Recherche

Ignace Pittet

Extraits

ActuaLitté

Langues africaines

Guide de conversation français-krobou. Côte d'Ivoire

Le krobou est une langue parlée en Côte d'Ivoire, dans la région de l'Agneby-Tiassa, département d'Agboville, précisément dans la sous-préfecture d'Oress-krobou. La tradition orale des Nzomon, principal clan des Krobou, raconte que leurs ancêtres seraient descendus du ciel à l'aide d'une chaîne, sous la conduite d'Adje Menimbou. A Oress-krobou, s'est opérée une généralisation des traditions d'origine rapportées par le clan Nzomon. L'Agneby-Tiassa est une région essentiellement agricole qui exporte du café et du cacao, mais cultive aussi l'hévéa, le palmier à huile, la banane plantain, l'igname, le manioc, etc. Ce guide, pratique et moderne, offre un grand nombre de phrases usuelles pour toutes les situations les plus courantes (transports, hôtels, achats, urgences, distractions, rencontres, etc.), avec des notes de grammaire de base pour permettre de bien se faire comprendre des Krobou. Il est complété d'un mini-dictionnaire et d'un recueil d'expressions. Ce livre vous permettra de vous exprimer lors de votre séjour à Oress-krobou ! "Bienvenue ! " Akwaba".

04/2021

ActuaLitté

Religion

Hymnes, psaumes, louanges et prières au créateur de l'univers

Une invitation à la prière quotidienne, fervente, paisible, à la faveur de textes choisis, rassemblés... Tel est le fil conducteur de ce recueil conçu avec soin, avec le souci de dire ou de redire la Bonne Parole à ceux et celles qui sont ou demeurent en recherche d'un sens à leur vie, sur la Terre du Créateur de l'Univers. Des prières de : Saint Thomas d'Aquin, Saint-Jean de la Croix, Sainte Mère Térésa, Cardinal John Henry Newman, de l'Abbaye de Keur Moussa, des Papes Jean XXIII, Paul VI, Pie XII, Jean-Paul II, François, des Cardinaux André Vingt-Trois, Jean-Marie Lustiger, Soeur Emmanuelle, Fra Angelico, Mgr Jacques-Bénigne Bossuet, Charles Péguy, Paul Claudel, Saint Vincent de Paul, Padre Pio, Curé d'Ars, Saint Augustin, Clément de Rome, Jean- Pierre Dubois Dumée, Saint François d'Assise, Saint Ignace de Loyola, Sainte Thérèse de Lisieux, Soeur Myriam, Jean Debruynne, Charles de Foucauld, Cardinal Roger Etchegaray, Christian Roger, Patriarche Athénagoras, Mgr Joseph Rozier, Saint Clément d'Alexandrie, Mgr Desmond Tutu, Mgr Jacques Behnan Hindo, Cardinal Renato Rafaelle Martino, Pape Gélase, Soeurs Missionnaires de Notre-Dame d'Afrique, Saint Alphonse-Marie de Liguori, Mgr Henry L'Heureux, Cardinal Verdier, Frère Roger de Taizé, Saint Jean de Damas, Jean Guitton, Saint Siméon le Nouveau Théologien, Mgr Jacques Benoit-Gonin, Père Marie-Eugène, Soeur Elisabeth de la Trinité, Jean Vanier, Saint Bonaventure, Saint-Augustin d'Hippone, Saint Jean Eudes, Saint Cyrille d'Alexandrie, Saint Ephrem, Saint Bernard, Sainte Catherine de Sienne, Pierre le Vénérable.

05/2017

ActuaLitté

Vie religieuse

Saint Fernandel

Voilà 50 ans que Fernandel a fait son entrée au Paradis. Au-delà des quelques 148 films qu'il habita de sa présence cristalline, il faut savoir rendre hommage à ce rire incarné qui nous est encore aujourd'hui si intime. Avec Saint Fernandel, Laurent James nous livre un portrait lyrique et rabelaisien de l'acteur marseillais, une hagiographie pour le moins inattendue de l'Idiot Chevalin, qui sut magnifier la malédiction du Rire en célébration cherstertonienne permanente du cosmos. "Quel capharnaüm dans l'église marseillaise, en ce mois de mars 1937, lors des funérailles de l'acteur Gabriel Signoret ! Discernant la présence du comique au milieu de la troupe des comédiens de Regain, les endeuillés commencèrent à ouvrir des yeux ronds et à chuchoter à leurs voisins la nouvelle. L'acolyte qui balançait l'encensoir, se demandant ce qui arrivait, aperçut Ignace Boitaclou dans l'assistance, poussa du coude son copain qui portait les burettes, et tous deux se mirent à rire illico. Furieux, le curé leva les yeux de la Bible pour calmer les marmots, et manqua s'étrangler en voyant Honorin des Meldeuses en personne dans son église. Du coup, tout le monde le regarda en se tenant les côtes, chacun hilare de retrouver son Fernand personnel dans la maison de Dieu : que faire ? Il prend l'air affligé : on rigole. Il regarde par terre : on se tord. Il regarde en l'air : on se tape sur les cuisses. Mon Dieu ! Pardonnez-leur ! Savent-ils seulement qui il est vraiment ? "

08/2021

ActuaLitté

Mondes fantastiques

Otherworlds Tome 2 : Sirlecques

Anthony Verdier, ancien agent d'une organisation secrète combattant les forces de l'Ombre, pensait couler des jours heureux avec sa famille recomposée ; hélas, en retrouvant ses pouvoirs de Visionnaire perdus à l'adolescence, il se voit de nouveau confronté à de fréquentes crises : lorsque dans l'une d'elle il aperçoit un jeune homme aux prises avec des créatures étranges, il comprend qu'une menace couve. Mais laquelle ? Avec l'aide de sa fiancée Iris, médium, de son ami Valentin et des enfants aux pouvoirs psychiques qu'il a récemment adopté, il va se lancer dans une enquête afin de déterminer d'où vient ce danger. Et quand Iris prononce le prénom d'un jeune homme qui leur est inconnu, entraperçu lors d'un flash, ils font rapidement le lien : qui est cet Ignace qui semble être au coeur de l'affaire ? faut-il le sauver, ou bien le combattre ? car le jeune homme semble mêlé de près ou de loin aux portails qui s'ouvrent et libèrent des créatures venues d'univers parallèles. Ensemble, accompagnés d'Owéa, l'alien Slith qui loge sous les toits de leur manoir, mais aussi de Sarah, qui aperçoit les signes surnaturels, de Jérémy, l'adolescent fougueux aux facultés de téléportation, et de Tiffany, qui contrôle les éléments liquides, ils vont se lancer dans l'enquête, en partant du seul prénom de ce jeune homme distingué aux travers des visions communes d'Anthony et d'Iris... A eux de découvrir qui est l'ennemi, et qui il faut aider, cette fois-ci encore...

