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Malcolm Bradbury

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Histoire internationale

Indochine et Vietnam. 35 années de guerre : 1940-1975

Les guerres d'Indochine et du Vietnam ne sont en fait qu'une seule et longue guerre ayant duré de 1940 à 1975. Les deux conflits sont souvent traités séparément par les historiens. Pour la plupart des Américains, la guerre du Vietnam ne commence qu'en 1965, déclenchée par l'incident du golfe du Tonkin. De leur côté les lecteurs français connaissent mal les prémisses et le déroulement de la guerre américaine qui a suivi la guerre d'Indochine. Ce livre relève le défi de refondre la reconstitution et l'interprétation des deux conflits en un seul, à partir de la masse de documents publiés depuis le début de la guerre. Les auteurs brossent un récit succinct sans omettre les détails les plus importants et en s'appuyant sur des recherches et des archives jusque-là inaccessibles. Depuis l'ouverture de nouvelles archives, surtout celles du Nord Vietnam, il n'est plus possible de se contenter d'une reconstruction à partir d'un point de vue exclusivement français ou américain pour parler de l'Indochine et du Vietnam en guerre. Ces sources nouvelles enrichissent notre compréhension du conflit et de ses conséquences à long terme. Les auteurs ont choisi de se sont concentrés sur les enjeux et les personnalités, en incluant les meilleures études disponibles. Voici donc la première histoire " à 360° " prenant en compte le point de vue de tous les acteurs. Dennis Wainstock est professeur d'histoire à la Fairmont State University. Il est notamment le biographe de Malcolm X. Robert Miller (décédé fin 2016) était éditeur et historien. Il a notamment publié une encyclopédie de l'espionnage pendant la guerre froide.

03/2019

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Romans historiques

Bahamas Tome 2 : Retour à Soledad

Juillet 1857 à Soledad, île de l'archipel des Bahamas, propriété de la famille Cornfield depuis le XVIIe siècle. Le Français Charles Ambroise Desteyrac, jeune polytechnicien, diplômé de l'École des ponts et chaussées, républicain convaincu, est arrivé quatre ans plus tôt pour construire un pont. Son choix de l'exil tropical et sa quête de l'aventure ont ancré sa vie : il a épousé Ounca Lou, la belle métisse, fille naturelle du lord propriétaire, qui lui donne un fils. Au fil des années, il a réalisé des travaux de grande ampleur et appris à mieux connaître et à aimer Fish Lady, ardente protectrice des Indiens ; Edward Carver, ancien major de l'armée des Indes ; Malcolm Murray, architecte viveur et désabusé ; lady Ottilia, belle Anglaise délurée, féministe et antiesclavagiste. Comme les familiers de la société insulaire, Desteyrac va être mêlé, malgré lui, aux conséquences de la guerre civile américaine, provoquée par la sécession des États esclavagistes cotonniers du Vieux Sud. Il rencontrera les forceurs de blocus et les premiers touristes. L'archipel idyllique, emporté par le tourbillon des affaires et des trafics, connaît, sous couvert de sa neutralité, un essor économique équivoque et inespéré, avant de vivre les années difficiles de la récession, le retour à l'agriculture et au pillage des épaves. Intrigues, drames personnels, passions inavouées, ouragans destructeurs, deuils inattendus nourrissent la trame de cette fresque romanesque. Après l'immense succès des séries Louisiane et Helvétie, Maurice Denuzière nous entraîne de nouveau au cœur du XIXe siècle, révélant, dans ce deuxième volume de Bahamas, les aspects étonnants d'événements historiques que l'on croyait connaître.

02/2005

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Au nom des Noirs. Etats-Unis, 1964 : au coeur du mouvement pour les droits civiques

Robert Penn Warren s'entretient avec tous les acteurs du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis. Un fantastique document à la fois historique et littéraire, signé par le triple lauréat du Prix Pulitzer. En 1964, Robert Penn Warren lance une série d'interviews des représentants du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis. Il rencontre Martin Luther King, Malcolm X, James Forman mais aussi les écrivains James Baldwin et Ralph Ellison, sans oublier de nombreux militants locaux, actifs sur le terrain. Pour l'auteur de Tous les hommes du roi, il s'agit d'une véritable quête, qui va bien au-delà du reportage ou de l'exercice journalistique. Enfant du Sud des Etats-Unis, Robert Penn Warren a vécu dans une société ségrégationniste. Il s'interroge sur le poids de cette éducation et sur l'avenir des relations entre communautés. Loin de tout militantisme, il retranscrit ici ses entretiens en veillant à conserver le ton exact des échanges. A l'heure où les questions d'intégration comptent parmi les sujets centraux de nos sociétés, Au nom des Noirs constitue un document exceptionnel où les dialogues sont complétés par les réflexions personnelles de l'un des derniers géants de la littérature américaine. Historique, introspectif, porté par une exigence jamais prise en défaut et un style unique... cet ouvrage échappe à toutes les classifications. " Il s'agit de ma tentative pour comprendre ce que je pouvais comprendre. J'ai conservé la forme des conversations car je voulais que le lecteur puisse voir, écouter et ressentir ce que j'avais vu, écouté et ressenti. Ce livre devait être le plus honnête possible ", résume Robert Penn Warren.

02/2023

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Poches Littérature internation

Pénombre de l'aube. Essai d'autobiographie d'un concept de race

Né métis en 1868 dans le petit village de Great Barrington, dans le Massachusetts, trois ans à peine après la guerre de Sécession qui mit fin à l'esclavage dans les Etats du Sud, William Edward Burghardt Du Bois va devenir l'un des plus importants activistes de la lutte pour les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis, puis, au fil de ses voyages en Europe et en Afrique, un des initiateurs du panafricanisme. En 1940, à l'âge de 72 ans, il publie, sous le titre original Dusk of Dawn, une récapitulation de sa vie à la lueur du "concept de race", qui a selon lui, avec les colonisations et l'esclavagisme, déterminé les rapports entre les peuples du monde. Tout son parcours l'y a incité : jeune étudiant découvrant la ségrégation dans le Tennessee, premier Afro-Américain à obtenir un doctorat à Harvard - où il suit les cours et les conseils de William James -, producteur infatigable de recherches sur les conditions de vie des Noirs à l'université d'Atlanta, chef en 1905 du Niagara Movement qui donnera naissance en 1909 à la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People), toujours en activité aujourd'hui, créateur du magazine The Crisis, tribune d'idées et arme de combat. Du Bois cependant avait encore vingt-trois années fructueuses à vivre. Il mourra à Accra, communiste et citoyen ghanéen. Traduit pour la première fois en langue française et présenté par Jean Pavans, spécialiste de Henry James, ce document capital, d'une haute tenue littéraire, restitue la pensée de cette figure incontournable de l'histoire noire américaine, avant les combats de Martin Luther King et Malcolm X.

