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Actualité et médias

Nathalie Kosciusko-Morizet L'affranchie

Nathalie Kosciusko-Morizet, plus connue désormais sous le sigle NKM qu'elle s'est forgée comme un nom de guerre, est une femme pressée. Elle ne déteste pas qu'on la traite d'"emmerdeuse" et revendique pour elle-même la qualité de "tueuse". Elle se dit et se répète "libre, totalement libre". Libre de faire campagne à Paris en se passant du logo de l'UMP. Libre de prétendre à L'Elysée sans laisser la préséance aux aînés de son parti. Première femme présidente de la République ? Elle y pense assurément, avec autant de fougue qu'une certaine "insoumise" socialiste qui l'a devancée dans cette voie. L'ex porte-parole de Nicolas Sarkozy, trois fois ministre avant ses 40 ans, n'aime rien tant que se jouer des codes. Héritière d'une lignée de polytechniciens et d'hommes politiques, elle se veut sans passé. Meilleur espoir féminin de la droite, elle a pour époux et intime conseiller un ancien du PS. NKM ne craint pas les contradictions, elle en fait son moteur. Des proches sortent d'une prudente réserve pour la raconter. Père, frère, mari, ami(e)s, rivaux... Des personnalités politiques de premier plan aussi. Comme celui qui l'a précédée dans l'art de la "rupture", Nicolas Sarkozy, expert à décrypter le parcours et les stratégies de celle qu'il appelle son "amie ".

01/2014

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Littérature française

Hybridation ou le livre de trop

« Je n'ai en tout cas pas été long pour me lancer à bras-le-corps sur une nouvelle piste : accepter de réintégrer la métropole, dussé-je y dépérir de froid ! Au moins là-haut, on trouve du linge adapté à ces températures indécentes. Et si l'on est malade, parfois les médecins vous guérissent. Certes, ils ont fort à faire avec toutes ces nouvelles maladies ! La politique en est une possible étiologie : comme les institutions avaient découvert que les comptes de campagne de l'UMP étaient faux, et qu'un cacique dudit mouvement sollicitait la générosité des électeurs de ce parti pour trouver les onze millions d'euros manquants, Sarkozy passait pour le sire qu'on se paie ! Soyons plus circonspects et moins paranoïaques, au lieu de traiter de gauchiste un Conseil constitutionnel qui refusait hier à François Hollande le droit de revoir ses émoluments à la baisse. » Édouard-Émile Alyac abandonne ses doubles imaginaires mis en scène dans ses précédentes « Métamorphoses » pour reprendre la parole et l'histoire là où elle s'était arrêtée. Alors qu'il s'apprête à quitter la Réunion, notre philosophe insolent passe une nouvelle fois le monde au crible, avec autant de fantaisie que d'acidité. Chronique moderne menée à train d'enfer, son dernier opus n'épargne rien ni personne.

10/2014

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Actualité et médias

Le vrai Gilbert Collard. Mission : "casse-couilles démocratique"

Passé par le PS puis l'extrême gauche pour atterrir, via les centristes, dans le giron de Manne Le Pen, Gilbert Collard est un curieux personnage. Militant antiraciste dans les années 1980, brièvement trotskiste, il est, depuis 2012, l'un des trois élus d'extrême droite à siéger à l'Assemblée nationale, où il a décidé de jouer le " casse-couilles démocratique", selon ses propres termes. Dans la famille Le Pen, il se dit le " grand frère" de Marine, couve Marion Maréchal d'un regard protecteur et se dispute avec Jean-Marie. Le célèbre avocat marseillais, qui s'est illustré dans des procès retentissants (Ranucci, la tuerie d'Auriol, la profanation du cimetière de Carpentras, l'affaire VA-0M qui l'a vu affronter Bernard Tapie, Richard Virenque), s'oppose aujourd'hui au mariage pour tous, vote les lois selon une ligne politique qui n'appartient qu'à lui et s'invite dans les médias pour les commenter. Fondée sur des documents confidentiels et des témoignages inédits, cette enquête révèle un Gilbert Collard artisan d'un rapprochement entre le FN et l'UMP en vue des élections municipales de 2014, partisan d'une extrême droite décomplexée, mais, surtout, défenseur d'une seule cause : la sienne. A travers ce portrait fascinant et inattendu, les auteurs dépeignent sans pitié le désarroi actuel d'une droite en perte de repères.

09/2013

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Actualité et médias

Sarko Star

" J'y pense, pas seulement quand je me rase. " Par ces quelques mots, le 20 novembre 2003, Nicolas Sarkozy révèle des ambitions présidentielles qui n'étaient un secret pour personne. Le ministre de l'Intérieur, puis de l'Économie, a, en quelques mois, bouleversé le paysage politique. Il s'est imposé comme le nouveau maître de son camp, c'est Sarko Star. Ce livre est le récit, vu des coulisses, de cette irrésistible ascension. Les affrontements à l'intérieur des gouvernements Raffarin, la chute de Juppé, dauphin programmé de Chirac, la débâcle des élections régionales et européennes au printemps 2004, la bataille pour la présidence de l'UMP..., le lecteur est plongé dans la guerre des clans, au cœur du bras de fer avec le président de la République. Au-delà de " l'artiste ", le livre décrit une méthode, étudiée et calibrée jour après jour, qui ne laisse rien au hasard : savoir-faire et faire savoir. Des rues de Pékin où il provoque Chirac aux couloirs de la Place Beauvau ou de Bercy, dans son bureau volant, le Falcon ministériel, l'auteur a suivi pendant un an l'infatigable Sarko. À partir d'anecdotes inédites, de choses vues et entendues, de confidences, de conversations officielles ou non avec les principaux acteurs (ministres, députés, conseillers, et Nicolas Sarkozy lui-même), voici le portrait inédit d'un phénomène politique.

