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Ziad Kreidy

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Actualité et médias

C'était Charlie

«Après les attentats du 7 janvier 2015, je me suis réveillé dans un cauchemar : rien de ce que j’entendais ne correspondait plus à la réalité. Certains, effrayés par l’horreur, ou habités par d’obscurs ressentiments, se sont permis de réinventer notre histoire «Ils sont morts, mais ils l’ont quand même bien cherché». Puis, la presse et Internet se sont mis à grouiller d’articles, de dossiers, de tribunes où les fondateurs du second Charlie, dont il ne reste que trois survivants, étaient présentés comme des petits malins qui avaient publié les caricatures de Mahomet pour gagner de l’argent et disparaître avec la caisse. Alors que mes amis venaient de mourir, j’ai été interrogé dans les médias par des gens qui s’érigeaient en procureurs. Depuis toujours, nous avions pris le parti des immigrés et lutté contre les préjugés racistes. Et soudain, nous avons vu ceux pour qui nous demandions le respect et la justice brandir les poings et demander notre mort. Une partie de la gauche, prête à brader la laïcité pour ne pas perdre un réservoir de voix, nous a insultés en traitant de zombies ceux qui exprimaient leur peine et leur attachement aux valeurs démocratiques qu’incarnaient les victimes des terroristes. Dans cette confusion où règnent le mensonge et la peur, qui, aujourd’hui, peut comprendre l’étendue de L’oeuvre accomplie pendant plus de vingt ans par cette équipe joyeuse et géniale : Cabu, Cavanna, Wolinski, Renaud, Caroline Fourest, Riss, Charb, Luz, Gébé, Oncle Bernard, Riad Sattouf, Catherine, et tant d’autres dont il sera question ici ? Alors j’ai décidé d’écrire ce livre. Pour la mémoire des morts et l’honneur des vivants». Avec Cabu, en 1992, Philippe Val a refondé le journal Charlie Hebdo qu’il a dirigé pendant dix-sept ans.

11/2015

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Sociologie

La condition terrestre. Habiter la Terre en communs

L'espace-temps du politique change : la Terre et la multiplicité des êtres qui la composent font irruption dans les affaires humaines en réagissant aux assauts continus d'un front de modernisation mené par l'Etat-Capital. La condition moderne, portée par des droits anthropocentrés et des mesures politiques gouvernées par l'exploitation systématique des ressources naturelles et la mise au travail de tous les êtres, s'effondre. En menant une vaste enquête à travers le monde, ce livre ouvre un autre chemin : penser et habiter notre condition terrestre. Des montagnes andines de Bolivie à la rivière Whanganui de Nouvelle-Zélande, de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en France à l'archipel des îles de Kanaky-Nouvelle Calédonie, du fleuve Elwha aux Etats-Unis à la rébellion des zapatistes du Chiapas mexicain, les auteurs explorent les processus cosmopolitiques et les inventions institutionnelles qui redonnent à des communautés d'habitant-e-s les moyens d'habiter la Terre. C'est alors tout le paysage politique de la modernité qui se déplace : l'individu devient personne relationnelle, la démocratie citoyenne et représentative devient l'assemblée multispécifique d'habitants, les peuples nationaux se transforment en peuples-rivières, peuples-montagnes ou peuples-archipels, la souveraineté de l'Etat se partage pour tenir compte des perspectives décoloniales, interspécifiques et écoféministes. Ces réinventions nous engagent à réhabiter autrement nos relations, nos affects, nos imaginaires afin de vivre une Terre en communs : une Terre faite de plusieurs mondes.

10/2022

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Littérature française

Le trésor d'Arlatan

Avec Le Trésor d'Arlatan, écrit en 1897, l'année même de sa mort, on est loin de l'excès de sensibilité que l'on a parfois reproché à Daudet. Si l'histoire débute comme un roman de moeurs - Henri Danjou quitte Paris et se réfugie en Camargue pour se guérir d'un chagrin d'amour qui le désespère -, très vite le récit tourne au fantastique, et la Provence qu'il dépeint n'a plus rien de commun avec celle de Tartarin ou des Lettres de mon moulin. " Ce n'est pas, tant s'en faut, une terre de grande et belle santé que trouve le narrateur en Camargue. C'est un palude grouillant de moustiques et sur lequel flottent des exhalaisons putrides. Les gens qui ont le malheur d'habiter là sont secoués par des accès de fièvres tropicales. Ce n'est pas tout. Seul un guérisseur - fort inquiétant au demeurant - peut quelque chose pour ces malades, mais il faut une bonne dose de fatalisme et d'inconscience pour se livrer à lui. Ce n'est rien encore. Il y a là Zia, une toute jeune fille - quinze ans à peine - naïve et claire comme le jour qui traîne son malheur obscur. Depuis trois ans le curé refuse de la laisser accéder à la communion solennelle. Pourquoi ? Le thème du Horla de Maupassant est ici repris et dépassé. Car c'est un cas de possession qui est ici décrit ", Michel Tournier.

04/1991

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Histoire rurale

Des moutons, pas des canons ! Il y a 50 ans, la lutte du Larzac

RAPPELEZ-VOUS... LA LUTTE DU LARZAC Préface de José Bové Il y a tout juste 50 ans, à l'été 1971, commençait une longue lutte citoyenne, pacifiste, écologique sur le plateau du Larzac. Aujourd'hui, sauf si vous avez 50 ans passés, il y a peu de chance que vous soyez réellement au fait de ces événèments... Mais rien de grave, on va vous aider à arranger ça ! En 1971, alors que le causse du Larzac opérait son renouveau agricole, les paysans apprennent par presse l'agrandissement du camp militaire voisin. Ce camp est établi depuis 1902 et jusqu'à cette annonce, militaires et paysans entretiennent des rapports cordiaux. Alors que les habitants du Larzac conservent un mode de vie traditionnel et regardent les mouvements sociaux autour de mai 68 avec beaucoup de méfiance, cette annonce les fait basculer en résistance ! Ils sont alors rejoints dans leur lutte par des individus et des groupes qu'à première vue tout oppose. 10 années de lutte, de cohabitation, de concessions, qui allait animer la politique française et les débats autour de l'agrilcuture, du territoire, de l'écologie, et qui finiront par porter leurs fruits. Entre insoumission, désobéissance civile et solidarité, vous pensez tout savoir sur le militantisme écologique ? On vous arrête ! Il vous manque sans doute quelques informations... Découvrez les grandes années du mouvement militant français en 30 minutes et 20 jeux, parce que Notre Dame des Landes, Bure et Sivens sont loin d'être les premières ZAD !

