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Sabrina Michaud, Roland Michaud

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 1, Le modèle anglais

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

04/1975

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 16, Salon de 1767 ; Salon de 1769

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

04/1990

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 23, Jacques le fataliste

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

10/1981

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 13, Arts et lettres (1739-1766)

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

01/1980

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 10, Le drame bourgeois

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

01/1980

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 18, Arts et lettres (1767-1770)

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

10/1984

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 11, La Religieuse

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

04/1975

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Littérature française

Contes et légendes de Bretagne. Tome 2, Les bienheureux ; L'enfer et les demons ; Les revenants ; Les suppôts du diable

"Ce deuxième recueil de Contes et Légendes qui diffère complètement du premier par les sujets et les commentaires, n'aura pas épuisé la matière, tant s'en faut. [...] La terre des Chevaliers de la Table ronde et de Roland restera longtemps le domaine du merveilleux. On ne lui enlèvera pas sa physionomie étrange, son originalité saisissante, sa nature tourmentée, et ses habitants auront beau changer d'habitudes, ils garderont au fond de leur âme un petit coin de ciel bleu où ils aimeront à se réfugier aux heures d'énervement, de lassitude et de nostalgie, et où ils enten­dront chanter la voix enchanteresse des fées. N'y aurait-il plus place dans le monde que pour l'uniformité et la banalité, filles du progrès moderne; la poésie et le rêve seraient-ils bannis de partout qu'ils trouveraient ici un asile sûr, à l'abri de barrières protectrices. Sauvegardée par une langue qui prétend vivre, en dépit de la guerre sourde ou déclarée que mènent contre elle des gouvernements à courtes vues et des intelligences bornées, la légende ne saurait interrompre le cours de ses gracieuses fictions. Il suffira d'aller glaner aux bons endroits pour récolter à pleines gerbes. Je les ai cherchés d'abord dans mon pays natal du haut Morbihan, parmi les paysans de l'Argoet, puis je suis descendu parmi les marins de l'Arvor. J'ai étendu mes investigations jusque chez les Bretons-Gallos, chez les Cornouaillais, les Léonards et les Trégorois, et à mesure que je m'en allais engrangeant, il me semblait que les épis se multipliaient davantage..." (extrait de la Préface, édition originale de 1919). Les Contes & légendes de Bretagne (1914, 1919, 1922) et les Nouveaux Contes & légendes de Bretagne (1922, 1925), sans compter les onze fascicules qui les précèdent, publiés entre 1903 et 1914 (et partiellement repris dans les Contes et Nouveaux Contes), font l'objet de cette nouvelle édition, entiè­rement recomposée qui comprendra 6 tomes. François Cadic, (1864-1929), né à Noyal-Pontivy (Morbihan), prêtre, pro­fesseur d'histoire, écrivain et folkloriste qui a consacré toute sa vie à recueillir contes, légendes et chansons de Bre­tagne. Il crée, en 1897, l'association la Paroisse bretonne de Paris et rapidement le journal du même nom où seront publiés, initialement, la plupart des contes et légendes de Bretagne. Avec François-Marie Luzel, il est aujourd'hui considéré comme un des collecteurs majeurs de la littérature orale de la Basse-Bretagne.

11/2017

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 25, Essai sur les règnes de Claude et de Néron

L'idée de la première édition scientifique et critique des oeuvres complètes de Diderot est née en 1958, lors de l'acquisition par la Bibliothèque nationale du fonds Vandeul. Ce riche ensemble de manuscrits provenant de la fille de Diderot, resté presque inexploité, fut sauvé par Herbert Dieckmann, professeur à l'université de Harvard. Aucun éditeur français n'ayant manifesté d'intérêt pour une entreprise d'une telle envergure, Julien Cain, alors directeur des Bibliothèques de France, fit appel à Pierre Bérès pour créer, en 1964, un Comité national d'édition des oeuvres de Diderot où figuraient André Chastel, Herbert Dieckmann, Jean Fabre, René Pomeau, Jean Pommier, Gaëtan Picon et Jean Seznec. Une équipe internationale fut constituée sous l'impulsion d'Herbert Dieckmann et de Jean Fabre, réunissant plus de soixante spécialistes, chercheurs et universitaires français, américains, italiens, allemands, danois, etc. En 1975 parurent les trois premiers volumes des oeuvres complètes, désignées désormais sous le sigle DPV du nom des membres fondateurs du Comité de publication : Herbert Dieckmann, Jacques Proust et Jean Varloot. Après la publication du tome XX, l'édition connut des années difficiles dues, pour l'essentiel, aux problèmes particulièrement ardus posés par les oeuvres de la dernière période. Leur résolution doit beaucoup à la mise en place d'un nouveau comité réunissant des chercheurs qui ont une responsabilité directe dans les volumes à paraître : Roland Mortier, Bertrand Binoche, Geroges Dulac, Gianluigi Goggi, Sergueï Karp et Didier Kahn. La relance de l'édition se manifeste par la publication, à l'automne 2004, du tome XXIV, prélude à celle des derniers volumes prévus dans toutes les années suivantes. Etablie à partir des manuscrits, des premières éditions et des révisions de l'auteur, l'édition des oeuvres complètes réunit, pour chaque oeuvre, les différentes étapes de la réflexion de Diderot et le meilleur texte. Un important appareil critique de variantes et d'élucidations fournit les données indispensables à l'étude. Le plan général adopté présente l'oeuvre dans son ordre chronologique, au sein duquel sont introduits quelques groupements originaux qui éclairent la continuité des thèmes du philosophe et de l'écrivain : idées, fiction, critique, beaux-arts, encylopédie. Pour faciliter la lecture, l'orthographe a été modernisée. La collection comporte trente-trois volumes, imprimés sur papier vélin en monotype Bembo et reliés en toile sous rhodoïd, avec tranchefile et tête dorée. Le tirage est strictement limité à deux mille exemplaires. Les volumes sont vendus soit sous forme de souscription à la collection complète, soit à l'unité.

10/1986

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Sociologie

Une Presse nationale de combat (1960-197...)

