Recherche

Mélanie Denizot

Extraits

ActuaLitté

Histoire internationale

Le syndrome Foccart. La politique africaine de la France, de 1959 à nos jours

Jacques Foccart a été, dans la République gaulliste de 1959 à 1974, le secrétaire général des Affaires africaines et malgaches. « Monsieur Afrique » incarne encore aujourd’hui dans les esprits la « Françafrique » néocoloniale, avec tout ce que cela peut impliquer d’interventions politique et militaire, de corruption des dirigeants, de rôle trouble d’intermédiaires ou de coups tordus de mercenaires. Après son départ, ses successeurs ont marché dans ses pas, mélange subtil d’héritage des cadres tracés par les accords bilatéraux et de volonté personnelle de chaque président. Depuis les indépendances, l’Afrique a ainsi constitué un prolongement de la politique hexagonale. La pensée fondatrice de Foccart n’a, sur ce point, que peu évolué avec ses successeurs : « Les relations franco-africaines ne se situent pas seulement en effet sur le plan des relations diplomatiques, elles revêtent un caractère de coopération entre la France et ces États dans les secteurs les plus importants de leurs activités. De plus, elles se situent sur un plan de liens amicaux et personnels ». L’Afrique constitue donc bel et bien le coeur de l’influence française, dans le concert des nations et la sécurité mondiale, pendant la Guerre froide comme après. Pourtant, au lendemain de la chute de la menace communiste, la France a de moins en moins maîtrisé les événements sur le continent, et semblent avoir éprouvé de plus en plus de peine à offrir une ligne claire et continue de son action. La « méthode Foccart », pour être convenablement comprise, doit être réinscrite dans une logique générationnelle : celle des classes politiques qui ont préparé puis orchestré la décolonisation de l’Empire français des années 1940 aux années 1980. Trop souvent sortie de son cadre chronologique pour être analysée comme une recette politique des relations francoafricaines, la « méthode Foccart » a laissé place au « syndrôme Foccart », à l'idée qu’il y aurait eu une politique africaine unifiée, tant dans ses objectifs que dans ses moyens, pour l'ériger en socle du grand dessein national imaginé par de Gaulle. Une idée fausse qui pourtant est restée, consciemment ou inconsciemment, l’horizon des relations franco-africaines pour tous ses successeurs au cours du demi-siècle qui succède aux indépendances.

10/2012

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le bûcher de Times Square

L'histoire de l'Amérique est avant tout l'histoire de la conscience d'un peuple. Disons plus l'histoire d'une succession de consciences. Et pour ce qui est de la mauvaise conscience qui travaille l'opinion " Made in USA ", on peut dire que la Guerre froide et le Maccarthysme, et leur extension la plus dure, l'exécution des Rosenberg en 1953, en constituent la phase exemplaire. De là date - un homme et une femme " brûlés " à l'électricité, comme en un étrange écho au brûlement des sorcières de Salem - un surcroît de folie de l'histoire qui se serait mise à parler plus fort que jamais, à corps perdu. Robert Coover, l'un des écrivains américains les plus controversés de sa génération (on comprend pourquoi quand on a lu son livre), a choisi la meilleure façon de faire sonner plus vrai encore le discours fou de ce temps-là - disons du Maccarthysme au Watergate - en mêlant aux personnages (surtout Ethel Rosenberg et Nixon) et aux événements réels, restitués ici avec une minutie étonnante, d'autres personnages et d'autres événements (par exemple le combat que se livrent les deux chefs de bande, Oncle Sam à la tête des Fils de la Lumière et le Spectre qui conduit les Fils des Ténèbres) qui, pour être le pur fruit de son imagination, n'en sont pas moins révélateurs là fiction, entrant par effraction dans la " vérité " des historiens, fait qu'on entend mieux l'Histoire. Imaginez Dos Passos porté à l'écran par Fellini, et vous aurez une idée du mal que Coover fait à l'Amérique, à son Droit et à sa Lettre. A la sortie du livre, les critiques américains ont d'ailleurs inventé un mot pour en parler, fascinés par le mélange des genres mis au point par l'auteur : " fact-ion ", hybride de " factuel " (c'est-à-dire vrai) et de " fiction " (c'est-à-dire faux). On peut désormais dire qu'aux Etats-Unis les années 70 auront été marquées par deux très grandes " machines à fiction ", à l'égal l'une de l'autre : Rainbow, de Thomas Pynchon, et le Bûcher de Times Square, de Robert Coover.

05/1980

ActuaLitté

Littérature étrangère

Turbulences

"Un livre magistral, d'une intensité saisissante". The Washington Post Douze vols, douze voyageurs en transit à travers la planète, douze destins individuels liés les uns aux autres. Après Ce qu'est l'homme, finaliste du Man Booker Prize, l'écrivain britannique David Szalay nous emmène aux quatre coins du monde, explorant ce lieu de passage par excellence qu'est l'aéroport. De Londres à Madrid, de Dakar à São Paolo, à Toronto et à Doha, ce sont des fragments d'existence qui tissent le récit pour finalement se rejoindre. Avec une impressionnante économie de moyens et une grande subtilité, Szalay en saisit l'essence, captant chez chacun de ces êtres, en suspens à des milliers de mètres d'altitude, les zones de turbulences auxquelles la vie les expose. En offrant une vision panoramique en perpétuel mouvement, Turbulences esquisse un portrait de l'humanité en temps de crise, et nous interroge sur notre place et notre rapport aux autres dans ce vaste réseau interconnecté qu'est le monde d'aujourd'hui. Rabat bio David Szalay, né en 1974 à Montréal et élevé à Londres, vit à Budapest. Il a été sélectionné par Granta comme l'un des romanciers britanniques les plus talentueux de sa génération. Son précédent roman, Ce qu'est l'homme, traduit dans une quinzaine de langues, a été récompensé par le Plimpton Prize for Fiction et le Gordon Burn Prize. Turbulences, qui a rencontré un immense succès critique en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, confirme sa singularité sur la scène littéraire anglo-saxonne. Rabat presse "David Szalay s'impose comme le plus formidable chroniqueur des lieux sans âme et sans racines, ainsi que des vies itinérantes et désespérées de ceux qui y habitent". The Guardian "Un livre profond et étonnamment bouleversant. L'auteur confirme une fois de plus son étrange et remarquable talent lorsqu'il s'agit de se glisser dans des vies à mille lieues de la sienne". The Times "Un livre élégant et impressionnant. Page après page, le mélange de pudeur et de franchise dont fait preuve David Szalay se révèle toujours plus éblouissant". The Financial Times

02/2020

ActuaLitté

Histoire internationale

KL. Une histoire des camps de concentration nazis

Le camp de concentration (KL) est constitutif du nazisme. Il en est le miroir le plus fidèle. Dès les premières heures du régime, il sert d'abord à éliminer les opposants politiques dans des bâtiments réquisitionnés en pleine ville, puis très vite est érigé hors des zones urbaines selon une architecture particulière. De concentration des prisonniers sans droits, il élargit ses fonctions selon les besoins de l'Etat : instrument de la terreur idéologique, il devient la machine de l'épuration sociale (malades mentaux, asociaux, homosexuels), le centre d'une économie du travail par le mortel esclavage de la main-d'oeuvre (les prisonniers russes et les Slaves au premier chef), un univers de convois ferrovaires et de rampes de sélection, d'expérimentations médicales selon les pathologies des différentes catégories de déportés, l'épicentre enfin du génocide des populations juives et tziganes en provenance de tous les pays occupés. D'emblée, le camp fut le règne de la violence absolue, sitôt que la garde en fut confiée à la SS des camps dont les rangs s'ouvrirent aux militants de base sans autre formation idéologique que les sanglantes batailles de rues. Le camp ne répond pas seulement aux évolutions du régime nazi, il est un univers en soi avec ses propres règles, mélange de bureaucratisme tatillon et d'arbitraire déchaîné, sur lequel entend régner Himmler. Un univers dont les Allemands ne pouvaient ignorer l'existence, tant il fit l'objet de reportages écrits, radiophoniques et cinématographiques afin que chacun sache de quel prix se payait la moindre dissidence. Un univers dont nombre de survivants périrent aux dernières heures dans les marches forcées par lesquelles les nazis voulurent effacer les traces de leur crime devant la progression des armées russes et alliées. Nikolaus Wachsmann, professeur d'histoire contemporaine à Birkbeck College (université de Londres), a écrit la première histoire globale du camp nazi de 1933 à 1945, puis de sa survivance dans la mémoire occidentale. Un de ces livres majeurs qui, par le recours à des milliers de pages d'archives administratives ou de témoignages personnels, par le jeu d'échelles du centre du pouvoir hitlérien à la condition du détenu au ras de son châlit, marquent une étape dans la discipline.

