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2018

Extraits

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Science-fiction

Mille neuf cent quatre-vingt-quatre

"Le pouvoir nous enseigne à rejeter l'évidence de nos yeux et de nos oreilles. C'est son commandement ultime, le plus essentiel. Winston sentit son coeur lui manquer à la pensée de la puissance démesurée qui était déployée contre lui, à la facilité avec laquelle n'importe quel intellectuel le remettrait à sa place avec des arguments subtils qu'il serait incapable de comprendre, et plus encore de contrer. Et pourtant, il avait raison ! Ils avaient tort, il avait raison. Il fallait défendre les évidences, les platitudes, les vérités. Les truismes sont vrais, accrochons-nous à cela ! Le monde physique existe, ses lois ne changent pas. Les pierres sont dures, l'eau est liquide, tout objet lâché est attiré par le centre de la terre. Avec le sentiment de s'adresser à O'Brien, et aussi d'énoncer un axiome important, Winston écrivit : "La liberté est la liberté de dire que deux et deux font quatre. Si cela est accordé, tout le reste suit. "" Dans la mégapole d'une superpuissance mondiale, Winston Smith vit, cadenassé dans sa solitude, sous le regard constant du télécran. Employé au ministère de la Vérité, il réécrit quotidiennement les archives de presse pour les rendre conformes avec la ligne officielle du moment. Mais un jour, le petit employé de bureau se rebelle, commence un journal, tombe amoureux et flâne dans les quartiers où vivent les proles, soustraits à la discipline du Parti. Dans ces lieux où subsistent quelques fragments du passé aboli, il va s'engager dans la rébellion. "Novlangue" , "police de la pensée" , "Big Brother" ... Soixante-dix ans après la publication du roman de George Orwell, les concepts clés de 1984 sont devenus des références essentielles pour comprendre les ressorts totalitaires des sociétés contemporaines. Dans un monde où la télésurveillance s'est généralisée, où la numérisation a donné un élan sans précédent au pouvoir des grandes entreprises et à l'arbitraire des Etats, où le passé tend à se dissoudre dans l'éternel présent de l'actualité médiatique, le chef-d'oeuvre d'Orwell est à redécouvrir dans une nouvelle traduction et une édition critique. Parue pour la première fois au Québec en 2019 aux éditions de la Rue-Dorion, cette nouvelle version corrige les lacunes de la traduction initiale réimprimée à l'identique depuis 1950 (une quarantaine de phrases manquantes, de nombreux contresens) ; et, au contraire de la traduction "moderne" parue en 2018, restitue la dimension philosophique et la fulgurance politique du roman d'Orwell dans les termes que des millions de lecteurs se sont appropriés depuis plus d'un demi-siècle ; tout en rendant hommage à la dimension poétique de cette oeuvre pleine d'humour, d'amertume et de nostalgie.

01/2021

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Poésie

Et elles se mirent à courir

Les femmes courent, nagent et n'ont pas attendu d'avoir la permission pour vivre "en corps" . Les vers de Julie Gaucher plongent dans l'intimité des corps de sportives, questionnent ces expériences, les sensations physiques et les émotions qui naissent de l'effort sportif. A travers la course et la nage Ë des activités universelles Ë la poétesse évoque ses souvenirs d'enfant, de femme et de mère, mais aussi de sportive, de compétitrice et de voyageuse. Le recueil est découpé en trois parties : "Courir" , "Nager" , "Dans les gradins" . Julie Gaucher éclaire dans ses poèmes sa propre pratique sportive de sa connaissance de l'histoire du sport féminin, faite de luttes et de revendications. Par là même, elle rend hommage à celles qui, avant elle, ont ouvert les portes des stades pour permettre aux femmes d'aujourd'hui de goûter aux joies du sport, activité longtemps réservée aux hommes. Certains poèmes s'intéressent aux championnes d'hier, à l'exemple de Kathrine Switzer ou Lina Radke. Ils permettent de mettre en perspective l'expérience intime et personnelle de la pratique physique à l'aune de l'histoire du sport au féminin. Car Julie Gaucher se pose en héritière : héritière de ces sportives, qui ont bravé les interdits pour fouler la cendrée des pistes, mais aussi des plumes féminines et féministes qui lui ont montré que les femmes avaient aussi le droit de prendre la parole et d'écrire, que la poésie pouvait aussi être leur mode d'expression. Les femmes courent, nagent... Les vers de Julie Gaucher sont attentifs aux sensations que provoque l'expérience sportive au féminin. â¢En s'arrêtant sur certaines grandes figures de l'histoire du sport au féminin, Julie Gaucher met en perspective une expérience plus intime et personnelle de la pratique physique. â¢L'autrice semble s'adresser à tou·te·s puisque le sport dont elle parle est celui de l'enfance, de la pratique ludique ou solitaire, des compétitions régionales... â¢La veille des Jeux olympiques de Paris 2024 et alors que les discours questionnent la place des femmes dans le sport, les poèmes de Julie Gaucher offrent une approche rafraîchissante sur ces questionnements d'actualité. Julie Gaucher a la chance de vivre au milieu des volcans d'Auvergne et de profiter du plus beau des terrains de jeu. Dans ses poèmes, elle met en perspective son expérience intime et personnelle de la pratique physique et sa connaissance de l'histoire du sport au féminin. Rim Battal est photographe et poétesse, elle questionne dans ses oeuvres l'intime, l'amour et la place des femmes dans les sociétés. En 2018, elle crée la Biennale intime de poésies.

11/2022

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Ethnologie et anthropologie

Citoyens du monde ?. Le sujet à l'oeuvre à l'échelle globale

Daniel Argelès, Meghann Cassidy, Heidi Knörzer, Chantal Schütz et Jeffrey Swartwood enseignent au département Langues et Cultures de l'Ecole polytechnique. Ils sont membres du Groupe de Recherche "Identités, Cultures, Histoires" (GRICH). Comment habiter la planète en citoyens d'un monde toujours plus global ? Cette question, les enseignants du Département Langues et Cultures de l'Ecole polytechnique ont souhaité l'explorer en commun. Depuis les spécificités de leur discipline, de leur "aire culturelle" ou de leur champ de recherche, ils ont observé la façon dont individus et groupes cherchent ou aspirent à se constituer en sujets en négociant à leur manière, dans leurs pratiques sociales ou culturelles, leur engagement ou leurs créations, les dimensions enchevêtrées du local et du global. Les contributions abordent des sujets extrêmement divers. Sous un angle très actuel, elles s'inté¬ressent au plurilinguisme chez les Ouïghours de France, à la notion de citoyenneté mondiale chez les Kurdes, aux manifestations vite devenues virales des femmes chiliennes protestant par le geste et la parole contre les violences sexistes lors du mouvement social d'octobre 2019. Dans une approche plus historique, elles explorent la fluidité des identités de caste chez les habitants de la San Diego coloniale, les modalités d'écriture de la conquête du Mexique par un conquis¬tador et un romancier mexicain du XXe siècle, les tribulations et la place du globe de Gottorp dans la Russie de Pierre le Grand à aujourd'hui, le parcours et l'engagement cosmopolitique d'un essayiste juif de Moravie émigré en France et aux Etats-Unis. Dans une optique plus littéraire, elles se penchent sur la façon dont la littérature et le cinéma contemporains appréhendent l'échelle globale : romanciers et poètes afro-américains et afro-britanniques contemporains cherchant à se définir dans l'espace de la globalisation et de la Relation chère à Edouard Glissant, interrogations d'un auteur québécois sur les possibilités d'habiter (et de représenter) le monde à l'ère des flux de containers sillonnant la planète, possibilités de résistance, chez un cinéaste de science-fiction américain, face au dystopies cosmopolitiques d'Empires à venir reflets de notre présent. Cet ouvrage fait suite à une journée d'étude éponyme qui s'est tenue à l'Ecole polytechnique en 2021, elle-même nourrie par un séminaire de lectures théoriques où les travaux d'Arjun Appadurai et de Stuart Hall ont fait écho à ceux de David Harvey ou d'Hartmut Rosa, les réflexions d'Amin Maalouf et de Rosi Braidotti à celles d'Anna Lowenhaupt Tsing ou de Michel Agier. Il s'inscrit également dans la continuité de deux ouvrages collectifs précédemment parus aux Editions de l'Ecole Polytechnique : le Détail à l'oeuvre (2012) et le Sujet à l'oeuvre (2018).

10/2023

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Montagne

Effondrement des Alpes. 1er journal

L'ESAAA (Ecole supérieure d'art Annecy Alpes) et le CPG (Centre de la photographie Genève) ont mis en place en 2018 une plateforme collective de recherche et de création : "Effondrement des Alpes" . Avec des scientifiques et de multiples concerné·e·s, des artistes observent la morphologie des paysages, décrivent ce qui s'effondre et agencent des savoirs pour accompagner les modifications en cours. Ils et elles expérimentent, produisent des formes et des situations, et contribuent à la germination d'imaginaires disponibles pour vivre dans le nouveau monde qui apparaît peu à peu : des imaginaires pour quand la montagne ne sera plus blanche, mais verte. Pour quand elle ne sera plus un refuge, mais un lieu instable, incertain. Quand elle ne sera plus fraiche, généreuse réserve d'eau de l'Europe, mais asséchée, tropicalisée par ses orages... Car en effet, la montagne est de nouveau vivante, mouvante, comme accélérée. Elle s'adresse à nous et demande de l'habiter, la cultiver, s'y déplacer et faire société d'ores et déjà autrement. Ce premier journal redistribue une partie des archives de la première année d'activité de la plateforme de recherche "Effondrement des Alpes" : des journées d'étude ont été menées et les communications qui s'y tinrent constituent une partie du corpus d'archives de ce journal. Ces rencontres permirent des échanges de documents, d'images et d'oeuvres pour parties consultables dans cette publication. Enfin, des expériences ou des ateliers eurent lieu sur des territoires alpins spécifiques, autour d'Annecy, mais aussi dans les Abruzzes, le Tessin, les Bauges, Embruns, Digne-les-Bains, et là encore, quelques-unes des formes qu'elles produisirent trouvent leur place dans cet ouvrage. Cependant ce premier journal est un objet dorénavant autonome et il appartient au lecteur ou à la lectrice de l'activer. Séparé du flux vivant et collectif qui lui fournit ses ingrédients, le premier journal a pour vocation de faire se combiner les informations, avec ce que chacun·e sait par ailleurs. Il n'y a pas de synthèse dans ce premier journal. Il est plutôt envisagé comme un ensemble d'objets chargés d'énergies, objets et ensemble avec lesquels il est proposé d'établir des relations. En 2021, avec le deuxième journal, sera partagé dans un essai ce que cette recherche collective aura imposé comme pensées, théories et actes. Puis, avec le troisième journal, dernière publication prévue pour conclure la recherche, et qui ressemblera davantage à un catalogue, ce seront les oeuvres produites dans le cadre du projet Effondrement des Alpes qui parleront : des objets complexes plutôt que des objets simples, des formes emmêlées car il n'y a rien qui ne soit emmêlé.

