Recherche

manuscrits incunables Aristophil

Extraits

ActuaLitté

Généralités

Bertha la Paix

A l'orée du siècle dernier, des érudits – ingénieurs, juristes, écrivains, députés, aristocrates, économistes, etc. – sont persuadés qu'avec l'inexorable Progrès, l'humanité sera bientôt délivrée de toute guerre. Au centre de cet essaim cosmopolite et masculin, une femme se distingue par son audace et son entregent. Elle en devient l'égérie dès la parution de son roman Bas les armes ! , un best-seller considéré alors comme aussi décisif pour la cause pacifiste que La Case de l'oncle Tom dans la lutte antiesclavagiste. Sur un continent qui prépare le bain de sang de Quatorze-dix-huit, la baronne Bertha von Suttner croit dur comme fer en la possibilité de convaincre les puissants de démanteler leurs armées et de s'en remettre à l'arbitrage international. Parmi ceux qu'elle entraîne dans son sillage, Alfred Nobel, le sorcier de la dynamite avec lequel, après une première rencontre ambiguë, elle noue une relation complice et précieuse, dont chacun saura tirer profit. Lui en s'ouvrant à la cause pacifiste, qu'il inclura dans son testament. Elle en recevant son argent et le premier prix Nobel de la paix décerné à une femme. Au fil d'une enquête mêlant récit historique, extraits d'archives et périple personnel dans l'Europe d'aujourd'hui (Berne, Vienne, Paris, Zurich, Stockholm, ...), j'emmène les lecteurs dans les pas de Bertha la Paix et de ses utopistes de salon. Si la Grande Guerre a balayé leurs rêves, les préoccupations qui les animaient sont étonnamment actuelles. Je crois et j'espère que ce manuscrit, consacré à l'une des femmes les plus connues au monde avant la Première guerre mondiale, intéressera au-delà du cercle des lectrices et lecteurs amateurs d'histoire.

10/2023

ActuaLitté

Fantasy

Planète Jeda. L'aube d'une nouvelle ère

"La révélation que je vais vous faire va changer vos existences à tout jamais (...). Il y a de ça des milliers d'années, les Hommes quittèrent leur planète, qu'ils appelaient "La Terre"" . Pour Elias, la vie est simple. Trop simple. Il s'ennuie. Voilà qu'un jour un Malaïk débarque dans son paisible village. L'opportunité de partir à l'aventure se présente, enfin ! Elias est attendu au Royaume de Tegel où vivent des êtres de glace. Accompagné de son père et de ses deux meilleurs amis, Lexa et Stanos, l'adolescent entame son périple dans un monde en guerre. Le danger et l'adversité sont partout, même dans son propre camp... La vie du jeune Elias, promis à un destin héroïque, est traversée de réflexions sur l'identité, l'enfance, l'adolescence et l'âge adulte. Entre péripéties, amitiés, trahisons et magies, Aleska Crosky nous plonge dans un univers chatoyant et complexe, d'où Elias ne ressortira pas indemne. Ayant traversé l'adolescence dans une petite ville du Sud-Ouest et impatiente de découvrir le monde des adultes, Aleska Crosky commence à user de son attrait pour l'écriture pour échapper à la routine et faire voyager ses amis dans des univers imaginaires. Une dizaine d'années plus tard, alors qu'elle vit désormais dans une grande ville, son imagination se manifeste de nouveau. "Et si j'utilisais la fantaisie pour exprimer tout ce que j'ai appris sur la complexité des rapports humains, du monde et le passage de l'enfance à l'âge adulte". Sa main tremble, sa plume touche le papier, son premier manuscrit voit le jour. Planète Jeda : L'aube d'une nouvelle ère est le premier tome d'une trilogie.

05/2021

ActuaLitté

Science-fiction

La princesse de Mars Tome 1

Un conquérant est né. A la mort du chercheur d'or John Carter, on découvre dans ses papiers un manuscrit à la légitimité douteuse. Ses lignes composent un texte contant une suite d'étranges et fascinants événements que Carter aurait lui-même vécus il y a des années... Projeté mystérieusement sur la planète Mars après s'être réfugié dans une grotte, John Carter y découvre un monde merveilleux mais aussi terrifiant. Cette planète guerrière est divisée entre les martiens verts - étranges créatures à l'apparence reptilienne - et les martiens rouges - parfaitement semblables aux terriens. Pour survivre sur cette terre hostile, Carter réalise qu'il peut user de sa faible gravité. Elle décuple ses forces et amplifie considérablement son agilité. Ses incroyables facultés attisent la curiosité autant qu'elles forcent l'admiration des autochtones. L'aventurier intègre alors le clan des martiens verts, où il est certes respecté mais toujours captif. Son destin bascule le jour où il rencontre la princesse Dejah Thoris, une martienne rouge dont il tombe éperdument amoureux. Peu à peu, John Carter va apprendre les coutumes de Mars et finir par entièrement s'impliquer dans le violent conflit qui agite cette planète sans jamais oublier Dejah Thoris, qu'il va tenter de retrouver par tous les moyens... La princesse de Mars est le premier tome du célèbre Cycle de Mars imaginé par le romancier Edgar Rice Burroughs. Dans ses récits de genre où l'aventure et le mystère sont rois, il ouvre les portes de mondes merveilleux aux parfums exotiques, riches d'incroyables bestiaires et de péripéties extraordinaires. L'adaptation de La princesse de Mars, menée par Jean-David Morvan au scénario et le jeune prodige italien Francesco Biagini au dessin, comptera deux tomes.

10/2023

ActuaLitté

Divers

L'épopée infernale. Le livre dont vous êtes l'héroïne

Vous avez toujours rêvé de vivre l'aventure, la vraie, avec un grand A ? Vous voulez du frisson, de l'adrénaline ? Qu'à cela ne tienne, on va vous en donner ! Laissez au vestiaire vos slips en peau de bêtes, vos casques à cornes et autres armures en fer ridicules. Vous n'en aurez pas besoin là-bas. Pas plus que de votre gros glaive. Dans le dangereux et terrifiant monde de la BD, vous ne pourrez comptez que sur votre crayon et votre carton à dessin pour vous défendre. Il faudra avoir le coeur solide, d'autant que pour augmenter la difficulté et corser sévèrement les épreuves, vous incarnerez non pas un auteur mais une AUTRICE. Avec L'EPOPEE INFERNALE, Emilie Plateau parodie les mythiques livres " dont vous êtes le héros " qu'on pouvait lire adolescent dans les années 90. Sauf qu'au lieu de vivre une épopée d'heroic fantasy, on va subir les mésaventures quotidiennes d'une autrice de bd. De l'envoi d'un nouveau manuscrit à des maisons d'édition à sa publication en livre, en passant par les invitations à des festivals ou à des rencontres-dédicaces en librairies, Emilie Plateau passe au peigne fin le microcosme de la bande dessinée et dénonce avec humour aussi bien la situation précaire des autrices et auteurs en général que le combat de longue haleine des femmes dans un milieu encore bien trop souvent sexiste et misogyne. Les lectrices et les lecteurs devront faire des choix cruciaux pour progresser dans cette quête interactive et déjouer les pièges d'un parcours semé d'embûches. Et qui sait ? Peut-être à la fin remporteront-iels le Saint Graal convoité par tant d'autrices et auteurs de bande dessinée : le Fauve d'or à Angoulême !