09/2020

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Policiers

Debout dans la tombe d'un autre

Depuis que l'inspecteur Rebus a pris sa retraite, il végète aux marges de son ancienne vie et travaille comme civil à la résolution d affaires classées non élucidées, frustré de ne plus être en première ligne. Quand un vieux cold case sort du placard à la suite de la disparition d'une jeune femme, il ne résiste pas à la tentation, s'empare du dossier et parvient à récupérer sa place à la crim'. Mais Rebus reste Rebus. Il est toujours aussi buté, dispersé et ingérable, et se met vite tout le monde à dos : son ancienne collègue Siobhan Clarke, son vieil ennemi Ger Cafferty ; et le nouveau patron du crime organisé d'Edimbourg qui cherche à se faire un nom. Ajouté à cette liste, Malcolm Fox, du service des Plaintes, la police des polices, qui compte bien faire tout son possible pour empêcher sa réintégration. Fox est convaincu que Rebus est pourri jusqu'à l'os et à mesure que ce dernier franchit une ligne après l'autre, on se demande si Fox n'a pas raison. Tout ce que veut Rebus, c'est découvrir la vérité sur une série de disparitions qui ont eu lieu dans les années 2000 et qui n'ont apparemment aucun lien entre elles. Personne n'a envie de s'occuper de cette affaire, à commencer par ses co-équipiers. Bien sûr, cela ne va pas empêcher l'inspecteur de s'y frotter, quitte à mettre sa vie et la carrière de ses collègues dans la ligne de mire. Rebus sera t-il capable d'être l'homme qu'il fut par le passé et de rester du bon côté de la loi ?

09/2014

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Humour

Mémoires. Coffret en 2 volumes

PEU AVANT L'AN 2000, Siné a soudain ressenti l'irrésistible envie de raconter ravin, Il a commencé à rédiger à la main ses Mémoires — d'abord publiées en fascicules sous le titre Ma vie, mon oeuvre, mon cul —, amplement illustrées de dessins nouveaux et anciens, de photographies, de documents, de vignettes. Dans un style truculent inimitable, il s'est livré tel qu'en lui-mémo, héros féroce et drôle d'une époque pleine de larmes et de sang. On y retrouve le virtuose de l'humour noir, le pourfendeur des puissants et de leurs serviteurs — militaire, policera, juges et prêtres —, premier dessinateur à dénoncer la torture lors de la guerre d'Algérie ; on y croise des personnages légendaires et controverses, tels que Fidel Castro, Malcolm X et Jean Genet on y découvre aussi un être délicat et tendre qui nous fait revivre les ravissements de l'enfance et les émois de la puberté, avant d'exprimer sans tabous les révoltes de l'homme épris de justice. Satiriste de génie, il a inspiré de nombreux dessinateurs par son insolence, sa franchise, sa liberté de penser, son humour, sans oublier l'efficacité redoutable de son trait. Jacques Prévert voyait dans ses excès de "gentils minois d'assassinat ", tandis que Marcel Aymé y relevait "une cruauté insistante qui fait penser à celle de l'enfance, et qui n'est d'ailleurs pas dépourvue de gentillesse et de candeur". Issu lui-même d'un milieu modeste, Sine ne s'est pas trompé de cible ; il n'a jamais méprisé ni moqué les gens du peuple. Il riait avec eux et ils riaient avec lui de la prétention des petits monarques, des bien-pensants et des imbéciles de tout acabit. Sa renommée est née de là elle perdure aujourd'hui.

12/2018

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Histoire internationale

Figures de la révolution africaine. De Kenyatta à Sankara

Jomo Kenyatta, Aimé Césaire, Ruben Um Nyobè, Frantz Fanon, Patrice Lumumba, Kwame Nkrumah, Malcolm X, Mehdi Ben Barka, Amílcar Cabral, Thomas Sankara… Longtemps regardés avec dédain par ceux qui, depuis les années 1980, décrétèrent la mort du tiers-mondisme et le triomphe du néolibéralisme, ces noms reviennent à l'ordre du jour. Avec l'atmosphère de révolte que l'on sent monter aux quatre coins du monde, ces figures majeures de la libération africaine suscitent un intérêt croissant auprès des nouvelles générations. Refusant d'en faire de simples icônes, Saïd Bouamama redonne corps et chair à ces penseurs de premier plan qui furent aussi des hommes d'action. Leurs vies rappellent en effet que la bataille pour la libération, la justice et l'égalité n'est pas qu'une affaire de concepts et de théories : c'est aussi une guerre, où l'on se fourvoie parfois et dans laquelle certains se sacrifient. S'il ne cache pas son admiration pour ces figures rebelles, dont la plupart moururent effectivement au combat, Saïd Bouamama n'en fait pas des martyrs absolus : la pensée en action est toujours située, incertaine, inachevée. C'est pourquoi ce livre s'attache, avec beaucoup de pédagogie, à inscrire ces parcours dans leurs contextes sociaux, géographiques et historiques. On comprend mieux dès lors comment ces hommes, qui ne vécurent pas tous sur le continent africain, mais furent tous confrontés à l'acharnement des puissances impériales, cherchèrent les armes pour sortir l'Afrique de la nuit coloniale et faire émerger une nouvelle universalité. A l'heure où l'on se demande comment avoir prise sur le monde, ce portrait politique collectif rappelle qu'il a toujours été possible, hier comme aujourd'hui, de changer le cours des choses.

02/2017

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Histoire internationale

Kwamé Nkrumah, un pionnier de l'Union africaine. Tome 1

a la création de l'Union africaine, toute la presse occidentale, sans aucune exception, a brandi l'idée selon laquelle cette union était précoce, voire précipitée. Qui ignore que l'idée du panafricanisme est de loin antérieure à celle de l'Union européenne ? Ce fut Winston Churchill qui lança l'idée des "Etats-Unis d'Europe" en 1946. Le traité de Rome, qui crée le Marché commun, ne date que de 1957. Né de la diaspora noire, le panafricanisme remonte au contraire au XIXe siècle, avec pour précurseur Henry Sylvester-Williams, avocat de Trinidad. A vrai dire, la question noire se pose aux Etats-Unis depuis 1852, avec la publication de La Case de l'oncle Tom, roman de Harriet Beecher-Stowe, contre l'esclavage. Puis, elle s'amplifie avec la guerre de Sécession dès 1850 (1861-1865). La publication de The Souls of Black Folk, en 1903, fait de William Edwart Burghardt Du Bois le vrai père du panafricanisme ; puis suivra Marcus Garvey avec son panafricanisme messianique. Plus près de nous, Malcolm X, leader noir assassiné le 21 février 1965, effectua plusieurs voyages en Afrique, rencontrant notamment Kwamé Nkrumah, et mit au point sa théorie selon laquelle l'unité africaine serait la clé du problème noir. C'est donc l'ignorance de cette histoire qui fait dire que l'Union africaine est précoce. En fait, les ennemis de l'Afrique ont peur de son unité, car les pays unis sont toujours plus forts et effraient les pays d'en face. Voilà ce qui nous a poussé à écrire sur les pionniers de l'Union africaine. A tout seigneur, tout honneur, nous avons commencé par le premier panafricaniste africain : Kwamé Nkrumah.

