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Mousson

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Littérature française

Choc frontal

Jusqu'à ce samedi d'anniversaire où sa famille est réunie pour fêter ses 57 ans, Georges Moisson était un homme paisible. Chef magasinier dans une petite entreprise, il mène une vie harmonieuse entre ses proches, ses collègues et ses deux passions : la pêche et le militantisme. Car "Le Geo", comme l'appellent ses copains, n'est pas seulement un bon vivant : il est surtout un authentique humaniste, qui croit en la capacité de l'homme à façonner la société dans laquelle il évolue. Son engagement dans la défense des droits des sans-papiers donne un sens à sa vie. Mais le jour où sa fille Marielle annonce qu'elle va épouser un jeune Marocain, et de son propre gré se convertir à l'islam, Georges, qui est athée, reçoit la nouvelle de cette orientation religieuse comme un coup de massue : il se retrouve écartelé entre son attachement aux valeurs de la laïcité et son penchant naturel à la tolérance, à l'ouverture aux autres. Sa réaction, fondée sur l'exigence de respect mutuel, provoque la rupture avec sa fille. Comment vivre la confrontation à un choix de vie si contraire à ses propres convictions ? Comment renouer le lien sans faire de concessions ni heurter davantage ? Ce portrait sensible d'un homme droit et généreux aborde avec finesse les questions de la tolérance et de la difficulté à vivre en cohérence avec ses valeurs.

10/2012

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Littérature étrangère

Le Kalevala. Epopée des Finnois

Le 28 février 1835, quand Elias Lönnrot fait paraître Le Kalevala ou les Vieilles Chansons caréliennes du peuple finnois d'antan, il hisse le peuple finnois à hauteur de l'humanité tout entière: la somme poétique qu'il a récoltée auprès des bardes en Carélie du Nord et de l'Est, cette moisson de chants n'a guère d'équivalent dans l'héritage universel. Dans ce poème psalmodié se mêlent les voix du tragique, du lyrique et du magique. Le Kalevala contribue à enrichir notre patrimoine par l'incroyable profusion de ses récits, la beauté de ses chants, la richesse de ses tableaux et les gerbes de mots où se découvrent l'origine et le génie humains. Issu de poèmes et chants oraux authentiques, Le Kalevala fut d'abord présenté comme une reconstruction, celle d'une hypothétique épopée engloutie. On sait aujourd'hui que c'est en fait le grenier, désormais ordonné, de milliers de vers, poèmes, chants et ballades qui furent collectés au XIXe siècle dans les villages des terres finnoises. Qu'a-t-on sauvé de l'oubli ? Des bribes ou l'essentiel ? Cet oubli était-il inéluctable, ou bien est-il venu avec l'écriture et l'irruption du monde moderne parmi ceux et celles qui en faisaient le chant de leurs semaines ? Ils ont disparu, les chants sont figés et fixés. Les hommes chantaient jadis, en communion avec l'univers. Leurs chants sont ici, magnifiques vecteurs poétiques du savoir et du plaisir.

06/2010

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Histoire de France

Petits Viêt-Nams

" La France, on en avait rêvé. Qu'y avait-il de plus désirable que la France ? Là-bas en Indochine, tout cc qui était beau, propre, enviable, riche, puissant s'appelait la France. La France, c'était tout ce blanc lumineux et immaculé des costumes, des uniformes, des robes de bal, des nappes, des draps, des mariages, des villas et des paquebots... Tout ce blanc repoussant le ciel gris sale des moussons, la ligne basse et boueuse de l'horizon dans les rizières, l'eau souillée des arroyos, la glaise lourde et gluante où piétinent les buffles, les tuniques noires des lettrés, les dents laquées des - femmes... Oui, la France c'était tout ce blanc immaculé. Le blanc de la colonisation". En 1954, la défaite française à Dien Bien Phu contraint au départ toutes les familles françaises résidant au Tonkin. Parmi elles, un nombre important de familles franco-annamites : couples mixtes et leurs enfants eurasiens, femmes vietnamiennes dont le compagnon français avait disparu... Ils furent ensuite rapatriés en France, au titre de Français d'Indochine puis installés "provisoirement" dans des bâtiments collectifs désaffectés. Ainsi se constitua le Cafi, Centre d'Accueil des Français d'Indochine, à Sainte-Livrade dans le Lot-et-Garonne, lieu de mémoire de l'histoire coloniale, de ce qu'elle a produit, des identités composites qu'elle a générées. Aujourd'hui, la transformation du camp, qui existe toujours, préfigure la fin d'un monde.

01/2010

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Sciences historiques

Saint-Onuphre. Un après-guerre à l'ombre d'un clocher parisien

C'est en constatant à l'improviste qu'il ne subsistait pas grand-chose de ce que j'avais connu dans mon enfance à l'ombre d'un clocher parisien que m'est venue, parce que je suis historien, l'idée de mettre au net le témoignage que je pouvais porter sur un petit monde disparu, celui d'une paroisse, d'un quartier et d'une société combien diverse dans le Paris des lendemains de la Seconde Guerre mondiale. Et parce que les souvenirs que garde un enfant de choeur passent par le regard d'un enfant, les images qui me sont peu à peu revenues sont à la fois empreintes d'une réelle affection et d'un non moins réel amusement, celui de l'enfant qui regarde la société des adultes et qui voit ceux-ci confrontés à des bouleversements où certains voient la fin du monde. Pendant de nombreuses années, j'ai ainsi collectionné dans ma seule mémoire les portraits et les anecdotes, les vues d'ensemble et les instants fugitifs. Je n'ai inventé ni un personnage, ni une situation, ni une scène. Au plus ai-je changé les noms et emprunté à un autre arrondissement une demoiselle et son frère ainsi qu'un lascar et son langage. Le temps est venu de livrer ma moisson. J'espère qu'elle fera sourire le lecteur. Au risque de le rajeunir. J. F.