10/2004

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Economie

Eloge du travail

La France, nul ne l'ignore, entretient de mauvaises relations avec l'idéologie du travail - qui, culturellement, reste associé au "Tripalium", c'est-à-dire au fardeau, à la souffrance. Sur ce point, elle se distingue des pays de culture "réformée" où le travail, à l'inverse, est entendu comme un accomplissement de soi, comme une réalisation de l'individu. De là, en France, l'accumulation de lois visant à illustrer cette conception : toujours moins de travail, loi des 35 h, etc.Or, la crise actuelle nous contraint de modifier cet état de choses : impossible, désormais, de "travailler moins" et de vivre à crédit. D'où cet ouvrage bref, très concret, et qui, sortant en mars, alimentera certainement le débat promis sur la fameuse "Flexisécurité" de l'emploi (déjà pratiquée en Allemagne et dans les pays scandinaves) qui devrait être, sauf renoncement regrettable, le chantier le plus décisif du quinquennat.Député "humaniste", "fillionniste" de l'UMP, Jérôme Chartier esquisse donc, dans ce livre, les quelques principes qui devraient inspirer les prochaines réformes : 1) Protéger les travailleurs et non plus les emplois. 2) Sécuriser les travailleurs qui perdent leur emploi. 3) Assurer leur formation. 4) Limiter cette "sécurisation" dans le temps afin que les "sans emploi" acceptent, in fine, de changer de métier.Ces dispositions ont fait merveille dans les pays qui les ont adoptées. Est-ce que ce sera également le cas de la France ? 

02/2013

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Sciences politiques

Le Mai 68 conservateur. Que restera-t-il de la Manif pour tous ?

Que révèle la Manif pour tous sur le présent et l'avenir de la France et de l'Europe ? Sur le décrochage entre les élites et le peuple ? Sur la consécration de l'individu face à l'Etat ou à l'Eglise ? Sur le retour du religieux en politique au nom de la démocratie ? Sur le délitement de la gauche et l'implosion de la droite ? Et sur le retournement de la contestation, de l'écologie ou de l'antilibéralisme au profit d'un conservatisme aussi nouveau que radical, dont l'essor ne fait que commencer ? Alors que personne n'avait anticipé ce Mai 68 inversé, que beaucoup l'ont sacralisé ou caricaturé, Gaël Brustier décrypte, pour la première fois, sa genèse, sa formation, son projet. Mutation de la géographie sociale, de la carte électorale, du monde catholique, transformation des réseaux, mobilisation inédite des charismatiques et des traditionalistes, militantisme new look de Frigide Barjot ou des Veilleurs, conversion des familles à l'activisme et des ultras à la respectabilité, mais aussi cécité du PS, division de l'UMP et embarras du FN : sur fond de révolution Intemet et de panique morale, de déclassement économique et d'angoisse identitaire, c'est la face cachée des quarante dernières années, chez nous et chez nos voisins, que dévoile cette analyse sans concession. Une plongée au coeur du réacteur où bouillonne le combat culturel qui a ouvert le XXIe siècle et qui, dépassant le mariage gay, la PMA, la GPA ou le gender, est appelé à le dominer.

11/2014

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Actualité et médias

Les 12 travaux de l'opposition. Nos projets pour redresser la France

" Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, mais parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles, disait Sénèque. Une sentence d'actualité quand on songe à l'état de la France et à la politique menée par François Hollande. Dès lors, une question essentielle se pose: quelle opposition souhaitons-nous incarner? Eh bien, nous la voulons constructive et courageuse. Constructive car s'opposer c'est aussi, et surtout, proposer. Courageuse car s'opposer en période de crise implique de se montrer audacieux. Notre responsabilité est d'assumer le choix du courage, d'impulser des initiatives à la hauteur des enjeux et des espérances de tous. Pour, au final, redonner aux Français la confiance en l'avenir. Né d'une initiative commune, réunissant 12 personnalités de l'UMP, cet essai nourri de réflexions et propositions concrètes montre combien notre famille politique, parce qu'elle aspire à préparer l'avenir, parvient à s'exprimer d'une même voix lorsque le destin du pays est en jeu. Grâce à cet ouvrage, chacun constatera que le premier parti d'opposition porte collectivement un projet appuyé sur une vision à long terme. Ces 12 travaux de l'opposition, rédigés par d'anciens ministres et Premiers ministres, exposent en effet une autre vision de notre pays, proposent un nouveau regard sur sa place en Europe et dans le monde, livrent les pistes d'une reconstruction ambitieuse de son économie, de son éducation, de sa justice... À nous, avec vous, de bâtir ensemble la France nouvelle."