09/2021

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Ecologie politique

La Révolte. Enquête sur les jeunes élites face au défi écologique

" Vous êtes l'élite de la nation " ; " vous construirez le monde de demain ". C'est ce que l'on répète chaque jour à ces étudiants des grandes écoles. Comme leurs aînés, ils n'ont aucune raison de se révolter, car une fois diplômés, leur avenir est assuré aux meilleures places. Et pourtant, nés autour des années 2000, grandis dans l'angoisse de l'urgence climatique, ils sont de plus de plus nombreux à se rebeller contre l'héritage catastrophique laissé par les générations précédentes. Pour cette " génération climat ", l'année 2018 marque un tournant. Les 15-25 ans s'éveillent à la lutte écologiste : grèves scolaires, marches mondiales et actions de désobéissance civile à grande échelle se multiplient. Désormais, plutôt que de servir un capitalisme mortifère, ils refusent les places qui leur sont promises et partent en quête de modes de vie alternatifs. Tout en s'inventant de nouvelles vies professionnelles en accord avec leurs convictions, ils investissent les ZAD, construisent des cabanes et cultivent des potagers dans une joyeuse mais radicale remise en cause du " système " qui détruit la planète. Ce livre d'enquête et d'entretiens retrace la trajectoire de ces futures élites en colère qui, entre désertion et prise d'armes, ont changé leur vie pour mieux " construire le monde de demain ". On n'a pas fini de les entendre. Spécialiste de l'éducation, Marine Miller est journaliste au Monde.

10/2021

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Science-fiction

Les flibustiers de la mer chimique

Une folle odyssée sous des cieux aveuglants, sur des mers acides qui empruntent leurs couleurs à une délicieuse poignée de bonbons chimiques. Tout commence par un naufrage. Ismaël, naturaliste de Rome, agonise sur un radeau de fortune quand il est repêché par le Player Killer, un sous-marin capable de naviguer dans les courants acides. Maintenant prisonnier des flibustiers de la mer chimique et de leur excentrique capitaine, Ismaël se demande comment réussir sa mission. Sur la terre ferme, la solitude n'a pas réussi à la graffeuse Alba - omnisciente ou presque. Bien qu'elle ait tendance à confondre les dates et les noms, elle est choisie pour incarner la mémoire des survivants. Dans une Rome assiégée par les flots toxiques de la Méditerranée, la jeune femme va apprendre à ses dépens que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Et si, séparés par des milliers de kilomètres, ignorant tout l'un de l'autre, Ismaël et Alba cherchaient à percer la même énigme ? Née en 1994 en Guadeloupe, aux Abymes, Marguerite Imbert a passé une grande partie de sa vie sur la route. Elle a vécu dans de nombreux endroits bizarres et, depuis plusieurs années, elle se consacre à l'écriture. Son premier roman, Qu'allons-nous faire de ces jours qui s'annoncent ? (Albin Michel, 2021) mettait en scène les affrontements idéologiques qui se sont cristallisés autour de la ZAD de Notre-Dame-Des-landes.

09/2022

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Sciences politiques

In Girium. Les leçons politiques des ronds-points

Alors que l'ébranlement politique initié fin octobre 2018 continue de se propager semaine après semaine, cet essai en propose une lecture décentrée. Non pas une explicitation de ses causes et de ses raisons d'être, mais une mise au jour de ses potentialités, soutenues par certaines tendances plus lourdes dans l'histoire récente des mouvements sociaux. Inédite dans ses formes d'action et dans son efficacité politique, la mobilisation des gilets jaunes est à la fois l'expression dernière d'un ancien régime de contestation et l'annonce de sa mutation, après l'affaiblissement, la fracturation et la décomposition des syndicats et de l'ensemble de la gauche et de l'extrême-gauche. Comme le mouvement des places ou des ZAD, mais à partir d'une composition sociale et politique distincte et d'un ancrage territorial plus fort, elle fait aussi de la localité la nouvelle scène cardinale de la politique extra-parlementaire. Elle engage donc à une réflexion historique et théorique sur les formes instituantes que pourraient prendre des gouvernements autonomes à cette échelle (municipale ou de quartier) et sur leurs liens éventuels avec une politique écologique conséquente, à l'ombre de la catastrophe climatique annoncée. La leçon des gilets jaunes est alors la suivante : la politique de la Commune, ou des communes, n'est pas qu'une lubie d'anarchistes et de révolutionnaires sans révolution. C'est un appel venu du futur auquel les mouvements sociaux à venir auront à répondre.

08/2019

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 235, décembre 2020 : Résistances populaires

La tendance à décrire le pouvoir comme une forme de machination ou du moins une entreprise concertée est ancienne. Elle est confortée aujourd'hui par la mobilisation de technologies de contrôle, de persuasion et de répression toujours plus performantes et perfectionnées, ainsi que par des transformations internes de la classe dominante, comme son homogénéisation sociale et son internationalisation. La possibilité de résistances populaires subsiste pourtant. Ces résistances semblent même avoir fait un retour en force avec, parmi de nombreux exemples ces dernières années, les printemps arabes, les combats contre les installations et les multinationales polluantes ou encore les ZAD et autres mobilisations des néo-ruraux qui développent à l'échelle mondiale un nouvel " art de ne pas être gouverné ". C'est à ces nouvelles formes d'actions et d'organisations politiques que ce numéro d'Actes de la recherche en sciences sociales est consacré, en puisant des outils analytiques chez Pierre Bourdieu, James Scott ou E. P. Thompson et en explorant une série d'études de cas : la politique et l'art automobile du tuning, les machinistes de l'Opéra de Paris, des déléguées syndicales, la réception que réservent des élèves de milieux populaires à des actions de prévention menées en milieu scolaire, etc. Au travers de ces contributions, il s'agit d'interroger les ressources sur lesquelles reposent ces résistances, leurs modes d'actions et d'organisation, mais aussi d'étudier leurs confrontations à la domination et aux dominants et, ce faisant, de contribuer à éclairer l'action profane directe et subversive dans la situation contemporaine.

