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Jennifer Joly

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Littérature française

Le temps retrouve. Tome 1

Toute la journée, dans cette demeure de Tansonville un peu trop campagne, qui n'avait l'air que d'un lieu de sieste entre deux promenades ou pendant l'averse, une de ces demeures où chaque salon a l'air d'un cabinet de verdure, et où sur la tenture des chambres, les roses du jardin dans l'une, les oiseaux des arbres dans l'autre, vous ont rejoints et vous tiennent compagnie R isolés du moins R car c'étaient de vieilles tentures où chaque rose était assez séparée pour qu'on eût pu, si elle avait été vivante, la cueillir, chaque oiseau le mettre en cage et l'apprivoiser, sans rien de ces grandes décorations des chambres d'aujourd'hui où, sur un fond d'argent, tous les pommiers de Normandie sont venus se profiler en style japonais, pour halluciner les heures que vous passez au lit, toute la journée je la passais dans ma chambre qui donnait sur les belles verdures du parc et les lilas de l'entrée, sur les feuilles vertes des grands arbres au bord de l'eau, étincelants de soleil, et sur la forêt de Méséglise. Je ne regardais, en somme, tout cela avec plaisir que parce que je me disais : c'est joli d'avoir tant de verdure dans la fenêtre de ma chambre, jusqu'au moment où dans le vaste tableau verdoyant je reconnus, peint lui au contraire en bleu sombre, simplement parce qu'il était plus loin, le clocher de l'église de Combray, non pas une figuration de ce clocher, ce clocher lui-même qui, mettant ainsi sous mes yeux la distance des lieues et des années, était venu, au milieu de la lumineuse verdure et d'un tout autre ton, si sombre qu'il paraissait presque seulement dessiné, s'inscrire dans le carreau de ma fenêtre. Et si je sortais un moment de ma chambre, au bout du couloir j'apercevais, parce qu'il était orienté autrement, comme une bande d'écarlate, la tenture d'un petit salon qui n'était qu'une simple mousseline mais rouge, et prête à s'incendier si un rayon de soleil y donnait.

02/2023

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1981 à 1995

Il y aura d'autres jolis mois de mai

"Le 10 mai 1981, nous vivons intensément, rue de Solférino, ce qui va devenir un moment très particulier pour la France : le premier gouvernement de gauche depuis 1936. Je suis pris dans l'euphorie de l'instant que j'espère depuis bientôt dix ans, dont d'autres rêvent depuis bien plus longtemps... Serons-nous à la hauteur des espoirs des quinze millions d'électeurs qui ont voté pour François Mitterrand ? Pour beaucoup, le 10 mai 1981 évoque davantage qu'une simple alternance : un ensemble considérable de réformes institutionnelles, culturelles, sociales et économiques. Comme on n'en avait pas vu en France depuis 1945, grâce au Programme commun de la gauche. Des réformes dont le pays bénéficie toujours. En ce jour très sombre de février 2021, où tant de drames et de menaces s'accumulent sur le destin de tant de gens, sur mon pays, sur l'Europe, sur l'humanité, sur la vie même, je commence à écrire ce récit. Les idéaux d'autrefois ont explosé ; en France en tout cas, l'espérance de la gauche s'est, au moins provisoirement, effondrée. C'est aujourd'hui, au crépuscule de ma vie, que l'envie me vient de me retourner vers le joli mois de mai 1981. Non par nostalgie, quarante ans plus tard, mais parce qu'il faut se souvenir de ce dont on a de bonnes raisons d'être fier. Et parce que le fil de cette histoire retrouvée nourrit la promesse de jours plus heureux encore. Je vous invite à une promenade dans mes souvenirs, à une chevauchée au gré des moments qui marquent un parcours. Pour éclairer le présent et l'avenir". J. A. Ami de François Mitterrand, proche collaborateur du candidat puis du Président, Jacques Attali nous transporte, en toute franchise et avec pudeur, dans l'intimité de la conquête puis de l'exercice du pouvoir. Au coeur d'événements décisifs ou en apparence anecdotiques qui ont contribué à forger l'Histoire. En chemin, il partage ses réflexions sur la mémoire, l'art de gouverner, la responsabilité et le sens à donner à sa vie.

04/2021

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Littérature érotique et sentim

Demande à la maîtresse. Romance contemporaine

Camille, ou un coeur d'artichaut dissimulé sous un cynisme affiché. Maîtresse à la vie comme à l'école, Camille déteste au moins autant les enfants que l'engagement amoureux. Trentenaire au caractère bien trempé, elle vole de bras en bras, avec une nette préférence pour les hommes mariés afin d'être certaine de ne pas s'attacher. Pourtant, sa rencontre avec Stéphane, directeur d'une école d'art, va mettre à mal ses certitudes. De petits bonheurs en déceptions, elle va alors se rendre compte que Stéphane n'est pas du tout celui qu'il prétendait être. Plongez dans l'histoire de Camille et découvrez la romance touchante et réaliste d'une femme contemporaine, racontée avec un humour redoutable ! EXTRAIT J'ai enfilé une petite robe bleu pâle qui met mes formes en valeur sans les mouler, et je joins à ma tenue un joli foulard anthracite, assorti à mes ballerines. J'ai beau faire des efforts de tenue, je sais très bien que ma mère trouvera toujours quelque chose à redire sur ce que je porte. Pourtant, à chaque fois, je fais de mon mieux. Et, à chaque fois, j'ai droit à un de ses petits tacles verbaux : - C'est terriblement gras ce que vous mangez dans ces cantines scolaires, non ? - Singulière, ta robe, elle était soldée, j'imagine ? Tu as dû faire une affaire ! - C'est étrange la génétique, tout de même, quand je pense qu'à ton âge on me prenait tout le temps pour un mannequin... CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Bref, j'ai passé un bon moment de lecture avec ce roman car Camille a su me faire rire grâce à cette auto dérision qui la caractérise. Elle prend la vie comme elle vient et ne se soucie pas du regard des autres. - blog The Lovely Teacher Addictions A PROPOS DE L'AUTEUR Pas-tout-à-fait-quadra, presque-plus-trentenaire, Béatrice Ruffié Lacas vit dans le Sud de la France, avec ses quatre enfants et son mari. Après avoir exercé pendant plusieurs années le métier de chargée de communication, elle a choisi, il y a trois ans, de se diriger vers l'écriture. Elle a publié depuis une quinzaine de nouvelles dans des anthologies, un recueil personnel et différents ouvrages destinés à la jeunesse. Elle se lance aujourd'hui dans la romance contemporaine avec le plus grand plaisir.

11/2019

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Littérature érotique et sentim

Heart Racing - Tome 1. One girl, one pilot

Joyce ne sait qui choisir entre le séduisant Dann et l'énigmatique, mais excitant, Colls. Lors des précédentes relations de Joyce, son coeur n'a jamais vraiment palpité pour qui que ce soit. Cependant, lorsque Dann s'intéresse à elle, elle est bien décidée à ce que cela change. Mais c'est sans compter sur l'énigmatique Colls qui lui fait découvrir l'univers palpitant et dangereux des courses automobiles. Tombera-t-elle amoureuse du séduisant Dann ? Ou bien l'illégalité, l'adrénaline et la sensualité auront-elles raison d'elle ? Découvrez sans plus attendre le premier tome de cette saga de romance palpitante et partagez les émotions de Joyce face à deux hommes séduisants et attirants. EXTRAIT Plusieurs semaines passent et mes nouvelles résolutions semblent m'avoir définitivement perdue. Le fait de fixer Dann pour me prouver à moi-même que je suis capable de rompre ma solitude lui a fait croire, selon les dires de Sonia à qui il ne cesse de se confier, que je suis tombée éperdument amoureuse de lui. En le dévisageant de la sorte, j'admets aussi et surtout que j'ai des desseins particuliers pour son joli minois. En effet, j'envisage de reconstituer sur une toile sa beauté incroyable, de la forme superbe de ses yeux à chaque trait de son visage parfait. Essayer de se prouver à soi-même qu'on peut rompre une forme "d'isolement" envers les hommes et vouloir faire le portrait de quelqu'un n'est pas forcément caractéristique de "l'amour" ou du "coup de foudre" . Ce sont des mots et expressions à sens fort qu'on a tendance à employer à tort et à travers. Mais je ne peux jeter la pierre ni à Dann ni à aucun de mes amis. En effet, la réalité, c'est que sur ce coup-là, je ne parviens pas à déchiffrer mes propres sentiments. Je suis une véritable bille en matière amoureuse. Je me demande même si cette chose si abstraite est réellement faite pour moi. A PROPOS DE L'AUTEUR Laura Wen, étudiante en lettres, est tout simplement amoureuse de la littérature et de l'écriture depuis sa plus tendre enfance. Elle aime par-dessus tout transmettre des émotions à ses lecteurs et s'évader de son quotidien en se mettant dans la peau de ses personnages.

07/2019

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Guides de France

Deux-Sèvres. Edition 2021

Situé dans l'ex-région Poitou-Charentes, ce joli département, qui appartient désormais à la grande région de Nouvelle-Aquitaine, vous accueille à moins de deux heures de Paris ou de Bordeaux, et à 30 minutes seulement de La Rochelle. Les Deux-Sèvres offrent de nombreuses possibilités d'escapades pour petits et grands, que ce soit pour une journée, un week-end ou un séjour prolongé d'une semaine ou plus. Elles possèdent tous les atouts pour attirer et retenir le visiteur grâce à leur nature verdoyante, leurs célèbres marais riches en couleurs et biodiversité, leur important patrimoine architectural historique et leurs nombreuses activités culturelles (festivals) ou multiples possibilités d'autres activités d'escapades dans la nature (circuits à vélo ; randonnées à pied sur les chemins de Compostelle ; survols en montgolfière ; navigation en canoë ou barques traditionnelles de ses nombreux canaux du Marais et autres cours d'eau)... ou à la découverte de leur patrimoine (château d'Oiron et la petite cité de caractère d'Oiron, Thouars ville d'art et d'histoire, château de Coulonges-sur-L'Autize)... Bref il s'agit d'un territoire riche et varié qui mérite vraiment d'être (re) découvert et qui offre une qualité de séjour particulièrement agréable. Vous pourrez ainsi savourer les excellents produits locaux proposés sur ses marchés tout en découvrant son histoire riche et passionnante, ou participer à une dégustation de crus d'appellations Anjou de vins du Thouarsais. Situé à une heure seulement des plages les plus proches de l'océan, et à trois quarts d'heure de Poitiers, ce département déploie une mosaïque de paysages différents et offre de nombreuses occasions de belles découvertes : cités de charme et de caractère, parcours autour des chemins de Compostelle, Marais poitevin, remarquable parc animalier. Tout en constituant un pôle économique important. Il est fameux pour son Parc naturel régional du Marais Poitevin, surnommé la Venise Verte, dont vous pourrez y apprécier le patrimoine exceptionnel et fragile. Suivez le guide, soyez futé grâce à nos conseils et nos trouvailles dans ce département qui mérite un séjour ! Loin de la foule des plages atlantiques et des files d'attente des parcs d'attractions, prenez le temps de respirer, de vous ressourcer, tout en faisant connaissance avec ce petit coin de France hors du commun.

