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Equivoques

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Couple, famille

Le bouquin des mots du sexe

Avoir l'abricot en folie, S'astiquer les cuivres façon grand hôtel, Faire partie de la bande à Ripolin, Mettre une fausse barbe. Autant de métaphores, artisanales, animalières, florales, militaires ou religieuses, qui font, de manière détournée mais toujours évocatrice, toute la sensualité du vocabulaire érotique. Les mots peuvent être à double sens et laisser planer une équivoque souvent savoureuse. L'auteur de ce Bouquin des mots du sexe montre à la fois la pérennité et l'évolution à travers les âges de certaines de ces images. Ainsi, le célèbre café du pauvre d'Alphonse Boudard rejoint ce que le XVe siècle appelait les pauvretés - les parties dites honteuses. Au XVIe siècle, la pauvreté de Dieu, c'était le sexe de l'homme ou de la femme. Au siècle suivant, faire la pauvreté, c'était coïter. Tous les styles sont ici représentés, du plus sophistiqué (le manche de corail, le rubis cabochon) au plus argotique (tutoyer le pontife) en passant par des formulations plus mystérieuses encore (prendre les chemins de Fatima, faire le coup du macaron, soutirer une femme au caramel). On ne saurait mieux démontrer la diversité et l'originalité de ces "mots du sexe", souvent méconnus, toujours drôles, étonnants, aussi inépuisables que l'imagination même des hommes.

02/2015

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Philosophie

La religion

Dieu est mort ! plus d'un siècle après la célèbre affirmation de Nietzsche, alors même qu'on annonce le grand retour du religieux - et de sa face obscure, le fanatisme -, force est d'admettre que la religion, ne nous a jamais quittés. L'homo religiosus trouve en elle la signification de l'existence ; elle répond à notre soif d'absolu comme aux exigences de la vie en société. Quelle est au juste la nature du lien religieux ? Est-ce Dieu qui a créé l'homme, ou l'homme qui a créé Dieu ? La raison peut-elle établir la vérité de la foi, ou la religion est-elle d'abord une provocation pour cette autre quête de sens qu'est la philosophie ? Qu'on l'envisage à l'aune des pratiques cultuelles, des rapports qu'elle entretient avec le pouvoir séculier ou de son lien à la vérité, la religion apparaît d'abord comme une transgression du cours ordinaire des choses : elle suppose que le sens d'un acte, d'une pensée ou d'une vie se situe ailleurs. Que l'on soit ou non croyant, on peut lui reconnaître un singulier mérite : celui de rendre équivoque l'expérience, et d'empêcher toute clôture du sens.

01/2013

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Critique littéraire

Entretiens avec Francis Crémieux

Aragon, pour qui écrire est une méthode de pensée, a accepté d'ouvrir dans son oeuvre la grande parenthèse orale que représentent ses réponses aux questions de Francis Crémieux. Il se livrera tout entier, rendant plus difficiles, donc moins excusables, les contresens et les interprétations intéressées ou malignes de son oeuvre. Le premier entretien : "Surréalisme et réalisme" , est le type même du document critique que l'historien de la littérature française ne peut ignorer. Il en est d'autres - les deux dialogues sur le vers : "Il n'y a pas d'amour heureux" - où les souvenirs du temps de l'occupation éclairent les rapports de création qui s'établissent dans le couple Elsa Triolet-Aragon. Ce sont là choses longtemps tues ou mal entendues. D'autres sujets moins ou différemment personnels sont abordés dans ces Entretiens : le problème de l'écoulement du temps dans le roman et le poème, de la ponctuation, du "je" en poésie, pour ne rien dire des chapitres traitant du réalisme et de l'équivoque... Confidences, révélations, souvenirs serpentent au long de ces entretiens "littéraires" auxquels le micro, ce photographe de l'âme, conserve la spontanéité de l'humour ou de certaines réponses irritées, pour confier à l'imprimé l'instantané pris sur le vif.

08/1997

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Littérature étrangère

Les sirènes de San Francisco

Dans les années 1890, San Francisco est une ville en plaine expansion. A mesure que s'édifient les grandes fortunes et les dynasties familiales, l'argent efface le passé souvent équivoque de leurs fondateurs et atténue les réputations sulfureuses. Par la naissance, Lizzie Haves appartient à, l'élite -cupide, triée sur le volet et nourrie de ragots - qui gouverne la cité. Mais, sous une apparente docilité, elle cache un cœur passionné et un esprit prompt à relever la duplicité d'autrui. Il ne lui manque que l'étincelle qui l'affranchira des conventions en vigueur. Cette étincelle, c'est Mary Ellen Pleasant. Outre la bouffée de mystère et de scandale qui l'accompagne toujours, celle-ci apporte la clef qui délivrera 1a nature rebelle de Lizzie : " Vous pouvez faire ce que vous voulez, lui dit-elle. Vous n'êtes pas obligée de rester la même toute votre vie. " Karen Joy Fowler signe là un roman d'une ironie désabusée, où le mystère se teinte d'espièglerie, un roman totalement subversif. Ce qui n'est guère étonnant venant d'une romancière que le New York Times Book Review a saluée pour " son penchant avoué pour l'étrangeté, qui la pousse à emprunter les détours de l'histoire, son humour ombrageux et son élégante liberté de ton ".

