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Shirley Marty

Extraits

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Science-fiction

Ada

Ada, c'est le prénom de la fille de Byron, qui aida Charles Babbage à mettre au point la machine à différences, ancêtre de l'ordinateur. C'est aussi le nom d'une mystérieuse disquette remise à Shimizu, un concepteur de jeux de simulation. C'est un super-accélérateur de particules, à moins qu'il ne s'agisse que d'un simulateur d'accélérateur imaginé par un écrivain de science-fiction de seconde zone. Et c'est également un ordinateur quantique qui crée des mondes parallèles... Dans le monde quantique, un accélérateur de particules d'un genre nouveau peut taire coexister dans ses anneaux des réalités multiples. Dans le monde quantique, Yukari, la fille de la secrétaire de Shimizu, a été et n'a pas été renversée par un camion. Dans le monde quantique, toute distinction entre virtuel et réel est abolie, et Frankenstein peut partir à la rencontre de Mary Shelley. Dans le monde quantique, un concepteur de jeux de simulation et un écrivain peuvent rejouer aux frontières de l'univers l'ultime combat commencé dans la plaine d'Armageddon. Convergence de la fonction d'onde, superposition d'états, les principes de la physique quantique déterminent la forme même de cet impressionnant roman, accrétion incertaine de fictions plurielles, mise en scène floue de concordances multiples. De l'ère sassanide au Japon contemporain, de l'Angleterre victorienne à un futur qui n'est pas moins incertain que le présent, Masaki Yamada compose une fable vertigineuse dans laquelle des réalités indistinctes naissent et disparaissent à l'infini, et répètent, telle une vague ininterrompue, leur va-et-vient incessant sur les rivages de l'existence. Byron pleurait "ceux qui pleurent au bord des fleuves de Babylone, dont les autels sont déserts et la patrie un songe". Rejouant le geste du poète, Yamada chante l'étrange complainte de ces Juifs 2.0, pauvres mortels égarés dans les mondes parallèles de l'univers quantique, doublement vagabonds puisqu'ils vont jusqu'à se perdre dans les souvenirs de leur errance.

04/2014

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Pléiades

Middlemarch. Précédé de Le Moulin sur la Floss

Middlemarch (1871-1872) est le plus grand roman victorien, et aux yeux de certains le meilleur roman de langue anglaise, toutes époques confondues. Quête de la vérité menée de plusieurs points de vue, le livre ne saurait être réduit au destin de Dorothea Brooke, jeune fille altruiste et utopiste qui épouse un érudit desséché. Autour du couple gravitent de nombreux personnages, assujettis à des liens familiaux, conjugaux, de voisinage, d'intérêts. George Eliot entrelace les destins individuels, ménage des rebondissements dignes d'un feuilleton, sans jamais céder à la facilité : sa peinture psychologique est de la plus grande finesse lorsqu'elle décrit les désirs et les tragédies de ceux dont les vies s'entremêlent sur la trame d'une même étoffe. Son acuité peut se parer d'ironie, sans que jamais s'étiole la sympathie qu'elle éprouve pour ses créatures confrontées à la défaite de leurs aspirations. Les événements se déroulent dans l'Angleterre provinciale des années 1830, mais ce "plaidoyer pour la beauté des vies ordinaires" (Mona Ozouf) a pour sujet les passions humaines, qui sont sans âge. Middlemarch est ici précédé du chef-d'oeuvre de la première période de George Eliot, Le Moulin sur la Floss (1860). Eliot, née Mary Anne Evans, a mis beaucoup d'elle-même dans le personnage de Maggie Tulliver, petite fille turbulente à la nature exaltée, passionnée par les livres, "aussi affamée de savoir qu'elle l'est d'amour" (M. Ozouf). Proust avouait avoir pleuré à la lecture de ce roman du paradis perdu de l'enfance. Maggie sera victime de l'ostracisme social - comme sa créatrice, qui vécut vingt-cinq ans avec un homme qui n'était pas son mari et chercha, à travers une oeuvre littéraire liant l'intellect aux sentiments, à obtenir cette respectabilité chère aux victoriens. A sa mort, en 1880, elle fut célébrée comme "le plus grand romancier anglais contemporain" . On ne lui permit pourtant pas d'être enterrée, comme l'avait été Dickens, dans le "Coin des poètes" de l'abbaye de Westminster.

09/2020

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Actualité médiatique France

Le 1 des libraires N° : Pourquoi aimons-nous avoir peur ?