01/2009

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Littérature française

Entre les saints des saints

Le Roman inédit de René Philoctète expose un Port-au-Prince de l'après-dictature et de la montée au pouvoir d'Aristide : le Port-au-Prince des miséreux, des culs-de-jatte, des aveugles qui habitent sur le parvis des églises ; le Port-au-Prince de la Saline et des enfants qui s'aiment derrière les piles de fatras ; le Port-au-Prince tenu par les hommes du général et celui de l'ascension du prêtre et futur président. Si Jacques Roumain dépeint la misère de Fonds-Rouge, c'est à celle des grandes villes que s'attaque Philoctète, la misère "qui encrapule, rapetisse, abrutit". Roman téméraire qui a réussi son pari de montrer des sentiments humains admirables chez des êtres que la société n'associe pas à ce qui est beau et grand. Habile mélange de voix dans une langue poétique, ironique, grave et tendre par moments. Philoctète a su recréer avec courage et honnêteté le monde des indigents et des petits marchands. Il prend le lecteur par la main et le conduit à la rencontre de ces femmes, hommes, enfants, qui vivent et meurent dans la rue, sous les arcades, sur le parvis des églises. Images dures, poignantes et tendres, très éloignées des clichés inanimés et anonymes que nous offrent les associations ou organisations qui s'attaquent au problème des enfants des rues. Un roman palpitant de vie, bouillonnant de vies à découvrir. Une fois de plus, le poète, romancier de la grande moisson humaine, a des choses à nous dire.

06/2017

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Actualité et médias

Volonté de changement au Zaïre. Tome 2

Depuis janvier 1990, au Zaïre, langues et stylos se sont déliés. L'expression des idées est de nouveau autorisée même si elle est quelquefois réprimée. La peur a cessé de régner sur le pays et la presse — kinoise notamment — a retrouvé sa fonction première d'observatrice, de narratrice et de critique du pouvoir en place. Une moisson de documents historiques a pu être ainsi engrangée : Mémorandums des Evêques et des Affaires étrangères ; tracts de la rue, inédits ; dossier sur le massacre du campus de Lubumbashi ; positions circonstanciées des Eglises, syndicats anciens et nouveaux, partis "durs" et "mous" de l'opposition, de personnalités et d'individus, d'organismes étrangers... Tous éclairent la nécessité et la volonté de changement. De l'autre côté, les avancées-reculades du régime sont officialisées avec les discours de Mobutu (24 avril, 3 mai, 30 juin 1990). La presse déterre des dossiers "explosifs" : Lumumba, Kalu-me, Lubumbashi, Prima Curia, Bindo Promotion. Le délabrement socio-économique et les manipulations politiques sont soumis aux lecteurs ("panier de la ménagerez, malversations financières, aliénation du patrimoine national, corruption des "MPRristes"... de même que le plus grave de tous les maux zaïrois : "l'inversion des valeurs morales et spirituelles"... L'impunité des responsables de ce chaos et, finalement, le noyautage de la Conférence nationale sont consignés à travers ces 70 articles. Ces archives du Zaïre qui couvrent la période 1990-91, jusqu'à l'aube de la Conférence Nationale tant de fois reportée, sont le complément indispensable du volume 1 : De la Consultation Populaire vers la Conférence Nationale.

04/1991

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Histoire ancienne

La fondation de Rome. Réflexion sur l'Histoire

"La critique historique" , disait-on naguère, "est une méthode scientifique destinée à distinguer le vrai du faux en histoire" : admirable et louable programme ! Ainsi se trouvait rejeté dans le néant de la légende tout ce que les textes antiques nous disent des commencements de Rome, de ses mythes et de sa fondation. Romulus et Remus, la louve nourricière, Albe la Longue : autant d'images classiques, autant de fables, admises comme objets d'art, mais condamnées par la science. Mais voici que, depuis quelques années, une extraordinaire moisson de découvertes archéologiques est venue remettre en cause cette ligne de partage. Désormais, n'est-ce pas le programme de vérité que se fixait hier l'histoire qui n'a plus de sens ? Le moment est donc venu de redécouvrir ces vieilles légendes, vraies d'une vérité qui n'est celle ni de l'histoire positiviste, ni de l'archétype indo-européen imaginé par Dumézil, classiques mais toujours nouvelles, connues mais incomprises. Cette analyse de la fondation de Rome aboutit alors à un discours sur l'histoire, montrant que les origines de Rome, objet depuis plusieurs siècles d'un effort ininterrompu d'exégèse, constituent un lieu de réflexion où se dévoile, finalement, la double question qui est celle-là même de toute science "humaine" : qu'est-ce que croire, qu'est-ce que savoir ? Ancien élève de l'Ecole normale supérieure, Alexandre Grandazi a été membre de l'Ecole française de Rome, de 1984 à 1987 il enseigne actuellement comme maître de conférences à l'Université de Paris-Sorbonne (Paris IV).

05/1991

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Physique, chimie

Au-delà de l'équilibre

La thermodynamique, élargie à l'étude des systèmes ouverts et enrichie des développements récents de la théorie des systèmes dynamiques, est aujourd'hui capable de rendre compte dans une très large mesure des situations de non-équilibre. Les concepts de symétrie, de stabilité, de bifurcation, joints à ceux de variable et de fonction d'état, offrent un arsenal théorique permettant désormais de s'attaquer avec succès à l'analyse de phénomènes dont la complexité a paru, pendant longtemps, défier l'approche scientifique. Au développement de la théorie fait écho, depuis une vingtaine d'années, une étonnante moisson de résultats expérimentaux, parmi lesquels les processus d'auto-organisation survenant spontanément dans un milieu hors d'équilibre, occupent la place la plus en vue. La raison en est simple : ils ouvrent des perspectives tout à fait nouvelles pour la compréhension des mécanismes à l'œuvre au sein du vivant. Les éléments essentiels de ce domaine de la connaissance se trouvent rassemblés ici pour la première fois, à l'intention des étudiants de maîtrise et de DEA de physique, chimie, biologie, ainsi que des élèves des grandes écoles d'ingénieurs. Les biologistes et de nombreux utilisateurs de procédés industriels retrouveront ici des notions déjà familières par expérience, mais dont l'explication précise leur facilitera le maniement futur. Ouvrage avant tout de culture générale, ce livre s'adresse aussi à un public plus vaste qui, du biologiste à l'utilisateur de procédés industriels, y trouvera exposées les notions indispensables à la maîtrise de tout un ensemble de dispositifs technologiques dont les applications vont se multipliant.