07/2020

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Ecrits sur l'art

Singuliers

Ce livre accompagne l'exposition présentée à l'abbaye d'Ardenne à l'été 2022. Conçue par Thierry Davila et réalisée en partenariat avec la Fondation Martin Bodmer et le musée d'Art moderne et contemporain de Genève, elle est consacrée aux carnets, cahiers et manuscrits d'écrivains, d'artistes, de philosophes... qui n'ont jamais fait l'objet d'une publication. Objets uniques, tous ont une présence matérielle et une expressivité visuelle exceptionnelles, que ce soit par leur graphie, leur beauté plastique ou leur facture particulière. Souvent exempts de corrections, ils fonctionnent comme des individus esthétiques achevés et autonomes, sans précédents : des oeuvres en soi. Richement illustré, cet ouvrage offre ainsi une constellation de singularités remarquables, dont certaines sont montrées pour la première fois en France. On y découvre notamment un traité polémique d'Isaac Newton sur l'Eglise, un premier essai de Jean-Jacques Rousseau sur l'éducation, les ajouts manuscrits proliférants d'Artur Schopenhauer entre les pages de son oeuvre inachevable, les audaces de Laurence Sterne dans l'édition originale de Tristram Shandy... A leur côté sont également présentées des pièces d'archives inédites d'auteurs et artistes majeurs du XXe siècle, parmi lesquels William S. Burroughs, Robert Filliou, Gisèle Freund, Philippe Lacoue-Labarthe, Henri Michaux, Wajdi Mouawad, Jean-Luc Nancy ou encore Antoine Vitez. Les documents réunis dans Singuliers sont pour les plupart des manuscrits qui tendent vers le livre, dont ils miment l'apparence et la structure, comme si l'idée du livre hantait l'activité créatrice dès son commencement. D'autres, imprimés retouchés à la main, se situent plutôt au-delà du livre, l'oeuvre se poursuivant dans les marges et les blancs du texte publié, l'auteur par son intervention rendant l'exemplaire imprimé unique, incomparable. Historien de l'art et philosophe de formation, Thierry Davila est conservateur chargé des éditions au Mamco de Genève. Il a organisé un certain nombre d'expositions, dont plusieurs ont mis en rapport l'art moderne et l'art le plus actuel, et a publié une dizaine d'ouvrages d'histoire et de théorie de l'art, parmi lesquels L'Art médecine (RMN, 1999) , Marcher, créer. Déplacements, flâneries, dérives dans l'art de la fin du XXe siècle (Editions du Regard, 2002 et 2010), In extremis. Essais sur l'art et ses déterritorialisations depuis 1960 (La lettre volée, 2009), De l'inframince. Brève histoire de l'imperceptible de Marcel Duchamp à nos jours (Editions du Regard, 2010 et 2019), Uniques. Cahiers écrits, dessinés, inimprimés (Flammarion, 2018). Il est aussi l'éditeur, aux Presses du réel, du recueil Devant les images - Penser l'art et l'histoire avec Georges Didi-Huberman.

06/2022

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Français CP

Méthode de lecture CP 1, 2, 3, Lune ! Guide pédagogique, Edition 2021

L'accompagnement sur le code : Un accompagnement pédagogique pour l'enseignement des différentes composantes de la lecture. Des consignes précises pour la mise en place des ateliers de différenciation. Des fiches de préparation pour accompagner l'enseignant dans toutes les séances de la journée. L'accompagnement sur la compréhension : Des fiches de préparation pour accompagner l'enseignant dans le travail exigeant de la compréhension à effectuer principalement à l'oral. Des modalités de différenciation pour un travail en groupes de besoins. Tous les textes à lire aux élèves lors des séances de Compréhension - 1. 2. 3 Lune ! Une Méthode de lecture en ateliers testée avec succès depuis 10 ans en REP/REP+ Une nouvelle méthode de lecture conforme aux recommandations du Guide orange Pour enseigner la lecture et l'écriture au CP Une véritable proposition de différenciation dans tous les supports Un enseignement explicite et ritualisé Une innovation totale pour lier décodage et compréhension Des outils modernes pour accompagner la mise en oeuvre Une méthode complète : code, lecture compréhension, geste d'écriture, copie, dictée, production d'écrit, étude de la langue Un dispositif innovant pour permettre à toutes les familles de s'impliquer dans l'apprentissage de la lecture. - 1. 2. 3 Lune ! Une méthode innovante créée par Jean-Claude SEGUY Jean-Claude Séguy directeur de la collection 1. 2. 3 Lune ! a passé 25 ans en éducation prioritaire en tant qu'enseignant et directeur d'école. Il est ensuite devenu conseiller pédagogique et IEN du premier degré à Vaulx en Velin dans le Rhône. Toutes ces années jalonnées de constats, d'analyses et d'expérimentations, l'ont amenées à concevoir la méthode de lecture 1. 2. 3 Lune ! testée pendant 10 ans en éducation prioritaire et qui répond à la grande hétérogénéité des élève, aux grandes difficultés rencontrées par ces élèves souvent allophones, aux problèmes de comportement des élèves n'ayant pas acquis un statut d'élève. "L'entrée dans l'apprentissage de la lecture se fait par le graphème, conformément aux préconisations des programmes de 2018, en appui sur les composantes orales de la langue. Pour une bonne compréhension de la segmentation des mots dans les phrases et une bonne acquisition des correspondances phonème-graphèmes, l'élève doit pouvoir entendre ce qu'il voit. C'est pourquoi, toutes les activités que nous proposons dans le manuel de code veillent à mettre systématiquement en scène les liens phonographiques grâce à des audios. Ces audios sont accessibles, en classe, sur le manuel numérique de l'enseignant et les tablettes des élèves, mais aussi à la maison, sur un smartphone via des QR codes. Tout élève est capable de progresser à condition qu'on lui donne les ressources dont il a besoin, au moment où il en a besoin."

05/2021

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SHOAH,PERSECUTIONS ANTISEMITES

Cimetière fantôme. Thessalonique

En 1942, les Allemands exproprient le cimetière juif de Thessalonique, alors le plus important d'Europe. Les pierres tombales seront utilisées comme matériel de construction dans la ville, par les Allemands puis par les Grecs. Le photographe Martin Barzilai est parti à la recherche de ces fragments de tombes disséminés en menant l'enquête autour de cette mémoire fantôme. A la suite de la Reconquista, Isabelle la Catholique expulse les juifs d'Espagne en 1492. Ils sont accueillis dans l'Empire ottoman, en particulier dans les Balkans et à Salonique. Ils représentent, au xviie siècle, la moitié de la population et, jusque dans les années 1920, sont majoritaires face aux communautés grecque et turque. Dans ce contexte, les juifs de Salonique conservent leur langue : le judéo-espagnol ou ladino. Le cimetière juif de Thessalonique est alors le plus important d'Europe. On estime qu'il contenait environ 300 000 tombes. Une grande partie des inscriptions en caractères hébraïques sur ces stèles ont un sens en ladino et non en hébreu, ce qui les rend difficilement déchiffrables de nos jours. En 1942, alors qu'ils tiennent la ville depuis un an, les Allemands exproprient le cimetière en échange de la libération de 6 000 travailleurs prisonniers juifs, contraints aux travaux forcés. Les pierres tombales seront utilisées comme matériel de construction, par les Allemands puis par les Grecs, notamment pour l'enceinte de la nouvelle gare ferroviaire et dans un grand nombre d'autres chantiers. Aujourd'hui, on les retrouve à travers toute la ville et au-delà. A cet effacement culturel, s'ajoute la destruction physique de la communauté. En effet, c'est à partir de février 1943, que furent appliquées les lois de Nuremberg imposant le port de l'étoile jaune et les restrictions de circulation. Les déportations eurent lieu entre mars et août 1943. Environ 54 000 juifs de Thessalonique furent exterminés, soit 96% de la population juive de la ville. Seule la communauté polonaise connut un taux d'extermination plus important. La plupart des juifs saloniciens furent gazés dans le camp d'Auschwitz Birkenau. Le photographe Martin Barzilai s'est rendu à plusieurs reprises à Thessalonique depuis 2018, à la recherche de ces fragments de tombes disséminés dans la ville, de ce qui a été rendu invisible, ces traces qui ont résisté au temps. De cette enquête il en a aussi tiré un journal et des entretiens avec des personnes concernées par cette mémoire fantôme. Deux historiennes interviennent en contrepoint pour éclairer cette histoire : Katerina Králová et Annette Becker. Quelles sont les traces de ce passé dans la ville et dans les mémoires ? Comment se manifeste cette présence fantomatique qui articule, dans un même lieu, présence et disparition ? Comment est-elle perçue par les habitants ?

10/2023

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Urbanisme

Ecologies visuelles de Los Angeles. De Reyner Banham aux séries contemporaines

Ce livre ouvre une discussion à propos des motifs visuels les plus reproduits pour figurer l'espace de Los Angeles dans les productions audiovisuelles, à la télévision et sur les écrans. Ce livre ouvre une discussion à propos des motifs visuels les plus reproduits pour figurer l'espace de Los Angeles dans les productions audiovisuelles, à la télévision et sur les écrans. Et vise à identifier quelles sont les alternatives, les contre-visualités imaginées qui permettent de prendre de la distance vis à vis de ces images, qui produisent des lieux communs qui dominent peut-être un peu trop les manières de décrire Los Angeles aujourd'hui. A la suite de sa thèse Gangs d'architectes : une histoire critique de l'architecture postmoderne (2018), Sophie Suma s'intéresse à la construction identitaire des représentations sociales en contexte urbain, étudiée du point de vue de la culture visuelle. Comment découvrir Los Angeles aujourd'hui ? Certainement à partir des multiples images dont elle est l'objet depuis des décennies. Que l'on soit immobilisé à la maison à cause d'une jambe dans le plâtre comme Jeff Jefferies dans Fenêtre sur cour, ou que l'on soit enfermé chez soi et contraint d'observer sur un écran son pays frappé par une pandémie, voir le monde à travers une fenêtre n'a jamais pris autant de sens qu'aujourd'hui. Mais si nous pouvons " voir à distance " pouvons-nous réellement " prendre de la distance " sur les images que nous voyons ? Peut-on par exemple comprendre et se faire une idée de Los Angeles à partir des séries dont elle est l'héroïne ? Dans l'histoire culturelle du cinéma et de la télévision, les écologies visuelles de Los Angeles ont fait apparaitre des motifs. Ces derniers participent d'un certain regard porté sur la ville qui n'est pas sans poser quelques conflits idéologiques. Certains d'entre eux renforcent les stéréotypes urbains, mais aussi sociaux. Diffusées en masse, ces représentations font autorité, elles infléchissent le regard porté sur la ville. Quelle est alors la visualité spatiale de Los Angeles ? Pour le dire autrement, en s'appuyant sur l'une des théories écologiques les plus stimulantes produite par l'historien anglais Reyner Banham, ce livre ouvre une discussion à propos des motifs visuels les plus reproduits pour figurer l'espace de Los Angeles dans les productions audiovisuelles, à la télévision et sur les écrans. Et vise à identifier quelles sont les alternatives, les contre-visualités imaginées qui permettent de prendre de la distance vis à vis de ces images, qui produisent des lieux communs qui dominent peut-être un peu trop les manières de décrire Los Angeles aujourd'hui.

