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Oumar Diagne

Extraits

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Littérature française

Danser sous la pluie

" Ce livre est très librement inspiré de l'histoire des quatre dernières années. Mon interprétation de cette histoire, passée au prisme déformant de la mémoire et de l'esthétique. Un travail d'écriture, romancé, dont certaines scènes sont imaginaires, dont les personnages ont été mélangés, et dont la réalité n'est pas forcément celle dont le lecteur aurait pu faire lui-même l'expérience. C'est l'histoire de ma mère, et celle de ma fille, entremêlées comme les branches d'un lierre, l'effondrement de l'une laissant place à la renaissance de l'autre. C'est l'histoire d'un diptyque, et celle de l'épreuve d'une vie. Dans les moments les plus sombres, les plus absurdes, ou les plus suspendus, ce livre s'est imposé comme une évidence. Comme une nécessité, plutôt. Celle de cesser d'étudier la frontière entre haine et maladie, et de me distancier d'une méchanceté qui n'était pas la mienne. Celle de transformer mes cris de douleur ou d'effroi en un récit, me forçant ainsi au recul. Digérer, réfléchir, comprendre, puis choisir ses mots avant de s'exprimer. Sublimer les difficultés, la cocasserie, la perte de sens souvent, en une production artistique, en faire un projet. C'était le seul moyen d'aller de l'avant : utiliser ce terreau pour créer. " A. Osdoit Entre le suicide de sa mère, et la maladie de sa fille, Anne explore un quotidien bouleversé, fracassé mais bien réel. Loufoquerie, rires malgré tout, parfois une lueur fugace qui éclaire le cauchemar, et toujours une légèreté digne d'un premier ministre connu pour ses bons mots. La route est droite, mais la pente est forte.

10/2023

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Généralités

Conduire la guerre. Entretiens sur l'art opératif

Une réflexion à deux voix sur la guerre et la stratégie comme la France n'en a pas connue depuis longtemps. Pourquoi, tout au long des siècles, les généraux ont-ils remporté tant de victoires qui n'amenaient pas la fin du conflit ? Pourquoi le sang versé servait-il si peu les objectifs assignés par le pouvoir à ses armées ? Pourquoi, pour prendre un exemple entre mille, les meilleures armées du monde ont-elles été réduites, entre 1914 et 1918, à un face-à-face aussi désespérant que stérile dans la boue des tranchées ? Conduire la guerre livre les clés de cette impasse et montre qu'un grand penseur soviétique oublié, Alexandre Svetchine, a montré la voie pour en sortir. Jean Lopez amène Benoist Bihan à exposer sa pensée sur ce digne héritier de Clausewitz, sa vie, sa pensée et son oeuvre, réflexion mûrie depuis quinze ans et nourrie d'une formidable érudition. Chemin faisant, les deux complices nous offrent une promenade à travers vingt-cinq siècles de conflits. Ils revisitent les batailles dites décisives et l'action de ceux qu'on a présentés comme de grands capitaines. L'ouvrage ne se contente pas d'être historique et critique. En décortiquant l'oeuvre de Svetchine, il expose la solution - l'art opératif - pour que les combats deviennent pleinement utiles à la stratégie et s'harmonisent avec la tactique. Original dans son approche, puissant par ses arguments, plaisant à lire de par sa forme dialoguée, cet ouvrage est totalement original et devrait marquer la pensée militaire d'une pierre blanche. L'objectif ? Rien moins que le renouvellement de la pensée stratégique, un domaine apprécié du grand public mais qu'il fallait dépoussiérer et mettre à la portée de tous en trouvant le bon équilibre entre théorie et Histoire.

01/2023

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Histoire internationale

Jacques Ier Stuart. Le roi de la paix

Entre le règne glorieux et quasi mythique d'Élisabeth et celui, tragique entre tous, du malheureux Charles Ier, les années du roi Jacques apparaissent un peu, vu de France, comme une transition sans éclat : ce n'est plus la grande époque de l'Armada et des corsaires d'Amérique ; ce n'est pas encore celle de Cromwell et des Têtes rondes. Et pourtant, que d'événements durant les vingt-deux ans qui séparent la mort d'Élisabeth du couronnement de Charles ! La conspiration des Poudres, l'exécution de Walter Raleigh, la fondation des premières colonies outre-Atlantique, l'expansion du commerce anglais aux extrémités de l'Asie, le drame de Prague et les débuts de la guerre de Trente Ans, tout cela appartient à ce règne injustement négligé par les historiens français. Ajoutons qu'avant de succéder à Elisabeth Jacques avait régné trente-six ans sur l'Ecosse, comme fils et héritier de Marie Stuart, dans une atmosphère de guerre civile et religieuse digne des meilleurs romans d'aventures. Ce sont donc cinquante-huit ans de l'histoire britannique et européenne, à la charnière du Moyen Age et des Temps modernes, que recouvre la carrière d'un homme que ses contemporains ont surnommé " le roi de la paix " et " le nouveau Salomon ", et qu'Henri IV, son " compère ", a considéré comme " le fol le plus sage de la chrétienté ". " Plût à Dieu que l'Angleterre n'eût jamais eu un meilleur roi, ni un pire ", écrivait, quelques années après sa mort, un homme qui n'avait pas été tendre pour lui. Tout compte fait, on peut difficilement imaginer, pour un souverain et pour tin homme, plus bel éloge, et plus mélancolique.

03/2003

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Criminalité

Black Bird

Infiltré auprès d'un tueur en série : quand la réalité dépasse toutes les fictions ! James Keene avait tout pour réussir. Fils d'une famille influente de la banlieue de Chicago, star de l'équipe de football, fêtard invétéré aux revenus confortables, sa trajectoire semble auréolée de succès. Mais en 1996, ce joli mensonge s'écroule : James est jugé pour trafic de drogue et condamné à dix ans de prison. Le FBI lui propose alors un deal complètement fou : sa peine sera annulée s'il aide les fédéraux à piéger un serial killer, Larry Hall. Soupçonné d'une vingtaine d'assassinats, le tueur a été inculpé pour un seul d'entre eux lors d'un procès qui risque fort d'être révisé en appel. Et son intelligence est redoutable. La mission de James ? Amener Larry Hall à se confesser pour le faire tomber, définitivement. Keene hésite, puis accepte de relever le défi. Quelques jours plus tard, il est transféré dans l'unité psychiatrique de la prison de haute sécurité dévolue aux criminels les plus dangereux, où Hall est détenu. Seuls le directeur et le psychiatre en chef sont au courant de sa mission. Là, au milieu des psychopathes, il va devoir gagner la confiance du plus inquiétant d'entre eux pour lui faire avouer où il a caché le corps de ses victimes. Cet incroyable scénario n'a rien d'une fiction. Avec un sens de l'intrigue et du suspense digne des plus grands romanciers, le journaliste Hillel Levin, en collaboration avec James Keene, nous livre un document incroyable, qui va ravir tous les amateurs de true crime... et dont on n'a pas fini d'entendre parler, puisque l'adaptation en série, portée par le grand Dennis Lehane, est déjà disponible sur Apple TV+ avec Ray Liotta (Les Affranchis) et Taron Egerton (Kingsman) dans les rôles principaux.

