Recherche

Eugène Baret

Extraits

ActuaLitté

Cinéma

Sur les traces de Mario Ruspoli. En Lozère ; Retour sur les Inconnus de la terre

Qui ne rêve des pays d'en haut ? La Lozère est de ceux-là. Haut plateau à la géographie difficile, aux paysages qu'on dit parfois lunaires en été et, en hiver, sibériens, elle sut attirer au début des années 60 un cinéaste italien, le prince Ruspoli. Fleuron du cinéma direct, un film inoubliable s'ensuivit : Les Inconnus de la terre, dédié à la pauvreté des paysans de montagne et à l'isolement en général. Une manière d'hommage et de respect, le même respect qu'il montra pour les malades dans Regard sur la folie, tourné la même année, qui, lui aussi, fit événement. Cinquante ans après Ruspoli, le réalisateur Jean-Christophe Monferran et l'auteur, flanqués d'une comparse sociologue, Françoise-Eugénie Petit, partent sur les traces des Inconnus. Loin de toute nostalgie, ils veulent mesurer avec les acteurs de 1961 le chemin parcouru. Histoires de vie, donc, histoires de lieux aussi : Aubrac, Margeride, Cévennes. Ce sera Traces, produit en 2012 par le CNRS. Saison après saison, participant à cette enquête cinématographique, l'auteur n'en demeure pas moins ethnologue et, à partir de son journal de terrain, il tenait à faire partager les rencontres, les ambiances villageoises, et surtout le souvenir que Les Inconnus a laissé localement. Pas strictement récit de tournage, au fil des portraits, l'ouvrage n'en dévoile pas moins les surprises, les déceptions aussi mais les petits bonheurs - les petits secrets de fabrication donc - et propose plus largement une réflexion sur la réception des films en milieu rural.

09/2013

ActuaLitté

Romans historiques

Les moissons perdues

Juillet 1914. Dans une ambiance assombrie par la guerre qui se profile, Julien de Saint quitte Saint-Cyr avec le grade de lieutenant. En attendant son affectation, il rentre à Coulmiers, petit village proche d'Orléans et y retrouve son père, Henri, agriculteur, son grand-père, André et son frère cadet, Louis, souffrant d'un retard mental. Les retrouvailles avec Alexandre, son meilleur ami, ainsi qu'avec Eugénie et Camille, ses amies d'enfance, seront entachées de plusieurs drames qui pousseront Julien à mener une enquête parallèle. Quand la guerre éclate, Julien n'a pas le temps d'épouser Camille. Il est envoyé à Marseille au sein d'un régiment de la Légion Etrangère afin de rejoindre plus tard le front de l'Est. L'horreur des combats, le quotidien dans les tranchées, la mort qui s'invite à chaque instant, rien n'épargnera le jeune homme. Lors d'un assaut il est grièvement blessé et reste sur le champ de bataille. Soigné par les Allemands, il se retrouve sur un domaine agricole en Haute Bavière où il devra se plier aux ordres de la belle Liese et de son frère officier, Friedrich von Baumgartner. Julien de Saint sera la proie d'un destin tragique contre lequel il ne cessera de lutter et ne s'avouera jamais vaincu. Cette magnifique saga nous emporte dans des histoires d'amour, d'héroïsme, de trahison, ainsi qu'au sein d'une sombre enquête. C'est aussi un roman qui célèbre la terre, et l'attachement que lui vouent les hommes qui s'y enracinent.

11/2016

ActuaLitté

Beaux arts

Après la fin. Suspensions et reprises de la peinture dans les années 1960 et 1970

Pendant les années 1960, et jusqu'à la fin des années 70, de nombreux artistes à travers le monde s'interrogent sur une question devenue pour eux centrale : la peinture est-elle encore possible ? Cette interrogation se développe dans le contexte idéologique particulier de l'époque, baigné de marxisme, où le statut lui-même d'artiste est interrogé, souvent en termes d'engagement politique. Et chacun réagit à sa manière. A travers dix chapitres, ce livre expose les différentes réponses qu'ont données les artistes : ceux qui ont changé de médium, comme Martin Barré en France, ou ailleurs les membres du groupe Art and Language ; ceux qui ont arrêté toute pratique artistique pendant quelques années, comme Agnes Martin ou Michel Parmentier, voire de façon définitive comme Lee Lozano, Charlotte Posenenske ou Eugen Schönebeck. Mais la plupart de ceux qui avaient arrêté la peinture y ont revenus à partir du début des années 1970, comme on peut le voir dans les parcours qui sont retracés ici - dont ceux d'artistes parfois encore vivants. Si aujourd'hui le contexte idéologique a changé, avec le reflux des engagements politiques, un nouveau rapport au marché, il n'est pas inutile d'analyser cette mise en suspension de la peinture pendant près de vingt ans - comme un spectre que l'époque aurait voulu mettre de côté -, qui se révèle un moment riche et complexe dans l'histoire de l'art contemporain.

12/2017

ActuaLitté

Revues de droit

Droit et Société N° 113-2023 : Droit et handicap

Editorial A propos Jérôme Pélisse et Robin Stryker Hommage à Lauren B. Edelman Dossier Droit et handicap Coordonné par Aude Lejeune et Anne Revillard Aude Lejeune et Anne Revillard Quand la sociologie du droit s'empare du handicap. Présentation du dossier Gildas Brégain La fabrique de la Déclaration des droits des personnes handicapées de l'ONU (1975) : n succès diplomatique rapide en temps de guerre froide Benoît Eyraud Adopter une approche du handicap par les droits humains ? La domestication en spirale de la Convention internationale sur les droits des personnes handicapées en France Pierre-Yves Baudot Comment meurt un droit ? La loi Elan et la fin de l'accessibilité du bâti Aymeric Mongy Les droits, masques de la rationalisation gestionnaire ? Processus de traduction des droits des personnes handicapées dans l'action publique départementale Célia Bouchet et Anne Revillard Une ambivalente reconnaissance : la réception de la "reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé" Etudes Héloïse Pillayre Le prix de la maladie professionnelle. La construction des dimensions morales de l'indemnisation des maladies liées à l'amiante Yannick Rumpala Réguler les intelligences artificielles ? De l'intérêt de revenir aux fictions du cyberpunk pour comprendre un défi non résolu Daniela Trucco, Karine Lamarche A la frontière du droit : répertoire juridique et défense des exilé·es et Oriana Philippe en territoire frontalier Traduit pour vous Agostino Carrino Histoire, société, raison : la controverse entre Eugen Ehrlich et Hans Kelsen sur la sociologie du droit (1992) Chronique bibliographique

09/2023

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Question de N° 128 Janvier 2003 : Peut-on apprendre à être heureux ?