Vaincus d'une guerre civile que le Régime ne voulait surtout pas présenter comme telle, un autre combat s'imposa aux partisans de l'Algérie française : obtenir l'amnistie des prisonniers de l'OAS qui continuaient de croupir dans les geôles du Général " Moi ". Pour mener ce nouveau combat, il leur fallait faire connaître leur vérité. D'où les multiples tentatives de presse, plus ou moins fructueuses, dans lesquelles l'auteur et quelques autres se lancèrent avec la fougue de la jeunesse, l'inconscience de la foi, la bravoure du militant et la rage de ceux qui ne digèrent jamais la trahison, quelle soit militaire ou politique... Qui plus est quand celle-ci est les deux à la fois ! D'activistes, ils devinrent donc militants. Leur engagement politique devenait journalistique et littéraire. Soldats ils étaient, soldats ils restaient, même reconvertis en hommes de plume... Le temps des fusils faisait place à celui du clavier des machines à écrire. Jean-Pierre Brun, Jean Bourdier, Jacques Perret, Hubert Bassot, Raoul Girardet, Jules Monnerot ou Philippe Héduy, et quelques autres encore étaient décidés à rendre coup pour coup. L'ennemi qui ne les avait pas tué les avait-il rendus plus forts ? Il est certain en tout cas qu'ils les avaient fait plus féroces encore si cela était possible. Jean-Pierre Brun nous raconte ce qu'il advint de ces activistes vaincus, de ces militants orphelins d'un Parti - mais Français toujours ! - avec moults anecdotes, plus souvent drôles, très drôles, que tristes, même et surtout si elles furent parfois pathétiques. C'était un temps que les moins de deux fois vingt ans ne peuvent pas avoir connu. Un temps où Jacques Laurent, Geneviève Dormann, Roger Nimier, Antoine Blondin prenaient leur envol vers la renommée littéraire sans pour cela cacher leurs idées sur un monde comme il n'allait décidément toujours pas, De Gaulle regnant... Un temps où apparaissaient avant de s'imposer les noms de Jean Mabire, Marc Dem, Alain de Benoist, Serge de Beketch, Roland Gaucher, André Figueras, Georges Laffly, Dominique Venner, Dominique de Roux, voire également ceux de Jean Cau ou de Michel Déon... Une presse nationale de combat (1960-197...) est une ode au militantisme d'une droite littéraire pétillante de vigueur qui prépara, avec autant de talents que de rage, le terrain politique pour un retour sur la scène électorale... qui ne se fera qu'à partir des années 80. Jean-Pierre Brun lui rend un hommage mérité. Il n'avait que trop longtemps attendu!!

08/2010

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Animaux sauvages

Les bêtes sur Terre qui pincent, qui pissent, qui percent à la campagne. Edition collector

- Un collector des bêtes parues dans Dame Nature, la collection vendue à plus de 120 000 ex, qui fête ses 15 ans - Des illustrations naturalistes, réalistes et humoristiques sur le thème des animaux à la campagne, à la montagne et à la ville - Des bonus inédits : Méthodes d'observations et de dessin, quizz animal, ... A travers de nombreux exemples d'animaux, découvre toute la richesse du monde animal. Avec les bêtes qui se sont adaptées aux contraintes de la ville, ou celles qui n'ont pas le vertige, en passant par celles qui peuplent nos campagnes, tu n'es pas au bout de tes surprises avec ce magnifique collector Dame Nature.

07/2023

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Critique littéraire

Littérature française et pensée hindoue des origines à 1950

En quoi la nation la moins orientale et la plus sceptique s'est-elle, des origines à nos jours, passionnément ouverte à l'Inde ? Comment et pourquoi la patrie des dieux a-t-elle pu influencer et inspirer tant d'écrivains français ? On s'étonne de lire la marque indo-bouddhique dans telles fables de La Fontaine, la sympathie militante d'un Voltaire, l'enthousiasme d'un Michelet et d'un Lamartine. Aucun genre n'échappe à l'emprise : récits de voyage, essais, romans, théâtre et poésie. L'Inde est à ce point partout qu'elle irrigue la France secrète, celle d'un Fabre d'Olivet ou d'un Guénon, sûr initiateur des doctrines métaphysiques. Elle fait même la rejoindre à leur insu ceux qui en sont les moins familiers : Péguy, dans ses litanies si proches des mantra, Mallarmé, dans sa quête de l'essence du langage. Trois auteurs jouent ici un rôle privilégié : Romain Rolland, qui révèle l'oeuvre de Tagore, l'harmonie des religions de Râmakrishna, la "non-violence" gandhienne ; Lanza del Vasto, apôtre de cette même ahimsâ, au carrefour du vishnouisme et du christianisme ; René Daumal, adepte du yoga des "saveurs" poétiques et ascensionniste du Mont Analogue. Dans l'actuelle et grave conjoncture cosmique, les apports de l'Inde à la France — et à l'Occident — sont d'une importance capitale tant sur les plans artistiques, littéraires et pédagogiques que psychologique et spirituel ; ils sont réponses concrètes aux questionnements contemporains. Jean Biès s'applique à montrer qu'en dépit de résistances, d'incompréhensions ou d'erreurs — Leconte de Lisle confond trop vite le nirvâna et le néant —, nous sommes parvenus aujourd'hui à une meilleure connaissance d'un domaine qui reste cependant riche en promesses et en découvertes. Cet ouvrage, couronné du Prix de l'Asie par l'Académie des Sciences d'Outre-Mer, ne constitue pas seulement une somme d'érudition universitaire. Par son style et ses intentions, il relève également de l'exploration poétique et de la critique créatrice.

01/1992

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Histoire internationale

Le cimetière des innocents. Victimes et bourreaux en Russie soviétique 1917-1989

Au début des années 90, alors que l'empire s'écroule et qu'on croyait tout savoir sur la terreur soviétique, les archives les plus secrètes du régime, du Comité central, du KGB et de la Guépéou vont devenir accessibles pendant une courte période de temps et révéler une barbarie insoupçonnée. Alexander Yakovlev est alors un ancien responsable du régime chargé, sous Gorbatchev, de recenser et de réhabiliter les victimes du communisme dans son pays. De ces archives, il tirera cet inventaire méthodique et détaillé des crimes du système soviétique, de l'époque de Lénine jusqu'à la perestroïka. Il y dénonce la prédilection de Lénine pour les prises d'otages, considérées comme un moyen de consolider le système ; les mauvais traitements de près d'un demi-million de prisonniers de guerre, rentrés au pays après la guerre finno-soviétique ; les terrifiants échanges entre Staline et Romain Rolland sur la punition des enfants et des adolescents ; les nombreuses intrigues et dénonciations visant divers artistes et écrivains ; la persécution des compagnies théâtrales et des cinéastes dans les années 30 ; le sort réservé à la minorité coréenne ; les préparatifs de la déportation des Juifs à l'époque du "complot des blouses blanches", juste avant la mort de Staline... Il revient sur les mesures de répression touchant les minorités ethniques ou nationales dirigées notamment contre les Ukrainiens, les Allemands de la Volga, les Tatars de Crimée, les Ingouches, et étudie - de façon particulièrement pertinente aujourd'hui - les mauvais traitements infligés dès les années 30 par les Soviétiques aux Tchétchènes. Cet ouvrage n'a rien d'un compte rendu clinique et froid. Fondé à la fois sur l'expérience personnelle de l'auteur et sur l'accès privilégié qu'il a pu avoir à certaines sources, c'est un cri de révolte et de honte lancé au soir de sa vie par un homme brisé par ses découvertes.

