Recherche

Médée

Extraits

ActuaLitté

Religion

La colonie huguenote de Prusse de 1786 à 1815. La fin d'une diaspora ?

Contrairement aux autres lieux de Refuge, la Colonie huguenote de Prusse a gardé pendant plus d'un siècle une forte structure administrative, avec une direction intégrée au plus haut niveau de l'Etat. La recherche ne s'est guère intéressée à la période tardive de la Colonie. Or sa longévité intrigue. Quels étaient la composition ethnique et les modes de vie de sa population ? En quelle langue y parlait et y priait-on ? Quel intérêt trouvait l'Etat prussien à son maintien ? C'est à cet état des lieux que s'attache la première partie de ce livre, qui met en lumière la durée et la complexité des phénomènes d'acculturation, mais tente aussi de replacer cette e histoire huguenote e dans le cadre de la politique globale menée par les Hohenzollern en matière de peuplement et de développement économique. La seconde partie est consacrée aux bouleversements qui marquèrent le début du XIXe siècle. Bouleversements culturels d'abord, avec l'extraordinaire floraison du "classicisme berlinois" (Berliner Klassik), dans laquelle des descendants de Français réfugiés tinrent une place éminente. Bouleversements politiques ensuite : arrivée d'émigrés de la Révolution française, débâcle militaire de 1806, occupation de Berlin par les troupes napoléoniennes. Quelle fut l'attitude des huguenots prussiens face aux Français de France en ces temps troublés ? Puis vint le temps des grandes réformes de l'Etat ; elles entraînèrent la suppression de la Colonie institutionnelle, mais dans un long processus dont l'étude est riche d'enseignements. Enfin, l'analyse de la place de descendants de réfugiés dans la réforme municipale (1808) et lors des Guerres de libération (1813) offre des occasions supplémentaires de s'interroger sur le lieu d'une minorité culturelle, linguistique et ethnique dans une société d'ancien régime en mutation. Ainsi, les destinées de cette minorité particulière croisent en permanence des problématiques plus vastes, qu'elles peuvent contribuer à éclairer.

04/2019

ActuaLitté

Spécialités médicales

Choléra. Haïti 2010-2018, histoire d'un désastre

Janvier 2010, Haïti est frappé par un séisme dévastateur, et sa capitale, Port-au-Prince, est en grande partie détruite. Huit mois plus tard, une épidémie de choléra d'une violence inouïe frappe l'île. Aussitôt, les morts se comptent par milliers, là où il n'y avait jamais eu le moindre cas. Janvier 2010, Haïti est frappé par un séisme dévastateur, et sa capitale, Port-au-Prince, est en grande partie détruite. Huit mois plus tard, une épidémie de choléra d'une violence inouïe frappe l'île. Aussitôt, les morts se comptent par milliers, là où il n'y avait jamais eu le moindre cas. A la demande de l'ambassadeur de France en Haïti, le médecin français Renaud Piarroux, spécialiste du choléra, s'y rend pour aider le ministère de la Santé haïtien à dresser un plan de bataille visant à l'éliminer. Mais alors qu'il croyait participer à une " simple " mission épidémiologique, il se voit plongé au coeur d'un scandale politique et scientifique mondial. Politique, parce qu'il découvre que le choléra a été apporté en Haïti par les Casques bleus de l'ONU, responsabilité que l'organisation internationale a longtemps cherché à dissimuler avant que Ban Ki-moon, son Secrétaire général, ne demande pardon au peuple haïtien. Scientifique, car pour se disculper, l'ONU s'est appuyée sur des experts et des scientifiques qui ont propagé l'idée fausse selon laquelle l'épidémie était la " conséquence naturelle " de modifications climatiques et environnementales, minant ainsi tout espoir d'en venir à bout. C'est le récit de huit ans de batailles, menées dans un pays au bord de l'effondrement, que Renaud Piarroux nous conte ici : un récit à la première personne des espoirs, des déceptions, des colères, des lâchetés de certains, du courage d'autres, et d'amitiés scellées par un combat commun. Le récit d'une lutte menée jusqu'aux derniers soubresauts de l'épidémie.

03/2019

ActuaLitté

BD tout public

Héros du peuple Tome 1 : L'assassin sans visage

Ils ont juré d'unir leurs forces et de mettre leurs pouvoirs au service de la collectivité, ce sont les Héros du Peuple. Shanghaï, de nos jours. Des meurtres particulièrement violents ensanglantent la mégalopole chinoise. Sur chaque scène de crime, on retrouve une page extraite du Petit livre rouge de Mao Zedong. Règlement de comptes mafieux ou oeuvre d'un déséquilibré ? L'inspecteur principal Wan Chen ne sait que penser. De son côté, le Ministère de la Sécurité de l'Etat soupçonne des agents extérieurs, ennemis du Parti et de la Révolution, d'être impliqués dans ces assassinats. Il demande à Wan de faire équipe avec Shao Qian, une agente des services secrets. Alors que leur enquête les mène sur les traces de la Bande Verte, une triade réputée dissoute depuis les années 1950, ils découvrent bientôt que le meurtrier qu'ils recherchent est doté de capacités physiques hors-normes, développées au cours d'une série d'expérimentations menée par une unité secrète de recherche scientifique du gouvernement. Dans le même temps, le professeur Tsu, scientifique ayant participé au programme de recherche sur les mutations humaines, tentent de réunir un groupe d'individus aux facultés extraordinaires afin de lutter contre les ennemis du peuple, à commencer par ceux qu'il a lui-même contribué à créer. Wan et Shao parviennent à mettre l'assassin hors d'état de nuire. Mais ils réalisent qu'un danger beaucoup plus grand menace la sécurité de l'Etat : la Bande Verte, qui s'est relevée de ses cendres, ourdit un complot dont la réalisation pourrait entraîner la mort de millions d'individus. Pour lutter contre ce péril, ils vont devoir s'allier aux disciples du professeur Tsu. Régis Hautière, Olivier Vatine et Patrick Boutin-Gagné nous propulsent dans une nouvelle série explosive ! Du divertissement haut de gamme, entre pulp, série B et récit de super-héros au coeur de l'ADN Comix Buro.

09/2018

ActuaLitté

Pléiades

Romans, récits et nouvelles. Volume 2 : Le trimard ; Le talon de fer ; Martin Eden ; John Barleycorn ; Nouvelles (1909-1916)

Nul n'est plus difficile à saisir que Jack London. Ecrivain populaire, selon un étiquetage hâtif, lu dans les foyers plutôt qu'à l'université, mal édité aux Etats-Unis, pourtant traduit dans toutes les langues, connu et aimé dans le monde entier, il semble appartenir, plutôt qu'à la littérature, à un imaginaire collectif où la dénomination "Jack London" incarnerait l'esprit d'aventure sous ses formes les plus violentes. Sa vie, menée à un train d'enfer, est souvent confondue avec ses livres, l'ensemble composant une sorte de légende hybride dans laquelle "la vie" ne cesse de l'emporter en prestige sur des ouvrages qui n'en seraient que la pâle imitation. C'est oublier que les équipées du jeune London sont inspirées des récits héroïques lus dans son enfance : la littérature précède et commande la carrière tumultueuse du jeune aventurier risque-tout. Ses livres sont les produits d'une authentique volonté créatrice. Mais il faut être juste : London, mythographe de lui-même, n'a pas peu contribué à cette confusion. L'autodidacte, l'ange au corps d'athlète, l'écrivain-chercheur d'or, l'écrivain-navigateur, le reporter, le prophète de la révolution socialiste, le gentleman-farmer - les images qui composent le mythe sont largement une création de cet homme acharné à goûter de toutes les intensités que la vie peut offrir. Revenir aux textes de Jack London et le rendre à la littérature, telle est l'ambition de ces volumes, enrichis de la totalité des illustrations et photographies des premières éditions américaines. Les traductions, nouvelles, s'efforcent de ne pas atténuer les étrangetés d'un style que l'écrivain a souvent déclaré s'être forgé sans autre maître que lui-même. Tous les genres que London a abordés sont représentés : le roman, le récit, le reportage, l'autobiographie. Une place importante a été faite à la nouvelle : on propose en tout quarante-sept proses brèves, et c'est peut-être par là qu'il faut commencer pour saisir ce que London demande à l'écriture de fiction.

