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Actualité et médias

La vie a plus d'imagination que toi

"Je sais bien, je m'étais juré que je ne raconterais pas. Que je garderais pour moi les années chères, chéries, et pas toujours faciles de l'enfance. . Je me demande si c'est un bon programme, par les temps qui courent : une femme politique qui ne se livre pas. Aujourd'hui, je ne crois pas pouvoir en rester là : me dire que j'ai été secrétaire d'Etat aux droits de la femme ; et ministre, par deux fois. Que j'ai fait des lois, signé des décrets, parlé à la Chambre : ça oui, bien sûr. Mais dire aussi que me suis cabossée, que j'ai serré les dents. Que j'ai ri de ma tête sur les photos, de mes maladresses. Que j'ai ri surtout d'être aimée, d'avoir des amis. Tout cela est vrai, et passionnant, et dur." Najat Vallaud-Belkacem Najat Vallaud-Belkacem quitte un instant ses habits de ministre pour se raconter avec simplicité et sincérité. Son enfance dans un petit village du Maroc, sa jeunesse dans les quartiers nord d'Amiens avec ses parents et ses cinq frères et soeurs, la découverte de la lecture grâce au bibliobus, sa première marche nocturne dans Paris, à 18 ans... Mais aussi ses premiers engagements, les journées passées à tracter, ses combats pour les femmes et l'éducation et les attaques, toujours nombreuses lorsque l'on part en guerre contre les idées reçues. Ce récit personnel est un texte porteur d'espoir, un message pour tous les désenchantés de la politique, la vision d'une France belle et bigarrée, meurtrie par l'islam radical mais aussi par ses propres déchirures, ses propres doute. Une France qui doit se ressaisir de tout ce qui émerveilla un jour une petite fille débarquant d'un bateau à Marseille.

03/2017

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Littérature étrangère

J'ai tué la princesse

" Le jour de leur arrivée, elles étaient allées à une soirée donnée par un ami de Phuong, étudiant lui aussi. La conversation avait immanquablement tourné autour de la consommation de viande de cheval et du gavage des oies. Les Anglais se méprennent toujours sur les sourires polis des Françaises à l'évocation de tels sujets, persuadés qu'elles sont sincèrement amusées, et convaincus d'avoir trouvé là le meilleur moyen de s'offrir une petite partie de ooh-lo-la, comme ils disent. " Après une soirée arrosée et enfumée, Véronique, photographe parisienne un brin insouciante, quitte son amant rasoir en claquant la porte. Chagrin d'amour et gueule de bois l'attendent au réveil. Un cocktail familier pour la belle jeune femme, à un détail près : dans la nuit, sous l'influence de substances plus ou moins licites, Véronique a tué la princesse de Galles. Car sinon, comment expliquer la carrosserie cabossée de sa Fiat Uno blanche- la voiture recherchée par toutes les polices de France en ce matin du 31 août 1997 ? Il fallait une bonne dose de culot et d'irrévérence pour s'attaquer à l'un des événements les plus couverts par les médias mondiaux ces dix dernières années. Pluie de reportages touchants, hommages et témoignages bouleversants, messages d'adieu, fleurs et bougies par milliers... Face à une telle déferlante d'émotion, le regard ironique et léger de Dan Rhodes semble bien salutaire. Pour lui, l'accident n'est que prétexte à une peinture hilarante et décalée des Français tels qu'ils sont vus par leurs chers voisins anglais. Des personnages plus loufoques les uns que les autres et des situations aussi improbables que drôles : voilà la recette secrète d'un auteur qui ne se prend décidément pas au sérieux.

04/2005

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Littérature étrangère

Traverser l'hiver

Lorsque June débarque dans le motel de Mabel, quelque part sur la côte Atlantique des Etats-Unis, cette dernière saisit immédiatement la fragilité de la situation. June semble trop jeune pour être mère, son compagnon affiche un comportement hostile et, quand il disparaît au bout de quelques jours, laissant June et son bébé Luke sans la moindre ressource, Mabel décide de leur venir en aide. Elle-même est veuve, et toujours en butte à un deuil qui ne veut pas passer. Lorsque l'hiver arrive, elle doit faire appel à son amie Iris, car les bungalows de son motel ne possèdent pas de chauffage. June et Luke sont alors relogés dans un pavillon au fond du jardin d'Iris, à la seule condition de ne pas rompre l'isolement absolu dans lequel vit cette dernière. June ne sait donc presque rien de la mort violente de son mari Matthew, ni de la rupture avec sa fille Claire, devenue photographe, et ne peut pas encore comprendre la décision d'Iris de passer sa vie retirée de la société. Mais elle sera guidée par Duncan, l'avocat et homme de confiance de sa bienfaitrice, et Oldman, un ancien reporter-photo dont le visage a été déchiqueté par un singe, qui se prend d'affection pour elle et son bébé. Quand Claire revient dans sa ville natale, après de longues années d'absence, accompagnée de Sam - une gueule cassée de la guerre de Vietnam - la vie de June prend une nouvelle tournure. Des destins entrecroisés de personnages cabossés, abandonnés, en deuil ou en colère : rares sont les écrivains capables de dire avec autant de délicatesse que Melanie Wallace la solitude des êtres humains malmenés par la vie.