01/1994

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Autres collections (6 à 9 ans)

Contes marie-galantais d hier et d avant-hier

Quand, épuisés par leur journée de géhenne dans le champ de canne, ils devaient encore traverser la nuit à veiller le défunt ou à grager le manioc, les travailleurs de l'habitation formaient la ronde. Alors, entrait en scène le Conteur et, de la magie de sa parole, surgissaient Compère Lapin, Petit Jean, Général Chien ou les filles du Roi. En 1927, une folkloriste américaine, Elsie Clews Parsons, arrive à Marie-Galante en quête de ces histoires merveilleuses. Elle parvient à joindre les conteurs de l'île, et recueille quelques belles paroles de la bouche même de ceux qui les profèrent. Revenue à new York, elle édite sa précieuse moisson dans des grimoires savants, hélas difficilement accessibles. En 1980, Alain Rutil décide que ce patrimoine narratif risque de s'étioler si personne ne s'en occupe. Il sollicite les derniers conteurs du pays, les enregistre et publie aux éditions Caribéennes les Contes marie-galantais de Guadeloupe. Ce livre atteste de la confiance que sa génération accorde à la langue maternelle et constitue un pas décisif vers l'équipement culturel du pays. Il servira autant de matériau pédagogique aux enseignements que de boussole aux jeunesse créolistes. En associant ces contes d'hier à ceux d'avant-hier, Alain Rutil nous livre aujourd'hui le corpus élargi de la geste narrative authentique de l'île aux cent moulins. Actualisée avec l'introduction éclairante de Véronique Corinus et illustrée grâce à la sensibilité de Patrick Baptise, voici l'introduction à la littérature orale de Marie-Galante que le public attendait.

11/2021

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Histoire de France

Les galériens du roi (1661-1715)

L'histoire de la peine des galères se calque étroitement sur celle de la monarchie absolue. Déserteurs, faux-sauniers, faux-monnayeurs, protestants, puis voleurs, mendiants, escrocs, etc. , ils furent des dizaines de milliers qui permirent à Louis XIV de se doter à moindre frais d'une escadre de 40 galères et d'affirmer ainsi une gloire sans égale. Après le cachot où les condamnés pourrissent parfois des mois, voici l'éprouvant voyage avec la " chaîne " jusqu'à Marseille. Le châtiment commence alors véritablement. L'apprentissage de la rame n'est pas chose aisée et, pendant les campagnes, la cohabitation de plus de 400 hommes sur 300 m2 éprouve les corps et les âmes. A terre, lorsque les galères hivernent, la majorité d'entre eux travaillent pour survivre. Ils ont le " choix " entre les ateliers de l'arsenal, les échopes des artisans en ville, la " fatigue " du port ou bien les baraques où ils oeuvrent pour leur propre compte. En guise de consolation, les prostituées ou la piquette du bord... Au total, le tableau baroque d'une société qui possède sa hiérarchie, ses règlements, ses tensions et ses haines, mais aussi des relations de solidarité. Les galériens la quittent rarement. Le roi a trop besoin de rameurs _ même si les galères apparaissent vite archaïques dans le domaine militaire _ et la mort a effectué une ample moisson sur les bancs de la chiourme dès les premières années de captivité. Marc Vigié, ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud, agrégé d'histoire, est chargé de cours à l'Université de Paris X _ Nanterre.

06/1985

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Histoire internationale

La Cambodge

Victime ou bourreau ? Géant déchu ou bébé tigre ? L'Occident semble perplexe à propos du Cambodge, qu'il s'agisse de la découverte des temples d'Angkor, ou de celle du génocide khmer rouge. L'art khmer et les monuments d'Angkor, alors oubliés dans la jungle, réapparaissent en France, à l'occasion d'une exposition au Grand Palais, quand l'ancienne Indochine devient une destination à la mode. Aux images violentes ou misérabilistes diffusées jusqu'alors par la presse et les organisations d'aide internationale (massacres des Khmers rouges, datant d'il y a 20 ans ; enfants d'aujourd'hui, orphelins ou amputés par les mines anti-personnel) se superpose désormais celle d'une civilisation ancienne et complexe, capable d'édifications grandioses. Une crainte demeure cependant : le Cambodge est-il un pays dangereux ? Y a-t-il encore des Khmers rouges ? Le pays, fermé depuis 1975, a reçu comme une secousse l'arrivée d'environ 20 000 casques bleus venus de plus de 30 pays préparer les élections législatives de 1993. Dollars, karaoké et grosses motos font désormais partie du paysage ordinaire dans la capitale. Mais plus de 80 % des Cambodgiens continuent de vivre comme leurs ancêtres, subsistant au jour le jour, dépendant du régime des pluies et des aléas qui s'abattent sur la moisson. Un bon millier de Français, coopérants, hommes d'affaires, volontaires d'organisations internationales, se trouvent en ce moment au Cambodge avec leurs familles. Rares sont ceux qui ne tombent pas amoureux du pays et de ses habitants. Beaucoup prolongent leur séjour.

07/1997

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Policiers

Cargaison mortelle

Entrepôts délabrés, quais déserts et brumeux où s'entassent des conteneurs venus du monde entier : Le Havre, comme tous les grands ports, abrite gangs et trafics interlopes. Tout le contraire d'un havre de paix... Borel est bien placé pour le savoir. Son job ? La traque des clandestins. Depuis la chute du mur, il a vu grossir le flot des transfuges de l'Est. Des pauvres types qui ne veulent que survivre. Mais la loi est la loi, et l'ex-flic poursuit sa moisson d'arrestations. Jusqu'à cette nuit où le poignard d'un Roumain ensanglante son contrôle de routine. Qui est ce fuyard plus agressif que les autres ? Ce meurtre ne cacherait-il pas une sale affaire ? Autant de questions que devra démêler le commissaire Correto, vingt ans de service à la Criminelle, assisté d'un journaliste local et d'un stagiaire " qui en veut ". Des docks embrumés aux bars enfumés, des centres d'accueil pour immigrés à un consulat où se terrent des diplomates pas très nets, les trois hommes aboutiront à des navires en partance pour le Canada, avec, au fond de leurs cales, une cargaison inconnue du registre de bord : une " cargaison mortelle ". Dans l'atmosphère glauque d'un port du Havre réinventé Philippe Huer, l'auteur de Quai de l'oubli, La Main morte (Grand Prix de littérature policière 1995) et La Nuit des docks, orchestre une intrigue nourrie du sang de l'actualité. Cargaison mortelle : un nouveau péril venu des pays post-communistes, où les maffias font désormais la loi.