La réponse à huit questions essentielles : Peut-on tirer profit de ses échecs ? La souffrance a-t-elle un sens ? Peut-on apprendre à être heureux ? La foi peut-elle aider à vivre ? Faut-il avoir peur de ses émotions ? Comment vivre quand on n'a plus d'espoir ? Peut-on apprendre à accepter les autres ? Peut-on apprendre à s'aimer soi-même ? Avec la participation de Ysé Tardan-Masquelier (Les dieux aussi connaissent des échecs ! ), Gérard Miller (Et si nous tenions à nos échecs ? ), Sylvie Germain (Le silence, la gentillesse et la suffisance), Pascal Bruckner (Réconcilier les hommes avec leur fragilité), Isabelle Graesslé (Le bonheur, ou la palpitation de l'instant), Eugen Drewermann (La foi, c'est apprendre à être vrai), Jean-Yves Leloup (La foi, c'est apprendre à dire : "Je suis"), François Bizot (L'émotion du bourreau), André Gounelle (Retour du religieux et retour de l'émotion), Lytta Basset (L'impossible solitude), Georges Moustaki (La grâce de l'absence d'espoir), Denis Tillinac (Je crois à un nouveau réenchantement du monde), Hubert Auque (Accepter les autres, c'est d'abord m'accepter moi ! ), Daniel Sibony (L'entre-deux, un espace de rencontre qui rend l'autre acceptable), Marek Halter (Parler, c'est accepter l'autre), Bernard Besret (Le moine et l'ascèse de l'équilibre), Paul-Laurent Assoun (L'amour de soi à l'épreuve de la psychanalyse), Jean-Paul Guetny (Le moi est-il haïssable ? )

01/2003

ActuaLitté

résistances, sauvetages

Ils ont résisté à Hitler. Allemagne 1930-1945, de l'opposition à la résistance

On sous-estime beaucoup l'opposition à Hitler en Allemagne. Or, de 1933 à 1945, des milliers de personnes, dans toutes les classes de la population, ont été actives dans cette résistance au IIIe Reich, de façon très concrète. Dans un récit palpitant, Patrick de Gmeline nous fait revivre les différentes tentatives de complot contre Hitler, et la répression qui les a suivis. Ce livre met en avant de façon très vivante la variété des parcours et des motivations de leurs acteurs. Il nous plonge dans la résistance militaire, incarnée notamment par le colonel von Stauffenberg et l'amiral Canaris. Il décrit des personnalités fortes comme l'évêque catholique von Galen ou le théologien protestant Eugen Gerstenmaier. Il revient sur les grandes figures de la société civile, telles Sophie Scholl ou l'ouvrier August Landmesser, photographié refusant de faire le salut nazi dès 1936. Mais il rend également hommage à bien des personnalités méconnues des Français. Des modèles qui font réfléchir, et qui nous rappellent que la paix et la démocratie ne sont jamais des acquis définitifs. Patrick de Gmeline, historien militaire, a publié une trentaine d'ouvrages couronnés par une dizaine de prix. Parmi ses titres : Cadets de Saumur, Sous-marins allemands au combat, Tom Morel, le héros des Glières, Chasseurs alpins en Afghanistan, Les As de la Grande Guerre, Charles Nungesser... Mais aussi une biographie de la duchesse d'Uzès (Perrin). Il se spécialise dans les BD historiques aux Editions du Triomphe.

09/2022

ActuaLitté

Esotérisme

La science secrète. Edition revue et augmentée

Pour qui étudie l'ésotérisme, la magie, le symbolisme et leurs liens avec l'Histoire, la fin du XIXe siècle est une période pour le moins intéressante, tant sur le plan politique, économique ou social, que sur celui des sciences occultes. On le sait, ce moment de l'Histoire européenne pose l'apogée de ce que l'on a coutume d'appeler la "Belle époque" , une période d'insouciance, mais aussi de progrès scientifiques et de magie qui durera de 1871 à 1914. C'était le temps de la démesure en toutes choses. Bien évidemment, on le sait, ce qui enrichit l'esprit enrichit l'âme et, parmi les porteurs de culture, on retrouve les philosophes, mais aussi les mages, ésotéristes, occultistes plus ou moins connus, plus ou moins célèbres, plus ou moins craints. En fait, c'est à cette époque que se développe l'admiration envers les chercheurs de Vérité et la méfiance envers ceux qui la trouvent. La version de ce recueil, proposée ici, est tel qu'il vit le jour à l'automne 1890 mais augmenté de l'article manquant. Il est bon, 125 ans après, que cette grande volonté d'incitation à l'étude du symbolisme et des "sciences" occultes puisse être renouvelée. Aujourd'hui, l'ouvrage augmenté de l'article manquant qui nous est proposé n'est autre qu'un encouragement à la quête symboliste dans l'esprit de Stanislas de Guaita pour ce qu'il insiste, au chapitre VI, sur le fait qu'un initié ne saurait être un véritable Maître s'il n'enseigne pas, s'il ne transmet pas... En effet, la transmission est la clef de la connaissance.

01/2019

ActuaLitté

Histoire du droit

Affaire des syndics de la faillite de m. boulay contre m. charles guerrier, plaidoirie et replique

Affaire des syndics de la faillite de M. Boulay (ancien notaire), contre M. Charles Guerrier (ancien notaire) : plaidoirie et réplique de Me Jules Favre, défenseur des syndics / Tribunal de commerce de Mamers Date de l'édition originale : 1853 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2021

ActuaLitté

Beaux arts

L'oeil trompe l'oeil

La psychologie du graveur en acte, tout entier à son œuvre, est d'une exemplarité admirable. Bachelard l'a esquissée, sans lui donner toutefois l'ampleur et la précision dont bénéficia celle du poète rêveur de mots et d'éléments. L'acte de graver est comme le paradigme de l'action et de la création, avec la part de rêve, la métaphore du désir, qui sont à la racine de l'un et de l'autre. C'est, en un premier temps, la passivité rétive de la plaque de cuivre opposée à l'activité voulante et violente du graveur. Pour celui-ci la plaque ne s'abandonne pas ; quoique partout égale au moment inchoatif, elle n'est pas neutre : il faut en triompher. L'infaillibilité du burin qui laboure irréversiblement la plaque n'est jamais acquise : elle est un résultat, une victoire sur la traîtreuse apathie du cuivre et sur soi-même.

