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Tina Johnson

Extraits

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Ethnologie

L'épopée peuple du Boûbou Ardo Galo. Héros et rebelle

Les Peuls sont répandus dans toute la zone sahélienne de l'Afrique où ils constituent actuellement ce qui a été si justement appelé " l'archipel peul ", résultat d'une histoire complexe conjuguant ces situations antithétiques que sont nomadisme et formations étatiques, isolement et domination politique. Dans la boucle du Niger, le Massina fut, au cours du temps, le théâtre mouvementé de luttes multiples aussi bien contre la suzeraineté de royaumes voisins qu'entre fractions peules rivales ; avec la propagation de l'islam, les chefferies lignagères anciennes ont fait place, au XIXe siècle, à l'Etat centralisé de la Dîna avant que cet empire ne s'effondre sous les coups du jihad d'el-Hadj Oumar puis de la conquête coloniale. On trouve dans cette région que les Peuls appellent le " nombril du monde peul ", une riche production littéraire épique perpétuée par la classe socioprofessionnelle des griots (maabuu'be). Les Gestes dédiées aux héros de la région couvrent deux époques et deux idéologies : celles des ar'be, ces chefs de fractions qui se partageaient le pays et sont considérés comme représentatifs de la culture peule antéislamique et du pulaaku (ou manière d'être idéale du Peul), et celles de l'Etat théocratique fondé sous la loi unificatrice de l'islam et véhiculant des valeurs souvent opposées à celles de l'aristocratie régnante. Le cycle concernant Boûbou Ardo Galo est particulièrement intéressant du fait que l'action se situe à cet instant charnière où s'affrontèrent ces deux mondes, et illustre dans toute son ambiguïté la confrontation entre ces deux composantes fondamentales de la culture et de l'identité peules que sont précisément le pulaaku et l'islam.

06/2010

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Littérature française

Les ambitions désavouées

Comment vivre ambitieusement le désaveu que la société vous manifeste, alors que vous refusez avec tant d'obstination les apparences de la réussite qu'elle aurait tant voulu vous imposer ? C'est ce paradoxe qui va pousser le jeune Léo Tigerman, promis à une brillante carrière, à n'accepter qu'un obscur poste d'attaché culturel au Pérou. Il y rencontrera un écrivain d'origine hongroise, réputé mort depuis dix ans, Deszö Krauss, qui vit sous un faux nom et qui tient un hôtel louche, le Transylvania, au cœur de l'Amazonie, en amont d'Iquitos. Avec Krauss, Léo aura, en pleine jungle, trois conversations décisives : sur la mort et le pourrissement, sur la toute-puissance de la nature contre la vanité des entreprises humaines, sur l'amour ou le commerce des femmes, et l'usage qu'on doit en faire. Ce sont désormais le reniement des ambitions sociales et le goût pour la déchéance qui vont gouverner sa vie. En effet, Miss Fawcett, la petite Indienne Aya, Marika - son seul amour de jeunesse, qu'il contraindra, pour la dégoûter de lui, à de sinistres débauches -, puis, de retour à Paris, Isa, la jeune prostituée, ne seront que les facettes intempestives du grand jeu qui se dessine : la quête inassouvie du roman des origines, qui liera à nouveau Léo à sa sœur Mina, pour le pire, disons... Dans ce roman d'apprentissage à la profusion baroque, qui prend les grandes espérances à contresens, la fascination du naufrage implique l'existence d'un îlot salvateur : mais Léo saura-t-il à temps y prendre pied ?

01/2003

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Papauté

Pie VII

Le pape qui résista à Napoléon Ier. Depuis la biographie publiée à la fin des années 1950 par Jean Leflon, aucun ouvrage scientifique n'a été consacré la vie de Pie VII, pape de 1800 à 1823. Tous nos contemporains le connaissent pourtant au moins de vue puisqu'il est figuré bénissant Napoléon 1er dans le fameux tableau de Jacques-Louis David, qui représente le monarque en train de couronner Joséphine, le 2 décembre 1804. Moine bénédictin ouvert aux Lumières, évêque de Tivoli puis d'Imola, cardinal proche de Pie VI, Barnabé Chiaramonti dut faire face durant son épiscopat à l'invasion française en Italie de 1796-1797. Devenu pape, après avoir conclu le concordat de 1801, il tint tête à Napoléon pour préserver l'indépendance spirituelle de la papauté, ce qu'il paya d'un long exil à Savone puis à Fontainebleau (1809-1814). Sa résistance à l'Empereur et les voyages qui lui firent traverser la France à plusieurs reprises lui valurent, après la chute de l'aigle impérial, une renommée immense et sans précédent en Europe. Cette biographie, en s'appuyant sur les nombreux travaux scientifiques des dernières décennies et sur des sources originales, renouvelle l'image de ce pape qui fut aussi celui de la première (1801-1809) et de la seconde Restauration romaine (1814-1830). Pie VII présente en résumé une figure à la fois vigoureuse et modérée dont les décisions, en ce qui concerne les rapports du Saint-Siège avec les puissances civiles et séculières de l'Europe, ont joué un rôle déterminant dans l'histoire du XIXe siècle. La biographie de référence.

04/2022

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libération, épuration

Le jour le plus fou. 6 juin 1944, les civils dans la tourmente

En pleine nuit, des milliers de paras leur tombent sur la tête, et au petit jour, la plus terrifiante armada militaire de tous les temps déferle sur leur côtes. Pris dans ce maelström meurtrier, dans un enchevêtrement incroyable de combats, la population n'aura à l'esprit qu'un seul souci : ne pas se laisser broyer, rester en vie. La voici projetée dans la fournaise des villes écrasées sous les bombes ou mêlée à la traîtrise des combats à l'arme blanche. Dans la guerre des marais, la guerre des haies. Dans la guerre à l'aveuglette, avec ses raids, ses coups de main et ses chassés-croisés. C'est un chaos ubuesque, un vaudeville soldatesque. Restés longtemps à l'écart de la Grande Histoire, à l'ombre des médailles et des faits d'armes, les Normands racontent ici leur 6 juin 1944. Ce sont des récits de civils, totalement ignorants des opérations militaires, qui mêlés aux combattants, comprirent vite que le salut était une affaire personnelle, qu'il fallait "se débrouiller" pour s'en tirer. En l'espace de quelques secondes, et pour des jours ou des semaines parfois, leur vie ne tint plus que dans un trou où ils pouvaient se terrer, dans la virtuosité à slalomer entre les bombes et les obus, dans le réflexe d'un soldat qui ne tire pas ou ne lance pas sa grenade, dans le simple hasard de se trouver au bon ou au mauvais endroit. "On a souvent dit que nous étions pris entre deux feux, rapporte l'un des témoins, c'est faux. Nous étions dans le feu..."