09/2016

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Romans de terroir

Une balade du temps perdu. De la campagne charolaise à la brousse africaine

L'auteur, qui s'annonce comme le narrateur de ce récit, est originaire de la campagne charolaise. Il est né en 1941, près de Gueugnon, en Saône-et-Loire, dans un univers rural marqué également par l'activité métallurgique?: forges de Gueugnon et du Creusot. Le narrateur nous conduit pas à pas sur le chemin de sa vie, commencée dans un cadre champêtre?: une ferme que ses parents ont reprise après avoir quitté leur emploi en région parisienne, les voisins, rudes et laborieux agriculteurs «?à l'ancienne?», dont les fils vont s'employer à «?moderniser?» le travail (on est dans les années 1945-1950). La vie quotidienne, d'un confort très rudimentaire (pas d'eau courante), oblige à l'ingéniosité, la débrouillardise… La présence importante du catholicisme est magnifiée par la vocation et l'ordination du frère aîné qui apporte une ouverture aux grandes interrogations de l'après-guerre (décolonisation, prêtres-ouvriers…) La moisson, «?le battoir?», l'ambiance très campagnarde, les discussions incessantes des paysans sur les aléas climatiques et la récolte sont prétextes à de savoureux portraits, souvent chargés d'émotion des personnages qui ont marqué l'auteur… L'hiver, tant aimé du narrateur nourri de métaphores hugoliennes, de lectures de Jack London et le football dont il se passionne sont largement évoqués. En 1966 le service militaire dans le cadre de la coopération, en Côte d'Ivoire concrétise la passion du narrateur pour l'Afrique. Descriptions de paysages, portraits d'Ivoiriens et de Français d'Afrique, aventures diverses… le récit se clôt sur cet épisode.

09/2016

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Généalogie

Retrouver ses ancêtres meuniers et leurs moulins. Edition revue et augmentée

Les moulins sont à la mode. D'abord parce que les associations pour la sauvegarde des moulins à vent et à eau se multiplient depuis quelques décennies. Ensuite parce que bien rares sont les Français qui ne comptent pas quelques meuniers dans leur arbre généalogique. Un guide de recherches sur ce thème précis devenait indispensable. Car meuniers et moulins constituaient autrefois un monde à part, bien identifié et très surveillé, tant sous l'Ancien Régime qu'à la Révolution ou au XIXe siècle. Grâce aux archives administratives, fiscales et notariales, il est possible de retrouver l'histoire d'un moulin loin dans le temps passé, parfois jusqu'au Moyen Age, et de remonter les généalogies de meuniers au-delà des registres paroissiaux, un ou deux siècles plus loin que les généalogies habituelles. Après un aperçu général sur l'histoire des moulins et des meuniers en France, l'ouvrage se scinde en plusieurs parties : une consacrée à la généalogie des hommes, deux autres à l'histoire des bâtiments et des droits d'eau, indispensables à retrouver pour remettre un moulin en route et produire de l'électricité. Ce guide vous fera ainsi découvrir des fonds d'archives nouveaux, qui vous apporteront une incroyable moisson d'informations. Rappelez-vous enfin que les associations de amis des moulins sont particulièrement nombreuses. Certaines ont peut-être travaillé sur celui qui vous intéresse. N'hésitez pas à les rejoindre, elles sont indiquées en fin d'ouvrage. Autant de pistes et de sources d'archives qui vous donneront... du grain à moudre pour vos recherches !

03/2021

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Archéologie

La moissonneuse gallo-romaine au fil de l'histoire. Une icône, révélateur épistémologique au coeur de la technologie romaine

La moissonneuse gallo-romaine, appelée vallus chez Pline XVIII, 296 et vehiculum chez Palladius VII, 2, a de tout temps intéressé les historiens, interpellé les agronomes et fasciné le grand public, en particulier lorsque l'on a découvert le relief de Buzenol en 1958. La machine, il est vrai, est unique en son genre à travers les pratiques agricoles occidentales, de l'Antiquité au XIXe siècle. En effet, de tout temps et partout jusqu'au début du XXe siècle, on moissonne à la faucille, à la sape ou à la faux, à l'exception de la Gaule romaine septentrionale où les épis d'épeautre se fauchent avec une barre de coupe montée sur roues, propulsée de l'arrière par un animal, asinien ou bovidé. Idée de génie ? Peut-être. Invention étonnante, assurément. Mais au fil des siècles, si l'idée et le principe sont à l'origine des moissonneuses modernes mises au point vers 1800-1850, son efficacité agricole dans l'Antiquité sera parfois contestée, en particulier au milieu du XXe siècle, par un courant historiographique appelé "primitivisme" qui refuse globalement toute capacité technologique à l'Antiquité et fait volontiers du vallus une cible privilégiée. Aujourd'hui, après vingt ans de recherches pluridisciplinaires et d'expérimentations sur le terrain, le débat est (momentanément ? ) clos à l'avantage du vallus, efficace pour la moisson des céréales vêtues, en particulier l'épeautre et l'amidonnier, ou, à tout le moins, à conditions analogues, nettement plus rapide que la faux et la faucille, sans plus de gaspillage et avec moins d'effort.

04/2022

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Littérature étrangère

Le monde à l'endroit

Travis Shelton est un jeune gars de dix-sept ans, en perpétuel conflit avec son père, un peu bravache, un peu paumé. L’été où débute ce roman, un jour de pêche à la truite, le hasard lui offre l’occasion de commettre la bêtise qui va sans doute changer le cours de sa vie : il tombe sur une plantation clandestine de chanvre indien. C’est un jeu d’enfant de couper quelques pieds et de charger le plateau de son pick-up. Pour écouler la moisson miraculeuse, il s’adresse à un ancien prof devenu dealer, Leonard Shuler. Trois récoltes scélérates plus tard, Travis est surpris par le propriétaire du champ, l’intraitable Carlton Toomey, qui lui sectionne au couteau le tendon d’Achille, histoire de lui apprendre qu’on ne vole pas le bien d’autrui. Mais ce ne sera pas la seule leçon de cet été-là : Travis quitte ensuite la maison paternelle et trouve refuge dans le mobile home de Leonard, qui va devenir son mentor. À cette occasion, Travis découvrira les lourds secrets qui pèsent sur la communauté de Shelton Laurel depuis un massacre perpétré pendant la Guerre de Sécession, et se trouvera confronté aux doutes engendrés par le passé. Le passage à la stature d’homme se fera certes, et comme souvent, au prix de la découverte de l’amour et de la rupture avec le père, mais il y aura aussi un prix plus fort à payer, qui aura pour monnaie le sang.