05/2011

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Littérature française

La bibliothèque du docteur Lise

La bibliothèque du docteur Lise est l’histoire d’un cancérologue, de nos jours, à Paris, qui vivrait moins bien, qui soignerait moins bien sans la compagnie des livres. Pas tout à fait récit, pas tout à fait essai ni roman, ce texte généreux et inventif à l’humour vif met en scène le docteur Lise dans son quotidien hospitalier, face aux malades, aux familles, aux questions graves parfois inconvenantes que posent toutes les étapes de la maladie. C’est avec l’aide de grands écrivains comme Philip Roth, Thomas Bernhard, Norman Mailer, Céline, Tolstoï, Henry James, Cormac Mac Carthy, Malcolm Lowry, Franz Kafka ou Robert Antelme (pour n’en citer que quelques-uns) que le médecin approche au plus juste l’âme et le corps humain et saisit de l’intérieur les incarnations de la douleur, la peur, la honte, la frustration, la déchéance mais aussi le désir, le sexe et le scandale de la mort. De même, le docteur Lise mesure le point commun entre l’art de soigner et l’art d’écrire : l’absence de jugement, qui fait que chaque patient se doit d’être « considéré comme une personne, voire un personnage, et pas uniquement un malade ». Mais outre le fait que la littérature aide le docteur Lise à mieux soigner, elle étanche aussi le besoin de poésie et de beauté de cette femme de cinquante ans, cigarette aux lèvres, dissidente à sa façon, que la machine hospitalière pourrait broyer. Peu disposée à se soumettre aux discours dominants que subit la profession et aux conditions de travail parfois irrecevables, le docteur Lise, en brandissant la voix et le souffle des écrivains, donne vie et sens à chacun de ses gestes, et un visage à chacun de ses patients.

03/2011

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Histoire internationale

Kwamé Nkrumah, un pionnier de l'Union africaine

a la création de l'Union africaine, toute la presse occidentale, sans aucune exception, a brandi l'idée selon laquelle cette union était précoce, voire précipitée. Qui ignore que l'idée du panafricanisme est de loin antérieure à celle de l'Union européenne ? Ce fut Winston Churchill qui lança l'idée des "Etats-Unis d'Europe" en 1946. Le traité de Rome, qui crée le Marché commun, ne date que de 1957. Né de la diaspora noire, le panafricanisme remonte au contraire au XIXe siècle, avec pour précurseur Henry Sylvester-Williams, avocat de Trinidad. A vrai dire, la question noire se pose aux Etats-Unis depuis 1852, avec la publication de La Case de l'oncle Tom, roman de Harriet Beecher-Stowe, contre l'esclavage. Puis, elle s'amplifie avec la guerre de Sécession dès 1850 (1861-1865). La publication de The Souls of Black Folk, en 1903, fait de William Edwart Burghardt Du Bois le vrai père du panafricanisme ; puis suivra Marcus Garvey avec son panafricanisme messianique. Plus près de nous, Malcolm X, leader noir assassiné le 21 février 1965, effectua plusieurs voyages en Afrique, rencontrant notamment Kwamé Nkrumah, et mit au point sa théorie selon laquelle l'unité africaine serait la clé du problème noir. C'est donc l'ignorance de cette histoire qui fait dire que l'Union africaine est précoce. En fait, les ennemis de l'Afrique ont peur de son unité, car les pays unis sont toujours plus forts et effraient les pays d'en face. Voilà ce qui nous a poussé à écrire sur les pionniers de l'Union africaine. A tout seigneur, tout honneur, nous avons commencé par le premier panafricaniste africain : Kwamé Nkrumah.

05/2011

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Critique littéraire

L'homme aux portraits. Une vie de Joseph Motchell

Né en 1908 dans une ferme de tabac et de coton en Caroline du Nord, après de brèves études de médecine Joseph Mitchell s'installe à New York en 1929 et devient reporter. D'abord pour le World et le Herald Tribune, puis le mythique New Yorker. L'attention au détail, le sens de la construction, l'art de l'inventaire, Joseph Mitchell éleva le reportage au rang d'art. Les lecteurs chérissaient ses papiers peuplés de marginaux, ses esquisses de portrait d'un clochard céleste, d'un roi des gitans, d'une tenancière de cinéma à dix cents, de dockers, de piliers et patrons de bar, de passants mélancoliques et de fiers-à-bras. En 1964, ses récits cessèrent tout à coup de paraître. Dilettante laborieux, Joseph Mitchell se rendait tous les matins au journal, accrochait à la patère manteau et chapeau, s'installait à son bureau, assemblait ses notes et tapait à la machine, mais pourtant ne publiait rien... Il hanta pendant près de trente ans la rédaction, devint peu à peu une sorte de Bartleby qui aurait troqué ses habits de scribe pour ceux d'un journaliste à la plume tarie, un homme qui préfère ne pas ou plutôt ne plus. L'Homme aux portraits : une vie de Joseph Mitchell révèle le mystère derrière l'oeuvre d'un des écrivains les plus importants et pourtant méconnus de la seconde moitié du XXe siècle, vénéré par Martin Amis, Salman Rushdie, Paul Auster ou Janet Malcolm. Se fondant sur des milliers d'archives et des dizaines d'entretiens, Thomas Kunkel tente de répondre à la question qui a obsédé lecteurs et critiques pendant des décennies : quel était le secret de Joseph Mitchell, "le parangon des reporters" ?

10/2017

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Sciences historiques

50 discours qui ont marqué notre époque. De Jaurès à Steve Jobs

Retrouvez, réunis pour la première fois dans ce livre, les grands discours des XXe et XXIe siècles qui ont façonné le monde dans lequel nous vivons. Sont présentés dans cet ouvrage les discours de Jaurès (quelques jours avant son assassinat), Lénine, Gandhi, Marie Curie, Mussolini, Franklin D. Roosevelt, Léon Blum, Edouard VIII, Chamberlain, Churchill, de Gaulle, Staline, Himmler, Hô Chi Minh, Ben Gourion, Einstein, Jean Monnet, l'abbé Pierre (et son vibrant appel de l'hiver 54), Khrouchtchev, Patrice Lumumba, "Che" Guevara, John F. Kennedy, Martin Luther King, Malcom X, Malraux, Nixon, Golda Meir, Arafat, Simone Veil, Mère Teresa, Margaret Thatcher, Badinter, Reagan, Desmond Tutu, Václav Havel, Mandela, Mary Fisher, Benazir Bhutto, George W. Bush, Villepin, Saddam Hussein, Ben Laden, Steve Jobs, Ang San Suu Kyi, Malata Yousafzai, Christine Lagarde, Theresa May et Angela Davis (qui prend la parole pour dénoncer la politique de Trump en 2017 lors de la Marche des femmes). Chaque discours est introduit par une courte biographie de l'orateur accompagnée d'une présentation replaçant le discours dans son contexte. Tout au long de l'histoire, les grands discours ont entraîné de grands changements, pouvant inciter à la violence comme à la paix ou à la liberté.

