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Samba Triste

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Poésie

Erotiques

L'anthologie qui rassemble les plus beaux poèmes et dessins érotiques d'E. E. Cummings, l'un des auteurs majeurs de la poésie américaine du XXe siècle, mais aussi des plus populaires. Tout au long de sa vie, le génial Edward Estlin Cummings a composé des poèmes érotiques dans l'intimité de son étude. Comme l'ensemble de son oeuvre, ces textes sont marqués par une approche très novatrice de l'écriture : les conventions syntaxiques sont bousculées, les règles typographiques bouleversées et les formes poétiques réinventées. Loin d'en faire un poète hermétique, le style de Cummings est le reflet d'une indépendance et d'une liberté de ton tout à fait remarquable pour son temps. Chez lui, la chair n'est pas triste, bien au contraire : la langue est érotisée et suggère des étreintes, des ébats et des cris. Le sens et les sensations sont invoqués. Cette anthologie couvre quarante ans de la vie de Cummings, des années 1920 aux années 1960, reflétant les expériences du poète qui sera marié trois fois. Après les poèmes des bas-fonds des années de jeunesse, écrits depuis les boites de strip-tease de Boston ou à l'arrière du front en France, ses textes s'adressent à ses trois épouses : Elaine, Anne et Marion. Des érotiques très différentes se dégagent donc des poèmes rassemblés dans ce volume, passant de rencontres fugitives, de rapports tarifés parfois très crus comme ceux avec la " sauvage Marj ", à d'autres plus émus, comme stupéfiés avec la " timide et luxurieuse " Elaine, ou encore mystiques et rageurs avec Marion, la femme qui l'accompagnera dans ses vieux jours. Toutefois, en dépit de la variété de sentiments que chacune lui inspire, jamais les femmes ne sont réduites à de simples objets de désir. Dans l'oeuvre de Cummings, l'érotisme apparaît comme une esthétique du partage, une communion avec la nature et ses cycles, une fenêtre ouverte sur le mystère de la vie.

02/2022

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Littérature française

Sibelius, les signes et le silence. Les cygnes et le silence

Sibelius, les cygnes et le silence est un hommage au grand compositeur finlandais (1865-1957). Richard Millet, à la lumière d'une érudition musicale étourdissante, y trouve l'occasion d'une méditation sur les puissances de la musique et sur l'appel du silence. Janne (ou plutôt Jean, puisqu'il s'était choisi un prénom français) Sibelius s'est tu pendant les trente dernières années de sa vie, alors qu'il était devenu pour ses compatriotes une sorte de monument national. Le mystère de ce long silence donne une résonance particulière à ses oeuvres : non pas fuite, mais accomplissement. La musique de Sibelius accompagne Richard Millet depuis qu'à Beyrouth il jouait à quatre mains la fameuse Valse triste avec son père. Elle ne l'a jamais quitté depuis. Il en analyse l'extrême singularité en connaisseur, établissant des connexions inattendues entre le grand Finlandais et les compositeurs de son époque ou de la nôtre : Debussy, Bartok, Ives, Luigi Nono, Stravinski, Messiaen, Britten, Dutilleux, Varèse, Chostakovitch, Mahler, Bruckner, etc. (mais aussi entre musique et littérature notamment Hamsun, qui sera son ami et n'aura pas comme lui la sagesse de se tenir à distance du nazisme). L'oeuvre, hantée par les forces élémentaires et la confrontation avec la nature qui fonde l'imaginaire finnois, s'oppose par sa monumentalité de granit à celles de la musique germanique ou européenne. La symphonie, forme majeure de l'oeuvre sibélienne (il en a composé sept, et une huitième qu'il n'a pas achevée et dont il ne reste rien), était le genre le mieux à même de porter sa musique à la hauteur mystique où il l'a placée. Le livre de Richard Millet est à la fois précisément documenté et très personnel. Il se présente moins comme un commentaire de l'oeuvre ou une biographie que comme l'accompagnement spirituel d'une grande aventure artistique.

10/2014

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Littérature étrangère

Les retrouvailles des compagnons d'armes

Mo Yan Les retrouvailles des compagnons d'armes Un officier rentre au village. " Sous une pluie battante, je gravis la digue de la rivière de mon pays natal. En me retournant, je vois l'arrière de l'autocar qui s'éloigne silencieusement en cahotant dans un nuage de fumée noire. Il disparaît en un clin d'œil. Aucune trace de vie humaine [...]. Une multitude de libellules aux couleurs magnifiques tourbillonnent au-dessus de la rivière. " Alors qu'il s'engage sur le pont, une voix l'appelle, du haut d'un saule, sur la rive. C'est un ami d'enfance et compagnon d'armes... Entre ciel et eau, de plus en plus près de la cime surplombant la rivière en crue, les deux amis évoquent leur enfance, la vie de caserne, leurs amours contrariées et les combats où la farce le dispute au tragique. Mo Yan est ici poète et nostalgique. Triste aussi. Et en colère, une colère éclatante, portée par une ironie féroce, contre la bêtise de la guerre et de ceux qui la mènent, et une tendresse joyeuse pour ceux qui la subissent. Mo Yan, le plus célèbre des écrivains chinois, est aussi l'un des maîtres du roman contemporain. Son œuvre considérable est traduite dans le monde entier. Le Seuil a publié plus de vingt romans, nouvelles et essais dont Beaux seins, belles fesses (2004), Le Maître a de plus en plus d'humour (2005), La Dure Loi du karma (2009), Grenouilles (2011) et le Clan des chiqueurs de paille (2016). Le prix Nobel de littérature lui a été décerné en 2012. Traduit du chinois par Noël Dutrait. Noël Dutrait, professeur émérite de langue et littérature chinoises à l'Université de Provence, est l'auteur d'articles et d'ouvrages sur la littérature chinoise du XXe siècle. Il a traduit, en collaboration avec Liliane Dutrait, de nombreux auteurs chinois contemporains, dont A Cheng, Su Tong, Han Shaogong, Mo Yan et Gao Xingjian.

