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Romans historiques

Les enfants de la patrie Tome 1 : Les pantalons rouges

Huriel, 1er août 1914 : Léon Aumoine se marie avec Marguerite, une fille Bigouret. Ils ont vingt ans. Mais la messe est à peine finie que le tocsin résonne au loin. Le lendemain, après une nuit de noces à l'hôtel Terminus, Léon embarque à Montluçon. C'est la guerre. Marie Aumoine voit partir son fils aîné avec courage et résignation. Bientôt, elle le sait, ses trois autres fils suivront. Jean, le bachelier, rejoint le 121e. Raymond, le " mauvais garçon ", fait ses classes dans le deuxième contingent. Le plus jeune, Julien, devance l'appel. Ils ont le sentiment patriotique chevillé au cœur, et la conviction que ça ne durera pas. Quinze jours au plus. Sans le savoir ils partent pour la Grande Guerre, le premier conflit mondial de l'Histoire. En France, le plus long et le plus meurtrier. Les Aumoine sont de Villebret, dans l'Allier. Marie, qui est veuve, va devoir sauver une exploitation agricole sans soutien moral, sans bras, et même sans bétail en ces temps où les chevaux de trait sont réquisitionnés pour l'artillerie et les porcs pour la roulante des soldats. À travers cette famille de la France profonde, et cette unité de Montluçon qui voit se battre les frères Aumoine, c'est la vie quotidienne de l'été 1914 qui défile sous nos yeux. Et voici mises à nu les hantises ordinaires de ces jeunes gens hagards, épuisés au combat : la faim, la boue, l'atroce agonie des soldats transpercés par la ferraille des obus, l'impuissance des officiers mal informés, la peur impossible à tromper, l'amitié, l'héroïsme et les trahisons. L'amour, aussi. Qu'il s'agisse du furtif élan de Jean devant une gamine de Lorraine accusée d'espionnage ou de la passion qui l'unira à Clélia, belle aristocrate allemande dévouée aux combattants blessés, quel que soit leur camp. Hallucinante pour les jeunes Européens du début du siècle dernier, cette guerre ne le sera pas moins pour ceux d'aujourd'hui, évoquée par Pierre Miquel avec une puissance qui fait chavirer l'image d'Épinal dans un cauchemar presque à vif.

02/2002

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Art mural, graffitis, tags

Le mur (2019-2022). 74 performances d'artistes urbains

Voilà dix-neuf ans que le M. U. R. est apparu sur un panneau publicitaire du 11e arrondissement de Paris, dix-neuf ans que des street artists de France et du monde se relayent pour y proposer une nouvelle performance deux fois par mois, dix-neuf ans que l'association se développe dans les villes de France et de Belgique. Depuis 2019, malgré les confinements et couvre-feu successifs, le M. U. R. n'a jamais cessé son activité et à aucun moment n'a pensé à baisser les bras. Aux racines de cette ténacité, on retrouve la conviction qui guidait les deux fondateurs de l'association, Jean Faucheur et Thomas Schmitt : faire vivre le street art sur les seize mètres carrés de ce panneau publicitaire, entretenir un lieu où vit une contre-culture bigarrée, incontrolable, toujours recréée. Cette troisième collaboration du M. U. R. et des éditions Hermann livre les prestations des 74 artistes qui ont participé à cette aventure du street art entre 2019 et le premier trimestre de 2022. Autant d'oeuvres saisissantes, autant de tons de voix : couleurs enjouées, visages graves, scènes hallucinées ; toutes les sensibilités y trouveront leur compte. Ces créations font aussi office de porte-voix à des artistes inquiets des inégalités de genre, de la crise climatique, du sort des animaux et du bien-être des enfants. Un ouvrage kaléidoscopique qui inscrit sur papier des oeuvres éphémères à garder en mémoire et près du coeur. 100TAUR/2flui/Abys/Ador/Alessia et Betan/Alias Ipin/Ardif/Arnaud Liard/Asu/Blancbec/Bom. K/Brez/Cannibal Letters and Dante/Claire Courdavault/Danny Rumbl/Dawal/Delicious Brain/Der/Dino Vodoo/Does/Dyva/El Xupet Negre/Ender/Erell/Fafi/Fonki/Goddog/Halfstudio/Hayley Welsh/Homey et Timotée Li/Jean Jérôme/Jean Rooble/Jonone/Lek/Logan Hickes/L'Outsider/Kogaone/Kraken/Marko 93/Mat et Zekky/Matt_tieu/Mist/Mohamed L'Ghacham/Mono Gonzalez/Murmure/Nesta/Nubian/Onie Jackson/Parvati/Perrine Honoré/Petite Poissone/Piotr/Quentin DMR/Ratur/ReaOne/Reso/RNST/Romain Froquet/Rouge/Ruben Carrasco/Scaf/Sitou Matt/Softtwix/Soten/Steek/Swed Oner/Swiz/Tempo Nok/Théo Vallier/Toqué frères/Veks Van Hillik/War ! /Zdey

11/2022

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Littérature française

La fille de l'ennemi du peuple

On entrera dans cette saga familiale comme on pénètre dans la grande histoire, par le bruit des obus et de la guerre. Nous sommes en avril 1944 et les bombardiers américains fondent sur Bucarest. La jeune Léna, assise sur les genoux de son père, Costa Cristu, contemple fascinée les machines volantes qui grondent dans le ciel. Les Cristu ont fui en voiture la capitale roumaine pour se réfugier à la campagne, loin des combats, mais l'espoir chevillé au coeur : l'Allemagne nazie perd sur tous les fronts, bientôt la Roumanie retrouvera son indépendance. Hélas, la libération ne viendra pas de l'Ouest, envahi par l'armée Rouge, le pays sera surtout libre d'obéir à nouveau maître : l'URSS. Dans La fille de l'ennemi du peuple, Lélia Dimitriu nous livre un témoignage unique et passionnant : celui d'une jeune fille qui grandit dans une Roumanie doublement meurtrie, d'abord par le fascisme puis par le communisme. Lena y raconte sa jeunesse et le destin hors du commun de sa famille, les Cristu, menée par son père, le tendre et solaire "Maestro" , un immigré macédonien qui a fondé une florissante fabrique de meubles ; les conditions miraculeuses qui auront présidé à la rencontre de ses parents et à sa naissance dans un pays où légendes, magie et religion se mêlent ; la Bucarest des grandes heures avant que la ville ne sombre dans l'horreur des pogroms ; puis l'arrivée des staliniens au pouvoir, les spoliations, le Maestro devenu "ennemi du peuple", la collectivisation des logements et des entreprises, partout la paranoïa, les arrestations, les disparitions, la terreur rouge... ; L'amour aussi, celui que Léna voue à ses parents, et l'autre, plus incandescent, qui la conduit dans les bras d'un écrivain communiste. Mais l'amour suffit-il pour respirer dans un pays asphyxié par la dictature ? Ses études achevées, Léna n'aura qu'une idée en tête : fuir la Roumanie, rejoindre Paris, être libre. Un témoignage qui se lit comme un roman : en se racontant, l'autrice éclaire un pan méconnu de l'histoire du XXème siècle.

10/2023

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Sculpteurs

Odette Lepeltier

Parmi les grandes figures féminines de la céramique du XXe siècle, Odette Lepeltier (1914-2006) reste une référence encore peu connue. Elle fait pourtant partie avec Colette Guéden, Louise-Edmée Chevallier ou encore Guidette Carbonell des femmes artistes qui ont contribué après-guerre au renouveau de la céramique artistique en renouant avec la ronde-bosse et la couleur ; les deux maternités en faïence émaillée déposées par le Centre national des arts plastiques à La Piscine sont très emblématiques de son travail qui fait de la femme son motif de prédilection. En 2011, l'atelier d'Odette Lepeltier a fait l'objet d'une dispersion presque complète en vente publique. Tant pour la mémoire de l'artiste que pour l'intérêt de ce fonds pour le récit exemplaire d'une céramiste associée à la diffusion commerciale qui s'élabore dès l'aube du XXe siècle, il a paru nécessaire de préserver cette mémoire qui aurait été définitivement dispersée si le marché de l'art s'en était emparé. Cette formidable matière biographique et artistique a trouvé tout naturellement sa place dans le cabinet d'arts graphiques du musée de La Piscine. En lien avec sa collection de céramique moderne, c'est un florilège des plus belles feuilles de ce fonds riche de 69 carnets et de plus de 2500 feuilles que le musée présente à travers une exposition. Née à Paris en 1914 Odette Lepeltier, née Pouget, entre en 1934 à l'Ecole des Beaux-arts de Paris. C'est dans l'atelier de Paul-Albert Laurens, alors qu'elle y suivait un enseignement classique en peinture et en sculpture, qu'elle rencontre Robert Lepeltier, qu'elle épousera en 1938. Alors qu'elle travaille depuis 1937 pour Primavera, l'atelier de création des magasins du Printemps dirigé par la décoratrice Colette Guéden (1905-2000), elle décide en 1938 d'être indépendante et elle installe son propre atelier à La Varenne-Saint-Hilaire. Présente en 1938 au Salon des Artistes décorateurs, puis en 1942 au Salon de l'Imagerie, elle est remarquée par André Arbus et Rémy Hétreau qui lui passent commande de fontaines et bas-reliefs décoratifs. Entre 1945 et 1962 elle ouvre un magasin de décoration