10/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Le palimpseste africain. Indigénisation de la langue dans le roman ouest-africain europhone

Le palimpseste est un manuscrit sur parchemin dont l'écriture en masque une autre, première et originelle, que l'on peut tenter de reconstituer à l'aide de techniques appropriées. Dans le présent ouvrage, Chantal Zabus ne parle pas d'antiques parchemins, mais de textes littéraires écrits par des auteurs africains dans des langues européennes. Elle les déchiffre en rendant compte de la langue africaine, présente en filigrane, dans l'écriture ouest-africaine d'expression française et anglaise, des années 1960 à nos jours. Après une introduction sur la situation de diglossie et de glottophagie en Afrique et, plus particulièrement, au Sénégal, en Côte d'ivoire, au Ghana et au Nigéria, l'auteure se penche sur les diverses méthodes scripturales utilisées par les romanciers de ces pays d'Afrique de l'Ouest. Mis à part les notes de bas de page et l'insertion occasionnelle de termes africains dans le texte, on distingue divers autres procédés, dont celui du doublage - où le mot en langue africaine est flanqué de son " double" en langue européenne -, la contextualisation, l'alternance codique, l'ethnotextualité, la pidginisation et la relexification. En ce qui concerne cette dernière, la tâche du critique est philologique, dans le sens où elle permet de retrouver la trace de la langue africaine (ici, le ndût, le malinké, le dioula, l'igbo, le yoruba, le wolof) en filigrane dans un corpus important de romans et autres genres littéraires. Certains des procédés décrits ici sont sur le déclin tandis que d'autres sont en plein essor. Les deux éditions anglaises de ce livre ont reçu un accueil enthousiaste dans le monde anglo-saxon et l'on doit se réjouir de le voir main­tenant accessible au lectorat francophone.

10/2018

ActuaLitté

Science-fiction

Le grimoire

Théophraste est un bibliothécaire dont la seule passion est la lecture. Jusqu'au jour où il rencontre Sandra, une belle bouquiniste dont il est secrètement amoureux. Affligé d'un physique disgracieux il est sans illusions. Voici qu'un dimanche il se rend dans sa boutique, dans l'espoir de la revoir, et, surtout, de trouver un livre rare. La bouquiniste est absente, à sa place officie un mystérieux personnage qui ressemble à un vieux magot chinois. Théophraste tombe en arrêt devant un vieux grimoire, l'ouvre, et ne peut s'arracher à sa lecture. C'est le Chinois qui le referme. Théophraste veut absolument ce livre ; s'ensuit un âpre marchandage. En colère, il demande à voir la patronne. Elle a lu le livre, telle est la réponse énigmatique du Chinois. Finalement, il offre le grimoire, sur la promesse qu'il sera lu. À peine rentré chez lui, il se plonge dans la lecture, quand un phénomène inouï se produit. Les lettres se détachent du livre, l'assaillent, le précipitent sur les pages désormais blanches. Immédiatement, il est transporté ailleurs, se rend compte qu'il a traversé l'espace et le temps, se trouve dans l'Inde antique. Un Jinas le renseigne, pour retrouver son monde, et Sandra, il lui faudra écrire la dernière page du livre. Au cours de ses pérégrinations, il revêt les habits du dieu Yamantaka, et, aussitôt, son physique malingre disparaît, il est l'un des avatars de ce dieu. Mais avant de trouver le livre, il lui faudra empêcher la mort d'un autre dieu, lequel retient la bouquiniste prisonnière au centre d'un mandala. Finalement, il parvient à écrire la dernière page, mais il est renvoyé seul à son époque ! Il ne lui reste qu'une solution : lire à nouveau le manuscrit, afin de retrouver Sandra...

10/2016

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 4

Au sommaire des Oeuvres complètes de Marguerite Duras figurent l'intégralité des livres publiés du vivant de l'écrivain et de nombreux textes ou documents peu accessibles, voire inédits. Les deux premiers volumes menaient le lecteur jusqu'en 1973, l'année d'India Song. Les tomes suivants couvrent chacun une décennie : 1974-1984 pour le troisième volume, 1985-1995 pour le quatrième. La décennie 1985-1995 (tome IV) est d'une certaine manière celle de la "réécriture". Certes, Emily L est un texte entièrement nouveau. Mais Duras revient souvent sur ses propres pas : en 1986, Les Yeux bleus cheveux noirs "récrit" La Maladie de la mort (1982) ; en 1990, La Pluie d'été "récrit" un livre pour enfants paru en 1971 ; en 1991, L'Amant de la Chine du Nord est en quelque sorte une nouvelle version de L'Amant. et le quatrième livre tiré de l'expérience indochinoise de l'auteur. L'oeuvre semble alors former une boucle, sentiment renforcé par la tonalité testamentaire de certains ouvrages (Ecrire, 1993), mais aussi par le retour opéré par Duras sur quelques-uns de ses textes les plus anciens. En 1985, La Douleur reprend des pages écrites dès le lendemain de la guerre. En 1990, à l'occasion de la rédaction de Yann Andréa Steiner (1992), l'écrivain revient au manuscrit de Théodora, un roman des années 1940, inachevé et resté inédit ; on en trouvera en appendice les passages les plus aboutis. L'édition se clôt sur des "Textes épars" : jamais recueillis par leur auteur, ces articles ont été rassemblés ici en raison de leur intérêt propre ou parce qu'ils font écho à de grands thèmes de l'oeuvre. Certains d'entre eux jouèrent un rôle dans la manière dont Marguerite Duras fut et demeure perçue : non seulement comme un écrivain, mais comme un "personnage", une légende, presque un mythe.

05/2014

ActuaLitté

Religion

Le Livre pelu (BM Provins, ms. 220)

Edité par la Société d'Histoire et d'Archéologie de l'Arrondissement de Provins. Collection "Documents et travaux", XVII. Diffusé et distribué par les Editions Dominique Guéniot. Titre complet : Le Livre pelu (BM Provins, ms. 220). Registre capitulaire de la collégiale Saint-Quiriace de Provins (1350-1398) enrichi de notes historiques (1020-1787). Texte édité et indroduit par François Verdier. Livre broché. 17 x 24 cm. 340 p. Contient un index général des noms de personnes et de lieux. Le manuscrit 220 de la Bibliothèque municipale de Provins, appelé Livre pelu, est un registre dans lequel les notaires des chanoines de la collégiale Saint-Quiriace de Provins ont enregistré tous les actes passés dans leur chapitre de 1350 à 1398. Dès le début du XVe siècle, dans les pages laissées blanches, les chanoines suivants ont, avec plus ou moins de méthode, rédigé des notes relatives à l'histoire de leur institution et de la ville. Le Livre pelu passa des mains d'un doyen à un autre jusqu'à la Révolution, et fut régulièrement annoté. Il s'agit donc, comme son titre du XVIIe siècle l'indique, d'un Registre commencé en 1350 dans lequel il y a plusieurs choses remarquables de ce siècle et des suivants. Ce texte, référence incontournable des érudits provinois, autant qu'ils pouvaient le lire, méritait une édition intégrale, grâce à laquelle les historiens futurs trouveront la matière de leur recherche : au fil des jours, l'enregistrement minutieux des actes révèle la vie canoniale médiévale, dans une de ses périodes les plus dramatiques, celle de la guerre de Cent Ans. De 1409, avec le doyen Jean Bailli, maître au collège de Navarre, jusqu'en 1787, sous la plume du célèbre chanoine Nicolas Ythier, l'histoire provinoise commence à prendre forme et à imposer certains de ses lieux communs et de ses légendes.