01/2021

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Actualité et médias

Notre-Dame-des-Landes

La commune de Notre-Dame-des-Landes vit, depuis plusieurs siècles, de l’agriculture et de l’élevage. Un projet d’aéroport sur les terres de la commune, lancé au début des années 70 et concrétisé il y a quelque temps avec la mise en œuvre du projet d’aéroport du Grand-Ouest, a provoqué un soulèvement en pays nantais contre l’Etat et les principaux élus locaux (UMP et PS). Autour des agriculteurs directement concernés s’est formé un « mouvement citoyen », comprenant certains élus locaux, la Confédération paysanne, des associations de défense de l’environnement, mais aussi une nouvelle génération d’activistes qui occupent la ZAD (zone d’aménagement à défendre). Tous contestent ce projet au nom de la protection des terres agricoles, de la lutte contre l’effet de serre et d’une vision nouvelle de la vie commune. Bref, impossible de voir dans le différend la traditionnelle opposition entre intérêt général et intérêts privés. Pour en avoir le coeur net, Hervé Kempf s’est rendu à plusieurs reprises sur les lieux, et il s’est pris de passion pour ce qu’il y a vu : c’est qu’au-delà des formes que prend la résistance populaire au projet, le soulèvement de Notre-Dame-des-Landes esquisse les contours d’une nouvelle société politique. Histoire et état des lieux, reportage, analyse politique : tels sont les trois moments de cette enquête, qui s’annonce comme une nouvelle façon de pratiquer le métier de journaliste – à l’abri des pressions politiques et des intérêts privés.

02/2014

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Littérature française

Venise ou Florence

« Simone se souvient des départs en vacances, quand il retournait en Italie. Il a grandi avec l'idée du retour. La famille l'attendait. Les petits plats dans les grands ou l'assiette creuse sur l'assiette plate. C'était la tradition, c'était comme ça ! Quand il revenait, la famille préparait le brodo, un bouillon de volarelle et de légumes coupés minutieusement. Une belle nappe blanche recouvrait la table. C'était la joie des retrouvailles ! La sœur de la nonna Dora, zia Rita, qui était aussi la marraine de Simone, guettait l'arrivée de la famille depuis la fenêtre. Pietro, Barbara et leurs deux fils partaient à 6 heures du matin, pour arriver aux alentours de 20 heures. C'était un long voyage, celui que l'on refait tous dans sa tête quand on se souvient. Les autostrade italiennes, on les aime, car elles ont le goût des vacances en famille. Mille kilomètres d'autostrade parcourus dans l'impatience de retrouver les siens... » Les nouvelles de J. Aromatorio portent la mémoire de l'Italie. Mais une mémoire qui ne serait pas vaporeuse ou approximative ; plutôt vibrante de bruits, d'odeurs, de goûts, de détails et de sensations qui font de ce recueil une œuvre à la nostalgie singulière, jamais submergée par la tristesse, toujours prometteuse de retrouvailles. Et c'est même un chant des origines, de la culture et de l'art de vivre d'outre-Alpes que compose et nous transmet l'auteur avec cet ouvrage où s'exprime toute la force de l'identité italienne.

10/2014

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Sciences politiques

Un rêve pour la paix. Mémoires

Combattant de la liberté, chercheur en médecine, ambassadeur, le Dr Ghoulem Berrah (1938-2011) fut avant tout un artisan de paix. En 1956, étudiant à Bordeaux, il prend fait et cause pour la révolution algérienne. Arrêté en Espagne, emprisonné quelques mois, il rejoint le maquis au Maroc, où il exerce la médecine dans des zones reculées du pays. A vingt ans, représentant du FLN et de la jeunesse du tiers monde en Chine, il est reçu par Mao Zedong. Mais c'est aux Etats-Unis qu'il achève ses études par un PhD en microbiologie et cancérologie. L'un des plus jeunes professeurs de la faculté de Yale, il deviendra membre permanent de l'Académie des Sciences de New York. En 1962, à New York, a lieu la rencontre qui va changer sa vie : Félix Houphouët-Boigny, président de Côte d'Ivoire, est l'hôte d'honneur de Kennedy. Déçu par l'orientation prise par Ben Bella en Algérie, le Dr Berrah devient le conseiller, l'émissaire et, selon certains, le " fils spirituel " d'Houphouët. Des liens de confiance qui dureront jusqu'à la mort du " Vieux ", en 1993. Près de trente ans de collaboration, au cours desquels il oeuvre au rapprochement d'Abidjan et d'Alger et, plus largement, au dialogue arabo-africain. En 1976, il est à l'origine de la première rencontre secrète entre l'ICIPP (Conseil israélien pour la paix israélo-palestinienne) et l'OLP de Yasser Arafat. Pendant trois décennies, ses missions diplomatiques lui permettent de s'entretenir avec les présidents Siad Barre, Jimmy Carter ou encore le roi Fahd, mais aussi avec les papes Paul VI et Jean-Paul II. Musulman fervent, il s'engage en faveur du dialogue interreligieux et épousera d'ailleurs une catholique pratiquante, originaire d'Afrique subsaharienne. Il se retire aux Etats-Unis où il finira sa vie. C'est ce parcours très riche que retracent ces mémoires, ceux d'un homme qui aura jeté des ponts entre La Mecque, Jérusalem et le Vatican.

10/2018

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Lecture 9-12 ans

Le secret des confinés de la Baule

La série culte dans laquelle les enfants découvriront le plaisir du suspense et de l'aventure ! Cétait un week-end de mars qui avait un avant-goût des vacances de Pâques prochaines. Un peu court cependant pour mener une vraie enquête avec courses-poursuites, suspense, gendarmes et voleurs. Mais voilà que limprévu sinvite tout de même : et rien de moins que sous la forme dune pandémie ! Voilà le clan rapatrié durgence dans la villa Joséphine de La Baule, "au cas où" ... Mais un long voyage est une source inépuisable daventures pour notre Clan au complet. Et celui-ci est digne de lExode de 1940. Attestation perdue, barrages de police, annulations de trains, auto-stop, ce "confinement" commence sur les routes. Gaëlle, Julien, Nicolas et Corentin entament une équipée rocambolesque. Ils traversent tant bien que mal la France vers lOuest, croisent des trafiquants de drogue, font du camping dans une ZAD, fuient à vélo, empruntent un voilier à Noirmoutier et... se font de nouveaux amis. Et, pendant tout ce temps, les méchants Mouillards sont à leurs trousses. Car le danger, lui, nest pas confiné ! De quoi remplir le "Carnet daventures" de Corentin. Pour les 8-12 ans. Découvrez la collection complète : A propos de Francis Bergeron : Francis Bergeron, écrivain est originaire de l'Indre. Ses nombreuses lectures d'enfance, comme Tintin, le club des Cinq, les romans scouts... l'ont inspiré pour son importante série pour enfants : le Clan des Bordesoule, qu'il écrit et dédicace chaque année avec bonheur. Il apporte sa connaissance historique et géographique des lieux où se déroulent les intrigues pour des lectures aussi amusantes qu'instructives.

