Recherche

Photography jessy Seidler

Extraits

ActuaLitté

Montagne

GR-20. Fra li monti, la légende corse

Le GR®20, comme Si vous étiez. "Le plus beau.. et l'un des plus difficiles" treks au monde comme aiment à le rappeler les Corses. Et ce n'est pas faux ! Il en va des rencontres avec les sentiers comme de celles avec les humains : certaines ne nous laissent aucun souvenir, ou juste quelques photos classées par dates et lieux dans un dossier d'ordinateur ou dans un vieil album aux tirages jauni,. Mais d'autres nous marquent pour la vie... En général, la rencontre avec le GR®20 ne laisse pas indifférent. Il y a un avant et un après. Il y a autant de GR®20 que de candidats au départ. Le parcours est le même pour tous, mais chacun vivra et ressentira le sentier ä sa façon. Ce livre e. un regard sur la traversée "fra li monti", forcément subjectif, celui de l'auteur. Un voyage en trois dimensions. Dans l'espace sur les 180 kilomètres entre Calenzana et Conca. Dans le temps du photographe qui y retourne régulièrement depuis 1906 année où il s'est pris de passion pour ce fin majestueux et tenu fil de rocaille qui traverse Pile de ensote du nord au sud. Et dans l'histoire intime du GR020 et de la montagne corse. Il offre à voir, à deviner, rêver le sentier, s'imprégner de l'épaisseur de son vécu, de son Histoire, de ses histoires, qui l'ont façonné, de ses anecdotes qui l'humanisent. Un livre qui témoigne, pour les "GRvingtistes qui partent, du bonheur qui les attend... pour ceux qui reviennent, de la beauté du voyage qu'ils ont fait... et pour ceux du futur, des empreintes du passé que le temps tente d'effacer inexorablement.

04/2021

ActuaLitté

Sciences historiques

Les arbres, témoins de l'histoire

Si l'on tonnait le travail photographique de Richard Melloul avec ses portraits de très nombreuses personnalités, c'est cette fois-ci aux arbres qu'il offre son regard. Alors que son métier l'a amené à Auschwitz, en Pologne, Richard Melloul se met à observer cet arbre planté à l'entrée du tristement célèbre camp n°1, toujours là des décennies après la Shoah. Et le photographe de méditer : "Vieux parfois de plusieurs siècles, combien sont-ils à travers le monde, ces témoins passifs de l'Histoire ? Qu'ont-ils vu ? Que pourraient-ils raconter ? Quels secrets conservent-ils dans leur longévité ? " Dès lors, au cours de ses voyages, Richard Melloul n'a de cesse de photographier ces arbres témoins d'événements grandioses ou bouleversants. Voici un livre dans lequel les photographies et les mots se rencontrent et s'éclairent pour nous conter l'aventure pleine de sensibilité d'une trentaine d'arbres à travers le monde : les oliviers du Christ à Jérusalem ; le sophora de Marie-Antoinette à Versailles ; l'arbre qui a vu tomber John Lennon aux abords de Central Park ; le marronnier qui a permis à Anne Frank de garder espoir, à Amsterdam, alors qu'elle fuyait les persécutions nazies ; le figuier au pied duquel Bouddha a atteint l'éveil, en Inde ; les arbres qui ont inspiré Monet, Renoir ou encore Van Gogh ; l'arbre-refuge de Nelson Mandela dans son village natal d'Afrique du Sud ; le sombre platane sur lequel Albert Camus a trouvé la mort ; le Gingko biloba qui a survécu à l'explosion de la bombe atomique à Hiroshima ; ou encore ce conifère qui marque la frontière au-delà de laquelle plus aucune vie n'est possible, plus rien ne pousse... Une ode à ces arbres qui restent, immuables, dans la tourmente et la folle équipée des hommes.

10/2019

ActuaLitté

XIXe siècle

Hiver bleu de Prusse

Ce roman est une histoire de passions et de tensions qui a pour cadre la guerre franco-allemande de 1870 et qui dépeint la société normande et ses tisserands. On y retrouve une héroïne courageuse et indépendante qui lutte pour sa patrie et devient une femme d'expérience dans le domaine de la teinture. 1870. La guerre, engagée par Napoléon III contre le royaume de Prusse, ravage la France. En Normandie, à Rouen, l'hiver a pris la teinte bleue des uniformes ennemis. Dans le paysage tourmenté de l'occupation étrangère, Zélie voit son quotidien ébranlé. Courageuse, elle apporte son aide aux combattants, mais un mystérieux tireur fait feu sur elle. La balle la blesse au visage. Défigurée, tyrannisée par un mari détestable, la jeune femme se rebelle pour ne pas sombrer. Elle s'enfuit de la propriété familiale et se terre dans les bas-fonds rouennais. Seulement, ses chaînes sont difficiles à briser et il lui est compliqué de braver les conventions sociales dans cette société où le divorce est interdit. Tiraillée entre son devoir et le besoin de s'accomplir, portant un regard neuf sur l'existence, elle tente de gagner son indépendance. Le bleu de Prusse est aussi la couleur des cyanotypes de son amie photographe et, surtout, celle d'un amour interdit. Le destin va lier Zélie à un uhlan, le terrible adversaire. Ces deux êtres qui n'auraient jamais du^ se rencontrer, que tout oppose, vivent une folle passion. L'inévitable séparation est cruelle. Jusqu'à ce jour de 1873 où leur chemin se croise à nouveau. Ce roman est une évocation des moeurs de la Normandie dans la guerre franco-prussienne, méconnue dans l'histoire de France. Des repères historiques en début d'ouvrage et un cahier de photographies d'époque plongeront d'autant mieux les lecteurs dans cette fin de XIXe siècle.

01/2024

ActuaLitté

Verre, dinanderie, céramique

Vassil Ivanoff, peintre, céramiste et sculpteur. (1897-1973)

Né en Bulgarie en 1897, Vassil Ivanoff poursuit des études d'arts plastiques et de décoration théâtrale en Bulgarie avant de s'installer en France en 1922 et exerce, jusqu'en 1945 des métiers divers : peintre en bâtiment, artiste peintre, décorateur, peintre sur tissus et photographe d'art. Il se consacre tardivement à la poterie, à l'âge de 50 ans, choisit d'en faire son métier et s'installe à La Borne en 1946 pour se consacrer au travail du grès et à celui de l'argile brute. La qualité de ses émaux sang de boeuf contribue à sa réputation et le place dans la grande tradition des céramistes de ce centre de poterie. Ses pièces sont variées : plats usuels, plaques gravées, vases anthropomorphes, poteries érotiques, compositions abstraites... Ses influences sont diverses : Lipchitz, Zadkine, Picasso ou Brancusi, mais aussi les statuettes archaïques mésopotamiennes ou la céramique précolombienne. Il réalise en 1963 aux Pays-Bas des pièces monumentales qui connaissent un succès retentissant ? Artiste solitaire, à la fois rude et sensible, il expose rarement mais est une figure marquante du xxe siècle et est considéré comme le premier expressionniste de la céramique. Ses sculptures, inclassables, résultat d'assemblages de pièces tournées et découpées, témoignent par leur caractère monumental de l'évolution vers une céramique plastique. Vassil Ivanoff est à l'origine du renouveau de la céramique moderne, et notamment de celui du grès qui atteint son apogée dans les années 1970. Cet ouvrage est publié dans le cadre du cinquantenaire de la galerie Anne-Sophie Duval qui célèbre le travail de Vassil Ivanoff en exposant un large corpus de son oeuvre à travers un ensemble exceptionnel de céramiques (vases, sculptures, coupes, plaques), ainsi que quelques peintures sur toile