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Littérature française

Des Rêves en l'Air. Comment mordre la religieuse

"... La galanterie est sauve et je n'ai plus qu'à bien me tenir, en espérant qu'on ne va pas traverser la France. Rester digne avant tout. Je suis dans la voiture, que dis-je, dans le coffre de la voiture de Brigitte Lahaie ! Qui peut en dire autant ? . ". . Un homme de soixante ans, trop imprégné de ses nombreux échecs passés, décide de défier son "troisième âge" en organisant un nouveau printemps de sa vie. A la suite d'une alerte médicale, il rencontre Lucinda, une femme mystérieuse et inattendue qui va lui révéler son nouveau souffle, capable de transformer en victoire ses regrets d'antan et sa retraite prochaine en réconciliation avec ses rêves. Décidé de faire table rase de son passé, cet homme va, peu à peu, se libérer de certains liens tant affectifs que professionnels, poisons révélés de sa vie depuis trop longtemps. Recommencer une vie à soixante ans est, contre toute attente, le défi qu'il va désormais s'imposer, guidé par ce messager tombé du ciel qu'est Lucinda. Il aurait voulu être pianiste, écrivain, cinéaste... Le temps a passé, la vie a passé, épuisant une naïve jeunesse propice aux expériences de l'existence et bien trop souvent délaissée au profit d'une raison matérialiste au service d'une société qu'il n'a jamais vraiment aimée et dont il s'est, trop souvent, senti étranger. Du moins le croyait-il, jusqu'à la venue de Lucinda... Mais pour accéder au divin trésor d'un printemps retrouvé, une épreuve l'attend, épreuve qui met en échec la plupart des humains durant l'existence. Des Rêves en l'Air est un formidable hymne au bonheur, un encouragement à défier notre destin lorsque nous croyons, à tort, qu'il est accompli.

10/2021

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Romans policiers

Le message du moine

...Sur le point de cliquer avec la souris de l'ordinateur pour fermer le fichier, il hésita, son intuition lui disant qu'il n'avait pas tout vu. Il regarda de plus près l'un des clichés de la scène de crime où le moine était couché sur le dos, un bras coincé sous son torse. Lin lui avait dit que quelqu'un avait retourné le corps, ce qui expliquerait la position. Il examina le visage de près : peau rugueuse et bronzée, yeux ouverts sans expression, dents tachées - un visage qui aurait pu être celui de millions de jeunes hommes. Pas de nom - un être sans identité. Classé comme un meurtre ou un suicide faute d'un travail d'investigation digne de ce nom, une vie classée et oubliée comme si elle n'avait jamais existé... Chine contemporaine. L'inspecteur principal Tian Haifeng en vacances à Shenzhen ne peut rester indifférent à l'annonce de la mort d'un moine miséreux et anonyme. Les autorités ayant rapidement classé l'affaire, Haifeng décide de la résoudre afin de rendre son identité au moine et prévenir sa famille. Son enquête prendra la forme d'un voyage initiatique lui permettant aussi de renouer des liens distendus avec son fils et de découvrir une société matriarcale unique : les Mosuo. C'est aux contreforts du Tibet qu'Haifeng connaîtra enfin toute la vérité au terme d'un périple à la fois long et dangereux. Tranches de vie pittoresques, expériences mystiques dans une lamasserie, découverte du peuple Mosuo, invasion du tourisme de masse... Martin Long nous guide vers des lieux extraordinaires pour y rencontrer des personnages détestables ou attachants mais toujours complexes... Ce qui nous permettra de tenter d'appréhender les méandres de l'âme chinoise !

06/2022

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Littérature française

Regard sur une certaine idée du bonheur

En plein siècle des lumières, le Roi Stanislas avait lancé l'idée nouvelle selon laquelle : " Le vrai bonheur consiste à faire des heureux ". Presque trois siècles plus tard, la quête du bonheur demeure la préoccupation essentielle de tout un chacun, qui conduit l'auteur à s'interroger : " Que manque-t-il donc à la Société pour devenir enfin une Humanité digne de ce nom ? " et " Serait-ce à cause des autres que le Paradis est au ciel ? ". Libre et de bonnes moeurs, Jacques... entend apporter une contribution à la Paix en fixant comme principe d'action le respect des vraies valeurs de la vie et ainsi de relativiser l'importance de ceux qui n'en ont pas ou plus, de reconstruire, aider, sauver, aimer même et surtout si on ne parle pas la même langue... Il constate que la civilisation moderne rend somnolent, mal entendant, avare de courage... peureux de la douleur des autres, sauf que pour la plupart, le malheur d'autrui " c'est sacré ", il faut y toucher, " ça porte bonheur " ! Pour l'auteur, une telle vision des choses consiste à construire sa vie sur des pétales de rose. Faut-il rappeler que pas un enfant affamé ne refuserait d'échanger une grenade contre un croissant, même en ces temps coraniques ? Aussi, délaissant la chaleur de la bougie éteinte des honneurs, Jacques... démontre que l'Homme libre n'a pas besoin d'interprètes pour dialoguer avec sa conscience et se questionner sur un " A quoi sert la vie ? ". Bien sûr " le bonheur n'est pas donné à tout le monde ", mais qui a dit que le bonheur était donné ?. Ce dernier se conquiert, se dispense à l'égard des autres et... ultime recette discrète de l'auteur pour se constituer en " paratonnerre de bonheur " :

07/2009

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Littérature française

La comédie humaine. Modeste mignon

" Vers le milieu du mois d'octobre 1829, monsieur Simon Babylas Latournelle, un notaire, montait du Havre à Ingouville, bras dessus bras dessous avec son fils, et accompagné de sa femme, près de laquelle allait, comme un page, le premier clerc de l'Etude, un petit bossu nommé Jean Butscha. Quand ces quatre personnages, dont deux au moins faisaient ce chemin tous les soirs, arrivèrent au coude de la route qui tourne sur elle-même comme celles que les Italiens appellent des corniches, le notaire examina si personne ne pouvait l'écouter du haut d'une terrasse, en arrière ou en avant d'eux, et il prit le médium de sa voix par excès de précaution. ? Exupère, dit-il à son fils, tâche d'exécuter avec intelligence la petite manoeuvre que je vais t'indiquer, et sans en rechercher le sens ; mais si tu le devines, je t'ordonne de le jeter dans ce Styx que tout notaire ou tout homme qui se destine à la magistrature doit avoir en lui-même pour les secrets d'autrui. Après avoir présenté tes respects, tes devoirs et tes hommages à madame et mademoiselle Mignon, à monsieur et madame Dumay, à monsieur Gobenheim s'il est au Chalet ; quand le silence se sera rétabli, monsieur Dumay te prendra dans un coin ; tu regarderas avec curiosité (je te le permets) mademoiselle Modeste pendant tout le temps qu'il te parlera. Mon digne ami te priera de sortir et d'aller te promener, pour rentrer au bout d'une heure environ, sur les neuf heures, d'un air empressé ; tâche alors d'imiter la respiration d'un homme essoufflé, puis tu lui diras à l'oreille, tout bas, et néanmoins de manière à ce que mademoiselle Modeste t'entende : ? Le jeune homme arrive ! ... . ".

