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L'Actuelle. Une galerie d'art non-figuratif (1955-1957)

Extraits

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Histoire de France

Ca a été, 1907-1955. Ils ont connu deux guerres

Christian Malon est d'une génération qui n'a pas connu la guerre. Toute son enfance sera cependant marquée par les ruptures causées par deux guerres mondiales. Son récit fait résonner la grande histoire et l'histoire d'une famille : la correspondance d'un grand-père à sa femme pendant la Grande Guerre, les lettres à sa mère, envoyées par ses amies viroises, au lendemain des bombardements sur Vire, le 6 juin 1944. Christian Malon a puisé dans les albums de famille, dans les souvenirs de son enfance pour construire son propos, enfance partagée entre la campagne auvergnate et une petite ville normande, Vire, encore marquée par les stigmates de la guerre, lorsque sa famille s'y installera à l'automne 1949.

10/2018

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Histoire internationale

UNE CAUSE JAMAIS PERDUE. Pour une Méditerranée plurielle, écrits politiques 1956-1995

Préparé par Jacques Berque juste avant son décès en juin 1995, ce livre rassemble la plupart des textes politiques de celui qui aura été l'un des plus grands maîtres de l'histoire sociale et de l'anthropologie des sociétés méditerranéennes. Parallèlement à ses études sur les structures sociales des pays du Maghreb ou du Moyen-Orient, à ses analyses du Coran et de la pensée arabe, le professeur au Collège de France intervint très tôt pour dénoncer l'autoritarisme bureaucratique du colonialisme, les méfaits de la guerre d'Algérie, le mépris d'une Europe emmurée dans son arrogance à l'égard des peuples du Sud. Reconnu par tous pour sa rigueur et sa hauteur de vue, il ne cessa de s'engager dans des combats qui firent de lui un " passeur entre deux rives ". Les articles et interviews ici réunis sur des sujets aussi brûlants que l'immigration maghrébine en France, les rapports de l'islam et de l'islamisme, la question palestinienne ou l'après-guerre du Golfe n'ont aujourd'hui rien perdu de leur actualité. La perspective d'un " monde à refaire " qui s'en dégage, le style superbe et incisif de Jacques Berque, la finesse d'esprit de chacun de ces textes font de cet ouvrage une leçon d'intelligence et un document unique sur les grands mouvements de cette seconde moitié du siècle.

11/1998

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Cinéma

Eclipses N° 66 : Agnès Varda. Le bonheur cinéma

En signant à 27 ans La Pointe-Courte (1955), Agnès VARDA s'impose comme une jeune réalisatrice soucieuse d'innovation esthétique comme d'indépendance économique. Avec ses amis de la Rive gauche (Alain Resnais, Chris. Marker, Jacques Demy) elle impose au cinéma français son tournant moderne, synchrone avec la Nouvelle Vague, quand Georges de Beauregard qui a produit Godard finance Cléo de 5 à 7 (1962). Basée dans la rue Daguerre, vagabondant entre les formes, les genres et les économies, Agnès Varda n'a jamais oublié qu'elle a été photographe du Festival d'Avignon et du TNP de Jean Vilar, tout en amorçant avec le tournant des années 2000, une carrière parallèle d'artiste visuelle. Elle alterne avec aisance courts (Salut les Cubains, 1963 ; Black Panthers, 1968) et longs (Le Bonheur, 1965 ; Sans toit ni loi, 1985), documentaires (Daguerréotypes, 1975 ; Mur Murs, 1982) et fictions (L'Une chante, l'autre pas, 1977 ; Documenteur, 1981), qui témoignent autant de ses engagements que des passi

06/2020

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Architecture régionale

Neuilly-sur-Marne 1850-1950 Art Nouveau Art Déco

Argumentaire : ­­­Magie des bords de Marne : une rivière ondoyante, un port fluvial convivial, une promenade pittoresque, une écluse recherchée par les peintres, un paisible canal, une guinguette indémodable, un parc d'une stupéfiante beauté, paradis des hiboux, des marais, des hérons cendrés et des mouettes rieuses... Le XIX ? siècle voit un illustre général d'Empire reposer dans un mastaba égyptien et deux domaines, Ville-Evrard et Maison Blanche, entreprendre une mue hospitalière spectaculaire, tandis qu'est édifiée une usine moderne aux vastes bassins filtrants qui distribue l'eau potable dans l'Est de la région parisienne. L'urbanisation se poursuit autour du village originel, des hôpitaux et de la gare au XX ? siècle, et la ville multiplie les lotissements, construit un ensemble HBM salué par la critique et se constelle de maisons aux accents Art Nouveau et Art Déco. Le livre s'inscrit dans la collection "Grand Paris" dédiée à l'Art Nouveau et à l'Art Déco à Paris et dans les villes de la région parisienne. Les auteurs : Maurice Culot est architecte et urbaniste. Charlotte Mus est historienne de l'architecture. Hélène Caroux est chercheuse au Service du patrimoine, département de la Seine-Saint-Denis. Antoine Furio est chercheur au Service du patrimoine, département de la Seine-Saint-Denis. Benoît Pouvreau est chercheur au Service du patrimoine, département de la Seine-Saint-Denis. Marie-Françoise Laborde est architecte. Jean-Michel Leniaud est historien de l'architecture.