11/2017

ActuaLitté

Science-fiction

Les Dieux silencieux, T1 : Le Maître des Chagrins

Vous connaissez déjà cette histoire - celle d'un orphelin élevé par un vieil homme sage, d'un garçon qui découvre qu'il possède des pouvoirs et apprend à s'en servir pour protéger le monde d'un grand mal. Mais qu'arriverait-il si ce héros et ce mal ne formaient qu'un ? Sauverait-il le monde, ou le détruirait-il ? Parmi les avatars de l'Académie, Annev de Breth est une exception. Au contraire de ses camarades, qui furent dérobés à leurs familles dans la capitale lorsqu'ils n'étaient que des nourrissons, Annev est né dans le village de Chaenbalu. Ayant survécu à un sacrifice, il a été élevé par ceux-là mêmes qui ont tué ses parents. Dix-sept ans plus tard, Annev porte le fardeau d'une magie interdite. Pris en étau entre les idées déclinantes de son mentor et les maîtres de l'Académie, il doit choisir entre un avenir prometteur et ses amis proches. Chacune de ses décisions le mène à un nouveau dilemme, jusqu'à ce qu'Annev soit contraint de se lancer dans une quête qui lui est étrangère. Acceptera-t-il de s'engager sur une voie potentiellement dévastatrice ? " Un remarquable premier roman et un conte brillant sur la nécessité de trouver son propre chemin. Recommandé aux amoureux de Fantasy épique classique ouverts à la modernité. " Novel Notions " Destinée et magie noire, une vision nouvelle d'un thème souvent exploré. Un monde chargé d'histoire, de foi et d'idéaux, des séquences d'action originales, une intrigue faite de secrets et de surprises. Un roman d'apprentissage dans la lignée d'Eddings, Sanderson, Canavan ou Weeks, mais doté d'un ton et d'un style à part. " The Fantasy Hive " Un premier roman de Fantasy extrêmement fort qui plaira aux lecteurs de The Poppy War et du Nom du vent. Intense, mystique et brutal. " The Bookdragon " Un superbe mélange d'ancien et de nouveau. Si vous êtes amateur de roman d'apprentissage, d'écoles de magie et de conflit entre le Bien et le Mal, ce roman est fait pour vous. " The Fantasy Inn " Passionnant et rappelant les meilleures heures de la Fantasy. On se croirait dans La Belgariade de David Eddings ! " Nilsreviewsit

ActuaLitté

Littérature étrangère

Recueil de la montagne du Sud

Lettré à l'immense talent, Dai Mingshi (1653-1713) fut la victime de l'un des plus retentissants procès littéraires de la dynastie des Qing (1644-1911). Son crime ? Avoir tenu, dans son Recueil de la montagne du Sud écrit au hasard du pinceau, des propos outrageants pour la nouvelle et ombrageuse maison régnante. Convaincu de lèse-majesté, Dai Mingshi fut décapité en place publique pour avoir trop parlé, trop critiqué, et surtout trop rappelé que la dynastie mandchoue des Qing était née dans le sang de la conquête. Son œuvre fut proscrite, sa mémoire, bannie. Il fallut attendre le crépuscule de l'Empire pour qu'elles renaissent, et prennent leur juste place dans l'histoire et la littérature de la Chine. Tel fut le tragique destin de l'homme que nous invite à découvrir ce Recueil de la montagne du Sud. Mais le présent ouvrage a plus à offrir que la primeur d'une œuvre singulière. Par-delà la personne de son auteur, il nous dévoile un genre littéraire majeur - la prose ancienne - auquel tout lettré s'adonnait, rassemblant en des recueils ses fruits épars. Un recueil en prose ancienne était un mélange de préfaces, postfaces, lettres, hommages, éloges, épitaphes, biographies, descriptions, propos, essais et autres pièces. Long tout au plus de quelques pages, écrit en langue littéraire classique, chaque morceau était soigneusement ciselé, afin que fût gommée toute aspérité ou diversion pouvant en amoindrir l'unité et la force. La prose ancienne n'est pas simplement affaire de beauté formelle. Son intérêt et son charme tiennent autant à la variété des thèmes et des sujets abordés, tantôt hors du temps, tantôt liés à l'époque, qu'à la fonction mondaine du genre : offrir et recevoir des morceaux en prose faisait partie de la vie sociale des élites. C'est, en définitive, dans l'univers des lettrés de l'Empire que nous entraîne ce Recueil de la montagne du Sud : on avait appris à le connaître par la satire du roman ou la fiction du conte, le voici enfin tel qu'en lui-même.

06/1998

ActuaLitté

Littérature française

Mes écarts ou ma tête en liberté

Personnage singulier entre tous, le Prince de Ligne plane comme une figure légendaire à l'écart et au-dessus du siècle des Lumières. Son génie entre en incandescence dans le temps même que ce siècle disparaît. Ayant attendu les vingt dernières années de sa longue vie pour devenir l'auteur des trente-quatre volumes que constitue son oeuvre, le Prince de Ligne dépose au milieu d'une époque qui n'est plus la sienne, au début du XIXe siècle, la puissante synthèse d'un monde tout juste révolu. Aristocrate né à Bruxelles en 1735 dans l'une des plus anciennes familles du Hainaut, il se doit à la carrière militaire et diplomatique, ce qui l'envoie partout en Europe et lui permet de cultiver un goût naturel pour le détachement : car il ne sera l'esclave d'aucune idéologie en un temps où prendre parti est une obligation autant qu'un divertissement. A l'agitation d'un siècle qui aboutit à la Révolution le Prince accorde une réconciliation dans un style, une attitude et un sourire dont aucun de ses prédécesseurs ne sut trouver l'apaisante tonalité. Emblème de son esprit, de sa sagesse comme de ses sentiments, l'ouvrage qui réunit ses maximes, Mes Ecarts, et qui est aussi éloquemment intitulé Ma tête en liberté, regroupe la somme de ses pensées et dresse le portrait d'une âme autant que le système d'un esprit. Souvent publiés par bribes alors qu'on n'a jamais vraiment pu les lire depuis leur première parution, les Ecarts sont ici édités en entier. Le Prince de Ligne est l'ultime grand moraliste de langue française : Ma tête en liberté porte à son dernier mot le génie d'une tradition inaugurée par La Rochefoucauld. Mélange " sentimentaire " d'un militaire paradoxalement empli de préciosité, d'un rêveur alliant métaphysique et fantaisie, Ma tête en liberté est l'oeuvre d'un auteur classique dont la pensée veut se constituer à l'écart de ce qu'il a vu et qu'il a connu, dont il a tiré une éthique de la hauteur de goût et une morale de l'élégance sans implication. Maxence Caron.

10/2016

ActuaLitté

Musique, danse

Daniel Balavoine. L'enfant caché du rock

Un beau livre hommage pour célébrer cet artiste précurseur et engagé dans tous les combats de son temps A la recherche perpétuelle de sons nouveaux, précurseur en la matière, puisqu'il fut le premier à posséder un home studio et à faire la part belle à la musique électronique par le biais de synthétiseurs, Daniel Balavoine a réussi l'alchimie de marier musicalité rock anglaise et langue française. Loin des " Vendeurs de larmes " qu'il égratigne, il a ouvert la voie à une autre chanson française. S'éloignant des codes stricts de la poésie. Son écriture est porteuse d'images nouvelles, chargée de sens et de double sens, à la fois énigmatique et philosophique à l'instar de " Celui qui se fait gloire de supporter le mal est beaucoup moins fort que celui qui s'en sort " dans " Dieu que l'amour est triste ". Cet ouvrage retrace l'histoire des huit albums studio de Daniel Balavoine à travers les interviews de l'artiste, les archives de la Sacem (textes et partitions manuscrites), mais aussi des entretiens inédits de célébrités ou d'anonymes et notamment de ceux qui font aussi la carrière d'un chanteur et qui sont condamnés à rester dans l'ombre : " Les gens comme vous ", comme Daniel les appelait. Loin du fanatisme qu'il exécrait, ces témoignages sont ceux de connaisseurs comme on peut l'être de l'oeuvre d'un écrivain ou d'un cinéaste. Ce livre documenté permettra également de montrer à la jeune génération, qui aurait de lui seulement l'image multi-diffusée de ses emportements sur des plateaux de télévision, que son engagement citoyen et humanitaire et sa vision du monde loin du nombrilisme étaient avant tout dans les textes de ses chansons. Mais comment évoquer Daniel Balavoine, sans être transporté par la voix de ce chanteur si entier de caractère et romantique au vrai sens du terme. Comme celle d'Edith Piaf, sa voix semble abriter un cri du coeur étouffé, mélange de révolte et de désespérance. " Il faut être à la lumière " chantait-il, trente-quatre années après sa disparition, Daniel Balavoine l'est toujours.