03/2017

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ouvrages généraux

Massacres oubliés dans les Hauts-de-France 1940-1944

Comment supporter que les massacres de civils innocents sombrent dans la nuit ? Comment accepter que l'on oublie Ascq, Courrières, Oignies, Aubigny-en-Artois, Tavaux et d'autres noms de communes marquées par une injustifiable sauvagerie lors de la Seconde guerre mondiale ? Car il y eut aussi Haubourdin, Etreux, Plomion, Beuvry, Etrun, Emmerin, Carvin, Wahagnies, Bruay-en-Artois, Marchiennes, Nieppe, Bergues... Dans le temps qui passe, les innocentes victimes de la barbarie nazie seraient mortes pour rien ! Fondés sur des documents saisissants et des témoignages poignants, nos deux documentaires de 52 minutes et le livret qui les accompagne répondent à des objectifs simples et forts : désir de vérité, envie de justice, volonté d'éclairer les consciences. Du vécu, du ressenti, du réfléchi... Et puis, de l'engagement ! Dans le Nord et le Pas-de-Calais, dans l'Aisne et dans la Somme, la Seconde guerre mondiale a ravagé les villes et endeuillé les familles. Terribles épreuves trop souvent ignorées ou sous-estimées, des sauvageries de l'invasion aux bombardements de la Libération ! Non seulement ces terribles épreuves, ont été surmontées, mais l'on tient à se passer le flambeau d'une génération à l'autre. Hommes, femmes, enfants : la triste Histoire les a privés de vie, une autre histoire doit les sortir de l'ombre. C'est notre intime conviction. Pas question d'éteindre la flamme, des citoyens résolus sont l'âme de ce voyage. Quelles lumières au bout du cauchemar ? C'est le sens de leur vie, de leur implication. Hélas, l'invasion de l'Ukraine déclenchée en février 2022 sur ordre du président russe donne plus d'intensité et d'amplitude aux multiples témoignages que nous avons recueillis. Pascal Percq et Bruno Vouters (auteurs) Rémi Vouters (réalisateur) Production Equipe Monac. 1 Coordination Jean-Louis Accettone Le livret est accompagné de 2 DVD (52 minutes) : Massacres oubliés et les Flambeaux d'Ascq

02/2023

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Littérature française

MARIE DUBOIS

Au commissariat de Gneugnies (Seine), chef-lieu de la circonscription policière qui comprend aussi Villejuif et Bicêtre, l'inspecteur Loup-Clair n'est qu'un gros homme, flasque, timide, peureux et excessivement sentimental. Quasiment vierge avec ça, car les femmes l'épouvantent. Aux malheureux "clients" du commissariat, il donne de belles phrases subtiles et, quand ils ont l'air trop tristes, un billet de cent francs (nous sommes dans les années 30 de ce siècle "1900"). L'amour, le grand amour, cependant touchera le grotesque et attendrissant Loup-Clair, mais sous la forme d'une jeune morte : Marie Dubois, qui s'est suicidée au gaz avec son amant, un chauffeur de taxi, dans une chambre minable de Villejuif. Marie Dubois était belle. Sa chevelure "grèbe" et sa cuisse blanche, entrevues par Loup-Clair dans la chambre du drame, le hantent. Pour son propre compte il enquête sur le passé de Marie Dubois. Il s'aperçoit qu'à son insu leurs vies ont toujours été solidaires. Marie Dubois... Ouvrière... "Intellectuelle"... Femme d'affaires... Prostituée... D'une révélation à l'autre, à travers la surprise et la douleur, il acquiert la connaissance générale des hommes et de l'univers, au point qu'il finit par assumer les traits classiques du dictateur moderne. Il devient le promoteur de nos événements historiques dans la maisonnette de banlieue où, désormais, au sein d'une gloire secrète, il règne avec Marie.

10/1952

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Science-fiction

Mort d'un clone

Nous sommes à la fin du siècle dernier, un chroniqueur distancié nous raconte la vie de Martial Bonneteau, un petit employé à la quarantaine aigrie, mal mariée à une femme épaisse et acariâtre qu'il n'a jamais pu satisfaire sexuellement, père de deux fils aussi tristes que lui et d'une fille qui se cherche ; Martial est un médiocre qui enfouit dans la routine et le mépris de soi les frustrations d'une existence de clone parmi les clones. Et puis un matin, de micro-événements en micro-événements, un regard dans le métro, un retard au bureau, Martial Bonneteau va légèrement diverger de son chemin quotidien bien tracé, et c'est tout son univers normé qui commence à se lézarder.Soudain livré à un confus désir de vivre, notre anti-héros va connaître bien des mésaventures : d'abord généreusement initié au sexe et au plaisir par une prostituée de la rue St-Denis, il va abattre un par un les murs qui emprisonnait sa vie : retour au foyer, réaction des proches et des collègues, scènes de ménages, hystérie familiale, coaching psychologique. Les scènes d'anthologie se succèdent sur un rythme de comédie ou de théâtre de boulevard, et on rit beaucoup. On rit surtout du portrait au vitriol, presque cynique, que brosse Bordage de nos aliénations ordinaires. Jusqu'à la disparition du clone, où, après l'ironie et l'humour noir, on retrouve l'écrivain qui nous parle mieux que tout autre d'humanité.