09/2019

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Comics

World War Wolves Tome 1 : Dieu a de l'humour

Frappée par un mal extrêmement contagieux d'une nature indéfinie, une grande partie de la population américaine s'est progressivement transformée en hordes de lycanthropes. Les survivants, fuyant les grandes villes infestées, se sont regroupés en communautés autonomes. Se déplacer en dehors de ces refuges c'est flirter avec sa propre mort... Au fil du temps, les loups aussi s'organisent et une nation se met en place. Une nation dont la nourriture est l'Homme. C'est dans ce contexte que nous suivons les destins parallèles de plusieurs personnages dans ces nouveaux Etats-Unis. A Las Cruces, nous découvrons la famille Marshall dont le père, John, romancier, n'est pas du tout adapté à l'idée de survivre mais doit faire face pour le salut de sa famille. A Philadelphie, Jeremy Lester, un joueur de blues aveugle veut sauver la petite Sarah dont le père est devenu un loup. A Riker Island, la prison est désormais un titanesque garde-manger et le prisonnier Malcom Spolding ne doit sa vie qu'à son don, celui de réparer tout ce qui est défectueux. Les destinés de ces personnages se croiseront et vont se lier dans un même objectif : Survivre mais aussi éradiquer l'épidémie !

06/2014

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Policiers

Le chant des ténèbres

Cinq heures du matin. John Rebus, pourtant à la retraite, est tiré du lit par la sonnerie stridente du téléphone. A l'autre bout, sa fille, paniquée, lui apprend que son compagnon Keith a disparu. De son côté, la police écossaise découvre le corps d'un riche étudiant saoudien, Salman bin Mahmoud, assassiné sur un vulgaire parking d'Edimbourg. Et les pistes, aussi ténues que variées, ne semblent mener nulle part. Tandis que Siobhan Clarke et l'inspecteur Malcom Fox tentent de démêler cette enquête, John Rebus roule vers le petit village côtier plein de secrets où réside sa fille. Mais, pour la toute première fois, la vérité est peut-être ce qu'il désire le moins découvrir... Un polar palpitant qui, sur toile de fond de Brexit, aborde la violence de la xénophobie et explore la puissance et la fragilité des liens familiaux. Un livre qui se dévore, pimenté à souhait par l'humour de cet enquêteur atypique. "Ian Rankin : le meilleur du polar écossais". Rolling Stone "Ian Rankin est un génie". Lee Child "Le meilleur de Rankin, le meilleur de Rebus, quand la fiction rejoint l'actualité et transcende tous les genres et toutes les attentes". Michael Connelly "Rebus est l'un des plus grands personnages de romans policiers anglais : aux côtés de Sherlock Holmes et de Hercule Poirot". Daily Mail Traduit de l'anglais (Ecosse) par Fabienne Gondrand

01/2021

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Light novel

Slay

Dans "SLAY", polar young adult entre jeu-vidéo et lutte sociale, suivez l'histoire d'une adolescente noire qui devra tout mettre en oeuvre pour prouver son innocence et sauver le jeu qu'elle a créé. A travers cette histoire passionnante, Brittney Moris prouve l'importance pour les personnes marginalisées de pouvoir se retrouver dans des espaces où elles se sentent en sécurité. Kiera Johnson est une élève exemplaire, une tutrice en maths et l'une des seules lycéennes noires de l'académie Jefferson. En sécurité dans sa chambre, elle rejoint des milliers de joueuses et joueurs noirs sur SLAY, un RPG de cartes multijoueur. Mais personne ne sait que c'est elle, Kiera, qui a créé ce jeu, pas même ses amis ou sa famille et encore moins son petit ami, Malcom, qui pense que les jeux vidéo ne sont qu'une distraction pour les hommes noirs. Mais quand un adolescent de Kansas City est assassiné à cause d'une dispute qui a eu lieu en ligne, SLAY est immédiatement catalogué comme un jeu raciste, violent et où se réunissent des criminels. Et comme si ça ne suffisait pas, un troll anonyme infiltre la plateforme et menace de poursuivre Kiera en justice pour " discrimination anti-blancs ". Est-il possible pour la jeune fille de garder son identité secrète alors qu'elle doit protéger le jeu qu'elle a créé ?

06/2022

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Critique littéraire

L'assiette anglaise, lectures anglophones. A bâtons rompus dans des lectures-souvenirs de la langue anglaise

Partant du livre de John Lancaster The debt to Pleasure (1996), un roman "gastronomique" initiant la cuisine comme métaphore conductrice, cet essai vagabond pose en chemin les problèmes exégétiques récurrents tels que la vérité, le jeu auteur/lecteur, l'usage de la langue et des langues, les rapports de la rationalité et de l'étrangeté, la place de la métafiction, de la satire et de l'utopie ou de la contre-utopie. On y mêlera le dialogue implicite des oeuvres et des créateurs d'une époque et d'une autre, d'un continent à l'autre. On s'arrêtera longuement sur des oeuvres centrales comme The opium eater de De Quincey ou The remains of the day d'Ishiguro et même la nouvelle de Daphné Du Maurier "The way of the cross" et, plus rapidement, sur The defense Luzhin de Nabokov, "The dead" des Dubliners de Joyce, The Handmaid's tale de Margaret Artwood ou celui de McCormac The road, certains textes de Paul Aster et aussi de Millhauser et son lanceur de couteaux The knife-thrower... ou celui d'Ian McEwan, On chesil beach. Mais beaucoup d'autres entrent dans ce menu composite, Bram Stoker, Malcolm Lowry, Virginia Woolf, Dylan Thomas ou Paul Bowes. Des "menus plus frivoles" permettront de revenir aux fabuleuses satires d'Evelyn Waugh avant David Lodges, en remontant aux maîtres d'antan Fielding et Trollope. Comme chez John Lancaster la profusion de mets conduit à une certaine satiété, à une anorexie qui renvoie à des textes atones sous l'égide du "Bartleby" de Melville ou de la "terreur" de Nabokov un peu en écho de la nausée de Sartre... La thématique du comestible se fondera sur The old boys de Trevor et les repas chagrins de sa maison de retraite pour déboucher sur les schémas répétitifs du Waterland de Graham Swift. Mais c'est avant tout les morceaux indigestes qui clôturent le parcours, le "Bartleby" de Melville et celui, extraordinaire, d'Ambrose Bierce "The death of Halpin Frazer" .