10/2016

ActuaLitté

Histoire de France

Journal d'une bourgeoise 1914-1918

"C'est une évocation si sincère et si vibrante de ces années abominables de l'occupation, qu'en parcourant les pages, j'avais l'impression parfois, jusqu'à l'illusion, de vivre encore sous le joug de l'ennemi", écrit le grand historien Henri Pirenne à Marguerite Giron après avoir lu le Journal d'une bourgeoise, l'un des rares journaux écrits par une femme à l'époque en Belgique. Destinés à ses fils, mobilisés dans la lutte contre l'envahisseur "s'ils reviennent", ces cahiers où elle consigne au jour le jour ses angoisses et ses espoirs, les deuils et les naissances et tous les événements qui émaillent le quotidien de son entourage, ne sont en effet pas une simple chronique familiale. C'est aussi et surtout un témoignage passionnant sur une période sombre de l'histoire, traversé par un leitmotiv : "les civils tiennent". Marguerite y évoque la vie difficile des Belges, soumis à une censure pesante, harcelés par une bureaucratie tatillonne qui prétend tout contrôler, victimes de vexations et de réquisitions en tout genre, sinon d'une répression féroce ; l'esprit frondeur de ses compatriotes qui narguent l'occupant ou lui résistent ouvertement lors des mises sous séquestre des usines ou de l'instauration brutale du travail obligatoire ; la misère noire des plus pauvres qu'elle découvre lors de ses activités caritatives ; la cupidité des profiteurs de guerre ; la révolte des fonctionnaires et des magistrats ou encore la politique de flamandisation menée par les Allemands. En dépit des difficultés à obtenir des informations fiables par la presse clandestine ou internationale, les courriers qui échappaient à la censure ou les amis et relations qui revenaient de l'étranger, elle suit de près aussi les rebondissements politico-diplomatiques de cette époque troublée en Belgique comme à l'étranger et, bien sûr, les nouvelles militaires. "Nous menons", écrit-elle un jour de 1916, "une vie exposée et précaire dans un temps furieusement intéressant". Le lecteur ne pourra que partager cet avis.

06/2015

ActuaLitté

Littérature française

L'ÉTONNANTE AVENTURE DE LA MISSION BARSAC. Tome 2

L'Etonnante Aventure de la mission Barsac est un roman publié en 1919 sous le nom de Jules Verne, mais écrit par son fils Michel Verne à partir d'un manuscrit de son père nommé Voyage d'études. Les illustrations du livre sont de George Roux. L'oeuvre paraît sous forme de feuilleton, puis est éditée en volume en 1919, après la mort de Jules Verne. Le roman raconte une expédition en Afrique dans la boucle du fleuve Niger Personnages Amédée Florence : journaliste et narrateur du récit. M. Poncin, obsédé par les statistiques : "Dans la boucle du Niger, il y a une moyenne de 9 millièmes de caïman [... ] par mètre courant de rivière". Le député Barsac : homme politique, idéaliste, avec des discours pompeux, voire un peu soporifiques. Initialement, Jules Verne voulait choisir comme titre du livre "Voyage d'étude" , mais le roman a finalement pris un titre beaucoup plus accrocheur dont ce personnage secondaire est éponyme. Baudrières : son contraire quant aux idées, avec les mêmes défauts. M. de Saint-Bérain : distrait, passionné de pêche à la ligne ; ses rapports avec sa nièce évoquent les personnages des deux oncles dans Le Rayon vert. Jane Buxton : séduisante jeune fille, intelligente et décidée, c'est le pivot autour duquel toute l'action du roman tourne ; son corsage lui permet de camoufler un couteau. M. Châtonnay : médecin, amateur de citations malheureusement peu pertinentes. Le capitaine Marcenay : il est amoureux, mais il obéit aux ordres même s'il a un doute sur leur authenticité et si cela laisse sa bien-aimée sans protection. Marcel Camaret : personnage de savant fou génial, naïf, distrait, mais aussi atteint d'un début de folie des grandeurs. Harry Killer : gangster alcoolique, tyran de Blackland qui manipule Marcel Camaret. Malik et Tongané : couple de fidèles serviteurs noirs ; on retrouve ce genre de personnages stéréotypés dans d'autres romans de Jules Verne (Nord contre Sud, L'Ile mystérieuse). Lewis Buxton : banquier, frère de Jane Buxton.

01/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Le royaume juif de Rouen ressuscité

En 1976, des travaux de pavage dans la cour du Palais de Justice de Rouen mettent à jour les vestiges de deux monuments hébraïques des XIe-XIIe. siècles. L'un, aujourd'hui connu comme "la Maison Sublime", aurait abrité une académie rabbinique, l'autre un bain rituel. Deux autres monuments sont découverts dans les années 60, dont l'hôtel particulier du chef de la communauté juive. Ces vestiges, auxquels il faut ajouter une synagogue médiévale détruite à la fin du XIXe siècle, font de Rouen l'un des hauts-lieux de l'archéologie juive en Europe. Ces découvertes sont venues confirmer l'existence d'une communauté médiévale puissante et influente, arrivée en Normandie avec le colonisateur romain et qui a vécu là, mais aussi en Angleterre, jusqu'à l'expulsion des Juifs de France par Philippe le Bel. A partir du XVIe siècle, une communauté se reforme, constituée de "nouveaux chrétiens" chassés d'Espagne et du Portugal, puis de rapatriés d'Alsace-Lorraine et du Maghreb, de persécutés fuyant les dictatures communistes et fascistes. Cette communauté a connu, durant la dernière guerre, le plus terrible des holocaustes. Jacques-Sylvain Klein nous raconte l'histoire foisonnante du judaïsme normand sur près de mille ans. Il nous éclaire sur le rôle considérable du "royaume juif de Rouen" au Moyen Age, sur ses relations avec la chrétienté et avec les grands foyers du judaïsme européen et oriental. Il nous fait découvrir l'exceptionnel rayonnement de l'Ecole de Rouen, dont les maîtres ont nourri les premières éditions imprimées du Talmud. L'auteur nous conte aussi la rude bataille menée, pendant dix ans, par l'association La Maison Sublime de Rouen, dont il est le délégué, pour sauvegarder ce monument historique, le plus ancien édifice hébraïque conservé en France. Une bataille qui se termine, en 2018, avec la restauration de l'édifice et sa réouverture au public.