05/2002

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Littérature française

Porca Miseria

#SelectionPrixPorteDoree23 – "Les mots français que j'entends ma mère prononcer le plus souvent sont cholestérol et contrariété. Je m'étonne qu'une femme ayant tant de mal à amadouer sa langue d'adoption puisse connaître deux termes selon moi si savants. Contrariété l'emporte de loin. Elle finit par se l'approprier comme s'il la débarrassait du devoir d'aller mieux, et qu'une fois prononcé, rien ne l'obligeait à développer, tout était dit, contrariété. Les soirs où l'affrontement avec son mari devient inévitable, elle assène le mot ruine, en italien, c'est la note la plus aiguë de son lamento, la rouiiiina, dont le sens est sans équivoque : c'est l'émigration, le départ maudit, la faute originelle, la source de tous ses maux, la contrariété suprême". En 1954, la famille Benacquista quitte l'Italie pour s'installer en banlieue parisienne. Les parents, Cesare et Elena, connaîtront le sort des déracinés. Dans ce bouleversant récit des origines, leur petit dernier, Tonino, restitue avec fantaisie cette geste. Il raconte aussi les batailles qui ont jalonné sa conquête de la langue française. Avec Porca miseria, Tonino Benacquista trace la lumineuse trajectoire d'un autodidacte que l'écriture a sauvé des affres du réel.

01/2022

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Théâtre

Des doutes et des errances suivi de Les Atlantiques amers

Gerty Dambury nous propose ici deux pièces fortement imbriquées. Des doutes et des errances Suzanne, Lucie et Jo, trois amis de longue date, ­comédiens et auteur/metteurs en scène, vivant à ­Paris, se retrouvent pour la répétition d'une pièce qui traite essentiellement de leur pays d'origine. C'est l'occasion de se redire leur affection mais aussi de percevoir les tensions qui règnent entre eux, les ­jalousies qui les divisent. Ils découvrent dans le même temps leur relation équivoque à leur pays, tout comme les personnages de la pièce qu'ils sont censés interpréter. Les Atlantiques amers Cette pièce a été écrite après la grande grève de 2009 qui a secoué la Guadeloupe durant 44 jours. Sept personnages vivant de part et d'autre de l'Atlantique, ont des sentiments et des points de vue opposés vis-à-vis de ce mouvement. Ils s'interrogent, reviennent sur le passé, tentent de trouver leur place dans ce moment ­particulier que vit leur pays. Quand on vit loin de chez soi, comment réagit-on aux événements qui s'y déroulent ? Quand on a pris de la distance par rapport à la vie ­politique de son pays, comment demeurer insensible à l'agitation qui y règne ?

09/2014

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Thèmes photo

Sites et lieux retrouvés : mer Rouge, Erythrée, Ethiopie. Trésors photographiques (1880-1936)

Une extraordinaire découverte photographique ! Il y a vingt ans, José-Marie Bel fit l'acquisition d'un album photographique en Italie, point de départ d'une vaste enquête. L'ouvrage comportait presque 300 photographies exceptionnelles en noir et blanc datant de 1900 à 1936. Le titre de la couverture "Fondazione dell'Impero et IX maggio anno XIV" , sans équivoque, marque la création de l'Empire italien en Afrique orientale le 9 mai 1936, l'A. O. I. Le contenu de cette découverte fortuite ne montre pas sa conquête militaire glorieuse mais un étonnant et splendide panorama de paysages, sites, scènes animées et de remarquables portraits d'hommes, femmes et enfants. L'auteur propose un voyage dans cette époque révolue, une authentique immersion qui commence au bord de la mer Rouge et qui se poursuit sur les hauts plateaux de l'Erythrée, en région tigréenne de l'Ethiopie jusqu'au lac Tana, Addis Abeba et même Harar. Pour une meilleure compréhension, l'auteur a enrichi cet ouvrage de textes, cartes, illustrations et d'extraits d'autres albums datant de 1870 à 1938. Sites et Lieux retrouvés est le premier de cette trilogie inédite. Un sublime florilège d'une collection "Harcourt" des tropiques africains d'antan.

10/2021

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Thèmes photo

Scènes de vie retrouvées. Mer rouge, Érythrée, Éthiopie. Trésors photographiques 1880-1936

Une extraordinaire découverte photographique ! Il y a vingt ans, José-Marie Bel fit l'acquisition d'un album photographique en Italie, point de départ d'une vaste enquête. L'ouvrage comportait presque 300 photographies exceptionnelles en noir et blanc datant de 1900 à 1936. Le titre de la couverture "Fondazione dell'Impero et IX maggio anno XIV" , sans équivoque, marque la création de l'Empire italien en Afrique orientale le 9 mai 1936, l'A. O. I. Le contenu de cette découverte fortuite ne montre pas sa conquête militaire glorieuse mais un étonnant et splendide panorama de paysages, sites, scènes animées et de remarquables portraits d'hommes, femmes et enfants. L'auteur propose un voyage dans cette époque révolue, une authentique immersion qui commence au bord de la mer Rouge et qui se poursuit sur les hauts plateaux de l'Erythrée, en région tigréenne de l'Ethiopie jusqu'au lac Tana, Addis Abeba et même Harar. Pour une meilleure compréhension, l'auteur a enrichi cet ouvrage de textes, cartes, illustrations et d'extraits d'autres albums datant de 1870 à 1938. Scènes de vie retrouvée est le deuxième de cette trilogie inédite. Un sublime florilège d'une collection "Harcourt" des tropiques africains d'antan.

