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Simonetta Adamo, Margaret Rustin

Extraits

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Propriété littéraire et artist

Copiez ce livre. Un manuel sur le droit d'auteur et les communs culturels, par et pour les artistes

Alors que les artistes se débattent face aux évolutions du droit d'auteur et aux complexités de la copie dans leurs pratiques au quotidien, le livre Copy this book d'Eric Schrijver est traduit en français et édité par Les commissaires anonymes. Ce livre adopte une approche à la fois pratique et critique pour guider les lecteurs à travers les différents concepts liés au droit d'auteur et la façon dont ils s'appliquent. Il se présente sous la forme d'un volume découpé en cinq chapitres thématiques, s'appuyant sur des exemples concrets et illustré par des images libres de droits et des créations originales de l'auteur. Copiez ce livre répond à des questions telles que : Comment obtenir des droits d'auteur ? Pour quels types d'oeuvres ? Et pour combien de temps ? Comment le droit d'auteur se transpose-t-il selon les médias ? Et comment intégrer le travail d'autres artistes dans le vôtre ? Copiez ce livre détaille également les concepts de parentalité d'une oeuvre et de création originale qui définissent les systèmes juridiques actuels. Il offre ainsi des outils conceptuels permettant de participer aux débats contemporains concernant la propriété intellectuelle. Au fil du livre, Copiez ce livre présente des situations concrètes : des artistes et designers, concepteurs·ices et créateur·ices confronté·es aux conditions juridiques de leur domaine. Tout en retraçant les gains et les pertes juridiques de multiples créateur·ices connu·es et inconnu·es, il montre aussi comment les considérations juridiques peuvent en retour influencer les processus artistiques et les oeuvres d'art elles-mêmes. Vous découvrirez ainsi comment David Bowie a altéré sa musique pour ne pas fâcher les ayants droit de George Orwell, pourquoi Sherrie Levine a choisi de copier le photographe Ansel Adams, et pourquoi le Wu-Tang Clan a sorti un album en exemplaire unique. Copiez ce livre contribue à politiser l'exposition, la circulation et la commercialisation des oeuvres dans la société pour que les artistes puissent choisir (et non subir) la manière de rendre public leur travail.

05/2023

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Photographie

William Gedney. Only the Lonely, 1955-1984

William Gedney (1932-1989) est sans doute le photographe le plus mystérieux de la génération américaine parvenue à maturité entre les années 1960 et 1980. Nul doute que son absence volontaire d'autopromotion et sa discrétion expliquent cette situation, mais également l'incompréhension tenace dont a fait preuve à son égard le directeur du département de la Photographie du MoMA, à cette époque le très influent John Szarkowski. Gedney n'eut droit, de son vivant, qu'à quelques rares expositions dans ce musée prestigieux, et jamais seul... Autodidacte, persuadé que la photographie constituait un moyen d'expression aussi efficace que la littérature (il accompagne d'ailleurs son oeuvre de multiples écrits, journaux, critiques, aphorismes, etc.), Gedney est un magnifique photographe de rue, aussi bien porté vers les sujets ruraux - son travail sur le Kentucky, à la fin des années 1950 est exemplaire - qu'urbains : New York, où il vit le plus souvent, lui offre un champ d'action unique, comme à beaucoup de photographes de sa génération. Tenté par la photographie de nuit (bien avant Robert Adams), attaché à la sensualité diffuse qu'il trouve dans ses sujets adolescents, Gedney se construit un style à mille lieux de tout effet spectaculaire - souvent marqué par son rapport intime au monde -, et que dirige de plus en plus son homosexualité cachée, qui ne se révèlera qu'à sa mort : il fut l'une des premières victimes du sida. Ses reportages sur les parades gays dans les années 1980 constituent, avec sa documentation sur les mouvements hippies de San Francisco à la fin des années 1960, la partie la plus riche de son oeuvre. Ses archives complètes ont été déposées à l'université de Duke (Caroline du Nord) par Lee et Maria Friedlander, ses plus proches amis. Ce catalogue, qui accompagne la toute première rétrospective jamais consacrée à William Gedney, révèle la beauté indéniable d'une oeuvre jusqu'ici très secrète.

06/2017

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Développement durable-Ecologie

No steak

Bientôt, nous ne mangerons plus de viande. Nous cesserons définitivement de tuer des êtres vivants - 60 milliards d'animaux chaque année - pour nous nourrir.D'abord parce que notre planète nous l'ordonne : en 2050 nous serons près de 10 milliards, et nos ressources en terres et en eau seront insuffisantes pour que le régime carné continue à progresser.Mais au-delà des raisons économiques et écologiques, le passage au végétarisme va faire partie d'une nouvelle phase de notre évolution. La science nous prouve en effet un peu plus chaque jour que, contrairement à ce que nous avons longtemps prétendu, les animaux que nous exploitons sont des êtres sensibles, intelligents et sociaux. Dès lors, avons-nous encore le droit de les manger ? Le développement de l'éthique animale nous oblige aujourd'hui à reconsidérer nos devoirs vis-à-vis des autres espèces.Aymeric Caron a mené l'enquête pour décrire, avec verve et humour, tous les aspects de notre étrange rapport à la viande. Pourquoi les chats et les chiens ont-ils un palace qui leur est dédié au Canada alors qu'en Chine ils peuvent finir au fond d'une casserole ? Pourquoi avons-nous choisi de manger en priorité des cochons, des poulets et des boufs ? Comment ces animaux de consommation sont-ils produits ? Pourquoi Bill Clinton, Carl Lewis et Bryan Adams ont-ils décidé d'arrêter la viande ? Les végétariens vivent-ils vraiment plus longtemps que les carnivores ? Comment peut-on remplacer les protéines animales ?Lui-même végétarien depuis plus de vingt ans, Aymeric Caron nous fait partager son expérience. Se gardant de tout prosélytisme et refusant les catéchismes de tout bord, il nous explique de manière limpide pourquoi, un jour, la viande disparaîtra.Aymeric Caron est journaliste. Il a été grand reporter, a travaillé à Canal + et Europe 1. Depuis septembre 2012, il fait partie de l'équipe d'On n'est pas couché, animée par Laurent Ruquier sur France 2.