12/2012

ActuaLitté

Droit

Deux traités sur la tolérance. L'asiatique tolérant (1748) ; Requête des protestants français du roi

Fin 1748, alors qu’il est précepteur au Danemark, La Beaumelle (1726-1773) fait paraître anonymement L’Asiatique tolérant. Traité à l’usage de Zeokinizul, roi des Kofirans, surnommé le Chéri. Usant des codes de la fiction exotique et empruntant le jeu des anagrammes au roman à clés de Crébillon, le jeune protestant cévenol plaide littérairement devant Louis XV, roi des Français, en faveur de la tolérance. Il a recueilli les arguments philosophiques et politiques tirés de Bayle et de Montesquieu, mais aussi puisé des réflexions historiques et juridiques dans l’Histoire de l’édit de Nantes d’Élie Benoist. Il entend d’abord démontrer que, sur le plan doctrinal à défaut de l’être en pratique, le christianisme est fondamentalement tolérant ; il veut ensuite établir le principe de la tolérance civile des religions, autrement dit la nécessaire neutralité confessionnelle des États et des gouvernements. Quinze ans plus tard, après avoir sillonné l’Allemagne et être revenu en France, après un séjour en Hollande et deux incarcérations à la Bastille, La Beaumelle est devenu un homme de lettres connu notamment pour son édition des Mémoires de Maintenon et ses polémiques contre Voltaire. Exilé en Languedoc, il prête sa plume à ses coreligionnaires du Midi et rédige une Requête des protestants français au roi : le synode national des Églises réformées de France pourrait l’agréer et s’en servir pour reconquérir les droits civils les protestants perdus à la Révocation. L’entreprise échoue, et le manuscrit repose depuis lors dans les archives familiales… Ces deux « Traités sur la tolérance », l’opuscule publié et la Requête inédite, font ici pour la première fois l’objet d’une édition critique annotée, où apparaissent les sources auquel La Beaumelle a puisé, les influences qui s’exercent sur lui, l’évolution de sa réflexion et la singularité de sa démarche.

04/2012

ActuaLitté

Théâtre

La fissure. Précédé de Malicotte-La-Frontière

Malicotte-la-Frontière est la première pièce (et la première oeuvre monographique publiée), en un acte, de Robert Pinget. Elle confronte un ancien contrebandier, Malicotte et une jeune femme, Célise, tous deux retenus par la pluie dans une auberge. La discussion s’engage autour du thème de la frontière qui tient Malicotte magiquement prisonnier par la fascination qu’elle exerce sur lui. Célise, portraiturant Malicotte, réussira à capter les lignes de cette frontière abstraite, libérant du coup Malicotte et elle-même. Elle choisira, après cette rencontre, de laisser son ancienne vie pour, elle aussi, passer la frontière. La Fissure est un roman inédit de Pinget. La distribution formelle du texte reproduit celle du manuscrit, conservé à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet à Paris. Roman polyphonique, destructuré narrativement, La Fissure claudique de fragments de récit en fragments de récit, qui parfois correspondent entre eux, répétant dans des variations infinies les tours et détours de la narration pingétienne. La Fissure se présente sous une forme tout à fait inhabituelle pour le lecteur familier de Pinget, dont on connaît uniquement, parmi l’oeuvre publiée, des textes sans fantaisie de mise en page, mais ce texte comporte des thèmes, des lieux, une onomastique et tout un lexique récurrents chez cet auteur. De facture résolument inédite, il s’inscrit néanmoins dans un ensemble d’oeuvres qu’il éclaire différemment. L’aspect visuel de La Fissure, distribuant le texte autour d’un schéma en croix (qui rappelle l’ambiance de la Toussaint et des cimetières largement évoqués dans les deux « récits » présentés dans chacune des colonnes), pourrait aussi bien se comprendre comme une boussole indiquant les quatre points cardinaux. Cette disposition tout à fait inhabituelle est susceptible de soutenir un parcours renouvelant le corpus pingétien.

02/2010

ActuaLitté

Histoire de France

Vie de Christina de Markyate. Tome 2

Christina, née à Huntington vers 1100, a passé la majeure partie de sa vie à Markyate, ancien ermitage à l'ombre de la vénérable abbaye de Saint-Alban. Elle a vécu cachée pendant plusieurs années, puis au centre d'un groupe informel de femmes qui avaient comme elle choisi la vie religieuse. Sa maison a enfin acquis un statut officiel quand elle a été en 1145 érigée en prieuré féminin dépendant de la collégiale Saint-Paul de Londres dont Christina est devenue la première prieure. La vie de cette femme peu banale et courageuse, qui très jeune a préféré fuir sa famille et son mari pour conserver sa virginité, a été écrite par un moine de Saint-Alban. Manuscrit unique dont il ne reste plus qu'une copie du XIVe siècle, insérée dans le gros recueil de vies de saints anglais Tibérius E I de la British Library. Le document, gravement détérioré par le feu, mutilé et inachevé, avait fait en 1959 l'objet d'une édition par C. H. Talbot qui a suscité un intérêt durable chez les médiévistes. Il a paru indispensable de reprendre l'édition, de traduire le texte en français et de lui consacrer le commentaire qu'il mérite. Le destin de Christina croise de grands personnages : deux archevêques, deux évêques, un grand abbé. Elle a vécu à une période décisive de l'histoire de l'institution matrimoniale en Occident et à la veille d'un exceptionnel effort de l'Eglise pour satisfaire les aspirations religieuses féminines, quand les rangs des saints commencent à s'écarter pour faire place à quelques femmes. Sa vita est un document d'histoire mais aussi un document littéraire relevant du genre hagiographique : sa vita a-t-elle abouti à un culte ?