10/2022

ActuaLitté

Cheminement

Le sentier des étoiles. Voyage mystique au bout des mots

Le témoignage contemporain du voyage intérieur initiatique et mystique de l'artiste Esther Ségal. Une invitation littéraire ascensionnelle, nourrie de nombreux courants de pensées et spiritualités, à traverser la forêt de symboles pour tendre vers l'ineffable. Ce livre est un voyage au coeur des mots et de leurs mystères, mais plus encore un envol inattendu vers un éveil intérieur. Philosophique, mystique, politique, psychanalytique, chaque texte est une porte à ouvrir sur la tolérance, la symbolique, la spiritualité, le respect et l'universalité. Esther Ségal est une artiste photographe, plasticienne, dramaturge, docteure en arts et sciences de l'art, commissaire d'exposition, chroniqueuse radio et essayiste qui explore et rend compte de ses expériences d'éveil. Durant huit ans, elle a nourri ce journal de bord, témoin de son voyage initiatique, et l'a relayé au travers d'émissions radiophoniques mensuelles (Fréquence Protestante). Le " langage des oiseaux " en est l'originelle étape, celle où le mot va livrer pour la première fois ses secrets... S'ensuit des thématiques sur la porte, le Graal, le silence, la voix. Chaque texte se présente comme un condensé de recherches personnelles nourries de nombreux courants de pensée et spiritualités qui lui apportèrent chacun leur vérité à un instant précis de son voyage mystique. Avec le souhait de partager et transmettre au plus grand nombre la clef de ces mondes symboliques qui jalonnent notre culture et nos histoires personnelles. Véritable voyage intérieur, chérubinique, ses écrits dessinent peu à peu un " sentier " que l'auteure nomme ici " sentier des étoiles "... Chaque recherche se mue en évolution, en élévation, chaque mot invite le suivant jusqu'à engendrer une expérience sensible de l'invisible au travers d'intuitions et de découvertes. Ainsi, nous invite-t-elle à traverser la forêt de symboles pour tendre vers l'ineffable.

04/2023

ActuaLitté

Historique

Visages. Ceux que nous sommes Tome 4 : Soleil, cou coupé

Libération et résilience Georg, "l'enfant de la honte" né d'un amour passionné entre Louis Kerbraz, soldat breton, et Lieselotte Ruf, photographe allemande, a grandi orphelin. Devenu sniper pour l'armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale, Georg a retrouvé Louis sur le champ de bataille. Ebranlé par la rencontre avec ce père qui remet en perspective ce qu'il en avait imaginé, il se lance à la recherche de sa mère. Mais Lieselotte, reporter pugnace, mène une enquête périlleuse sur les camps de la mort... Capturée, elle se retrouvera elle-même en tant que journaliste opposante au régime derrière les barbelés de Dachau, puis ceux de Mauthausen. Déterminés à lui porter secours, Louis et Georg échafaudent un plan audacieux sous couvert d'acheminement d'oeuvres d'art, afin d'obtenir un précieux laissez-passer qui les mènera à Lieselotte. Ressurgi de son passé, un médecin nazi la tient entre ses grilles... Le père et le fils arriveront-ils à temps ? Alors qu'ils progressent et que les Alliés préparent le débarquement, ils apprennent que Sheila, sniper de l'IRA et compagne de Georg vient d'être arrêtée par les Anglais. Enceinte de leur fils, qu'adviendra-t-il de cet enfant ? Le destin est-il sur le point de se répéter ? Ce quatrième tome, toujours basé sur un fond historique authentique, clôt cette superbe saga d'aventures romanesques et nous plonge au coeur de l'enfer des camps. Les intrigues développées sur trois générations et les enjeux intimes les plus complexes se dévoilent dans cet album conclusif bouleversant qui nous pousse à nous interroger : qu'est-ce qui détermine au final notre identité ? Qu'est-ce qui constitue ceux que nous sommes ?

01/2024

ActuaLitté

Littérature française

Délivrance

Charles, Alsacien de naissance, est issu d'une union entre l'Alsace et le Lot et Garonne. Sa jeunesse va être bousculée entre trois visions plus ou moins réalistes du mot patrie. La première celle de son père, ce Tonneinquais, ancien combattant attaché à sa France, un héros de la Résistance. La seconde celle de sa mère strasbourgeoise garante d'une Alsace traditionnelle. La troisième celle sa tante mariée à un Allemand de Cologne et membre du parti nazi. Son regard d'enfant découvrit cette France profonde, celle des champs de tabac, de la valeur de la terre, mais aussi les fractures au sein de la famille. De cette période où la haine de l'autre se bâtissait, il en fut le témoin, mais également l'acteur. De la photo loisir, il fit son métier. Après plus d'un an comme réfugié, de 1939 à 1940, il retrouva l'Alsace sous la croix gammée. Son père conserva son emploi grâce à son beau-frère. En 1941, Charles devient membre du bataillon de réserve de police de Cologne. Durant toute la guerre il sera photographe auprès des armées. Il intégra l'Einstzatgrouppen B, se transformant en exécuteur mêlant l'image aux tueries. En découvrant l'horreur des ghettos, la haine du juif, il se fit reporter tout en conservant son statut de soldat. En 1943, le voilà Waffen SS, blessé il servit différentes institutions liées à la politique raciale. En 1944 il connut l'enfer des camps et les exécutions suite à l'attentat du 20 juillet de cette même année. Les bombardements furent son quotidien. En 1945, avec la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie, il fit le choix de la fuite. La croix aidant le diable dans sa déroute, il rejoignit l'Espagne. Il ne cherchait pas le pardon encore moins l'oubli, mais simplement la délivrance.

12/2021

ActuaLitté

Critique

Dans l'atelier d'Emile Zola

Emile Zola, l'un des plus grands romanciers français du xixe siècle, auteur des trois cycles Les Rougon-Macquart, Les Trois Villes et Les Quatre Evangiles, a offert à la postérité des milliers de feuillets manuscrits, sans compter ceux de ses drames lyriques, nouvelles, chroniques. Et sur un autre versant : les archives du " Zola photographe" et du "Zola dessinateur" . En somme, une archive-monde. Durant plus d'un siècle, la critique s'est penchée sur ses manuscrits avec passion, colère, émerveillement, humilité et respect. Zola déconcerte car il fait exploser les cadres d'écriture et de pensée, au-delà de la théorie naturaliste. Au fil d'un voyage dans les arcanes de son atelier, la création s'étudie d'abord dans un environnement matériel de travail, à Paris, à Médan. Puis, nous entrons dans le ventre des cycles qui absorbe la science, les arts et les techniques, sans minorer les héritages séculaires de la bibliothèque d'homme de lettres. De la lecture à l'écriture, nous voici dans la chair des oeuvres : dans les dossiers préparatoires solides et méthodiques, laissant toutefois la porte ouverte aux déviances de l'imaginaire, aux fulgurances du talent, aux expérimentations narratives, de la première ébauche aux ultimes variantes des épreuves corrigées. Vient ensuite la scénographie sociale de la création, dans ce siècle de la presse, des caricatures violentes et de la réclame. Le manuscrit est alors un objet médiatique du tourbillon littéraire fin-de-siècle, et Zola fait de la naissance des oeuvres un magistère dont tout apprentissage de l'écrit, initial ou continu, pourrait aujourd'hui encore se nourrir. Cet essai peint le portrait d'un Zola moderne. Un Zola à découvrir au plus près de son génie créatif.