03/2023

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Photographie

Fisheye n°58 : Équilibre - Mars 2023

Ce numéro de printemps célèbre plusieurs anniversaires et met en avant un cahier central entièrement en noir et blanc. Si les 10 ans de Fisheye s'affichent en quatre par trois dans les couloirs du métro parisien en exposant une dizaine d'artistes publiées dans le magazine depuis le début de l'aventure, on trouvera aussi, en avant-première, un focus sur le quotidien Libération qui, lui, fête ses 50 ans avec un superbe livre et une exposition à venir. On célèbre un autre cinquantenaire avec l'édition d'un ouvrage sur Diane Arbus, disparue il y a un demi-siècle. Enfin, ce 24 février - alors que ce numéro est en impression - marque le premier anniversaire de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine. Michel Slomka et ses images satellites en noir et blanc nous conduisent à réexaminer les Topographies de ce pays scarifié. Le noir et blanc s'étend à l'ensemble des portfolios de ce numéro, avec une sélection particulièrement éclectique. Outre les "paysages inversés" dudit Michel Slomka, on découvrira les Humeurs belges de Jacques Sonck qui croque depuis des années ses compatriotes dans les rues de Bruxelles, Namur et Gand avec une malice teintée de surréalisme. Sur un tout autre registre, Bastiaan Woudt compose de superbes images de mode dans lesquelles la lumière lui sert à cacher pour mieux révéler. Lucie Hodiesne Darras s'est, elle, attachée à rendre compte au plus juste de la vie quotidienne de son frère Lilou, atteint d'autisme, dont elle fait une rockstar. Un travail qui s'accompagne d'un livre aux éditions Fisheye. On trouve chez Sophie Gabrielle un univers intriguant qui explore ses peurs indicibles sur le cancer et la maladie, une manière "intime et universelle" de traduire ce qu'elle ressent. Enfin l'Histoire est de nouveau présente à travers le Palimpseste bulgare de Martin Atanasov qui n'hésite pas, à travers ses collages, à composer des télescopages critiques qui nous questionnent notamment sur le matérialisme et l'amnésie de notre époque. Sans oublier nos autres rubriques, nos coups de coeur ainsi que nos sélections de livres et d'expositions qui devraient vous aider à garder l'oeil ouvert, vif et curieux.

03/2023

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Romans historiques

Guerre et femmes Tome 3 : L'odeur de la poudre (1916)

1916. Le front se déplace. Après les Ardennes, la Somme, la Picardie, arrive l’enfer de Verdun. A l’arrière, batailles après batailles, la vie se poursuit, les femmes se sont organisées. Espoir ou désespoir, on célèbre baptêmes et enterrements le même jour. De l’imprévu se manifeste à Saint-Mars. Emilia voyant surgir devant sa porte une femme réfugiée de l’Est qui cherche du travail dans une forge, lui propose celle que Gustave a fermée en partant sur le front. Un peu plus loin, sur la terre de la veuve Marceline, arrive un ouvrier agricole kabyle dont elle tombe amoureuse sous l’oeil réprobateur de son fils revenu mutilé de guerre. Louise, l’institutrice de Mortagne, devient pacifiste depuis que son mari a été fusillé par les Allemands. Découvrant la colombophilie militaire, elle s’y intéresse et dresse des pigeons voyageurs à porter des messages. Parallèlement, Clara qui parvient à maintenir la société de marbrerie familiale accueille et soigne chez elle des blessés de guerre qui, remis sur pied, repartiront sur le front. A Paris, dans les usines, les ouvrières qui tournent les obus se révoltent contre les horaires de travail abusifs et les salaires insuffisants. Les syndicalistes se regroupent, Cécile en tête. A la gare d’Austerlitz, dans son bistrot, Monique est dénoncée pour hébergement illégal de réfugiés du Nord. Quant à Berthe, si elle se hausse dans le milieu de la mode et de la couture, Estelle, par son mariage, se hausse dans la société. En zones occupées, Clarence, journaliste, est portée disparue depuis son reportage censuré par l’armée. Dans sa nouvelle saga « Guerre et femmes », Jocelyne Godard a choisi de se pencher sur un sujet inédit. Une fois de plus, elle prend le parti de raconter « les femmes » en rendant hommage à toutes celles qui ont parsemé la guerre de 14/18 par leurs exploits et leur courage en y mêlant, selon son style, ses héroïnes fictives tout en s’appuyant sur une documentation riche et abondante et sur des sources authentiques qu’elle tient de sa famille. Une saga qui fait honneur à la fois à l’Histoire et au roman populaire.

04/2012

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Policiers

L'homme qui haïssait le bien

Franck Corsa, un psychopathe surintelligent, est enfermé en prison depuis plusieurs mois. Véritable génie de la science, il avait réussi à mettre au point un protocole permettant de déchiffrer le code neural d'un cerveau. En d'autres termes la capacité de lire dans les pensées des gens ! Mais insatiable, machiavélique et complètement dépourvu de morale, Franck Corsa a instrumentalisé ses recherches pour les monnayer auprès des services secrets. Devenu le petit protégé du Ministre de l'intérieur, Corsa a usé et abusé de son statut. Il en a profité pour intimider, tuer et violer en toute impunité. Jusqu'à ce qu'il soit rattrapé et enfin mis en prison. Le jeune Vincent Carat, brillant chercheur également, avait pourvu au succès de Corsa. Mais porté, lui, par un vrai sens de l'éthique, le voici occupant un haut poste au centre de Neuroland où il développe de nouvelles recherches. Peut-on rééduquer un cerveau malade avec une greffe de cellules souches implantées directement dans le cerveau ? C'est l'expérience que tente Carat avec de plus en plus de succès. Toute la communauté scientifique est en émoi. Cette fois-ci, avec une telle découverte, c'est le prix Nobel de sciences qui est en vue. Du fond de sa prison, Franck Corsa se porte volontaire pour être le cobaye des expériences de Vincent. Si cette greffe prend sur lui, n'incarnerait-il pas le meilleur exemple d'une guérison et d'une rédemption possible ? Ainsi le Mal sera aboli. Après l'opération qui est une réussite. Franck se découvre humain et sensible. Jusqu'à un certain point cependant... Profitant d'une audience dans le bureau du juge, Frank retrouve tous ses réflexes grégaires, abat plusieurs personnes et disparaît, se terrant tel un animal. Le voici en fuite avec toutes les polices du pays à ses trousses. Il conçoit la plus terrible des vengeances. Se térpanant lui-même afin d'extraire les cellules souches qu'on lui avait injectées, le voici redevenu un psychopathe prêt à tout, doublé d'une bête fauve. Ceux qui l'ont puni devront payer. En premier lieu sa propre mère, celle qui a enfanté du monstre qu'il est devenu.

04/2017

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Photographie

Sans allusion

L'odyssée américaine de Richard Avedon et James BaldwinL'ouvrage magistral de Baldwin et Avedon publié en 1964 enfin rééditéCette réédition soignée de l'ouvrage Nothing Personal signé Richard Avedon et James Baldwin explore les problématiques et les contradictions qui n'ont cessé d'être au coeur de l'histoire américaine, et se révèlent particulièrement d'actualité aujourd'hui, à l'ère de Donald Trump. Utilisant à la fois l'image et le texte, Avedon et Baldwin interrogent la formation de l'identité et les liens qui sous-tendent autant qu'ils ébranlent les rapports humains. Un livret complémentaire de 72 pages présente un essai inédit de Hilton Als, critique et lauréat du prix Pulitzer, ainsi que de nombreuses photos supprimées d'Avedon et jamais montrées auparavant, des lettres, des prototypes de maquettes et des documents d'époque. En 1963 et 1964, Richard Avedon, l'un des photographes de mode les plus célèbres au monde à l'époque, s'associe à James Baldwin, son ancien ami de lycée devenu un romancier reconnu, un essayiste et une plume importante dans le combat pour les droits civiques aux Etats-Unis, pour réaliser Nothing Personal, un livre sur les conditions de vie en Amérique. Les sujets photographiés par Avedon - des icônes de la lutte pour les droits civiques, des intellectuels, des politiciens, des chanteurs pop, les patients d'un asile psychiatrique et des Américains ordinaires - sont soigneusement juxtaposés, recadrés et rigoureusement ordonnés. Ainsi, le parti nazi américain est placé en regard du poète juif et homosexuel Allen Ginsberg et un général Eisenhower usé cède la place à un Malcom X en mouvement. Les patients diminués d'un asile psychiatrique en appellent à la chaleur humaine, et sont suivis par une mère enlaçant son enfant. L'essai polémique en 4 parties de Baldwin renvoie la critique d'une société déconnectée, injuste et clivante, prise dans une crise existentielle. Dans ce témoignage extrêmement personnel et pertinent, l'écrivain raconte sa propre expérience de harcèlement par un policier raciste dans les rues de New York, sa ville d'origine. Pourtant Baldwin, comme Avedon, clôt son oeuvre sur l'incontournable besoin d'amour, et son pouvoir. Mis en page par le légendaire directeur artistique Marvin Israel, Nothing Personal représente le triomphe du minimalisme. Le format "surdimensionné" du livre présenté dans son coffret blanc ainsi que le placement saisissant des images et du texte ont révolutionné la mise en page et la forme des livres de photos. Cette réédition soignée de l'original, épuisé depuis des décennies, a été produite en étroite collaboration avec la fondation Richard Avedon. Ancien collègue d'Avedon au New Yorker et spécialiste de l'oeuvre de Baldwin, Hilton Als raconte la fabrication de Nothing Personal et la relation personnelle et créative entre Avedon et Baldwin. Als témoigne aussi avec émotion de son amitié avec Avedon et de l'impact que ce livre a eu sur sa propre vie. A sa sortie en 1964, cette vision de l'Amérique selon Avedon et Baldwin a inévitablement divisé la critique, et les deux hommes ont essuyé les attaques les plus rudes, certainsles accusant de parler au nom de l'élite libérale, d'être des "moralistes de Hollywood" et de ne représenter en rien le sentiment "réel" des "vrais" Américains. Ceci vous rappelle quelque chose ?La sortie du livre coïncide avec l'exposition organisée à la Pace/MacGill Gallery de New York, première exploration exhaustive du travail d'Avedon pour Nothing Personal.