01/2012

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Littérature française (poches)

Souvenirs d'égotisme

Publiés à titre posthume, en 1892, les Souvenirs d'égotisme sont d'abord un passe-temps d'exilé : dépérissant dans son poste de consul de France à Civitavecchia, grosse bourgade sans charme ni société, Stendhal, en 1832, entreprend de fouiller dans sa mémoire et de retracer les événements qui ont marqué sa vie de juin 1821 (date de son retour à Paris, après un long séjour en Italie) jusqu'à novembre 1830 (date de sa nomination à Trieste). L'oeuvre s'ouvre au moment où Stendhal, qui a quitté Milan et du même coup la belle et indifférente Métilde, touche le fond : chronique d'une convalescence, les Souvenirs d'égotisme donnent à voir un homme au bout du rouleau se laisser peu à peu reprendre par la vague de la vie. Festonnée de nombreuses digressions et d'anecdotes – sur son physique ingrat et le fiasco de ses aventures d'un soir, notamment –, cette tentative d'introspection vise la sincérité : l'écriture s'y déroule en roue libre, se déversant à chaud hors de toutes les normes de composition, sans relecture ni lissage artificiel. Galop d'essai pour sa grande oeuvre autobiographique, Vie de Henry Brulard, les Souvenirs d'égotisme demeurent inachevés: Stendhal interrompt ses notes à l'été 1822 parce que la chaleur lui « ôte les idées »- ultime pirouette d'un auteur qui disait vouloir « une tablette de marbre de la forme d'une carte à jouer ».

02/2013

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Littérature française

La Saison des Figues. (et autres nouvelles)

(...) après l'avertissement du tonnerre, l'orage est passé à l'action. Il s'est mis à déverser sur nous tout son déluge, aidé par les manoeuvres vicieuses de mon oncle. Nous entendions la grêle s'abattre sur notre piteuse hutte. Et le vent la secouer dangereusement : sous ses coups brutaux, elle ne valait pas plus qu'un minable roseau, pas plus que le radeau de Sindbad voguant sur des mers en furie et menacé par des monstres marins tentaculaires. Peut-être que le jour n'avait pas encore terminé sa course puisque ma mère n'était toujours pas de retour, mais il faisait noir, terriblement noir, surtout que la malheureuse chandelle n'a tenu que quelques courts instants avant de rendre l'âme au premier souffle sérieux qui s'est insinué par les nombreux trous que mon père tardait à boucher malgré les constantes sollicitations de ma mère (...). A travers des anecdotes aussi drôles que tristes, le narrateur nous relate son enfance misérable dans le Maroc rural des années 1950-60. Il évoque la faim, les poux, la brutalité des hommes, la méchanceté des enseignants, les figues, les jeux, la chasse aux oiseaux, etc. Mais surtout il nous donne à voir un petit garçon quelque peu en marge de la société, passionné de lecture, et une mère démunie de tout mais secouant ciel et terre pour protéger et nourrir ses enfants...

04/2010

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Esotérisme

La lumière sur le royaume ou Pratique de la magie sacrée au quotidien

LA LUMIERE SUR LE ROYAUME arrache la MAGIE SACREE du domaine où le rêve se confond avec la légende pour lui rendre sa Couronne : LA VERITE... La Magie, Science des Lois Naturelles et Divines, est l'Art Royal de l'Homme de notre siècle. Quand vous aurez lu cet ouvrage éminemment PRATIQUE, dont le Verbe vous entraînera au coeur de vous-même, vous ne pourrez l'oublier dans votre bibliothèque tant sa Lumière dissipe les ombres laissées par de tristes " Grimoires ". JAMAIS N'ONT ETE DIVULGUES AVEC AUTANT DE PRECISION ET DE CLARTE, ainsi que le fait Alexandre Moryason, LES MOYENS SURS, EFFICACES ET FACILES A METTRE EN OUVRE, pour faire de votre vie une REUSSITE. Ils sont même de nature à surprendre bien des " initiés " ! Ce livre a le mérite de balayer la notion " d'élite " tant prônée par tous ceux qui se targuent d'Esotérisme. Il montre comment LA MAGIE EST A LA PORTEE DE TOUS, quels que soient la Religion, le sexe, la race, et le niveau d'instruction, dès que cette Science Sublime est expliquée simplement. En pratiquant, ne fût-ce que quelques minutes par jour, ce qu'offre cet ouvrage attachant, chacun fera l'expérience de la QUALITE DE L'ENSEIGNEMENT qui y est délivré mais aussi et surtout de l'EFFICACITE DES PRATIQUES THEURGIQUES proposées : la porte de la PRISON que peut être la vie quotidienne s'ouvrira enfin pour vous définitivement ! ...

07/1997

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Littérature française (poches)

Faust au village

Recueil de sept nouvelles, dont trois publiées en 1950, composées, pour certaines, dans les haltes, les pauses et les marges du Hussard sur le toit, ces histoires sont presque toutes de sang et de mort... Ce sang que nous avons tous envie de faire verser, de faire répandre et de faire ruisseler. Le sang des autres dans lequel se trouve toute notre liberté "... " Nous nous délectons à des choses lugubres et tristes... Il est agréable de penser à la mort des autres. " Giono fait ainsi monologuer quelques personnages qui l'accompagnent pendant qu'il rédige le Hussard. La mort d'un riche fermier fait s'entre-tuer les héritiers (de la main gauche), alors qu'il n'est pas encore en terre. Une veuve règle ses aigreurs familiales en faisant savoir ou non aux parents et voisins le décès de son mari. Deux autres nouvelles ont un reflet diabolique : une croix qui saccage une maison, un auto-stoppeur qui pourrait être une figure du diable. Leur cadre est très familier à l'auteur qui y a situé entre autres Un roi sans divertissement : pays de montagne, de neige, région de Mens et de Tréminis, l'extrême sud de l'Isère. Giono apparaît une fois de plus comme un extraordinaire nouvelliste, au-delà de tout réalisme, dans une sorte de tragédie noire et rouge, dominée de bout en bout par un style superbe.