08/2012

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BD tout public

Agent secret X-9

En 1934, Dashiell Hammett est au sommet de son art. Il a publié les cinq livres qui constituent toute son œuvre romanesque, dont les classiques La Moisson rouge et Le Faucon maltais. Hollywood lui fait les yeux doux et le nabab de la presse William Randolph Hearst lui demande de créer un strip quotidien pour concurrencer le Dick Tracy de Chester Gould, qui triomphe dans les journaux rivaux. Pour illustrer sa vision du héros hard-boiled, on recrute le jeune Alex Raymond, qui rôde ses pinceaux sur les brouillons de Flash Gordon, son futur chef-d'œuvre. Le 2 janvier, la première livraison d'Agent Secret X-9 parait dans la presse Hearst. Surprise. L'un des grands romans noirs de l'Age d'Or est une bande dessinée. Tous les thèmes du genre y sont abordés. Les femmes sont fatales, les sentiments meurtriers, les méchants insaisissables, le héros désabusé. Dialogues au rasoir et élégances art-déco se mêlent pour célébrer les noces de la Pulp Fiction, à laquelle Hammett a donné ses lettres de noblesse, et du Comic-Strip. En quelque 400 bandes quotidiennes, Hammett et Raymond inventent le polar moderne, ouvrant la voie à un nouveau style de narration, brutale, frontale, toute tournée vers l'action mais ne perdant jamais le fil de ses préoccupations morales. La présente édition restaure le rythme de lecture d'origine, un strip par jour - ici, un par page - et donne à admirer le fabuleux travail d'Alex Raymond comme on ne l'avait jamais vu. Regroupant les quatre histoires écrites par Dashiell Hammett, elle constitue l'intégrale définitive de la contribution du Maître du Roman Noir à la saga X-9.

11/2003

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Cinéma

Il était une fois Bollywood. Voyage dans l'industrie cinématographique indienne et sa culture

Dans Il était une fois Bollywood, le photographe Jonathan Torgovnik explore le divertissement favori des Indiens, le cinéma de Bollywood. Avec plus de huit cents films réalisés chaque année, l'Inde, qui compte plus d'un milliard d'habitants, est le plus grand pays producteur de cinéma au monde. Son industrie cinématographique, Bollywood, est devenue un phénomène de société. Il était une fois Bollywood met en lumière tous les participants de ces merveilleux films à grand spectacle qui attirent, chaque jour en Inde, plus de 14 millions de personnes dans les salles obscures. Le reportage de Jonathan Torgovnik est à la fois un carnet de voyage dans les coulisses du cinéma indien, où règne une frénésie magique et contagieuse, et un regard clairvoyant sur la profonde influence du cinéma de Bollywood sur la société indienne. Original dans sa conception, ce livre est un document unique sur l'extraordinaire culture cinématographique de l'Inde replacée dans le contexte de la réalité quotidienne. L'ouvrage est introduit par un texte de Nasreen Munni Kabir, spécialiste du cinéma indien de renommée internationale. Chaque photographie est accompagnée de légendes détaillées rédigées par Jonathan Torgovnik. Il était une fois Bollywood témoigne du pouvoir du cinéma en tant que divertissement et phénomène social. " Les photographies de Jonathan Torgovnik me replongent dans une Inde où s'épanouit l'essence même du cinéma, capturant à la perfection notre besoin d'un abandon innocent à l'irréel paradis des films. Ses images nous en montrent à la fois le courage et la fantaisie, le pittoresque et la sensualité. Bienvenue dans cet unique, poussiéreux et pénétrant voyage. " (Mira Nair, réalisatrice du Mariage des moussons et Mississippi Masala)

08/2003

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Science-fiction

Lux

Des forêts, des plages, la mer ; c'est ce qui définissait le monde, avant que le Grand Désert et ses spectres n'effacent tout. Autrefois lieu de vie et de relative paix, la ville de Cobald s'est changée depuis, en un unique bastion de survie. Pour empêcher le Désert de s'étendre, les habitants de Cobald doivent en payer le prix : consommer une drogue, la Lux... fabriquée à partir des coeurs de l'autre espèce humaine existante, les coyotes. Une seule personne est à même d'aller en faire la moisson ; cette personne, c'est Earl, la chasseuse de Cobald. Pour traverser le Désert et aller trouver des coyotes dans leurs jungles, il est nécessaire à Earl d'absorber un grand nombre de substances différentes, hautement addictives et laissant des séquelles. Ainsi, depuis dix ans, depuis que cette situation dure, elle n'a plus de souvenirs de son enfance, ni même de ce qui a pu se passer pour que le monde soit dans cet état. Tout change le jour où elle tire par accident sur un jeune homme étrange, Abel. Ce dernier se révèle ne pas pouvoir mourir, et venir d'ailleurs que Cobald... venir du Grand Désert et encore plus loin : de la Zone. Des morceaux de mémoire lui revenant alors, et aidée de Baxter, un coyote qu'elle protège en ignorant pourquoi, Earl décide de le suivre hors des murs de la ville. Commence alors pour elle, une reconquête de sa capacité à penser, à se souvenir et à décider. Commence également sa mission, qui pourrait être de rendre son monde à ce qu'il était.

