Bodard, le Prince des grands reporters, que sa monumentale histoire de la guerre d'Indochine avait plus de qualités d'évocation et de vie que le plus romanesque des romans. C'est en 1973 que Bodard deviendra romancier, et ce fut Monsieur le Consul ou la découverte, par un enfant ravi, d'une Chine encore médiévale, mise à sac par les seigneurs de la guerre, où Albert, consul de France, Monsieur le Consul, se débat pour mener à bien la construction d'un chemin de fer qui relierait le Sichuan au Tonkin. Le petit Lulu voit tout, raconte tout, de l'élégante arrogance d'Anne Marie, sa mère bien-aimée, à la misère, aux têtes coupées, aux fastes de Shanghai. Monsieur le Consul sera couronné par le prix Interallié. Deux ans plus tard, Bodard récidive avec Le Fils du Consul. Cette fois, nous sommes au Yunnan, dans une Chine nouvelle où gronde la révolution. Une Chine où les Blancs ont peur. Voyous, putains, barbouzes, ambassadeurs, encore une fois Bodard n'épargne personne, ni l'ordre colonial, ni le duel toujours recommencé de la mésentente de ses parents qui, en 1981, lui fera écrire le fabuleux Anne Marie, qui obtiendra le prix Goncourt. A travers Anne Marie, Lucien Bodard ne raconte pas seulement sa mère et ses rapports avec l'homme qui gouverne le Quai d'Orsay, mais aussi l'univers des écoles de la grande bourgeoisie, celui des salons, de la puissance, et le désespoir d'un petit garçon qui hurle son besoin d'amour. Après la trilogie de La Guerre d'Indochine, voici, réunie dans ce volume, la trilogie romanesque de l'enfance de Lucien Bodard : ces trois livres ont consacré un nouveau très grand romancier dont on ne finira pas de savourer les personnages hors du commun et l'écriture singulière et somptueuse.

10/1999

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Revues

L'année Céline 2007

La recherche est loin d'en avoir fini avec la vie et l'oeuvre d'un écrivain si étonnant que, même là où on croyait avoir réglé définitivement et raisonnablement une question, celle-ci peut ressurgir sous une autre forme et mener à de nouvelles trouvailles. Ainsi, avec la suite de l'édition des Cahiers de Prison (Cahiers 4 à 7), cette livraison de L'Année Céline présente ce qui est sans doute la toute première interview du futur Céline, le jeune docteur Louis Destouches répondant, en janvier 1923 à une enquête menée par Lectures pour tous sur le thème : "Peut-on prolonger la vie ? " Ce document jusqu'alors inconnu a pu être retrouvé grâce à la mise au jour, lors d'une vente publique, de deux lettres de Louis Destouches, proposant avec un bel aplomb au rédacteur du magazine, Albert Charleux, d'apporter sa contribution à l'enquête. Autres correspondants découverts : André et Madeleine Pinson, locataires de Céline lorsqu'il est propriétaire d'un petit immeuble à Saint-Leu-la-Forêt. Les rapports de Céline avec l'argent sont compliqués, on le sait depuis longtemps. Mais que penser de ses "placements" immobiliers et de sa manière de les gérer ? C'est ce que nous apprend la longue et méticuleuse enquête de Jean-Pierre Latterner. Autre dossier important. La collection des photographies faites au Cameroun par Frédéric Gadmer quelques mois après le séjour de Louis Destouches avait été partiellement exploitée par Roland Grillot en 1984. L'enquête a été reprise, par Laurent Simon et Gaël Richard, là où il l'avait laissée dans son travail fondateur, ce qui nous permet de publier plusieurs dizaines d'images nouvelles, sur les pas de Céline pendant son séjour africain, mises en regard avec les différents épisodes transposés dans Voyage.

06/2008

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Sciences historiques

Simonne Ragouillaux Sauvy (1922-2009). Une Parisienne du XXe siècle en quête d'un monde meilleur

Au lendemain de la mort de Simonne Ragouilliaux Sauvy, le présent ouvrage s'efforce de tracer les grands traits de sa vie, dont Jean Sauvy, son époux, a partagé les soixante dernières années. Et cette vie a été exemplaire, par sa rigueur d'ensemble, par la générosité dont elle a fait preuve en maintes occasions, par l'intérêt qu'elle a posté aux diverses cultures du monde et à son avenir, par les difficultés qu'elle a dû surmonter et par l'arrivée de la maladie d'Alzheimer, qui a littéralement broyé les dix dernières années de son parcours. Vie difficile dés le départ, pour Simonne, en raison de la pauvreté de ses parents, mère coupeuse en chaussures, père mécanicien. Ils doivent la confier à une grand-mère. De 1929 à 1939, années difficiles, en raison de la crise économique et de l'agitation sociale que connaît alors la France. En 1940, traumatisme causé par l'occupation de Paris par les Allemands, puis par l'envoi en déportation de l'amie que Simonne hébergeait clandestinement dans son studio et qu'elle ne reverra pas. Après son mariage et la naissance de son fils, elle peut s'épanouir, approfondir sa culture politique, ses connaissances, notamment en pédagogie et en psychanalyse. Elle a l'occasion de rencontrer et de s'entretenir avec Henry Poulaille, Simone de Beauvoir, Albert Camus, Claude Lefort. Elle participe à la rédaction de trois livres, fait de nombreux voyages en France et à l'étranger, prend part à plusieurs congrès internationaux. Mais, en 2000, vient le temps des malheurs, cancer du colon, puis maladie d'Alzheimer. Aidée par son mari, elle tente alors d'élaborer un statut existentiel hors du commun. Combat sans espoir, mais qu'elle mena.

11/2010

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Histoire internationale

Elisabeth de Belgique. Ou la naissance d'une reine

L'épouse du roi Albert demeure dans la mémoire des Belges et dans celle de tous les Européens une figure rayonnante de chaleur, de courage et d'humanisme. Durant la Première Guerre mondiale, elle alla bien au-delà de ce qu'on exigeait en ce temps d'une souveraine en fait de bonnes oeuvres, et cette reine d'origine bavaroise se dépensa sans compter pour les blessés et les réfugiés. Tout en fortifiant cet esprit de résistance qui a valu à son royal mari le surnom de " roi chevalier ", elle tenta en 1917 de faire arrêter la tuerie (elle devait d'ailleurs, jusqu'à la fin de ses jours, se montrer une ardente propagandiste de l'entente entre les nations). Après la mort du roi en 1934 et après les difficultés rencontrées par Léopold III, son fils, à la fin du second conflit mondial son prestige joua un rôle non négligeable dans le crédit dont jouit la monarchie qu'incarne aujourd'hui son petit-fils Baudouin. Mais peut-être est-ce dans le domaine artistique qu'elle aura le mieux servi son pays : amie des poètes et des écrivains (Verhaeren, Valéry, Romain Rolland, Colette, Cocteau ... ), des savants (Einstein, la famille Curie ... ), mais plus encore des musiciens (Menuhin, Casals, Cïistrakh ... ), elle aida la Belgique d'après-guerre à retrouver une place de premier plan dans la culture européenne. Le Concours musical international Reine Elisabeth qu'elle a créé et qui se déroule chaque année à Bruxelles n'en est-il pas une preuve évidente ? Défi au malheur et à la souffrance, défi à l'ignorance et à la sottise, défi à la laideur et à la tristesse : elle aura refusé toutes les fatalités et gagné la plupart de ses combats.