02/2023

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Comics divers

Automnal

Bienvenue à Comfort Notch, la ville où les automnes sont flamboyants et les mystères sanglants. Kat et Sybil sont de retour à Comfort Notch, espérant y trouver une nouvelle vie plus stable. Mais le passé de Kat et de sa mère tout juste décédée, autant que celui de la ville sont troubles et en revenant sur les lieux de son enfance, elle va devoir y faire face. Il semble que la ville ait une gardienne bien exigeante, Kat et Sybil seront-elles prêtes à payer le lourd tribut demandé ? La sorcière des comptines des enfants serait-elle réelle ? Et ce feuillage d'automne présage-t-il de quelque chose de plus terrible ? S'inscrivant dans la nouvelle vague des récits horrifique américains, Automnal tient autant du folk horror des films The Wicker Man et Midsommar que des écrits de Richard Matheson et Stephen King. Sous la plume du romancier Daniel Kraus, connu pour son travail avec Guillermo Del Toro (La forme de l'eau, Trollhunters), Automnal redonne du sens au terme roman graphique en portant le récit d'horreur dans les hautes sphères de l'angoisse psychologique, en offrant la part belle à des personnages crédibles. Cela accompagné par le trait gras et puissant de Chris Shehan et du génie de la couleur Jason Wordie. " Une histoire d'horreur a rendu un clown effrayant, Automnal pourrait en faire de même pour les feuilles d'automne. " New York Times " Wow ! Une écriture super effrayante et un dessin dément ! " Patton Oswalt (comédien) " C'est une création digne d'un Eisner... 10/10 " Bleeding Cool " Profondément troublant... Automnal, c'est comme tenir Halloween entre vos mains". Comics Beat " Automnal va créer des fanatiques - une série parfaite pour la saison d'automne " Screen Rant

10/2021

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Histoire de France

Philippe Séguin. Le remords de la droite

Pourquoi la personnalité et le destin inachevé de Philippe Séguin continuent-ils de fasciner, comme si sa mort brutale en 2010 laissait un vide dans la vie politique française, à gauche comme à droite ? Le petit Français venu de Tunisie, orphelin de guerre, délaissa vite ses premiers engagements, classiquement de gauche, pour rallier De Gaulle. A 20 ans, il adhérait à l'idée d'une France fidèle à ses rêves d'enfance, mais plus indépendante et plus respectée dans le monde. Député des Vosges à 35 ans, maire hyperactif d'Epinal pendant 14 ans, ministre remuant des Affaires sociales sous la cohabitation Mitterrand/Chirac, président hors norme de l'Assemblée nationale, enfin candidat sacrifié et trahi à la mairie de Paris, son indépendance d'esprit et de comportement le laissèrent toujours en marge de son parti, le RPR, et de la politique traditionnelle, dont il réprouvait les compromis trop faciles. En 1992, conduisant la bataille contre le traité de Maastricht, il fut, véritable Cassandre, l'homme capable de dire non. Aujourd'hui, il fait figure de visionnaire, qu'il s'agisse de l'Europe devenue purement économique et financière, des effets néfastes de la mondialisation, de la dégénérescence du gaullisme en une force conservatrice invertébrée, de l'absence d'un grand projet collectif éclairé et conduit par un Etat digne de ce nom. Le destin de cet homme tempétueux, exigeant, solitaire, parfois décourageant, s'identifie à la crise de notre démocratie, dont il avait compris très tôt les ressorts profonds. Avec son talent coutumier, Arnaud Teyssier raconte l'homme et l'époque en puisant à des témoignages et des sources inédites, en particulier ses archives. Cette première biographie post mortem d'un homme dont le nom est si souvent invoqué est ainsi une analyse des ressorts de la Ve République et une réflexion sur la conception de l'Etat en France.

09/2017

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Littérature française

La Dame de Monsoreau - Tome III. Un roman historique d'Alexandre Dumas

L'action se passe entre février et septembre 1578, six ans après le massacre de la Saint-Barthélemy par lequel commence La Reine Margot. Le duc François d'Alençon, devenu duc d'Anjou depuis le couronnement de son frère Henri III, se réconcilie avec lui en 1577 mais se brouille de nouveau en février 1578. Les gentilshommes du duc, appelés les Angevins dans le roman, cherchent noise aux favoris du roi, les mignons, qui sont également menacés par les partisans du duc de Guise, chef de la faction catholique, dont Henri III tente de miner l'autorité en prenant lui-même la tête de la ligue. Parmi les gentilshommes du duc d'Anjou figure Louis de Bussy d'Amboise, qui s'est précédemment illustré par sa sauvagerie lors du massacre de la Saint-Barthélemy et que le duc a nommé gouverneur du duché d'Anjou. Dumas a beaucoup idéalisé Bussy, ne retenant de ce personnage arrogant et brutal que sa bravoure et sa rage d'en découdre mais lui attribuant aussi une finesse, une bonne connaissance de la littérature ainsi qu'une grandeur d'âme sans pareille dans le royaume. C'est ainsi que réagit Diane de Méridor lorsque Bussy se présente à elle à la maison des Tournelles : "Bussy, le brave Bussy" , "le plus noble et le plus loyal gentilhomme de France" . Le 27 avril a lieu le duel des mignons qui se termine par la mort de Caylus, Maugiron, Schomberg, dont le roi sera très affecté et que Dumas arrange à sa façon pour en faire l'avant-dernière scène du roman. Seul parmi leurs trois adversaires, Ribeirac mourra. Dumas fait coïncider les décès de Bussy d'Amboise et des mignons d'Henri III en les datant du 9 juin 1578.

