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Monsieur Naughty

Extraits

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Sciences historiques

Le Marquisat de Cabris

Pierre-Jacques de Castel raconte l'histoire la plus complète du village de Cabris et de son terroir (Peymeinade, Spéracèdes, Le Tignet), pareil travail n'ayant jamais été réalisé. Nous découvrons... l'acte d'habitation de 1496, qui repeupla le village, après les ravages de la "peste noire", avec les paysans de Gênes, d'Olmée, de Saint-Agnès, de Menton... l'époque scandaleuse d'Antoinette "la tragique marquise de Cabris" qui, maîtresse de son intendant, fit assassiner son mari Jean II de Cabris, puis tour à tour ses deux fils qui étaient envoyés à la mort par le précipice au bord duquel était perché le château féodal... l'appel aux femmes pour creuser le port d'Antibes... les passages dévastateurs des troupes pendant les guerres des XVIIème et XVIIIème siècles... Nous rencontrons Louise, la dernière marquise, sœur de Mirabeau, son mari, JeanPaul II de Cabris, "le Fou", pour mieux comprendre les passions de la Révolution et le soulèvement de douze cents hommes contre le château et les moulins du seigneur... c'était la fin de trois siècles de servitudes !... Et, surtout, comme si nous entendions les villageois "en direct", nous suivons les procès-verbaux de l'honorable conseilh, élu annuellement, tenant ses réunions pendant des siècles dans la rue ou en pleine campagne, élaborant les procès retentissants et interminables contre les marquis, les marquises et le clergé... Une histoire turbulente et passionnante, comme la toile de fond d'un roman d'Alexandre Dumas. " Monsieur de Castel a fait s'écrouler des murs derrière lesquels poussiéreux, tant d'éléments nous étaient inconnus et, en historien perspicace, il nous convie à un très intéressant parcours sur deux millénaires ; c'est là un travail remarquable de recherche duquel est né ce document unique. En scrutateur du passé l'auteur a recueilli et rassemblé tant d'indices qui corroborent et témoignent, qu'imaginer pour ce pays ce que fut la vie des ancêtres n'est plus impossible... (Michel Joly, Maire de Cabris.)

05/1991

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BD tout public

La guerre des Sambre : Hugo & Iris. Tome 1, printemps 1830, Le mariage d'Hugo

La passion selon Hugo... Le premier volume de Sambre : Plus ne m'est rien... mettait en scène le suicide d'Hugo Sambre. Le père de Bernard laissait derrière lui le manuscrit inachevé de La Guerre des yeux, histoire d'une malédiction familiale s'étendant sur plusieurs générations. Avec Hugo et Iris, récit en trois parties, Bernard Yslaire raconte dans quelles circonstances Hugo l'a écrit et comment il a rencontré Iris, mère de Julie. Scénariste et metteur en scène, il confie le dessin de cette histoire à deux jeunes prodiges, Bastide et Mézil. 28 mai 1830 : Le jeune Hugo Sambre se marie avec Blanche Dessang. C'est un mariage arrangé. Les deux familles ne s'apprécient pas outre mesure, Monsieur Dessang semble même mépriser Hugo. La pauvre Blanche paraît être la victime de son beau-père, Maxime-Augustin Sambre. Trois mois plus tard, Hugo se rend en Belgique, dans l'usine des charbonnages du Hainaut, à l'invitation de M. Dessang, qui lui en a cédé pour dot la direction. Il laisse à "la Bastide" , le bastion familial, Blanche, enceinte de trois mois. Au Hainaut, Hugo fait la connaissance d'Horace de Saintange, le contremaître de l'usine surnommé "le Vicaire" . Une complicité naît entre les deux hommes. En fouillant dans la mine, Hugo et le Vicaire découvrent une nécropole préhistorique, ornée de peintures rupestres. Plusieurs dizaines de crânes, dont l'un est incrusté de pierres rouges dans les orbites. " A cet instant, Hugo sentit confusément au fond de lui que la découverte de cette caverne pas plus que la rencontre avec Horace Saintange n'avaient été un hasard... Intérieurement, une petite voix lui criait qu'il avait déjà vécu semblable scène, que ces peintures rupestres lui parlaient... " La Guerre des Sambre se compose de trois cycles. Chaque récit se décline en trois albums. Chaque histoire peut se lire séparément, comme une oeuvre exceptionnelle.

01/2016

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Humour

Game of Trolls. Une parodie

Fraîcheur is coming... ... comme on dit à Winterfrais, royaume du Nord dirigé par Ned Stroke, un brave homme à la tête d'une famille recomposée et épuisante. Il faut dire que dans un monde où les saisons durent des années, on ne voit pas approcher avec sérénité les vacances d'hiver de la zone B. Pour couronner le tout, l'armée de cadavres qui grogne, qui sent fort et qui va déferler sur le Sud suscite bien des questions : sont-ce des retraités en partance pour leur résidence secondaire ? Ou, comme le pense Jean Neige, une déferlante de Mexicains avides de franchir le Mur ? Mais surtout : comment diable le gobelet d'une célèbre marque de café a-t-il débarqué au milieu de tout ça ? Cette parodie d'une série qu'on ne présente plus plonge le lecteur dans un monde où on boit beaucoup trop et où on ne réfléchit pas assez. Une alternative réconfortante à la saison 8. Tu trouves pas ça bizarre ? interrogea Victor à voix haute. De ? Derrière lui, sa soeur Danny Tapurien sirotait son café Starbucks® en ajustant ses Ray-Ban® pour mieux voir l'écran de son iPhone®. Victor leva un sourcil inquisiteur dans sa direction. Quoi ? insista Danny. C'est le placement de produits que tu trouves bizarre ? T'inquiète, personne va rien remarquer. Tiens, tu veux des M&M's® ? Hmmmm... non. Non, Danny, ce que je voulais dire, c'est que c'est quand même bizarre. Le continent à l'ouest se nomme Ouestecoste, et celui à l'est, Estecoste. C'est quand même pas bien inspiré. Tu sais très bien que toute la géographie de notre monde a été établie il y a bien longtemps par le célèbre géographe monsieur de La Palice. Et puis, qu'est-ce que tu voudrais ? Qu'on vive sur un gros continent en plein milieu de la carte, qu'on aurait bêtement appelé "Terre du Milieu" ? Non, c'est vrai que ce serait con. T'as raison, Danny.

11/2019

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Science-fiction

Le Feu de Dieu

Franx a prévu le cataclysme planétaire qui détruira une grande partie de l'humanité. À l'aide de trois autres familles, il a réalisé une arche dans un coin perdu du Périgord, un domaine appelé le Feu de Dieu prévu pour une autonomie totale de sept ou huit ans, afin de passer les années difficiles. Mais les familles se sont lassées, disputées, et ont abandonné le projet l'une après l'autre. L'histoire commence quand Franx, à Paris pour quelques jours et apprend que ses amis les plus fidèles viennent à leur tour de quitter le Feu de Dieu, y laissant seuls sa femme et ses deux enfants. Seuls ? Pas tout à fait : Jim, un parasite, s'est incrusté dans la communauté et ne semble pas décidé à en partir. Quand le cataclysme se déclenche sous ses yeux à Paris, Franx comprend tout et décide derentrer immédiatement chez lui. Il entame alors son périple dans un pays dévasté, une obscurité perpétuelle et un froid de plus en plus intense. Au sortir de Paris, une femme mourante lui confie sa petite fille muette qui semble autiste mais n'est peut-être pas étrangère aux visions et aux perceptions étranges de Franx. À deux, ils vont entreprendre l'impossible voyage vers le Périgord, peinant à pieds dans des ténèbres perpétuelles. Pendant ce temps, dans le Feu de Dieu, Alice et les enfants transforment l'arche en bunker autarcique dont Jim se croit bientôt le maître. Prenant sur leur terrain les grands du scénario catastrophe, Bordage conduit son roman à un rythme et dans un suspense impitoyables. D'un côté, la fuite solitaire à travers une France dévastée et des ténèbres gelées, de l'autre le huit-clos claustral d'une femme et deux ados terrorisés, aux prises avec un psychotique paranoïaque. Le lecteur suit, halluciné, cette quête pour la survie dont il sortira, comme les personnages du roman, transformé, pacifié et grandi. Merci Monsieur Bordage et, nous, heureux lecteurs, transformons ce cadeau en succès de librairie !