01/2013

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Beaux arts

Fenêtre jaune cadmium ou les Dessous de la peinture. Essai

Plutôt qu'un panorama de la peinture contemporaine, ce livre en propose une traversée, parmi d'autres possibles. Amorcé il y a plus de vingt-cinq ans sous l'invocation de Mondrian, l'itinéraire est balisé par une série de noms dont la succession, elle-même chronologique à une exception près, obéit en fait à une logique qui ne devait se révéler qu'après-coup, et par une vue rétrospective de l'ensemble du parcours. Piet Mondrian, Jackson Pollock, Jean Dubuffet, Paul Klee, Saul Steinberg, Valerio Adami, François Rouan : autant de fils prélevés dans une même tresse, inlassablement renouée, comme le révèlent encore deux coupes transversales pratiquées dans son épaisseur, l'une sous le titre de l'"informel", et l'autre sous celui des "stratégies" qui structuraient la scène artistique des années cinquante, de part et d'autre de l'Atlantique. Un fil en dessus, un fil en dessous : la tresse propose un modèle d'histoire plurielle, où le fil qui fait surface et occupe l'oeil à un moment donné n'a de sens, et de tenue, que par rapport à ce qui vient en dessous, avant que de lever à son tour. L'abstraction et la figuration, le dessin et la couleur, la figure et le fond, l'image et le tableau, le voir et le lire : ces jeux d'oppositions binaires, s'ils en dessinent le champ, ne suffisent pas à rendre compte d'un travail dont on a pu croire qu'il retournait la peinture sens dessus dessous, alors qu'il ne prétendait à rien d'autre qu'à la mettre à plat et tout donner à en voir. Au risque pour le spectateur de ne plus s'y reconnaître et, pour le peintre, de se laisser prendre à une tâche proprement infinie, interminable. Et le désir là-dedans, ou la femme (comme parlait Balzac) là-dessous ? On n'en finira pas de relire Le Chef-d'oeuvre inconnu, lequel fait le prétexte de cette traversée, en même temps qu'il lui sert, tout au long, de phare.

10/1984

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Couple, famille

J'ai longtemps cru qu'il suffisait d'être deux. Le désir d'enfant et la médecine

"J'ai longtemps cru qu'il suffisait d'être deux pour faire un enfant. Eve, Adam ; un instant d'éternité. La vie s'est chargée de me détromper : à 27 ans, comme de plus en plus de femmes, j'ai dû demander l'aide de la médecine pour tenter d'être mère. A l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul, j'ai rencontré une gynécologue obstétricienne, Sylvie Epelboin. Elle a suivi ce long chemin avec moi. Un chemin qui a duré des années, qui a eu la peau de mon mariage, mais qui a créé un lien unique entre le docteur Epelboin et moi, entre la soignante et la patiente". "Et moi, Elise, je me souviens de ce premier jour, de votre entrée avec Simon, dans mon cabinet. Vos regards, votre jeunesse, cette envie, et devant vous, la médecine, le temps... ". Vingt-cinq ans plus tard, Elise propose à Sylvie de croiser leurs regards sur cette aventure, de mêler l'intime à la médecine. D'un côté, Elise, jeune adulte, jeune mariée, confrontée à une épreuve à laquelle elle n'était pas du tout préparée, hantée par les réminiscences d'épisodes très douloureux de son histoire. De l'autre côté, Sylvie, passionnée, engagée, féministe et mère, à l'origine d'un des premiers centres de fécondation in vitro en France, aussi attentive aux progrès de la Science qu'aux questions éthiques qui les traversent. "Nous avons écrit toutes les deux, soucieuses de raconter au plus juste cette histoire d'intimité médicalement assistée. Peuvent s'y reconnaître les femmes à qui l'enfant se refuse, celles qui ont enfin mené à terme ces grossesses rêvées, et, bien sûr, les médecins, chercheurs, biologistes, qui, d'une manière ou d'une autre, ont leur place dans cette épopée inouïe qu'est l'Assistance Médicale à la Procréation".

10/2019

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Religion jeunesse

La Bible. Grands récits et personnages

25 épisodes de l'Ancien Testament ; 25 épisodes du Nouveau Testament La Création du monde ; ADAM et EVE, le début de l'histoire ; CAÏN et ABEL, les frères ennemis ; NOE, l'homme de l'arc-en-ciel ; BABEL ; ABRAHAM, celui qui marche avec Dieu ; ISAAC et ses deux fils ; JACOB, l'aventurier de Dieu ; JOSEPH, celui à qui tout réussit ; JOSEPH et ses frères, le chemin du pardon ; MOÏSE, l'enfant sauvé des eaux ; RUTH l'étrangère fidèle ; SAMUEL l'enfant appelé par Dieu ; DAVID le champion de Dieu ; SALOMON le roi sage ; Tobit sauvé par l'ange de Dieu ; JOB face au malheur ; ISAÏE le poète de Dieu ; JEREMIE un prophète bien seul ; ESTHER ; OSEE ; JONAS le prophète rebelle MARIE celle qui a répondu oui ; SYMEON ET ANNE éclairés par Dieu ; JEAN celui qui baptise Jésus ; LE DIABLE celui qui tente Jésus ; L'HOMME PARALYSE un nouveau départ ; L'HOMME SOURD ET MUET s'ouvre à la vie ; LA PETITE FILLE DE JAÏRE réveillée de la mort ; LES BEATITUDES pour une joie parfaite ; LA PETITE GRAINE une promesse de bonheur ; L'AMOUR guérit tout ; LE SAMARITAIN au secours de l'homme blessé ; LE MAITRE ET SES SERVITEURS des talents par milliers ; LE PERE ET SES DEUX FILS un amour sans condition ; PIERRE, JACQUES ET JEAN des témoins privilégiés ; "NOTRE PERE" une prière pour Dieu ; ZACHEE celui qui change de vie ; MARTHE ET MARIE deux amies fidèles ; LES MARCHANDS DU TEMPLE se croient tout permis ; UN ROI EQUITABLE malgré les apparences ; LES APÔTRES au service les uns des autres ; L'EUCHARISTIE ; JUDA l'ami qui trompe Jésus ; MARIE MADELEINE passe des larmes à la joie ; THOMAS ne croit que ce qu'il voit ; LES PELERINS D'EMMAUS annoncent la bonne nouvelle

01/2019

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Littérature française

Souvenirs de la Belle Epoque

Quand Madeleine Yeatman (1873-1955) a rédigé ces pages, elle cherchait à revivre les années heureuses d'une vie privilégiée. Née à Boulogne-sur-Mer où son père dirigeait la Banque Adam fondée par l'arrière-grand-père, elle restitue sa vie de petite fille choyée au sein d'une famille cultivée, décrivant la Côte d'Opale avec tendresse et amusement. Très tôt, elle vit les mois d'hiver à Paris avec ses parents, fréquentant les salons littéraires, artistiques et musicaux de la Belle Epoque. Tandis que sa mère s'intéresse aux peintres admis au Salon, son père visite les galeries présentant les artistes novateurs et invite Renoir à passer un mois chez lui, à Boulogne, pour faire les portraits de ses deux plus jeunes filles, dont le sien (illustration de couverture). Ayant épousé Léon Yeatman, fils d'un journaliste américain exilé à Paris, avocat, fort apprécié dans les salons les plus courus et déjà certain du génie de son ami Marcel Proust, elle rejoint le petit cercle entourant l'écrivain. Celui-ci s'invite volontiers chez eux en voisin, en pleine nuit, pour de longues conversations. Chez Mme de Caillavet, elle se lie avec Anatole France, assiste à la récitation par Anna de Noailles de son Hymne au soleil en présence de Jaurès qui ne dédaignait pas de fréquenter la bonne société. Elle invite Reynaldo Hahn à chanter chez elle ses mélodies, demande à son amie Marie Laurencin de faire le portrait de sa fille Sylvie. Avec drôlerie, d'une plume alerte, lucide et indulgente à la fois, elle brosse des portraits libres, souvent agrémentées d'anecdotes amusantes, des personnalités fréquentées pendant ces brillantes années. Ces souvenirs nous restituent le mode de vie disparu d'une société encore présente aujourd'hui par ses écrits, ses oeuvres, ses pensées et qui n'a pas cessé de faire rêver.