06/2020

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Littérature française

Sentiment tropical sur l'infime

Voici un recueil d'une vingtaine de nouvelles, construites comme des sketchs irrationnels, remplis de jeux de mots et d'élans poétiques, que se partage un sentiment d'insurrection ou d'insoumission au monde. Amis lecteurs - me voici, quelque part, un peu obligé de vous caresser dans le bon sens, sinon à quoi servirait-il de parler s'il n'y a personne pour entendre. Ce livre est révolutionnaire, non par son contenu ou son style qui est simplement le mien, mais par sa face cachée. Il s'agit, en apparence, d'un recueil de nouvelles qui pourrait s'apparenter à un carnet de voyage, mais c'est bien plus que cela, puisqu'il s'agit de notre destin, de notre salut. Voici un amusant tableau de mours, brossés sans indulgence et humour : la comédie du monde. Même là-bas, au bout du bout du monde, il s'agit toujours de nous. Le décalage, la distance, ou le fait que d'autres que vous soient mis en scène, et ainsi disséqués, n'atténuent en rien la morale de l'histoire. Même si les voyages forment la jeunesse, ce serait un lieu commun que de rappeler l'inutilité de se fuir. On resterait toujours, ce que l'on était : maladroit, timide, psychotique, ou libidineux. Le mérite de traiter des autres favorise la digestion, surtout que la pilule est toujours amère, et on voit tellement mieux chez les autres. Reste ensuite le meilleur de la démarche : ramener à soi la science acquise, tel Ulysse qui a fait un beau voyage. Pour la forme, ces nouvelles parlent de l'Océan Indien, d'impressions métissées lointaines. À la fois insolites et paradoxales. Plus particulièrement de l'île Maurice, de La Réunion et autres Mascareignes. Mais cela n'a vraiment pas d'importance, c'est avant tout le fond qui compte. Ce livre et pour Malcolm de Chazal...

04/2014

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Musique, danse

La rage est mon énergie

John Lyndon, alias Johnny Rotten, chanteur des Sex Pistols, créateur du groupe PiL, est une icône de la contre-culture, une icône de la musique, de la mode et de la politique. Ses chansons incendiaires "God save the Queen" et "Anarchy in the UK" ont fait de lui la cible des tabloïds et de mouvements anti-punks qui lui ont valu d'être molesté, jusqu'à recevoir des coups de couteau et manquer de justesse perdre un oeil. L'année 1977, il l'a passée quasi reclus, alors que son impact sur toute une jeunesse révoltée prenait une place énorme. "Le Parlement a voulu me condamner pour trahison, aucune rock star n'a connu ce traitement à ma connaissance. Moi, je riais. J'étais le seul à avoir le courage de me lever et de dire ce que j'ai dit, et beaucoup de gens n'attendaient que ça." Puis John, l'instigateur du mouvement punk rock (un terme qu'il n'a jamais approuvé), s'est libéré de tous les costumes qu'on lui a collés et s'est réinventé en créant PiL, mélange de reggae, disco, de musique africaine et de rock. Il n'est jamais là où on l'attend. Il raconte les débuts de sa vie dans un quartier mal famé de Londres, où, tout petit, il a contracté la méningite en jouant dans des flaques d'eau contaminées par la pisse de rat. On assiste avec lui à la création des Pistols avec son ami Sid Vicious, nommé ainsi en hommage à son hamster. Il croque à sa manière très personnelle son entourage : Malcolm McLaren, Vivienne Westwood, Richard Branson, Souxsie Sioux ou Paul Weller, Nora Foster, sa femme depuis 30 ans. Il se souvient des descentes de police, de la drogue, de sa carrière d'acteur à NY avec Harvey Keitel, de ses sessions avec David Bowie et Roger Waters. Malgré tous les livres qui sont sortis sur le punk et les années 80, John Lyndon est resté un mystère. Voici ses mots, puissants comme des balles.

10/2014

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Littérature étrangère

Cette paisible poussière

Première oeuvre non romanesque de William Styron, Cette paisible poussière rassemble quarante et un textes, essais ou critiques, parus dans la presse entre 1953 et 1982. Sélectionnés par l'auteur pour la permanence de «leur intégrité et leur résistance à l'usure du temps», ces «écrits», en apparence disparates, reflètent avec cohérence les préoccupations majeures qui, de Un lit de ténèbres au dernier en date des romans, Le choix de Sophie, marquent chacune des étapes de l'oeuvre : la vie du Sud, la vie carcérale et la vie militaire, les trois thèmes fusionnant en une lancinante réflexion sur l'irréductibilité du Mal. Cette méditation sur l'Histoire, prétexte à une méditation sur l'Homme teintée de pessimisme, se double d'une méditation littéraire, sous la forme de brillants portraits des «grands ancêtres» - Thomas Wolfe, F Scott Fitzgerald, Faulkner - ou d'hommages à des proches, dont certains disparus - Malcolm Cowley, Robert Penn Warren, Peter Matthiessen, Philip Rahv, James Jones - : autant de clefs sur les influences, affinités et convergences qui placent l'auteur et son ouvre au carrefour de la littérature américaine d'aujourd'hui. Toujours présent en filigrane dans ses romans, Styron est ici omniprésent : la trame personnelle, partout apparente, donne à l'ensemble l'authenticité d'une tranche de vie ; les réminiscences et confidences qui émaillent les diverses rubriques culminent en une évocation nostalgique des années de jeunesse et de la genèse de l'ouvre : ardent et passionné, lucide et angoissé, foncièrement honnête envers soi-même et autrui, débordant d'amour pour la vie et pénétré du sens de la mort, William Styron affirme sa stature de moraliste et d'idéaliste, mû par ce qu'il considère comme son devoir d'homme et d'écrivain - comprendre le phénomène dominant de notre temps : le Mal protéiforme. Cette obsession fait de lui, au sens le plus noble, un auteur engagé dans la défense de causes indissociables de la vocation, souvent proclamée et parfois trahie, de l'Amérique : liberté, justice, humanité. Dans un genre ardu, parfois ingrat et austère, le style demeure vibrant de ferveur, la prose ample et soutenue, riche en images et métaphores où se retrouvent de multiples échos de la somptuosité et de la luxuriance des romans.