01/1987

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Littérature française

Nous aurons toujours Paris

Quelques mots singuliers entendus enfant dans la conversation ses grands, quelques cartes figurant les monuments d'une cité mythique, un livre qui tombe d'un rebord de table et s'ouvre à la page du 2 mai 1950, une villa blanche qui vous rappelle l'Afrique, et un vieux poste de radio, et revoilà la légende du Rosebud, le souvenir qui imprègne le présent et dont le parfum ne se dissipe jamais, et qui aide, transforme l'avenir en un jardin vivable, comme Bogart trouve la force de quitter Ingrid Bergman en lui disant, pendant que l'avion mouline du brouillard sur la piste, We'll always have Paris. " Et c'est ainsi, dans Casablanca, que les deux amants réussissent à continuer à vivre, à se séparer s'il le faut et à suivre chacun son propre chemin, en se souvenant de leur idylle dans le Paris d'avant l'occupation allemande. En puisant dans cette réserve de lumière. Avec ce livre entièrement dédié à un sentiment, celui du " merveilleux ", à sa naissance et son cours à travers la vie d'un homme - la sienne - l'auteur nous invite à le suivre dans son propre puits de lumière. Nous aurons toujours Paris est conçu sous forme de boucle, et c'est dans le perpétuel aller-retour entre les rêveries de l'enfant, ses projections et leur prolongeaient à l'âge adulte, dans leur décalage, souvent, que se glisse le merveilleux, que se construisent la vie et l'œuvre, avec leurs impasses, fausses pistes, déceptions et surprises. Il n'est donc pas, ou très peu, question de Paris dans ces pages. Mais plutôt de pérégrinations et de rencontres : du Japon à l'Afrique, et de julien Gracq à Ismail Kadaré ou Albert Cossery, quand ce n'est pas l'ombre du toujours énigmatique B. Traven.

02/2009

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Musique, danse

Bowie, les livres qui ont change sa vie

" Cet ouvrage n'est pas consacré à l'histoire de David Bowie. Il en existe déjà beaucoup sur le sujet. Il s'agit plutôt d'un regard sur les outils dont il a usé pour diriger sa vie, ainsi que d'une piqûre de rappel d'une théorie peu en vogue mais que j'ai toujours appréciée : la lecture rend meilleur. " David Bowie, ou David Robert Jones, de son vrai nom, était un lecteur compulsif qui ne se déplaçait jamais sans sa bibliothèque portative. Trois ans avant sa mort, en 2013, dans le cadre de la mémorable exposition qui lui a été consacrée à Londres au Victoria & Albert Museum, il a offert au public une liste des cent livres l'ayant le plus influencé. Dans Bowie, les livres qui ont changé sa vie, John O'Connell a choisi de passer individuellement en revue chacun de ces ouvrages en examinant leur impact sur la vie et l'oeuvre de la star. Dans un premier temps, les titres semblent se succéder comme autant de pièces d'un puzzle insoluble : que viennent donc faire 1984 ou Sur la route à côté des Chants de Maldoror ou de L'Amant de Lady Chatterley ? Fiction, essais, revues de bandes dessinées et autres magazines satiriques... Occultisme, spiritualité, psychologie et histoire de l'art... Le moins que l'on puisse dire, c'est que la liste et les domaines qu'elle englobe sont éclectiques ! Au fil des pages, l'auteur nous abreuve d'indices révélateurs et d'une mine d'anecdotes qui permettent, à défaut de reconstituer le portrait exhaustif d'un artiste complexe et transformiste, de s'en faire une vision un peu plus définie. Un éclairage passionnant sur un esprit curieux, qui a su se nourrir de ses diverses passions pour construire une carrière et une oeuvre devenues cultes.

11/2020

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Actualité et médias

Les Héritiers de la République

Quels sont les inspirateurs des actuels ou futurs dirigeants politiques français ? Derrière chacun d’entre eux existe une épaisseur, un engagement nourri par les valeurs qu’ont portées avant eux des personnages emblématiques dans lesquels ils se reconnaissent pour baliser ou inspirer leur action. Dans une époque où le personnel politique est discrédité, sévèrement jugé pour son absence de convictions, son opportunisme, son électoralisme, ce livre montre des parcours plus riches, plus complexes, étayés par des références qui les révèlent en creux dans leurs engagements profonds et leur culture plus que dans leurs ambitions. À chacun, à chacune, Éric Fottorino a posé une question simple : quelle est la figure qui a accompagné, éclairé, voire suscité votre engagement dans la vie publique ? La réponse est ouverte et parfois surprenante: les inspirateurs peuvent être des personnages de l’histoire ou des figures contemporaines, exemple Lech Walesa est l’inspirateur de Rachida Dati, Bonaparte celui de JF. Copé, Jeanne d’Arc/M. Le Pen, Jaurès/JL. Mélanchon, Clémenceau/R. Bachelot, Blum/P.Moscovici, Malraux/V. Pécresse, Mandela/R. Yade,… Bien d’autres se livrent encore comme François Hollande, François Bayrou, Manuel Valls, Jean-Louis Debré…   Ces portraits finissent par composer un tableau très riche et varié de la République française, dans sa dimension historique. On y retrouve la défense des valeurs fondamentales, la laïcité, les libertés, les combats pour la justice, contre les discriminations, une forme d’héroïsme, tout au moins de courage, de capacité à lutter seul contre tous, de résister. Cette exaltation des vertus politiques les plus nobles montre des personnalités politiques sous un jour différent, inattendu, tissé d’anecdotes révélatrices de leur personnalité, de leurs traits de caractère, de leurs aspirations profondes, qui disent combien "Il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser." (Albert Camus)