12/2018

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Littérature étrangère

Et toi, tu as eu une famille ?

Il en faut peu pour détruire une vie. Un mensonge, une maladie, un accident… En une nuit, un incendie a tout enlevé à June : sa fille Lolly, qui allait se marier le lendemain ; Will, son futur gendre ; Luke, son petit ami, et Adam, son ex-mari. Unique survivante et réduite à l'errance, elle traverse le pays en voiture, abandonnant la petite ville du Connecticut où a eu lieu la catastrophe, à la recherche de ce qui la lie encore à Lolly, avec qui ses relations étaient difficiles. La voix des habitants, touchés eux aussi par le drame, émerge peu à peu. Il y a Lydia, la mère de Luke, mise au ban de la société en raison d'un scandale passé, il y a Silas, un adolescent qui aime tirer sur son bang de temps en temps, et ce d'autant plus qu'il est le détenteur d'un secret qu'il aimerait oublier. Il y a aussi les commères de la ville, qui voient en Luke un coupable idéal, car ce jeune noir, de vingt ans le cadet de June, a déjà été incriminé pour une affaire de drogue. Autant de voix, de délicates interférences, qui témoignent de cette tragédie et en explicitent peu à peu les causes. Bill Clegg dresse une galerie de portraits subtile et émouvante, dans un roman à la narration complexe qui est un avant tout une ode à la famille celle que l'on a, celle que l'on crée aussi imparfaite et fracturée soit-elle. La réflexion qui sous-tend Et toi, tu as eu une famille est poignante : comment supporter l'insupportable, comment se remettre d'une telle épreuve ?, et se voit transcendée par l'espoir, la bonté et le pardon.

08/2016

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Littérature étrangère

Melincourt

Walter Scott avait remis le Moyen Age à la mode et la France venait de jeter sa Révolution à la face du monde comme un cinquième Évangile au moment où Peacock prit la plume. Wordsworth, Coleridge, Burke, après s'être enflammés pour les idées nouvelles, s'étaient encapuchonnés en voyant ce que l'humanité était en train de devenir. Dans quel camp Peacock allait-il se ranger ? Dans celui du progrès ou dans celui de la réaction ? Le mouvement romantique à cet égard était très divisé. Regardait-il en arrière comme Rousseau ? Ou devant lui comme Voltaire? On ne sait d'ailleurs trop de quel côté regardait Voltaire, qui semble n'avoir pas eu plus de goût pour les peuples que pour leurs princes et désespérait de rendre un roi philosophe ou un homme civilisé sur la terre, fût-il ou non un bon sauvage. Tout ce qu'on sait de sûr à son sujet c'est qu'il avait un goût décidé pour la retraite et le jardinage. En quoi Peacock lui ressemblait fort. Ne voulant être ni rat des villes ni rat des champs, Peacock opta pour un moyen terme, attitude très britannique. Son imagination le portait vers le Moyen Age des cours d'amour, des chansons de geste, des troubadours, des tournois de chevalerie, et sa raison et son esprit rationaliste et géométrique faisaient de lui un jardinier paysagiste écologiste avant la lettre. Son rêve était de rendre ou de conserver à la terre les traits et les couleurs qu'elle avait lorsqu'Adam la cultivait avant sa chute. Pour le reste, Peacock savait que le monde commercial, bancaire, industriel, populaire et surpeuplé qui s'ouvrait serait définitivement hideux. Ses romans sont à la littérature ce que les portraitistes et paysagistes anglais de son temps sont à la peinture.

05/2013

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Critique littéraire

Décapage N° 45, Automne-hiver 2012

#45 CHRONIQUES Le Journal littéraire avec Serge Joncour qui voyage et termine un livre -ce qui n'est pas incompatible. Regards Olivier Adam évoque sa découverte de Bourdieu et s'attaque à la question sociale en littérature. Romain Monnery, victime de la page blanche, teste deux ateliers d'écriture. Alexis Jenni revient en dessins sur les grands moments de sa publication. A vos idoles Arnaud Cathrine écrit une lettre à Roland Barthes -et n'attend pas nécessairement de réponse.
La Vie secrète des philosophes Vincent Delecroix, qui connaît personnellement quelques philosophes, nous présente Aristote sous un angle nouveau. Les Objets trouvés Alexis Barthet se plonge dans les romans de Roger Nimier afin d'y piocher quelques lettres pas piquées des hannetons. L'Interview imaginaire Alexandre Gouzou converse avec Gombrowicz -qui prend toujours le temps de répondre. La Pause Alban Perinet et Jean-Baptiste Gendarme donnent envie de lire, dans un même élan, David B.
et J. -B. Pontalis. Et moi, je vous en pose des questions ? Benoît Duteurtre répond à quelques questions sans importance mais qu'on espère instructives. LA PANOPLIE LITTERAIRE Véronique Ovaldé se prête au grand jeu de la compilation et de l'introspection pour évoquer en toute liberté ses influences, son écriture, ses lectures. THEMATIQUE Mes souvenirs de promo. Alors qu'un livre chasse l'autre sur les tables des libraires, quelques écrivains racontent un souvenir lié à la promotion de leurs romans.
Avec Edouard Launet, Emmanuel Adely, Patrick Goujon, Philippe Jaenada, Iegor Gran, Jean-Philippe Blondel, Laurent Sagalovitsch, Lydie Salvayre, Yannick Haenel. CREATIONS Cent pour cent inédits Nouvelles et poèmes illustrés de Grégoire Polet, Will Cuppy, Christian Garcin, Didier Retail, Vincent Wackenheim, Thomas Vinau, Clément Bénech.

09/2012

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Renaissance

Endormis. Le sommeil profond et ses métaphores dans l'art de la Renaissance

Le sommeil, ce tiers obscur de nos vies... Hormis l'éclair du rêve, il nous plonge dans la nuit noire de l'inconscience, mais son opacité même stimule l'esprit en l'invitant au déplacement métaphorique. Loin de constituer un état vide et sans valeur, il "donne à penser" , comme en témoigne de manière éloquente l'art de la Renaissance, de la torpeur d'Adam au Pays de Cocagne en passant par le Jardin de Gethsémani et la sieste des nymphes. Tout en remontant le fil généalogique de la condamnation du sommeil, le présent ouvrage déploie un panorama critique et nuancé des "polyptiques du sommeil" (J. -L. Chrétien) dans l'art européen des XVe et XVIe siècles. A la critique traditionnelle du sommeil, envisagé comme ennemi de la vigilance et source des vices, font contrepoint plusieurs figures d'endormis, autrement positives et variées, parmi lesquelles l'apôtre Jean, étonnamment couché "sur le sein du Christ" lors de la dernière Cène, Psyché, tour à tour héroïne néo-platonicienne et beauté lascive, ou bien encore Luther lui-même, dont le "dernier portrait" met un point d'orgue aux polémiques réformistes au sujet du "sommeil de l'âme" . En effet, le souci du sommeil mobilise autant les artistes - Mantegna, Dürer, Brughel, Michel-Ange ou Tintoret - que les théologiens, les médecins et les philosophes, d'Aristote à Zwingli, en passant par Augustin, Marsile Ficin, Jean Fernel et Michel de Montaigne. A l'heure où notre existence quotidienne est placée sous le sceau de l'accélération, de la performance et de la veille continue, il devient plus que jamais vital de nous soucier du sommeil, celui que nous avons perdu et celui qui nous reste, en faisant ce pari : les "endormis" de la Renaissance n'ont pas fini de nous hanter.