09/2014

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Actualité et médias

La guerre des moutons

Devenu ministre de la République en juin 2005, Azouz Begag n'a jamais oublié d'où il vient : le milieu déshérité des bidonvilles et des cités de banlieue, où l'on sait le poids des mots et des valeurs de dignité, d'humanité, d'hospitalité. À travers de nombreuses anecdotes puisées dans son adolescence, il raconte comment sont nés son amour éperdu de liberté et ses premiers sentiments politiques. Depuis son opposition à son collègue de l'Intérieur Nicolas Sarkozy lors des émeutes des banlieues de 2005, Azouz Begag est devenu le mouton noir du candidat UMP à l'élection présidentielle. Fils d'immigrés, il n'a pas accepté que l'identité nationale française et l'immigration servent d'appât au candidat de la droite pour diviser les Français et capturer les électeurs du Front national. Il a lui, au contraire, œuvré sans relâche pour que la France reconnaisse enfin la richesse que constitue sa diversité. Après Un mouton dans la baignoire, La Guerre des moutons raconte sa deuxième année dans le gouvernement Villepin. Durant de longs mois, le ministre de l'Égalité des chances a trouvé, seul, ses forces de résistance dans ses actions de terrain en faveur de la diversité, dans l'écriture et la fidélité à l'héritage de ses ancêtres morts au combat pour la France. Un mois avant le premier tour de l'élection présidentielle, il a choisi de démissionner pour parler et rester celui qu'il a toujours été : un homme libre.

02/2008

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Actualité et médias

Notre-Dame-des-Landes

La commune de Notre-Dame-des-Landes vit, depuis plusieurs siècles, de l’agriculture et de l’élevage. Un projet d’aéroport sur les terres de la commune, lancé au début des années 70 et concrétisé il y a quelque temps avec la mise en œuvre du projet d’aéroport du Grand-Ouest, a provoqué un soulèvement en pays nantais contre l’Etat et les principaux élus locaux (UMP et PS). Autour des agriculteurs directement concernés s’est formé un « mouvement citoyen », comprenant certains élus locaux, la Confédération paysanne, des associations de défense de l’environnement, mais aussi une nouvelle génération d’activistes qui occupent la ZAD (zone d’aménagement à défendre). Tous contestent ce projet au nom de la protection des terres agricoles, de la lutte contre l’effet de serre et d’une vision nouvelle de la vie commune. Bref, impossible de voir dans le différend la traditionnelle opposition entre intérêt général et intérêts privés. Pour en avoir le coeur net, Hervé Kempf s’est rendu à plusieurs reprises sur les lieux, et il s’est pris de passion pour ce qu’il y a vu : c’est qu’au-delà des formes que prend la résistance populaire au projet, le soulèvement de Notre-Dame-des-Landes esquisse les contours d’une nouvelle société politique. Histoire et état des lieux, reportage, analyse politique : tels sont les trois moments de cette enquête, qui s’annonce comme une nouvelle façon de pratiquer le métier de journaliste – à l’abri des pressions politiques et des intérêts privés.

02/2014

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Histoire de France

Cahiers secrets de la Ve République. Tome 4, 1997-2007

Dix années de rebondissements incessants de la vie politique autour de plusieurs moments- clefs : Première étape : la cohabitation. Deux ans après son élection, Jacques Chirac dissout l’Assemblée nationale. Les socialistes, contre toute attente, gagnent les élections législatives. Une nouvelle cohabitation commence : à la différence des deux qui l’ont précédée, elle durera cinq ans. Derrière les sourires des cérémonies officielles et des réunions internationales, le Président et son Premier ministre sont comme chien et chat. Dans cet échange de coups permanents, Jospin tient bon et s’affirme : les sondages font de lui pendant des mois le Premier ministre le plus durablement populaire de la Ve République.Deuxième étape : la défaite historique de la gauche en 2002. La dilution progressive de la « gauche plurielle », une mauvaise campagne du dirigeant socialiste, une campagne efficace du Président qui n’a pas perdu la main, et la montée surprise de Jean-Marie Le Pen aboutissent à l’élimination de la gauche au deuxième tour, traumatisme dont celle-ci n’est toujours pas sortie.Troisième étape : l’épreuve de force entre Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac tourne à l’avantage du premier qui élimine l’un après l’autre ses rivaux, prend les commandes de l’UMP dont il va faire le levier de son élection de 2007. Une nouvelle génération politique arrive sur le devant de la scène. Les « quinqua »sont désormais en piste. Le vainqueur de l’élection de 2012 est parmi eux.    Portaits, coups fourrés, coups tordus, coups heureux aussi jalonnent ce tome IV des Cahiers secrets de la Ve République.

11/2011

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Actualité et médias

Le panier de crabes

Bien sûr, j'ai hésité avant de raconter l'expérience que fut ma cavalcade en politique lors des législatives et municipales à Paris, entendant d'avance les commentaires: "Propos de femme qui a perdu." Peut-être. Mais dans cette plongée au coeur du militantisme, de la politique telle qu'on la mène sur le terrain, au coeur des instances dirigeantes, moi, représentante de la "société civile", j'ai surtout perdu mes illusions. Je n'avais jamais fait de politique, jamais adhéré à un parti, même si, plus d'une fois, mes témoignages sur la prison ou l'hôpital avaient interpellé et agacé les gouvernements et qu'on avait tenté de me récupérer. J'avais donc, d'une certaine manière, idéalisé le pouvoir d'un homme - Nicolas Sarkozy - ou d'un parti - l'UMP - désirant "changer les choses" au profit de la société. Or que signifie "faire de la politique"? On dit faire l'amour, faire la cuisine, faire un enfant, mais faire de la politique? Eh bien, rien de concret! Il s'agit d'un grand mot, galvaudé au profit d'une activité décevante même si elle peut s'avérer utile... parfois. N'ayant jamais côtoyé d'aussi près ce monde particulier, à la fois calculateur et humainement médiocre, y mettant un pied dans l'espoir d'apporter mon aide, d'insuffler de nouvelles idées, j'ignorais que je plongeais dans un panier de crabes plus agressifs et pitoyables les uns que les autres. Voici le récit de cette cruelle désillusion.