04/2024

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Histoire de France

Mémoires du colonel Cavalier sur la guerre des camisards. Manuscrit original de La Haye

Jean Cavalier est né au mas Roux, dans la paroisse de Ribaute près d'Anduze, en 1681, d'une famille de paysans protestants aisés. Il est mort en exil à Chelsea en Angleterre en 1740, lieutenant-gouverneur de Jersey et major général de Sa Majesté britannique George II. Comment a été possible, à l'époque de Louis XIV, une telle ascension sociale ? De 1702 à 1704, Jean Cavalier fut l'un des plus remarquables chefs de la guerre des camisards - une " guérilla d'inspirés ", suivant l'expression de Philippe Joutard -, qui mobilisa contre elle, en Cévennes et dans le Bas-Languedoc, deux maréchaux de France, Montrevel et Villars, et plus de 25000 hommes de troupe. Les Mémoires inédits de Jean Cavalier que nous publions aujourd'hui, dits " du Manuscrit de la Haye ", sont, en fait, la version originale des Mémoires traduits et publiés en anglais en 1726, puis retraduits en français par Frank Puaux et publiés en 1919. Le style en est beaucoup plus enlevé, laissant percer la saveur du parler occitan général en Languedoc à cette époque. Le récit de ses exploits militaires est relativement exact, même si l'ordre chronologique y est parfois bouleversé. La volonté de Cavalier de se mettre en valeur et d'effacer toutes les manifestations du prophétisme est moins marquée que dans le texte anglais. Le plaidoyer, pour expliquer ce que beaucoup ont considéré comme une trahison, est habile, mais pas absolument convaincant. Ce récit met en évidence l'intelligence et le réalisme politique de son auteur qui restera, dans l'Histoire, comme le David protestant du petit peuple des campagnes qui tint tête avec succès au Goliath catholique de la royauté.

02/2011

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Ecrits sur l'art

Histoires vraies. Edition bilingue français-anglais

Histoires vraies 320 pages Bilingue français-anglais 250 reproductions Format : 22 x 15 cm Broché Textes : Sarah Ihler-Meyer, Frank Lamy, Nicolas Surlapierre Graphisme : Paulin Barthe Editions du MAC VAL ISBN : 978-2-900450-15-4 Office : 7 avril 2023 25 euros L'exposition "Histoires vraies" réunit les oeuvres d'une quarantaine d'artistes de générations diverses. Poursuivant les recherches, autour de la construction du Sujet, développées dans les expositions temporaires depuis 2005, "Histoires vraies" prend la suite de "Lignes de vies (une exposition de légendes)" (2019) qui explorait les passages poreux entre art et autobiographie, entre réel et fictions. "Histoires vraies" prolonge cette déambulation dans des territoires fictionnels en s'attachant, cette fois, moins aux effets d'aller-retour entre l'art et le monde, mais en proposant des approches parallèles de la Réalité. Ce nouveau volet réaffirme l'idée selon laquelle tout est fiction, le réel étant superposition, feuilletage, tissé d'histoires diverses et variées. Les entités artistiques réunies dans "Histoires vraies" ont en commun de recourir à des dispositifs, stratégies et postures fictionnelles qui, néanmoins, s'ancrent dans des tentatives de description du monde, teintées, notamment, de narration spéculative et de regards documentaires. Ca invente, ça raconte, ça imagine. Alter ego, personnages sont légion. Elles et ils effeuillent les couches des apparences pour mettre à jour d'autres narrations, pour faire émerger d'autres récits, pour réfléchir au mieux le réel. Réel qu'il ne s'agit en rien de fuir, bien au contraire. S'y planter pleinement, s'y ancrer tout en le contournant. "Histoires vraies" ... Un titre pour le moins paradoxal. Qu'en est-il de la vérité ? De la véracité ? Doit-on croire ce que les artistes nous racontent ? Le réel existe-t-il en dehors de sa formulation ? (Se) raconter des histoires : ce besoin immémorial de storytelling, pour comprendre, articuler, réfléchir le monde, résonne tout particulièrement à l'heure de la postvérité et autres avatars peuplant les métavers. Les réseaux sont emplis de ce que l'on nomme symptomatiquement "Réels" , "Stories" ... Décidément, tout est histoires. La publication qui accompagne l'exposition a une portée exhaustive. Chacun des artistes se voit consacré un cahier de 8 pages mêlant images et contribution originale de la critique d'art Sarah Ihler-Meyer. Complété par des contributions du directeur du MAC VAL et du commissaire de l'exposition, le catalogue documentera ainsi toutes les oeuvres présentées dans l'exposition, irradiant l'ensemble de la production des artistes. Exposition au MAC VAL : 4 février-17 septembre 2023 Avec les oeuvres de Aletheia, Alexis Foiny, Alice Brygo, Anaïs-Tohé Commaret, Anne Brégeaut, Anne-James Chaton, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, Aurélien Mauplot, collectif 1. 0. 3, Esther Ferrer, Etienne Charry, Farès Hadj-Sadok, Hippolyte Hentgen, Jean-Charles de Quillacq, Jordan Roger, Katia Kameli, Kenny Dunkan, Kent Monkman, Laura Bottereau & Marine Fiquet, Marie Losier, Mary Sibande, Mehryl Levisse, Olivier Nottellet, Pejvak, Regine Kolle, Romain Kronenberg, Sam Moore, Sebastien Loghman, Suzanne Husky, SMITH, Sylvie Ruaulx, Véronique Hubert, Vincent Volkart, Virginie Barré, Yan Tomaszewski, Youri Johnson.

04/2023

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Critique littéraire

Edition et sédition. L'univers de la littérature clandestine au XVIIIe siècle

Qui se souvient encore de Pidansat de Mairobert, de Moufle d'Angerville ou de Thévenot de Morande ? Qui lit aujourd'hui le Gazetier cuirassé, les Anecdotes sur Mme la comtesse Du Barry ou Thérèse philosophe ? Redécouvrir l'énorme corpus oublié de la librairie illégale au siècle de Voltaire et de Rousseau, c'est pénétrer dans le monde bigarré de la littérature clandestine : on y rencontre, tour à tour, les éditeurs-imprimeurs, aux frontières du royaume, souvent gens honorables et bons bourgeois calvinistes, qui multiplient les publications subversives ou immorales ; les pauvres hères de la contrebande : passeurs, colporteurs et marchands forains qui risquent les galères pour diffuser dans le royaume cette littérature de l'ombre ; les gens installés, édiles et notabilités, qui lisent sous le manteau ces opuscules interdits, mais aussi les libraires les plus insoupçonnables qui, sous le comptoir, se livrent au commerce de livres scandaleux, tant les gains y sont aisés à faire. Tous partagent la même fascination pour l'univers fictionnel des "écrits philosophiques" clandestins. Canards, chroniques scandaleuses, pamphlets matérialistes, textes pornographiques nourrissent la même vision du monde : la Religion est une tromperie, l'Eglise une oppression, le Roi un homoncule, ses maîtresses des catins, les catins les véritables maîtresses du royaume, et tout cela glisse vers l'abîme depuis le bon roi Henri IV... Grâce à Robert Danton, nous savons désormais ce que lurent réellement les Français au siècle des Lumières : une littérature séditieuse qui, bien qu'elle ne répondît pas aux genres nobles et canoniques, mina dans les esprits les fondements de l'Ancien Régime plus que ne le firent les forts traités des Philosophes ou les grands romans du siècle dont la postérité voulut garder le souvenir.