05/2012

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Critique littéraire

Histoire de la guerre du Péloponnèse

Thucydide est le premier historien moderne. Né entre 470 et 460 av. J.C., à l'époque où la fin des guerres médiques consacre la victoire des Grecs sur l'Empire perse, il fut le témoin de l'extraordinaire aventure de la démocratie athénienne et de la naissance de la civilisation classique. Contemporain de Socrate, de Sophocle et d'Euripide, il assista au triomphe de la pensée et de l'art grecs. Triomphe qui ne dura qu'une génération puisque, à l'instigation de Sparte, les cités grecques entrèrent en révolte contre l'hégémonie d'Athènes. Cette guerre du Péloponnèse, qui commença en 431 pour s'achever en 404 par la Victoire de Sparte, Thucydide la raconte, saison par saison, en s'appuyant sur une documentation étonnammment exacte. Son récit, dense et sobre, exclut tout merveilleux : les raisons des guerres sont toutes humaines et le monde n'est pas guidé par le destin, mais par la volonté de puissance. Si Thucydide célèbre la grandeur d'Athènes sous Périclès en évoquant la perfection de ses institutions et les plus étonnantes réussites dans le domaine de la pensée et de l'art, il n'échappe pas à l'amer constat éphémère qui ne survit pas aux passions égoïstes et à la ruée des appétits qu'il suscite. Sa leçon n'a cessé d'être méditée, de Xénophon à Tacite, de Machiavel à Nietzsche. Cette édition ajoute à notre traduction, revue à la lumière des derniers acquis de la science, un Dictionnaire de la guerre du Péloponnèse et les réflexions qu'inspira le texte de Thucydide au grand critique Albert Thibaudet qui, au sortir de la Première Guerre mondiale, rédigea sa Campagne avec Thucydide.

03/1995

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Histoire internationale

La Reine Victoria

La reine Victoria est née (en 1819) au lendemain de l'effondrement napoléonien et dans une Angleterre déjà engagée dans la révolution industrielle. Elle est morte (en 1901), après soixante-quatre ans de règne, quand son pays contrôlait le plus vaste empire qui fut jamais et alors qu'étaient perceptibles les premiers symptômes de déclin. Si elle n'a pas exercé le pouvoir effectif - les grands hommes d'Etat anglais du XIXe siècle se nomment Palmerston, Disraeli, Gladstone... -, elle partage pourtant avec Auguste, Périclès et Louis XIV le très recherché privilège historique d'avoir donné son nom à un siècle. Sous son règne, l'Angleterre a en effet connu une puissance matérielle, un épanouissement intellectuel et artistique sans précédents. Les idées d'égalité, d'émancipation des femmes, de tolérance religieuse, de progrès social (voire de socialisme) ont fait des avancées décisives, mais la part que Victoria prit dans ces bouleversements est modeste. Réticente devant l'innovation, approuvant l'extension de la domination de l'homme blanc sur le monde, apologiste de la femme au foyer (quoique mère peu prodigue de sa tendresse), elle n'incarne certes pas les valeurs de changement. En revanche, elle procure à son peuple ce que la fantastique machine économique anglaise est incapable de lui donner : elle est symbole d'unité, de stabilité, de permanence. Elle affermit un trône quelque peu malmené avant elle, elle tend aux élites traditionnelles comme aux hommes nouveaux et aux classes populaires un même miroir, qui se veut aussi un modèle. En particulier du vivant du prince Albert, elle incarne aux yeux d'une Angleterre angoissée, désorientée par ses triomphes, les valeurs menacées. Son exceptionnelle longévité fait le reste. Sa popularité, immense, ne connaît pas d'éclipse. Ne serait-ce qu'à ce titre, elle a joué un rôle historique considérable.

02/2000

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Littérature française

Le Cardinal Saliège

On se souvient du livre de Jean Guitton Portrait de Monsieur Pouget, suivi des Dialogues. En 1941, Albert Camus avait écrit : "Nous avons là un portrait d'élu qui me paraît une réussite exceptionnelle dans notre littérature. Il n'y fallait pas seulement du talent, mais les puissants mobiles que sont l'admiration et la tendresse. Jean Guitton, en effet, apporte de la clarté aux idées les plus délicates, et c'est un effet du grand style. Mais il met de la chaleur dans les abstractions et de la passion à l'objectivité. C'est un effet de l'âme. Une piété virile fait le reste et donne le ton de ce beau livre". Ces qualités se retrouvent dans ce portrait du Cardinal Saliège, que l'auteur a observé avec amour pendant trente ans. Comme le Cardinal était passionné pour les problèmes du présent et du proche avenir, on ne s'étonnera pas de trouver dans ce livre toute l'actualité religieuse, depuis les "prêtres-ouvriers" jusqu'au "catéchisme", depuis l'oecuménisme jusqu'au laïcat... sans parler des problèmes posés par la science moderne, comme celui de la matière et de l'évolution. Le Cardinal a dit son mot sur tout avec une extrême originalité. Il avait l'âme d'un précurseur. Le monde entier avait le regard fixé sur lui depuis ce jour d'aout 1942 où il avait pris la défense des Juifs persécutés. Sous l'Occupation il fut le chef de la résistance spirituelle. Chacun sait qu'il était un grand paralysé, qu'il s'exprimait difficilement. Il a donné à notre époque un magnifique exemple de lucidité, de gaîté et de courage. Le livre de Jean Guitton est riche d'inédits, de textes inconnus, de menus propos du Cardinal, ce créateur de styles en toutes choses.

01/1967

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Beaux arts

Paula Salomon-Lindberg (1897-2000). "C'est la vie !" Une artiste témoigne

"Nous ne voulions plus rien avoir à faire avec l'Allemagne : nous étions allemands, emplis d'amour et enracinés dans notre pays et c'est pourquoi nous étions profondément choqués. Nous avons commencé par tout refuser, les invitations à Berlin, ce qu'ils appelaient les "réparations" - nous avions tellement aimé l'Allemagne, nous étions tellement blessés à l'époque... On était naturellement trop désespéré à cause de tous ceux qui avaient été assassinés, pas seulement notre fille Charlotte mais aussi toute ma famille, tous nos meilleurs amis - au début on a passé notre temps à chercher : qui avait survécu ? Qui était mort ? Tout semblait sans espoir". Paula Salomon-Lindberg, artiste cantatrice née en 1897, disparue en 2000, a traversé le vingtième siècle : survivante d'une génération brisée, son récit entraîne le lecteur au coeur d'une société tragiquement disparue et lui permet de pénétrer dans l'univers de ce que l'on appela la bourgeoisie juive allemande assimilée et, plus particulièrement, dans le "Tout Berlin" artistique et intellectuel des années 1920 et 1930. Son témoignage, tout à la fois récit intime et concret, dévoile un engagement artistique, social et politique fort. Paula Salomon-Lindberg évoque la relation avec sa belle-fille Charlotte Salomon et raconte ses rencontres avec des personnalités amies telles que Albert Einstein, Siegfried Ochs, Kurt Singer le fondateur du Kulturbund, le compositeur Paul Hindemith, le peintre Max Liebermann et de nombreux autres intellectuels et artistes. Aiguisé à force d'expériences uniques en des "temps mauvais" (ainsi le dit-elle à de nombreuse reprises), le regard que porte Paula Salomon-Lindberg sur la société moderne et en particulier sur l'Allemagne d'aujourd'hui est critique et, de façon surprenante, bienveillant.

