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Littérature française (poches)

Fleurs de tempête

"C'est une activité curieuse que celle à laquelle je me livre, je reviens au nimbe des commencements, comme un archiviste halluciné et maniaque, un adorateur nocturne qui voudrait capter dans la ténèbre de son chagrin l'éclat de la lumière des débuts et des seuils. L'histoire est passée, éblouissante, implacable, tragique et elle me laisse seul sur la rive. A moi à qui la littérature a tant donné il ne reste que le secours des mots. Me revient-il de donner à Hélène le tombeau qu'elle n'a pas souhaité avoir ? Elle ne repose pas auprès de son grand-père, qu'elle admirait tant, dans le petit cimetière de Logonna-Daoulas. Elle a voulu cette incinération, ce néant de flammes qui m'effraie plus que tout. Tombeau : c'est une forme, c'est un chant dont j'aimerais qu'il n'eût pas la froideur mallarméenne. Je rêverais plutôt pour elle d'un lit de lumière, d'une nef enchantée qui l'emmène loin, dans la tradition ophélienne des dérives celtiques".

06/2012

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Midi-Pyrénées

Souffle la balguère

Certains jours sur le pays Toy souffle la balaguère, un vent chaud venu d'Espagne, encore empreint d'ardeurs sahariennes et lesté au passage de langueurs andalouses, qui, passée la montagne, viennent exciter les plus sages. Qui pèche ces jours-là, ne peut qu'être pardonné. Mais n'en abusez pas, Marie, Françoise, Jeanne. Et laissez les grincheux vous traiter de sorcières, d'autres vous brûleront à des bûchers exquis... et vous ne les maudirez pas.

10/2021

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Littérature française

Paris intérieur

Le quartier du Sentier, les environs de la Bourse, l'ancien domaine de la presse et du textile, ses rues étroites, la frontière des Grands Boulevards, l'éminence du Montorgueil, la rue Poissonnière par laquelle les marées du Nord descendaient vers les Halles : ce vieux Paris, central et secret, se dévoile au coeur d'une exploration qui est bien plus qu'une cartographie nostalgique du IIe arrondissement. Paris intérieur est le carnet d'un marcheur attaché à cet espace stratégique, contigu à l'ancien "ventre de Paris". Il se déploie au rythme de promenades, de déambulations poétiques, attentives au présent, aux nouveautés, au passé aussi, toujours vivant et comme en filigrane. En une vingtaine d'années, le visage du quartier a changé, mais les fantômes, les souvenirs, les grandes figures surgissent au hasard des boutiques, des cafés, des rues, de leurs noms, de la part d'histoire qui leur est associée. Paris intérieur est le livre d'un piéton, à la suite de tant d'autres, qui chemine dans un territoire connu, habité ; c'est un certain regard aussi, personnel, porté par une émotion, un attachement à la capitale, à sa mémoire et à son imaginaire.

01/2015

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Littérature française

La rumeur du soleil

Au quinzième siècle, un homme projette de traverser l'Océan et, sur l'autre continent, de remonter la Rivière-Dieu jusqu'aux sources du monde. Les trois précédentes expéditions qu'il a organisées ont échoué. Le gouvernement du Roi lui adjoint un second, Mendoza, qui le surveillera. Un navire sombre au moment du départ, d'autres vaisseaux disparaîtront et beaucoup d'hommes aussi, avant que l'Explorateur arrive de l'autre côté de l'Océan et remonte le cours du fleuve. Il mourra de découvrir ce qu'il y a à l'origine de la Rivière-Dieu, el l'espion Mendoza, devenu sa mémoire, défendra en vain ses découvertes devant le tribunal du retour. Tout sera effacé, jusqu'au souvenir de la quête insensée de l'Explorateur, dont le nom même devra disparaître. Roman lyrique, halluciné, La rumeur du soleil se lit aussi comme un chant intense au cosmos, à l'océan, au soleil et à la sensualité.