Nouvelle inédite de Stephen King - le prologue de Shining Nous ne sommes pas à un paradoxe près. Alors que nous cherchons, dans la réalité, à assurer toujours davantage notre sécurité, nous n'hésitons pas à valser avec la peur en dévorant polars, thrillers ou romans d'horreur. Qu'avons-nous besoin de rechercher entre ces pages ? Quelles sont les raisons profondes de ce plaisir de l'effroi ? Avec des textes inédits de Stephen King, Marie Darrieussecq, Franck Thilliez... 1ère feuille - Pourquoi nous aimons la peur L'espèce humaine n'est pas à un paradoxe près. Alors que nous cherchons, dans la réalité, à assurer toujours davantage notre sécurité, à éloigner le moindre danger, à nous préserver de la plus petite menace, nous n'hésitons pas à valser avec la peur en dévorant polars, thrillers ou romans d'horreur. Qu'avons-nous besoin de rechercher ainsi la pétoche entre les pages ? Est-ce par simple gou^t littéraire, ou existe-t-il des raisons plus profondes à ce plaisir de l'effroi ? Conc ? u en partenariat avec le festival Quais du polar, qui se tient à Lyon du 1er au 3 avril, ce nouveau numéro du 1 des libraires explore les multiples chemins de la peur, qu'on l'appelle angoisse, suspense ou terreur. - INEDIT - Le prologue de Shining, par Stephen King - Grand entretien avec l'auteur de thrillers Franck Thilliez - Comment la littérature s'empare des angoisses de notre époque, par Lou Héliot - Le point de vue du psychiatre Serge Tisseron sur la littérature d'horreur - Les coups de coeur des libraires sur la littérature d'angoisse 2ème feuille - Frankenstein, de Mary Shelley Le classique relu par l'écrivaine Marie Darrieussecq, avec un grand entretien de Frédéric Worms, et une grande illustration de l'artiste américaine Emil Ferris (Moi ce que j'aime, c'est les monstres). La figure du monstre, la recherche de l'humanité, autant de résonnances contemporaines.

03/2022

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Poches Littérature internation

Machenka

" Machenka est mon premier roman. Commencé à Berlin, peu après mon mariage (printemps 1925), et achevé au début de l'année suivante, il fut publié par une maison d'émigrés. Une traduction allemande, que je n'ai pas lue, parut deux ans plus tard. Aucune autre traduction n'en fut faite pendant quarante-cinq ans - un laps de temps impressionnant ". Lorsque Machenka parut en anglais (sous le titre de Mary) en 1970, les lecteurs y apprécièrent surtout les échos du premier amour de Nabokov, la " Tamara " de son autobiographie récemment révisée, Autres rivages. Mais pour le public, ce n'était pas tant un récit autobiographique qu'un portrait de l'exil. Nabokov est ici l'observateur scrupuleux de la vie d'émigré. Situé en avril 1924, quand les Russes fuyaient Berlin en masse, le récit montre Ganine en train de se préparer vaguement à partir pour la France. Alfiorov, qui vient d'emménager dans la chambre voisine de celle de Ganine, se prépare à accueillir sa femme, bloquée depuis des années en Russie soviétique, qui doit le retrouver dans six jours, et compte bien l'installer dans la chambre de Ganine. Ganine découvre alors que la femme d'Alfiorov n'est autre que Machenka, son premier amour, avec qui il avait goûté en 1915 tous les délices d'une radieuse passion de jeunesse, jusqu'à ce qu'un an après ils se perdent de vue. En entendant de nouveau son nom, Ganine est brutalement sorti de son engourdissement et revit dans sa mémoire toute la félicité du passé, avec une violence qui efface le présent. Ganine décide de quitter Berlin avec Machenka et, la veille de son arrivée, enivre un Alfiorov surexcité jusqu'à ce qu'il s'effondre inconscient. Il se dirige alors vers la gare pour être le premier à retrouver Machenka et l'escamoter ensuite. Laissons le lecteur découvrir la fin surprenante de ce roman, laissons Nabokov nous faire succomber à la séduisante ardeur de l'amour et du souvenir.

01/1993

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Livres-jeux

Georges N° 59, août-septembre 2022 : Préhistoire

Chères et chers homo sapiens, voici Georges N° Préhistoire ! Rien de tel qu'un petite balade il y a 3 millions d'années pour bien commencer la rentrée, avec au programme de ce numéro, des HISTOIRES : - direction la caverne, avec une drôle de BD signée Adrienne Barman, célèbre auteure-illustratrice et "encyclopédiste" ! - un épisode de Panpi et Gorri, toujours en quête archéologique ; - l'histoire vraie de Jacques Boucher de Crèvecoeur de Perthes, mise en BD par Fabien Roché, pour découvrir le début de la préhistoire comme discipline scientifique. Des JEUX pour : - revoir l'évolution de l'être humain, d'australopithèque à homo sapiens ; - jouer avec le jeu, comme homo erectus, mais en coloriant une grande image ; - suivre les méandres d'un labyrinthe et croiser mammouths et smilodons... Un PAPER-TOY pour nous rappeler l'âge de "pierre-feuille-ciseaux" . De ACTIVITES pour : - cuisiner un menu préhistorique à la maison ; - découvrir l'art pariétal en préparant de la peinture à l'oeuf et aux pigments ; - fabriquer un outil préhistorique ; - réaliser une expérience pour mieux comprendre la fossilisation... Et ce n'est pas tout car même s'il s'agit d'un numéro historique, les pages ACTUS nous feront découvrir de super livres au goût du jour !