09/2021

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Histoire internationale

Ben Gourion

Ben Gourion a été, disait l'un de ses amis, " le plus grand don de l'Histoire au peuple d'Israël ". Davantage que Washington aux Etats-Unis, que Bolivar en Amérique latine, que Gandhi en Inde, il n'a en effet vécu que pour devenir le père d'une nation. Comme Moïse, il a emmené les enfants d'Israël en Terre promise ; comme Josué, il l'a conquise ; comme David, il a bâti le " royaume " juif. Nul autre que Michel Bar-Zohar ne pouvait mieux, à l'occasion du centenaire de la naissance du " prophète armé ", retracer _ avec l'exigence de l'historien et la plume du journaliste _ ce destin hors du commun ; seul il a eu accès aux milliers de pages des Journaux et Carnets, aux centaines de milliers de documents que Ben Gourion a accumulés au cours de sa longue carrière ; seul il a bénéficié de centaines d'heures d'entretiens avec le " Vieux ". Ayant complété cette riche moisson par de nombreuses conversations avec les compagnons (et les adversaires) de ce dernier et par une impressionnante liste de travaux d'histoire, il donne de son héros le premier portrait véridique. Né en 1938, Michel Bar-Zohar a fait ses études à Jérusalem (Université hébraïque) et à Paris (Sciences-Po). Sergent parachutiste dans l'armée israélienne et plus tard collaborateur de Moshé Dayan, professeur de science politique à l'université de Haïfa puis membre de la Knesset, il a mené parallèlement une carrière d'historien et de journaliste. Il a ainsi publié chez Fayard, entre autres livres, l'Espion juif de Hitler et l'Histoire secrète de la guerre des Six Jours.

10/1986

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Ethnologie

Chants ouraliens. Chants, poèmes et prières de trois peuples ouraliens : Mordves, Vogoules et Ostyaks

"Les savants et linguistes venus de Hongrie, de Finlande puis d'Estonie, ont parcouru au XIX ? siècle les plaines de la Volga, les contreforts de l'Oural et la Sibérie occidentale, dans des conditions difficiles, souvent au péril de leur santé, pour recueillir les preuves matérielles de l'existence de leurs peuples frères : la fin du siècle précédent venait de révéler, puis de confirmer l'existence des peuples ouraliens et finno-ougriens, jusque dans les terres reculées de la Sibérie - des peuples que les anciens avaient ici et là évoqués comme des énigmes, puis oubliés aux marches des terres connues. On a découvert alors des cultures riches, complexes, portées par des hommes simples, fiers chasseurs ou modestes paysans. Ces cultures ont traversé tant bien que mal des siècles de turbulences extrêmes, entre les vagues germaniques, turkmènes et russes, reculant ici, se rebellant là, mais préservant de grands pans de ce qui fait leur saveur unique. Lamartine et Victor Hugo ont exprimé en leur temps une admiration sincère devant la puissance des chants des Caréliens et des Finnois : dans la même veine que ces chants ancestraux, issus du même creuset, ce volume des Chants ouraliens livre au lecteur un complément précieux à sa connaissance des cultures humaines originales - c'est une moisson de chants, poèmes, complaintes, incantations et mythes de la "Yougrie" , comme la nommèrent d'anciens géographes, un pays qui n'a sans doute jamais existé politiquement, mais dont la noblesse passée est attestée par la qualité, la puissance et l'originalité du trésor poétique et culturel de ses peuples, les Ouraliens. Gabriel Rebourcet.

06/2006

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Religion

Présence juive en Alsace et Lorraine médiévales

Le présent volume associe un binôme coutumier : les deux anciennes provinces d'Alsace et de Lorraine, mais une association à la familiarité trompeuse : le lecteur se rendra vite compte du caractère profondément dissemblable de ces deux régions, pourtant mitoyennes, tant en ce qui regarde leur géographie, leur toponymie et leur histoire générale qu'en ce qui touche à l'évolution spatiale et chronologique comme aux manifestations de la présence juive sur leur sol, au cours de la période médiévale. [...] Cet " état des lieux " nouveau fera les délices des chercheurs, collègues et étudiants, des lecteurs cultivés et curieux d'appréhender le passé médiéval vécu dans ces " terres d'Empire " par les juifs, dans l'alternance de temps de crise récurrents et douloureux lors de la multiplication des légendes accusatrices ou des massacres - n'ayant guère sévi en Lorraine, il faut le souligner (méfaits des Croisades, exactions d'Armleder et de ses bandes vers 1338, émeutes greffées sur la Peste noire, ou plus tard vers 1476-1477, passage des Suisses en Alsace), et de périodes hachées de répit, de repli, de retour, avant les arrêts fluctuants de non tolerandis judeis qui vont ponctuer çà et là la fin du Moyen Age et le début de la Renaissance. A l'aune des matériaux et des vestiges subsistants (synagogue médiévale de Rouffach, manuscrits hébraïques de lettrés prestigieux ou " Trésors " de Colmar ; côté lorrain, une moisson plus limitée là encore, avec quelques " rues des Juifs " çà et là, une stèle du Musée lorrain ou le grand sceau de Metz), on pourra prendre la mesure des heures médiévales riches mais contrastées du passé juif alsacien et lorrain.

12/2015

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Littérature française

Picounoc le maudit. Tome 2

On était à la fin de septembre 1850, et les récoltes, commencées depuis longtemps, puis interrompues par les pluies, venaient d'être reprises partout, grâce au retour d'un radieux soleil. Dans quelques endroits bas le grain avait germé, mais, en général, le dommage n'était pas grand. Joseph Letellier, ou Djos, comme nous l'appellerons encore assez souvent, n'avait pas murmuré contre la pluie - car il n'y a que les mauvais chrétiens qui s'impatientent ou s'irritent lorsque tout ne va pas à leur gré. Il n'avait pas, non plus, perdu son temps à dormir, dans son grenier, comme font plusieurs, mais, laborieux et vigilant, il avait commencé des voitures de travail, affilé des chevilles pour les clôtures, réparé les meubles éclopés, et fait cent autres ouvrages que les habitants de bonne conduite et adroits ne négligent pas de faire, lorsqu'ils ne peuvent aller au champ. Quand vint le beau temps avec le soleil, il partit, la faucille sur l'épaule, pour aller couper. La jeune femme ne le suivit pas à la moisson, car ses devoirs de mère la retenaient au logis. Un chérubin d'un mois environ, reposait, rose et frais, dans le berceau neuf. Et la mère dévouée ne laissait pas de loin le petit amour. La journée finie, Djos revint vers sa femme et son enfant, le coeur débordant d'ivresse ; car, outre la satisfaction du devoir accompli, il ressentait toutes les délices d'une passion profonde, que la vertu protégeait comme d'une égide. Le soir où commence ce récit, il trouva, fumant sa pipe sur le seuil de la porte, son ami l'ex-élève.