03/2024

ActuaLitté

Milieux naturels

Galapagos, l'empreinte de la nature

" Quelques ombres brunes apparaissent dans l'eau, le long de la plage. Ce sont les tortues marines qui attendent la tombée de la nuit pour venir se reposer. En face, au large, un monticule rocheux semble se mouvoir et prend justement la forme d'une immense tortue marine sortant de l'eau. A cet instant, le ciel bleu se couvre de nuages gris clair, le sable se pare d'une teinte rosée, la plage se drape de multiples reflets chatoyants, au gré du flux et du reflux, et la lumière devient féérique. L'atmosphère de fin de journée imprègne les lieux, et, alors que les animaux semblent se détendre, le temps est comme suspendu. Lorsque nous quittons l'île, l'orange du couchant embrase le paysage et la mer accueille deux arcs-en-ciel... " L'archipel des Galápagos est constitué de 127 îles, îlots et rochers, mais seuls 19 sont de grande taille. C'est une province de l'Equateur depuis 1832, située dans l'est de l'océan Pacifique, à la latitude de l'équateur avec Puerto Baquerizo Moreno pour capitale. L'île Isabela, la plus vaste, se trouve à quelque 1100 km à l'ouest des côtes. Une distance de 929 km sépare le continent de la plus orientale des îles, San Cristóbal. Une quarantaine de ces îles sont volcaniques. L'archipel accueille le parc national des Galápagos et la réserve marine hors du commun qui constituent un site du patrimoine mondial de l'Unesco. C'est là, en partie, que Charles Darwin a pu valider ses premières conclusions de sa théorie de l'évolution. La photographe Valérie Vo Ha, par ces phénoménales images d'un autre temps - et toujours le nôtre - nous emporte dans une dimension supérieure. celle où la nature est laissée à elle-même, avec ses splendeurs.

05/2022

ActuaLitté

Conflit israélo-palestinien

Une terre doublement promise. Israël-Palestine : un siècle de conflit

" Le massacre du 7 octobre dans le sud d'Israël, commis par des terroristes venus de la bande de Gaza, a ouvert une crise majeure, historique, aux répercussions mondiales. La guerre israélienne contre le Hamas n'en est qu'un des aspects. Mais l'histoire n'a pas commencé le 7 octobre. Cet événement tragique s'inscrit dans un contexte et une histoire qui se brouillent dans le flot d'informations et d'émotions générées par la guerre. Ce livre se propose de revenir sur le temps long de l'histoire, en se basant sur une expérience de quatre décennies. J'ai fait mon premier reportage dans cette région en 1982, à Gaza justement, où j'ai suivi les funérailles du président égyptien assassiné Sadate à la télévision égyptienne, dans la maison du représentant officieux de Yasser Arafat... J'ai été correspondant de Libération à Jérusalem au moment de la seule tentative de paix israélo-palestinienne du dernier siècle, les accords d'Oslo de 1993, symbolisés par la poignée de mains Rabin-Arafat. J'ai suivi et documenté chaque étape de cette histoire chaotique, jalonnée de moments dramatiques - le massacre d'Hébron, l'assassinat de Rabin, etc - et d'autres périodes d'espoirs vite déçus. Le livre puisera à la fois dans ces quatre décennies d'archives qui sont autant de témoignages sur le vif, dans un retour sur le terrain à Hebron avec un texte inédit, et dans une analyse détaillée et fouillée de la crise ouverte le 7 octobre, un tournant dans cette histoire pourtant chargée, dont on ressent les impacts jusqu'au coeur de la société française. Les photos du photographe libanais Fouad Elkhoury, qui m'a accompagné à des moments importants dans les territoires palestiniens, enrichiront cet ouvrage. " Pierre Haski

01/2024

ActuaLitté

Photographes

Private Scenes

Une de ses dernières séries, intitulée Private Scenes, qui met en avant les photographies prises par l'artiste, pendant un an, en 1989, à différents endroits du monde et sur lesquelles il s'est lui-même inclus. Figure parmi les plus radicales et les plus originales de sa génération, Masahisa Fukase est un photographe japonais mondialement connu, notamment grâce à son livre paru en 1986, The Solitude of Ravens, dans lequel les corbeaux photographiés par l'artiste deviennent les véritables symboles de sa tristesse et de son amour perdu alors que son mariage avec sa femme Yoko s'effondre. Cette nouvelle publication montre l'une de ses dernières séries, intitulée Private Scenes, qui met en avant les photographies prises par l'artiste, pendant un an, en 1989, à différents endroits du monde (Paris, Londres, Bruxelles, etc.) et sur lesquelles il s'est lui-même inclus, se prenant en photo devant son sujet, interrogeant ainsi la relation qui se noue entre celui qui photographie et celui qui est photographié. Il peint ensuite sur ces clichés des lignes de couleurs, créant des effets visuels surprenants. Plus tard, dans cette même série, il photographiera des scènes de la vie quotidienne, à Tokyo cette fois, changeant d'appareil et ajoutant la date sur ses photographies, mais en continuant de se représenter sur l'image. Cet ouvrage fait le choix de l'exhaustivité en reproduisant, pour la première fois, l'intégralité des photographies composant cette série originale où l'on peut voir une nouvelle dimension du travail de Fukase, celle de l'artiste aux prises avec son médium. Les photographies sont accompagnées d'un texte de Masako Toda, spécialiste japonaise de la photographie, qui permet de redécouvrir l'ultime série de l'artiste, qui déclarait lui-même dans les dernières années de sa carrière ne pas pouvoir " [s]'empêcher de [se] mettre sur la photo ".

05/2023

ActuaLitté

Montagne

L'Alpe N° 97, été 2022 : Le Rhône. Une civilisation fleuve

Du glacier du Rhône à la Camargue, l'histoire d'un géant, de ses aménagements à sa renaturation. Plus qu'un fleuve, une civilisation. Les Alpes, château d'eau de l'Europe ! Trois des grands fleuves européens y prennent leur source  : le Pô, le Rhin et. . . le Rhône, qui court sur 812 km (un tiers en Suisse, deux tiers en France).  Dès l'Antiquité, le Rhône s'impose comme un axe de transport incontournable entre la Méditerranée et le nord de l'Empire romain.  Au fil des siècles, sur ses rives, les bateliers vont tisser leur propre culture, avec leurs savoir-faire, leurs croyances, leur parler propre. Longtemps redouté pour ses crues violentes, le Rhône a été tour à tour corrigé, aménagé, oublié puis retrouvé. Utilisé pour le transport, l'hydroélectricité et l'irrigation, il fait depuis près de trente ans l'objet de campagnes de restauration écologique visant à le rendre à nouveau " vif et courant ». Au dossier  : - Les relations des hommes avec le Rhône ont été aussi tumultueuses que son cours. Histoire de la lente et continue appropriation du fleuve. - Comment naviguait-on sur le Rhône durant l'Antiquité ? Reconstitution de la remonte jusqu'à Seyssel, un voyage aventureux qui durait plusieurs semaines. - Portrait du Rhône médiéval et de ses " riveyrands " avec le médiéviste Jacques Rossiaud. - Portfolio  : à travers une multitude de saynètes prises selon le même angle, le photographe français Bertrand Stofleth livre un portrait fort et singulier des rives du fleuve, du glacier du Rhône à la Camargue.   - Expressions, chansons, objets, croyances  :  la culture des mariniers en mots et en images. - Génissiat, la naissance d'un géant de l'hydroélectricité. - Les programmes de restauration écologique et hydraulique du Rhône. - Randonnée culturelle et gourmande sur la ViaRhôna entre Sablons et Tain-l'Hermitage.