08/2022

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Dictionnaire économique

Dictionnaire de science économique. 7e édition

Ce dictionnaire, résolument pluraliste, propose l'ensemble des définitions indispensables pour comprendre l'économie (des néo-classiques aux post-keynésiens, du keynésianisme de la synthèse à l'institutionnalisme, du marxisme à la théorie de la régulation...) et les grands mécanismes à l'oeuvre (politiques européenne et monétaire, gestion des crises financières...). Articulant pédagogie et rigueur scientifique, cette nouvelle édition présente : - Plus de 2 400 définitions pour éclairer les processus, les institutions économiques et les crises récentes (Covid, guerre en Ukraine...). - Plus de 20 articles thématiques : capital et investissement, économie du développement, économie et écologie, protection sociale, etc. - Un système de renvois complet pour faciliter la circulation dans l'ouvrage. - En complément : un lexique anglais-français des expressions et un index des auteurs. Une véritable référence à l'attention des étudiants en économie (classes préparatoires, grandes écoles, universités, IEP), des candidats aux concours de l'enseignement et des professionnels.

06/2023

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Afrique

Tanzanie et Zanzibar 5ed

La Tanzanie est la terre des safaris. Au milieu de paysages sauvages dominés par le Kilimandjaro, le toit de l'Afrique, repérez lions, guépards et éléphants. Dans l'archipel de Zanzibar, vous plongerez dans des eaux turquoise avant de vous délasser sur une plage de sable fin. Et si les vibrations urbaines vous manquent, mettez le cap sur des villes trépidantes où les habitants vous feront découvrir la vie à l'heure swahili.

03/2024

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Essais généraux

Voix végétales. Diversité, résistances et histoires de la forêt

Tout au long de l'histoire de la pensée naturaliste moderne, la vie végétale a été subordonnée aux autres formes de vie. Les plantes et, plus largement, la "nature" ont été assimilées à des ressources à exploiter, une vision qui a de profondes résonances dans la catastrophe écologique actuelle. La production de nouveaux récits s'avère urgente et demande de mobiliser des références culturelles, techniques, symboliques et cognitives autres que celles du modèle dominant. C'est ce à quoi nous invite cet ouvrage : au fil des chapitres, ancrés dans les territoires des peuples amérindiens et des communautés locales du Brésil, nous sommes confrontés à une diversité de savoirs, indissociables de modes de vie et de visions du monde engendrés dans un processus constant de vie partagée entre humains et végétaux. Avec la participation de chercheurs autochtones et non-autochtones de diverses disciplines, d'activistes et de paysans engagés dans l'agroécologie, ce livre nous offre une pluralité de perspectives et d'engagements pour renouveler notre lien au monde végétal dont il est urgent d'enfin écouter les voix.

02/2024

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Ethnologie

Maladie et santé selon les sociétés et les cultures

À l'origine de cet ouvrage dirigé par Maurice Godelier, anthropologue de réputation internationale, il y a deux hypothèses : la première postule que les réactions des populations à diverses épidémies ou pandémies, tel le sida, dépendent assez étroitement des représentations culturelles que ces populations se font de l'origine et des causes des maladies qui les affectent ; la seconde que les gouvernements de ces sociétés doivent prendre en compte ces représentations dans les politiques de santé qu'ils mettent en place pour lutter contre ces maladies. Pour éclairer la complexité de cette recherche, quatre textes ouvrent ce livre : de Jean-Pierre Dozon, Le sida en Afrique subsaharienne : problème culturel ou problème de politique publique ? ; de Francis Zimmermann, Du phlegmon à l'azadirachtine. Représentations indiennes des maladies et bioprospection ; d'Elisabeth Hsu, Expériences de la personne, de la santé et de la maladie en Chine ; de Sylvie Fainzang, La culture, entre représentations de la personne et politiques de santé. Mises en perspective avec quelques données occidentales. Sous la rubrique " Contrepoints ", Claudine Attias-Donfut, Marie-Odile Bertella Geffroy, Xavier Carpentier-Tanguy, Jean-Marc Ferry, Joseph Maïla, Serge Marti débattent des analyses proposées. Préalablement à ces réflexions, Maurice Godelier propose une définition en quatre points de ce qu'il entend par " représentations culturelles " ; ce qui le conduit à faire la part de l'imaginaire et du symbolique. Il insiste également sur un autre préalable théorique : ne pas coller sur toutes les formes d'individualité sociale et historique les attributs de la personne humaine tels que l'Occident les pense. Apparaissent alors en filigrane dans cet ouvrage les premiers traits d'esquisse d'un Manifeste de l'anthropologie. Prendre en compte et analyser chacun des facteurs qui entrent dans un processus en développement est une exigence scientifique qui impose la mobilisation et la coopération d'un grand nombre de disciplines des sciences sociales et des sciences médicales. Toutes doivent se décentrer et se distancier par rapport aux stéréotypes et préjugés que nos sociétés nourrissent contre les autres sociétés, leurs cultures et leurs pratiques. L'anthropologie pratiquée par un Occidental avec cette rigueur, cette érudition et cette vigilance critique n'est pas une description au service de la domination occidentale sur le reste du monde. Cette anthropologie-là produit un savoir partagé qui bénéficie aussi bien aux partenaires indiens ou africains qu'à leurs collègues européens. Ni arrogance, ni auto-flagellation.