11/2020

ActuaLitté

Philosophie

La métaphysique hénologique - Science de l’être. Science de l’unité

La métaphysique hénologique est une métaphysique de l'unité. C'est l'unité comme principe de l'intelligible et de l'être comme trace de l'unité. Tout l'être est contenu dans l'unité, laquelle est vraiment le fond de l'être. L'unité est toujours vérité et donc, connaissance. En effet, l'unité fait connaître. L'unité de l'être unit le monde ontologique au monde intelligible, comme elle unit le monde intelligible au monde intellectuel. L'unité engendre l'unité. Elle est fondamentalement dans la ligne de l'être et de l'intelligibilité. L'unité est toujours universalité et donc, totalité. L'unité est toujours relation et donc, pluralité. Vérité, universalité et relation tendent à l'unité qui s'appelle également la totalité. Sans l'unité, rien ne se comprend, rien ne s'explique, rien ne se fait. Sans l'unité, il n'y a qu'obscurité, confusion et tumulte ! Sans l'unité, il n'y a pas de connaissance et sans la connaissance, c'est l'ignorance ! De l'unité au multiple jusqu'à l'infini. Il y a de l'infini dans l'harmonie, il y a un rapport de l'infini à l'unité, il y a le mélange de l'infini et de l'unité ; c'est l'harmonie à l'infini qui n'est pas autre chose que l'unité de l'être qui fait la beauté de ce monde intelligible. Tout cela signifie qu'il n'y a pas seulement des déterminations dans le réel mais de l'intelligibilité. Et cette intelligibilité oriente vers la splendeur de l'être et vers la connaissance. Dès lors, l'être et l'unité, l'être unité, cela se module ; l'être de l'unité, l'être à l'unité, ces évaluations, facilement habillées en autant de systèmes sont le jeu d'une ontologie métaphysique à l'état pur. A partir de là, toute une philosophie de l'unité peut être déployée. Un souffle spirituel anime également cette philosophie de l'unité car elle ouvre un horizon de l'être aussi vaste que l'esprit lui-même.

03/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

LE GENTLEMAN TZIGANE

Dans Larengro. La première partie de ses souvenirs publiée ici 1996. George Borrow racontait son enfance et sa jeunesse ; Avec le Gentleman tzigane (1857), qu'il sous-titre sans ambiguïté. Suite de Larengro, il reprend son récit à l'endroit exact où il l'avait laissé : mais sans changer ni de propos ni de style, il affine son angle de vision. Dans l'édition originale en trois volumes de Larengro, le premier évoquait la vie de l'auteur jusqu'à la mort de son père et courait sur vingt et un ans : le second, qui couvrait son séjour à Londres et ses travaux alimentaires dans l'édition, s'étendait sur plus d'une année : le troisième - son voyage à pied dans l'ouest de l'Angleterre et ses aventures d' "homme aux semelles de vent " - ne représentait guère qu'un mois ou deux. Le Gentleman tzigane accuse encore cet effet de "zoom " puisqu'il est tout entier consacré aux semaines de ce périple - mi-juin.fin juillet 1825. Mais qu'on ne s'y trompe pas : tout ce qui faisait le charme de Larengro est bien là - personnages inattendus et situations cocasses, réflexions imprévues et pleines d'originalité sur la vie et le monde, désarmant mélange d'érudition et de naïveté, fraîcheur touchante des sentiments - et ne fait que gagner en précision et en profondeur. Quel bonheur, au détour d'un chemin creux, de retrouver la troupe des Gypsies - Jasper Petulengro et Tawno Chikno, bien sûr. Pakomovna... mais aussi de découvrir de nouveaux visages : Ursula, Sylvester, d'autres encore - de surprendre Francis Ardry qui descend de voiture dans une cour d'auberge, ou de renouer connaissance avec Murtagh, le vieux camarade d'école, bien mal en point mais promis à un grand avenir ! Quelle joie aussi de retrouver l'indomptable Isopel Berners et d'apprendre comment tournera cette idylle étonnante ! Rien en soi d'extraordinaire dans ces épisodes, mais grâce à la magie d'un style à la fois simple et savant, lumineux et ouvert sur le rêve. Borrow parvient à emporter son lecteur dans un monde étrange - et ce faisant, il lui montre comment transfigurer la réalité la plus quotidienne et charger son propre regard de poésie.

07/1998

ActuaLitté

Théâtre

Comédies. Volume 2, Le marchand de Venise ; Les joyeuses commères de Windsor ; Beaucoup de bruit pour rien ; Comme il vous plaira ; La nuit des rois, Edition bilingue français-anglais

Le comique chez Shakespeare (1564-1616) ne se réduit pas aux comédies. Qui ne se souvient par exemple de la scène des fossoyeurs dans Hamlet ? C'est que Shakespeare, contrairement aux classiques français, a toujours pratiqué le mélange des genres et des styles. C'est précisément dans cette liberté d'inspiration que réside, pour nous, sa modernité. Aussi n'est-ce pas sans un peu d'artifice que la tradition réunit les dix pièces présentées ici sous le nom de comédies (de même qu'elle distingue dix tragédies, dix pièces historiques et huit tragi-comédies). Le comique de Shakespeare, même dans ses comédies, est essentiellement multiforme. Les pièces, écrites vraisemblablement entre 1591 et 1601, diffèrent tant par leur construction que par leur thématique. S'il fallait leur trouver un dénominateur commun, ce serait peut-être la découverte émerveillée de l'amour par des héros jeunes, non encore entamés par la vie. Ce sont les premiers émois d'une toute jeune fille, à qui sont encore épargnées la jalousie possessive, la passion frénétique et la satiété ; la trahison est déjà possible mais le sexe reste généralement promesse et espérance. Le sentiment amoureux, dans la comédie shakespearienne, reste affaire de "cour" : "courtiser" et "courtoisie" sont liés, même par antiphrase, lorsqu'il s'agit d'apprivoiser une mégère. D'où ces aveux d'une tonalité typiquement shakespearienne entre le sanglot et le fou rire. Les comédies de Shakespeare nous font constamment passer de l'émotion à l'étonnement et de la poésie à l'ironie. Robert Kopp. Cette nouvelle édition bilingue des Ouvres complètes de Shakespeare comportera huit volumes : deux volumes de "Tragédies" et deux volumes de "Pièces historiques" ont déjà parus ; deux volumes sont consacrés aux "Comédies" et deux volumes contiendront les "Tragi-comédies" et les "Sonnets". L'édition des "Comédies" est placée sous la direction de Gilles Monsarrat, connu pour ses travaux sur Shakespeare et le théâtre élisabéthain. Les traductions sont dues à Victor Bourgy, Michel Grivelet, Jean-Claude Sallé, Léone Teyssandier, Pierre Spriet, Jean Malaplate, Sylvère Monod, qui sont également responsables des présentations et des notes.