01/2024

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Décoration

Quand la nuit tombe sur le Berlin des années folles. Avec 1 CD audio

C'était l'époque des bals costumés, de Metropolis et de Josephine Baker ; des découvertes scientifiques cruciales, de la verve littéraire et du chaos politique engendré par la République de Weimar. Après le succès fracassant de Hollywood dans les années 1930 et Jazz. Dans le New York des Années folles, l'illustrateur Robert Nippoldt s'est associé à l'auteur Boris Pofalla pour évoquer la métropole trépidante et libre qu'était Berlin dans les années 1920. Composé comme une visite touristique de la ville à travers le temps, La nuit tombe sur le Berlin des Années folles raconte la dimension urbaine et les épisodes complexes d'une décennie de mutations, des longues artères illuminées par le nouveau réseau d'éclairage électrique aux planchers qui vibrent dans toute la ville au rythme du fox-trot et du tango. Faisant montre de sa maîtrise graphique de la lumière, de l'ombre et de l'expression, grâce à la patine que confère le tirage argentique, Nippoldt alterne portraits et paysages pour montrer le décor changeant et les centres dynamiques de cette capitale en plein essor et en pleine industrialisation, ainsi que les personnages extraordinaires qui peuplaient ce vivier artistique, scientifique et idéologique. Animé par une curiosité sincère pour les excentriques et marginaux, qui façonnèrent cette époque entêtante, autant que pour les "puissants" , Nippoldt dresse le portrait de personnalités comme Lotte Reiniger, Christopher Isherwood, Albert Einstein, Kurt Weill, Marlene Dietrich et George Grosz, mais aussi de Thea Alba, "la femme aux dix cerveaux" , de Magnus Hirschfeld, le "Einstein du sexe" , et du fameux criminel local Adolf Leib. C'est ainsi que le livre pose un regard particulier sur certains des phénomènes culturels et politiques les plus marquants de l'époque, et s'attache aux plus grandes vedettes du grand écran ou à l'atmosphère chaotique engendrée par le gouvernement de Weimar. Au-delà des protagonistes et des lieux, le livre saisit surtout l'esprit incomparable et ineffable d'un endroit et d'un moment, d'une époque suspendue entre deux guerres mondiales et d'un pays tiraillé entre l'audace de céder à la joie de vivre et la noirceur envahissante du national-socialisme. Avant que la nuit tombe, Nippoldt nous montre tout : le feu des projecteurs et les murmures en coulisses, les usines qui sortent de terre et la physique théorique, le rugissement des stades et le silence feutré des théâtres, les chansons des Comedian Harmonists, les satires de George Grosz et l'icône Marlene Dietrich, qui ébranle les caractéristiques du genre avec sa cigarette, son chapeau haut-de-forme, son smoking, et son fameux regard aguicheur. Edition allemande disponible à l'automne 2017. Parution des traductions prévue au printemps 2018.

07/2018

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Monographies

Nú Barreto

Coédition Dilecta / Galerie Nathalie Obadia, avec le soutien du Cnap Langues : français / anglais Nú Barreto est né en 1966 à São Domingos en Guinée-Bissau. Il vit et travaille à Paris (France). Diplômé de l'école nationale des Métiers de l'image des Gobelins (Paris), l'artiste développe une oeuvre pluridisciplinaire et engagée, très vite remarquée. En 1998, il représente son pays à l'Exposition universelle de Lisbonne (Portugal). Il mène depuis une carrière internationale qui le distingue parmi les artistes majeurs de l'art contemporain africain. Depuis l'enfance, le dessin est le médium de prédilection de Nú Barreto. De cette époque, ses oeuvres sur papier ont gardé leur verve imaginative qu'il met aujourd'hui au service de son récit personnel de l'Afrique contemporaine. Son oeuvre graphique n'est pas tendre, il est même la plupart du temps âpre et piquant. Sous la mine acerbe de ses crayons et le rouge sang de ses pinceaux, Nú Barreto illustre les violences multiples qu'a subies. Au coeur de cette réalité quotidienne, l'homme imparfait incarne le premier rôle. Comme un miroir, cet alter ego d'encre noire et rouge nous renvoie à notre propre inconstance et nous confronte à notre responsabilité à l'égard de la situation actuelle en Afrique : son corps est déformé par la douleur et la peur. Dans les compositions de Nú Barreto, l'absence de fond, comme celle de tout repère spatial, procure un sentiment de vertige. D'autres objets fétiches se retrouvent de feuille en feuille : la chaise, avec son pied brisé, symbolise l'instabilité chronique des états africains ; l'échelle, avec ses barreaux cassés, est la métaphore de l'ascenseur social en panne dont le dysfonctionnement concourt à la montée des inégalités. On trouve aussi dans le répertoire des symboles de Nú Barreto des animaux (corbeaux, porcs, caméléons...) et des objets hors d'usage (des vélos, des guitares...). Cette panoplie de symboles puise ses origines dans le creuset des cultures autochtones d'Afrique de l'Ouest dont les productions artistiques ont recours au pouvoir des signes. L'artiste y joint l'usage expressionniste de la couleur rouge. Les papiers, lacérés ou déchirés, participent également à la représentation d'un paysage tourmenté. Les oeuvres de Nú Barreto figurent dans de grandes collections institutionnelles dont, entre autres, celles du musée Capixaba do Negro (MUCANE) à Vitória (Brésil), de l'Africana Fondation à Genève (Suisse), de la Fondation H à Paris, du Taipa House Museum à Macao (Chine), ou encore du National Museum of African Art du Smithsonian Institution à Washington D. C. (USA). Nú Barreto est représenté par la Galerie Nathalie Obadia (Paris / Bruxelles) depuis 2018.

01/2023

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Critique

François Beaune. Pour une littérature brute

Un ouvrage collectif de création/recherche sur et avec François Beaune, sous la direction de Stéphane Bikialo. Avec les contributions de Stéphane Bikialo, François Beaune, Silvain Gire, Maud Lecacheur, Eric Loret et Catherine Rannoux. Né en 1978 à Clermont-Ferrand, François Beaune vit à Marseille. Depuis son premier livre, Un homme louche (Verticales, 2009), jusqu'à La Lune dans le Puits (Verticales, 2013), Omar et Greg (Le Nouvel Attila, 2018) ou Calamity Gwenn (Albin Michel, 2020), il collecte des "histoires vraies" et oeuvre à la création de ce qu'il nomme son "entresort" , une galerie de personnages incarnant le monde actuel. Invité du festival Bruits de Langues en 2020, il succède à Marie Cosnay dans la collection éponyme. Pour rendre compte de la pluralité des terrains investis par l'écrivain (romans, récits, portraits, chroniques, dessins, BD, émissions de radio), Stéphane Bikialo, a réuni une équipe composée de Maud Lecacheur et Catherine Rannoux (universitaires), de Silvain Gire (cofondateur et responsable éditorial d'ARTE Radio pour laquelle l'écrivain a réalisé plusieurs documentaires), et d'Eric Loret (critique littéraire et essayiste). Chacun s'est lancé librement dans les échanges avec François Beaune : l'enjeu était de le faire réagir à des réflexions, des analyses sur son oeuvre et de dialoguer avec lui sur sa démarche d'écriture entre documentaire et fiction. "Les êtres humains sont étonnants, et il faut leur donner la place de l'être, un espace livre que j'appelle Entresort, qui leur permet d'exprimer la complexité de ce qu'ils ont à dire". L'ensemble des contributions a été recomposé autour de thématiques (l'attention au réel, au sous-réalisme, au louche, aux vies ordinaires, la recherche d'une littérature brute) et d'enjeux centraux de l'écriture de François Beaune : l'art du portrait et le hasard des rencontres, les techniques de montage et de fictionnalisation, et une définition singulière du statut de l'auteur. L'horizontalité de la relation qu'il noue avec ses modèles et qu'il revendique, affirmant le principe d'une co-auctorialité avec ces derniers, conduit à une forme d'effacement de l'auteur qui permettrait au lecteur d'être en prise directe, dans un rapport brut, avec ses personnages. Les échanges avec l'écrivain sont entrecoupés d'extraits de L'Entresort, son journal de bord, qui témoignent de sa méthode de collecte d'histoires. Précisant au fil des entretiens les enjeux politiques de son écriture, François Beaune se situe dans une histoire de la littérature qui s'inscrit aussi bien dans la filiation (critique) de Balzac et de sa Comédie humaine que de Svetlana Alexievitch ou Florence Aubenas et de leurs oeuvres basées sur des entretiens, ou encore de Jean Dubuffet et de sa revendication d'un art brut.

03/2023

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Faits de société

Sans voile. Féminité(s) en Palestine

Manar se fait appeler Sukkar et ne porte pas le voile. Maysoun porte parfois la bourka et apprend le français pour être libre. Hadjé vit en camp de réfugiés et rêve de voir cette mer, si proche et si lointaine, au bord de laquelle elle a été conçue... A travers neuf textes tour à tour poignants, engagés ou pleins d'humour, Stéphane Aucante revient une nouvelle fois en Palestine et livre une approche sensible des féminités en Palestine et dans le monde arabo-musulman. Un témoignage de première main puisque l'auteur a, de 2015 à 2018, vécu à Naplouse, la grande ville du nord de la Cisjordanie. Pendant trois ans, Stéphane Aucante a été directeur d'Institut français à Naplouse, la grande ville du nord Cisjordanie. Il y a vécu dans une ambiance musulmane traditionnelle, sans extrêmes, et, auteur, en a rapporté de nombreux souvenirs de rencontres et d'échanges ; certains nourrissent ce livre. Manager, il a travaillé avec une équipe d'enseignants uniquement palestiniens ; les femmes y étaient plus nombreuses que les hommes. Programmateur, il a organisé des événements où les hommes venaient plus nombreux que les femmes ; dans la salle d'animation, les unes et les autres ne se mélangeaient pas. Professeur, il a enseigné le français ; dans ses cours, la parité était souvent respectée. Homme tout simplement, il a ressenti la nécessité de témoigner et de transmettre, d'où ces portraits au féminin, à la fois disparates et unies par cette question : qu'est-ce que la féminité dans une société qui voile les femmes et qui, aussi, punit pénalement l'homosexualité ? Sa réponse, intuitive, sensorielle, est, il l'espère, universelle : partout des femmes fortes et des hommes différents se battent pour exister. Alors elles et ils s'exposent, tout en gardant un voile de mystère, comme un art de l'esquive, et une réelle force de séduction. Humblement, avec respect mais sans pathos, et même avec humour parfois, un peu de ce voile se lève ici à travers des textes sensibles et imagés qui nous font vivre, le temps de quelques pages, le quotidien tour à tour léger, poignant, lumineux ou inquiet, de Manar devenue Sukkar depuis qu'elle ne porte plus le voile, Maïssa qui a autant peur des animaux que des soldats israéliens, de Hadjé qui n'a jamais vu la mer au bord de laquelle ses parents habitaient, ou encore de Saïd qui pense qu'il n'a pas de futur puisqu'il préfère les hommes aux femmes... "Sans Voile - Féminité(s) en Palestine" est le premier livre édité par une toute nouvelle maison d'édition associative, Bougainvillier éditions. Il prend place dans une des quatre collections de son projet éditorial, celle ouverte aux textes courts, contes, nouvelles, etc. , sous le nom "En boutons".