08/2011

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Histoire de France

L'affaire Jean Zay. La République assassinée

Jean Zay ? Ce nom, pourtant familier, n’évoque rien de précis chez la plupart des gens, si ce n’est un collège ou un lycée, plus rarement une rue dans une commune de gauche. C’est pourtant le nom de celui qui créa le Festival de Cannes, le Musée de l’Homme, le Musée d’Art Moderne, le Musée de la Marine, le Musée de la Découverte. Qui organisa l’Exposition Universelle de 1937, soutint la création de la Cinémathèque Française, rénova la Bibliothèque Nationale et fit restaurer la cathédrale de Reims et le Palais de Versailles. Qui créa le CRNS, mit en place l’obligation scolaire à 14 ans, instaura l’éducation physique et la médecine préventive à l’école, et inventa l’ENA (n’en déplaise à Michel Debré) !... Jean Zay, qui fut le ministre de l’Éducation Nationale et des Beaux Arts du Front Populaire et dont Léon Blum disait que « tout en lui respirait la noblesse de la pensée, le désintéressement, la loyauté, le courage, l’amour du bien public » est pourtant aujourd’hui une figure oubliée. Il n’est pas tombé dans l’oubli, il y a été poussé par une extrême-droite qui haïssait en lui l’homme de gauche, le ministre réformateur, le républicain anti-pétainiste et, bien sûr, le Juif. Accusé de désertion en 1940 sous prétexte que, comme Mendès France et Georges Mandel, il avait gagné le Maroc à bord du Massilia pour continuer le combat outre-mer, arrêté, jugé dans un simulacre de procès, diffamé, spolié et emprisonné, Jean Zay fut assassiné par la milice le 20 juin 1944, quinze jours après le débarquement allié en Normandie. Il avait 40 ans. Ce destin est rendu plus tragique encore par le fait que Jean Zay « n’appartient pas à une mémoire politique dominante » et n’a donc pas été érigé à la Libération en martyr d’une cause quelconque, car il ne portait ni l’estampille gaulliste, ni la communiste ou même la socialiste, ni celle de « déporté », ni celle de « résistant », ni celle, même, de « Juif », ce qui est surprenant de prime abord. L’essai de Gérard Boulanger explore les causes profondes de cet oubli et de cette injustice, et ressuscite la mémoire du ministre étincelant à qui la France moderne doit tant, mais aussi de l’homme sensible, digne, aimant et courageux que fut Jean Zay.      

01/2013

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Histoire de France

L'affaire Chapelant, l'autre vérité

Qui n'a pas été marqué par le film de Stanley Kubrick "Les sentiers de la gloire" ou meurtri par la vision de ces poilus fusillés pour l'exemple. Le martyr dans cet ouvrage, c'est Jean-Julien Chapelant, originaire d'Ampuis (69), exécuté le 11 octobre 1914 au hameau des Loges à Beuvraignes près de Roye (80). L'auteur vous fait revivre les derniers moments de ce jeune lieutenant, le chaos de la France en septembre 1914, la retraite de milliers de fantassins humiliés par l'artillerie allemande dans l'Aisne et l'Oise... Après l'éphémère succès des français sur la Marne, les fleurons des régiments d'infanterie ont connu la déroute dans la Somme. L'Etat-Major dépassé cherchera des boucs émissaires comme Chapelant. A l'aube de son conseil de guerre spécial, les paroles du lieutenant-colonel Didier, réitérant ses menaces aux juges, sont claires : "Vous entendez Gaube, il faut me le fusiller". Les mitrailleuses de Chapelant ont enrayé l'offensive des Poméraniens sur Paris et de clouer au sol 450 Allemands, pourquoi le cacher ? Les pièces de ce dossier ont été falsifiées, les témoins à décharge écartés, les faits de gloire attribués à d'autres. Pour quelle raison a-t-il été exécuté en dépit d'aucun code de justice militaire ? Pourquoi l'avoir inhumé dans une fosse commune aux Loges puis exhumé, transféré en catimini dans un autre lieu connu ? Comment l'affaire Chapelant alimentera ce parjure et la camarilla anti-Joffre durant toute la Grande guerre ? Pourquoi Henri Guernut représentant la Ligue de Défense des Droits de l'Homme dut lutter dès 1919, contre les réseaux résurgents de l'Affaire Dreyfus ? Comment le Général de division Demange attéré, exigera de surseoir à l'exécution du blessé ligoté sur un brancard ? Un imbroglio auquel le chef de corps du 98e R.I répondit : trop tard ? Chapelant a été reconnu "mort pour la France" le 9 novembre 2012. Il est le seul Poilu à l'être ainsi depuis 1934, pourquoi ? Christian Rollat répond à toutes ces interrogations. La stèle légitimement élevée pour Chapelant en 2014, sur le lieu de son exécution en présence des autorités nationales de l'Etat et de la région Picarde ne soulève aucune contestation. Nul ne s'oppose désormais à lever sa condamnation. Puisse ce livre y contribuer et engendrer d'autres reconnaissances.