09/2007

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Romans historiques

LES RÉCITS D'ADRIEN ZOGRAFFI. Tome 2

Figure assez connue de la littérature de l'entre-deux-guerres, Panait Istrati tombe dans un oubli quasi complet pendant plusieurs décennies ; son oeuvre est interdite en France durant la guerre et en Roumanie durant le régime communiste. Rattrapé par la misère, malade et seul, il tente de se suicider à Nice en janvier 1921. Il est sauvé et on trouve sur lui une lettre non envoyée qu'il avait écrite à Romain Rolland. Celui-ci en est averti et lui répond promptement en l'encourageant dans sa démarche d'écrivain. Durant des séjours en Union Soviètique, il devine, derrière l'accueil réservé aux hôtes étrangers, la réalité de la dictature stalinienne, qui lui inspire l'écriture de Vers l'autre flamme, confession pour vaincus, ouvrage coécrit avec Boris Souvarine et Victor Serge dans lequel, il dénonce sans concession l'arbitraire du régime soviétique. Selon Louis Janover, "Istrati décrit l'exploitation impitoyable des travailleurs par une bureaucratie prête à tout pour défendre ses privilèges" . L'ouvrage, contient la fameuse réplique d'Istrati à l'un des leitmotifs de l'argumentaire communiste ("on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs"), à savoir : "Je vois bien les oeufs cassés, mais où donc est l'omelette ? " Extrait : Il voulut répondre, mais elle le quitta. Cloué sur place, Adrien la suivait du regard ; elle allait droit devant elle, tout droit, comme sa vie avait été droite, simple, douloureuse ; quant au seul écart dont elle s'était rendue coupable, elle ne le regrettait pas, encore qu'il lui coûtât cher. Avec son cachemire sur la tête, sa blouse en tissu bon marché, son mouchoir à la main droite, elle soulevait légèrement de sa main gauche la jupe trop longue qui ramassait la poussière, et elle tenait les yeux fixés devant ses pieds, comme si elle eût cherché quelque chose -- quelque chose qu'elle n'avait pas encore perdu, quelque chose qu'elle était en train de perdre.

10/2022

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Romans historiques

LES RÉCITS D'ADRIEN ZOGRAFFI. Tome 3

Figure assez connue de la littérature de l'entre-deux-guerres, Panait Istrati tombe dans un oubli quasi complet pendant plusieurs décennies ; son oeuvre est interdite en France durant la guerre et en Roumanie durant le régime communiste. Rattrapé par la misère, malade et seul, il tente de se suicider à Nice en janvier 1921. Il est sauvé et on trouve sur lui une lettre non envoyée qu'il avait écrite à Romain Rolland. Celui-ci en est averti et lui répond promptement en l'encourageant dans sa démarche d'écrivain. Durant des séjours en Union Soviètique, il devine, derrière l'accueil réservé aux hôtes étrangers, la réalité de la dictature stalinienne, qui lui inspire l'écriture de Vers l'autre flamme, confession pour vaincus, ouvrage coécrit avec Boris Souvarine et Victor Serge dans lequel, il dénonce sans concession l'arbitraire du régime soviétique. Selon Louis Janover, "Istrati décrit l'exploitation impitoyable des travailleurs par une bureaucratie prête à tout pour défendre ses privilèges" . L'ouvrage, contient la fameuse réplique d'Istrati à l'un des leitmotifs de l'argumentaire communiste ("on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs"), à savoir : "Je vois bien les oeufs cassés, mais où donc est l'omelette ? " Extrait : Il voulut répondre, mais elle le quitta. Cloué sur place, Adrien la suivait du regard ; elle allait droit devant elle, tout droit, comme sa vie avait été droite, simple, douloureuse ; quant au seul écart dont elle s'était rendue coupable, elle ne le regrettait pas, encore qu'il lui coûtât cher. Avec son cachemire sur la tête, sa blouse en tissu bon marché, son mouchoir à la main droite, elle soulevait légèrement de sa main gauche la jupe trop longue qui ramassait la poussière, et elle tenait les yeux fixés devant ses pieds, comme si elle eût cherché quelque chose -- quelque chose qu'elle n'avait pas encore perdu, quelque chose qu'elle était en train de perdre.

10/2022

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Romans historiques

LES RÉCITS D'ADRIEN ZOGRAFFI. Tome 4

Figure assez connue de la littérature de l'entre-deux-guerres, Panait Istrati tombe dans un oubli quasi complet pendant plusieurs décennies ; son oeuvre est interdite en France durant la guerre et en Roumanie durant le régime communiste. Rattrapé par la misère, malade et seul, il tente de se suicider à Nice en janvier 1921. Il est sauvé et on trouve sur lui une lettre non envoyée qu'il avait écrite à Romain Rolland. Celui-ci en est averti et lui répond promptement en l'encourageant dans sa démarche d'écrivain. Durant des séjours en Union Soviètique, il devine, derrière l'accueil réservé aux hôtes étrangers, la réalité de la dictature stalinienne, qui lui inspire l'écriture de Vers l'autre flamme, confession pour vaincus, ouvrage coécrit avec Boris Souvarine et Victor Serge dans lequel, il dénonce sans concession l'arbitraire du régime soviétique. Selon Louis Janover, "Istrati décrit l'exploitation impitoyable des travailleurs par une bureaucratie prête à tout pour défendre ses privilèges" . L'ouvrage, contient la fameuse réplique d'Istrati à l'un des leitmotifs de l'argumentaire communiste ("on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs"), à savoir : "Je vois bien les oeufs cassés, mais où donc est l'omelette ? " Extrait : Il voulut répondre, mais elle le quitta. Cloué sur place, Adrien la suivait du regard ; elle allait droit devant elle, tout droit, comme sa vie avait été droite, simple, douloureuse ; quant au seul écart dont elle s'était rendue coupable, elle ne le regrettait pas, encore qu'il lui coûtât cher. Avec son cachemire sur la tête, sa blouse en tissu bon marché, son mouchoir à la main droite, elle soulevait légèrement de sa main gauche la jupe trop longue qui ramassait la poussière, et elle tenait les yeux fixés devant ses pieds, comme si elle eût cherché quelque chose -- quelque chose qu'elle n'avait pas encore perdu, quelque chose qu'elle était en train de perdre.