02/2017

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Littérature française

Plus on est de fous, plus on s'aime

Un soir, sur une aire d'autoroute qui sent les taillis brûlés, Roger l'ancien taulard qui faisait sauter les fourgons blindés et Joseph le Parisien bourgeois repenti s'installent pour casser la croûte à l'arrière de leur vieux Volvo F89. Soudain une voiture débarque et laisse derrière elle un panier en osier. Roger, bonhomme aux grosses mains boisées, s'approche et découvre avec stupeur un bébé endormi. Que faire du marmot ? Roger veut l'emmener à la maternité la plus proche. Dans son coin, caressant le doux duvet de l'enfant, Joseph sourit. "Et si on le gardait, ce bébé ? " Amis depuis l'enfance, les deux hommes vivent dans une maison forestière sans aucun confort moderne. Comment y accueillir un enfant en bas âge ? Comment s'en occuper au quotidien, au contact de cette nature rustique rythmée par les travaux manuels ? Et surtout comment garder ce bébé en toute légalité ? Petit à petit, ils préparent des biberons, fabriquent des couches avec un vieux t-shirt, cuisinent des bons petits plats au gamin fraîchement baptisé Moïse. Roger et Joseph réparent leurs blessures, leur solitude et leurs regrets. Pourtant une ombre venue tout droit du passé de Roger rôde autour de la maison et du bébé. Pour protéger Moïse, les deux compères devront compter sur l'aide de leur entourage : Karl Marx le psy des cabossés, l'Indien boulanger autoproclamé d'un village autogéré, Julie, la fille de Roger, et Karim, son amoureux, ou encore Muguette, la petite prostituée malmenée par la vie. Dans ce roman moderne au grand coeur, Jacky Durand met en scène des héros attachants loin des sentiers battus, qui découvrent le pouvoir de l'amitié et de la paternité. Plus on est de fous plus on s'aime est une magnifique ode à la vie et ses égratignures, à la nature et aux sentiments.

04/2022

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Psychologie, psychanalyse

L'acte éducatif

« 13 ans déjà. L'eau a coulé sous les ponts depuis la première édition en 1997 de cet ouvrage, où je tentais de mettre en mots, à ma façon, selon mon style propre, cet ''acte éducatif'' si difficile à capter. En effet l'acte éducatif ne se voit pas. On ne peut pas l'enregistrer, le filmer. Ça n'imprime pas ! Il ne saurait faire l'objet, comme le croient naïvement les managers de l'action sociale, d'un pointage dans les items d'une grille d'évaluation. L'acte éducatif ne se résume pas à la somme des actions entreprises au quotidien. Ce n'est pas l'agir, ni l'activité, encore moins l'activisme. On peut juste l'évoquer dans les rets de l'écriture. Ce qui fait des éducateurs des professionnels dans l'ombre, des travailleurs dans les soutes du lien social, des gueules noires des politiques sociales. On les attend au tournant, les éducateurs. Ils sont pris en tenailles entre commande sociale et demandes des usagers. Les impératifs de la commande sociale d'un côté, ce qui se dit ''réduire les inégalités'', mais signifie au fond ''ne pas faire de vague''. Que les pauvres, les démunis, les handicapés, les cabossé de la vie restent à leur place et se satisfassent de miettes (AAH, RSA, allocations diverses et (a)variées...). Et de l'autre les demandes des sujets, tous différents, tous singuliers, qui essaient, dans un moment de l'histoire d'une totale intolérance, de survivre et de vivre. Entre commande sociale et demande de ceux que l'on nomme usagers (bien usagés !), comme entre l'écorce et l'arbre, si j'en crois l'adage, il ne fait pas bon mettre les doigts. Or l'acte en travail social se produit dans cette tension, d'une position que l'on peut sans peine désigner comme ''éthique''. Une éthique du sujet et une éthique de la responsabilité. Une éthique de conviction et une éthique de la morale sociale, celle qui exige de prendre parti, pour ou contre. Pour une société plus juste, plus humaine ; contre la machine infernale du capitalisme, machine à briser les collectifs et à détruire la subjectivité. Pour la dignité humaine et contre la transformation de tout ce qu'il y a sur terre en marchandise, l'humain y compris ». Joseph Rouzel dans sa préface à l'édition de poche