06/2008

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Religion

A l'écoute de S-Michel Garicoïts

L'avènement du christianisme éblouit par un éclatant prodige. Quelques inconnus, avec l'annonce de l'Evangile, sont les martyrs de la foi et la lumière du Monde. Une surprise analogue saisit dans l'histoire de saint Michel Garicoïts. Sans fortune ni quartier de noblesse, ce petit berger de la frontière des Pyrénées, par son intelligence et sa vertu, est devenu, au siècle dernier, l'oracle du pays et une gloire de l'Eglise. Par son salaire de domestique, il a été promu au sacerdoce. Emerveillé par les prouesses de son zèle dans une paroisse du Pays Basque, son évêque l'a choisi à vingt-huit ans pour la formation du clergé. En quelques temps, d'une maison, qui était le refuge des plus tristes sujets, il a fait un séminaire modèle. A Bétharram, il réunit une équipe d'apostolat moderne, la Société du Sacré-Coeur. De ce sanctuaire de Notre-Dame, dont il ranime le pèlerinage en décadence, il fait un foyer de spiritualité, où il est pour les âmes un pôle d'attraction, que fréquente sainte Bernadette ; une pépinière de prêtres et de missionnaires, qui, après avoir créé une chrétienté dans les Pyrénées, rayonnent au-delà de l'océan sur les rives du Rio de la Plata : un centre d'éducation chrétienne , dont les maîtres assurent l'équipement de la région. Objet des divines poursuites dès son enfance, favorisé de grâces mystiques, il est au seuil de l'avenir, le Voyant, le saint de Bétharram.

01/1976

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Pléiades

Nouvelles complètes / Paul Morand Tome 1 : [1921-1932

Ce que cherche Morand dans ces "éternels tropiques", c'est un goût passionné pour les voyages, la suppression des frontières, le brassage des cultures et des races. L'écrivain masque des êtres qu'on prendra pour lui. Ce qui l'agacera : "Que met-on dans ses livres ? Ce qu'on n'est pas et ce que l'on voudrait être, comme dans les rêves. Les livres sont des désirs refoulés, des actes manqués". Multipliant les approches, l'auteur affublera son personnage de masques successifs dont on ne saura jamais quel est le véritable. Aucun sans doute, car les Tropiques sont tristes et les femmes trop pâles sont déjà les mortes qu'elles seront : "Paule est toute blanche. Elle en remet". Incapables d'aimer, elles se donnent par ennui ou par hygiène. "Sous les apparences familières, apparaît un autre être, si différent qu'il décourage tout espoir de vraie connaissance et de possession totale", note Michel Collomb. Le cosmopolitisme de Morand ne serait-il pas, au fond, l'érotisation du voyage ? Au moment même où Morand coulera ses nouvelles dans un moule historique pour tenter une impossible objectivité, son imagination le trahira qui le conduira fantastiquement vers des au-delà dont on n'exige pas que l'auteur les justifie, et la peau de la belle créole "retournera au noir", ruinant ainsi toutes ses tentatives d'assimilation. Comme les nouvelles de Morand, ouvertes sur la Nuit.

05/2005

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Sciences historiques

Faits et gestes de la légion bretonne pendant la campagne de 1870-1871

La défaite de l'armée française à Sedan et surtout sa capitulation amène à un sursaut national dans tout le pays et la levée en masse contre l'envahisseur prussien. C'est également le cas en Bretagne où se forme la Légion bretonne, au départ forte d'à peine 150 francs-tireurs. Elle s'illustre rapidement dans divers combats dans l'est, sur la Loire et pour finir dans le Jura où elle est la dernière formation militaire à passer en Suisse. A sa tête, Félix de la Villeaucomte, excellent meneur d'hommes. La Légion bretonne est donc d'essence royaliste, catholique... et bretonne ! Elle aura d'ailleurs, sur le front, plusieurs démêlées avec Garibaldi et ses troupes farouchement anticléricales et républicaines... Ecrit et publié en 1872, alors que se sont à peine éteints les derniers feux de la Commune et que la restauration de la monarchie n'a pas encore échoué avec Henri V, cet ouvrage-témoignage permet de mieux comprendre — "à chaud" — ce que fut cette guerre trop souvent (volontairement) oubliée et pourtant riche d'enseignements primordiaux pour l'avenir du pays ; c'est une peinture des mentalités d'époque en Bretagne et ailleurs ; c'est enfin un épisode, certes petit mais assez passionnant, de l'histoire de la Bretagne et des Bretons, en tout cas, loin des lamentables et tristes événements qui marquèrent l'armée de Bretagne et le camp de Conlie....

03/2019

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Littérature française

Ambassador Hotel. La mort d'un Kennedy, la naissance d'une rock star

4 juin 1968, Ambassador Hotel, Los Angeles. RIGHT, un nouveau groupe de rock britannique, y débarque pour enregistrer un album. La nuit même, Bob Kennedy est assassiné dans les cuisines de l'hôtel. Un meurtre inspirant : " Shooting at the Hotel " devient aussitôt un hit et propulse le leader du groupe, Roman Rowan, au rang de rock star. Quelque cinquante ans plus tard, RIGHT fait sa dernière tournée mondiale. Occasion d'un bilan pour Roman Rowan, d'un immense retour sur le passé, d'une réflexion torturée sur les tristes circonstances d'un succès planétaire. Dans ce roman, Marie Desjardins décrit brillamment l'archétype de la rock star britannique des années 1960 continuant de performer sur les scènes mondiales. Un texte très bien ficelé tenant du thriller psychologique et de la biographie foisonnante de détails, sur fond d'Histoire rigoureusement documentée. Les pistes y sont savamment brouillées - plus réelles que le réel. Un page turner littéraire, troublant et remarquablement écrit. Un éclairage profond et décapant sur le chanteur d'un band légendaire. Au fil des pages, c'est toute la vie de Roman Rowan que le lecteur découvre - enfance, famille, ascension vers le succès, rivalités et querelles, femmes, luxure, tours du monde, et, surtout, une profonde introspection du personnage. Peu à peu, les vérités se révèlent, mais aussi cette femme, la déroute d'un amour avorté, le secret d'une vie. Un éblouissant portrait du rock, d'une époque, d'un chanteur en fin de parcours.