10/2022

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Musique, danse

Jesus Elvis junkie blues

Que l'on n'attende pas de ce JESUS ELVIS JUNKIE BLUES une aimable hagiographie collectant les faits à la manière d'un universitaire critique-rock. Ici est un récit sauvage, punk et romantique, innervé par une écriture brûlante, dont le fil conducteur d'électricité, l'affection vasculaire, serait GG Allin, ce diable d'homme, de sa naissance à sa mort. Merle Leonce Bone y raconte cette vie indocile, à sa façon. Le lecteur, en état second, doit s'attendre, au rythme des dérives, à emprunter des portes, basculer et voyager à travers des visions, des anecdotes au factuel chirurgical, des géographies inquiétantes, où l'on y croise tant des figures tutélaires, Nick Cave, Kid Congo Powers, Rowland S. Howard, Blixa Bargeld, Theo Hakola ou Lydia Lunch, à la même enseigne, épique, que des maudits, artisans orfèvres de ce radical underground. Que l'on n'espère pas de ce JESUS ELVIS JUNKIE BLUES qu'il se fasse tour-opérateur, guide touristique sur les sentiers balisés d'une Histoire officielle morte, pourrie sous le botox. Ici est un hommage vibrant à la part la plus sombre, musique du Diable sous Haute Dépendance Stooges, Birthday Party, Scientists, Gun Club & Cramps, d'un certain Rock'n'roll possédé, tapi dans l'ombre, celui des caves, des cryptes, des garages, des marécages et des backrooms. Fruit de trente années d'une passion indéfectible, obsessionnelle, à dénicher des tubercules, creepy, sleaze & swamp, rares, Merle Leonce Bone y conte, néo-dada expressionniste, les scènes musicales de ceux qui, de la fin des années 70 aux années 80 et 90, à Melbourne, Berlin, Adelaide, Sydney, San Diego, Philadelphie, Prague ou Boston, ont dévoué leur vie et leur âme à l'hybridation dangereuse du blues, du rock urbain, de l'art brut, de la shooteuse et du voodoo. Ce qu'est aussi ce Livre d'essence Monstre : un cri de guerre esthétique conspuant l'hygiénisme bigot, consumériste, ambiant.

06/2018

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Divers

Les mains glacees

Bande dessinée “reportage”, Les mains glacées donne une vision sensible du milieu marin polaire et de la fragilité de son éco-système. 

De retour d’une résidence le long des côtes du Groenland sur le voilier Knut de l’association MaréeMotrice, MarieMo élabore cette série de petits sketches magnifiquement illustrés à l’encre de chine. Mélanges entre réalité et imaginaire
marin, ils dévoilent un certain regard sur les aléas d’un continent en proie au réchauffement climatique. Un dialogue entre l’océan, la glace, la faune et l’illustratrice.

Plusieurs expositions ont déjà vu le jour autour de ce projet d’exploration : une installation « Iceberg » lors de l’exposition « Pôles, feu la glace » au Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel, une exposition et une lecture-projection dans le cadre du printemps culturel « Grand Nord » à Neuchâtel, ainsi qu’une exposition à Delémont’BD en 2019.

En 2021, l’autrice expose ses planches inédites et dédicace sa BD au festival Tramlabulle (Tramelan, BE), à la Ferme du Grand-Cachot-de-Vent (NE), signe chez Papiers gras et Cumulus (GE), au festival SO’BD (Paris, FR)...

Graphiste et illustratrice indépendante formée à l’École d’art de Bienne, Marie-Morgane Adatte se passionne pour la bande dessinée et la sérigraphie. Portée par ses voyages, la nature et le dessin, elle évolue dans un monde créatif entre illustrations, narrations et éditions, notamment avec La Bûche, un fanzine féminin suisse romand.

Soucieuse de l’avenir de la planète et de l’humanité, elle trouve les moyens de s’engager par le biais de ses projets artistiques. En 2018, elle quitte l’Atelier A, son espace collectif à Neuchâtel, et embarque sur le voilier de l’association MaréMotrice pour une résidence d’un mois dans les glaces du Groenland afin de rendre compte, sur place et en dessin des dégâts causés par le changement climatique. 

Dossier - Nouvelles têtes : les éditeurs suisses jeunesse et BD la jouent collectif

10/2021

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Théâtre

Théâtre populaire et représentations du peuple

La question du théâtre populaire occupe nombre de débats sur les pratiques théâtrales contemporaines. Elle est de celle qui suscite des avis et des partis pris tranchés. pour célébrer avec nostalgie un temps révolu ou pour dénoncer avec vigueur un supposé élitisme des scènes d'aujourd'hui. Les noms de Firmin Gémier. de Romain Rolland, de Maurice Pottecher, de Jacques Copeau ou de Jean Vilar sont brandis comme guides et modèles d'un théâtre public en crise, qui semble rechercher dans le passé des sources de légitimité politique. Pourtant, les discours restent muets ou elliptiques sur les contributions spécifiques de ces artistes à l'histoire du théâtre. Ce volume entend contribuer à combler cette lacune. en replaçant chaque expérience dans sa singularité. Grâce à la participation de spécialistes de différentes disciplines (Etudes théâtrales, Lettres, Histoire et Sociologie), l'ouvrage prête une égale attention aux projets politiques et aux réalisations esthétiques, en interrogeant la construction historique de ce qui est loin de former un ensemble homogène et transhistorique. Au-delà d'une approche trop souvent globalisante et uniforme du théâtre populaire. le tableau qui se dégage témoigne des réalités contrastées d'un mouvement politique et esthétique, qui émerge au tournant du XIXe et du XXe siècle, en même temps que la modernité artistique, dans un contexte politique où se mêlent les soubresauts des crises politiques passées et présentes et le développement de l'instruction publique et de l'éducation populaire. La perspective historique choisie, parce qu'elle cherche à saisir les héritages et les résurgences, les points de convergence et les facteurs de divergence, le rôle de l'événement et le poids de l'histoire, rend compte des effets de distorsion entre mémoire et histoire. L'ouvrage propose donc un retour vers le passé pour mettre en lumière les usages contemporains de la référence au théâtre populaire et les malentendus que contribue à développer la méconnaissance d'une réalité historique.