01/2019

ActuaLitté

Thrillers

The Corpse Queen

Un thriller historique sombre et résolument féministe Alors que sa meilleure amie Kitty vient de mourir dans des circonstances mystérieuses, Molly Green, orpheline de dix-sept ans, découvre l'existence d'une mystérieuse tante. Richissime, Ava est disposée à prendre la jeune fille sous son aile... à condition que celle-ci soit prête à en payer le prix. Car Ava a bâti sa fortune en pillant des tombes pour revendre les dépouilles à des étudiants en médecine avides d'apprendre la chirurgie. Et elle veut que Molly l'aide à se procurer les corps. Or à Philadelphie dans les années 1850, une jeune fille non mariée n'a que peu de perspectives. De plus, Molly est bien décidée à remonter la trace de l'étudiant qu'elle pense être l'assassin de Kitty. Elle accepte donc et découvre son nouveau métier... mais surtout, les leçons d'anatomie du docteur LaSalle, qui vont la fasciner. Mais à cette époque, aucune femme n'est censée étudier pour devenir chirurgienne. Et alors qu'un meurtrier sévit en ville et que la mort de Kitty reste impunie, la poursuite du savoir devient pour Molly une danse... mortelle. " Bien écrit, intelligent et résolument sombre... ce roman immersif, aux accents de Frankenstein, évoque la misogynie, les disparités socioéconomiques et les normes sociales à l'époque des débuts de la chirurgie moderne. " Publishers Weekly " Sombre. Etincelant. Dangereux. The Corpse Queen est délicieusement macabre et incroyablement décadent. Vous allez tomber sous le charme de Molly, dont l'esprit vif et la détermination sans faille l'aident à se frayer une place dans un monde dominé par les hommes. Un roman cinématographique, intelligent et captivant ; je l'ai dévoré d'une traite. " Kerri Maniscalco, autrice de Stalking Jack the Ripper, bestseller #1 du New York Times " L'intrigue est menée tambour battant, parmi les effluves de pourriture des morts, jusqu'à sa conclusion aussi satisfaisante que surprenante. Si la fille de Poe avait écrit une histoire, ce serait celle-ci. " Kirkus Reviews

ActuaLitté

Science-fiction

La Trilogie du Losange Tome 1 : Le Satellite de l'Amande

A l'orée du XXIe siècle, les femmes transmettent la vie par ectogenèse, sans le concours des hommes, et la civilisation du Losange maîtrise les voyages dans l'espace. Ariane, la narratrice, participe à une mission spatiale destinée à explorer la planète Amande. Sur place, les mystères se succèdent et les péripéties s'enchaînent, de l'auscultation de la planète à la découverte d'une société futuriste bien particulière. Françoise d'Eaubonne, de sa plume foisonnante à l'humour acéré, fait de son space-opéra un magnifique roman symbolique et poétique. Le Satellite de l'amande, premier tome de "La Trilogie du Losange", et sa suite "Les Bergères de l'Apocalypse" qui paraît simultanément, frappent par leur caractère visionnaire qui percute notre présent. Françoise d'Eaubonne, première écoféministe française, a vu plusieurs de ses oeuvres rééditées depuis 2020. Elle fera beaucoup parler d'elle en cette année 2022 avec, notamment, un colloque international qui lui sera consacré en novembre 2022, organisé à l'IMEC (Institut Mémoire de l'Edition Contemporaine). Cette édition est enrichie d'une préface d'Elise Thiébaut, autrice d'une biographie de référence sur Françoise d'Eaubonne, "L'Amazone verte" (Editions Charleston, coll. Les Indomptées, 2021). Elle nous ouvre les portes de l'univers de l'autrice, en nous éclairant sur les éléments de contexte de cette oeuvre très originale avant la publication prochaine du troisième tome de cette trilogie, Un bonheur viril, à paraître en octobre 2022. "Une guerre pareille, de cette dimension, si elle avait été le fait des hommes, aurait laissé la terre exsangue. Mais comme elle fut menée et gagnée par des femmes, la cicatrisation se fit à une allure foudroyante. Les arts reprirent leur cours en même temps que les collèges se relevaient de leurs ruines et que la production des produits de première nécessité, accrue à une cadence galopante, se fixait pour but la fin du contingentement la plus rapide possible, pour limiter les dégâts moraux du marché noir".

03/2022

ActuaLitté

Ouvrages généraux et thématiqu

Le pouvoir des listes au Moyen-Age. Listes, temps, espace

Les listes constituent une forme d'écriture très présente dans les textes du Moyen Age, quels que soient leur nature et leur genre. Cette forme syntaxique, graphique et sémantique singulière a été l'objet d'une enquête collective menée dans le cadre d'un programme interdisciplinaire de recherche intitulé "Pouvoir des listes au Moyen Age" (Polima), qui a bénéficié du soutien de l'ANR. Trois volumes collectifs rassemblent les études de cas issus des ateliers organisés dans le cadre de ce programme. Ils explorent les usages sociaux de cette forme d'écriture dotée de pouvoirs pragmatiques, poétiques et cognitifs. Ce troisième volume rassemble les actes de deux rencontres scientifiques organisées à Madrid (Casa de Velázquez, 5-8 juillet 2017) et Paris (Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 9-10 janvier 2018). Consacré à l'articulation entre, d'une part, la production et l'usage des listes et, d'autre part, la spatialité et la temporalité de la société médiévale, il ferme ce faisant la boucle ouverte au début du programme Polima, parti d'une hypothèse centrale de Jack Goody qui considère à la fois la liste comme paradigme de la raison graphique, comme espace graphique multidirectionnel et bordé, enfin comme mode de décontextualisation/recontextualisation - puisque les données écrites deviennent utilisables ailleurs et/ou plus tard. Ce volume montre ainsi comment la liste non seulement s'inscrit dans le temps et l'espace médiévaux mais aussi et surtout produit de la temporalité et de la spatialité. Les listes ne sont en effet pas simplement produites chacune en un lieu et un moment spécifiques qui en déterminent la nature et la forme, et elles ne mobilisent pas seulement non plus des savoirs spatiaux et temporels qui leur préexistent, mais elles font partie des instruments par lesquels la société médiévale maîtrise les effets de distance spatiale et temporelle en donnant corps à et en actualisant, par l'écrit ou l'image, ses représentations spatiales et temporelles.

04/2023

ActuaLitté

Architecture

2 Pièces. ÉTUDE POUR L'AMÉLIORATION D’UN LOGEMENT MÉTROPOLITAIN

Les appartements de deux pièces représentent près d'un tiers de l'offre de logements à Paris (31, 8%) car ils peuvent accueillir des profils nombreux : couples, jeunes retraités, célibataires, familles monoparentales, primo-accédant, colocataires, étudiants, travailleurs free-lance ou pendulaires, ... Pourtant leurs plans, leurs surfaces et leurs aménagements ne répondent pas à la diversité des usages de celles et ceux qui les habitent. Partant de ce double constat Susanne Eliasson et Anthony Jammes, fondateurs de l'agence GRAU, interrogent cette typologie à l'aune des enjeux contemporains. Dans un vocabulaire simple et des dessins aux traits, leur étude, menée dans la cadre de la plateforme de recherche FAIRE, se fonde sur l'analyse du parc ancien et neuf parisien. Elle s'appuie également sur différents entretiens menés avec des maitres d'ouvrages publics et privés. Afin que ces logements offrent les qualités domestiques d'un grand appartement, les architectes réinterrogent leur surface, leur forme optimum au regard des prix au mètre carré et des besoins des futurs habitants. Ils cherchent des optimisations pour des espaces plus ouverts et plus flexibles et explorent les possibles révélés notamment par l'externalisation de certaines contraintes. Leurs propositions ouvrent alors de nouvelles perpectives et démontrent au travers de scénarios de vie le potentiel du deux pièces à accueillir de multiples façons d'habiter et la nécessité de son évolution. Pour Susanne Eliasson et Anthony Jammes, cette étude "n'est pas une célébration du 2 pièces comme petite surface mais c'est une célébration de la ville. Dans un contexte de crise sanitaire et plus généralement de crise climatique, on a besoin de vivre demain les uns avec les autres. La réponse se trouve pour nous dans la ville et toutes les opportunités qu'elle offre aux gens de tous les âges. Un 2 pièces offre un mode de vie plus ouvert, une flexibilité, une grande liberté dans son logement et ensuite des opportunités de rencontre et de lien social dans le commun"

03/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

LA GUERRE ISRAELO-ARABE D'OCTOBRE 1973. Une nouvelle donne militaire au Proche-Orient