01/2023

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Ouvrages généraux

Aux sources du solidarisme et de la sociologie réformiste. La philosophie d'Alfred Fouillée

La philosophie d'Alfred Fouillée Il y a un mystère du lien humain dans les sociétés démocratiques, et l'oeuvre d'Alfred Fouillée, philosophique, politique, sociale et morale, nous aide à en dévoiler une partie. La pensée d'Alfred Fouillée semble éclairer d'une lumière particulière le chemin qui pourra nous conduire vers une société meilleure. Se dévoile une alliance singulière entre une philosophie de la liberté et une philosophie de l'association qui traverse le temps. Cette dernière nous permet de mener une critique radicale de tous ceux qui aujourd'hui veulent nous laisser accroire que nous ne sommes que des Robinson autosuffisants, guidés uniquement par la maximisation de notre bien-être. La solidarité est un fait de nature. Mais rien n'indique qu'elle soit juste. Il nous faut donc la transformer en procurant à chacun les conditions nécessaires d'une égale liberté et d'une vie digne. Association, propriété sociale, développement d'assurances sociales : c'est ici que s'entrevoit la source de la pensée solidariste. Le bonheur sans idéal commun des Robinson étant un "bonheur triste", il nous faut sublimer la solidarité naturelle en fraternité humaine. Seule notre libre volonté nous permettra de parcourir ce chemin vers l'universel. C'est parce qu'il maintient l'existence d'une philosophie morale qu'on peut discerner une critique de toute sociologie positiviste. En critiquant l'oeuvre d'Emile Durkheim, il se fait apôtre d'une sociologie réformiste qui s'efforce d'articuler les trois liens, politique, social et moral sans jamais les assujettir à un seul. Le chemin est parsemé de redoutables antinomies : société/individu, liberté/déterminisme. Il nous faut les explorer si l'on veut continuer à l'arpenter et apercevoir à l'horizon toutes les promesses de la justice sociale. Le philosophe des "idées-forces" méritait cette mise en lumière.

06/2021

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Littérature étrangère

Wave

"La mousse s'est transformée en vagues. Des vagues qui bondissaient par-dessus le récif, à l'autre bout de la plage. Ca n'était pas normal. La mer ne venait jamais aussi près. Les vagues ne se brisaient pas, elles ne s'affaissaient pas. Plus près. L'eau brune et grise. Brune ou grise. Des vagues par-dessus les conifères et qui se rapprochaient de notre chambre. Toutes ces vagues maintenant, chargeant, barattant. Soudain folles et furieuses. Soudain menaçantes." Le matin du 26 décembre 2004, un tsunami frappe l'Océan indien. Sonali Deraniyagala, en vacances au Sri Lanka, son pays natal, en réchappe miraculeusement. Mais, de sa famille, elle est la seule. La vague lui a pris ses parents, son mari et ses deux petits garçons. Wave raconte l'histoire de ce jour, où elle a tout perdu, et de tous ceux qui ont suivi. Les mois, les années lorsque l'insupportable déchirement du souvenir succède aux premiers moments d'horreur. La matière de ce livre, c'est la peine impalpable, indescriptible de la narratrice. Sonali Deraniyagala réussit un récit poétique, sans concession et incroyablement digne sur comment survivre à l'inimaginable. "Probablement l'un des ouvrages les plus émouvants écrits sur le deuil." The Guardian. "Je n'ai pas pleuré en lisant Wave. J'ai cru que mon coeur allait s'arrêter de battre... Un livre inoubliable, impitoyable mais également, comme par défi, inondé de lumière. Extraordinaire." The New York Times Book Review. "Inoubliable... C'est un miracle que Deraniyagala ait survécu. Le fait qu'elle ait pu écrire de tels mémoires, ramenant ceux qu'elle aime à la vie de telle sorte qu'on entend leur respiration à chaque page, est également un miracle." Vanity Fair.

08/2014

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Littérature érotique et sentim

Small Changes Tome 2 : Surpasser ses peurs

Une romance toute en douceur entre Jude, un pianiste déprimé et Faron, un tatoueur à la recherche d'une seconde chance. Il y a huit mois, Jude Lucen a fui Boston, son compagnon, sa carrière et sa chambre d'hôpital après une tentative de suicide. De retour à Philadelphie, il a l'impression d'être le dernier des ratés. Le piano a toujours été sa passion et son unique refuge. Sans ça, il n'a rien. Enfin, rien hormis un coup de foudre ridicule pour l'homme le plus magnifique que Jude ait jamais rencontré. Faron Locklear est venu à Philly en quête d'un nouveau départ et s'est jeté à corps perdu dans son travail de tatoueur au salon Small Change. Il a seulement croisé Jude à quelques reprises. Pourtant, quelque chose dans le regard brisé de cet homme aux cheveux roux l'attire inexplicablement. Faron est époustouflé par le talent de Jude. Mais il ne s'attendait absolument pas à ce que leur premier baiser soit aussi électrique. Il ne s'attendait pas non plus à ce que les besoins de Jude au lit fassent écho à ses désirs les plus enfouis. Entre Jude et Faron, l'alchimie est immédiate et intense. Mais Jude sait depuis longtemps qu'il ne peut pas être la personne dont les autres ont besoin. Quand l'opportunité de relancer sa carrière à Boston se présente, Jude pense être obligé de choisir entre la musique et Faron. Mais ce n'est qu'en prenant des risques énormes et en osant enfin se sentir digne d'être aimé tel qu'il est, que Jude sera capable de conjuguer les deux. #MM #SlowBurn #Musique #Maladie Chaque tome peut se lire indépendamment des autres.

10/2020

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Policiers

L'appel de Satan

Des rituels étranges, des meurtres sataniques, des infanticides, des individus crucifiés… une vague de crimes sans précédentsubmerge les cinq continents. Le Vatican dépêche Pierre, l'un de ses théologiens, auprès d'Antonio Alonzo, lieutenant de police chevronné, afin de comprendre la folie qui s'empare de l'humanité. L'enquête va les plonger dans les ténèbres d'écrits antédiluviens et les mettre sur la piste d'un ennemi dont l'ombre menaçante plane au-dessus d'eux et dont personne n'ose prononcer le nom… Un livre digne des grands polars américains, made in France. Une action qui défile à pleine vitesse, entrecoupée de rebondissements à même de tenir le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page, le tout, pour une grande partie, dans l'Hexagone. L'idée d'associer un policier sur la pente descente, et un prêtre dont la foi n'aveugle pas son sens de la déduction, permet à l'auteur d'explorer des voies nouvelles. Les personnages secondaires ne sont pas oubliés, une palette de tempéraments différents, mais dont on apprécie la présence forte. Certains réservent leur lot de surprises au lecteur, offrant au roman ce constant mouvement, servi par une écriture vive et ciselée. L'autre idée forte du roman est cette trame parallèle qui traverse l'histoire et trouve sa cohérence dans l'époque contemporaine. On y découvre de grands hommes confrontés à un choix cornélien. Et que dire de la fin, succession de rebondissements qui laissera le lecteur bouche bée ! Un roman qui n'a rien à envier au standard du genre et dont vous n'oublierez pas de si tôt le titre. Àl'occasion du 4e centenaire des archives secrètes du Vatican, un roman qui vous entraînera dans les arcanes d'un mythe devenu réalité.

