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Lotfi Lassoued

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Critique littéraire

Le cahier Rouge des chats

Cette anthologie inédite réunit plus de soixante-dix textes célèbres et moins célèbres, ayant le chat pour héros. Divisée en six parties ("Le chat idéal", "Le chat magique", "L'animal des rois", "Le chat et les écrivains", "Les malheurs des chats", "Le chat, héros de la littérature"), les écrits qui la composent sont français ou anglais, classiques ou modernes, et tous ronronnant de plaisir et de malice. On y trouvera des mythes et des histoires rapportés par Cicéron, Hérodote ou Plutarque ; des anecdotes sur les chats à la cour des rois, par la féroce princesse Palatine ou la tendre Mme Campan ; de grands classiques de la littérature féline, comme le Raminagrobis de Rabelais, L'Epitaphe d'un chat de Du Bellay, Le Chat botté de Perrault, Le Chat Murr de Hoffmann, le chat du Cheshire de Lewis Caroll, Le Chat de Baudelaire. Les plus grands amoureux des chats ne sont-ils pas les écrivains ? Voici l'Histoire de mes bêtes d'Alexandre Dumas, le Bestiaire de Paul Léautaud, la Vie de deux chattes de Pierre Loti. Le Cahier Rouge des chats comprend enfin de nombreux inédits : des interviews d'Alphonse Daudet, d'Edmond de Goncourt et de Stéphane Mallarmé, ainsi que trois nouvelles inédites de jeunes écrivains français. Un humoriste français avait déclaré que "Dieu a inventé le chat pour permettre à l'homme de caresser le tigre". Le voici rusé, miaulant, caressé, admiré, aimé, adoré, vénéré, sous nos yeux, dans nos bras. L'anthologie a été réalisée par l'auteur de l'anthologie Napoléon par ceux qui l'ont connu, un succès de la collection (Cahiers rouges, 2014).

10/2015

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Sports

Le chant du sport. Histoire d'un thème et textes choisis français et étrangers

Imaginiez-vous que François Mauriac a célébré la gloire du boxeur Georges Carpentier. Vous connaissiez Marcel Aymé, Blondin, Buzzati, Conan Doyle, Genevoix, Hemingway, Jack London, Loti, Mac Orlan, Mistral, Montherlant, Philip Roth et San Antonio... Mais qui connaît " le Grand Jacques ", Théodore Chèze, Robert Dieudonné et tant d'autres, dont la trajectoire littéraire a croisé les destins de Muhammad Ali, Anquetil, Coppi, Kopa, Ladoumègue, Mias, Platini, Jean-Pierre Rives ? Ce livre d'amour et d'émotion est une somme qui fera date. En effet, Jean Durry est, sans doute, le meilleur connaisseur français des écrits sur le sport et du sport lui-même. Il a mis sa sensibilité d'écrivain au service d'une érudition prodigieuse. Auteur de La Véridique Histoire des Géants de la route (1973) et du Grand Livre du Sport (1992), homme de radio (France-Culture), fondateur du Musée National du Sport, Jean Durry propose " les plus beaux textes " des auteurs français et étrangers sur le sport, mais aussi une réflexion sur l'histoire d'un thème, analysé dans ses liens avec l'histoire tumultueuse du sport, l'histoire des éditeurs et l'évolution du monde depuis le dix-neuvième siècle jusqu'à aujourd'hui. " La révélation du sport offre un scénario simple qui accepte de la vie moderne le rythme et la vitesse, mais refuse l'incohérence et la confusion, un scénario où se retrouvent et se mêlent l'énergie de la solitude voulue et le goût de l'amitié " : ainsi s'exprime Pierre Dauzier, président de la Fondation du Sport, ancien patron d'une grande entreprise de communication, amoureux du rugby (il fut président du CA Brive-Corrèze) et de la littérature, dans son introduction qui situe l'originalité du Chant du Sport

05/2006

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Romans de terroir

La voile tendue

Qui veut comprendre les îles du Ponant aujourd'hui ne peut faire l'impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. A ce titre, les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires entre 1850 et 1950 nous sont offerts par l'écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992). Ce grand connaisseur des "travailleurs de la mer" y situa en effet l'action de six de ses romans les plus célèbres. La réédition de La voile tendue, pour le 50e anniversaire de sa parution, ravira tous les amou­reux de cette région de France qui s'avance dans l'océan comme "la figure de proue de l'Ancien Monde". D'autant plus que ce roman n'a fait l'objet d'aucune réédition depuis sa publication, ni seul ni dans un recueil. Ici, l'intrigue ne fait qu'effleurer l'île de Bréhat. Seule la première partie de l'ouvrage traite de l'île. Pourtant, l'auteur y fait profusion de comparaisons grandioses. Le livre raconte les aventures de Jacques Sirbin, un Cauchois, qui gagne l'Angleterre dans les derniers jours de la débâcle française de 1940 et s'engage dans les Forces Françaises Navales Libres. Réalité et fiction se mêlent autour de l'île des rochers roses. Le jeune marin sert surtout d'alibi à Queffélec pour dépeindre l'émerveillement du visiteur qui débarque à Bréhat La voile tendue est certainement le moins insulaire des neuf romans qu'Henri Queffélec a consa­crés aux îles bretonnes. Il n'en reste pas moins un fantastique récit de mer et d'aventure, dans la grande tradition des Melville, Loti, Conrad, Kipling et Vercel. — Avant-propos d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec.

11/2017

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Photographie

Fernand Braun. Photographe des Charentes (1878-1920)

Le photographe Fernand Braun (1852-1948) est le plus talentueux éditeur de cartes postales des Charentes du début du XXe siècle. Formé dans les ateliers alsaciens de son oncle Adolphe Braun, il rejoint Angoulême en 1878 où il s'impose comme un portraitiste renommé. Comprenant le dynamisme du littoral atlantique, il s'installe à Royan dès 1895. Intimement lié aux élites porteuses du développement touristique, il diffuse massivement l'image du balnéaire sur le nouvel objet à la mode : la carte postale illustrée par une photographie. Fernand Braun publie également sur la vie, le patrimoine et les paysages des Charentais, produisant jusqu'en 1920 un catalogue unique de près de 4000 vues différentes. Largement impliqué dans le débat démocratique, le personnage appuie par ses clichés la diffusion des valeurs républicaines et sa foi dans le progrès. Photographe de la Belle Epoque, l'éditeur accompagne ensuite le public dans les représentations du premier conflit mondial en photographiant les conséquences en Charente et en Charente-Inférieure de la guerre. Les frères Lumière, Paul Déroulède, Emile Combes ou Pierre Loti sont quelques-uns des témoins illustres de l'exceptionnelle carrière de Fernand Braun. De 1878 à 1920, la photographie ne cesse de se populariser tandis que la carte postale matérialise l'esprit de modernité des années 1900. Dans ce livre. Benjamin Caillaud propose d'interroger l'objet carte postale depuis le point de vue de l'historien. Avec près de 600 clichés reproduits, cet ouvrage dévoile la sensibilité et l'intelligence créatrice du photographe Fernand Braun tout en questionnant l'identité contemporaine des deux Charentes : attractivité du littoral, importance du tourisme et du patrimoine, école publique et laïcité, progrès social et vie démocratique.