06/2020

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Sciences politiques

Les ingouvernables. De l'extrême gauche utopiste à l'ultragauche violente, plongée dans une France méconnue

"La violence est-elle inscrite dans l'ADN de "l'ultragauche" ? L'année 2018, avec les affrontements musclés de Notre-Dame-des-Landes, ceux de la manifestation du 1er  Mai ou encore les gilets jaunes, peut le laisser penser. Ces formes d'action révèlent une montée en puissance de la violence politique dans les sociétés occidentales. Mais qui sont ces Ingouvernables au fond si méconnus, qui refusent l'autorité de l'Etat et se déclarent les ennemis du capitalisme ? Je les ai baptisés Hipunk- combinaison de l'utopie romantique hippie et de la radicalité punk, du mythe orphique de la Nature et du nihilisme existentiel propre à la société de consommation. Les Hipunk ont renoncé à la Révolution marxiste par le haut - la dictature du prolétariat - mais adopté une nouvelle tactique offensive : saper l'autorité publique par le bas, en investissant et multipliant les "territoires perdus de la République". Chez ces ingouvernables, la ZAD (non plus Zone d'Autonomie à Défendre, mais Zone d'Autonomie Définitive) est l'objectif à atteindre, la technique s'appelle black bloc et la philosophie se nomme l'antispécisme. Si les groupuscules idéologiques sont nombreux et souvent rivaux au sein de "l'ultragauche", ils se rejoignent  dans un rejet viscéral de l'idée de Progrès et un athéisme politique radical : à leurs yeux le clivage droite/gauche n'existe plus. Ce qui nous menace, avec les Hipunk, ce n'est pas la grande insurrection révolutionnaire, c'est la montée progressive d'une France trouée, d'une "France léopard" où la République ne sera plus partout chez elle mais se retrouvera condamnée à composer avec différents communautarismes", Eric Delbecque.

03/2019

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Actualité médiatique France

Notre-Dame-des-Landes, après la lutte

Avril 2018. A la suite de l'abandon du projet d'aéroport, la zad (zone à défendre) de Notre-Dame-des-Landes est partiellement évacuée sur l'ordre du Premier ministre Edouard Philippe. Cet épisode ne remet pas en cause la victoire des militants, mais il déstabilise le collectif : quel avenir pour ce territoire emblématique des luttes environnementales ? Ce texte est le récit d'une enquête rigoureuse menée par Eléonore Duplay alors que les tensions étaient à leur paroxysme. Elle nous conduit au coeur de ce lieu hors norme, au plus près des acteurs, tant du côté de l'Etat - Nicolas Hulot, le ministre de l'Environnement, Nicole Klein, la préfète de Loire-Atlantique, les forces de l'ordre -, que du côté des habitants du bocage, plus divers qu'il n'y paraît : néopaysans et agriculteurs, étudiants et intellectuels, naturalistes, marginaux... L'autrice, qui couvrecette actualitédepuis la première opération d'expulsion en 2012, en maîtrise finement les enjeux et les rapports de force entre les protagonistes. Elle nous donne ainsi accès à la réalité douloureuse des espoirs déçus et des déchirements qui accompagnent toute lutte, même victorieuse. L'occasion aussi de questionner en profondeur le monde que nous voulons bâtir pour demain. Eléonore Duplay est journaliste. Elle travaille à Nantes pour la télévision publique, où elle suit notamment les affaires judiciaires, les questions concernant le maintien de l'ordre, les mouvements sociaux et les sujets liés à l'environnement. Installée dans la région depuis 2011, elle a consacré plusieurs séries de reportages à Notre-Dame-des-Landes pour France 3 Pays de la Loire.

10/2021

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Ecrits sur l'art

Contre-vents. Colères, espoirs, écologies et politiques dans l'Ouest de la France

Dans l'Ouest peut-être davantage qu'ailleurs en France, l'industrialisation de l'agriculture, la précarisation des conditions du travail paysan et ouvrier ainsi que la transformation autoritaire du territoire, sont des préoccupations constantes dans les années 1970. Des luttes dans les zones rurales, qui s'appuient sur un sentiment d'attachement à la terre sont portées par les revendications de Mai 68 et par les libérations décoloniales en Afrique. Occultés par l'image de l'étudiant·e parisien·ne lançant des pavés, ces mouvements ne furent que peu visibles médiatiquement : pourtant, ils ont généré des expériences politiques, culturelles et artistiques qui aujourd'hui encore portent leurs fruits. Cet ouvrage documente des luttes et des contre-cultures en Bretagne et en Loire-Atlantique, telles qu'elles ont été chroniquées par des cinéastes, des photographes, des artistes et des militant·e·s à partir de 1968. Prolongement de l'exposition Contre-vents au Grand Café-centre d'art contemporain de Saint-Nazaire, il trace des intersections entre les luttes paysannes et ouvrières, les questions identitaires et écologiques, et propose une ligne de fuite depuis les actions collectives de récupération de terres agricoles des années 1970 jusqu'à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Contre-vents n'est pas un livre d'Histoire, mais bien de généalogies, qui restitue avant tout des expériences artistiques et leur articulation avec ces combats : théâtre collectif d'Armand Gatti, poésie paysanne d'Anjela Duval, cinéma de lutte des collectifs Cent Fleurs et Torr e Benn, de René Vautier, de Carole Roussopoulos, de Nicole Le Garrec et de beaucoup d'autres. Ces oeuvres engagent une pensée de l'émancipation qui a encore aujourd'hui des choses à nous apprendre. Publié suite à l'exposition éponyme au Grand Café, Saint-Nazaire, en 2019.