05/2012

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Romans historiques

Les Lys pourpres

1538. La cour du roi François Ier est fastueuse. Un mouvement magnifique venu d'Italie, la Renaissance, exalte la beauté dans les arts. Architecture, peinture, sculpture : François est un esthète, un roi bâtisseur. Mais ses décisions politiques sont souvent influencées par sa redoutable et ambitieuse maîtresse, Anne de Pisseleu, duchesse d'Etampes. Arrivée de son Italie natale, la petite duchessina, Catherine de Médicis, a épousé Henri, duc d'Orléans, deuxième fils de François Ier mais la mort prématurée du dauphin la propulse au rang de dauphine. La voici, contre toute attente, appelée à devenir reine de France. Catherine est intelligente, discrète et cultivée. Elle ne tarde pas à conquérir le coeur de son beau-père avec qui elle partage l'amour des arts. Cette affection l'aide à vivre une situation douloureuse, car à peine arrivée dans son pays d'adoption, la jeune Florentine découvre que son époux est fou amoureux d'une femme de vingt ans son aînée, Diane de Poitiers, que hait la duchesse d'Etampes. Leur conflit a des conséquences politiques considérables. Les joutes de l'alcôve se répercutent dans les chancelleries. Aidée d'Oriane de Vaudricourt qu'elle sauve de l'enfermement au couvent, Catherine va s'adapter à cette cour hostile où règnent des clans, sur fond de guerres de religion. Incapable de donner un héritier à la France pendant plusieurs années, la dauphine doit lutter pour se maintenir à une place qui lui est disputée. Souvent en proie au désespoir, jamais au renoncement, sa ténacité, son sens politique, sa patience et son sang-froid l'aideront à surmonter tous les obstacles qui se dressent. Une femme sensible, aimante, pertinente et attachante , installée dans une époque flamboyante qu'elle marquera de son sceau. Une histoire, un destin. Un roman.

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Histoire de France

Les explorateurs au Moyen Age

Ce fut pour l'Europe médiévale une véritable révolution culturelle que de découvrir l'immensité du monde. Hormis l'islam, elle ne concevait pas qu'il pût exister quelque chose en dehors d'elle. Or voilà que, soudain, l'empire mongol de Gengis Khan et de ses successeurs faisant l'unité de l'Asie, des steppes de l'Europe orientale au Pacifique, allait lui permettre d'entrer en contact direct avec les civilisations de l'Asie centrale, de l'Inde, de la Chine et de pénétrer au coeur même des terres musulmanes. Religieux, ambassadeurs, marchands, aventuriers, ils furent des centaines à se hasarder sur les grandes routes terrestres ou maritimes de l'Asie. Le premier, au milieu du XIIIe siècle, Plan Carpin, s'enfonça dans une Tartarie inconnue, glaciale, farouche, et en revint acclamé par la foule, comme s'il ressuscitait d'entre les morts. Peu après, Rubrouck en rapporta un récit digne d'un ethnologue moderne. Puis ce furent bien d'autres dont Marco Polo, le plus connu, eut un émule en la personne du Marocain Ibn Battuta. En même temps, les Asiatiques vinrent en Europe. La voie était désormais tracée et l'ancien monde, en passe de former un système un peu cohérent. De ce formidable mouvement d'exploration qui dura plus d'un siècle et qui prit fin à la chute de l'empire mongol, il nous reste le souvenir de maints voyageurs et quelques livres qui sont autant de témoignages sur la foi, le courage, la naïveté, l'orgueil ou la simplicité de ceux qui les écrivirent. Ils relatent les souffrances endurées, les périls de la route et constituent un tableau à la fois vrai et féerique de terres lointaines dont l'Européen rêvera longuement quand il ne pourra plus s'y rendre.

05/1985

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Critique littéraire

Jean de La Fontaine

Singulier paradoxe : notre grand fabuliste, l'auteur qui a introduit et répandu en France le seul genre moral qui ait eu un succès populaire, a vécu et écrit en marginal. Marié et père d'un enfant, il a laissé sa femme en province pour aller mener joyeuse vie de célibataire à Paris. Né dans une famille aisée avec terres, rentes et charges dans les Eaux et Forêts, il n'a plus rien quand il meurt chez les d'Hervart qui lui assurent le vivre et le couvert. Il a tout perdu dans le vin, le jeu et l'amour vénal. Il aurait voulu être un grand poète. Il écrit pour Foucquet des poésies de circonstance qui le font connaître dans le monde, mais ne lui assurent pas la vraie gloire. Toute sa vie, il restera frustré de n'avoir pas réussi, malgré plusieurs essais, une oeuvre qui l'aurait rendu digne de figurer dans l'Art poétique. Ses Contes, en 1665, lui apportent, à quarante-quatre ans, un foudroyant premier succès. Ils font scandale. Le voilà classé parmi les libertins. Malgré les Fables, le roi a du mal à accepter son élection tardive à l'Académie française. Il doit promettre de se ranger. Il n'écrira plus guère. Il ne se range pas. Il fréquente de grands seigneurs non conformistes. Il reste un esprit libre, un auteur inclassable. La maladie le convertit. Il doit renier ses contes pour recevoir les derniers sacrements. On est tout surpris à sa mort de trouver chez lui des instruments dont il se punissait de ses fautes passées. Nul n'a plus que lui parlé de soi en un siècle où le moi est haïssable. Nul pourtant n'est plus mystérieux. Cette biographie perce son secret sous le masque des fausses confidences.

03/1995

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Histoire ancienne

Montagnes sacrées, montagnes mythiques

L'Olympe, séjour des dieux de la Grèce antique, le mont Kailasa sur lequel Siva trône en position de yogi, le Kouen-louen, la plus fameuse montagne mythique de Chine, où réside l'empereur céleste : en Occident comme en Orient, les hommes ont peuplé les montagnes de dieux et de démons. Depuis l'aube des temps, mais pour des raisons différentes, ils les ont vénérées. Certains y ont vu le centre du monde, d'autres le lieu de communication entre le Ciel et la Terre. Certains y ont situé le paradis, d'autres les ont imaginées comme des espaces sauvages, cachant monstres et animaux fabuleux. D'autres encore y ont attendu la fin du Déluge, comme Noé qui posa son arche sur le mont Ararat, ou Yama qui édifia un fort sur la plus haute montagne d'Iran pour y abriter un représentant de chaque espèce vivante. Les montagnes sont au cœur des grandes religions monothéistes : c'est sur le Sinaï que Dieu transmet à Moïse les tables de la Loi, c'est sur le Golgotha que le Christ meurt puis ressuscite, c'est sur le Djabal Nur que l'archange Gabriel apparaît à Mahomet et lui demande de prêcher la parole divine. De par le monde, des milliers de pèlerins continuent de gravir rituellement des montagnes sacrées. La montagne a toujours fasciné mais aussi fait peur, et cette ambivalence, que l'on retrouve dans tout ce qui est sacré, a nourri de nombreuses mythologies où l'on découvre de surprenants archétypes. Ce sont les croyances millénaires, les mythes, les traditions folkloriques et les superstitions attachés à la montagne que nous invite à explorer ce livre. On y croisera Mélusine et Siegfried, Gargantua et Blanche-Neige, Diane et Vulcain, mais aussi des héros et des dieux chinois, indiens ou japonais, et bien d'autres personnages familiers.