11/2017

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Diététiques

Il était une foi(e) les Transaminases & Gamma GT

Vétitable centrale détox, le foie est un organe essentiel qui peut révéler un disfonctionnement lors d'un bilan hépatique. L'alcool peut en être à l'origine, mais pas seulement. A travers ce livre, l'auteure vous explique les causes, les solutions et les traitements des troubles hépatiques recueillis auprès de gastroentérologues hépatologues, de nutritionnistes. Méconnu et par trop ignoré la plupart du temps, au cours d'une vie. Tel est le sort réservé au foie, du moins tant que l'on est en bonne santé et tant que celui-ci n'est pas le siège d'un trouble ou d'une maladie. Le foie est pourtant le plus volumineux organe interne du corps humain : 1, 5 kilogrammes pour un adulte. Il représente 2% de la masse corporelle... S'il arrive devant le coeur en terme de volume, en revanche, il est souvent relégué au second plan sans doute parce que l'on ne ressent pas de douleur au foie, tout au plus, celui-ci va-t-il être plus sensible en cas de gonflement, d'hépatomégalie. En règle générale, on se souvient qu'il existe, et l'on s'en inquiète avec modération, si notre consommation d'alcool en a été dépourvue, de même qu'à la suite de quelques excès de table, en évoquant alors improprement " une crise de foie ". Expression typiquement française, utilisée pour désigner une indigestion ou un déséquilibre passager des fonctions digestives. Et du côté de ses nombreuses fonctions, les chiffres sont encore plus impressionnants. Alors, pourquoi tant d'indifférence ? D'autant que cet organe est une véritable centrale détox interne, et que, très bien organisée, elle n'hésite pas à envoyer des signaux via ses agents enzymatiques, les fameuses Gamma GT (Gamma Glutamyl transpeptidases) et transaminases. Encore faut-il que votre médecin prescrive un bilan hépatique. Lorsque la prise de sang révèle un taux anormalement élevé de ces dernières, que l'on appelle communément des marqueurs biologiques, c'est le signe d'un dysfonctionnement hépatique, d'une souffrance. Lorsque la cause trouve son origine dans un abus alcoolique, le taux enzymatique revient à la normale au bout de deux mois d'abstinence. Mais lorsque la consommation d'alcool est écartée, d'autres causes possibles peuvent expliquer cette anomalie du bilan hépatique. Certains médicaments aussi, et, ce que l'on nomme la malbouffe, assortie d'excès de graisse, sont autant de dangers potentiels pour le foie. Ainsi, en dehors de la cirrhose alcoolique, une autre forme de cirrhose dite non alcoolique peut être à l'origine des taux élevés de ces biomarqueurs : la NASH ou maladie du foie gras (ou du soda) ou stéatose hépatique non alcoolique, la malade du foie la plus fréquente de nos jours à travers le monde, du fait de la prévalence du surpoids, et de l'obésité. A travers ce livre, l'auteure vous fait part de remèdes naturels indispensables à la prévention et au traitement de troubles hépatiques recueillis auprès de gastroentérologues hépatologues, de nutritionnistes et naturopathes, à commencer par l'adoption d'une bonne hygiène de vie. Ce qui suggère à la fois un équilibre diététique dans l'assiette qui privilégiera les légumes amis du foie, mais aussi un équilibre psychique et physique, via la reprise ou la découverte des joies du sport (à chacun son rythme). L'activité physique étant un bon moyen de lutter contre la sédentarité, mère du surpoids et de bien des maux évitables...

11/2021

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Actualité et médias

Le mythomane. La face cachée d'Alain Soral

Voici enfin le livre choc tant attendu, qui se donne pour objectif de présenter Alain Soral dans toute sa nudité, non pas la nudité vulgaire d'un selfie comme il les affectionne tant, n'étant guère gêné à les publier, trahissant en quelque sorte un culte païen voué à la plastique d'un corps vieillissant, mais à travers la description méthodique de ses traits de caractère, de sa personnalité profonde, de son enfance brisée, son passé tumultueux, ses frasques de jeunesse, ses errances idéologiques et politiques, ses retournements imprévisibles ; bref, un portrait brossé avec une fidélité déconcertante mais sans concession d'aucune sorte. Beaucoup ont attendu ce livre qui donne un éclairage inédit, venant de l'intérieur de la matrice même, avec en perspective tous les plans, qu'ils s'agisse de ceux inondés de lumière ou des ombres qui accentuent le rendu de l'image. Ce portrait est d'autant plus saisissant et intéressant que son auteur n'est pas un inconnu ou un intrus ; il est au contraire connu pour avoir appartenu à cette dissidence. Depuis près d'une dizaine d'années, il a officié comme lanceur d'alertes avec une efficacité et une pédagogie qui ont permis d'ouvrir les yeux à des milliers d'internautes à travers ses centaines de vidéos dont les thèmes vont des abus de Big Pharma, à la vaccination, la pédocriminalité, les additifs alimentaires, la politique, la franc-maçonnerie, les sociétés secrètes, en passant par la délinquance politique à col blanc, financière et fiscale, bref autant de sujets d'actualité brûlants et passionnants, largement exposés dans son fameux ouvrage La Faillite du monde moderne, un succès de librairie (bientôt une 5e édition). Après la fameuse websérie en 5 parties, intitulée Soraloscopie, et un hors série destructeur, l'actualité a connu une succession de nouveaux scandales et de révélations qui témoignent de la dangerosité et de la nocivité du gourou sénile dans la lutte contre le système de domination. Pourquoi dangereux ? Tout simplement en raison d'une tromperie sur la marchandise, car il est bien question, hélas, de marchandise et de bizness. En effet, si le système est totalement décrédibilisé par les faits depuis un grand nombre d'années, il en est autant du modèle d'opposition et de dissidence, tel que représenté par Alain Soral, si bien que les lecteurs et auditeurs non initiés peuvent être abusés et trompés. Car, en effet, plus personne ne croit au système UMPS, et malheureusement, ils peuvent facilement tomber – s'agissant surtout des nouveaux venus – dans le piège crapuleux tendu par la pseudo dissidence bizness d'Alain Soral. Une remarque de taille reste à faire. Aucune censure sérieuse ne s'est abattue sur cette entreprise pseudo politique et tout à fait inoffensive. Rien n'est absolument entrepris concrètement dans ce sens ; bien au contraire, le système continue à diaboliser le gourou pour faire monter une cote fluctuante et le créditer d'un soutien populaire. En somme, le pouvoir a décidé d'en faire un vulgaire épouvantail, beaucoup plus aisé à atteindre et abattre que d'autres, quand le moment opportun sera venu, connaissant son extrême fragilité. C'est pourquoi, il est essentiel de dénoncer cette mascarade, cette impasse qui ne mène nulle part si ce n'est à d'autres scandales à venir. Chose promise, chose due ; les révélations sont nombreuses et explosives ; ainsi, nul ne pourra dire à l'avenir, qu'il ne savait pas. Ce livre dissèque avec méthode et précision toutes les facettes du cirque soraëlien : psychiatrique, économique, politique, idéologique, stratégique... Une oeuvre de salubrité publique.