07/1997

ActuaLitté

Montagne

Derrière la montagne. La face cachée du tableau

Rencontre au sommet entre la bande dessinée et la peinture de montagne : les cadavres exquis des dessinateurs d'aujourd'hui redonnent vie aux oeuvres alpines des grands peintres classiques. La montagne a largement inspiré les peintres des XIXe et XXe siècles, et si leurs oeuvres continuent de nous impressionner, elles ont également trouvé un écho chez des artistes majeurs d'aujourd'hui. Derrière la montagne - La face cachée du tableau propose une synthèse de deux univers passions de la maison Glénat : vingt-sept dessinateurs ont "interprété" vingt-huit tableaux appartenant au Fonds Glénat, à des collectionneurs privés ou aux grands musées alpins. Selon leur fantaisie, leurs références, leurs préoccupations, ils se sont approprié l'envers du décor et ont imaginé ce qui s'est passé avant, pendant, après la scène représentée. Que la montagne leur soit familière ou étrangère, ils ont retrouvé les thèmes traditionnels de son imagier : alpinistes en péril, avalanches, troupeaux et bestiaire fantastique, tempêtes et ciels radieux, refuges et chaumières pittoresques, torrents et glaciers et les ont abordés souvent avec humour, parfois avec pessimisme, toujours avec délectation. Les peintres d'hier à l'honneur sont Charles BERTIER, Eugène Victor BOURGEOIS, Edouard BRUN, Gustave DORE, Emile GODCHAUX, Laurent GUETAL, Jean Baptiste Louis GUY, Ernest Victor HAREUX, Paul HELBRONNER, Johan Barthold JONGKIND, Johann WILHELM, Julius KÖHNHOLZ, Karl-Joseph KUWASSEG, Peter Vilhelm Carl KYHN, Gabriel LOPPE, Mathias Gabriel LORY, Bénédict MASSON, Alexis Nicolas NOËL, Diodore RAHOULT, Hippolyte RAVANEL, François Edme RICOIS. Quant aux dessinateurs contemporains s'étant prêté au jeu : ALFRED, Olivier BALEZ, Fred BERNARD, BOUCQ, BUCHE, CHABOUTE, Glen CHAPRON, COSEY, Nicolas DEBON, Jean-Yves DELITTE, DROUIN, ESPE, David EVRARD, Amélie FLECHAIS, KERAMIDAS, Malo KERFRIDEN, Timothé LE BOUCHER, LOUSTAL, MISS PRICKLY, Mélissa MORIN, PHILAN, Jean-Marc ROCHETTE, Olivier SUPIOT, Didier TARQUIN, TEBO, Ronan TOULHOAT et Olivier VATINE. Il en résulte de ces dialogues artistiques vingt-huit diptyques, pour une soixantaine d'oeuvres au total, présentés au couvent Sainte-Cécile à Grenoble dans une exposition conçue par par le Fonds Glénat pour le patrimoine et la création, à découvrir du 6 décembre 2019 au 14 mars 2020.

12/2019

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 7, La République en marche (1875-1876)

Cette nouvelle édition des ? oeuvres complètes de Zola est originale à un double titre. Elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Emile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son ? oeuvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des ? oeuvres par delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes ; elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des ? oeuvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son ? oeuvre. Après une introduction générale, chaque volume, on trouve d'abord les ? oeuvres narratives (romans, contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les ? oeuvres critiques et la correspondance. Le tome 7 couvre les années 1875-1876. En 1875, Zola achève la rédaction de La Faute de l'abbé Mouret, commence celle de Son Excellence Eugène Rougon (qu'il publie en 1876) et fait ses premières recherches pour L'Assommoir. Son activité journalistique est intense : tout en continuant de collaborer quasi quotidiennement au Sémaphore de Marseille, il entre, grâce à Tourgueniev, dans la presse russe (Le Messager de l'Europe) et commence une " Revue dramatique " dans Le Bien Public. Il poursuit également son ? oeuvre de critique d'art en rédigeant les comptes rendus des Salons de 1875 et 1876 Biographie de l'auteur Marie Scarpa est maître de conférences en langue et littérature françaises à l'Université de Metz. Elle a publié Le Carnaval des Halles. Une ethnocritique du Ventre de Paris de Zola (CNRS Editions), en 2000 Jean-Pierre Leduc-Adine, Université de Paris III - Sorbonne nouvelle, est directeur honoraire du Centre d'études sur Zola et le naturalisme (CNRS/ITEM). II a travaillé sur les rapports entre le texte et l'image dans la seconde moitié du XIXe siècle, il a publié les Ecrits sur l'art de Zola (Gallimard, 1991), ainsi que de nombreux articles sur Zola et le naturalisme. Plus récemment, il a dirigé la publication de Zola, genèse de l'? oeuvre (CNRS éditons)

01/2004

ActuaLitté

Histoire de France

La Cagoule 1936-1937

Que sait-on de l'Organisation Secrète d'Action Révolutionnaire Nationale (OSARN), plus connue aujourd'hui sous le nom de Comité Secret d'Action Révolutionnaire (CSAR) ? Quels objectifs poursuivait son fondateur, Eugène Deloncle ? Faut-il distinguer une " Cagoule civile " d'une " Cagoule militaire " ? Y a-t-il eu manipulation de la part du Deuxième bureau de l'Etat-major ? Les cagoulards n'ont-ils été que des comploteurs maladroits et mythomanes ? Rares sont les ouvrages consacrés à cette organisation secrète créée au début de l'été 1936. Et tous s'en tiennent peu ou prou à la thèse, soutenue par Marx Dormoy, ministre de l'Intérieur du Front populaire, d'un gigantesque complot ourdi contre la République et si brillamment déjoué. Pendant l'Occupation, surtout après l'assassinat de Marx Domoy, cette thèse fut relancée par une poignée de socialistes résistants qui accusèrent les cagoulards d'avoir réussi en 1940, dans l'ombre de Pétain et grâce à la victoire allemande, le coup d'Etat qu'ils avaient raté en 1937. L'histoire de la Cagoule est ainsi déformée. Bien entendu, Deloncle et ses amis n'étaient pas des enfants de choeur. Ils détestaient le Front populaire dont ils estimaient que la politique affaiblissait la France, et n'avaient que mépris pour la démocratie. Mais c'étaient d'ardents patriotes. Le seul complot qui les ait obsédés est celui dont ils prêtaient l'intention aux communistes et qu'ils espéraient écraser dans l'oeuf avec le concours de l'Armée. Cette hantise d'une révolution bolchevique a de quoi surprendre aujourd'hui, parce que nous savons, grâce aux archives soviétiques, que Staline n'avait pas l'intention, à ce moment-là. de prendre le pouvoir en France. Mais, à l'époque, toute la presse de droite, alors puissante et influente, ne cessait de dénoncer le danger d'un putsch communiste. Voilà pourquoi l'histoire de la Cagoule méritait d'être revisitée. Jean-Claude Valla le fait sans concession à l'idéologie dominante et avec un grand souci d'objectivité. Il démontre comment les historiens, prisonniers des mythes et se recopiant souvent les uns les autres, ont réussi à renverser la perspective et à travestir la vérité.

05/2010

ActuaLitté

Religion

Papiers personnels de monseigneur Julien 1856-1930 évêque d'Arras. Inventaire de ses papiers personnels conservés aux Archives du diocèse d'Arras et Bibliographie