12/1989

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Mondes futuristes

Projet I Care

Las Vegas, de nos jours. Alors qu'un tremblement de terre d'une grande intensité détruit presque entièrement la ville, Karen, ex-docteure au bord de la dépression, recueille Remus, voltigeur virtuose du Cirque du Soleil. Yannis, apprenti reporter en pleine enquête, est coincé dans la centrale Ivanpah en plein désert et Beatriz, étudiante en géologie assez sauvage, se retrouve seule après avoir vu mourir une de ses camarades. Les secours sont injoignables. Entre la chaleur écrasante, la nature qui reprend ses droits et leur propre solitude, chacun tente de survivre du mieux qu'il peut. Les jours passent sans nouvelles de l'extérieur et une question finit par s'imposer : que s'est-il vraiment passé ?

11/2023

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Littérature française

Les années insulaires

Paris, au début des années 1970 : les pavillons de Baltard sont détruits, l'ancien ventre de Paris devient un immense chantier, le visage de la capitale change. Des hommes résolument hostiles à cette défiguration urbaine s'insurgent et fondent une association, "Les Insulaires". Parmi eux, un peintre, Kerros, lui aussi attaché à la forme immémoriale de Paris. Mais, à la différence des autres membres des Insulaires, il connaît bien celui que les protestataires appellent le "prince des modernes", Georges Pompidou, décidé à faire entrer le pays et sa capitale dans la civilisation future, celle de la voiture et de la vitesse. Kerros voit le président à l'Elysée et en Bretagne, dans son atelier parisien également, il lui demande de poser, l'écoute évoquer ses projets et son dessein moderniste, observe l'usure du pouvoir et bientôt les effets de la maladie. Il brosse le portrait d'un homme et d'un régime, d'une ville en pleine métamorphose, d'un palais - l'Elysée rénové par Agam et Paulin - et d'un quartier - celui des Halles et de Beaubourg -, d'une utopie sur le point de se briser. Les années insulaires déroule, entre 1969 et 1974, le roman des années Pompidou. leurs contradictions et leurs mirages, leurs audaces architecturales et esthétiques, c'est aussi, à travers la confrontation de deux univers, le dialogue imaginaire de deux hommes épris d'art et de beauté.

01/2014

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Littérature française

Le pont des anges

Rome, dans la seconde moitié du XXIe siècle : le pontificat du premier pape africain, Miltiade, s'achève dans le sang et les attentats. Les sanctuaires flambent, l'Église universelle est déchirée et secouée de toutes parts. Julius, un dramaturge immobilisé par la maladie, reçoit, après avoir publié une lettre virulente à la suite de la mort du pape, la visite d'un cardinal bénédictin venu d'Irlande qui, quelques jours plus tard, accède, contre toute attente, à la succession de Miltiade sous le nom de Clément XV. Un peintre, Simon Viarmes, amateur des quais du Tibre et des sujets religieux, rôde aussi par là. Un compagnonnage singulier va se nouer très vite entre les trois hommes et, sur fond de coulisses et de splendeurs vaticanes, le pape irlandais, le dramaturge couché et le peintre, lointain héritier du Caravage, seront les véritables piliers du Pont des anges. Rien ne nous est caché des manoeuvres du conclave, des mystères du gouvernement de l'Église, des rituels du Vatican, du huis clos romain en résonance constante avec le monde. Clément XV se distingue en apparence de Miltiade, le dieu noir qui avait renoué avec une certaine tradition et les fastes de la liturgie, et l'image s'impose peu à peu d'un homme attachant, complexe, incarné et mystique, hanté par son origine et l'exigence de sa mission, étonnamment moderne et novateur, que l'on suit, de l'élection aux grands voyages, au gré de ses rencontres, de ses méditations, de ses déplacements dans Rome, ses églises et ses cryptes, et sur les routes de la terre.

03/2012

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Critique littéraire

Le déjeuner des bords de Loire. Suivi de Monsieur Gracq

Julien Gracq est sans conteste au nombre des écrivains que j'admire le plus. Je l'ai découvert au lycée en 1976. Je l'ai lu ensuite et l'admiration s'est installée, inentamable. Je lui ai écrit plus tard et j'ai écrit sur son travail. Ma première visite à Saint-Florent-le-Vieil, sur les bords de la Loire, remonte à février 1992. D'autres l'ont suivie, régulières, ferventes. Un jour - c'était en février 1998 - j'ai éprouvé le besoin de raconter le cours d'une de ces journées désamarrées du flux ordinaire des jours. Comme cela, sans désir d'effraction, loin du prosaïsme du reportage, simplement pour rendre témoignage. C'est le sens de ce récit qui narre quelques heures entre deux trains, au bord du fleuve, un jour d'hiver glacial et lumineux, en compagnie du dernier des très grands, quelques heures magnifiques et aimantées qui restent pour moi comme une leçon de littérature et de vie.