09/2020

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Dictionnaire français

Le bouquin des aphorismes

Tout aphorisme se doit de résumer en quelques mots une vérité fondamentale ou d'énoncer de manière succincte une vérité banale de la vie courante pour, souvent, aller à l'encontre des stéréotypes et des idées convenues. La tradition des formes brèves et sentencieuses remonte à la culture grecque et traverse toutes les époques. Illustrée à l'origine par Plutarque, Héraclite, Aristote ou Marc Aurèle, elle est poursuivie par Villon et Montaigne, dont les Essais fourmillent d'aphorismes, puis par La Bruyère, Chamfort, Vauvenargues ou La Rochefoucauld, et jusqu'à Cioran. Tous firent de cet " art de la pointe " un art à part entière. Cet ouvrage de Philippe Moret témoigne de la richesse d'un genre littéraire proprement universel. Il ne se limite d'ailleurs pas au domaine français, puisant aussi bien dans les littératures anglaise, allemande et espagnole que dans celles d'Afrique ou d'Orient. Conçu sous forme d'abécédaire, il embrasse, de A comme " Ages de la vie " à Z comme " Zoologie ", en passant par E comme " Eros ", R comme " Rire " ou S comme " Sociabilité ", tous les thèmes ayant trait aux grandes questions de l'existence et de la culture, de la relation à soi et à autrui. Le lecteur trouvera dans ce vaste répertoire quantité d'aphorismes souvent savoureux, drôles, incisifs, comme ceux-ci : " Il y a toujours une philosophie pour le manque de courage " (Albert Camus) ; " On est orgueilleux par nature, modeste par nécessité " (Pierre Reverdy) ; " La politique est l'art d'empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde " (Paul Valéry) ; " La vie familiale est une intrusion dans la vie privée " (Karl Kraus) ; " Toute confidence engendre deux servitudes " (comtesse Diane). Il y a ici matière à s'instruire autant qu'à se distraire.

03/2018

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BD tout public

Le monde miroir d'Astérix. Edition trilingue français-anglais-flamand

Bruxelles, capitale de l'Europe, capitale mondiale de la bande dessinée, accueille, à l'occasion des 175 ans de l'indépendance de la Belgique, la première grande exposition originale des irréductibles Gaulois ! Rien de moins ! Le Monde Miroir d'Astérix n'a rien à voir avec ce que vous avez toujours vu autour de l'univers de la BD. Non, c'est une exposition qui s'amuse à réfléchir sur les codes, les valeurs de cet univers créé en 1959 par deux auteurs, René Goscinny et Albert Uderzo qui ne soupçonnaient pas les conséquences de leur acte. Deux inconscients, en somme ! Car, à cause d'eux, les enfants du monde entier ont du mal à ne pas considérer les héros du village gaulois comme des personnages réels. A chaque fois, qu'une maîtresse ou un maître d'école demande à ses élèves de résumer la Guerre des Gaules, la réponse, invariablement, ressemble à ceci : " Toute la Gaule est envahie par les Romains sauf le village d'Astérix parce que, Astérix et ses amis, ils ont de la potion magique... Pour excuser ces dommages collatéraux, nous avons tenté de remettre l'œuvre, n'ayons pas peur des mots, en perspective... Après toutes les analyses médico-scientifiques possibles, une image est, en effet, apparue dans le miroir : les albums d'Astérix nous renvoient une représentation à peine déformée de nous-mêmes qui nous fait rire, sourire... Préparez-vous... Tout, vous allez découvrir tout, ou presque, sur l'univers de nos héros préférés (les joujoux et autres objets du mythe par milliers, des originaux, pour la première fois, par dizaines) dans cette exposition imaginée pour que vous vous trouviez plus beau en votre miroir...

12/2005

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Littérature française

Et la neige était rouge

Aux confins de la Savoie, à l'ombre des cimes valdôtaines, le glacier du Lys, faussement assoupi, se repait de proies mortes ou vives imprudents happés par la gueule béante des crevasses, objets et matériel oubliés que lui disputent des pilleurs d'épaves aux aguets... Le monstre crache, dit-on, au creux des nuits sans lune, des processions de pénitents gémissant dans les brumes. La légende veut que la prospère Cité de Félik sommeille en ses profondeurs, ensevelie depuis des siècles en punition de son impiété. On se souvient aussi du crash d'un Dakota, quarante ans plus tôt. Depuis l'accident, l'avion disparu, englouti corps et biens par une tempête démentielle, voyage prisonnier du glacier, invisible, au rythme lent de son geôlier, vers la basse vallée. L'éminent glaciologue Albert Peretten, tenté par une belle aventure scientifique, rêve de le retrouver. Il n'est pas le seul. Des chasseurs de trésor ont entendu parler de richesses fabuleuses discrètement chargées dans ses soutes. Le glacier fourbit les armes du combat : ponts de neige pourris, brouillards, torrents sous-glaciaires gonflés de crues subites. Une jeune sauvageonne, décidée et délurée, prête main-forte au glaciologue. C'est elle qui découvre les vestiges de l'antique cité. Dans les ruelles en ruines, derrière les portes de glace et d'or, un univers ressuscite sous les yeux du savant, palais ruisselant de lumière, tout un peuple et sa reine, Philippine, le grand amour perdu. Mais le glacier, comme les tombes des pharaons, sait défendre ses secrets. La vérité ne peut vivre que dans le silence et le mystère des grottes bleues. La Cité de Félik restera une légende berçant la mémoire des hommes... Le point de vue de l'éditeur.

07/2006

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Critique littéraire

Francis Bebey

Depuis le début des années soixante, Francis Bebey s'est distingué sur la scène internationale par une activité très diversifiée. Chercheur, journaliste, musicologue, musicien et écrivain, cet ancien fonctionnaire de l'UNESCO a abordé plusieurs genres dans le domaine de l'écriture : l'essai, la poésie, la nouvelle, le récit, le roman... En tant que romancier, Francis Bebey a publié entre 1967 et 1992 quatre oeuvres d'une maturité certaine : Le fils d'Agatha Moudio qui relate la vie perverse d'une jeune africaine à l'époque coloniale remporte en 1968 le Grand Prix Littéraire de l'Afrique Noire ; La Poupée Ashanti a pour cadre le Ghana indépendant de l'ère Nkrumah. Quant à Le roi Albert d'Efdi, son action se déroule à une période transitoire entre la colonisation et les indépendances. Le dernier roman de Bebey, Le ministre et le griot paru en 1992 situe son action dans un pays imaginaire d'Afrique, trente années après les indépendances. Cet essai que David Ndachi Tagne consacre à l'oeuvre romanesque de Francis Bebey se situe dans la même lignée que l'ouvrage Roman et réalités camerounaises publié par ce jeune critique aux Editions L'Harmattan en 1986. La lecture des oeuvres est faite à travers le prisme des réalités socio-politiques d'une Afrique en mutation et en proie à de multiples convulsions. L'auteur décrypte ainsi les éléments d'information aussi bien de la narration, des descriptions, que du profil des personnages et aboutit aux leçons de ces créations. Il est également intéressant de voir révéler la personnalité et les expériences du romancier à partir de l'oeuvre de fiction. Ces analyses s'enrichissent de nombreuses références à d'autres romans africains contemporains et à la littérature universelle.