Eugène Julien, né à Canville-les-Deux-Eglises (Seine-Maritime), élève puis professeur à l'Institut ecclésiastique d'Yvetot, prêtre en 1881. Secrétaire du Cardinal Thomas, 1892-1894. Supérieur de l'Institution St-Joseph du Havre, 1897-1991. Archiprêtre du Havre, 1917-1930. Elu en 1925 à l'Académie des Sciences Morales et Politiques. Evêque libéral, il travaille au rapprochement de Paris et du Vatican, du gouvernement et des catholiques français. Animateur de l'association de Lorette. Partisan convaincu de la Société des Nations. Membre du Comité franco-allemand d'information et de documentation. Critiqué en 1926 pour sa participation au congrès international de la paix à Bierville. Hostile à l'Action Français. Les papiers inventoriés vont de 1870 à 1933 et comprennent : a) Documents "biographiques", 1870-1933 (35 articles)Nomination à l'épiscopat, entrée à l'Académie des Sciences Morales et Politiques, missions aux Etats-Unis (1918) et en Pologne (1924), etc. b) Ecrit antérieurs à l'épiscopat, 1873-1917 (213 articles). Note de lecture, vers, sermons, discours et conférences (160 articles); études et ouvrages (44 articles); etc. Nombreux inédits. c) Ecrits de Mgr Julien, évêque d'Arras, 1917-1930 (310 articles). Discours de mariage, cours aux semaines sociales, autres allocutions, lettres pastorales, études et ouvrages. Plusieurs textes inédits. d) Dossiers, 1917-1930 (20 articles). Rapport entre l'Eglise et l'Etat, associations diocésaines, correspondance avec le cardinal Luçon et Mgr Chollet, paix internationale, Société des Nations, congrès de Bierville, relations franco-allemandes, Action Française, etc. e) Correspondance reçue, 1890-1930 (environ 1500 lettres émanant de 779 correspondants). Lettres d'évêques (A. Baudrillart, H. Chapon, H. R. Quilliet, Ch. P. Sagot du Vauroux, S. Touchet, etc.), d'hommes politiques (F. Buisson, C. Jonnart, abbé Lemire, A. Ribot, etc.), de membres de l'Institut (H. Bremond, G. Goyau, F. Laudet, H. Lyautey, Ph. Pétain, C. Pfister, A. Rébelliau, etc.), d'universitaires, de personnalités du monde catholique (E. Duthoit, P. Harel, L. Lavedan, E. Montier, E. Trognan, etc.), de prêtres et d'amis normands, etc. f) Coupures de presse, 1904-1930 (28 articles). L'inventaire est doté d'un index et complété par trois annexes : - Quelques dates de la vie de Mgr Julien- Bibliographie de Mgr Juien- Travaux sur Mgr Julien.

01/1981

ActuaLitté

Sciences de la terre et de la

Sentier de l'Eau Noire et du Viroin

Des sites exceptionnels pour mieux comprendre notre environnement Ce circuit de 19, 5 km est divisé en 2 boucles, qui commencent au parking du village de Nismes (Place de Chatillon). Elles ont une durée de 4 à 5 h chacune. La boucle ouest de 9 km comporte 17 arrêts et vous fera découvrir l'Eau Noire, les grottes de Neptune, le Tienne du Lion et différents phénomènes karstiques. La boucle est, de 10, 5 km, comporte 11 arrêts et vous emmènera du Tienne Breumont au Fondry des Chiens en passant par la pelouse calcaire des Abannets. Cette promenade accessible et instructive vous propose un véritable voyage dans le temps, à la découverte du patrimoine géologique unique de la Province de Namur. Elle s'inscrit dans la collection "Sentiers géologiques et pédologiques" qui vous invite à comprendre notre environnement, en observant une sélection de sites remarquables avec l'oeil du géologue et du pédologue. Chacun d'entre eux illustre une étape spécifique de l'évolution de notre continent. Comment ces paysages ont-ils été façonnés ? Comment les interpréter ? A partir d'observations simples, ces itinéraires font le lien entre la composition d'un sous-sol (géologie), l'allure du paysage (géomorphologie) et les sols (pédologie). Les choix faits par l'homme de l'exploitation de ces ressources naturelles, voire de ces composantes patrimoniales, sont également évoqués. Les itinéraires sélectionnés sont destinés à un public scientifiquement curieux mais non initié à ces disciplines. Cartes, photos, textes détaillés et schémas en couleur vous aideront à observer, décrire et interpréter le paysage qui vous entoure. Ils sont présentés sous forme d'un carnet de route au format A4, imprimé sur papier indéchirable et relié par une spirale métallique. Via l'onglet Compléments de cette fiche, vous accèderez à des informations supplémentaires. Ce projet d'itinéraire géopédologique imaginé par Vincent Hallet, professeur au département de géologie de l'Université de Namur, a été subsidié par la Fondation Gouverneur René Close. Il a été réalisé par I. Bonniver (UNamur), S. Rekk (UNamur), L. Bock (ULiège-Gembloux), P. Engels, M. Eugène, G. Mahy et Vincent Hallet en collaboration avec C. Willam, M. Gijsemberg, V. Brahy.

10/2019

ActuaLitté

Biographies

Victor Hugo

Victor Hugo naît avec son siècle, le 26 février 1802. Il connaît tous les honneurs, légion d'honneur à 23 ans, Académie française à 39 ans, pair de France à 43 ans. Admiré par Chateaubriand, il devient le chef des romantiques, et Notre-Dame de Paris, en 1831, lui apporte la célébrité. Après la révolution de 1848, il est élu représentant à l'Assemblée législative. Le spectacle des injustices sociales accélère sa métamorphose politique. Opposant irréductible au Second Empire, il connaît un exil de dix-neuf ans, avec Juliette Drouet, sa fidèle compagne. Les Misérables, en 1862, sont un succès planétaire et ils sont traduits dans le monde entier. De retour à Paris, ses combats l'habitent : l'amnistie des communards, l'instruction des enfants, la peine de mort, la liberté, la paix, la défense du patrimoine... Il est élu sénateur en 1876. Sa vie familiale est une tragédie : folie et mort de son frère Eugène, trahison d'Adèle, mort de sa fille Léopoldine et de ses deux fils. Le seul enfant qui lui survivra est Adèle, enfermée à l'asile, mais Georges et Jeanne, ses petits-enfants, sont une source de réconfort et d'inspiration infinie. Les Parisiens fêtent son 80e anniversaire. A sa mort, le 22 mai 1885, la République offre pour la première fois à un poète des funérailles nationales. Deux millions de personnes l'accompagnent au Panthéon. Un mythe Victor Hugo ? Oui, par la dimension colossale de son oeuvre littéraire et graphique et par sa vie, mêlée aux soubresauts violents du XIXe siècle, du Premier Empire à la IIIe République. L'étude de sa postérité éclaire le précurseur des Etats-Unis d'Europe. Commémorations et citations le célèbrent. Son nom est partout, il est donné à des établissements scolaires, rues et places. Dans toutes les langues, ses romans et pièces de théâtre sont adaptés au cinéma, à la télévision et dans des comédies musicales. En 2020, la cérémonie d'hommage à Samuel Paty, le professeur assassiné, s'est faite au pied de la statue de Victor Hugo, dans la cour de la Sorbonne. Le symbole est puissant.

11/2021

ActuaLitté

Histoire de France

Ton père et ami dévoué. Lettres de Jules Lelorrain, magistrat, à son fils Edouard, médecin militaire (Janvier 1867-septembre 1871)