10/2021

ActuaLitté

Religion

Le corps pensant. Essai sur la méditation chrétienne

La passion croissante du public pour les techniques de méditation orientales pourrait laisser penser que l'Occident n'a pas développé cette pratique. Pourtant, la tradition méditative du christianisme est aussi ancienne que lui, et ne fut pas réservée aux mystiques. Des pères du désert à la prière du coeur des orthodoxes, en passant, entre autres, par Ignace de Loyola et les splendides oraisons du XVIIe siècle, ce livre s'interroge sur la nature profonde de la méditation chrétienne et ses différentes formes, prières, oraison, exercices spirituels – toutes manières de se tourner vers l'Absolu. Quelle recherche dirige la méditation : celle du vide ? de la plénitude ? Est-elle synonyme d'ascèse ? Quand et comment la pratique-t-on ? L'enseigne-t-on ? Méditer est-ce contempler ? comprendre ? Comment esprit et corps interagissent-ils ? Quel rôle y joue la respiration, dans une religion où l'Esprit n'est autre que le Souffle divin ? Quel est celui l'image, sachant que l'homme a été créé " à l'image de Dieu " ? Ou encore celui de l'écriture ? Autant de questions réfléchies dans cet essai qui se déroule lui-même comme une lumineuse et magnifique méditation sur le christianisme, reflétant ainsi la nature même de la méditation chrétienne. En effet, parce que la foi n'est jamais livrée clés en main, la méditation chrétienne est d'abord méditation du christianisme ; et parce que la foi a pour objet non quelque chose, mais la personne du Christ, elle est méditation sur lui.

03/2012

ActuaLitté

Religion

Bibliothèque du pèlerin

" Marcher et donner du sens à nos pas, voilà ce que nous aimons. Après trois pèlerinages à pied vers Compostelle, Jérusalem et Rome, nous rassemblons ici quelques fleurs cueillies au bord du chemin et au fond de notre bibliothèque. Un pèlerin, même solitaire, ne marche jamais seul. Nous avons toujours le sentiment de prendre part à une aventure collective. Sur la route ou dans les lignes, nous nous savons rejoints, non par des fantômes, mais par une compagnie, des frères aînés. Ces pèlerins nous précèdent par monts et par mots. " Mathilde et Edouard Cortès Mathilde et Edouard Cortès présentent ici une cinquantaine de textes sur le pèlerinage, anciens et contemporains, qui les ont portés dans leur marche ou dans leur foi. Parmi les auteurs : Paule Amblard, Geneviève Duboscq, Gaële de La Brosse, Ignace de Loyola, Bernard Ollivier, Pétrarque, Jean-Christophe Rufin, Alix de Saint-André, Léon Tolstoï, Henri Vincenot... Et une nouvelle inédite d'Edouard Cortès. Ecrivain-voyageur, Edouard a traversé le Caucase à pied, roulé de Paris à Kaboul et de Paris à Saïgon en 2CV. Il partage sa vie entre les voyages, l'écriture et la réalisation de films. Après des études d'histoire et de relations internationales, Mathilde s'engage dans l'action humanitaire. En 2007, leur voyage de noces les mène à pied de Paris à Jérusalem. Trois enfants plus tard, ils repartent en famille vers Rome. Ils ont publié Un chemin de promesses (XO, 2008), En chemin vers Rome (XO, 2013) et L'Esprit du chemin. Compostelle, Rome, Jérusalem (Arthaud, 2014).

10/2015

ActuaLitté

Ouvrages généraux

La gastronomie. L'invention d'une culture française 2022

La grande histoire de la gastronomie française depuis les premiers traités de cuisine du Moyen Age à son classement à l'UNESCO - Un numéro exceptionnel qui mêle des articles de référence publiés dans L'Histoire depuis sa création en 1978, notamment les fameuses chroniques de Platine, alias Jean-Louis Flandrin, et les contributions nouvelles des plus grands historiens - Un entretien avec le chef étoilé Yannick Alléno - Des recettes françaises commentées et revisitées par le chef - Des articles pour tout comprendre sur le goût des épices au Moyen Age, les banquets-spectacles de la Renaissance, la nouvelle cuisine des Lumières et le triomphe mondial de la cuisine française - Un repas imaginaire entre Carême, Escoffier et Robuchon Le Mook Comment le " modèle français " de la gastronomie est-il devenu une référence au point d'être classé au patrimoine culturel de l'UNESCO ? Des premiers livres de recettes au Moyen Age à la " nouvelle cuisine " des années 1970, en passant par l'avènement du restaurant au xviiie siècle, ce numéro retrace la spécificité de la table à la française à l'aide d'un dialogue inédit entre historiens et praticiens. Avec notamment Yannick Alléno, chef étoilé du Pavillon Ledoyen à Paris Antoine de Baecque, auteur de la France gastronome (Payot, 2019). Jean-Louis Flandrin, alias Platine, mort en 2001 Bruno Laurioux, président du conseil scientifique de l'Institut Européen d'Histoire et des Cultures de l'Alimentation Pascal Ory de l'Académie française Jean-Robert Pitte, géographe et président de la Mission pour le Patrimoine alimentaire français Patrick Rambourg, ancien cusinier devenu un des plus grands spécialistes de l'histoire de la gastronomie Marie-Pierre Rey, qui a récemment publié Carême. Le premier des chefs (Flammarion) Jean-Claude Ribaut, chroniqueur culinaire au Monde Anthony Rowley, mort en 2011 et grand historien de la gastronomie

10/2022

ActuaLitté

Policiers

La recette de l'abbé Harnez

Fervente lectrice des aventures du Commissaire San Antonio /Frédéric dard), Vic Duvall raconte les péripéties de son héroïne avec un humour décapant, dans un langage très actuel. Lecture garantie sans prise de tête, mais déconseillée aux âmes sensibles et aux amateurs d'alexandrins. La recette de l'Abbé Harnez Si y a une chose qui me fout en rogne, moi, c'est qu'on dessoude un mec quasiment sous mon blair. Et un gnace que j'aimais bien, qui plus est. Du coup, le mariage religieux de ma copine Suzette a été complètement foiré. C'est pas que je sois cul d'église, note, mais pas question de lâcher l'affaire. Me voilà donc lancée sur les traces d'un mystérieux assassin qui tient mordicus à me faire prendre l'Helvétie pour une lanterne. Le côté positif de la chose, c'est que j'ai appris à cuisiner de façon tout à fait convenable, moi qui étais plus douée pour manipuler la queue d'un mec que celle d'une casserole.