09/2015

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Photographes

Paolo Roversi par Christian Caujolle

Si on le connaît surtout pour ses photographies dans le domaine de la mode, Paolo Roversi n'est surtout pas photographe "de" mode. Ce grand connaisseur de la photographie - qu'il collectionne avec un goût très sûr -, cet amateur, au plus beau sens du terme, de livres qui, dès sa jeunesse l'ont familiarisé avec les classiques comme avec les auteurs de sa génération, est photographe, tout simplement. Il considère chaque photo comme un "portrait", qu'il s'agisse d'un visage, d'une robe, d'un paysage ou d'une cafetière, et affirme sa passion pour August Sander, Diane Arbus ou Richard Avedon. Et évidemment Robert Frank dont il fut proche. Simplement parce qu'il cherche à "placer au centre du monde" ce qu'il photographie, qu'il s'efface pour pouvoir éliminer et épurer au maximum. Avec une grande élégance. Au début, cela n'a pas été facile. Le COVID 19 nous a empêchés de nous voir en face à face et nous avons dialogué par écrans interposés, ce que ni l'un ni l'autre n'aimons et qui ne se prête guère au type d'échange qui est la règle, la base et le fondement de ces discussions. Dès la première rencontre physique sur la terrasse du Studio Luce et malgré l'intempestif passage d'un hélicoptère, la parole est devenue plus fluide. D'autant que le lieu est accueillant, que le studio, dans un immeuble des années trente au sud de Paris fait cohabiter espaces de vie et de travail. Comme une évidence. Retrouvailles complices, échanges, partage. Et toujours cette bonne humeur élégante, ce sourire qui plisse au coin des yeux, ce rire fréquent et jamais haut, cet humour léger, une façon de ne pas se prendre au sérieux, une forme de prédestination au bonheur comme une décision de vie. On sent à chaque instant une exigence, par nécessité et, tout aussi forte, l'indispensable liberté qui ouvre les portes. Le rythme est souple, musical, à la fois ferme dans ses convictions et jamais arrogant. Français parfait et précis pour le plus italien des parisiens, ou, peut-être, le plus parisien des italiens. Peu importe, d'ailleurs. Oui, une évidente élégance. Comme, plus tard, dans son appartement lumineux au dernier étage d'un bel immeuble. Un univers habité, ni en désordre ni vraiment rangé, surtout pas arrangé. Un monde de livres, dès l'entrée et dans presque toutes les pièces. Des livres de tous types, poésie, roman, philosophie, littérature, photo évidemment, livres d'art et de remarquables exemplaires reliés de belles éditions anciennes - vu une originale de Paul et Virginie, un ouvrage de 1776 sur l'Italie avec des aquarelles magnifiques ou un exemplaire des Œuvres complètes de Jules César - qui viennent de son épouse, Laetitia, ancienne top model descendante des imprimeurs typographes Firmin Didot. Un monde de photographies, partout, dans toutes les pièces, au mur ou sur des rangements en bois à croisillons. Peu de photographies du maître des lieux, finalement, mais beaucoup de pépites, de Robert Franck - beaucoup - à Diane Arbus - dont le si rare autoportrait enceinte - à Kertész - un petit tirage inédit d'une vue de Paris –, plusieurs Shoji Ueda ou Louis Faurer. Et tant d'autres, mêlés à quelques photos de famille. Face à un mur entièrement couvert de photographies, bouleversant, un Lucio Fontana blanc, d'un format inhabituellement grand, très pur d'une seule entaille verticale. On aperçoit, dans une bibliothèque dont les portes vitrées protègent des livres particulièrement précieux, un petit paquet carré, emballage mystérieux des tout débuts de Christo. D'autres peintures au mur, dont une d'un ami. Ici, rien n'est décoration, on vit dans un environnement où l'art trouve tout naturellement sa place pour que l'on vive avec lui. On le respire. Mais il ne s'agit ni d'un musée, ni d'une monstration, encore moins d'une démonstration. Pas de logique, pas de hiérarchie, une manière plutôt d'autoportrait fait de bribes de souvenirs, de moments d'une vie, d'émotions préservées. Nous n'avons, finalement, pas tellement parlé de mode. Sans doute parce que ce n'est pas vraiment le propos, même si celui qui dit avoir été fortement influencé par August Sander est catalogué comme photographe "de mode" et que c'est son activité professionnelle principale. Mais il est évident que pour celui pour qui " tout est portrait " l'enjeu, le seul, est la photographie. Donc la lumière. Et une indispensable liberté que l'on retrouve dans la façon d'évoquer et sa pratique et des souvenirs, de se dire sans toujours se dévoiler, avec une pudeur qui n'est pas un calcul ou une cachotterie. La parole est fluide, les émotions et les souvenirs reviennent, les convictions, les commentaires, sans affectation. On se parle. Juste entre nous.

11/2022

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2

L'oeuvre de Claude Simon trouve l'un de ses ancrages dans l'histoire du XXe siècle, telle qu'il l'a vécue. La Grande Guerre, la mort dès 1914 d'un père qu'il n'a pas connu, le deuil d'une mère inconsolable puis sa disparition, la révolution dont il fut témoin, à Barcelone, en 1936, la débâcle de juin 1940, l'anéantissement de son escadron de cavalerie sur une route des Flandres, dont il sortit vivant, par hasard - ces expériences, les siennes, des centaines de milliers d'autres hommes les ont faites, y ont survécu, en sont restés marqués, ont voulu leur donner un sens et ont essayé de les faire partager, en vain : entre " voir écrit le mot obus " et se trouver au point de chute de l'objet, il y a, comme le fait observer Simon, une différence assez nette. On a beau se livrer à toutes les " tentatives de restitution " qu'on voudra, impossible de restituer ce qui fut tel que cela fut. Mais cet impossible est en soi un sujet. " Que savoir, comment savoir ? " Comment rendre compte du " luxuriant, anarchique et impétueux désordre de la vie " ? Quelle forme et quel sens donner à ce qui semble n'être que chaos et absurdité ? De la guerre l'expérience n'est pas transmissible, et ses acteurs eux-mêmes n'en conservent qu'une perception fragmentaire. Alors que raconter, comment, et à qui ? Qu'y a-t-il à tirer du magma des émotions et des souvenirs ? Comment reproduire ? qu'exprimer ? pour démontrer quoi ? " Non plus démontrer ", répond Claude Simon, " mais montrer, non plus reproduire mais produire, non plus exprimer mais découvrir". Ecrire. Se livrer aux mots, eux-mêmes créateurs de réalité. Ne pas laisser l'écriture s'effacer " derrière un récit et des événements qui n'existent que par elle ". S'émanciper de toute ambition réaliste, pour explorer librement des contrées inconnues. Les livres de Claude Simon ne reconstituent pas le réel : ils le constituent dans et par l'écriture. Leur forme se renouvelle de roman en roman, avec toutefois une constante : aucun de ces livres n'est un pur " tour de force ", dans chacun d'eux la vie passe, et l'oeuvre de Claude Simon est l'une des plus émouvantes de notre temps.

02/2013

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Histoire des idées politiques

Démocraties et pensée unique. D'hier à demain

Un livre qui se dévore tout seul par sa présentation originale non académique. Depuis la nuit des temps, des chefs ont abusé de leur pouvoir. L'Antiquité en offre quelques exemples, tout comme la suite de l'Histoire en particulier depuis le 20e siècle en divers endroits du monde. L'auteur analyse le phénomène dictatorial à travers les lieux les époques et nombre de personnages connus ou moins connus. Il se penche également sur un sujet plus masqué, celui de la dictature sans visage, qu'elle soit technologique ou économique, chiffres à l'appui. Un ouvrage richement documenté. Les démocraties sont fragiles et malmenées. La place de l'Homme libre y est de plus en plus délicate. Le concept de choix est altéré. De tous temps des sociétés ont vécu sous le joug d'oppresseurs politiques, domestiques, économiques et depuis peu, technologiques. Nous les laissons souvent faire et parfois nous les appelons, sans voir la privation de liberté qui les accompagne. Bien sûr, la route vers le pouvoir non partagé s'avère escarpée, mais d'aucuns y sont parvenus en toutes régions et en toutes époques, comme si les peuples ne retenaient pas les leçons du passé. De manière invariable, tout se passe comme si la mémoire collective n'existait plus. Tel personnage s'impose par des images et des discours comme étant le sauveur providentiel ou le seul capable de comprendre ses contemporains, de percevoir leurs besoins. Qu'il soit économique ou politique, voire technologique, un bouc émissaire est désigné. Les opposants ou les contestataires crédibles sont muselés. Les intellectuels libres sont débranchés. Les personnes cibles semblent anesthésiées, suivant majoritairement ou non la personne ou la structure en qui elles placent leurs espoirs. Le schéma vers le pouvoir est souvent identique. Qu'importe que le système soit démocratique ou pas, qu'importe les balises. En grande partie, l'auteur se penche sur un sujet plus masqué, celui de la dictature sans visage, qu'elle soit technologique ou économique, chiffres à l'appui. Les puissantes multinationales s'y retrouvent. L'auteur fait le point sur les services secrets. Rien n'est rassurant, des cameras intelligentes aux choix des produits dans les commerces, de l'influence des multinationales à leur pouvoir financier, chiffres à l'appui. L'ouvrage est richement documenté pour qui veut creuser le sujet.