03/2023

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Littérature française

Renaissance

Renaissance

Êtes-vous heureux ? Qui sont vos guides ? Et, surtout, que pèse ce bonheur lorsque l’adversité vient jouer les trouble-fêtes ?

Voilà le fil rouge du troisième tome « Renaissance » que vient d’achever Alexis Wetzel.

Pour notre plus grand plaisir, le globe-trotter nous emmène au bout du monde et continue de décortiquer le cœur des hommes. On le suit dans le désert namibien, au Sénégal, auprès des lépreux de Kolda ou sous les ors de la présidence du Nicaragua. 

Chaque voyage et chaque rencontre amorcent un enseignement puissant, une leçon de vie.

L’auteur brosse d’abord le portrait de ses mentors déchus (Carlos Ghosn ou le Père Marie Dominique Philippe) avec un humour sans pareil et une acuité saisissante.

C’est aussi l’occasion de passer en revue un monde en crise, ses nouveaux prophètes   ainsi que notre rapport biaisé à la réalité, donc au bonheur.

Mais la critique est aisée ! Et maintenant que notre château de cartes est à terre que faudrait-il faire ?

Débutant un second chapitre, justement, par la célèbre antienne de Bécaud, Alexis Wetzel nous donne les clefs d’une seconde vie, libre et heureuse ; à la recherche moins du temps perdu que du sens des choses. Il suggère une renaissance à soi, assumant à la fois notre fragilité humaine et une liberté ultime : celle d’aimer et de croire.

C’est un livre qui fait du bien et qui tombe à pic dans ces temps de crise ! 

 


« Ce livre est un manuel de bonheur ! Il y a eu comme un déclic en moi. À lire et à relire à l’infini… » Alice F.

« J’ai ri, beaucoup aimé ; mon plus beau compliment, c’est qu’à 68 ans, cette lecture va, je l’espère, changer ma façon de voir la vie et de la vivre ! » Roselyne L.N

***

Alexis Wetzel est né en 1975 à Mulhouse. Marié et papa de deux enfants, il vit en Allemagne depuis une dizaine d’années.

Diplômé des Mines de Nancy, il a fait sa carrière dans l'industrie automobile et a voyagé dans le monde entier.

Alexis est aussi le co-fondateur de l'association caritative Amatis-France. Depuis plus de vingt ans, il multiplie les projets de développement en Afrique et en Asie.

 


En 2015, on lui diagnostique un cancer ; il décide alors de publier ses carnets de voyages et de tenir son journal de bord. « C’est un travail d’entrailles » avouera-t-il dans son premier Tome coup de poing : « Les Lumières qui dansent sur les eaux du port » (paru aux EDN en 2018). Il est également l’auteur de « Sous les nuages, les blés d’or » (paru en 2019).

Site internet de l’association : https://www.amatis-france.com/

Site internet de l’auteur : https://www.facebook.com/wetzelbook/

03/2022

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Divers

Ecoute, jolie Márcia

Fauve d'or Angoulême 2022 – Márcia est infirmière dans un hôpital à proximité de Rio et vit dans une favela avec son petit ami Aluisio et sa fille, Jaqueline, qu'elle a eue très jeune avec un autre homme. Jaqueline, jeune adulte frivole et grande gueule, mène la vie dure à sa mère et Aluisio et fréquente assidûment les membres de l'un des gangs du quartier, ce qui est la source de violentes altercations entre la mère et la fille.

Le petit ami de Jaqueline en vient même à menacer Márcia à l'occasion d'un séjour à l'hôpital... La situation dégénère encore plus le jour où Jaqueline se fait arrêter par la police pour complicité de vols et recel de marchandises volées. Márcia et Aluisio, affolés, se rendent alors compte que Jaqueline est impliquée dans des affaires avec des criminels de haut vol et un groupe de policiers ripoux. Marcia demande alors à Aluisio de surveiller Jaqueline, mais celui-ci risque gros...

Ecoute, jolie Márcia est un nouveau roman graphique trépidant, aux couleurs flamboyantes, par l'un des auteurs les plus importants de la scène brésilienne contemporaine. Marcello Quintanilha réalise un nouveau tour de force avec ce récit très construit où les relations entre chacun des protagonistes se dévoilent au fur et à mesure dans un suspense mené de main de maître.

Marcello Quintanilha est né en 1971 à Niterói (État de Rio de Janeiro). Autodidacte, il commence sa carrière de dessinateur en 1988 dans la bande dessinée d’horreur, puis travaille dans le dessin animé pendant une dizaine d’années. Il devient ensuite illustrateur pour de nombreux magazines et journaux brésiliens, et publie son premier livre en 1999, Fealdade de Fabiano Gorila d’après la vie de son père, joueur de football professionnel dans les années 1950.

En 2002, il signe avec les éditions du Lombard pour réaliser les dessins de la série Sept Balles pour Oxford sur des textes de Jorge Zentner et Montecarlo (sept albums publiés à ce jour). En 2009, le recueil de nouvelles Mes Chers samedis (Sábado dos Meus Amores) est publié au Brésil. Son premier roman graphique, Tungstène, publié en 2015 en France aux éditions çà et là, a remporté le Prix du Polar au Festival d’Angoulême 2016 avant d’être adapté au cinéma par le réalisateur Heitor Dhalia. Talc de Verre a ensuite été publié en France 2016, puis L’Athénée en 2017 et Les Lumières de Niteroi en 2018.

Marcello Quintanilha a reçu de nombreux autres prix, notamment à la Biennale internationale de bande dessinée de Rio de Janeiro en 1991 et 1993. Son recueil "Mes chers samedis" a remporté le prix du meilleur dessinateur HQ Mix en 2009. Depuis 2002, il habite et travaille à Barcelone.

09/2021

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Risques

Management des risques

Depuis le début du XXIe siècle, la gestion des risques a connu une véritable révolution culturelle qui s'est accélérée depuis 2014 ce qui imposait de revoir la seconde édition publiée alors de façon à adapter les réponses aux 100 questions à l'ère post-Covid dans laquelle nous sommes entrés, même si la pandémie continue de sévir dans certaines parties du monde. La complexité et l'ambiguïté de monde est encore exacerbée avec les bruits de bottes en Europe de l'Est mettant les risques des réseaux d'approvisionnement au centre du système. Par-delà la série impressionnante de catastrophes de toutes natures, la révolution en marche résulte d'une lame de fond dans l'opinion publique qui exprime son besoin de sécurité dans le temps et dans l'espace, selon un calendrier accéléré par les moyens d'information globaux et immédiats. L'impact des médias sociaux se fait de plus en plus pressant avec une exigence accrue de développement soutenable, même si les instruments pour le mesurer manquent encore. Avec le concept de gouvernance d'entreprise, dont les versions au niveau de l'Union européenne, mais aussi en Grande-Bretagne et en France, exigent plus des managers qu'une conformité fiduciaire, un nouveau chapitre de la responsabilisation des dirigeants s'est ouvert avec ce qu'il est convenu d'appeler les risques ESG (Environnement, Société, Gouvernance). Le développement de l'ERM (Enterprise-wide risk-management) accompagne l'éclatement de la fonction de gestion des risques qui est devenue une des missions fondamentales de chaque responsable opérationnel, le propriétaire des risques qui pèsent sur l'unité qu'il dirige. Les unités plus petites (les entreprises de taille intermédiaire (ETI) ou les PME/PMI, par exemple) ne peuvent plus faire l'économie de la gestion des risques qui devient chaque jour davantage une exigence de leurs donneurs d'ordre ou de leurs clients, un attribut de la qualité des biens ou services qu'elles produisent. L'évolution des normes, telle la version 2018 de l'ISO 31000 imposait également de revoir ces questions, non pas tant dans leur énoncé que dans leurs réponses pour qu'elles restent un outil pertinent d'acculturation, initiation à la gestion des risques pour tous les managers. L'ambition des 102 questions rassemblées dans cet ouvrage est de montrer à tous les responsables comment la gestion des risques est devenue un instrument incontournable de leur performance qui leur permettra d'atteindre plus sûrement et plus efficacement on seulement les objectifs de leur organisme mais mêmes les leurs propres ! La dernière question ajoutée à cette édition ouvre en effet la boîte de pandore de l'avenir du risk-management dans un monde post-covid, devenu encore plus complexe et plus volatil du fait des retombées de la guerre en Ukraine.

10/2022

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Autres

Philosophia Scientiae Volume 27, N° 1/2023 : La "parenthèse Vichy" ?