06/2010

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Critique littéraire

Le Cahier Rouge du journal intime

Dans cette anthologie inédite, et originale, on ne trouvera ni Marie Bashkirtseff, ni Maine De Biran, ni Amiel, ni Restif de la Bretonne, enfin aucun des auteurs si machinalement reproduits dans les ouvrages consacrés aux journaux intimes. En revanche, on y trouvera les meilleurs passages des journaux de grands écrivains français : Alphonse Daudet, les frères Goncourt, Victor Hugo, Jean-Jacques Rousseau, George Sand, Stendhal, Jules Renard ou encore Alfred de Vigny. Ce livre dévoile aussi des extraits de journaux très rarement reproduits, comme celui de Klaus Mann, qui évoque l'effervescence artistique du Berlin des années 1920, celui du journaliste Robert de Saint Jean, qui décrit la montée du nationalisme en France au début des années 1930, celui du comte Kessler, allemand anti-nazi et cosmopolite de l'entre-deux-guerres, ami de Cocteau, de Maillol et d'Einstein, celui de Philippe Jullian, où il relate le Paris improbablement mondain des années 1940 à 1950. C'est aussi l'occasion de lire des journaux écrits par des témoins d'époques décisives : le journal de l'Estoile, qui assiste à la saint Barthélemy ; de l'Anglais Pepys, qui raconte le quotidien de la vie londonienne au XVIe siècle, époque des épidémies de peste, des incendies et de la chute du roi Charles Ier ; de Louis II de Bavière, prince des arts et de toutes les excentricités ; mais aussi de Harold Nicolson, proche de Churchill, qui révèle les secrets de la diplomatie britannique pendant la guerre. Portraits de la vie littéraire et mondaine, joies, peines et confidences d'écrivains, révélations sur des événements majeurs de l'Histoire : voilà ce que renferme cette anthologie inédite où sont réunis plus de trente auteurs. Quelques-uns des auteurs de cette anthologie inédite par ordre alphabétique : Benjamin Constant, Eugène Delacroix, Lucile Desmoulins, Matthieu Galey, Edmond et Jules de Goncourt, Victor Hugo, Paul Klee, Harold Nicolson, Jules Renard, Romain Rolland, Germaine de Staël, Stendhal, Paul-Jean Toulet, Alfred de Vigny, Voltaire...

10/2018

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Musique, danse

Monteverdi et Wagner

Monteverdi et Wagner : hiatus, mariage impossible, défiance à l'entendement. Le mélomane proteste. Mais le parallèle n'est pas inédit. Car mettre en relation Monteverdi et Wagner, qu'à priori tout oppose, permet de lever le voile sur I'essentiel. A deux siècle, d'intervalle, les changements de paradigme opérés par les deux artistes ont un terreau commun. Au-delà des analogies formelles, les attaques portées aux deux compositeurs et leurs répliques sous forme d'écrits théoriques mettent en évidence un monde d'idées. Nietzsche commença sa carrière philosophique en le soulignant. A travers Ficin et Politien pour Monteverdi - Hölderlin, Schelling et Novalis pour Wagner -, Ies racines néoplatoniciennes communes aux deux créateurs constituent une autre correspondance révélatrice. On les retrouve au seuil du baroque comme du symbolisme. Venise. Pétrarque et Le Tasse ne laissent pas de réunir Monteverdi et Wagner tandis qu'Orphée et Tristan offrent au chercheur une série d'analogies frappantes. Alors pourquoi ce rapprochement a-t-il été si peu approfondi ? Certes la dénonciation des frontières interdisciplinaires propres au système académique n'est pas nouvelle. Mais faut-il rester muet devant leur persistance ? Il existe aujourd'hui toute une philosophie de la musique, ou précisément de la musique instrumentale. Mais où est la philosophie de l'opéra ? Après avoir évoqué les apports lumineux de Romain Rolland et de Jean-Jacques Nattiez à la musicologie. Olivier Lexa établit un bref historique de la philosophie de l'opéra, de Rousseau à Nietzsche en passant par Hegel, Novalis, Schopenhauer et Kierkegaard. Par la suite, l'auteur aborde la portée exemplaire de l'histoire de l'art, de l'histoire culturelle et de l'esthétique analytique, avant de se pencher sur les relations que plusieurs grands penseurs récents et contemporains ont entretenues avec l'art lyrique : Adorno, Lévi-Strauss, Barthes, Deleuze, Foucault, Bourdieu, Badiou, Lacoue-Labarthe et Zizek. Sera-t-on surpris de retrouver les noms de Monteverdi et Wagner parmi les récurrences dominantes ?

12/2017

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Autres philosophes

Thoreau, yogi des bois

En 1844, un jeune diplômé d'Harvard de 28 ans décide de se retirer deux ans dans les bois, au bord d'un étang nommé " Walden ", au coeur du Massachussetts, avec dans ses bagages Homère et la "Bhagavad Gita". Il construit une cabane, arpente, hume, contemple, médite, plonge corps et âme dans la vie " sauvage ", goûte à une existence sobre mais emplie de joie, à l'écart de la société, des mondanités, de l'urbanisation et de l'industrialisation galopantes. Ce jeune disciple et ami de Ralph Waldo Emerson, yogi en herbe, précurseur de la cause écologique et de la désobéissance civile, s'appelle Henry David Thoreau. Vivant au rythme et à l'écoute de la forêt, il ne fait bientôt plus qu'un avec la trame vibrante de la Nature, avec le Yoga, qui signifie union, résonnance avec la Vie universelle dans tous ses aspects. Sentinelle lucide d'un monde en pleine mutation, Thoreau a d'abord marqué les esprits de Gandhi, Romain Rolland, Jean Giono, Léon Tolstoï, Ernest Hemingway, Jim Harrisson, Kenneth White, Martin Luther King, Nelson Mandela, l'architecte Franck Lloyd Wright ou encore les naturalistes John Burroughs et John Muir avant de devenir, un siècle et demi plus tard, l'icône des écologistes, des zadistes, des végétariens et autres défenseurs du vivant tels que Vandana Shiva ou le groupe Extinction Rebellion. On connaît le Thoreau philosophe des bois, mais que sait-on du Thoreau yogi des bois ? En quoi la philosophie de Thoreau nous permet de penser ensemble et donc de relier le vivant dont nous faisons partie au yoga et à la méditation ? En quoi Thoreau nous permet d'expérimenter et de penser un nouveau rapport au monde et à soi ? Et si Thoreau était un précurseur de l'écospiritualité ? Grâce aux magnifiques illustrations originales d'Emilie Poggi et à la langue poétique et percutante de Colette Poggi, nous sommes transportés du côté de Walden, entre promenade philosophique et méditation sauvage, et les influences de la philosophie indienne.

11/2023

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Royaume-Uni

Marie Stuart

La vie passionnée de la reine d'Ecosse (1542-1587), accusée du meurtre de son second mari et décapitée sous les yeux d'Elisabeth Ire, symbole de l'esprit humaniste face au fanatisme calviniste. Une destinée digne d'une tragédie antique, magnifiée par le travail de conteur, d'historien et de psychologue de Stefan Zweig. Un classique de la littérature du XXe siècle Sans l'exemple de Marie Stuart, disait Zweig, " il n'y eût pas eu d'exécution de Charles Ier, ni ensuite de Louis XVI et de Marie-Antoinette ". Son intérêt pour la reine d'Ecosse (1542-1587) remonte à l'été 1906, lorsqu'il visita pour la première fois ce pays. C'est à Londres, en 1933, qu'il délaisse ses projets romanesques pour corriger les erreurs commises au sujet de la reine décapitée, examinant chaque pièce du dossier à la façon d'un détective. " Etait-elle vraiment impliquée dans le meurtre de son second mari [Henri Darnley], ne l'était-elle pas ? " Une nouvelle fois, son ambition est d'expliquer comment " d'une destinée ordinaire naît soudain une tragédie aux dimensions antiques ". Mais aussi de mettre en lumière la culture humaniste de Marie Stuart face au " sombre fanatisme " et au " caractère dictatorial " du réformateur calviniste John Knox, allusion limpide à la situation de l'Europe en 1935. Portrait enflammé d'une reine aveuglée par la passion, tout autant que de son ennemie jurée Elisabeth Ire, voici l'une des biographies les plus enlevées de Zweig, pleine de péripéties et d'éclairages crus sur une personnalité qu'il n'hésite jamais à qualifier de " romantique ". " Votre Marie Stuart se dévore. Combien les autres drames, qui traitent du même sujet, paraissent pauvres à côté de cette histoire ! " (Romain Rolland) " Un livre qui divertit comme le meilleur des romans tout en ayant la gravité, l'impartialité, le poids de la vraie recherche. " (Klaus Mann)