07/2023

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Critique

Les graphies d'Eros

" Je m'efforce, moi, quand j'écris une page pornographique, de dire ce qui se passe dans la peau, dans le ventre, dans les reins, dans l'anus, dans le vagin... Et pour ce faire, je suis forcé d'avoir recours à des métaphores, la description clinique n'apportant rien sur le plan sensible. " Jacques Abeille Si les Porn Studies commencent à avoir quelque reconnaissance en France, on ne concède guère de valeur à la production pornographique, qui garde la réputation d'être répétitive, mécanique, aussi éloignée de toute poésie que peut l'être une recette de cuisine ; bref, elle est seconde et dépourvue, dit-on, de cette originalité qui est à la source de toute oeuvre d'art. Construite au fil d'une vie, l'oeuvre double de Jacques Abeille / Léo Barthe bouscule avec vigueur ces préjugés. En poète et plasticien, le Janus Abeille / Barthe fait de la graphie d'Eros non une subversion du geste noble du créateur mais la condition première de l'existence et de la création. Fidèle à ce déplacement des discours et à leur croisée, ce volume se veut polyphonique : on y entendra la voix d'Abeille / Barthe à travers une nouvelle inédite, Toute licence, qui traite de l'innocence des jeux érotiques et de leur consubstantialité avec tout geste poétique. Selon un rythme régulier et pour prendre résonance, viendra s'intercaler dans ce texte la voix de critiques, spécialistes de littérature contemporaine (Jean-Michel Devésa et Pierre Vilar), d'érotisme (Patrick Wald Lasowski) ou de fantastique (Eric Vauthier), de la sexologue Nadine Grafeille et d'un artiste familier d'Abeille (le plasticien Philippe Lemaire). Léo Barthe est le pseudonyme non dissimulé de Jacques Abeille, auteur d'une oeuvre conséquente dans le domaine de l'imaginaire, à travers notamment " Le Cycle des contrées " (Le Tripode). Il a parallèlement, sous le nom de Léo Barthe, publié de nombreux textes érotiques à La Musardine (Camille, L'Animal de compagnie, La Demeure des Lémures, Princesse Johanna), ainsi qu'une trilogie, De la vie d'une chienne, au Tripode. Ce volume poursuit l'étude de l'oeuvre de Léo Barthe / Jacques Abeille, entreprise il y a cinq ans dans Le Dépossédé (Le Tripode), sous la direction d'Arnaud Laimé, maître de conférences à Paris 8.

09/2021

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Esthétique

La destructivité en oeuvres. Essai sur l'art syrien contemporain

Onze oeuvres de Syrie. Oui, mais que peut l'art dans un pays détruit ? Presque rien, hélas... Cet essai se raccroche à ce presque décisif qui se refuse pourtant au rien. L'espoir révolutionnaire évanoui, le peuple vivant au milieu des décombres et hanté par les disparus, il a incombé aux artistes de penser ce monde inédit et d'esquisser l'esthétique d'un monde qui s'effondre. Assumant l'ampleur de la catastrophe, quand tout semble devenu impossible, c'est munis des outils rudimentaires du peintre, du sculpteur ou du vidéaste qu'ils ont créé de nouveaux positionnements face au destructeur et vis-à-vis de ceux sur qui s'acharne sa destruction. Dégradation chimérique, art de la contre-esquisse, art de la collapside, de la pan-obscurité, discrétion ab-cène, tragique ultime, confrontation au don et au deuil impossibles, refus de l'abjection, l'événement esthétique se constitue en événement éthique, et laisse émerger un réel qui se désidentifie de la logique destructive dominante. Dans cette traversée que propose l'ouvrage, l'art syrien contemporain devient ainsi, dix ans après le début de la révolution, de la contre-révolution et de la guerre, un lieu de réflexions philosophiques. Les cinq premières oeuvres se rapportent au destructeur tout puissant. Trois portraits du tyran indestructible sont l'occasion de penser la figure paradoxale du potentat de la fin, à la fois définitif et vain, qui ne construit pas un empire ni conduit l'histoire à cheval, mais précipite le monde vers sa disparition, et s'y précipite avec lui. Une quatrième oeuvre répond à l'impossibilité de se prémunir des objets destructifs en domestiquant les obus qui ont envahi le monde, dans une tentative d'en différer la fin. La cinquième conduit à repenser la figure impossible du sauveur dans un tel contexte. L'ouvrage s'arrête ensuite devant une seconde série de six oeuvres qui traitent du réel du point de vue de ceux qui subissent la destruction, se confrontant ainsi à l'impossibilité d'y offrir une réponse adéquate. Dans des configurations de plus en plus restreintes du monde, quelle posture peut-elle encore être créée face au supplicié, au résistant vaincu, à l'agonisant, au cadavre, à ses restes et, ultimement, au disparu ? Et ces oeuvres, que donnent-elles à penser de la destruction devenu principe généralisé, autrement dit destructivité en oeuvre ?

05/2021

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Littérature française

In-finis terrae Tome 1 : Villa Belga. Echos d'une émigration dans le Sud du Brésil (1904-1910)

1904. On émigre pour les "pays neufs". On court vers la fortune, comme ces ingénieurs des chemins de fer belges. On fuit la justice, les lois anticléricales. Ou la terreur, comme ces Juifs de Russie. Un contrat en poche, on embarque sur un steamer, on s'installe dans une cabine de première classe. Sans rien dans les mains, on s'agglomère sur l'entrepont, on sera colon, emportant ce qu'on a de plus cher : une scrupuleuse droiture, un acharnement à réussir dans l'adversité, une fierté de la besogne accomplie, un sens de la fraternité. Le Brésil, jeune république, peuple ses territoires incultes. La Belgique exporte sa révolution industrielle. La petite ville de Santa Maria da Boca do Monte, au coeur de l'état du Rio Grande do Sul, où viennent de s'implanter les grands ateliers d'une compagnie ferroviaire belge, et, non loin, une colonie agricole juive, est un point de convergence de cette révolution, de cette immigration. C'est là que s'érige la "Villa Belga", cité calquée sur les corons, qui donne lieu, ici, à une évocation imaginaire de ce passé perdu de vue. S'y heurtent espoirs, utopies, et sombres desseins de passagers qui ont vu leurs sorts se lier à bord du Paranaguá. Emigre-t-on impunément ? A peine ont-ils débarqué, que Yakov, ses frères et soeurs, et une bande de jeunes Israélites se rendent, en ribambelle, au marché public. Malgré l'abondance de tubercules, de sacs de farines et de fèves, ils ne voient que les fruits, des monticules de fruits, des pyramides de fruits. Leur étonnement devant les étals amuse verduriers et fruitiers, habitués au défilé des immigrants. Un marchand aux oreilles décollées se met à tailler la carapace -comme celle d'une tortue ! s'exclame la petite Ida -d'un fruit insolite qui a la forme d'un obus surmonté d'un chardon. Ça s'appelle abacaxi, soit "ananas", précise l'homme qui, du bout de son couteau, leur en tend de petits morceaux à goûter. Décortiquer une orange ? Non, le plus simple est de faire comme les gamins des docks qui viennent chaparder au marché : un coup de dent pour arracher la pelure à l'une des extrémités, et ensuite en sucer le jus tout en pressant le fruit. Les petits Russes en ont plein les doigts et le menton.

08/2013

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Pléiades

Oeuvres

L'ouvre de Claude Simon trouve l'un de ses ancrages dans l'histoire du XXe siècle, telle qu'il l'a vécue. La Grande Guerre, la mort dès 1914 d'un père qu'il n'a pas connu, le deuil d'une mère inconsolable puis sa disparition, la révolution dont il fut témoin, à Barcelone, en 1936, la débâcle de juin 1940, l'anéantissement de son escadron de cavalerie sur une route des Flandres, dont il sortit vivant, par hasard - ces expériences, les siennes, des centaines de milliers d'autres hommes les ont faites, y ont survécu, en sont restés marqués, ont voulu leur donner un sens et ont essayé de les faire partager, en vain : entre « voir écrit le mot obus » et se trouver au point de chute de l'objet, il y a, comme le fait observer Simon, une différence assez nette. On a beau se livrer à toutes les « tentatives de restitution » qu'on voudra, impossible de restituer ce qui fut tel que cela fut. Mais cet impossible est en soi un sujet. « Que savoir, comment savoir ? » Comment rendre compte du « luxuriant, anarchique et impétueux désordre de la vie » ? Quelle forme et quel sens donner à ce qui semble n'être que chaos et absurdité ? De la guerre l'expérience n'est pas transmissible, et ses acteurs eux-mêmes n'en conservent qu'une perception fragmentaire. Alors que raconter, comment, et à qui ? Qu'y a-t-il à tirer du magma des émotions et des souvenirs ? Comment reproduire ? qu'exprimer ? pour démontrer quoi ? « Non plus démontrer », répond Claude Simon, « mais montrer, non plus reproduire mais produire, non plus exprimer mais découvrir ». Écrire. Se livrer aux mots, eux-mêmes créateurs de réalité. Ne pas laisser l'écriture s'effacer « derrière un récit et des événements qui n'existent que par elle ». S'émanciper de toute ambition réaliste, pour explorer librement des contrées inconnues. Les livres de Claude Simon ne reconstituent pas le réel : ils le constituent dans et par l'écriture. Leur forme se renouvelle de roman en roman, avec toutefois une constante : aucun de ces livres n'est un pur « tour de force », dans chacun d'eux la vie passe, et l'ouvre de Claude Simon est l'une des plus émouvantes de notre temps.