09/2021

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Indépendants

Michel : Michel et La bataille des Dombarelles

Les Dombarelles, c'est un petit coin de verdure sylvestre bordé de petits étangs où la faune et la flore prolifèrent à quelques encablures de la maison de Michel. Tout le monde s'accorde pour dire que ces terrains devraient devenir une zone naturelle protégée. Mais voilà qu'une grande firme américaine, détenue par un milliardaire bien connu, souhaite racheter les parcelles pour y exploiter les ressources du sol. Le minerai rare qu'il contient servirait de composant pour les batteries des trottinettes électroniques de l'une de ses filiales. Fidèle à lui-même, Michel ne l'entend pas de cette oreille. Alors que Victor, son "? frère de la rue ? " est mal en point et vient d'être admis en urgence aux soins intensifs, notre pourfendeur des causes perdues va pourtant reprendre du service. Avec les habitants du village, ses amis et ses ennemies d'hier, il se mobilise pour mettre sur pied une ZAD. Comme Don Quichotte, Michel est un héros idéaliste aussi maladroit qu'émouvant, en complet décalage avec la politique de son époque. Contrairement au personnage de Cervantès, lui ne se bat pas contre des moulins, mais bien contre de véritables dragons, ici incarnés par les détenteurs du capital, ceux qui épuisent les ressources la planète pour au nom des profits. Bien plus pragmatique aussi, Michel n'est jamais seul, il est toujours bien accompagné. Dans les récits pleins d'entrain de Pierre Maurel, la solidarité est une force. Pourtant, le reporter débonnaire ne semble pas être au bout de ses surprises dans une société qui se montre de plus en plus injuste. Cette cinquième tribulation illustre plus que jamais la colère qui gronde aujourd'hui face au désastre environnemental à venir.

08/2023

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Littérature française

Le coeur et le chaos

Sur fond d'effondrement écologique, trois personnages en quête de sens confrontent leurs solitudes pour mieux se trouver eux-mêmes. Un roman d'amour choral sur l'aliénation du monde contemporain et l'espérance d'un avenir en commun. Paris, de nos jours. Tandis que le climat ne cesse de se dérègler, les pénuries de pétrole se multiplient, les tensions montent dans la société, et pourtant chacun continue à mener sa vie comme si de rien n'était. Alice, une radiologue proche de la quarantaine, trompe son ennui - et son compagnon - en recourant frénétiquement aux sites de rencontres. Iris, nonagénaire atteinte de la maladie d'Alzheimer, cache à ses enfants la gravité de son état. Pianiste de haut vol dans sa jeunesse, elle n'a plus qu'une pensée en tête : mettre fin à ses jours avant de ne plus s'appartenir ; Aurélien, idéaliste trentenaire, livreur à vélo ubérisé, ne se fait plus d'illusions sur la vie communautaire des ZAD, comme sur les free parties, vidées de leur esprit révolutionnaire. Il économise pour s'acheter un voilier et quitter la rive. Rien ne rapproche a priori ces trois individus, si ce n'est un sentiment de solitude envahissant et l'obsession de la liberté. Le hasard va faire s'entrechoquer leurs existences, pour mener chacun vers l'horizon qu'il attendait. Dans ce roman choral, trois voix, trois visions du monde, se succèdent, entre rage et découragement face aux bouleversements de la planète. Au rythme de cette valse à trois temps, Jennifer Murzeau ausculte l'état de la société contemporaine et du coeur humain, pour mieux ranimer l'irréductible aspiration au bonheur de ses trois personnages, criants de vérité.

03/2021

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Sciences politiques

Les utopiques N° 24, hiver 2023 : Le syndicalisme et les territoires

Cette 24e livraison de la revue Les Utopiques traite le sujet des territoires, sous divers angles, avec des contributions de syndicalistes de Solidaires, de la CGT, de la Confédération paysanne, mais aussi de sociologues et de géographes. La question des transports est importante pour tous les territoires, en ville comme à la campagne. Comment répondre aux besoins collectifs en ce domaine ?? La désertification des zones rurales est un phénomène bien connu, il est ici abordé? ; mais il y a aussi une désertification des centres-villes, notamment dans les petites et moyennes communes. En France, une partie du territoire demeure dédiée à l'agriculture ? ; les paysannes et paysans ont aussi leur mot à dire, sur le type de culture, d'exploitation agricole, etc. Sont aussi abordés des sujets tels que l'urbanisation et la bétonisation des sols, le rôle des conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux (CESER), le Grand Paris, les déserts médicaux, la disparition des services publics mais aussi des commerces de proximité, les circuits courts entre producteurs et consommateurs, les communautés de communes et le recul de la démocratie communale qu'elles impliquent, le télétravail et le retour à la campagne constaté depuis le covid, les ZAD comme Notre-Dame-des-Landes, les méga-bassines, les quartiers périphériques, les banlieues, les politiques dites d'aménagement du territoire, les zones protégées, les parcs nationaux, la spéculation foncière, les unions locales des syndicats... La lutte syndicale pour les retraites a été marquée par de très grosses manifestations "? en territoire ? " , comme on dit pour parler de ce qui n'est pas grandes villes et métropoles ? ; ce n'est pas sans lien avec le mouvement des Gilets jaunes connu précédemment. C'est aussi sur cela que la revue de l'Union syndicale Solidaires se penche...

12/2023

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Jardinage

L'essentiel du jardinier débutant. Edition actualisée

Un livre pour toutes vos envies de jardin : potager, havre de paix, refuge pour la faune, espace de convivialité, jardin de passionné, sans entretien, etc. Des explications étape par étape et des astuces d'experts pour toutes les activités du jardin. Des photos, des dessins, des focus et des pas-à-pas pour expliquer les techniques. Un catalogue pour choisir les plantes en fonction du sol et du style de jardin souhaité. CREER - SEMER - PLANTER - FAIRE POUSSER ENTRETENIR - PROTEGER - PROFITER