02/1991

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Littérature étrangère

Entre amis

Au début de la fondation du kibboutz, nous formions une grande famille. Bien sûr, tout n'était pas rose, mais nous étions soudés. Le soir, on entonnait des mélodies entraînantes et des chansons nostalgiques jusque tard dans la nuit. On dormait dans des tentes et l'on entendait ceux qui parlaient pendant leur sommeil. L'idéal de vie en communauté a-t-il résisté à l'érosion du temps pour les habitants du kibboutz Yikha ? Ben Gourion est Premier Ministre, et la société israélienne n'est déjà plus la même que du temps des fondateurs. Alors des questions de principe et de règlement se posent aux kibboutsniks : peut-on par exemple permettre à Henia Kalisch d'envoyer son fils Yotam faire des études à l'étranger - chez son oncle qui, justement, a quitté le kibboutz - et faut-il laisser le petit Youval à la maison des enfants, malgré ses pleurs ? Mais même dans une petite communauté très attachée aux principes idéologiques, les affaires de cour prennent parfois toute la place. Yoev Carni va-t-il résister au charme de la jeune Nina, surtout quand il la croise pendant ses rondes de surveillance nocturnes ? Nahum Asherov peut-il accepter que son vieil ami David Dagan, excellent professeur et grand séducteur, s'installe avec sa fille Edna, âgée de dix-sept ans à peine ? Et que va faire Ariella, qui déborde d'affection pour l'ex-femme de son amant Boaz ? A Yikha comme ailleurs, l'on se débat avec ses chagrins d'amour et ses désirs irréalisables, mais dans un kibboutz, l'on n'est jamais seul. En huit nouvelles tragi-comiques qui se lisent comme un roman, Amos Oz scrute les passions et les faiblesses de l'être humain, fait surgir un monde englouti et nous offre surtout un grand livre mélancolique sur la solitude.

01/2013

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Policiers

Le dernier lapon

Kautokeino, Laponie centrale, 10 janvier. Nuit polaire, froid glacial. Demain le soleil, disparu depuis 40 jours, va renaître. Demain entre 11h14 et 11h41, Klemet va redevenir un homme, avec une ombre. Demain le centre culturel va exposer un tambour de chaman légué par un compagnon de Paul-Émile Victor. Mais dans la nuit, le tambour est volé. Les soupçons iront des fondamentalistes protestants aux indépendantistes sami. La mort d'un éleveur de rennes n'arrange rien à l'affaire. La Laponie, si tranquille en apparence, va se révéler terre de conflits, de colères et de mystères. Klemet, le Lapon, et sa jeune coéquipière Nina, enquêteurs de la police des rennes, se lancent dans une enquête longue et déroutante. Mais à Kautokeino, on n'aime guère les vagues. Ils sont renvoyés à leurs patrouilles en motoneige à travers la toundra, et à la pacification des éternelles querelles entre éleveurs de rennes. Les mystères du 72e tambour vont les rattraper. Pourquoi en 1939 l'un des guides sami a-t-il confié à l'expédition française ce tambour, de quel message était-il porteur ? Que racontent les joïks traditionnels que chante le vieil oncle de Klemet ? Que vient faire en ville ce Français qui aime trop les très jeunes filles et qui a l'air de si bien connaître la géologie de la région ? À qui s'adressent les prières de la pieuse Berit ? Que cache la beauté sauvage d'Aslak, qui vit en marge du monde moderne avec sa femme à moitié folle ? Dans un paysage incroyable, des personnages attachants et forts nous plongent aux limites de l'hypermodernité et de la tradition d'un peuple luttant pour sa survie culturelle. Un thriller magnifique et prenant, écrit par un auteur au style direct et vigoureux, qui connaît bien la région dont il parle.

09/2012

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Littérature étrangère

Un temps de réclusion

Alma Taylor, artiste peintre au talent sur le point d'être reconnu, a vingt-sept ans quand elle fait la connaissance de Richard Kaplan, jeune homme brillant mais assez velléitaire qui, presque malgré elle, va prendre dans sa vie une place encombrante. Sans avoir eu le temps de souffler ou de faire le point, comme emportée par une tornade, la voilà amoureuse, puis enceinte et mariée. Elle manque mourir en couches et, lorsqu'elle sort de sa retraite, affolée par ses responsabilités, elle s'enfuit, abandonnant bébé et mari. Alma et Richard appartiennent à une génération de transition qui remet en question le rôle de la femme dans la société, le besoin de procréer, les liens familiaux, mais sans réussir à établir de nouveaux critères. Elle-même marginale, Alma est entourée de marginaux en quête de leur identité : Loretta et son amie Gina, transsexuelle, Carmen qui abandonne son mari pour une autre femme, mais désire néanmoins un bébé du mari. Quant au père alcoolique d'Alma, il tombe amoureux de Loretta. Et puis il y a la mère de Richard, une femme à la fois brisée et dominatrice, qui meurt d'une tumeur au cerveau et continuera, même après sa mort, à jouer un rôle prépondérant dans la vie d'Alma. Et il y a surtout la mère abusive d'Alma qui entretient avec sa fille des rapports conflictuels. Se déroulant dans un faubourg populaire de Baltimore en passe de devenir un quartier d'artistes, Un temps de réclusion est un roman à la fois poignant et imprégné d'humour qui, dans un style percutant et original, aborde des thèmes classiques : l'amour, l'indépendance, la maternité, le sexe, la difficulté d'être et de communiquer, même et surtout avec ceux qu'on aime.

02/1990

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Beaux arts

Dans la lumière des peintres. Une vie avec Bonnard, Matisse, Miro, Chagall...

L'aventure des Maeght est une saga qui traverse le XXe siècle, ses deux Guerres, ses révolutions politiques, intellectuelles et artistiques, de Moscou à Berlin, de Paris à New York. Aimé et Marguerite Maeght, le fils d'un cheminot du Nord tué lors des premiers combats de l'été 1914 et la fille d'une lignée d'épiciers cannois sont devenus les amis et les marchands des plus grands artistes : Bonnard, Matisse, Braque, Miro, Giacometti, Léger, Chagall, Calder... Partis de presque rien, ils ont construit la plus importante galerie d'art moderne au monde puis la première Fondation en France, à Saint-Paul-de-Vence. Cette histoire unique, Adrien Maeght, leur fils, l'a vécue au plus près, dès sa plus jeune enfance. Editeur, imprimeur d'art, il a partagé l'existence, les joies, les espoirs et les affres de ces artistes. Cette histoire, il la raconte pour la première fois. Son récit dévoile l'intimité des peintres : la rencontre improbable en 1940 avec Pierre Bonnard et l'affaire du faux testament ; les séances de pose chez Henri Matisse filmées sous la surveillance de la belle Lydia ; la folle exposition des surréalistes et l'affaire de l'eau bénite de Saint-Augustin ; les séances de travail dans l'atelier de Georges Braque à Paris, ses courses de vitesse jusqu'à Varengeville, ses balades dans la campagne normande à la recherche de l'inspiration, ses relations orageuses avec Picasso ; les coulisses de la création de la Fondation de Saint-Paul-de-Vence avec Miro, Chagall, Giacometti et Sert ; l'influence des femmes russes, Nina Kandinsky, Nadia Léger, Vava Chagall... Amour, jalousies, amitiés, rivalités artistiques, argent, conflits de succession... Dans ce livre, rien n'est laissé dans l'ombre.