03/2009

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Littérature étrangère

Autoportrait au piano russe

" Passer à côté de la voix de Wolf Wondratschek au milieu du brouhaha de la littérature contemporaine serait une erreur colossale. " - Patrick Süskind " Wondratschek écrit comme Glenn Gould jouait du piano. " - Stuttgarter Zeitung Vienne est une ville étrange et magique. Le passé y bruisse dans les cafés où l'on vient tuer les heures et ressasser les souvenirs d'une gloire perdue, que ce soit celle de l'Empire de jadis ou les splendeurs et misères d'une histoire d'amour. C'est là, dans l'un de ces cafés, que l'anonyme narrateur rencontre un drôle de personnage : Souvorine. Ancien pianiste de renommée internationale, ce vieux monsieur russe, tantôt volubile, tantôt taiseux, d'une franchise déconcertante que contredit un goût prononcé pour le secret, approche du terme de sa vie, et entreprend de raconter celle-ci au candide narrateur fasciné. S'ensuit une série de rencontres, ponctuées d'aveux, d'emportements et d'anecdotes, à travers lesquels s'esquisse en mosaïque un vaste panorama du destin et du déclin d'une Europe aujourd'hui vide de sens et de sensibilité. Rhapsodique, mélancolique, Autoportrait au piano russe est une sonate littéraire, pleine de rage et d'élégance, en forme de variations virtuoses autour de la beauté, de la musique, de la passion et de l'éternité. Traduit de l'allemand par Julien Lapeyre de Cabanes Wolf Wondratschek, né en 1943 à Rudolstadt, en Thuringe, a étudié la littérature et la philosophie à Heidelberg, Göttingen et Francfort. Son premier livre, en 1969, Quand la journée commençait encore avec une blessure par balle, a immédiatement fait de lui un auteur " culte ". Auteur d'une oeuvre abondante et éclectique (romans, poésie, nouvelles, critiques), premier écrivain beat outre-Rhin, ce grand amateur et spécialiste de musique, à la fois classique et iconoclaste, est une figure tutélaire majeure mais méconnue du paysage littéraire allemand de la deuxième moitié du vingtième siècle. Autoportrait au piano russe est son premier livre publié en France.

10/2019

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Animaux, nature

Cinquante ans de souvenirs de chasse. Au marais, à la hutte, sur les grèves et en mer

"Le fils du garde Lefebvre vint me dire : "Monsieur, à tout moment, il arrive des canards et des bécassines dans la rivière et sur ses bords. De la terrasse du château on les voit poser." Comment rester au coin du feu après un tel discours ? Dix minutes après, fusil en mains, j'étais en observation sur la terrasse et je voyais un aimable couple de cols-verts se remettre à proximité de l'abri où reposait le canot. Qu'est-ce qu'une descente de 35 m par le raidillon que vous connaissez déjà, pour des jambes de 20 ans ? Cinq minutes après j'étais au bord de la rivière ; deux minutes plus tard les deux cols-verts, unis dans un double trépas, reposaient au fond de mon carnier et je continuais la visite des berges de la rivière avec des succès mêlés de revers. Au bout d'une heure, j'étais de retour avec trois canards, un morillon, une sarcelle et trois bécassines, et j'allais ôter mes bottes quand le fils du garde accourut hors d'haleine, les yeux lui sortant de la tête. Il venait de voir douze cols-verts s'abattre presqu'au confluent du ruisseau du Vivier. Pas moyen d'ôter ses bottes quand douze cols-verts vous attendent : le petit raidillon me revit, les berges de la rivière me reconnurent et mon père à la fenêtre contempla son fils rapportant trois cols-verts, deux tués au posé et un au vol. Je pris alors une décision héroïque : puisque les canards s'acharnaient à arriver quand je remontais, pour m'obliger à redescendre, je ne remonterais plus qu'à la nuit. A 4 h du soir, n'y voyant plus, j'ôtais cette fois-là mes bottes définitivement et j'alignais quatorze cols-verts, trois morillons, un milouin, un souchet, une sarcelle, deux judelles, cinq bécassines. Ce fut le cadeau de nouvelle année que saint Hubert daigna me faire."

10/2015

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Littérature française

Un fils nous est donné

En 1792, en Hollande, la PMA (procréation médicalement assistée) et la GPA (gestation pour autrui) n'existaient pas. En revanche, la PPA (paternité pour autrui) se pratiquait discrètement, même si le terme n'était pas utilisé. En l'espèce, un couple de riches négociants est stérile ? ; le mari en assume totalement la responsabilité, en raison d'un phimosis dont il ne veut pas se faire opérer alors que sa femme ne cesse de lui citer l'exemple du roi Louis XVI qui, après bien des tergiversations, s'est décidé à laisser un chirurgien résoudre la question. Ce qu'il a fait de façon efficace puisque le couple royal a eu ensuite quatre enfants entre 1778 et 1786. S'ils n'ont pas d'héritier, leurs fortunes tomberont dans les mains d'un frère alcoolique et incapable d'avoir un quelconque métier. D'un commun accord, monsieur Kleinwoort et sa femme Katryn demandent à Félix, heureux célibataire, de résoudre cette question, ce qu'il accepte bien volontiers, la future mère étant consentante et pressée d'avoir cet enfant. Félix s'acquitte parfaitement de cette tâche, ceci d'autant plus que Katryn est physiquement très agréable. Mais pour autant, des scrupules moraux l'envahissent, car il se demande ce que l'enfant deviendrait si par malheur ses parents disparaissaient alors que lui-même va vivre en France. En raison de circonstances dramatiques, cet enfant se retrouve orphelin. Félix assume sans aucune difficulté de l'adopter. Les années passent. Les succès de Napoléon Ier se succèdent jusqu'à la campagne de Russie. Pour l'ultime bataille, de Waterloo, François prend le parti de son pays les Pays-Bas, et son frère Jean celui de l'Empereur. Heureusement, les balles et les boulets les épargnent tous deux. L'amour faisant le reste, ils tomberont sous le charme de séduisantes Hollandaises qui, sans état d'âme, délaisseront leur plat pays pour la Touraine si pleine de charmes, la Loire, les châteaux, les paysages vallonnés, la cuisine française.