02/2024

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Critique littéraire

Revue de la Bibliothèque nationale de France N° 61, octobre 2020 : Singeries

" Singeries : tableaux représentant des primates déguisés en humains dans des scènes comiques dans la France du XVIIIe siècle ; grimaces des hommes, en référence aux soi-disant mimiques de leurs cousins primates. " Une ressemblance troublante Ce dossier de la Revue de la Bibliothèque nationale de France remonte aux bases de l'histoire naturelle et de la primatologie, avec " Jocko ", petit chimpanzé que Buffon fait naturaliser assis sur un tabouret. D'emblée, c'est la ressemblance physique du singe avec l'homme qui interroge : une autre discipline s'en empare, la physiognomonie, qui entend déduire la personnalité d'un individu à partir de son apparence physique. Pour autant, Lavater, son fondateur, ne s'y intéresse que pour le maintenir à distance. se méfie des comparaisons hâtives avec les animaux et réaffirme au contraire la supériorité de l'homme (du fait de ses convictions religieuses). Il faut attendre les Lumières puis la théorie de l'évolution des espèces de Darwin (1858) pour soustraire l'homme du cadre biblique et l'insérer au sein du règne animal. L'apparition du grand singe en Europe, à travers les circuits de l'esclavage notamment, pose la question des limites de l'humain. Un imaginaire raciste se diffuse alors par l'intermédiaire des zoos humains et des spectacles de freak shows, remplacés à partir des années 1930 par l'industrie du cinéma. Les " singeries " dans les arts Dans les arts picturaux et ornementaux, la représentation du singe et plus largement de l'animal évolue : si le motif simiesque est très apprécié dans l'Antiquité, il devient plus rare dans l'imagerie chrétienne, car associé au péché et très vite relégué à un statut purement décoratif qui annonce les singeries du XVIIIe siècle, comme chez Chardin ou Grandville. Au cours du XIXe siècle, le singe est de moins en moins représenté sous une forme anthropomorphique. Influencé par la société protectrice des animaux (fondée en France en 1845), l'art animalier se renouvelle en profondeur, remettant en cause la suprématie de l'homme dans la hiérarchie naturelle. Le rapport homme-singe a beaucoup inspiré la littérature, brouillant les frontières inter-espèces. Les premiers orangs-outans, exhibés au début du XIXe siècle, comme dans la nouvelle d'Edgar Poe L'Orang-outan, nous renvoient l'image de notre propre bestialité. De même, Pierre Boulle qui publie en 1963 La Planète des singes, adapté au cinéma en 1968, s'interroge sur la nature conflictuelle et mimétique des relations entre l'homme et l'animal. Les singeries du côté des singes Le singe est-il véritablement cet imitateur divertissant que l'on s'est plu à définir au fil des siècles ? L'imitation est un processus essentiel de l'apprentissage chez les primates, comme le démontre l'expérience menée avec Nénette, orang-outan le plus célèbre de la ménagerie du Jardin des Plantes. Pour revenir sur ce mythe de singe imitateur, Sabrina Krief, primatologue et professeure au Muséum national d'histoire naturelle, spécialiste des relations entre humains et grands singes, analyse les comportements de ces derniers en Ouganda, de l'automédication à l'apprentissage. Elle milite pour la reconnaissance de la vulnérabilité des primates et de leur environnement : ces espèces doivent être mieux connues pour être mieux protégées pour leur valeur intrinsèque, et non parce qu'elles répètent des scénettes inculquées sous la contrainte du dressage. Rubriques " Autour d'une oeuvre " dédié à la première " revue du nu ", Le Nu esthétique (1902), à mi-chemin entre académisme et érotisme " Découverte " de l'art des feux d'artifice au XVIIe siècle à partir de manuscrits conservés à la BnF Une " galerie " consacrée à un passionné de théâtre, Guillot de Saix, et à son don au département des Arts du spectacle " Innovation " (à confirmer) : la naissance du patrimoine numérique (E. Bermès)

10/2020

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Histoire de France

La Résistance en Eure et Loir

Ce livre tente de faire surgir une histoire enfouie dans les mémoires. C'est celle de centaines de jeunes hommes de 20 ans qui ont pris en charge une partie du destin de leur village, de leur ville, de leur département au moment où tout espoir de liberté s'effaçait devant la dure réalité de l'occupation allemande. Au début de l'année 1944, on comptait en Eure et Loir une bonne trentaine de groupes et de maquis autonomes de résistants plus ou moins affiliés aux grandes organisations du Conseil National de la Résistance telles les FTPF, Libération Nord ou l'OCM. Alors que certains entamaient le combat armé dès 1942, d'autres se structuraient pour être prêts le jour J et donner aux alliés un appui stratégique en désorganisant les forces de ravitaillement ennemies montant sur le front de Normandie. Dans le département qui vit le premier combat de Jean Moulin, durement éprouvé à Chartres en 1940, un jeune philosophe se verra confier la direction de toute la résistance d'Eure et Loir alors qu'il n'a que 22 ans et aucune expérience militaire. Maurice Clavel sous le nom de Sinclair, avec son amie Silvia Montfort vont coordonner les initiatives des groupes et constituer une force remarquable. Des zones d'ombre existent aussi comme celle de la désignation de Roland Farjon à la tête de trois maquis importants (Dreux, Crucey, La Ferté Vidame), alors que celui-ci est considéré comme l'un des traîtres les plus importants au sein de l'OCM région Nord qui comptera des centaines d'arrestations. L'infiltration des maquis par les agents allemands, l'exécution de 31 patriotes euréliens au Mont Valérien en mars 1944, la destruction du dépôt de munitions de Senonches par l'action d'un seul maquisard, l'organisation d'un camp de récupération de 150 aviateurs à Fréteval, la libération de Nogent le Rotrou par les seuls maquis de Plainville et Beaumont les Autels, tous ces faits et bien d'autres montrent que l'activité de la résistance en Eure et Loir fut importante. A l'aube du 70ème anniversaire de la libération du département, il est temps de la restituer à partir de quelques témoignages directs de maquisards vivants, de quelques contributions écrites en 1945 et de recherches auprès des familles de résistants. Ce livre donne aussi la parole au long du texte et de la période 1940-1944 à Henri Lereau, maquisard de Plainville qui, revêtu de l'uniforme d'un SS qu'il a fait prisonnier et au volant de son camion récupéré lors de l'attaque, va conduire les groupes de saboteurs de jour et de nuit au travers des contrôles de Feldgendarmes alors qu'il ne parle pas un mot d'allemand.