06/2019

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Psychologie, psychanalyse

L'accueil des affects et des émotions en formation et recherche. Approches cliniques

L'enseignement, l'apprentissage, l'accompagnement sont encore majoritairement une rencontre en présence des corps, avec des émotions de plaisir, d'enthousiasme, d'amour, d'admiration ou d'angoisse, de terreur, de peur, de dégoût, etc. A rebours de l'imaginaire d'une maîtrise de l'humain et de ses passions, les auteurs s'accordent sur l'importance de reconnaître la puissance des motions et des sentiments, au creur de la relation aux autres, hors de tout formatage pré-établi. Ils reviennent sur le clivage opéré entre affectif et cognitif, sentiment et pensée pour préserver le nécessaire travail dans l'intériorité. que leur nonage exige. Et s'interrogent sur les effets d'un éventuel rejet de la dimension affective au prétexte d'une neutralité professionnelle, d'une objectivité et d'une technicité prétendument capable de résoudre tout type de situations. A travers les dispositifs qu'ils mettent en oeuvre, les auteurs montrent de quelle manière, lorsque des forces de destruction sont à l'oenvre, penser les affects éprouvés, les mettre en forme par le geste et une parole ne refusant pas sa propre vulnérabilité ; devant des débordement d'affects, favoriser tine dynamique de décentrement ; face à des émotions sidérantes, aider au dégagement et assumer d'en passer par un point d'angoisse. Ce qui fait de l'émergence des affects un levier de la pratique professionnelle. Ce livre ne manquera pas d'intéresser tous ceux désireux d'interroger la présence des émotions et des affects dans leur enseignement, leur formation et leur recherche. Il entre en dialogue, et parfois en résistance, avec de nombreuses approches qui portent sur les émotions dans différents domaines des sciences sociales. Il est, une nouvelle fois, une contribution à initier les étudiants-chercheurs à la complexité de l'approche clinique et de ses démarches.

06/2019

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Histoire internationale

Raids dans le Sahara central (Tchad, Libye, 1941-1987). Sarra ou le Rezzou décisif

Il était une fois dans le Sahara un puits nommé Sarra. Raconter Sarra, ce n'est pas seulement évoquer un "trou dans le sable" dans le désert des déserts, étape vitale sur la piste chamelière Méditerranée-Echad, c'est aussi se souvenir que Bagnold, l'expert anglais du mouvement des dunes, y dîna aux étoiles et y inventa le futur LRDG (commandos stratégiques britanniques), que Leclerc y fit une pause avant la prise de Koufra, que Kadhafi y créa une base aéroterrestre pour la conquête du Tchad et la subversion de l'Afrique et que Djamouss, le génial "comchef" tchadien y dirigea un raid décisif en 1987 qui força la Libye à sortir de la guerre. Voici les histoires de Sarra et d'autres. Mais le thème principal sera le conflit tchado-libyen des années 80, une guerre déjà bien oubliée et ce qui, à notre sens, en fait son originalité : les raids motorisés et, spécifiquement, les raids contre les bases aériennes. Il s'agit donc, en quelque sorte, d'un essai d'histoire militaire moderne et africaine. la majorité des acteurs étant Africains. En traitant de ces décisifs raids sahariens, il s'agit de raconter comment les combattants du plus pauvre pays africain réussirent à reconquérir leur pays occupé par l'armée du plus riche Etat du continent et tout cela en exploitant les traditionnelles tactiques des nomades du désert. Les forces tchadiennes vont contrer la suprématie aérienne de la Libye rien qu'en frappant ses hases aériennes par ces fameux raids motorisés. Ayant perdu ses bases aériennes au Tchad et avec ses bases du Sud libyen menacées. Kadhafi se retire du Tchad et accepte l'armistice. L'acteur faible a vaincu l'acteur fort.

12/2011

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Sociologie

Dialogues sur la Belgique. Souvenirs, images, questions

Quels événements, lieux et personnages demeurent dans la mémoire de dix-huit Belges connus lorsqu'ils pensent à leur pays ? Un groupe d'universitaires francophones et néerlandophones cherchent des réponses à cette question depuis plusieurs années. Ils ont organisé des rencontres avec des duos de différents domaines. Au fil de dialogues inspirants, on découvre certains souvenirs partagés - comme les Diables rouges à la Coupe du monde en 1986 ou l'affaire Dutroux - mais aussi des visions contrastées à propos de certains événements ou lieux comme les guerres mondiales ou Bruxelles. Les différences se situent souvent entre communautés de notre pays, mais aussi entre disciplines ou professions. Le livre débute par une introduction sur le contexte historique belge et la notion de mémoire collective. Il se termine par une conclusion dans laquelle les auteurs mettent en évidence certains fils rouges, mais aussi certains silences. Que retrouvons-nous dans cette mémoire prétendument collective ? Quels sont les éléments qui n'y figurent pas ? Bref, un tour d'horizon passionnant des souvenirs partagés et non partagés sur la Belgique. Dialogues sur la Belgique offre sur la Belgique d'hier et d'aujourd'hui un regard unique, fait de souvenirs évocateurs pour les Belges et d'images parfois surprenantes pour les non-Belges. La version néerlandaise de ce livre a paru sous le titre Dialogen over België. Herinneringen, beelden, opvattingen (Universitaire Pers Leuven, 2020). Avec la partipation de Nina Verhaeghe et Christian Laporte (journalistes), Herman Van Rompuy et Philippe Moureaux (hommes politiques), Dirk van Bastelaere et Laurence Vielle (poètes), Jan Verheyen et Adil El Arbi (réalisateurs), Kristien Hemmerechts et Vincent Engel (écrivains), Laurence Rase et Jean-Michel Saive (athlètes), Yves Noël et Christ'l Joris (responsables patronaux), Caroline Copers et Felipe Van Keirsbilck (syndicalistes), Brahim Laytouss et Myriam Tonus (théologiens).