02/2006

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Actualité et médias

Les guerres perdues de Youri Beliaev

Youri Beliaev : élu député du Soviet de Leningrad en 1990 sur une liste nationaliste. Marié, deux fils, dont un mort brutalement. Surnoms : Papa Muller, le Chat, le Petit bonhomme en pain d'épice... Admirateur de Benito Mussolini et, " avec des réserves " , d'Adolf Hitler. Supporter du Zénith Saint-Pétersbourg, il aime les films soviétiques, les animaux et la lutte gréco-romaine. Le CV de Youri Beliaev n'avait rien d'attirant. Il intrigue pourtant Pierre Sautreuil, pigiste de 21 ans tout juste débarqué en Ukraine pour y couvrir la guerre du Donbass. Ancien flic devenu mafieux, millionnaire déchu, chef de parti d'extrême droite, vétéran du conflit yougoslave soupçonné d'avoir tué 64 Bosniaques et tenté d'assassiner Eltsine, fugitif recherché en Russie, Youri Beliaev a décidé, à 58 ans, de se mettre au vert sur le front de Lougansk. Drôle d'endroit pour se planquer... Lorsque Pierre le rencontre, il ne voit qu'un vieil homme un peu fatigué, bras droit du commandant " Batman " , un seigneur de guerre qui cherche à se tailler une part du gâteau ukrainien. Mais très vite, entre l'apprenti reporter et le mercenaire sur le retour, se noue un lien fait de confessions troubles, d'une affection tangible et d'une certaine fascination. Tandis que les obus dévastent la steppe glacée, Pierre découvre et partage l'histoire rocambolesque d'un homme prêt à tout, jusqu'à l'innommable, pour rendre à la Russie sa gloire d'antan et assouvir ses ambitions. Au fil des pages, Youri disparait, Youri se cache, Youri échappe à un attentat, fait de la prison, s'échappe... Et Pierre le poursuit, s'inquiète, tente de comprendre. Salopard, fasciste, criminel de guerre néonazi, ou rebelle dans une société russe dont toutes les portes sont fermées ? " T'as le droit de pas aimer ce qu'il a à vendre, mais au moins, lui, il se bat " , dit à Pierre un des derniers copains de Youri. A travers le portrait d'un homme, le récit romanesque d'une amitié improbable, et une traversée épique, burlesque et terrible, du Donbass à Moscou, du Kosovo à la Tchétchénie, Les guerres perdues de Youri Beliaev nous fait découvrir une Russie qui ne s'est jamais remise de la chute du Bloc soviétique. Exaltant et totalement original.

03/2018

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Roman d'amour, roman sentiment

Bad Devils

Un job de rêve ? Pas sûr. . . Kaylee vient de recevoir une proposition qu'elle peut difficilement refuser. Si elle veut fuir son boulot dans ce bar sordide où l'ambiance est de plus en plus nocive, elle doit sauter sur cette occasion inespérée ! Suivre le groupe de rock mondialement connu, les Hot Devils, dans sa tournée européenne pour jouer les baby-sitters. Qui n'en rêverait pas ? Mais petit problème : son ex ! Il n'est autre que le batteur du groupe. . . Autre souci : il la déteste ! Et elle ne voit pas bien comment cela pourrait changer, vu la façon dont elle a interrompu leur relation, le laissant sur le carreau, le coeur brisé, sans même une explication. En tout cas, une chose est sûre : Ethan va lui rendre la monnaie de sa pièce, et faire de sa vie un enfer par la même occasion. Son caractère de musicien rebelle ne va d'ailleurs pas améliorer les choses, loin de là ! La cohabitation risque bien de devenir éprouvante. . . surtout avec une telle proximité. Malgré tout, elle n'a pas d'autre choix que d'affronter ses démons. . . ce beau démon. . . Que la tournée commence et advienne que pourra ! *** Je porte mon attention sur mon ex qui a les yeux à nouveau rivés sur moi, les lèvres entrouvertes. Si je ne m'abuse, elle salive sur mon torse. Malheureusement pour elle, il ne lui appartient plus depuis un bon bout de temps. Pourtant, j'adorais lorsqu'elle me caressait de ses mains expertes, qu'elle l'amadouait de ses baisers tendres à me provoquer de rudes effets dans le caleçon. On était bien tous les deux, on se disputait rarement. Ouais, on était fait l'un pour l'autre. Mais elle a tout gâché, bordel de merde ! Plus fort que moi, mes iris toisent les siens d'une façon meurtrière. Voilà que la rage revient me perturber. Putain. . . Il faut que je me casse. Impossible de rester dans la même pièce qu'elle sans que le passé vienne me tourmenter. Je ne sais pas comment je vais faire pendant un mois, je sens bien que je vais péter un câble plus d'une fois ! Je pose brutalement le mug sur la table noire face à moi, me lève et fonce jusqu'à ma piaule. Bref, je sens que je vais vivre une tournée de merde !

04/2022

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Policiers

Le jeu du témoin

...Haifeng, à son tour, regarda ses chaussures de sport vertes. Les semelles devaient porter des cercles concentriques. Elle le savait. - Il y avait trop de brume pour voir quelque chose ce matin-là. - Donc, tu l'as vu. - J'ai vu la police arriver. Haifeng ne détecta pas de mensonge ; c'était donc une demi-vérité. Elle jouait avec lui - c'était fair-play. - C'est l'heure d'aller travailler, xiansheng. Et le moment de cesser de poser des questions. - Mon nom est Haifeng - comme le vent de la mer. C'est approprié ici. - Le vieux quartier est à vingt minutes en bus du centre commercial. Donc, la porte n'était pas fermée... L'inspecteur principal Tian Haifeng, en déplacement lors d'une conférence, assiste à la découverte d'un cadavre sur une plage enneigée qu'il arpente. Il y rencontrera " Jane Austen " un curieux témoin. L'enquête parallèle qu'il mène sur ce meurtre se trouvera étroitement mêlée à la disparition de son fils. Haifeng est un homme aux multiples talents : poésie, calligraphie et même cuisine, mais c'est avant tout une belle personne, un homme plein d'humanité qui n'hésite pas à prendre tous les risques afin que justice soit rendue. Ce roman brosse avec talent, outre les descriptions de personnages attachants, un portrait sans concession de la Chine contemporaine. Pays où, si la corruption et les exactions restent monnaie courante, les traditions millénaires telles que les cerfs volants et la fête des lanternes sont toujours vivantes malgré les tentatives politiques faites dans le passé pour les éradiquer. Ce livre est (peut-être) un roman policier, mais il fourmille aussi de références littéraires à Jane Austen, Thomas Hardy et même Shakespeare. Enfin et surtout il apparaît comme une brillante étude de moeurs qui permet au lecteur de pénétrer dans les arcanes de l'âme chinoise afin de tenter d'y appréhender une infime partie de ses subtilités et de ses mystères.

06/2019

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Sciences politiques

Au royaume de l'espoir, il n'y a pas d'hiver

Depuis toujours, Elise Boghossian sait qu’elle va consacrer sa vie aux autres. Formée en neurosciences, elle étudie l’acupuncture et le traitement de la douleur en Chine et au Vietnam. De retour à Paris, elle monte son cabinet d’acupuncture, mais toujours avec l’envie de donner un sens plus profond à sa vie. En 2002, elle crée une association de médecine chinoise : un tournant décisif qui l’amènera à s’investir sur le terrain de la souffrance. Cette mère de trois enfants, armée d’une détermination sans faille et de ses aiguilles, décide de se rendre auprès des victimes de guerres civiles et des refugiés. D’abord en Arménie, sur la terre meurtrie de ses grands-parents, persécutés et réfugiés presque cent ans plus tôt, puis en Jordanie et en Irak. Malgré les premières réticences, elle réussit très vite à convaincre soignants et blessés des bienfaits de son savoir car les résultats sont là : l’acupuncture apaise les douleurs post opératoires, celles des amputés, des grands brûlés et, surtout, celles des enfants. Elise transforme alors son combat solitaire en une mission humanitaire pérenne. Elle forme des équipes sur place et lève des fonds en France pour créer des dispensaires mobiles. Elle constate que la grande majorité des victimes de guerre réfugiées en Irak vivent hors des camps et n’ont pas accès aux soins. Des milliers de familles sont réduites à l’état de mendicité, les femmes et les filles sont vendues comme esclaves sexuelles, les enfants ont vécu dans la terreur de l’enlèvement. Grâce à des médecins, infirmiers, pharmaciens, chauffeurs qu’elle recrute parmi les réfugiés, son camion-dispensaire et son «bus des femmes» partent à la rencontre de ces populations en souffrance. Témoin de l’horreur, de l’injustice, du quotidien des réfugiés sur les zones de conflit, Elise Boghossian raconte surtout une aventure humaine, avec autant de force que d’espoir pour décrire l’innommable. Et la conviction intime que la vie l’emporte toujours.