09/2009

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Beaux arts

Unions mixtes, mariages libres et noces barbares. Edition bilingue français-anglais

Souvent actes de révolte et de résistance contre les pressions contemporaines, politiques, religieuses ou sociales, s'exerçant sur l'individu, les créations d'ORLAN détournent les dernières innovations technologiques pour créer une oeuvre d'une grande force d'interpellation. Unions mixtes, mariages libres et noces barbares est une monographie des oeuvres récentes d'ORLAN. Une limousine, figure du luxe et du mariage, fait face à une projection vidéo intitulée ORLAN Remix : Romain Gary, Costa-Gavras, Deleuze et Guattari. Critique de la standardisation des représentations sociales et mise en exergue de l'absurdité du racisme, cette installation monumentale, à l'étrange poésie, prône l'évidence de la mixité. Sculpting Brushes, version lumineuse n. 2, est la première sculpture d'une série intitulée Bump Load. ORLAN prête ses traits à cet être mutant, à la fois futuriste et archaïque, ethno et techno-cyber, dont les parties lumineuses réagissent à la présence des visiteurs. Trois sculptures de plis s'inscrivent dans la filiation du travail d'ORLAN sur le drapé baroque. Remix d'oeuvres historiques, ces trois sculptures - ressemblant à des robes et dont l'aspect de surface diffère - soulèvent la question de la copie et du clonage, de la différence et de la répétition. Plus qu'un travail sur les symboles et les représentations sociales, l'oeuvre d'ORLAN s'inscrit dans une démarche éthique. Si la limousine montre la prospérité et la richesse, sa forme de baudruche la rend éphémère et dérisoire. De même, l'utilisation de matériaux de haute technologie dans Sculpting Brushes, en particulier le coltan dont l'exploitation forcenée - pour les téléphones cellulaires et autres ordinateurs portables - est aujourd'hui source de graves conflits géopolitiques, dénonce les ravages du système capitaliste. L'ouvrage, en plus de montrer les dernières oeuvres d'ORLAN ainsi que leur processus de création, est enrichi par un essai de Raoul Vaneigem sur la notion de liberté du corps et par un entretien avec le philosophe Raphaël Enthoven.

03/2010

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Actualité et médias

Tous candidats ! Le poids des petits dans la présidentielle 2007

En 2002, au lendemain du 21 avril, la France les a montrés du doigt... Si Jean-Marie Le Pen s'était qualifié pour le second tour de la présidentielle en éliminant Lionel Jospin, c'était à cause de l'émiettement des voix provoqué par ces petits candidats. Cinq ans après, alors que se prépare la bataille du printemps 2007, ils sont toujours là : à l'écart des écuries PS, UDF, UMP et FN, une trentaine d'hommes et de femmes font mine de briguer la succession de Jacques Chirac. Certains sous la bannière de partis solidement installés, comme Dominique Voynet (Verts), Philippe de Villiers (MPF) ou Arlette Laguiller (Lutte ouvrière). D'autres en francs-tireurs, comme Dieudonné ou Roland Castro... Certains disposent d'une forte médiatisation, comme José Bové ou Nicolas Hulot... D'autres sont totalement inconnus. Qui sont-ils ? Sont-ils là pour " défendre des idées ", comme chacun le jure ? Ou se lancent-ils pour passer à la télévision, bénéficier de l'aide financière de l'Etat, servir de locomotives en vue des législatives ? Leur présence revitalise-t-elle le débat ou est-elle le simple prétexte à un vote défouloir ? Pourquoi les grands partis les manipulent-ils ? Vont-ils cette fois encore faire basculer le rendez-vous qui s'annonce ? Grâce à des témoignages inédits et à des documents confidentiels, l'enquête de Frédéric-Joël Guilledoux décrypte un des aspects les plus méconnus de la vie politique française. Accompagnée des portraits des microprétendants 2007 et d'un rappel des élections de la Ve République, elle pénètre dans les coulisses des partis politiques et présente la course à l'Elysée sous un jour totalement nouveau.

10/2006

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Actualité et médias

Dans les cuisines de la République. Enquête sur les tables du pouvoir

Puisque la table est au centre du pouvoir, les petits plats des édiles révèlent à coup sûr les différentes facettes de notre monde politique. Les élus de droite ou de gauche partagent le même poivre, le même sel, et les mêmes idées. François Hollande embrasse Jacques Chirac qu'il croise dans un restaurant hors de prix situé près de l'Élysée. Olivier Besancenot, Dominique de Villepin et Martine Aubry goûtent aux mêmes raffinements italiens à Saint-Germain-des-Prés. A chacun ses caprices. Nicolas Sarkozy exige ses truffes, en macaronis, en soupe ou en sandwich. Xavier Bertrand se dit prêt à se prostituer pour un cassoulet. Malheureusement, l'intérêt des politiques pour leurs plaisirs de bouche ne se traduit pas par une réflexion plus générale sur l'alimentation des Français, massivement industrialisée et standardisée. Nos concitoyens rêvent de bio, mais Christian Jacob, le Monsieur Environnement de l'UMP, l'estime "dangereux". Le couscous s'impose comme le deuxième plat préféré des Français, mais, jugé trop éloigné de notre culture, il ne sera jamais servi dans les palais de la République. Une fracture alimentaire voit le jour. La gastronomie, cet "art du ventre" reste pour les politiques un plaisir égoïste et un marqueur social. Elle s'imposerait pourtant comme un fil conducteur idéal pour qui souhaiterait agir durablement sur le renouveau de l'agriculture, la santé publique, l'environnement et l'économie. Pendant plus d'un an, Pascale Tournier et Stéphane Reynaud ont partagé la table des politiques, recueilli les témoignages de Christine Lagarde, Anne Hidalgo, Jack Lang, Roselyne Bachelot, Dominique Voynet, Jean-Louis Debré, Bruno Lemaire, et de dizaines d'autres parlementaires et grands chefs.