11/2020

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Littérature française

Choses vues. Souvenirs, journaux, cahiers, 1830-1885

Choses vues, entendues, notées sur le vif en forme de brèves, de caricatures ou de longs portraits, de récits bouleversants, d'enquêtes, de grands moments qui appartiennent désormais à l'histoire nationale, mais aussi de mots d'esprit d'expressions glanées dans la rue - voici le siècle de Hugo. Cet extraordinaire recueil, constitué après la mort de Victor Hugo et sur sa recommandation, est fait de pièces et de morceaux recousus à partir de ses Carnets, de son Journal, de ses livres de comptes, de ce qu'il appelait lui-même " Pierres précieuses tombées de la tribune " - autant de lapsus qui plongent l'Assemblée dans le fou rire -, de Feuilles volantes, de Souvenirs personnels, de " Faits contemporains " que les éditeurs successifs se sont employés à classer, ici dans l'ordre chronologique. Dans ce livre, le XIXe siècle court de 1830 à 1885, sous l'œil acéré et sans complaisance du chroniqueur. Une traversée du siècle politique et littéraire, cocasse ou bouleversante, mais qui laisse souvent la place à l'homme intime, père passionné, déchiré en amour, plus tard vieux monsieur d'une sensualité débridée, lutteur infatigable contre la peine de mort, exilé irréductible aux séductions de l'Empire - Victor Hugo y apparaît comme un grand homme politique à la popularité inégalée... Des pages où le pétillement de l'esprit se mêle sans cesse aux plus terribles tragédies. " J'aime la proscription, j'aime l'exil, j'aime mon galetas de la grande place, j'aime la pauvreté, j'aime l'adversité, j'aime tout ce que je souffre pour la liberté, pour la patrie et pour le droit ; j'ai la conscience joyeuse ; mais c'est toujours une chose douloureuse de marcher sur la terre étrangère. Hier un chien qui m'aime ici était sauté sur mes genoux ; il y était mal à l'aise, pourtant il voulait y rester Je disais : le cœur est content, mais les pattes sont malheureuses. Telle est ma situation en exil. " VICTOR HUGO, 22 janvier 1852.

01/2002

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Sports

Marcel Dassault ou les ailes du pouvoir

Marcel Dassault est mort il y a dix-sept ans. Les langues se délient, les archives s'ouvrent sur cette véritable légende du XXe siècle. Guy Vadepied, ancien député de l'Oise, a toujours été fasciné, intrigué par son ancien collègue et adversaire. Il n'a pas oublié la " générosité " de ce vieux monsieur frileux qui distribuait des billets de 500 francs à ses électeurs, et a souhaité retrouver les traces d'un ingénieur et homme d'affaires qui a marqué son temps par son génie industriel. Derrière l'inventeur de l'hélice Eclair, des Mystère, des Mirage et du Rafale, derrière celui qui fut déporté à Buchenwald et refusa toujours de travailler pour les Allemands, il a découvert un homme paradoxal, proche avant guerre de Pierre Cot, le ministre de l'Air du Front populaire ; qui exporte clandestinement des avions vers l'Espagne républicaine ; qui noue des liens avec le grand argentier du Parti communiste ; et devient aussi l'ami du communiste Marcel Paul, puis le mentor du fils unique du patron de la banque du groupe Dassault, François Chirac... Un homme qui, sans renier ses origines juives, se convertit au catholicisme et créa, à la fin de sa vie, un parti démocrate-chrétien. On y apprend aussi de quelle façon le propriétaire de Jours de France, finançait la démocratie " et comment de nombreux politiciens se rendaient au rond-point des Champs-Elysées pour s'emparer du petit paquet de " Pascal " enveloppés dans du papier. Dassault, grâce à son fidèle collaborateur le général de Bénouville, devint le premier grand fournisseur d'armes du nouvel Etat d'Israël. Le lecteur découvrira aussi comment et pourquoi l'ami d'Israël approvisionna massivement la Libye et l'Irak... Fastueux et pittoresque, retors et naïf, Marcel Dassault (1892-1986) est à n'en pas douter un personnage de roman que Balzac lui-même n'aurait pas osé imaginer.

10/2003

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Ouvrages généraux

Stendhal sa vie, son oeuvre et sa philosophie

" Né à Grenoble, le 23 janvier 1783, Henri Beyle, plus connu sous le nom de Stendhal, se distingua dès sa jeunesse avec cee vivacité d'intelligence qui a valu tant d'hommes distingués au pays qui l'a vu naître. De 1797 à 1799, il étudia les mathématiques. Son père voulait le faire entrer à l'Ecole Polytechnique, qui se fondait alors. Il feignit de se prêter aux vues paternelles ; mais il avait une passion vraie ou artificielle, celle de la musique : à cee époque, il se croyait appelé à exprimer par des sons ce qu'il avait dans l'âme. C'était une confidence qu'il se gardait bien de faire à son père ; seulement, comme ses a + b le meaient sur le chemin de Paris, où il voulait arriver pour l'amour de la musique, il s'accommodait de son mieux aux vues qu'on avait sur lui. Cee étude des mathématiques, il en faut pas douter, lui a été d'une utilité qu'il ne prévoyait apparemment pas alors il y a pris, en partie du moins, les habitudes d'esprit auxquelles il doit cee analyse exacte et pénétrante, cee neeté d'idées qui sont certainement la partie la moins contestable de son talent. C'est aussi à cee étude qu'il a dû de voir enfin Paris, et cela dans un beau moment, le lendemain même du 18 brumaire. C'était peu le temps de pâlir sur des intégrales, et peu aussi le temps de chanter, si ce n'est le Chant du Départ . Le jeune Beyle était recommandé à Monsieur le comte Daru, son parent. Cee protection ne tarda pas à lui faire sentir ses effets. On lui retira des mains ses livres et sa craie ; on les lui échangea contre un grand sabre. Adieu les rêves sonores et les solitudes mélodieuses ; que les forêts chantent elles-mêmes le consul, si elles en sont dignes".

01/2023

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Littérature française

Madame

Dans le grand appartement où elle vit confinée au service de Madame, une femme raconte. Avec une haine teintée de jubilation, elle décrit son servage. Qui est Madame, vieille femme juive rescapée de l'extermination ? Et si la cuisinière était sa fille ? A moins que toutes deux ne soient qu'une seule et même personne. Gisèle Berkman nous donne ici un premier roman vertigineux. Dans le grand appartement où elle vit confinée au service de Madame, une femme raconte. Avec une haine teintée de jubilation, elle décrit son servage, les recettes de cuisine inventées pour complaire à sa patronne irascible. Elle raconte Madame, cette vieille femme qui joue du piano, se rêve en Danielle Darrieux, et tyrannise son employée. La cuisinière note tout. Elle consigne, jour après jour, tout ce quotidien qui l'étouffe. Les jours se traînent tandis que Madame sombre dans la démence. Et les identités s'échangent jusqu'au vertige. C'est comme si la mémoire qui peu à peu se retire de la vie de l'une venait éclaircir les nombreuses questions de l'autre. Qui est Madame, vieille femme juive rescapée de l'extermination ? Et si la cuisinière était sa fille ? A moins que toutes deux ne soient qu'une seule et même personne. Et qui était Monsieur, dont le bureau est interdit d'accès ? Un jour, la cuisinière découvre la photo d'un enfant, le petit Ilia, mort pendant la Shoah, et cette image énigmatique l'obsède, aimante sa vie tout entière. La Shoah, jamais nommée, est le centre obscur autour duquel tout gravite, aussi bien la folie des personnages que le désastre qui s'abat progressivement sur eux. Mais Madame est aussi la chronique d'une émancipation, et celle-ci passe par le langage, par les joies ineffables et amères qu'il procure. Gisèle Berkman nous donne ici un premier roman vertigineux. Le style, la maîtrise de l'écriture et de l'émotion, la gravité du sujet changée en grâce, tout cela fait de Madame un grand texte.