03/1985

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Policiers

Le motel du voyeur

Le 7 janvier 1980, Gay Tales reçoit à son domicile new-yorkais une lettre anonyme en provenance du Colorado. Le courrier débute ainsi : "je crois être en possession d'informations importantes qui pourraient vous être utiles." ; homme, Gerald Foos, confesse dans cette missive un secret glaçant : voyeur, il a acquis un motel à Denver dans 'unique but de le transformer en "laboratoire d'observation". Avec l'aide de son épouse, il a découpé dans le plafond l'une douzaine de chambres des orifices rectangulaires le 15 centimètres sur 35, puis les a masqués avec de fausses cilles d'aération lui permettant de voir sans être vu. Il a ainsi épié sa clientèle pendant plusieurs décennies, annotant ans le moindre détail ce qu'il observait et entendait - sans jamais être découvert. A la lecture d'un tel aveu, Gay Talese e décide à rencontrer l'homme. Au travers des notes et des carnets du voyeur, matériau incroyable découpé, commenté et reproduit en partie dans l'ouvrage, l'écrivain va percer peu à peu les mystères du Manor House Motel. Le plus troublant 'entre eux : un meurtre non résolu, digne d'une scène de psychose, auquel le voyeur assisterait, impuissant. Le voyeur exige l'anonymat ; l'écrivain, soucieux de toujours livrer les véritables identités de ses personnages, s'en tient aux prémices de son enquête. Trente-cinq ans plus tard, Gerald Foos se décide à rendre publique sa machination et Gay Talese peut enfin publier ce livre dérangeant et fascinant. Le Motel du Voyeur interroge aussi, à travers la figure de Gerald Foos, étrange double pervers de l'auteur, la position du journaliste qui scrute le réel en observateur - en voyeur. Au-delà du fait divers, cette plongée hallucinante dans la psyché américaine, parcourt une sociologie criminelle des moeurs, et s'avère être le plus parfait des romans noirs, à mi-chemin du chef d'oeuvre de Truman Capote, De sang-froid et du journaliste et 1'Assassin de Janet Malcolm. Gênant, passionnant, troublant, autant le dire, roman ou enquête, vous n'avez jamais lu un tel livre.

09/2016

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Philosophie

Recherches philosophiques

Œuvre maîtresse de la seconde manière wittgensteinienne, les Recherches philosophiques ont été à maintes reprises remises sur le métier par leur auteur. Elles ne constituent pas un texte achevé, mais un work in progress : la version imprimée de la première partie est en fait une troisième version de l'ouvrage (elle fut rédigée pendant l'année universitaire 1945-1946 et il semble bien que Wittgenstein la retravaillait encore à la veille de sa mort), et la seconde partie provient d'un manuscrit issu de la réélaboration et de la réorganisation de matériaux contenus dans différents textes écrits entre 1945 et 1949. Publiées en 1953 après la mort de Wittgenstein par deux de ses exécuteurs littéraires (G. E. M. Anscombe et R. Rhées) et saluées dès leur parution par des comptes rendus substantiels et élogieux, signés de noms célèbres (N. Malcolm, P. F. Strawson, J. N. Findlay et P. K. Feyerabend), dont l'un présente Wittgenstein comme " le premier philosophe de l'époque ", les Recherches se sont très vite imposées non seulement comme un texte de référence en philosophie du langage, mais aussi comme un classique de la philosophie contemporaine. Elles ont eu une influence considérable sur divers courants dominants de la philosophie de la fin du XXe siècle (principalement outre-Manche et outre-Atlantique, mais aussi en Allemagne à travers K. O. Apel), et elles sont à la source de bien des débats actuels qui débordent très largement le cadre de la philosophie académique. A vrai dire, elles occupent une position singulière dans le champ contemporain qui tient notamment à leur remise en question des sublimités métaphysiques et des réductionnismes en tout genre et à leur refus catégorique de toute théorie de la signification et de toute quête d'une terre ferme de l'origine - refus qui les tient à l'écart, d'une part des ambitions de la tradition analytique, et d'autre part des présupposés de la tradition continentale, et qui les conduit sur la voie d'une analytique de la quotidienneté dont on n'a certainement pas fini de mesurer la fécondité.

01/2005

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Littérature française

Le temps des livres est passé

Depuis sa création au mois de mars 2004, le blog Stalker sous-titré Dissection du cadavre de la littérature a acquis une réelle audience en raison de l'exigence des travaux qui y sont publiés, point tous de l'auteur d'ailleurs, mais aussi du ton polémique de certains des articles qui y paraissent. Cette zone où les belles découvertes et les grandes surprises abondent tout autant que les dangers est devenue au fil des ans et d'un travail acharné une espèce de bibliothèque de survie désormais labyrinthique, un espace de parole qui rappelle une évidence aujourd'hui cruellement moquée : nul ne devrait écrire pour rire. Nous pourrions même prétendre de façon ironique, bien évidemment contre la réalité qui s'étale de façon quotidienne sous nos yeux, que nul ne devrait écrire qui ne sait écrire. Le livre présent ne comporte cependant aucun de ces textes au ton virulent et qui osent ruiner les assurances si comiquement prétentieuses de tant de nos écrivants - bien davantage qu'écrivains - contemporains, relayés par des pseudo-critiques ne sachant plus rien faire d'autre que recopier de creuses fadaises journalistiques appelées "argumentaires" et autres "éléments de langage" qui mériteraient bien davantage d'être qualifiés de langages rudimentaires. C'est la raison pour laquelle cet ouvrage ne regroupe que les textes que nous pourrions dire de pure célébration, même si, bien sûr, l'exigence critique n'est jamais mise de côté, puisque s'y trouvent des analyses sur les oeuvres pour le moins aussi variées que profondes de Malcolm Lowry, Ernesto Sabato, Joseph Conrad, W. G. Sebald, William Faulkner, László Krasznahorkai et bien d'autres encore, oeuvres remarquables qui toutes tournent autour de ce que José Bergamín appela le monstre du romanesque, sans toutefois jamais devoir tomber dans sa gueule menaçante. En somme, Le temps des livres est passé se veut une illustration, sombre peut-être mais point complètement désespérée, de la mission que Sainte-Beuve assigna aux critiques littéraires consistant à faire l'office de la vigie, et notre cri de découverte sera lui aussi toujours mêlé d'émotion et de joie.

10/2018

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Policiers historiques

Les chemins du pouvoir

Daniel Pitt à la poursuite d'un philanthrope, dont les bonnes actions semblent cacher de sombres et dangereux secrets... Daniel Pitt vient d'être nommé procureur adjoint dans une affaire qui pourrait potentiellement faire la réputation du cabinet, ou bien la détruire. Le problème c'est que Malcom Vayne, l'homme accusé, a le bras long, très très long. Aux yeux du public, Vayne est un héro mais Ian, ami de Daniel et policier, a des preuves qui suggèrent le contraire... Alors qu'il travaille main dans la main avec le directeur de son cabinet, Daniel Pitt, nerveux, sous pression, doit prouver que Vayne est coupable. Pendant ce temps-là Miriam, épouse de Daniel et experte médico-légale, devient amie avec Rose, la femme de Gideon Hunter, un collègue de Daniel et toutes deux s'engagent dans le combat des Suffragettes. Miriam se retrouve au sein d'une communauté de femmes qui n'ont pas peur de faire des grèves de la faim ou d'aller en prison. Dans ce milieu, Vayne est très apprécié car il soutient la cause, mais Miriam n'est pas dupe. Le procès de Vayne révèle ses ambitions politique en Angleterre et en Europe et les choses s'enveniment lorsque l'un des témoins les plus importants est retrouvé mort. Lors de l'autopsie, Miriam fait des découvertes qui pourraient influencer l'issue du procès, mais, avant d'avoir pu en faire part à quiconque, elle se fait kidnapper pour un partisan fanatique de Vayne. Daniel vole à son secours et, en tentant de la sauver, met leurs vies et le succès du procès contre Vayne en péril...