11/2010

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Actualité et médias

La petite fille de la Ve. Souvenirs

«Quand j'ai mis un terme à ma carrière politique en mai 2012, je me suis retournée sur soixante-cinq ans d'une existence peu ordinaire. Je quittais alors des fonctions au service de la France et de la République, mais cette histoire - mon histoire - avait commencé bien plus tôt. Une naissance au lendemain de la Libération au sein d'une famille de résistants et de militants, des héros de légende qui débattent autour de la table de la salle à manger, puis, comme dans un film d'aventures, des complots, des assassinats, des braquages, des trahisons... j'ai tout vécu. Il y eut aussi, heureusement, de grands moments de bonheur et d'amitié, des rires, des victoires, des joies rares. Ce livre est en fait le récit d'une petite fille qui n'en revient toujours pas d'avoir eu la chance d'être le témoin et l'acteur de l'Histoire du plus beau pays du monde.» Roselyne Bachelot a été, entre autres, députée du Maine-et-Loire, ministre de l'Ecologie de Jacques Chirac, de la Santé, des Sports puis des Solidarités de Nicolas Sarkozy. Dans cet ouvrage passionnant, riche en anecdotes et vérités, elle porte un regard inédit sur la Ve République. Celle qui a reçu un baiser du général de Gaulle à neuf mois raconte l'installation de François Mitterrand dans la Nièvre, les menaces de l'OAS sur les siens, la déroute des responsables de la droite en 1968, les trahisons qui amenèrent la défaite de Jacques Chaban-Delmas puis, en retour, celle de Valéry Giscard d'Estaing en 1981... Et encore le vrai Jacques Chirac, le machisme en politique, les luttes internes de l'UMP, les erreurs de la gauche, le quinquennat de Nicolas Sarkozy... Un ouvrage de souvenirs sincère, direct, enlevé, écrit avec une liberté réjouissante.

04/2015

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Littérature française

Les innocents

"Je m'appelle Amezian Luccia, les autres disent que je suis débile, mais ils se trompent, j'suis pas débile, je suis kabyle par ma mère et Italien par mon père". C'est une voix singulière, celle d'un "innocent" comme on disait avant, qui anime ce roman. Issu d'une famille précaire socialement et fragile, Amezian est un être touchant par sa sincérité. Une voix simple qui mène une vie toute aussi simple à Bagnols sur Cèze où il travaille comme agent de nettoyage sur un site industriel, entouré de fille, il subit chaque jour les brimades de son responsable et de son patron qui lui fait peur. Il se passionne pour un fait divers, celui de la disparition du petit Joris à Bagnols. Originaire d'Avignon, il rentre dans sa famille une fois par mois, rituel du repas avec sa soeur et rituel des rencontres nocturnes sur des parkings avec des hommes mariés. Amezian a une seule amie, Marianne, qui est atteinte d'un cancer au cerveau. Son petit monde va s'écrouler le jour où Marianne va lui demander un service, un service qu'on ne demande qu'à un véritable ami : la supprimer pour abréger ses souffrances. La vie de Amezian va alors basculer, il faut penser à tuer Marianne, sa mère bascule dans la folie emportant avec elle un secret de famille, il découvre des malversations dans son travail et se pose de nombreuses questions sur la disparition du petit Joris. Et puis, il y toutes ses crises d'angoisse qui se transforment en violence. "LES INNOCENTS" est l'histoire d'un réveil, le réveil d'un innocent à la réalité, dure, brutale, c'est le récit d'un monde qui s'écroule pour donner naissance à un autre, une autre conscience de ce qui l'entoure. Tout ce questionnement se fait dans une poésie naïve qui n'est pas sans rappeler le personnage de Forest Gump. La disparition du petit Joris rappelle celle de Lucas, et à travers tout ce questionnement, il y a la quête d'une identité, la quête de sa place dans ce monde et dans cette vie.

10/2018

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Actualité et médias

Twittus politicus. Décryptage d'un média explosif

On l'a vu lors de l'affaire DSK, lors du printemps arabe, à l'occasion de la présidentielle ou lors de la lutte Fillon-Copé pour la tête de l'UMP : le tweet grille désormais la politesse aux médias traditionnels, réduits à relayer les informations dispensées sur les réseaux sociaux. Au cours de l'année écoulée, indubitablement Twitter est devenu un outil de la vie politique. Mais qu'est-ce que Twitter ? Comment ça marche ? Quels en sont les codes ? Si vous n'y connaissez rien, rassurez-vous, ce livre va tout vous expliquer. Vous découvrirez son fonctionnement, ses grands moments, ses ténors et ses seconds couteaux, les tweets les plus mémorables ou les plus scandaleux. Par son instantanéité et du fait que ce sont souvent des acteurs de la vie politique (Eric Besson, Nadine Morano, Valérie Trierweiler...) qui twittent, ce nouveau média devance les télévisions et agences de presse, qui sont désormais, pour le meilleur ou pour le pire, obligées de courir derrière l'info. Mais c'est aussi un espace politique différent, où l'humour prend sa place et où la langue de bois n'est pas de mise. Ainsi le soir du premier tour de la présidentielle, où des messages codés ont fleuri sur la timeline Twitter, donnant le résultat avant le 20 h fatidique, sous forme de tweets codés #radiolondres, en hommage à la célèbre radio de la Résistance française, du genre : "Les talonnettes sont dans les cartons, je répète, les talonnettes sont dans les cartons". Et puis il y a bien sûr ce tweet devenu historique: "Courage à Olivier Falorni qui n'a pas démérité, qui se bat aux côtés des Rochelais depuis tant d'années dans un engagement désintéressé", signé Valérie Trierweiler, avec les répercussions que l'on sait. Entre humour, dérapages et manipulations, ce livre interroge l'avenir, à l'heure de la communication instantanée.