04/2015

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Contes et nouvelles

Le roman de Tristan et Yseut. Un roman de Joseph Bédier

Tristan et Iseut est un mythe littéraire médiéval dont les poètes normands, auteurs des premières versions écrites conservées de cette légende, ont situé l'action en Cornouailles, en Irlande et en Bretagne. A l'origine, l'histoire est une tragédie centrée sur l'amour adultère entre le chevalier Tristan (ou Tristram) et la princesse Iseut (ou Iseult, Yseut, Yseult, Isolde, Ysolde). Elle précède la légende arthurienne de Lancelot du Lac et de Guenièvre, qui en est probablement inspirée, et a influencé durablement l'art occidental (peinture, littérature, etc.) depuis qu'elle est apparue au xiie siècle. Même si l'histoire a été adaptée et modernisée à plusieurs reprises, la relation et les conflits qui en découlent sont régulièrement repris. Marc envoie Tristan chercher Iseut la Blonde pour lui demander sa main. Mais sur le chemin du retour Tristan et Iseut boivent un philtre d'amour consacré au marié. Tristan et Iseut tombent donc éperdument amoureux mais Iseut doit se marier avec Marc. Un jour, Marc apprend que Tristan et Iseut sont amants et les condamne au bûcher. Mais par un miracle ils en réchappent. Un autre jour, Marc les découvre séparés par une épée et ils font la paix. Tristan accepte de restituer Iseut à Marc et de quitter le pays. Il se marie avec une autre Iseut. Iseut aux Blanches Mains est jalouse de l'amour que son mari porte à Iseut la Blonde. Lorsque Tristan, blessé à mort, appelle Iseut la Blonde à son secours, car elle est la seule capable de le guérir, il convient que le bateau reviendra avec une voile blanche si elle accepte de le secourir. Iseut arrive alors dans un vaisseau à la voile blanche, mais l'épouse de Tristan, de colère et de jalousie, lui dit que la voile est noire. Se croyant abandonné par celle qu'il aime, il se laisse mourir. Iseut la Blonde, apprenant la mort de Tristan, se laisse mourir dans ses bras. Charles Marie Joseph Bédier, né le 28 janvier 1864 à Paris 6e3 et mort le 29 août 1938 au Grand-Serre dans la Drôme, est un philologue romaniste français, spécialiste de la littérature médiévale. Sa famille est d'origine bretonne mais s'est installée dès 1744 à l'île de la Réunion. Bien que né à Paris, il retourne passer son enfance à La Réunion après le décès de son père alors qu'il n'est âgé que de quatre ans. Il devient professeur de littérature française du Moyen Age. Il publie de nombreux textes médiévaux en français moderne, tels que les Fabliaux (1893), Tristan et Iseut (1900), La Chanson de Roland (1921). Il est élu membre de l'Académie française en 1920.

01/2023

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Education nationale

Bouses de Mammouth. Témoignages inédits sur bévues de l'Education nationale

Les auteurs : Thomas Andrieu - Franck Antunes - Erell Buhez - Laetitia Cavagni - Inola Dedieu - El Herrero - Laure Enza - Yoann Laurent-Rouault - Angélique Rolland - Nathalie Sambat. L'Education nationale est surnommée "le mammouth" . Une expression qui résonne dans l'inconscient collectif et donne une image immédiate de cet organe d'Etat. Car la longue promenade à dos de mammouth est une obligation pour qui naît en son pays. Contre vents et marées et sur les grèves. C'est encore plus vrai aujourd'hui qu'hier avec le gouvernement actuel, qui au nom de la pensée unique, tente d'interdire les éducations alternatives. Comme l'école à la maison. Au prétexte du séparatisme qui gangrène notre vieille République fanée, l'herbage de prédilection de l'animal laineux. Pourtant à brouter dans ces verts pâturages, le mammouth semble souffrir d'embarras gastriques et intestinaux. Et l'animal, peu éduqué, s'en cache à peine. Il est nature. Les générations de têtes blondes se succèdent, et il reste là, les pattes coincées dans la glace. Parfaitement immobile. Affreusement constipé. Pourtant, la violence, l'incompétence, la drogue, la peur, le harcèlement, la démission, l'ignorance, le racisme et leurs joyeux camarades dansent autour de lui en brandissant leurs lances. Ils le menacent. Mais le placide animal se contente de les regarder s'agiter, la trompe basse et l'oeil humide, sans réagir. Rares sont ceux qui ont aimé les années qu'ils ont passées à dos de mammouth. Qu'ils soient devenus chasseurs, cueilleurs ou chômeurs. Qu'ils aient réussi à faire des étincelles avec leurs silex ou non. Ce collectif vous fera partager plusieurs points de vue. Celui de deux élèves de lycée, celui de parents d'élèves et celui de personnels en poste au musée d'Histoire naturelle. Puissent ces textes vous inspirer des réflexions et vous faire passer le cap de la nostalgie quand vous pensez "école" , puissent les billes, les copains et la jupe courte d'Isabelle en terminale rester en dehors du sujet. Car le problème, quand on réfléchit sur le mammouth, c'est que notre nostalgie nous empêche, bien souvent, d'être objectifs.