Jules Lelorrain, magistrat provincial sous le Second Empire, fit une carrière très honorable alors même que son positionnement républicain, bien connu de ses supérieurs, le plaçait un peu en marge des juges et procureurs de l'époque. Très tôt séparé (géographiquement) de ses deux fils, il entretint avec eux une correspondance suivie, presque hebdomadaire, échange représentant au total plusieurs milliers de lettres dont la plupart ont été conservées. On a sélectionné, au sein de cet immense corpus, les lettres envoyées par le père à son fils Edouard, étudiant puis médecin militaire, entre le 1e' janvier 1867 et la fin de 1871. L'intérêt de cette correspondance est considérable. Correspondance privée d'abord, plongée surprenante dans la vie quotidienne d'un notable désargenté mais entretenant avec assiduité un réseau social très développé, très varié, de parents, amis et connaissances, parlant simplement à son fils de promenades, excursions, vacances, mais aussi de ses difficiles relations avec sa femme - qui n'est pas la mère d'Edouard, de sa santé propre comme de celle des autres, d'argent, de questions de carrière (la sienne, celle d'Edouard, celle d'Eugène, le fils aîné). La liberté et la franchise des propos sont étonnantes et sans doute peu communes, tranchant avec le ton parfois compassé de nombre de correspondances privées anciennes. Mais, au-delà de ces peintures presque balzaciennes, de ces scènes de la vie de province, ces lettres abordent des questions d'un autre niveau. Les années 1867-1871 sont cruciales : vains efforts de libéralisation de l'Empire, affrontements politiques et sociaux, "guerre folle" de 1870, effondrement de la France, guerre civile... De tout cela et aussi de la religion et de la nature de la vie humaine en général, le père et le fils s'entretiennent avec la plus grande confiance, alors qu'ils ne sont pas en accord parfait. Jules, voltairien, spiritualiste, modéré s'oppose à Edouard, athée, radical, intransigeant - et ces dissensions font l'objet de débats parfois vifs sans compromettre aucunement les relations chaleureuses qu'entretiennent le père et le fils. C'est ce ton de liberté, cette absence de retenue, cette ouverture d'esprit rares qui font de ces lettres un document exceptionnel.

05/2013

ActuaLitté

Histoire de France

Présences françaises outre-mer (XVIe-XXIe siècles). Tome 1, Histoire : périodes et continents

L'Académie des sciences d'outre-mer est un établissement public. sous tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Elle a été fondée sous le nom d'Académie des sciences coloniales en 1922 et réunit des spécialistes des pays d'au-delà des mers qui y ont pour la plupart vécu et travaillé. Ses fondateurs, notamment, furent Paul Bourdarie, Paul Doumer, Albert Lebrun, Auguste Pavie, le maréchal Louis Hubert Lyautey. Devenue en 1957 Académie des sciences d'outre-mer, elle réunit aujourd'hui des experts et des personnalités aux compétences variées. Nous pouvons évoquer parmi les membres qui l'ont illustrée les docteurs Eugène Jamot, Alexandre Yersin, le maréchal Leclerc, Robert Cornevin, Jacques Soustelle, Théodore Monod, Pierre Messmer. Elle a pour mission d'étudier les questions relatives à ces pays, sous leurs aspects scientifiques, politiques, économiques, techniques. historiques, géographiques, sociaux et culturels. Le présent ouvrage apporte le témoignage de cette connaissance et de ces travaux, et ce dans l'esprit de sa devise " Savoir, Comprendre, Respecter, Aimer ". Le tome I est consacré à l'histoire, depuis le XVIe siècle jusqu'à nos jours, des différentes modalités selon lesquelles la France et les Français se sont rendus présents outre-mer, hors d'Europe. Ces présences françaises sont exposées selon trois périodes historiques (XVIe siècle-début du XIXe ; XIXe siècle- 1e moitié du XXe ; années 1950-1960 jusqu'à nos jours) et selon les régions du monde où elles se sont manifestées. Il s'agit d'un ouvrage collectif entrepris par l'Académie conformément à ses missions. Sans pouvoir être exhaustif, il vise à préciser pour le lecteur, un cadre et les actions multiformes qui marquent certaines spécificités de notre pays dans l'histoire mondiale. Le tome II aborde le déroulement dans le temps des présences françaises selon une approche thématique centrée sur les sciences et technologies, la religion et la culture. Ces volumes ont été élaborés par une commission qui s'est réunie régulièrement pendant près de six ans, rendant compte à l'Académie de l'avancement progressif de ses travaux. Cette commission a été animée par son président Philippe Bonnichon, par le secrétaire perpétuel de l'Académie Pierre Gény, et par son coordinateur Jean Nemo.

10/2012

ActuaLitté

Histoire de France

Le camp de Drancy, seuil de l'enfer juif. Dessins et estampes, 1942-1947

Original et essentiel dans la connaissance du camp de Drancy, le recueil de cinquante-six estampes de Georges Horan-Koiransky, Le Camp de Drancy, seuil de l'enfer juif publié en 1947 était à peine connu il y a seulement quelques années. N'ayant jamais fait l'objet de réédition depuis sa publication, seules quelques estampes extraites de ce livre étaient diffusées sans être présentées comme partie d'un tout. La réédition et l'analyse de son oeuvre ont été permises par la découverture de très nombreux croquis, esquisses et dessins préparatoires et du journal de Georges Horan-Koiransky (publié en parallèle par les éditions Créaphis). Ce foisonnement nouveau d'archives et d'informations et leur capacité à faciliter la compréhension d'une oeuvre à la fois douloureuse et elliptique nous ont amenés à réaliser une réédition augmentée des sources de ce " témoignage graphique " unique. En effet, ce récit dessiné sur Drancy, novateur et méconnu, constitue un document exceptionnel qui relate avec émotion et talent la misère quotidienne et l'effroi vécus par les internés et les déportés de ce camp majeur dans la persécution des juifs de France entre août 1941 et août 1944. La réédition respecte la conception originale de l'édition de 1947 et la reproduit intégralement mais dans une version augmentée avec un appareil critique et des documents inédits. Le livre est composé d'une préface de Serge Klarsfeld, qui rappelle toute l'importance de l'oeuvre de Georges Horan-Koiransky dans la connaissance du camp de Drancy ; d‘une introduction générale de Benoît Pouvreau ; du fac simile de l'édition de 1947 et d'une analyse approfondie de l'oeuvre de Georges Horan accompagnée de dessins et croquis inédits et d'extraits du journal. Benoît Pouvreau, est historien et chercheur au service du patrimoine culturel du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis. Il travaille sur l'histoire du logement, le patrimoine du XXe siècle et les lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale. Il a notamment publié Eugène Claudius-Petit, un politique en architecture (2004), dirigé Les graffiti du camp de Drancy (2014) et co-écrit Drancy, un camp en France (2015).

11/2017

ActuaLitté

Histoire régionale

Les Quenette. Chronique d'une famille lorraine dans l'histoire de France

Dans cet ouvrage, Anne-Marie Quenette nous offre un voyage dans l'Histoire de la Lorraine et de la France et, en même temps, une immersion dans des lieux et des paysages où surgissent, comme soudainement frappés d'intemporalité, des visages, des regards, des gestes, des émotions, des joies, des peines, des rires, des pleurs, de l'humanité. Ces visages, ces vies, ces destins sont ceux de sa famille ; une famille française, une famille lorraine, la famille Quenette, où se transmettent, d'une génération à l'autre, l'honneur, le courage, l'action, le respect de valeurs reconnues par sept légions d'Honneur. Certains ont marqué l'histoire d'une Lorraine souvent meurtrie mais toujours renaissante tels Gustave Chapuis, médecin, parlementaire, maire de Toul ou Eugène Corbin, créateur des Magasins réunis. Le plus proche de nous étant Jean Quenette, député aux premiers jours de la Seconde Guerre mondiale puis Préfet de l'Aisne et de la Bretagne, région qui lui garde, aujourd'hui encore, un grande reconnaissance pour ses actions de résistance contre l'occupant nazi. Le lecteur y découvre un village, un clocher, un banc d'école, des palais de justice, l'Assemblée nationale, un champ de bataille, un château, des endroits d'autrefois d'où s'échappe une douce nostalgie. Il y a aussi cette maison pleine de livres et de souvenirs, où résonnent encore les pas de ceux qui l'ont habitée, les musiques écoutées autrefois, airs d'opéras, chants grégoriens... Au long des pages, Anne-Marie Quenette avoue son amour pour "un formidable petit pays qu'on appelle la Lorraine", et ses artistes ; son but est de les faire aimer, des rives de la Meuse jusqu'à la colline inspirée de Maurice Barrès. Anne-Marie Quenette est docteur en Droit, avocat à la Cour, auditeur de l'Institut des hautes études de la Défense nationale (Session nationale), ancien conseiller économique et social à Paris au titre des personnes qualifiées, conseiller du commerce extérieur de la France, officier de la Légion d'honneur au titre du ministère de la Justice, officier de l'Ordre national du Mérite, présidente de la fondation Bigeard sous l'égide de la Fondation de France.