01/2021

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Poches Littérature internation

La sagesse dans le sang

Petit-fils d’un évangéliste qui parcourait le Tennessee « portant Jésus dans la cervelle comme un aiguillon », Hazel Mates a résolu de devenir, comme son grand-père, un prêcheur ambulant, mais ce sera pour fonder une secte nouvelle : l’Église sans Christ. Refusant de croire au péché, il n’a que faire d’un Rédempteur. Son fanatisme d’illuminé fournit de faciles excuses à la libre satisfaction de ses pires instincts. Il finit, après avoir assassiné un faux prophète qui lui fait concurrence, par se brûler les yeux avec de la chaux vive, espérant apercevoir ainsi, dans les ténèbres, les vérités que lui cache son hérésie. Un jour d’hiver, la police le retrouve agonisant dans un fossé : les souliers pleins de pierres et de verre pilé et le torse ceint de fils de fer barbelés. Les agents ramènent son cadavre chez sa logeuse, Mrs Flood. Persuadée qu’il avait quelque argent, celle-ci avait rêvé de l’épouser. Parce que Flannery O’Connor, fervente catholique, estime que les évangélistes qui foisonnent aux États-Unis, surtout dans les États du Sud, font de la religion une indécente caricature, elle a, pour raconter l’histoire de Hazel Motes, employé le ton de la farce. Ses personnages ont quelque chose de guignolesque tout en restant profondément humains : Leora Watts, chez qui Hazel perd sa virginité ; Asa Hawks, le faux aveugle, et sa fille Sabbath Lily ; Onnie Jay Holy, l’évangéliste à la guitare, et son complice Salace Layfield ; et surtout Enoch Emery qui a « la sagesse dans le sang ». C’est lui qui se charge de trouver pour Hazel un nouveau Christ qui ne sera pas fils de Dieu et ne donnera pas sa vie pour le rachat des pécheurs. C’est une momie qu’il vole dans un musée, installe dans sa table de toilette dont il a fait un tabernacle et finalement apporte à Sabbath Hawks, qui, parodiant la Nativité, la berce comme un enfant Jésus. Dans ces diverses scènes où la violence s’allie à un grotesque souvent proche des gags de cinéma, Flannery O’Connor stigmatise, en les concrétisant, les déformations sacrilèges que l’hérésie produit dans l’âme de quiconque s’écarte de l’orthodoxie catholique. Mais la pitié n’est pas absente de sa condamnation. Le sort tragique des évangélistes l’émeut, autant que leur pittoresque absurdité l’amuse. D’où la profondeur et la puissante originalité de La sagesse dans le sang.

09/2012

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Faits de société

Euthanasie. Le débat tronqué

Depuis quelques années en France, le débat sur l’euthanasie resurgit de façon récurrente et passionnée. Certaines affaires médiatiques ont marqué l’imaginaire collectif : celles du jeune Vincent Humbert, qui demandait à mourir, poly-handicapé après un accident de la route ou encore, celle de Chantal Sébire, atteinte d’une tumeur au visage devenue incurable. Tout récemment, la mise en examen d’un médecin urgentiste de l’hôpital de Bayonne, soupçonné d’avoir abrégé la vie de patients âgés sans consulter personne (pas même les malades eux-mêmes), a provoqué dans le pays des réactions brûlantes, dont les soubresauts n’ont pas fini de se faire sentir.   À chaque fois qu’une « affaire » émerge, c’est la même fièvre. Mais hélas, surtout la même confusion. En France, le débat sur l’euthanasie est tronqué. Il le reste, drame après drame, donnant le sentiment amer que la plupart des citoyens n’ont pas les clés pour l’aborder avec justesse. On confond ainsi le suicide assisté, c’est-à-dire la revendication de mourir quand on le décide, malade ou pas malade, avec le fait d’abréger les souffrances d’un patient en phase terminale d’une maladie. Ce qui –mais combien de personnes le savent aujourd’hui ? – est largement autorisé par la loi française, sans qu’il soit besoin de légaliser l’injection létale.   Ce livre a pour objectif d’éviter les écueils et de proposer une réflexion approfondie, fondée sur une expertise médicale, susceptible de mettre au jour les subtilités d’une question touchant à l’intimité de chacun. Un récit accessible, mêlant interviews et témoignages et dont l’ambition est de remettre le débat à l’endroit. Car les conditions de la fin de vie en France font débat : Paradoxalement, les progrès de la médecine ont créé des situations inextricables ; l’acharnement thérapeutique existe ; la démarche palliative, censée offrir une prise en charge adéquate, est loin d’être accessible à tous. Elle n’est parfois même pas envisagée, tant est prégnante la volonté toute-puissante de guérir mais aussi la pression économique à l’hôpital.   L’euthanasie est-elle une réponse ? Au regard des conséquences qu’elle pourrait engendrer notamment vis-à-vis des plus vulnérables, les auteurs l’envisagent plutôt comme une mauvaise réponse à une bonne question. Dès lors, le livre, soucieux de répondre au « mal-mourir » persistant, offre plusieurs propositions concrètes.        

02/2012

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Economie

RAPPORT MONDIAL SUR LE DEVELOPPEMENT HUMAIN 1998

Au cours du XXe siècle, la consommation mondiale a augmenté à un rythme sans précédent, pour avoisiner les 24000 milliards de dollars en 1998. Cette progression est une des données de l'histoire de ce siècle. Aujourd'hui les consommateurs vivent dans une abondance inédite et pourtant, plus d'un milliard de personnes sont les laissés pour compte de cette explosion de la consommation. En outre, cette expansion de la consommation entraîne son lot de problèmes : inégalités, pressions sur l'environnement et conséquences sociales négatives découlant de la surenchère des dépenses. La mondialisation diffuse des produits nouveaux sur des marchés nouveaux dans le monde entier, ce qui crée de nombreuses opportunités, mais aussi de nouveaux besoins concernant la sécurité des produits et l'information du consommateur. Ces tendances obscurcissent les perspectives du développement humain. Le rapport mondial sur le développement humain 1998 étudie les défis que devront relever tous les individus et tous les pays s'ils veulent instaurer les modes de consommation plus propices à la protection de l'environnement plus équitables socialement, qui soient à même de satisfaire les besoins essentiels de tous et de préserver la santé et la sécurité du consommateur. Ce rapport comprend une contribution spéciale de John Kenneth Galbraith, qui a écrit il y a quarante ans un ouvrage qui a fait date. L'Ere de l'opulence, traitant de la richesse privée et de la misère publique. Lorsque M. GALBRAITH se penche de nouveau sur la question aujourd'hui, c'est pour observer que, loin de s'être atténués, les contrastes se sont au contraire accentués. Et qu'ils sont aggravés par la misère privée et la dégradation de l'environnement. Ce Rapport mondial sur le développement humain 1998 a été élaboré par une équipe d'économistes éminents et de spécialistes renommés des questions de développement, placés sous la direction de Richard Jolly, conseiller spécial de l'administrateur du PNUD et de Sakiko Fukuda-Parr, qui est à la tête du bureau du Rapport mondial sur le développement humain. Le comité des consultants était quant à lui formé de Anil Agarwal, Galal Amin, Sudhir Anand, Graciela Chichilnisky, Allen Hammond, Bruce Hutton, Martin Khor, Michael Lipton, Emily Matthews, Norman Myers, Theodore Panayotou, Charles Perrings Robert Prescott-Allen, Juliet Schor, Amartya Sen. Anuradha Seth, Vandana Shiva, Frances Stewart. Herbert Wulf, Simon Zadek et Mahhub ul Haq qui est à l'origine du Rapport mondial sur le développement humain.

09/1998

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Guides étrangers

Afrique du sud

Liste des artistes : Jane Alexander, David Goldblatt, Nicholas Hlobo, William Kentridge, David Koloane, Moshekwa Langa, Zanele Muholi, Sue Williamson, Jody Brand, Kudzanai Chiurai, Lawrence Lemaoana, Thenjiwe Niki Nkosi, Athi-Patra Ruga, Bogosi Sekhukhuni, Buhlebezwe Siwani, Kemang Wa Lehulere. Aujourd'hui, l'Afrique du Sud représente l'une des scène les plus dynamiques du continent africain. Révélée au monde dans les années 1990, la force de cette scène est notamment due à l'émergence d'un nouvel écosystème : institutions et galeries particulièrement impliquées, universités très engagées... Pour cette exposition et son catalogue, le choix s'étaye surtout sur les artistes eux-mêmes et leur positionnement dans la prise en charge d'une situation - économique et sociale - sur laquelle ils ont la conscience et la conviction de pouvoir intervenir et de jouer un rôle - ETRE LA. Porteuses d'un grand espoir, les années post-apartheid ont suscité un élan qui, rétrospectivement, tarde à tenir les promesses escomptées. Malgré la fin de l'apartheid, la réalité témoigne aujourd'hui d'une autre ségrégation économique et sociale à laquelle les artistes sont particulièrement sensibles. C'est dans ce contexte que les jeunes créateurs, contraints à la lucidité, trouvent leur raison d'être et transforment, à travers leurs oeuvres, un certain désenchantement en potentiel rebond. Cette sélection s'étaye sur le positionnement des artistes dans la prise en charge d'une situation -économique et sociale - sur laquelle ils ont la conscience et la conviction de pouvoir intervenir et jouer un rôle - ETRE LA. A travers leurs installations, photographies, peintures, oeuvres textiles, vidéos (entre autres médiums), ces artistes revisitent l'histoire et affirment une subjectivité propre. Participant d'un activisme social, la génération la plus récente tire bénéfice d'une ouverture internationale pour affirmer et revendiquer une identité sud-africaine qu'elle contribue à redéfinir. Prolongeant l'exposition, l'espace "A propos d'une génération" présente le travail des photographes Graeme Williams, Kristin-Lee Moolman et Musa Nxumalo et dévoile les portraits contrastés d'une certaine jeunesse sud-africaine, notamment celle des born-frees. Au fil des textes, les auteurs viennent éclairer le lecteur sur la situation historique, politique, sociale et culturelle de l'Afrique du Sud, et révèlent ainsi toute la portée symbolique, historique mais aussi actuelle du travail des artistes.