01/2023

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Littérature française

Picounoc le maudit. Tome 1

On était à la fin de septembre 1850, et les récoltes, commencées depuis longtemps, puis interrompues par les pluies, venaient d'être reprises partout, grâce au retour d'un radieux soleil. Dans quelques endroits bas le grain avait germé, mais, en général, le dommage n'était pas grand. Joseph Letellier, ou Djos, comme nous l'appellerons encore assez souvent, n'avait pas murmuré contre la pluie - car il n'y a que les mauvais chrétiens qui s'impatientent ou s'irritent lorsque tout ne va pas à leur gré. Il n'avait pas, non plus, perdu son temps à dormir, dans son grenier, comme font plusieurs, mais, laborieux et vigilant, il avait commencé des voitures de travail, affilé des chevilles pour les clôtures, réparé les meubles éclopés, et fait cent autres ouvrages que les habitants de bonne conduite et adroits ne négligent pas de faire, lorsqu'ils ne peuvent aller au champ. Quand vint le beau temps avec le soleil, il partit, la faucille sur l'épaule, pour aller couper. La jeune femme ne le suivit pas à la moisson, car ses devoirs de mère la retenaient au logis. Un chérubin d'un mois environ, reposait, rose et frais, dans le berceau neuf. Et la mère dévouée ne laissait pas de loin le petit amour. La journée finie, Djos revint vers sa femme et son enfant, le coeur débordant d'ivresse ; car, outre la satisfaction du devoir accompli, il ressentait toutes les délices d'une passion profonde, que la vertu protégeait comme d'une égide. Le soir où commence ce récit, il trouva, fumant sa pipe sur le seuil de la porte, son ami l'ex-élève.

01/2023

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Languedoc-Roussillon

Résurgence

En février de l'année 1913, un chalutier sombre au large de Port-la-Nouvelle. Sébastien, père de Louis, 2 ans, périt dans le naufrage. L'enfant devenu orphelin à l'âge de 5 ans, a grandi. Apprenti boulanger dans un petit village de l'Aude, il fait la connaissance de Fane tte. La jeune femme vit chez sa mère. Ce tte dernière, veuve, a élevé seule ses trois enfants aujoued'hui en âge de se marier. Louis épouse Fane tt e en mai 1940, le mois suivant, il est tué à la guerre. Jo, maçon ariégeois du Pays d'Olmes, retrouve après-guerre, un compagnon de captivité dans le village de la jeune veuve. Un hasard va faire se croiser Fane tte et Jo ; ils se marient. Le couple meurtri par la guerre s'e fforce de reconstruire leur vie d'après. De leur union va naître Jean. Un jour de moisson en Ariège, Jean 20 ans, tombe amoureux d'Anne 18 ans. Elle est la fille de Bertrand, ingénieur audois (futur artisan du projet Concorde) et Ginette ariégeoise du Pays d'Olmes. Commence alors une aventure humaine qui prend racine dans les lointains passés de Fane tte et Bertrand. Une belle résurgence... Hélas, les caprices du destin vont en troubler l'eau claire et en in fléchir le cours. Mai 1988, un planeur survole le Pays d'Olmes et se dirige vers le pic d'Aneto, le plus haut sommet pyrénéen. A son bord, Jean et Bertrand. Ensemble, ils auront fait un long et bouleversant voyage... Le point culminant de celui-ci, les attend

01/2022

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Récits de voyage

L'énergie vagabonde

En voyage, je vis, je respire, je cherche l'aventure. Je rencontre des êtres qui savent tenir une conversation, je croise quelques ennuis, je cueille une vision, je pousse une porte, je me sors d'un pas désagréable. Je traverse une forêt, je parle à un homme que je ne connais pas et lui confie davantage de choses que s'il était mon frère, parce que je suis sûr de ne pas le revoir. L'énergie vagabonde, c'est la traversée de l'éphémère, perpétuellement renouvelé. L'énergie vagabonde consiste à faire moisson d'idées dans les collines inspirées. Un jour, les notes deviennent un livre. Aujourd'hui, ces livres sont rassemblés dans ce recueil. Il contient les récits de mes voyages à pied, à cheval, à bicyclette, dans les piémonts du Caucase, les steppes de l'Asie centrale, les taïgas de Sibérie, les plaines de Mongolie et de Russie, et sur le plateau du Tibet. Cette géographie a aimanté mon corps. Là-bas, les ciels aspirent le regard, les horizons reculent : on n'a pas de scrupules à tirer des bords en pareils parages ! Je joins à ces textes le souvenir de mes virées à moto sur les routes du Nouveau et de l'Ancien Monde, de mes bivouacs et de mes ascensions. A ces récits de promenades plus ou moins contrôlées, j'ai ajouté des reportages en des contrées lointaines où les hommes vivent des existences plus dangereuses que la mienne ainsi que certaines pages de mes journaux, tenus dans l'espoir de donner un ordre à ces agitations. Je crois aux vertus de la tangente et de l'échappée. Puisse l'énergie vagabonde ne jamais se tarir ! Sylvain Tesson

11/2020

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Histoire de France

Il est minuit, Madame la Marechale. Souvenirs de l'épopée en Auvergne (Opme 1940 - Riom 1943) du Général Jean de Lattre de Tassigny, Maréchal de France

"Il est minuit, Madame la Maréchale" : Le titre sonne déjà comme une énigme. Serions-nous en présence d'un roman policier ? Mais qui est donc cette dame ? Allons-nous plutôt vers un récit ancré dans l'Histoire ? Le nom d'Opme, petit village gaulois en lisière du plateau de Gergovie, évoque par analogie, le Maréchal Jean de Lattre de Tassigny. Il ne s'agit pas, cependant, d'une biographie supplémentaire du chef de la Première Armée. Philippe Durin s'est, en quelque sorte, lancé dans une chanson de geste contemporaine d'un chevalier des temps modernes. Il veut être le témoin de l'épopée auvergnate du Maréchal en laissant ainsi une trace écrite ; mémoire d'un épisode dans la vie du militaire. Il s'attaque à un sujet sensible, polémique et très peu connu. L'auteur a enquêté et réalisé un long travail d'investigation pour reconstituer le puzzle du "Serment du château d'Opme". Il tente de lever le voile sur ce pan d'histoire en racontant une série d'anecdotes aux éclairages profondément humains, s'encadrant dans le quotidien, teintée d'humour malicieux. Nous feuilletons plutôt un album de souvenirs reconstitués à l'aide, notamment, de témoins aborigènes. Quelque chose, en fait, d'assez indéfinissable, entre le devoir de mémoire sans grandiloquence et sans la lourdeur d'une charge mémorielle excessive. Tel est le rôle de la "Petite Histoire" racontée avec des fragments de vie comme par exemple la fête de Noël 1940. Moisson de témoignages recueillis, indifféremment auprès de gens simples ou de personnalités notoires, pour découvrir pas à pas le profil complexe du Maréchal de Lattre de Tassigny. Pari tenu, et je crois réussi, par ce livre de Philippe Durin.