11/2022

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Littérature étrangère

Journal 1940-1955

Lorsque commence cette deuxième partie du Journal, Thomas Mann a soixante-cinq ans. Il s'agit donc ici des quinze dernières années de l'écrivain. Installé aux Etats-Unis, dont il ne tardera pas à devenir citoyen, il se fait construire la grande et belle maison de Pacific Palisades, tout près d'Hollywood. Malgré son dépit face à la fortune réalisée par d'autres émigrés comme Werfel, il vit à son aise et en accord avec la politique de Roosevelt. Ce n'est qu'au plus fort de la guerre froide qu'il exprimera de vives réticences à l'égard de la politique américaine, et ce sera l'un des éléments qui détermineront son retour en Europe, puis son installation en Suisse. Il a depuis longtemps accédé à la gloire mondiale. Son premier souci est de terminer son œuvre dans la dignité, car il a une haute idée de lui-même et de sa mission. Pendant les années de la guerre, qu'il vit avec une passion anti-hitlérienne de tous les instants, il termine la vaste fresque de Joseph et ses frères et rédige Le docteur Faustus. Ensuite viendront L'élu et Les confessions du chevalier d'industrie Félix Krull, qu'il reprend après des années et qui connaîtra un énorme succès dans l'Allemagne d'après-guerre. Le Journal nous montre un homme vieillissant mais encore plein de vitalité, avec ses faiblesses - vanité tirée de sa réception à la Maison-Blanche ou de son audience privée chez le pape, amourette de vieillard avec Franzl, le dernier de ses " jouvenceaux divins " - mais aussi avec ses grandeurs face à la souffrance collective et personnelle - la guerre, bien sûr, le suicide de son fils Klaus et la mort de son frère Heinrich. Un témoignage passionnant sur les dernières années d'un grand écrivain.

10/2000

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Cinéastes, réalisateurs

Correspondance 1918-1955

Ces 210 lettres inédites nous mettent face à deux personnages de l'histoire du cinéma, que tout paraît opposer : Abel Gance est un metteur en scène pour qui l'expression " septième art " semble inventée, Charles Pathé est un industriel soucieux de réunir le grand public. Leurs âges (Charles Pathé est de vingt-six ans l'aîné), leurs métiers et façons de faire des films sont a priori différents. C'est pourtant cette opposition, nourrie d'espérance, de partage, de fidélité, parfois de désillusion et de colère, qui fait la singularité et la richesse de leur relation - entretenue durant près de quarante ans. Leurs échanges débutent à la fin de la Première Guerre mondiale, alors que l'hégémonie du cinéma français est fortement ébranlée par l'extension des studios américains. En 1918, Abel Gance, fort du succès de ses premières réalisations, commence à être reconnu par ses pairs. Charles Pathé est quant à lui un industriel renommé, mais sa multinationale, créée en 1896, a essuyé d'importantes pertes de marchés. Tandis que l'un est au début de sa carrière, l'autre cherche le moyen de conserver sa place. Cependant, les vues de l'industriel et du cinéaste ne sont pas si éloignées. Charles Pathé trouve en Gance un auteur qui lui permettra de poursuivre ses réflexions et même de les appliquer. Quant au metteur en scène, chef de file de l'avant-garde française, il n'oppose pas création et cinéma commercial et s'appuie sur celui-ci pour trouver des capitaux. De J'accuse (1919) à La Roue (1923) puis Napoléon (1927), les projets naissent et s'accomplissent avec ferveur. Mais les réalisations pharaoniques de Gance, en pleine crise du cinéma, ne sont pas sans créer de frictions. Les ressentiments éclatent quand l'heure des comptes arrive. Le passage au cinéma sonore, marquant la fin de la démiurgie de Gance ainsi que le retrait des affaires de Charles Pathé, laisse place aux écrits mélancoliques. C'est dans l'expression mouvante de leur sensibilité et de leur pensée du cinéma que cette correspondance, miroir des enjeux de son temps, prend tout son intérêt.

06/2021

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Littérature étrangère

Journal. 1955-1962

" N'ai-je pas écrit tout ceci au jour le jour, selon mon état d'âme, mon humeur, selon les circonstances, l'atmosphère créée par l'événement et le retentissement qu'il a pu avoir dans mon cœur ? Et pourquoi ai-je ainsi écrit au fur et à mesure si ce n'est pour témoigner, pour clamer à la face du monde la souffrance et le malheur qui ont rôdé autour de moi ? Certes, j'ai été bien maladroit, bien téméraire, le jour où j'ai décidé d'écrire, mais autour de moi, qui eût voulu le faire à ma place et aurais-je pu rester aveugle et sourd pour me taire et ne pas risquer d'étouffer à force de rentrer mon désespoir et ma colère ? Et maintenant que c'est fait, que tout est là, consigné, bon ou mauvais, vrai ou faux, juste ou injuste, maintenant que nous entrevoyons la fin du cauchemar, faudra-t-il garder tout ceci pour moi ? Après ce qui s'est écrit sur la guerre d'Algérie, bon ou mauvais, vrai ou faux, juste ou injuste, il convient qu'à cela s'ajoute mon journal, comme une pièce supplémentaire à un dossier déjà si lourd. Je sais combien il est difficile d'être juste, je sais que la grandeur d'âme consiste à accepter l'injustice pour éviter soi-même d'être injuste, je connais enfin les vertus héroïques du silence. Bonnes gens, j'aurais pu mourir depuis bientôt dix ans, dix fois j'ai pu détourner la menace, me mettre à l'abri pour continuer de regarder ceux qui meurent. Ceux qui ont souffert, ceux qui sont morts pourraient dire des choses et des choses. J'ai voulu timidement en dire un peu à leur place. Et ce que j'en dis, c'est de tout cœur, avec ce que je peux avoir de discernement et de conscience. "