12/2015

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Histoire de France

Colonisation. Carnets romanesques

Colonisation, Carnets Romanesques n'est pas un manuel scolaire ni une synthèse historique de l'ancien Empire français. De nos vagues souvenirs de livres d'écolier, souvent pudiques sur ce sujet récent, qui se rappelle encore de Kouang Tchéou, du Sandjak d'Alexandrette, de la reine Ranavalona III ou bien du roi Behanzin ? Des rives du Mékong aux côtes de l'Afrique équatoriale, en passant par un Maghreb disparu, Jean de la Guérivière nous raconte, d'une plume alerte et amusante, les traversées sur les paquebots des lignes coloniales, nous promène dans les palais des gouverneurs des colonies, dans les grands hôtels mythiques d'Outre-mer. Comme un documentaire thématique, la vie des colons y est rendue sans complaisance ni nostalgie au fil des chapitres. Ayant côtoyé les grands et les moins grands de ce monde disparu, l'auteur croque pour nous quelques portraits de personnages marquants et des colons d'Afrique et d'Indochine. Les passages en Afrique et en Asie de Loti, Gide, Céline, Malraux ou Simenon nous replongent dans l'atmosphère littéraire et artistique des années 1930 à 1950 ; le mélange entre Art nouveau et exotisme africain ou indochinois illustrant timbres-poste et billets de banque d'inspiration coloniale nous étonne ; tandis que les gaietés de la médecine tropicale et quelques faits des troupes coloniales sont rappelés. Ces Carnets romanesques nous font partager la réalité des spahis, des administrateurs coloniaux, des mauresques, des moussos et des congayes à travers des facettes inédites, insolites, ou pas encore dévoilées de l'histoire de l'Empire colonial français. Si la colonisation est, souvent aujourd'hui, synonyme de blessures toujours sensibles, Colonisation, Carnets Romanesques est avant tout un voyage divertissant et instructif, sans ambiguïté sur le point de vue adopté, riche en anecdotes puisées dans les coulisses de l'histoire récente des colonies françaises.

04/2014

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Littérature française

Corse blanche. Sans bandit ni vendetta

La Corse a vu passer de nombreuses gloires littéraires. Parmi elles, Prosper Mérimée, grâce à un indéniable talent, a su fixer deux figures littéraires majeures qui firent florès ensuite, jusqu’à nos jours, le bandit, avec Mateo Falcone, et la vendetta, avec son Colomba. Le siècle du romantisme aidant, les histoires de bandits et les récits de vendette occupèrent les premières places des journaux, des revues... des esprits. On faisait le voyage en Corse pour rencontrer les barbes hirsutes, les fusils et carchere aux détours du maquis. Les éditions Albiana ont édité une anthologie de ces textes, présentée par Roger Martin en 2010. Or, il apparaît que si les bandits et les vendette ont été passablement mis en valeur, les auteurs, parfois les mêmes, ont aussi écrit des textes moins connus où la Corse, les Corses, les épisodes historiques, les événements et les historiettes proprement insulaires ont servi de motifs à leurs récits, nouvelles et autres romans. Certains ont su s’émouvoir dans leurs récits de voyages d’une Corse, certes farouche, mais qui dévoilait son coeur pour peu que l’on s’y intéresse vraiment. Cette nouvelle anthologie présente ainsi des textes d’auteurs touchés par les muses corses. Français ou italiens de grande renommée (G. de Maupassant, A. Daudet, N. Tommaseo, F. D. Guerrazzi, A. Glatigny, P. Loti, etc.) y côtoient certains injustement moins connus (Pastoret, Dinocourt, F. Romani, R. Saint-Hilaire, É. Bergerat, J. A. Nau, etc.). D’autres sont simplement corses au talent littéraire certain, pas moins inspirés par l’île aux mille parfums (G. della Grossa, N. Bonaparte, F. O. Renucci, G. V. Grimaldi, E. Arène, P. Dominique, etc.). Gageons que l’ouvrage sera une vraie découverte pour les lecteurs, celle d’une Corse inattendue, mise en valeur par une qualité littéraire relevée. Pour tous publics.

02/2012

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Littérature française

CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE : LES CONTES POPULAIRES. Tome 3

Les saints n'hésitent pas à descendre sur terre pour de petits voyages d'agrément et, si l'on en croit nos conteurs, la Bretagne est une destination qu'ils apprécient tout particulièrement. Mais leurs séjours ne sont pas toujours de tout repos. Saint Pierre peut en témoigner qui reçoit des volées de coups, lui aussi dont les Bretons sonneurs ou danseurs notamment - arrivent régulièrement à déjouer la vigilance pour pénétrer dans un paradis dont il leur défend l'entrée. Le diable - qui dans les contes de Bretagne occupe souvent le rôle de l'ogre - n'est pas mieux loti qui se voit régulièrement berné dans des récits quelquefois à la limite du conte et de la légende. Dupé encore, le charagine, avatar vannetais de l'ogre, dont les héros, à la manière d'Ulysse face au cyclope Polyphème, crèvent les yeux pour s'échapper de la grotte où il les tient prisonnier. Berné, enfin, le seigneur qui devra se laisser tailler des lanières de peau pour s'être mis en colère, celui que défie victorieusement le roi des voleurs, celui que sa sottise entraime à se noyer à la poursuite d'un trésor imaginaire. Autant de thèmes fort appréciés des conteurs, de leur auditoire et de François Cadic qui, prenant plaisir à les noter, y voit une forme de leçon: " Dans ce monde, on ne doit pas juger les gens sur la mine. Tel qui, d'apparence, n'est qu'un malheureux destiné à végéter aux derniers degrés de l'échelle sociale, est au contraire appelé à jouer les grands rôles, parce qu'il porte en lui un cœur de héros ou de saint. " Contes religieux et contes facétieux constituent la part principale du troisième volume des contes populaires recueillis par François Cadic.