07/2015

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Histoire de France

Nous atterrissions de nuit... Les atterrissages secrets de la RAF en France, 1940-1944

Les opérations clandestines des escadrilles de la RAF qui ont appuyé la Résistance française et le SOE (organisation pour les opérations spéciales) furent pendant longtemps classées Top Secret. Ces dernières années seulement, l'histoire complète est sortie dans le domaine public. Ces escadrilles de l'ombre, composées de volontaires spécialement entraînés, effectuaient ces missions, dans le plus grand mystère.
Leur rôle, leur combat consistaient à déposer en terre ennemie ou à recueillir des agents secrets, indispensables sources de renseignements pour les états-majors alliés. Nous atterrissions de nuit... est l'occasion de vivre ces décollages nocturnes, des vols aveugles dont chacun était une nouvelle aventure dans des nuits souvent capricieuses. Au-dessus des zones ennemies, des atterrissages clandestins avaient lieu sur des champs non préparés, noyés de brume, éclairés seulement par une lune plus ou moins généreuse.
Pendant tout ce temps au sol, les pilotes et les passagers couraient le risque d'être pris par les soldats ennemis, ou tomber dans des embuscades bien préparées. Puis le retour à la base, toujours en évitant la détection et sans protections, ni moyens de navigation sophistiqués. Telles étaient les missions exécutées par ces pilotes aux commandes de monomoteurs rustiques, sans armement, les "Lysander".
Hugh Verity, l'un des pilotes les plus rompus à ces vols risqués entre la Grande-Bretagne et la France, raconte une histoire d'aventures extraordinaires. En 1943, à l'âge de 24 ans, il commande l'escadrille de Lysanders du Squadron 161. Ce récit basé sur une recherche historique méticuleuse, est non seulement le fruit de souvenirs, mais aussi d'une moisson de témoignages recueillis auprès d'autres pilotes, agents secrets et maquisards, qui au prix de leur vie, ont permis à la France de retrouver sa dignité en 1945.
En Annexes, il fournit la liste des opérations effectuées (dates, emplacements, noms des responsables des terrains et passagers).

07/2016

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Poésie

Pour plus de lumière. Anthologie personnelle (1990-2012)

On ne présente pas Charles Juliet dont les neuf tomes de son Journal traduits dans le monde entier font un des écrivains majeurs de notre temps. Or si cet opus exceptionnel de même que des récits comme L'année de l'éveil ou Lambeaux ont fait sa notoriété et sa popularité, il n'en reste pas moins que la poésie est l'alpha et l'oméga de son oeuvre littéraire. C'est là en effet que l'on trouve de la façon la plus condensée, la plus incisive et la plus frappante l'expression de la quête lente et difficile qui est l'objet de tous ses livres, ce chemin de l'obscur vers la clarté fait de dépouillements et de dépassements successifs, de doutes surmontés et d'une volonté hors du commun de construire en soi une humanité délivrée. Chacun de ses très nombreux poèmes écrits au fil des jours, en marchant le plus souvent, est justement comme un pas gagné dans ce chemin de vie. Par ailleurs, comme pour tout le reste de son oeuvre, l'écriture poétique que s'invente Charles Juliet ne doit rien à personne, on peut même dire qu'elle est à rebours de toutes les formes poétiques de son temps, misant sur une nudité et une simplicité radicales, récusant toute intellectualité et tout effet formel. Impossible donc d'ignorer dans notre inventaire des grandes voix poétiques contemporaines ce parcours hors du commun. Charles Juliet a souhaité que soit repris pour la préface, comme ce fut le cas à l'occasion de la parution de Moisson chez POL, le texte La conquête dans l'obscur que Jean-Pierre Siméon a écrit sur son travail poétique. La présente anthologie a été entièrement constituée par le poète lui-même.

10/2020

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Récits de mer

L'Astrolabe. Récit du voyage

L'Astrolabe commandée par Dumont d'Urville quitte Toulon le 22 avril 1826 pour gagner les mers du Sud par le cap de Bonne-Espérance. Elle rejoint l'Australie, puis la Nouvelle-Zélande, avant de parcourir l'Océanie : Tonga, Fiji, îles Loyauté, Nouvelle-Guinée... A Vanikoro, les épaves des deux navires de La Pérouse sont retrouvées. Son devoir accompli, Dumont d'Urville quitte Vanikoro et se dirige vers les Mariannes puis effectue la géographie du détroit des Moluques, et de là l'Astrolabe traverse les îles de la Sonde et reprend le chemin du Cap, puis de la France. Le 25 mars 1829, l'Astrolabe arrive à Marseille. Les savants participant à l'expédition font une riche moisson pour la géographie, l'ethnologie et les sciences naturelles, saluée au retour par Cuvier et de nombreux scientifiques. Transcrit et publié aujourd'hui pour la première fois, le récit de Pierre-Adolphe Lesson possède une grande qualité descriptive et littéraire, contrastant avec le style "sec, formé de phrases brèves, hachées et sans grâces" de son commandant Jules Sébastien César Dumont d'Urville. A l'écart des comptes rendus marqués par l'émerveillement de la découverte, ce récit au plus près des hommes offre au lecteur une histoire des rencontres remarquables entre des mondes étrangers les uns aux autres : Français et habitants autochtones bien sûr, mais aussi Français et habitants britanniques et hollandais des stations navales, et plus encore officiers, sous-officiers et simples marins. Qualités et défauts des hommes comme de la politique de la Royale donnent du caractère à cette oeuvre. Sa prose fleurie et intransigeante fait vivre les gens autour de lui. "Nous avons vécu de cette vie de contact ou les hommes apprennent à se connaître jusqu'au fond de l'âme".

02/2022