08/2021

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Poches Littérature internation

Voyage babylonien

" Un grand seigneur est tombé dans des difficultés conformes à l'air du temps et se trouve contraint d'abandonner son train de maison habituel. Avec deux compagnons, qui ne sont pas mieux lotis que lui, il mène la vie d'un pauvre diable, passe par un grand nombre de villes, dont nous ne nommerons que Bagdad, Constantinople et Pans, pour signaler l'ampleur de leurs efforts et des résistances auxquelles ils se heurtent. En chemin, ils rencontrent bien des obstacles, liés à l'amour, à la boisson, au mensonge, auxquels ils n'avaient été exposés jusqu'ici ni de près ni de loin. Lentement, juché sur les épaules des deux autres, le grand seigneur réussit à prendre pied. La paix dans l'âme, il tient. Lui qui ne s'était pas soumis volontairement aux fatigues du voyage, il doit à la fin reconnaître qu'il fut long, mais que cela valait la peine. Accessoirement, c'est l'histoire d'un Adam qui rencontre beaucoup d'Eves, mais non le péché, et qui a du mal à quitter le paradis. Accessoirement, l'histoire d'un tyran qui se croit pareil à Dieu, se trouve précipité dans les plaisirs et les misères de notre existence, et c'est son ascension à la pauvre humanité ". C est ainsi qu'Alfred Döblin résume son Voyage babylonien, grand livre comique qui se veut une suite de choses burlesques, gaies, graves, ironiques, etc. La question que pose ce texte est la suivante : comment survivre dans un monde où l'inhumanité triomphe, sans être tenté par la fuite et sans devenir cynique. D'une verve exceptionnelle, le roman révèle, à travers cette immense et jouissive déambulation, le goût des chemins de traverse, de la légèreté et de la dérision, et surtout une liberté totale d'invention.

10/2007

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Historiens

L'origine de l'Homme. Edouard Lartet (1801-1871) de la révolution du singe à Cro-Magnon

Aujourd'hui, nous savons que l'âge de la terre se compte en milliards d'années et celui des hominidés en millions. Mais, au début du XIXe siècle, l'idée même d'une émergence très ancienne de l'humain paraît une hérésie. Au détour des années 1820, Edouard Lartet, jeune avocat stagiaire à Paris, se passionne pour quelques animaux fossiles trouvés dans sa terre gersoise. L'archéologie en est alors à ses débuts. En 1834, il envoie sa première communication au Muséum de Paris. Porté par ses découvertes, Lartet abandonnera le droit pour consacrer le restant de ses jours à rechercher l'existence de l'homme fossile. L'avènement de l'origine ancienne de l'homme est une révolution scientifique, culturelle, morale et psychique dans laquelle Edouard Lartet a joué un rôle majeur. La notion même de préhistoire, d'une humanité antédiluvienne, heurte préjugés, dogmes et acquis. Lartet subi des oppositions et censures, mais poursuit inlassablement ses fouilles. Servi par un caractère tenace et une chance insolente, son parcours est jalonné de découvertes extraordinaires : le premier singe fossile européen, à Sansan dans le Gers ; les premiers outils validés en grotte, à Aurignac, en Haute-Garonne ; puis les premières oeuvres d'art préhistoriques et, enfin, une sépulture maintenant connue de tous, celle de Cro-Magnon aux Eyzies en Dordogne. En quarante ans d'une intense activité scientifique, Edouard Lartet croise tout ce que la France, mais aussi l'Angleterre, compte de paléontologues, avec lesquels il débat sans relâche. Des illustrations, encarts et courtes fictions animent l'ouvrage, formant une vaste fresque d'un siècle passionnant, entre vie parisienne et monde rural, entre monarchie, empire et république, entre croyance et raison, entre mythe d'Adam et réalité de Cro-Magnon.

06/2021

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Critique littéraire

YHWH descend : je suis celui qui tombera. Enquête linguistique dans les textes bibliques

Analysant les caractères communs des descentes de Yhwh - nom propre de Dieu en hébreu - avec une méthode linguistique, l'auteur relie des textes bibliques hétérogènes véhiculant toutefois des représentations cognitives similaires. De la théophanie de Yhwh à une analyse des textes présentant le marqueur Yhwh yarad, l'ouvrage dégage des catégories abstraites pour définir un type de cette descente de Yhwh, interrogeant sa représentation et jusqu'aux mêmes racines du futur dogme trinitaire. Yhwh, sous les traits anthropomorphiques d'un guerrier, homme de guerre et serviteur souffrant en racheteur, peut-il s'identifier au Dieu Très-Haut décrit dans l'Ancien puis le Nouveau Testament ? Une représentation trinitaire peut-elle vraiment intégrer son propre principe ? A travers une analyse spatio-temporelle et dialogique de textes théophaniques dérivée de la sémiotique, des représentations topologiques puis typologiques se dégagent des descentes de Yhwh. Le statut d'archétype de l'Être de Dieu, Yhwh qui descend voire tombe, peut être défini. Archétype de l'homme et prototype de Dieu, il se précise parmi une trinité d'Étants divins : Yhwh, l'Esprit, la Sagesse. Le Dieu Très-Haut, inengendré, ne descend pas, mais bien l'Être Vivant-parlant, en Fils, changeant d'état afin d'initier un dialogue et remédier à la confusion du langage. La mal-diction est issue du mal-entendu, dire mal-rapporté du serpent herméneute à la femme accordée à Adam, Isha, de nagad "celle qui raconte", devenue Ève, de hawa "celle qui raconte" pour mal-dire. Ish peut-il être ré-accordé à son aide Isha pour bien-dire le message de Dieu ? Cette bonne nouvelle resuscitée ne réhabilite-t-elle pas Isha, la Femme, représentée par la Sagesse ou Vierge, parmi la trinité des Enfants de Dieu : le Fils, l'Esprit, la Fille ?