03/1999

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Littérature étrangère

Au Lotus d'Or. Histoires de courtisanes

Sous le nom démodé de "courtisane", il va être ici question de la gisaeng (prononcer guissainn' avec un petit g escamoté à la fin), terme qui n'est pas familier à la majorité des lecteurs. Pour le dire en un mot, il s'agit d'une particularité de la culture coréenne qui évoque par beaucoup de côtés la geisha japonaise, mieux connue chez nous puisque son image est apparue dès 1887, sous le nom de gueïcha, dans un roman de Pierre Loti qui eut son heure de gloire, Madame Chrysanthème, et puisque le personnage a été en outre rendu célébrissime par l'opéra de Puccini Madame Butterfly en 1904. La principale différence est que le Japon traditionnaliste s'efforce de conserver une réalité à laquelle la Corée, brutalement contrainte au modernisme, semble avoir renoncé depuis le début de notre XXIe siècle, de sorte que les histoires qu'on va lire mettent en scène sur un mode romanesque autant que romancé ce qu'il faut au minimum tenir pour une espèce en voie de disparition. A vrai dire, le qualificatif "romancé" appelle tout de suite une précision : la romancière coréenne Lee Hyun-su a fait une longue enquête, tant dans les livres que dans les vestiges de la réalité, pour connaître à fond le milieu et les personnages qu'elle allait mettre en scène dans un récit original constitué d'un mélange d'intrigues purement fictives. Si bien qu'on peut tenir ces "nouvelles histoires de gisaengs" - tel est le titre coréen - pour une reconstitution assez vraisemblable de ce que fut partout en Corée un groupe social dont le modèle remonte aux anciennes cours royales. Car les gisaengs étaient à l'origine préposées au divertissement de ce que nous appelons les mandarins, c'est-à-dire les ministres et hauts fonctionnaires sur lesquels reposait l'administration des régimes monarchiques d'Etrême-Orient.

10/2015

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Critique littéraire

L'Europe littéraire et l'ailleurs

La notion d'ailleurs a été peu envisagée par la critique et la théorie de la littérature alors qu'elle fonde d'innombrables variations narratives. Il se pourrait même que chaque époque littéraire se définisse d'une certaine façon par les relations qu'elle établit entre l'ailleurs et les territoires familiers. Parce qu'il est source du dépaysement intime, l'ailleurs autorise la tension d'une confrontation avec l'inconnu à laquelle est fréquemment attribuée une valeur initiatique. Plutôt que de dresser un catalogue des types narratifs, ce livre s'assigne un objet précis : les représentations dans les lettres d'Europe occidentale de ces ailleurs géographiquement situés que sont les civilisations extra-européennes. La notion permet d'aborder un domaine cardinal de notre littérature. Elle invite non seulement à une histoire littéraire comparée, attentive aux conceptions que les divers pays européens ont pu nourrir des autres cultures, dans la longue durée, mais aussi à la relecture d'œuvres importantes contribuant à la cristallisation ou à la métamorphose des images nées de la fascination attachée au " là-bas ". Elle ouvre ensuite à l'étude de littératures émergentes, anglophones et francophones, précisément issues des ailleurs d'une Europe naguère colonisatrice, et à qui elles empruntent langues et formes. L'ailleurs, introduisant indéfiniment la possibilité d'un espace différent à explorer et à rêver, est interrogé ici à la fois à travers les récits d'écrivains modernes (de Loti, Conrad ou Malraux aux auteurs francophones récents) et à partir des enseignements du comparatisme, de l'histoire des idées et de l'histoire culturelle. Au croisement de ces diverses approches peut se dessiner une réflexion sur les relations de l'Europe lettrée aux autres civilisations et sur les transformations littéraires internationales désormais manifestées parla fiction postcoloniale.

06/1998

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Correspondance

"Mon petit Antoine". Correspondances et conversations avec Marcel Proust

Antoine Bibesco fut l'un des amis les plus proches et les plus fidèles de Proust depuis la jeunesse jusqu'à la mort de ce dernier. Pour lui, Marcel c'était Lecram. Pour Marcel, il était Ocsebib... Ils s'étaient liés par un pacte secret : tout se dire de ce qu'ils entendaient sur l'un et l'autre. "Une seule personne me comprend, Antoine Bibesco ! " écrivait Marcel Proust à Anna de Noailles en 1902. Et à son ami lui-même : "Je t'ai toujours considéré comme le plus intelligent des Français". C'est là l'intérêt exceptionnel des correspondances et conversations qu'a publiées Antoine Bibesco en 1949 : Proust ne se confie à nul autre comme à lui. Et pourtant ce livre, couronné par l'Académie française, publié à 5300 ex. n'a jamais depuis lors été réédité. Les Bibesco habitaient au 69, rue de Courcelles. Les parents de Proust étaient au 45. La mère d'Antoine Bibesco, la princesse Hélène avait un des salons les plus brillants de Paris fréquenté aussi bien par Bonnard que par Debussy, par Maillol que par Loti. C'est là que Proust fit la connaissance d'Antoine Bibesco et de son frère Emmanuel, qui se donna la mort à Londres en 1917. En 1912, quand Swann est terminé, c'est à son ami Bibesco que Proust confie son manuscrit pour le présenter à la N. R. F. Le livre ne sera pas accepté, mais la lettre qu'adresse Proust à son ami demeure un passionnant manifeste esthétique : "Le style n'est nullement un enjolivement, comme croient certaines personnes, ce n'est même pas une question de technique, c'est comme la couleur chez les peintres, une qualité de vision, une révélation de l'univers particulier que chacun de nous voit et que ne voient pas les autres".