06/2022

ActuaLitté

Littérature française

Le sacré livre de Proutto. Suivi de Sacré Jean-Paul

Naufragé sur une île, un certain "Gisou" devient le Dieu vivant de la tribu des Zoas, qui se livre bientôt à un suicide collectif sur son ordre. Tous périssent, sauf un : le récalcitrant Proutto, qui finit pourtant par s'incliner devant la puissance de son Dieu. Ce dernier va alors exercer une domination totale sur l'existence de son esclave souffre-douleur : ses rites, son alimentation, sa sexualité... Mais l'arrivée d'une princesse que Proutto souhaite épouser va bientôt bouleverser les rapports du duo. Critique radicale de la crédulité religieuse, de la colonisation des esprits et de la soumission volontaire, cette robinsonnade drôle et féroce de Topor, parodie sadienne du Vendredi de Michel Tournier, parvient à nous faire rire du pire. Postface d'Alexandre Devaux, suivie de Sacré Jean-Paul par Topor. Roland Topor (1938-1997) : peintre, dessinateur, écrivain, dramaturge, poète, chansonnier, cinéaste, acteur, photographe, etc. Remarqué très tôt pour ses étranges dessins au graphisme original (dans Arts, Bizarre et Hara-Kiri), il reçoit le prix de l'Humour noir dès 1961 et crée le mouvement d'avant-garde Panique avec Arrabal et Jodorowsky. Son premier roman, Le Locataire chimérique, sera adapté au cinéma par Roman Polanski ; son deuxième, Joko fête son anniversaire, recevra le prix de Flore en 1970 ; il écrira aussi des recueils de nouvelles, des pièces de théâtre et des livres concepts. Du long-métrage d'animation La Planète sauvage (avec René Laloux, prix spécial du Jury à Cannes en 1973) au meilleur film sur Sade, l'étonnant Marquis (avec Henri Xhonneux), en passant par les émissions télévisées Merci Bernard, Palace et Téléchat, Topor marquera également de son empreinte le cinéma et l'audiovisuel. Certaines de ses images (affiches pour Amnesty International ou les films L'Empire des sens et Le Tambour) ont fait le tour du monde, toujours relevées d'un humour noir féroce.

04/2022

ActuaLitté

Photographes

Deux voyages. Stéphane Lovighi-Bourgogne & Stéphane Ménétrier

Stéphane Lovighi-Bourgogne et Stéphane Ménétrier se sont rencontrés en 1996, à Barjols, dans l'arrière-pays varois. Stéphane Ménétrier qui avait promené ses objectifs par-delà les frontières fut tout de suite subjugué par les toiles, pleines de mondes, d'un jeune Lovighi. A cette époque, un premier recueil, tiré à compte d'auteur, mêlant les dessins de l'un et les photos de l'autre, voit le jour ; comme une trace nécessaire pour sceller cette amitié devenue inévitable. Quelques années après, Stéphane Lovighi-Bourgogne installe son atelier à Cotignac, et commence, dès lors, ces rendez-vous plus réguliers entre ces deux Stéphane, où quand l'un, photographie, l'autre, dessine sa peinture. Deux regards croisés - l'un sur l'autre - pour deux voyages créatifs mais qui, au fond, racontent une seule et même aventure : celle d'une mâle tendresse, toute contenue, entre ces deux écorchés qui se sont bien trouvés. Stéphane Lovighi-Bourgogne and Stéphane Ménétrier met in 1996 in Barjols, in the Var countryside. Stéphane Ménétrier, who had travelled far and wide with his camera, was immediately captivated by the paintings, filled with different worlds, of a young Lovighi. It was at this time that a first self-published collection combining the drawings of one and the photographs of the other was created, like a necessary trace sealing a friendship that had become inevitable. A few years later, Stéphane Lovighi-Bourgogne set up his studio in Cotignac and from then on, more regular meetings between the two Stéphanes began, where one photographed and the other drew his paintings. Two perspectives - one on the other - for two creative journeys, but which, in the end, tell one and the same adventure : that of a masculine tenderness, all reined in, between these two hypersensitive souls who have chosen each other.

12/2023

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

Le dormeur du rivage. Poème épique, Edition bilingue français-anglais

Léon Gautier, fusilier marin des Forces françaises libres, était le dernier vétéran français à avoir participé au jour-J. Il est décédé le 3 juillet 2023 et le président de la République lui a rendu les honneurs militaires. Avec la disparition du dernier acteur et témoin français de ce moment historique, une page se tourne et se pose alors la question de savoir comment faire acte de mémoire ? Jean-Christophe Ballot entreprend un travail mémoriel sur ce moment historique, héroïque et tragique de l’histoire de la Normandie : le débarquement allié de juin 1944. Inspiré par le poème d’Arthur Rimbaud, le dormeur du Val, il a composé un poème à partir de photographies. Pour nourrir ce récit, avec l’aide de Laurence Meiffret, ils ont associé des titres aux images. Il a repris des paroles de vétérans, témoignages précieux, intimes et sensibles du jour-J. Le photographe nous propose avec ce poème épique de revivre l’Histoire autrement. La tempête, l’écume et les cieux ténébreux sont naturellement les métaphores du combat, du chaos. Les falaises et le bunker figurent l’ennemi, l’obstacle ou l’objectif à atteindre. Il n’y a aucune illustration linéaire dans l’ouvrage, tout est ouvert à l’interprétation de chacun. Arthur Rimbaud transcende par la poésie la guerre de 1870 avec Le dormeur du val. Il associe la beauté de la nature à une situation tragique. C’est avec cette même alchimie, en déplaçant l’action du poème du vallon au rivage, que l’auteur a associé des paysages maritimes à l’apocalypse du Débarquement. Un rideau s’entrouvre. Les témoignages des soldats jaillissent dans l’entrebâillement des pages intérieures. Des brides de souvenirs affleurent à la surface de l’eau ou du papier. Une vague, une feuille recouvre, une autre découvre des voix d’outre-tombe.

06/2024

ActuaLitté

Littérature française

L'homme aux mille visages [EDITION EN GROS CARACTERES

"Il se fait appeler Ricardo, Alexandre, Daniel ou Richard. Il est argentin, brésilien ou portugais. Il se prétend chirurgien, ingénieur, photographe ou policier, sans qu'aucune femme ne doute de la réalité de ses activités. Car ce menteur de haut vol parvient à mener en parallèle quatre vies conjugales dans plusieurs pays et sous différentes personnalités imaginaires, toutes plus séduisantes les unes que les autres. Lorsqu'une de ses compagnes m'a contactée et que j'ai découvert l'histoire de celui que je nommerai Ricardo, elle s'est immédiatement imposée. Les hommes que j'ai aimés étaient souvent malhonnêtes et menteurs. Et dans mon travail, je me suis beaucoup intéressée aux baratineurs, bonimenteurs, vendeurs de bobards de tout acabit. Ricardo, c'était le niveau supérieur. Il est devenu un nouvel objet à l'intérieur d'une quête personnelle sans fin ni vérité, mais dont le chemin me passionne. Quels invraisemblables stratagèmes utilise-t-il ? Pourquoi vivre sur un fil, de légende en légende ? Dangereux manipulateur, grand malade, amoureux compulsif ? J'ai décidé d'enquêter, persuadée que si je n'avais pas croisé sa route, si je ne figurais pas sur la liste de ses victimes, c'était une simple coïncidence. Il m'a fascinée, terrifiée, amusée aussi. Ce livre raconte un imposteur extraordinaire, à travers les témoignages des femmes qui l'ont aimé, un détective privé qui l'a suivi, les policières qui l'ont attrapé. De Paris à Varsovie en passant par les favelas du Brésil, un incroyable voyage à la recherche d'un caméléon de génie. Elles cherchaient l'homme idéal, il composait l'amoureux de leurs rêves. Au risque de tout perdre, et de se trouver pris à son propre piège : le nôtre, celui du livre et de la fiction" . Sonia Kronlund.