08/2021

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Littérature française

Anna sv rd. Un roman de selma lagerl f

Pendant qu'Anna Svärd, la colporteuse illettrée et nouvelle fiancée du jeune pasteur Karl Artur Ekenstedt, retourne dans son village du nord en Dalécarlie et annonce son prochain mariage avec un "Monsieur" , celuici, sur les conseils de son mauvais ange, Thea Sundler, va créer une scène dans la famille de ses parents, scène au cours de laquelle sa mère fait une attaque. A cette occasion, Karl Artur révèle sa fragilité psychique, fragilité qui ira en s'accentuant. Déshérité, il se marie et vient vivre avec Anna à Korskyrka, où il exerce son ministère de "suffragant" . Thea s'immisce dans la vie du ménage et Anna, handicapée par son manque d'éducation et le sentiment de son infériorité, la contient à grand peine. Alors qu'Anna s'habitue peu à peu à sa nouvelle vie et gagne le respect des villageois, Karl Artur supporte de moins en moins la pauvreté qu'il recherchait et la charge des dix orphelins que le couple a recueillis. Une crise survient après que Thea ait aidé Karl Artur à se débarrasser des enfants qu'Anna avait pris en affection. Anna, enceinte, décide de retourner dans sa famille et Karl Artur résilie sa charge de pasteur pour s'en aller, avec Thea, vivre l'évangile sur les chemins et prêcher dans les foires. Karl Artur et Thea sombrent peu à peu et finissent par être responsables de la mort du baron Adrian Löwensköld et de la fille d'adoption de Charlotte Löwensköld. La malédiction qui exigeait que trois Löwensköld meurent dans la violence s'est accomplie. Recueilli par Charlotte, Karl Artur trouve une rédemption fragile dans les missions d'Afrique. Anna qui a retrouvé les orphelins, revient à Korskyrka et démarre l'exploitation d'une ferme avec les enfants, financée, de mauvais gré, par les Ekenstedt. La vision sociale subtilement critique de Selma Lagerlöf trace un portrait vivant des moeurs du 19ème siècle au Värmland.

01/2023

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Contes et nouvelles

Les chroniques de Georges Courteline dans "les Petites nouvelles"

Georges Courteline, de son vrai nom Georges Victor Marcel Moinaux, était un romancier et dramaturge français. Après avoir effectué son service militaire, il devient fonctionnaire au ministère des Cultes. Il passe quatorze ans dans la fonction publique, ayant tout loisir d'observer ses collègues, avant que le succès de ses oeuvres lui permette de se consacrer exclusivement à l'écriture. Ces premières expériences lui ont fourni ses principales sources d'inspiration littéraire. Dans ses premières pièces - Les Gaietés de l'Escadron (1886), Lidoire (1891) - il s'amuse à tourner en dérision l'armée. Messieurs les Ronds-de-Cuir (1893) s'attaque aux employés de bureau et aux bureaucrates. Boubouroche (1893), sa célèbre nouvelle qu'André Antoine lui demande d'adapter pour son Théâtre-Libre, prend pour cible la petite bourgeoisie. Les oeuvres suivantes, récits ou pièces de théâtre, sont des croquis pertinents de différents milieux, saisis sur le vif, mais sans vraie méchanceté. Un Client Sérieux (1896) et Les Balances (1901) visent le milieu de la justice et des tribunaux. Le Commissaire Est Bon Enfant et Le Gendarme Est Sans Pitié (1899) dénoncent la bêtise et la méchanceté des forces de l'ordre. Enfin, La Peur des Coups (1894), Monsieur Badin (1897) et La Paix Chez Soi (1903) n'ont d'autre prétention que d'amuser en montrant les ridicules du couple. Dans son oeuvre, servi par un style admirable, Courteline a donné une remarquable description des travers de son époque. Pour sa peinture des caractères, il a notamment su utiliser les dialogues dont il a fait un des ressorts essentiels de son comique. Représentants d'une classe sociale déterminée - le magistrat, le sous-officier - ou types d'individu - la bourgeoise, l'avare -, ses personnages sont tous d'une médiocrité rare et remarquable. Ils apparaissent dans des intrigues inspirées du quotidien, mais d'où surgit l'absurde. Auteur apprécié en son temps pour sa verve satirique propre à dépeindre les travers de la petite bourgeoisie, Courteline est décoré de la Légion d'honneur en 1899 et élu à l'académie Goncourt en 1926.

07/2022

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Littérature française

Deux passions

Deux récits qui ont pour théâtre le Valais, l'un au XVIII ? siècle, l'autre à l'orée de 1900, et pour héroïnes le premier une petite fille, le second une adolescente. Le premier est noir et tragique. Le second, tremblant et grave, débouche sur le bonheur. Emerentia 1713 est l'histoire d'une enfant qui a existé. Son père est un seigneur et sa mère une simple paysanne. La mère meurt, le père se remarie avec une grande dame qui place la petite fille chez le curé doyen d'un village, renommé pour la fermeté de sa foi. Elle a sept ans. Elle refuse de réciter ses prières, elle hait le Bon Dieu qui lui a enlevé sa mère. Ni le fouet tous les jours, ni le pain sec, ni les vêtements de pénitence, ni les humiliations publiques ne la changeront. Elle n'aime que les animaux et les arbres. Elle apprivoise les pigeons et les truites, les crapauds et les couleuvres, tout le village la croit sorcière - sauf les enfants. Rien ne viendra à bout de son refus, que la mort. Virginia 1891 présente une petite paysanne pauvre que l'on place à quinze ans comme bonne dans un château voisin. La jeune maîtresse, douce et généreuse, suscite l'admiration et la ferveur de Virginia, qui doit s'occuper du petit garçon d'un an, puis de la petite fille qui va naître. Le maître, Monsieur, est peintre à ses heures. Il prend Virginia pour modèle, tombe amoureux. Elle l'aime aussi et, quand on la renvoie chez elle, elle dépérit. Il y a entre ces deux êtres tout ce que comporte d'innocence et de trouble la passion véritable. Un jour on demandera à l'adolescente de revenir... S. Corinna Bille sait peindre avec un art très simple ces âmes passionnées, le décor des montagnes, les préjugés de jadis, le malheur de certaines enfances, en ce temps-là.

03/1979

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Littérature arabe

Des choses qui arrivent

En neuf nouvelles, l'écrivain algérien Salah Badis dessine le portrait d'une ville - Alger et ses environs - et d'une galerie de personnages confrontés à la difficulté de vivre et d'aimer au quotidien dans une société sclérosée. " Personne ne veille sur la nuit à Alger. Ici, la nuit est assez grande pour veiller sur elle-même, la nuit est adulte. " Un couple qui rêve d'ouvrir une laverie automatique à Alger ; un musicien amateur et mythomane dont la petite amie et son père meurent soudainement en Turquie ; un étudiant qui se demande quel serait " le bonheur potentiel de ses journées " ; un éditeur pris entre le manuscrit d'un écrivain tunisien des années 1930 et les affres du terrorisme contemporain ; Madame qui tient un salon de coiffure ; Monsieur Krimou et sa Peugeot 505 ; un jeune homme dans sa ville sinistrée par un tremblement de terre ; une femme qui rêve obstinément d'un appartement ; un preneur de son ballotté entre ses multiples désirs. Ils et elles s'appellent Kahina, Amin, Maria, Imen, Madjid, Madame Djouzi, Selma... Ils sont plus ou moins jeunes, commerçants, étudiants, éditeurs, ils cherchent à faire la fête, à s'aimer, ils se remémorent leurs vies et scrutent les stigmates du temps qui passe. Ce sont autant de personnages en butte aux contraintes sociales et politiques de l'Algérie des années 1980 jusqu'à la fin des années 2010, pays marqué par la fin de règne, laborieuse et pathétique, du président Bouteflika et les prémices du Hirak (mouvement de révolte citoyen de février 2019), en passant par la sanglante décennie 1990. Dans le décor décati et sublime de la ville d'Alger et de ses banlieues anonymes pleines de vie, Salah Badis exprime les sourdes contradictions de son pays par petites touches sensibles où se conjuguent conflit de génération, mal-être, incompréhensions, amours noires et quête de tendresse. Par sa prose poétique, son sens du détail, il donne vie à des existences qui tentent de n'être pas que chimériques.