03/2023

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Photographie

L'annuel. 2018 en photos, le choix de l'AFP, Edition bilingue français-anglais

De 2018, on retiendra la poignée de main entre Donald Trump et Kim long Un, l'enlisement de la situation syrienne et de la question de l'accueil des réfugiés, des catastrophes naturelles de plus en plus dévastatrices et la victoire de l'équipe de France de football en Coupe du monde. Cet Annuel 2018 de l'AFP invite aussi à revenir sur des faits moins visibles, oubliés ou passés sous silence. Ainsi de cette manifestation palestinienne faite de cerfs-volants, d'une éclipse totale de lune ou du démantèlement de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Sans oublier les témoignages, toutes latitudes confondues, d'un quotidien méconnu, lointain et souvent enchanteur. L'Annuel 2018, qui reflète les coups de coeur de la rédaction, illustre la diversité et la qualité de la production maison. Chaque photographe commente et met en perspective l'instant de la prise, l'éclairage, le cadrage, le sujet bien sûr. C'est l'histoire de notre planète qui est ainsi racontée, par la photo de news comme par celle de la vie quotidienne, dans ce que la photo dit de l'instantané comme du temps long. L'AFP s'engage doublement pour combattre les infox : elle se dote d'outils de pointe pour démasquer les faux, elle développe surtout un vaste réseau mondial de professionnels et continue d'investir dans le photojournalisme de terrain, qui reste le meilleur moyen de témoigner honnêtement du fracas du monde. L'Agence France-Presse (AFP) est l'une des trois agences mondiales d'information. Avec un réseau planétaire de deux cents bureaux dans cent cinquante pays, l'AFP couvre l'actualité internationale 24 heures sur 24 en texte, photo, vidéo, infographie et multimédia. Sa production mondiale de plus de 3000 images par jour, assurée par quelque quatre cents photographes, est une référence mondiale et reçoit chaque année de nombreux prix internationaux.

12/2018

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Afghanistan

De Massoud à Massoud. 20 ans après

Le 11 septembre 2021 le Monde va célébrer le terrifiant anniversaire des attaques islamistes sur New-York. Attaques précédées deux jours plus tôt par l'assassinat du mythique Commandant Ahmad Shah Massoud. Vingt ans après, l'écrivain et journaliste Salvatore Lombardo se penche sur le destin lumineux et métaphorique de celui que l'on considère comme le Che Guevara musulman. Spécialiste du monde arabo-musulman, auteur de deux ouvrages dédiés au héros national afghan, Salvatore Lombardo dialogue avec Ahmad Massoud, le jeune fils du Commandant, et avec ceux qui furent ses fidèles. Du vice-président et ancien chef de services secrets Amrullah Saleh, à Abdullah Abdullah, Chef de l'exécutif et ex-ministre des affaires étrangères, en passant par ses frères Ahmed Zia, Wali et Yaya. Au fil des rencontres et des conversations, avec pour fil rouge le texte-testament confié à Lombardo par Massoud en septembre 2020, l'Afghanistan se dévoile et nous révèle l'envers d'une histoire contemporaine marquée par l'irruption de l'islamisme radical et le naufrage idéologique d'un Occident néocolonial jusqu'à l'absurde. Vingt ans après les Talibans sont de retour et l'univers arabo-musulman explose de colère et de désespoir. Massoud, assassiné par deux terroristes tunisiens du parti Ennahada, parti aujourd'hui au pouvoir en Tunisie, serait-il mort pour rien ? Lui qui avait tout prévu... Reste la possibilité d'une rédemption démocratique par la grâce d'un fils devenu à son tour icône politique, ce jeune Ahmad qui s'efforçait de ne pas pleurer en septembre 2002 alors que l'on célébrait dans le stade de Kaboul le premier anniversaire de la mort de son père. Face à lui, vingt mille moudjahidines hurlaient leur peine et demandaient leur revanche. Rien n'a changé hélas. Mais en filigrane à la désintégration des certitudes politiciennes, voici apparaître une autre métaphore destinée à l'édification des peuples occidentaux égarés par des évènements qu'ils ne peuvent appréhender sans le lexique afghan. Tout y est, depuis la collusion des services américains avec les Talibans jusqu'à l'invraisemblable démantèlement des régimes arabes et à l'irruption dans les villes européennes des nouveaux mercenaires de l'apocalypse. Ahmad Massoud le dit : "Mon père avait tout prévu, tout annoncé. Personne ne l'a entendu !"

09/2021

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Littérature française

Fraternels

En cette nuit du 18 juin, sur le mont Valérien, l'Ifon 11 du jeune François-Joseph de la Fistinière est fin prêt à filmer son propriétaire dans une position attentatoire à l'honneur de sa famille de militaires. Afin d'enrayer la propagation virale de la vidéo, le patriarche appelle au secours son fils illégitime, patron de la firme Opié, elle-même conceptrice de l'Ifon et numéro un européen de l'énergie. A La Défense, la tour Opié s'éveille : Samia, l'hôtesse d'accueil, prend son poste au rez-de-chaussée ; au trente-sixième étage, le technocadre Kevin Klein convoque toute son habileté informatique pour maquiller la baisse dangereuse des stocks de tantale nécessaires au grand dessein de l'entreprise. A l'autre bout de la planète, en Iamalie, d'étranges aurores boréales plongent dans l'inquiétude une tribu de Kètes. A Cuzco, Pérou, on inaugure l'Horloge du Sud : il s'agit d'en finir avec l'impérialisme occidental et de s'approprier le temps qui, à l'image des saisons, s'égrènera désormais à l'inverse de l'hémisphère nord. Plutôt que de se lamenter sur ce monde qui va à sa perte, sur fond de course effrénée au profit, d'inégalités sociales vertigineuses et de désastres écologiques, le romancier s'invente démiurge. Décidant, lui aussi, d'inverser le processus, il embarque son lecteur éberlué dans une ébouriffante utopie. Les victimes d'hier se réapproprient leur destin : tandis que, dans les Andes, les terres minières reverdissent, deux licenciés d'Opié (dont notre Franjo), ayant rejoint la ZAD de Cadarache, trouvent le moyen de faire imploser la toute-puissance capitaliste ; la vie de Samia, elle, a changé depuis sa rencontre, lors de la Gay Pride, avec Yaqut, dont la défense d'un islam de paix et de lumière l'a convaincue de s'engager à ses côtés dans un djihad... de l'amour ; quant à Tyapsa, la seule survivante de la tribu de Kètes, on la retrouvera, après bien des tribulations, figure centrale d'un final libertaire, burlesque et transgressif. C'est un vibrant éloge au pouvoir de la fiction que cet éblouissant roman-monde, mené tambour battant par un écrivain qui jamais ne doute de la capacité de ses personnages d'aller au bout de leurs désirs.