05/2017

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Histoire internationale

Charge of the Bull

Few will deny that 11th Bristish Armoured Division, the "Charging Bulls" of this story, was the finest armoured division on any side in the Normandy campaign in 1944. Soon after the end of the war, the history of the Division, Taurus Pursuant, was published in England in 1946. About 30 years later, Jean Brisset published his French-language book, La Charge du Taureau, about the same Division. It quickly went through two editions in France. What ensured its success was that it enlivened and humanized the well-know official accounts of the Division's battles in Operations EPSOM, GOODWOOD, BLUECOAT and others with the personal stories of participants in those battles who were often soldiers of humble but honourable rank. In addition, he paralleled the British military story with accounts of the experiences of French civilians caught up in the terror of thoses same battles, the anguish of theur tragedies and losses and the joy of their liberation. It is a history unique of its kind and deserves to be presented in this English translation. In addition to the story about 11th Armoured Division an Appendix telles about the battles in the Normandy bocage fought alongside the "Charging Bulls" by the hard-fighting 43rd (Wessex) Infantry Division and how the local civilians and Resistance fighters helped them. Another Appendix recounts, among other adventures, how a little 5-year-old French girl saved an Australian Spitfire pilot from recapture by the Germans after he had been shot clown in the bocage. Finally, an Epilogue brings the story up to date. It pays homage to those, both British and French, who strove to keep alive the flames of remembrance, mutual gratitude and friendship. Containing over 100 photographs and illustrated by 9 maps, specially draw for this edition, The Charge of the Bull is a nostalgic trip back for those who fought in Normandy in 1944 and an important addition to the litterature about that campaign.

06/2012

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Histoire de la musique

Manchester. L'éveil d'une scène musicale

Si l'on devait résumer Manchester aujourd'hui, les mots-clés seraient sûrement : musique et football. Cependant, l'histoire musicale de Manchester n'a pas eu le développement typique qu'ont connu d'autres villes du pays. Son essor est intimement lié à la crise de la désindustrialisation des années soixante-dix et à la récession des années 1980. Buzzcocks, Joy Division, The Fall, New Order, The Smiths, Happy Mondays, Stone Roses, The Charlatans ou Oasis, Factory Records et l'Haçienda, autant de noms évocateurs inhérents à la culture mancunienne dans l'histoire musicale britannique contemporaine. Ces derniers ont tous contribué à inscrire Manchester sur le planisphère des villes culturelles de premier plan grâce à leur détermination. Avant 1976, Manchester était l'archétype d'une ville ouvrière que la révolution industrielle avait bâtie pour asservir la classe ouvrière dans ses usines. Il a suffi de deux concerts des jeunes punks Sex Pistols, invités par deux étudiants de Manchester, pour que sa jeunesse cherchant une échappatoire aux fractures sociales et éprise d'une volonté révolutionnaire, attrape le train en marche afin de redorer la réputation de leur ville à l'international et confirmer sa créativité avant-gardiste dans l'industrie musicale nationale. Dans la deuxième moitié des années quatre-vingts, Manchester devint un symbole des musiques électroniques en Europe, particulièrement grâce à l'acid house qui fit vibrer ses clubs de légende. Ce terreau unique développa l'empreinte Madchester. De la fin des années soixante-dix jusqu'au tournant du millénaire, la ville s'est totalement métamorphosée. Manchester est aujourd'hui une métropole à l'urbanisme moderne, centrée sur le monde des affaires, où l'économie est florissante et la culture foisonnante. Cette histoire est étroitement liée au contexte politique et économique particulier de l'Angleterre du dernier quart du XXe siècle, marqué par les gouvernements Thatcher et Blair. C'est grâce à sa scène musicale que Manchester est aujourd'hui devenue une ville incontournable dans l'histoire des musiques populaires occidentales.

05/2021

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Romans historiques

Une princesse canadienne. Dix ans de ma vie

Agnes Le Clerq Joy, jeune aventurière canadienne, fait la connaissance du prince prussien Felix zu Salm-Salm, à Washington, en 1862, au début de la guerre de Sécession. C'est le coup de foudre réciproque. Le bel officier, qui vient de s'engager dans l'armée de l'Union, sachant à peine l'anglais, fait sa demande en mariage. C'est ainsi qu'Agnes devient la princesse Salm-Salm. Ils vont mener, pendant près de dix ans et au cours de trois guerres, une existence pleine d'aventures, de bruit et de fureur. Ils connaîtront successivement la guerre de Sécession, à la fin de laquelle Felix sera général de brigade ; la guerre du Mexique et l'exécution de Maximilien, où tous les deux se montreront les défenseurs héroïques et malheureux de l'empereur ; la guerre de 1870, enfin, au cours de laquelle Felix mourra au combat de Saint-Privat. Dans son récit, Agnes entraîne le lecteur à sa suite dans ces trois guerres, dans trois pays qui n'ont pas grand-chose de commun, mais dont elle s'efforce de nous décrire les spécificités : l'efficacité américaine déjà, l'immensité du territoire ; l'imbroglio mexicain, l'isolement total de Maximilien dans cette galère, la sauvagerie des moeurs, la beauté des paysages grandioses autour de Mexico ; les habitudes quasi bourgeoises de la haute société allemande, où pourtant les titres et le rang comptent par-dessus tout, la puissance militaire extraordinaire de la Prusse. Agnes nous parle aussi de son couple, de son amour partagé avec son mari, de leurs problèmes d'argent et de leurs rapports ambigus avec la famille du prince. Après la mort de Felix, nous voyons Agnes se battre, pour garder la tête hors de l'eau, avec ses innombrables créanciers, son beau-frère peu enclin à mettre la main au porte-monnaie... Elle rencontrera l'empereur d'Allemagne, l'empereur d'Autriche et même le pape, à qui elle demandera son avis sur son intention de se retirer dans un couvent.

03/2016

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Esotérisme

1717. Nous tenons Loge ce soir.. Le chapelain de la Loge Saint-Paul

1717, année charnière dans l'Histoire de la Franc-Maçonnerie. L'auteur nous plonge dans l'ambiance de l'époque et il reste au lecteur à se laisser emporter par les dialogues ; le décor représente une Loge maçonnique anglaise. Les Officiers Dignitaires sont à leur place. A l'Orient, sur l'Autel, se trouvent "The Holy Bible" fermée entourée d'un compas, d'une Equerre, d'un Fil à Plomb et d'un Quadrant. "Ecrire l'origine de la Franc-Maçonnerie spéculative est une gageure, tant les zones d'ombre persistent. Mettre en scène les principales figures de cette fabuleuse histoire, c'est tenter de pénétrer au coeur du mystère, à la recherche de la parcelle de lumière enfouie dans les ténèbres". "1717", un phare qui brille comme une Etoile dans le Fog londonien. A travers ces brumes tenaces, les protagonistes d'une histoire extraordinaire surgissent comme autant de témoins d'une Franc-Maçonnerie en gestation. Ils ont noms Anderson, Désaguliers, de Montagu, de Wharton... Ils sont la chaire de cette entreprise fraternelle encore balbutiante et ne sont pas seuls. Ils sont précédés depuis des décennies d'une cohorte de Frères répandus sur des territoires aussi vastes que l'Angleterre, l'Ecosse et l'Irlande. Ils se font appeler "Maçons de Métier", "Gentlemen Masons", "Accepted Masons" et seront la sève qui se répandra tous azimuts comme une traînée de poudre, créant les multiples lits d'une Franc-Maçonnerie de théorie qui bientôt mettra le pied sur le continent. L'histoire débute en... 1721, à Portugal Street, à Londres, en l'Etude d'un généalogiste, le Pasteur James Anderson. Sa plume court sur le papier à la recherche des mots qui pourront façonner ces "Constitutions" nouvelles que la Grande Loge de Londres et de Westminster lui a demandé de concocter. A ses côtés se tient le scientifique de renommée, membre de la Royal Society, John-Theophilus Désaguliers de retour de la Loge "Mary's Chapel" d'Edimbourg. On lui a signifié qu'il existait en Ecosse une Maçonnerie dont il pourrait se servir pour élaborer la "New Masonry". Au fil des dialogues et de différentes entrées en scène, empreintes du passé, se dessine un récit inattendu, aux multiples bifurcations, aux esquisses incertaines, fait de pieux mensonges, d'atermoiements, de joutes verbales, et de joyeux élans fraternels. Cet ouvrage charpente le récit tourmenté d'une Franc-Maçonnerie qui s'agrège petit à petit sous nos yeux... Il s'agit d'une tranche d'histoire qui parle et permet de "tenir Loge ensemble". Ouvrons le rideau et laissons-nous imprégner...

11/2019

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Littérature française

Laguille s'est fait coffret. Pourquoi c'est comment l'amour ; Pettis bruits de couloir ; Le fils à Jo, avec 1 DVD

Finale du championnat de France de rugby 1990 entre Agen et le Racing club de France. Trois ans après avoir été vaincus par le Toulon de Daniel Herrero (1987), les Ciel et Blanc du Racing vont cette fois remporter le fameux Bouclier de Brennus. Philippe Guillard est de cette aventure et devient donc champion de France. Toute la France fait alors connaissance avec une joyeuse bande de gamins qui joue au rugby comme elle le ferait dans une cours d'école ; en faisant fi des codes. C'est ainsi qu'un jour on la voit arriver sur la pelouse de Bayonne avec un béret basque sur la tête ou lors de cette finale au Parc des Princes devenue célèbre, avec un noeud papillon rose autour du cou ! Ca, c'est la première vie de Philippe Guillard. Et il y en aura bien d'autres. Comme lorsqu'en 1999, il publie Petits bruits de couloir qui consacre son arrivée définitive dans le monde littéraire (La Table ronde) avec à la clé deux prestigieux Prix (Grand Prix de la littérature sportive et Prix Sports-Scriptum). Mais c'était un peu vite oublier que Philippe Guillard avait auparavant publié un joli premier roman, Pourquoi c'est comment l'amour (Editions Le Franc-Dire, 1991), vendu souvent sous le manteau. Cette première oeuvre a longtemps été un Graal pour les fans de l'auteur tant on devinait dans les premières pages ce qu'il en serait de ce champion du ballon ovale. Un humour fin, une sensibilité assumée et un regard à part sur les choses de la vie. Voici donc rassemblés en un seul et même recueil ces deux ouvrages. Mais comme ce touche-à-tout ne sait pas s'arrêter, il lui a fallu d'un premier film pour faire une entrée fracassante dans le cinéma. Le fils à Jo sort sur tous les écrans de France au début de l'année 2011 et va conquérir pas moins de 1,3 million de spectateurs. Ce succès lance sa nouvelle vie de réalisateur, lui qui avait beaucoup joué avec les images sur l'antenne de Canal + et où ses sketches font aujourd'hui partie du patrimoine de la chaîne. Quelques années auparavant, il faut dire que Philippe Guillard s'était déjà essayé au grand écran en signant les scénarios de 3 zéros, Camping 1 et 2, Disco et Turf pour Fabien Ontoniente. C'est donc fort de tous ces succès que nous avons choisi de " coffret " Laguille pour mieux le connaître mais aussi pour mieux l'apprivoiser.