05/2021

ActuaLitté

XIXe siècle

Un jour nouveau se lève sur les grandes plaines

Issue d'une famille de bourgeois étriqués et rejetée par sa mère, Eugénie de Choisel prend le voile à 20 ans autant par vocation que par soif d'ailleurs, et devient soeur Judith. Grâce àson parrain le père Fournerie, elle réalise son rêve en l'accompagnant en mission d'évangélisation dans l'Ouest américain. Alors qu'elle embarque pour le Nouveau Monde, elle rencontre, parmi le flot des migrants fuyant la misère, Julian Eckermann, un Allemand qui éveille en elle des sentiments nouveaux et interdits. Lui-même est attiré par cette jeune femme à la beauté lumineuse. Arrivée à La Nouvelle-Orléans, la novice se heurte brutalement au monde esclavagiste et vit les premiers soubresauts de la guerre de Sécession. A Saint-Louis, elle croise de nouveau la route de Julian Eckermann. Sa foi et sa force de caractère l'aident à garder la tête froide devant cet homme qui la trouble tant. Une fois de plus, leurs routes se séparent. Au printemps 1861, les missionnaires s'installent au Kansas, en territoire Osage, où la religieuse est en charge de la scolarisation des enfants. Mais des raids de miliciens sécessionnistes plongent les missionnaires au coeur de la guerre qui vient d'éclater. Soeur Judith ne sort pas indemne de ce conflit qui lui enlève son parrain. S'estimant abandonnée de Dieu, elle rejette sa foi avec violence et s'engage comme aide-soignante dans les troupes confédérées d'Ulysse Grant. Contre toute attente, elle retrouve Julian Eckermann lors de la sanglante bataille de Vicksburg qui mettra un terme à la guerre de Sécession. La jeune femme sera-t-elle capable, cette fois, d'écouter son coeur ?

07/2022

ActuaLitté

Histoire de France

Les Dames de Trianon

Outre les reines Marie-Thérèse d’Autriche, Marie-Leszscinka et Marie-Antoinette, principale résidante du Petit Trianon, ce sont également les impératrices, épouses de Napoléon, Joséphine puis Marie-Louise, les filles de Louis XIV et de Madame de Montespan, sa petite-fille, la duchesse de Bourgogne, mère de Louis XV, mais aussi les filles de ce dernier, Henriette et Adélaïde, ainsi que les favorites royales, Mesdames de Pompadour et Du Barry, et les filles de Louis-Philippe, Clémentine et Marie, ainsi que leur belle-sœur, la duchesse d’Orléans, qui sont évoquées ici dans leur occupation des deux petits châteaux de campagne que sont les Trianons. À ces femmes célèbres s’ajoutent aussi des figures moins connues, dames de la cour, suivantes de la reine Marie-Antoinette comme Madame de Lamballe, ou sa femme de chambre, Madame Campan, des princesses telles que la Palatine, incroyable belle-soeur de Louis XIV, la sœur de Napoléon Pauline Borghèse, ou encore Madame Adélaïde, sœur de Louis-Philippe. Grâce au catalogue de l’exposition, ponctué de citations, toutes ces dames renaissent durant les fêtes, les mariages et les divers événements qui eurent pour cadre Trianon. L’exposition se clôt sur la figure de l’impératrice Eugénie qui ouvrit le musée du Petit Trianon sous le signe de Marie-Antoinette, lançant ainsi le « mythe de la Reine ». Ce sont ainsi trois siècles d’histoire de France par les femmes qui défilent sous les yeux du visiteur, permettant d’apprécier à la fois l’évolution des modes et celle du portrait, grâce à des œuvres célèbres signées de Gobert, Rigaud, Nattier, Gérard, Gros et Winterhalter.

06/2012

ActuaLitté

Littérature française

Les folles annees v 01 l'heritier

1919. Comme le reste du monde, Québec émerge de la grippe espagnole et du ralentissement économique dû à la fin de la guerre. De celle-ci, Mathieu est revenu profondément transformé. Sa famille s'inquiète pour lui, et sa fiancée, Françoise, sur l'avenir de leur relation. Marie continue à diriger de main de maître les destinées de sa boutique, mais devra faire un choix important concernant sa relation avec Paul Dubuc. Quant à Thalie, son combat contre la grippe espagnole n'a fait que la conforter dans ses aspirations. Du côté de l'autre famille Picard, dont Édouard est dorénavant le chef, elle cherche encore à se remettre de la disparition de Thomas, qui laisse un vide énorme. Sa veuve Élisabeth prend une décision qui en surprendra plus d'un dans son entourage et plie bagages, abandonnant Édouard dans un tête-à-tête inconfortable avec sa jeune épouse. Mariés depuis à peine deux ans et nouveaux parents, ils voient, impuissants, se creuser entre eux un fossé chaque jour plus grand. Par ailleurs, Édouard prend de plus en plus sa place aux commandes de l'entreprise que lui a léguée son père et suit ses traces comme organisateur politique. Mais finira-t-il un jour par mûrir ? Enfin, Eugénie, quant à elle, voit se poursuivre un cauchemar qu'elle a contribué à créer de toutes pièces en épousant un homme qu'elle n'aimait pas. Épouse abstinente, mère indifférente, elle voit Fernand élever sa domestique Jeanne au titre de maîtresse et cultive dorénavant une seule obsession : les empêcher de savourer un bonheur auquel elle est elle-même inapte.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Les Folles Années Tome 1 : Les héritiers

1919. Comme le reste du monde, Québec émerge de la grippe espagnole et du ralentissement économique dû à la fin de la guerre. De celle-ci, Mathieu est revenu profondément transformé. Sa famille s'inquiète pour lui, et sa fiancée, Françoise, sur l'avenir de leur relation. Marie continue à diriger de main de maître les destinées de sa boutique, mais devra faire un choix important concernant sa relation avec Paul Dubuc. Quant à Thalie, son combat contre la grippe espagnole n'a fait que la conforter dans ses aspirations. Du côté de l'autre famille Picard, dont Édouard est dorénavant le chef, elle cherche encore à se remettre de la disparition de Thomas, qui laisse un vide énorme. Sa veuve Élisabeth prend une décision qui en surprendra plus d'un dans son entourage et plie bagages, abandonnant Édouard dans un tête-à-tête inconfortable avec sa jeune épouse. Mariés depuis à peine deux ans et nouveaux parents, ils voient, impuissants, se creuser entre eux un fossé chaque jour plus grand. Par ailleurs, Édouard prend de plus en plus sa place aux commandes de l'entreprise que lui a léguée son père et suit ses traces comme organisateur politique. Mais finira-t-il un jour par mûrir ? Enfin, Eugénie, quant à elle, voit se poursuivre un cauchemar qu'elle a contribué à créer de toutes pièces en épousant un homme qu'elle n'aimait pas. Épouse abstinente, mère indifférente, elle voit Fernand élever sa domestique Jeanne au titre de maîtresse et cultive dorénavant une seule obsession : les empêcher de savourer un bonheur auquel elle est elle-même inapte.