03/2007

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Littérature française

Après l'équinoxe

Un jeune homme arrive à Paris en septembre 1972. Il veut rencontrer Montherlant à qui il consacre un mémoire. Il vient de Bretagne où il a vécu jusque-là. La rencontre n'aura jamais lieu. Une arrière-saison s'ouvre, de rêveries et d'errances. Très vite, le jeune homme délaisse ses travaux universitaires, prend ses habitudes au Bar d'Orgueil en plein coeur de Paris, près des Halles qui viennent de disparaître. Il écoute, observe, arpente pendant des heures une ville dont le visage change. Aux séminaires de la Sorbonne, il préfère la compagnie des clients du bar, dominé par la figure de sa patronne, Djila, et des pleureuses du parvis de l'église Saint-Eustache dressée au bord d'une fosse que l'on creuse, les marches sur les quais, les explorations des passages des bouquinistes. Son oncle, ermite collectionneur et bibliophile, dont le passé trouble est semé d'énigmes, veut lui transmettre ses propres passions. Un autre homme le fascine également, qui vient lire dans le café à la lumière d'un candélabre. Marc Verney découvre Paris dans le sillage et l'attirance de ces êtres mystérieux. C'est un rêveur dépourvu de toute ambition qui dérive loin des voies de la réussite. Très vite il accède aux vérités de cet automne d'après l'équinoxe et la disparition d'un écrivain admiré : la vraie vie est ailleurs, dans la nostalgie d'un Paris qui s'efface, dans les rencontres, les déambulations, l'amitié et le désir, les rites du bar de Djila, les visites à l'oncle et les apparitions de plus en plus attendues du "lecteur du candélabre".

02/2005

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Littérature française (poches)

Le bateau Brume

Deux destins entrelacés. Deux frères, Gilles et Guillaume Vègh. L'un est attiré par l'histoire et l'action politique, l'autre dessine et peint. Des bords de l'Elorn, la rivière finistérienne auprès de laquelle ils grandissent, à Paris, du Périgord à Rome, de Dublin à Bologne et du Marais breton à Shanghai, on suit, dans la seconde moitié du XXe siècle et au début du suivant, leurs itinéraires, leurs passions, leurs éclipses et leurs passages douloureux, parce que si les chemins bifurquent, si les vies en apparence se séparent, la force d'un lien et d'un amour hors du commun fait que jamais ils ne se perdront. Plus que le mystère de la gémellité, Le bateau Brume explore la singularité sensible de ces deux vies en miroir.

03/2011

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Littérature française

La consolation

A Paris, à la fin des années 1970, au coeur d'une ville en pleine métamorphose, Marc Verney, un jeune homme venu de Bretagne, continue de rêver et d'errer. Il s'essaie à l'écriture, travaille chez un commissaire-priseur où il inventorie une bibliothèque. Djila, la patronne du Bar d'Orgueil qu'il aimait tant, a disparu. Entre les hauteurs de l'ancien mont Orgueil et la fosse des Halles, Marc s'invente de nouvelles habitudes. Il devient le confident d'un homme rencontré naguère au bar où il venait lire auprès d'un candélabre. Ce piéton de Paris, mystérieux et hautain, livre peu à peu sa vérité : très jeune, il fut nommé archevêque et, à la suite d'une obscure affaire, l'Eglise l'a dessaisi de sa charge. Celui qui fut un seigneur mitré n'est plus qu'un errant solitaire qui recherche l'apaisement au bout de sa confession. Au gré des rencontres, il révèle ses tiraillements et ses déchirures, ses goûts et sa soif de liberté - l'inavouable qui fut à l'origine de sa perte. Si la figure du prélat déchu fascine par son éclat et son soufre, elle n'éclipse pas pour autant les compagnons de désir, Aurélien et Sébastien, l'extravagante Sylvie et surtout Djila, enfin revenue au Bar d'Orgueil après une longue absence. Sur la voie de l'écriture, Marc découvre ce qui le captive plus encore que Paris : les silences, le mystère, les blessures des êtres.