01/2013

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Actualité politique France

Xavier Bertrand, l'obstiné

Qui aurait imaginé, il y a encore cinq ans, que Xavier Bertrand pourrait être un candidat sérieux à l'élections présidentielle de 2022 ? Et pourtant ! Du conseil général de l'Aisne à son récent départ des Républicains, parcours hors norme d'un candidat aussi opiniâtre qu'atypique, qui n'a jamais hésité à lâcher ses mentors pour satisfaire son ambition. Portrait du candidat de la droite en 2022 ? Nul ne l'avait vu venir... L'assureur de mobylettes de Flavy-le-Martel (Aisne) ne payait pas de mine. Malgré un parcours hors des clous, loin de l'Ena, Xavier Bertrand a gravi un à un les échelons politiques jusqu'à être, aujourd'hui, un candidat crédible pour la présidentielle 2022. Cette success story débute en 1998, quand il est élu au conseil général de l'Aisne, contre la députée socialiste de la circonscription, à laquelle il ravit son siège quatre ans plus tard. En 2004, Jacques Chirac le choisit comme secrétaire d'Etat auprès de Philippe Douste-Blazy, avant de le nommer, en 2007, ministre de la Santé. Très vite, Xavier Bertrand comprend qu'en politique mieux vaut jouer cavalier seul et ne pas s'encombrer de poids morts. Soutien de Nicolas Sarkozy, il est nommé ministre du Travail en 2007, et prend la direction de l'UMP jusqu'en 2012. Mais dès la défaite du président sortant, il n'hésite pas à lâcher son mentor. Cinq ans plus tard, après la déroute de la droite en 2017, il quitte les Républicains. Et aujourd'hui, le " Petit Chose ", président des Hauts de France, apparaît comme le plus rassembleur des candidats potentiels à droite. Pour démasquer ce faux gentil, Ian Hamel s'est tourné vers les hommes politiques, mais aussi vers ses proches, frères du Grand-Orient et copains du Club 33 de Saint-Quentin. Ils soulignent ses qualités - intelligence, sens de la tactique, humour -, et sa capacité à résister aux coups. Parcours d'un homme avec lequel il faudra forcément compter.

09/2021

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Actualité et médias

Le Pen en Provence

" La mère des batailles "... Deux ans après le 21 avril 2002 et le " coup de tonnerre" - selon les termes de Lionel Jospin - du second tour de la présidentielle, c'est ainsi que Jean-Marie Le Pen qualifie les élections régionales de 2004 en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Avec, pour la première fois après deux tentatives infructueuses en 1992 et 1998, de sérieuses possibilités de l'emporter. Servi par un nouveau mode de scrutin qui lui est très favorable, surfant sur les difficultés du gouvernement Raffarin, le leader du Front national rêve à haute voix de s'imposer face à ses principaux concurrents, le socialiste Michel Vauzelle et l'UMP Renaud Muselier. Pour Le Pen, une victoire serait l'aboutissement d'un parcours provençal au long cours, entamé voici trente ans dans l'anonymat de son premier meeting marseillais sous les couleurs du FN. Parcours riche en succès comme la conquête des mairies de Toulon, Orange et Marignane en 1995, puis de Vitrolles... En déchirures, aussi. En échecs et en heures de gloire. Parcours marqué par les arrangements, que ce soit avec Jacques Médecin, Jean-Claude Gaudin ou Bernard Tapie. Pourquoi la Provence et la Côte d'Azur accordent-elles leurs faveurs à Jean-Marie Le Pen et aux siens ? Comment en ont-ils fait leur " laboratoire " ? Quels sont les réseaux du Front national sur les rives de la Méditerranée ? Quels sont ses rapports avec les ultras de l'extrême droite ? Qui tente de s'opposer à sa progression ? Qui la favorise ? Que ferait Le Pen s'il était élu président de la région Paca ? Quelle est la réalité du " Le Pen light ", concept qui voudrait le transformer en patriarche assagi de la politique française ? Révélant de nombreux épisodes inédits, l'enquête de Frédéric-Joël Guilledoux explore les secrets du Breton qui s'est autobaptisé "Jean-Marius". Et livre les clefs d'une élection qui va passionner la France.