08/2010

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Cinéastes, réalisateurs

Jean-Pierre & Luc Dardenne / Seraing

Ce livre s'inscrit dans une continuité. Un précédent volume, Antonioni/Ferrare, interrogeait une ville et un mode d'écriture. Il s'agissait d'écrire sur le cinéma d'Antonioni et sur la ville de Ferrare qui, c'était une hypothèse, a construit son regard, et d'expérimenter par ailleurs un mode d'écriture à la lisière de la fiction. Réfléchir à l'urbain et tenter de trouver une écriture "juste" pour parler des films reste le moteur de ce nouveau projet. La ville de Seraing sert d'écrin à presque tous les films réalisés par les frères Dardenne. L'hypothèse, tette fois, est qu'en travaillant sur la durée et en inscrivant leurs films dans un environnement social précis, en accordant une place déterminante au travail et à ses variantes dans le temps, Jean-Pierre et Lut Dardenne ont contribué à définir un paysage. La construction de l'ouvrage repose sur trois séjours successifs à Seraing en compagnie de Guy Jungblut, à nouveau sollicité pour les photos qui encadrent l'écrit. Ces photos n'ont pas le statut de simples illustrations. Les séquences photographiques constituent un regard autonome sur la ville, ses particularités et ses failles. A plusieurs reprises, elles ont relancé le travail d'écriture qui parfois s'épuisait entre descriptions vaines et réflexions sociologisantes déconnectées du terrain. Le texte avance à partir de thèmes associés à la ville, son inscription dans l'histoire industrielle de la région, sa structuration, son fleuve, les bois qui l'enserrent, les ruines qui la trouent : des thèmes mis en regard des manières de filmer des frères Dardenne, tels les déplacements incessants des personnages, leurs gestes, leur relation au monde du travail et à la parole. D'autres pistes encore sont explorées, celle de frontière, de seuil, de passage, de lieu. Le fil narratif s'autorise des retours, des redites, des précisions d'un chapitre à l'autre. Il ne s'agit pas de démontrer mais de parcourir un chemin fragile, cabossé, incertain ; une réflexion forte de ses convictions mais sans cesse assaillie par le doute. Un troisième volume devrait poursuivre le parcours : un voyage en Allemagne sur les traces de Wim Wenders, de Berlin à Wuppertal. Il s'agira alors de se risquer à passer du côté de la fiction.

03/2021

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Littérature française

Nos rendez-vous

Ce roman d'une passion d'amour contrariée est aussi le roman d'une époque. Amélie et Vincent se rencontrent, adolescents, à la Sorbonne à la fin des années 80. Dès cette scène de première vue, chacun ressent un coup de foudre sans oser l'avouer à l'autre : aucun des deux ne se sent "à la hauteur", aucun ne fait le premier pas, aucun n'a la maturité de saisir son bonheur... Ils se donnent rendez-vous, la jeune femme est en retard : à quelques minutes près, ce jour-là, ce n'était pas un simple rendez-vous qu'elle ratait, c'était sa vie ! Il ne savent pas que la vie prend le dessus, qu'elle nous emporte malgré nous vers des destins que nous ne maîtrisons plus, nous fait prendre des bifurcations comme on emprunte des portes, puis des couloirs, de dix ans, de vingt ans, de trente ans, nous fait épouser des personnes que nous n'aimons pas vraiment, faire des enfants avec des êtres qui n'auraient pas même été nos amis, nous fait rester avec eux à cause des enfants, nous sépare d'eux à cause des enfants... On suit en parallèle la trajectoire intime et professionnelle d'Amélie et de Vincent, et chaque fois que les hasards de l'existence les remettent en présence, ce n'est pas "le bon moment". Il leur faudra attendre presque trois décennies pour qu'enfin, vieillis, mûris, cabossés, ils puissent finir par s'avouer, et avouer à l'autre, qu'ils étaient faits l'un pour l'autre : "Vingt-huit ans, trois mois et douze jours que nous nous connaissons... Des mariages, des divorces, des deuils, des enfants, des centaines de voyages, parfois au bout du monde, des succès, des échecs, des espérances déçues, des rêves d'enfance perdus, des enfances déchues... Vingt-huit ans de rêves et de désir".

01/2020

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Littérature française

Les Destins orchestrés

Julien, le narrateur, est un journaliste littéraire, installé depuis peu dans un petit appartement d'un vieil immeuble. Il pensait n'y rester que quelques mois mais il finit par aimer l'ambiance de ce lieu. Il y a là José, vieux communiste d'origine espagnole qui noie sa rancoeur dans l'alcool, il est le mari de la Jeanne la gardienne de l'immeuble. Elle se laisse aller depuis bien longtemps mais garde au fond des yeux une étincelle d'espoir. Pauline leur fille, lumineuse malgré un parcours chaotique, est leur rayon de soleil. Igor, un nouvel arrivant, pianiste russe émigré va changer le cours de leur vie. Il décide de rendre leur fierté à ses voisins cabossés par les épreuves de la vie. Tous les quinze du mois, il les réunit dans la cour intérieure de l'immeuble pour leur faire écouter diverses oeuvres musicales. A travers chaque morceau qu'ils découvrent ou réapprennent à aimer, ils se redressent. C'est un roman qui traite avant tout du pouvoir guérisseur de la création artistique, des liens qu'elle peut générer à travers le monde et les milieux sociaux. Il aborde également la face sombre de l'humanité que ce soit celle de la perversité dont peuvent être capables certains individus ou celle du mal collectif où chacun se dédouane derrière l'ordre établi alors que le vertueux devient hors la loi. Enfin le thème de la dégénérescence due à la vieillesse apporte le point final de cette histoire tirée du monde d'aujourd'hui. Brigitte Simonet est l'autrice d'un ouvrage intitulée Femmes de Guides pour lequel elle avait reçu le Prix René Desmaison en 2016. Elle a publié également deux albums jeunesse et anime des ateliers d'écriture après l'obtention d'un DU à l'université Paul Valéry de Montpellier. Les Destins orchestrés est son premier ouvrage de fiction.