11/2015

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Littérature étrangère

Par-delà les dunes. Anthologie de la littérature saoudienne moderne

Par-delà les dunes est la traduction en français - réalisée sous la direction du Dr Abubaker Bagader - de l'ouvrage en anglais Beyond The Dunes qui offrait pour la première fois, au lecteur anglophone et maintenant francophone, la diversité et la richesse de la littérature saoudienne contemporaine, tout cela dans un seul livre très accessible. Mansour al Hazimi, Salma Khadra Jayyusi et Ezzat Khattab ont réuni pour nous une sélection variée de poèmes, d'histoires courtes, d'extraits de nouvelles, biographies et romans qui offrent un aperçu fascinant des enjeux et tensions d'une société qui s'efforce de concilier mondialisation et modernité avec des valeurs traditionnelles fortement ancrées. L'Arabie saoudite s'est profondément transformée au cours des dernières décennies ; les écrivains de ce pays ont été en première ligne face aux contradictions de ce processus ; les frictions culturelles et les problèmes d'identités ont gagné le devant de la scène du fait de l'accélération de la marche du changement. Les contradictions sociales vécues par les Saoudiens trouvent une expression concrète dans les romans inclus dans cet ouvrage, qui devraient surprendre plus d'un lecteur occidental par leur contenu d'une nature parfois courageusement expérimentale et surréaliste. Le nouvelliste Ahmad al Siba'i, un auteur des plus traditionnels, offre au monde une réponse humaniste et réfléchie, tandis que des poètes comme Ghasan al-Khunaizi, Ahmad al Mulla et Huda al Daghfaq reflètent à la fois le riche héritage stylistique saoudien et les nouvelles techniques et perspectives de la poésie arabe moderne. Par-delà les dunes place la voix des femmes au centre des canons de la littérature saoudienne, reflétant ainsi la prééminence croissante de femmes écrivaines comme Raja"Alem, Qumasha al-Ulayyan, Noura al-Ghamidi et Fawziyya Abu Khalid. Ce livre révolutionnaire offre, pour la première fois, une introduction indispensable aux pensées, formes et expressions d'une des littératures les plus complexes et fascinantes au monde, et ce, à un moment charnière de son évolution.

05/2009

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Littérature française

Par-dessus ton épaule

Thomas a dix ans, il se sent un peu perdu, parfois même il a l'impression de tomber à l'intérieur de son propre corps et se demande s'il faut rire ou pleurer. Il aimerait tellement parler à sa mère, mais celle-ci ne lui prête guère attention, bien trop accaparée par sa réélection à la tête de la ville. Son père, lui, architecte, est sans cesse en voyage d'affaires. Alors, pour garder contact avec la réalité, chaque jour il écrit à cette mère devenue inaccessible. Plus tard peut-être lira-t-elle ses pages et ils pourront enfin se comprendre. A travers ses yeux d'enfant étrange, Thomas révèle sa difficulté d'être devant le monde, les images de décapitation des fous de Dieu, les comportements et les lois bizarres des adultes, la découverte du sentiment de honte, puis celui de la mort. Les poches d'air, il les trouve en passant ses journées buissonnières dans le bus, le regard planté à travers la vitre, comme au cinéma. Pauline, sa confidente et camarade de classe, parvient à calmer ses peurs. Le reste de l'humanité est un mystère, seuls les animaux lui semblent des êtres réellement compréhensibles. Le jour où son père lui apprend qu'il s'enferme dans un temple bouddhiste, Thomas désespère davantage et s'enfuit jusqu'à la Crique des Solitaires. Là, il rencontre Violette. C'est une chance inespérée, il ruse et réussit à se faire adopter par elle. Dès lors les journées d'été ressemblent à un paradis dans la grande maison de Violette, sa mère de lait, comme il l'appelle. A ses côtés, il apprend le travail manuel, l'endurance au mal, l'art du camouflage, une autre façon de vivre. Septembre arrive, c'est la rentrée des classes, plus possible de se cacher, il doit à présent choisir : mère de lait ou mère de sang ?

03/2017

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Littérature française

Dans le spleen et la mémoire

Dès que nous sortons du ventre de notre mère, avec toute notre fragilité, nous sautons dans le vide en cherchant le chemin, tout du moins celui qui peut être n'importe où dans un désir de Brésil ou bien dans un bar de Belleville. Avec toute sa sensibilité, Fabien Sanchez le cherche ce chemin en regardant dans le rétroviseur de l'enfance, assis sur une plage du Sud face aux vagues, qui, quand elles se font de plus en plus ardentes, rappellent la violente beauté de la vie qui nous déshérite de l'enfance ; sans futur, crucifié sur l'autel de la maturité, et les souvenirs s'effacent... "Qu'est devenu le samouraï perdu"... de l'enfance. L'auteur se perd du côté de Pigalle, dans des "cafés invisibles" dans l'attente de trouver, sous la pluie, ce fameux chemin qui n'est pas dans une vie citadine qui fait disparaître les grands espaces et la garrigue, invoqués ici ou là, une ville qui apporte cette tristesse au poète dans les heures ternes et creuses. Heures graves et désespérées. Mots noircis par une inquiétude face à la destinée, qui fait se dissiper l'ardeur de la jeunesse. Parfois, au coeur de la nuit, le Rock'n'Roll tente de barrer la route à ce spleen, et là l'auteur retrouve la fraîcheur de cette adolescence portée, pour un instant, par Lou Reed ou Johnny Thunders. Ceci avant de reprendre un dernier bus en solitaire, comme une ombre, avec ses incertitudes, pour rejoindre la nostalgie de ce qui n'est et ne sera plus, en allant vers demain, cette friche du passé. C'est sur l'un de ces chemins de l'appréhension que j'ai rencontré Fabien Sanchez, qui malgré ses doutes et ses tourments sur sa propre existence, s'est toujours fait passeur de mots... Cela m'a conduit sur une certaine route la nuit qui me permet, aujourd'hui, d'ouvrir celle-ci pour ses propres mots.

10/2016

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Vocabulaire

Dictionnaire de la technique automobile. Allemand-Français, Français-Allemand, 2e édition

Plus de 30 100 entrées-vedettes allemandes et de 28 900 entrées-vedettes françaises rassemblant termes techniques, tournures idiomatiques et sigles. - Collection terminologique à la pointe de l'actualité - Informations grammaticales et sémantiques détaillées - Articles clairement structurés - Reflet de l'usage réel tant dans les domaines fondamentaux que dans les domaines connexes de la technique automobile : moteur, propulsion alternative (véhicules électriques, technologie hybride, pile à combustible), transmissions, liaisons au sol, carrosserie et peinture, équipement électrique et électronique, chauffage/ventilation/climatisation, technologie des commandes, systèmes d'aide à la conduite, véhicules utilitaires, classification des véhicules, compétition automobile, écologie et recyclage. Über 30. 100 deutsche und 28. 900 französische Stichwörter bestehend aus Fachwörtern, Redewendungen und Abkürzungen - Hochaktuelle terminologische Sammlung - Ausführliche grammatische und semantische Informationen - Übersichtliche Gliederung der Einträge - Darstellung des realen Sprachgebrauchs in den Kern- und Nebenbereichen der Kfz-Technik : Motor, alternative Antriebe (Elektrofahrzeuge, Hybridtechnik, Brennstoffzelle), Kraftübertragung, Fahrwerk, Karosserie und Lack, Fahrzeugelektrik und -elektronik, Heizung/Lüftung/Klimatisierung, Regelungs- und Steuerungstechnik, Fahrerassistenzsysteme, Nutzfahrzeuge, Systematik der Straßenfahrzeuge, Motorsport, Ökologie und Recycling. L'auteur : Jean-Marc Dalla-Zuanna a fait des études de langue, de littérature et de civilisation germaniques à la Sorbonne et suivi la formation de traducteur-terminologue de l'ISIT à Paris. Diplômé en français, allemand et anglais en 1986, il travaille depuis 1987 au service linguistique d'un grand constructeur automobile allemand. Il a collaboré à divers projets comme la mise au point de systèmes de TAO, la constitution de bases terminologiques et l'évaluation de la qualité selon la norme SAEJ2450. Der Autor : Jean-Marc Dalla-Zuanna studierte Germanistik an der Sorbonne und belegte den Studiengang Übersetzung-Terminologie am ISIT in Paris. 1986 erwarb er sein Diplom in den Sprachen Französisch-Deutsch-Englisch. Seit 1987 arbeitet er im Sprachendienst eines namhaften deutschen Automobilherstellers. Er wirkte bei diversen Projekten mit, u. a. der Entwicklung von CAT-Systemen, dem Aufbau von Termbanken und der Qualitätsevaluierung gemäß SAE-Norm J2450.