Cette proposition de dossier thématique vise à rassembler des contributions de spécialistes en histoire du droit, des sciences sociales, de l'économie et des sciences exactes afin de compléter ou d'interroger l'historiographie dévolue aux disciplines académiques, aux universités ou aux institutions scientifiques durant l'Occupation et l'immédiat après-guerre. Dès les années 1990 et 2000, des études globales ont été consacrées aux universités sous Vichy [Gueslin 1996], ainsi qu'à l'épuration des universitaires [Singer 1997] et [Rouquet 2010]. Des monographies ont par ailleurs été spécialement dédiées à des universités ou des Grandes Ecoles durant la Deuxième Guerre mondiale. Nous pouvons citer à ce propos les exemples de l'Ecole polytechnique [Baruch et Guigueno, 2000], de l'Ecole normale supérieure [Israël 2005], de la Reichsuniversität Strassburg et de l'Université de Strasbourg repliée à Clermont-Ferrand [Crawford et Olff-Nathan 2005], [Baechler, Irgesheim et Racine 2005] ainsi que [Möller 2020]. L'historiographie sur les disciplines académiques face à la double contrainte du régime de Vichy et de la puissance occupante s'est en outre sensiblement enrichie ces dernières années, comme en attestent [Chandivert 2016], [Eckes 2018], [Gouarné 2019] ou encore [Brisset et Fèvre 2021]. Sur un plan méthodologique, les soumissions proposées adopteront ou combineront diverses échelles d'observation et d'analyse. Certaines d'entre elles pourront ainsi se focaliser davantage sur des trajectoires individuelles envisagées d'un point de vue tant académique que politique. Elles mettront alors en avant et tenteront de comprendre dans toute leur complexité les comportements adoptés par des savants et universitaires confrontés à des contextes de contraintes très évolutifs entre l'automne 1940 et l'été 1944. A cette échelle d'observation, les réflexions développées par des spécialistes de la période tels que Pierre Laborie, François Marcot ou encore Jacqueline Sainclivier sur les comportements individuels et collectifs sous l'Occupation pourront s'avérer très précieuses. D'autres contributions viseront à reconstituer des réseaux d'acteurs partageant un même programme scientifique ou participant à une entreprise commune façonnée par les pouvoirs économique et politique sous Vichy ou par les instances d'Occupation. D'autres enfin porteront plus globalement sur des institutions scientifiques ou des disciplines académiques dont il s'agira de cerner les reconfigurations durant l'Occupation et l'immédiat après-guerre. Les contributions ainsi rassemblées viseront également à faire ressortir les éléments de continuité et de rupture sur un plan tant institutionnel que disciplinaire ou scientifique, en adoptant une périodisation plus large - des années 1930 aux années 1950. Un intérêt marqué sera alors porté au processus complexe d'épuration des savants et universitaires, en essayant d'en mesurer les effets à court et à long terme sur les représentations collectives liées à la période de l'Occupation.

03/2023

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Ouvrages généraux et thématiqu

La grande conspiration de l'an XII

En 1802, Georges Cadoudal, l'un des plus éminents chefs de la chouannerie bretonne, n'a pas renoncé à rétablir les Bourbons sur le trône de France et projette de faire disparaître le général Bonaparte, alors Premier consul, en l'enlevant lors d'un de ses déplacements. Dans ce but, il entraîne un groupe de royalistes émigrés en Angleterre et persuade le frère du roi Louis XVIII, le comte d'Artois, de revenir en France dès qu'aura été exécuté ce qu'il appelle "le coup essentiel" , afin de préparer le retour du roi. Le prince l'assure de son soutien, et promet sa présence en France le moment venu. Dans le même temps, le général Pichegru débarque en Angleterre après une spectaculaire évasion de la Guyane où il avait été déporté par le Directoire. Cadoudal le rencontre et parvient à l'intéresser au complot. Toutefois, Pichegru souhaite s'assurer de la participation du général Moreau dont il connaît les sympathies royalistes et son opposition à Bonaparte. La liaison entre Londres et Paris, où réside Moreau, se fait par des intermédiaires peu fiables qui rapportent néanmoins une réponse favorable du général. Une nuit d'août 1803, un navire anglais débarque clandestinement près de Dieppe. Cadoudal et un groupe de conjurés gagnent Paris où ils se cachent. Le 16 janvier 1804, c'est au tour de Pichegru. Vive déception de Cadoudal qui attendait le comte d'Artois, lequel ne semble plus être aussi enclin à l'action... Bientôt, la méfiance et la discorde s'installent parmi les conjurés. Fouché et sa police veillent. Plusieurs d'entre eux sont arrêtés sur dénonciation. On sait que Cadoudal, alias Georges, est à Paris. On connaît aussi la présence de Pichegru et ses rencontres avec Moreau. Celui-ci est arrêté sur ordre de Bonaparte et incarcéré à la prison du Temple. Puis, c'est au tour de Pichegru. On le retrouve un matin étranglé dans sa cellule. Officiellement, c'est un suicide. Reste "Georges" . Il est finalement arrêté après une chasse à l'homme à travers Paris, au cours de laquelle il tue un policier. Cadoudal, Moreau et 45 autres accusés sont jugés le 28 mai 1804. Moreau est condamné à l'exil, Cadoudal à la peine de mort avec 12 de ses complices. Ils sont guillotinés le 25 juin 1804 en place de Grève. Ancien rédacteur en chef-adjoint chez Bayard-Presse, Jean-Claude Demory a été directeur de collections historiques aux éditions Hachette-Collections de 1998 à 2018. Auteur de nombreux romans, essais, biographies et récits historiques, il a notamment publié La mort du lieutenant Charles Péguy (Le Félin, 2023), Claude-François Malet, ou l'obsession du complot (Le Félin, 2021), Le Régiment de sapeurs-pompiers de Paris 1939-1945 (ETAI, 2019), ou encore le roman Le Rendez-vous du Palais-Royal (Plon, 2019).

02/2024

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Tarots

Les structures du Tarot

Cet ouvrage de référence vient combler un vide. Il développe nombre de précisions sur les opérations, les symbolismes, l'histoire, la pratique, les bases du Tarot. L'auteur complète d'une manière très documentée, quinze ans après, son livre "L'histoire du Tarot" , une étude de fond ayant marqué en 2007. Le présent ouvrage constitue une analyse inédite des problématiques fondamentales du Tarot, des processus de la divination, de la spécificité du Tarot par rapport à d'autres oracles, et, des origines des éléments le composant, ancêtre des jeux de carte et des oracles modernes. Un puits de connaissances, assorti d'exposés sur la divination, la psychologie des tirages et les correspondances symboliques. Il s'agit d'un ouvrage de fond dans le domaine des oracles et systèmes d'aides aux voyances et introspections. Charles Imbert offre une étude complète qui manquait pour analyser le Tarot dans ses parties constitutives (visuelles, numérologiques, légendées, symboliques). Avec le même réalisme que dans les "Sources du Tarot" , ouvrage de référence qui, il y a quinze avait été applaudi en révélant l'origine des représentations du Tarot, ce livre est le digne complément d'enquêtes argumentées et les plus exhaustives possibles. Il explique les provenances, raisons, mécanismes et symbolisme du Tarot, duquel ont découlé tous les systèmes modernes de cartes. Les mécanismes des divinations sont abordés, avec l'historique des grands oracles historiques, leurs rapports avec la Renaissance, et la réalité la plus connue des oracles contemporains. Charles Imbert est un écrivain et conférencier spécialisé dans l'ésotérisme, l'occultisme et la Tradition. Ses travaux de recherche inédits s'intéressent aux "Lois et à l'Histoire du monde invisible" , aux problématiques des mythes, archétypes, des destins, de l'éveil, du Salut. Membre du bureau de IANDS-France depuis les années 1990, il étudie aussi les NDE/EMI, leur psychologie et les cadres de leurs interprétations (survivance, réincarnation, psychologie-trans-personnelle). Depuis 2007, il a publié des livres sur l'Histoire du Tarot, "les Sources du Tarot dans l'art occidental, l'art royal et l'art sacré" , "l'Histoire du Tarot" , des "Sociétés secrètes" , sur "l'Initiation et l'Eveil" , sur "la pensée orphique et ses évolutions en philosophie et morales de la mort" , et, notamment, sur "Les 7 degrés de l'initiation" , ou encore "Les Sources souveraines de la Franc-maçonnerie" . Il a participé à de nombreuses émissions de radio, et émissions de webTVs et collaboré à Phénomènes, le livre pluridisciplinaire dirigé par Laurent Kasprowicz, docteur en sociologie. Depuis 2018, il est rédacteur en chef de la revue française d'études spirituelle "Un Temps" . Avec "Les structures du Tarot" , aux éditions Code9, il comble donc un vide.

06/2024

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BD tout public

Le moi noir

Il s'agit d'une adaptation en roman graphique d'une nouvelle de Tchekhov intitulée Le Moine noir. Dans ce récit, le personnage d'Andreï Kovrine, un intellectuel russe éminemment brillant, surmené et à bout de nerfs, décide de passer l'été à la campagne, chez des amis de longue date : un homme, qui a beaucoup d'affection pour lui et le considère comme son fils, et sa fille. Ils ont une très haute estime de Kovrine et l'admirent énormément. Dans le jardin de la propriété, il commence à voir apparaître régulièrement la figure fantomatique d'un moine noir qui commence à hanter ses jours et ses nuits jusqu'à le faire sombrer dans la folie. Pour Anton Tchekhov, il s'agit là de représenter la "manie des grandeurs", comme il l'explique lui-même, et d'ouvrir la reflexion sur l'intelligence et le bonheur, sur la condition des personnes considérées comme des génies. Le moine noir symboliserait ainsi la tentation de l'orgeuil, entrainant la perte de Kovrine qui y cède et semant le malheur dans son entourage. Mikkel Ørsted Sauzet a choisi de replacer cette histoire au sein d'une société moderne hyper connectée au sein de laquelle le moine noir se matérialise comme un assistant virtuel, "la première intelligence artificielle qui te connait mieux que toi-même". Une application de téléphone mobile qui semble avoir le pouvoir de redonner la vue à des personnages privés de visage. Cela confère à cette nouvelle un inquiétant réalisme, elle perd presque son aspect fantastique qui la tenait à distance, ce qui la rend plus angoissante. Dans ce monde, qui n'est pas si éloigné du notre, où la technologie règne en maître et où l'humain semble avoir perdu du terrain, la réflexion initiée par Tchekhov autour de l'intelligence, de la folie et de l'ego semble avoir une place toute trouvée. L'atmosphère étouffante et sombre d'une période de canicule en l'an 2048 est renforcée par les dessins de Mikkel Ørsted Sauzet, qui (comme pour son album Fétiche) travaille exclusivement au stylo bic, une technique originale donnant une force incroyable à son oeuvre. Cette nouvelle étant moins connue que les oeuvres théâtrales de Tchekhov, le texte original sera inclus dans cette édition. Tchekhov mettra tout l'été de 1893 pour écrire cette nouvelle. Atteint de tuberculose depuis un moment, Tchekhov affuble aussi cette maladie, à l'époque incurable, à son protagoniste. La maladie est évoquée et assumée par Kovrine, mais négligée, comme s'il s'agissait d'une chose sans importance. Au début de l'été 2018 le dessin et l'écriture pour la présente adaptation commencent durant la chaleur torride qui s'abat sur l'Europe... Mais qu'il s'agisse de la tuberculose ou du réchauffement global, on l'évoque et on l'assume, comme une chose sans importance. Cette nouvelle étant moins connue que les oeuvres théâtrales de Tchekhov, le texte original sera inclus dans cette édition.