10/2021

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Thèmes photo

Portraits retrouvés. Mer rouge, Érythrée, Éthiopie. Trésors photographiques 1880-1936

Une extraordinaire découverte photographique ! Il y a vingt ans, José-Marie Bel fit l'acquisition d'un album photographique en Italie, point de départ d'une vaste enquête. L'ouvrage comportait presque 300 photographies exceptionnelles en noir et blanc datant de 1900 à 1936. Le titre de la couverture "Fondazione dell'Impero et IX maggio anno XIV" , sans équivoque, marque la création de l'Empire italien en Afrique orientale le 9 mai 1936, l'A. O. I. Le contenu de cette découverte fortuite ne montre pas sa conquête militaire glorieuse mais un étonnant et splendide panorama de paysages, sites, scènes animées et de remarquables portraits d'hommes, femmes et enfants. L'auteur propose un voyage dans cette époque révolue, une authentique immersion qui commence au bord de la mer Rouge et qui se poursuit sur les hauts plateaux de l'Erythrée, en région tigréenne de l'Ethiopie jusqu'au lac Tana, Addis Abeba et même Harar. Pour une meilleure compréhension, l'auteur a enrichi cet ouvrage de textes, cartes, illustrations et d'extraits d'autres albums datant de 1870 à 1938. Portraits retrouvés est le troisième de cette trilogie inédite ; le premier étant Sites et Lieux retrouvés, le deuxième Scènes de vie retrouvées. Un sublime florilège d'une collection "Harcourt" des tropiques africains d'antan.

10/2021

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Critique

Réponse à J-P Bronckart sur le leg de F. de Sausure : tremplin ou boulet. et autres écrits épistemologiques

Il est plutôt rare qu'un auteur doive réagir à une recension de son ouvrage, mais il peut arriver qu'une telle réaction s'impose et ce, de façon impérieuse. Bien au fait du code d'éthique qui encadre généralement le travail d'un recenseur puisque j'ai moi-même occupé cette fonction à plusieurs reprises, je considère que mon ouvrage Le legs de F. de Saussure : tremplin ou boulet ? Analyse épistémologique des positions linguistiques de Lev S. Vygotski, Jean Piaget et Jean-Pierre Changeux n'a pas été critiqué de manière compétente par Jean-Paul Bronckart. Si l'on doit valoriser de manière sans équivoque le droit à la dissidence, l'expression de cette dernière doit se réaliser avec civilité et un souci d'objectivité. J'estime que le travail du critique de mon ouvrage n'a pas atteint ce seuil. D'où ma réaction polie, mais ferme et bien appuyée. Cette réponse à Bronckart trouve sa place dans une série d'articles, la plupart déjà publiés, qui présentent la caractéristique de porter sur des sujets à teneur épistémologique. Deux de ces articles critiquent vigoureusement le recours au paradigme cybernétique ou computationniste pour l'étude des fonctionnement cognitif et langagier.

09/2023

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Psychologie, psychanalyse

Naissances inconscientes du droit

Les enfants aiment les expressions telles que "Au nom de la loi je vous arrête" ou bien "Recherché, mort ou vif". Et si être coupable, c'était être coupé(e), anatomiquement ou coupé(e) du monde, mis(e) au ban de la famille ? Coupable puisque coupé(e) et coupé(e) puisque coupable : l'enfant est un interprète inquiet ou ravi de la langue et de son équivoque. Il est aussi l'interprète obligé des attentes et des exigences parentales. Avec le surmoi, il existe quelque chose comme un infantile du juridique. Le droit, avatar de la loi, est né dans l'inconscient en s'y reprenant à plusieurs fois. Les deux domaines semblent éloignés, mais l'activité interprétative y est essentielle. Chez Freud, la conception du droit comme violence confisquée le détourne de considérer aussi sa valeur protectrice de l'individu. A sa suite, les analystes tendent souvent à brouiller les frontières entre droit, Loi, morale et directives d'un surmoi bien constitué. Ces notions rôdent les unes autour des autres, et sont ici distinguées. Catherine Rodière-Rein fait entrer ces notions en dialogue - et, en résonance, les pensées juridique et psychanalytique - en explorant quelques situations humaines particulières : celle de l'enfant, du mort, de l'héritier ou celle - malgré tout plus rare - du cannibale.

11/2017

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Littérature française (poches)

Vive les mouches !

Avec Internet, nous voici menacés par le Web, cette toile d'araignée qui recouvre le monde et provoque une grave équivoque : la confusion entre l'accès au savoir et le savoir lui-même. Si le XXe siècle se caractérise par l'imposture intellectuelle, n'est-ce pas parce qu'il a permis à l'homme de déléguer sa pensée hier dans les idéologies, dans " les systèmes clos ", aujourd'hui dans l'ordinateur qui travaille et pense à sa place ? Nous vivons par délégation, par reflets, moins protégés ou assistés que prisonniers de la toile d'araignée. A partir de ce constat, André Brincourt entreprend de sauver les mouches, de préserver leur liberté. Les mouches, c'est-à-dire les pensées : bourdonnantes, imprévisibles, pensées volantes, pensées volées. Fugitives ou attachantes, coléreuses ou reconnaissantes - dans la tradition de Valéry ou de Cioran, elles dénoncent le Mal qui, trop souvent, s'est donné le masque du Bien, dénoncent les cages de l'esprit, les dérapages de nos philosophies, les leçons trompeuses de nos technologies, le miroir déformant des médias. Rencontres, lectures, amitiés, révoltes. De Sartre à Giono, de Gide à Pessoa et à Gracq, on se frotte les pattes et il arrive que les mouches piquent. Comme dit André Brincourt : " Il faut vrombir pour être honnête. "