05/2018

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Généralités

La Grande Mer. Une histoire de la Méditerranée et des Méditerranéens

"Le plus grand historien vivant de la Méditerranée" Andrew Roberts "Une réalisation grandiose" Sunday Times "Une étude mémorable" Sunday Telegraph Pendant quelque trois mille ans, le bassin méditerranéen a été un foyer de civilisation de premier ordre. Il a exercé une influence majeure sur les affaires du monde. David Abulafia retrace ici l'histoire d'une mer à hauteur d'homme, de la guerre de Troie à la piraterie, des batailles navales entre Carthage et Rome à la diaspora juive des mondes hellénistiques, de la montée de l'Islam aux Grands Tours du XIXe siècle jusqu'au tourisme de masse du XXe siècle. Plutôt que d'imposer une unité artificielle à l'activité foisonnante qui se déroule à la surface de la "Grande Mer" , David Abulafia insiste sur sa diversité, qu'elle soit ethnique, linguistique, religieuse ou politique. Au coeur de sa thèse se trouve l'idée que la prospérité de cités maritimes telles qu'Alexandrie, Trieste, Salonique, Venise et beaucoup d'autres, a reposé pour une large part sur leur capacité à accueillir peuples, religions et identités et à leur permettre de coexister : la Méditerranée a incarné pendant des millénaires ce lieu exceptionnel où religions, économies et systèmes politiques se sont rencontrés, affrontés, influencés et finalement assimilés. David Abulafia combine la recherche historique la plus exigeante avec le style enlevé du conteur. Son histoire de très longue durée a été unanimement saluée comme une splendide réussite.

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XXe siècle

Flossenbürg 40301. A vingt ans dans les camps nazis

Sergio Rusich de' Moscati est né à Pola, en Istrie, en 1920. Pendant la Seconde Guerre mondiale il combat pour l'armée italienne, jusqu'à l'armistice de 1943. Face au dilemme des militaires italiens, il choisit son camp sans hésiter et entre dans les rangs de la résistance antifasciste armée. Arrêté en octobre 1944 par les troupes allemandes, il est d'abord emprisonné à Trieste, puis déporté comme triangle rouge dans le camp de Flossenbürg, en Bavière occidentale, dont il sera l'un des rares survivants. Le numéro qu'il a reçu lors du processus d'immatriculation, 40301, donne le titre à ses mémoires de déportation. Ecrites pour ses enfants, elles ont paru en italien dans les années 80 et ont été traduites ici, pour la première fois, en français. Rusich est un déporté politique plein de bon sens et de tolérance pour l'humanité meurtrie. Sans aucune ombre de rancune ou de haine, il nous raconte l'histoire de ces mois de souffrances vécues dans la lutte contre le froid, l'épuisement, la violence et la mort, mais en gardant toujours de l'espoir et de l'amour pour la vie. Son caractère vif et sociable à l'égard des camarades contraste violemment avec l'essence même du système d'extermination aberrant conçu par les Nazis. Rusich nous a quittés en 2006, mais son message de solidarité humaine résonne dans sa force et sa beauté encore aujourd'hui.

10/2023

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Autres collections (6 à 9 ans)

Ambre et la magie du monde : La crique mystérieuse

Ambre ne se doute pas qu'en suivant le voleur de son lacet dans la rue, elle va vivre une journée extraordinaire et magique qui ne s'arrêtera que lorsqu'elle aura réellement découvert le secret et le mode d'emploi d'un cadeau surprenant offert par son ange gardien, un être étrange rencontré lors d'un voyage dans le monde des rêves. Elle qui souhaite tellement que les adultes ne soient plus jamais tristes dans leur coeur. Mais que va-t-elle découvrir au coeur de cette magie aux multiples surprises qu'elle va vivre dans son périple ? La vraie magie est au coeur de cet ouvrage entièrement canalisé par médiumnité instrumentalisée des Mondes de Lumière invisibles pour conter ce qu'est en réalité ce monde sur Terre et ce qui est du pouvoir de chacun dès lors que l'être humain acceptera que la magie est partout au coeur de son quotidien même lorsque tout lui semble ne pas aller comme il le souhaite. Un livre magique pour adultes jusqu'à 99 ans et pour enfants à partir de 9 ans. Une superbe histoire à lire et à relire et surtout à offrir pour faire vivre cette magie dans sa plus belle version sur la Terre à cette période d'évolution humaine. Un ouvrage pour les parents spirituels et pour les parents plus terre à terre qui souhaitent rêver un peu dans leur âme d'enfant.

11/2021

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Sciences historiques

Interprétations de la pensée du soupçon au tournant du XIXe siècle. Lectures italiennes de Nietzsche, Freud, Marx

Cet ouvrage rassemble les interventions de ce colloque tenu à Besançon en décembre 2009, qui a réuni historiens, historiens des idées et littéraires italiens et français. La question sous-jacente est de savoir à quel moment la pensée démystificatrice de Freud, Marx et Nietzsche est arrivée en Italie, selon quelles interprétations, et au prix de quelles trahisons conceptuelles. Pays catholique et profondément ancré dans ses traditions, instable, en quête d'une identité nationale, mais aussi critique envers l'Etat libéral et sa corruption, l'Italie voudra voir dans le conflit mondial une possible issue, puis dans le fascisme une révolution rédemptrice. Quelle fut, dans cette conjoncture, la place des "trois maîtres du soupçon" ? Quel rôle ont-ils joué dans ce moment précis de l'histoire des idées, devenu un chapitre dramatique de l'histoire italienne et européenne ? Nietzsche, interprété alors comme le philosophe de la volonté de puissance, est devenu le mythe d'une génération qui attendait de la guerre une nouvelle naissance. Marx, lui, a trouvé dans la figure emblématique d'Antonio Gramsci un interprète critique et très peu orthodoxe. En revanche, en ce début de siècle, la pensée freudienne a été accueillie avec plus de difficulté. Introduite à Florence par la revue La Voce, elle n'a marqué directement que très peu d'écrivains, tous de Trieste, la ville-port de la Mitteleuropa, carrefour linguistique et culturel, et donc lieu privilégié des recherches que nous rassemblons ici.