06/2013

ActuaLitté

Littérature française

Kermarzin Tome 2 : Les compagnons de Saint-Yves

Kermarzin ! Roman d'initiation, d'aventures ou d'investigation ? Pendant quarante années, les protagonistes ont voyagé sur les pages du premier tome entre Bretagne et Bas-Poitou... et peut-être, qui sait ? Jusqu'en Gaélie... Eté 1913 Loïck Lachlan de Killmartain accueille à Kenn'meur, pour quelques jours, deux camarades de pensionnat, René Nicolet et Jean-Marie Ferchaux. Moments inoubliables : ils ont treize ans ! Le jeune aristocrate enquête sur ses racines, celles de son titre, celles de son nom : ses preux-limiers l'aideront, ils s'y engagent ! La Grande Guerre les sépare et la promesse est vaine. Les garçons grandissent, tracent leur route et s'oublient... Ils se retrouvent aux premiers jours de 1939 pour une partie de chasse qui s'achève sur un tragique accident. Leurs enfants à leur tour connaîtront avec eux les affres de la guerre... L'Occupation... La Résistance, ses drames et ses trahisons... Et leurs chemins, une nouvelle fois, s'écarteront. (Kermarzin I – Les barons de Kenn'meur) 11 novembre 1954 Fabien Lachlan de Killmartain avance dans sa quête... Corentin Nicolet s'égare dans la sienne... Ce jeudi-là, Jean-Marc Ferchaux (Marco), professeur au collège de Vannes, a rassemblé l'équipe " Histoire et archéologie " dont les deux amis font partie, avec Simon, Ignace, Ronan et quelques autres. Les voici sur le parvis de la chapelle Saint-Yves qu'ils s'apprêtent à découvrir. Devant l'édifice, une voiture noire ralentit, passe et disparait... Ronan et Corentin ont reconnu Robert Chéreau à son volant ! Ce nom alerte Marco... Les tragédies de janvier 1939 et de février 1944 resurgissent en sa mémoire pour s'y ancrer, comme d'inéluctables prémices.

01/2020

ActuaLitté

Beaux arts

Le Lactume

C'est en 1966 que Réjean Ducharme fait parvenir Le Lactume aux éditions Gallimard, en France. Quarante-et-un ans plus tard, après une odyssée qui l'a fait voyager de Saint-Ignace-de-Loyola à Paris puis à Chartres pour enfin revenir à Montréal, le manuscrit voit enfin le jour sous forme de livre. Présentée par Rolf Puls, ancien directeur de Gallimard Québec et proche de Réjean Ducharme et de sa conjointe Claire Richard, décédée en 2016 et à qui ce livre est dédicacé, l'uvre graphique du plus mystérieux des écrivains québécois se retrouve ici compilée. Manuscrit oublié composé de près de 200 dessins en couleurs accompagnés de légendes, Le Lactume est un trésor retrouvé qui nous donne à voir et à lire l'humour tout en finesse de Réjean Ducharme dans des dessins qui empruntent à l'abstraction et des légendes qui concentrent les prouesses de style et l'esprit du grand écrivain. Beau livre au graphisme recherché et ludique, dans le respect de l'esprit de l'auteur, l'ouvrage fera la part belle aux illustrations de Réjean Ducharme grâce à la reproduction en couleurs de l'intégralité des dessins du Lactume. Le livre s'ouvrira sur une biographie de Réjean Ducharme par lui-même, suivie d'un texte de Rolf Puls, témoin privilégié de l'odyssée du Lactume, qui nous contera la genèse de la publication de ce manuscrit oublié. Le Lactume ravira aussi bien les inconditionnels de Ducharme que les lecteurs moins familiers de son uvre. Album graphique et ludique, il nous ouvre l'univers de l'auteur en donnant à voir et à lire.

09/2017

ActuaLitté

Biographies

Les nôtres

"Jusqu'alors j'ai marché avec vous. Je ne ferai pas un pas de plus à vos côtés" . Il s'appelait Ignace Reiss, Steff Brandt, Hans Eberhardt et quelques autres noms d'emprunt rendus nécessaires de par son activité : agent du KGB. Sa femme, Elisabeth Poretski, raconte l'histoire tragique de cet homme, né sous le nom de Nathan Markovitch Poretski, espion soviétique influent en Europe de 1919 à 1937, jusqu'à sa rupture avec Staline. Celui qui dans son ultime lettre au "petit père des peuples" revendiquait un autre socialisme, plus authentique, fut retrouvé assassiné un mois plus tard, en août 1937, dans une rue de Lausanne. Une mort orchestrée par les siens. Le récit que relate Elisabeth Poretski, au plus proche des faits, n'établit pas l'enquête ni ne raconte la tragédie Reiss, mais tient à montrer quelle fut la vie de cet homme et de ses proches, qui ont longtemps cru en leurs idéaux avant de les voir dépérir devant leurs yeux. Un récit qui marque les enjeux d'une époque, pas encore révolue, marquée par l'affrontement idéologique de deux blocs qui se mettent en place. Biographie historique et roman phare de la littérature contestataire de gauche, Les nôtres a marqué son époque et jusqu'à aujourd'hui. La lettre de rupture de Reiss reste un cri révolutionnaire qui influença passablement d'autres critiques du régime stalinien, dont beaucoup subiront le même sort. Victor Serge, dans un puissant hommage, voit dans cet épisode historique un élément avant coureur de "la sanglante corruption du régime stalinien [qui] gagne le mouvement ouvrier et les intellectuels avancés d'Occident" .

11/2022

ActuaLitté

Sciences historiques

Le lieu de l'autre. Histoire religieuse et mystique

Michel de Certeau (1925-1986) eut comme objet privilégié l'histoire religieuse aux XVIe et XVIIe siècles. De ces croyants querelleurs et inquiets, marqués par la fracture de la Chrétienté, il interrogea le trouble, la ferveur, les écrits, les réformes. Analysant des travaux exemplaires (Henri Bremond dans l'Histoire littéraire du sentiment religieux, Robert Mandrou sur les procès de sorcellerie), il montre comment il s'en distingue. Chez lui, l'élucidation historiographique ne se sépare pas de l'enquête historique, d'où son insistance sur l'altérité du passé, sur une distance critique, sur un respect sans complicité. Servi par une familiarité rare avec les écrits de théologie et de spiritualité, l'historien peut varier les registres. Tantôt un personnage central tient la scène (René d'Argenson, intendant du roi, ou Charles Borromée, réformateur tridentin de Rome à Milan) ; tantôt il s'agit d'un moment décisif pour une institution (la Compagnie de Jésus sous le généralat d'Aquaviva) ou d'un texte fondateur (les Exercices spirituels de saint Ignace). Parfois l'historien fait resurgir un enchevêtrement de milieux dévots désireux de réformer l'Église, une multiplicité de réseaux collectant lettres et récits où résonne l'écho passionné de débats mystiques. A tous, il rend vie et signification en cherchant le lieu de l'autre, dans l'altérité de Dieu, dans le conflit des différences entre croyants, dans la rencontre d'autres sociétés. D'où le regard tourné vers l'anthropologie naissante, avec Montaigne, qui jugeait les cannibales du Brésil, entrevus à la Cour, comparables aux sujets du roi, avec Lafitau, qui allait inscrire les mœurs et coutumes des Amérindiens dans la longue histoire de l'humanité.