12/2022

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Littérature étrangère

Je refuse

Je refuse est la chronique d'une amitié entre deux garçons, Jim et Tommy. Ils grandissent dans la même petite commune près d'Oslo, et malgré leurs différences, ils sont inséparables. Jim est enfant unique, couvé et protégé par une mère très pieuse, tandis que Tommy est l'aîné d'une fratrie de quatre. Sa mère a disparu, et il est malmené par un père alcoolique et violent. Bientôt, Tommy, sa soeur Siri et deux autres soeurs jumelles sont placés dans trois familles d'accueil différentes. Tommy, encore adolescent, va commencer à travailler dans la scierie de Jonsen, l'homme qui s'est proposé de prendre soin de lui, tandis que Jim continue à aller au lycée et à fréquenter Siri. Mais un jour, un incident banal sur un lac gelé - Jim, pris de peur, pousse Tommy sans réellement le vouloir - trouble cette amitié si forte, et c'est sans doute le souvenir honteux de ce moment qui constitue le point de départ de la descente aux enfers de Jim. Il commet une tentative de suicide, et lors de son séjour en hôpital psychiatrique, une confrontation stupide va séparer les deux amis à jamais. C'est seulement trente ans plus tard qu'ils se retrouvent, mais il est peut-être trop tard... Le récit avance alors sans souci de chronologie pour retracer la vie cabossée de ces deux hommes : si Tommy a fait carrière dans la finance, sa vie est dominée par ses échecs sentimentaux et sa colère. Quant à Jimmy, il vivote entre son travail de bibliothécaire et des arrêts maladie de longue durée. La narration donne également la parole à Siri, et des retours en arrière permettent de comprendre l'histoire de la mère de Tommy et le rôle que Jonsen a joué dans sa vie. Le récit se déploie lentement entre les années 60 et 2006 pour constituer une mosaïque narrative qui ménage le suspense jusqu'à la fin. Je refuse a valu à Per Petterson un succès exceptionnel dans son pays, avec 115 000 exemplaires vendus. Des traductions dans seize langues sont parues ou en cours.

10/2014

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Littérature française

Azucena ou Les fourmis zinzines

Azucena, mince et brune quinqua aux chaussures rouges, semble être chez elle dans le Train bleu reliant Nice et Paris. Elle y dort, y fait des rencontres, s'y protège des menaces parfois lourdes, y agit, aussi, réalisant des missions secrètes. C'est qu'à Nice, elle est au coeur de plusieurs groupes constitués en réseaux informels, amitiés, résistances. Avec les Paranos, elle distribue dans un stand près de la gare, légumes et graines bio aux abonné. e. s, comme s'il s'agissait de contrebande ou de produits illicites. Avec Luna, elle exfiltre des chiens ayant fui leurs maîtres autoritaires ou violents pour commencer une nouvelle vie. Tout autour d'elle gravite une foule hétéroclite un rien fantasque de doux rêveurs qui ne renonceraient pour rien au monde à la mise en pratique de leurs idéaux : Gouel, le marin irlandais, chanteur des rues, Alex, le poète et "prince des poubelles", Manu, Monique, Nadette, un cheminot syndicaliste, Siranouche ou encore la Chienne noire, son amie... Quelques-uns sont, tout comme elle, un peu cabossés, mais trouvent dans les liens qui les unissent des raisons d'espérer. Parce que l'espoir n'est pas une option. Tous, comme autant de fourmis invisibles et obstinées creusant des tunnels pour faire déraper, sans violence, notre vieux monde, oeuvrent ainsi par l'exemple plutôt que par le discours, à en créer un nouveau, plus libre et lumineux, plus solidaire et plus juste. "Au premier regard, on ne voyait pas, usées à force de passages, les frontières de cette ville de l'exil et du tourisme, ni les chemins empruntés par les Italiens, les Russes et les Anglais, suivis par les Arméniens, les Arabes, les Juifs, les peuples des Balkans et de l'Afrique". P. S. "Nice, comme les autres villes, ne fait pas entendre sa voix tant qu'on ne s'est pas blotti contre sa poitrine pour pleurer au moins une fois, tant qu'on ne s'est pas couché dans ses bras. Par bonheur, les Zinzins avaient été nombreux à l'entendre : Gouel le Chanteur des rues, Alex le Prince des poubelles, Manu la fondatrice des Paranos et Azucena la Zinzine aux chaussures rouges, celle qui vient de se présenter comme "Bleue" . P. S.