11/2001

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Philosophie

La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale

La Krisis, dont le manuscrit principal date de 1935-1936, est en vérité le testament de Husserl. Cela seul suffit à en assurer l'importance, du point de vue des études husserliennes. Mais la fascination que ce texte exerce a une origine et des raisons plus profondes. C'est qu'en lui ne se termine pas seulement, l'histoire de l'entreprise phénoménologique, commence un tiers de siècle plus tôt, ni seulement (du même coup) l'histoire de la philosophie occidentale moderne - cette odyssée du Savoir dans le retour au Soi ; en lui s'achève également le destin qui gouverne cette histoire. La méditation husserlienne est ici construite entièrement sur un renversement : dans un premier mouvement, en effet, on recule en deçà de la ration pura des modernes par une longue et magnifique dé-construction de l'histoire de la philosophie moderne, jusqu'à faire apparaître dans la Lebenswelt le refoulé et l'oublié de toute cette histoire. Mais dans un deuxième mouvement, la Lebenswelt se scinde en Welt et Leben - dissociation dans laquelle le premier devient un constitué, le second sa constitution dans l'égologie absolue. Le pivot du renversement étant l'équivoque de la phénoménologie de la perception.

09/2006

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Non classé

Place du trop cas

Avec cette oeuvre, Naëlle Sandra Nanda poursuit un élan poétique déjà initié en 2015 avec la parution de sa première oeuvre Mots-râles. Ce deuxième recueil est logiquement dominé par le positionnement politique : il essaie à sa manière de traduire l'indicible impasse politique du Gabon ainsi que la marche du petit peuple esseulé qui apprend à déclencher et à maintenir allumés les flambeaux de résistance. La poétesse pose plus généralement son regard sur le sort que l'être humain inflige à son semblable - et donc à lui-même - mais aussi sa condition et son avenir écologiques : il est question de parler à la chair sensible. C'est pourquoi, c'est d'abord et avant tout une poésie de la parole vraie, efficace et mobilisatrice : des mots sans équivoque conformes à la vérité des engagements de l'écrivaine ; des mots qui parlent au plus grand nombre pour susciter partout l'éveil citoyen, par conséquent, des mots qui visent à contaminer leur indignation et leur entrain au lecteur. Plus que des poèmes, ces textes écrits majoritairement pour être déclamés, séduisent davantage le lecteur par la force de la narration, le pouvoir de la mise en scène et bien évidemment la musicalité des mots : slam ! LPG Bounguili.

10/2018

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Littérature étrangère

La perfection du revers

L'histoire de cette ex-étoile du tennis mondial, mystérieusement disparue du circuit à l'âge de vingt et un ans, commence dans la petite enfance en Argentine, lorsque sa mère quitte le foyer conjugal. Nourrissant pour sa fille une passion dévorante, le père s'ingénie à combler le vide affectif, et il emploie tout son temps libre à initier la fillette aux échecs et au tennis - deux vestiges des origines européennes de la famille. Or l'enfant montre d'évidentes prédispositions pour la balle jaune : il s'agit désormais de la hisser jusqu'au classement mondial. Un tandem fusionnel diablement équivoque se met alors en place entre la graine de championne et son coach de père, l'un vivant par procuration ce que l'autre n'accomplit que pour le satisfaire ; jusqu'à l'irrévocable rupture. A la faveur de la minutieuse évocation du circuit professionnel des années 1990, on se prend d'admiration pour ce prodige au revers magistral, ferraillant contre les Monica Seles ou autre Steffi Graf. Mais pour elle, comme pour nombre de ses consoeurs, derrière le sourire éclatant des victoires, passe l'ombre d'un rictus amer - celui des enfants qui ont grandi trop vite.

05/2018

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Philosophie

Penser au Moyen âge

L'objet de ce livre est " l'expérience de la pensée ", telle que l'a vécue un type d'homme - l'intellectuel - et telle que l'ont reproduite des groupes d'hommes et de femmes, plus ou moins hétérodoxes, aux XIIIe et XIVe siècles. L'enquête menée par Alain de Libera se veut indépendante de la sociologie historique (perspective illustrée par " Les intellectuels au Moyen age " de J. Le Goff) et porte volontairement sur des discours. Ainsi la censure (en particulier les condamnations parisiennes de 1277 : 219 idées interdites !) est considérée non comme révélatrice de ce qui fut, mais comme fabriquant, en l'énonçant et en la dénonçant, une réalité à venir. Réflexion sur la place du médiévisme dans l'institution du savoir et le rôle équivoque du Moyen Age dans la culture politique contemporaine, ce livre entend aussi déplacer le dialogue de l'Islam et de l'Occident sur le terrain de la tradition intellectuelle, ou plutôt de la transmission de l'idéal intellectuel de l'Orient à l'Occident : la crise de la scolastique, le conflit de la foi et de la raison, de la théologie et de philosophie, ont commencé en Islam, avant d'être importés (avec le modèle de l'intellectuel lui-même) en Occident.