03/2006

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Littérature française

La pierre et le vent

"J'ai été baptisé dans ce qui reste avant tout pour moi une église des marées, une église soumise à la pression des vagues et aux rafales, à cette proximité d'un air corrosif et iodé. C'est là que je suis né à la foi et à l'espérance. C'est là que j'ai mesuré la nécessité d'une force qui me dépassait, inconnue, élémentaire, fondamentalement mystérieuse. C'est là que j'ai mis mes pas dans ceux de ces croyants qui m'y avaient précédé. C'est là que j'ai intuitivement perçu que le christianisme était avant tout affaire de tradition et d'histoire, de legs et de promesse, de redite et de transmission Tout croyant, au début de son aventure spirituelle, garde sans doute la marque indélébile d'un paysage religieux qui l'a marqué. Ce peut-être un cloître, une abbatiale, une cathédrale. Pour moi, c'est cette église des marées, celle de mon village natal, celle dont la porte noire s'ouvrira sans doute un jour au passage de ma dépouille, tout près de la vasque encore marquée de polychromies, où tout a commencé."

03/2019

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Littérature française (poches)

Le Dieu noir. Chronique romanesque du pontificat de Miltiade II pape du XXI°siècle

Au début du vingt et unième siècle, afin de calmer le Tiers monde qui les menace, Russes et Américains s'entendent pour installer sur le trône de Saint Pierre Léopold Hédor Dagotta, primat du Zaïre. Le premier pape noir de la Chrétienté prend le nom d'un lointain prédécesseur des Catacombes, Miltiade. Dans un monde déchiré par les guerres, où certains cardinaux de pays pauvres veulent créer leur propre Eglise, Miltiade II se voudra, en dépit des attentats, des manipulations politiques et des heurts des deux cultures qu'il revendique, l'artisan d'une foi impossible. Chronique d'un pontificat imaginaire, Le dieu noir veut décrire " la barbarie de demain ".

10/1990

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Critique littéraire

L'inventeur de royaumes. Pour célébrer Malraux

"Plus encore que celui de l'aventurier ou de l'homme fasciné par l'action, le visage qui domine, à mon sens, chez Malraux, est celui d'un inventeur de royaumes. A vingt ans, il part vers la jungle de la Voie royale pour chercher de fabuleuses statues khmères. Quelques années plus tard, il survole au-dessus du Yémen les ruines hypothétiques de la reine de Saba. Enfin, au soir de sa vie de romancier et d'essayiste, il invente, auprès de De Gaulle, le royaume d'une France restaurée, et il se fait mécène, passeur des ombres, avocat d'une culture offerte au plus grand nombre, grand prêtre de la République. Mais on ne saurait résumer une vie aussi complexe et aussi foisonnante à cette triade d'inventions. Aussi, cet hommage s'emploie-t-il à retrouver d'autres visages de Malraux - celui du combattant de la guerre d'Espagne, du résistant, celui de l'esthète et de l'historien d'art, et celui, plus intime, d'un homme perpétuellement hanté et frappé par la mort. Il s'agit donc d'un ensemble de variations autour d'une figure admirée, à travers les livres, les lieux, les rencontres et les jalons d'une vie. Il s'agit surtout d'un hommage à un homme d'exception et à une oeuvre abondante et protéiforme. On connaît le mépris de Malraux pour les biographies. Les variations de cet hommage puisent leur source dans les textes du romancier, du théoricien, de l'orateur et du mémorialiste", Philippe Le Guillou.

11/1996

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Littérature française

Le passeur

"Au bord de l'abîme, lestés des merveilles du passé, dans une continuité vivante qui unit Virgile et le romancier ou le poète encore inconnu qui s'apprête à passer le seuil de la NRF, nous restons ces sentinelles, ces passeurs résolus que rien jamais ne décourage". Montherlant, Mohrt, Chaillou, Gracq, Déon, Flaubert, Tournier, de Gaulle, Malraux, Savitzkaya et bien d'autres : auteurs fétiches ou figures d'un Panthéon personnel auxquels Philippe Le Guillou consacre de véritables exercices d'admiration, ils sont tous là ceux qui l'ont nourri, accompagné, inspiré, et à qui il rend un hommage vibrant. Philippe Le Guillou insiste aussi sur la suprématie à accorder à la lecture vivante d'un texte. Et quand, au détour d'un chapitre, il évoque les attentats de Charlie Hebdo de janvier 2015, c'est pour nous rappeler ce que peut et doit la littérature face à la barbarie.