10/2005

ActuaLitté

Religion

L'Eucharistie des premiers chrétiens

D'une lecture aisée, ces dix études font le point des recherches actuelles sur les origines de l'eucharistie chrétienne. Notes et références témoignent de la rigueur des spécialistes mobilisés sur ce thème important ; le texte des articles est délibérément allégé d'érudition. Tout chrétien y trouvera de quoi alimenter sa propre réflexion sur l'eucharistie. Tour à tour on plonge dans l'intimité des communautés du premier siècle finissant, dans la crise gnostique du second siècle qui suscita les intuitions fulgurantes d'Ignace d'Antioche comme la synthèse grandiose d'Irénée. On aperçoit aussi le rôle tenu par l'eucharistie dans l'organisation de l'Eglise de Rome vers le milieu du second siècle. L'Afrique du Nord s'illustre par les silences sans doute voulus de Tertullien et par la Lettre 63 de Cyprien. L'aspect sacrificiel de l'eucharistie y répond l'ambiance héroïque de la persécution ; le symbole d'unité s'y oppose au schisme qui ravage la chrétienté de Carthage. Etonnante tradition enfin que celle d'Alexandrie. Au début du troisième siècle, Clément ne craint pas d'interpréter l'eucharistie en termes platoniciens, stoïciens, ou à la manière de Philon. Puis Origène pèse de tout son poids génial sur les rapports entre les rites et la célébration personnelle de la Parole vivante de Dieu. La série des articles se termine par une recherche neuve et inédite sur deux documents anonymes du troisième siècle, originaires de Syrie. Les passages les plus significatifs des anciens auteurs sont toujours cités en entier. Leur interprétation est garantie par la recherche scientifique la plus compétente. Ainsi ces études fourniront des idées intéressantes pour le renouvellement actuel de l'esprit aussi bien que du culte eucharistiques.

01/1976

ActuaLitté

Histoire internationale

Gaston Barras. Un destin à Crans-Montana et dans le monde

"J'ai hérité du sens commercial de mon grand-père maternel, Ignace-Louis Rey, et surtout de celui de ma mère Josette et de l'entêtement des Barras, de mon père Victorin et de mon grand-père François-Siméon Barras, mais pas seulement..." raconte Gaston Barras qui ajoute : "Ca, c'est l'héritage qui m'a permis de devenir Gaston Barras." Ce livre propose au lecteur de découvrir le destin d'un homme hors du commun, à la fois profondément enraciné dans son Valais natal et dont le rayonnement international est remarquable. Grâce à sa curiosité, à son énergie et surtout à son sens des relations il deviendra l'une des personnalités clés de Crans-Montana au moment où la réputation du Haut-Plateau valaisan est à son zénith. Un parcours exceptionnel marqué par une enfance paysanne, le goût d'apprendre et l'intelligence de savoir tirer profit du développement touristique de Crans-Montana. Il aura une seule ligne de conduite : réaliser des événements et des affaires qui profitent à tous. Il rencontrera des mentors prestigieux et tissera des liens privilégiés avec les grands de ce monde, familles royales, hommes politiques, banquiers, industriels, acteurs et artistes. Il sera aussi un président rassembleur de la commune de Chermignon pendant vingt ans. En Suisse et en Europe, le nom de Gaston Barras est avant tout associé au golf, un jeu qui lui a valu en 2000 le titre de promoteur du sport suisse et qui constitue véritablement le fil conducteur de son existence : caddie enfant, excellent joueur jeune homme, président du Golf-Club Crans-sur-Sierre puis de l'Association suisse de golf et infatigable défenseur de l'European Masters. Anecdotes et souvenirs personnels ponctuent le récit d'une vie qui se lit à la fois comme un roman et un éclairage de l'histoire du Valais contemporain.

12/2019

ActuaLitté

Religion

Marche en ma présence. Le discernement spirituel au quotidien

"Marche en ma présence." Cette invitation du Seigneur à notre père Abraham traverse encore le temps et l'espace pour nous rejoindre tous aujourd'hui et nous interpeller sans cesse. En Jésus Christ, Dieu est entré dans notre monde et dans notre histoire et n'en est jamais sorti. Il se donne toujours à rencontrer dans le concret de notre quotidien. Sans doute pouvons-nous dire comme Jacob: "Vraiment le Seigneur est ici et je ne le savais pas!" Nous ressemblons aux disciples d'Emmaüs incapables de reconnaître le Christ ressuscité en l'étranger faisant route avec eux. Le Seigneur habite sa création, il est avec nous jusqu'à la fin des temps. La question demeure: comment le découvrir dans notre vie de tous les jours? Comment parvenir à le trouver en toutes choses? Il n'existe pas, bien sûr, de recette magique, de truc ou de technique qui nous permettraient d'avoir un accès instantané à la présence de Dieu. Tout comme le pianiste doit faire ses gammes pour devenir un virtuose, il nous faut développer notre familiarité avec le Seigneur par fréquentation, par un long et patient apprentissage de la contemplation dans toutes nos activités. Marche en ma présence propose les jalons de cet apprentissage à travers une série de thèmes: amour, lumière, grâce, appels, réponses, passé, avenir. Ces thèmes, en se conjuguant, entraînent l'éveil de toute la personne à la lumineuse réalité du Seigneur à jamais présent. Il serait merveilleux que l'on puisse dire de chacun de nous, un jour, ce qu'Ignace de Loyola révélait de lui-même, au terme de sa vie: "Toutes les fois et à toute heure où il voulait trouver Dieu, il le trouvait."

10/2006

ActuaLitté

Critique littéraire

Journal. Mémoires de la vie littéraire Tome 2, 1866-1886

Dans le salon de la princesse Mathilde, aux dîners Magny ou chez eux, les Goncourt côtoient tout ce que le Paris politique et littéraire compte de célébrités. Aussi leur Journal contient-il la plus étonnante galerie de portraits du XIXe siècle. Napoléon III : "Figure louche ; Homme dormant, morne, sinistre. Il y a du conspirateur, du prisonnier et du faiseur de coup d'Etat dans sa marche, son regard, son air. Il a l'air d'une fausse pièce, frappée la nuit dans un bois, qui représenterait le Deux-Décembre sous la figure d'un sergent de ville". Le prince de Galles, futur Edouard VII : "Un vrai filou", "un escroc, ne soldant jamais ses dettes de jeu". Thiers : "Le représentant le plus complet de sa caste ; c'est comme si la bourgeoisie, avant de mourir, se couronnait de ses mains". Renan : "Une tête de veau qui a des rougeurs, des callosités d'une fesse de singe". Flaubert : "Il a l'esprit gros et empâté comme son corps. Il voyage pour épater les Rouennais". George Sand : "Un sphinx ruminant, une vache Apis", "une nullité de génie". Baudelaire : "Le saint Vincent de Paul des croûtes trouvées, une mouche à merde en fait d'art". Mallarmé : "Il faut le mettre à Sainte-Anne". Barrès : "Un casuiste jésuite mélangé d'apothicaire ; Ignace de Loyola se combine chez lui avec le bromure de potassium". Portraits charges dignes des grands caricaturistes de l'époque, tels Daumier ou Gavarni ; portraits de moralistes dans la tradition de La Bruyère, "le premier écrivain de tous les temps". Le Journal des Goncourt est, avant ceux de Jules Renard, de Barrès, d'Henri de Régnier, de Gide, la chronique la plus virulente de la France littéraire et des Français dans la seconde moitié du XIXe siècle.