01/2020

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Enseignement primaire

Français CM Cléo. Aide-mémoire - Pack en 6 volumes, Edition 2019

Le pack de 6 aide-mémoire C. L. E. O. CM 2019, conforme aux ajustements de programme de 2018, accompagne l'élève dans l'appropriation des savoirs et la mémorisation des notions vues en français via les manuels d'entraînement C. L. E. O. CM1 et CM2 2019 (Compréhension, Lexique, Etude de la langue, Orthographe). Après une période de découverte et de construction des notions en classe, l'élève est invité à utiliser l'aide-mémoire C. L. E. O. CM 2019, qui regroupe l'ensemble des notions étudiées en classe tout au long de l'année de CM1 et de CM2. Au fil des apprentissages, notamment via les manuels d'entrainement C. L. E. O. CM1 et CM2 2019, l'élève peut faire le point sur les compétences à maîtriser dans les quatres grandes familles : - Compréhension : adapter sa représentation au fil de la lecture, repérer la chronologie des récits et l'implicite des textes, comprendre les pensées et réactions des personnages, etc. - Lexique : explorer la formation des mots (affixations, dérivation), construire des familles de mots, consolider l'utilisation du dictionnaire, maîtriser les notions de polysémie, de synonymie et d'antonymie, etc. - Etude de la langue : reconnaître les classes de mots et les fonctions grammaticales, manipuler les différents types de compléments, maîtriser les temps étudiés, etc. - Orthographe : connaître le pluriel des noms, renforcer l'orthographe des accords dans le groupe nominal et dans la relation sujet-verbe, écrire sans erreur les homophones grammaticaux, etc. Cet aide-mémoire de 36 pages est personnalisable : l'élève peut intégrer ses propres exemples en les y inscrivant lui-même, en vue de s'approprier les notions maîtrisées. Une rubrique intitulée " A la maison ", propose également des pistes de révision pour chaque notion vue en classe, pour les parents qui souhaitent faire le point avec leur enfant. Les points forts de la collection C. L. E. O. Français 2019 : Conformément aux orientations définies par les programmes en vigueur, C. L. E. O. organise les apprentissages au moyen de séances courtes et fréquentes, favorisant l'appropriation des compétences sur le long terme. > Pour les élèves : - Des activités d'entraînement pertinentes et motivantes, - Des compétences entraînées sur la durée, afin de laisser le temps à tous les élèves de s'approprier les notions à acquérir, - Une meilleure visibilité des apprentissages dans lesquels ils s'engagent. > Pour l'enseignant : - Des activités d'entraînement décrochées qui, grâce à leur format récurrent, permettent souplesse et autonomie dans l'organisation des apprentissages, - Un travail de consolidation de la compréhension des textes, - Des programmations annuelles qui ont été pensées pour avoir une réelle cohérence sur chaque cycle, - Une très large gamme d'activités utilisables dans un grand nombre de situations : prises en charge par les enseignants spécialisés des RASED, mise en place de PPRE, MACLé, aide personnalisée, stages de remise à niveau, etc. Rejoignez le groupe de discussion Le monde de Cléo : https : //www. facebook. com/groups/231891960695753/

02/2019

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Littérature française

A la rue

A la rue est un témoignage sur l'engagement, un livre de colère et d'espoir. Eté 2016, treize familles roms sont expulsées de leur lieu de vie et se retrouvent dehors dans la ville de Montreuil en Seine-Saint-Denis. Une cinquantaine de personnes sans abri, dont une vingtaine d'enfants, parmi les dix mille expulsées par les autorités cette année-là en France. L'autrice Juliette Keating et le photographe Gilles Walusinski participent à la mobilisation citoyenne qui s'organise autour des familles et demande leur relogement. A la rue est à la fois un récit littéraire et réflexif sur l'expérience de l'engagement collectif et le recueil de documents qui ont valeur de témoignages. A la rue se compose de deux parties complémentaires articulées autour d'un cahier de 32 photographies noir & blancA : La première, " DébriefA ", texte littéraire et politique, a la forme d'un poème narratif dans lequel l'autrice revient sur son engagement de plusieurs années auprès de familles rroms, sur ce que cette expérience bouleverse dans le cours de sa vie, remue en elle. Elle questionne les mobiles de cet engagement, y cherche les raisons profondes et décrit les mécanismes de la discrimination tels qu'elle les constate en accompagnant une famille dans l'ouverture de ses droits sociaux. Si l'éternel engrenage des évictions, le délitement de la mobilisation collective face au pouvoir politique qui joue le jeu du pourrissement, et le découragement qui peut s'ensuivre sont présents dans le texte, c'est l'énergie que procure le collectif et la force des rencontres qu'il occasionne qui l'emportent. Même si l'issue n'est pas ce que l'on voudrait qu'elle soit, une lutte collective est gagnée du fait même qu'elle a lieu. C'est une victoire contre le renoncement. Dans une langue nerveuse, rythmée, sans concession Juliette Keating dénonce un état du monde fondé sur l'injustice. La seconde, " DehorsA ", est le recueil de documents produits entre 2016 et 2018 : des extraits d'articles écrits dans un blog de l'autrice hébergé par Mediapart. L'événement que constitue l'expulsion des familles et leur errance dans la ville est consigné régulièrement, avec ses lenteurs, ses coups de théâtres, ses petites victoires, ses promesses et faux espoirs. Présentés dans l'ordre chronologique, ces textes sont les traces attestant de la réalité des événements, une partie de leur mémoire. Fixer la mémoire, le cahier central de photographies réalisées par Gilles Walusinski réunit des images de la mobilisation et des familles, qui sont autant de documents témoins. Ces images puisent leur force dans la saisie d'instantanés pendant une période continue de plusieurs mois, qui racontent, montrent, et dénoncent une réalité indéniable. Ainsi est documentée la vie à la rue mais aussi la force de caractère, l'énergie de ceux et celles bien décidés à lutter pour leurs droits. Loin des stéréotypes associés aux images exotiques des Tsiganes, les photographies de Gilles Walusinski sont des témoignages réalisés avec précision, acuité et empathie.

09/2023

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Humour

Les cahiers d'Esther Tome 7 : Histoires de mes 16 ans

Pouviez-vous imaginer Esther bravant l'interdiction de ses parents pour aller en soirée ? Libre dans les rues de Paris à l'heure du déjeuner ? Dans ce nouvel album des Cahiers d'Esther, on découvre une nouvelle Esther : la lycéenne ! Dans ce nouvel album, on découvre une nouvelle Esther : la lycéenne ! Pouviez-vous imaginer Esther bravant l'interdiction de ses parents pour aller en soirée ? Libre dans les rues de Paris à l'heure du déjeuner ? Hé oui, Esther est en seconde. Les cours sont souvent en demi jauge, COVID oblige. Les garçons sont de plus en plus intrigants, certains " fument de la drogue " et d'autres même sont " dealers ", c'est à dire qu'ils en revendent. . . Mais ils sont toujours très cons, ça c'est sûr. Esther se pose de plus en plus de questions. Pourquoi les garçons sont-ils autant fascinés par l'attitude criminelle? Pourquoi les insultes dégradantes sont féminines? Pourquoi y a-t-il des racailles même dans les petits patelins bretons? Qui s'occupe du problème majeur que représentent les garçons pour les filles, en fait? Et puis un jour, le vaccin contre le Covid finit par arriver, mais est-il bien sûr? Ses copines en doutent. . . Et si tout cela n'était qu'un grand complot? Comment savoir ce qui est vrai ou pas? Esther doit choisir ses " spécialités " pour la première. Il faut penser à son orientation, à son futur métier. Mais euh, on est vraiment obligé de travailler plus tard en fait? Et pourquoi il faut se décider maintenant? Esther grandit, elle va traverser la France seule en train, et c'est toute une odyssée, un chemin initiatique qui s'ouvre à elle, une métaphore de la vie adulte qui l'attend. Ou alors, peut-être que c'est juste une grosse galère? C'est ça avoir 16 ans ! LA SÉRIE La série Les Cahiers d'Esther a été initiée par Riad Sattouf en 2015 avec une idée un peu folle : se faire le porte-voix d'une jeune fille d'aujourd'hui pour assister, année après année, à ses transformations, et montrer l'évolution de notre société à travers ses yeux. Chaque semaine, la jeune fille anonyme qui se cache derrière Esther se confie à Riad Sattouf. Elle lui raconte son quotidien, ses états d'âme, sa vision du monde. Riad Sattouf les met ensuite en mots et en images pour composer une planche de bande dessinée, prépubliée dans L'Obs. Les planches correspondantes à une année scolaire sont réunies en albums. Histoires d'enfants pas forcément pour les enfants, témoignage sur notre époque. Le lecteur embarque pour un voyage quelque peu agité : suivre, pendant neuf ans, les métamorphoses d'une enfant en adulte. La série Les Cahiers d'Esther est adaptée par Riad Sattouf en dessin animé. Les trois premières saisons ont été diffusées sur Canal+ et sont disponibles sur YouTube. Prix Max und Moritz 2018, Prix de bande dessinée le plus ancien et le plus prestigieux du monde germanophone

06/2022

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Sciences politiques

Crise et avenir de la démocratie

" Ce qui, pour les pouvoirs publics, est désormais primordial, c'est leur efficacité et leur continuité. Nous vivons en un temps où des forces gigantesques sont en train de transformer le monde. Sous peine de devenir un peuple périmé et dédaigné, il nous faut, dans les domaines scientifique, économique, social, évoluer rapidement. [...] Il y a là des faits qui dominent notre existence nationale et doivent, par conséquent, commander nos institutions. La nécessité de rénover l'agriculture et l'industrie, de procurer les moyens de vivre, de travailler, de s'instruire, de se loger, à notre population rajeunie, d'associer les travailleurs à la marche des entreprises, nous pousse à être, dans les affaires publiques, dynamiques et expéditifs ", expliquait le général de Gaulle le 4 septembre 1958 pour justifier et fonder le passage à une cinquième République. C'était il y a soixante ans, et on ne saurait mieux décrire la situation d'aujourd'hui, mot pour mot, à la réserve près que la population " rajeunie " d'alors a beaucoup vieilli. Elle voit cette exigence " d'efficacité et de continuité " s'illustrer de nos jours dans des régimes comme celui de la Chine, aux antipodes de l'évolution qu'a connue notre République. A force de se vouer à toutes sortes d'ayant-droits, privilégiant l'égalité et la fraternité, celle-ci a perdu des degrés de liberté. Pire, s'étant ainsi soumise au " jamais assez ", elle passe (injustement) pour inefficace. Comment " être dans les affaires publiques, dynamiques et expéditifs" sans rien changer au " modèle français " est devenu un problème insoluble, causant durant trente ans l'essai décevant et discontinu de toutes les formules politiques envisageables, jusqu'à devoir finalement opter entre celles qu'on n'envisageait pas, et choisir enfin l'audace. Tout se passe comme si les démocraties étaient prises à contre-pied dans le monde présent : par l'évolution technologique qui dépouille l'autorité de tout magistère au profit des individus, par les forces qui orientent le monde, et sur lesquelles le suffrage n'a guère prise. Au regard de cette mutation globale, les fautes et carences qui expliqueraient la crise de la démocratie dans tel ou tel pays sont secondaires. Elle est le symptôme d'une transformation d'ensemble qui met partout en cause les formes et principes de la gouvernance. Ayant cependant à l'esprit que " le reniement de l'idéal démocratique de dignité, d'égalité et de respect de la personne humaine " serait nécessairement une nouvelle fois ta matrice d'une régression dramatique de l'humanité, la Fondation Prospective et Innovation et la Revue Futuribles concourent par le présent livre à frayer les chemins d'un avenir pour la démocratie. " C'est en un temps où il lui fallait se réformer ou se briser que notre peuple, pour la première fois, recourut à la République ", observait de Gaulle le 4 septembre 1958. Ce souvenir fécondait ce jour-là la création de la Ve République. Il reste germinal en 2018.