09/1997

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Critique littéraire

Du jeu dans la langue. Traduire le jeu de mots

Traduire peut être ludique, mais le ludique peut-il être traduit ? Pour le traductologue, l'enjeu suprême est offert par le jeu de mots : jeu sur et avec les mots (anagramme, calembour, contrepèterie, paronomase...), jeu sur le langage (création linguistique à visée humoristique : mot-valise, détournement parodique...), voire jeu de mots involontaire dû aux accidents de langue. Cet ouvrage offre un panorama sur le sujet, utile aussi bien au traductologue qu'au comparatiste, au traducteur qu'à l'étudiant, à l'humoriste ou au simple curieux. Car le jeu de mots amuse et engendre équivoque et paradoxe, brouille les frontières et joue de la provocation, pour procurer un plaisir de lecture ou de spectature en se prêtant aux expérimentations langagières. Face à ces contraintes fortes, les traducteurs se piquent au jeu en toutes langues et offrent solutions, recours, stratagèmes, analysés ici dans de nombreux champs d'application : littérature, théâtre, cinéma, séries audiovisuelles, presse... Contributeurs : Fabrice Antoine, Sabrina Baldo de Brébisson, Jorge Braga Riera, Frédérique Brisset, Audrey Canalès, Audrey Coussy, Catherine Delesse, Francisco Javier Diaz-Pérez, Catherine Dumas, Emily Eells, Nicolas Froeliger, Xavier Giudicelli, Ronald Jenn, Elsa Kammerer, Tiffane Levick, Julie Loison-Charles, Jean-Marc Moura, Cécile Poix, Thorsten Schröter, Samuel Trainor, Nathalie Vincent-Arnaud, Florence Xiangyun Zhang.

06/2019

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Sciences politiques

La France abîmée. Essai historique sur un sentiment révolutionnaire, 1780-1820

La grande Révolution a-t-elle abîmé la France ? Il n'appartient guère à l'historien de se poser une telle question, encore moins d'essayer d'y répondre. En revanche, si les contemporains en ont eu le sentiment, comme ce fut le cas de façon massive, y compris parmi les républicains les plus convaincus, il lui faut en prendre acte, et explorer accessoirement les trop bonnes raisons qu'ils se pouvaient croire de penser ainsi. Ce sentiment inattendu, l'auteur a donc été conduit, selon sa manière déjà éprouvée, à en établir la réalité au prix d'un recours intensif aux sources directes les plus variées.? Car les témoignages sont nombreux, abondants, suggestifs, de cette impression pesante et tenace d'une France abîmée : un sentiment qui volontiers a pu aller jusqu'au regret sans équivoque du temps béni d'Ancien Régime, et parfois même - voir l'épilogue très saisissant de cet ouvrage - s'est cru fondé à faire état explicitement d'un lien tangible entre les Lumières et la subversion révolutionnaire des plus hautes valeurs. Le lecteur aura plaisir à retrouver dans cette France abîmée ce qui a fait le succès des livres précédents : originalité des angles d'attaque, surabondance de citations, prudente finesse des conclusions.

05/2019

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Littérature anglo-saxonne

La tache

À la veille de la retraite, un professeur de lettres classiques, accusé d'avoir tenu des propos racistes envers ses étudiants, préfère démissionner plutôt que de livrer le secret qui pourrait l'innocenter. Tandis que l'affaire Lewinski défraie les chroniques bien-pensantes, Nathan Zuckerman ouvre le dossier de son voisin Coleman Silk et découvre derrière la vie très rangée de l'ancien doyen un passé inouï, celui d'un homme qui s'est littéralement réinventé, et un présent non moins ravageur : sa liaison avec la sensuelle Faunia, femme de ménage et vachère de trente-quatre ans, prétendument illettrée, et talonnée par un ex-mari vétéran du Vietnam obsédé par la vengeance et le meurtre. Après Pastorale américaine et l'ai épousé un communiste, La tache, roman brutal et subtil, complète la trilogie de Philip Roth sur l'identité de l'individu dans les grands bouleversements de l'Amérique de l'après-guerre, où tout est équivoque et rien n'est sans mélange, car la tache " est en chacun, inhérente, à demeure, constitutive, elle qui préexiste à la désobéissance, qui englobe la désobéissance, défie toute explication, toute compréhension. C'est pourquoi laver cette souillure n'est qu'une plaisanterie de barbare et le fantasme de pureté terrifiant ".

09/2002

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Notions

Phénoménologies de la matière

La phénoménologie est née d'une interrogation critique sur la notion de " phénomène " et d'un effort pour recentrer l'analyse philosophique sur la description des formes d'apparaître de ces phénomènes. Tout questionnement relatif au statut ontologique de la matière semblait par conséquent mis de côté. Or, contre toute attente, la question de la matière a occupé une place très importante au sein de cette tradition philosophique, moins peut-être comme thème directeur que comme problème autour duquel elle s'est structurée et diversifiée. En dépit des divergences qui opposent les perspectives de Husserl et de Heidegger, de Scheler, Patoc ? ka, Sartre, Levinas ou Henry, la matière s'est imposée à chaque fois comme pierre de touche de la phénoménologie et de ses prétentions descriptives, lui imposant de ne pas arracher la description des vécus aux conditions concrètes et matérielles d'effectuation de l'expérience. Le statut équivoque de la matière en fait ainsi le lieu privilégié d'une analyse des tensions constitutives de la méthode et de l'objet de la phénoménologie. Les contributions réunies dans ce volume, soucieuses de restituer la complexité des différents niveaux d'implication de la notion de matière, la prennent comme fil conducteur d'une relecture critique des moments essentiels de la pensée phénoménologique.