10/2009

ActuaLitté

DHTML, XML, PHP

Développez avec PHP pour PrestaShop. Architecture, personnalisations, thèmes et conceptions de modules

Ce livre sur PrestaShop (en version 8.0.0 au moment de l'écriture) s'adresse aux développeurs ayant des connaissances en PHP. Il a pour objectif de vous plonger au coeur de ce CMS e-commerce afin d'acquérir les notions nécessaires au développement de nouvelles fonctionnalités. Les développeurs PHP ayant déjà des bases de développement sous PrestaShop ne sont pas en reste : il leur est proposé d'explorer des concepts souvent méconnus. La connaissance du framework Symfony (en version 4.4, utilisée par PrestaShop) est un plus mais n'est pas requise. Une brève introduction à ses composants est réalisée dès que nécessaire. Le lecteur apprend à concevoir une boutique e-commerce sous PrestaShop sous tous ses aspects – excepté la gestion du catalogue – en passant par une exploration de l'architecture du système, la personnalisation graphique des éléments d'affichage (thème, fichiers PDF et emails) ainsi que la conception de fonctionnalités par le biais de modules. En fin de lecture, le lecteur sera également en mesure de modifier l'existant du système pour le faire correspondre à son besoin. PrestaShop reposant sur un système hybride – subtil mélange entre son propre framework (le legacy) et l'utilisation de Symfony (le moderne) – la présentation et l'exploration de l'ensemble des concepts utiles au développement et à la personnalisation seront vus dans un chapitre dédié. Une attention toute particulière est donnée à la personnalisation. L'édition de thème ou encore la modification des fichiers PDF générés par la solution n'auront alors plus de secrets pour vous. Enfin, concept clé de PrestaShop oblige, un chapitre concernant la conception de modules aura pour objectif de vous guider tout au long de la conception d'une nouvelle fonctionnalité : un blog. Ainsi, vous serez amené à développer une extension en utilisant l'ensemble des concepts legacy que vous ferez évoluer vers la modernité via un guide pas à pas tout au long du chapitre. Des liens vers le guide de référence ainsi que le champ lexical utilisé donneront les clés nécessaires pour approfondir les connaissances sur un sujet précis. Des éléments complémentaires sont en téléchargement sur le site www.editions-eni.fr.

02/2023

ActuaLitté

Roman d'amour, roman sentiment

Secrets et mystères. Un ténébreux amant ; L'honneur d'une famille

Un ténébreux amant A la mort de son père, Eden découvre que sa famille est ruinée. En dépit de son chagrin, elle doit laisser derrière elle sa vie de jeune fille privilégiée de la haute société de Philadelphie, et se construire une nouvelle vie. Une nouvelle vie qui débutera à Camp Liberty, la colonie de vacances où elle va enseigner l'équitation. Là, elle espère prouver sa valeur, aux autres et surtout à elle-même. Mais quand elle fait la connaissance de Chase, un propriétaire au charme ravageur, Eden comprend qu'il va lui falloir aussi dompter le désir fou que lui inspire cet homme qui ne pourra jamais s'intéresser à elle... L'honneur d'une famille Beau et terriblement séduisant... L'inconnu qu'elle vient de sauver de la noyade trouble Lila au plus haut point. Qui est cet homme ? Et que faisait-il en pleine mer, tandis qu'un violent orage éclatait au-dessus de la demeure familiale des Calhoun ? Il prétend avoir perdu la mémoire... Lila ne peut pourtant s'empêcher de se demander s'il ne cherche pas à la manipuler : il ne serait pas le premier à tenter de dérober le collier d'émeraudes de Bianca Calhoun, l'aïeule de la famille. Un bijou que Lila et ses soeurs n'ont jamais vu, mais dont elles ont désormais la certitude qu'il a autrefois été caché ici... Alors, doit-elle proposer l'hospitalité à ce beau naufragé, ou au contraire le faire déguerpir au plus vite ? Incapable de choisir, Lila se jure de tout faire pour garder la tête froide en présence de cet homme qui éveille en elle une foule de sentiments nouveaux - mélange incontrôlable d'inquiétude et de folle attirance... A propos de l'auteur Nora Roberts est l'une des autrices les plus lus dans le monde, avec plus de 400 millions de livres vendus dans trente-quatre pays. Elle a su comme nulle autre apporter au roman féminin une dimension nouvelle ; elle fascine par ses multiples facettes et s'appuie sur une extraordinaire vivacité d'écriture pour captiver ses lecteurs.

02/2022

ActuaLitté

Autres philosophes

Psychologie des esprits associés

Voici les différentes conférences que Carlo Cattaneo a tenues à l'Institut Lombard de Sciences et Lettres à la fin de sa vie, entre 1863 et 1866, ainsi que les résumés et les notes qu'il a rédigés pour les préparer. On mesure ainsi le soin que Carlo Cattaneo a apporté à l'expression de ce qu'il a voulu comme la synthèse de ses innombrables travaux antérieurs - une synthèse de nature indéniablement philosophique, chez un esprit accusé trop longtemps, et non sans équivoque, de vouloir faire passer le concept derrière ce que l'on doit à la pluralité du monde humain ? ; mais il se peut que le temps écoulé lui ait, à cet égard, donné raison. L'important pour Cattaneo est de montrer les procédures à travers lesquelles se sont formées la connaissance et la pensée, non pas comme des idées innées ou comme le résultat exclusif de la réflexion d'individus singuliers, mais à l'intérieur même des sociétés - envisagées dans leur diversité et leurs oppositions, au titre d'un regard comparatif - et au cours de l'histoire. Sa nouveauté et son intérêt tiennent essentiellement à une conviction inébranlable, remontée de l'étude des expériences humaines menée sur les données les plus considérables ? : "? l'édifice de la science ? " est l'oeuvre "? non de l'esprit solitaire ? ", mais "? des esprits associés ? ", c'est-à-dire de la confluence, dans le processus de connaissance et d'accès à la civilisation, d'une multiplicité d'éléments alimentée par des peuples et des cultures diverses, selon le mélange toujours poursuivi d'apports nouveaux, d'acquisitions imitatives, de compléments issus du hasard, de rencontres, de corrections incessantes, etc. La célébrité de ce texte en Italie tient à cette association entre le postulat moral de départ - l'égalité des hommes en tout temps et en tout lieu, affirmation remarquable en un siècle souvent traversé de convictions et d'idéologies opposées - et l'enquête que nous dirions aujourd'hui historico-sociologique qui donne à ce postulat la consistance de traductions sociales effectives au cours de l'histoire. Le lecteur pourra y trouver notamment un remarquable usage du concept d'"? analyse ? ", et bien des éléments prémonitoires de notions développées par la sociologie qui suivra, telle celle de "? mémoire collective ? ".

03/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Contes et légendes des premiers âges de la vie des Indiens. Le folklore des Peaux-Rouges

Initialement paru en 1939, Lagerfeuer in Indianerland : Erzühlungen aus den frühen Tagen des lndianers, fut publié pour la première fois en français en 1952. "Au pays des Indiens, le Feu de Camp était, dans les temps anciens, un endroit où l'on se rassemblait pour raconter des histoires. Celles qui avaient trait aux choses surnaturelles n'étaient racontées qu'après le coucher du soleil. Et, comme l'Indien aimait à parler par images, il appelait les contes, les mythes et les histoires plaisantes Feux de Camp merveilleux, Feux de Camp sacrés ou Feux de Camp gais. J'ai vécu, dès mon enfance, de nombreuses années en Amérique et j'ai mené une belle vie d'Indien libre dans les plaines du Far West encore sauvages à cette époque. Jeune adolescent, je me suis évadé des cadres de la vie bourgeoise et j'ai parcouru les parties alors peu peuplées des Etats de l'Ouest et du Canada. Il y avait là des Indiens qui pouvaient vivre encore un peu selon les moeurs anciennes de leur tribu. Partout, on était face à face avec la nature libre. Je ne pensais pas encore alors à écrire des histoires d'Indiens. Je me contentais de vivre tout près de la nature ; je jouissais d'un bonheur sans mélange et je ne demandais rien de plus. Mais la civilisation est venue et m'a emporté, de même qu'elle a chassé les Indiens. Plus tard, je retrouvai dans les mythes, les contes et les histoires amusantes des Indiens, les vestiges d'un monde disparu. Je rassemblai ce qui avait pu être sauvé de ces vestiges ; je les assimilai jusqu'à en faire une matière vivante. Puis, je commençai à écrire, — et c'est ainsi que sont nés ces récits. Le lecteur trouvera ici un autre Indien que celui qui a combattu contre les Blancs et dont la figure est bien connue. C'est l'Indien d'une époque antérieure à l'arrivée de l'envahisseur étranger ; tout ce qui pourrait procéder d'une influence des Blancs a été éliminé. Ici vit le pur Indien".