01/2024

ActuaLitté

Thèmes photo

Shima no Ama

Depuis des siècles, les ama - pêcheuses japonaises - nourrissent l'imaginaire nippon. Communauté exclusivement féminine, les ama (qui signifie " femme de la mer " en japonais) se transmettent d'une génération à l'autre leur art et connaissance du milieu marin. Depuis des siècles, les ama - pêcheuses japonaises - nourrissent l'imaginaire nippon. Ces plongeuses en apnée collectent ormeaux, coquillages et algues dont la venteleur assure une indépendance financière et une certaineaura. Communauté exclusivement féminine, les ama (qui signifie " femme de la mer " en japonais) se transmettentd'une génération à l'autre leur art et connaissance du milieu marin. Libres, intrépides, fortes, gaies, ces plongeuses incarnent une féminité souveraine, loin des clichés. Figures indissociables des récits des origines, elles fascinent depuis longtemps le monde des arts, notamment celui des photographes. Leur lien avec la nature, leur sensualité -elles étaient autrefois vêtues de combinaisons de cotonblanc, désormais en néoprène depuis les années 1960 - etla pratique d'une activité dangereuse ont façonné le mythe. Aux antipodes du stéréotype de la femme japonaiseeffacée, les ama affirment leur singularité : énergie, intrépidité et fierté. Durant plus de trente ans, le photographe Kusukazu Uraguchi (1922-1988) a documenté le quotidien de certaines communautés situées dans le nord du Japon. Portraits, collectes sur le rivage, départs à bord d'embarcations chargées de paniers, récoltes sous-marine, plongeons répétés, scènes d'intimité et de repos dans l'amagoya - cabane uniquement accessible aux ama : les images d'Uraguchi parlent d'héritage culturel autant que de modernité. Son langage photographique - la force plastique de ses noirs et blancs fortement contrastés, son sensdu décadrage, les gestes saisis dans leur spontanéité - restitue la puissance et la liberté des corps. Un textede Sonia Voss dévoilera le monde mystérieux de cette communauté et un essai du critique d'art japonais Chihiro Minato inscrira l'oeuvre d'Uraguchi dans l'histoire de la photographie contemporaine.

07/2024

ActuaLitté

Référence

Henry Moore - Reclining Figure: Arch Leg 1969-70. Photographié par/Photographed by Laura Benedetti Klein

Laura Benedetti Klein a découvert 'Reclining Figure : Arch Leg (LH610)' sur le chemin qui la menait à son travail. Elle traversait la Promenade de l'Observatoire à Genève, pour échapper au trafic et chercher l'ombre bienfaisante d'un hêtre pourpre centenaire. Elle aperçut ensuite cette sculpture monumentale d'Henry Moore près de l'arbre. Le feuillage se reflétait sur le bronze luisant. A cette période, en 2003, elle avait acheté un appareil moyen format analogique pour apprendre à photographier de manière lente et précise. La sculpture lui a semblé être le sujet idéal ... car elle ne bougeait pas ! elle n'avait ainsi aucune pression à trouver "l'instant décisif" si cher à Henri Cartier-Bresson. Elle se sentait inspirée par la méthode dite "Straight Photography" , celle de la photographie pure, une technique appréciée des photographes américains Alfred Stieglitz et Edward Weston. La photographie pure exige une composition rigoureuse qui transcrit la réalité. Toute modification ou intervention sur le négatif est évitée. Elle a photographié cette sculpture monumentale de 2005 à 2013, en tournant autour d'elle, encore et encore, de manière presque obsessionnelle, capturant et mémorisant ses formes sous toutes les lumières du jour, en toutes saisons et durant certaines nuits. Elle possédait une trentaine de bonnes photographies quand elle a décidé de les montrer à Luca Notari, éditeur qui lui a suggéré de les montrer au galeriste et éditeur Patrick Cramer, qui a une galerie contemporaine à Genève et une collection unique de gravures de Henry Moore, parmi d'autres très grands artistes d'art moderne, telle que Miro, Picasso et Chagall. Dans les années septante, son père, Gérald Cramer, avait été l'intermédiaire de la vente de 'Reclining Figure : Arch Leg' au Musée d'art et d'histoire à Genève. Le collectionneur a regardé attentivement les photos et lui dit franchement que le livre, ainsi, serait un peu "plat" . Il lui a par contre suggéré de photographier toutes les éditions de la sculpture, s'agissant d'un multiple. Textes en français + traductions anglaises et autres, selon le pays où chaque multiple de la statue a été photographié.

06/2022

ActuaLitté

Beaux arts

Chronopoétique. Edition bilingue français-anglais

Né en Sologne en 1962, Olivier Leroi a suivi une formation de forestier à Meymac en Corrèze puis débuté très tôt un parcours artistique autonome avant d’intégrer, une quinzaine d’années plus tard, l’Institut des hautes études en arts plastiques, dirigé par Pontus Hulten. Eclairé par cette nouvelle expérience, il a travaillé le dessin, la sculpture et la vidéo dont le fil rouge est la relation au milieu. L’oeuvre, fondée sur l’économie du geste et sur une observation affinée qui se joue des échelles, s’apparente à une opération de dévoilement de la réalité dans ses dimensions sensibles et cognitives. Au cours de ses voyages, Olivier Leroi réalise des «oeuvres vécues» avec les habitants des lieux traversés et en témoigne par des photographies et des performances filmées : Première neige au pays dogon (Mali), El Zorro blanco (Mexique), La brigade de Chambord ou encore Bruno, l’âne et les papillons. Cet ouvrage a donc été conçu comme un voyage, on pourrait dire un «forage» dans une oeuvre qui se développe depuis une trentaine d’années. Born in Sologne in 1962, Olivier Leroi trained as a forest ranger in Meymac ire Corrèze then began his own artistic research before joining the Institut des hautes études en arts plastiques, under Pontus Hulten, fifteen years later. Enlightened by this new experience, he developed his artistry in drawing, sculpture and video, the common theme of which has always been our relationship to our environment. Founded on economy in application and a refined sense of observation that plays with scale, his work unveils the sensitive, cognitive and emotional dimensions of reality. During his travels, Olivier Leroi has created lived works with the inhabitants of the various places file has visited, and has recorded them in photography and filmed performances : Première neige au pays dogon (First snow in Dogon lands) (Mali). El Zorro blanco (White Zorro) (Mexico). La brigade de Chambord (The Chambord brigade) (Chambord, France), Un drapeau pour l’antarctique, base Dumont d’Urville (A flag for Antarctica, Dumont d’Urville base) (South Pole) Bruno, lune et les papillons (Bruno, thé donkey and the butterflies) (southern France). This work has been de vised as a journey or exploration of his work over the past thirty years.