10/2015

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Régionalisme

Histoire religieuse et civile de Saint-Rambert en Forez

La vie, le martyre et la translation miraculeuse des reliques de saint Rambert font partie intégrante de l'histoire du Forez. Contemporain de la prédication évangélique, le culte des reliques en attirant la foule des fidèles a façonné les lieux de pèlerinage et justifié bon nombre de décisions des hommes au pouvoir. Saint Rambert, fils de l'illustre duc Ragdebert, eut à subir la haine du tyrannique Ebroïn qui, fort d'une dénonciation calomnieuse à l'encontre de ce noble jeune homme, résolut de l'éliminer. Exilé en Bugey, ses vertus surent attendrir Théodefroy, prince puissant qui avait ordre de le faire périr secrètement mais ne purent cependant le sauver d'une exécution sommaire après une dernière prière, le 13 juin 675 ou 680. Son corps fut recueilli par des moines qui l'ensevelirent sous le portique de l'église du monastère de Saint-Domitien. Ce ne fut que quelques années plus tard que les premiers miracles se produisirent, l'huile qui suintait du tombeau guérissant toutes les infirmités. Les pèlerins furent si nombreux que le village de Saint-Rambert-de-Joux vit le jour. Le comte de Forez, Guillaume Ier, désira alors ardemment avoir en sa possession quelques ossements de l'illustre martyr dont les bienfaits étaient fort connus au XIe siècle. La translation des reliques de saint Rambert est à l'origine d'une légende retranscrite par les bénédictins du prieuré de Saint-André-les-Olmes, dont l'épisode du partage des eaux de la Loire est un des éléments les plus remarquables. En retraçant l'itinéraire suivi par le mystérieux porteur des reliques, en étudiant des éléments aussi précis que les sacoches dans lesquelles elles étaient discrètement transportées, l'abbé Charles Signerin confère une dimension historique à son récit en l'ancrant résolument dans la réalité de l'époque. Pendant sept siècles (de 1078 à 1793), l'église de Saint-Rambert-en-Forez fut témoin de nombreux prodiges et accueillit une foule de pèlerins. Durant la Révolution, les reliques furent cachées par Mlle Chapoton, dans une arche à grains. Transférées à nouveau, en 1801 dans sa châsse qui se révéla rapidement rongée par les vers, elles furent déposées dans une nouvelle châsse en cuivre dorée en 1872, à l'occasion d'une magnifique fête.

02/2010

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Religion

Le grand dérangement. La part de fable dans l'Histoire

Le but de l'école laïque n'est pas d'apprendre à lire, ,à écrire et à compter, c'est de former des libres penseurs. L'école laïque est un moule où l'on confie un fils de chrétien et d'où il ressort un renégat. Ces paroles de l'inspecteur d'Académie Dequaire-Brohel, au convent maçonnique de 1896, rejoint l'idée maîtresse de Jules Ferry, au convent de 1891, nous voulons organiser l'humanité sans rois et sans Dieu, confirmée par Jules Viviani, lors de son discours du 8 novembre 1906, en instituant l'enseignement obligatoire, nous nous sommes attachés à une œuvres d'irréligion. Voilà qui est clair, mais quoi d'étonnant dès lors, que l'Histoire de France académique ne soit systématiquement déformée, dans le sens de la haine des rois et de la négation de Dieu ? Que ce soit Jules César, à propos de sa Guerre des Gaules, ou Charlemagne "qui a inventé l'école" pour les chevaliers, obligés d'apprendre "comment s'est fait la France", de tout temps, sur le canevas de faits bien réels, princes et chroniqueurs ont brodé une histoire fabuleuse. C'est en travaillant sur la question de l'Eglise, où les évêques n'ont jamais hésité non plus à broder des légendes, que Daniel Leveillard a relevé des falsifications quant à l'Histoire réelle. Dans cet ouvrage, l'auteur traite de Christophe Colomb, le dernier des Croisés; du Saint Suaire, du Précieux Sang; de Louis XVI, martyr pour la cause de la foi, mais également de "l'apocalypse écologique", de géopolitique confessionnelle, de la Prophétie du Saint Pape et du Grand Monarque, et même, à commencer, par la tradition du Poisson d'avril où la farce prévaut. Ainsi voit-on comment, en permanence, se mêlent le réel et la fiction, d'où le sous-titre : "La part de fable dans l'Histoire". Un livre de nature à déranger, sûrement, surtout peut-être le dernier chapitre où l'auteur adresse une lettre au pape Benoît XVI... Et si l'Eglise chrétienne, assurément moribonde comme on le crie assez au regard de ses églises vides, n'était au contraire en train de renaître, belle comme au premier jour ? A la phrase emblématique de la Troisième République, Du passé, faisons table rase !, c'est l'historien qui répond : Qui ne connaît son passé, ne peut être maître de son avenir !