02/2018

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Droit

Revue méditerranéenne de droit public N° 9 : Liberté(s) ! En Turquie ? En Méditerranée !

La Revue Méditerranéenne de Droit Public, née en 2013 au sein du Collectif l'Unité du Droit, met en avant les travaux du Laboratoire méditerranéen de Droit Public. "Vivre comme un arbre, seul et libre. Vivre en frères comme les arbres d'une forêt" ainsi que nous avait engagé à le vivre le poète Nâzim Hikmet. Le présent ouvrage est un cri d'alarme(s) et de détresse(s) à destination de tous les citoyens, décideurs politiques et membres de la Communauté universitaire en France mais aussi et surtout autour du bassin méditerranéen. Matérialisé en urgence au mois de juin 2018 et publié le jour des élections présidentielles et législatives turques alors que la situation de plusieurs collègues turcs a attiré l'attention de nombreux réseaux académiques dont le Laboratoire méditerranéen de Droit Public, il a été décidé d'offrir un témoignage d'amitié et de fraternité aux membres de la Communauté universitaire de Turquie, menacée de privation(s) de liberté(s) par le régime du Président Erdogan. En particulier, l'ouvrage est adressé à notre ami le professeur Ibrahim O Kaboglu, directeur de l'équipe turque du Laboratoire méditerraneen de Droit Public. L'opus résolument tourné vers l'espoir, le Droit et les libertés, se compose de trois parties : la première revendique davantage de libertés d'expression(s) pour nos collègues turcs et offre au lecteur plusieurs points de vues comparés sur les libertés académiques en Méditerranée (Partie I). Par suite, le livre propose de façon militante et assumée des analyses et propositions en faveur du droit constitutionnel et des libertés en Turquie (Partie Il) et en Méditerranée (Partie Ill). Comme l'espère le président Jean-Paul Costa dans son avant-propos, "puisse cet ouvrage collectif, cet hommage solidaire, dépasser le seul symbole ; puissent les témoignages de ces femmes et de ces hommes influer quelque peu sur le cours des choses ! Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre : il fallait en tout cas essayer". Ce livre comprend une trentaine de contributions auxquelles ont participé plus de quarante contributeurs depuis plusieurs pays méditerranéens (Espagne, France, Italie, Liban, Maroc, Turquie) : M le Président Costa, Mmes et MM les professeurs Afroukh, Basilien-Gainche, Bockel, Bonnet, Fontaine, Freixes, Gaillet, Groppi, Iannello, Larralde, Laval, Malaret, Marcou, Mathieu, Maus, Prieur, Rousseau, Starck, Touzeil-Divina & Turk ainsi que Mmes Abderemane, Elshoud, Espagno-Abadie, Eude, Fassi de Magalhaes, Gaboriau, Mestari, Perlo, Rota, Schmitz & MM Altinel, Barrue-Belou, Bin, Degirmenci, Friedrich, Gelblat, Makki, Meyer, Ozenc & Sales. L'image de première de couverture a été réalisée, à Beirut, par Mme Sara Makki. Le présent ouvrage a reçu le généreux soutien du Collectif L'Unité du Droit (CLUD), du Laboratoire méditerranéen de Droit Public (LMDP), de l'Association francaise de Droit Constitutionnel (AFDC) & de L'Association internationale de Droit Constitutionnel (AIDC). Réunies par M le professeur Touzeil-Divina, les présentes contributions parues le jour des élections présidentielles & législatives turques sont un cri d'alarme et un message de fraternité envoyés aux membres de la Communauté universitaire de Turquie.

08/2018

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Littérature française

Connaissance de soi et conscience

Le titre de ce livre paraîtra ingrat à celui qui se décourage très vite, préjugeant de son intérêt, décidant arbitrairement que sa lecture ne se justifie pas dans la mesure où les mots ne seraient pas susceptibles de lui apporter l'évasion libératrice qu'il appelle de ses voeux. Se distraire serait son credo exclusif. Jetez au moins un oeil sur ce verso ! La liberté de son auteur de s'exprimer en toute franchise l'a conduit à déposer sa réflexion sur la nécessité de se bien connaître pour que la joie de vivre demeure présente dans votre coeur, et avive votre goût d'être vivant, au point de faire envie à ceux que le destin a blessés, à ceux qui ne se sentent pas suffisamment armés pour recouvrer seuls la joie de l'Amour coulant dans leurs veines. Thème vieux comme l'humain, la rencontre de l'homme avec lui-même est toujours d'actualité. Question d'amour. Et cet amour se colore de l'image que l'homme s'en fait à un moment de sa vie. Les valeurs qui dépeignent cet Amour sont-elles éternelles ou bien l'homme les " désacralise-t-il " parce que le temps " affadit son désir ", préférant porter son appétence sur d'autres objets qu'il encense de toutes les vertus ? Ces " objets " sont-ils encore des valeurs ? Il est toujours possible d'ajouter un grain supplémentaire sur le tas de sable de l'héritage légué sous forme de légendes et d'histoires rapportées véridiques. La vie est une offre à consommer sur place, elle s'offre à jouer en exclusivité, sans qu'on puisse le lui refuser. Elle se mérite aussi, n'ajoute-t-elle pas dans son jeu – jeu de l'Oie - quelques obstacles à surmonter pour gagner la partie ? C'est tout l'enjeu de la vie que la conscience en premier, et la connaissance de SOI offrent sur un plateau à celui qui sait " voir ". La découverte de SOI est la clé pour aimer vivre la joie simple d'être " le vivant " plongé dans l'escarcelle qu'est la vie. La sphère de la spiritualité pure, exempte de sentiments humains, et sans les artifices du prosélytisme, vous procurera une telle joie et une telle paix intérieure que seuls ceux qui ont vécu " leur retournement ", peuvent le confirmer. Lâcher et lâcher encore, et votre rencontre avec SOI vous ouvrira la vie que votre seconde naissance aura scellée dans votre Coeur flamboyant. Robert Jacquot a publié aux éditions La Bruyère : Vivre en pleine conscience est le prélude de l'éveil (2009) ; Du Coq à L'Ame (2010) ; L'Ascète du Bézu (2011) ; Le Coeur Flamboyant (2012) ; L'Osirien ou le Rêve de Pharaon (2013) ; Le Sot-l'y-laisse (2014) ; La Cabane du Serpent (2015) ; Du coeur à ma plume (2016) ; SOI, où te caches-tu ? (2017) ; Les Nombres Parlent (Nouvelle édition augmentée 2018).

06/2018

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Sciences politiques

Europe, l'atout à défendre

Qui ne connaît la fameuse réplique de César à Escartefigue lors de la partie de cartes marseillaise du film de Korda et Pagnol, Marius (1931, Acte III, scène 1), où il le presse de jouer son atout, de "se fendre" comme on dirait en escrime : "Tu me fends le coeur" ? On y songe en pensant à l'Europe, atout incomparable pour l'humanité comme pour les Européens, mais dont la situation, de quelque manière qu'on la prenne, fend le coeur. Non que les Européens soient vraiment à plaindre, comparativement à d'autres. Mais, comparativement aussi ils éprouvent un sentiment de déclin relatif : la Chine, les USA, les BRICS, l'Islam, l'Afrique occupent désormais une place croissante et comme en surplomb d'eux, qui les voyaient depuis si longtemps comme en contrebas. Eminente comme elle est toujours, l'Europe pourrait pourtant faire face à ces nouvelles configurations, et pourquoi pas en dominer plus que d'autres le cours. Cependant, elle s'égare et s'abime dans des doutes sur elle-même, dont le referendum anglais du 23 juin 2016 a donné toute la mesure. L'atout est galvaudé, souvent par ceux-là mêmes à qui il donnait une bonne main. A travers un cycle d'entretiens ayant comporté une mission à Bruxelles, des rencontres avec plusieurs ambassadeurs à Paris, un séminaire de bilan, la Fondation Prospective et Innovation s'est attachée en 2018 à examiner ce paradoxe européen d'un certain délitement interne à l'heure où le besoin d'Europe s'affirme de toutes parts dans le monde - n'est-elle pas la charnière articulant l'Eurasie qui se dessine à l'Eurafrique qui s'esquisse ? Le présent ouvrage en rend compte. L'idée directrice qui s'en dégage est que l'axe du débat doit se déplacer de l'intérieur et du passé vers le dehors et l'avenir. L'affaire n'est plus tant de disserter entre Européens sur la meilleure manière de l'être, et de cultiver à cet effet l'acquis des décennies passées, que de discerner en quoi, dans le monde tel qu'il est, être Européen est une chance, une ressource, un devoir aussi envers l'avenir. "Nous vivons en un temps où des forces gigantesques sont en train de transformer le monde" disait déjà le général de Gaulle le 4 septembre 1958 pour en conclure que "Il y a là des faits qui dominent notre existence nationale et doivent, par conséquent, commander nos institutions". Mutatis mutandis, soixante ans plus tard, la formule s'applique parfaitement à l'Union Européenne de demain. Celle-ci reste un atout majeur pour le monde. Un atout à défendre par les Européens unis. L'imperfection n'est pas une tare, pourvu que l'union l'emporte indéfectiblement sur les discordances. Comme le dit encore le César de Pagnol (Marius, III, 2) "Si on ne peut plus tricher avec ses amis, ce n'est plus la peine de jouer aux cartes", pensée plus profonde qu'il n'y paraît.