10/2015

ActuaLitté

Thèmes photo

The Americans I Met

The Americans I Met est un projet combinant photographie et histoire orale. Il rassemble des portraits et des conversations réalisés au fil de rencontres que le photographe Viktor Hübner a vécues lors d'une série de voyages en auto-stop à travers les Etats-Unis. Avec seulement son appareil photo, un enregistreur audio et quelques provisions, il a parcouru 41 Etats et plus de 25 000 km de 2017 à 2019. Tout au long de ses voyages, Viktor Hübner a privilégié les rencontres fortuites et s'est appuyé quotidiennement sur l'hospitalité des personnes qu'il a croisées. Voyageur étranger, il est devenu le témoin oculaire de la vie pratique et spirituelle de nombreux Américains, et le porteur de nombreuses confidences. Ce livre se concentre sur les personnes que Viktor a rencontrées lors de ses voyages, leurs paroles, leurs expériences et, par extension, l'ère Trump dans laquelle elles ont vécu. The Americans I Met, de Viktor Hübner. Le titre est peut-être trop modeste pour l'ampleur du projet et l'ambition qui le sous-tend. Hübner a absorbé et actualisé stylistiquement le travail de photographe comme Stephen Shore, Mitch Epstein, Walker Evans et même Robert Franck, ou de confrères allemands comme Thomas Struth, qui s'est rendu au Yosemite et à El Capitan pour nous montrer la file de voitures garées et de touristes prêts à "cliquer". Mais Hübner a également utilisé les codes de l'art conceptuel et de la performance. Il a établi des règles, mis en place un système, l'a laissé fonctionner et est allé là où le processus l'a mené. Pas de voitures de location, pas d'hôtels, pas de transports publics, pas de réservations sur Internet, pas de relations sexuelles avec les personnes qu'il a rencontrées, juste assez d'argent pour la nourriture et les films et être ouvert à ce que les gens rencontrés avaient à lui dire. Cela semblait risqué, 16 000 miles parcourus entre 2017 et 2019 sous la présidence Trump, lorsque les "guerres culturelles" sont devenues un cri de guerre et que la notion selon laquelle les hautes clôtures font les bons voisins est devenue plus qu'une métaphore. Hübner est l'opposé de Robert Frank. Là où Frank cherchait le thème et le motif, avec des nuances de menace et de révélation, Hübner cherche l'anomalie et l'apparition - l'inexplicabilité soudaine. Il est ouvert à l'absurde, alors que Frank ne l'a jamais été. Cette vision est équilibrée - ou plutôt augmentée - par de nombreux portraits attentifs, où le jugement est mis de côté. La notion de portrait photographique a fait long feu. Mais dans ce livre, les portraits jouent un rôle clé. Ils ralentissent le rythme du voyage et déplacent l'attention des événements vers les personnes, des stéréotypes vers les individus. Tyler, de l'Oregon, vêtu d'une toge héroïque ; Robert, Paris et leur fille de la tribu Nez Perce, allongés ensemble dans une unité de protection ; une coupe de cheveux à domicile avec les Kirkpatricks dans les grands espaces de l'Ouest - ces portraits capturent un sentiment d'humanité, des personnes qui respirent en dehors du cadre. Peut-être les Américains ont-ils vraiment une vie intérieure. Pourtant, la question demeure : qu'a découvert Hübner au cours de ses voyages ? Est-ce simplement ce qu'il a apporté avec lui, les mythes, les icônes de la culture pop, la couverture médiatique sensationnelle et le scepticisme européen à l'égard d'une nation trop puissante pour son propre bien ? D'après ce qu'il a reproduit de ses conversations - lecture essentielle pour les photographies de ce livre - elles semblent confirmer tout ce que l'on pouvait déjà imaginer. Les Américains ont profondément peur, voire se méfient les uns des autres et ils sont armés. Comme Tocqueville l'avait compris il y a bien longtemps, les Américains sont prêts à se méfier - des autres Américains ! Mais si Hübner n'avait découvert que cela, il aurait mis fin à ses voyages bien plus tôt. Ce qui l'a poussé à continuer, c'est une autre chose qui a également émerveillé Tocqueville : l'ouverture et la générosité face à une personne totalement inconnue, l'étranger.

11/2022

ActuaLitté

Littérature française

Joe Hartfield, l'homme qui voulait tuer Donald Trump

Toute cette histoire n'aurait jamais vu le jour si Jean Duchêne, le jour de ses 77 ans, n'avait eu une inspiration aussi soudaine qu'inattendue. Il allait écrire un roman. Le héros serait Joe Hartfield, un ami noir rencontré à Omaha (Nébraska) en 1960 et, à la fin du livre, en 2020, Joe essayerait de tuer Donald Trump. Le découpage de l'histoire se fait par grappes de personnages et par tranches de vie. On remonte ainsi au voyage de Jean aux Etats-Unis puis on suit, pas à pas, les parcours de vie des quatre personnages principaux, Joe, Jean, Marlene et Marcus et de leurs proches, des personnages ordinaires à qui il arrive des choses extraordinaires. On suit leurs itinéraires, parallèles mais variés. Ils surmontent les épreuves et les coups durs de la vie grâce à leur courage et à leur créativité. Ils se remettent en question, se renouvellent et se réinventent sans cesse. Deux fils rouges dans ce premier roman. Le premier est l'amitié inébranlable qui lie les personnages principaux : leurs rencontres, leurs retrouvailles et leurs déboires. Le second, l'évolution lente de Joe de 'jeune photographe nonchalant et inconnu' jusqu'à 'vieux sage déconnecté mais débordant de vie' en passant par 'activiste radical et meurtrier en puissance'. Au terme de péripéties multiples, marquées du début à la fin par l'humour de Jean et des autres protagonistes, les clins d'yeux et les surprises, les personnages s'expriment sur les éléments purs et toxiques de l'amour, sur l'art, sur le racisme et les injustices, sur la futilité de la quête d'argent, sur les vraies valeurs, partagées, transmises ou menacées. Le jazz, Derek Hartfield (l'écrivain stérile), Hugh Hefner (le patron de Playboy), la Négresse Blonde, les cités jardins et les bouquettes liégeoises (dégustées au Montana ! ) sont omniprésents et apportent des espaces de respiration bienvenus dans un récit riche étalé sur plus de soixante ans.

12/2020

ActuaLitté

Lecture 9-12 ans

Souvenirs de ma nouvelle vie

Charlie est bien une fille, même si tout le monde ne le voit pas au premier coup d’oeil. Sa vie est un puzzle géant d’au moins deux mille pièces, et toutes ces pièces ne sont pas heureuses. Loin de là. Après le pire des pires jours, le décès de sa petite soeur Léa dans un accident de voiture, plus rien n’est pareil. Elle et ses parents déménagent dans le plus grand immeuble de la ville. Nouvel appartement, nouvelle vie, mais Charlie est interdite de sortie pour tout l’été. Pour s’occuper, elle décide d’explorer l’intérieur de l’immeuble, de faire connaissance avec ses voisins et de photographier, avec son Polaroïd, la vue que l’on peut observer de chaque étage. Elle découvre ainsi des personnes plus surprenantes les unes que les autres. Mais certainement pas autant que la vieille femme du troisième étage, plus sèche qu’une biscotte. Madame Simon, ou plutôt Madame Olga, est une Russe plutôt originale qui aime écouter et chanter des opéras, mais aussi écrire des histoires d’amour qui se déroulent à Paris. Très vite, une complicité s’installe entre Charlie la photographe, et Madame Olga l’écrivain. Mais, le jour de la rentrée des classes, c’est la douche froide pour Charlie : elle comprend que Madame Olga n’est pas celle qu’elle prétend être. La jeune fille est en colère, mais peut-elle rayer son amie de son existence comme une vieille brique de lait ? Plutôt que la rancoeur, elle choisit l’amitié et met en place un plan savamment réfléchi. Le dimanche 9 septembre sera le plus grand des grands jours. À midi pile, sur le toit de l’immeuble, Madame Olga et Charlie prennent chacune une photo. Dégoulinantes de pluie. C’est la dernière pièce de l’immense puzzle de la vie de Charlie. Puis, elles se dirigent vers la gare. Parce que nos deux amies vont ensemble à Paris…