Le 6 octobre 1973, une nouvelle guerre israélo-arabe embrase le Proche-Orient. Les armées égyptienne et syrienne déclenchent une offensive surprise contre les forces de défense israéliennes stationnées le long du canal de Suez et du plateau du Golan, bousculant pour la première fois une armée habituée aux succès faciles. Trois semaines plus tard, Américains et Soviétiques parviennent à imposer un cessez-le-feu. La situation géostratégique est durablement bouleversée dans cette région. Vingt-cinq ans après les faits, cet événement suscite encore bien des interrogations. Pourquoi cette guerre a-t-elle éclatée ? Pourquoi l'armée israélienne s'est-elle retrouvée initialement en situation d'échec ? Quels ont été les facteurs qui lui ont permis de récupérer l'initiative des opérations ? Quels rôles les deux grandes puissances ont-elles joué dans le déclenchement, le suivi et le règlement du conflit ? Quelle a été l'attitude de l'Europe ? Quels ont été les vecteurs de la mondialisation de cette crise régionale ? C'est à toutes ces questions que répond cet ouvrage, fruit d'une recherche pluridisciplinaire menée dans les centres de documentation les plus spécialisés, mais aussi sur les lieux mêmes des combats. L'auteur démontre que cette guerre s'est soldée par une victoire militaire pour les Israéliens, par un succès politique pour les Arabes et par une percée diplomatique pour les Américains. Il souligne en outre les enseignements militaires qu'il convient de retenir de ce conflit. Cet ouvrage d'une remarquable précision, abondamment illustré de cartes, diagrammes et tableaux, constitue la première synthèse publiée sur le sujet depuis la fin de la guerre froide, évitant ainsi les partis pris systématiques nés de l'affrontement des blocs. Il voudrait de ce fait apporter au lecteur de nouveaux éléments de réflexion, à l'heure où le conflit israélo-arabe occupe toujours le devant de la scène internationale et présente certaines similitudes avec la situation qui prévalait à la veille de la guerre d'octobre.

02/1999

ActuaLitté

Cinéastes, réalisateurs

Si nous avions su que nous l'aimions tant nous l'aurions aimé davantage

Ce texte d'hommage à Bertrand Tavernier est une magnifique ode à l'amitié entre deux hommes de générations différentes qui se reconnaissent dès leur première rencontre à l'Institut Lumière (que Tavernier présida de sa création en 1982 à sa mort en 2021) puis se tiendront la main jusqu'au bout, le cadet ne cessant d'admirer l'aîné comme un père, puis un grand frère. Réalisateur, scénariste, producteur, cinéphile passionné, écrivain, d'une curiosité insatiable, fou de jazz et de littérature, acharné d'Amérique tout en restant fidèle à ses racines lyonnaises, d'une liberté de goût et d'allure sans pareille, d'un engagement sans concessions, Tavernier est un ogre. Il a fait ses débuts comme assistant de Jean-Pierre Melville. Attaché de presse à plein temps de Stanley Kubrick, il lui envoie ce télégramme de démission : " En tant que cinéaste vous êtes un génie, mais un crétin dans le travail " . Autant dire que sa forte personnalité ne le prédisposait pas aux petits accommodements... Rien ne sert d'égrener ici la liste de ses très nombreux films, documentaires, livres, qui lui valurent couronnes et lauriers dans le monde entier. Car ce qui fait le coeur de ce livre est autre chose : restituer la mécanique intime d'un être de passion, se placer au plus près de lui, dans les coulisses, comme on filmerait le hors-champ de sa vie et de son image publiques ; montrer la place qui lui revient dans le paysage du cinéma français et dans la redécouverte du cinéma mondial ; analyser à travers lui la source des querelles esthétiques qui continuent de déchirer les grandes traditions de la critique cinématographique en France. Anecdotes, portraits, scènes vécues, voyages en commun aux Etats-Unis et ailleurs : cet exercice d'admiration, ce " tombeau " , cette biographie intime mêlée d'autobiographie, finissent par dessiner une vaste fresque collective , tant la fascination pour un être particulier à ce point avide du monde rejoint ici l'universel.

09/2022

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Parle-moi

A l'université d'UCSM, en Californie, un sujet est dans toutes les bouches : le passage à la télé du professeur Guy Schermerhorn et de son chimpanzé Sam - un singe pas comme les autres : il parle, Guy l'ayant initié à la langue des signes. C'est alors que, dans le hall, Aimee tombe sur un prospectus indiquant que le professeur cherche des étudiants pour l'assister dans ses recherches (comprendre : s'occuper de Sam). " Aucune expérience nécessaire, est-il précisé. Seulement de la patience et un dos à toute épreuve. " En effet, la tâche n'est pas de tout repos, ce dont peut témoigner la prédécesseuse d'Aimee, défigurée après une grave morsure. Mais la jeune étudiante s'en sort à merveille. Grâce à sa douceur maternelle, elle arrive à canaliser l'animal. Et puis elle lui change ses couches, lui donne le bain, répare ses bêtises, le câline, lui fait la cuisine - quand Guy ne commande pas des pizzas (le plat préféré de Sam). Voilà de quoi satisfaire le professeur : il a trouvé en elle la parfaite nounou. Et la parfaite petite-amie... Cependant, une mauvaise nouvelle va mettre fin à cette idylle. D'après une étude qu'un certain Borstein s'apprête à publier, seuls les humains peuvent apprendre le langage, ce qui pousse le professeur Donald Moncrief - le grand manitou de la primatologie et à l'initiative de l'expérience menée par Guy - à mettre un terme à celle-ci. Il rapatrie Sam chez lui, dans l'Iowa, et l'enferme dans sa " grange aux chimps " sans autre forme de procès. Sauf que pour Aimee, Sam c'est toute sa vie. Et elle va tout faire pour le libérer. On reconnaît ici l'humour grinçant si caractéristique du style de T. C. Boyle. Mais pour loufoque qu'il soit, ce roman n'en est pas moins sous-tendu par une réflexion métaphysique et éthique profonde : quelle est la frontière entre l'humain et l'animal ? Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Bernard Turle

02/2023

ActuaLitté

Histoire régionale

Histoire des Ponts et Canaux de Martigues

En 1223, Raymond Béranger IV, Comte de Provence, se rend maître de l'Isle Saint-Geniest puis des ferrages de Jonquières et Ferrières. Il jette les fondements d'une ville neuve entre Arles et Marseille, tirant ses revenus des bourdigues, pêcheries posées en travers des nombreux canaux, qu'il a obtenues de l'Archevêque d'Arles. Lorsque François Ier visite Martigues en 1533, le drame le guette. Le pont Saint-Geniest s'effondre sous le passage d'un carrosse de sa suite. Madame de Trans se noie et le Roi ne doit qu'à sa dextérité de ne pas tomber à l'eau. En 1550 le Baille entreprend une longue visite de tous les ponts de la ville. Il faut alors traverser neuf ponts pour franchir autant de canaux afin de passer de Jonquières à l'Isle puis à Ferrières, ce que les habitants font souvent au péril de leur vie. Les bourdigues vont faire l'objet de chicaneries incessantes entre leurs propriétaires, notamment les Galliffet ou les Pradine, et la Communauté de Martigues. Les procès ne cesseront qu'avec leur rachat par l'Etat au début du XXe siècle. Une nouvelle ère commence avec le remplacement des vieux ponts en bois ou en pierre de taille par des ouvrages métalliques et mobiles. La construction du canal de Marseille au Rhône fait disparaître les anciens canaux et les bourdigues. La traversée de Martigues est chamboulée. Un pont levant vient s'inscrire dans le paysage du Miroir aux Oiseaux et un viaduc routier s'impose en toile de fond. A partir de nombreux documents d'archive, l'auteur conte l'histoire des ponts et canaux de Martigues en faisant revivre les évènements et les personnages de l'époque. Cette histoire est fascinante parce que mêlée aux rêves de quelques hommes, passionnante par les rencontres humaines qui l'animent, exaltante par son association aux évolutions technologiques et économiques.