04/1999

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Philosophie

Le droit de la liberté. Esquisse d'une éthicité démocratique

Avec cet ouvrage, Axel Honneth marque une étape décisive dans ce qu'il appelle "le parcours de la reconnaissance", c'est-à-dire l'appréhension de la société contemporaine comme mue par les luttes visant à la reconnaissance par autrui de la spécificité et de l'égale dignité de chaque individualité. Prônant une répartition équitable des libertés individuelles entre tous les membres de la société, il repense à nouveaux frais une théorie de la justice, qui, afin d'échapper à la simple proclamation de principes idéaux, allie impérativement analyse empirique et réflexion normative. Chaque sphère constitutive de notre société incarne institutionnellement un aspect déterminé de notre expérience de la liberté individuelle : l'idée une, moderne, de justice est donc fragmentée en autant de sphères institutionnalisées d'une promesse de liberté efficiente, selon leurs modalités propres. Sur la base de cette idée fondatrice, Axel Honneth se livre à l'une des entreprises les plus ambitieuses de la philosophie contemporaine : une "reconstruction normative" destinée à déterminer, à travers l'évolution historique de chacune de ces sphères sociales (les rapports personnels : amitié, relations intimes, famille ; l'économie de marché : marché et morale, consommation, marché du travail ; la formation de la volonté démocratique : vie publique démocratique, Etat de droit démocratique, culture politique), jusqu'à quel point les conceptions de la liberté qui y furent à chaque fois institutionnalisées (liberté juridique, liberté morale, liberté sociale) ont déjà atteint une concrétisation ou se sont heurtées à des pathologies qui leur sont propres. Une conscience claire des exigences à venir de la justice sociale n'est possible que si nous gardons le souvenir des revendications d'une liberté institutionnalisée qui sont demeurées jusqu'à aujourd'hui sans réponse. A cette fin, il y a nécessité, pour toute théorie de la justice digne de ce nom, d'une récapitulation des combats menés sur le terrain normatif de la modernité.

01/2015

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Critique littéraire

Le très curieux Jules Verne. Le problème du père dans les Voyages extraordinaires

"Le très curieux Jules Verne" est une formule de Mallarmé. L'essai de Marcel Moré la justifie tout à fait. Voici ce qu'en ont écrit deux de ses premiers lecteurs "L'auteur s'appuie sur le peu que l'on sait de la vie de Jules Verne et sur une exégèse fort intéressante de ses écrits. Il y a relevé un certain nombre de citations qui sont effectivement "très curieuses". D'autre part, certains détails de la vie de Jules Verne (si peu connue) ne manquent pas d'inattendu: par exemple son amitié (pour ne pas dire plus) pour le jeune Aristide Briand, l'attentat dont il fut victime de la part d'un de ses neveux, etc. Voilà un livre qui sort des sentiers battus de l'histoire littéraire. " Raymond Queneau. "Marcel Moré soutient dans ce livre deux thèses parallèles. L'une est qu'il nous faut dans la vie substituer peu à peu à notre père naturel (dont il n'y a rien de bon à attendre) un homme plus âgé et meilleur que nous et qui nous instruit du sens de la vie, qu'il appelle un père sublime. Plus tard nous aurons également à substituer à notre femme un ami digne d'estime et d'admiration... La seconde thèse tend à montrer que l'œuvre entier de Jules Verne a pour raison et pour secret la pédérastie. " Jean Paulhan. Le père sublime, Jules Verne l'aurait rencontré dans la personne de l'éditeur Hetzel et il l'aurait dépeint, dans son œuvre, sous les traits fameux du capitaine Nemo. Le lecteur trouvera pour la première fois dans cette nouvelle édition du Très curieux Jules Verne le très curieux rapport de lecture de Jean Paulhan qui fut à l'origine de la publication du livre chez Gallimard, ainsi qu'une note biographique par Patrick Mauriès.

03/2005

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Philosophie

Cioran. Ejaculations mystiques

« Anti-prophète », « penseur crépusculaire » : l’excès pessimiste de Cioran fait oublier que son oeuvre est d’abord une méditation infinie sur Dieu. Ce portrait incisif, enlevé et paradoxal montre que la vraie profondeur du penseur est celle d’un mystique contrarié. Rassemblant en lui le tact et l’enfer, Cioran, fils de pope, fut certes « l’aristocrate des vandales », le pessimiste extrême qu’on connaît. Mais ces images masquent la part la plus importante de ses écrits : tour à tour lyrique, polémique, explosive, son oeuvre est d’abord une méditation sur Dieu, Sa mort et l’impossibilité d’y conclure. Lui-même ne confiait-il pas « prier par dégoût » ? Car telle est la vraie profondeur de Cioran : celle d’un mystique contrarié, disciple des Pères de l’Eglise et prophète de la théologie négative, dont le fond est religieux et l’expression, d’aphorisme en aphorisme, digne de ce que la tradition appelle les éjaculations mystiques. Cet essai, bref, dense et plein d’humour dresse le portrait d’un homme qui se voulait élève des Pères du désert, de Maître Eckhart et des bouddhistes. En replaçant Cioran dans la lumière de la pensée qui l’a formé, celle des Pères grecs, des gnostiques autant que celle de Dostoïevski, il montre que le penseur a réussi à reprendre la plus vieille tradition chrétienne et à lui conférer sa modernité : celle d’une recherche de l’absolu, quitte à ne jamais le trouver, autrement que par et dans cette recherche même. Son Précis de décomposition n’est-il pas une réécriture des Arts de mourir médiévaux ? Des larmes et des saints une réinterprétation de Catherine de Sienne ? « Le RIEN même est mesure de DIEU », écrivit-il avant de sombrer dans la maladie.

02/2011

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Dictionnaire français

Le bouquin des aphorismes

Tout aphorisme se doit de résumer en quelques mots une vérité fondamentale ou d'énoncer de manière succincte une vérité banale de la vie courante pour, souvent, aller à l'encontre des stéréotypes et des idées convenues. La tradition des formes brèves et sentencieuses remonte à la culture grecque et traverse toutes les époques. Illustrée à l'origine par Plutarque, Héraclite, Aristote ou Marc Aurèle, elle est poursuivie par Villon et Montaigne, dont les Essais fourmillent d'aphorismes, puis par La Bruyère, Chamfort, Vauvenargues ou La Rochefoucauld, et jusqu'à Cioran. Tous firent de cet " art de la pointe " un art à part entière. Cet ouvrage de Philippe Moret témoigne de la richesse d'un genre littéraire proprement universel. Il ne se limite d'ailleurs pas au domaine français, puisant aussi bien dans les littératures anglaise, allemande et espagnole que dans celles d'Afrique ou d'Orient. Conçu sous forme d'abécédaire, il embrasse, de A comme " Ages de la vie " à Z comme " Zoologie ", en passant par E comme " Eros ", R comme " Rire " ou S comme " Sociabilité ", tous les thèmes ayant trait aux grandes questions de l'existence et de la culture, de la relation à soi et à autrui. Le lecteur trouvera dans ce vaste répertoire quantité d'aphorismes souvent savoureux, drôles, incisifs, comme ceux-ci : " Il y a toujours une philosophie pour le manque de courage " (Albert Camus) ; " On est orgueilleux par nature, modeste par nécessité " (Pierre Reverdy) ; " La politique est l'art d'empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde " (Paul Valéry) ; " La vie familiale est une intrusion dans la vie privée " (Karl Kraus) ; " Toute confidence engendre deux servitudes " (comtesse Diane). Il y a ici matière à s'instruire autant qu'à se distraire.