04/2022

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Récits de voyage

Reine a borneo

"Je fus surprise de voir la porte s'ouvrir et le rajah entrer dans la pièce. Il s'installa sur une chaise, près de moi, et posa sur les touches du piano un petit morceau de papier sale, griffonné au crayon. - Lisez ça ! , me dit-il. Je le regardai, surprise, pris le papier et découvris ces mots : "Si humblement, le roi vous demandait d'être sa reine, diriez-vous non ? " En les lisant, j'éclatais de rire, car je pensais que c'était une plaisanterie destinée à me distraire. - Ne riez pas, ordonna-t-il, mécontent, je suis on ne peut plus sincère..." Ainsi démarre la folle aventure d'une jeune fille de vingt et un ans, britannique née en France, que rien ne prédestinait à tenir un tel rôle en Malaisie. Margaret Brooke (1849-1936) raconte sans fards la vie qu'elle mène au Sarawak au temps des s rajahs blancs" et des Dayaks coupeurs de tête. Faisant fi de beaucoup des convenances de son époque victorienne, elle se lie davantage avec ses "amies malaises", qui lui apportent sérénité, curiosité et joie de vivre, plutôt qu'avec la "bonne société" présente sur place. Son récit, Good morning and good night (1934), traduit par Michelle Deperrois-Fayet et Christine Ribardière, est le portrait d'une femme libre, capable de passer des splendeurs d'un pays a exotique a aux fastes de la cour de Londres au gré de l'alternance de ses séjours, et de nourrir ses amitiés avec simplicité auprès de gens humbles comme avec des grands intellectuels tels que Henry James ou Pierre Loti. Tous ses malheurs personnels, avec notamment la perte de ses enfants, n'entament pas un solide appétit de vivre pour profiter à plein de son histoire, dont Main Quella-Villéger retrace les grandes lignes dans une postface circonstanciée.

03/2022

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Histoire de l'art

Gabriele d’Annunzio. Le poète architecte

ARGUMENTAIRE En 1921, il y a cent ans, le poète Gabriele d'Annunzio (1863-1938) prenait possession d'une propriété sur le lac de Garde qu'il allait au cours des années aménager en un domaine unique au monde, dans lequel il associe le symbolisme, un patriotisme exacerbé, et une volonté singulièrement forte de commémorer un oeuvre révolutionnaire et l'esprit qui présida à la rédaction de la constitution de la Régence italienne du Carnaro, à Fiume, sur la côte dalmate - la plus libérale jamais écrite. Le livre retrace l'histoire des premières demeures décorées par d'Annunzio (le pavillon Mammarella à Francavilla al Mare, le chalet Saint-Dominique à Arcachon, la Casetta Rossa à Venise...) puis se focalise sur sa réalisation majeure, le Vittoriale degli Italiani, ses bâtiments, ses collections d'objets, qui s'inscrivent dans une longue tradition européenne, dans le sillage de Sir John Soane à Londres, Louis II de Bavière à Schönbrunn ou de Pierre Loti à Rochefort. LES AUTEURS Dario Matteoni est un historien de l'architecture et critique d'architecture italien, auteur de nombreux ouvrages, notamment sur la ville de Livourne, Le Corbusier, la cité mondiale, les peintres (notamment Osvaldo Peruzzi)... Il est l'auteur de l'article "Gabriele d'Annunzio et le Vittoriale degli Italiani" publié dans l'ouvrage collectif "Modernes Arcadies, Domaines, demeures et jardins inspirés XIXe-XXe siècle" . Artiste pluridisciplinaire, France de Griessen est auteure, photographe, musicienne, aquarelliste, comédienne et styliste. Elle a notamment contribué en tant que photographe aux ouvrages "Asnières 1920-1930 Art Nouveau Art Déco" , "Montparnasse 1900-1930 Art Nouveau Art Déco" , "Montparnasse du rêve, un art de vivre Art Déco" , "Montmartre 1900-1930" et "Saint-Germain-des-Prés 1900-1950" .

04/2024

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Récits de voyage

De Saumur à Madagascar. Des coulisses obscures du PCF au grand soleil de l'Ile rouge

Embarquez à Marseille avec Guy sur le Pierre Loti. Destination Madagascar, l'Ile rouge de l'océan Indien. Un récit qui, longeant l'Afrique, vous transporte et passe du cocasse au tragique, du réalisme au poétique. En route vous rencontrez de simples gens et des personnages connus : deux Georges : Pompidou et Marchais. Deux présidents de la République malgache : Tsiranana et Ratsiraka. Un poète de la NRF : Robert Mallet. L'historien et homme politique malgache Charles Ravoajanahary que Ratsiraka fera torturer. Avec toujours en toile de fond : la sale guerre d'Algérie, pendant laquelle Guy n'est pas resté neutre. D'où - en début de roman - ce premier voyage, dans les coulisses du PCF. Deux lycées : à Saumur avec son Cadre noir, à Paris avec les menaces de l'OAS. Mais également de courageux militants pacifistes harcelés sans relâche par les sbires staliniens qui, en 1954, ont voté pour le départ du contingent en Algérie. Guy refuse d'obéir aux apparatchiks et poursuit son chemin d'idéaliste invétéré mais lucide. A peine arrivé à Tananarive pour y enseigner, un ordre parvient du cabinet de Pompidou : renvoyer immédiatement en France cet enseignant indésirable. L'intelligent courage d'un recteur, Michel-Henri Fabre, fait échec à la décision. Pour Madagascar Guy a le coup de foudre et n'accepte pas le mépris colonial. Sa passion pour la Grande lie, il vous la fera peut-être partager en évoquant - grâce à ce regard d'en bas et photos à l'appui - cultivateurs et citadins de tous âges, devins, guérisseurs et marchands. Sans oublier les colons, les animaux et les superbes paysages. En dépit d'obstacles inattendus, il va œuvrer pour Madagascar qu'il continue de considérer comme une seconde patrie. Mission accomplie, il revient en France où l'attendent de nouvelles aventures. Un cahier couleur de 48 pages illustre ce récit au style pétillant et plein d'imprévus grâce aux photographies prises par l'auteur et ses amis, Robert Mallet et Gaston Maufay. Avec quelques aperçus sur l'univers malgache si attachant.