03/2019

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Littérature française (poches)

Géographies de la mémoire

On peut se raconter en prenant appui sur les grandes étapes d'une vie, l'enfance, l'adolescence, les années de formation, la maturité, l'âge qui vient. Le parti pris par Philippe Le Guillou dans Géographies de la mémoire est différent : on retrouve certes ces phases capitales d'une existence dont le cheminement affectif et intellectuel se place sous le signe des mots et des livres, mais c'est un parcours à travers les territoires et les lieux d'une vie qui sous-tend ce récit autobiographique. Plutôt que de centrer le regard sur lui, l'auteur l'ouvre aux espaces aimés et inspirateurs : la Bretagne, les bords de Loire, l'Irlande, Rome, Paris. Géographies de la mémoire modifie la perspective autobiographique : il s'agit de se dire à travers les paysages et les villes, dans la pudeur et les intermittences de la mémoire, il s'agit aussi de faire revivre quelques présences essentielles, figures familiales, anonymes capitaux, écrivains admirés, témoins des sutures décisives d'une existence. Passent ainsi les veilleurs ancestraux des confins du Finistère, quelques intercesseurs lus puis rencontrés - Mohrt, Gracq, Déon, Fernandez, Grainville - , des religieux et des artistes ; défilent surtout les paysages qui, depuis L'inventaire du vitrail, ne cessent d'inspirer l'écrivain : la rivière du Faou, les grèves de l'Aulne, quelques sanctuaires élus, les berges de la Loire, les quais de la Seine et du Tibre, les tourbières d'Irlande et les proues basaltiques, Paris et son royaume intérieur. Géographies de la mémoire est un livre de souvenirs et de confessions, mais dans lequel la première place revient aux lieux et à ceux qui les habitent.

11/2017

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Littérature française (poches)

Novembre

"Et la mort est arrivée en plein coeur de novembre, avec la tempête, les bourrasques qui dépouillaient les arbres, avec surtout la sauvagerie qui ensanglantait Paris. Dans sa descente vers le trépas, mon père n'aura pas pu mesurer cette barbarie, le déferlement de la violence guerrière qui, au moment où son existence s'achevait, lui aurait rappelé les heures noires de son enfance, les rafles, les assassinats aveugles de supposés résistants, la pluie de bombes, la destruction de Brest. La mort de mon père en plein mois noir, à la ligne de fracture de ce novembre historique qui dépasse largement cet événement douloureux et intime, correspond avec cette plongée dans des temps et un monde de haute incertitude. Le 13 et le 17 novembre 2015 m'ont touché comme peu de dates et d'événements auparavant. Je me sens à jamais orphelin d'une stabilité, d'une espérance définitivement perdues".

11/2018

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Religion

Le pape des surprises

Le pape François a été élu en mars 2013. Depuis son installation sur le trône de Pierre, il suscite l'intérêt, la curiosité, l'admiration, la ferveur. Le pape argentin bouscule, surprend, il ne se laisse pas emprisonner par l'appareil ecclésiastique, il se dégage d'une certaine pompe romaine, se montre proche des fidèles, il revient toujours aux sources du message évangélique. L'élection d'un pape argentin fut une surprise et son pontificat est une succession de surprises, François fascine ou dérange, il attire ou inquiète : peu lui importe, il va de l'avant, convaincu sans doute que le temps lui est compté. Après avoir consacré deux romans à des papes imaginaires, Le Dieu noir (1987) et Le Pont des anges (2012), Philippe Le Guillou s'est intéressé à ce pape réel qui, par son audace, sa singularité, la force de sa personnalité, dépasse toutes les fictions. Le Pape des surprises est le récit d'un séjour à Rome en juin 2014, tissé de rencontres, d'observations, mais aussi de déambulations et de pèlerinages dans une ville qu'il connaît bien. Le pape François est au coeur de ce voyage ; à travers les entretiens et les témoignages recueillis, c'est un portrait plus intime qu'en brosse l'écrivain, celui d'un homme venu de loin, d'un jésuite habité par la noirceur du monde, d'un pontife résolu, saisi par l'urgence de sa mission et certainement moins lumineux que le visage qu'il offre aux pèlerins de plus en plus nombreux qui se pressent place Saint- Pierre.