11/2007

ActuaLitté

Histoire de France

Oeuvres. Tome 2, Le passage au socialisme (1889-1893)

Ce deuxième tome commence à l'automne 1889 - alors que Jaurès vient d'être battu aux élections législatives comme candidat républicain dans la circonscription de Castres - et s'achève en janvier 1893 - date de son retour à la Chambre, lorsqu'il est élu député républicain socialiste de la circonscription de Carmaux. Cet entre-deux électoral est décisif dans la construction de la pensée politique de Jaurès et dans l'achèvement de son travail de recherche ; il soutient en 1892 ses thèses (De la réalité du monde sensible et Des premiers linéaments du socialisme allemand chez Luther, Kant, Fichte et Hegel, publiées dans le tome 3). Dès juillet 1890, il est élu au conseil municipal de Toulouse et devient maire-adjoint à l'Instruction publique. Au coeur de la vie politique et sociale d'une ville populaire, Jaurès peut alors parfaire sa connaissance de la diversité sociale. Il continue par ailleurs à commenter toutes les grandes questions de politique intérieure et extérieure, économique, sociale et religieuse, dans les colonnes de La Dépêche de Toulouse, le quotidien de la démocratie du Midi. Ses analyses du christianisme social au moment du Ralliement " des catholiques à la République et de l'encyclique sociale, Rerum novarum, du pape Léon XIII, sont aussi originales que vigoureuses. Pour la première fois est ici publié dans son intégralité le manuscrit qu'il rédige à l'été 1891, La Question sociale, l'injustice du capitalisme et la révolution religieuse, dont une partie seulement avait été retrouvée et publiée en 1959 par Michel Launay. Il constitue un apport fonda-mental à la connaissance de la pensée de Jaurès au montent où celui-ci passe d'un socialisme de coeur et de sentiment à un socialisme érigé en force politique distincte, en un mot, quand Jaurès devient pleinement Jaurès.

02/2011

ActuaLitté

Cinéma

Confession inachevée

"A Hollywood, la vertu d'une jeune fille a beaucoup moins d'importance que le style de sa coiffure. On vous juge sur votre apparence, pas sur le reste. Hollywood, c'est un endroit où on vous offre mille dollars d'un baiser et cinquante cents de votre âme. Je le sais, j'ai assez souvent refusé la première proposition et tenu bon pour les cinquante cents". Qui était Marilyn Monroe ? Qui se cache derrière la pétillante blonde qui va mettre fin à ses jours à 36 ans, en pleine gloire ? Lire cette Confession inachevée, son unique projet autobiographique, ce n'est pas seulement entendre la voix bien reconnaissable de Marilyn dévoiler les étapes de sa brève existence, c'est découvrir une observatrice clairvoyante, tiraillée entre les paillettes et les coulisses, entre la beauté et la souffrance. Ces textes de jeunesse sont une confession - au sens religieux du terme -, le portrait d'une femme qui se met à nu, d'une femme en quête d'un absolu et que la vie déçoit. En 1954, l'agent Charles Feldman contacta le scénariste et écrivain Ben Hecht, ami de Marilyn, pour lui demander d'aider l'actrice à écrire ses mémoires. A 28 ans, elle a déjà tourné une vingtaine de films, et elle est lasse des potins des feuilles à scandale. Elle lui dicte les mots qu'il couche sur le papier... Pour des raisons personnelles, elle ne poursuivit pas ces séances de travail, mais confia le manuscrit au photographe Milton Greene, son ami de toujours. Ce n'est qu'en 1974, vingt ans après avoir recueilli ces feuillets, douze ans après la mort de Marilyn, que Milton Greene décida de révéler ce texte au public. Confession inachevée était épuisé en France depuis plus de trente ans.

10/2011

ActuaLitté

Littérature française

Interview d'une vache et scandale au palais

Journaliste au magazine Notre Temps, Pierre Pichon tombe des nues quand son rédacteur en chef lui ordonne d'aller interviewer une vache sous prétexte que personne ne l'a fait auparavant. Il s'agit de savoir tout ce qui se passe dans la tête d'une vache. Tout. Et c'est ainsi que Pierre Pichon, qui en a vu d'autres, se retrouve assis en compagnie d'une fort jolie Bretonne pie noire répondant au doux nom de Pivoine. Pivoine se révèle diserte, intelligente, séduisante, fine mouche et un brin contestatrice. Elle a beaucoup à dire sur le sort de ses congénères et elle ne s'en prive pas. L'article fait un carton si bien que Pivoine se retrouve sur tous les plateaux télé et les studios de radio. Un grand article réussi donne souvent naissance à un beau livre et Pierre Pichon se voit déjà l'heureux co-auteur d'un best-seller fulgurant. Mais le succès monte aussi vite à la tête des ruminants qu'à celle des pauvres humains que nous sommes. Pivoine trouve un agent qui tient le journaliste à l'écart, bâcle un manuscrit qu'un éditeur publie dans la foulée et en fait un tel succès qu'il propulse notre héroïne dans les salons de l'Elysée où le président de la République, toujours heureux d'offrir à ses concitoyens chagrins des sujets de distraction anodins, ne sait qu'inventer pour lui être agréable. Trahi, bafoué, humilié, Pierre n'a plus qu'à attendre son heure. Elle viendra. Dans ce second volume de sa collection " Papillon ", Jean-Marie Gourio laisse s'épanouir avec délectation son imagination fertile. Grâce à son écriture nerveuse, sa maîtrise du dialogue et son humour ravageur, il nous offre une farce désopilante et furieusement d'actualité.

10/2016

ActuaLitté

Critique littéraire

Recueil de médecine vétérinaire. Edition bilingue français-latin

Ce volume est le premier consacré à la médecine vétérinaire romaine dans la CUF. Il s'agit d'un traité d'hippiatrie, un manuel pour soigner les équidés malades, et plus particulièrement les chevaux de course, bien qu'on trouve çà et là également mention des mules. En effet, la valeur de ces animaux et le prestige attaché à leur possession justifiaient le recours à des soins de qualité. Le recueil présente les traitements regroupés par maladies, et c'est l'occasion de connaître la pathologie des chevaux de l'Empire romain : blessures occasionnées par la course, coliques, fièvre, maladies épidémiques... On les soignait principalement grâce à des remèdes pharmaceutiques dont les compositions sont détaillées : potions à base de plantes, liniments, pilules, pastilles, collyres oculaires... Il était aussi parfois nécessaire de recourir à la chirurgie : opérations du pied, paracentèse, soin des plaies... , et à la cautérisation. L'hippiatrie a avec la médecine contemporaine gréco-romaine une parenté qui se lit dans les principes d'analyse semblables, et parfois dans les thérapies identiques. On ne sait pas grand chose sur l'auteur de ce traité, qui a rassemblé une tradition multiséculaire pour éditer ce manuel, dédié à de grands propriétaires de haras ayant sans doute vécu au IVe siècle ap. J. -C. Une grande partie de l'oeuvre est constituée d'élégantes traductions de textes hippiatriques grecs dont nous avons souvent perdu les originaux. C'est la première édition complète de ce texte latin, toute la fin ayant récemment été redécouverte dans un manuscrit passé jusqu'alors inaperçu. C'est également la première traduction française. L'édition propose des notes philologiques sur l'établissement du texte, mais aussi les explications vétérinaires des termes techniques de l'anatomie et de la pathologie équine, qui permettent d'apprécier à sa juste mesure la haute compétence des vétérinaires antiques.