ActuaLitté

Religion

Des tsars à l'exil : Catherine de Lesna

Apparentée à la Maison impériale de Russie, la comtesse Eugénie Efimovsky (1850-1925) grandit dans le milieu slavophile sous Nicolas 1er et Alexandre II. Ses dons d'écrivain et d'artiste, son amitié pour Tourgueniev, sa correspondance avec Dostoïevski et Soloviev, ses liens avec les Aksakov et le pédagogue Ratchinsky, firent d'elle une figure de proue de "l'âge d'argent" de la culture russe. Héritière spirituelle du slavophile Khomiakov, elle voulut "aller au peuple" en servant l'Eglise, alors en plein renouveau. Avec la bénédiction du starets Ambroise d'Optino, grâce au soutien d'Alexandre III et de saint Jean de Cronstadt, elle devint la moniale Catherine et ressuscita le couvent de Lesna en Pologne russe. Aidée de Mgr Euloge, elle en fit un foyer de bienfaisance et de formation religieuse et professionnelle pour les Ukrainiens et les Biélorusses revenus à l'Orthodoxie. Son oeuvre, nourrie par une intense vie intérieure et par ses écrits sur le rôle du monachisme dans l'éducation du peuple, s'inspirait des diaconesses de l'antiquité chrétienne. Rencontrant un succès inespéré, elle fit cinq autres fondations aux confins russo-polonais. La Grande Guerre les détruisit et la communauté se dispersa mais l'higoumène Catherine émigra avec nombre de ses moniales et leur icône miraculeuse. Après un bref séjour en Moldavie, elle s'installa en 1920 en Voïvodine serbe grâce au roi Alexandre. Son exemple repeupla les couvents serbes ruinés par les Ottomans. Elle s'éteignit en 1925 mais en 1984 son corps fut retrouvé intact. En octobre 2010, l'eglise russe la canonisa au sein de sa communauté, aujourd'hui en Normandie.

01/2012

ActuaLitté

Beaux arts

9 histoires. Edition bilingue français-anglais

Ce catalogue est le résultat de neuf conversations entre Lee Mingwei et neuf conservatrices et directrices d'institutions - Adeline Lépine (responsable de la plateforme Veduta / Biennale de Lyon), Christine Macel (conservatrice en chef, Centre Pompidou), Limor Tomer (responsable des arts vivants, Metropolitan Museum, New York), Suhanya Raffel (directrice, M+, Hong Kong), Kathryn Weir (directrice du Département du développement culturel du Centre Pompidou), Eugenie Tsai (conservatrice en chef, Brooklyn Museum), Stephanie Rosenthal (directrice, Gropius-Bau, Berlin), Mami Kataoka (conservatrice en chef, Mori Art Museum), ainsi que Simon Maidment (conservateur en chef, National Gallery of Victoria, Melbourne) - et l'un des interprètes de Mingwei, Jean-Gabriel Manolis. Ces conversations racontent des histoires de rencontres et de maladresse, de moments de délices et de chagrin, de joie et de violence. The Moving Garden, Histoires du soir, When Beauty Visits et Sonic Blossom parlent de la question de l'offrande ; Bodhi Tree Project et Our Labyrinth, de celle d'être face au monde ; The Letter Writing Project, Guernica in Sand et The Mending Project abordent les idées de pardon, d'inclusion et de réparation. Chaque projet doit être pris comme une invitation à un voyage intérieur et sensible. Neuf conversations pour des milliers d'expériences, de rencontres et de possibilités : autant d'histoires du monde au fil du temps, créées par et pour les gens, à partager, à raconter - à vivre. Ou comme John Cage l'a dit un jour : "Les émotions - l'amour, la joie, l'héroïsme, l'émerveillement, la tranquillité, la peur, la colère, la tristesse, le dégoût - font partie du public". (Silence : Lectures and Writings, 1961) Nicolas Garait

10/2018

ActuaLitté

Religion

Les Lettres. Tome 6, Lettres aux moniales et aux moines

Dans ce sixième recueil ont été rassemblées les lettres que Catherine de Sienne a adressées à des moniales et à des moines appartenant à divers ordres religieux (Bénédictins, Franciscains, Augustins, Dominicains), ainsi qu'aux novices, abbesses, abbés et prieurs de ces mêmes ordres vivant dans les nombreux couvents et monastères qu'elle avait visités lors de ses déplacements ou avec lesquels elle entretenait des relations privilégiées, comme le monastère de Sainte-Agnès, à Montepulciano, où était entrée sa nièce, soeur Eugénie, et celui de Sainte-Marie-des-Anges à Belcaro, qu'elle avait fondé dans l'intention d'y rassembler ses disciples. La réforme de l'Eglise passe par l'observation des règles de l'ordre de chaque communauté ; aussi, ces lettres, considérées comme un modèle de direction spirituelle, traitent-elles des devoirs de la vie monastique, et en particulier de l'obéissance et de l'humilité, au fondement de toutes les vertus monacales. Mais ce qui les rend instructives et touchantes, c'est qu'elles nous permettent de pénétrer l'esprit de cette «cellule», que Catherine dut quitter pour satisfaire la volonté de Dieu, et où elle ne cesse de s'enfermer et de «revenir» dans ses écrits spirituels. Ainsi, après avoir été conviés à maintes reprises à nous réfugier dans la cellule «mentale» de la connaissance de soi, nous voici invités à visiter cette cellule «physique» qui, aussi coupée du monde soit-elle, garde toujours une fenêtre ouverte, pour nous rappeler que l'on peut et doit en sortir en laissant s'envoler son âme vers d'autres âmes en quête de mariage mystique.