10/2020

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Charismatiques

Témoignage. Journal spirituel (1985-1989)

En 1984, après la mort de sa mère, Alicja commença à fréquenter des groupes de prière du Renouveau charismatique. C'est dans cette communauté qu'elle retrouva le sens de sa vie. "A cette époque, je commençais à lire des livres religieux." La lecture de ces livres réveilla sa foi. Le 8 mars 1985, Alicja participait à une retraite pour animateurs à Gostyn. Elle écrira plus tard : "Là-bas, il s'est passé quelque chose qui changea ma vie. Jésus s'y tint devant moi. Plus rée[ plus vrai que tout ce qui se trouvait dans la chapelle, que les gens qui se tenaient à mes côtés. [...j Tout cessa d'exister, il n'y avait plus que Lui. Sa force, sa puissance, sa grandeur, toujours plus grande, et moi toujours plus petite, comparée à Lui. Une masse d'amour si grande, si exceptionnelle que, face à elle, on ne pouvait que pleurer sur sa propre ingratitude. J'ai ressenti ensuite la joie de savoir qu'Il m'aime. Une joie qui fait éclater le coeur. [...] " Depuis cette retraite, Alicja reçut la grâce de rencontres mystiques régulières avec Jésus qui lui donnait personnellement des indications et des exhortations. Elle notait scrupuleusement tout ce qu'elle entendait de Jésus. Alicja est décédée à Szczecin (Pologne) le 5 janvier 2012. Elle nous a laissé son journal spirituel, divisé en deux tomes : Témoignage et Exhortations. Ce journal spirituel est parvenu aux mains de l'archevêque Andrzej Dzigga qui a formé une commission théologique dans le but d'évaluer le contenu du journal. Il s'est avéré que les écrits d'Alicia ont une profondeur théologique et spirituelle hors du commun, et qu'ils sont entièrement en accord avec l'enseignement de l'Eglise catholique. Sur cette base, Monseigneur Henryk Wejman, évêque de Szczecin, a donné son accord pour la publication du journal.

09/2021

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Récits de montagne

SOS Himalaya. Le sauveteur d'Elisabeth Revol raconte

L'alpiniste Denis Urubko, le sauveur d'Elisabeth Revol au Nanga Parbat, raconte les six épisodes où il a sauvé des vies en Himalaya. Avec un sens certain du récit et une voix singulière. La France a découvert Denis Urubko en janvier 2018 lorsqu'il s'est porté au secours d'Elisabeth Revol, en perdition au Nanga Parbat. Abnégation : il renonce au K2 dont il tentait l'ascension hivernale ; suspense : la paroi du Nanga est immense et les infos floues ; exploit : il gravit 1 200 mètres de paroi en pleine nuit ; chance ou miracle : il retrouve la Française dans les ténèbres. Urubko raconte ce secours dans le détail pour la première fois. Mais il n'en était pas à son premier exploit : au moins six fois, il a ramené des alpinistes de la " zone de la mort ", ces hautes altitudes où chacun est trop obsédé par sa propre survie pour penser aux autres. Si Urubko peut jouer les saint-bernards, c'est qu'il est un as des 8 000, doué, entraîné et affûté. Il a su raconter ces histoires extraordinaires avec une voix talentueuse et singulière, où l'humour le dispute à l'orgueil. Denis Urubko est né en 1973 au pied du Caucase, en URSS. Il a pris la nationalité kazakhe en s'engageant dans l'armée aux débuts de sa carrière d'alpiniste, puis la nationalité polonaise lorsqu'il a participé à des expéditions hivernales nationales. Il a gravi vingt-deux fois des sommets de plus de 8 000 mètres, un record - parfois à plusieurs reprises, toujours sans oxygène, même en hiver. SOS Himalaya, traduit du russe par Nina Neverov, est son premier livre publié en France.

04/2021

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Cuisine familiale

Esprit Cantine Vagabonde

Après le succès de la Cuisine du quotidien pour étudiantes et étudiants (Tana), réédition enrichie d'un index des ingrédients et de conseils pour une cuisine saine et rassasiante adaptée aux petits budgets. Derrière cette Cantine vagabonde se cache une petite cuisine soignée, pleine de poésie et de joie, qui puise de-ci de-là dans les différentes cultures et leurs multiples ingrédients, un voyage intérieur où l'on n'est pas à l'abri d'une heureuse surprise en ouvrant son champ des possibles. Lila Djeddi, cuisinière humaniste, propose de changer notre regard sur la cuisine de tous les jours, pour donner plus que tout du sens à ce geste essentiel, pour y mettre de l'engagement citoyen, de la réflexion, aussi, pour trouver les petites astuces d'organisation qui allègent notre charge mentale, pour être dans le partage, la beauté et la gourmandise, et ce plusieurs fois par jour. Remercier par un contrat solidaire un producteur qui nous nourrit, acheter en vrac, troquer, se grouper, faire parfois avec seulement quelques restes, s'organiser quand on aime paresser, accepter la contrainte, qui pousse à expérimenter et à créer, boycotter quand il le faut, éveiller les sens et se remplir le coeur... autant d'idées réjouissantes qu'elle nous livre dans son manifeste du gai manger pour se régaler d'une cuisine délicate. Et de son carnet de recettes, elle tire une douceur de vivre qui rend heureux. Poires rôties au cumin, crème coco-cardamome, crunchy noisette, guacamole fruité à la pomme, tortillas de navets primeur, petits pois et coulis de tomates à l'estragon, salade de pastèque et de courgette jaune, oignon rose, menthe, roquette, céleri-branche et cacahuète grillée... : petit à petit, tout prend du sens, tout sonne juste.

09/2023

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Biographies

Le jongleur

"Prénom ? Roman, Romain, Romouchka, Emile. Nom de famille ? Kacew, de Kacew, Gari, Gary, Ajar, Sinibaldi, Bogat. Lieu de naissance : Wilno, Koursk, Moscou, steppes russes, en 1914, en mai, en décembre, dans l'après-midi... " Difficile de mettre de l'ordre dans la biographie hors norme de Romain Gary, unique auteur à avoir reçu deux fois le Prix Goncourt (pour Les Racines du Ciel et La Vie devant soi), diplomate, scénariste, pilote de guerre, voyageur. Homme célèbre qui s'est suicidé en 1980 après une carrière littéraire fulgurante. Mystificateur. Enfin, illusionniste qui jonglait avec les faits et les inventions, avec ses histoires et celles qu'il entendait, créateur infatigable de son opus magnum : sa propre biographie. Seule Agata Tuszy ska, l'autrice de Wiera Gran l'Accusée et de La Fiancée de Bruno Schulz pouvait relever ce défi ! Elle se met en scène, enquête pour chercher la vérité, tente de dévoiler les nombreux portraits de son personnage et engage avec lui un dialogue tout en essayant de résoudre les mystères de l'identité juive de l'auteur de La Promesse de l'aube - et de la sienne. Elle évoque sa mère dominatrice et fascinante, Nina Owczy ska, leur séjour de plusieurs années à Varsovie dans les années 1920, la route pour Nice, les deux mariages tempétueux de l'écrivain (dont celui avec la star de Hollywood Jean Seberg), sa carrière artistique et celle de diplomate. Elle raconte sa faiblesse pour les pseudonymes, les destins parallèles et le jeu. Dans Le Jongleur, Agata Tuszy ska peint un portrait unique de Romain Gary, et montre comment son personnage va au-delà des limites de la pirouette artistique et des responsabilités humaines. Jongler devient ainsi la métaphore de l'art. Traduit du polonais par Isabelle Jannès-Kalinowski