05/2021

ActuaLitté

Mondes fantastiques

Les monstres Tome 2 : Jamais un héros...

Parfois, pour l'emporter, un monstre vaut mieux qu'un héros N'oublie pas la règle d'or : personne ne doit savoir ce que tu es. Jamais tu ne dois parler des monstres à qui que ce soit. Tout portait à croire que c'était impossible, et voilà pourtant que Joan y est parvenue. Elle a réussi à réinitialiser la chronologie, à sauver les Hunt et à vaincre le héros des contes de son enfance. Mais à quel prix ? Elle seule se souvient de ce qui s'est passé. A présent, Aaron, le monstre qu'elle avait fini par considérer comme un ami - si ce n'est plus -, est redevenu son ennemi juré. Quant à Nick, le garçon qu'elle aimait en dépit de tout, il n'est plus qu'un adolescent ordinaire pour qui elle est une étrangère. Alors que la jeune fille s'était juré de ne plus jamais remettre les pieds dans le royaume des monstres, un tragique événement va, contre toute attente, l'y contraindre. Pire encore, Nick se retrouve obligé de fuir avec elle, tous deux étant pris en chasse par Aaron et les gardes de la Cour. Partout, le danger rôde. Si l'ancien héros est tout proche de découvrir ce que Joan lui a fait, la voyageuse temporelle, de son côté, apprend un terrible secret qui pourrait la mettre sur la piste de la femme à l'origine de tous ses problèmes. Pas une minute à perdre : il va lui falloir rassembler ses anciens alliés pour affronter le plus mortel des ennemis et sauver la chronologie elle-même. Car dans cette histoire, le monstre... c'est elle. Monde magique dissimulé au milieu du nôtre, voyages dans le temps, familles rivales aux pouvoirs insoupçonnés et âmes soeurs contraintes de s'affronter - ce deuxième tome d'une trilogie fantastique menée de main de maître ne vous laissera pas un instant de répit !

09/2023

ActuaLitté

Actualité et médias

Tarjuman. Enquête sur une trahison française

De 2001 à 2014, durant l'occupation de l'Afghanistan par les militaires de l'Otan, l'armée française a employé 800 interprètes (Tarjuman en langue dari). Appelés PCRL, pour Personnel Civil de Recrutement Local, ils représentaient un maillon crucial, indispensable, pour le travail de l'armée sur le terrain, et étaient considérés par les militaires comme des soldats à part entière. Certains portaient l'uniforme et les armes en opération. Pourtant, une fois la France retirée d'Afghanistan, elle a refusé d'accorder des visas à plus de la moitié d'entre eux, sans jamais expliquer pourquoi. Aujourd'hui, leur situation est catastrophique. Menacés de mort, harcelés, ils doivent se cacher des talibans et de la population qui se retournent contre eux. Ce n'est pas la première fois dans son histoire que la France laisse un sentiment de trahison et d'abandon chez ceux qui l'ont servie hors de ses frontières, on pense, bien que le contexte diffère totalement, aux Harkis de la guerre d'Algérie. Cette enquête très complète a été menée sur le terrain et auprès d'un nombre très important de personnes de différents horizons par deux jeunes journalistes pendant plus d'un an. Elle laisse le lecteur ébranlé par l'histoire de ces hommes qui se sont battus pour la paix, pour un avenir meilleur, qui ont aidé la France et que nous avons oubliés. Les auteurs : Brice Andlauer est journaliste indépendant. Il a travaillé quatre ans pour la chaîne i>TELE, et réalise aujourd'hui des longs formats sonores pour la RTS, Explicite et Boxsons. Ses reportages l'ont emmené en Iran, en Turquie, à Cuba, au Mali et en Afghanistan. Quentin Müller est reporter indépendant, spécialisé dans la région du Moyen-orient et plus spécifiquement le pourtour du Golfe arabo-persique. Il s'intéresse particulièrement à l'intervention des puissances occidentales en Orient et Asie centrale. Il est contributeur de différents médias français, (Libé) anglophones et finlandais.

02/2019

ActuaLitté

Professions médico-sociales

Religion, spiritualité, laïcité et soin. Les infirmières face à des questions humaines essentielles

Les rapports des infirmières avec le phénomène religieux sont complexes et cette complexité relève aussi bien de l'histoire que du contexte actuel, dans un pays sécularisé où, pour beaucoup, la religion est devenue un concept abstrait, voire obsolète et presque exotique. Les infirmières considèrent pourtant que le caractère holistique de leur prise en charge est une des spécificités de leur profession et constitue même une valeur centrale. Il s'avère cependant que ce qui a trait à la religion, au sacré ou à la spiritualité des patients est souvent insuffisamment pris en compte, ou suscite des difficultés parmi les équipes. Ce livre vise à soutenir les professionnels dans l'abord de ces questions en déconstruisant des représentations et en levant des motifs d'incompréhension ou de gêne. Une approche historique des religions est ainsi proposée, en lien avec les concepts liés de laïcité – un concept souvent mal compris – et de spiritualité, sans oublier les aspects culturels. Les rapports des infirmières avec la religion et le sacré sont aussi étudiés au travers de l'histoire des pratiques, des écrits existants ou de la façon dont ces concepts sont enseignés. Les résultats d'une enquête de terrain menée par l'auteur montreront comment le phénomène religieux est concrètement perçu et géré par les infirmières. Enfin, les questions en lien avec les religions, le sacré, la spiritualité ou la laïcité n'étant pas suffisamment présentes dans la formation initiale en soins infirmiers, l'auteur montre la nécessité de séquences pédagogiques transversales sur les faits religieux, en insistant sur le caractère unique de chaque situation. Il s'agit ainsi de préparer les futurs professionnels à mieux accompagner les patients individuellement, prendre soin du besoin de croire faisant partie intégrante du travail du soin. Si la singularité et l'abord holistique des personnes sont des principes fondamentaux des soins infirmiers, ce besoin ne peut pas être négligé car il intervient sur la façon de vivre, de percevoir sa santé et donc sa maladie.

02/2024

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Accompagner la vie de la naissance à la mort

A qui se confier quand on est à l'hôpital, qu'on soit malade ou qu'on vienne rendre visite à un proche ? A qui exprimer sa souffrance, son désarroi, sa peur ? A qui s'adresser dans cet environnement angoissant quand le corps médical n'a pas le temps d'écouter ? Comment avoir confiance en soi pour devenir parent ? A qui parler de ses hésitations et de ses tâtonnements avec son tout-petit ? A qui demander un soutien quand on doute de sa capacité à devenir mère ou père ? Lors de ces grands bouleversements que sont la naissance, la maladie, la mort, nous sommes particulièrement fragiles. Le doute et l'inquiétude nous envahissent et notre rapport aux autres devient souvent difficile. Mais nous pouvons avoir la chance de rencontrer une présence paisible, lucide et active qui brise notre solitude et, grâce à un simple regard, à quelques mots, nous redonne l'estime de nous-mêmes. Cette précieuse qualité d'être ne dépend ni d'un statut ni d'une profession. Nous sommes tous concernés par l'accompagnement car nous portons ces valeurs en nous. Alors pourquoi attendre les périodes de la vie les plus difficiles pour y songer ? Il s'agit en réalité d'un état d'être que nous méconnaissons car l'accompagnement commence par soi-même et, souvent, personne ne nous l'a appris. C'est pourtant une voie royale pour révéler notre être et devenir, dans les petits actes comme dans les grandes décisions de la vie quotidienne, une présence vivante à soi et au monde. Ce livre propose donc de découvrir, de manière concrète, l'accompagnement, avec ses qualités de présence, d'écoute, de dialogue, de patience, de toucher, de compassion et de dignité. Il s'adresse aussi bien aux familles qu'aux professionnels. Il s'appuie sur une expérience inédite menée conjointement aux deux extrémités de la vie car l'auteur est à la fois animatrice d'éveil en crèche et bénévole auprès des personnes en fin de vie à l'hôpital.