10/2015

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Histoire internationale

Les Nehru-Gandhi

«Un étrange destin m'a plongé dans un genre de vie pour lequel je n'étais pas fait», disait Nehru. Qui, en effet, aurait pu croire que ce jeune avocat sans grand talent, élevé par un père ami des Anglais, deviendrait le leader de l'indépendance de l'Inde ? Sa fille Indira, qui lui succéda, puis son petit-fils Rajiv, enfin Sonia l'épouse de ce dernier, n'avaient pas plus que lui le goût de la politique dont ils redoutaient les méandres. Ils durent néanmoins prendre en main les rênes de leur pays. Quelle force irrésistible les a propulsés, de génération en génération, dans l'arène politicienne ? Quel formidable destin les a métamorphosés - de Motilal, le fondateur de la dynastie, à Rahul, son ultime héritier - en incarnation du rêve indien et en précurseurs d'une future grande puissance ? Leur saga, à travers les heurs et malheurs d'innombrables luttes intestines et de deux guerres mondiales, les situe à la frontière de l'Histoire et de la légende.

04/2015

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Orientation

J'aime surfer sur Internet. 152 idées de métiers

152 idées de métiers et les études qui y mènent ! Dans ce secteur marqué par des évolutions permanentes, le développement de nouveaux métiers (community manager, ergonome, infographiste, content manager...), de nouvelles formations et écoles, il est d'autant plus important de se savoir bien informé pour faire les bons choix. Quels sont les nouveaux métiers ? Peut-on se former sur le tas ? Après le bac, est-il préférable de suivre une formation générale ou de se spécialiser ? Autant de questions auxquelles Jean-Michel Ouillon répond en détails, avec des propositions de métiers pour tous les profils : créatifs, gestionnaires, ingénieurs...

11/2023

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Droit

Le jury en matière criminelle, formation des listes par les commissions de canton. et d'arrondissement, commentaire explicatif de la loi du 21 novembre 1872

Le jury en matière criminelle : formation des listes par les commissions de canton et d'arrondissement, commentaire explicatif de la loi du 21 novembre 1872 / par N. -A. Guilbon,... Date de l'édition originale : 1872 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

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Littérature française

Le dieu cerf

Scribe de ce fragment de légende dorée, récitant d'une geste dont je module, à mon tour, les accents et les échos, je ressens pleinement ce passage de l'orée, cet état de panique joyeuse que m'a toujours inspiré la seule profération du mot "lisière" . Je veux imaginer ce qui pouvait habiter mon personnage au moment où il a vécu l'épreuve de la lisière, j'aimerais le deviner rempli de cette belle profondeur d'âme, de cette frayeur religieuse qui gagne les nomades sacrés et les pérégrins... Et pourtant une sorte de lucidité vient atténuer mon enthousiasme, mon personnage appartient à l'Antiquité, c'est un vir que ne tourmentent ni la peur physique ni la fragilité si féminine, c'est un homme accompli, dans la splendeur de sa force, un guerrier, un chasseur, un homme véritable, pas une mauviette amoindrie par un usage immodéré des thermes et des bains émollients, un homme qui aime darder le poignard, le coutelas, l'épée, un homme qui tue sans le moindre état d'âme, que la vue du sang répandu ne fait pas défaillir, parce que, dans toute quête qui prend la forme d'une chasse, le sang jaillit à un moment ou à un autre, il vient rougir les mousses, les berges des étangs : la forêt est avant tout le lieu du sacrifice et celui qui s'y aventure, qu'il soit couvert de fer ou de fourrure, est un prêtre mobile et fougueux qui immole sans réserve et sans crainte. Né en 1959 Philippe Le Guillou a publié plusieurs volumes chez Gallimard. Les sept noms du peintre obtient en 1997 le Prix Médicis. Le dieu cerf est son premier livre à nos éditions.