12/2005

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Ecrits sur l'art

Vers l'Orient, géographies d'un désir

Dans le sillage de L'Orientalisme d'Edward Saïd, les études postcoloniales ont mis en évidence la couche de "? pittoresque ? " contenue dans les images des peintres occidentaux de l'Orient, au point que certaines d'entre elles pourraient s'assimiler à des images d'Epinal. Selon cette perspective, l'Europe aurait considéré la Méditerranée et le Proche-Orient à l'aune de sa propre fascination, à la fois quête des origines, appel de l'ailleurs, fantasme de sensualité et déprédation symbolique. Cela posé, quelles sont les conséquences d'un tel dessillement sur l'art et sur l'histoire de l'art ?? Par épisodes tirés d'une vie de recherche sur l'art des XIXe et XXe siècles, Christine Peltre retrace l'histoire savante et subjective d'un "? décadrage ? " de l'Orient. En un peu plus d'une douzaine d'étapes, elle nous guide à travers certains de ces hauts lieux de l'"? ailleurs ? " que nous connaissons souvent par les images de nos musées - Athènes, Istanbul, Izmir, Smyrne, Alger, Marrakech, Tunis... - et dans ces villes d'Europe de l'Ouest - Marseille, Barcelone, Madrid - où universitaires et institutions culturelles s'efforcent d'écrire à frais nouveaux, l'histoire du pourtour méditerranéen. Elle-même amenée à s'y rendre pour prendre part à des colloques, l'auteure, au fil d'échanges avec des collègues étrangers, de rencontres avec des artistes et de déambulations urbaines, met à l'épreuve de la réalité le cadre académique de ses réflexions et son regard "? orienté? ". Délicat exercice de décentrement, qui consiste moins à laisser le réel d'aujourd'hui dompter les fantasmes d'hier qu'à concilier la rigueur scientifique, la probité de l'observation et "? cette voix lancinante qui s'élève vers l'inaccessible ? " et qui continue de résonner aux oreilles du voyageur. Dans un dialogue sensible avec les grands témoins de "? notre ? " Orient - Delacroix, Gautier, Hugo, Fromentin, Flaubert, Loti... - et les recherches artistiques et universitaires actuelles, Christine Peltre combine essai érudit, récit de voyage et autobiographie intellectuelle.

10/2021

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Poitou-Charentes

La Rochelle, îles de Ré et d'Oléron en quelques jours

Toutes les clés pour découvrir La Rochelle, l'île de Ré et l'île d'Oléron le temps d'un court séjour Un guide tout en couleurs, ultrapratique et richement illustré pour découvrir la côte charentaise et ses îles, de La Rochelle au bassin de Marennes-Oléron. Un traitement approfondi de La Rochelle, aussi dynamique que chargée d'histoire. Outre les sites à visiter, une sélection des meilleures adresses pour se restaurer sur le pouce ou auprès de chefs étoilés, prendre un verre ou faire la fête. Un chapitre est dédié à l'île de Ré, ses villages aux ruelles bordées de maisons blanches et de roses trémières, ses plages et ses marais salants, à découvrir au gré d'innombrables pistes cyclables. Toutes les recommandations de nos auteurs pour découvrir le patrimoine, déguster les meilleures glaces, trouver la plage idéale où pratiquer les sports nautiques (paddle, kitesurf, voile) ou observer les oiseaux. L'île d'Oléron fait aussi l'objet d'un chapitre spécifique. Sur cette île authentique, plages sauvages, superbes forêts, vignes séculaires, réserves ornithologiques, parcs à huîtres et anciens marais salants réservent de splendides panoramas. Un chapitre pour découvrir Rochefort (haut lieu de la Marine royale pendant 250 ans, ville de Pierre Loti et de L'Hermione), et l'immense bassin de Marennes, coeur de l'ostréiculture en Charente-Maritime, aux cabanes de pêcheurs multicolores. Des excursions sont également proposées vers l'île d'Aix, voisine du célèbre fort Boyard, et vers l'île Madame. Des zooms sur des incontournables : les tours du port de La Rochelle, l'aquarium de La Rochelle, les balades à vélo sur l'île de Ré, le phare de Chassiron ... Des pages thématiques pour organiser son voyage au plus près de ses envies : les meilleures activités avec des enfants, les plus belles plages, les sports nautiques, les spécialités culinaires... Une carte pour chaque chapitre, de la région ou de la ville, et un plan détachable de l'ensemble de la région et de La Rochelle et des îles charentaises.

04/2022

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Récits de voyage

Le voyage en Bretagne. De Nantes à Brest, de Brest à Saint-Malo

Bretagne, « province de l’âme » : la Bretagne est sans doute la seule région française à pouvoir se prévaloir d’autant d’oeuvres de grands écrivains s’attachant à cerner son génie et la singularité de ses paysages ou de ses modes de vie. Ce parcours littéraire, premier en son genre consacré à toute une province française, égrène d’Armor en Argoat, au fil des rivages et jusqu’au plus profond de la Bretagne intérieure, les écrits qui lui sont consacrés et qui appartiennent à son histoire littéraire, depuis Jules César au premier siècle avant Jésus-Christ jusqu’aux auteurs de la fin du vingtième siècle aujourd’hui disparus. Au total, presque deux cents auteurs et deux cent soixante-dix textes, quelques mille deux cent pages. Au-delà de la situation des textes dans le temps et dans l’espace, le premier critère de choix a été le plaisir de la lecture et la qualité littéraire et narrative : textes d’humeur, mémoires, relation d’épisodes historiques, correspondances, notes de voyage, essais. Les grands classiques de la littérature de Bretagne sont évidemment là ; pour n’en citer que quelques-uns : Cambry, Chateaubriand, Renan, La Villemarqué, Le Braz, Segalen, parmi les Bretons, mais aussi Hugo, Michelet, Stendhal, Balzac, Flaubert, Gide ; plus proches, mais tous disparus : Loti, Colette, Max Jacob, Guilloux, Henri Queffélec, Gracq, Mac Orlan, Jean-Edern Hallier … des poètes aussi, des écrivains étrangers, de grands auteurs méconnus, de Tanguy Malmanche à Armand Robin ou Yves Elléouët… et parmi d’autres pépites : Vauban à Camaret, Alexandre Dumas à Roscoff, Sarah Bernhardt à la baie des Trépassés, Saint-Pol Roux en bimoteur au-dessus de la rade brestoise, Villiers de L’Isle-Adam au collège de Vannes, Marcel Proust à Beg-Meil, Joseph Conrad à L’Île Grande, Jean Cocteau à Pont-Aven, le philosophe Alain au Pouldu, Georges Simenon sur un chalutier de Concarneau, le général de Gaulle incognito dans sa DS noire, Le Corbusier à Lesconil, Albert Camus au cimetière de Saint-Brieuc, ou les plus ou moins courtes nouvelles d’Édouard Corbière, de Jeanne Nabert, d’Henri de Régnier et d’Émile Zola dont les formidables Coquillages de M. Chabre révèlent une facette ignorée.