04/2021

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sociologie du genre

Adonis-Bar (1928). Maurice Duplay

En août 1928, paraît Adonis-Bar, de Maurice Duplay. Cet écrivain ne survit aujourd'hui dans la mémoire que pour ses souvenirs sur Marcel Proust et quelques lettres qu'ils ont échangées. Il aimait s'emparer d'un sujet d'actualité pour en faire un roman. Et, dans cette deuxième partie des années vingt, l'homosexualité est un sujet d'actualité. C'est aussi le moment où, dans le Montmartre de l'après-guerre, La Petite Chaumière, un cabaret de travestis d'un genre nouveau fait son apparition sur les pentes de la Butte. C'est très vite un lieu à la mode, malgré sa réputation équivoque. Il a donc suffi à Maurice Duplay de créer l'Adonis-Bar sur le modèle de la Petite Chaumière, puis d'y greffer une histoire sentimentale entre Horace et Fred pour donner un caractère romanesque à l'ensemble. Et tout cela a donné cet ouvrage, devenu introuvable. Nous accompagnons cette réédition d'une étude historique complète sur La Petite Chaumière (1921-1939), d'une notice biographique sur Maurice Duplay et de presque trente témoignages ou chroniques concernant le cabaret où l'on croise Francis Carco, Jean Genet, René Crevel, mais aussi quelques journalistes curieux et des mémorialistes du temps. Jean-Marc Barféty

05/2023

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Psychologie, psychanalyse

La loi de la mère. Essai sur le sinthome sexuel

La loi de la mère vient des mots chargés de plaisir et de souffrance qui s'impriment dans l'inconscient de l'enfant, dès son plus jeune âge. Comme la langue maternelle, cette loi est constituée d'équivoques qui font le lit d'une certaine ambiguïté sexuelle et modèlent fantasmes et symptômes. Il s'agit alors de savoir s'il est possible (et comment ?) de sortir de cet assujettissement tant à la loi maternelle qu'à l'ambiguïté sexuelle qu'elle secrète, pour parvenir à ce que l'on appelle identité sexuelle. Dans cet ouvrage, j'étudie comment un enfant peut se séparer de sa mère et se soustraire à sa loi qui l'enchaîne parfois pour la vie et, en tout cas, le marque décisivement. Le " sinthome " - cette ultime conception du symptôme grâce à laquelle Lacan voulait supplanter l'œdipe - est souvent méconnu. Or, dès qu'on l'éclaire précisément, grâce à l'exemple clinique et au commentaire théorique, on aperçoit sa puissance et sa grande portée pratique. Le sinthome peut séparer l'enfant de sa mère, éventuellement sans le père, et mieux que lui parfois. De plus, il est une réponse possible à l'ambiguïté sexuelle. D'où mon sous-titre : Essai sur le sinthome sexuel. Grâce à ce point de vue novateur, on peut s'éviter bien des préjugés moraux et politiques qui parasitent certaines questions de société brûlantes se posant à l'orée du XXIe siècle, qu'elles soient relatives aux législations sur le mariage, la filiation ou l'adoption, au statut de la " santé mentale ", ou encore aux limites de la propriété revendiquée sur son corps.

01/2008

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Sciences de la terre

Interdatation par la dendrochronologie appliquée à certains arbres provenant de la fôret dense de Ng

Pour chaque méthode nouvelle, il faut des échantillons, faire des tests, puis appliquer, relever une hypothèse et enfin conclure. C'est de cela dont il s'agit ici. La dendrochronologie est une science qui se repose sur la mesure des largeurs des cernes annuels de croissance des arbres et sur leur datation précise par l'affinage des techniques et méthodes qu'elle utilise. La méthode expérimentée est apte à intégrer la région intertropicale du Congo Brazzaville. La méthode et la technique utilisées ici sont encore susceptibles de faire l'objet de recherches très poussées, qui, par la suite seront complétées par celles qui seront faites sur des bois issus des tourbières afin de lever les équivoques en Archéologie, en écologie, sur les changements climatiques et en paléoclimatologie. La reconstitution climatique sur cette partie de la République du Congo peut être ponctuelle dans la mesure où il faudra couvrir une surface plus ou moins vaste. Cette étude vient contribuer à la connaissance de nouvelles populations différenciées en condition de lisière. Ce qui n'était pas le cas lors des études précédentes. C'est ce qui me permet d'affirmer aujourd'hui qu'il est possible d'obtenir de bons résultats en utilisant des échantillons âgés qui portent les caractéristiques des cernes recherchés, puis enfin en procédant aux calculs appropriés. A ce stade test, Ruthin BAYELE-GOMA a mis en évidence des arbres d'âges variés ; notamment arbres adultes et juvéniles en gardant le même nombre d'échantillons par noyau de base (10) par espèce. Les résultats obtenus dans l'ensembles sont probants dans la mesure où ils viennent éclaircir les problèmes liés aux autres espèces d'arbres analysés jusqu'ici.