02/2014

ActuaLitté

Religion

Ouverture à la contemplation. Introduction à l'attitude contemplative et à la prière de Jésus

Le Père Franz Jalics est un jésuite hongrois qui anime un centre spirituel près de Nuremberg. Après avoir enseigné la théologie en Argentine en partageant la vie des favellas de Buenos Aires, il fut séquestré en 1976 par un groupe militaire d'extrême droite. Cet événement a changé sa vie. Depuis 1978, il donne des retraites d'initiation à la contemplation en Allemagne. L'itinéraire qu'il propose ici est marqué par la conviction que l'activité mentale dans la prière, comme la conscience des blessures psychiques mal cicatrisées peuvent gêner l'accès à la source de la vie spirituelle profonde. Au long d'un cheminement en dix étapes, il accompagne ses retraitants vers la conscience intime du réel, qui est la présence aimante de Dieu. Le chemin passe par l'exercice des sens, la respiration, le corps, le silence du raisonnement, l'acceptation des sentiments douloureux et la guérison intérieure, vers la prière du nom de Jésus. Devenir contemplatif dans l'oraison comme dans la vie, telle est la visée, et la grâce à accueillir, dans la ligne de la " Contemplation pour obtenir l'amour " des Exercices de saint Ignace. C'est dire qu'un tel chemin, qui rejoint la tradition chrétienne de la prière profonde, suppose que l'on soit devenu familier de l'Evangile. L'originalité du parcours réside dans les dialogues avec les participants, à la manière d'un accompagnement qui permet au lecteur de trouver l'attitude juste, d'éviter les dérives et de progresser dans l'attention active à la Réalité qui le porte, le Christ Jésus qui invite à demeurer en lui. Le Père Jalics a déjà animé plusieurs centaines de sessions. Son livre, qui a suscité un vif intérêt et provoqué de nombreuses réflexions en Allemagne, où il connaît sa septième édition, a été traduit en anglais, espagnol, italien, hongrois et néerlandais.

04/2002

ActuaLitté

Pape François

Sois heureux ! Le bonheur est possible, dès maintenant

Un manifeste original et convaincant pour vivre heureux ici et maintenant, par l'une des personnes les plus célèbres et respectées de la planète " Le bonheur ne s'achète pas, celui qui le vend est un imposteur. Le bonheur est le bienvenu, c'est un cadeau qui nous est fait. Le bonheur ne se garde pas, car s'il n'est pas partagé, il dépérit et meurt. Le bonheur peut trébucher, mais il ne peut pas être enlevé. Le bonheur, c'est la liberté. Il rend beau. La poursuite du bonheur nous est commune à tous, à tous les âges, sous toutes les latitudes. C'est un désir de plénitude que Dieu a placé dans nos coeurs agités et qui - loin des trop nombreuses offres éphémères à "bas prix', "conditionnées', "jetables', destinées à nous laisser encore plus vides et déçus - peut répondre en réalité à notre essence la plus authentique et la plus profonde. " Pape François Sois heureux ! est le manifeste du pape François pour le bonheur de chaque homme et de chaque femme. Dans ces pages, les paroles du pontife tracent un chemin concret, et indiquent les quinze pas vers la vraie joie, celle qui n'ignore pas les difficultés de l'existence mais les affronte, les surmonte et les sublime vers une authentique réalisation de soi. Le pape accompagne son texte d'extraits de ses auteurs préférés : Borges, Dante, Hölderlin, Saint Augustin, Novalis, Ethel Mannin, saint François d'Assise, Pasternak, Dostoïevski, saint Ignace de Loyola, Fellini, Virgile, Tolkien et bien d'autres. Le pape François n'adhère pas à une certaine tradition chrétienne qui diffère notre félicité à plus tard, lorsque nous serons au paradis, après des années de souffrance sur la terre. Sois heureux ! est un bréviaire d'amour concret, un plaidoyer pour le bonheur dès à présent, là où nous sommes. Et pour toujours.

09/2023

ActuaLitté

Agroalimentaire

Petite et grande histoire des légumes

Recommandés pour notre santé et celle de la planète, les légumes sont aujourd'hui "tendance" . Pendant près de douze mille ans, de la naissance de l'agriculture jusqu'au milieu du XXe siècle, ils ont constitué l'essentiel de la ration alimentaire de nos ancêtres, aux côtés des céréales et des légumes secs. L'ouvrage raconte la grande épopée de cette famille d'aliments d'une très grande diversité. Il transporte le lecteur dans l'Antiquité, le Moyen Age, la Renaissance, l'époque industrielle... Elle montre l'impact profond qu'a eu, sur notre alimentation de tous les jours, la découverte il y a cinq siècles, dans le Nouveau Monde, de la pomme de terre, de la tomate, des piments, des haricots... . L'ouvrage nous rappelle aussi que le statut des légumes - aliments convoités ou, au contraire, méprisés - a beaucoup varié au cours des siècles. Pour chacun des légumes présentés sont évoqués ses dimensions culturelles et symboliques, ses usages courants (en médecine et en cuisine notamment), ses atouts en termes de nutrition et de santé ainsi que des données économiques (production, consommation). Il est question également des légumes d'autrefois, aujourd'hui redécouverts (panais, topinambour, crosne, légumes sauvages...) et les légumes d'ailleurs (patate douce et choux asiatiques, manioc et igname, etc.).