09/2013

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Littérature française (poches)

Autoportrait

"Adolescent, je croyais que La Vie mode d'emploi m'aiderait à vivre, et Suicide mode d'emploi à mourir. J'ai passé trois ans et trois mois à l'étranger. Un de mes amis jouit dans la trahison. J'oublie ce qui me déplaît. J'ai peut-être parlé sans le savoir avec quelqu'un qui a tué quelqu'un. Je vais regarder dans les impasses. Ce qu'il y a au bout de la vie ne me fait pas peur. Je n'écoute pas vraiment ce qu'on me dit. J'ai parlé à Salvador Dali à l'âge de deux ans. Décrire précisément ma vie me prendrait plus de temps que la vivre. La date de naissance qu'indique ma carte d'identité est fausse. Je ne sais pas sur qui j'ai de l'influence. Je parle à mes objets lorsqu'ils sont tristes. Je ne sais pas pourquoi j'écris. Je suis calme dans les retrouvailles. Je n'ai rien contre le réveillon. Quinze ans est le milieu de ma vie, quelle que soit la date de ma mort. Je crois qu'il y a une vie après la vie, mais pas une mort après la mort. Je ne demande pas si on m'aime. Je ne pourrai dire qu'une fois sans mentir "je meurs". Le plus beau jour de ma vie est peut-être passé".

09/2013

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Littérature française

Histoire de ma vie. Tome 3

Etabli d'après le manuscrit et accompagné d'un appareil critique entièrement renouvelé, ce troisième et dernier volume de l'Histoire de ma vie contient les tomes VIII à X, couvrant les années 1763-1774. Casanova voyage à travers l'Europe (Angleterre, Russie et Pologne, Espagne...) avant de se fixer à Trieste où il devra attendre deux ans l'autorisation de revenir dans sa patrie. L'aventurier fréquente les cours et s'entretient avec les princes (Frédéric II, Catherine II) mais, souvent chassé des villes où il séjourne, il éprouve les effets du vieillissement. Retrouvailles avec d'anciennes connaissances, retour sur des lieux déjà parcourus... les temporalités, littéraires et vécues, se juxtaposent à l'écoulement continu du temps. Le récit s'interrompt avant le retour tant désiré à Venise. On lira également en annexe la première narration publiée du haut fait de cette période : le duel à Varsovie contre le comte Branicki, moment qui entre en résonance avec l'évasion des Plombs. Paru en italien en 1870, ce texte figure ici dans une nouvelle traduction, accompagnée de documents et de témoignages des premiers lecteurs de l'Histoire de ma vie (le prince de Ligne, Musset, Sainte-Beuve...). A l'indispensable index nominum couvrant les trois volumes de ces Mémoires s'ajoutent enfin un répertoire de toutes les citations latines et italiennes qui les ponctuent ainsi que des tableaux de la géographie casanovienne. "Bouquins" offre ainsi la nouvelle édition de référence du chef-d'oeuvre de Casanova.

04/2018

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Histoire de France

De Gaulle comme de Gaulle ?

Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée... du nom que je porte. Du moins depuis que j'ai pris conscience de sa singularité. Né au début des années cinquante, j'ai traversé, enfant puis adolescent, la période de pouvoir de mon grand-oncle. Du président Pompidou à celui qu'un facétieux a qualifié de "capitaine de pédalo", j'ai accumulé les souvenirs, tristes ou gais, avec le regard particulier d'un de Gaulle : l'école, l'université, le service militaire, la vie professionnelle, tout, y compris mon mariage, m'a renvoyé et me renvoie sans cesse au nom qui est le mien. C'est tout cela que j'ai entrepris de raconter : la découverte de la charge que j'aurais à porter et son influence sur le déroulement de ma vie, l'origine de mon nom, ma parenté, les rapports avec les membres de ma famille et en particulier le Général, la guerre d'Algérie et ses conséquences, mes expériences en politique ou à l'étranger, outre quelques portraits de parents et les "petites histoires" dont on m'a fait le dépositaire. Voilà bien de quoi remplir le "sac" qu'une fois retiré dans ma "thébaïde" provençale j'ai décidé de vider. Sans gêne ni retenue, mais sans prétention ni voyeurisme, avec la simplicité et la fantaisie qui font de moi ce que je suis : un de Gaulle parmi d'autres.

02/2018

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Littérature française

Le fils prodigue de la France

Le lecteur est entraîné dans les méandres d'un esprit tourmenté, « gai et taciturne à la fois », où alternent les élans d'enthousiasme et les crises de désespoir. Marqué par une « enfance brisée », Yves Doucet est agressé sexuellement à quatorze ans par le père d'un ami. Terrassé par un fort sentiment de honte, il ressent des envies de vengeance. Entre la France et la Belgique, il fait plusieurs rencontres qui se terminent souvent tragiquement. Il tombe amoureux de Charlotte, mais la quitte après avoir surpris horrifié une scène d'inceste entre elle et son père. Il sera ensuite « fou d'amour » pour Alice, dont il apprendra plus tard le décès dans le journal. De même, il est bouleversé par la disparition brutale de son ami et maître Armand Vidal. Il garde une idée fixe : « devenir écrivain pour cesser d'être personne » et exorciser sa souffrance. Il porte un regard cynique sur le monde et note tout ce qu'il ressent dans un petit carnet. Sa relation privilégiée avec le docteur Price lors de son séjour en hôpital psychiatrique lui permet de trouver une issue à la dépression. Il retrouve Charlotte avec laquelle il espère commencer un nouveau départ, mais le père de celle-ci s'y oppose. L'auteur parsème son récit de poèmes composés de « phrases tristes et ondulées ». Sa langue directe et percutante foisonne de tournures inspirées et imagées.