08/2023

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Littérature étrangère

Voleurs et témoins

Quatre exilés, quatre destins en mouvement se croisent et se répondent dans une société slovaque elle-même en pleine mutation. Comment s'adapter à un environnement étranger ? Que reste-t-il des ancrages de chacun ? Comment accéder au bonheur dans des conditions d'instabilité parfois totale ? Voleurs et témoins est un roman de voix et de vies qui met en scène la compétition parfois cruelle qui se joue entre ceux qui ont décidé de rester au pays et ceux qui l'ont quitté dans l'espoir de trouver ailleurs liberté et prospérité : " J'erre. Je cherche le calme qui m'échappe. C'est ce que je me suis dit quand je suis monté dans la voiture et que Nina s'éloignait dans le rétroviseur. C'était comme il y a vingt ans ; elle avait juste vingt ans de plus. Je n'osais pas imaginer que nous ne nous reverrions plus jamais. Ni lui proposer de la ramener chez elle. Je fuis les endroits l'un après l'autre et j'amène toujours mon moi avec moi. Sans me fatiguer, comme une plante qui se tourne vers la lumière. Sur une tige fragile jusqu'à épuisement. Je poursuis le bonheur aux quatre coins du monde. En vain, comme quelqu'un qui collectionne des timbres. Le bonheur qui était présent dans l'appartement de Vera. Dans l'appartement dont je ne possédais pas les clés. Mais où je pouvais appeler. Je me suis garé devant le bloc d'immeubles et j'ai cherché de l'argent dans mon sac. Dehors, il faisait déjà nuit et des lampadaires clignotaient au-dessus de ma tête. Comme des chatons qui viennent de naître et qui ont du mal à garder les yeux ouverts. Et qui crient comme des corbeaux. "

03/2019

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Romans policiers

Le message du moine

...Sur le point de cliquer avec la souris de l'ordinateur pour fermer le fichier, il hésita, son intuition lui disant qu'il n'avait pas tout vu. Il regarda de plus près l'un des clichés de la scène de crime où le moine était couché sur le dos, un bras coincé sous son torse. Lin lui avait dit que quelqu'un avait retourné le corps, ce qui expliquerait la position. Il examina le visage de près : peau rugueuse et bronzée, yeux ouverts sans expression, dents tachées - un visage qui aurait pu être celui de millions de jeunes hommes. Pas de nom - un être sans identité. Classé comme un meurtre ou un suicide faute d'un travail d'investigation digne de ce nom, une vie classée et oubliée comme si elle n'avait jamais existé... Chine contemporaine. L'inspecteur principal Tian Haifeng en vacances à Shenzhen ne peut rester indifférent à l'annonce de la mort d'un moine miséreux et anonyme. Les autorités ayant rapidement classé l'affaire, Haifeng décide de la résoudre afin de rendre son identité au moine et prévenir sa famille. Son enquête prendra la forme d'un voyage initiatique lui permettant aussi de renouer des liens distendus avec son fils et de découvrir une société matriarcale unique : les Mosuo. C'est aux contreforts du Tibet qu'Haifeng connaîtra enfin toute la vérité au terme d'un périple à la fois long et dangereux. Tranches de vie pittoresques, expériences mystiques dans une lamasserie, découverte du peuple Mosuo, invasion du tourisme de masse... Martin Long nous guide vers des lieux extraordinaires pour y rencontrer des personnages détestables ou attachants mais toujours complexes... Ce qui nous permettra de tenter d'appréhender les méandres de l'âme chinoise !

06/2022

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Littérature française

Le linceul

" Mon bien cher fils, La grande préoccupation dans laquelle je me trouve actuellement me conduit à solliciter à nouveau votre assistance et vos compétences. Je sais toutes les contraintes et les afflictions que vous a causées votre récente intervention au service de l'Eglise. Mais les périls qui nous menacent aujourd'hui sont tels que je n'ai d'autre recours que de m'en remettre à nouveau à votre aide bienveillante. " Difficile pour Paul Brouard de ne pas répondre à un appel à l'aide lorsqu'il vient du pape François en personne et qu'il concerne l'un des objets de dévotion les plus populaires de l'Eglise : le Saint-Suaire, que l'Eglise reconnaît plus comme une icône que comme une relique. En effet, il ne s'agit rien de moins que de prouver l'authenticité du Linceul de Turin suite au défi lancé par le magnat australien des médias, Jonas Trust, un athée zélé, prêt à tout pour détruire l'Eglise. De Rome à Turin, en passant par Paris et Istanbul, le héros du Tombeau, accompagné de Nina, la fille du professeur Moricca, retrouvé mort alors qu'il devait présider la partie ecclésiale de la commission d'authentification, se lance dans une enquête effrénée qui ne va cesser d'interroger sa foi. Ce troisième volume, après La Couronne et Le Tombeau, clôt un cycle sur les reliques en abordant la dimension religieuse de celles-ci. Les reliques nous confrontent tous, croyants ou incroyants, à la question fondamentale de la possible existence de Dieu. Or, cette hypothèse ne pouvant être ni démontrée ni exclue de façon scientifique, il nous faut finalement nous résoudre à trancher en faisant le choix personnel de croire ou de ne pas croire.

05/2020

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Littérature française

La vie des elfes

"Les mains de la petite étaient fines et gracieuses, plutôt larges pour une enfant qui n'avait fêté ses dix ans qu'en novembre, et extrêmement déliées. Elle les tint au-dessus des touches comme il fallait pour entamer le morceau mais les laissa en suspens pendant un instant où les deux hommes eurent le sentiment qu'un vent ineffable balayait l'espace de la nef. Puis elle les posa. Alors une tempête se fit dans l'église, une vraie tempête qui fit s'envoler les feuilles et rugit comme une vague qui monte et retombe sur l'amer des rochers. Enfin, l'onde passa et la petite joua. Elle joua lentement, sans regarder ses mains et sans se tromper une seule fois. Alessandro tourna pour elle les pages de la partition et elle continua de jouer avec la même inexorable perfection, à la même vitesse et avec la même justesse, jusqu'à ce que le silence se fasse dans l'église transfigurée." Quoi de commun entre la petite Maria, qui vit dans un village reculé de Bourgogne, et une autre fillette, Clara qui, à la même époque, après avoir grandi dans les Abruzzes, est envoyée à Rome afin d'y développer un don prodigieux pour la musique ? Peu de choses, apparemment. Pourtant, il existe entre elles un lien secret : chacune, par des biais différents, est en contact avec le monde des elfes - monde de l'art, de l'invention, du mystère, mais aussi de l'osmose avec la nature, qui procure à la vie des hommes sa profondeur et sa beauté. Or une grave menace, venue d'un elfe dévoyé, pèse sur l'espèce humaine, et seules Maria et Clara sont en mesure, par leurs dons conjugués, de déjouer ses plans. Les deux fillettes, une fois réunies, auront à mener un long combat...