03/2018

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Sociologie

68-86. Itinéraires de l'individu

Décembre 1986 : la France, étonnée, assiste à la plus grande manifestation étudiante et lycéenne de son histoire. Grande, mais pas grandiose, diront certains. La victoire des étudiants ne résout aucun des problèmes dont souffre aujourd'hui l'Université. Les manifestations ont, de toute évidence, manqué de cette dimension messianique, utopique, sans quoi aucun mouvement social digne de ce nom ne semble pouvoir entrer dans l'histoire. Tout paraît opposer 1986 à 1968. Pourtant, au-delà de ces différences apparentes et réelles, peut-être un même cheminement de l'individualisme contemporain s'accomplit-il, sous des visages divers, à travers ces révoltes étudiantes qui, depuis vingt ans, scandent l'histoire. Un an après La Pensée 68, Luc Ferry et Alain Renaut font le point à chaud. Un essai de philosophie immédiate. Décembre 1986, c'est bien la revendication poursuivie du droit à la différence, lointain héritage de la Pensée 68. Mais c'est aussi, en une nouvelle mue de l'exigence individualiste, une vive résurgence des valeurs civiques et républicaines face à laquelle la configuration intellectuelle des années soixante paraît singulièrement datée. Il y a peu, le droit était tenu pour une superstructure, voire une forme désuète des rapports sociaux. Depuis 1980, les principaux mouvements de masse, celui de décembre 1986 plus que tout autre, ont cultivé, parfois avec ostentation, la référence juridique. L'automne 1986, en ce sens aussi, restera comme une date importante. Le retard d'un certain mode de pensée sur les exigences de l'époque se sera-t-il manifesté au grand jour ? "Par essence chouette de Minerve, la philosophie n'est pas pour autant contrainte à se caricaturer elle-même et à accepter le rôle du vieil oiseau destiné à l'empailleur."

02/1987

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Humour

Au pays des gorilles avec Pierre Duhem. Un écho de la Révolution

L'un des principaux buts de l'éducation de Jules Ferry étant de donner dans l'enseignement secondaire et supérieur une place prépondérante au matérialisme de Darwin, Au pays des Gorilles raconte le voyage d'une mission simiophile internationale fictive chez les gorilles et son retour à Paris, accompagnée d'un groupe de gorilles, mâles et femelles, jeunes et vieux. A Paris, tous les avantages - dans le domaine des finances, de l'éducation, des distractions et de la politique - sont donnés aux visiteurs simiesques, afin que leurs cousins humains, ces nouveaux venus sur l'arbre de l'évolution, puissent bénéficier de la plus grande expérience de leurs ancêtres. Après avoir goûté à la civilisation moderne - y compris à une initiation maçonnique -, les gorilles décident qu'elle ne mérite pas d'être assimilée et déplorent le mépris qu'il est de bon ton d'éprouver pour les valeurs traditionnelles. Pour les lecteurs contemporains, les allusions à Charles-Thomas Floquet, homme de gauche et militant, préfet de la Seine au début des années 1880, étaient claires. Il en est de même de Paul Bert, ministre de l'instruction publique et des Affaires de l'Eglise à cette époque. Epuisé depuis de nombreuses années, introuvable puisqu'édité avant la création du dépôt légal. Au pays des Gorilles rappelle les conséquences antireligieuses de la Révolution française, avec plein de malice et plein d'humour, dévoile un aspect mal connu de la personnalité de Pierre Duhem, met en relief son talent de dessinateur digne de celui de nos plus grands caricaturistes. Mais la notoriété de Pierre Duhem reste celle du savant éminent. Il a donc semblé opportun, en cette année du Bicentenaire de la Révolution, de réimprimer l'album Au pays des Gorilles et d'ouvrir ainsi la série "Beauchesne Humour"

04/1989

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Policiers

Nocturne au Louvre

L'action se situe au musée du Louvre, qui vient d'acquérir sa Grande Pyramide. Nous sommes en 1995. Nicolas Lesur vient d'être nommé directeur de la sécurité. Des phénomènes étranges et criminels, menacent de bouleverser la vie du musée, victime de calamités en série. Néophyte, jouant son avenir, le jeune ingénieur se trouve d'emblée dans l'obligation de se transformer en aventurier. Rumeurs et soupçons enveniment l'atmosphère de huis-clos de la digne institution. Dans ce climat délétère Nicolas entreprend seul une enquête qui s'apparente à une course de vitesse : il lui faut absolument mettre fin à ces désordres avant que les media ne s'en emparent et égratignent l'image de l'établissement. Le lecteur possède alors les clés du musée, convié à l'arpenter de fond en comble. Les coulisses livrent leurs secrets : postes de sécurité, réserves, toitures... Les œuvres se donnent à voir sous un éclairage inhabituel, parfois sous une lumière crue. Il croise aussi des personnages pittoresques, habités par leur vocation, obnubilés par leurs responsabilités : une communicante ficelle, une secrétaire pipelette, un manutentionnaire maladroit, un gardien sujet au vertige, un journaliste pique-assiette... La nuit est en elle-même un personnage de ce roman. Durant ces longues heures nocturnes, le musée est placé sous le contrôle de caméras parfois déficientes, et les rondiers illuminent de leurs torches le moindre recoin suspect, faisant résonner leurs pas sous les voûtes de pierre. Par sa modestie, par sa détermination et son sang-froid, Nicolas est un Tintin égaré dans les brumes de l'univers de Belphégor et finira, après maintes surprises et de nombreux retournements de situation, par résoudre l'énigme proposée au lecteur.