08/2016

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Poésie

La Forge n°1

Des revues meurent, des revues naissent la forge, revue nouvelle, une de plus... Une revue de poésie, qui plus est, cette "chose" prétendument étrange et incompréhensible, légère et futile. Y a-t-il trop de revues ? Jamais assez ! Et qu'importe si le lectorat s'étiole - il en fut toujours ainsi de la plainte quant au délaissement de la poésie... C'est l'une des lamentations des poètes et des éditeurs de poésie. Parions qu'il restera un dernier carré de lucides, avides de cette futilité essentielle ; de réfractaires résistants qui ne se rendront pas aux impératifs des écrans, de l'information et du divertissement - fût-il littéraire. la forge n'est en rien, dans ses intentions, la suite de la revue NUNC car, à la différence de celle-là, elle sera exclusivement consacrée à la poésie. Sa motivation première consiste à ne pas obéir à une logique de chapelles qui, quand elles ne s'ignorent, le plus souvent se méprisent. Toutes, nous semble-t-il, méritent notre attention, quand même nous ne serions sensibles qu'à telle ou telle d'entre elles. Toutes sont des lieux d'exploration du langage et de renouvellement de la façon de dire le monde et notre présence fugace ; des lieux de défense, des "ZAD" de la langue contre les détournements qu'elle subit à des fins idéologiques - simplifications / distorsions de la réalité - ou économiques - réduction du langage à des slogans publicitaires, au strict nécessaire de la relation commerciale. Ces détournements n'ont d'autre objectif que l'aplatissement de la pensée, l'anéantissement de la réflexion, l'asservissement au divertissement et à la consommation. En somme : l'abrutissement de l'individu et, de facto, la destruction de sa dimension citoyenne afin de le contenir dans un état végétatif répondant aux ordres publicitaires, identitaires, ludiques. REGINALD GAILLARD Liminaire D'AILLEURS FAUSTO URRU . SEBASTIEN MINAUX . ELISA BIAGINI . ROLAND LADRIERE . CAROLYN FORCHE THIERRY GILLYBOUF . RON RASH . GAËLLE FONLUPT . ANNE SEXTON . SABINE HUYNH DIANE SEUSS . AUDOMARO HIDALGO . GAËTANE MULLER VASSEUR . ROHAN CHHETRI . ERIC AUZOUX LUUK GRUWEZ . DANIEL CUNIN & D'ICI OLIVIER BARBARANT . EMMANUEL LAUGIER . REGINE FOLOPPE . FRANCOIS BORDES PALOMA HERMINE HIDALGO . COLINE HEZARD . ISABELLE ALENTOUR . ADELINE BALDACCHINO SOPHIE GRENAUD . JEAN ADRIAN . DOMINIQUE SAMPIERO . ROLAND LADRIERE . TOM BURON THIERRY ROMAGNE . CAROLINE GIRAUD . ORIANE TAÏEB . DAVID LESPIAU . NOUR CADOUR BLANDINE BESCOND . ANANDA BRIZZI . CHANTAL RINGUET . ANNA JOUY . DELPHINE CONSTANT L'INTIME DU POEME Mireille Havet Voix oubliées MIRON KIROPOL LA FORGE DU POETE CHRISTIAN VIGUIE . JEAN-CLAUDE PINSON . JACQUES VINCENT DAVID LESPIAU . ADELINE BALDACCHINO CAHIER CRITIQUE accompagné d'encres de Julien Spianti

10/2023

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Critique

Jusqu'à ce qu'ils me disent. Lectures 2015-2020

Ce livre est un recueil de notes de lecture publiées entre 2007 et 2020. Elles concernent une trentaine d'oeuvres d'écrivains européens, pour l'essentiel, français, anglais, allemand, suisse et russe (d'Emily Brontë à Muriel Pic). Si Shoshana Rappaport y évoque bien certaines affinités électives (Woolf, Plath, Tchekhov), l'absence de Marina Tsvétaïeva, qu'elle avait évoquée fraternellement dans un précédent volume, suffit à faire comprendre que ce recueil ne prétend en aucune façon à dresser un panorama exhaustif de ses goûts en littérature. En revanche, d'une lecture à l'autre - de la redécouverte enthousiaste des vers du Kamasutra au plaisir de lire les lettres de Beckett, Boussole, de Mathias Enard ou la Chronique des sentiments, d'Alexander Kluge - ce recueil ouvert aux quatre vents des sensations complète le portrait d'une lectrice sensible, au plus haut degré, à la matière émotive du langage. Les notes sont réparties entre quatre chapitres : "Demain, qui sait, nous serons libres" , "Un autre usage du monde" , "Fixer la beauté" , "Tout près des oiseaux" , qui chacun renvoie, plus ou moins, à une dimension du réel : amoureuse, géographique, esthétique, spirituelle. Ce qu'écrit Shoshana Rappaport de l'oeuvre de J. -B. Pontalis révèle peut-être ce qui la retient dans ses lectures, et qu'elle voudrait mettre au jour : "entre le portrait d'un autre et un autoportrait, parler ''davantage à travers soi que de soi''. Au préalable, chercher à saisir l'état intermédiaire, tel entrelacs indistinct, où surgit une parole livrée au monde lorsqu'elle n'est pas entravée". Au fil des notes ("vicissitudes de la lecture, errance") surgissent des interrogations qui lui sont essentielles. Chez Shoshana Rappaport, l'art de la lecture est une autre façon de faire retour sur soi : "Peut-on dire non à sa propre vie ? " , "Une femme peut-elle ou non renouer avec un ancien amant ? " , "Le plaisir s'enseigne-t-il ? " , "Comment parvenir à se ''décentrer'' sans se délester de ce que l'on est, partant de ce que l'on deviendra, rencontre faite ? " , "De quoi (s') est-on éloigné ? De quoi vit-on séparé ? " , "En quoi la lecture dite ''littéraire'' est-elle cathartique ? " A ces questions délicates, qu'on se formule aux heures de souffrance, la lectrice oppose toujours une protestation de vitalité : "Amants soyez inventifs" , conseille-t-elle à son lecteur. Dédié à sa fille, ce livre peut se lire comme une déclaration d'amour à la vie sous toutes ses formes. Reprenant à son compte une notion d'Hélène Merlin-Kajman, l'auteur se propose de "de défendre, non pas un patrimoine littéraire, non pas un corpus prescrit, mais une zone privilégiée, une zone à défendre (ZAD), dans laquelle les échanges peuvent et doivent avoir lieu, espace ouvert, nécessaire, sans lequel il n'y a pas de littérature".