10/2023

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Romans policiers

Du noir à Toulouse

Serge NICOLO : Le musée Paul-Dupuy et le musée des Augustins n'échappent pas aux turpitudes de notre monde. Les meurtres s'y perpètrent artistiquement avec une perceuse ou un pistolet cloueur. Patrick NIETO : On ne ramasse pas que des champignons dans la forêt de Bouconne. Une main d'abord, une autre ensuite... Quand s'arrêtera la cueillette ? Pierre WILLI : Dylie et Lidy sont jumeaux. Les enfants des époux Tarmin, une famille où on ne choisit pas son destin, on le subit. Pas pour longtemps. Patrick CAUJOLLE : "Tout cela pour y installer une station Vélib et une pataugeoire" , s'insurge Monsieur Dedieu responsable des Espaces Verts désormais à la retraite. Entêté le vieux jardinier. Allez savoir pourquoi ? Régis TOMAS : 1944. Libération de Toulouse, le commandant milicien Perget retient Josiane et Albert. Lequel des deux a tué pour dérober un fichier d'agents infiltrés dans la Résistance ? Dans quel but ? Daniel CONTEL : A Terre Cabade, personne n'a remarqué quoi que ce soit jusqu'au déclenchement des sonneries : six réveils à cloches fabriqués en Chine. Anne WADDINGTON : Trois morts : une tête arrachée, des dents de crocodiles, un corps vidé de son sang au coeur d'une toile d'araignée géante... Cécile DOUELLE : Mais que peut-il se passer quand on n'apprend rien des leçons de la vie ? Au coeur des cités, il ne fait pas bon se tromper. Une gâterie dans un train, amour de jeunesse, qui laisse GD NOGUES : Une gâterie dans un train, amour de jeunesse, qui laisse des traces et un sentiment d'inachevé. Un colosse de deux mètres à la mandale facile, un rondouillard frisant le quintal et fumeur de havane... Jacques LAVERGNE : "Le passé n'est pas mort, il n'est même pas encore passé" . William Faulkner l'avait écrit. Pierre-Paul Riquet, le génial inventeur du canal des Deux Mers nous le prouve une fois encore. Et de quelle manière... !

07/2023

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Littérature française

Le paradis des impatients Tome 3 : Vivement... que je me remette au piano…!

"Monsieur le garde des sots Jean Michel Blanquer Je teins a vou alertez prais de ché moi il y a un delincan du stylo ! UN RECIDIVISTE.... ! " Cet écrivain MAVERICK est un parfait récidiviste ! Du reste, son nom veut dire anticonformiste en italien ou indépendant au Portugal et einzelganger en allemand... Gangster c'est tout dire ! Il utilise de manière étourdissante toute la palette de l'alphabet des 26 lettres auquel il faut ajouter les lettres issues de cinq diacritiques, qui l'enrichissent alors de treize voyelles accentuées et du graphème c cédille " ç ", ainsi que deux ligatures e dans l'a " ae Æ " et e dans l'o " oe Œ ". Mais ne vous trompez pas, ce personnage, avec ces 40 couleurs, décrit l'avenir et le futur dans un récit qui est la preuve éclatante de la récidive. Tout et absolument tout y passe, il ne se prive de rien, pas même d'une cédille ! Son récit, bien qu'imagé, pourrait, ou devrait, sembler très probablement et même sûrement antidésoxyribonucléïquement républicain à une lecture plus approfondie par l'un des procureurs que vous voudrez bien désigner à cet effet. Il prétend apporter le bonheur à tous. Il se targue même de vouloir réformer l'école du 21e siècle... Comme si on pouvait apprendre sans effort ! Pire encore, il veut abolir le travail dans un discours proche de la rhétorique de l'aliénation hamstérienne, qu'il remplace par de l'extrême esclavagisme, certes sur des machines et des robots mais de l'automation tout de même, comme dogme et nouvelle drogue de l'entreprenariat à la production monétaire. C'est l'anti Marx par excellence puisqu'il démonte allègrement l'absence du marché dans la réalité statistique du communisme et du socialisme... Mais aussi ne nous trompons pas, sa productique, qui selon lui ne serait que le fruit de la nouvelle liberté retrouvée qu'il déconstruit aussi, prétendant apporter la Liberté du choix d'un réel marché.

05/2022

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Critique littéraire

Ma vie... De 1939 à 2012

Pourquoi ai-je écrit ce livre ? Lors des fêtes de fin d'année 2008, ma petite fille Julie me dit : "Papy tu as vécu beaucoup de choses, tu devrais écrire tes mémoires" . En janvier 2009, c'était parti mais je ne me doutais pas que c'était pour presque quatre ans. Dans ce livre, je veux également témoigner que contrairement aux idées reçues, un enfant unique n'est pas toujours gâté et cela fut mon cas. J'ai essayé d'analyser le pourquoi ? Mon père est parti à la guerre j'avais six mois, il est revenu j'avais six ans, je lui ai dit "Bonjour Monsieur" . Nous avons vécu l'un à côté de l'autre. A dix-huit ans, j'ai réussi à partir à Paris. J'apprenais un métier, j'avais une paye, j'étais heureux. Puis en mai 1959, c'était le départ pour vingt-sept mois en Algérie, après deux ans, l'hôpital pendant quatorze mois pour une maladie grave à l'époque. J'ai eu des idées de suicide... mais je n'avais pas d'arme. Après six mois à l'hôpital, ayant le droit de sortir en ville, je décidai de prendre des cours d'auto-école qui m'ont permis de rencontrer une jeune Bretonne Danielle. Nous avons parlé permis de conduire puis nous nous sommes aimés depuis plus de cinquante ans et nous avons eu un fils. Cette histoire m'a permis de souligner la chance d'avoir vécu à cette époque, avec une période de plein emploi. La population vivait sans trop de souci. Pendant près de trente ans, j'ai oeuvré avec ma femme dans les associations. Aujourd'hui encore chaque vendredi, nous sommes à la Croix Rouge. J'ai aidé ma famille et beaucoup les autres mais je sais qu'un jour cela s'arrêtera. Lorsque l'arbitre de ma vie sifflera la fin du match, j'irai dans un vestiaire en bois dont je n'aurai pas la clé.

03/2013

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Histoire de France

Marie de Gournay. Itinéraires d'une femme savante

A vingt-cinq ans, Marie le Jars croyait avoir atteint la gloire : Lipse, le plus célèbre érudit du temps, l'avait présentée à toute l'Europe lettrée comme un prodige et reconnu le nom qu'elle s'était donné, Marie de Gournay. A trente ans, elle assurait la première publication posthume des Essais et justifiait ainsi le titre que leur auteur lui avait offert : la Fille d'alliance de Monsieur de Montaigne. Gloire fragile : aux yeux de ses contemporains, une femme peut souffrir et sentir, elle ne saurait penser. Elle persiste pourtant, bien décidée à tenter l'aventure d'une vie hors norme. Les guerres civiles qui ruinent sa famille lui offrent un espace de liberté. Suivant l'exemple des hommes de lettres, elle travaille à se construire un réseau de protecteurs : non sans mal, ni sans échecs, puisque ses espoirs de ligneuse s'effondrent devant la victoire finale d'Henri de Navarre. Du moins devient-elle de plus en plus habile à se mouvoir parmi les soubresauts de la politique. Elle offre sa plume aux souverains, quels qu'ils soient, et à leurs serviteurs : la reine Marguerite, Henri IV, Marie de Médicis, Louis XIII, la marquise de Guercheville, première dame d'honneur de la reine mère, les ministres Villeroy et Jeannin, puis Richelieu. Elle obtient les privilèges d'édition des Essais et de ses propres œuvres. Elle bénéficie d'urne pension royale. Elle s'affirme alors comme femme qui pense, publie ses avis sur la traduction, la langue, la poésie, l'actualité politique et religieuse. On la traite de " femme publique " ou de vieille folle : peu lui importe. Par sa vie, par ses écrits, elle démontre l'égalité des femmes. Sur ce chemin écarté elle rencontre d'autres aventuriers : Théophile de Viau, le poète persécuté dont elle prend la défense, et tous ceux qui ont fait le pari d'explorer l'impensable, les libertins. Avec eux, elle peut enfin rire de la folie du monde.