12/1993

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Histoire internationale

Elisabeth II. Les jeunes années d'une reine

Le mercredi 9 septembre 2015, Élisabeth II, avec plus de soixante-trois ans de règne à son actif, a battu le record de longévité de son aïeule Victoria. Et le 21 avril 2016, la reine d'Angleterre a fêté ses 90 ans... Héritière présomptive du trône après son oncle David, futur Édouard VIII, et son père Albert, devenu George VI, la petite « Lilibet », née en 1926, est très vite devenue la coqueluche des Britanniques. De ses années d'enfance, Élisabeth confia un jour que, pour elle, « le soleil semblait toujours briller ». Au début de la seconde guerre mondiale, elle a treize ans et s'implique à sa mesure dans l'effort de résistance. C'est aussi en 1939 qu'elle rencontre pour la première fois le prince Philip de Grèce et de Danemark. En 1947, son mariage avec Philip est un gage d'espérance et de renouveau pour tout le pays. S'ensuit une parenthèse insouciante pour Élisabeth avant qu'elle ne soit accaparée, plus vite que prévu, par ses devoirs de souveraine. Les brèves années qui séparent son mariage de la mort de son père lui laisseront le parfum éphémère de l'existence d'une femme et d'une mère libre et sans contraintes. Durant la première décennie de son règne, Élisabeth II va s'initier à ses fonctions de souveraine d'un Commonwealth qui s'étend bien au-delà des limites de la Grande-Bretagne. Sa vie a des airs de superproduction en Technicolor. C'est là qu'elle forge sa légende… Sans doute regrettera-t-elle amèrement ce temps-là lorsque, durant les années 1990, les Windsor auront à affronter divorces et drames familiaux… L'historien Philippe Delorme évoque en images les années les plus fastes du règne d'Élisabeth II. Il en ressort un tableau au sujet intemporel.

05/2016

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Policiers

Les docks assassinés. L'affaire Jules Durand

En cette fin d'été 1910, les docks du port du Havre grondent au rythme du conflit social qui oppose les ouvriers charbonniers à la toute-puissante Compagnie générale transatlantique. Le commissaire Albert-Eugène Henry et ses hommes, à l'affût de l'étincelle qui pourrait entraîner une flambée de violence, collectent les informations et surveillent de près celui qui vient tout juste d'être porté à la tête du syndicat des charbonniers : Jules Durand. Le 9 septembre, le contremaître non gréviste Louis Dongé trouve la mort dans une rixe. Le 11, Jules Durand est arrêté. Le conflit s'emballe, les événements s'enchaînent, jusqu'à l'inculpation de Durand pour complicité d'assassinat, de guet-apens et crime avec préméditation. Convaincu de son innocence, le commissaire Henry mène l'enquête. Il comprend rapidement qu'il n'est nullement question de justice dans cette affaire, mais bel et bien d'une machination pour étouffer un conflit social... Les Docks assassinés est un récit palpitant, un roman noir historique et graphique qui plonge le lecteur dans une chronique politique et judiciaire. La plume acérée de Roger Martin – spécialiste du roman noir social et historique – et le trait incisif des dessins de Mako nous font pénétrer les arcanes de l'affaire Jules Durand, l'une des plus grandes erreurs judiciaires françaises du XXe siècle, qui reste pourtant méconnue. Grâce à cette approche inédite des faits historiques par la littérature illustrée, les auteurs nous font ressentir avec force la lutte vibrante de Jules Durand pour des conditions de travail dignes et contre un système de rémunération qui poussait les ouvriers dans les bars pour échanger au comptoir des jetons contre leur salaire. En fin d'ouvrage, un dossier historique présente la biographie de Jules Durand ainsi que la chronologie des événements.

10/2016

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Critique littéraire

Regards sur la vie et l'oeuvre de Louis Bertrand

C'est contre la malédiction de l'oubli que s'inscrivait ce colloque commémorant le 50e anniversaire du décès de ce grand écrivain français que fut Louis Bertrand (1866-1941), auteur original et puissant, Lorrain d'origine, Normalien des plus brillants, devenu successeur de Maurice Barrès sous la Coupole, mais aujourd'hui si injustement méconnu. Et pourtant ! Découvrant l'Algérie comme jeune professeur en 1891, il en fera une de ses principales sources d'inspiration, devenant avec ses romans "africains" (Le Sang des races, 1899, Pépète le bien-aimé, 904) le fondateur de "l'Algérianisme" dont Albert Camus sera plus tard le plus célèbre représentant (rapports de Marcel Cordier et Marc Baroli). Face à l'Islam (dont il pressent la menace) l'importance universelle des religions sur les civilisations s'impose à lui. Le passé romain et chrétien de l'Afrique du Nord découvert dans l'éblouissement et le catholicisme retrouvé dans la ferveur, lui inspireront un superbe Saint Augustin (1913) au succès considérable et Sanguis Martyrum (1918), l'histoire des premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord (contributions de Gérard Blandin et des abbés Jean Bayot et Alain Lorans). Son éclatant Louis XIV (1923) suscitera de nombreux successeurs (intervention de François Bluche). Il s'intéressera aussi à l'Espagne, avec Philippe II (1929), Histoire d'Espagne (1932) et surtout Sainte Thérèse (d'Avila) aux tirages impressionnants (1927). Remarquable romancier de moeurs, il peut, avec Mademoiselle de Jessincourt (1911) légitimement rivaliser avec Madame Bovary de Flaubert dont il se veut le disciple fidèle (contribution du professeur Alain Lanavère). Guidé par les spécialistes les plus qualifiés (au premier rang desquels son irremplaçable biographe L.-A. Maugendre), on découvrira des aspects aussi passionnants qu'inattendus sur la vie et l'oeuvre de l'auteur auxquelles une première partie du volume introduit (texte de Daniel Heck).