05/2013

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Spiritisme

Le spiritisme

"Le spiritisme : grand livre illustré" . Tout est dit. Ce livre exceptionnel, prophétique, publié dans le fonds littéraire international Memoria Books, enrichi d'illustrations, rassemble les trois oeuvres essentielles d'Allan Kardec : Qu'est-ce que le spiritisme ? , Le livre des Esprits et Le livre des Médiums. Dans la première oeuvre, Kardec présente une introduction indispensable au monde de l'invisible. Dans Le livre des Esprits, texte stupéfiant et majeur de l'auteur, qui est un des ouvrages les plus lus au monde, se trouvent 1019 questions dont les réponses sont faites par les Esprits supérieurs, allant de "? Qu'est-ce que Dieu ??? " à "? Les esprits sont-ils égaux ?? ". Des thèmes comme la création, le principe vital, le monde des Esprits, l'incarnation, la vie spirite, l'émancipation de l'âme, l'intervention des Esprits dans le monde corporel, Adam, les lois morales, les lois divines et naturelles, sont abordés en profondeur. Enfin, dans la dernière partie, à savoir Le livre des Médiums, Kardec aide le lecteur à développer ses capacités innées, comme celle de la médiumnité, et démontre que ces facultés sommeillent simplement en nous. Les trois livres réunis en ce volume exceptionnel sont reliés par un fil conducteur tissé par de nombreuses illustrations, réalisées par Yoann Laurent-Rouault, maître diplômé des Beaux-Arts de Rennes. Une bibliographie de Kardec est présentée en préambule. Cet ouvrage extrêmement complet est désormais le livre de référence du spiritisme en langue française. Allan Kardec, philosophe et pédagogue français, a fondé la philosophie spirite ou spiritisme. Il est généralement surnommé le "codificateur du spiritisme" . Son oeuvre, lue à travers le monde, dans laquelle certains trouvent un corollaire à la Bible, influence aujourd'hui fortement la culture et la vie publique brésilienne.

05/2022

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Musique, danse

Label Angèle

Il y a fort à parier qu'en 2020, de nombreuses petites "Angèle" voient le jour. A l'image d'une Brigitte Bardot dont le prénom fut donné à de nombreux bébés dans les années 60, la chanteuse Angèle Van Laeken connaît un début de carrière fulgurant. En trois ans, elle est passée d'Instagrameuse à phénomène de mode, puis icône. Ses clips en forme de courts métrages sont admirés par des millions de fans, son dernier album, "Brol", s'est vendu à 750 000 exemplaires (plus grosse vente de disques en France en 2019 ! ) et sa tournée "Brol Tour" a fait le plein jusqu'à l'AccorHotels Arena en février. On l'a vue se produire sur scène avec MC Solaar, elle apparaît sur l'album de Damso et participe à de grands festivals d'été. Sauf en cette année 2020 où, pour cause de confinement, elle a dû se contenter de faire de la musique de chez elle, comme lors du concert Together at home organisé par Lady Gaga où elle a été la seule chanteuse à se produire uniquement en français. Fille et soeur de chanteurs et musiciens (ses parents Laurent Bibot et Marka, son frère Roméo Elvis), la jeune Belge née en 1995 connaît même un succès phénoménal outre-Atlantique. Pianiste émérite, elle sait tout faire. La preuve puisqu'on parle déjà d'elle au cinéma dans le prochain film de Leos Carax, Annette, aux côtés de Marion Cotillard et Adam Driver. Et ce n'est pas tout, puisque Angèle est aussi une auteure-compositrice-interprète complète, douée, libre et engagée... et pas que sur Instagram (bientôt 3 millions d'abonnés), grâce notamment à sa chanson Balance ton quoi considérée comme un hymne féministe pour toute la jeune génération. Parallèlement, elle est également la marraine particulièrement impliquée d'une association luttant contre le cancer pédiatrique.

07/2020

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Romans de terroir

Un parfum de chêne

On se souviendra longtemps de cet été 1953 à Fontbonne. Une mystérieuse épidémie s'abat sur ce village d'habitude si paisible. Les premiers habitants atteints par le mal succombent dans d'atroces souffrances ; d'autres deviennent fous. Si l'intoxication alimentaire paraît évidente aux yeux des docteurs, personne n'arrive à en identifier la source et encore moins à l'enrayer. La situation sanitaire s'aggrave, la psychose frappe la population et l'affaire prend une ampleur insoupçonnée. Une histoire, vieille de dix ans, revient alors à la mémoire de Jean Fourcade, cet humble vieillard, naguère résistant de la première heure et chef prestigieux du maquis. Et si les Fontbonnais étaient en train de payer l'assassinat des miliciens du Lys noir sur le plateau du Pas du Lièvre pendant l'Occupation ? Et si leur terrible chef, le commandant Adam, le seul survivant de cette embuscade, était revenu se venger des derniers résistants, comme il l'avait juré avant de s'évaporer définitivement dans la nature ? On prend Jean pour un vieux fou qui n'arrive pas à se débarrasser des fantômes de son passé de maquisard. Mais cette affaire d'empoisonnement collectif ne cesse de le tarauder. Comme pour le Lys noir, il n'arrive pas à résoudre l'énigme. Un être, aussi féroce soit-il, serait-il capable de déclencher à lui seul pareille épidémie ? Jean, combattant infatigable de la liberté, cherchera le coupable jusqu'à l'extrême limite de ses forces et percera le mystère de Fontbonne. Une histoire étonnante, criminelle et palpitante, racontée avec lyrisme, au dénouement inattendu et original. Poète et romancier, directeur de la revue littéraire La Main millénaire, Jean-Pierre Védrines est l'auteur de nombreux romans parus aux éditions Souny dont Terres de sel (2011).

09/2012

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Couple, famille

Mon métier de père. Pourquoi est-il si compliqué d'élever ses enfants ?

  Mais pourquoi est-ce si difficile d’élever ses enfants ?Alors que de plus en plus de parents pensent, avec Adam Mansbach, « Dors et fais pas chier », pour Gilles Verdiani ce serait plutôt : «Les enfants sont chiants et alors ? ». Ce livre est un témoignage exceptionnel. Celui d’un père qui travaille chez lui et qui vit au quotidien avec ses enfants depuis près de 5 ans. Très impliqué dans leur éducation, il a sur sa vie à la maison un regard extrêmement précis, associé à une réflexion qui mêle la philosophie et le bon sens. Comme beaucoup de pères de sa génération, il a lu les manuels et écouté les avis ; comme les autres il s’est senti plus d’une fois dépassé ; comme tout le monde il s’est disputé sur l’éducation des enfants avec sa femme, ses parents, ses beaux-parents et même ses enfants. Ce qui le distingue peut-être de ceux qui n’en ont pas fait un livre, c’est qu’il s’est demandé pourquoi c’était si difficile. Et qu’au lieu de renoncer, il a décidé de changer. D’accepter certaines demandes pour mieux en refuser d’autres. De comprendre ses enfants avant de vouloir s’en faire obéir. Et de comprendre qu’entre eux et nous, parfois personne n’est fautif : des exigences excessives, des contradictions, des ambivalences viennent, de l’extérieur, compliquer la relation entre parents et enfants. Ce livre aborde tous les problèmes qui attendent les parents au fur et à mesure que les enfants grandissent : vaccins, sommeil, langage, autorité… Autant de choix difficiles, de questions parfois sans réponses, qui font que l’aventure est unique et passionnante.