03/2001

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Poésie

Poèmes 1916-1955

Les poèmes de ce volume furent en quelque sorte le centre des recueils où, d'époque en époque, ils prirent place. Il s'agit moins d'une anthologie que d'un choix significatif de pièces majeures, réunies par le poète dans un ordre chronologique et sous un éclairage propre à révéler le fil invisible qui les reliait de loin les unes aux autres. On verra ici la véritable image d'un solitaire que l'actualité essaie continuellement d'attirer à elle et de compromettre. On retrouvera avec émotion - ou l'on découvrira avec émerveillement - des pièces célèbres, comme Plain-chant (1923), L'Ange Heurtebise (1925), Léone (1942-1944), Un ami dort (1948), et d'autres moins connues, mais non moins achevées, telles que Désespoir du Nord (1918), Prière mutilée (1921), ou Hommage à Gongora (1953). Le recueil se clôt sur le Remerciement aux amis qui m'ont offert une épée (1955). Il comporte, en outre, une bibliographie détaillée de l'oeuvre poétique de Jean Cocteau. Les Poèmes s'échelonnent de 1916 à 1955. A l'exception de Chiffre Sept et du Remerciement, ils sont extraits de Discours du grand sommeil, Vocabulaire, Opéra, Poèmes, Anthologie poétique et Clair-obscur.

06/1956

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Histoire de France

Ma guerre d'Algérie. Racontée à mes enfants et petits-enfants

L'auteur, né en 1935, attendra plus de cinquante ans pour répondre finalement à la demande de l'un ou l'autre de ses enfants et raconter ici ce qui fut son quotidien en Algérie, de mars 1956 à janvier 1958. II n'a voulu laisser à quiconque le soin de faire le récit de sa vie quotidienne en une guerre qui ne voulait pas dire son nom, mais qui en même temps n'en était pas, faute de déclaration officielle. C'était de part et d'autre un engagement politique sous-tendu par des intérêts économiques, principalement privés. II prendra conscience au cours de l'année 1957 du rôle que l'on faisait jouer au contingent et s'appliquera, dès lors, à freiner, mentalement, des quatre fers. Ce n'est donc point le récit d'un héros, loin de là, mais tout simplement celui d'un homme qui se souvient du garçon de 20 ans qu'il était et qui n'avait rien demandé. Et surtout pas ça !

11/2010

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Beaux arts

Chandigarh et Le Corbusier. Création d'une ville en Inde 1950-1965

Cet ouvrage s'attache par son texte très fouillé et une extraordinaire iconographie à saisir la façon dont, à l'occasion du projet de Chandigarh, ville nouvelle au cœur de l'Inde millénaire, Le Corbusier, le concepteur de la ville pour trois millions d'habitants, fut porté peu à peu à remettre en question "tout ce qu'[il] croyait savoir sur la ville". Comment la nature et l'histoire, l'ouverture à l'autre et au devenir, la temporalité même, peuvent-elles être réintégrées dans la conception d'une ville nouvelle qui par principe tire son unité et son harmonie d'un moi créateur, "d'une seule pensée" et d'une "pure géométrie" hors de la "matière et des heures" ? C'est l'histoire de cette rencontre et de cette lutte avec la pluralité des autres et des contingences matérielles nécessaires à la construction d'une ville, rencontre avec un monde, avec la terre de l'Inde, avec le temps de l'Inde, avec les hommes et leurs cultures immémoriales, qui porte l'architecte à une profonde humilité. Cette histoire se double d'une réflexion sur le rapport entre l'architecture, œuvre d'une seule pensée, et pour ainsi dire intemporelle, et la dimension urbaine, plurielle et profondément temporelle d'une ville. C'est l'histoire enfin de cette lutte de l'architecte avec lui-même, de sorte que l'esprit "maître et possesseur de la nature" puisse s'incarner dans cette pluralité conflictuelle, dans cette irréductible matérialité d'un monde qui lui résiste, jusqu'à ce qu'il accepte finalement d'être possédé par elle: "vous n'êtes plus le maître, il n'a plus de maître." Et c'est bien l'œuvre du poète qui s'impose aujourd'hui à tous ; celui qui dès les années vingt, à l'instar de Max Jacob, disait préférer aux "vérités premières" "le mariage avec la terre"; le bâtisseur du Capitole, du Parlement et de la Tour des ombres, celui qui, ouvrant toute grande sa main aux générations futures comme on sème dans le ciel de l'Inde, lui rend grâce : "Pleine main j'ai reçu, pleine main je donne", épigraphe sous le toit du monde, aux pieds des sources éternelles, par lequel nous sommes invités aujourd'hui à réévaluer l'œuvre entière du Maître.

12/2011

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Littérature étrangère

Essais, articles, lettres. Volume IV (1945-1950)

" Une bonne part de ce que nous appelons plaisir n'est rien d'autre qu'un effort pour détruire la conscience. Si l'on commençait par demander : Qu'est-ce que l'homme ? Quels sont ses besoins ? Comment peut-il le mieux s'exprimer ? on s'apercevrait que le fait de pouvoir éviter le travail et vivre toute sa vie à la lumière électrique et au son de la musique en boîte n'est pas une raison suffisante pour le faire. L'homme a besoin de chaleur, de vie sociale, de loisirs, de confort et de sécurité : il a aussi besoin de solitude, de travail créatif et du sens du merveilleux. S'il en prenait conscience, il pourrait utiliser avec discernement les produits de la science et de l'industrie, en leur appliquant à tous le même critère : cela me rend-il plus humain ou moins humain ? Il comprendrait alors que le bonheur suprême ne réside pas dans le fait de pouvoir tout à la fois et dans un même lieu se détendre, se reposer, jouer au poker, boire et faire l'amour. Et l'horreur instinctive que ressent tout individu sensible devant la mécanisation progressive de la vie ne serait pas considérée comme un simple archaïsme sentimental, mais comme une réaction pleinement justifiée. Car l'homme ne reste humain qu'en ménageant dans sa vie une large place à la simplicité, alors que la plupart des inventions modernes - notamment le cinéma, la radio et l'avion - tendent à affaiblir sa conscience, à émousser sa curiosité et, de manière générale, à le faire régresser vers l'animalité. " " Les lieux de loisirs "