10/2019

ActuaLitté

Littérature française

Confessions d'un homosexuel à Emile Zola

[...] mes lèvres brûlent de la volupté qu'on y a bu, ma poitrine est livide de baisers qui sont presque des morsures, dans mon corps a coulé tant de sève humaine qu'elle suffirait pour créer en peu de temps un peuple nombreux ! [...] l'idée qu'en goûtant le fruit défendu nous jetons dans le néant et la mort des êtres qui un jour seraient légion ne suffit-elle pas d décupler la joie des voluptés qui furent la gloire de Sodome ? [...] Pour ma part j'y contribue et n'en veux ressentir aucun remords ! C'est avec cette défense audacieuse du droit à la différence et à l'amour homosexuel que se terminent les parties inédites des Confessions qu'un jeune aristocrate homosexuel italien anonyme a envoyées d'abord à Emile Zola en 1889, puis une suite au docteur Saint-Paul en 1896. Quel cheminement intérieur parcouru par celui qui se disait atteint, dans les premières pages, d'une "affreuse maladie de l'âme" ! La découverte exceptionnelle du manuscrit de la longue lettre adressée au médecin et des parties censurées de la lettre à Zola révèle que les éditions successives sont non seulement amputées de près de la moitié du récit de l'Italien, mais qu'il a aussi été. remanié. Le sens des Confessions en a été changé pour le conformer aux théories du premier à les publier, le docteur Saint-Paul. Cette censure des propos les plus audacieux et les plus originaux désamorce l'intention de l'auteur de ces Confessions et leur portée politique et poétique - leur force agissante. Cette édition, enrichie de nombreux documents inconnus et du fac-similé de la lettre, présente pour la première fois le texte.dans son intégrité et son intégralité, un inédit. Ainsi rétabli, son éloquent et passionnant témoignage fait rayonner une vision singulière et heureuse de l'humanité.

11/2017

ActuaLitté

Religion

THERESE DE LISIEUX PAR ELLE-MEME. Tome 2, La confiance et l'amour, Tous les écrits de janvier 1895 à Pâques 1896

Le 2 janvier 1895 : Thérèse a vingt-deux ans. Voici bientôt sept ans qu'elle se trouve au carmel; la maladie du scrupule, durant tout ce temps, n'a guère cessé; ni les humiliations. 1895 : dans ces douze mois, Thérèse va écrire ce que sa prieure, mère Agnès (sa grande soeur Pauline) lui a ordonné de relater : ses souvenirs d'enfance; elle est aidée, dans cette autobiographie familiale, par sa soeur Céline qui vient d'entrer au carmel. Le texte (appelé ensuite Manuscrit A) la fait revenir sur les événements, souvent douloureux, qui ont jalonné ses premières années mais aussi sur les jours heureux. Elle insiste plutôt - et elle aime manifestement les raconter - sur le "vert paradis" de ces jours et sur les "Miséricordes du Seigneur". Dans une dernière partie, elle revient sur les années de sa vie qui viennent de se dérouler au carmel et comment, peu à peu, elle est entrée dans la voie de "la confiance et de l'amour". Elle termine, fin 1895, par deux pages bouleversantes où elle parle de l'événement spirituel majeur de cette année 1895 : le dimanche de la Trinité, 9 juin, face à la spiritualité jansénisante et morbide qui incitait à s'offrir en victime à la "Justice divine", elle a l'intuition capitale qu'il s'agit de s'offrir à Dieu comme Amour, à Dieu qui "désire être aimé" : "Offrande de moi-même à l'Amour", dit-elle pour définir l'acte posé ce jour-là. L'année 1895 est toute illuminée par le soleil de la foi et toute traversée par le "Feu de l'Amour". Thérèse est prête, désormais, à affronter l'épreuve de Pâques 1896, l'entrée dans la nuit, prête à livrer l'ultime combat qu'elle va mener jusqu'à sa mort.

08/1997

ActuaLitté

Critique littéraire

Énéide Tome 1 : Livres I-IV

Arma virumque cano, les premières lignes de l'Enéide sont sans doute parmi les vers les plus célèbres de la poésie latine, tandis que la descente aux Enfers (livre VI) ou les amours de Didon et Enée sont autant de morceaux d'anthologies présents dans ce poème. Pourtant, Virgile avait ordonné par testament qu'on brûlât son poème. Heureusement l'empereur Auguste ne l'aurait pas permis. Poème épique, l'Enéide est aussi, et sans doute cela était-il plus sensible pour les contemporains d'Auguste que pour nous, un poème politique : derrière les combats et les triomphes d'Enée, ce sont les guerres civiles et la gloire d'Auguste qu'il faut lire. En effet, si la légende de Romulus n'avait pas suscité de grands poèmes, avec l'Enéide Virgile a donné à Rome et à l'empire naissant une épopée nationale, pendant latin de l'Iliade et de l'Odyssée d'Homère. Notre édition en trois tomes regroupe les douze livres de l'Enéide. L'introduction du tome I propose une brève biographie du poète de Mantoue, replace le poème dans l'oeuvre de Virgile et fait le point sur les différentes hypothèses relatives à la composition du poème, notamment celle de Wimmel. Des pistes de lecture, telles que l'influence d'Homère ou le motif de la guerre sont proposées au lecteur. L'histoire du manuscrit et les principes de l'édition sont clairement énoncés, et assortis d'une bibliographie sélective récente : chaque chant est précédé d'un résumé permettant de circuler aisément dans le texte. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, à la fin de chaque tome, par des notes complémentaires. L'édition est en outre enrichie par des cartes et un Index Nominum.

01/1992

ActuaLitté

Littérature française

ENEIDE. Tome 3, Livres 9 à 12

Arma virumque cano, les premières lignes de l'Enéide sont sans doute parmi les vers les plus célèbres de la poésie latine, tandis que la descente aux Enfers (livre VI) ou les amours de Didon et Enée sont autant de morceaux d'anthologies présents dans ce poème. Pourtant, Virgile avait ordonné par testament qu'on brûlât son poème. Heureusement l'empereur Auguste ne l'aurait pas permis. Poème épique, l'Enéide est aussi, et sans doute cela était-il plus sensible pour les contemporains d'Auguste que pour nous, un poème politique : derrière les combats et les triomphes d'Enée, ce sont les guerres civiles et la gloire d'Auguste qu'il faut lire. En effet, si la légende de Romulus n'avait pas suscité de grands poèmes, avec l'Enéide Virgile a donné à Rome et à l'empire naissant une épopée nationale, pendant latin de l'Iliade et de l'Odyssée d'Homère. Notre édition en trois tomes regroupe les douze livres de l'Enéide. L'introduction du tome I propose une brève biographie du poète de Mantoue, replace le poème dans l'oeuvre de Virgile et fait le point sur les différentes hypothèses relatives à la composition du poème, notamment celle de Wimmel. Des pistes de lecture, telles que l'influence d'Homère ou le motif de la guerre sont proposées au lecteur. L'histoire du manuscrit et les principes de l'édition sont clairement énoncés, et assortis d'une bibliographie sélective récente : chaque chant est précédé d'un résumé permettant de circuler aisément dans le texte. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, à la fin de chaque tome, par des notes complémentaires. L'édition est en outre enrichie par des cartes et un Index Nominum.