01/2005

ActuaLitté

Romans policiers

La maison du sang et des larmes. Le retour du commandant Clément Chevalier

Cette histoire est inspirée, en partie, de faits réels. Un homme est découvert assassiné par balles, A sans raisons apparentes, dans son pavillon de la banlieue parisienne. Le commerçant d'objets exotiques était pourtant un citoyen qualifié de modèle par son entourage. Trop peut-être. Qui est la jeune femme aperçue quittant les lieux peu avant le drame ? Est ce laA même que l'on retrouve abattue trois jours plus tard à Barbés ? Qui est l'homme avec lequel la victime avait rendez vous le jour de sa mort et qu'il semblait craindre ? Y a t-il un rapport entre ces deux meurtres et celui, par la suite, d'un petit caïdA de cités retrouvé mort sur un parking ? Et surtout que viennent faire des francs-maçons dans cette histoire ? Dans cette nouvelle enquête menée par le commandantA Clément Chevalier, lui même franc-maçon à la Grande Loge de France, et son groupe, les policiers vont avoir affaire au monde interlope de la prostitution et à celui du banditisme, dans une affaire hors du commun, truffée de fausses pistes et de rebondissements jusqu'au dénouement final totalementA inattendu. Points fortsA : Meurtres mystérieux. Enquête de la Brigade Criminelle. Réseaux de prostitution. Banditisme. Caïds de cités. Prostitution - Drogue - Fausses pistes étranges - Franc-Maçonnerie. A Communication de l'éditeurA : Jean-Paul Copetti mûrit à travers ses polars aux accents de vécu. Qui sait la part de vérité et de fiction ? Qui sait s'il est ou pas le commandant Clément Chevalier, franc-maçon ? Ce qui est certain, c'est la qualité de ces enquêtes qui plongent le lecteur dans les milieux glauques, étranges, inquiétants, mais néanmoins réels de la société dans laquelle nous vivons. C'est là toute l'ambition de l'auteur : ouvrir une fenêtre, certes romancés, sur la réalité que l'on côtoie. Il s'agit de son 4e ouvrage du genre.

04/2024

ActuaLitté

Histoire internationale

La colonie du docteur Schaefer. Une secte nazie au pays de Pinochet

La colonie du Docteur Schaefer est un îlot de la vieille Europe, version aryenne, au pied de la Cordillère des Andes. Nous sommes en pleine campagne chilienne où cet ancien brancardier SS a constitué un " paradis " inexpugnable : barbelés, miradors, surveillance électronique, le lieu ressemble à un camp de concentration, en plus bucolique. L'" expérience " dure depuis plus de quarante ans, depuis que Paul Schaefer et ses fidèles ont quitté une Allemagne ruinée par la guerre. Là, rarement le contrôle des êtres humains aura été poussé aussi loin sur terre : intimité réduite au minimum, contacts limités avec l'extérieur, travail obligatoire. Et gare au colon récalcitrant ! Aujourd'hui, le " gourou " est en fuite, plusieurs mandats d'arrêt sur le dos, dont un lancé par la France. Mais les siens résistent encore, et leurs soutiens sont puissants. La "Colonie Dignité" a en effet rendu des services : elle a servi de planque aux nazis; elle a été une base arrière de la dictature où les militaires chiliens ont appris à torturer;elle a fait du commerce, et même beaucoup d'argent ; c'est aussi parmi ses prairies rappelant la Bavière que le couple Pinochet aimait venir se détendre. Depuis 1997, la justice chilienne tente d'ajouter à cette ténébreuse histoire un dernier chapitre : Paul Schaefer est accusé de pédophilie. Plusieurs jeunes garçons chiliens, issus de milieux populaires, ont porté plainte pour abus sexuels après que l'un deux eut rompu le silence. À la manière d'un grand reportage, ce livre reconstitue une histoire au cœur de l'espionnage moderne au moment où les héritiers de l'" abominable Docteur Schaefer " tentent de se refaire une virginité. Témoins, victimes, suspects, nous sommes allés les écouter jusque dans leurs silences. Un livre pour résister à l'impunité. Une enquête de Maria Poblete (journaliste franco-chilienne) et Frédéric Ploquin (grand reporter à Marianne), menée entre Paris, Bonn et Santiago du Chili.

03/2004

ActuaLitté

Russie

Le livre noir de Vladimir Poutine

La Russie de Vladimir Poutine décryptée. Le 24 février 2022, en lançant son armée contre l'Ukraine, Vladimir Poutine a pris une décision qui bouleverse l'équilibre politique et économique européen et mondial, et qui aura de tragiques répercussions sur la société russe et sur l'image du pays. Il était persuadé d'obtenir une victoire facile, mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu. La nation ukrainienne est entrée en résistance, l'Union européenne s'est découvert une unité inattendue pour adopter de sévères sanctions contre la Russie, et les Etats-Unis ont été contraints de se réintéresser au Vieux Continent. Néanmoins, cette guerre provoque de terribles tragédies humaines, d'immenses destructions matérielles, et pose une question cruciale : qui est Vladimir Poutine, cet homme qui refuse de tirer les leçons de l'effondrement de l'URSS en 1991 et ne rêve que de retour aux frontières de l'empire tsariste et du rétablissement d'un régime utilisant les méthodes totalitaires du KGB ? Comment a été formé cet homo sovieticus né à Leningrad en 1952 dans un milieu très modeste ? Pourquoi fut-il fasciné très jeune par l'idée " héroïque " de travailler au KGB ? Quelles y furent ses activités jusqu'à l'implosion de l'URSS ? Comment ce modeste lieutenant-colonel a-t-il pu se hisser au sommet du pouvoir dans la Russie post-soviétique ? Pourquoi a-t-il déclenché plusieurs guerres très meurtrières, d'abord en Tchétchénie en 1998, puis en Géorgie en 2008, en Crimée et au Donbass en 2014, et enfin dans toute l'Ukraine ? En dépit d'un réarmement massif, quelle est la valeur réelle de l'armée russe ? Pour quelle raison a-t-il fait de la conquête de l'Ukraine une obsession personnelle ? - Autant de questions brûlantes, parmi beaucoup d'autres, auxquelles répond dans cet ouvrage une équipe de spécialistes de l'URSS et de la Russie, français et étrangers, menée par Galia Ackerman et Stéphane Courtois.

11/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Vassili Grossman. Un écrivain de combat

Au terme d’une minutieuse enquête, menée en Russie, en Ukraine et en Israël, Myriam Anissimov nous offre le compte- rendu détaillé du parcours de l’auteur de Vie et destin. L’écrivain a acquis progressivement la conscience de la tragédie du stalinisme. Victime d’un régime dont, dans les premiers temps, il était le partisan, il découvre, à travers les persécutions dont tout opposant est harcelé, et en particulier les Juifs, que le système est profondément destructeur. La biographe qui, pour écrire son livre (pendant plus de cinq ans) est allée dépouiller, sur place, les archives des services secrets russes et a rencontré la famille de l'écrivain, qui lui a donné accès à toute la correspondance et tous les albums familiaux, raconte, à travers l'extraordinaire destin d'un écrivain (chimiste de profession), d'abord célébré par le régime, puis de plus en plus critique à mesure qu'il prend conscience de la stratégie totalitaire du stalinisme et surtout lorsqu'il devient lui-même victime de l'antisémitisme, toute l'histoire de l'ancienne URSS. Grossman mourra sans avoir assisté à la publication de son ouvrage fondamental, document exceptionnel sur la manipulation et la destruction des individus, au nom d'un hypothétique bien collectif. La maladie aura raison de sa résistance et c'est grâce à la ténacité de ses proches et amis que son chef-d'œuvre verra le jour. Avec une grande honnêteté, Myriam Anissimov suit le parcours d'un intellectuel ambitieux, à la vie sentimentale tourmentée. Outre d'importants cahiers photos et des appendices d'une grande rareté historique (minutes d'interrogatoires et de procès, listes de condamnation, discours politiques), le récit de Myriam Anissimov offre de nombreuses informations sur l'arrière-fond familial, psychologique, éditorial, administratif et politique qui a servi de base à l'œuvre de Vassili Grossman, sur les goulags, sur les persécutions raciales, sur les polémiques littéraires.