04/2004

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Histoire internationale

La guerre du Viêt Nam. 1945-1975

Voici le seul récit complet et la première analyse globale de la guerre du Viêt Nam, de la fin du second conflit mondial jusqu'à la chute de Saigon en 1975. S'appuyant sur des documents récemment déclassifiés et un large éventail de sources internationales, John Prados explique pourquoi les différentes présidences américaines, de Truman à Nixon, en passant par Kennedy et Johnson, ont à la fois mal interprété les réalités nord-vietnamiennes, mal compris leurs alliés sud-vietnamiens et négligé l'impact croissant des médias sur l'opinion. Par cette oeuvre monumentale, l'auteur dresse le bilan définitif d'une guerre qui bouleversa les Etats-Unis et modifia l'équilibre planétaire.

04/2015

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Histoire de France

Le Génie au combat. Indochine 1945-1956

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le génie militaire français a subi une transformation sans précédent dans son histoire. Les campagnes d'Italie, de France et d'Allemagne l'ont enrichi de nouvelles expériences et pelles et brouettes ont été remplacées par une gamme d'engins modernes, d'origine américaine ou britannique. D'arme du travail, le génie est désormais devenu celle des communications, destinée à faciliter la mobilité des forces armées et à assurer le soutien des troupes en opérations. Engagés à partir de 1945 en Indochine, les sapeurs du Corps expéditionnaire français d'Extrême-Orient découvrent "un milieu physique démesuré" particulièrement contraignant pour les hommes comme pour les matériels, et un adversaire, le Viêt-Minh, qui pratique une guérilla généralisée dans laquelle la destruction des infrastructures, routières, ferrées mais également fluviales constitue l'un des objectifs principaux. Durant neuf années, le génie d'Extrême-Orient devra lutter contre ces deux ennemis, en développant parfois des réponses originales. Les sapeurs (métropolitains, légionnaires, nord-africains ou indochinois) seront amenés, dans un contexte permanent de crise des effectifs et de pénurie de spécialistes, à remplir de nouvelles missions, telle que la construction de bases aéroterrestres - dont Na San et Diên Biên Phu - ou celle de bases opérationnelles, immenses complexes logistiques interarmées. Rédigé à partir des archives des unités du génie d'Extrême-Orient, ce livre présente une autre vision de l'histoire militaire de la guerre d'Indochine, trop souvent réduite à celle des troupes d'élite. Il revisite le conflit sous l'angle d'une arme qui, comme l'écrit l'auteur, se trouve depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale "à la croisée des domaines militaires, politiques et économiques, une place que le génie est, peut-être, seul à occuper au sein de l'institution militaire".

06/2013

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Thèmes photo

Le Paris de Maurice Bonnel, 1950-1965

Le Paris de Maurice Bonnel nous permet de découvrir un Paris pas si lointain, qui semble pourtant avoir totalement disparu. Sur toutes ses photos, la ville est présente : sous la forme d'un jardin, d'une berge de la Seine, d'un agent de police réglant la circulation, d'un ancien cinéma de quartier... On y croise des vendeuses des quatre-saisons, des livreurs de toutes sortes, des véhicules d'avant ou d'après-guerre, des vespasiennes ; mais aussi des façades noircies par les poussières de charbon, et tous ces petits métiers qui occupaient encore les coins des rues ou les bouches de métro, des concierges qui balayent la neige, des brocantes, des marchés...

03/2022

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Critique littéraire

Le Poëte et la Bible. Tome 2, 1945-1955

" Avec ce deuxième volume s'achève la publication des commentaires bibliques de Claudel, cette longue méditation commencée dans les années trente, qui ne prend fin qu'avec sa vie, lorsqu'il s'interrompt au milieu d'une phrase de son nouveau commentaire d'Isaïe, peut-être le jour même de sa mort, le 23 février 1955. On retrouve dans ces études, toutes parues après la guerre, les même thèmes que dans les précédentes : le roman ou le drame ou l'épopée de la Création, celui du combat de la Femme, Vierge, Marie, Sagesse, contre Satan, le Fils rebelle, combat qui doit se terminer par le triomphe de Dieu, génial metteur en scène, dans l'Apocalypse. Une grande nouveauté cependant : ce combat extraterrestre est repris par l'aventure humaine, qui n'est autre que l'Histoire sainte, et, plus profondément, dans le cœur de chaque homme qui a le devoir de faire naître en lui un nouveau Christ. Les textes du premier volume, parus avant la guerre, ont été lus par un vaste public et demeurent relativement connus. Ceux que nous republions aujourd'hui ont pâti des difficultés de la vie quotidienne dans un pays occupé à panser ses plaies, et, plus encore peut-être, de l'évolution des mentalités. Claudel en a souffert, qui disait : " L'Evangile d'Isaïe. Pourquoi est-ce que j'ai écrit tout cela, que Dieu m'a commandé, tout cela que personne ne lit, à quoi personne ne s'intéresse, encore moins les chrétiens et les prêtres que les autres ? Tu autem, Domine ! " Ce sont donc des œuvres pratiquement inconnues, même des claudéliens, que nous avons voulu tirer de l'oubli pour y faire découvrir un nouveau " paquet de mer poétique ", comme disait Thibaudet parlant de Tête d'or. Plus peut-être que les thèmes que nous venons d'énumérer, plus que l'émouvante introduction des souvenirs personnels, on admirera dans nombre de ces pages l'écriture éblouissante d'un écrivain libéré de toute convention, qui joint à une facture parfois toute mallarméenne (la description de la grande rosace de Notre-Dame) l'enthousiasme lyrique du croyant en possession, désormais définitive, du sens. " Michel Malicet.