07/2021

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Romans d'espionnage

Sas 184 renegade (2)

Juste avant le village de Beit Oumma, Malko dut ralentir. Un bus bondé, en plaques vertes, était arrêté dans un virage. Soudain, il entendit une grêle de coups secs sur la carrosserie. Le parebrise de la Nissan s'étoila, et la direction devint très dure. A côté de lui, Yossi Blim poussa un cri de souris et s'éffodra en avant, le visage en sang. Les kamikazes, qui s'étaient écrasés sur la South Lawn dans le Cessna 150 bourré d'explosifs, étant partis pour un monde meilleur, Ronald Taylor ayant été mit hors de cause, il ne restait qu'une seule piste pour remonter aux sponsors de l'attentat. Amanda Delmonico, celle que Malko avait rencontrée àWashington et qui, expulsée sur ordre du FBI pour avoir transgressé les règles de sécurité en tenant une conversation privée avec Ronald Taylor, lorsque ce dernier se trouvait sur la South Lawn, avait pris l'avion pour Londres. Se trouvait-elle toujours sur le territoire britannique ou avait-elle quitté la Grande Bretagne avec un faux passeport ? Seuls, Sotland Yard et le MI5 britannique pouvaient aider à retrouver sa trace. Isser Serfaty expédia un sourire chaleureux à son vis-à-vis. Uri Spielmann, responsable du département "Liban" du Aman. Depuis le départ de Malko pour le Liban il était rongé par l'angoisse. Comment savoir ce qu'il y faisait ? - J'ai un problème, avoua le conseillé de Benyamin Netanyahu. Nous surveillons depuis quelques temps un agent de la CIA Malko Linge. - Tu en as parlé au Shin Beth ? - oui, bien sûr, mais il a quitté Israël pour le Liban. Pourrais-tu m'aider à savoir ce qu'il fait là-bas ? Uri Spielmann ne répondit pas tout de suite. En théorie, Isser Serfaty n'était pas habilité à lui donner ce genre d'instructions. - Que veux-tu exactement ? demanda-t-il. - Essaye de savoir qui il voit là-bas, à Beyrouth et ce qu'il cherche.

12/2023

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Littérature française

Un soir de Noël

"Après tout, nous ne nous connaissons pas. Il y a vingt-quatre heures, chacun d'entre nous ignorait l'existence des autres." Un soir qui va changer le destin. Un soir pour tout changer. Un chien qui disparaît dans la nuit, un bus arrêté au fin fond des bois. De rendez-vous manqués en incidents insolites, les chemins d'une poignée d'individus qui ne se connaissent pas, qui ne se sont jamais vus, vont se croiser. Durant cette soirée de tempête inattendue, Léana, Laura ou Wissem, vont vivre un épisode important de leur vie. Ils vont parfois s'aimer, s'émouvoir, même s'agacer, mais partager tant de choses. Cette aventure leur apprendra finalement beaucoup sur les autres, mais surtout sur eux-mêmes. Le récit d'une soirée improbable. Une action qui se met doucement en route, un suspense parfois palpable, des noeuds psychologiques naissants ; la valse des sentiments est animée par des émotions évidentes, intenses, contradictoires, et une action s'étendant au fil des pages. Les liens du coeur sont parfois plus puissants que nous pourrions le croire. Claire Casti de Rocco nous livre ici une jolie fresque sur l'amitié, sur l'importance de l'impact de ces liens tissés lors de rencontres décisives. " Puis il s'arrêta devant ce qu'il estimait être un grand sentier, une sorte d'allée naturelle faite entre d'énormes chênes. Il lui sembla apercevoir au bout une lumière fluette, comme tamisée. Mais un bruit complet, bien que lointain, s'en dégageait. Un mélange de casse, de cris, de sons animaliers peut-être, il n'aurait su le dire de l'endroit où il se trouvait. N'osant trop s'approcher de cet univers dont il ignorait ce qui s'y déroulait, il avança de quelques pas d'abord. Il fit usage de son briquet pour désépaissir cette obscurité impénétrable et vit quelque chose d'un peu brillant à quelques pas sur la droite".

07/2014

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Guides étrangers

Cuba. 10e édition. Avec 1 Plan détachable

Une nouvelle édition tout en couleurs et avec de nombreuses photos pour découvrir ou redécouvrir cette île des Caraïbes où les nouvelles infrastructures touristiques se multiplient. Une promenade illustrée au coeur de La Havane. Une sélection d'adresses d'hébergement et de restauration pour tous les budgets, notamment de restaurants privés et de chambres chez l'habitant, l'une des meilleures façons de rencontrer les Cubains. Un chapitre dédié aux activités de plein air : plages, pêche au gros, plongée, surf, observation des animaux, randonnée, escalade... Des conseils avisés pour se familiariser avec la manière de vivre des Cubains et une couverture approfondie de l'histoire passionnante de Cuba ; les facettes plus méconnues de ce pays sont abordées pour sortir des clichés. Une section consacrée à la culture cubaine en particulier la musique, essentielle à Cuba. Des informations pratiques indispensables pour se rendre d'une ville à l'autre en avion, en bus, en voiture, en moto, en train ou... en camion. Un plan détachable de La Havane avec les principaux sites et un index des rues. Un boléro mélancolique envahit une rue de La Havane, de Santiago de Cuba ou de Trinidad. Le vert émeraude d'une nature luxuriante, des récifs multicolores et des rubans de sable blanc s'offrent sans retenue. La clameur d'une fête vous happe... Vous êtes à Cuba, une île qui se savour comme un fruit mûr. Au coeur de chaque destination : préparer son voyage selon ses envies : des chapitres dédiés à l'organisation du séjour et des itinéraires thématiques ; vivre des expériences uniques : des cahiers photos, la sélection des sites à ne pas manquer et des meilleures activités ; sortir des sentiers battus : nos auteurs quadrillent le terrain à la recherche des lieux les plus secrets. Et aussi... Les plus belles plages, la société cubaine, les activités de plein air et la plongée. Nombreuses adresses exclusives, sites naturels, activités de plein air, cartes claires.

10/2020

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Photographie

Book of Roy

De 1998 à 2005, Neil Drabble a photographié un adolescent américain, Roy, alors qu'il grandissait de l'adolescence à l'âge adulte. A un certain niveau, ce vaste travail peut être considéré comme un document fascinant d'une transition toujours convaincante. Un examen plus approfondi révèle d'autres nuances ; une collaboration, un partenariat, un portrait personnel et en même temps une image universelle de l'adolescence. Drabble a choisi de ne pas représenter les événements significatifs qui pourraient apparaître dans un album de famille ni les moments définitifs associés à la photographie documentaire. Au lieu de cela, ces photographies se concentrent sur les périodes apathiques et hors scène, les "moments intermédiaires" de la vie quotidienne. Cette focalisation sur les passages marginaux du temps ignoré situe le spectateur au coeur de l'adolescence, définie comme la période entre l'enfance et l'âge adulte, suspendue entre le désir (pour la promesse différée de l'âge adulte) et le regret (pour la perte de l'enfance comme refuge). En photographiant la même personne à plusieurs reprises et intimement au cours de leurs années de formation, un sens de la mise en miroir a commencé à émerger, réveillant quelque chose du soi adolescent de l'artiste, brouillant la frontière entre portrait et autoportrait. Neil Drabble a grandi dans un Manchester gris des années 1970, en regardant des émissions de télévision américaines et en rêvant d'un glamour perçu d'une adolescence vécu dans des endroits où les adolescents mangeaient de la pizza, buvaient le Dr Pepper, discutaient au téléphone avec des amis jusqu'à tard et conduisaient des voitures plutôt que en attente aux arrêts de bus pluvieux. Le processus de représentation de Roy et la collaboration entre le photographe plus âgé et le sujet plus jeune ont permis à Drabble de recadrer d'une certaine manière ses propres années d'adolescence et de s'engager par procuration avec des aspects d'une jeunesse américaine alternative qu'il avait convoitée outre-Atlantique.

10/2019

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Récits de voyage

D'un pôle à l'autre

Quand un Monty Python se trouve pris par la fièvre des voyages rien ni personne ne peut plus l'arrêter : en 1991, deux ans après son tour du monde en 80 jours, voilà que Michael Patin récidive. Cette fois, d'un pôle à l'autre, en suivant le 30' méridien Est, pour rester le plus possible sur la terre ferme. En ligne droite, donc, de l'Arctique à l'Antarctique : vingt-cinq pays traversés, deux hémisphères, près de six mois en train, en bus, en voiture, en motoneige, en hydravion, en DC-6 ! Enfin, ligne droite, façon de parler, car de malins génies semblent aussitôt s'ingénier à lui compliquer l'existence - pour notre plus grand plaisir, évidemment. Péripéties en tout genre, drames, éclats de rire, rencontres farfelues : le Père Noël en Scandinavie, des chercheurs d'or en Norvège, un guide sosie de Lénine à Leningrad. Mais aussi, bouleversants, un instituteur et de vieilles femmes qui refusent de quitter leur maison, près de Tchernobyl. Plus une cérémonie soufie au Soudan, du rafting sur le fleuve Zambèze (deux côtes cassées), un sorcier et des éléphants au Kenya. Entre autres... Avant, au pôle Sud, de faire le tour du monde en huit secondes. Mont Python oblige, rien, partout où il passe, ne sera plus comme avant. A peine sorti d'URSS, un coup d'État manqué contre Gorbatchev conduit à l'effondrement de l'Union soviétique. Arrivé en Ethiopie, la Derg, junte militaire communiste au pouvoir depuis 1974, est aussitôt démise. En Zambie, dès après son passage, le président autocrate Kenneth Kaunda se trouve évincé. On notera enfin, sans en tirer de conclusion hâtive, qu'à son arrivée en Afrique du Sud l'apartheid était enfin aboli... Etonnez-vous après s'il lui arrive parfois de se sentir fatigué ! Après Le Tour du monde en 80 jours, best-seller outre-Manche, Michael Palin signe ici un petit chef-d'oeuvre d'humour, drolatique et tendre.

04/2010