02/2004

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Actualité et médias

Serge Dassault

Dassault : un nom mythique évoquant l'aviation, les armes, la politique. Mais le plus souvent, on songe à Marcel, le grand avionneur, et non à son fils Serge. II incarne pourtant aux yeux de nombreux observateurs le nouveau Citizen Kane français. Le constructeur des Mirage et du Rafale ne cesse en effet de faire parler de lui. En prenant le contrôle du Figaro en 2004, en se faisant élire sénateur UMP de l'Essonne après avoir remporté la mairie de Corbeil, et en multipliant les déclarations fracassantes. Une façon de se faire enfin un prénom, lui qui a été écrasé par la personnalité d'un père qui ne voulait pas qu'il lui succède ? Longtemps considéré comme un personnage de second ordre, Serge Dassault a montré à 61 ans des capacités qu'au sein de sa famille, on lui avait toujours déniées. En remportant en 1986 sa plus grande bataille, celle de son accession à la tête de l'empire industriel. Vingt ans plus tard, cette biographie impartiale atteste que celui qui passe pour l'homme le plus riche de France n'est toujours pas rassasié de pouvoir. Riche d'anecdotes, nourrie d'entretiens avec lui, son entourage, sa famille, ses adversaires, cette enquête brosse le portrait d'un chef d'entreprise ayant pris sa revanche sur le tard. Elle livre de nombreuses révélations sur les réussites et les faiblesses de l'empire aéronautique, les liens de son président avec l'Elysée et le pouvoir, ainsi que sur sa conception de la presse - comment s'y prend-il avec les journalistes, lui qui veut des " informations positives " et souhaite utiliser ses titres pour faire passer ses idées ? Lui qui cherche aussi à accroître son influence au Medef ne songe pas un instant à passer la main, donne son avis sur tout et veut peser sur la présidentielle de 2007. A plus de 80 ans, Serge Dassault a trouvé une seconde jeunesse et souhaite en profiter le plus longtemps possible. Au grand dam de beaucoup !

04/2006

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Histoire des idées politiques

La malédiction de la droite

Les 20 jours qui ont défait la droite. Considéré à juste titre comme l'un des meilleurs journalistes et analystes politiques français, Guillaume Tabard raconte comment la droite, pourtant majoritaire, s'est échinée à perdre le pouvoir depuis 1958. Elle fait preuve en cette matière d'une grande créativité ; les conflits haineux de personnes (Pompidou/Giscard, Giscard/Chirac, Balladur/Chirac, Juppé/Séguin) s'ajoutant aux divergences idéologiques (libéraux-centristes-gaullistes-ultras), les attaques frontales aux rumeurs et coups bas de toutes sortes qui ponctuent son histoire depuis l'affaire Markovic jusqu'à Clearstream. En vingt chapitres percutants, écrits avec brio, l'auteur raconte un fiasco, toujours recommencé, des divisions fondatrices de la guerre d'Algérie au fiasco de la candidature Fillon en passant par les campagnes présidentielles et certaines déroutes telles l'aventure ubuesque des rénovateurs ; les défaites européennes, la perte de la mairie de Paris ou la dissolution manquée de 1997. Introduction : la droite, ses doutes et ses démons 1- 3 novembre 1959 - De Gaulle ne supporte plus Pinay 2- 14 avril 1962 - Debré paie l'addition de la guerre d'Algérie 3- 10 janvier 1967 - Giscard ose dire " oui, mais " à de Gaulle 4- 6 juillet 1968 - Pompidou licencié, mais Pompidou libéré 5- 23 mai 1972 - Le dernier défi de Chaban à Pompidou 6- 25 août 1976 - Chirac part en guerre contre Giscard 7- 10 mai 1981 - la division offre l'Elysée à Mitterrand 8- 29 janvier 1987 - Chirac referme la parenthèse libérale 9- 13 avril 1989 - Des rénovateurs qui se révèlent bien amateurs 10- 5 mai 1992 - Séguin lance la bataille de Maastricht 11- 25 septembre 1993 - La brouille des " amis de trente ans " 12- 21 avril 1997 - " l'expérience hasardeuse " de la dissolution 13- 1er juin 1997 - triangulaires mortelles avec le Front national 14- 18 mars 2001 - Les clés perdues de l'Hôtel de ville 15- 17 novembre - 2002 - l'UMP inachevée 16- 14 avril 2005 - le crépuscule chiraquien 17- 21 mars 2010 - la désillusion Sarkozy 08 - Sarkozy c'est pas du sérieux 18- 24 janvier 2017 - Fillon ou la défaite impossible 19- Le macronisme peut-il absorber la droite ?

02/2022

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Actualité et médias

Ce que je ne pouvais pas dire. 2007-2016

Nommé par Jacques Chirac à la tête du Conseil Constitutionnel en 2007, Jean-Louis Debré a exercé ses fonctions sous deux présidents successifs, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Sorti de la vie politique proprement dite, il est devenu le premier des sages de la République, chargé de se prononcer sur les décisions gouvernementales, les lois et réformes majeures du moment dont certaines représentaient des avancées capitales en matière sociale ou économique. Jamais sans doute on n'a autant parlé du Conseil ni mieux compris l'utilité de son rôle qu'on ne l'a fait sous sa présidence. L'instauration de la QPC (la Question prioritaire de constitutionnalité) a permis de doter les citoyens d'un droit nouveau qui a renforcé les pouvoirs et l'influence de ce Conseil. Sous l'autorité de Jean-Louis Debré, il est non seulement sorti de son conformisme, mais il a aussi pris cinq fois plus de décisions qu'en un demi-siècle d'existence. Jean-Louis Debré, au lieu de mémoires, a préféré livrer ses réflexions, souvenirs, commentaires, jugements et parfois indignations sous une forme à ses yeux plus sincère : celle d'un journal tenu régulièrement pendant neuf ans, "au gré de mes humeurs", écrit-il. A travers ces instantanés saisis sur le vif, il tient une chronique très personnelle des rencontres, échanges, observations, mêlées à des souvenirs politiques et familiaux, qui ont jalonné cette quasi décennie marquée par des engagements forts. Jean-Louis Debré s'est trouvé en première ligne lorsqu'il s'est agi de défendre le droit juridique des homosexuels au mariage, de censurer la taxe carbone, la loi Hadopi proposée par Nicolas Sarkozy ou l'impôt à 75% sur les revenus les plus élevés promise par François Hollande. Il a été vivement mis en cause et contesté par les dirigeants de l'UMP lors du rejet des comptes de campagne de leur candidat pour la présidentielle de 2012, sanction dont l'impartialité ne faisait pourtant aucun doute. Esprit libre et indépendant, attaché avant tout au respect du droit et des valeurs républicaines, à la défense des libertés publiques et individuelles, Jean-Louis Debré n'a pas craint de déranger ni de heurter les hommes de pouvoir quels qu'ils fussent dès qu'il s'agissait de défendre les missions du Conseil et sa propre autorité. Il répond aujourd'hui aux attaques de Nicolas Sarkozy ou Valéry Giscard d'Estaing, relate les entretiens qu'il a eus avec chacun d'eux comme avec tous les autres protagonistes de la vie politique, d'Alain Juppé, Jean-François Copé, Manuel Valls, Jean-Marc Ayrault à Bruno Le Maire et Christiane Taubira. Il évoque aussi ses relations personnelles et de travail avec François Hollande et nous éclaire sur le fonctionnement de l'actuelle présidence. Il consacre enfin des pages émouvantes à Jacques Chirac dont il est resté l'ami et le confident le plus fidèle, brossant du vieil homme aux prises avec la solitude et la maladie un portrait affectueux qui nous le rend encore plus attachant. En parlant des autres, c'est aussi un peu de lui-même que Jean-Louis Debré nous laisse entrevoir, de sa sensibilité exigeante, de sa lucidité parfois cinglante, de ses passions et de son humour qui en font un acteur très singulier de notre histoire immédiate.