05/2004

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Littérature étrangère

Le poids du monde. Un journal (novembre 1975 - mars 1977)

"Ce journal de Peter Handke couvre une période de deux ans ; il ne raconte pas d'événements mais fait part de toutes les impressions ressenties, à mi-chemin de l'âme et du corps. Leur succession établit l'histoire de l'auteur, mais devenue comme anonyme à force d'intimité. Supposer que ces notations se succèdent au hasard et qu'on pourrait en modifier la disposition ou même en isoler des fragments, ce serait en négliger le "vécu", ce serait en détruire le déroulement et la durée qu'elles restituent. Ici la figure de l'écrivain se trouve "désacralisée", rendue à sa simple dignité humaine. Contrairement à l'usage, le lecteur ne se voit pas donner des leçons, il n'est pas écrasé par la rhétorique ou par l'autorité littéraire, mais simplement ramené à lui-même par une écriture comme issue de lui et qu'il reconnaît, au point d'avoir l'illusion de pouvoir être l'auteur de ce qu'il lit. La grandeur de Handke, c'est son exacte simplicité, c'est son effort de réflexion, c'est aussi son attention à ce qui affleure sous la vie quotidienne, repérée à ce point exact où elle est universelle." Georges-Arthur Goldschmidt.

03/2002

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Philosophie

Le problème de la parole. Cours au collège de France. Notes, 1953-1954

CNLMusique – Prononcé entre décembre 1953 et avril 1954, "Le problème de la parole" s'inscrit dans le prolongement du "Monde sensible et le monde de l'expression" et des "Recherches sur l'usage littéraire du tangage", leçons professées l'année précédente au Collège de France. Merleau-Ponty explore dans ce cours le sens d'une parole qui émerge du sensible : interrogeant les processus d'acquisition du langage ainsi que les pathologies qui l'affectent, il propose une interprétation originale de la linguistique de Saussure et offre un commentaire d'envergure de l'oeuvre de Proust. Chez l'un et l'autre, comme dans l'étude de l'aphasie et de l'apprentissage de la langue chez Jakobson et Goldstein, Merleau-Ponty analyse les pouvoirs créateurs et instituants de la parole, pouvoirs que la littérature porte à son excellence. "Le problème de la parole" ébauche ainsi une philosophie de l'institution et une ontologie qui interrogent l'avènement du sens dans l'entrelacement du sensible et de l'expression. C'est dire toute l'importance de ce cours inédit : présentant l'une des premières lectures philosophiques de Saussure et de Proust, il constitue également une étape essentielle de l'évolution de la pensée de Merleau-Ponty, qui peut éclairer d'un jour nouveau le sens de son ontologie ultime.

02/2020

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Sciences historiques

Les papiers non filigranés médiévaux de la Perse à l'Espagne. Bibliographie 1950-1995

Cette bibliographie recense environ 500 ouvrages et articles ayant trait à l'histoire du papier non filigrané, c'est-à-dire essentiellement le papier fabriqué au Proche-Orient, dans le Maghreb et en Europe, avant l'invention du filigrane à la fin du XIIIe siècle. Le point de départ de cette bibliographie est 1950, date du renouveau des études sur l'histoire du papier. Après les ouvrages généraux, les revues ou les articles d'encyclopédies, et un court chapitre sur la naissance du papier en Chine, le lecteur trouvera une énumération de l'ensemble des travaux consacrés à l'observation et à l'étude du papier, aux techniques de sa fabrication, à son histoire par pays ou par région. Un chapitre final traite de sa diffusion et de son commerce. A la suite de chaque rubrique, un commentaire aide le lecteur à s'orienter parmi les références. En annexe, un lexique en français, en anglais et en allemand donne les principaux tenues techniques. Un index des auteurs et des sources complète l'ouvrage.

09/1998

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Littérature française

Bab-el-Oued. Bab-el-Oued raconté à Toinet (1955). Alger – Bab-el-Oued (1956).