05/2023

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Littérature française

TROTSKY ETC

L'autobiographie de Trotsky est un document susceptible de séduire un auteur dramatique. Pouvait-il être restitué au théâtre dans son intégrité, pouvait-on en explorer les contours sur la scène sans verser dans l'anecdote ? Parti à la découverte de son personnage, René Kalisky eut la révélation d'une génération de marxistes orthodoxes, de révolutionnaires fiévreux, d'exilés faméliques suspectés par toutes les polices du monde et pour lesquels la politique représentait l'aspect le plus exaltant de l'existence. Au théâtre, pour nous être révélé tel qu'il fut, Trotsky devait apparaître dans son cadre authentique, au centre du drame révolutionnaire. Il était nécessaire de le voir dominer la révolution, puis être dominé par elle. C'est ce qu'a réalisé René Kalisky, négligeant systématiquement l'ordre chronologique au profit d'un ordre dramatique qui met en relief une thématique de la révolution. Entre les séquences de l'exil mexicain et celles du procès de Moscou, qui forment la partie centrale du spectacle, sont intercalés des tableaux où Trotsky est harcelé par des masques, des posters à l'image de Che Guevara, de Mao Tsé-toung, de Hô Chi Minh, de Marx, de Rosa Luxembourg, de Engels. En effet il ne suffisait pas d'éclairer les équivoques et les contradictions qui accompagnent la passion révolutionnaire de Trotsky, il importait de le faire parler, de briser ses silences, de crever le mur du temps et de l'espace en abolissant les bornes traditionnelles de la chronique historique. Rayé de l'histoire officielle de son pays, Trotsky reste encore de nos jours le "prophète maudit du marxisme" dont l'ombre se projette plus que jamais sur notre époque.

09/1969

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Littérature française

Maladésir

Voici donc à découvert une semaine de mon ami Nathan. Une longue semaine, un quotidien infra-ordinaires, en écho au concept de Georges Pérec."C'est-à-dire ce qui se passe et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l'évident, le commun, l'ordinaire, le bruit de fond, l'habituel... Et toutes ces"choses communes", traquées, débusquées, arrachées à la gangue dans laquelle elles restent normalement engluées. Afin de leur donner un sens, une langue : qu'elles parlent enfin de ce qui est, de ce que nous sommes. Histoire de fonder enfin notre propre anthropologie : celle qui parlera de nous, qui ira chercher en nous ce que nous avons si longtemps pillé chez les autres. Non plus l'exotique, mais l'endotique." Chaque jour ici, ou presque, est donc construit sur une ou deux anecdotes. Autour desquelles la vibration dramatique unilatérale de l'existence de Nathan fait entendre la peur, la torpeur, l'atonie, le vide et l'ennui. Comme une apnée, proche du grand sommeil. Et pourtant bientôt... ? Ce récit d'autofiction très intime vous conte les angoisses et obsessions, en particulier amoureuses et sensuelles, d'un gay psychotique hanté par son amour de jeunesse, et dont le mal insidieux envahit tout, l'espace et le temps, qui s'égrène au fil d'heures creuses, équivoques et sans fin. Illustrant l'extra- ordinaire complexité d'une vie à la marge, quand (presque) plus rien ni plus personne ne vous attend. C'est aussi le récit d'un chemin de guérison possible pour échapper aux affres et à l'étau sordides d'une schizophrénie peu banale...

08/2018

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Ethique

Tentations de l'éthique. Petit traité de la bien-maltraitance suivi de Dire mourir, portrait d'homme mourant

La question de l'éthique est au coeur de la pratique médicale et elle prend une dimension particulière en milieu hospitalier où elle engage aussi les autorités qui répondent du service public. Depuis quelques années, le vocabulaire de l'éthique s'est 'enrichi' de nouveaux termes (résilience, bientraitance, empowerment...) liés à des injonctions qui, dans les faits, traduisent des générosités ambivalentes et posent de difficiles questions d'obéissance et de responsabilité. Ce mouvement semble aller de pair avec la contrainte économique et gestionnaire croissante qui pèse sur notre système de santé, où s'ébattent des individus empowermentés ou résilients et où la bientraitance labellisée prend la forme d'une bien-maltraitance. A la suite de ses écrits sur le langage et le cerveau, Emmanuel Fournier, professeur de médecine et d'éthique à la Pitié-Salpêtrière, dresse un portrait au scalpel de ces bouleversements, et propose une réflexion philosophique à la fois critique et constructive pour dépasser les tentations équivoques de l'éthique et aider chacun à aborder autrement les questions posées par le soin. Le texte est suivi de Dire mourir, un recueil de paroles de patients en soins palliatifs qui figuraient déjà dans Les mots des derniers soins (Belles Lettres, 2008), coécrit avec Jean-Christophe Mino. Emmanuel Fournier (1959), philosophe, poète et professeur de médecine, a disparu brutalement en avril 2022. Il a publié à l'éclat plusieurs ouvrages, depuis Croire devoir penser (1996) ou Insouciances du cerveau (2016), jusqu'à sa Philosophie infinitive (2014). Il est aussi l'auteur des Mots des derniers soins (2008), La fabrique du visage (2010) ou Transplanter (2015).