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Bretagne

L'espoir sur le rivage [EDITION EN GROS CARACTERES

Quitter tout, un mari violent, une vie suspendue, une belle maison en Normandie pour un destin choisi, façonné de passion, d'exigence. Et de belles rencontres. Tel est le parcours d'Auréliane, la quarantaine cabossée, qui renaît aux jours, en Bretagne, grâce à son métier lié à la mer... A trente-sept ans, promise à un bel avenir, diplômée de biologie marine, Auréliane a pourtant tout abandonné à la demande de son mari Fabien, prospère entrepreneur normand, pour vivre dans une superbe maison en bord de mer près du Havre. En apparence, Auréliane a tout pour être heureuse... Mais un matin, elle se retrouve à l'hôpital, cassée de partout, incapable de se souvenir de sa "malencontreuse chute dans l'escalier". Auréliane est victime de violences conjugales mais depuis des années pratique le déni. Une émission de Thalassa va cependant raviver la flamme de son ancienne passion pour la mer, et surtout refaire émerger le rêve de sa vie : la création d'une entreprise vouée à l'exploitation alimentaire des algues. Elle ne doute pas un instant que son mari va l'encourager. Elle y voit un renouveau pour son couple, une autre vie... Fabien ne lui a-t-il pas demandé pardon et proposé de l'emmener à Roscoff. Après quelques jours sur la côte bretonne, humiliations et coups alternent à nouveau avec réconciliations et cadeaux démesurés. Les rêves d'Auréliane sont une fois encore mis de côté. Mais lorsque, quelques mois plus tard, elle se retrouve enceinte, une ultime scène de violence la pousse à fuir en pleine nuit. Direction la Bretagne, Roscoff et le penty de sa grand-mère. Pour l'enfant qu'elle porte, plus question de se laisser aller. Auréliane va retrousser ses manches, créer son entreprise et surtout ne plus jamais subir. Certes, il lui faudra commencer au bas de l'échelle, mais elle va croiser l'amitié, les coups de main inattendus, la solidarité, un cuisinier très inventif, tout un monde prêt à suivre la belle blonde que l'on croyait fragile. Reste Fabien qui n'est pas décidé pour autant à laisser échapper... sa proie.

06/2023

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Réussite personnelle

J'aime qui je suis

A travers son témoignage et sa propre expérience du harcèlement, Bouboule_42 livre les clés pour surmonter l'épreuve et trouver le bonheur avec et grâce à sa différence. Un récit qui réchauffe les coeurs, utile et précieux pour toutes les victimes de harcèlement et leurs proches. Préoccupation majeure des parents, nouveau fléau du monde éducatif, sujet encore tabou quand il ne défraie pas la chronique : le harcèlement scolaire touche aujourd'hui en France plus d'un élève sur dix au cours de sa scolarité. Malgré les campagnes de prévention, la sensibilisation des professionnels ou encore la prise de parole des victimes, trop de personnes restent encore isolées avec leur souffrance. Gaëtan Canaveira, 24 ans, connu sur les réseaux comme @bouboule_42, a longtemps été " le gros de service " qui a vécu pendant des années cette violence répétée, à la fois verbale, psychologique, parfois physique. Malgré les insultes, malgré les coups bas, et malgré cette petite voix qui lui disait que peut-être il méritait tout cela, Gaëtan est devenu cette personne bien dans ses pompes qui a appris à être heureux avec lui-même et qui a fait de sa différence une force mais aussi un combat. Après les réseaux sociaux, il continue à travers ce livre à prendre (et libérer) la parole autour du harcèlement : pour partager avec toutes celles et ceux qui en souffrent, un message d'espoir et des clés pour s'en sortir. Comment surmonter le harcèlement ? Comment se regarder dans le miroir avec amour ? Comment laisser de côté le dénigrement, la honte de soi, les pensées parasites ? A travers son parcours cabossé, avec ses mots, ses conseils, sa bienveillance et sa joie de vivre, Gaëtan nous montre que la vie ne s'arrête pas avec le harcèlement, que l'issue peut être heureuse, que l'on a tous droit au bonheur, le droit de rêver, de s'aimer, avec sa différence et grâce à sa différence. Un témoignage émouvant mais aussi plein d'humour et de good vibes : du " tas de gras " à la naissance de bouboule 42 sur les réseaux, le parcours atypique de Gaëtan vers le bonheur. Une radiographie du harcèlement pour comprendre les mécanismes à l'oeuvre : les types de harcèlement (scolaire, cyber harcèlement, de rue...), les ressorts psychologiques (le triangle harceleur-victime-public, l'effet miroir...), les signes qui alertent... Des clés et des ressources pour surmonter le harcèlement : les bons réflexes à adopter, les conseils pour vivre ses émotions (des exercices de respiration, des mantras réconfortants, l'écriture thérapeutique, la playlist doudou...), la boite à outils " self-love " pour apprendre à s'aimer (lettre à son corps, l'exercice du miroir...). + avec l'éclairage d'une psychothérapeute, Gretchen Jakub Loin du récit dramatique, un livre coloré et plein de good vibes et précieux pour toutes les victimes de harcèlement, mais aussi pour les amis, les proches, les familles qui peuvent se sentir démunies face aux difficultés traversées par un enfant, un frère, une soeur, un neveu, une amie ou encore un collègue.