03/2015

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Littérature française

Petit traité du racisme en Amérique

Dans ce livre, le premier qu'il consacre au racisme, Dany Laferrière se concentre sur ce qui est peut-être le plus important racisme du monde occidental, celui qui dévore les Etats-Unis. Les Noirs américains : 43 millions sur 332 millions d'habitants au total - plus que la population entière du Canada. 43 millions qui descendent tous de gens exploités et souvent martyrisés. 43 millions qui subissent encore souvent le racisme. Loin d'organiser une opposition manichéenne entre le noir et le blanc, précisément, Dany Laferrière précise : " On doit comprendre que le mot Noir ne renferme pas tous les Noirs, de même que le mot Blanc ne contient pas tous les Blancs. Ce n'est qu'avec les nuances qu'on peut avancer sur un terrain si miné". Voici donc un livre de réflexion et de tact, un livre littéraire. Mêlant des formes brèves que l'on pourrait rapprocher des haïkus, où il aborde en général les sensations que les Noirs éprouvent, et de brefs essais où il étudie des questions plus générales, Dany Laferrière trace un chemin grave, sans jamais être démonstratif, dans la violence semble-t-il inextinguible du racisme américain. " Mépris " , " Rage " , " Ku Klux Klan " alternent avec des portraits des grands anciens, Noirs ou Blancs, qui ont agi en noir ou en blanc : Charles Lynch, l'inventeur du lynchage, mais aussi Eleanor Roosevelt ; et Frederick Douglass, et Harriet Beecher Stowe, l'auteur de La Case de l'oncle Tom, et Bessie Smith, à qui le livre est dédié, et Angela Davis. Ce Petit traité du racisme en Amérique s'achève sur une note d'espoir, celui que Dany Laferrière confie aux femmes. " Toni, Maya, Billie, Nina, allez les filles, le monde est à vous ! "

01/2023

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Littérature étrangère

Un jour dans l'année 1960-2000

En 1935, Maxime Gorki avait invité les écrivains du monde à raconter une journée de leur vie, la même date pour tous : le 27 septembre. L'idée avait été reprise en 1960, et une nouvelle génération s'était alors essayée à l'exercice. A cette date, Christa Wolf eut envie de relever le défi, elle tint donc la chronique de cette journée du 27 septembre 1960, puis, prise par le jeu, s'astreignit à cette discipline jusqu'à aujourd'hui, soit pendant plus de quarante ans. Etonnante confession que cet ensemble de quarante et un comptes rendus de la vie ordinaire chez les Wolf, une famille de la République démocratique allemande ballottée par l'histoire, ferme sur ses convictions de gauche mais en rupture de régime, en butte à l'hostilité des orthodoxes mais refusant obstinément de " passer " à l'Ouest au nom de l'idéal socialiste. Au cœur de cette éphéméride écrite à la première personne, il y a Christa bien sûr, mère aimante et écrivain assailli de doutes, s'occupant de ses enfants et petits-enfants avec une attention permanente et plutôt angoissée, une femme qui, toujours, se remet en cause, interroge ses faiblesses et ses impuissances, et qui fait face avec courage et lucidité au temps qui passe dans le contexte de l'histoire allemande contemporaine. " Aujourd'hui, c'est le premier jour du reste de ma vie " telle est l'injonction à laquelle Christa Wolf rêve de répondre année après année. Et si l'intérêt de ce livre est d'abord d'offrir une documentation tout à la fois subjective et historique, l'obstination avec laquelle l'un des plus grands écrivains contemporains s'arc-boute à cet exercice de vérité est à proprement parler bouleversant.

01/2006

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Littérature française

La vie de bastringue

Andy Sulak et Yunus Amazit sont inséparables. Andy dit le narvalo, ne connaît que sa mère et Yunus, le Turc, aide son père dans son kebab à l'arrière-salle érotique. Issus d'une cité de mauvaise réputation, sans avenir car exclus très tôt de l'école, ces deux-là sont devenus cadres chez les dealers du quartier. De déambulation éthylique en voyage épique de réapprovisionnement, on s'attache à leurs pas, à leur dialogue dynamique et plein d'humour et à leur personnalité : Andy, taciturne et décidé ; Yunus, aussi prolixe qu'anxieux. Tout irait bien si Custer, le crâne rasé qui en veut à leur hégémonie sur les cités n'était sorti de prison. Tout irait bien si Martinoire, le flic, n'apparaissait quand on s'y attend le moins. Tout irait bien si la question de l'avenir ne commençait à les tarauder. Avec un peu de chance, cet avenir pourrait bien prendre forme grâce à l'étrange possibilité qu'apporte Henri Van Decastel, riche héritier déprimé. Rêver d'une autre vie est un piège fatal dans ces cités vides de perspectives. Il faudrait pouvoir s'adapter à un autre monde. L'affection de Yunus pour son père et le sentiment amoureux d'Andy pour Gina seront-ils assez forts pour les retenir au bord du gouffre ? D'une plume alerte et avec un art consommé du dialogue, Simon Lancelevé file la trace de ses héros. Mélange d'expressions de banlieue et d'expressions typiques du Nord, sa langue est vive et tonique, pleine de trouvailles surprenantes et drôles. Elle tient le lecteur en haleine. A travers ce style humoristique, l'histoire d'Andy et Yunus, sonne terriblement vraie et suscite l'empathie. Comme des petits frères égarés dans un monde trop froid pour eux.

12/2014

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Littérature française

Le voltigeur

"Je ne suis jamais retourné à Lille. Mais ce que j'ai construit ici, avec Merve, moi qui ne savais pas faire grand-chose, la maison de Varna, c'est aussi la preuve d'avoir avancé. On ne change jamais vraiment, au fond. C'est seulement les années, seulement les années qui sont passées. Tous ces gens sont loin. Je ne sais pas ce qu'ils font de leurs vies. Moi, j'ai essayé d'être heureux". Dans une paisible maison d'hôtes en Bulgarie, un homme revient sur son passé et raconte tout à celle qu'il aime. Vingt ans plus tôt, c'était Lille, l'Institut, la jeunesse, l'insouciance. C'était Witold, le voltigeur, et la bande, quatre amis à l'âme vaste comme le monde, peur de rien sauf du temps qui passe et arrondit les angles. Mais la vie finit toujours par vous rattraper. Il faudra trois ans d'errance à notre narrateur, trois ans d'errance à travers le monde - pour oublier Witold, qui le fascine au-delà du raisonnable. Pour survivre à Nina, qui a failli causer sa perte. Pour finalement trouver sa place, au détour d'une auberge et des nuits d'Istanbul, dans l'odeur de musc et le fouillis des cheveux de Merve. Des rues pavées de Lille aux grandes avenues de San Francisco, de la place Rouge aux rives de la mer Noire, tout est affaire de voltige : être assez malin pour réinventer les choses, s'autoriser un pas de côté. Une voltige intérieure qui, à vingt ans de distance, montre toute la beauté du chemin parcouru. Le voltigeur, c'est aussi le nom du soldat dans l'armée de Napoléon, celui qui cavale sans cesse sur le champ de bataille, très légèrement armé pour aller plus vite.