11/2011

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 5, Ile-de-France

Le dixième volume des Demeures de l'esprit est aussi le cinquième de la série française et, après le Sud-Ouest, le Nord-Ouest, le Nord-Est et le Sud-Est, il est consacré aux maisons d'écrivains, d'artistes, de compositeurs, d'inventeurs ou de grands intellectuels de la région parisienne, plus exactement de l'Ile-de-France, moins Paris. De ces maisons, la plus fidèle à son grand homme, et sans doute la plus séduisante, est celle de Ravel à Montfort-l'Amaury. Parmi les demeures de musiciens, elle n'a pas de mal à l'emporter sur la maison natale de Debussy à Saint-Germain-en-Laye, qui n'est hélas qu'un musée, flanquée d'un office du tourisme. Le Prieuré de Maurice Denis, dans la même ville, est lui aussi un musée plus qu'une habitation mais dans son cas c'est plus légitime, les oeuvres d'art y abondent, de même qu'à Meudon chez Rodin, non loin de là. Et si la muséification a frappé un peu trop fort, sans les dépouiller tout à fait de leur charme et de leur intérêt, la maison de Mallarmé à Valvins ou celle de Cocteau à Milly-la-Forêt, elle a laissé intacte celle de Foujita à Villiers-le-Bâcle ou celle de Pierre Mac Orlan à Saint-Cyr-sur-Morin. La plus modeste est probablement celle où naquit Louis Braille à Coupvray, près de Meaux ; la plus fastueuse est sans doute la Vallée-aux-Loups, à Châtenay-Malabry, où Chateaubriand mena grand train dix années durant. Celle d'Aragon et d'Elsa Triolet à Saint-Arnoult-en-Yvelines est un vaste moulin ; celle de François Mauriac à Vémars est devenue la mairie du village. Rosa Bonheur habitait un château nommé By, à Thomery ; Jean-Jacques Rousseau une maison de poupée à Montmorency. Daubigny vivait en bourgeois à Auvers-sur-Oise, Jean-François Millet en rapin à Barbizon. A Bossuet un palais épiscopal, dans Meaux ; à Tourgueniev une datcha à Bougival, avec vue sur Pauline Viardot, dont le manoir est en contrebas. Quant au pauvre Alexandre Dumas, non loin de là, à Port-Marly, il ne profita que quelques mois de son opulente folie, Monte-Cristo. En fin de volume, vous trouverez une table détaillée des sites avec appréciations et renseignements pratiques.

06/2014

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Religion

Belley

Le diocèse de saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars, patron de tous les curés du monde, est un diocèse à l'histoire particulièrement originale. D'étendue limitée en ses origines, il englobe, depuis le Concordat, de vastes parties lyonnaises et des régions savoyardes. Ses villages ont été, tour à tour, en rapport avec la cité de Blandine et avec le siège de saint François de Sales. Les chartreuses s'y sont multipliées, des congrégations comme celle des Maristes y sont nées, des expériences scolaires comme celle de l'abbé Demia y prennent une valeur annonciatrice. Ce diocèse de Jean-Pierre Camus, énergique évêque du XVIe siècle, retint dans une de ses plus pauvres paroisses, saint Vincent de Paul ; M. Emery, la Sœur Rosalie, saint Pierre Chanel, le premier martyr d'Océanie, sont originaires de ces terres qui voient aujourd'hui affluer des pèlerins du monde entier dans le modeste village d'Ars. La seule synthèse sur l'histoire du diocèse réalisée par le chanoine Alloing en 1938, est devenue introuvable en raison de la modicité de son tirage. Depuis le temps où fut élaboré cet ouvrage, le visage de l'Eglise a beaucoup changé et ce renouvellement n'a pas encore été scientifiquement étudié ; les méthodes de recherches en histoire religieuse ont considérablement évolué. Il convient désormais de retracer l'histoire du peuple chrétien en intégrant la sociologie religieuse, l'influence des facteurs économiques, le poids des mentalités. Le présent livre a été conçu par deux auteurs enracinés clans les pays de l'Ain, dans la région lyonnaise et la terre savoyarde. Ils y ont enseigné et y poursuivent des recherches. Gabrielle Trenard est l'auteur d'un ouvrage apprécié sur le Bugey, Louis Trenard, professeur d'Université, a consacré son doctorat ès-lettres à l'histoire sociale des idées à Lyon, depuis le temps de l'Encyclopédie jusqu'au romantisme. Tous deux collaborent aux revues de cette région. Pour ce travail, ils ont bénéficié de la compétence de spécialistes et, pour la période contemporaine, d'acteurs et de témoins qui ont aimablement. contrôlé la rédaction des divers chapitres. Cette publication constitue, à dessein, l'une des manifestations commémorant, en 1978, le 8e centenaire de la mort d'Anthelme de Chignin, chartreux de Portes, évêque de Belley qui demeure, clans la région où il vécut, un saint très populaire.