08/2023

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Théâtre - Pièces

La Sainte-Recommence. Pièce en un acte

Une maman attentive s'occupe de son fils quadragénaire : elle le loge, lui prépare à manger, veille à ce qu'il prenne son traitement, respecte ses routines et le dissuade efficacement de quitter ce cocon rassurant. Le monde extérieur est tellement menaçant... L'alternative aux routines semble être la crise, alors la mère et le fils planquent leurs fragilités sous la force de l'habitude. Ils parlent et déparlent, les rôles flottent, la logique s'estompe, mais les deux s'en tiennent à un salvateur bon sens : pour que rien ne change, il faut que rien ne change. Autrement dit, il faut que tous les jours on fête la Sainte-Recommence ! Pour l'instant, ça tient. Avec cette pièce en un acte, au décor minimaliste, Emmanuel Venet nous plonge au coeur d'un huis-clos entre deux êtres cabossés qui poursuivent un simulacre de dialogue dans lequel les mots, comme frappés d'insignifiance, servent la logique aliénante de la routine en oubliant la potentialité libératrice de la parole. Pour avoir longtemps exercé la psychiatrie à l'hôpital public, Emmanuel Venet a fréquenté de près la folie – celle des patients comme celles des institutions – et son inspiration ne peut complètement s'abstraire de cette expérience bouleversante, à bien des égards. "La Sainte-Recommence" s'ajoute à une série de proses littéraires nourries de ce parcours : "Ferdière, psychiatre d'Antonin Artaud" (Verdier 2006) ; "Plaise au tribunal" (La Fosse aux ours 2017) ; "Observations en trois lignes" (La Fosse aux ours 2020) ; "Schizogrammes" (La Fosse aux ours 2022). A ces écrits purement littéraires, il faut ajouter un texte plus technique, "Manifeste pour une psychiatrie artisanale" (Verdier 2020), qui dénonce l'évolution vers une psychiatrie protocolisée, numérique et de moins en moins relationnelle. Cette récurrence de l'inspiration psychopathologique dans l'oeuvre d'Emmanuel Venet reflète non seulement sa position critique envers les pratiques soignantes, mais aussi un principe d'incertitude qui devrait, d'après lui, guider les théoriciens comme les cliniciens. "La Sainte-Recommence" donne à ce principe une illustration chatoyante : malgré les rôles assignés, il est vite clair que chaque personnage entretient avec la réalité des relations à la fois extravagantes et ordinaires – entrelacs qu'aucune sémiologie médicale ne saurait épingler dans ses catégories. Il en surgit une poésie de l'indécidable, un humour baroque et un coup de chapeau malicieux à la complexité de l'âme humaine.

01/2023

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Littérature érotique et sentim

Troubled hearts - Tome 1. Juste un défi entre nous

Les débuts tumultueux d'une romance sous haute tension... En week-end dans une maison d'hôte à l'occasion d'un anniversaire, Meg assiste involontairement à des ébats torrides entre deux invités. En plein acte, Nick l'aperçoit, mais ne dit rien. Déstabilisée par cette rencontre conjuguant voyeurisme et érotisme, Meg se laisse progressivement apprivoiser par Nick, même si tout les oppose dans leur quête individuelle du bonheur et de l'amour. Nick pourra-t-il aimer à nouveau après la mort de son ex-femme ?? Meg sera-t-elle condamnée à rester dans l'ombre de la disparue ?? Entourés d'amis cabossés par des passés douloureux, Nick et Meg nous plongent à tour de rôle dans les débuts tumultueux de cette romance sous haute tension. Plongez dans une romance érotique abordant les thèmes de l'épanouissement sexuel, du deuil et du harcèlement, et laissez-vous emporter par l'histoire de Meg et Nick ! EXTRAIT - Non, tu n'es pas désolé. Elle te résiste, bien que tu l'attires, alors tu en fais un défi à relever. Tu t'es tellement pris à ce jeu depuis deux ans que tu ne peux plus t'en passer. Je t'ai vu faire, Nicolas. Les filles se pâment à tes pieds, elles prennent les miettes que tu leur donnes. Meg n'est pas ce genre de fille que tu pourras laisser derrière toi et tu risques d'être pris à ton propre piège. Mais comme tu te crois plus fort que tout le monde... Cependant je te fais cette promesse. Si tu lui fais du mal, je te jure que je te démolis, et pas sur un ring cette fois et crois-moi, notre amitié en pâtira. - Sur ce, il quitte la pièce. - Il est tard, je vais me coucher. Tu devrais en faire autant. J'ai laissé quelque chose pour toi sur la commode de ta chambre. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Juste un défi entre nous sera le compagnon parfait pour animer vos soirées avec un soupçon de légèreté et surtout, beaucoup d'amour. - Univers littéraires Juste un défi entre nous est une romance moderne où l'amour fait mal, où il ne se trouve pas facilement, où les personnages sont meurtris par leur passé et ne parviennent pas à aller de l'avant, où la douleur est plus forte que l'amour. Marie Anjoy a su me conquérir dès les premiers chapitres et cette romance est une belle histoire où l'amour pourrait être au rendez vous. - TheLovelyTeacherAddictions, Babelio A PROPOS DE L'AUTEUR Marie Anjoy est infirmière et vit dans le Sud de la France. Rêveuse, elle écrit pour son plaisir depuis l'enfance, de la prose comme de la poésie. Des histoires pour faire rêver, avec de beaux happy-ends, des romances à l'image de celles qui lui permettent de décompresser après des journées difficiles. Désormais à la retraite, elle s'est lancé le défi d'écrire sa première romance. Juste un défi entre nous est son premier roman.