05/2012

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Littérature étrangère

Les vrais durs

Alors qu’il est en croisière en Amérique centrale avec son épouse, Sten Stensen, proviseur à la retraite et ancien Marine vétéran du Vietnam, tue à mains nues un des hommes qui s’apprêtaient à les détrousser. Retenu un temps à quai, il fait la Une de tous les journaux, mais ne tarde pas à retrouver avec bonheur et sans la moindre poursuite judiciaire le calme de sa vie californienne. Sara Hovarty Jennings est une jeune femme en colère. Elle vit seule avec son chien, et regarde le reste du monde comme son ennemi. Elle nourrit une haine viscérale contre «le gouvernement illégitime des Etats-Unis d’Amérique» et se rebelle contre toute forme d’autorité. Quand, un matin, elle se fait arrêter par un flic au volant de sa voiture, elle refuse de montrer ses papiers et crie au harcèlement. Pour tout résultat, elle finit au poste, sa voiture à la fourrière et son chien en quarantaine au chenil. Sara fait alors la connaissance de Adam Stensen, 25 ans, un jeune homme séduisant mais qui souffre d’une forme aiguë de psychose paranoïaque, et d’un délire de persécution. Il est persuadé d’être entouré d’aliens et s’inquiète de la menace qu’ils représentent. Il se prend pour Colter, un coureur des bois du XIXe siècle, vit dans la maison isolée de sa grand-mère décédée et, comme son héros, disparaît souvent dans la forêt pour vivre au plus près de la nature et s’occuper de ses plantations de pavot et de marijuana. Mais lorsque Sten décide de vendre la maison qu’occupe son fils incontrôlable, le destin de ces trois personnages bascule et les violences enfouies refont surface.

03/2016

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Sociologie

Ce qui circule entre nous. Donner, recevoir, rendre

La pensée dominante assure que ce qui circule entre les hommes se définit essentiellement par l'échange marchand. Or le lien social n'est pas seulement fait de calculs et d'intérêts réciproques. Fondateur de la pensée libérale, Adam Smith l'avait pressenti il y a deux siècles, et avançait le concept de sympathie, puissant ressort de l'action humaine que les neurosciences mettent aujourd'hui en évidence. Plus tard, c'est Marcel Mauss qui posera les bases théoriques d'une véritable pensée du don. Sur le bénévolat, le don d'organes, certes; mais aussi sur la famille, l'art, la justice et même, pourquoi pas, la rationalité instrumentale; sur la théorie des jeux et l'analyse stratégique, que nous apprend aujourd'hui ce modèle du don ? Pourquoi le don est-il toujours et partout présent ? Même quand, apparemment, il n'a plus de raison d'être, nous constaterons qu'il est là, malgré tout. Car le don ne se réduit pas à la bienveillance qui fonde la morale, ni à la pitié ou la compassion de Schopenhauer décriée par Nietzsche. Le don est dangereux, comme le rappelle ce mot de Confucius: "Pourquoi m'en veux-tu autant? Je ne t'ai pourtant rien donné." Le don fait appel à une multitude de "passions": honneur, prestige, image de soi... En se bornant à étudier la seule circulation marchande, les théoriciens du libéralisme occultent tout un pan de la réalité sociale et contribuent, sans le vouloir, à la désespérance générale. Fruit de dix années de recherches, cet ouvrage, en s'intéressant aux échanges humains qui ne passent pas par le marché ou la redistribution publique, veut nous aider à mesurer les limites de la mondialisation marchande.

04/2007

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Sciences politiques

Le livre de la paix

QUIBDÔ, 2007. Dans une explosion de couleurs, le cortège de la Ruta Pacifzca entre dans la ville de Quibd6. Ce rassemblement féministe et antimilitariste traverse chaque année la Colombie. Par sa présence insolite au milieu des femmes, un paysan attire l'attention d'une journaliste et lui livre une tragique et émouvante histoire. TEL-AVIV, 2005. Yitzhak a perdu sa femme dans un attentat suicide. Son jeune fils se meurt, rongé par une maladie dont seule une greffe pourrait le sauver. Yitzhak est donc devenu un homme sombre, sans espoir pour lui-même ni pour les hommes. Jusqu'à sa rencontre avec un improbable donneur. VARSOVIE, 1968. Le gouvernement polonais tente d'empêcher le ralliement des ouvriers à la révolte des étudiants. Adam, l'un des leaders du mouvement, tombe éperdument amoureux d'Anna, employée dans une usine de textile. Mais leur idylle est menacée lorsque le jeune homme est contraint de fuir les autorités, et de trouver une planque. ARTOIS, 1917 Voilà deux jours que Théodore et Lucien sont prisonniers de l'ennui, de l'attente et de la peur : seul un maigre no man's land sépare leur tranchée des positions ennemies. La guerre n'en fnit pas et les ordres de l'état-major se durci sent. Ils sont tristes et las. Et puis, soudain, un soldat allemand s'approche et leur offre des cigares. La Croix-Rouge vous présente, à l'aube du siècle, 21 nouvelles inspirées de faits véritables pour parler de la paix. L'association rend également hommage à l'initiative de Chantal Bernard qui, sa vie durant, a recueilli auprès des plus grandes personnalités du monde artistique, politique et religieux, un témoignage de paix.

10/2009

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Théâtre

THEATRE. Tome 5

Pomme, Pomme, Pomme reprend, mais à contre-pied, l'aventure d'Adam et Eve. L'état d'innocence n'est pas supportable. Et le salut est dans la science. Dadou voudrait bien continuer à vivre de l'air du temps mais Vévette, son épouse, ne veut pas faire indéfiniment des dettes chez les commerçants. Le jeune ménage loue une chambre à un certain M. Zozo. Celui-ci, par le truchement d'une ronde et fraîche fillette, Pomme, enseigne à Dadou l'art de transformer en carburant l'eau. Tout compte fait, Zozo n'est qu'un prestidigitateur engagé par le père de Dadou pour donner à ce jeune homme le goût du travail. Mais saurons-nous jamais qui est au juste Zozo ! La Brigitta conte l'histoire d'une humble jeune fille prise en charge par un homme d'affaires plein d'idées. Elle devient une célèbre actrice de cinéma. Tout au long de sa vie l'accompagne une vieille, une énorme motocyclette qu'elle hérita de son père. Sur cette machine, elle voyage rêveusement tantôt vers l'avenir, tantôt vers le passé. L'action traverse la haute couture et nous conduit chez les guérisseurs. Bâton et Ruban, appuyé sur des documents historiques, expose les derniers jours du Maréchal de Vauban, illustre ingénieur épris du bien public et qui ne boudait pas les femmes, loin de là. Dans Boutique fermée, nous assistons au chassé-croisé de deux destinées. Une jeune femme, qui passait pour être une sainte, se jette dans le monde de la pègre, tandis qu'un bandit se transforme en petit saint. Le tout à l'ombre d'une vieille église et à la suite d'opérations esthétiques.