10/2016

ActuaLitté

Correspondance

Ecris-moi vite et longuement. Correspondance de Françoise Sagan à Véronique Campion

" Chère Véronique, Ton coup de téléphone m'a enchantée. Figure-toi que je rentrais juste à 5h30 du matin, sur la pointe des pieds lorsque le téléphone a sonné. Comme il est dans ma chambre, j'ai pensé que mon père allait arriver et, me voyant tout habillée, m'engueuler. Aussi, me suis-je jetée tout habillée avec mon manteau sous les draps et les draps sur le nez ; j'ai parlé à mon père. Après je t'ai parlé et me suis relevée en riant aux éclats, déshabillée et recouchée. Quand rentres-tu ? Il s'est passé des choses notables ici, pas tellement sur le plan sentimental d'ailleurs mais sur le plan travail. J'en suis à la page 112 dactylographiée et n'aurai pas fini avant 50 pages, je crois. Claude Roy, l'éminent critique littéraire, l'a lu et m'en a dit fort grand bien. Bref, je suis enchantée, et ne fais que ça. Le seul ennui c'est que Guy Scheler ressemble à Luc (le héros). Et que tout se mélange agréablement, la vie dépassant la fiction, comme tu le sais. Dieu sait où tu es, ce que tu fais ? N'es-tu pas enceinte au moins ? Si tu reviens vite, je m'occuperai de toi, sinon reviens vite quand même. Je m'ennuie de toi, mon vieux, c'est fou. Tu me trouveras changée, beaucoup plus drôle sans doute. Enfin rentre et dépêche-toi, la plaisanterie a assez duré ! Vive la rue de Constantinople (je t'aiderai à passer les premiers pénibles jours de ton retour). Kiki Françoise " Voici le ton de la correspondance de la jeune Françoise Sagan à son amie chère, Véronique Campion. Après la publication de Bonjour Tristesse en 1954, Sagan découvre à dix-neuf ans le succès, le milieu littéraire et l'Amérique lors de la tournée mondiale organisée autour de son livre. Elle écrit ses émois, ses voyages et ses rencontres à coup de lettres enflammées et de télégrammes espiègles adressés à son amie restée en France. Cette correspondance joyeuse, mutine, adorable, fait déjà résonner la "petite musique" de tous les livres à venir. Une publication inédite qui donne à voir une nouvelle facette de l'écrivaine.

09/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Poétique de la fable chez Khalil Gibran (1883-1931). Les avatars d'un genre littéraire et musical : le maqam

Traduite et publiée dans le monde entier, l'œuvre de Khalil Gibran reste relativement méconnue de la critique universitaire. En France, des décennies après son introduction par Pierre Loti et André Gide, elle demeure encore discréditée à tort et identifiée à un mélange de théosophie et de panthéisme. Cette méprise est le fruit de sa nature paradoxale et d'une cruelle méconnaissance du monachisme syriaque. Ses textes puisent leur sève aux sources mêmes du christianisme oriental, non exempts d'une influence soufie. Ecrits en arabe jusqu'en 1923, ils ont contribué à rénover de manière radicale la littérature du Proche-Orient en l'intronisant dans l'ère du modernisme. Rédigés en anglais à partir de 1918, ils ont conféré au pragmatisme américain une nouvelle dimension spirituelle. Le maqam, généralement traduit par " séance ", désigne une fable, aux règles strictement dictées par la poétique arabe, aux frontières de l'oralité, de la musicalité et de la mystique. Khalil Gibran a su réinvestir cette structure narrative d'une forme et d'un contenu revivifiés. En tant qu'araméen de culture maronite, il propose dans ses écrits de jeunesse un projet de refonte de l'idiome et de la littérature arabe qui visent à adapter les thèmes et expressions classiques aux changements en cours dans la société, développant de la sorte une conception thérapeutique de la langue et du récit. À ce jour, peu d'études se sont penchées sérieusement, avec les outils d'analyse appropriés, sur la fable gibranienne. C'est du point de vue phénoménologique et à l'aune de la théologie et de la sémiotique que les Esprits rebelles (1908) et les Ailes brisées (1912) s'offrent comme corpus sur lequel une définition de la fable mystique sera tentée. Qu'est-ce qui fait qu'un texte littéraire porte, dans un contexte de réception donné, une parole perçue comme spirituelle ? Comment cette spiritualité engendrée par la religion se distingue-t-elle de ses institutions ? Comment la foi se présente-t-elle intimement liée à un programme national ? Ces questions, moteurs de la réflexion, vont être explorées à travers deux univers hérités du christianisme oriental et de l'Islam l'hérésie et l'ésotérisme.

11/2005

ActuaLitté

Généralités

Espions en Révolution. Beaumarchais, le chevalier d'Eon, Silas Deane et les secrets de l'indépendance américaine

L'histoire de la fondation des Etats-Unis telle que vous ne l'avez jamais lue. Un savoureux mélange d'OSS 117, du Bureau des légendes, de The Patriot et de Ridicule ! Lorsque les Treize Colonies proclament leur indépendance en 1776, l'Amérique s'enlise dans un conflit qui oppose les révolutionnaires à la Grande-Bretagne jusqu'à la fondation des Etats-Unis en 1783. L'histoire nous enseigne que c'est Benjamin Franklin qui en est l'instigateur. Premier émissaire à la cour de Louis XVI, il obtient en 1778 le soutien de la France, qui accepte alors de fournir des armes aux insurgés. Mais le père fondateur n'a en réalité joué qu'un rôle secondaire dans cette affaire, et ce n'est pas son histoire qui est racontée ici. C'est celle de trois improbables alliés qui, dès 1776, s'unissent pour soutenir la Révolution américaine : Beaumarchais, le célèbre auteur du Barbier de Séville ; le chevalier d'Eon, l'excentrique et ambigu agent secret français ; et Silas Deane, un commerçant du Connecticut. Ensemble, entre actes d'espionnage au détriment des Anglais, diplomatie clandestine au profit de l'armée continentale et tractations secrètes avec la France, ils parviennent à armer les rebelles. Mais si nos protagonistes font montre d'intelligence, de ruse et de courage pour parvenir à leurs fins, ils se posent aussi en véritables anti-héros. En effet, vaniteux, hypocrites, menteurs et égoïstes, les trois comploteurs évoluent vers un chemin semé d'embuches où les quiproquos et les intrigues sentimentales et sexuelles dignes des meilleurs Vaudeville s'enchaînent. Ce sont leurs aventures rocambolesques mais véritables qui ont permis aux Etats-Unis de voir le jour, et que nous découvrons dans ce récit à la fois vivant, étonnant et amusant. Un vrai plaisir de lecture ! " Unlikely Allies est un récit de non-fiction, mais il se lit comme on regarde un film des Monty Python [... ]. Follement divertissant ! " The Washington Post Book World " Le récit engageant et divertissant de trois des personnages les plus colorés impliqués dans la Révolution américaine. Il est difficile de croire que leur histoire est vraie, mais elle l'est. " Gordon S. Wood, historien et lauréat du Prix Pulitzer (1993)

10/2022

ActuaLitté

Fantasy

L'Age de la folie Tome 2 : Le problème avec la paix

Ancienne reine des affaires à Adua, Savine dan Glokta a tout perdu lors des émeutes de Valbeck. Sa fortune, son flair et sa réputation... Il ne lui reste plus que son ambition et une solide absence de scrupules. Pour un héros de guerre comme Leo dan Brock, la paix est une source d'ennui et de frustration. Mais avant de repartir au combat, il lui faut forger des alliances... et la diplomatie n'est pas son fort. Pendant ce temps, son amie Rikke lutte pour maîtriser son don maudit - avant qu'il finisse par avoir sa peau. Fraîchement couronné, Orso doit avant tout se garder des coups de poignard que lui réservent ses " partisans ". Sans pour autant négliger ses ennemis désireux de libérer le peuple de ses chaînes, les nobles, concentrés sur leurs intérêts privés, ou encore les créanciers qui l'attendent au tournant de la dette. L'ancien temps est mort et ses monarques avec. Les nouveaux découvriront vite que rien n'est éternel. Ni les pactes, ni les allégeances... ni la paix. La nouvelle trilogie de Joe Abercrombie, située dans le même univers que La Première Loi et Terres de sang. " Des batailles violentes et viscérales, une action brutale, un rythme frénétique : Abercrombie accumule les trahisons, les renversements d'alliance et les coups de théâtre. Son meilleur livre à ce jour. " George R. R. Martin " Ces livres sont bons, vraiment très bons. Ils m'ont littéralement happé... un univers parfaitement construit et des personnages fascinants. " Patrick Rothfuss " Le ton morbide, drôle et impitoyable de cette Fantasy sombre et adulte n'est pas sans rappeler celui de Iain Banks. " Lev Grossman, Time Magazine " Abercrombie écrit de la Fantasy comme personne d'autre. " The Guardian " Joe Abercrombie a créé un univers qui tient la comparaison avec ceux de George R. R. Martin en termes de drame, d'intrigues politiques et, bien entendu, d'effusions de sang. " SciFiNow " Abercrombie saupoudre d'humour noir les moments d'action sanglante. Il compose une histoire où la nature humaine profonde, mélange de ténèbres et de lumière, est dépeinte avec une grande finesse. " Publishers Weekly