06/2020

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Poésie

La Forge n°1

Des revues meurent, des revues naissent la forge, revue nouvelle, une de plus... Une revue de poésie, qui plus est, cette "chose" prétendument étrange et incompréhensible, légère et futile. Y a-t-il trop de revues ? Jamais assez ! Et qu'importe si le lectorat s'étiole - il en fut toujours ainsi de la plainte quant au délaissement de la poésie... C'est l'une des lamentations des poètes et des éditeurs de poésie. Parions qu'il restera un dernier carré de lucides, avides de cette futilité essentielle ; de réfractaires résistants qui ne se rendront pas aux impératifs des écrans, de l'information et du divertissement - fût-il littéraire. la forge n'est en rien, dans ses intentions, la suite de la revue NUNC car, à la différence de celle-là, elle sera exclusivement consacrée à la poésie. Sa motivation première consiste à ne pas obéir à une logique de chapelles qui, quand elles ne s'ignorent, le plus souvent se méprisent. Toutes, nous semble-t-il, méritent notre attention, quand même nous ne serions sensibles qu'à telle ou telle d'entre elles. Toutes sont des lieux d'exploration du langage et de renouvellement de la façon de dire le monde et notre présence fugace ; des lieux de défense, des "ZAD" de la langue contre les détournements qu'elle subit à des fins idéologiques - simplifications / distorsions de la réalité - ou économiques - réduction du langage à des slogans publicitaires, au strict nécessaire de la relation commerciale. Ces détournements n'ont d'autre objectif que l'aplatissement de la pensée, l'anéantissement de la réflexion, l'asservissement au divertissement et à la consommation. En somme : l'abrutissement de l'individu et, de facto, la destruction de sa dimension citoyenne afin de le contenir dans un état végétatif répondant aux ordres publicitaires, identitaires, ludiques. REGINALD GAILLARD Liminaire D'AILLEURS FAUSTO URRU . SEBASTIEN MINAUX . ELISA BIAGINI . ROLAND LADRIERE . CAROLYN FORCHE THIERRY GILLYBOUF . RON RASH . GAËLLE FONLUPT . ANNE SEXTON . SABINE HUYNH DIANE SEUSS . AUDOMARO HIDALGO . GAËTANE MULLER VASSEUR . ROHAN CHHETRI . ERIC AUZOUX LUUK GRUWEZ . DANIEL CUNIN & D'ICI OLIVIER BARBARANT . EMMANUEL LAUGIER . REGINE FOLOPPE . FRANCOIS BORDES PALOMA HERMINE HIDALGO . COLINE HEZARD . ISABELLE ALENTOUR . ADELINE BALDACCHINO SOPHIE GRENAUD . JEAN ADRIAN . DOMINIQUE SAMPIERO . ROLAND LADRIERE . TOM BURON THIERRY ROMAGNE . CAROLINE GIRAUD . ORIANE TAÏEB . DAVID LESPIAU . NOUR CADOUR BLANDINE BESCOND . ANANDA BRIZZI . CHANTAL RINGUET . ANNA JOUY . DELPHINE CONSTANT L'INTIME DU POEME Mireille Havet Voix oubliées MIRON KIROPOL LA FORGE DU POETE CHRISTIAN VIGUIE . JEAN-CLAUDE PINSON . JACQUES VINCENT DAVID LESPIAU . ADELINE BALDACCHINO CAHIER CRITIQUE accompagné d'encres de Julien Spianti

10/2023

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Littérature française (poches)

Insoupçonnable

Faut-il priver le lecteur du bonheur de découvrir, détail après détail, le fin mot - s'il existe vraiment - de cette machination " à double fond ", comme les valises en apparence insoupçonnables et dissimulatrices d'inquiétants secrets ? Certainement pas. Et, pourtant, tout révéler d'emblée n'aurait pas une importance capitale, car on n'est pas, avec Insoupçonnable, dans l'une de ces intrigues policières où connaître à l'avance certaines clés, voire le dénouement, gâche le plaisir. Comme dans ses trois autres romans, Tanguy Viel, qui sait construire un suspense et ne s'en prive pas, s'intéresse plus profondément à autre chose qu'à ce schéma narratif. Aux atmosphères, qu'il sait remarquablement créer, aux lieux - la mer est souvent présente, est-ce parce qu'il est né à Brest ? -, aux objets, aux comportements effrayants, inimaginables, que peuvent avoir des gens au premier abord anodins, à leurs manies, à leurs secrets de famille, à leurs désirs inavouables. Un mariage chic au bord de la mer : joli début. Ne pas s'y fier. Le narrateur, Sam, vient d'être témoin au mariage de sa soeur Lise, avec un homme riche qui a 50 ans - le double de son âge. Henri Delamare, le marié, veuf depuis quelque temps, possède une fortune familiale, qu'il a su faire fructifier. II est commissaire-priseur. Lise travaillait dans un bar de nuit fréquenté, en toute discrétion, par des messieurs très bien. Elle refusait de faire l'amour, contrairement à d'autres. C'est toutefois avec elle seulement qu'Henri voulait passer ses soirées. Et, un beau jour, il l'a demandée en mariage. Pourquoi a-t-elle accepté, alors qu'elle vivait avec un homme ? C'est toute une partie de l'histoire. On comprend vite que Sam est un frère de pacotille et un véritable amant, celui de Lise, et que ce mariage cache un plan " insoupçonnable ". Encore une affaire de crime parfait, comme le hold-up de L'Absolue perfection du crime devait être parfait et sans une goutte de sang versé. Là non plus, en principe, il n'y aura nulle violence, juste une habile manière de récupérer de l'argent - de quoi rêve-t-on quand on manque d'argent ? - et de filer en Amérique ou plutôt " aux States ", comme dit Lise, tentant d'imiter l'accent des stars américaines. Bien sûr, ça va rater, mais on ne vous dira pas ici comment - et, finalement, Tanguy Viel lui aussi vous demande de le deviner plus encore qu'il ne vous le montre.

01/2009

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Romans de terroir

Bons baisers de mon Limousin

Né au coeur du Limousin, au milieu du XXe siècle, Pierre Louty a fait ses premiers pas dans la maison de sa mère, à la ferme de son père. Suivons-le dans le Grand-pré bordé par un joli ruisseau à écrevisses... Empruntons le chemin si pittoresque de l'école des Rouchilloux, découvrons le grand menhir du Métayer et la civilisation des hommes de la Pierre levée... Invitons-nous aux veillées d'antan, écoutons Marguerite et Antoine évoquer leurs rencontres avec les derniers loups et les légendes ensevelies sous la cendre... A l'heure où Pierre Louty entre au collège de la rue de Châteauroux, Elise sa mère lui montre les rues de Limoges, l'Hôtel de Ville de la place Léon Betoulle, la cathédrale Saint-Etienne, la gare des Bénédictins avec son campanile qui veille sur la cité de la Porcelaine. Ensemble, main dans la main, ils remontent la rue Haute-Vienne, s'attardent sur la place des Bancs, marchandent aux Halles centrales et entrent dans l'église Saint-Michel-des-Lions... Ils descendent la rue du Clocher et arrivent sur la place de la République à deux pas des Nouvelles Galeries. A cet instant, Pierre Louty ignore qu'un jour il enseignera à ses élèves de l'école Léon Blum l'histoire de cette ville, berceau de l'Imprimerie et de la C.G.T. De la boutique " A la Botte Rouge " jusqu'aux tours démantelées de Châlucet, il n'y a qu'un pas que Pierre Louty franchit allégrement. Poussons les portes mystérieuses de l'abbaye de Solignac, retrouvons-nous sous les arches gigantesques du viaduc de Pierre-Buffière sur lequel le Capitole, ce train mythique le plus rapide de France, franchissait la Briance. De Saint-Léonard-de-Noblat par les gorges sauvages de la Maulde, gagnons les rives du lac de Vassivière, émerveillons-nous devant la beauté de l'immense étendue d'eau bleue dans son écrin de verdure... Maintenant gravissons les pentes du Mont-Gargan entre deux rangées de hêtres centenaires, promenons-nous autour de la modeste chapelle en ruine, embrassons le vaste panorama qui s'étend des monts de Guéret aux cimes enneigées du Puy de Sancy pour revenir aux Monédières et leurs bruyères corréziennes... Pierre Louty nous ouvre son coeur et nous raconte les villages qu'il aime : de Saint-Paul à Parthenay, de La Porcherie à Oradour-sur-Glane, de Châteauneuf-la-Forêt à Saint-Martin-Château et la cascade des Jarrauds... Enfin, il nous révèle sa préférence sur la route d'Eymoutiers : le village de La Veytizou qu'il a adopté pour toujours. Alors n'hésitez pas : finissez d'entrer et laissez-vous emporter par le vent des souvenirs.