05/2004

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BD tout public

Hergé, le feuilleton intégral. Volume 8, 1938-1940

Au départ, Tintin c'était un feuilleton. Les albums ne sont venus que plus tard et n'avaient pas du tout été prévus, racontait Hergé. C'est cette version originale des Aventures de Tintin, mais aussi de Quick et Flupke et de Jo et Zette, que propose la présente collection. On y découvrira pour la première fois l'intégralité des bandes dessinées d'Hergé telles qu'elles furent publiées dans Le Petit Vingtième, Coeurs Vaillants, Le Soir et le journal Tintin, ainsi que toutes les créations graphiques qui s'y rapportaient (couvertures, bandeaux-titres, illustrations,...) Trois postfaces illustrées de nombreux documents inédits viennent enrichir le regard : Benoît Peeters évoque la vie et le travail d'Hergé, Jean-Marie Embs se penche sur les sources et le contexte historique de chaque aventure, Philippe Mellot présente les activités et publications d'Hergé au jour le jour. Reprenant les bandes dessinées parues dans la presse entre avril 1925 et avril 1976, les 12 volumes de la collection Le Feuilleton intégral s'adressent à tous les passionnés de l'oeuvre d'Hergé. Ce huitième volume du Feuilleton intégral reprend la version "Petit Vingtième" du Sceptre d'Ottokar, ainsi que de nouveaux Exploits de Quick et Flupke et de très nombreuses couvertures et documents rarissimes. On y trouve aussi le début de Jo et Zette au pays du Maharadjah, tel qu'il parut dans Coeurs Vaillants, les magnifiques planches publicitaires pour les bonbons Drops et les quelques gags de l'inénarrable Monsieur Bellum, résistant de la première heure. Malgré une actualité de plus en plus sombre, Hergé continue à travailler à un rythme incroyablement soutenu. Mais la guerre, qui débute le 1er septembre 1939, perturbe aussitôt la réalisation de la nouvelle aventure de Tintin, Au pays de l'or noir. Le 10 mai 1940, l'entrée en Belgique des troupes allemandes met fin à l'existence du Petit Vingtième.

11/2018

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Science-fiction

Cauchemars sur le club Diogène (1886-1889)

"Ainsi c'est toi, dit calmement le Russe. Tu as osé pénétrer ici avant même d'être des nôtres ? Tu vas regretter ton audace, Prétendant". L'autre ne bronchait pas, comme une grande marionnette élégante, attendant le bon moment pour se mettre en branle. "Tu crois qu'on va donner la place de Lison à un chapardeur de culotte et de mouchoir ? Il te faudrait bien d'autres preuves, pour mériter le droit d'être le septième membre du club Diogène. Je te le dis, ce ne sera pas toi". L'autre ne répondit rien. Excédé, Fédor reprit : "Je vais donc, sans ton accord, t'attraper, te maîtriser, te ligoter et te refiler à Monsieur, qui pourra te renvoyer à tes limbes. La seule Succession à laquelle tu auras droit, ce sera celle de mes poings sur ta tronche". Le Prétendant, bien que d'une carrure moindre, dominait Fédor d'une quasi tête, mais sa figure demeurait résolument retirée dans les discrétions d'un haut col de manteau et d'un chapeau Lafayette. "Que la lumière soit ! " cria Fédor en lançant son chandelier. Toujours en deuil, le club Diogène n'acceptera qu'à contrecoeur un remplaçant à Lison, et celui-ci devra faire sa place au cours de ces quatorze nouvelles aventures. Le lecteur apprendra, pour son plus grand profit, qu'il ne vaut mieux pas pousser des portes noires ouvrant sur des églises inachevées, ni sauver des matrones tziganes qui vous lisent un avenir dont vous vous seriez bien passés. Dans ce troisième volume, les cadavres sont parfumés, les démons sèment des crottes sur les escaliers et une secte de castrats russes envahit Paris. Vayec, quant à lui, joue à disparaître. Enfin, l'heure est aux fantômes. Nul suaire, nulle spectralité, mais des bagnards d'outre-tombe, une lettre, une île au trésor, et un effarant livre de comptes. C'est le passé du club Diogène qui commence à revenir le hanter, et à le guider dans les dédales du Paris infernal...

01/2013

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Régionalisme

Petite histoire du Pays d'Huez

" Monsieur Ogier est né à Huez à une époque où la grande préoccupation de ses concitoyens était le colportage et pas encore l'équipement d'une station de ski devenue l'une des premières des Alpes occidentales. Dans les chalets de l'Alpe, dont on ne soupçonnait pas alors que le nom acquerrait ce prestige dont elle se pare aujourd'hui : l'Alpe d'Huez, bêtes et gens montaient aux longs jours de la Saint-Jean et redescendaient quand septembre annonçait l'automne. Qui pouvait pressentir une transformation aussi totale que celle subie par ce groupement humain de quelques centaines de montagnards ? ", écrit Robert Avezou, directeur des services d'archives de l'Isère dans la préface de cet ouvrage. C'est avec bonheur que le lecteur découvrira peut-être le nom de ses ancêtres dans les listes fournies par l'auteur (les maires de 1796 à 1959, les plus anciens noms d'Huez relevés dans les documents depuis 1341, les habitants les plus imposés en 1872). Mais c'est tout le passé de Brandes, Huez et de l'Alpe d'Huez que l'on découvrira au fil des pages : sous l'autorité des dauphins établis dans l'Oisans dès le XIIe siècle, le paysage, minier, pastoral ou sportif a connu tant de transformations qu'il est difficile de les résumer en quelques lignes. Toute l'histoire de l'Alpe d'Huez y est relatée, des origines à la première moitié du XXe siècle : les faits marquants, les constructions, les seigneurs, la vie quotidienne, les mœurs et les coutumes, la construction des routes, la mise en place de l'éclairage, et enfin, les transformations nécessaires au bon fonctionnement de la station de sports d'hiver dès 1930 : équipement routier, mise en place des téléskis, téléphériques, et d'un complexe hôtelier, etc. Un ouvrage écrit avec un souci de clarté évident, qui ravira tant les amateurs du passé que les amoureux du site.

10/1997

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BD jeunesse

Il s'appelait Ptirou. Edition de luxe

C'est une surprenante et dramatique histoire que celle qui fut contée le soir de ce Noël 1959, dans une demeure de la banlieue de Charleroi. Réunis auprès de leur oncle Paul, trois enfants impatients réclament un récit, lequel sera inspiré d'un épisode vieux de presque trente ans... La Grande Dépression fait rage à cette époque malmenée : tensions sociales, grèves et conflits sont le lot quotidien des entreprises industrielles. Celle de Henri de Sainteloi, grand patron de la Compagnie Générale Transatlantique, ne fait pas exception à la règle. Poussé par ses actionnaires à renégocier les frais de locations des quais, Monsieur de Sainteloi doit se rendre à New York et en profite pour y emmener sa fille unique, Juliette, ravissante enfant atteinte d'une grave insuffisance cardiaque. A des kilomètres de Paris, sur les rives pluvieuses de la Seine, le cirque Marcolini est en deuil : Madly, sa trapéziste vedette, est victime d'un tragique accident qui force Ptirou, son fils, à quitter les saltimbanques pour tenter sa chance en Amérique, là où dit-on tout est possible à qui poursuit ses rêves. Sur le paquebot en partance pour le Nouveau Continent, voici l'histoire d'une improbable rencontre, d'une aventure bouleversante. Laurent Verron, le digne héritier de Roba, Peyo et Franquin, et Yves Sente le scénariste aux mille visages se sont immergés dans l'atmosphère de ces années grises afin d'en restituer brillamment l'essence. Le trait enlevé de Verron magnifie ce panorama plein de caractère d'une époque en proie à la lutte des classes, sur fond d'immigration et de vastes traversées. Cette épopée transatlantique, que colorent les romans de Dickens, fait se côtoyer la grande Histoire avec la petite à travers les destinées de ses deux jeunes héros. "Il s'appelait Ptirou", ou les origines du personnage de Spirou créé par Rob-Vel, réinvente l'aventure romanesque.