05/2012

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Critique littéraire

Poétique de la fable chez Khalil Gibran (1883-1931). Les avatars d'un genre littéraire et musical : le maqam

Traduite et publiée dans le monde entier, l'œuvre de Khalil Gibran reste relativement méconnue de la critique universitaire. En France, des décennies après son introduction par Pierre Loti et André Gide, elle demeure encore discréditée à tort et identifiée à un mélange de théosophie et de panthéisme. Cette méprise est le fruit de sa nature paradoxale et d'une cruelle méconnaissance du monachisme syriaque. Ses textes puisent leur sève aux sources mêmes du christianisme oriental, non exempts d'une influence soufie. Ecrits en arabe jusqu'en 1923, ils ont contribué à rénover de manière radicale la littérature du Proche-Orient en l'intronisant dans l'ère du modernisme. Rédigés en anglais à partir de 1918, ils ont conféré au pragmatisme américain une nouvelle dimension spirituelle. Le maqam, généralement traduit par " séance ", désigne une fable, aux règles strictement dictées par la poétique arabe, aux frontières de l'oralité, de la musicalité et de la mystique. Khalil Gibran a su réinvestir cette structure narrative d'une forme et d'un contenu revivifiés. En tant qu'araméen de culture maronite, il propose dans ses écrits de jeunesse un projet de refonte de l'idiome et de la littérature arabe qui visent à adapter les thèmes et expressions classiques aux changements en cours dans la société, développant de la sorte une conception thérapeutique de la langue et du récit. À ce jour, peu d'études se sont penchées sérieusement, avec les outils d'analyse appropriés, sur la fable gibranienne. C'est du point de vue phénoménologique et à l'aune de la théologie et de la sémiotique que les Esprits rebelles (1908) et les Ailes brisées (1912) s'offrent comme corpus sur lequel une définition de la fable mystique sera tentée. Qu'est-ce qui fait qu'un texte littéraire porte, dans un contexte de réception donné, une parole perçue comme spirituelle ? Comment cette spiritualité engendrée par la religion se distingue-t-elle de ses institutions ? Comment la foi se présente-t-elle intimement liée à un programme national ? Ces questions, moteurs de la réflexion, vont être explorées à travers deux univers hérités du christianisme oriental et de l'Islam l'hérésie et l'ésotérisme.

11/2005

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Thèmes photo

Congo. Une lutte sublime, Edition bilingue français-anglais

Créé en 2009 par la Fondation Carmignac, le Prix Carmignac du photojournalisme a pour mission de soutenir, chaque année, la production d'un reportage photographique et journalistique d'investigation dans une région où "les libertés et droits fondamentaux sont menacés" . En 2020, le 11e Prix a été remis au photojournaliste canadien Finbarr O'Reilly pour son projet de reportage en République démocratique du Congo. Entamé en 2020 mais vite interrompu par l'irruption de la pandémie du coronavirus, le reportage a repris au premier semestre 2021. Le projet soutenu se propose d'explorer les défis humains, sociaux et écologiques que le Congo affronte aujourd'hui, en documentant les dures réalités et les immenses défis qui freinent l'essor d'un pays exploité depuis des générations. Grand comme quatre fois la France, la RDC est un pays-continent irrigué par le fleuve Congo. Il concentre d'immenses richesses naturelles et minérales : plus grande forêt pluviale après l'Amazonie, premier producteur de cobalt et de coltan (métaux stratégiques de nos équipements électroniques), deuxième producteur de diamants... Mais le pays, déchiré par des conflits intercommunautaires et politiques récurrents, accumule misères, épidémies et affrontements sanglants. La République démocratique du Congo présente l'un des indices de développement humain (IDH) les plus faibles au monde. Son alphabétisation est en hausse mais sa santé publique à l'abandon, et les violences faites aux femmes et aux enfants y sont endémiques. Le pays possède les plus grandes ressources en eau douce d'Afrique mais a le plus faible taux d'accès à l'eau potable. C'est aussi le moins bien loti en matière d'infrastructures de transport de la planète et un des tristes champions de la déforestation et de l'accaparement des terres et des matières premières. Ce projet fait également entrevoir des raisons d'espérer pour les 90 millions d'habitants de la République démocratique du Congo, dont 60 % ont moins de 20 ans : initiatives dans l'éducation et la santé, actions de préservation de la faune, et luttes contre les trafics, la corruption et la mainmise de quelques individus et des multinationales sur les exploitations minières.

06/2022

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Littérature française

P'tit bonhomme. Tome I

P'tit-Bonhomme est un roman de Jules Verne, paru en 1893. L'action du roman se déroule en Irlande. P'tit-Bonhomme est un orphelin de condition misérable. Cette oeuvre semble avoir été inspirée par les oeuvres de Dickens. Rédigé entre 1888 et 1892, le roman est achevé en 1892, mais il ne commence à être publié dans le Magasin d'éducation et de récréation qu'à partir du 1er janvier 1893 jusqu'au 15 décembre de cette même année. Il sort ensuite en volume, comprenant deux parties (Premiers pas et Dernières étapes), publiées respectivement les 20 octobre et 20 novembre 1893 chez Hetzel fils. 1875, en Irlande. P'tit Bonhomme, enfant abandonné comme il y en a tant à cette époque, est d'abord exploité par un montreur de marionnettes. Des gens compatissants le placent ensuite dans une école pour déshérités où il se trouve à peine mieux loti ; il survit grâce à Grip, un adolescent qui l'a pris sous sa protection. Un incendie ayant détruit l'école, une jeune comédienne extravagante le recueille, mais, après l'avoir choyé, s'en débarrasse brusquement. Emue par la détresse du bambin, une famille de braves agriculteurs - les Mac Carthy - l'adopte ; il passe quatre années heureuses en leur compagnie. Puis il se voit séparé d'eux après l'éviction brutale qui les frappe, pour défaut de paiement de leur fermage. Prenant de plus en plus d'assurance à mesure qu'il grandit, P'tit Bonhomme rêve de devenir un jour un négociant important. Après un bref séjour auprès d'un jeune comte arrogant, il crée un minuscule commerce ambulant avec l'aide de Bob, un petit vagabond qu'il a sauvé de la noyade. Les deux enfants mettent trois mois pour atteindre Dublin, nantis d'un pécule qui leur permet de louer un local dans un quartier populaire. Ils y installent un bazar, surtout spécialisé dans le jouet, et commencent à drainer une clientèle assidue. Conseillé par son propriétaire, P'tit Bonhomme développe prudemment mais astucieusement son affaire, allant jusqu'à racheter la cargaison d'un navire, ce qui lui permet d'adjoindre un rayon d'épicerie à son magasin.