11/2019

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le mystère Richelieu

C'est une vieille histoire, une fascination originelle, ancrée - indestructible. Philippe Le Guillou est encore enfant lorsqu'il découvre le célèbre portrait du cardinal de Richelieu peint par Philippe de Champaigne. C'est un éblouissement. Qui ne serait impressionné par ce prélat de campagne, évêque de Luçon devenu député aux Etats Généraux, cardinal au service de l'Etat, aumônier et surintendant de la maison de Marie de Médicis, principal ministre de Louis XIII pour qui il oeuvra aussi comme chef des opérations militaires ? D'un tableau à l'autre, de livres d'histoire en promenades en Touraine, l'auteur cerne cet homme intransigeant. D'une plume qui se fait pinceau, il rappelle son intelligence redoutable, son ambition insatiable, son obsession de l'unité de l'Etat. Un homme d'ombre et de lumière, de complots et de coups d'éclat, que son corps malade ne laissa jamais en paix. Irrésistiblement, une fascination nous gagne. La même que celle qui foudroya l'auteur enfant devant la cappa magna du tableau de Champaigne, la main décharnée, osseuse, et la barrette, rouge comme une fleur de sang.

04/2021

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Littérature française

Le testament breton

"J'ai écrit ces pages au Faou, dans une solitude et une réclusion totales, cet étrange printemps de 2020 où le gouvernement nous intimait l'ordre de nous claquemurer et de limiter nos sorties à l'essentiel. Oui, j'ai écrit alors qu'un virus venu de Chine se propageait en France et provoquait plusieurs dizaines de milliers de morts, avec, sous les yeux, les palmiers du jardin de Kerrod, l'église des marées, la ligne des collines qui cachent la vallée de l'Aulne, les taillis et les bois, d'un vert magnifique, et dont la prolifération incontrôlée occupera bientôt tout le paysage. C'était le mouvement même, mémoriel et sensible, qui avait donné Les marées du Faou et L'intimité de la rivière, ce retour amont qui me livrait, avec une incroyable acuité, des réminiscences enfouies, des odeurs, des anecdotes, et même des patronymes. Je devenais soudain l'enfant de Kerrod écoutant les récits de son grand-père, rêvant l'engloutissement d'Ys, se heurtant au silence de l'autre grand-père et au mystère de son bateau disparu... "

04/2022

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Récits de voyage

Petit cadastre parisien

Le livre se présente à la manière d'une cartographie subjective et il ne s'agit surtout pas d'une présentation exhaustive du paysage parisien. Le lecteur est invité à se glisser dans les pas de l'auteur qui trace le cadastre de son Paris électif. Du Sentier et de Montorgueil en passant par le PalaisRoyal et les quais de Seine, du palais de l'Elysée à l'île SaintLouis, du quai de Conti à Notre-Dame, on voit se dessiner un Paris personnel, presque intime, qui ne se limite pas à une recension patrimoniale des grands monuments et des hauts lieux

05/2022

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Littérature française

Anthropo... quelque chose

Les idées contenues dans les chapitres, émaillées quelquefois de détails ou de références, sont aisément survolées au profit du fil conducteur. Maîtriser la saveur de ce livre, m'a emporté vers des questions sur l'humain, auxquelles tous ceux qui ont conscience d'appartenir à notre espèce auraient voulu répondre. Cet ouvrage qui introduit mon livre par une citation du très savant et très simple Yves Coppens, fait la transition entre notre vie d'antan, basée sur la nature originelle, et son évolution vers des habitudes culturelles qui bouleversent nécessairement et de plus en plus vite, nos mini-portions de mémoire ADN, pour faire de nous, des femmes et des hommes de demain... et d'après-demain ! Qu'elle soit pratique ou spirituelle, notre vie, "? ce cadeau, lorsqu'il est compris ? ", nous conduit sur un chemin dont on se demande s'il possède un guide qui respecte, contre toute attente, notre libre arbitre ?