10/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Une histoire du luxe à Genève. Richesse et art de vivre aux XVIIe et XVIIIe siècles

Le nom de Genève suggère deux idées contradictoires. C'est d'abord la cité de Calvin, figure tutélaire qu'on crédite volontiers d'une austérité sans concession. C'est ensuite une ville de marchands, d'horlogers et de joailliers, qui a toujours cultivé les produits de luxe tandis que ses banquiers en faisaient un concentré de la richesse du monde. Austérité et richesse : Corinne Walker s'est demandé quelle est, dans l'histoire de la ville, l'origine de ces deux notions. Elle est remontée aux lois somptuaires attribuées à Calvin, documents aussi souvent cités que peu connus. Après en avoir scruté les nombreuses expressions du XVIe au XVIIIe siècle, elle examine l'application qu'en faisait la "Chambre de la Réformation" , tribunal dont les délibérations permettent de reconstituer les représentations sociales en même temps que la vie quotidienne d'une société, de ses pratiques et de ses goûts. Dès le XVIIe siècle, et surtout au XVIIIe siècle, Genève s'inspire moins de "l'austère Calvin" que des modèles parisiens en matière de mode (les femmes sont ici à l'honneur), mais aussi d'architecture. Dans un souci d'ordre social, les patriciens genevois qui gouvernent la ville ne se croient pas tenus de respecter les limites qu'ils voudraient imposer aux basses classes. D'où un art de vivre dans des intérieurs confortables, rehaussés de miroirs et de tableaux de prix, qu'encourage Voltaire qui prend ses quartiers non loin de Genève. De ce monde cosmopolite qui apprécie les joies de l'existence, où l'on est sensible aux beaux-arts et où l'on pratique une musique de qualité, Corinne Walker nous propose un tableau attachant, en faisant revivre certains de ses représentants : les membres de la famille Pictet, le pasteur Ami Lullin et sa fille, la charmante Manon, ou le célèbre Horace-Bénédict de Saussure. Aussi bien le pasteur que le savant s'entendent à montrer comment il est possible de concilier une vie de haut vol avec une éthique qui recommande aux élites de cultiver les lumières, en donnant à l'art et aux nouvelles sciences la place qui leur revient dans la culture de l'honnête homme.

12/2018

ActuaLitté

Littérature française

Et il quitta la nuit sans lune ni étoiles

Tel Don Quichotte parcourant les plaines sèches de la Manche en compagnie de Sancho Pança, le chevalier Mèste Pingailh, accompagné de son écuyer Pamparrot, sillonne les vastes plaines de la lande rase de Bouricos, Escource ou Lüe, toujours en quête d'aventures propres à conquérir le coeur de sa dame. Son cerveau semble d'ailleurs tout aussi altéré par les lectures que celui de son homologue ibérique. Des exploits ? Il en accomplit ! Des déconvenues ? Il en a sa part. Mais après un début burlesque très nettement inspiré de Cervantès, le vrai héros de ce roman picaresque en terres landaises, en un temps qui pourrait bien se situer vers la fin du XVIIe siècle, devient l'écuyer Pamparrot, petit muletier fruste, ignare, couard, cupide, mais plein de bon sens. De son premier maitre, chevalier errant égaré dans son temps, il ne retient pas grand chose hormis la loyauté. Son second maitre, Anselin, maquignon érudit, le fera voyager en terres gasconnes et lui apprendra la vraie vie. Son troisième maitre, Hugon l'estropié, vieux pèlerin lettré, lui apprendra à lire, ce qui lui permettra de comprendre l'origine de la folie de Mèste Pingailh et le mènera à la connaissance et au savoir. La vie prodigieuse de Pamparrot devient ainsi une manière originale d'emprunter le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

07/2019

ActuaLitté

Sciences politiques

Paderewski président, 1919. Une vie d'engagement patriotique en faveur de la Pologne entre Morges et les Etats-Unis

Ignace Paderewski (1860-1941) : un nom qui, aujourd'hui, évoque d'abord les sonorités brillantes d'un piano virtuose - celles du magnifique interprète de Chopin, son illustre compatriote, de la star planétaire aussi, rendue immortelle par des tournées pharaoniques à travers les Etats-Unis. Mais Paderewski, c'est aussi le Polonais, profondément marqué dès l'enfance par la situation dramatique de son pays, rayé de la carte à la fin du XVIIIe siècle à la suite de trois partages successifs entre ses puissants voisins, et qui va investir toute son énergie dans cette grande cause patriotique... jusqu'à se voir nommé par les Alliés premier ministre de la Pologne " retrouvée " à la fin de la Grande Guerre ! Un honneur. Et un défi immense. Un siècle plus tard, une exposition mise sur pied au Château de Morges — Morges, sur la rive suisse du Léman : un lieu où le musicien et homme d'Etat a passé près de la moitié de son existence, de 1897 à 1940 — fait revivre les temps forts de cette année 1919 exceptionnelle, ainsi que ses prémices et ses conséquences. De l'inauguration du monument de Grunwald à Cracovie en 1910 jusqu'à l'ultime discours d'Oak Bridge, dans le New Jersey, devant des vétérans polonais de la Grande Guerre en 1941, en passant par le Comité de Vevey (fondé en 1914 avec Henryk Sienkiewicz), l'épopée des " poupées d'Hélène Paderewska ", la création de la Croix Blanche polonaise, la Conférence de la Paix à Paris, les premières séances de la Société des Nations à Genève, le " Front de Morges " de 1936, ou encore le règlement de la question des internés polonais avec le général Guisan en 1940 : une aventure patriotique exaltante, sur fond de musique, de passion, de drame et d'amitié, que ce livre invite à prolonger à travers de nombreuses illustrations et des sources pour certaines inédites issues des collections du Musée Paderewski de Morges.

05/2019

ActuaLitté

Critique

Céline. Le médecin écrivain

- Grand retour de Céline en librairie avec la parution de nombreux inédits. - Peu de livres qui étudient spécifiquement le lien étroit de Louis-Ferdinand Destouches avec la médecine et l'hygiène. - Une autre manière de comprendre cette oeuvre si complexe et délicate à travers un essai biographique. Derrière les rebondissements et les polémiques, on oublie souvent que Céline fut médecin et un auteur prolifique sur les questions de médecine et d'hygiène. La plupart de ces textes scientifiques étaient signés Louis Destouches, à commencer par sa thèse de médecine sur la vie et l'oeuvre de Philippe Ignace Semmelweis (1924). De nombreux autres textes et mémoires complètent le corpus. Toute l'oeuvre littéraire de Céline porte la trace d'un intérêt profond pour la médecine sociale, tant dans ses romans que dans ses pamphlets. Dans la pratique médicale comme dans la pratique littéraire de Céline, ce dernier s'approprie le paradigme hygiéniste, ses codes, son vocabulaire, ses thématiques, en tant que médecin et en tant qu'écrivain. En effet, l'hygiénisme apparaît, lorsque l'on étudie Céline, comme une notion transversale qui imprègne très fortement le fond de son oeuvre comme son travail stylistique. A partir de là, peut-on aller jusqu'à envisager une " esthétique hygiéniste " dans laquelle s'inscrirait l'oeuvre littéraire célinienne ? Chez Céline, le statut du médecin et celui de l'écrivain se retrouvent étroitement et perpétuellement mêlés : à l'époque de Voyage au bout de la nuit (1932), celui-ci se présente avant tout en médecin, alors que c'est le romancier que les journalistes viennent interroger. C'est donc bien parce que Céline est devenu écrivain par la suite que les écrits médicaux apparaissent, a posteriori, dignes d'intérêt. Ce dernier ne s'est contenté ni d'être seulement médecin, ni tout à fait uniquement écrivain. C'est ce continuel dialogue à trois voix entre l'homme, le médecin et l'écrivain qui sera au coeur de cet ouvrage.