09/2016

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Poésie

1914, la mémoire de mes 20 ans

Au fond, 1914, la mémoire de mes 20 ans raconte une histoire très banale : celle d'un jeune homme, semblable à des millions de jeunes gens tombés au champ d'honneur. Respectueusement, nous l'accompagnerons, ce jeune homme anonyme, le récit a négligé de lui donner un nom, sur son chemin de croix. Comme un nouvel Evangile : la passion selon Saint Poilu. Les tristes stations en sont connues : le départ, la fleur au fusil ; le premier terrible face à face avec les réalités de cette guerre-là, inédite dans l'Histoire des Hommes ; la première blessure, le retour au pays natal consacrant l'infranchissable fossé qui séparera désormais ceux ayant vécu l'Enfer de tous les autres (une situation que le siècle passé ne cessera de ressasser comme un mauvais refrain) ; un retour au Front devenu l'unique place réservée à toute une génération, celle des amants de la Mort. Enfin, ça n'est pas déflorer le récit que d'annoncer une mort inéluctable, vécue comme une véritable Libération. 1914, la mémoire de mes 20 ans se voudrait le premier volet d'une trilogie consacrée aux tragédies du siècle passé. Donc, premier chapitre : "Mourir pour la Patrie". Le second sera dédié à ceux qui sont morts "au nom de la race". Enfin nous érigerons le monument promis lors d'un Congrès qui fit date, à ceux qui sont morts "au nom du Parti".

10/2015

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Littérature étrangère

Une maison à Passy

La maison de Passy est une petite Russie : une poignée d'exilés qui partagent un passé douloureux et dont le destin s'est trouvé bouleversé par l'histoire. Attachants, humains, simples, joyeux ou tristes, ils sont liés par une grande solidarité. Il y a parmi eux le vieux général, ancien officier de l'armée des volontaires, qui vit d'expédients et attend avec impatience l'arrivée de sa fille et de son petit-fils restés en URSS ; Dora la raisonnable, autrefois médecin, qui vit avec son fils, le candide Rafa, qu'elle imagine au lycée Janson, comme les petits Français. Il y a la sombre Kapa, Lioudmila qui rêve de fortune, le père Melchisédech, figure sereine qui apporte aide et réconfort, Valentina, une jeune couturière, ou Lev Nikolaevitch, le chauffeur de taxi... A la fin de l'année, une page se tourne et tous les locataires doivent quitter la maison de Passy. Ecrit dans une langue classique, précise et poétique, le roman tout de tolérance et de nostalgie, de générosité et de compréhension, donne une vision apaisée de l'exil. Mais Une maison à Passy est aussi un tableau de Paris des années 1920, ses habitants, son flot de voitures, son ciel et ses arbres ou ses parfums. Boris Zaïtsev a écrit ce roman en 1931-1933, alors qu'il était installé en France depuis 1923. Visionnaire, il avait compris que l'avenir des siens devait se dérouler désormais loin de leur patrie.

05/2014

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Humour

Les Carnets de Marine Dove

Il y a certaines silhouettes, certains visages, certains regards que nous ne voulons pas oublier. Il y a des attitudes et des gestes, des expressions et des airs qui nous surprennent et dont nous voulons nous souvenir. Il y a des scènes de vie tristes, comiques, touchantes, éprouvantes, que nous vivons sans se rendre compte de leur importance. Les carnets de Marine Dove est un mélange de toutes ces choses qui ont été et qui continuent à être ; toutes ces choses à première vue banales qui, sur papier, deviennent spéciales. 

Marine Dove est une jeune femme de 19 ans qui s'est fait connaître sur les réseaux sociaux et notamment sur TikTok avec ses vidéos humoristiques : elle y réalise des sketchs et des imitations satiriques qui font mouche auprès de sa large communauté (presque 1 million d'abonnés sur TikTok, 40, 7 millions de J'aime et 22 000 abonnés sur Instagram. Si la comédie est un de ses passe-temps favoris, sa première passion a toujours été le dessin.

En lançant sur les réseaux son premier projet Les carnets de Marine Dove , elle a reçu un accueil plus que chaleureux et un engouement certain à chaque publication. Son style, à la fois original, décalé et charmant n'est pas sans rappeler les dessins de Sempé, son inspiration. A travers ce premier tome, Carnet de foule, elle veut représenter des scènes de vies drôles, absurdes et souvent attendrissantes.

10/2022

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Littérature française

Tropicale tristesse

Un soir, sur un coup de tête, Jeanne Beaulieu décide de tout plaquer et de partir. Ce sera l'Amazonie, l'aventure... Mais pas forcément celle qu'elle imaginait. Est-ce bien raisonnable, tout ça ? Boire un jus de tomate à bord d'un avion après le crash du vol Rio-Paris, passe encore. Partir en Amazonie à la recherche d'un Indien que l'on a vu un soir à la télévision, sûrement pas. Mais Jeanne Beaulieu voyagera d'une drôle de manière, Tristes tropiques de Claude Lévi-Strauss dans une main, des histoires d'amour inachevées dans l'autre. Prendre la route, traverser les forêts, écouter des mélodies d'oiseaux, remonter l'Amazone ou le Guadalquivir, croiser Frida Kahlo et Don Quichotte. Où sommes-nous quand nous sommes quelque part ? Elle n'y peut rien, Jeanne Beaulieu se raconte des histoires qui la conduisent vers ses envies et ses fantômes, vers cet Indien qui lui échappe, vers le regard et les mains bien réelles d'un homme qu'elle n'oubliera jamais. Jeanne n'est pas dupe. Les voyages exotiques n'existent pas. Au Brésil ou partout ailleurs, s'aventurer à la recherche de soi ranime les douleurs de l'enfance, fait naître des désirs inouïs et dresse devant soi des miroirs. Jeanne est une héroïne paradoxale de roman d'aventures qui aimerait voir se refléter sur l'eau tranquille le visage d'une femme libre.