10/1987

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire ecclésiastique du peuple anglais. Tome 1, Conquête et conversion

Ecrite au début du VIIIe siècle par le moine anglo-saxon Bède le Vénérable, cette Histoire est la première histoire de l'Angleterre. Le succès de ce chef-d'œuvre fut immédiat dans toute l'Europe, son manuscrit fut recopié plus de 150 fois et, depuis le XVe siècle, il a connu plus d'une vingtaine d'éditions. Son importance fut telle qu'il fut traduit en vieil anglais dès le IXe siècle, contribuant ainsi à l'unification des divers royaumes angles et saxons. Tous les historiens anglais s'en sont inspirés, comme Geoffroy de Monmouth pour son Histoire des rois de Bretagne (publiée dans la " Roue à Livres "). Plus près de nous, Yourcenar et Borgès, notamment, y ont consacré plusieurs pages. Du débarquement de César en Grande-Bretagne jusqu'en l'an 731, Bède raconte comment les Bretons, Pictes, Romains, Irlandais et enfin Anglo-Saxons ont colonisé l'île. Plus qu'une histoire nationale, c'est aussi une histoire ecclésiastique, puisque tous ces peuples furent progressivement convertis au christianisme par des missionnaires francs, romains et irlandais et que, une fois convertis, les Anglo-Saxons envoyèrent à leur tour des missionnaires évangéliser la Frise et la Germanie. Bède expose les diverses hérésies qui ont secoué l'île et montre comment les Anglo-Saxons, installés au Nord de l'Angleterre (Northumbrie), après avoir été convertis par les Irlandais, parvinrent à ramener ces derniers ainsi que les Pictes dans le giron de la papauté. Cette Histoire possède aussi une dimension théologique : par ses citations et ses parallèles bibliques, Bède veut montrer comment la Bretagne incarne, en modèle réduit, l'histoire de l'humanité toute entière, passée des ténèbres de l'impiété aux lumières de la foi.

03/1999

ActuaLitté

Poésie

Les grands poèmes. Edition bilingue français-russe

Après les poésies lyriques parues en 2015, voici enfin réunis en un seul volume les grands poèmes de Marina Tsvetaeva. Inédits en français pour la plupart, ils sont désormais accessibles dans leur intégralité grâce aux traductions de Véronique Lossky. Grande spécialiste des lettres russes, elle a dédié sa vie à Tsvetaeva. Les grands poèmes sont la pièce maîtresse de l'oeuvre de la poétesse. Plus complexes et plus abstraits, ils nous invitent à faire une expérience plus profonde : découvrir une autre Tsvetaeva, au-delà d'elle-même, car c'est bien sa voix qui résonne à nouveau comme venue d'un autre temps et d'un autre espace. Les poèmes-contes nous emportent dans l'imaginaire endiablé de la poétesse qui puise à la source du folklore pour réinventer des histoires merveilleuses, peuplées de personnages extravagants. Certains poèmes dédiés à Boris Pasternak et Rainer Maria Rilke, se lisent en écho à la correspondance à trois de l'été 1926. Le chant amoureux s'y déploie avec une intensité et une ampleur sans égal. D'autres, qui ont pour trame de fond la révolution d'Octobre et la guerre civile, sont le lieu d'une confrontation tragique entre le poète lyrique et l'histoire collective. Ils recèlent un mystère non résolu : celui d'un manuscrit disparu, peut-être détruit ou perdu à jamais, nul ne le sait à ce jour. La poétesse nous lance un défi : il ne s'agit plus seulement d'éprouver et de s'enflammer mais de prendre de la hauteur et de se distancier. Et c'est par le véhicule du grand poème, cette colonne de mots en incandescence, le corps même de la poésie, que nous sommes transportés toujours plus loin vers les contrées inexplorées de la vie et de l'amour.

09/2018

ActuaLitté

Sciences historiques

Le Livre & la Mort. XIVe-XVIIIe siècle

Etroits sont les liens qui unissent la mort et l'écrit. L'épigraphie, le manuscrit puis l'imprimé ont été mobilisés pour préserver le souvenir des disparus, et le rapport d'intimité qui lie le livre au lecteur a fait du premier le miroir privilégié des interrogations du second sur sa propre finitude. La Mort elle-même, comme figure et comme sujet, fait son entrée en littérature au XIVe siècle, suscitant une appréhension moins abstraite du trépas. On dit et on représente désormais la déchéance des corps, souvent associée aux fins dernières que sont le Jugement, l'Enfer et le Ciel. Fléaux de tous ordres et angoisse de la fin des Temps favorisent cette expansion du macabre à la fin du Moyen Age. "Incarnations" de la Mort et représentations des morts investissent alors le livre, bien au-delà des répertoires privilégiés que sont les arts de mourir, les livres d'heures et les danses macabres. Le corpus des images évolue, infléchi par l'Humanisme, la Réforme et la reconquête catholique, touché par l'évolution du cérémonial funéraire, s'adaptant aux nouvelles pratiques sociales d'encadrement de la mort. Le recours au média imprimé pour célébrer les grands défunts, et bientôt pour "faire part" des morts plus ordinaires, donne lieu à une vaste production documentaire, des pompes funèbres, tombeaux littéraires et reliures de deuil, aux modestes billets d'enterrement. Cet ouvrage interroge la variété des apparitions de la Mort dans le livre européen, du Moyen Age au XVIIIe siècle. A travers l'illustration peinte et gravée, l'ornement typographique, la reliure ou l'héraldique, se déploie une iconographie funèbre ou macabre fascinante, avec ses scénographies et sa gestuelle (la Mort qui frappe, fauche, entraîne, moque, désigne, triomphe...), ses attributs et symboles (faux, dard, crâne, tibia, larmes, torchères, chauve-souris, outils du fossoyeur...), dont il importe de comprendre le sens et les évolutions.