05/2020

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Religion

Chroniques romaines. Du concile Vatican II au pape Benoît XVI 1962-2012

Médiéviste de formation, Jean Chélini a été l'élève puis l'assistant de Georges Duby à la faculté de lettres d'Aix-en-Provence. Il a ensuite enseigné l'histoire du Moyen Age à Montpellier, mais il n'a jamais pu se déprendre de son intérêt pour l'histoire religieuse immédiate, en particulier pour celle de la papauté. C'est ainsi qu'il a été envoyé comme correspondant de presse à Rome pour suivre les travaux du concile Vatican II et qu'il s'est retrouvé régulièrement dans la Ville éternelle pour couvrir les grands événements du Saint-Siège. Il est devenu ainsi un familier de la Rome pontificale. Au bout de toutes ces années, presque un demi-siècle, traversant les pontificats de Jean XXIII, de Paul VI, de Jean-Paul II et aujourd'hui de Benoît XVI, ces " Chroniques romaines ", parues dans la presse quotidienne ou périodique, écrites d'une plume légère et rassemblées en un même ouvrage, offrent au lecteur un panorama circonstancié, parfois anecdotique, mais souvent révélateur des événements et des hommes du microcosme romain. A travers l'actualité, l'histoire sert de socle à l'auteur pour étayer son propos. Cinquante ans après l'ouverture du concile Vatican II, ces textes nous renseignent sur les actes, les gestes et les enseignements des papes contemporains, sur l'Eglise de Rome et, à travers elle, sur l'univers catholique. -- Jean Chélini, who trained as a medievalist, was first Georges Duby's pupil then his assistant at the Aix-en-Provence faculty of literature. He subsequently taught the history of the Middle Ages in Montpellier, but always retained an interest in current religious history, and in particular that of the papacy. As a result, he was sent to Rome as a press correspondent to report on the deliberations of the Second Vatican Council, and visited the Eternal City regularly to cover great events in the Holy See, so becoming a familiar figure in papal Rome. Covering almost half a century - taking in the pontificates of John XXIII, Paul VI, John Paul II and nowadays that of Benedict XVI - these Chroniques romaines first appeared in the daily press and periodicals. The articles, written in a light, enjoyable style, are assembled in one volume, affording the reader a panorama that is circumstantial and sometimes anecdotal, and often revelatory of the men and events in the Roman microcosm. History, via the prism of current affairs, furnishes the author with a platform from which he can expand his subject. Fifty years after the inauguration of the Second Vatican Council, this book informs us about the deeds, interventions and teachings of the contemporary popes, the Church of Rome and, through it, the Catholic universe itself.

11/2012

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Littérature étrangère

Ada ou l'Ardeur. Chronique familiale

Le Château d'Ardis - les Ardeurs et les Arbres d'Ardis -, voilà le leitmotiv qui revient en vagues perlées dans Ada, vaste et délicieuse chronique, dont la plus grande partie a pour décor une Amérique à la clarté de rêve - car nos souvenirs d'enfance ne sont-ils pas comparables aux caravelles voguant vers la Vinelande, qu'encerclent indolemment les blancs oiseaux des rêves ? Le protagoniste, héritier de l'une de nos plus illustres et plus opulentes familles, est le Dr Van Veen, fils du baron "Démon" Veen, mémorable personnalité de Reno et de Manhattan. La fin d'une époque extraordinaire coïncide avec la non moins extraordinaire enfance de Van. Il n'est rien dans la littérature mondiale, sauf peut-être les réminiscences du comte Tolstoï, qui puisse le disputer en allégresse pure, innocence arcadienne, avec les chapitres de ce livre qui traitent d'Ardis. Dans cette fabuleuse propriété de campagne de l'oncle de Van, Daniel Veen, grand amateur d'art, un ardent amour d'enfance va naître et se développer en une série de scènes fascinantes entre Van et la jolie Ada, une gamine vraiment exceptionnelle, fille de Marina, l'épouse entichée de théâtre de Daniel. Le fait que leurs relations ne sont pas qu'un dangereux cousinage, mais présentent un aspect défendu par la loi, est suggéré dès les premières pages. Malgré les nombreuses complications de l'intrigue et de la psychologie, le récit va bon train. Avant même que nous ayons le temps de souffler et de contempler tranquillement le nouveau décor au milieu duquel le tapis magique de l'auteur nous a "versés", une autre charmante créature, Lucette Veen, sueur cadette d'Aria, s'emballe pour Van, notre noceur irrésistible. La destinée tragique de Lucette représente un des highlights de ce délicieux livre. Le reste de l'histoire de Van a pour sujet - présenté d'une manière franche et colorée - sa longue aventure amoureuse avec Ada. Leur roman est interrompu par son mariage dans l'Arizona avec un éleveur de bétail dont l'ancêtre fabuleux découvrit l'Amérique du Nord. Le mari meurt, les amants sont réunis. Ils passent leur vieillesse à voyager ensemble et à séjourner dans les nombreuses villas, chacune plus belle que l'autre, que Van a érigées un peu partout dans l'hémisphère occidental. La délicatesse du détail pittoresque n'est pas le moindre des ornements de la présente chronique : une galerie treillissée ; un plafond peint ; un joli jouet échoué parmi les myosotis d'un ruisseau ; des papillons et des orchis papilionacés en marge du roman ; un lointain voile vu d'un perron de marbre ; une daine héraldique qui tourne la tête vers nous dans le parc ancestral ; et bien des choses encore.

12/1991

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Littérature érotique et sentim

Infinite Love Tome 1 : Nos infinis chaos

" Il sourit, son regard se posa sur mes lèvres. Il les dévorait des yeux. Oh, non... seigneur, non ! Pas ça. Les baisers, jamais. Surtout pas après un tel rêve, surtout pas après avoir revu ça ce soir... Ne m'embrasse pas, murmurai-je. Ne cherche pas à m'embrasser, Nate. Jamais. " Dylan a vécu un grave traumatisme dans son adolescence, depuis lors, elle fait ce qu'elle peut pour se reconstruire. En débarquant à San Francisco, elle compte bien reprendre sa vie en main : poursuivre son entraînement au sport de combat, obtenir une licence de management, et, surtout, garder ses distances avec la gent masculine - ses lèvres n'embrasseront plus jamais celles de personne. Plus jamais. A moins que la rencontre de Nate, séduisant boxeur au passé sombre, et de son fils de quatre ans, aussi charmant que son père, vienne perturber cette dernière règle. Alors que leurs chemins ne cessent de se croiser, Dylan sent son coeur et son corps s'éveiller, et ses troubles passés la hanter de nouveau... " Une auteure à suivre. Foncez ! " Mille et une pages " Un roman absolument parfait pour ceux qui aiment le genre New Adult. On lui souhaite un joli succès... bien mérité. " Les Chroniques d'Evenusia " Je suis tombée amoureuse de ma lecture. Je suis tombée amoureuse des personnages. Et quelle belle sensation. Ce roman a été écrit avec beaucoup, beaucoup, beaucoup d'amour. Il est infiniment touchant, attendrissant, bouleversant et... sexy " Rêves sur papier " Des sourires, des larmes, des frissons, une bonne dose d'alchimie et un beau chaos font de ce premier tome une belle pépite à découvrir. " BooknCie " C'est la première fois que je lis cette auteure mais ce ne sera sûrement pas la dernière ! " Mille et une lectures " Je vous invite à découvrir la plume d'Alfreda Enwy. Elle a su me conquérir par son style et sa narration. Une belle découverte et une jolie lecture. J'irai même jusqu'à dire qu'elle n'a rien à envier aux grandes du genre et que j'attends le tome 2 avec impatience. " Follow the Reader " Une lecture fluide, une plume exquise, des pages qui défilent à toute vitesse, des personnages complets, et attachants, tout y est pour apporter à la lectrice un beau moment de poésie et de rêverie. " Mes petites lectures " Nos infinis chaos est une histoire authentique et forte en émotion qui fait facilement passer du sourire au frisson. " Une envolée de passion " Sublime, Intense, Magnifique, je n'ai pas assez de mots pour qualifier ce roman. Je l'ai dévoré en quelques heures et l'épilogue a réussi à me tirer quelques larmes. Un concentré d'émotions qui ne laissent pas indifférent. " Gage et les autres

02/2021

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Fantasy

Le septième guerrier-mage

Prix Imaginales des lycéens 2016 J'ai pillé, brûlé, tué. Puis j'ai déserté l'armée la plus puissante du monde. Je voulais être libre, vivre la belle vie loin de cette foutue guerre... Mais voilà que je dois défendre un village de paysans contre cette même armée dont je portais les couleurs. Des milliers de soldats sont en marche. Former des combattants, monter des fortifications, trouver des armes... Ces culs-terreux croient dur comme fer que je porte le pouvoir d'un Guerrier-Mage. Moi, je ne donne pas cher de nos peaux. Mais il y a au moins une personne dans cette vallée que je ne pourrai jamais abandonner, alors j'irai jusqu'au bout. Mon nom, c'est moi qui l'ai choisi : je suis Jal, celui-qui-ose. " Un roman passionnant qui arrive à vous accrocher dès la première page. Original, bien rythmé, bien écrit, au style simple, limpide - on tombe sous le charme des personnages. " Gamalive " Imaginez les Sept Samouraïs de Kurosawa, le tout revisité à la sauce western avec un déserteur bad ass qui n'a rien d'un enfant de choeur. " Jean-Sébastien Guillermou, auteur des Pirates de l'Escroc-Griffe Court extrait : Sache, dit-elle, que je suis le seigneur de ces lieux. Je défends la vallée de Thorkel, depuis la tête d'elfe taillée dans le roc jusqu'au col de l'aigle. La moindre brindille, le moindre caillou, est sous ma protection, ainsi que tous ceux qui vivent ici. Je l'écoute à peine, car elle vient de glisser un brin d'herbe-de-prince dans ma bouche et je suis bien trop occupé à essayer de l'avaler. Sa douce brûlure épicée envahit mon corps, et la douleur de mes blessures s'estompe peu à peu. S'il vous plaît... protégez Gloutonne... Dame Rikken se penche sur moi. Que dis-tu, Sudien ? Ses yeux d'un bleu glacial me ramènent à la réalité. La douleur a reflué, je flotte comme sur un nuage. Où sont... mes deux compagnons ? Morts. Chienne de guerre. Et les cavaliers du roi... , dis-je dans un murmure. Eux aussi, ils sont... ? Plus que morts. Ils sont démembrés, déchiquetés, en miettes, répond-elle avec un étrange sourire de connivence. Quoi ? C'est vous ? Qui... qui les avez tués ? Le sourire disparaît. Elle me jette un regard étonné. Bien sûr que non. Qui, alors ? C'est toi. Tous les quinze. Tu ne t'en souviens pas ? Hein ? Moi ? Elle hausse les épaules. Maintenant, joli coeur, je vais arracher la lance d'un coup sec. Je te préviens, ce sera douloureux. " Il n'y a pas de combat sans souffrance ", disait Maître Hokoun. © Bragelonne 2015

05/2022

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Littérature française (poches)