02/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

La conversation intérieure. La méditation en France au XVIIe siècle

Au XVIIe siècle, théologie et littérature ont revécu l'étroite symbiose qui avait caractérisé la pensée chrétienne à l'époque des Pères, mais qui fut indéfiniment modulée au cours de l'histoire par les disciples de Benoît ou de Bernard, les spirituels rhéno-flamands, la devotio moderna, les compagnons d'Ignace ou les fils du Carmel.A l'impermanence d'un monde sécularisé, où triomphaient la grimace et les Vanités, la piété chrétienne opposa la grâce des exercices spirituels et la profondeur de la "conversation intérieure". L'oraison et la poésie dessinèrent l'iconostase claire-obscure du Christ en ses divers états : Sauveur éternellement naissant (Bérulle) ou souffrant (La Ceppède) ; Visage caché dans le brouillard (Hopil) ; Libérateur paradoxal, toujours à l'agonie (Pascal) ; Maître intérieur à la voix discrète (Malebranche), dont la Seigneurie providentielle ordonne toute l'histoire humaine (Bossuet). Si le christianisme se confond, pour Bérulle, avec un "art de peinture", on ne s'étonnera pas, avec Bossuet, de surprendre sans cesse "Dieu en représentation", dans les Ecritures comme sur la scène du Monde, jusque dans les replis du coeur ou de la conscience, et même dans cette simple attention naturelle de l'esprit à la recherche de quelque fondement, de quelque vérité (Descartes). Devait-on cependant faire sécession en son cloître intérieur, au huis-clos de la belle ténèbre, et se laisser ravir par Dieu vers l'envol contemplatif, ou bien discourir et fabriquer des images, avec des méthodes parfois déficientes, en espérant la sainte délectation ? On oppose trop facilement les mystiques et les anti-mystiques du siècle, sans mesurer combien la "science des saints", chère à Saint-Cyran et fondée d'abord sur les Ecritures, concerne tout autant l'Oratoire et Port-Royal que les chantres de la quiétude désintéressée. L'inculturation du christianisme devint plus difficile au soir du XVIIe siècle, mais elle révèle moins le reflux des mystiques que celui du mystère.

09/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Philipp Anton Von Segesser

A contre-courant des grandes dérives de son temps, conservateur quand le radicalisme donnait le ton, fédéraliste quand le centralisme balayait les libertés des petites républiques de la confédération helvétique, sceptique à l'égard de la foi naïve de ses contemporains dans le progrès technique et économique, Philipp Anton von Segesser était un chrétien de dialogue alors que dominait un confessionalisme étroit. Ses contemporains l'ont mal compris et l'ont considéré comme un entêté, un opposant systématique. Il n'en est plus de même aujourd'hui où Segesser passe pour "l'homme d'Etat suisse le plus indépendant de son siècle sur le plan spirituel et intellectuel" (Edouard Fueter). Cet intérêt pour un marginal ne relève pas d'une lubie révisionniste. Parlementaire, magistrat, journaliste, mémorialiste, historien, Segesser a lutté sur tous les fronts pour la sauvegarde des traditions régionales et cantonales. La guerre du Sonderbund sanctionna en Suisse la symbiose du nouvel Etat fédéral de l848 avec l'élément protestant. Le mérite de Segesser réside dans son rôle de médiateur. D'une fidélité sans faille à ses convictions catholiques comme à ses devoirs de citoyen, il a exercé une influence prépondérante pendant les années de lutte confessionnelle, particulièrement virulentes durant le Kulturkampf. Il sera de ceux qui ont permis à la Suisse de rester une "maison commune" Pour introduire le lecteur dans cette période de turbulences, Roger Aubert, spécialiste international d'histoire religieuse, brosse un panorama vigoureux du catholicisme libéral au XIXe siècle. L'intérêt de ce livre ne se limite donc pas à la personnalité d'un homme d'Etat lucernois. Il le familiarise avec la tradition fédéraliste qui est peut-être la contribution la plus originale que la Suisse puisse fournir à une communauté européenne en train de s'élargir. Victor CONZEMIUS est historien de l'Eglise. Il a enseigné à l'University College de Dublin et à la faculté de théologie de Lucerne. Editeur de la correspondance d'Ignace de Döllinger et de Philipp Anton von Segesser, il s'est interessé en particulier au catholicisme libéral.

01/1991

ActuaLitté

Religion

André Philip

A contre-courant des grandes dérives de son temps, conservateur quand le radicalisme donnait le ton, fédéraliste quand le centralisme balayait les libertés des petites républiques de la confédération helvétique, sceptique à l'égard de la foi naïve de ses contemporains dans le progrès technique et économique, Philipp Anton von Segesser était un chrétien de dialogue alors que dominait un confessionalisme étroit. Ses contemporains l'ont mal compris et l'ont considéré comme un entêté, un opposant systématique. Il n'en est plus de même aujourd'hui où Segesser passe pour "l'homme d'Etat suisse le plus indépendant de son siècle sur le plan spirituel et intellectuel" (Edouard Fueter). Cet intérêt pour un marginal ne relève pas d'une lubie révisionniste. Parlementaire, magistrat, journaliste, mémorialiste, historien, Segesser a lutté sur tous les fronts pour la sauvegarde des traditions régionales et cantonales. La guerre du Sonderbund sanctionna en Suisse la symbiose du nouvel Etat fédéral de l848 avec l'élément protestant. Le mérite de Segesser réside dans son rôle de médiateur. D'une fidélité sans faille à ses convictions catholiques comme à ses devoirs de citoyen, il a exercé une influence prépondérante pendant les années de lutte confessionnelle, particulièrement virulentes durant le Kulturkampf. Il sera de ceux qui ont permis à la Suisse de rester une "maison commune" Pour introduire le lecteur dans cette période de turbulences, Roger Aubert, spécialiste international d'histoire religieuse, brosse un panorama vigoureux du catholicisme libéral au XIXe siècle. L'intérêt de ce livre ne se limite donc pas à la personnalité d'un homme d'Etat lucernois. Il le familiarise avec la tradition fédéraliste qui est peut-être la contribution la plus originale que la Suisse puisse fournir à une communauté européenne en train de s'élargir. Victor Conzemius est historien de l'Eglise. Il a enseigné à l'University College de Dublin et à la faculté de théologie de Lucerne. Editeur de la correspondance d'Ignace de Döllinger et de Philipp Anton von Segesser, il s'est interessé en particulier au catholicisme libéral.