03/2019

ActuaLitté

Récits de voyage

Voyage en Angleterre, en Ecosse et en Irlande

Cette petite ville qu'on appelle Abercouway est entourée d'un mur avec beaucoup de tours rondes, et contient plusieurs petites rues et quelques bonnes auberges dans l'une desquelles j'écris mon journal au son d'une harpe dont en joue fort joliment un aveugle. Ce propos date de 1788 et a été jeté sur un énorme carnet de voyage par le Baron Charles-Alexandre de Baert-Duholandt (Saint-Orner, 1751/Paris, 1825), un voyageur infatigable, tombé dans l'oubli le plus complet en raison, notamment, de la Révolution et de l'Empire qui l'ont contraint à une trop prudente discrétion. Pourtant son manuscrit Voyage en Angleterre, en Ecosse et en Irlande [entre 1786 et 1788] est fabuleux, unique, car il rapporte village après village, château après château, ville après ville, tout ce qu'il a vu dans cette Grande-Bretagne de la fin du Siècle des Lumières. Baert est attentif à tout et sa plume traduit toute l'atmosphère de cette Britannia à la fois si shakespearienne et si moderne. Nous sentons vibrer l'admiration pour les paysages, le sublime, la mer, les montagnes, les villages anglais ou écossais. Nous parcourons grâce à lui des châteaux aux parcs magnifiques, aux chambres remplies de tableaux, de sculptures, d'antiques, aux bibliothèques et aux cabinets de curiosité. Nous saisissons aussi les premiers bruits de la Révolution industrielle la machine à vapeur de James Watt, le pont de fonte d'Ironbridge, les premiers hauts fourneaux au coke... Et nous rencontrons grâce à notre voyageur quelques savants qui ont inventé la modernité : le Docteur Adam Smith par exemple. L'anglomanie est partout, la celtomanie enflamme Charles-Alexandre lorsqu'il foule, ému aux larmes, le sol de Staffa, Pile de Fingal et l'ombre du divin Ossian accompagne notre voyageur...

02/2019

ActuaLitté

Littérature française

Le cabinet noir

Ce roman à tiroirs se déroule sur le rythme du suspense de la préparation de l'élection présidentielle de 2022 dans la cellule d'experts la plus réputée et qui a déjà gagné trois présidentielles. C'est l'opportunité, grâce à l'auteur, très informé, de comprendre le fonctionnement de ces gourous mystérieux qui participent à la fabrication de ceux qui briguent les suffrages. Des Gilets jaunes au mouvement Woke, toutes les tendances d'opinion sont brassées devant nos yeux par les analyses de ces spécialistes de la communication politique. Cela donne la sensation d'un rendez-vous à grand risque qu'ils décrivent eux-mêmes : "On n'a pas le choix. C'est une campagne pour nos gosses, pour ce qui nous a toujours animés. C'est, peut-être, tout autant, se retourner sur nous-mêmes, nos certitudes, nos arrogances et le bordel qu'on a semé. On se croyait 'dandy' de la révolution, ne finissons pas Gandhi de notre incurie. Il faudra sortir par le haut". On croise aussi, dans un récit quasi autobiographique, les évocations de 68, ses enthousiasmes, ses excès et, surtout, ses conséquences. Pour cette raison, le livre commence de manière énigmatique : "Le soleil brûle l'asphalte d'idéaux. C'étaient aussi les miens. Ceux d'une génération exaspérante d'avoir tant espéré". Ce texte en appelle à l'humour parfois corrosif, aux descriptions très soutenues et aux émotions de personnages plein d'aspérités - des politiques qui concourent à la Présidence de la République ou des faiseurs d'opinion aussi puissants que discrets. De toute manière, on referme le livre avec un regard plus acéré, des signes d'excitation intellectuelle et la gaîté d'instants de dérision salutaire. Manuscrit relu et corrigé par staka. fr

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

Moitié d'humanité

C'est d'abord l'histoire de Paul Chance, le plus moyen des Français : 42 ans, 1m75, 77 kilos. Un jour, après un accident, Paul se réveille dans un autre monde entièrement dominé par les femmes. Perdu, Paul va devoir se réinventer une vie et apprendre à être un homme autrement... Moitié d'humanité, c'est aussi l'histoire du livre écrit par Noé, amoureux pâlot et réservé d'Ayla, une avocate flamboyante et dure à cuire, spécialiste des violences faites aux femmes. Tout commence lorsqu'une amie, Lisa, débarque avec un oeil au beurre noir, victime de son mari, Paul. Noé se met en tête d'aller faire justice lui-même... puis se défile, et se convainc qu'il sera plus efficace de donner une leçon à Paul par roman interposé. Un an plus tard, dévasté par le refus de son éditeur, Noé jette son manuscrit à la poubelle et, après une dispute avec Ayla, prend la première décision courageuse de sa vie : il la quitte. Noé respire, libéré de son exigeante compagne et de son livre en chantier. Sauf qu'Ayla, pour se venger, publie sans son accord des extraits du roman sur Facebook. Elle se présente comme l'auteure, et les publications reçoivent un accueil enthousiaste sur les réseaux sociaux. Démarre alors une course contre la montre pour récupérer le fichier perdu et, peut-être, Ayla... Trépidant et engagé, loufoque et pop, Moitié d'humanité mène avec une verve sans tabou l'aventure très contemporaine d'un romancier contraint de faire en accéléré un apprentissage secoué et salutaire de la différence entre les sexes. Le brio unique de Mahir Guven, au service d'une comédie hilarante qui interroge la place des hommes dans le contexte de la libération de la parole des femmes sur les violences conjugales.

ActuaLitté

Correspondance

"Mon petit Antoine". Correspondances et conversations avec Marcel Proust

Antoine Bibesco fut l'un des amis les plus proches et les plus fidèles de Proust depuis la jeunesse jusqu'à la mort de ce dernier. Pour lui, Marcel c'était Lecram. Pour Marcel, il était Ocsebib... Ils s'étaient liés par un pacte secret : tout se dire de ce qu'ils entendaient sur l'un et l'autre. "Une seule personne me comprend, Antoine Bibesco ! " écrivait Marcel Proust à Anna de Noailles en 1902. Et à son ami lui-même : "Je t'ai toujours considéré comme le plus intelligent des Français". C'est là l'intérêt exceptionnel des correspondances et conversations qu'a publiées Antoine Bibesco en 1949 : Proust ne se confie à nul autre comme à lui. Et pourtant ce livre, couronné par l'Académie française, publié à 5300 ex. n'a jamais depuis lors été réédité. Les Bibesco habitaient au 69, rue de Courcelles. Les parents de Proust étaient au 45. La mère d'Antoine Bibesco, la princesse Hélène avait un des salons les plus brillants de Paris fréquenté aussi bien par Bonnard que par Debussy, par Maillol que par Loti. C'est là que Proust fit la connaissance d'Antoine Bibesco et de son frère Emmanuel, qui se donna la mort à Londres en 1917. En 1912, quand Swann est terminé, c'est à son ami Bibesco que Proust confie son manuscrit pour le présenter à la N. R. F. Le livre ne sera pas accepté, mais la lettre qu'adresse Proust à son ami demeure un passionnant manifeste esthétique : "Le style n'est nullement un enjolivement, comme croient certaines personnes, ce n'est même pas une question de technique, c'est comme la couleur chez les peintres, une qualité de vision, une révélation de l'univers particulier que chacun de nous voit et que ne voient pas les autres".