01/1978

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Histoire de France

Correspondance d'avant-guerre et de guerre

Martyr de la Résistance, "modèle d'abnégation patriotique", a écrit de Gaulle, un être de lumière pour ceux qui l'ont connue, mais absente des recueils d'hommages aux héroïnes cataloguées avant qu'Amiens et Neuilly ne la redécouvrent et qu'Israël ne l'élève au rang des Justes parmi les nations. Née en août 1913, fille d'un cordonnier de Neuilly, brillante élève de l'école publique, reçue en 1937 à l'Ecole Normale Supérieure de Sèvres, agrégée des lettres, professeur aux lycées du Havre, d'Etretat, Victor Duruy à Paris et à partir de 1942 au lycée d'Amiens, elle est arrêtée le 13 février 1944, transférée à Paris, soumise au supplice de la baignoire et meurt étranglée, victime de ses bourreaux ou suicidée pour ne pas risquer de parler. Agent de liaison occasionnelle dès 1941, elle avait participé au mouvement Libération Nord, assuré un refuge à des amis juifs proscrits, enfin apporté son aide aux aviateurs alliés rescapés qui conduisait ceux-ci, en suivant la filière Shelburne, du Nord et de la Somme jusqu'à leur point d'embarquement clandestin pour l'Angleterre, à quelques brasses de Saint-Brieuc. C'est tardivement, qu'ont été connues les lettres qu'elle adressait aux siens. Elles sont un témoignage de lucidité patriotique ainsi qu'une représentation pleine de retenue et parfois d'humour d'un pays sous l'occupation ennemie. Elles tranchent par la finesse d'observation et les bonheurs d'écriture sur le tout venant de la littérature épistolaire de guerre. Elles seront une révélation pour le lecteur. Quelques phrases en donnent le ton : " 1erjuillet 1940. Le désastre n'a pas fait de moi une chiffe, mais un roc". "26 août. L'occupation ici n'est pas seulement symbolique, elle est tyrannique, obsédante. Il y en a partout, dans les rues, les magasins, les usines, les appartements, les villas... On les traîne avec soi, ils vous courbent les épaules, la nuque"... "4 janvier 1944. On s'attend à des événements très proches, surtout qu'on sait les Russes à la frontière polonaise"... L'événement très proche fut son arrestation. Une de ses anciennes élèves raconte que, se sachant sur le point d'être arrêtée, elle aurait, avant de sortir du lycée, pris par la main dans la cour plusieurs jeunes filles et les aurait entraînées dans une ronde en chantant : "Ce n'est qu'un au revoir, mes soeurs, ce n'est"...

01/2015

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Histoire internationale

Le soldat et la guérilla. Histoire orale de la guerre civile au Salvador

Il y a vingt-cinq ans, des accords de paix mettaient fin à la sanglante guerre civile née à la fin des années 1970 au Salvador. Cet ouvrage raconte ce conflit armé hors norme à partir du témoignage de deux adolescents ayant vécu la guerre en première ligne, l'un au sein des escadrons de la mort de la dictature, l'autre parmi la guérilla du Front Farabundo Martí de libération nationale. Les événements sont racontés tels qu'ils ont été vécus, de façon brute, sans recherche d'esthétique, de justification ni de glorification, ce qui confère au récit une richesse et une force peu communes. Ils témoignent, d'un côté, de la formation suivie par les futurs commandos des escadrons de la mort au début des années 1980, du déroulement d'opérations militaires, des tortures, ou encore d'anecdotes légères ou dramatiques du front ou de la vie à la caserne ? ; et de l'autre, du quotidien des paysans à la fin des années 1970 et de l'émergence de la guérilla, de la répression et de la fuite dans les montagnes, de la vie dans les campements, des combats, de l'organisation militaire clandestine, ou encore des difficultés de l'après-guerre… Au final ces récits de personnes dont le lieu de naissance a déterminé l'engagement dans l'un ou dans l'autre camp se complètent et livrent une vision panoramique des événements. Et s'ils décrivent souvent très froidement des événements d'une terrible cruauté, on y trouve aussi des manifestations d'une grande humanité. Enfin, au-delà du cas du Salvador, ils témoignent aussi d'une histoire populaire du continent latino-américain, des résistances, des guérillas, mais aussi des dictatures qui ont ensanglanté le continent. Maurice Lemoine, dans une préface très complète, revient sur l'histoire de ce petit pays d'Amérique centrale et nous montre en quoi ces récits demeurent en phase avec l'actualité du pays et du continent. Il présente ainsi le travail du sociologue salvadorien Oscar Martínez Penate qui résume bien le sens de cet ouvrage ? :"L'Histoire est généralement écrite par les commandants, les intellectuels et les internationalistes ? ; ceux qui se trouvaient en première ligne, personne ne s'intéresse à eux, leur histoire est très peu connue. ?" Cet ouvrage comportera en outre un riche cahier d'illustrations inédites.

02/2018

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Droit

Genre et politique. Débats et perspectives

Depuis presque trente ans, hors de France, les rapports entre genre et politique ont pris une place de plus en plus importante en science politique et, plus généralement, en sciences sociales. Les premières recherches traitaient principalement des écarts de participation politique entre hommes et femmes, et de la sous-représentation de ces dernières au sein des élites dirigeantes. Petit à petit, un changement d'optique s'est opéré ; est alors apparu ce que l'on désigne souvent par " perspective du genre ". L'interrogation s'est déplacée vers la dimension sexuée de la politique et des concepts tels que l'Etat, le pouvoir, la justice ou la citoyenneté : il ne s'agit plus de s'interroger simplement sur la place des femmes dans la politique, mais sur les rapports entre les femmes et les hommes dans la société. Désormais l'accent est mis sur ces constructions sociales et politiques que sont les catégories du genre (les " hommes " et les " femmes ") : être " femme " ou " homme " n'est plus uniquement une question de biologie, mais aussi et surtout de pouvoir social, donc de conflit. Cet ouvrage inédit présente pour la première fois au public francophone des analyses devenues classiques sur les rapports entre genre et politique la citoyenneté, l'Etat, les rapports entre l'espace public et l'espace privé -, mais également des textes qui dressent un état des lieux des recherches actuelles.