ActuaLitté

Fantasy

L'âge de la folie Tome 2 : Le problème avec la paix

Ancienne reine des affaires à Adua, Savine dan Glokta a tout perdu lors des émeutes de Valbeck. Sa fortune, son flair et sa réputation... Il ne lui reste plus que son ambition et une solide absence de scrupules. Pour un héros de guerre comme Leo dan Brock, la paix est une source d'ennui et de frustration. Mais avant de repartir au combat, il lui faut forger des alliances... et la diplomatie n'est pas son fort. Pendant ce temps, son amie Rikke lutte pour maîtriser son don maudit - avant qu'il finisse par avoir sa peau. Fraîchement couronné, Orso doit avant tout se garder des coups de poignard que lui réservent ses " partisans ". Sans pour autant négliger ses ennemis désireux de libérer le peuple de ses chaînes, les nobles, concentrés sur leurs intérêts privés, ou encore les créanciers qui l'attendent au tournant de la dette. L'ancien temps est mort et ses monarques avec. Les nouveaux découvriront vite que rien n'est éternel. Ni les pactes, ni les allégeances... ni la paix. La nouvelle trilogie de Joe Abercrombie, située dans le même univers que La Première Loi et Terres de sang. " Des batailles violentes et viscérales, une action brutale, un rythme frénétique : Abercrombie accumule les trahisons, les renversements d'alliance et les coups de théâtre. Son meilleur livre à ce jour. " George R. R. Martin " Ces livres sont bons, vraiment très bons. Ils m'ont littéralement happé... un univers parfaitement construit et des personnages fascinants. " Patrick Rothfuss " Le ton morbide, drôle et impitoyable de cette Fantasy sombre et adulte n'est pas sans rappeler celui de Iain Banks. " Lev Grossman, Time Magazine " Abercrombie écrit de la Fantasy comme personne d'autre. " The Guardian " Joe Abercrombie a créé un univers qui tient la comparaison avec ceux de George R. R. Martin en termes de drame, d'intrigues politiques et, bien entendu, d'effusions de sang. " SciFiNow " Abercrombie saupoudre d'humour noir les moments d'action sanglante. Il compose une histoire où la nature humaine profonde, mélange de ténèbres et de lumière, est dépeinte avec une grande finesse. " Publishers Weekly

01/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

Franz Schubert Express, Prague-Vienne. Suivi de Gustav Mahler Express, Vienne-Prague

A bord du train qui la conduit de Prague à Vienne, l'excentrique Maya Ney, psychologue à la retraite et aspirante détective, fait des rencontres un peu inhabituelles à bord du Franz Schubert Express, train qui assure la liaison entre Prague et Vienne, et, un an plus tard, à bord du Gustav Mahler Express, qui relie Vienne à Prague. Dans le premier trajet, elle fait la rencontre d'une femme intrigante. Assise à ses côtés, l'élégante Clara Blau l'émeut par les larmes qu'elle verse à la lecture des lettres d'Apollinaire. Lettres d'amour mais aussi lettres de tromperie, puisque le poète écrivit au mime moment de sa vie à sa promise et à sa maîtresse. Sa voisine de train se confie alors : se qualifiant elle-même de "veuve-divorcée", elle nourrit une haine viscérale à l'égard de celle qui fut l'épouse de son mari durant les trois dernières années de sa vie, ancienne femme de compagnie de sa propre belle-mère, Elfriede. Cette Ingrid tant haïe écrivit après la mort de son mari les mémoires d'Elfriede, ancienne danseuse qui entretint sa vie durant une relation secrète avec le père de son fils. De confidence en verre de cognac, Maya Ney devient peu à peu fascinée par l'histoire de Clara. Qui est cette Ingrid, fausse femme de chambre devenue écrivain ? L'histoire de la famille Blau est-elle l'expression de ce sentiment étrange qui l'étreint dans les rues de Vienne, sorte de mélange inextricable de raffinement et de cruauté ? Et un an plus tard, à bord du Gustav Mahler Express, Maya Ney prend une place, en première classe pour avoir la paix mais deux personnes étranges entrent dans son compartiment et Maya, malgré elle, devient témoin de leurs échanges intimes et bizarres. On apprendra qu'ils se sont échappés d'un hôpital psychiatrique et ils se prennent pour le couple Gustav Mahler et sa femme Alma ! La passivité de Maya avait eu des conséquences dévastatrices dans Prague Schubert Express, mais les événements tragiques qui surviendront dans le Gustav Mailer Express la forceront Maya à agir.

09/2013

ActuaLitté

Economie

Mémoires solidaires et solitaires. Trajectoires d'un économiste du développement

Quelle est la petite musique intérieure qui anime une vie, parfois la fait danser et d’autres fois lui donne une tonalité plus grave ? Quels sont les airs que l’on joue durant son passage sur terre et de quelle manière les doigts se déplacent-ils sur le clavier pour composer différents morceaux qui à la fin constituent une oeuvre même si elle est très imparfaite ? Il y a beaucoup d’improvisation, d’échecs, et parfois quelques moments d’harmonie voire de grâce. Ce texte mélange le temps de l’histoire et celui de la narration. Il est centré sur les itinéraires d’un professeur d’université ayant été coopérant et économiste du développement. Il présente des histoires vécues dans le monde et le « Tiers monde ». Il aborde également les diverses facettes d’une vie marquée par la famille, les rencontres et les passions. Il est un entre deux, combinant vie privée et publique, restitution de l’action et de la réflexion dans différents domaines allant de l’économie aux champs social, politique, religieux ou artistique. L’ordonnancement de ce texte distingue De l’héritage à l’adolescence. Coopérant au Cameroun. Différentes facettes de la vie familiale. Itinéraires professionnels. Engagements et histoires vécues dans le Tiers monde. Autres regards sur le monde. Qui suis-je ? Ce que je crois. Le titre de ce texte renvoie à Camus. Le travail d’un enseignant, chercheur, écrivain et conférencier est solitaire. Mais il n’a de sens que parce qu’il existe des étudiants, des lecteurs ou des auditeurs et qu’à défaut de message on essaye de s’engager avec et pour les autres. Toute écriture, comme toute vie, est en partie solitaire mais l’on n’écrit et l’on ne vit que parce que l’on se sent solidaire. Philippe Hugon est professeur émérite à Paris- Ouest Nanterre La Défense, directeur de recherche à l’IRIS et membre de l’Académie des sciences d’Outre-Mer. Spécialiste en économie du développement, il a récemment publié L’économie de l’Afrique (La Découverte) et Géopolitique de l’Afrique (Armand Colin).