01/2023

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Littérature française

P'tit bonhomme. Tome II

P'tit-Bonhomme est un roman de Jules Verne, paru en 1893. L'action du roman se déroule en Irlande. P'tit-Bonhomme est un orphelin de condition misérable. Cette oeuvre semble avoir été inspirée par les oeuvres de Dickens. Rédigé entre 1888 et 1892, le roman est achevé en 1892, mais il ne commence à être publié dans le Magasin d'éducation et de récréation qu'à partir du 1er janvier 1893 jusqu'au 15 décembre de cette même année. Il sort ensuite en volume, comprenant deux parties (Premiers pas et Dernières étapes), publiées respectivement les 20 octobre et 20 novembre 1893 chez Hetzel fils. 1875, en Irlande. P'tit Bonhomme, enfant abandonné comme il y en a tant à cette époque, est d'abord exploité par un montreur de marionnettes. Des gens compatissants le placent ensuite dans une école pour déshérités où il se trouve à peine mieux loti ; il survit grâce à Grip, un adolescent qui l'a pris sous sa protection. Un incendie ayant détruit l'école, une jeune comédienne extravagante le recueille, mais, après l'avoir choyé, s'en débarrasse brusquement. Emue par la détresse du bambin, une famille de braves agriculteurs - les Mac Carthy - l'adopte ; il passe quatre années heureuses en leur compagnie. Puis il se voit séparé d'eux après l'éviction brutale qui les frappe, pour défaut de paiement de leur fermage. Prenant de plus en plus d'assurance à mesure qu'il grandit, P'tit Bonhomme rêve de devenir un jour un négociant important. Après un bref séjour auprès d'un jeune comte arrogant, il crée un minuscule commerce ambulant avec l'aide de Bob, un petit vagabond qu'il a sauvé de la noyade. Les deux enfants mettent trois mois pour atteindre Dublin, nantis d'un pécule qui leur permet de louer un local dans un quartier populaire. Ils y installent un bazar, surtout spécialisé dans le jouet, et commencent à drainer une clientèle assidue. Conseillé par son propriétaire, P'tit Bonhomme développe prudemment mais astucieusement son affaire, allant jusqu'à racheter la cargaison d'un navire, ce qui lui permet d'adjoindre un rayon d'épicerie à son magasin.

01/2023

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Poésie

Fleurs d'âme. Poèmes (1897 à 1906)

Chaillé-sous-les-Omeaux et Paris, du bocage yonnais à l'Exposition Universelle (1899), quel rapport ? Un homme, Edmond Bocquier, né dans le village au bord de l'Yon qu'il prend pour sujet d'une Monographie et qu'il présente lors de la fameuse manifestation. En effet, à la charnière des XIXe et XXe siècles, l'instituteur Edmond Bocquier manifeste une curiosité et une compétence scientifiques remarquables dans les domaines de ce que l'on appelle les Sciences de la Vie et de la Terre : biologie, géologie, botanique, archéologie, malacologie, etc. , auxquelles on pourrait ajouter l'écologie dont il paraît être un évident précurseur. Son terrain d'études privilégié, ce sont les vallées de l'Yon, du Marillet et du Graon (depuis, engloutie sous les eaux d'un barrage) si bien que, chemin faisant, le jeune savant rencontre la poésie. Poète, il compose les textes de Fleurs d'âme que Jean Vimpère a rassemblés et préface avec une méthodique érudition, une pertinente intelligence et une sensibilité complice. Bien plus que des "poèmes de jeunesse" - auxquels on ne prêterait qu'une condescendante indulgence - ce sont les poèmes d'un jeune poète : par exemple, Les Hiboux condense les influences novatrices de l'époque (Baudelaire, de Nerval, Verlaine et les autres ! ) dans une écriture qui cherche sa propre singularité. Certes, Edmond Bocquier ne révolutionne pas le monde des Lettres mais ses poèmes s'inscrivent sans complexe dans le mouvement qui ouvre à la modernité du XXe siècle. Il se fait également éditeur d'une revue, La Terre vendéenne, pour publier les auteurs qu'il admire : P. Loti, F. Mistral, A. Le Braz, L. Frapié, M. Rollinat, etc. et l'alors tout jeune Pierre Menanteau. Bien sûr - et on le sait trop ! - nul n'est prophète en son pays. Si les travaux scientifiques et les livres d'Edmond Bocquier sont répertoriés dans de prestigieux Instituts et enrichissent les meilleures bibliothèques, bien peu de vendéens en ont connaissance aujourd'hui, en particulier dans sa commune natale, à l'exception notable de l'érudit local André Boutin. Et il a fallu l'obstination quasi "filiale" de Jean Vimpère pour que ce livre prenne vie. Or dans un livre, l'auteur reste vivant. Comme dans la mémoire de l'ami qui trouve les mots pour l'évoquer : le jadis jeune compagnon de poésie d'Edmond Bocquier devenu nonagénaire, Pierre Menanteau, est nombre de fois venu m'en parler dans mon atelier d'éditeur de poésie - la boucle est bouclée ! - à Chaillé-sous-les-Ormeaux. Louis Dubost