02/2021

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Littérature étrangère

La confusion des sentiments et autres récits

Retraduire est une donnée nécessaire et paradoxale. Nécessaire parce que toute traduction vieillit et doit s’adapter aux époques et à la langue qui évolue. Paradoxale parce que, si l’œuvre originale vieillit aussi, elle échappe par nature à toute tentative ou tentation de modification. En 2013, une très grande partie de l’œuvre de Zweig tombe dans le domaine public, événement d’une grande importance littéraire et éditoriale, puisqu’il permet d’engager de nouvelles traductions, souvent pour le plus grand bénéfice de l’oeuvre. Celle de Stefan Zweig est déjà largement traduite en français, ce qui en fait l’un des auteurs de langue allemande les plus lus en France. Mais certaines traductions remontent à plus de quatre-vingts ans – quelques-unes ont même été publiées du vivant de l’auteur – et beaucoup méritaient d’être rafraîchies ou adaptées aux critères d’aujourd’hui. Cette édition regroupe la quasi-totalité des récits de Zweig, un genre littéraire dans lequel il excellait. Ses meilleurs écrits sont, en effet, des formes brèves. Ces 35 récits, confiés à une équipe de huit traducteurs sous la direction de Pierre Deshusses, sont présentés ici, pour la première fois, de façon chronologique, ce qui permet de mieux saisir l’évolution de l’écriture de Zweig et les répercussions de la maturité sur l’analyse des problèmes qu’il traite, parfois très actuels. Certains de ces textes, pratiquement inconnus, comme Rêves oubliés, Deux solitudes, Une jeunesse perdue, La croix… vont révéler au lecteur des aspects nouveaux de l’auteur. On retrouvera aussi les œuvres les plus connues : Amok, La Confusion des sentiments, Le Joueur d’échecs… L’ensemble évoque, sur un mode souvent aux antipodes du naturalisme, les destinées le plus souvent tragiques de créatures fragiles et menacées, la puissance démoniaque de la passion. L’intérêt pour la psychologie des profondeurs de celui que Romain Rolland disait un « chercheur d’âme » est tel qu’on l’a souvent considéré comme un émule de Freud. Cette affirmation mérite d’être nuancée, mais il est vrai que Zweig attache plus d’importance au caractère de ses personnages qu’au milieu dans lequel ils s’inscrivent. Il nous offre ce qu’on appelle une « typologie des formes de la passion ». 81

02/2013

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Histoire de France

André Malraux - Charles de Gaulle : une histoire, deux légendes. Biographie croisée

"D'abord le passé..." Premiers mots adressés par le général de Gaulle à André Malraux. Première rencontre. Il est 11 heures du matin, le mercredi 18 juillet 1945, au ministère de la Guerre, rue Saint-Dominique, à Paris. Deux légendes se font face : le chef de la France libre et la figure mythique de l'écrivain engagé dans la lutte antifasciste de l'entre-deux-guerres. Sans s'embarrasser ni de circonlocutions ni de formules de politesse, le général de Gaulle s'attaque directement à l'essentiel : André Malraux et ses engagements passés. D'abord surpris ("Surprenante introduction"), celui-ci commence alors par expliquer la raison profonde de son engagement : "Je me suis engagé dans un combat pour, disons, la justice sociale. Peut-être, plus exactement : pour donner aux hommes leur chance." Puis, il enchaîne en expliquant ses combats dans les années 1930 contre le fascisme : "J'ai été président du Comité mondial antifasciste avec Romain Rolland, et je suis allé avec Gide porter à Hitler - qui ne nous a pas reçus - la protestation contre le procès de Dimitrov et des autres soi-disant incendiaires du Reichstag". Il poursuit en parlant de la guerre d'Espagne pendant laquelle il a combattu aux côtés du gouvernement républicain espagnol contre les militaires du général Franco, en prenant bien soin d'ailleurs de préciser qu'il ne s'est jamais compromis avec les communistes de Staline : "Puis il y a eu la guerre d'Espagne, et je suis allé me battre en Espagne. Pas dans les Brigades internationales, qui n'existaient pas encore, et auxquelles nous avons donné le temps d'exister : le parti communiste réfléchissait." Enfin, André Malraux termine par une profession de foi : "Puis il y a eu la guerre, la vraie. Enfin est arrivée la défaite, et comme beaucoup d'autres, j'ai épousé la France..." Le coup de foudre est réciproque entre les deux hommes. Débute alors une amitié indéfectible sur les hauteurs pendant plus de vingt-cinq années. Pourtant, cette première rencontre n'a pas été une évidence. Elle a même été tardive.

11/2016

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Critique littéraire

Correspondance 1928-1968

En 1928, un autodidacte de 28 ans adresse à La NRF le manuscrit d'un roman, Zig-Zag. L'auteur, abandonné par son père, a couru les rues d'une très vieille ville du Midi pour y épier la vie et l'amour, a perdu sa mère à 12 ans et a dû faire toutes sortes de petits métiers pour survivre. Il est passé aussi par le syndicalisme, le Parti communiste et vient de faire son entrée à Monde, hebdomadaire de gauche dirigé par Henri Barbusse... "Considérez-vous comme accueilli à la NRF", lui répond d'emblée Jean Paulhan. Il est vrai que Jean Paulhan et Marc Bernard sont nés à Nîmes à seize ans de distance : 1884 et 1900. Le premier, dès 12 ans, a été emmené vers Paris par son père, bibliothécaire et philosophe, et ne retrouve le Gard de son enfance que de loin en loin. Le second est presque prisonnier de sa ville natale, vers où les difficultés matérielles, les contraintes de l'Histoire, mais aussi le goût de la vie simple le font toujours revenir : même après ses prix Interallié en 1934 (Anny), Goncourt en 1942 (Pareils à des enfants), Marc Bernard garde en ligne de mire les Nîmois, dont il observe les ambitions et les illusions (Les Exilés, 1939 ; La Cendre, 1949 ; Une journée toute simple, 1950). A Paulhan qui lui avoue "Je donnerais cher pour qu'il y ait beaucoup de révolutionnaires comme toi", il ne cache guère certaines conversions radicales : "Je crois qu'il faut en finir avec ce chantage sentimental sur la Russie. Il ne leur reste plus qu'à accumuler toutes les saloperies possibles et imaginables pour dire ensuite : si vous publiez la moindre ligne contre nous, vous attaquez la révolution". Passent Romain Roland, Henri Calet, Jean Blanzat, Jacques Chardonne, Gaston Gallimard... Viennent Madrid et Barcelone dans les années trente, puis la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle les errements de Bernard sont patiemment raisonnés par Paulhan. Avec sa "bien-aimée" Else, juive autrichienne, Marc Bernard doit se cacher en Limousin, où il se lie avec le photographe Izis : les portraits que celui-ci réalise en 1945 figurent dans ce livre (grâce à son fils, Manuel Bidermanas). "Mon petit Marc", "Mon petit Jean" : c'est ainsi que les deux écrivains s'interpellent encore à 84 ans et 68 huit ans passés. Le plus âgé n'a jamais renoncé à être le conseiller littéraire de l'autre, qui, de son côté, l'a toujours lu avec attention : "C'est terrible, ces grands sujets, écrit Jean Paulhan en janvier 1965. Il me semble que les gens modestes (comme nous) devraient se demander, avant de se lancer : "Mais moi, qu'est-ce que je puis apporter de différent, que je sois seul à dire?" et n'en pas démordre". Toutes leurs lettres n'ont pas été retrouvées, mais les 461 présentées ici montrent la courbe de leur amitié : une amitié différente, et qu'ils ont été les seuls à dire ainsi.

11/2013