03/2017

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Littérature érotique et sentim

Un amour imprévu. Monsieur Darcy ; Mademoiselle Juliette

Monsieur Darcy C'est une vérité universellement reconnue qu'une célibataire à l'aube de la trentaine doit avoir envie de se marier. L'adage était peut-être vrai au XVIIIe siècle, mais, aujourd'hui, Jane Austen a tout faux. Elizabeth en est la première convaincue. C'est la raison pour laquelle elle a tiré un trait sur les hommes et le mariage. Car seule Bliss, sa chienne adorée, est digne de son amour. D'ailleurs, c'est elle qu'elle a choisi d'emmener à Londres pour commencer sa nouvelle vie de nounou de chiens de concours. Mais, sur place, rien ne se passe comme prévu lorsqu'elle croise l'arrogant, désagréable et odieusement sexy Donovan Darcy, milliardaire, éleveur de chiens de race. Et accessoirement membre du jury... Mademoiselle Juliette La vie de Juliette est construite autour de deux commandements : vénérer le chocolat, et mépriser la famille Mezzanote ! Pour le premier, aucun souci : le chocolat est sa passion. Pour le second, ça se complique. Car si son père honnit ces "parvenus" de Mezzanote, elle-même n'a rien à leur reprocher. D'ailleurs, ces histoires commencent à l'ennuyer. Et si, pour une fois, elle mettait ses contraintes familiales de côté ? Alors, ce bal masqué tombe à pic : enfin une occasion de faire la fête en tout anonymat ! Mais voilà, quand on va à un bal masqué, on ne sait jamais sur qui on va tomber. Et avant de se laisser séduire par un délicieux inconnu, Juliette ferait peut-être bien de soulever le masque... A propos de l'auteur : Plusieurs fois finaliste des RITA Awards, Teri Wilson excelle en matière de comédies romantiques. Elle puise son inspiration dans des activités aussi diverses qu'excitantes, d'où sa participation au jury de Miss America et à l'écriture de scénarios pour la chaîne de télévision américaine Hallmark Channel.

03/2019

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Histoire internationale

Résilience des victimes à Abidjan. Débrouille de femmes après la guerre civile ivoirienne

Ce livre est une ethnographie rapide des formes de résilience que les femmes victimes de la guerre civile ivoirienne mobilisent à Abidjan, la capitale économique du pays, pour faire face aux problèmes de base de la vie ordinaire (se loger, se nourrir, se soigner, scolariser ses enfants, etc.). L'ouvrage montre comment, après la guerre civile ivoirienne (2002-2011), ces victimes ne se sont pas résignées, au contraire. Elles ont multiplié les stratégies pour s'en sortir, devenant une part active de l'économie de débrouille qui s'est emparée de la métropole abidjanaise. L'enquête de terrain a permis d'interroger un haut responsable du ministère des Victimes et de rencontrer les responsables d'ONG spécialisées. Il ressort de cette démarche empirique qu'en dépit de la création d'un ministère dédié aux victimes, la transition humanitaire n'a pas mis en place une politique d'accompagnement durable de celles-ci. Au cours des entretiens semi-directifs accordés aux femmes victimes de la guerre civile, elles ont indiqué qu'elles ne se sentent pas exister pour l'Etat et les ONG, que beaucoup n'ont jamais vu passer devant leurs portes. Lorsqu'elles ont été contactées ou accompagnées par ces structures, les victimes ont été déçues ou soupçonnent l'Etat et ses alliés de procéder à une aide "à tête chercheuse" qui profiterait aux ressortissants de certaines régions du pays et pas à d'autres. Ce livre montre que pour ces veuves, mères célibataires ou amputées, la solidarité s'est mise "en mode échec". La résilience participe des stratégies individuelles de survie, qui ne suffiront pas à une réinsertion sociale digne de ce nom, même si la volonté affichée des femmes victimes est de se reconstruire à distance de l'Etat.

11/2017

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Littérature française

Un homme cruel

C'est l'histoire vraie d'une star tombée dans l'oubli. Un comédien qui fut aussi renommé que Charlie Chaplin ou Rudolf Valentino, un personnage de légende qui n'occupe plus aujourd'hui que quelques lignes dans les histoires du cinéma. Et pourtant, quelle vie que la sienne ! Né au Japon en 1889, parti très jeune pour l'Amérique, Sessue Hayakawa devient, dès les années 1910, au temps du muet, la première grande star d'origine asiatique de Hollywood. Et l'un de ses plus grands séducteurs. Son charisme, son charme, son regard ont fait fondre de nombreuses comédiennes, provoquant auprès de ses admiratrices des scènes d'hystérie. C'est l'histoire d'un des derniers nababs du cinéma, dont les réceptions fabuleuses dans son château californien firent la une des journaux de l'époque. Jusqu'au jour où le racisme anti-japonais provoque la chute de l'idole et une vertigineuse fuite en avant. Il devient l'homme de tous les voyages et de tous les dangers, des succès tonitruants et des échecs cuisants. L'opium, le jeu, les tentatives d'assassinats, les années folles, la résistance pendant la Seconde guerre mondiale, sans oublier le tournage du mythique Pont de la rivière Kwai, le film aux 7 Oscars, qui fera à nouveau de lui une vedette planétaire en 1957. Un destin aussi extraordinaire ne pouvait connaître qu'une fin sublime, digne d'un film de Kurosawa : qui eut dit qu'après toutes ces péripéties, cette fougue, cette fureur, Sessue Hayakawa se retirerait à 72 ans dans un monastère bouddhiste, très loin des lumières de Hollywood, parmi les statues de pierre et les moines du silence et de la paix ?

09/2016

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Littérature française

Rien seul

"C'est bien de cela qu'il s'agit, de faire vivant." "Cédric est encore un tout jeune homme mais il véhicule toutes les défaites transmises par des générations de perdants, toutes les humiliations qu'il a partagées avec son père quand trop de fatigue et d'abrutissement l'empêchaient de se tenir debout dans le regard de ses enfants. Cédric a hérité d'une force dénuée d'enthousiasme, une force tout juste bonne à supporter un homme et à le faire obéir aux lois diverses de l'exploitation." Jeune homme timide qui essaie de vivre dans un monde bruyant, il s'est enfui d'un carcan familial en ruine. Essaie de construire à partir de rien, de ses manques. Sans savoir. Un parcours qui le conduit à la rue, sur ce front passif de la guerre sociale où le climat peut se faire fraternel, mais où les combats sont souvent perdus d'avance. C'est dans la nature, près d'un esprit solitaire, que Cédric trouvera un certain calme, un début de réconciliation avec son passé, avec le monde. Un monde qui semble se laisser aller au pire… Une fable certes pessimiste, située ici dans un cadre effrayant, mais où se dessine un chemin pour la vie, quand la douleur est investie, puis dépassée. A propos de Comédie du suicide, Bernard Bretonnière écrivait dans Encres de Loire : "Honnêteté, à coup sûr : éthique, littéraire, intellectuelle. Est-ce si commun ?" Et à propos du style de Jean-Claude Leroy : "Un style souverain [qui] fait gagner l'alchimie permettant à toute littérature digne de ce nom de transmuer en or le plomb noir de ce que l'on appellera, pour dire vite, la mélancolie." Ces remarques valent pour Rien seul. Avec ce premier roman, Jean-Claude Leroy réalise comme une quintessence de ses livres précédents.

01/2017