03/2012

ActuaLitté

Monographies

Vers, dans le paysage

Si, à côté de sa poésie, Andrea Zanzotto nous a nous a légué une oeuvre critique particulièrement abondante, il n'a pour ainsi dire jamais écrit sur des artistes. C'est, peut-être, que fils d'un peintre, pour des raisons bien compréhensibles, il était pour lui difficile de se mesurer avec ce genre d'écriture. Ce "Corot" est donc une exception majeure qui a elle seule en souligne toute l'importance. Car dans le même temps, cette analytique prose n'est, de surcroît, pas fortuite ni même inattendue chez un poète qui a fait du paysage l'un des signifiants majeurs de sa poésie. Souvenons-nous : son premier recueil ne s'intitulait-il pas "Derrière le paysage" (1951) ? Le Corot de Zanzotto est ce peintre qui traite des arbres comme autant de personnages vivants pour exalter le sentiment de vie de la nature, comme par exemple dans "Souvenir de Mortefontaine" . Et, cela, au moment même où dans la peinture impressionniste le personnage était bien près de perdre peu à peu de son aura pour bientôt se changer en évanescente silhouette. Pour le poète de Vénétie, toujours en suspens, jamais passible d'une définition totalisante, une certaine idée du paysage se pose depuis longtemps comme l'horizon ouvert de toute activité psychique. Pour lui, elle est surtout "issue de la peinture" , justement. Ne demeure-t-elle pas l' "épiphanie" la "plus appropriée" de la "nature". Le "paysage" de Corot se révèle comme une tentative humaine de saisir, fût-ce l'espace d'un instant, le rapport avec une vérité potentiellement globale où l'origine de la nature et l'origine du moi se rencontrent. Le tout sous-entendant une "vision-idée" : celle du paysage tel qu'il a été, pour l'essentiel, médié par la peinture. De sorte qu'au-delà de la fine reconnaissance critique de l'oeuvre de Corot, cet écrit nous permet de cerner au plus près la poétique d'Andrea Zanzotto. Philippe Di Meo

05/2022

ActuaLitté

Notions

Philosophie critique de la République

Ce livre est une création. Il est formé de textes qui n'avaient jamais été réunis par leur auteur, alors qu'ils composent bel et bien un livre, et un livre d'un intérêt exceptionnel. Il offre l'exemple rare d'une réflexion philosophique menée à l'épreuve de l'actualité. L'auteur, Charles Renouvier, l'un des philosophes français les plus importants du XIX ? siècle, est en effet un philosophe engagé avant la lettre. Grand militant de la cause républicaine, il s'en est fait le défenseur en même temps que le penseur dans un moment fécond de l'histoire de France, la décennie 1870, qui voit l'installation et l'enracinement durable, cette fois, de la République, la III ? du nom. Il a fondé pour ce faire une revue, en 1872, la Critique philosophique, qu'il rédigeait presque à lui seul et qui accompagne, mois après mois, la difficile gestation du nouveau régime. Constatant la confusion et le flottement des idées du personnel républicain dans un contexte particulièrement tendu et troublé, il s'efforce de dégager une doctrine cohérente de la conduite à tenir vis-à-vis des institutions qui se cherchent. Une doctrine qu'il appelle justement "criticisme", en référence à la pensée kantienne. Dans cet esprit, il s'emploie aussi bien à éclaircir les principes fondamentaux engagés dans l'entreprise qu'à définir une méthode d'action politique ou à clarifier les enjeux des luttes politiques du moment, sans oublier de plaider pour les réformes qui s'imposent. Des modes de scrutin aux rapports entre l'Eglise et l'Etat, en passant par la décentralisation ou l'organisation de l'enseignement, ce sont toutes les questions brûlantes auxquelles est confronté le régime naissant qui se trouvent examinées à la lumière de leurs enjeux théoriques. Cet exercice de philosophie appliquée compose ainsi un véritable "traité de la République" qui éclaire de l'intérieur la signification d'un processus trop souvent réduit à un heureux produit des circonstances. Il permet d'y reconnaître un authentique moment philosophique.

04/2022

ActuaLitté

Suspense

The Corpse Queen

Un thriller historique sombre et résolument féministe Alors que sa meilleure amie Kitty vient de mourir dans des circonstances mystérieuses, Molly Green, orpheline de dix-sept ans, découvre l'existence d'une tante dont elle ne savait rien. Richissime, Ava est disposée à prendre la jeune fille sous son aile... à condition que celle-ci soit prête à en payer le prix. Car Ava a bâti sa fortune en pillant des tombes pour revendre les dépouilles à des étudiants en médecine avides d'apprendre la chirurgie. Et elle veut que Molly l'aide à se procurer les corps. Or à Philadelphie dans les années 1850, une jeune fille non mariée n'a que peu de perspectives. De plus, Molly est bien décidée à remonter la trace de l'étudiant qu'elle pense être l'assassin de Kitty. Elle accepte donc et découvre son nouveau métier... mais surtout, les leçons d'anatomie du docteur LaSalle, qui vont la fasciner. Mais à cette époque, aucune femme n'est censée étudier pour devenir chirurgienne. Et alors qu'un meurtrier sévit en ville et que la mort de Kitty reste impunie, la poursuite du savoir devient pour Molly une danse... mortelle. " Bien écrit, intelligent et résolument sombre... ce roman immersif, aux accents de Frankenstein, évoque la misogynie, les disparités socioéconomiques et les normes sociales à l'époque des débuts de la chirurgie moderne. " Publishers Weekly " Sombre. Etincelant. Dangereux. The Corpse Queen est délicieusement macabre et incroyablement décadent. Vous allez tomber sous le charme de Molly, dont l'esprit vif et la détermination sans faille l'aident à se frayer une place dans un monde dominé par les hommes. Un roman cinématographique, intelligent et captivant ; je l'ai dévoré d'une traite. " Kerri Maniscalco, autrice de Stalking Jack the Ripper, bestseller #1 du New York Times " L'intrigue est menée tambour battant, parmi les effluves de pourriture des morts, jusqu'à sa conclusion aussi satisfaisante que surprenante. Si la fille de Poe avait écrit une histoire, ce serait celle-ci. " Kirkus Reviews

04/2023

ActuaLitté

Thérèse de Lisieux

Eloge d'une guerrière. Thérèse de Lisieux, Edition revue et augmentée

Qu'ont en commun une guerrière et une sainte ? A priori, rien. Tout semble même les opposer. L'une serait du côté du Mal et du sang, l'autre du Bien et de la lumière. A cette idée, la représentation de Thérèse de Lisieux, proclamée en 1997 trente-troisième docteur de l'Eglise et sainte française la plus célèbre avec Jeanne d'Arc, semble donner raison. Bouquet de roses et crucifix entre les bras, voile sur la tête et guimpe autour du visage, sourire ténu, ainsi la connait-on. Comme une sainte, et non telle une guerrière. Ce qu'elle était pourtant. C'est le paradoxe que prétend dénouer ce livre. Car aimer son prochain est un combat (qu'on nomme spirituel), une lutte que Thérèse Martin aura menée sa vie durant. Et d'abord contre elle-même. Dans cet essai biographique passionnant, Jean de Saint-Chéron retrace son existence pour faire, non l'éloge de la bonne soeur aux fleurs, mais celui de la sainte guerrière, et rappeler combien l'amour dont parle la Bible est " une glorieuse guerre " . En sept courts chapitres, on suit sa formation martiale, de son enfance marquée par sa vive piété, son caractère déterminé et la mort de sa mère, à sa conversion à 13 ans, lorsqu'elle comprend que, pour aimer, il lui faudra souffrir beaucoup. De Rome, où elle va conquérir la forteresse du Carmel à la pointe de l'épée en implorant le Pape de la laisser y entrer avant l'âge légal, à son entrée en religion parmi ses soeurs dont elle s'attèle à aimer les défauts, c'est un parcours du combattant qu'elle raconte dans ses écrits et que Jean de Saint-Chéron nous fait revivre en la suivant et la citant avec énergie, science et ardeur. Un éloge puissant et une leçon de foi moderne sur la bataille de l'amour et du pardon.