"Bab-el-Oued raconté à Toinet" (1955). "Alger - Bab-el-Oued" (1956). Avec des extraits de : "Cette haine qui ressemble à l'amour" (1961) - "Journal d'exil" (1963) - "Interdit aux chiens et aux Français" (1966). Si Camus a chanté Belcourt, Brune s'est penché sur le quartier de Cagayous, Bab-el-Oued, ce "melting pot" fascinant. Dans son roman "Cette haine qui ressemble à l'amour" (1961) et son "Journal d'exil" (1963), Brune a longuement déclaré son amour pour ce faubourg d'Alger. Dans "Interdit aux chiens et aux Français" (1966), il a décrit son calvaire qui était celui de toute l'Algérie française. Mais déjà en 1955, dans une série d'articles pour "La Dépêche quotidienne", c'est plein de tendresse et d'humour que Brune a "raconté Bab-el-Oued à Toinet" en y ajoutant une cinquantaine de caricatures pertinentes. Tous ces écrits se trouvent réunis dans cette nouvelle édition. "Bab-el-Oued ? Ce n'est pas une ville espagnole, ni italienne, ni française. C'est une ville nouvelle... une ville comme il n'en existe nulle part ailleurs. C'est une ville-synthèse. Elle est née du brassage de tout ce que la Méditerranée compte de pèlerins de l'aventure, dont les yeux sont accoutumés à chercher au-delà de l'horizon de la mer d'insaisissables eldorados. C'étaient des Napolitains orgueilleux, des Maltais subtils, des Corses fiers comme des condottières, des Andalous nonchalants, des Calabrais têtus, des Catalans tragiques... et des Français plus sceptiques que toutes les races du monde puisqu'ils sont capables de rire même des miracles qu'ils accomplissent. Ils ont importé un prodigieux acharnement au travail et toutes les traditions latines qui comptent parmi les plus somptueuses du monde. Mais ils ont surtout apporté la gaieté et la jeunesse des races régénérées par les échanges... une vivacité que les bourgeois glacés et pincés jugent vulgaire mais qui n'est qu'une manifestation de la spontanéité des gens sincères et simples... la bonhommie familière des peuples qui ont trop souffert pour ne pas avoir appris les vertus de l'indulgence... et qui savent dissimuler les soucis quotidiens derrière des plaisanteries et des rires qui sont la pudeur des gens pauvres. Voilà Bab-el-Oued". (Jean Brune)

05/2015

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Histoire de France

Les derniers moments de l'empire français. Souvenirs d'un colonial

Paul Chauvet est né en 1904 à Ruffec (Charente). Administrateur des Services Civils en Indochine, il servira dans ce Protectorat jusqu'en 1945. Il est successivement chef de la province de SADEC, puis Directeur des affaires politiques au Gouvernement général sous les ordres de l'Amiral Decoux, puis Résident à Lang-Son, et enfin "Vice-Roi" du Tonkin. En 1945, il est pendant quelques semaines prisonnier des Japonais. Rentré en métropole à la fin de la Guerre, il est affecté en Afrique en 1947 comme Inspecteur général des affaires administratives en AOF, puis Gouverneur de I'AOF. En 1950, il devient conseiller technique au cabinet du ministre de la France d'Outre-Mer (François Mitterrand), et en 1951, Gouverneur général et Haut-Commissaire en AEF. Prenant sa retraite en 1958 avec l'arrivée de De Gaulle au pouvoir, il assume la présidence de diverses sociétés internationales et de l'Institut de recherche sur le caoutchouc. Il est membre de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer. Il avait confié l'ensemble de ses écrits, papiers et documents personnels, dont le texte de ces Mémoires, au fils de son ami Jean Bréaud, dont il était proche et à qui l'on doit qu'il soit publié.

12/2016

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Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 8, Vers "Les Fruits du Congo" ou le roman-mirage (mars 1947 - décembre 1951)

La sortie des "temps noirs" ne signifie pas, pour Henri Pourrat et Alexandre Vialatte, la fin des difficultés - bien au contraire. Les deux amis maintiennent le rythme élevé de leur correspondance : de 1947 à 1951, ils s'échangent quelque cent quatre-vingts lettres et cartes postales. Tout en menant à bien des ouvrages très divers, Pourrat se consacre de plus en plus au Trésor des Contes, pour lequel il aura à sa mort (1959) collecté et réécrit plus de mille contes. Vialatte, quant à lui, écrit (1947-1949) puis réécrit (1949-1951) son oeuvre majeure : Les Fruits du Congo. Son ami l'exhorte constamment à finir son roman et à cesser de le faire reculer à l'horizon comme un mirage inaccessible. L'édition française étant en crise grave, l'un et l'autre rencontrent les pires difficultés pour se faire publier ; ils supportent mal que les interminables discussions avec leurs éditeurs empiètent sur le temps de l'écriture. Cependant, Pourrat, qui avait obtenu le Goncourt en 1941 pour Vent de Mars reçoit en 1951 le prix Louis Barthou de l'Académie Française pour l'ensemble de son oeuvre. Vialatte obtient le prix Veillon pour Les Fruits du Congo à sa deuxième tentative en février 1950. Jusqu'à la publication chez Gallimard en septembre 1951, il retravaille constamment son volume, le modifie, le raccourcit. Il manque toutefois le Goncourt 1951 décerné à Julien Gracq pour Le Rivage des Syrtes. Ainsi s'achève pour Vialatte l'ère des fictions commencée dans les années 1920 ; trente ans plus tard, il a enfin réussi à écrire le roman-somme dont le mirage le hantait depuis sa jeunesse.

01/2019

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Sciences politiques

Sliman Ben Sliman 1905-1986. Biographie, journal et articles

13 Février 1905 : Naissance à Zaghouan 1919-1925 : Elève au Collège Sadiki 1928 : Bachelier en Mathématiques 1929-1935 : Etudiant à la Faculté de Médecine de Paris 1925 - 1934 : Militant à l'Association des Etudiants Musulmans d'Afrique du Nord 1931 : Membre fondateur de la "Fédération des Peuples Colonisés" 1934 : Président du "Comité de Défense des Libertés en Tunisie" 1934 : Adhésion au Néo-Destour 1937 : Membre du Bureau Politique du Néo-Destour au congrès de la rue du Tribunal 1938-1943 : Suite aux événements du 9 avril : Condamnation à 5 ans de Prison au Fort Saint-Nicolas de Marseille 1950 : Exclusion du Néo-Destour 1960-1962 : Fonde et dirige le journal "La Tribune du Progrès" 1967 : Président-Fondateur du "Comité de soutien à la lutte du Peuple Vietnamien" 1973 : Décoration de l'Ordre du Mérite de Bourguiba 1980 : Médaillé du 7ème Congrès Afro-asiatique d'ophtalmologie 06 Février 1986 : Décès du Dr. Sliman BEN SLIMAN.