Dommages de guerre. La ligne Maginot, etc

Après la guerre, il faut reconstruire, panser les cicatrices, tirer des bilans, réfléchir. On a enfin le temps. C'est à cet exercice que se livre Jean-Marie de Busscher à sa manière érudite, libertaire, insolente. 14-18 revisité par ce style unique, quoique daté de ces années 70 si libres, parce que, ne mâchons pas les mots, de Busscher est un styliste. Véritable OVNI littéraire, que ces Dommage de guerre. Accompagnons-le avec un bouquet de roses dans les méandres de la ligne Maginot, écoutons Frédéric de Prusse dicter une lettre à un de ses capitaines, ou suivons Miss Joy dans les souterrains obscurs, cette américaine se pâmant devant une pièce de 75. Et, dirait l'historien, en plus, c'est renseigné ! Et il y a les notes qui font concurrence au corps du texte, le déborde de toutes parts, j'en connais qui les préfère. Tout va bien, façon de parler. Qui est Jean-Marie de Busscher, un marin, un architecte, un acteur, un histrion, pardon un historien, disons un histrion historien libertaire. Laissons parler Andréa de Lorris qui avait préfacé L'Art patriotico tumulaire, un autre de ses délectables opus : " Et puis il y a plus préoccupant encore... D'où parle-t-il cet homme-là ? De quelle université, ministère, association d'historiens, d'anciens combattants ? Quel sérail l'a nourri ? Au nom de quelle idéologie, de quel parti ? De gauche, de droite ? Rappelons les faits. Il existait à la fin des années 70 – 1975 à 1980, grosso modo – une revue mythique de bandes dessinées du nom de Charlie Mensuel, où l'on croisait Valentina de Crepax, les hommes loups de Barbier, on y lisait les recettes de Cucullus, Andy Capp s'accoudait au zinc, Pichard écoutait Wolinski d'une oreille distraite, Willem peaufinait le trait, Jeanne Folly débordait de talent. Anarchistes, dandies, barbus, élégants se mêlaient curieusement et dans cette France pompido-giscardienne, le blizzard soufflait. Jean-Marie de Busscher était ce chroniqueur qui chaque mois traitait de ces statues que la République avait élevées sur nos places villageoises en hommage à nos soldats de 14-18. Est-ce le ton du journal qui a donné ce toupet à notre aède ? Ou ce toupet qui l'a jeté dans ces pages ? Vieille question de l'oeuf et de la poule " Et que les tièdes meurent !

04/2019

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Rock

Bob Dylan. Mixing up the Medicine

Une plongée inédite dans les archives de l'icone américaine. Il y a plusieurs années, l'existence d'un trésor contenant quelque 6000 manuscrits originaux de Bob Dylan a été révélée. Leur destination ? Tulsa, dans l'Oklahoma. Ces documents, aussi essentiels qu'intrigants - brouillons de paroles, carnets de notes et autres documents éphémères - constituent l'une des archives culturelles les plus importantes du monde moderne. Avec d'innombrables images fixes et animées et des milliers d'heures d'enregistrements en studio et en live, cette collection inestimable se trouve désormais au Bob Dylan Center à Tulsa, dans l'Oklahoma, à quelques pas de la maison d'archives du premier héros de Dylan, Woody Guthrie. Presque tous les documents conservés au Bob Dylan Center sont uniques, indisponibles jusqu'à présent et, dans de nombreux cas, même inconnus auparavant. Publication officielle du Bob Dylan Center, BOB DYLAN : MIXING UP THE MEDICINE est le premier regard sur les archives de Dylan, un livre qui promet d'être d'un grand intérêt pour les nombreux fans du lauréat du prix Nobel, mais aussi pour un public international. Edité par Mark Davidson et Parker Fishel, BOB DYLAN : MIXING UP THE MEDICINE se concentre sur l'ensemble de la vie professionnelle de Dylan, en particulier du point de vue dynamique de ses processus créatifs continus et changeants - de ses premiers enregistrements à domicile au milieu des années 1950 jusqu'à aujourd'hui, en passant par Rough and Rowdy Ways (2020), son enregistrement studio le plus récent. La pièce maîtresse de BOB DYLAN : MIXING UP THE MEDICINE est une sélection soigneusement élaborée de plus de 600 images, dont des brouillons de paroles, des écrits, des photographies, des dessins et d'autres documents éphémères jamais diffusés, provenant des archives de Dylan. Avec un essai introductif de Sean Wilentz et un épilogue de Douglas Brinkley, le livre présente un éventail surprenant d'écrivains, d'artistes et de musiciens distingués, dont Joy Harjo, Greil Marcus, Michael Ondaatje, Gregory Pardlo, Amanda Petrusich, Tom Piazza, Lee Ranaldo, Alex Ross, Ed Ruscha, Lucy Sante, Greg Tate et bien d'autres encore. Après avoir fait l'expérience directe de la collection à Tulsa, chacun des auteurs a été invité à sélectionner un seul objet qui l'a séduit ou inspiré. Les essais qui en résultent, écrits spécifiquement pour ce volume, jettent un éclairage nouveau non seulement sur le processus créatif de Dylan, mais aussi sur le leur.

10/2023

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Non classé

Peut-être, n° 6, 2015. Revue poétique et philosophique

Ce sixième numéro de Peut-être s'ouvre avec le souvenir de Daniel Vigée, qui s'est éteint au début du mois de novembre 2013. Il aurait eu soixante et un an à la fin de novembre 2014. Tous ceux qui ont côtoyé Daniel, tous ceux qui l'ont connu à travers les poèmes de Claude Vigée, partagent une grande tristesse et s'associent pleinement au deuil de sa famille, et tout particulièrement de son épouse Jola et de ses enfants, Nathalie (et son époux) et Raphaël. Nous reproduisons la brève allocution que Claude avait dictée à Nathalie pour la cérémonie de Bischwiller ainsi que le discours de Claude Heymann, Rabbin de la communauté de Haguenau. Nous associons Evy à son fils dans notre souvenir. Les essais de Claude Vigée ici repris, partiellement pour "L'annonce d'un matin d'hiver" , et dans son intégralité pour "Esclaves et étrangers : Flaubert et Chateaubriand à Jérusalem" , permettent de bien mettre en relief la complémentarité de ces lieux, l'Alsace et Jérusalem, dans l'existence et dans l'oeuvre de Claude ainsi que dans la vie de sa famille. Blandine Chapuis dédie à Evy son étude fouillée, très sensible et pertinente, sur l'oeuvre de Claude Vigée : "La poésie comme promesse d'avenir" . Il est aussi beaucoup question de cette oeuvre qui nous rassemble dans le dossier qu'Oleg Poliakow a réuni pour nous autour d'une réflexion sur le verset de la Genèse concernant la création de l'homme (Genèse 2, 7) associée à cette belle expression du philosophe Paul Ricoeur : "L'homme, c'est la Joie du Oui dans la tristesse du fini". Nous traversons une période de commémorations multiples. L'année 2014 marquait le centenaire de la naissance de Dylan Thomas, que célèbre Jean Migrenne, mais inaugurait également une double perspective historique, le centenaire du début de la Grande Guerre s'associant avec le soixante-dixième anniversaire de la Libération. Nelly Carnet s'est entretenue avec Nelly Leviandier-Coulon, résistante. Je poursuis mon travail de réflexion sur les poètes de la Grande Guerre. Pierre Brunel nous parle de Rimbaud et établit un lien particulier avec l'oeuvre de Claude Vigée. Le cahier de création s'ouvre avec des poèmes inédits de Claude. Marc Sagnol nous initie par ses traductions à l'oeuvre d'Alexandre Guelman, poète russe, et d'Inna Fridkina. Je propose, en version bilingue, des poèmes très célèbres de Wilfred Owen, Charles Hamilton Sorley, Isaac Rosenberg, Ivor Gurney et Robert Graves. On retrouvera ensuite, ou on découvrira, Gabrielle Althen, Beryl Cathelineau-Villatte, Marc Kauffmann, Pénélope Sacks-Galey et Marc Sagnol. Jean-Luc Hohl-Muller nous donne à lire un essai sur la langue alsacienne, sous forme de nouvelle, "Les écureuils" . Lydie et Guy Baranton, fille et fils du peintre dont nous présentons l'oeuvre, Roger Baranton, évoquent pour nous leur père et sa joie de peindre, qui transcenda pour lui toute autre difficulté d'existence. Il se situe dans cette école de Paris d'après la Seconde Guerre mondiale.

12/2014

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Costume

A la mode. L'art de paraître au 18e siècle

L'histoire du costume et de sa représentation au siècle des Lumières est autant l'illustration réelle d'une culture matérielle qu'une création de l'imaginaire. Au 18e siècle, la naissance de la mode est d'abord celle de nouveaux métiers et d'une presse spécialisée, et constitue le signe d'une transformation accélérée de la société. Le style français, porté à la fois par l'aristocratie et la haute bourgeoisie urbaine, s'impose dans toutes les cours et les villes d'Europe. Pour la première fois, la confrontation d'oeuvres picturales avec des costumes du 18e siècle permettra d'explorer une nouvelle mise en scène du corps, entre l'exigence sociale et les caprices du goût. L'exposition réunit près de 200 objets du 18e siècle, issus des grands musées textiles (Musée de la Mode de la Ville de Paris, Musée des tissus de Lyon, Musée de la toile de Jouy, Musée de la Chemiserie et de l'Elégance Masculine) et de beaux-arts (Nationalmuseum de Stockholm, Rijksmuseum d'Amsterdam, Victoria and Albert Museum de Londres, Versailles, Louvre, Ecouen, Nantes, Dijon, Tours, Orléans. .). Des tableaux emblématiques (La Duchesse de Polignac d'Elisabeth Louise Vigée Le Brun et La Marchande de modes de François Boucher, Nationalmuseum de Stockholm) côtoieront textiles précieux dessins inédits, vêtements et accessoires, dont certains spécialement restaurés pour l'exposition. Le parcours de l'exposition se déploie en quatre univers distincts, comme autant de facettes qui explorent le lien entre les peintres et la fabrique de la mode. Le premier chapitre de l'exposition s'attache à démontrer l'accélération des phénomènes de mode, autant en peinture que dans le vêtement, dans un jeu de compétition entre les élites dirigeantes et les classes montantes. Le deuxième chapitre met en scène les peintres comme acteurs de la "fabrique de la mode" , ils se révèlent les vrais ancêtres des couturiers et créateurs de mode : de fait, ils inventent silhouettes, motifs textiles, décors d'accessoires, d'objets de poche et de toilette, tout en réalisant les dessins pour la presse spécialisée. Le troisième chapitre, "Fantaisies d'artistes" , explore les liens entre des mondes picturaux imaginaires - fêtes galantes de Watteau et Lancret, pastorales enchantées de François Boucher - et des vêtements devenus iconiques grâce à eux. Enfin la dernière partie, "Pour une histoire du négligé-déshabillé" , porte un regard inédit sur la vogue grandissante du négligé dans le vestiaire masculin et féminin, de la robe de chambre à la robe empire, des voiles des vestales au déshabillé antique. Elle met en lumière l'évolution d'une nouvelle silhouette féminine, qui s'allonge et se simplifie jusqu'au monochrome blanc. Avec A la mode, le Musée d'arts de Nantes et le Musée des beaux-arts de Dijon, en partenariat avec le Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris, confirment leur volonté d'associer une véritable exigence scientifique sur un sujet peu exploré dans les expositions sur le 18e siècle, à une ouverture sur un large public.