01/1988

ActuaLitté

Pléiades

Premiers écrits chrétiens

Premiers : les plus anciens de ces textes sont immédiatement postérieurs aux derniers écrits des apôtres (fin du I ?? siècle) ; les plus tardifs se situent à la frontière du II ? et du III ? siècle. Le corpus commence avec des hommes qui ont connu les apôtres : Clément de Rome fut proche de Pierre. Il prend fin avec les disciples de leurs disciples : Irénée de Lyon se réclame de Polycarpe de Smyrne, qui avait connu Jean. - Certains témoignages et quelques poèmes sont moins anciens. Ecrits : les auteurs, "Pères de l'Eglise" pour la plupart, ne cherchent pas encore à bâtir une oeuvre. Ils disent qui ils sont, comment ils vivent et meurent, ce qu'ils croient. Leurs textes adoptent les formes les plus variées : lettre, récit, traité, dialogue, discours judiciaire, poème... formes empruntées à la littérature de leur univers culturel, l'hellénisme, à moins qu'elles n'aient des parallèles dans la littérature juive, comme les actes de martyrs, dont l'Ancien Testament offre l'archétype. Pour exprimer les réalités nouvelles, les vieux mots changent de sens : baptizein, "immerger ", devient "baptiser" ; ekklesia, "assemblée ", signifie désormais "église". Chrétiens : la période est celle de l'autodéfinition du christianisme. Le terme apparaît autour de 117, chez Ignace d'Antioche. C'est le temps de la séparation, plus ou moins rapide et marquée selon les aires culturelles, d'avec le judaïsme. Se constituent peu à peu des usages liturgiques, des règles communautaires, un canon des Ecritures, des doctrines qui formeront le dogme de l'Eglise "catholique", c'est-à-dire universelle. Naissance d'une religion, d'une Eglise, d'une littérature. A la fin du Il ? siècle, sous l'oeil des "païens" et des juifs (dont on présente aussi, en ouverture, les témoignages), l'Eglise est en passe d'unifier ses usages et d'installer ses institutions. Le christianisme a trouvé sa place dans la société. Il a propagé ses idées dans le monde intellectuel. De cette aventure, car c'en est une, les Premiers écrits chrétiens retracent les divers aspects, d'une manière extraordinairement vivante.

10/2016

ActuaLitté

Religion

Epitres de St Jean

Suivant une tradition fort probable, c'est à des églises d'Asie (de la province d'Asie), sinon à toutes les églises d'Asie, que sont adressées les épîtres de saint Jean. Nous nous préparerons à vérifier le bien-fondé de cette tradition, et aussi à comprendre le but et le caractère de ces épîtres, en essayant de nous représenter ce qu'était la vie religieuse de ces communautés. Entreprise malaisée : toutes les origines sont enveloppées d'obscurité ; les conditions de nos ancêtres dans la foi étaient si différentes des nôtres ! La province d'Asie apparaît de très bonne heure comme un des foyers où le Christianisme s'est solidement implanté : saint Paul, nous rapporte saint Luc (Act., XIX, 9, 10), demeura plus de deux ans à Ephèse, prêchant dans la synagogue, puis dans l'école de Tyrannus multipliant ses entretiens, au point que "tous les habitants de l'Asie, Juifs et Grecs, entendirent la parole du Seigneur" Colosses, Laodicée, Hiérapolis comptaient parmi les cités, qui n'avaient pas vu l'Apôtre mais que sa prédication avait touchées ; lui-même avait plusieurs fois traversé Troas et y avait évangélisé les frères ; nous retrouvons, parmi les destinataires des sept épîtres dans l'Apocalypse de saint Jean, Ephèse et Laodicée, à côté de Smyrne, Pergame, Sardes, Philadelphie et Thyatires. Un peu plus tard, saint Ignace d'Antioche envoie une lettre aux chrétientés de Tralles et de Magnésie du Méandre. Il est probable qu'en Asie, tout comme en Bithynie, la foi chrétienne s'était répandue, non seulement dans les cités, mais aussi dans les bourgs et dans les campagnes, qu'elle comptait des fidèles "de tout âge, de tout rang, de tout sexe". Il est assez vraisemblable que, pendant assez longtemps, dans les centres où ils se trouvaient, les chrétiens ne constituaient qu'une petite minorité : en 155, à Smyrne, au moment du martyre de l'évêque saint Polycarpe, ils apparaissent comme une poignée au milieu des juifs et des païens.

01/1954

ActuaLitté

Littérature française (poches)

La Rue Cases-Nègres

" Quand la journée avait été sans incident ni malheur, le soir arrivait, souriant de tendresse. D'aussi loin que je voyais venir m'man Tine, ma grand-mère, au fond du large chemin qui convoyait les nègres dans les champs de canne de la plantation et les ramenait, je me précipitais à sa rencontre, en imitant le vol du mansfenil, le galop des ânes, et avec des cris de joie, entraînant toute la bande de mes petits camarades qui attendaient comme moi le retour de leurs parents. M'man Tine savait qu'étant venu au-devant d'elle, je m'étais bien conduit pendant son absence. Alors, du corsage de sa robe, elle retirait quelque friandise qu'elle me donnait : une mangue, une goyave des icaques, un morceau d'igname, reste de son déjeuner, enveloppé dans une feuille verte ; ou, encore mieux que tout cela, un morceau de pain... Derrière nous apparaissaient d'autres groupes de travailleurs, et ceux de mes camarades qui y reconnaissaient leurs parents se précipitaient à leur rencontre, en redoublant de criaillerie ". Ainsi commence la Rue Cases-Nègres, ce grand classique de la littérature antillaise, dans lequel Joseph ZOBEL, à travers le récit de sa propre enfance, nous décrit la Martinique des années 30, en peignant avec la mémoire du cœur et des blessures, la vaillance, la dureté et la tendresse des descendants d'esclaves acharnés à bâtir pour leurs enfants un pays plus libre et plus généreux.

04/1984

ActuaLitté

Actualité et médias

Jacques Chirac, une vie

"J'ai rencontré Jacques Chirac pour la première fois en 1972 et je l'ai ensuite suivi de près pendant quatre décennies, mais je ne suis pas sûr d'avoir percé sa vérité, tant elle a toujours couru vite. De Jacques Chirac, on a dit tout et son contraire. Qu'il était faible et autoritaire, populiste et technocrate, versatile et cabochard, ignare et cultivé ou encore qu'il y avait du bon Samaritain chez ce maître de l'assassinat politique. C'est beaucoup pour un seul homme, mais il aura été, tout au long de sa carrière, un personnage gigogne, gaulliste, bonapartiste, libéral, étatiste et radical-socialiste selon les ans. Jacques Chirac restera un cas dans l'Histoire de France. Une incongruité et un record de longévité. Membre du gouvernement sous de Gaulle puis Pompidou pendant sept ans, il fut ensuite Premier ministre sous Giscard et Mitterrand, soit quatre ans en tout, avant de présider le pays douze ans durant. A force de vivre en concubinage avec la République, Jacques Chirac a fini, dans une de ses dernières transfigurations, par se confondre avec elle, l'histoire de cet homme devenant l'Histoire de France, pour le meilleur et pour le pire. C'est ce destin que j'ai voulu raconter après avoir suivi pas à pas ce personnage noué et mystérieux qui, tout au long de sa vie, n'a jamais été celui que l'on croyait". Franz-Olivier Giesbert.

01/2016