06/2015

ActuaLitté

Traduction

Traduire comme transhumer. Edition revue et augmentée

Paru il y a dix ans, absent des librairies depuis plusieurs années, "Traduire comme transhumer" a valu à Mireille Gansel de nombreux lecteurs qui ont trouvé dans ce livre, non un essai théorique et abstrait sur la traduction, mais le récit d'une expérience étroitement mêlée à sa vie. Cette suite magnifiquement construite propose une réflexions riches et originales nourrie de son histoire personnelle, l'acte de traduire ayant été étroitement liée aux situations qu'elle a traversées. Des poètes de l'Allemagne de l'Est à ceux du Vietnam, de Reiner Kunze à Nelly Sachs, sans oublier l'anthropologue Eugénie Goldstern et, plus récemment, le poète catalan Antoni Clapés, Mireille Gansel a éprouvé la traduction avant tout comme une rencontre en poésie, comme un acte de foi dans la vie et dans la possibilité du partage des mots. L'écho rencontré par ce livre se mesure aux traductions déjà nombreuses (en anglais, italien, catalan, allemand...) dont il a fait l'objet. Réclamé en France par de nombreux lecteurs qui ne le connaissent que de réputation, il était grand temps de le rééditer. Mais, après cinq livres de prose et de poésie publiés aux éditions de la Coopérative depuis 2015, Mireille Gansel a souhaité saisir l'occasion de cette nouvelle édition pour réviser son livre sans en altérer l'esprit. Nous avons choisi de le publier en même temps qu'une traduction du poète catalan Antoni Clapés par Mireille Gansel et Dolors Udina - une découverte qui prouve que l'auteur de "Traduire comme transhumer" continue de faire découvrir en France les auteurs avec lesquels elle se sent en étroite affinité.

05/2022

ActuaLitté

Essais biographiques

Souvenirs de ma vie

Anna Klumpke (1846-1942) arrive dans la vie de Rosa Bonheur (1822-1899) en 1889. Elle sert alors d'interprète - Anna Klumpke est américaine - à un admirateur new yorkais de passage en France. Rosa Bonheur est une peintre si connue aux Etats-Unis que son tableau Le Marché aux chevaux est accroché au Metropolitan Museum, et l'on offre aux enfants une poupée à son effigie. Neuf ans après cette première rencontre, A. Klumpke est de retour au château de By, demeure de Rosa. Entre les deux femmes, une profonde affinité se fait jour. Venue pour quelques semaines, Anna finit par rester. Admirative, enthousiaste et attentive, Anna ne doute pas un instant que le monde puisse être fasciné par le témoignage de Rosa Bonheur. Elle en fera oeuvre littéraire et historique. Tout au long de leurs entretiens, Rosa Bonheur évoque ses origine, sa formation tout autant que sa vie personnelle dont ces années communes avec Nathalie Micas. Il est ici question du féminisme, des droits des femmes, du statut des femmes peintres aussi bien en France qu'outre Atlantique. Elle évoque la reconnaissance officielle - elle est la première artiste femme à être faite Chevalière de la Légion d'honneur -, le succès de ses toiles sur le marché de l'art lui offrant une indépendance financière. Il est ici question des personnalités de l'époque qu'elle côtoie et apprécie comme Buffalo Bill, le duc d'Aumale, l'impératrice Eugénie et bien d'autres encore. Ce livre brosse ainsi le tableau d'une artiste à redécouvrir qui recouvre quasiment tout le XIXe siècle. Natacha Henry assure l'édition révisé de ces entretiens.

02/2022

ActuaLitté

Religion

JESUS-CHRIST A L'IMAGE DES HOMMES. Brève enquête sur les représentations de Jésus à travers l'histoire, 2ème édition revue et corrigée

"Qui dites-vous que je suis ?" Cette question de Jésus à ses disciples a traversé toute l'histoire pour devenir celle de notre temps. Elle a donné lieu au développement doctrinal de la foi chrétienne en Jésus, Christ, Seigneur et fils de Dieu. Mais cette élaboration ne s'est pas faite sans débats et elle a véhiculé aussi nombre de réponses qui constituent autant de "portraits" de Jésus, venus de croyants d'autrefois ou d'aujourd'hui, mais aussi de mal croyants ou d'incroyants depuis les Temps Modernes. Certains de ces portraits comptent des erreurs, d'autres sont tronqués ou déséquilibrés, d'autres sérieux et féconds, mais non totalement réussis, Presque tous comportent une part plus ou moins grande de vérité. Plus encore, tous témoignent de l'impact de Jésus sur l'histoire de l'Occident, et de tout ce que sa personne fait perpétuellement jaillir du coeur de l'homme, en termes d'espérance, d'idéal, d'imagination, parfois aussi de refus. Une nouvelle partie du livre fait directement écho aux débats les plus contemporains : le "Jésus" des exégètes comme celui de Bultmann, celui des vulgarisateurs de talent comme Jacques Duquesne, celui des romanciers comme Gérard Messadié ou d'un théologien comme Eugen Drewermann. Enfin, Bernard Sesboüé s'intéresse aussi à d'autres représentations présentes dans le New Age, l'univers des sectes ou la science-fiction. Ce parcours des tableaux humains sur Jésus n'est pas une christologie : il invite par une voie originale et ouverte sur notre culture à une vérification évangélique de notre foi.

08/1997

ActuaLitté

Critique littéraire

Journal 1954-1960. "Avec elle et la bande critique"

C’est un Jacques Lemarchand (1908-1974) bien installé dans ses doubles fonctions de lecteur et de critique théâtral, et compagnon depuis décembre 1950 de Silvia Monfort, que nous retrouvons dans ce Journal 1954-1960. Sous l’Occupation, il a connu les errements et les difficultés d’un jeune intellectuel bordelais «monté à Paris» pour devenir écrivain. Grâce à Jean Paulhan, il est entré au comité de lecture de Gallimard, puis Albert Camus lui a demandé de tenir la chronique théâtrale de Combat. Il devient alors l’un des critiques dramatiques les plus lus de l’après-guerre qui voit l’émergence de jeunes auteurs, acteurs et metteurs en scène, soutenus par la décentralisation théâtrale. Au Figaro littéraire, où l’a appelé Pierre Brisson en 1950, Jacques Lemarchand exerce sa lucidité ironique, sa grande culture et sa déontologie «janséniste». Ferraillant avec la «bande critique» de ses confrères, comme Jean-Jacques Gautier du Figaro ou Robert Kemp du Monde, il entame une défense acharnée de ce que l’on appellera «le Nouveau Théâtre». Chez Gallimard, il fonde la collection théâtrale «Le Manteau d’Arlequin» en 1955, puis la «Collection Blanche» de littérature pour enfants en 1959. Dans son bureau, qu’il partage avec Camus, passent de nombreux écrivains – Boris Vian, Jean Blanzat, Brice Parain, Eugène Ionesco, Arthur Adamov, Jacques Audiberti, Marguerite Duras, Violette Leduc et aussi les Gallimard, qui lui font part des bruits du jour… Devenu quinquagénaire, Jacques Lemarchand ne dédaigne pas jouer à «l’homme brûlé» en exagérant le nombre de ses conquêtes, mais désire par-dessus tout «inspirer confiance». L’angoisse de l’âge commence cependant à poindre et ses rêves s’en ressentent. Le 21 septembre 1954, il constate : «je bois fort et je tombe dans le sombre»… Liées à un profond ennui existentiel, ces crises se multiplient, parallèlement à une vie sentimentale fort agitée. Après une étonnante scène de rupture avec Silvia Monfort au Festival d’Avignon en juillet 1954, plusieurs jeunes femmes – actrices, écrivaines ou journalistes –, se succèdent ou s’imposent. Frénétique en amour, mais attaché à sa famille et fidèle en amitié, Jacques Lemarchand se montre très affecté par la mort de sa mère, en juin 1958, puis par celle de deux de ses proches amis : Boris Vian en juin 1959 et Albert Camus en janvier 1960.

05/2020