06/2015

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Histoire de France

Camus et l'impossible trêve civile. Suivi d'une Correspondance avec Amar Ouzegane

Le 22 janvier 1956, venu à Alger à l'appel d'un petit groupe d'amis musulmans et européens, Albert Camus lance un "Appel pour une Trêve civile". Alors que déjà une guerre multiplie les victimes de toutes origines, il s'agit d'obtenir des forces en présence qu'elles s'engagent au moins à éviter de tuer des innocents. Tandis que l'extrême droite l'assiège aux cris de "A mort Camus ! Mendès au poteau !", la réunion reçoit le soutien des Eglises comme de Ferhat Abbas. Amar Ouzegane est là, membre du comité de la Trêve civile mais aussi émissaire inavoué du FLN. Deux semaines après, Guy Mollet cède aux ultras de l'Algérie française. La voie est dès lors ouverte à la bataille d'Alger puis à la surenchère des violences. Vingt ans plus tard, Charles Poncet, le plus proche des amis algérois de Camus, entreprend le récit de ce qui fut en Algérie l'ultime moment de fraternisation de représentants des deux communautés. Resté inédit, ce document remarquable, qui relate aussi une forte histoire d'amitiés autour de Camus, est ici publié, mis en perspective par un ensemble d'informations et de commentaires ; il est aussi éclairé par la correspondance lucide que son auteur échange en 1976 avec Ouzegane sur les leçons à tirer, de part et d'autre, de cette initiative de la dernière chance. Passé quatre autres décennies et par-delà son échec immédiat, le choix d'humanité que portait l' "Appel" de 1956 résonne aujourd'hui avec une force intacte. Alors même qu'à la dérive meurtrière du fondamentalisme risque de répondre la tentation du refus de l'Autre ou une escalade sécuritaire, le seul combat n'est-il pas de conserver possible une vie commune où tous trouvent à s'exprimer librement dans le respect de chacun ?

03/2015

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Monographies et entretiens

Marginalia. Dans le secret des collections de bande dessinée

Au Moyen Age les marginalia sont des dessins ajouteés par les lecteurs ou les copistes en marge des manuscrits. Souvent fascinants, ils entretiennent un dialogue avec les textes qu'ils eéclairent. On peut y voir une des origines de la bande dessineée, un art qui a fleuri au XXe siecle, ou s'unissent dessin et eécriture. Publié à l'occasion de l'exposition Marginalia. Dans le secret des collections de bande dessinée qui se tient du 1er avril au 21 septembre 2021 au Nouveau Musée National de Monaco - Villa Sauber, cet ouvrage rassemble plus de 300 dessins ou planches de 50 créateurs majeurs ayant donné à la bande dessinée les lettres de noblesse dont les plus jeunes artistes ont hérité, et qui s'impose aujourd'hui par sa foisonnante vitalité. On y retrouve notamment les oeuvres de George Herriman, Hal Foster, Charles Monroe Schulz, Albert Uderzo, Moebius, Enki Bilal, Claire Bretécher, Marcel Gotlib ou encore Philippe Druillet. Catalogue de l'exposition, ce livre invite à suivre le fil du rêve de chaque artiste vers l'imaginaire collectif. Les dessins reproduits assurent le passage de témoin entre les générations et le partage de visions fantastiques où chacun, quel que soit son âge, saura trouver matière à de formidables voyages. Structuré en six chapitres thématiques et chronologiques, ce catalogue retrace l'apparition de la bande dessinée et son ascension jusqu'à la neuvième place dans la classification des arts. Des textes inédits signés par des historiens, théoriciens, auteurs, artistes ou encore éditeurs accompagnent les nombreux documents d'archives et illustrations. Ce catalogue de 512 pages rassemble les textes originaux de Marie-Claude Beaud, Jean-Luc Fromental, Thierry Groensteen, Damien MacDonald, Didier Pasamonik, Numa Sadoul et Stéphane Vacquier.

04/2021

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Comics Super-héros

Madman, l'intégrale T1

Frank Einstein est décédé dans un accident de voiture, mais son corps a été recousu et ramené à la vie par deux scientifiques, le Dr Boiffard et le Dr Flem. Cette résurrection ne lui a laissé aucun souvenir de sa vie antérieure, y compris son nom, de sorte que les deux scientifiques l'ont renommé comme les deux personnages les plus admirés au monde : Frank Sinatra et Albert Einstein. Cette résurrection a également donné à Frank des pouvoirs précognitifs et empathiques avec lesquels, au départ, il a travaillé comme médium. Dans un effort pour lui permettre de trouver sa propre identité, les deux scientifiques l'ont amené à créer un alter ego super-héroïque appelé Madman, en s'inspirant de la seule chose dont Frank se souvenait clairement : un personnage de bande dessinée appelé Monsieur Excitation... De la première apparition de Madman à ses origines mystérieuses en passant par ses aventures à travers le temps, l'espace et l'absurdité pop-art ; suivez l'alter ego super-héroïque de Frank Einstein, Madman, alors qu'il s'aventure dans Snap City et rencontre de nombreux personnages et méchants loufoques et intemporels. Dans ce véritable hommage aux récits de super-héros, à la philosophie métaphysique, aux films de science-fiction des années 1950, à la musique pop rock and roll, et bien plus encore, cette série est un véritable classique de la bande dessinée humoristique qui pour la toute première fois est publiée en France. Une collection en 12 volumes rassemblant les aventures de Madman depuis ses débuts en 1990. Contient également des pin-ups et des illustrations bonus réalisés par les plus grands talents de la bande dessinée comme Frank Miller, Moebius, Frank Frazetta et bien d'autres encore !

09/2022

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Beaux arts

Yves Zurstrassen. Free, 2009-2019

Né à Liège en 1956, Yves Zurstrassen décide de devenir peintre à l'âge de dix-sept ans. Il part peu après pour la France puis pour l'Espagne, installant ses ateliers de façon nomade. Ces séjours exercent une influence décisive sur son oeuvre. Il se passionne d'abord pour la question de l'image, de sa reproduction, de ses infinies possibilités de collage, de mixage puis commence son aventure de créateur qui, chaque année davantage, est une véritable immersion dans la peinture qui devient une "nature première", source vivante de son inspiration. Il y rencontre aussi bien les rythmes de Matisse que ceux de Mondrian ou de Stuart Davis, les intensités noires de Franz Kline, Pierre Soulages, Christopher Wool, les constructions colorées de Fernand Léger, Jonathan Lasker, Philip Taaffe ou Albert Oehlen. Son oeuvre sera alors exposée dans de nombreuses galeries, centres d'art ou musées en Belgique, en Espagne, en Allemagne, en France et dans les pays du nord de l'Europe. Il dialogue sans aucune contrainte avec l'histoire et l'actualité de la peinture, pour affirmer, de manière impressionnante sa phrase, son langage, sa forme. "Vivre, c'est défendre une forme", affirmait Friedrich Hölderlin et c'est ce que nous découvrons au fil des dix dernières années de création (2009-2019) d'Yves Zurstrassen. "Grâce à l'art, rappelait Umberto Eco, nous vivons dix, cent, mille vies." Ce sont toutes ces vies contenues dans l'oeuvre de l'artiste que ce livre propose d'explorer grâce à des textes de François Barré, Olivier Kaeppelin, Sophie Lauwers, Anne Pontégnie. Son titre, Free, résonne tel un éloge à la liberté, comme la Free Energy du grand inventeur Nikola Tesla, ou comme le free jazz d'Ornette Coleman.