06/2023

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Beaux arts

Paris des arts 1930-1950

Durant les deux décennies qui s'étendent des années 1930 à 1950, Paris a été le théâtre d'une vie artistique intense. De Montparnasse à Montmartre, de Pigalle à Saint-Germain-des-Prés, écrivains, artistes et photographes se rencontrent, multiplient les échanges, nouent des amitiés. L'Exposition coloniale de 1931, l'Exposition internationale de 1937, les années d'Occupation, les exils forcés ou la Libération : tous ces événements nourrissent et rythment leurs créations. Dans cet ouvrage, paroles d'artistes, portraits de photographes et regard d'historien se croisent pour offrir au lecteur un panorama unique et particulièrement vivant de la ville lumière, alors phare de la création artistique.

05/2011

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Poésie

Prémices du désert. Poésie 1932-1957

Ce volume reprend les six premiers recueils de poèmes publiés par Mario Luzi (1914-2005), de La Barque (1935) à Honneur du vrai (1957), dans la version définitive que l'auteur en a donnée en 1960. C'est par la volonté du poète que ces six livres forment un tout, qui correspond à la première période de son oeuvre : celle qui a fait de lui le chef de file de la génération de poètes nés autour de 1914 et qui ont assuré la relève de la génération d'Ungaretti et de Montale. On peut suivre ici l'itinéraire d'un jeune poète né dans un milieu rural encore traditionnel, en Toscane, dans une campagne demeurée pratiquement inchangée depuis Virgile, élevé sous le signe d'une foi religieuse représentée par la figure familière et bienveillante de la mère. A cet univers "idyllique" de La Barque succèdent rapidement des poèmes plus âpres, plus sombres, où se lisent les années de fascisme, l'angoisse de la guerre, une crise existentielle violente qui vient ébranler la confiance dans les cadres religieux. Pour restaurer sans naïveté une forme d'harmonie avec le monde, Mario Luzi s'engage alors sur une voie qui l'éloigne de la relative obscurité de certains de ses textes des années 40 pour l'amener à une poésie plus simple, de forme plus ouverte, soucieuse avant tout de trouver le ton juste pour dire la noblesse des humbles, la beauté des gestes quotidiens et, selon le mot de Rilke dont il est souvent si proche, pour "apprendre à voir", avec pour modèle l'art des peintres siennois du Moyen Age.

05/2005

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Guerre d'Algérie

Alger 1957. La Ferme des Disparus

Où sont enterrés les corps des 3 024 personnes torturées à mort par l'armée française pendant la "bataille" d'Alger en 1957, violant ainsi les lois de la guerre et de l'humanité ? Pour dissimuler cette barbarie, ces milliers de corps ont été subrepticement enfouis avec la complicité d'activistes coloniaux. A travers une investigation minutieuse, l'auteur cherche à redonner à ces Disparus, dépossédés de leur identité et de leur sépulture, figures absolues de l'appartenance à la communauté de l'Homo Sacer, une trace dans l'Histoire de la France et de l'Algérie. Honorer le souvenir des victimes, saluer la dignité de leurs descendants, aider les familles à faire le deuil d'un proche à l'existence toujours niée, contribuent à réconcilier ces deux pays. Au moment où les passés coloniaux et l'autorité des anciens maîtres du monde sont questionnés, il est temps que vérité soit dite sur cette infamie.

06/2021

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Poésie

Mémoire du vent. Poèmes 1957-1990

Nouvelle édition en 2002.