11/2013

ActuaLitté

Poésie

Corollaire. Edition bilingue français-italien

Corollaire est un livre composé de 53 poèmes qui sont autant de cartes postales, écrites des quatre coins du monde, dont l’agencement constitue une sorte de journal. L’écriture de Corollaire, vivante et ludique, mêle des éclats de narration documentaire et des séquences d’introspection cryptée. Ces poèmes du voyage, de l’autobiographie et de la rencontre — qui prennent souvent la forme de confessions que Sanguineti adresse à sa femme — sont teintés d’une ironie et d’une autodérision désacralisantes. La langue de Corollaire est extrêmement inventive, elle mélange la culture la plus haute et ancienne et le langage de la rue le plus contemporain. La langue de Sanguineti est également « élargie » par des expressions de la langue italienne parlée et dialectale, ainsi que par des mots et expressions des langues étrangères, des néologismes, et par un usage saccadé de la ponctuation. Les éditions Nous sont heureuses de proposer au public français la poésie d’Edoardo Sanguineti, considéré comme une des figures majeures de la poésie italienne contemporaine, mais dont les traductions sont à ce jour encore rares. gravez-les en toutes lettres, lecteurs testamentaires (c’est à mes écoliers que je parle,/mes hypocrites enfants, les philoprolétaires qui me ressemblent tant, innombrables,/désormais, comme les grains de sable de mon désert vide), ces paroles miennes, sur ma tombe,/avec la salive, en vous trempant un doigt dans la bouche : (comme je le trempe, maintenant, /entre les excessifs abcès de mes gencives glacées) :/ j’en ai joui, moi, de ma vie :Edoardo Sanguineti (Gênes, 1930-2010)poète, professeur d’université, romancier, critique, traducteur, dramaturge, homme politique. Figure de proue des« novissimi », il crée en 1963, avec Umberto Eco, Nanni Balestrini et Giorgio Manganelli, le « Gruppo 63 », dont lebut est l'expérimentation littéraire et le questionnement des langages artistiques. De sa vaste œuvre poétique n’ont à ce jour été traduits en français qu’un recueil, Postkarten (Éditions l’Âge d’Homme, 1990) et une petite anthologie chez Textuel en1999. Corollario, publié en Italie en 1997 chez Feltrinelli, a été écrit entre 1992 et 1996.

05/2013

ActuaLitté

Littérature française

75

Anna-Louise Milne retrace l'histoire d'une petite rue du Nord de Paris, alors que des travaux de réhabilitation bouleversent la physionomie du quartier. Elle y passe régulièrement et se laisse de visite en visite surprendre par des détails qui surnagent dans le chaos des chantiers, découvrant l'enchevêtrement d'histoires que les décombres laissent encore deviner. L'auteur observe, déduit, se documente, mais aussi rencontre les habitants - notamment Mme Fr. et son mari, ancien ouvrier de l'imprimerie Lang qui avait ici ses quartiers. Cette énorme imprimerie, qui employait des milliers de personnes, est à elle seule un pan de l'histoire parisienne, et à travers les souvenirs du vieux couple et le destin de cette entreprise, c'est l'évolution de la société française toute entière au cours du dernier siècle qui se dévoile : nouvelles technologies, nouveaux rapports sociaux, conceptions changeantes de l'environnement urbain et de l'architecture. Roman sans fiction, le texte d'Anna-Louise Milne est un mélange fascinant de poésie urbaine, d'étude historique et d'archéologie intime. L'auteur mêle des scènes de la vie quotidienne - réunion des femmes à l'école, visites dans les logements de familles tamoules, discours de l'adjoint au maire lors de l'inauguration du nouvel immeuble - des recherches documentaires et des réminiscences de sa propre enfance, en Ecosse. La rue devient un prisme, tout autant qu'un passage par lequel la narratrice va s'inscrire dans un pays, une langue, une littérature. Par un subtil jeu d'échos, de résonnances, d'associations d'idées et de coïncidences, 75 sinue telle une réflexion sur l'espace urbain, sur la mémoire, sur l'habitat, mais demeure avant tout une aventure tissée dans la littérature : Léon-Paul Fargue, Zola, Ponge, Beckett entre autres font empreinte dans le texte. Anna-Louise Milne manie la langue avec une sûreté et une précision remarquables, ce qui donne à cette flânerie assidue un charme particulier, et touchant dans la quête qu'elle révèle : comme Beckett à Saint-Lô, l'écrivain cherche sa demeure dans les mots d'une autre langue, dans un pays qui n'est pas le sien mais qui fait désormais partie d'elle-même.

03/2016

ActuaLitté

Littérature française

Chacun son royaume

"Je n'ai pas besoin de passion pour déformer la vérité, il me suffit d'être vivant pour le faire. C'est le fait d'être vivant qui m'oblige à interpréter les "petits faits vrais", à en faire des "petits faits pas tout à fait vrais" et enfin des "petits faits vrais inventés". Et je ne parle pas seulement des écrivains, je parle de tout le monde. Cette insécurité de la réalité est patente jusque dans les sciences exactes. C'est pourquoi j'admire tant les livres de Georges Navel. Ici la réalité est maniée de main de maître. Elle est nue et crue, c'est incontestable ; la sublimation se fait par tendresse. C'est le grand moyen, le moyen aristocratique par excellence, le seul valable, mais qui n'est à la disposition que des véritables écrivains, de ceux qui ont quelque chose à dire et qui aiment à dire ce qu'ils disent. Il procède par une petite phrase courte qui ne tire que sa charge mais la tire avec élégance et sans fatigue. "Dormir sous les tuiles m'enchantait", dit-il. Voilà le fait vrai mais mélangé à la lueur. On trouve l'exemple à chaque ligne et toutes ces lueurs font courir le phosphore romanesque, sur une réalité plus vraie que la vérité. L'homme qui est ici dépeint est l'auteur et l'écriture n'est pas autobiographique. Il s'agit d'une opération de grand style. Présenter un personnage comme de la simple matière en mouvement est une erreur dont on ne compte plus les victimes. Ici il y a constamment l'homme et son double ; non pas la matière doublée de l'esprit (ce qui est commun), mais cette double matière dont nous sommes tous faits qui rend nos contours imprécis et nous permet la plupart du temps d'échapper avec des blessures légères à la terrible mitrailleuse de Dieu. Cette patiente recherche du bonheur qui est la nôtre, nous la voyons ici exprimée avec une bonne foi tranquille. C'est un travail de héros grec : nous sommes dans les Travaux et les Jours d'un Hésiode syndicaliste". Jean Giono.

03/1960

ActuaLitté

Sciences politiques

Le mondialisme dans ses oeuvres

Si l'unité du genre humain est une réalité, induit-elle, à l'échelle de la planète, une unité de gouvernante ? Le débat est ancien. Sans remonter à la tour de Babel, de grands empires ont aspiré à rassembler sous leur autorité l'ensemble du monde connu. L'Empire romain fut, ainsi, sans doute la forme la plus aboutie de ces tentatives. Aujourd'hui encore plus qu'hier, le mondialisme, c'est-à-dire la mise en place d'un gouvernement mondial, est présenté comme la panacée devant permettre de répondre aux défis de notre temps. Certains opèrent, en outre, une transposition au plan politique de la vocation universaliste de l'Eglise. Il existe une métaphysique du mondialisme qui remonte à la philosophie grecque et au service de laquelle oeuvrent de nombreux cercles aussi influents que discrets : Bilderberg, Council of Foreign Relations, Trilatérale, etc. Puisque "le nationalisme c'est la guerre", selon François Mitterrand, paix et gouvemance mondiale seraient désormais inséparablement liés. La destruction des nations serait un préalable indispensable à la paix universelle. Le "doux commerce" serait le moyen privilégié de créer des liens indestructibles et éternels entre les hommes et les civilisations, rendant tout affrontement impossible. L'uniformisation des cultures et des civilisations dans un universalisme marchand, subtil mélange de consumérisme hédoniste et de démocratie participative, serait l'horizon insurpassable d'une humanité enfin pacifiée. Les défis écologiques, par nature ignorants des frontières, rendraient nécessaire l'établissement d'instances internationales de régulation, seules en mesure de sauver la planète de la pollution, du réchauffement climatique, de la surpopulation, etc. A contre-courant de ces pétitions de principe, les intervenants rassemblés ici : philosophes, historiens, essayistes ou témoins qualifiés déconstruisent une utopie destructrice des communautés naturelles et fondatrice d'un ordre marchand qui fait l'impasse sur nos enracinements comme sur nos aspirations spirituelles. Ils nous rappellent qu'il n'existe pas de sens inéluctable de l'Histoire, mais que l'avenir est toujours écrit par des hommes qui trouvent (ou non) la volonté et la force de résister aux vents dominants de l'instant présent.