12/2021

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Littérature française

Rhett

Un jour ou l'autre, puis, un jour après l'autre, un auteur, son héroïne et ses personnages vivent ensemble. Dorment ensemble, se réveillent ensemble puis dans des pages poussiéreuses finissent ensemble pour l'éternité, au fond d'un grenier... Qui des uns ou des autres apprend la vie ?? Qui des uns ou des autres n'arrivent pas à exprimer les sentiments ?? Qui anéantira l'autre qui ne peut y répondre ?? L'auteur Bess bien que protégée par l'amour fou de son mari Rhett, ira au bout de son roman comme au bout de ce combat qu'elle livre sans merci à Flora, surnommée "la tempête ? ". Sous les doigts de Bess, la tendresse, la jalousie, la vanité, la folie, la mort... , la vie, trop effleurées se vengent... Derrière la porte qu'il a volontairement claquée un peu plus fort que d'habitude, Rhett entend Bess frapper à nouveau sur son clavier avec acharnement et hardiesse car une quelconque défaillance de sa part déclencherait maintenant un déraillement du train, un dérèglement de ce roman en route. Flora... Ah... Oui ! C'est joli, ça, Flora ! Elle aurait pu aussi s'appeler "Epi de blé" , car elle aime ondoyer au gré du vent. Mais elle espère son souffle comme un comédien sans mémoire. Puis, soudain, un sentiment bizarre, entre l'effroi et une solide obstination à rester bien blottie, s'empare d'elle. La parcourt, puis, peu à peu, l'enveloppe d'un voile invisible prétendu protéger délibérément sa pudeur comme si elle allait être mise à mal. Plus que cela, la prémunit d'une sorte de carapace. Ainsi baptisée, cuirassée, Flora va quitter un lieu dans lequel elle ne redoute rien, pour un autre sûrement redoutable... Jusque-là, quelque part, impalpable, elle va prendre corps. Frêle et sauvage, elle se sent curieusement, tout de suite, gonflée de hardiesse et de courage. Bess est là tout près d'elle. Elle l'entend respirer. Ses yeux brillants la transpercent. Ses mains très longues aux ongles affûtés ondulent devant elle comme des tentacules et l'effarouchent. Au bout de celles-ci ses doigts s'agitent en petites pressions décidées et rythmées sur le clavier. Les mots, les phrases qu'ils expulsent sur l'écran de Bess donnent naissance à ses personnages. D'abord un peu floue aux lignes incertaines puis de plus en plus nette, une femme jaillit comme une sirène hors de la mer. Bess, éclaboussée, mouillée, est ravie de son accouchement. Flora est née, elle est maintenant la créature de Bess. Son évolution n'appartient qu'à Bess. Sa mutation se fera sous les doigts de Bess qui va veiller de près à ce que celle qui va incarner l'héroïne de son ouvrage, contribue à faire, de cette évolution, un succès de plus, au titre prometteur qui porte son prénom "Une tempête nommée Flora" .

05/2017

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XIXe siècle

Miss Austen

" Un roman inventif et profondément émouvant. J'ai autant ri que pleuré. " Karen Joy Fowler " Maintenant que le moment approchait, elle sentait flancher sa résolution. Elle s'empara des lettres de Jane. N'aurait-elle pas dû éprouver une profonde joie à l'idée de renouer avec sa soeur quelques heures durant ? Et pourtant, cette perspective la faisait frémir. Elle se laissa lourdement choir contre le coussin trop dur. Cela aurait été tellement plus simple de s'en tenir au présent pour les années qui lui restaient à vivre, sans se replonger dans le passé. " En 1840, plus de vingt ans après la mort de Jane Austen, sa soeur, Cassandra, retourne dans le village de Kintbury pour séjourner chez Elizabeth Fowle, une amie de la famille. Elle sait que la correspondance d'Elizabeth, cachée dans un recoin du presbytère, contient de nombreuses lettres de Jane et probablement des secrets de famille qu'elle veut à tout prix protéger. Tout en se remémorant sa jeunesse et ses relations avec sa soeur adorée, elle isole les lettres les plus intimes. Elle se trouve alors devant un choix difficile : les détruire pour protéger la réputation de Jane, ou bien permettre à la postérité de savourer l'esprit brillant et acéré d'une autrice disparue trop jeune. Inspiré par un mystère littéraire qui a longtemps intrigué les biographes et les universitaires, Miss Austen est un roman original, intense et complexe, sur les amours et la vie de Cassandra et Jane Austen. " Extraordinaire et déchirant, Miss Austenm'a transportée depuis la toute première page. Un roman remarquable, à la fois original, profondément émouvant et d'une grande finesse. Un cadeau pour tous les amoureux de Jane Austen. " Lara Prescott " Un roman parfait, tendre, avec une atmosphère particulière. Gill Hornby était destinée à écrire l'histoire de Cassandra et s'y est attelée avec toute sa finesse et sa sensibilité. " Kirsty Wark " Totalement absorbant. La vie des soeurs Austen est évoquée avec une précision et une assurance témoignant d'une connaissance approfondie de l'époque. " Artemis Cooper " Gill Hornby imagine avec finesse la vie de Cassandra Austen, avant et après la mort prématurée de sa soeur Jane, apportant une lumière originale sur le tableau biographique que nous connaissons, sans pour autant le déformer. " Deirdre Le Faye " Miss Austen émeut, suscite la réflexion et nous oblige à voir Jane et Cassandra Austen sous un jour nouveau. " Helena Kelly " Un livre intelligent, plein d'esprit, divertissant. J'ai adoré. " Claire Tomalin

08/2021

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Histoire de l'art

Une histoire intime de l’art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu

Coédition Dilecta / Cnap / Collection Lambert "A mon avis, les choses intéressantes se font quand on ne pense pas au futur, indépendamment de tout calcul historique". A l'occasion de la publication d'Une histoire intime de l'art. Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu, la Collection Lambert (Avignon) présentera une sélection d'oeuvres emblématiques de la Donation Yvon Lambert de mars à juin 2023. En 2012, le marchand d'art Yvon Lambert fait la donation à l'Etat français d'un ensemble unique de près de 600 oeuvres de sa collection personnelle, constituée principalement d'oeuvres acquises auprès des artistes qu'il exposait dans ses galeries de Vence, de Saint-Germain-des-prés puis de New York. Au-delà d'une "belle collection" , dont l'intérêt historique majeur légitimait que le Centre national des arts plastiques en accepte la donation, c'est une collection des plus originales et intimes qui s'offre à la vue de tous, une "succession d'émotions" acquise durant près de soixante-dix ans par un homme passionné et audacieux, à l'écoute des soubresauts de l'histoire de son temps. La Donation Yvon Lambert reflète cette clairvoyance du galeriste qui introduisit auprès d'un public français plusieurs générations d'artistes qui seraient certainement restés méconnus dans l'Hexagone sans son intervention. C'est pourquoi elle constitue un enrichissement exceptionnel pour les collections publiques françaises tant en quantité qu'en qualité. La volonté du collectionneur de partager "sa seule fortune" s'incarne également par l'ouverture au public en 2000 d'un lieu dédié dans sa Provence natale, à Avignon, et la mise en oeuvre d'une proposition culturelle singulière dont la fonction sociale est clairement revendiquée. L'ouvrage, coédité par le Centre national des arts plastiques (Cnap), la Collection Lambert et les Editions Dilecta, donne à voir un choix d'oeuvres emblématiques de la donation et à comprendre les évolutions, depuis les années 1960 jusqu'à nos jours, du monde de l'art occidental, comme le soulignent les contributions inédites des historiens de l'art invités à porter leur regard sur cet ensemble exceptionnel. Avec des oeuvres de Carlos Amorales, Carl Andre, Shusaku Arakawa, Miquel Barceló, Robert Barry, Jean-Michel Basquiat, Berndt et Hilla Becher, James Bishop, Jean-Charles Blais, Christian Boltanski, Slater Bradley, Candice Breitz, Marcel Broodthaers, Daniel Buren, André Cadere, Mircea Cantor, Christo, Francesco Clemente, Robert Combas, Jean Degottex, Daniel Dezeuze, Jan Dibbets, Marcel Dzama, Bernard Faucon, Spencer Finch, Hamish Fulton, Vincent Ganivet, Anna Gaskell, Nan Goldin, Douglas Gordon, Shilpa Gupta, Thomas Hirschhorn, Jenny Holzer, Roni Horn, Jonathan Horowitz, Douglas Huebler, Louis Jammes, Donald Judd, On Kawara, Zilvinas Kempinas, Idris Khan, Anselm Kiefer, Jeong A Koo, Joseph Kosuth, Joey Kötting, Jannis Kounellis, Delphine Kreuter, Barbara Kruger, David Lamelas, Bertrand Lavier, Louise Lawler, Sol LeWitt, Richard Long, Robert Mangold, Brice Marden, Agnes Martin, Gordon Matta-Clark, Adam Mcewen, Jonas Mekas, Jonathan Monk, Olivier Mosset, Rei Naito, Bruce Nauman, Rika Noguchi, Cady Noland, Dennis Oppenheim, Tsuyoshi Ozawa, Giulio Paolini, Adam Pendleton, Giuseppe Penone, Edda Renouf, Robert Ryman, Fred Sandback, Charles Sandison, Julian Schnabel, Rudolf Schwarzkogler, Richard Serra, Andres Serrano, David Shrigley, Ross Sinclair, Haim Steinbach, Jana Sterbak, Niele Toroni, James Turrell, Richard Tuttle, Cy Twombly, Salla Tykkä, Francesco Vezzoli, Lawrence Weiner