04/2016

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Littérature française

La mise à vie

Patron d'un important institut de sondages, la petite cinquantaine, Victor Ganthier s'estime plutôt rationnel. Pourtant, il se réveille un matin avec l'impression persistante d'avoir vécu, la veille au soir, deux heures qu'il ne saurait qualifier. Dans un bistro banal où il n'était jamais entré, en compagnie d'une femme qu'il ne connaissait qu'à peine, il "aurait" été retenu par cinq personnages aux propos bien étranges, pas plus tourmentés que cela par le fait de séquestrer deux personnes. D'abord il a voulu combattre. Puis a estimé que c'étaient de simples farfelus sans danger. Jusqu'à ce qu'ils se mettent à révéler sur cette femme et sur lui des choses très personnelles, certaines gênantes, d'autres qu'il avait oubliées. Au bout de deux heures assez bousculantes, ils les ont laissés repartir, en affirmant qu'ils reviendraient quinze jours plus tard chercher leur réponse à une question qu'il ne s'était jamais posée, tant elle sort de ses préoccupations habituelles, mais qui engagerait... l'avenir de l'humanité. Que lui est-il arrivé ? Un rêve qui déborde sur la journée ? Une hallucination ? Un bug dans son cerveau, peut-être même le début de son détraquage ? Un piège qu'on lui aurait tendu (mais qui, dans quel but) ? Pire encore : tout cela a bien eu lieu et, si ce genre de choses est possible, plus rien n'est fiable, tout peut se disloquer. Ses tentatives pour percer le mystère l'amènent à délaisser ses responsabilités et sa famille. Elles le conduisent à des rencontres insolites, le font passer par des états inhabituels, et provoquent des prises de consciences déstabilisantes qui le confrontent à des interrogations dont il n'est pas du tout familier. En arrière plan de l'intrigue qui ménage le suspens jusqu'au bout, rode la question de la possibilité, pour quelqu'un qui s'estime installé dans l'existence - serait-ce au prix de quelques trous de mémoire et de cécités opportunes -, de s'ouvrir à des perspectives plus essentielles et de commencer sa vie véritable ? "Je m'appelle Amezian Luccia (...), les autres disent que je suis débile, mais ils se trompent, j'suis pas débile, je suis kabyle par ma mère et Italien par mon père."C'est une voix singulière, celle d'un "innocent" comme on disait avant, qui anime ce roman. Issu d'une famille précaire socialement et fragile, Amezian est un être touchant par sa sincérité. Une voix simple qui mène une vie toute aussi simple à Bagnols sur Cèze où il travaille comme agent de nettoyage sur un site industriel, entouré de fille, il subit chaque jour les brimades de son responsable et de son patron qui lui fait peur. Il se passionne pour un fait divers, celui de la disparition du petit Joris à Bagnols. Originaire d'Avignon, il rentre dans sa famille une fois par mois, rituel du repas avec sa soeur et rituel des rencontres nocturnes sur des parkings avec des hommes mariés. Amezian a une seule amie, Marianne, qui est atteinte d'un cancer au cerveau. Son petit monde va s'écrouler le jour où Marianne va lui demander un service, un service qu'on ne demande qu'à un véritable ami : la supprimer pour abréger ses souffrances. La vie de Amezian va alors basculer, il faut penser à tuer Marianne, sa mère bascule dans la folie emportant avec elle un secret de famille, il découvre des malversations dans son travail et se pose de nombreuses questions sur la disparition du petit Joris. Et puis, il y toutes ses crises d'angoisse qui se transforment en violence. "LES INNOCENTS" est l'histoire d'un réveil, le réveil d'un innocent à la réalité, dure, brutale, c'est le récit d'un monde qui s'écroule pour donner naissance à un autre, une autre conscience de ce qui l'entoure. Tout ce questionnement se fait dans une poésie naïve qui n'est pas sans rappeler le personnage de Forest Gump. La disparition du petit Joris rappelle celle de Lucas, et à travers tout ce questionnement, il y a la quête d'une identité, la quête de sa place dans ce monde et dans cette vie.

11/2018