01/2018

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Histoire internationale

Amadou Mahtar Mbow, le sourcier du futur. Un combat pour l'Afrique, un destin pour l'humanité

"Amadou Mahtar Mbow : le courage, la vision, la résistance. J'ai souligné les traits les plus marquants de sa personnalité : la capacité d'anticipation, d'être un vigile pour prévenir, prévoir, anticiper. Toutes choses que j'ai vécues de très près, mais j'ai pu admirer aussi son immense courage : rester debout, quand on le voulait à genoux." Federico Mayor. "Aujourd'hui nous mesurons tous la justesse du combat et la grande qualité de visionnaire manifestée par le professeur Mbow, en anticipant les préoccupations actuelles de fracture et de solidarité numériques, entre pays développés du Nord et en développement du Sud." Ahmadou Moustapha SOW. "Vous avez, durant votre riche vie d'enseignant, de combattant de l'indépendance des peuples et de la liberté de l'homme, su donner avec beaucoup d'abnégation et d'engagement, un immense rayonnement à votre pays, le Sénégal, à votre continent l'Afrique et au monde entier." Jean PING. "Amadou Mahtar Mbow a eu, dans son parcours, à affronter des défis singulièrement importants tant dans son pays qu'au niveau mondial : la fin de la guerre, la finition des études secondaires, l'engagement dans les études supérieures et dans la lutte syndicale estudiantine en France, et enfin, au début des années 1950, le retour définitif en Afrique pour s'y mettre, avec la sincérité et le courage qu'on lui connaît, au service de son peuple, de l'Afrique, de l'Humanité même, non par de simples discours, mais par un comportement et une pratique toujours convaincants et productifs." Assane SECK. "Les principes éthiques qui guidaient ses décisions et son action étaient devenus les nôtres. Permettez-moi de souligner deux principes que j'ai toujours associés à la personne de Monsieur Mbow : le sens de la justice, qui l'amenait à ne tolérer aucune injustice, aussi minime soit-elle ; son humanisme et sa mansuétude, car puissants et faibles, grands et petits, toutes et tous bénéficiaient de sa même attention et écoute." Georges KUTUKDJIAN.

03/2016

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Développement durable-Ecologie

Il faut continuer de marcher. Mémoires

Voici un homme dont on ne soupçonne pas les innombrables vies, les multiples désobéissances dont son parcours atypique a été jalonné. Fils d'un grand résistant (dont l'une des fausses identités utilisées pendant la guerre, "Monsieur Allain", lui donnera son prénom avec deux L), Allain Bougrain Dubourg va, au grand dam de ses parents, rompre avec un parcours scolaire attendu, une vie familiale bourgeoise et confortable. A la porte de chez lui, sans même un baccalauréat en poche, il prend les grands chemins. Il est avant tout, sans se l'avouer encore, un esprit libre : fruit d'une éducation très ferme, toujours poli et mesuré, il désobéit dès que son instinct le lui commande. L'appel de la vie, de la nature et des animaux, est déjà le plus fort. Commence une vie de bohème : Allain donne des conférences sur les reptiles dans des lycées, joue les apprenti-dresseur d'ours et de chimpanzés, part sur les routes avec une sorte de zoo ambulant, son "Pavillon de la nature"... Ses échecs lui apprennent autant que les réussites. C'est par hasard qu'il échoue à la télévision, avec d'autres saltimbanques et autodidactes comme Michel Drucker, Patrice Laffont... L'insoumission ne le quitte pas. Il continue de désobéir à ses producteurs, menant des reportages-commandos sur les violences faites aux animaux, pouvant intercepter un télégramme qui aurait empêché la diffusion d'une de ses émissions... C'est lors d'une de ses missions de sauvetage qu'il fait la rencontre de Brigitte Bardot, avec qui il continuera le combat et entretiendra une relation amoureuse durant plusieurs années. Plus tard, c'est avec la chanteuse Jeane Manson qu'il aura une fille. Mais c'est évidemment aussi un destin politique et militant pour la défense des animaux, de la vie sur terre en général, aux côtés des plus grandes figures, Jacques-Yves Cousteau, Théodore Monod, Paul-Emile Victor, Nicolas Hulot... et dans tous les gouvernements, que ce soit sous Giscard d'Estaing, Mitterrand, Sarkozy ou Hollande...

10/2015

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Littérature française

Couillonne boy. Itinéraire d’un homme irrésolu

Cet ouvrage est composé de quelques anecdotes sur mes aïeux et moi-même. Concernant les premiers, je retiens tout particulièrement, par ordre d'entrée en scène, François Méglin, médecin-chercheur, qui publia des textes sur le tétanos puis sur la névralgie faciale, contre laquelle il mit au point des pilules portant son nom. Puis Léon Roland Cadaux, mon grand père maternel, connu sous le nom de Morton, acteur, comique-troupier et prestidigitateur, qui fit du music-hall à Londres, au Châtelet, à l'Opéra-comique ou encore aux Folies Bergère et interpréta une trentaine de petits rôles au cinéma dont les deux derniers avec Sacha Guitry. Sans oublier Albert Méglin, Chef d'entreprise dans une branche du Groupe de Wendel, les aciers Tor, qui reçut deux prix de l'Académie Française pour ses ouvrages Du Chaos à l'Espoir, publié en 1973 aux Editions Mame et Le Monde à l'Envers paru en 1984 aux Editions du Rocher. Et bien sûr, mon père, André Méglin, qui s'est consacré au journal Le Monde durant 19 ans, d'abord comme Chef de Publicité puis Directeur des Relations Extérieures à l'époque du grand éditorialiste Monsieur Pierre Viansson-Ponté. Concernant le second, c'est-à-dire votre serviteur, frappé de dyslexie dans le monde redoutable de l'écrit, j'ai connu quelques galères et parfois un parcours difficile mais avec, malgré tout, une vie insouciante et, surtout, des moments de franche rigolade. Au trois-quarts de ma vie (du moins je l'espère), je signe donc de nouveau pour mon existence, à une exception près toutefois : "il me manque d'avoir eu une petite fille qui me dise joyeux Noël papa". Ce livre est honnête et sans fioritures. Une vie qui est ce qu'elle est et que j'assume. Ces quelques pages constituent l'essentiel de ce que j'ai vécu, compris et ressenti.