05/2023

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Philosophie

Que signifie "changer le monde" ? Le Séminaire 2010-2012

"Ce séminaire part d'un lieu commun : l'expression "changer le monde", qui a largement enchanté les deux siècles précédents. Dans nos contrées dites "occidentales", riches mais en crise, "démocratiques" mais rongées par le virus identitaire, l'expression "changer le monde" a un double statut. D'un côté, pour autant qu'elle a désigné un vouloir révolutionnaire, elle est tenue pour le nom périmé d'une utopie criminelle. D'un autre côté cependant, on nous enseigne qu'à tout instant le monde change à une vitesse extraordinaire, que nous sommes toujours en retard sur ce changement, et que d'incessantes "réformes" doivent plier les sujets à y consentir. On ne peut qu'en conclure que, dans cette affaire, "changer" est un verbe équivoque. Si tout change, y compris les acteurs, témoins et victimes dudit changement, rien ne peut attester le changement. Si en revanche il existe un repère fixe, un invariant relatif d'où prendre mesure du changement comme changement réel, quel est le statut de cet invariant ? Il faut reprendre entièrement la question du changement réel au-delà de l'antinomie rupture totale ou continuité d'une incessante innovation. Le problème est celui du lieu subjectif, d'où l'on peut concevoir, dans une subtile dynamique de l'immanence et du retrait, ce qu'est un changement orienté", A.B.

04/2017

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Esotérisme

PUISSANCE DU SYMBOLIQUE. Le symbolique dans la philosophie maçonnique

Avant même de se définir comme " institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive " (art. 1 de la Constitution), le G.-. 0.-. D.-. F.-. s'intitule : " Puissance symbolique souveraine ". Si la puissance s'entend comme un pouvoir de dominer, la qualification " symbolique " constitue une redoutable équivoque, selon qu'on la saisit dans l'acception du XVIII siècle - il s'agira d'une puissance absolument exemplaire - ou dans celle du XX siècle - il ne s'agit plus, encore que " significative ", que d'une puissance fictive. Si, au contraire, suivant l'usage philosophique, nous opposons la puissance à l'acte, nous nous obligeons à ne plus désigner qu'une souveraine... impuissance. Cruel dilemme ? Alors pourquoi ne pas saisir que, hors la force brute - celle-là même qui " prime le droit " -, toute puissance n'est symbolique que parce que c'est le symbolique qui est puissant ? Comment passer de cette naïve axiologie du XVIIIe siècle à l'impossible symbiose contemporaine d'une quasi-nullité efficace ? Sans doute en identifiant l'omniprésence sociologique d'un autre type de " struggle for life ", lutte pour la reconnaissance d'un " capital " - auquel Marx n'avait pas songé -, sur quoi légitimer (parce que la loi s'y fonde) la violence d'un pouvoir. S'étonnera-t-on qu'un tel questionnement dût être au cœur des préoccupations maçonniques, dont les symboles constituent le fonds le plus clair ?

11/1998

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Sciences historiques

Les Bat' d'Af. Les Zéphirs et les joyeux (1831-1972)

Tout comme les légionnaires à qui ils ont été associés dans les colonnes du Sud-Oranais ou du Maroc, les " Zéphyrs " et les " Joyeux " ont fait partie de cette extraordinaire armée d'Afrique qui a inspiré une légende noire et, de ce fait, fasciné une population avide d'aventure et d'exotisme. On oublia vite le passé équivoque et souvent criminel des héros de Tatahouine et de Biribi pour en faire des combattants de la liberté, résistant à l'oppression réelle d'une chiourme aussi alcoolique et sadique que bornée. Les malheurs de ces hommes affectés aux " bataillons de la mauvaise chance ", l'évocation de quelques futurs parrains du grand banditisme, leurs silhouettes hautes en couleur, leur moralité d'une noblesse douteuse, leurs amours masculines sordides, leurs exploits et la gloire dont ils ornèrent leurs bannières à Mazagran et dans toutes les campagnes où ils furent engagés, sans attendre de récompenses de leurs chefs, ni de pitié de leurs ennemis, méritaient bien qu'on les sorti de l'ombre des cachots de l'Histoire. En s'appuyant sur une énorme documentation, Pierre Dufour nous raconte le terrible destin de ces hommes mis au ban de la société qui, pour certains, connurent l'enfer sur terre après avoir été happés dans un engrenage dont il était quasiment impossible de s'échapper.

11/2004

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Religion

La divinité de Jésus-Christ revisitée au troisième millénaire. Evidence de sa déité

Le Christianisme biblique est aujourd'hui remis en cause par d'autres religions telles que l'hindouisme, le bouddhisme, l'islam, le mormonisme, les Témoins de Jéhovah, la Scientologie, pour n'en nommer que quelques-unes, y compris les athées et les agnostiques, qui soutiennent que Jésus était un simple homme, un éminent enseignant, un gourou, ou simplement un prophète de Dieu qui a oeuvré pour atteindre un statut divin durant sa vie sur terre. Ces allégations sont-elles étayées par les faits ? Pouvons- nous faire confiance à la Bible pour nous dire la vérité sur Jésus ? Jésus Christ est-il vraiment Dieu ? Pouvons-nous trouver des preuves de sa divinité dans l'Ancien Testament ? Le Nouveau Testament affirme-t-il sans équivoque qu'Il est Dieu ? Existe-t-il des sources non chrétiennes fiables qui corroborent de telles affirmations de sa divinité ? Ce livre cherche ainsi à apporter des réponses à ces questions fondamentales tout en fournissant des preuves internes et externes de taille de la divinité de Jésus-Christ. En cette ère postmoderne de spiritualités plurielles, de soif de vérité et de besoin d'un dialogue inter-religieux fondé sur des faits et des preuves, le livre plaide pour une lecture plus attentive et un examen plus approfondi des prophéties contenues dans la Bible.

10/2019