11/2022

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Sociologie

Comment faire collectif ? Retours sur 48 expériences contemporaines - Méthodes et récit de l'enquête

Cet ouvrage est le fruit d'une enquête menée par des praticiennes et praticiens de l'intervention en analyse institutionnelle : le réseau des socianalystes. En conduisant et en publiant cette enquête, en organisant la rencontre entre le lecteur, la lectrice et les personnes interviewées, le réseau va à contre-courant de la croyance en la mort du collectif à l'ère de l'individualisation généralisée. Il souhaite renforcer les expériences contemporaines par le développement d'une culture des précédents. Cet ouvrage est double. Il se découvre par son recto et son verso, qui sont les versants, pile et face, d'une contribution à l'art d'analyser, d'accompagner ou de vivre le collectif dans une perspective d'émancipation. Que l'on en soit membre ou que l'on y intervienne l'ouvrage donne des clés pour comprendre et traverser les crises que les collectifs ne manquent pas de rencontrer. Côté " face ", l'ouvrage présente les résultats d'une recherche par entretiens réalisée l'hiver 2021, mobilisant 48 expériences de collectifs très divers en taille et en longévité, allant de squats à une municipalité participative, en passant par une école, un hôpital, un cinéma, un lieu de vie, une ferme, un planning familial ou encore une ZAD. L'analyse de contenu des entretiens a permis de dégager trois "écoles" de la vitalité des aventures collectives ayant chacune sa définition du collectif, ses savoirs-faire avec l'énergie collective, ses théorèmes de vie et de mort. L'ensemble dresse une cartographie permettant d'affiner notre compréhension de la vitalité des collectifs ce qui l'entrave, l'entame, leur permet ou non de durer, les détruit. Côté " pile ", l'ouvrage dévoile les dessous de l'enquête et présente les méthodes utilisées par le réseau des socianalystes - l'entretien non directif, l'analyse dialectique et structurale, la socianalyse institutionnelle - utilisables quand on veut recueillir les savoirs de l'expérience. Savoirs d'usage, savoirs profanes, qui assemblés et diffusés alimentent une " culture des précédents " : toute la connaissance accumulée par ceux qui vivent des expériences collectives sans avoir ni le temps ni l'opportunité de les mettre en commun et de les partager. L'enquête est en elle-même une pratique de transformation sociale. En exposer la méthodologie et les " dessous " vise à permettre de s'en emparer afin de faire circuler en dehors de la cité savante les savoirs acquis de l'expérience Le travail d'enquête exposé côté pile (méthode) et côté face (résultats) de cet ouvrage n'est pas une fin en soi. Il est le moyen de continuer à interroger les interventions au sein des collectifs et les expériences collectives vécues, et de faire vivre le questionnement cher à l'analyse institutionnelle : "qu'est-ce que je fais quand je fais ce que je fais ? ".

04/2024

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Philosophie

Faire la paix

Nous entendons bien plus souvent parler de guerre que de paix. Pourtant, c'est la paix que nous désirons tous, au plus profond de nous. Elle est une réalité à préserver pour certains, une valeur cruciale et un combat permanent pour d'autres. Comment atteindre cet idéal ? Philippe Godard, dans un texte entre lettre ouverte et récit documenté, nous aide à répondre avec force, conviction et simplicité. L'ouvrage s'articule autour de sept grands chapitres. Avant tout, faire la justice pour faire la paix : la paix ne peut s'installer si des injustices poussent les hommes à se combattre. En Italie, une jeune lycéenne, confrontée pour la première fois de sa scolarité à l'injustice, explique comment elle réagit. Aux Etats-Unis, les Afro-Américains ont crié haut et fort que la reconnaissance de leurs droits civiques était un pas vers la paix. Faire la paix avec les différences : avoir de la considération pour autrui, même si ses coutumes et ses croyances ne sont pas les nôtres, est-ce si utopique ? Essayons de ne plus voir les autres selon des critères de réussite ou de normes sociales. Que nous ayons telle couleur de la peau, tel genre, que nous parlions telle langue, ce sont nos différences qui font nos complémentarités. Lorsqu'il s'agit de faire la paix avec les religions, nous touchons aux pensées les plus intimes des êtres humains. Face à l'intolérance, contre laquelle Sébastien Castellion, il y a cinq siècles, s'était levé, presque seul, nous sommes aujourd'hui nombreux à revendiquer le dialogue, l'expression et le libre choix religieux - ou l'athéisme. Faire la paix avec l'ennemi semble impossible. De la trahison, disent certains. Pourtant, c'est toujours ce qui se produit à la fin des guerres. Demander la paix avant qu'un conflit ne dégénère en violence absolue n'a de sens que si, dans le même temps, nous prenons position pour le désarmement. Une utopie ? Pas si sûr : qui aurait cru, il y a cinquante ans, que les pays nucléarisés allaient détruire nombre de leurs ogives ? Faire la paix en refusant la violence, y compris par la fuite. "Il n'y a à défendre que la vie" , disait Jean Giono. Refuser de se battre avec les poings, ce n'est pas "perdre" . Refuser la violence destructrice est même la condition pour continuer à combattre pour la paix. Les exemples ne sont pas médiatisés et restent peu connus, mais les "ZAD" (Zone à défendre) en sont un, qui reposent sur la non-violence. Faire la paix avec sa conscience, voilà qui est très rare, au niveau des Etats. C'est pourtant ce qu'a réussi Willy Brandt le jour où, s'agenouillant devant le mémorial du ghetto de Varsovie, il montra toute la détestation que l'Allemagne pouvait avoir pour son passé proche. Faire la paix avec le vivant, enfin, devient une nécessité absolue, dans un monde moderne qui détruit beaucoup de ce qui vit autour de lui. Faire la paix avec le Vivant, c'est tisser une alliance avec tout ce qui vibre sur cette planète, et qui la fait vivre, les autres humains, les animaux, les végétaux. Sommaire Introduction 1 / Faire la justice pour faire la paix 2 / Faire la paix avec les différences 3 / Faire la paix entre les religions 4 / Faire la paix avec l'ennemi 5 / Faire la paix en refusant la violence 6 / Faire la paix avec sa conscience 7 / Faire la paix avec le Vivant Conclusion : La paix n'est pas une utopie !

02/2022

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Littérature française

13 à table ! Edition 2023

13 à table ! 5 ans, ça se fête ! Philippe BESSON, Françoise BOURDIN, Maxime CHATTAM, François d'EPENOUX, Eric GIACOMETTI, Karine GIEBEL, Philippe JAENADA, Alexandra LAPIERRE, Agnès MARTIN-LUGAND, Véronique OVALDE, Romain PUERTOLAS, Jacques RAVENNE, Tatiana de ROSNAY, Leïla SLIMANI, Alice ZENITER.

11/2017