07/2023

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Littérature étrangère

Le grand cercle

"Le Grand Cercle", paru à New York en 1933 aux éditions Charles Scribner's Sons, deuxième roman de Conrad Aiken (1889-1973), était jusqu'alors inédit en français. Poète majeur d'une oeuvre considérable, nouvelliste sublime, critique... , également éditeur d'Emilie Dickinson, homme dont la discrétion fut exemplaire, poursuivant la résonance de son temps sans y être esclave, et dont l'influence fut décisive sur des oeuvres telle celle, répétons-le, de Malcolm Lowry qui, de ses propres mots, reconnut en lui "un père spirituel" , Aiken est cependant resté dans l'ombre. Ce roman se compose de quatre grands chapitres évoquant des mouvements musicaux quasi indépendants les uns des autres, notamment le deuxième chapitre, lequel entièrement entre parenthèses, en flash-back, revient sur l'adolescence d'Andy, là où tout se serait joué en effet... Par ailleurs, ce second chapitre n'est pas sans rappeler de par son approche sensible de l'enfance et de l'adolescence sa nouvelle : "Etrange clair de lune". Andy devenu Andrew Cather le Borgne, héros ou plutôt anti-héros moderne, porteur d'une culture classique, est à l'image de l'écrivain lui-même. Les références y sont plus européennes qu'américaines ; Melville, Poe, aux côtés de Shakespeare, Michel-Ange et Dante, comptent parmi les présences d'un univers qui ne craint pas les outrances, les ruptures de temps et de ton. Ajoutons à ces présences, celle de Freud qui lut "Le Grand Cercle" et en fut séduit au point de vouloir rencontrer son auteur. Ecrit dans une période difficile dans la vie de son auteur se considérant, non sans humour, lui-même "posthume" , suite à une tentative de suicide, ce roman peut être considéré comme l'expérience d'une remontée vers un renouveau de la vie calquée sur la déconvenue banale d'un couple : une tromperie. Dans une lettre datée du 24 octobre 1932 à un ami, en fin de la rédaction du Grand cercle, "son fidèle vieux cauchemar" tel qu'il le qualifiait encore dans cette même lettre, Conrad Aiken notait : "On ne change jamais sans un Acte ? Mais les mots sont des actes, les idées sont des actes, les sentiments sont des actes, les attitudes sont des actes ? " Ces questions tangentes, sans réponses, qui se veulent aussi affirmatives, semblent en ce roman côtoyer l'impossible. Un grand cercle se dessine...

10/2017

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Littérature française

Les moi volatils des guerres perdues

Un village au Liban, en 1972. Les yeux fixés sur une frontière mythique, des hommes regardent scintiller les lumières d'en face. Avec espoir, avec curiosité, ils attendent la guerre. L'un d'eux, Farés, se retrouve projeté à Beyrouth, au milieu d'une autre guerre, civile celle-là. De toutes les guerres, c'est elle qui libère le plus totalement les moi, laminant les causes, pulvérisant l'Etat, les lois, la morale, la famille. Et c'est chacun sa cause, sa petite guerre personnelle, où l'on est à soi-même son propre général, sa propre troupe, sa propre raison d'exister. Les sentiments vivent une vie indépendante. La religion explose en sectes fanatiques. Le sexe pousse comme une fleur sauvage dans cette tourbe. Avec ça, d'étonnantes beautés dans le macabre, comme seuls l'absence de frein et un sens inconnu du goût de vivre peuvent en produire. Sous le ciel dentelé de balles traçantes, les personnages colorés au feu se parent d'une intensité réelle : Frés, Hassan le franc-tireur, Franc le reporter, Beyrouth, Nadine, Milanie, Alicco Soda, Abou Machin... mais aussi Toufic le Phalangiste, Abou Taha le patriarche tribal, la camarade Natacha " soeur des hommes ", Solange la mouche, l'ex-ministre Bchara... De fait, ne sont-ils pas sortis de la plume d'un professeur que la guerre rendait fou et, plus tard, de la machine d'un journaliste français qui " collait " à son sujet au point d'en devenir un personnage ? Comme l'Allemagne d'Ernst von Salomon ou le Mexique de Macolm Lowry, ce Liban-là est à la fois réel et imaginaire, accoucheur d'Histoire et de fictions. Le français qu'on y entend, métissé, bousculé jusque dans sa syntaxe, se plie à tous les rythmes d'un Orient littéraire.

12/1996

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Musique

Nocturnes - CD

Le Nocturne inédit. Edité en 1829 par la Revue musicale de Moscou, le Nocturne opus posthume a été découvert à la Bibliothèque de Saint-Pétersbourg par Florent Albrecht. Il sagit dune gravure en première mondiale. Pianiste précoce, John Field fait ses premières armes comme représentant chez Clementi & Co, un fabricant de pianos réputé à Dublin. Il représente sa firme dans plusieurs tournées commerciales en Europe. C'est en 1803, à la faveur d'un passage à Moscou, qu'il décide de se fixer en Russie. Il y fait une brillante carrière de virtuose et de professeur de piano. Il meurt au retour d'une tournée à Naples. Field compose ses Nocturnes entre 1812 et 1835, à une époque où, comme lécrit Guy Sacre dans La Musique de piano, "le piano, fort de ses progrès mécaniques, ambitionne de rivaliser avec la voix, en cantabilité, en expressivité, en émotion" , il invente "un genre où épancher le coeur, à la manière de la romance vocale" . Pour son premier album Florent Albrecht a choisi le piano de Meglio que Field aurait pu jouer lors de son séjour à Naples en 1834 et nous fait découvrir un nocturne inédit. Claviériste passionné, Florent Albrecht sest formé au piano moderne auprès de Laurent Cabasso, au pianoforte avec Pierre Goy et au clavecin dans la classe de Kenneth Weiss. Après des rencontres marquantes avec Paul Badura-Skoda, Charles Rosen, ou Malcolm Bilson qui jalonnent son parcours artistique, il est lauréat de la Fondation Royaumont en 2018. A côté de ses partenaires de musique de chambre réguliers comme Chantal Santon-Jeffery ou Anna Reinhold, Florent Albrecht sentoure dun mélange éclectique de musiciens exigeants : Violaine Cochard, Jean-Marc Phillips, Marie Perbost, Karine Deshayes, David Plantier, ou les chefs Chiara Banchini, Alexis Kossenko et Vaclav Luks. En soliste ou en musique de chambre quil affectionne particulièrement, il sest notamment produit au Barbican Center de Londres, à lAuditorium national de Madrid, à la Philharmonie de Munich, à la Juilliard School de New York, à la Philharmonie ou à lOpéra de Paris. Il a été invité en 2020 par lOrchestre National de France pour un programme Beethoven au Grand Auditorium de Radio France à Paris, retransmis en direct par France Musique. Le pianoforte (1826) de Carlo de Meglio témoigne de linfluence autrichienne sur le royaume de Naples : cest en effet un instrument viennois de six octaves construit à Naples en 1826. Il a été restauré par Ugo Casiglia en 2004, intervention faite a minima pour préserver linstrument.