10/2013

ActuaLitté

Critique littéraire

Claudel

Nul n'ignore son nom. Il fait pourtant partie des grands inconnus. On le sait à la tête d'une œuvre théâtrale, dont le monumental Soulier de satin fut sapé par le mot de Mauriac : " heureusement, il n'y avait pas la paire ". On lui en veut d'avoir célébré avec la même ardeur Pétain et de Gaulle. Récemment, sa disgrâce s'est aggravée de la révélation en technicolor du destin de sa sœur Camille, sculpteur génial, qu'il laissa enfermer chez les fous. Mais était-il vraiment d'équerre, ce poète catholique, excursionniste, photographe, amateur de peinture et de musique, qui fut également, de la Chine au Brésil, du Japon à Washington, consul puis ambassadeur de France ? Apprécié de Briand, évincé par Daladier, il fut trente ans l'ami de Berthelot, " l'homme à la tête d'amant ", tout-puissant secrétaire du Quai d'Orsay, qui le guida dans la carrière et dans le monde. Ainsi Claudel fraya-t-il avec princesses, auteurs, acteurs et metteurs en scène, Marthe Bibesco, Morand, d'Annunzio, l'inévitable abbé Mugnier... Car il fut aussi une haute figure des lettres parisiennes, auteur choyé de la NRF, en ces temps où, selon Gaston Gallimard, on n'y parlait que " de Dieu et des garçons ". C'est là, d'ailleurs, que Claudel eut maille à partir avec l'autre fondateur de la maison, Gide le protestant, qui le compara un jour à un " cyclone figé ". L'appellation est pertinente pour cet éruptif, cet intempestif, qui voyait en Rimbaud son père d'âme, en proie comme lui au tourment de " l'homme désirant ". Sa vie consistera à creuser en lui le contenu de ce désir, à le convertir, saisi qu'il était, depuis une nuit de Noël, par l'amour de Dieu, puis par l'amour d'une femme - de la femme - rencontrée en mer. Ainsi apparaît Claudel, " demi-moine " aux dires de celle qu'il aima passionnément, partagé entre le Ciel et la Terre, et brûlant de les réconcilier.

10/2003

ActuaLitté

BD tout public

Agora

Agora, recueil de dessins contemporains, dresse un portrait, entre réalité, symbolisme et imaginaire, de la rue, de la vie qui s'y déroule et des personnes qui la peuple. Matthias Lehmann cartographie ainsi la faune et la flore de villes à travers des séries d'images composites, sortes de fausses photographies reconstituées à partir de croquis pris sur le vif et de souvenirs. Entre Europe, Amérique de sud et Afrique, Agora , recueil de dessins contemporains, dresse un portrait, entre réalité, symbolisme et imaginaire, de la rue, de la vie qui s'y déroule et des personnes qui la peuplent. Matthias Lehmann cartographie ainsi la faune et la flore de l'urbanité à travers des séries d'images composites, sortes de fausses photographies reconstituées à partir de croquis pris sur le vif, souvenirs, photos ratées (à moitié floues ou sous-exposées) et de bien d'autres sources. Il tente par le dessin, s'estimant piètre photographe, de raconter - ou d'évoquer - ce qu'est aujourd'hui le monde, du brésil à la Guinée, de Saint-Denis (en bas de chez lui) aux monts Appalaches. Matthias Lehmann s'est balladé sous diverses latitudes tout autant qu'en bas de chez lui, aux coins des rues, avec l'envie de recenser tout ce qu'il y voyait : les gens, leurs habits, leurs gadgets, le mobilier urbain, l'architecture, ainsi que le "costume universel" des rues comme les logos, les tags, les ordures, etc... tout ce qui constitue l'espace public et ce qu'il raconte. Bercé par les dessins de rues de New-York de Reginald Marsh, Matthias Lhemann témoigne : "Rejeton du multiculturalisme, je ne me sens pas forcément de quelque part, même si dans ce livre, les scènes sont principalement situées en France et au Brésil, ses deux pays de culture". Avec son dessin précis et élégant, l'auteur fait circuler le lecteur dans l'humanité d'aujourd'hui, celle de la vie vraie, loin de l'imaginaire publicitaire mondial qui se substitue de plus en plus à elle, en tant que représentation du monde

04/2019

ActuaLitté

Photographie

HERBERT LIST. Eloges du beau

L'œuvre d'Herbert List (1903-1975) est désormais un classique dans l'histoire de la photographie au XXe siècle. Par leur présence métaphysique et sensuelle, ces photographies ont exercé la même influence et sont devenues aussi familières que les visions picturales de Giorgio De Chirico. Herbert List a su combiner de façon souveraine et extrêmement raffinée son érudition humaniste bourgeoise avec l'esthétique transparente, parfois surréelle, de la Nouvelle Objectivité. En Grèce et en Italie, qui l'ont toujours attiré, List a photographié des ruines, des paysages, des jeunes hommes, des fragments de sculptures et d'architecture, tandis que sa vision de Munich détruite par la guerre s'inscrit dans la perspective d'une esthétique classique. Il a réalisé des portraits de ses amis artistes avec une grande finesse psychologique et raconte avec ironie, dans ses essais photographiques devenus célèbres, la vie des gens dans les rues et sur les places d'Italie. Cette monographie présente pour la première fois de façon exhaustive tous les domaines où Herbert List a exercé son art : les images de ses débuts - la fotografia metafisica qui a fait date dans l'histoire de la photographie ; celles de la Grèce, dans lesquelles Antiquité, lumière méditerranéenne et érotisme, mêlés, forment une vision de l'Hellade classique ; l'érotisme homosexuel, qui sous-tend subtilement son œuvre ; enfin, la galerie de portraits des années 40 aux années 60 et les images réalisées plus tardivement. Des textes critiques variés écrits par des auteurs de renom cernent ces domaines spécifiques et la manière dont ils s'inscrivent dans l'histoire de la photographie. La parole revient aussi à Herbert List lui-même, à travers une sélection de ses notes sur la photographie, et des annexes complètes informent sur la carrière du photographe, ses activités journalistiques et la fortune critique de son œuvre. Grâce à Max Scheler, ami d'Herbert List et administrateur de sa Succession, ce riche volume présente enfin l'œuvre complet d'un maître de la photographie du XXe siècle.

03/2000

ActuaLitté

Histoire de France

Un instituteur communiste en Algérie

En 1936, Gaston Revel entre à l'Ecole Normale d'Alger, où l'on est censé lui apprendre à "éduquer l'indigène". C'est aussi l'époque où il commence à s'intéresser à la politique : il est attiré par le Front Populaire, puis par l'anarchisme espagnol, qu'il cite en exemple de réussite sociale. Au cours de son service militaire, enfin, il approche pour la première fois le communisme. De 1940 à 1955, il enseigne en Algérie, dans le bled, puis à Bougie. Il rentre en Europe en raison de la guerre et débarque en Provence en septembre 1914, à la suite des Alliés. C'est à Bougie, en 1945, qu'il franchit le pas et s'engage résolument, en militant déterminé, au Parti Communiste Algérien : en 1953, il se présente aux élections municipales dans le second Collège (réservé aux Algériens) et il siège aux côtés des musulmans. En 1955, au début de la guerre, il doit contre son gré quitter l'Algérie. Mais, ainsi que des milliers d'autres "pieds rouges", il y revient en 1962 et reprend son métier d'enseignant. Il rentre définitivement en France en 1965. De toutes ces années, il a laissé un témoignage finit et très engagé, beaucoup de lettres, de carnets, et d'articles de presse : ces textes remarquablement écrits, présentés et annotés par Alexis Sempé, permettent de percevoir ces années algériennes de l'intérieur, à travers l'engagement et les combats d'un instituteur de la République, adversaire résolu de la colonisation, horrifié qu'il est par la misère et l'exploitation d'un pays qu'il aime profondément. Gaston Revel était également photographe amateur. Ce livre est donc très largement illustré : près de 250 photographies jusqu'ici inédites jalonnent ce parcours de trente années, de l'Algérie à la France, à l'Allemagne, à l'Europe de l'est, puis de nouveau à l'Algérie.