03/2023

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Critique littéraire

Le roman inépuisable. Roman du roman

Tout romancier, à un moment ou à un autre de son parcours, s'interroge sur les raisons, les sources, les influences qui l'ont poussé vers la fiction. Il se souvient de ses premières lectures, de ses premières explorations du domaine romanesque. L'auteur du Dieu noir, des Sept noms du peintre et de La route de la mer traverse ici, de Chrétien de Troyes aux romanciers les plus contemporains, l'histoire du roman dans sa diversité et sa richesse. On y retrouve les plus grands - Madame de La Fayette, Laclos, Balzac, Stendhal, Hugo, Proust, Gide, Tournier - et de nombreux autres, plus confidentiels ou parfois totalement oubliés. Le roman inépuisable propose une sorte d'histoire et de cartographie subjective du roman : on découvre le regard d'un lecteur qui nous ouvre sa bibliothèque ; on entend la voix d'un conteur fou de personnages, de paysages et d'intrigues. Tour à tour panorama littéraire et autoportrait d'un critique et d'un romancier, Le roman inépuisable célèbre avec ferveur un genre foisonnant, protéiforme et en perpétuel devenir.

03/2020

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Littérature française

Le roi dort

Octobre 2043 : dans le silence d'une abbaye normande, un homme parle. Il dicte à un magnétophone le récit de la folle aventure qui, en trois ans, l'a mené de Conques à Reims, de l'anonymat le plus complet aux feux de la vie publique. Un rendez-vous mystérieux l'attend à la fin du jour sur une grève au-dessous des falaises de Varengeville... Il raconte et sa parole n'a de limite que dans ce rendez-vous crépusculaire. Il se souvient. De sa jeunesse, de ses années de formation, de ses désirs, et surtout de l'instant où pour lui tout a basculé. Il a répondu favorablement à l'injonction du président d'une république usée qui, au soir de sa vie et du régime dont il avait la charge, lui demandait de prendre la route, il a marché jusqu'à Reims pour y recevoir un dimanche de Pentecôte l'ordination royale. Entre le printemps 2040 et l'automne 2043, il a été le roi Jean III... C'est son témoignage que nous livre ce roman, sa quête, ses espérances, ses blessures et ses désillusions, c'est sa voix que l'on entend, la confession ardente, entière, d'un pur qui aura passionnément, aveuglément cru en sa mission.

01/2001

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Moyen Age

Le grand chêne. L’histoire d’une famille nobilienne au moyen-âge

Né à la fin du XIIIe siècle, sur le domaine des Bouilleaux, près de Noaille, le petit Aubin connaît une enfance dure, mais protégée, au sein d'une famille de métayers, affranchie de sa condition de serfs depuis deux générations. Cependant, au fil des ans, des nuages noirs vont assombrir ce petit village du Poitou : la famine, la peste noire et même la guerre. Aubin et ses descendants vont affronter toutes ces calamités jusqu'à ce que l'histoire familiale rencontre la grande Histoire de France. Eloi, son fils, va alors connaître un destin hors du commun. Pourra-t-il faire face à sa destinée ?

03/2023

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Littérature française

Brest, de brume et de feu

Brest est ma seconde ville natale. C'est là qu'à partir de septembre 1981 j'ai vraiment commencé à vivre, sur le mode d'une intensité et d'une liberté grande auxquelles on accède, les études finies, lorsqu'on se met, pleinement, à exister et à voler de ses propres ailes. Certes cette ville m'était familière, son passé - sa destruction sous le feu des bombes faisant partie, de manière presque rituelle, de la légende familiale -, son histoire dont les grandes séquences m'avaient été tant de fois racontées : la ville ancienne, la cité des décombres, la ville provisoire de l'après-guerre et Brest la blanche qui avait surgi des ruines comme un acquiescement au progrès et à la modernité. Elle était parfois le théâtre de brèves excursions qu'on accomplissait surtout l'été, pour peu qu'un temps gris nous privât de la route de la mer et de la perspective des bains sur la plage de Telgruc. Brèves, parce que mes grands-parents, nostalgiques de la cité disparue sous la mitraille, n'aimaient pas cette ville froide et neuve qui aurait dû, disaient-ils, porter un autre nom. Ce qui me fascinait déjà, et me plairait tant dès que j'y aurais établi mes quartiers, c'était non pas l'esthétique impersonnelle d'une cité à l'américaine, mais sa situation, perchée et en pente douce, prête à glisser vers la rade. C'est ce que j'aimais et que je n'ai cessé d'aimer depuis. P. L. G.

02/2024