10/1962

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Récits de voyage

Voyage en Angleterre, en Ecosse et en Irlande

Cette petite ville qu'on appelle Abercouway est entourée d'un mur avec beaucoup de tours rondes, et contient plusieurs petites rues et quelques bonnes auberges dans l'une desquelles j'écris mon journal au son d'une harpe dont en joue fort joliment un aveugle. Ce propos date de 1788 et a été jeté sur un énorme carnet de voyage par le Baron Charles-Alexandre de Baert-Duholandt (Saint-Orner, 1751/Paris, 1825), un voyageur infatigable, tombé dans l'oubli le plus complet en raison, notamment, de la Révolution et de l'Empire qui l'ont contraint à une trop prudente discrétion. Pourtant son manuscrit Voyage en Angleterre, en Ecosse et en Irlande [entre 1786 et 1788] est fabuleux, unique, car il rapporte village après village, château après château, ville après ville, tout ce qu'il a vu dans cette Grande-Bretagne de la fin du Siècle des Lumières. Baert est attentif à tout et sa plume traduit toute l'atmosphère de cette Britannia à la fois si shakespearienne et si moderne. Nous sentons vibrer l'admiration pour les paysages, le sublime, la mer, les montagnes, les villages anglais ou écossais. Nous parcourons grâce à lui des châteaux aux parcs magnifiques, aux chambres remplies de tableaux, de sculptures, d'antiques, aux bibliothèques et aux cabinets de curiosité. Nous saisissons aussi les premiers bruits de la Révolution industrielle la machine à vapeur de James Watt, le pont de fonte d'Ironbridge, les premiers hauts fourneaux au coke... Et nous rencontrons grâce à notre voyageur quelques savants qui ont inventé la modernité : le Docteur Adam Smith par exemple. L'anglomanie est partout, la celtomanie enflamme Charles-Alexandre lorsqu'il foule, ému aux larmes, le sol de Staffa, Pile de Fingal et l'ombre du divin Ossian accompagne notre voyageur...

02/2019

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Psychologie, psychanalyse

Neuf lettres sur la dissonance sexuelle

Huit lettres, plus une au lecteur en manière d'épilogue - le lecteur est le vrai destinataire de ces lettres à : Lou Andreas-Salomé, Christine Angot, Alexis Géra (c'est alors à Monique Thiébault, l'héroïne de Marguerite Yourcenar, que l'auteur prête sa plume), "En haut lieu" (c'est-à-dire à Freud), à Winnicott, Adam Phillips, Jacques Lacan, et à Michel Gribinski. Gilberte Gensel relève chaque fois une dissonance et prend la plume pour tenter d'obtenir une sorte d'explication que sa lettre va imaginer, détailler et discuter. Or la fêlure incriminée est de près ou de loin de nature sexuelle. De très près, même, comme lorsque Lou Andreas-Salomé se permet d'écrire que "chez la femme l'appareil génital n'est guère qu'une partie du cloaque prise en location" ; ou lorsque Christine Angot évoque son père incestueux dans Un amour impossible, "comme s'il n'était pas mon père et que je n'étais pas son enfant" - et l'une de rappeler à l'autre qu'il n'y eut pas plus "père" que le mythique "père de la horde primitive" , qui possédait toutes les femmes et toutes les (ses) filles, et de lui poser la question indélicate s'il en est : "Qu'est-ce qu'un père ?" . De plus loin, comme avec une singulière erreur répétitive de Lacan qui assagit involontairement une phrase célèbre de Freud. Et, à Freud, justement, que veut l'auteur ? Elle veut savoir, comme nous, ce qu'il aurait pensé du mariage pour tous. La dernière lettre, celle au lecteur, fait l'éloge de la dissonance sexuelle : la dissonance est sexuelle et ce qui ne dissone pas est monocorde - "ne trouvez-vous pas ? et terriblement monotone".

10/2017

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Ecrits sur l'art

Chefs-d'oeuvre retrouvés. Zéphyr, Flore et l'amour l'abondance

Cette exposition est conçue comme une exposition-dossier autour de deux sculptures en marbre généreusement données par l'Angola à la France. oeuvres exceptionnelles tant par leur qualité artistique que par leur historique, Zéphyr, Flore et l'Amour et L'Abondance rejoindront les collections de Versailles et, après l'exposition, seront présentées dans le parcours permanent de visite, l'une dans le château, l'autre au Grand Trianon. Commandée en 1713 pour orner les jardins du Trianon de marbre, Zéphyr, Flore et l'Amour est l'un des derniers chefs-d'oeuvre de la fin du règne de Louis XIV. Commencé par Philippe Bertrand et René Frémin puis achevé par Jacques Rousseau en 1726, ce groupe consacre cette inflexion vers les thèmes galants et légers qui, au crépuscule du Roi-Soleil, annoncent l'art du règne suivant. L'iconographie de cette oeuvre emprunte tant aux Fastes d'Ovide qu'aux livrets d'opéra, et s'inscrit dans cette thématique florale et amoureuse propre au Grand Trianon. Un ensemble de peintures représentant le dieu du vent d'Ouest et la nymphe du printemps montrera la fortune de ce sujet dans la résidence privée de Louis XIV, véritable palais de Flore. L'arrivée à Versailles de ce groupe concrétisera en quelque sorte l'un des derniers rêves de Louis XIV, qui ne vit exposée dans ses jardins que la version en plâtre préparatoire à l'exécution en marbre de ce groupe, quant à lui envoyé dans les magasins royaux à son achèvement. oeuvre majeure que Lambert-Sigisbert Adam exécuta entre 1753 et 1758, L'Abondance est une commande de Louis XV pour sa résidence de Choisy. Sous l'impulsion d'Orry, de Le Normant de Tournehem et du marquis de Marigny, directeurs successifs des Bâtiments du roi, et d'Ange-Jacques Gabriel, premier architecte

03/2022

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Policiers historiques

Ismérie et Associés Tome 1 : Quand les masques tomberont

?Paris – janvier 1875 Qui aurait pu penser qu'Ismérie Laugier, jeune bourgeoise de vingt et un ans, se retrouverait seule et sans ressources. Fuyant le domicile de son père en emportant des documents compromettants pour l'associé de ce dernier, avec lequel elle était fiancée, elle serait de ce fait mise au ban de la bonne société. Marchant sans but dans une ruelle sombre, elle est témoin de l'agonie d'une inconnue, elle aussi en fuite, dont le corps s'échoue dans ses bras et qu'elle doit abandonner à son sort. Son père, victime d'une attaque, n'étant plus en état de l'aider, Ismérie est recueillie par une vieille dame dont le frère, Louis Bertaut, est inspecteur principal à la préfecture de Police. Le policier est convaincu que les documents détenus par Ismérie permettraient d'arrêter cet ancien fiancé, commanditaire de brasserie où des jeunes femmes offrent leurs charmes en plus de la bière. Bertaut fait appel à Adam Maudeval, ancien médecin devenu détective, pour récupérer ces documents. Ismérie, fausse ingénue, garde secret l'endroit où ils sont cachés, n'ayant qu'une idée en tête : retrouver l'assassin de cette pauvre inconnue morte dans ses bras. Elle commence alors une enquête et découvrira que le détective Maudeval, un homme séduisant et austère, joue au justicier la nuit, en compagnie de Victoria sa maîtresse et d'Achille, un ancien officier de Napoléon III blessé à Sedan et souffrant de troubles nerveux. Ce premier tome d'Ismérie et Associés plante le décor. C'est dans ce pilote que l'on rencontre tous les protagonistes de cette série policière historique très référencée qui est une ode à la liberté, un moment de lecture léger plein de dentelles et de romantisme mais qui entretient une mémoire . celle des droits que les femmes n'ont pas toujours eus.