03/2019

ActuaLitté

Littérature française

Des hauts et des bas

Dans ce recueil, l'auteur propose vingt-sept nouvelles qui évoquent des travers souvent peu reluisants de l'âme humaine. Il suffit qu'un ressort casse et tout bascule. Outre des nouvelles qui parlent de jalousie, de colère, de difficultés financières, on y découvre aussi des histoires douces-amères qui évoquent le deuil, la déception, l'ennui. "Tristement excellent ! Trois vies en une !", a noté le comité de lecture à propos d'une de ces nouvelles. Enfant timide, épouse trompée, collègue sans-gêne, couple fusionnel, chien complice, chat négligé, benjamin complexé, veuve rencontrant l'amour, femme curieuse, commerçant sympathique, cuisinier exigeant ou encore vieillard désorienté. Ils font partie de ceux que l'on rencontre chaque jour et que l'on ne remarque plus. Ils vivent des émotions fortes, passent de la confiance à la suspicion ou de l'abattement à l'espoir. Parfois leurs rêves se concrétisent. Parfois leurs projets échouent, mais ils persévèrent malgré les embûches. Quelquefois, il leur arrive aussi de capituler. Des nouvelles sans rapport entre elles si ce n'est qu'elles offrent toutes un cocktail de comportements humains. Comme toujours, l'écriture est soignée, sensible, délicate. Les descriptions sont imagées. Les phrases sont courtes. Le rythme est soutenu, Le lecteur est parfois entraîné aux confins du fantastique et du merveilleux. "Très subtil et quelle originalité ! Et ce mélange de personnes et de styles réunis par hasard autour d'une même passion qui les conduit à l'extrême et pour cause ! Quelle chute !", a écrit Noëlle Fargier au sujet de "La folie de Marguerite". "Quel texte savoureux qui m'a vraiment réjouie. Une jolie vengeance bien amenée et on peut le comprendre : trop c'est trop à la fin. Tout en douceur, sans violence ni agressivité mais une glissante manière de "remettre quelqu'un à sa place". "Vengeance est un plat qui se mange froid"...Ici, c'est vraiment le cas et la chute nous ramène à la relativité de toutes choses ici-bas. En plus, c'est très imagé, c'est comme si la scène se déroulait sous nos yeux amusés. Bravissimo.", a écrit quant à elle Rolande Quivron à propos du "Parfum de Claudette".

09/2018

ActuaLitté

Littérature française

Trois jours avec Norman Jail

Dans la région de La Rochelle, une énigmatique narratrice rend visite à un personnage étrange et marginal, l'écrivain Norman Jail. Ce vieil homme jouit d'une curieuse réputation au sein de la population locale, faite de mystère et de respect. D'abord, il est l'homme d'un seul roman, intitulé Qui se souviendra de nous ? , publié avant la Seconde guerre mondiale, alors que l'auteur avait tout juste vingt ans. Ensuite, Norman Jail est un pseudonyme, on découvrira au fil du récit comment l'écrivain a multiplié les avatars pour écrire des manuscrits qu'il n'a jamais envoyé à des éditeurs. Son vrai nom est Roger Marchandeau, mais sous le pseudonyme de Alkin Shapirov, il a écrit trois polars ; sous celui de Jesus Manuel Ortega, des textes animaliers ; ou encore sous celui de Jean-François Purcell, des romans d'amour... Quand il était jeune, il habitait Paris, dans le quartier de la tour Eiffel, dans un modeste studio. C'est à cette époque qu'il fait la connaissance de Clara Bloch, jeune femme d'une grande beauté qui tombe amoureuse de lui et souhaite avoir un enfant. Il fait également la connaissance de Pierre-François, un jeune avocat promis à un brillant avenir, qui devient son meilleur ami, mais décède prématurément à l'âge de 29 ans. Mais on comprend bientôt que tout ce que raconte Norman Jail n'est pas forcément arrivé dans le réel. Le vieil homme mélange volontairement la fiction et la réalité. Et la narratrice, d'évidence venue remplir une mission bien précise, appartient-elle à la vie réelle ou à la vie rêvée de Norman Jail ? Texte en forme de poupées russes, Norman Jail rend un hommage à la littérature et au pouvoir de la fiction. Dans la première partie, l'écrivain réfléchit à la question de l'écriture et du roman. La seconde partie dévoile les différents masques dont l'auteur a usé tout au long de son existence pour travestir la réalité et s'inventer des vies plus exaltantes. Ce livre brillant, fluide, est en même temps une belle réflexion sur l'art du roman.

02/2016

ActuaLitté

Sciences historiques

Retrouver ses ancêtres corses

Michel Vergé-Franceschi, avec la collaboration d'André Flori, de Christiane Padovani et de Philippe Lucchetti, répond à la question : comment retrouver ses ancêtres "Corses" ? Ce qui ne veut pas seulement dire "en Corse" car les Corses ont toujours été une immense diaspora omniprésente dans l'ensemble du Bassin méditerranéen. "Il n'y a pas un événement en Méditerranée où il n'y ait pas un Corse de mêlé", écrivait Fernand Braudel. A Alger, Oulet-Fayet, Tunis, Sousse, Casablanca, Fèz ou Saigon, les Corses ont toujours été partout et, pour commencer, à Marseille et Livourne. Les ancêtres corses se trouvent donc dans des archives éclatées aussi bien à Gênes qu'en Corse, à Marseille ("première ville corse de Méditerranée" avant Livourne), sans oublier Naples ou la Toscane, Séville, l'Andalousie et Madrid. L'objectif du livre est donc d'aider le chercheur à retrouver son aïeul corse, que ce soit dans un registre paroissial insulaire ou sur les piliers de l'Arc de Triomphe à Paris. La Corse est une île, un espace géographique où l'on accoste et d'où l'on appareille : les Bonaparte arrivent de Sarzana à Ajaccio en 1511, les Ornano et les Istria revendiquent des origines romaines (Colonna), Paoli prétend que ses ancêtres venaient d'Ombrie et le grand chroniqueur corse Filippini de 1594 dit avoir un trisaïeul venu de Sardaigne. La Corse c'est 50 000 habitants sous Diodore de Sicile. 300 000 aujourd'hui sans compter les 200 000 établis à Marseille et trois fois plus dans le monde. La Corse "fabrique" des Corses. Seuls les Etats-Unis ressemblent à ce gigantesque melting pot insulaire... C'est peut-être à cet extraordinaire mélange que les Corses doivent leur faculté d'adaptation partout, dans la chanson (Tino Rossi), le cinéma (Laetitia Casta), la politique (Charles Pasqua), la médecine, le barreau, les lettres (Paul Valéry). Héritiers de Sampiero Corso au service des Médicis, de Paoli mort à Londres, de Napoléon l'Européen, ils ont hérité d'un sentiment extraordinaire de tolérance au point que c'est la seule région française à ne pas avoir livré un Juif pendant la Seconde Guerre mondiale... à l'exception d'un cas isolé, victime non des Corses mais... d'une erreur...

01/2016

ActuaLitté

Sports de glisse

Alexis Pinturault. Le globe de ma vie

Il est le skieur alpin le plus titré de France. Retour sur le parcours de celui qui a remporté la Coupe du monde 2020-2021, soit le gros globe de cristal, la récompense suprême. Athlète complet, il est à ce jour le seul skieur à avoir remporté des titres de Coupe du monde dans six disciplines différentes. Entré dans le gotha du ski mondial très jeune, il a également remporté les Championnats du monde en combiné et est monté trois fois sur un podium olympique. Originaire de Courchevel en Savoie, Alexis Pinturault est né avec des fixations aux pieds et deux bâtons dans les mains. Sportif doué sur divers terrains de jeu (il aurait pu être footballeur), il est repéré pour son aisance naturelle sur les pistes. Alexis choisit d'entrer au Pôle France du lycée d'Albertville et sa vie en sera à tout jamais bouleversée. Homme réservé et tenace, il est devenu le plus grand skieur français, mais surtout le plus polyvalent qui soit. De l'or au cristal retrace le parcours d'un champion perfectionniste attaché à l'éthique du sport, au respect des codes et de ses adversaires. Dans ce témoignage rare, on découvre un personnage attachant qui se livre sur les hauts et les bas de sa carrière dans laquelle il s'est investi pleinement. Son choix de s'aligner en slalom, slalom géant, super-G et combiné témoigne de son exigence supérieure à l'instar de son ami et rival Marcel Hirscher. Mélange d'instinct et d'excellence technique, Alexis Pinturault dévoile avec une grande sincérité et humanité combien la quête du gros globe de cristal est un véritable parcours du combattant. " Au départ, il ne faut plus se poser de questions, il s'agit d'oublier ses émotions, les enjeux. Je suis seul avec moi-même. Je suis dans l'instant présent, uniquement dans l'instant présent. Le bourdonnement de la foule que l'on entend distinctement avant de s'élancer se transforme en bruit de fond. Il n'y a plus d'avant, plus d'après, rien que le frottement des lames sur la glace. "

10/2022