08/2014

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Littérature française

Les dits de Till. Mémorable Geste d’Eulenspiegel ou Miroir d’un Gueux

Entouré de la presse babillarde, en tailleur assis face au jovial et volubile Guacanagari, étourdissant moulin à paroles, nous simulions les polis, déguisant notre perplexité d’un sourire tolérant. D'un oeil je guettais l’arrivée des mets qu’on nous avait promis. Et ma langue câlina mes lèvres quand le cacique se fit apporter un oeuf, tout noir de nature (de quelle volaille ?), aussi gros que celui d’une autruche, qu’il posa dans une main et de ses jacasseries incompréhensibles nous tint en haleine en pointant d’un doigt divers endroits de la coquille. Soûlé par son verbiage brise-raison, je perdis le fil de ses pensées. Nous parlait-il de la terre ? (qu’entre cuir et chair l’amiral refusa de croire qu’il la pût savoir ronde !), de leur cosmogonie ? (que le père Pané, aussi dissimulé, qualifia de païenne !), ou de la façon sienne de cuire l’affriandant régal ? Nous le sûmes. Il se tut et cérémonieux tendit l’œuf à l’amiral qui le saisissant faillit le faire chuter. Croyant à politesse de rencontre, incommode et inquiet, Cristóbal Colón à son tour marqua sur la déroutante mappa mundi l’Espagne, le ciel, la mer obscure et un point entre Cipango et les Indes où nous avions jeté les ancres. Derechef ses gestes imprécis manquèrent de le faire choir. Pour l’aise de son hôte, le cacique le lui reprit des mains et, sur la terre battue dure comme roche, d’un coup juste plus fort que de le vouloir poser, le planta sur sa base : l’oeuf resta immobile en quille, exempt de quelconque fissure nonobstant l’audible craquement. Nous étions stupéfaits comme poule qui déterre un couteau. Traduisant la mine futée et les mains écartées d’évidence de Guacanagari, l’amiral inféra : "Il suffisait d’y penser !".

04/2013

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Littérature française

Le cavalier de coeur

"Le cavalier de coeur" roman de Danièle Jankowski dans lequel avec le sien elle raconte comment une histoire d'amour est devenue possible entre deux personnes que tout opposait, Emilie la jeune prof de Lettres, fraîche, naïve, romantique et Lionel, Responsable d'un centre équestre qu'il doit gérer seul à la mort tragique des ses parents, cavalier émérite, un brin farouche et déjà aguerri par la vie et les femmes qu'il a tendance à fuir. Pourtant, grâce à Thomas son petit frère en classe de sixième, il rencontrera Emilie, professeur de Français, soucieuse des absences répétées de son jeune élève. Lionel Berthoux ne tardera pas à devenir l'homme de sa vie. En filigrane "les renardières" , propriété des deux frères, un monde inconnu auquel Emilie est d'abord confrontée. Puis très vite fascinée, éprise, séduite, elle ne reculera devant rien pour son bien-aimé, décidée à se battre pour l'aider à sauver son domaine. Cet engagement la conduira à se heurter à la jalousie de Cathy, l'ex-maîtresse de Lionel. La vengeance de cette dernière réussira-t-elle à briser leur amour ? Danièle, alias Emilie, Emilie, alias Danièle met son âme à nu et son coeur en pages. Un auteur dont la plume sensible émeut et court sur le papier, déterminée. "Monsieur Berthoux s'interrompit soudain. Debout près de son bureau, il me signifiait qu'il était temps de partir. Mais troublée par cette phrase en suspens, je n'arrivais pas à m'en aller. Je m'étais pourtant levée du fauteuil. Seulement le grand chien ne me quittait plus, se plaquait contre mes jambes, me léchait les mains... "Il a l'air de vous aimer notre Tino" , lança son maître plutôt ironique".

04/2012

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Histoire internationale

La Chine au XXe siècle. Tome 2, De 1949 à aujourd'hui

"Le peuple chinois s'est dressé. Les Chinois ne seront plus jamais un peuple d'esclaves", annonçait Mao le 1er octobre 1949, lors de la proclamation triomphale de la République populaire de Chine. Quarante ans plus tard, les grands espoirs soulevés par les débuts du "vent communiste" se sont totalement évanouis. En réalité, l'"âge d'or" du communisme n'apparut tel que par référence aux épisodes qui suivirent. Les Cents Fleurs, le Grand Bond en avant, qui marque le sommet de la collectivisation, furent - pour le peuple comme pour le Parti - des épreuves inutiles. Et la tragique Révolution culturelle, sous prétexte de purifier et régénérer la Révolution, n'aboutit finalement qu'à en dégoûter les Chinois. Bien avant le massacre des étudiants du printemps 1989, les manifestations du printemps 1976 où, pour la première fois, le peuple s'exprime contre Mao illustrent déjà la perte de légitimité du pouvoir. Certes, le régime de Deng Xiaoping connaît d'abord une relance de la légitimité en prônant les Quatre Modernisations. Mais si la modernisation progresse effectivement dans le domaine de l'agriculture, les difficultés économiques que le régime est incapable de résoudre provoquent un malaise social croissant. Wei Jingsheng réclamait une cinquième modernisation - la démocratie - faute de laquelle les quatre autres seraient vouées à l'échec. En fait, la dernière tragédie de Tian'anmen ne montre pas tant l'échec d'une révolution démocratique que l'archaïsme d'un Etat incapable de conduire la modernisation. Un Etat qui compte aujourd'hui un bon milliard d'habitants et où apparaissent plus évidentes que jamais l'arriération d'une société fragmentée et, sous-jacente au marxisme-léninisme, la persistance d'une morale et d'une idéologie confucéennes qui privilégient le rôle des élites.

10/1990

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Littérature française

La chasse à l'aube

" En amour, la seule victoire est la fuite ", a dit Napoléon. Mais est-ce une victoire ou une défaite ignominieuse qu'obtient ce jeune professeur au collège de filles d'une petite ville de l'Est, qui a courtisé et séduit la femme d'un collègue, et qui finit par partir en la laissant enfermée dans sa propre chambre ? Et cela parce qu'elle refuse de le suivre, aussi par haine du mari et pour la compromettre définitivement. En espérant peut-être que le scandale la lui ramènera ? Et que va devenir la jeune élève du collège de filles, qui lui faisait les yeux doux, qui a été mise à la porte à cause de lui, et à laquelle on l'a fiancé plus ou moins officiellement ? Un remords presque dostoïevskien s'empare de lui, sur les remontrances et l'indignation d'un ami retrouvé dans le train qui les emmène à Paris... et le voilà qui revient. Que va-t-il trouver ? Cette fureur d'aimer, cette chasse à une aube radieuse va-t-elle être gâtée par un violent orage ? Son soulagement, en trouvant sa chambre vide, ne durera pas longtemps, car voilà qu'arrive sa jeune fiancée qui ne se doute encore de rien... Un roman qui débute dans le train et se déroule à un rythme rapide, presque haletant. Les amours de notre triste héros avec la belle Lina sont entrecoupées d'épisodes parfois héroïcomiques qui se déroulent dans ce collège de filles (style avant-guerre) où le mari et l'amant s'affrontent, souvent même par le biais des jeunes filles, et se répercutent jusqu'au collège de garons ou les deux rivaux exercent également.

03/2005