10/2021

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 6/2022

Sommaire - Droit & Littérature - Numéro 6-2022 Actualités In Memoriam Jean-Denis Bredin par Matthieu De Boisséson - In Memoriam Jean-Denis Bredin par Yann Delbrel - Le Mot du droit : Rural par Jean-François Sagaut - L'adresse littéraire par Jean-Michel Delacomptée - Le Portrait de Marie-Hélène Lafon - Le Questionnaire de Proust par Christophe Jamin Le thème : A travers champs - Entretien avec l'Association des Ecrivains et Artistes Paysans - René Bazin : scènes de la vie de province à la fin du XIXe siècle par Jacques Foyer - Une aventureuse histoire littéraire du droit rural par Hubert Bosse-Platière - Les rapports agriculture-nature dans le champ littéraire par Benoît Grimonprez - Des paysans face au droit : "Qui terre a, guerre a" Les Paysans (Balzac), L'homme-frère et La Malchimie (Gisèle Bienne), Pleine terre (Corinne Royer) par Colette Camelin - Le statut de la coopération agricole à l'époque d'Emile Guillaumin par Christine Lebel - L'agriculture intensive en procès : une colère littéraire contemporaine par Fabien gris - Féminisation, service public et investigation participante : vers un nouveau paradigme de l'enquête dans le Country noir français et étasunien contemporain par Alice Jacquelin - Réenchanter la terre malgré l'Affaire : Fécondité d'Emile Zola par Sophie Delbrel - Harmonie sociale et ruralité poétique chez Charles-Louis Philippe, romancier du Bourbonnais par Gil Charbonnier - Au coeur des contradictions de Tolstoï : la propriété de la terre par Raymond Legeais - Ode ou code ? Poétique du droit naturel "sur la coustume de Jersey" par Emmanuel Araguas - Libres considérations sur la campagne par Didier Guével Variétés - L'opportunisme juridique - Bel-Ami ou le droit au service de Georges Duroy par Thibault de Ravel d'Esclapon - L'Architecture ou le roman de l'anthropologie dogmatique ? par Baptiste Rappin - Proust et la hiérarchie des normes : un système circulaire par Luc Grynbaum - Recherche de la vérité et élaboration du deuil : un parcours entre le droit et la littérature par Anna Sansa. Flatland : la dictature géométrique ou les sciences exactes au service de l'inégalité entre les êtres par Franck Laffaille - Enquête, délibération et réhabilitation dans oedipe Roi et Odipe à Colone par Malcolm Harvey - Les lumières inquiètes de Sciascia par Maria Chiara Vitucci et Silvia Vitucci Un texte Commentaire de la citation tirée de L'après littérature, d'Alain Finkielkraut par Mathilde Havet L'entretien "La littérature n'est pas un pansement sur les plaies d'une société. Elle constate, elle enquête, elle accompagne notre relation au droit et même plus généralement notre condition d'êtres juridiques" , entretien avec Christine Baron Chroniques : Création littéraire et droit - Champs croisés, par Michel Vivant - Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière - Le Théâtre du Soleil d'Ariane Mnouchkine, un théâtre humaniste utopique sous les auspices de la devise républicaine par Emmanuelle Saulnier-Cassia

06/2022

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Photographie

Sans allusion

L'odyssée américaine de Richard Avedon et James BaldwinL'ouvrage magistral de Baldwin et Avedon publié en 1964 enfin rééditéCette réédition soignée de l'ouvrage Nothing Personal signé Richard Avedon et James Baldwin explore les problématiques et les contradictions qui n'ont cessé d'être au coeur de l'histoire américaine, et se révèlent particulièrement d'actualité aujourd'hui, à l'ère de Donald Trump. Utilisant à la fois l'image et le texte, Avedon et Baldwin interrogent la formation de l'identité et les liens qui sous-tendent autant qu'ils ébranlent les rapports humains. Un livret complémentaire de 72 pages présente un essai inédit de Hilton Als, critique et lauréat du prix Pulitzer, ainsi que de nombreuses photos supprimées d'Avedon et jamais montrées auparavant, des lettres, des prototypes de maquettes et des documents d'époque. En 1963 et 1964, Richard Avedon, l'un des photographes de mode les plus célèbres au monde à l'époque, s'associe à James Baldwin, son ancien ami de lycée devenu un romancier reconnu, un essayiste et une plume importante dans le combat pour les droits civiques aux Etats-Unis, pour réaliser Nothing Personal, un livre sur les conditions de vie en Amérique. Les sujets photographiés par Avedon - des icônes de la lutte pour les droits civiques, des intellectuels, des politiciens, des chanteurs pop, les patients d'un asile psychiatrique et des Américains ordinaires - sont soigneusement juxtaposés, recadrés et rigoureusement ordonnés. Ainsi, le parti nazi américain est placé en regard du poète juif et homosexuel Allen Ginsberg et un général Eisenhower usé cède la place à un Malcom X en mouvement. Les patients diminués d'un asile psychiatrique en appellent à la chaleur humaine, et sont suivis par une mère enlaçant son enfant. L'essai polémique en 4 parties de Baldwin renvoie la critique d'une société déconnectée, injuste et clivante, prise dans une crise existentielle. Dans ce témoignage extrêmement personnel et pertinent, l'écrivain raconte sa propre expérience de harcèlement par un policier raciste dans les rues de New York, sa ville d'origine. Pourtant Baldwin, comme Avedon, clôt son oeuvre sur l'incontournable besoin d'amour, et son pouvoir. Mis en page par le légendaire directeur artistique Marvin Israel, Nothing Personal représente le triomphe du minimalisme. Le format "surdimensionné" du livre présenté dans son coffret blanc ainsi que le placement saisissant des images et du texte ont révolutionné la mise en page et la forme des livres de photos. Cette réédition soignée de l'original, épuisé depuis des décennies, a été produite en étroite collaboration avec la fondation Richard Avedon. Ancien collègue d'Avedon au New Yorker et spécialiste de l'oeuvre de Baldwin, Hilton Als raconte la fabrication de Nothing Personal et la relation personnelle et créative entre Avedon et Baldwin. Als témoigne aussi avec émotion de son amitié avec Avedon et de l'impact que ce livre a eu sur sa propre vie. A sa sortie en 1964, cette vision de l'Amérique selon Avedon et Baldwin a inévitablement divisé la critique, et les deux hommes ont essuyé les attaques les plus rudes, certainsles accusant de parler au nom de l'élite libérale, d'être des "moralistes de Hollywood" et de ne représenter en rien le sentiment "réel" des "vrais" Américains. Ceci vous rappelle quelque chose ?La sortie du livre coïncide avec l'exposition organisée à la Pace/MacGill Gallery de New York, première exploration exhaustive du travail d'Avedon pour Nothing Personal.

11/2017