10/2019

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Questions du quotidien

Découvrez Comment Prévenir Et Guérir; Votre Déficience Auditive Et Surdité

Savez-vous que la déficience auditive et la surdité sont un fléau mondial ? Selon l'organisation mondiale de la santé (OMS), 1,5 milliard de personnes sont atteintes d'une déficience auditive plus ou moins révélée. Parmi elles, 430 millions ont besoin de rééducation. Les prévisions indiquent qu'en 2050, près de 2,5 milliards de personnes seront atteintes de déficience auditive plus ou moins prononcée, et plus de 700 millions de personnes auront besoin de rééducation. La déficience auditive est constatée, lorsqu'une personne n'est pas capable d'entendre aussi bien, qu'une personne qui a une audition normale, dont le seuil du niveau sonore est d'environ 20 décibels (dB), ou mieux dans les deux oreilles. La déficience auditive peut être légère, moyenne ou profonde. Elle peut atteindre une oreille ou les deux et être à l'origine des difficultés, pour suivre une conversation ou entendre les sons forts. Comme toute personne, vous observez que la déficience auditive et la surdité sont systématiquement traitées, par des médicaments, la chirurgie et surtout par le juteux marché de la prothèse auditive. Pourtant, le docteur Albert Maurice prouve de manière irréfutable, sur la base de nombreuses observations sévèrement contrôlées et des données précises, la puissance de la valeur thérapeutique du traitement des sourds-muets, et un grand nombre de sourds de guerre par les exercices acoustiques. Surtout, les résultats sont encore bien supérieurs, en associant la thérapeutique déjà citée ci-dessus aux thérapeutiques naturelles, qui ont fait leurs preuves depuis des millénaires sur l'ensemble des maladies aiguës et chroniques, y compris pour la prévention et la guérison de la déficience auditive et la surdité. Entendre à nouveau aussi bien, qu'une personne qui a une audition normale, est un rêve à votre portée. Les conseils de ce livre peuvent bien changer le cours de votre existence, dès aujourd'hui !

12/2022

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Sociologie

Le sens pratique de l'hospitalité. Accueillir les étrangers en France, 1965-1983

Qu'est-ce qu'accueillir un étranger ? De quoi est faite l'expérience d'hospitalité ? Ces questions complexes, posées dans le cadre historique d'une période d'intense politisation et régulation du fait migratoire, dessinent l'ambition de ce livre, issu d'une enquête collective menée par le réseau des correspondants de l'Institut d'Histoire du Temps Présent (CNRS) : analyser l'accueil des étrangers du point de vue de l'ac- cueillant, privilégier une analyse par le bas qui reconnaît l'importance des configurations localisées, insister sur les pratiques d'accueil et la manière dont elles sollicitent les registres éthiques, symboliques et émotionnels. Il y a en effet plusieurs manières de devenir accueillant, plusieurs modali- tés de pratiquer l'hospitalité, plusieurs trajectoires pour y mener, plusieurs échelles pour l'exercer, plusieurs raisons pour l'expliquer, plusieurs récits pour s'en souvenir. Le choix d'une approche pragmatique de l'hospitalité permet non seulement d'étudier " l'accueil au concret " mais aussi de rappeler que le fait d'accueillir l'étranger participe toujours d'une forme d'apprentissage de soi. C'est donc dans la voie d'une histoire sociale des sensibilités que s'engage ce livre, dont le projet est de donner un visage à celles et ceux qui oeuvrent au quotidien à la dignité de l'étranger. Avec les contributions de Marie-Claude Albert, Marie-Christine Allart, Philippe Barrière, Sébastien Beuchet, Benjamin Boudou, Olivier Bu ? ttner, Hélène Chaubin, Mohamed Choual, Xavier Desbrosse, Catherine Duguépéroux, Gil Emprin, Jean-Luc Gillard, Bertrand Hamelin, Michel Hastings, Bénédicte Héraud, Claudine Keller, Anne Kerlan, Jean-Claude Lahaxe, Franc ? ois-Xavier Laithier, Guillaume Le Blanc, Danièle Lochak, Olivier Mathieu, Nicolas Monod, Sylvain Négrier, Alain Olivier, Anne Pasques, Victor Pereira, Franc ? ois Philippe, Nathalie Regagnon, Nicolas Schmidt, Michel Verbeke, Catherine Wihtol de Wenden.

12/2021

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Sciences historiques

Les arbres, témoins de l'histoire

Si l'on tonnait le travail photographique de Richard Melloul avec ses portraits de très nombreuses personnalités, c'est cette fois-ci aux arbres qu'il offre son regard. Alors que son métier l'a amené à Auschwitz, en Pologne, Richard Melloul se met à observer cet arbre planté à l'entrée du tristement célèbre camp n°1, toujours là des décennies après la Shoah. Et le photographe de méditer : "Vieux parfois de plusieurs siècles, combien sont-ils à travers le monde, ces témoins passifs de l'Histoire ? Qu'ont-ils vu ? Que pourraient-ils raconter ? Quels secrets conservent-ils dans leur longévité ? " Dès lors, au cours de ses voyages, Richard Melloul n'a de cesse de photographier ces arbres témoins d'événements grandioses ou bouleversants. Voici un livre dans lequel les photographies et les mots se rencontrent et s'éclairent pour nous conter l'aventure pleine de sensibilité d'une trentaine d'arbres à travers le monde : les oliviers du Christ à Jérusalem ; le sophora de Marie-Antoinette à Versailles ; l'arbre qui a vu tomber John Lennon aux abords de Central Park ; le marronnier qui a permis à Anne Frank de garder espoir, à Amsterdam, alors qu'elle fuyait les persécutions nazies ; le figuier au pied duquel Bouddha a atteint l'éveil, en Inde ; les arbres qui ont inspiré Monet, Renoir ou encore Van Gogh ; l'arbre-refuge de Nelson Mandela dans son village natal d'Afrique du Sud ; le sombre platane sur lequel Albert Camus a trouvé la mort ; le Gingko biloba qui a survécu à l'explosion de la bombe atomique à Hiroshima ; ou encore ce conifère qui marque la frontière au-delà de laquelle plus aucune vie n'est possible, plus rien ne pousse... Une ode à ces arbres qui restent, immuables, dans la tourmente et la folle équipée des hommes.