03/2021

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Art égyptien

Champollion. La voie des hiéroglyphes

Il y a deux cents ans, Jean-François Champollion pouvait annoncer au monde abasourdi qu'il avait percé le secret des hiéroglyphes. Autodidacte de génie, né dans une famille pauvre, il allait permettre de découvrir une civilisation qui depuis des siècles nous restait incompréhensible. Comment réussit-il cet exploit inouï, quels furent les obstacles, dans quel contexte ? Cet ouvrage passionnant comme un roman le dévoile, à l'occasion du bicentenaire de cette découverte. Le 27 septembre 1822, Jean-François Champollion présente à l'Académie sa Lettre à Monsieur Dacier relative à l'alphabet des hiéroglyphes phonétiques, texte fondateur du déchiffrement des hiéroglyphes. Pour célébrer ce bicentenaire, le Louvre-Lens, dans une exposition très grand public riche de documents et de chefs-d'oeuvre, retrace la carrière, les intuitions fulgurantes, les luttes aussi de cet autodidacte de génie. Champollion n'a pas encore huit ans lorsque Bonaparte engage sa campagne d'Egypte : l'expédition militaire, on le sait, se double d'une entreprise scientifique, dont la Description inaugure incontestablement le dévoilement - qui sera fulgurant désormais - d'une civilisation jusque-là enfouie dans la mythologie classique, les images bibliques et la fabrique plus ou moins consciente du " mystère ". L'entreprise de la publication de la Description de l'Egypte est exactement contemporaine des travaux de Champollion. Champollion a des alliés, des soutiens, des mentors, mais il a aussi des opposants, des concurrents et des ennemis, dans les cercles des pouvoirs scientifiques comme politiques. Ces oppositions, ces concurrences et ces inimitiés ne sont pas que politiques ou institutionnelles ; elles sont à la mesure du risque que représente un tel champ de recherche, ni plus ni moins que de remettre en cause la chronologie antique sur laquelle le monde - et pas seulement l'Eglise - règle sa marche. L'exposition comme le livre nous font cheminer vers ce dévoilement qui reste à jamais un moment exceptionnel de l'humanité : la compréhension de l'écriture des anciens Egyptiens.

10/2022

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Non classé

Te amo

Les Asturies en cette année 1934, commencent à gronder contre un gouvernement à tendance socialiste. Ca grogne, ça pleure, ça gémit dans les chaumines... les mineurs ne veulent plus se noircir les poumons pour quelques pesetas, alors ils fomentent une insurrection. Tous savent qu'elle sera aussi cruelle que celle de 1917, mais ils n'ont pas d'inquiétudes ; les noirs anarchistes et les rouges socialistes feront front comme ils l'ont toujours fait. Rufino, un jeune mineur en est conscient, il se doute que son père Pedro, ses frères et sa soeur Violetta, seront les premiers derrière les barricades. Il sait aussi qu'il ne se dérobera pas à son devoir pour la cause prolétarienne, en ayant une pensée pour son grand-père anarchiste, qui pendant l'insurrection de 1917, se fit transpercer par une baïonnette d'un soldat d'Alphonse XIII. Il rendit l'âme en gémissant dans son dernier souffle... Viva la muerta ! Mais depuis sa rencontre avec Angelina, une jeune et jolie bourgeoise asturienne, ses pensées planent davantage sur l'amour que sur la révolution, surtout depuis que le père d'Angelina, Monsieur Rozada, propriétaire des mines et des fonderies d'Oviedo ainsi que futur chef de la phalange extrême droite de Primo de Rivera, veut envoyer sa fille unique à l'université de Madrid. La veille de l'insurrection, Rufino est contraint d'enlever son amoureuse, ce sera le début d'une folle odyssée qui durera dix années à travers toute l'Europe et les guerres, d'abord celle d'Espagne, puis celle de 39/40 qui fut mondiale. Avec l'aide de l'ami de Rufino, Manuel Gomez le bandit des montagnes asturiennes, arriveront-ils à trouver le bonheur que le commandant Rozada leur conteste ? Ces dix années de guerres les transporteront d'Oviedo, la capitale des Asturies, à Madrid, Barcelone, Argeles, Moscou, Leningrad, Alger, Paris, Beyrouth, Toulouse, Albi, Carmaux et Fontgrande.

03/2020

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Littérature étrangère

D'où viens-tu, Hawthorne ?. Hawthorne et ses mousses. Lettres à Nathaniel Hawthorne et à d'autres correspondants

Après quelques concessions aux prudes et aux bien-pensants dans ses premiers récits d'aventures océaniennes, Melville se raidit. A l'éditeur malchanceux de Mardi, il déclare avec hauteur : «Mardi atteindra ceux auxquels il était destiné. Il n'a pas été écrit en vain. Certains d'entre nous autres scribouillards, mon cher monsieur, avons en nous quelque chose d'intraitable qui nous enjoint de faire ceci ou cela.» Et à son beau-père, il confie : «Mon plus cher désir est d'écrire la sorte de livres dont on dit qu'ils sont un échec.» Il n'aspire plus qu'à une écriture symbolique propre à traquer et à faire entrevoir, «en ce monde de mensonges, la Vérité (qui) est forcée de fuir dans les bois comme un daim blanc effarouché». Or voici qu'il découvre à quelques milles de sa ferme le grand maître de l'allégorie allusive, Hawthorne, l'auteur de La Lettre écarlate. Il est emporté vers lui d'un seul élan, et sa dévotion, son désir de s'identifier à lui seront bientôt tels que, lorsqu'un billet de son voisin le remercie de lui avoir envoyé et dédié Moby Dick, il s'écrie : «D'où viens-tu, Hawthorne ? De quel droit bois-tu à mon flacon de vie ? Et quand je le porte à mes lèvres, voici que ce sont les tiennes et non les miennes. J'éprouve que la Divinité est rompue comme le pain de la Cène et que nous en sommes les morceaux...» Ce frère aîné spirituel s'éloigne et ne sera pas remplacé. Les livres de Melville éveilleront désormais si peu d'échos qu'au début de la Guerre civile, il devra vendre sa ferme et se faire inspecteur du port de New York. Dix-neuf ans durant. Après quoi vient une vieillesse studieuse et cachée où l'amertume d'être oublié semble se muer, la Poésie aidant, en sagesse. Evoquant ou côtoyant capricieusement tout cela, les lettres de Melville sont aussi indispensables, pour le comprendre intimement, que ses poèmes.

05/1986

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Biographies

Molière et la musique. Des états du Languedoc à la cour du Roi-Soleil

On ignore généralement l'importance que la musique revêtait dans la famille du jeune Molière né en 1622 et qui le marqua dès sa jeunesse. Ecrivain, comédien, metteur en scène, Molière était également danseur et musicien. Nombreuses sont les pièces où il introduisit musique et danse, s'y distribuant un rôle chanté (il avait une voix de basse). Pour plaire au roi, grand amateur de danse et danseur lui-même, il créa la comédie-ballet en collaboration avec Lully avec lequel il produisit de nombreuses comédies : Les Fâcheux (1661), Le Mariage forcé (1664), La Princesse d'Elide (1664), L'Amour médecin (1665), La Pastorale comique (1667), Le Sicilien ou l'Amour puni (1667), Georges Dandin (1668), Monsieur de Pourceaugnac (1669), Les Amants magnifiques (1670), Le Bourgeois gentilhomme (1670), Psyché (1671), Le Ballet des ballets (1671). Après sa rupture avec Lully, Molière fit appel à Marc-Antoine Charpentier qui travailla à la reprise de certaines pièces et à la création du Malade imaginaire en 1673. Le 17 février de cette même année, à la 4ème représentation de la pièce au théâtre du Palais-Royal, Molière, qui tenait le rôle d'Argan, tomba terrassé. Il n'avait que 51 ans. Avec ce livre, on suit également Molière dans sa vie itinérante entre 1645 et 1658 dans diverses régions de France. On découvre aussi que son art qui combine un nouveau langage théâtral ouvert sur la musique et la danse, vise à une fusion esthétique, expression du baroque le plus abouti au sein même du classicisme du Grand Siècle. Une oeuvre qui, en 400 ans, n'a pas pris une ride. Les différentes rubriques de ce livre sont dues à des historiens de la littérature, de la musique et de la danse, sous la direction de Catherine Cessac, directrice de recherche émérite au CNRS. Parmi ses divers ouvrages, citons Marc-Antoine Charpentier en 2004 et La duchesse du Maine (1676-1753), entre rêve politique et réalité poétique (Classiques Garnier, 2016).

03/2022