04/2023

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Critique littéraire

Revue de littérature comparée N° 355, 3/2015

Salvatore COSTANZA, "Les oreilles ont dû vous tinter" . Fortune littéraire d'un thème folklorique de Lucien à Proust, RLC LXXXIX, n° 3, juillet-septembre 2015, p. 257-268. On examine ici la fortune littéraire d'un thème folklorique tel que le tintement des oreilles censé être un mouvement fatidique, d'où l'on pouvait tirer des pronostics sur l'avenir des individus. Il faut remarquer que ce motif est toujours employé chez les Grecs, Lucien, Aristhénète et dans la Recherche avec la même fonction. Au coeur d'une affaire amoureuse une femme en tant que médiatrice "révèle" à l'amant tourmenté par la jalousie que sa bien-aimée lui est toujours fidèle, qu'elle a sans cesse parlé de lui, donc les oreilles ont dû lui tinter. Il est intéressant de voir cet argument tiré de la superstition des tintements des oreilles, c'est-à-dire de l'otomancie, chez M. Proust, qui l'emploie toujours pour apaiser les troubles d'un amant abusé. C'est encore une fois le canevas déjà écrit par ses anciens prédécesseurs. Caroline BELOT GONDAUD, La Figure du couple machiavélique. A propos des "couples scélérats" de Shakespeare, Laclos, Barbey d'Aurevilly, Zola, Henry James, James M. Cain, Boileau-Narcejac, Ian McEwan et Ron Rash, RLC LXXXIX, n° 3, juillet-septembre 2015, p. 269-280. La figure du couple machiavélique est présente dans des oeuvres aussi diverses que Macbeth, Les Liaisons dangereuses, Les Diaboliques, The Portrait of A Lady et dans bon nombre de romans policiers. La façon dont la figure est mise en scène, mise en récit, crée une véritable dramaturgie du mal. Le couple machiavélique apparaît bien comme une figure de l'amour et du mal : dans sa version shakespearienne, elle est une réécriture du scénario biblique de la Chute et, dans sa version laclosienne, le marqueur d'une profonde dégradation de l'idéal courtois de l'amour. Mario ZANUCCHI, La Crise du symbolisme. La réception de Baudelaire et Verlaine dans la poésie de Walter Wenghöfer, RLC LXXXIX, n° 3, juillet-septembre 2015, p. 281-298. Le but de cet article est d'étudier la réception de Charles Baudelaire et de Paul Verlaine dans l'oeuvre d'un poète du cercle de Stefan George, qui jusqu'à maintenant a été ignoré par l'historiographie littéraire allemande : Walter Wenghöfer. L'étude de reception est étayée et précisée par l'analyse intertextuelle et intermédiale de poèmes exemplaires. De cette manière, la contribution reconstruit la crise de la poétique symboliste dans la poésie allemande de la "fin du siècle" . En outre, il montre comment Wenghöfer - à travers la dépotentialisation esthétique des figures d'autorité symbolistes - anticipe la critique que l'expressionnisme allemand adresse au symbolisme. Christine QUEFFELLEC, "La vie imite rarement l'Art" : Gemma Bovery, entre Flaubert et Wilde, RLC LXXXIX, n° 3, juillet-septembre 2015, p. 299-308. Gemma Bovery, roman graphique de Posy Simmonds se veut une parodie du roman de Flaubert, Madame Bovary, transposé à la fin du XXe siècle. Le narrateur, séduit par Emma Bovary dont il partage les aspirations romantiques, imagine que le destin de ses voisins, Charlie et Gemma Bovery, va se calquer sur celui des personnages flaubertiens et que la vie va imiter l'art, comme le souhaitait Oscar Wilde. Il s'apercevra qu'il s'est trompé. Ce roman invite à une réflexion sur la lecture et sur les rapports entre la littérature et la vie. L'adaptation cinématographique d'Anne Fontaine infléchit quelque peu le sens de l'oeuvre en conférant au film une unité de ton et de style que l'écrivaine avait voulu briser et en se rapprochant du roman français. Salvatore COSTANZA, "Les oreilles ont dû vous tinter" : the literary fortune of a folkloric theme, from Lucien to Proust, RLC LXXXIX (in French), no. 3, julysept. 2015, p. 257-268. We examine the survival of a folklore theme centered around the observation of buzzing in one's ears. Ringing was considered as a fateful movement and was comprised among the observations for divinatory ends. The relationship between the buzzing in one's ears and the belief that one subsequently became the object of other people's speech appears in Lucian of Samosata (second century A. D.) and in his later revival given by sixth century's epistolographer Aristaenetus. In this respect, a striking parallel is provided in modern French literature by Proust's Recherche. In every case a woman acting as mediator "reveals" someone that his beloved is always true to him and she was endless speaking of him. Consequently, something should have buzzed in his ears. It is interesting to remark, that such an argument drawn from superstition about buzzing in one's ears, that is, otomancy, still recurs in M. Proust with respect to abused lover's troubles. It is clearly the same plot, as his Greek antecedents have already used. Caroline BELOT GONDAUD, The Figure of the Machiavellian Couple, RLC LXXXIX (in French), no. 3, july-sept. 2015, p. 269-280. The figure of the machiavellian couple appears in Macbeth and Les Liaisons dangereuses, Les Diaboliques, The Portrait of A Lady as well as in various detective novels. The way it is told and staged creates a dramaturgy of evil. The Machiavellian couple can be interpreted as a mere figure of love and evil which rewrites, in its Shakespearean version, the biblical narrative of the Fall while the couple of Laclos signals the deep deterioration of the ideal of love in a courtly meaning. Mario ZANUCCHI, The crisis of Symbolism. The reception of Baudelaire and Verlaine in the poetry of Walter Wenghöfer, RLC LXXXIX (in French), no. 3, julysept. 2015, p. 281-298. The aim of this article is to study the reception of Charles Baudelaire and Paul Verlaine in the work of a poet from Stefan George's circle, who has been ignored by the German literary historiography until now : Walter Wenghöfer. The reception study is supported and clarified by the intertextual and intermedial analysis of exemplary poems. In this way, the contribution reconstructs the crisis of symbolist poetics in the German poetry of the < fin du siècle >. Furthermore it shows how through the aesthetic depotentialization of symbolist authorities Wenghofer anticipates expressionist criticism of the symbolist poetics. Christine QUEFFELLEC, "Life rarely imitates Art" : Gemma Bovery between Flaubert and Wilde, RLC LXXXIX (in French), no. 3, july-sept. 2015, p. 299-308. Gemma Bovery, Posy Simonds's graphic novel, is a parody of Flaubert's Madame Bovary, transposed into the end of the 20th century. The narrator, seduced by Emma Bovary, whose romantic aspirations he shares, imagines that his neighbours, Charlie and Gemma Bovery, will experience the same fate as Flaubert's characters and that life will imitate art, in accordance with Oscar Wilde's hopes. He will realize that he was wrong. This novel induces us to reflect on reading and the relationship between literature and life. The film adaptation by Anne Fontaine distorts somewhat the book's meaning, giving a unity of style and tone that the English writer had wanted to break down in order to draw closer to Flaubert's novel.

12/2015

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Littérature étrangère

Swamplandia

"Quand on n'est qu'au commencement de la fin, on peut très bien se croire déjà au milieu. Quand j'étais petite, je ne voyais pas ces nuances. C'est seulement après la déchéance de Swamplandia que le temps s'est mis à avoir comme un début, un milieu et une fin. En bref, je peux résumer toute l'histoire d'un seul mot : chute". Swamplandia a longtemps été le parc d'attractions le plus célèbre de toute la Floride, et sa star, Hilola Bigtree, dompteuse d'alligators de classe internationale, cuisinière exécrable et mère de trois enfants, n'y était pas pour rien. Mais à sa mort, l'entreprise sombre dans le chaos. Seule sa fille Ava, treize ans, semble en mesure de sauver les Bigtree du naufrage et de la menace du Monde de l'Obscur, leur redoutable concurrent... Sélectionné par le New York Times comme l'un des cinq meilleurs romans américains de l'année 2011, Swamplandia plonge le lecteur dans l'univers luxuriant et magique de Karen Russell, dont l'écriture inventive n'est pas la moindre des qualités. La presse "Richesse de la langue, exubérance des personnages... Une merveille ! Des écrivains de la trempe de Miss Russell, il s'en trouve un sur un million. ". . The New York Times "Une histoire excentrique, merveilleusement extravagante. Un auteur brillant, doté d'une étonnante imagination". The Times "Un vrai tour de force". Elle U. S. "D'une originalité stupéfiante". The Boston Globe "Magnifique, sombre et drôle". Rolling Stone "Chant d'amour au paradis et à l'innocence perdue, ce premier roman d'une incroyable richesse est une révélation". Library Journal "Karen Russell s'impose déjà comme une voix singulière et forte de la jeune littérature américaine". Livres Hebdo "Vaste succès public et critique aux Etats-Unis, Swamplandia est un puzzle surprenant aux multiples facettes... L'apparition d'une nouvelle voix dans le concert de la littérature américaine, une voix envoûtante où la sensibilité s'épice de vénéneux... La voix d'une auteure à suivre. Magnétique". Page "Un vrai grand huit d'émotions subtiles. Epatant". Elle (Belgique) "Une merveille de fantaisie, d'immersion dans l'enfance, de divagation poétique". Les Inrockuptibles "D'une grâce infinie". Be "Un roman délirant et fantaisiste, joli capharnaüm insensé voyant Mark Twain lorgner vers John Kennedy Toole. Une féérie azimutée très recommandable". Le Figaro Magazine "Un roman palpitant, brûlé jusqu'à l'os par le malheur et la lumière de la Floride". Biba "Un miracle de fantaisie, d'immersion dans l'enfance et de délire poétique". Les Inrockuptibles "La sensation US du moment (finaliste du prix Pulitzer). A lire fissa en attendant la future adaptation par HBO". Technikart "Une belle surprise". L'Optimum "Un imaginaire luxuriant à la Lewis Carroll, une sensibilité et une profondeur rares et un style ultra-inventif... Si ce roman foisonne d'idées et de suspense, Karen Russell éblouit aussi par son écriture imagée. Une petite merveille, un joyau. On adore ! " Le Parisien "Fantaisiste et poétique, une sublime dérive adolescente". Grazia "Bienvenue dans le monde décati de Swamplandia. Bienvenue dans la prose luxuriante de Karen Russell ! " Libération "Un premier roman qui a enchanté l'Amérique... Une fulgurante "failure story" , le récit vertigineux d'un mauvais rêve américain... Une conteuse sans doute un peu sorcière". Les Echos "Roman initiatique rude et sincère, conte exotique et réaliste, Swamplandia est un monde à lui tout seul". Elle "Amusant et mélancolique (effrayant à l'occasion), Swamplandia touche le lecteur grâce à la singularité de son univers et la poésie de sa langue particulièrement inventive". Lire "Le lecteur est projeté dans ce parc d'attractions comme dans une sorte de galerie des mystères et parfois des horreurs. Amateurs de réalisme s'abstenir. Mais les amoureux de Lewis Carroll sont priés d'aller voir. Ceux de Stephen King aussi... Comme Flannery O'Connor et Carson McCullers, Karen Russell a élagué, concentré, pour que son lecteur ne soit jamais détourné de la folle histoire des Bigtree. Et c'est une réussite". Le Monde des livres "Baroque et aussi foisonnant qu'une mangrove". 20 Minutes "Ce premier roman est une pépite. A croquer".

08/2012