03/2024

ActuaLitté

Musique, danse

Du signe à la performance. La notation, une pensée en mouvement

A travers le temps et l'espace, les idées n'ont pas manqué pour noter les éléments guidant des performances musicales ou scéniques (airs, chorégraphies, spectacles, etc.), afin de les initier ou de les perpétuer, pour les apprenants ou les interprètes, parles maîtres ou les créateurs. Que peut-on noter des sons, des gestes, des postures, des mouvements, des rythmes ? Comment noter une impulsion à donner, un effet à produire ? La visée de la notation est-elle d'être un aide-mémoire ou une explicitation détaillée ? Peut-elle n'être que suggestive ou doit-elle être prescriptive ? Quels types de signes a-t-on préféré ? Les façons de noter, et le sentiment de l'essentiel en vue de l'interprétation, varient selon les arts et les cultures ; les mettre en partage, c'est aussi permettre de comprendre quels signes — codifiés différemment ici ou là — servent de base à la transmission, l'apprentissage, la performance pour les interprètes / créateurs / théoriciens, d'apprécier en connaisseur les réalisations dans un art et/ou une culture autres que les siens et d'y retrouver des fondamentaux communs. L'ouvrage Du signe à la performance. La notation, une pensée en mouvement a pour objectif de lever un coin du voile — sans tout dévoiler — afin de clarifier les orientations prises, les méthodes retenues, les signes mis en oeuvre pour guider une performance. Il peut s'agir tout autant de la pré-tracer (création) que de la retracer (aide-mémoire, transmission), d'en restituer le mouvement (geste-tablature, geste dansé, geste en scène) que son résultat (positions, postures), sous la forme d'un simple schéma (en lien avec l'expérience empirique, l'improvisation), d'un canevas/grille ou encore de programmes de plus en plus élaborés (notations prescriptives, nouvelles technologies) ; y sont notées l'action menée ou à mener, la figure créée ou à créer, voire l'idée sous-jacente. Vingt-six articles sont ici regroupés selon huit rubriques qui témoignent, en un premier panorama interculturel qui ne prétend pas à l'exhaustivité, de la richesse de cette problématique, en inventivité comme en diversité.

06/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Des camps dans Paris. Austerlitz, Lévitan, Bassano (juillet 1943 - août 1944)

L'existence de trois camps d'internement au cœur de Paris durant l'Occupation n'est ni connue ni reconnue. Il s'agit pourtant d'un épisode central de la persécution des Juifs de France, puisqu'il touche le statut des personnes considérées comme juives, les conditions de la déportation et surtout l'un des volets de la spoliation, l'Opération Meuble, jamais décrite auparavant. Placée sous l'égide d'un service coiffé par Rosenberg, celle-ci visait à vider tous les appartements juifs inoccupés et à expédier en Allemagne leur contenu, des meubles les plus massifs aux objets quotidiens les plus anodins. Cette vaste opération de pillage mobilisa les entreprises de déménagement françaises et pas moins de 627 trains. Ces camps, annexes de Drancy, virent passer au moins 800 détenus juifs. Austerlitz, non loin de la gare, était installé dans un entrepôt des Magasins généraux et compta jusqu'à 600 prisonniers. Lévitan occupait un magasin de meubles, rue du Faubourg-Saint-Martin. Quant à Bassano, il bénéficiait du décor raffiné de l'ex-hôtel particulier des Cahen d'Anvers, au coin de l'avenue d'Iéna. Les prisonniers étaient soumis à un véritable travail forcé pour trier, classer, réparer et emballer meubles et objets. Certains manipulèrent le contenu de leur propre appartement ou celui de leurs proches. Ils vivaient sous la menace d'être envoyés " à l'Est " et beaucoup furent bel et bien déportés dont, en juillet 1944, les femmes de prisonniers, vers Bergen-Belsen. Il est indispensable de s'interroger sur les silences de la mémoire autour des camps parisiens et de l'Opération Meuble. Certains anciens détenus se sont constitués en amicale, demandant que leur histoire soit enfin écrite. Une série d'entretiens avec eux, avec d'autres survivants et avec des témoins a été menée. Une recherche intensive dans une dizaine de centres d'archives a permis de trouver des dossiers jamais consultés sur les camps parisiens. Ce travail, résultat et d'une longue enquête et d'une réflexion sur ce qui constitue la mémoire d'une période, apporte une pierre nouvelle à l'historiographie de Vichy.

11/2003

ActuaLitté

Histoire internationale

Renverser ciel et terre. La tragédie de la Révolution culturelle, Chine (1966-1976)

Politiquement affaibli après l'échec du Grand bond en avant et la grande famine qui l'a suivi (1958-1962), Mao Zedong lance en 1966 la " Grande Révolution culturelle prolétarienne ". Pendant qu'il élimine un à un tous ses compagnons d'armes et successeurs potentiels, il pousse la jeunesse à l'assaut de la bureaucratie civile et militaire : les " gardes rouges ", appelés à " renverser ciel et terre ", sèment le chaos dans le pays de 1966 à 1968. Mais les choses échappent à son contrôle et, pour garder l'Armée de son côté, il doit bientôt lâcher les jeunes rebelles. Du sommet de l'Etat aux couches populaires, le pays est alors au bord de la guerre civile. La Révolution culturelle ne prendra fin qu'avec le décès de Mao Zedong, en 1976, après avoir fait des millions de victimes. Nombre de dirigeants actuels ont été marqués, souvent durement, par cette tragédie. C'est aussi le cas de Yang Jisheng, étudiant à Pékin de 1966 jusqu'à la fin 1967, qui a participé aux débuts de cette période sanglante. Son livre est à la fois une narration inédite, minutieuse et précise des événements - y compris ceux que le récit officiel occulte - et une analyse menée avec une perception intime, une connaissance historique et une distance assez exceptionnelles. Il resitue ces événements dans leur contexte jusqu'à la victoire finale des réalistes sur les idéologues, sans laquelle ni l'ouverture de la Chine à partir de 1978, ni son décollage économique spectaculaire, n'auraient pu avoir lieu. Ce livre, publié à Hong Kong en 2016, reste interdit en Chine. Yang Jisheng, né en 1940, diplômé de l'université de Qinghua en 1966, a fait toute sa carrière de journaliste à l'agence Chine Nouvelle avant de devenir rédacteur en chef adjoint du mensuel Annales chinoises, consacré à l'histoire récente. Cette publication a été suspendue mais existe toujours en ligne. Il est l'auteur de nombreux livres sur l'histoire chinoise contemporaine dont l'impressionnant Stèles, La Grande Famine en Chine, 1958-1961 publié au Seuil en 2012. Traduit du chinois par Louis Vincenolles

10/2020