02/2002

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Poésie

Toute la vie. Poèmes 1957-2016

L'ouvrage que nous présentons est de nature anthologique : aucun des nombreux recueils de Fernando Grignola n'ayant été traduit en français, il a paru plus fécond de le faire connaître au public de ce pays par l'intermédiaire d'un choix tiré de ses principaux livres, en proposant une édition bilingue, ou plutôt trilingue, les poèmes d'après 1983 n'étant plus écrits en italien, mais dans le dialecte d'Agno. C'est Christian Viredaz (voir son curriculum dans le dossier) qui en a assuré la traduction. Grignola e l'umanità in versi, " Grignola et l'humanité en vers " : ainsi le critique Renato Martinoni, professeur à l'université de Saint-Gall, intitulait-il un article d'hommage au poète paru dans le Corriere del Ticino le 17 novembre 2008. " L'humanité en vers " : il s'agit moins d'une ambition ou d'une intention de l'oeuvre que du constat reconnaissant qu'établit sa lecture, et auquel voudrait aussi faire songer, au-delà de la " récapitulation biographique ", le titre choisi pour cette anthologie, Toute la vie. Nombre de critiques et de poètes (notamment Renato Martinoni, Flavio Medici, auteur de la préface de ce volume, Ottavio Lurati, Franco Brevini, Pino Bernasconi, Franco Loi) ont reconnu chez Fernando Grignola un observateur ardent, un interprète, un portraitiste de la réalité aussi bien rurale qu'ouvrière d'une région qui résume en elle-même, dans l'histoire de ses transformations, celle du monde moderne chassant celui qui l'a précédé tout en éprouvant pour lui la plus profonde nostalgie. L'articulation décisive de cette oeuvre tient à la coprésence de ce qui est " d'antan " (une idée souvent reprise chez Grignola) dans le pays nourricier (La mamm granda da tücc, " notre grand-mère à tous " est le titre d'un des recueils) et des réalités contemporaines : d'un côté, un pays riche de parfums et d'harmonies, où se retrouver, se rassurer, le pays des racines (le mot revient fréquemment, en écho aussi bien à l'un des premiers emplois de l'auteur, tourneur de racines de bruyère dans une fabrique de pipes...), lié au rythme lent et précis des saisons, des activités humaines, d'une civilisation faite de valeurs et de chaleur humaines ; de l'autre, les cadences et les objets de la société contemporaine, qui ne sont pas sans conséquence, quelle que soit la fascination générale qu'ils exercent : l'irrespect de cette tradition naturelle, les faux mythes, les malheurs de la vie quotidienne (solitude, drogues, aliénation), la " maladie de vivre " que fait naître un monde de guerres et d'injustices éloignant l'homme de ses propres richesses. Mais cette sorte de " grand écart ", ou plutôt de " tension entre le monde des racines et l'univers de la standardisation " (Franco Brevini), a chance de susciter en chacun le besoin de plus en plus secret mais de plus en plus impérieux d'une intimité où retrouver les grandes questions de l'existence - la poésie ayant peut-être pour tâche et pour grandeur de rappeler ce besoin et de lui donner voix. Elle sait à la fois décrire et écouter toutes les réalités possibles, et, en évitant la séduction facile des sentiments prévisibles ou des pensées marquées au coin de l'idéologie, fût-elle écologie, de mettre en lumière la substance des choses et des actes et de se concentrer sur le particulier comme " le signe ", pour reprendre les mots du poète, " d'une réalité plus complexe et universelle " ; à cette fin, à mesure que l'oeuvre se poursuit, Grignola éprouve le besoin d'aller vers " une raréfaction incisive des vers et des mots " proche de l'épigramme, cependant que s'y déploie de loin en loin, entre nostalgie et espoir, indignation parfois devant les signes de la violence, de la ruine, de la dissolution, le sentiment d'un dépassement possible, d'une transcendance à laquelle aspire sa propre foi. - Mais entre nostalgie et espoir, dit Grignola récapitulant son rapport à cette oeuvre-vie, " je choisis ce dernier, même si je suis conscient de mon âge et de ses infirmités, qui me pèsent. Il ne sert à rien de déterrer le passé. C'est à chacun de nous de regarder vers l'avant, de semer et de cultiver le bien. [... ] Je demande seulement un peu de sérénité ; ma foi est sûre, je m'arrête tous les jours dans une église pour prier, en allumant un cierge pour Erica [son épouse décédée]. J'y trouve du réconfort, dans le silence et les grandes déchirures qu'ouvre la foi, où s'apaisent mes angoisses et mes larmes. " Dernier mot, peut-être, d'une oeuvre faite de tendresse pour l'impossible, de colère et de compassion, qui a choisi l'étrange et puissante humilité du dialecte (" poésie capable de se charger de l'histoire de celui qui la parle ou l'écrit ", dit l'auteur) pour ne pas s'éloigner de la réalité qu'elle évoque tout en convoquant " un monde lointain " : " Le dialecte, à mon sens, est comme r'imbiügh, la sève qui à la fin de l'hiver accélère puissamment la résurrection de la plante, et qui vous fait retrouver, dans les moments les plus imprévus, à travers des mots et des expressions qu'on croyait oubliés, des images, des événements, de visages, des voix, des odeurs et des parfums lointains, presque imperceptibles, comme d'une langue retrouvée dans sa pureté. "

01/2023

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Examens, concours

L’Allemagne, de la capitulation à la souveraineté retrouvée 1945-1955

Traitant d'un des sujets 2024 de l'agrégation interne et du CAPES d'Allemand, cet ouvrage propose tout ce dont le candidat a besoin pour passer les épreuves. Comme tous les Clefs-concours, l'ouvrage est structuré en trois parties : -Repères : le contexte historique et artistique ; -Problématiques : comprendre les enjeux du programme ; -Outils : pour retrouver rapidement une définition, une idée ou une référence.

12/2023

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Cinéma

Les guerres des étoiles : 1975-1985. L'invasion SF

1977: le succès plutôt inattendu du première épisode de Star Wars signe le renouveau de la science-fiction et l'avènement du space-opéra. Dès lors, et jusqu'en 1985, extraterrestres de toutes sortes, planètes exotiques et spectaculaires vaisseaux spacieux vont alimentés les grands et les petits écrans du monde entier, fournis par les studios d'Hollywood comme par ceux de Bollywwod ou de la Cincitta. Pour le meilleur et pour le pour le pire. De Cosmos 1999 à Dune, de Alien à Flash Gordon, en passant par des dizaines de nanars et séries B, c'est toute cette incroyable odyssée bien humaine que vous dévoile le meilleur spécialiste mondial du sujet.

10/2014

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Philosophie et sociologie de l

Art et technique. Six conférences de 1951

Art et technique regroupe une série de conférences données par Lewis Mumford dans une "université du soir" , à New York, en 1951. On y voit les grands thèmes et le diagnostic du Mythe de la machine (1967) se mettre en place : l'être humain ne doit pas être considéré essentiellement comme un fabricant d'outils ("il faut placer Orphée aussi haut que Prométhée") , la civilisation moderne a donné une place exagérée et tyrannique à la technique, aux dépens des autres aspects de la culture. A travers des réflexions lumineuses sur la Grèce ancienne, le Moyen Age des cathédrales, le déclin de l'artisanat sous le capitalisme, mais aussi l'invention de l'imprimerie et de la photographie, Mumford affirme la nécessité d'un nouvel équilibre entre technique et art -- "nous devons cultiver l'intériorité et la subjectivité comme au cours des trois derniers siècles nos ancêtres ont cultivé [l'efficacité] et l'objectivité".

03/2024