09/2019

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Fantasy

Recueils de nouvelles saisonnières Tome 3 : Cueille l'automne

Le vent se lève. D'abord inaudible, il forcit et me balaie le visage, me projetant huit ou neuf feuilles mortes éparses. Quelques clochettes pendues parmi les branches sont bousculées par ses caresses amères, et susurrent leur chatoiement métallique aux Palarbres qui conversent à voix basse. Je me tiens à l'orée du bois, sur les rives de la Clepsydrale qui le bordent. La lune se mire déjà dans ses eaux calmes, si noires qu'on dirait les flots d'encre du Mélanflot. La nuit n'est pas si avancée, et le soleil hésite à disparaître vraiment, à laisser sa place. Drakôn lui a demandé de rester encore un peu, pour magnifier la scène et offrir aux Soeurcières de la Troisième Voie l'intensité dramatique qui leur sied si bien. La lumière est d'or, et les tons sont rouges. Les feuillages brasillants rivalisent de couleurs, veulent afficher du mieux qu'ils le peuvent leur déclaration d'amour à l'automne. C'est bien pour cela que nous sommes toustes ici en cette fin d'après-midi. Pour les célébrations de la Moisson des Mots, comme chaque année dans notre douce Vallée. Aujourd'hui, je tremble de fierté dans tout mon coeur draconique. Les Soeurcières approchent, une à une, menées par maon collègue LAncoLibre, qui tient entre ses bras le produit de la Moisson. Notre assemblée doit communier ensemble autour de ces nouveaux mots. Parmi les silhouettes qui me rejoignent, enveloppées de brumes qui floutent leurs contours et dont elles s'arrachent à chaque pas, dans des volutes enfumées, se trouvent quatre autrices que je connais, et une nouvelle venue. Enfin, pas vraiment. LAncoLibre s'immobilise à mon niveau, me confie son fardeau. J'accueille les Soeurcières. Elles ont la tête baissée, comme l'exige notre rituel. Nous rejoignons une table de pierre emmoussée, au-dessus de laquelle se tendent les premières branches d'ors et de grenats des Palarbres enluminés d'automne. Notre cercle s'étend tout autour de la boîte que j'ai posée sur la pierre. Alors que je prends place en son coeur, la Vallée des Mots m'accompagne de sa grâce, et un rayon de lune s'attache à ma personne draconique, faisant miroiter mes écailles de mille réfractions opalines. J'admire un temps ces cinquante nuances de parme qui me nimbent d'un halo mystique, puis je prends la parole pour performer l'ouverture de la cérémonie. - Nous voici réuni·e·s pour accueillir de nouveaux mots, et glorifier la créativité de la mousse, des champignons et des sporules, des vrilles de cucurbitacées et des feuilles rousses. Ami·e·s, qu'apportez-vous à notre congrégation ?? Qui s'avancera dans la lumière de Drakôn ?? Je me retire, cédant la place à une première ombre, féliforme au demeurant. Lorsqu'elle entre dans la lumière de lune, qui a cessé de me suivre, un flash se produit, et elle paraît dans toute sa vérité. - Je me présente à vous, je suis Qat2kx. Je n'ai du chat que l'apparence, les iris verts et le miaulement déterminé même si faussement plaintif. Je vous emmène... Jodai Tokushu Kanazukai. Elle se tourne vers la table, se penche sur le coffret-aux-mots, qui frémit alors qu'elle s'apprête à l'ouvrir prudemment. Une sombre clarté en jaillit, aux couleurs de l'âme humaine torturée, qui nous parle d'une école, lointaine, perdue dans le bassin lémanique. Le ciel de l'automne se couvre d'images ? : des fuites d'eau, un chat, une directrice manipulatrice qui se délecte continuellement de mets psychiques savoureux, des conversations un rien absurdes... et Salomon, dont j'identifie aisément la pensée machinique. - Merci, Qat2kx, pour ces ... hum ... saveurs incongrues, j'argue. Qui poursuivra la ronde des mots ?? Ah, voilà. Avant même que la lumière de Drakôn ne se saisisse de son ombre, je la reconnais : elle arbore sur sa longue cape brune des motifs de feuilles dorées. Nous avons beaucoup travaillé ensemble récemment. J'apprécie beaucoup Ema, qui vient me rendre visite de temps en temps, quand elle n'a rien à faire à Vilaltierre. - Mais qui êtes-vous ?? Elle marque un temps d'arrêt théâtral, puis se place dans le cercle de lumière que sa consoeur a laissé vide. La lune la révèle toute sourire. - Je me présente à vous à mon tour, je suis Lordesfeuilles. Après ma Deuxième Quête, je me suis donné l'objectif d'une quête troisième. Et voici ma contribution ? : La Préférée. Le coffret-aux-mots crache son texte sans se faire prier, et les images envahissent de nouveau le ciel qui s'assombrit de minute en minute. La première chose que nous découvrons est un carosse. Noir. Des citrouilles énormes. Une bibliothèque pleine de secrets. Un lit à baldaquin. Nous lisons dans ces scènes disparates une sorte d'inquiétude rampante, nous y devinons une situation de sorcellerie ? ; pas de celle que nous pratiquons actuellement, marquée par de bonnes intentions et un rêve commun. - Merci, Lordesfeuilles, pour cette tempête et ces vents d'espoirs. Qui poursuivra la ronde des mots ?? Une ombre leste louvoie parmi