10/2019

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Histoire des DOM-TOM

Justin Catayée. Guyanais, humaniste et militant (1916-1962)

Justin Catayée est une figure incontournable, quoique largement méconnue, de l'histoire de la Guyane contemporaine. Né en 1916 à Cayenne, dans une famille d'origine martiniquaise, il fut initié très tôt par son père au militantisme socialiste. En 1956, en réaction à la tiédeur et aux atermoiements de la SFIO, il crée le Parti Socialiste Guyanais, un parti qui s'appuie sur un peuple guyanais déçu par la départementalisation et qui attend désormais non pas d'être assimilé, mais d'être considéré, respecté, écouté. Elu député de la Guyane en 1958, Justin Catayée mettra son intelligence, son éloquence exceptionnelle et sa plume acérée au service de ses concitoyens, pour défendre inlassablement le droit des Guyanais à être considérés comme des citoyens à part entière, à prendre en charge leur propre avenir dans le cadre d'un "statut spécial", dont il sera le porte-parole auprès des gouvernements de la IVe puis de la Ve République. Rebelle, passionné, habile stratège ou manipulateur sans scrupule, adulé mais aussi haï et brocardé, Justin Catayée disparaît prématurément en juin 1962 dans le crash de l'avion qui le ramenait en Guyane après une séance houleuse à l'Assemblée et dans un contexte de conflit social à Cayenne. Hasard des circonstances, dans l'avion se trouvaient aussi deux leaders du mouvement autonomiste antillais, le Guadeloupéen Albert Béville et le jeune Martiniquais Roger Tropos. A partir de documents d'archives et de témoignages inédits, en mêlant la rigueur de l'historien et ses propres engagements publics au service de la Guyane, Rodolphe Alexandre propose ici un portrait de l'homme Catayée, du militant, du leader, de l'élu de première ligne, et un récit sans concession de son itinéraire politique. Un homme, des convictions, un Parti, une action politique qui ne cessent de résonner dans la Guyane d'aujourd'hui.

04/2023

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Récits de voyage

Les pays invisibles

A l'heure où la technologie permet d'obtenir des images de n'importe quel point du globe et des confins de l'espace, certains pays échappent pourtant au regard de l'histoire et du discours mondialisés. Ce sont ces zones que l'écrivain portoricain Eduardo Lalo nomme les "pays invisibles", expression qui donne son titre à l'un de ses essais autobiographiques paru en 2006 et lauréat du Prix Juan Gil-Albert Ciutat de Valencia. Construction géopolitique, historique et sociale, le partage du monde en lieux visibles et lieux invisibles façonne les représentations, les discours et les pratiques de ceux qui les habitent. Il conduit ceux qui peuplent les premiers à ignorer les seconds que, du fait de ce partage, ils ne sont pas en mesure de voir. Eduardo Lalo est ainsi conduit à affirmer l'inexistence de Porto Rico, comme celle d'autres pays ou de certaines villes. Tenant à la fois du carnet de voyage, de la chronique et de l'essai philosophique, ce livre retrace les expériences d'un écrivain qui quitte Porto Rico, "royaume de l'invisible", et y revient à l'issue de plusieurs voyages en Europe, notamment en Espagne. L'analyse rigoureuse de ce que signifie l'invisibilité politique et culturelle vécue à la fois depuis les lieux invisibles et depuis les lieux visibles forme la trame du récit. Loin de toute victimisation, la lucidité de l'écrivain éclaire les enjeux de civilisation liés au désir de visibilité et au pouvoir qu'il confère, et montre qu'un contre-pouvoir est peut-être à l'oeuvre dans l'écriture de l'invisibilité et ce qu'elle requiert de la part de ses lecteurs.

04/2024

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Communication - Médias

Une bonne description. Quatre études autour de Gregory Bateson, Ray Birdwhistell et Margaret Mead

Comment décrire l'action ?? Quels outils, quels moyens et quelles techniques mobiliser pour comprendre, par l'exercice de l'observation et de la description, les logiques et les formes de l'agir ordinaire ?? Ces deux questions sont inscrites au coeur d'Une bonne description, et irriguent la pratique artistique du théâtre. Cet ouvrage rassemble des écrits historiques produits par d'éminents spécialistes de la communication anglosaxons (Margaret Mead, Gregory Bateson, Ray Birdwhistell, Albert Scheflen ou encore Henry Brosin) et des textes inédits produits par des chercheur·ses contemporains (Christophe Kihm, Yvane Chapuis, Laura Spozio et Rémy Campos), afin de comprendre ce que l'observation et la description font à l'action. Un manuscrit non publié est ici au coeur de toutes les attentions ? : intitulé The Natural History of an Interview et écrit dans le courant des années 1960, cette somme réunit des textes théoriques et des études reposant sur l'analyse d'un entretien filmé, connu sous le nom de "? scène de la cigarette ? ". Cette étude est exemplaire des problèmes soulevés par une observation et une description à des échelles très réduites, et fait date quant au recours aux moyens techniques audiovisuels pour les recherches en sciences humaines. Les textes contemporains écrits pour cet ouvrage rendent compte d'une expérience unique ? : soumettre les descriptions et partitions de gestes et de mouvements issues de ces travaux historiques à l'épreuve de la reconstitution, en engageant un travail avec des actrices, qui les rejouent. Le livre constitue ainsi un ouvrage de référence, présentant un ensemble documentaire inédit dans le monde francophone. Les ressources théoriques et les exemples présentés sont destinés à constituer une boîte à outils méthodologique exploitable dans plusieurs domaines de la performance, qu'elle soit théâtrale, plastique ou sonore, mais aussi à poser à nouveaux frais les questions de l'observation et de la description des comportements ordinaires.

04/2024

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Littérature étrangère

La femme tombée du ciel

Une catastrophe écologique provoquée par la multinationale Domidion lors de la construction d'un oléoduc élimine toute forme de vie dans l'océan près de Samaritan Bay, sur la côte de Colombie-Britannique, et fait des victimes parmi les autochtones de la réserve voisine qui jadis accueillait la migration annuelle des tortues, des oiseaux et des touristes. Les deux personnages principaux du roman sont les responsables de cette catastrophe et vont chercher leur rédemption, chacun à sa manière. Le chercheur Gabriel Quinn, scientifique génial qui a mis au point le défoliant mortel GreenSweep, puis lutté contre sa mise en vente, dévoré de culpabilité, vient s'installer secrètement dans la réserve polluée, d'où est originaire sa propre mère, dans l'intention de se suicider. Il y rencontre des survivants qui vont lui redonner goût à la vie : Mara Reid, peintre ayant grandi sur la réserve, dont la sexualité décomplexée initiera Gabriel ; Nicholas Crisp, sage et coloré doyen des lieux ; Sonny, jeune maître des tortues, collectionneur d'objets vomis par la marée. Dorian Asher, le PDG de Domidion, narcissique et attachant à la fois, ne lit rien, n'aime pas les Arts, est même indifférent à la procédure de divorce instruite par sa femme. Il tente d'oublier un nouveau scandale écologique qui s'annonce (cette fois-ci dans une rivière de l'Alberta) en fuyant dans de luxueux hôtels, savourant sa solitude et avec pour unique obsession le choix de sa nouvelle montre... Gabriel et Dorian ne se reverront pas mais, liés par le désastre, ils connaîtront des sorts inattendus. La femme tombée du ciel est un livre à l'humour satirique dévastateur. Thomas King use habilement des traditions amérindiennes pour mieux faire ressortir la monstruosité de l'homme contemporain vis-à-vis de son environnement : le lobby des armes, l'industrie chimique, l'agriculture à haut rendement, le capitalisme sont férocement critiqués tout au long de ce roman foisonnant et engagé, baigné d'une lumière poétique des origines, indispensable et guérissante.

04/2017