12/2018

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Musique

Chemin d'écriture. Intégrale 16 CD Yves Duteil

Retracer dans un coffret ce demi-siècle d'écriture et de musique est plus qu'un itinéraire, c'est un nouveau voyage. Pour offrir un écrin à ces deux cents chansons, il fallait trouver une cohérence, donner un reflet fidèle à leur parcours, montrer comment naissent les chansons, "de ces riens qui pour moi font un tout... " , deux vers surgis d'une révolte, une phrase volée au vent léger d'une conversation ou l'instant précieux d'un regard échangé... . La vie est une source d'inspiration permanente que la poésie enveloppe de beauté pour la rendre plus supportable. Rien n'est indicible en chanson. La souffrance, le désespoir, la violence et la douceur y cheminent de concert. Dans un même album, l'amour, le regret, la nostalgie et l'espérance font bon ménage. Nos années se succèdent en laissant au passage le sillage de leur tristesse ou de la joie qui les illumine. Un carnet de chansons... Comme si j'étais peintre en émotions. Pour surtout ne rien perdre de ces instantanés fragiles à ranger dans nos malles aux trésors. L'immatériel est plus résistant parfois que la pierre des statues, et la mosaïque exige du recul pour en révéler l'image... Elle suppose aussi parfois qu'on couche sans attendre sur le papier la photographie des sentiments avant qu'elle ne s'efface. Du plus intime au plus ouvert, tout est là, en partage de confiance... Entre jardin secret et jardin public, voici l'intégrale de mes chansons... Yves Duteil auteur-compositeur-interprète du patrimoine de la chanson francophone, signe 50 ans de carrière. Par son goût des mots et de la musique, il nous propose un voyage en chanson au coeur de la langue française ! Son 1er single Virages sort en 1972 mais c'est en 1974 que sa carrière sera lancée suite aux prix du public et de la meilleure chanson remportés au festival international de la chanson française en Belgique et à la parution de son 1er album studio L'écritoire. Tout au long de sa carrière, Yves Duteil sera récompensé à de nombreuses reprises : le prix Jeune Chanson du Haut Comité de la langue française, l'Académie Charles Cros, le prix du secrétariat à la Culture... A la sortie de l'album Statut d'histoire, il reçoit l'insigne de Chevalier des Arts et des Lettres. En 1985, La langue de chez nous obtient la médaille d'argent de l'Académie française et le grand prix de la meilleure chanson française par la SACEM. En 1988, Prendre un enfant est élue meilleure chanson française du XXè siècle. Il signe La fleur de l'impossible, chanson des Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville en 1992. En 1997, il reçoit à nouveau le grand prix de la SACEM pour l'album Touché. En 2018, il reçoit le grand prix de la société des poètes français.

05/2023

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Contes et nouvelles

Le choix de Bono, l'hyène et autres contes peulhs ou Subannde Bono e goddi e taali fulbe

10 contes sentant bon le terroir. On y retrouve Bono l'hyène qui se ridiculise à qui mieux mieux, A que ce soit à la mosquée ou face à sa fiancée, au point de vouloir se retirer du monde ! On croise un singe qui s'adonne à l'agriculture, et un Marabout qui aime tant son chien qu'il lui offre un troupeau. Une promesse de contes sortis des sentiers battus. Le livre : 1. Le choix de Bono l'hyène entre la fille du roi comme fiancée et le bouc du sacrifice, que choisira Bono ? 2. L'hyène à la prière du vendredi Lièvre réussit à trainer Bono à la prière du vendredi. Le prêche fustige les voleurs de bétail. C'en est trop pour Bono. 3. Le sacrifice de l'hyène : En l'honneur de sa défunte mère Bono organise un sacrifice. Comment s'y prendre pour ne pas avoir à le partager ? 4. Le marabout et son chien : Un marabout pris de pitié pour son chien lui offre une bête de son troupeau. Le temps passe le chien se trouve à la tête d'un immense troupeau. Qui pourra en hériter à sa mort ? 5. La nouvelle maison : Singe et Hyène décident de se construire chacun une maison. Etrangement chacun aide l'autre à son insu quand survient un troisième larron. Qui en profitera finalement ? 6. Le champ du singe : Une fois n'est pas coutume, Singe décide de cultiver un champ. 7. Une fin tragique : Singe et épervier décident de partager un même arbre. Mal leur en a pris. 8. le devenir d'un enfant : le lion interroge ses sujets sur leurs pratiques sexuelles. Un conte drôle où l'on pourfend les moeurs de chacun. 9. La patte : dans le Fouta, on a l'habitude de parler de patte quand on parle de bête. Qui proquo entre un éleveur et un boucher. 10. La langue retrouvée : suite à la sécheresse, les Malinkés ont oublié leur langue. Qui la leur rendra ? Présenté tête-bêche en français et en pular, cet ouvrage a été produit grâce au soutien du programme Tempo Traduction 2022 de l'Organisation Internationale de la Francophonie. Son objectif est de faire circuler dans la zone francophone des textes des littératures écrites dans les langues nationales. L'auteurA : Mamadou Mobubere Balde (Saliou VII de son nom d'auteur) est né en 1984 à Tougué (Guinée). Titulaire d'une maîtrise de Droit public de l'université de Sonfonia, il est passionné d'écriture et remporte plusieurs prix dont le Prix Williams Sassine en 2018 pour sa nouvelle La petite albinos. A Attaché à la tradition orale transmise par sa Grand Mère il n'hésite pas à créer des histoires à la manière des conteurs, A renouvelant l'art du conte écrit. Sa langue soignée n'est pas dénuée d'humour. L'illustrateurA : Acho, graphiste ivoirien illustre le deuxième recueil de cette collection.

12/2022

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Romans graphiques

Dissident club. Chronique d'un journaliste pakistanais en exil

Chronique d'un journaliste pakistanais exilé en France En 2018, après avoir été victime d'une tentative d'enlèvement et d'assassinat dans son pays d'origine, le journaliste d'investigation Taha Siddiqui trouve refuge en France. A travers ce roman graphique, et en compagnie d'Hubert Maury, il revient sur sa jeunesse, son parcours, et son combat pour la liberté de la presse. Quand les parents de Taha quittent le Pakistan pour l'Arabie Saoudite c'est dans l'espoir d'une vie meilleure. Au pays de La Mecque, le quotidien du petit Taha est déjà régi par un islam rigoriste mais quand son père se radicalise, les choses se corsent. C'en est fini des coloriages de Batman et Superman, place à des livres moins profanes. Désormais les super-héros de Taha seront les leaders religieux ! En pleine Guerre du Golfe, la police des moeurs commence à sévir et bientôt il faudra aussi renoncer au foot de rue. C'est en l'an 2000 qu'une brèche s'ouvre... La famille se réinstalle alors au Pakistan où l'armée a pris le pouvoir. A l'âge de 16 ans, Taha rêve de faire des études d'art, mais son père a d'autres projets pour ce fils qui rechigne à suivre le droit chemin. En attendant, Taha va découvrir une Société faite d'interdits que la jeunesse s'efforce de contourner. Jamais il ne s'est senti aussi libre malgré l'insécurité ambiante. Les attentats du 11 septembre vont profondément l'impacter, tout comme son entrée à l'université. Après avoir connu l'école coranique et la censure, Taha va progressivement s'émanciper et trouver sa voie... il sera journaliste et débutera sa carrière sur une chaîne " hérétique " au grand dam de son père ! Sa détermination, sa foi en son métier et son engagement politique feront de lui une cible comme tant d'autres condisciples à travers le monde. Véritable chronique d'enfance et d'adolescence, Dissident Club retrace avec un humour libérateur et décomplexé le quotidien d'un jeune homme aux prises avec les fondamentalistes religieux ainsi que son combat pour un accès à l'information et la liberté d'expression. Coécrit et mis en scène par Hubert Maury, ancien diplomate devenu auteur de bandes dessinées, ce roman graphique aussi réjouissant qu'édifiant nous offre une vision limpide du Pakistan sur les trente dernières années ainsi qu'une certaine réflexion sur la religion, ses dérives et les fractures d'une communauté. Un témoignage touchant et sensible qui nous rappelle aussi bien L'Arabe du Futur que le travail de Guy Delisle. Aujourd'hui Taha Siddiqui (Prix Albert Londres 2014) et sa famille vivent à Paris. Taha a ouvert en 2020 le Dissident Club, un café & bar où les dissidents du monde entier se retrouvent pour échanger et qui propose régulièrement des conférences, des expositions et des projections.

03/2023

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Histoire des idées politiques

La cuisine sous clé. Recettes de cuisine d'un prisonnier politique basque et... autres considérations

L'auteur nous propose une excursion dans l'histoire du mouvement national basque en empruntant un moyen de transport inhabituel : l'art culinaire qu'il expérimente en prison en même temps que l'art de la débrouille. Les expériences culinaires qu'il nous propose ont été conçues et mises en pratique par l'auteur alors qu'il était incarcéré au centre de détention du Muret (Haute-Garonne) de 1991 à 1996. Si la plume, les études... et la grève de la faim ont permis aux prisonniers politiques basques de défendre leurs droits et de conserver l'espoir et la dignité, la gastronomie pratiquée avec les moyens du bord, le système D, est également une forme puissante de résistance. Ce livre est aussi l'occasion pour l'auteur de revisiter son engagement dans l'ETA ("? Pays basque et liberté? "), organisation née à l'époque des ténèbres franquistes, alors que la culture et la langue basques ainsi que toutes les libertés démocratiques étaient férocement réprimées. ETA est le fruit de la génération des enfants des Basques qui ont perdu la guerre contre le franquisme et la bataille du démantèlement du régime à la fin de la dictature. La préface de Gerry Adams, leader du Sinn Féin irlandais, aujourd'hui première force politique en Irlande, au Nord comme au Sud, situe la lutte de libération nationale basque dans un contexte international. L'entretien réalisé par Eva Forest avec l'auteur, alors incarcéré à Madrid, est l'occasion pour ce dernier d'expliquer en quoi la cuisine était un moment de résistance, mais aussi de parler plus généralement de l'univers carcéral. L'auteur nous rappelle que le mouvement abertzale a constamment cherché à mettre un terme à l'affrontement violent et mis en avant la résolution du conflit par la voie de la négociation. Ce processus a été marqué par plusieurs tentatives de négociations ? : en 1989 à Alger, en 1998 à Zurich, en 2005 à Genève et en 2011 à Oslo. L'auteur a participé à trois des quatre temps de ces pourparlers. Malgré le tsunami répressif déclenché contre les mouvements basques, le retour de leur légalisation en a fait la deuxième force politique du Pays basque et la première en nombre d'élus municipaux. C'est notamment grâce à l'implication de la société civile du Pays basque Nord que le désarmement a eu lieu et que l'ETA a prononcé son autodissolution, en 2018, notamment par la voix de l'auteur. Au moment de la poussée fasciste en Espagne, le livre nous rappelle que la non-rupture complète avec les structures héritées du régime franquiste, la réintégration des 150 détenues et détenues n'est toujours pas assurée et que la langue continue à subir les attaques d'un appareil judiciaire conservateur, pour ne pas dire d'extrême droite, sans parler de la police et de la garde civile.

02/2024