03/2021

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Religion

Les Antiquités juives. Volume 5, Livre X et XI

Après la ruine de Jérusalem en 70 ap. J.-C., la situation du judaïsme était difficile et celle du christianisme encore incertaine. Flavius Josèphe (37-97), prêtre de Jérusalem et historien de la Guerre des juifs (vers 78), est de ceux qui ont cherché à organiser l'avenir dans l'Empire romain dont la puissance était à la fois fascinante et inquiétante. Les Antiquités juives, son oeuvre majeure, sont publiées en 93. En vingt livres, dont le centre est l'Exil, Josèphe se révèle un témoin exceptionnel de son siècle. Il y donne, depuis Rome, sa manière de voir l'histoire de son peuple, en la faisant remonter à Adam. Il s'efforce de montrer que la loi mosaïque est rationnelle. Lui-même se voit à la fois comme Jérémie, incompris de son peuple, et comme Daniel, isolé dans une cour étrangère. Le présent volume comprend le texte, la traduction et un commentaire des livres X et XI, qui relatent la fin du royaume de Juda et l'Exil ainsi que la période perse jusqu'à l'arrivée d'Alexandre le Grand, avec une affaire samaritaine. La partie biblique est une paraphrase de l'hébreu dans un grec laborieux, mais les sources de Josèphe, qui proviennent des archives du Temple, sont assez éloignées du texte hébreu usuel. En particulier, Josèphe témoigne de formes inédites des Chroniques, d'Esdras-Néhémie et d'Esther, preuve que la bibliothèque des Ecrits n'était pas encore stabilisée de son temps. En ce qui concerne les Samaritains de Sichem, Flavius Josèphe donne sans le vouloir des éléments qui vont à l'encontre de ses propres préjugés antisamaritains : les Samaritains sont restés témoins de l'ancienne religion israélite, avant l'arrivée du judaïsme avec ses traditions orales d'origine babylonienne.

08/2010

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Histoire de la pensée économiq

Baise ton prochain. Une histoire souterraine du capitalisme

Cet essai résulte d'une sidération. Celle qui m'a saisi lorsque je suis tombé sur un écrit aujourd'hui oublié, Recherches sur l'origine de la vertu morale de Bernard de Mandeville. C'est en 1714, à l'aube de la première révolution industrielle, que Mandeville, philosophe et médecin, a publié ce libelle sulfureux, en complément de sa fameuse Fable des abeilles. Cet écrit est le logiciel caché du capitalisme car ses idées ont infusé toute la pensée économique libérale moderne, d'Adam Smith à Friedrich Hayek. Fini l'amour du prochain ! Il faut confier le destin du monde aux "pires d'entre les hommes" (les pervers), ceux qui veulent toujours plus, quels que soient les moyens à employer. Eux seuls sauront faire en sorte que la richesse s'accroisse et ruisselle ensuite sur le reste des hommes. Et c'est là le véritable plan de Dieu dont il résultera un quasi-paradis sur terre. Pour ce faire, Mandeville a élaboré un art de gouverner - flatter les uns, stigmatiser les autres - qui se révélera bien plus retors et plus efficace que celui de Machiavel, parce que fondé sur l'instauration d'un nouveau régime, la libération des pulsions. On comprend pourquoi Mandeville fut de son vivant surnommé Man Devil (l'homme du Diable) et pourquoi son paradis ressemble à l'enfer. Trois siècles plus tard, il s'avère qu'aucune autre idée n'a autant transformé le monde. Nous sommes globalement plus riches. A ceci près que le ruissellement aurait tendance à couler à l'envers : les 196 d'individus les plus riches possèdent désormais autant que les 99 % restants. Mais on commence à comprendre le coût de ce pacte faustien : la destruction du monde. Peut-on encore obvier à ce devenir ?

10/2019

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Notions

Principia Politica. Histoire, économie et société

Quel est le lien entre le capitalisme chez Marx, la religion chez Max Weber, la division économique du travail chez Adam Smith et sociale chez Durkheim ? Quelle conception unifiée des sciences humaines, de l'histoire à la politique en passant par l'économie peut-on dégager aujourd'hui ? Cela renvoie à une première question, savoir ce qu'est la société. La société est l'articulation de diverses appartenances (famille, religion, nation, classe...) et de la distance qui se creuse entre les êtres, quand l'histoire s'accélère. Le lien qui domine cette distance et la constitue, c'est l'économie, comme la religion a été pendant longtemps l'expression principale de l'appartenance, avant que la nation ne s'y substitue pour unifier des groupes plus compacts. Articuler l'appartenance et la distance ne se fait pas naturellement. C'est la politique qui répond à cette nécessité, entre autres par l'intermédiaire de l'Etat. Mais sous quelles formes l'Etat assure-t-il cette fonction ? Pour répondre à cette question, l'auteur analyse l'évolution des différents régimes politiques, de l'absolutisme au libéralisme, du socialisme au fascisme, de la démocratie à l'Etat-providence et au populisme. Après une étude des principales religions, en écho à ce qu'avait fait Weber, l'ouvrage de Michel Meyer se penche sur le fonctionnement du capitalisme, faisant écho cette fois à Marx. Mais une loi essentielle de l'économie émerge qui sous-tend les autres : la loi des rendements décroissants, dont l'importance a peut-être été sous-estimée, mais qui a été décisive dans la naissance du capitalisme comme dans son évolution. Michel Meyer offre ainsi une vision nouvelle des différentes sciences humaines, qui intègre ce qu'en ont dit les classiques aussi bien en sociologie qu'en économie, en histoire qu'en politique.

01/2022

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Sociologie

L'Amorce N° 1/2024

L'Amorce est la principale revue francophone consacrée à l'étude du spécisme : la discrimination selon l'espèce. Animée par un collectif de philosophes, sociologues, intellectuelles et activistes, elle s'efforce d'analyser les enjeux sociaux, culturels et politiques contemporains dans une perspective antispéciste. Ce premier numéro papier de la revue s'ouvre avec la Déclaration de Montréal sur l'exploitation animale, un texte signé par plus de 500 philosophes dénonçant le traitement des animaux comme des choses ou des marchandises. Il contient aussi des articles de fond, des recensions de livres, des ripostes, des entrevues et une lettre ouverte. Loin des sentiers battus, ces pages proposent un concentré d'analyses pointues et d'idées radicales pour connaître, comprendre et combattre une violence inouïe, largement ignorée.

04/2024