04/2022

ActuaLitté

Littérature française

NOUVELLES Tome 1

L'Ame de la maison ou La Maison de mon oncle Cette nouvelle a paru intégralement pour la première fois en trois livraisons, du 12 au 15 novembre 1839, dans La Presse (elle avait paru de manière incomplète dans le Livre d'or en août 1839, sous le titre L'Ame de la maison, ou la vie et la mort d'un grillon). En 1840, cette nouvelle paraît dans le tome premier du Fruit défendu (Paris, Desessart), puis elle est reprise en 1852 dans le recueil La Peau de tigre (tome 3). Enfin, en 1873, elle figure en fin du volume des Contes humoristiques, avec Les Jeunes-France notamment. ______________ La Cafetière La Cafetière est le premier conte écrit par Théophile Gautier. Il a été publié pour la première fois dans Le cabinet de lecture du 4 mai 1831. Il a ensuite été réédité à plusieurs reprises : dans Le Keepsake français (collectif, 1834), dans Le Fruit défendu (collectif, 1840), dans La Revue pittoresque du 20 juillet 1849, dans les deux éditions successives du recueil La Peau de tigre en 1852 et 1866, et dans les "Contes humoristiques" oubliés à la suite des Jeunes-France chez Charpentier en 1873. C'est dans la première édition de La Peau de tigre que le conte a pour titre Angela. Dans les premières éditions de cette nouvelles, Gautier a fait de nombreuses corrections ; Spoelberch de Lovenjoul a retrouvé et publié le manuscrit d'un incipit très différent de celui finalement conservé par Gautier pour l'impression. Ce récit s'inspire notamment d'Hoffmann ("Le Vase d'or" , "Bonheur au jeu"), des contes fantastiques "L'Aventure de mon oncle" et "Le Hardi Dragon" de Washington Irving, de "La chambre tapissée" de Walter Scott, et des Mystères d'Udolpho d'Ann Radcliffe.

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

NOUVELLES Tome 2

L'Ame de la maison ou La Maison de mon oncle Cette nouvelle a paru intégralement pour la première fois en trois livraisons, du 12 au 15 novembre 1839, dans La Presse (elle avait paru de manière incomplète dans le Livre d'or en août 1839, sous le titre L'Ame de la maison, ou la vie et la mort d'un grillon). En 1840, cette nouvelle paraît dans le tome premier du Fruit défendu (Paris, Desessart), puis elle est reprise en 1852 dans le recueil La Peau de tigre (tome 3). Enfin, en 1873, elle figure en fin du volume des Contes humoristiques, avec Les Jeunes-France notamment. ______________ La Cafetière La Cafetière est le premier conte écrit par Théophile Gautier. Il a été publié pour la première fois dans Le cabinet de lecture du 4 mai 1831. Il a ensuite été réédité à plusieurs reprises : dans Le Keepsake français (collectif, 1834), dans Le Fruit défendu (collectif, 1840), dans La Revue pittoresque du 20 juillet 1849, dans les deux éditions successives du recueil La Peau de tigre en 1852 et 1866, et dans les "Contes humoristiques" oubliés à la suite des Jeunes-France chez Charpentier en 1873. C'est dans la première édition de La Peau de tigre que le conte a pour titre Angela. Dans les premières éditions de cette nouvelles, Gautier a fait de nombreuses corrections ; Spoelberch de Lovenjoul a retrouvé et publié le manuscrit d'un incipit très différent de celui finalement conservé par Gautier pour l'impression. Ce récit s'inspire notamment d'Hoffmann ("Le Vase d'or" , "Bonheur au jeu"), des contes fantastiques "L'Aventure de mon oncle" et "Le Hardi Dragon" de Washington Irving, de "La chambre tapissée" de Walter Scott, et des Mystères d'Udolpho d'Ann Radcliffe.

01/2023

ActuaLitté

Equitation

Traité raisonné d'équitation, d'après les principes de l'école française. Le guide historique du cheval pour la formation de l'élève écuyer

P. -A. Aubert est né vers 1783. Il reçoit une bonne éducation et fait de fortes études. Quoique s'adonnant depuis tout jeune à la pratique de l'équitation, il est pendant longtemps employé dans les bureaux de la ville de Paris et en sort avec une pension de retraite. De 1792 à 1800, il est élève au manège de M. Testu de Brissy, sous MM. Le chevalier de Mottey, Lavard, Vincent, Auguste Pellier, Coupé et Gervais, élève-écuyer au manège Amelot, sous les écuyers Leroux frères, Chapelle, Pellier et Mézières, puis écuyer-professeur au manège Vincent dit manège des Dames quand celui d'Amelot est supprimé. Pendant le Consulat, il tient, avec M. Addenet, un établissement d'équitation à l'hôtel d'Auvergne, près des Tuileries. De 1818 à 1827, il est directeur et propriétaire du manège qu'il a fait construire rue de l'Arcade, où il s'adjoint, pour écuyers-professeurs, MM. Lemaître, Hirchsmann, Sarron et Perrard. En 1828, il fait construire, rue de Ponthieu, un manège qu'il dirige jusqu'au 31 juillet 1830. En 1836, il fait paraître son Traité raisonné d'équitation, en manuscrit depuis longtemps, et qui a reçu l'approbation du marquis Ducroc de Chabannes, "le Nestor des écuyers français" , dit-il. Il continue ensuite à s'occuper d'équitation, soit en donnant des conseils à ses anciens élèves, soit en dressant les chevaux qu'on lui confie. Enfin il dirige pendant plusieurs années le haras du marquis de Villette, son ami. En 1850, il fait à Saumur un séjour de deux mois, dans le but d'obtenir du commandant de cette école. Son Traité raisonné d'équitation a longtemps été considéré comme un incontournable du domaine équestre.

05/2022

ActuaLitté

Faits de société

La méprise. L'affaire d'Outreau

Outreau a ce pouvoir des histoires simples et qui font peur : chacun s'y retrouve et chacun s'y perd. Ce livre était presque achevé lorsqu'il m'est arrivé, à moi aussi, une histoire. Je suis partie en Irak le 15 décembre 2004. Je devais y rester un mois et terminer la rédaction à mon retour, pour le procès en appel prévu en mai 2005 aux assises de Paris. J'ai été enlevée le 5 janvier à l'université de Bagdad. En captivité, là-bas, je ne pensais pas que je finirais le livre. Non pas qu'il ne m'intéressait plus, mais j'étais persuadée que je ne serais jamais rentrée en France au moment où les Assises auraient lieu. Après, le rideau retomberait sur Outreau, plus personne ne voudrait en entendre parler. Quand on est enfermé, un rien peut vous briser. Je ne voulais plus penser à cette affaire à laquelle il me fallait désormais renoncer. Pendant ces mois-là, je me suis donc efforcée de ne plus jamais avoir Outreau en tête. C'était une entreprise délibérée. J'effaçais chaque visage, chaque souvenir, chaque mot dès que, par hasard, l'un d'eux m'apparaissait. Je suis rentrée le 12 juin 2005. Les Assises avaient été reportées, le manuscrit interrompu était dans mon ordinateur et moi, j'avais réussi ce que je voulais : j'avais tout oublié d'Outreau. J'ai été surprise en relisant ce que j'avais écrit. Comment un accusé avoue ce qu'il n'a pas commis ou pourquoi un magistrat acte des déclarations si farfelues qu'elles feraient rire les enfants, ces choses qui me semblaient compréhensibles mais obscures, ces ténèbres-là m'étaient devenues étrangement familières. J'ai recommencé le livre.

10/2005