nous, et son manteau est de nuit constellée d'écailles rouge passion. Il y a autant du loup que du dragon dans sa démarche, qui me rappelle mon lointain cousin Manidriss. Je ne me suis pas trompé. - Je me présente à vous, je suis Cécilia Perrot Gilbert. Je laisse Aurélie & Yanis se débrouiller seul·e·s un moment, le temps de vous présenter Le Rituel de la Voix. Elle enclenche le mécanisme. Effets son et lumière dans le ciel de la Vallée. Nous voyons une forteresse, des dragons (coucou Mani ? ! ), une guerre qui menace, des animaux parqués comme des marchandises. Puis la nuit éclate et se répand. Nous croyons à la fin du film, mais une tête de louvetelle s'étale devant nos yeux, tout en finesse, tout en sourire, parmi les étoiles. - Merci, Cécilia, pour la vibrante défense de celles et ceux qui ne peuvent dire, merci de porter leur parole. Qui poursuivra la ronde des mots ?? Des particules sablonneuses, comme autant de grains rêveurs, s'agrègent en une forme difficile à définir. Mais je ne suis pas dupe. Je sais qui elle est ? : comment la confondre avec qui que ce soit ?? C'est ma première stagiaire, avec qui nous avons partagé l'encre et les mots de la préface du précédent recueil. Et je ne partage pas l'encre avec n'importe qui ? ! La voilà grandie, maintenant. Autrice parmi nous. - Je me présente à vous, je suis The Dreaminoux. Je dois encore soutenir un rapport de stage, Ed ?? (Elle rit, et son rire a la saveur des embruns.) Trêve de bavardages, voici Depuis les Nuits de Sable. Le coffret-aux-mots s'est enhardi, et les images viennent alors qu'elle ne s'est même pas encore tournée vers lui. Des diapositives. Une fille en regarde une autre dans les yeux. Un bel échange de sourires d'amour. Diapo suivante. La fille est seule et contemple le souvenir enfumé de sa compagne envolée dans les sables du temps. Diapo suivante. Elle rêve. Il y a quelqu'un d'autre avec elle. Que font-iels ?? Diapo suivante. Un temple aux boiseries rouges, qui me rappelle l'ambassade d'Akage. Des reflets dans l'eau. Une prise de conscience. Diapo suivante. Des illusions perdues. La grandeur. La révolte. Des phonèmes volètent dans le ciel, comme la persistance d'un murmure. /amaja ? / - Merci, Dreamy, pour ton combat dans l'arène. Tes pensées sont magnifiques et laisseront leur empreinte dans un sable qui ne s'envolera plus. Porte haut le flambeau ? ! Qui poursuivra la ronde des mots ?? Je reconnais l'odeur de sa prose puissante alors que la dernière ombre s'avance. J'en suis persuadé. Il y a ce petit quelque chose, ces détails ? : une cape qui évoque une forêt printanière, hiatus certain et assumé de sa part. Comme une parcelle de Farasie qui hésiterait encore à hiverner. La lumière de la lune me donne raison. - Je me présente à vous, je suis Emeline Di Sopra. Il y a ici quelque chose qui me pousse à y revenir. Serait-ce la forêt ?? Ces anciens Palarbres, qui me rappellent mon Ariège, ou les Ardennes ?? Je souhaite vous offrir ce soir une Pure Merveille. Ce n'est pas une blague ? ! Elle fait un petit pas de côté, touche le boîtier, qui s'entrouvre pour laisser passer une flopée d'invectives. Puis s'estampe la mer. Déchaînée. Une falaise. Un port bruissant d'émeutes. Des luttes et des femmes qui se soulèvent contre un pouvoir oppressant. On y gueule, on y raconte la Croisée des Chemins et la Sorcière. On y assiste à l'émergence de tout un courant revendicatif. La brume est collante, un peu comme celle qui enveloppe les Palarbres ce soir. Puis le ciel s'embrase ? : une autre révolte, pleine de rage et d'espoirs. - Merci, Line. Puissent tes mots toucher les coeurs endormis afin qu'ils combattent ensemble et rythment de plus beaux avenirs. Il ne reste plus que LAncoLibre. Iel n'est pas silhouette, mais dessin bleu et flou, enfantin, comme une envolée de pieds et de cheveux dans une grande pièce parquetée et jonchée de jouets en bois. Iel entre dans la lumière de Drakôn. Les yeux d'(Hydr@cène) ; s'attachent sur les jeux de la lune sur ses écailles, plus fines que les miennes, qui se moirent de vermeil et de turquoise. - Je vais conclure le rituel, si tu me le permets, Ed. J'acquiesce gravement. C'est ainsi que tout doit se terminer ce soir. - Je me présente à vous, je suis LAncoLibre. Je me joindrai à vos voix avec Comme l'arôme de framboise perdu dans un café noir. La Vallée prête volontiers sa magie à l'instant et répond à LAnco. La mystique boîte s'ouvre pour ne plus jamais se refermer et disparaît de la table de pierre. Les cieux frémissent, sont balayés de tremblements. Une soeur et un frère. La Sagrada Familia. L'avenue Diagonale. Barcelone la belle. Des tanks, de la fumée, du bruit. Des fusils. Du métal. Des espoirs brisés, re-brisés, cassés. Un élan. Des promesses. Du café qui n'est jamais bu. De douces lanternes. Du thé et des framboises. Et Edran et Malek qui naissent sous nos yeux. Axone Zéro qui s'esquisse déjà dans les volutes d'un café oublié. - Merci, LAnco. Concluons toustes ensemble, voulez-vous ?? Suite de la préface sur https : //lezarddesmots. fr/cueille-automne/

12/2023