03/2021

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Correspondance

Nous sommes de vieux amis qui allons refaire connaissance. Correspondance

Un grand amour platonique et romanesque dans l'Orient du XIXe siècle. L'historien des religions et érudit passionné que fut Salomon Reinach (1858-1932) est aujourd'hui méconnu et quelque peu oublié. Or il fut une figure fondatrice de l'archéologie et de l'anthropologie. Son livre de 1912, Culte, Mythes et Religions (republié en Bouquins-Robert Laffont en 2009), dévoile l'étendue étonnante de son savoir et de ses centres d'intérêt. Ces correspondances inédites ont été adressées entre le début du mois d'octobre 1883 (date de la première rencontre entre Salomon et Blanche Lee Childe, alors que Reinach fouille Carthage et que Blanche Lee Childe et son mari voyagent en Tunisie) et la mort de Blanche, en février 1886. En effet, par le hasard presque miraculeux de la conservation d'une correspondance croisée, les courriers du savant et de la voyageuse - ; dont la publication devait attendre l'an 2000 selon les voeux de Reinach - ; offrent le reflet d'une double aventure partagée. L'une est scientifique ; l'autre, amoureuse. Un archéologue de 25 ans, pionnier de l'exploration de Carthage, tombe sous le charme d'une femme mariée de 46 ans et l'instruit de son métier. Celle-ci, venue en touriste avec son époux sur le sol tunisien pour se divertir et se soigner, s'éprend d'un jeune célibataire et le console de ses déboires professionnels. Ce lien, noué dans l'hiver 1883, se renforce de jour en jour jusqu'à la mort, en février 1886, de cette " chère et inoubliable amie ", victime de phtisie. L'ensemble de cette correspondance constitue une véritable initiation à l'amour idéal. Dans le secret de l'échange épistolaire s'exprime un sentiment amoureux interdit mais cette affection reste pure car elle unit deux âmes soeurs. Elle réalise la perfection d'Eros selon le Banquet de Platon. Ces 176 lettres offrent ainsi le récit d'une passion impossible entre un jeune homme de 25 ans et une femme de 47 ans, fille du sculpteur Henry de Triqueti, épouse d'Edward Lee Childe - ; le neveu du général sudiste - ; mais elles constituent aussi un précieux témoignage, au travers d'une série d'impressions d'Afrique, celles d'un archéologue fouillant en Tunisie au début du protectorat et rencontrant bien des difficultés à Carthage, mais aussi celles d'un couple de touristes visitant l'Algérie après la Tunisie à la fin du XIXe siècle. A Paris, Blanche tient salon, joue en virtuose du Chopin et inspire de nombreux intellectuels, de Gustave Schlumberger à Pierre Loti, dont elle est l'égérie. C'est donc tout un milieu littéraire et artistique que fait renaître cette correspondance. La fin est terrible : aussi poignante - ; mutatis mutandis - ; que la mort pathétique de la Dame aux camélias. La vaste introduction d'Hervé Duchêne (" Une initiation à l'amour idéal ") est très éclairante.

06/2022

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Photographie

Images birmanes 1865-1909. Trésors photographiques du Musée national des arts asiatiques - Guimet

La Birmanie... De ce mystérieux pays, nous savions peu jusqu'à sa récente ouverture au monde. Le plus grand Etat d'Asie du Sud-Est continentale est mentionné pour la première fois par Marco Polo au XIIIe siècle. Rudyard Kipling, à la fin du XIXe siècle, d'autres écrivains comme Pierre Loti, dans les premières décennies du XXe siècle, ont contribué à la renommée de la Birmanie auprès des Occidentaux. Cependant, ainsi que les épreuves de cet ouvrage en témoignent, la photographie a également beaucoup concouru depuis le début des années 1850 à la compréhension de la culture birmane. C'est en 1852, dans le contexte de la deuxième guerre anglo-birmane, que les premières photographies connues furent prises en Birmanie par John McCosh (1805-1885), chirurgien de la Compagnie britannique des Indes orientales et photographe amateur. Puis s'installèrent à Rangoon (actuelle Yangon) Jackson & Bentley, le célèbre studio Bourne & Shepherd et d'autres photographes encore. Avec l'arrivée en 1871 à Moulmein (actuelle Mawlamyine), première capitale de la Birmanie britannique, de l'Allemand Philip Adolphe Klier (1845-1911), le commerce de la photographie prit un essor important, et cela notamment lorsqu'il s'installa à Rangoon où il s'associa avec J. Jackson de 1885 à 1890. C'est au crépuscule d'une carrière exceptionnelle que l'un des photographes majeurs de la seconde moitié du XIXe siècle arrive en Birmanie en 1886 et ouvre un studio à Mandalay puis une boutique de meubles et de curiosités à Rangoon en 1895. Il s'agit de Felice Beato (1832-1909) dont l'oeuvre photographique sur le Japon de 1863 à 1877 est à l'origine de sa notoriété. Les photographies du XIXe siècle du MNAAG sur la Birmanie sont composées d'un portfolio de 73 planches d'auteurs différents, de 32 photographies, de Philip Klier principalement, et d'un achat de 10 épreuves. Cet ensemble a été complété par 27 photographies, montées dans un recueil et, en 2015, d'un album de 49 photographies de Felice Beato. Toutes ces épreuves sont à l'albumine sur papier d'après des négatifs sur verre au collodion. L'intégralité de cette exceptionnelle collection est reproduite dans cet ouvrage. La réédition d'Un Français en Birmanie, le texte du comte Alexandre Mahé de la Bourdonnais, complète cette plongée dans la Birmanie du XIXe siècle. De son vivant, l'auteur voit publiées six éditions de son livre par quatre éditeurs différents. La première date de 1883 et la dernière de 1898. La revue Le Livre analyse en quelques lignes les raisons de ce succès : "[...] contrée peu connue, des révélations curieuses et intéressantes, surtout à cause de la situation de la Birmanie, entre l'Inde et la Chine, et son voisinage avec le Siam, la Cochinchine et le Tonkin. Il démontre aussi l'importance qu'il y a pour la France à lier des relations intimes avec ce pays". On peut ainsi considérer son livre comme le premier récit complet de voyage en Birmanie par un Français et Alexandre Mahé de la Bourdonnais comme le grand découvreur en France de ce pays magnifique.

10/2017

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Littérature française

Déserts de mots. Anthologie, volume 2

"Les chasseurs arrivèrent au milieu du troupeau sans que celui-ci eût fait un pas pour fuir ; cette fois, le docteur eut beaucoup de peine à contenir les instincts d'Altamont ; l'Américain ne pouvait voir tranquillement ce magnifique gibier sans qu'une ivresse de sang lui montât au cerveau. Hatteras regardait d'un air ému les douces bêtes, qui venaient frotter leurs naseaux sur les vêtements du docteur, l'ami de tous les êtres animés". Jules Verne La littérature est-elle jamais plus littérature qu'au désert ? La vacance de toute forme au monde n'est-elle pas au fond ce qui alerte, convoque et stimule le mieux sa disposition définitoire à "trouver forme", à retrouver ou à trouver objet où l'objet se fait économe d'apparition outre ou devant la nécessité propre du livre ? C'est ce que semblent nous dire les oeuvres réunies ici, oeuvres où l'on voit le défaut du monde se faire en effet condition de l'exhaussement du livre.

03/2024