08/2022

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Littérature française

La vie des morts

"Tu as coupé à un nombre conséquent d'enterrements, petite veinarde. Tu as échappé à tous ces coups qui un par un nous assomment et nous laissent comme des boxeurs groggy dans l'attente du gong final, tu as échappé aux plaintes et aux gémissements, partie avec sagesse et un brin de désinvolture dans la pleine force de tes vingt ans, nous laissant aux tracas des deuils, des héritages, de l'absence, des tristes lendemains". En publiant Une amie de la famille, récit centré sur la mort de ma soeur Annie et le silence qui dès lors a enseveli ma famille, je n'imaginais pas que ce livre allait provoquer tant de réactions, révéler tant de coïncidences, amener tant de retrouvailles, de surprises, de découvertes. Tous ces signes attestaient de la puissance de l'écriture, de ce qu'elle rend possible, de ce qu'elle délivre ou dénoue. Alors j'ai décidé de dire à Annie ce que les vivants m'ont raconté d'elle, de lui montrer à quel point elle est restée présente. Je lui confie ma vie faite de rencontres, de livres écrits ou lus. Je mêle mes traits aux siens et à ceux des amis disparus. "La vie des morts", disait notre père, persuadé que sa femme et sa fille continuaient de lui parler. Ce n'était pas un songe de vieillard, c'était la simple vérité. J. -M. L.

10/2022

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Actualité médiatique France

Tout est pour le mieux dans le pire des mondes

Le rire est notre planche de salut. Ils nous veulent tristes, apeurés et désespérés. Nous leur opposons une lecture jubilatoire. A travers une fiction pamphlétaire, le lecteur est invité à s'en payer une tranche sur les grands de ce monde. Cet opus oscille entre critique incisive de la gestion sanitaire et des projets politiques afférents et "rire jaune" ; parce que les grandes questions restent néanmoins en suspens. Qu'en sera-t-il de nos libertés de circuler, de nous distraire, de nous cultiver ? "Quand cesserons-nous de confier le sort de nos libertés à ceux qui se flattent le mieux de nous dépouiller ? " Cette question, Raoul Vaneigem l'avait posée au siècle dernier ; elle est reformulée par les deux auteurs qui s'entendent à dessaper les Rois, à leur marcher sur la tête selon les voeux de Shakespeare. Cet ouvrage s'adresse à tout le monde : que le lecteur soit "d'un côté ou de l'autre" , ou s'il ne se reconnaît ni dans le complot ni dans la gestion de la pandémie par les Etats, il trouvera matière à réflexion ; de plus, il se délassera des nouvelles mortifères qui nous sont assénées depuis le printemps 2020 - tant par les médias que par les réseaux sociaux, tant par les conspirationnistes que par les anticonspirationnistes. Gageons, qu'il se réjouira à la lecture de nombreux passages, et n'en croira parfois pas ses yeux.

04/2021

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Histoire régionale

Vivre dans les Landes. Du XVIIIe au début du XXe siècle

Cet ouvrage est une évocation, à partir de textes de natures très diverses, réorganisés par l'auteur, de la manière dont les Landais vivaient entre le XVIIIe siècle et le début du XXe siècle. On y trouve aussi bien des archives (actes de mariages, confiscations révolutionnaires avec listes des acquéreurs), des correspondances privées, des romans ou encore des articles de presses. Les aquarelles qui les accompagnent nous font revivre la vie quotidienne dans le département des Landes à cette époque, du Nord au Sud, de l'Ouest à l'Est. Puisqu'étudier les Landes c'était étendre l'espace et associer les plaines marécageuses aux coteaux de la Chalosse et de l'Armagnac cette étude a voulu rompre les champs chronologiques classiques. Entre un musée des Hautes-Landes, à Marquèze, et un musée de la Chalosse, à Montfort, comment pouvait-on saisir un quotidien ? Comment faire pour répondre aux Chansons et rondes des Landesde René d'Avezac de Castéra qui restituent les oeuvres de Félix Arnaudin ? C'est donc bien en associant aux aquarelles tous ces témoignages que cet ouvrage a essayé d'entrer dans l'intimité méconnue, imaginée ou cachée, des uns et des autres... David Chabas insistait avec ferveur : "Les Landes, cette terre incognita pour beaucoup, ne sont pas tristes. Leur nostalgie n'est pas en elles mais dans les yeux qui la regarde." C'est un sentiment bien difficile à peindre, nous avons cherché à le décrypter et à le transmettre dans ces pages".

05/2023

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Littérature étrangère

Au-delà des tourments

Au-delà des tourments est une oeuvre romanesque aux relents autobiographiques. Odilia Nanga n'avait pas connu sa mère. Ayant subi très tôt de nombreuses épreuves, elle n'aura pas la chance de bénéficier de câlins et autres attentions, car son père va lui aussi disparaître tragiquement quelques années plus tard. Rentrée avec sa belle-mère vivre au village, ses jours, déjà si tristes, vont se transformer en cauchemar. Un jour, au détour d'un sentier, son destin croise celui de Serge Dubois, un jeune ingénieur issu de la riche aristocratie française de Louisiane et contrôleur des travaux de construction de la nouvelle route départementale passant par le village. Après moult péripéties, la "belle sirène des bois" devenue Madame Dubois, s'en ira s'installer dans son nouveau monde : la Nouvelle-Orléans. De leur union, naîtront deux garçons : Alphonse, l'aîné, riche industriel dans le secteur pétrolier et enfant modèle, qui perpétuera la tradition des Dubois ; Serge, le cadet, destiné à une brillante carrière d'avocat, que la rencontre avec Miriam Kadidja plongera dans un univers ésotérique et macabre. Devenu Mohammed Kadi par le mariage, Serge entamera alors une longue vie de débauche et une descente vertigineuse vers l'enfer. Déjà éprouvée par la disparition de son époux, Odilia mettra toute la force de ses prières dans cette nouvelle épreuve et, un jour, le miracle finira par se produire. La vieille dame pourra enfin partir, loin des turbulences de la Terre, au-delà des tourments.

12/2013