04/2013

ActuaLitté

Photographie

L'annuel. 2018 en photos, le choix de l'AFP, Edition bilingue français-anglais

De 2018, on retiendra la poignée de main entre Donald Trump et Kim long Un, l'enlisement de la situation syrienne et de la question de l'accueil des réfugiés, des catastrophes naturelles de plus en plus dévastatrices et la victoire de l'équipe de France de football en Coupe du monde. Cet Annuel 2018 de l'AFP invite aussi à revenir sur des faits moins visibles, oubliés ou passés sous silence. Ainsi de cette manifestation palestinienne faite de cerfs-volants, d'une éclipse totale de lune ou du démantèlement de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Sans oublier les témoignages, toutes latitudes confondues, d'un quotidien méconnu, lointain et souvent enchanteur. L'Annuel 2018, qui reflète les coups de coeur de la rédaction, illustre la diversité et la qualité de la production maison. Chaque photographe commente et met en perspective l'instant de la prise, l'éclairage, le cadrage, le sujet bien sûr. C'est l'histoire de notre planète qui est ainsi racontée, par la photo de news comme par celle de la vie quotidienne, dans ce que la photo dit de l'instantané comme du temps long. L'AFP s'engage doublement pour combattre les infox : elle se dote d'outils de pointe pour démasquer les faux, elle développe surtout un vaste réseau mondial de professionnels et continue d'investir dans le photojournalisme de terrain, qui reste le meilleur moyen de témoigner honnêtement du fracas du monde. L'Agence France-Presse (AFP) est l'une des trois agences mondiales d'information. Avec un réseau planétaire de deux cents bureaux dans cent cinquante pays, l'AFP couvre l'actualité internationale 24 heures sur 24 en texte, photo, vidéo, infographie et multimédia. Sa production mondiale de plus de 3000 images par jour, assurée par quelque quatre cents photographes, est une référence mondiale et reçoit chaque année de nombreux prix internationaux.

12/2018

ActuaLitté

Policiers

La mort s'habille en crinoline

En 1856, la comtesse de Castiglione, beauté fatale d'origine italienne, s'apprête à faire une entrée spectaculaire au grand bal des Tuileries, devant le couple impérial. Depuis son arrivée à Paris, elle est réputée pour faire et défaire la mode féminine au gré des caprices vestimentaires les plus extravagants. Mais ce soir-là l'enjeu est capital, car elle a pour mission de conquérir le cœur de Napoléon III. Ebloui par la plus audacieuse robe à crinoline qu'on ait jamais vue, l'empereur succombera en effet aux charmes de cette déesse vivante. Sept ans plus tard, un jeune officier de police, Dragan Vladeski, découvre sur un chantier le corps d'une femme égorgée, portant une robe identique à celle de la comtesse le soir de son triomphe. Bientôt, d'autres cadavres, vêtus de façon similaire, surgissent aux quatre coins de la ville. Aidé par la délicieuse Eglantine, une des " petites mains " ayant participé à la fabrication du modèle original, Dragan tente de percer le mystère de ces assassinats. Une robe, aussi mythique soit-elle, peut-elle être à l'origine d'une série de meurtres effroyables ? Sur fond de rénovation urbaine, dans une capitale éventrée par le percement des grands avenues haussmanniennes, La Mort s'habille en crinoline décrit avec minutie ce moment charnière qui fit basculer les Parisiens dans la modernité. Une époque qui, en libérant peu à peu le corps des femmes, rendit obsolète toute une constellation de petits métiers, telles ces innombrables couturières et modistes qui, pour travailler dans des conditions éprouvantes, n'en étaient pas moins de véritables artistes. L'intrigue s'inspire de personnages réels, comme la comtesse de Castiglione et le photographe Pierson qui livra d'elle des portraits considérés comme les premières photographies de mode. Grâce à cet admirable travail de reconstitution, Jean-Christophe Duchon-Doris nous offre un roman policier captivant, écrit dans une langue somptueuse et raffinée, à l'image de ces tenues flamboyantes, souvenirs lointains d'une gloire révolue.

03/2014

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Le sang du vampire

Aidan Collins, le chef de la sécurité du Sire de Londres, a choisi l'inspecteur Gabriel Watkins de Scotland Yard, spécialisé dans les missions d'infiltrations, pour intégrer son équipe le temps d'un important sommet vampirique. Durant cette mission, Gabriel se sent de plus en plus intrigué par Aidan. Cet homme se révèle bien plus mystérieux qu'il y parait, attisant tout d'abord sa curiosité... puis son désir. Ensemble, ils affronteront un complot menaçant la sécurité du sommet. Parviendront-ils à empêcher le drame qui conduirait à une guerre entre les différents protectorats vampirique et qui mettrait en péril la paix de l'Europe entière ? Julien Fournier, journaliste et photographe pour un site d'informations, est envoyé couvrir les célébrations du cinquantenaire de l'Ascension du Sire de Paris, Armand Duvivier. Bien des années plus tôt, les deux hommes ont été amants mais leur relation s'est terminée tragiquement. Alors que la santé et la vie du vampire sont soudain menacées, Julien va-t-il parvenir à repousser les sentiments qui n'ont jamais totalement disparu ? Va-t-il pouvoir faire abstraction de leur passé commun pour aider Armand ? Une mystérieuse conspiration visant les humains de Rome, des machinations propres à faire basculer l'Europe dans une guerre fratricide, une plongée dans les secrets de l'ordre des alchimistes. C'est ce à quoi Samaël Veleno se retrouve confronté alors qu'il fait la rencontre d'Ezra Fontana, le seul homme capable de se soustraire à son hypnose vampirique. Ce qui a de quoi déconcerter lorsque l'on est un être unique au monde. Un incube. Une anomalie même pour la race vampire. Alors que la passion flambe au premier regard, ils devront accepter de composer avec cette attraction pour pouvoir contrer leurs ennemis. Epaulés par des alliés inattendus, c'est le sort de toutes les principautés vampiriques qui repose sur eux.

04/2018

ActuaLitté

Sciences politiques

Sylvia. Une vie au sein du Mossad

Pour la première fois, un cadre du Mossad raconte les opérations les plus secrètes d'un service mythique, en rédigeant la biographie d'une femme qui a marqué tous ceux qui ont travaillé avec elle : Sylvia Rafaël. Née en Afrique du Sud d'un père juif et d'une mère chrétienne, aussi belle qu'indépendante d'esprit, la jeune Sylvia rejette un avenir tout tracé de femme au foyer pour émigrer en Israël. Fervente sioniste, elle est repérée et recrutée par le Mossad, où elle montre des qualités exceptionnelles. Formée aux opérations spéciales, volontaire pour les missions les plus périlleuses, elle est envoyée à Paris dans les années 1960 en tant que photographe. Après le massacre des athlètes israéliens aux jeux Olympiques de Munich en 1972, elle participe à la traque des membres de Septembre noir et de leur "cerveau" , Ali Hassan Salameh, et à l'épisode tragique de Lillehammer au cours duquel l'équipe du Mossad abat un jeune Marocain. Arrêtée par la police norvégienne, Sylvia est jugée et passe deux ans et demi en prison. Elle y tombe amoureuse de son avocat, Annaeus Schjodt, un ténor du barreau norvégien qui mobilise les plus hautes instances du pays pour obtenir sa libération. Récit à suspense, témoignage inédit sur les rouages du Mossad, destin incroyable d'une des plus grandes espionnes du siècle, Sylvia est aussi l'hommage d'un maître-espion à la plus douée de ses élèves. Né en 1937, Moti Kfir, ancien directeur de l'école d'entraînement des Opérations spéciales de l'Unité 188 (renseignements de l'armée israélienne), fut pendant plusieurs décennies un pilier du Mossad. Il fut, dans les années 1970, le supérieur de Sylvia Rafaël en Europe et participa activement à la formation des nouvelles recrues. Né en 1936, Ram Oren, est un journaliste et un romancier parmi les plus connus en Israël. Ancien avocat, auteur de vingt-cinq ouvrages, il a été surnommé le "John Grisham israélien" .

11/2013