10/2000

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Calendriers adulte

Grand almanach de la France. Edition 2023

Frédérick Gersal nous accompagne tout au long de l'année dans cet Almanach illustré ! 365 jours = 365 façons de redécouvrir nos campagnes et leur terroir : remèdes traditionnels, dictons populaires, calendrier religieux, horoscope, recettes gourmandes, jeux, blagues, portraits de Français célèbres... Plus de mille rubriques pratiques pour redécouvrir, au fil des saisons, le meilleur de nos terroirs et leurs secrets tout en s'amusant, par Frédérick Gersal.

08/2022

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Castor Benjamin et cadet

Casse-Noisette

Lorsque Marie reçoit pour Noël Casse-Noisette, un petit bonhomme en bois, elle n'imagine pas qu'avec lui, une fantastique et périlleuse aventure l'attend. Il est minuit quand le Roi des Souris et son armée entrent en scène. Menés par Casse-Noisette, les jouets s'animent et une bataille s'engage... Imagination, magie et fantaisie sont à l'honneur dans le grand conte de Noël de Hoffman, raconté ici par Alexandre Dumas.

10/2022

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Photographie

Linda McCartney. The Polaroid diaries, Edition français-anglais-allemand

Dans la lignée de Life in Photographs, la monographie best-seller parue chez TASCHEN, découvrez un aspect plus intime et très personnel de l'oeuvre photographique de Linda McCartney dans The Polaroid Diaries. Le recueil se concentre sur le regard singulier de McCartney sur le monde et sa famille, à travers des portraits de Paul McCartney et des quatre enfants du couple. On les voit faire des grimaces ou habillés de pyjamas assortis. On voit James s'asperger d'eau, et Mary et Stella jouer à se faire belle. On les voit en train de danser, de manger, de faire de l'équitation, et dans une multitude d'instants de la vie quotidienne dans leur ferme du Sud de l'Angleterre. L'alternance des portraits, natures mortes et scènes d'intérieur témoignent de l'oeil aiguisé de McCartney attiré par les motifs, les textures, les couleurs et une lumière élégante. Ses images, aléatoires en apparence, sont parfaitement composées et révèlent une sensibilité artistique unique. Paul raconte, dans l'introduction : "Elle regardait simplement les choses. Dans bien des photos, il s'agit juste d'un clic. Savoir reconnaître quand une grande photo survient devant vous, puis enclencher au bon moment... Ce qu'elle faisait tant de fois que cela m'impressionnait". The Polaroid Diaries rassemble plus de 200 moments "parfaits" depuis le début des années 1970 jusqu'au milieu des années 1990, aux côtés d'une préface signée par Chrissie Hynde et d'un essai du critique d'art Ekow Eshun. Le livre présente aussi des paysages lumineux d'Ecosse et d'Arizona et met en lumière l'étrangeté de la célébrité, quand par exemple Steve McQueen ou Adam Ant surgissent dans le champ. D'autres images bienveillantes de chats, d'agneaux, de chevaux et de poules prouvent son amour des animaux. Un aperçu, à une époque où Instagram n'existait pas, de la vie d'une famille extraordinaire, et un hommage à l'héritage de Linda, artiste profondément engagée, ainsi qu'à la magie instantanée du Polaroïd. Egalement disponible en Edition collector et en deux Editions d'art limitées comprenant chacune un tirage numéroté et signé par Paul McCartney

09/2019

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Histoire internationale

L'Afrique, enjeu de l'histoire. Afrocentrisme, Eurocentrisme, Sémitocentrisme

L'Afrique, enjeu de l'histoire: Afrocentrisme, Eurocentrisme, Sémitocentrisme et les deux ouvrages précédents Tarana ou l'Amérique précolombienne: un continent africain et Bakari II 1312, Christophe Colomb 1492 à la rencontre de l'Amérique appartiennent à une même trilogie. Ils prennent en compte les acquis exposés dans La révolution ramakushi ou l'archéologie linguistique et culturelle de la préhistoire spirituelle et intellectuelle de l'humanité sur la planétarisation récurrente de la terre opérée par la navigation transocéanique et la mondialisation à partir des XIIIe-XVe siècles, d'une histoire partagée de l'humanité. Il s'agit de travaux qui portent, en particulier, sur le passé des civilisations et des navigations nilo-transatlantiques. Celles-ci ont commencé à prendre forme dès la préhistoire, sous l'action des navigateurs et migrants natifs africains, qui ont emprunté les corridors balisés par les vents et courants du Nord et du Sud équatorial, menant des côtes africaines aux terres de l'Outre-Atlantique et du Pacifique américain. Ces civilisations maritimes se révèlent aujourd'hui, des deux côtés de l'océan, à travers des réseaux portuaires, des zones de débarquement, des aires de peuplement, des métropoles spirituelles et politiques, des espaces de pouvoir royal et impérial parfaitement identifiés, grâce à une archéologie linguistique et culturelle, systématiquement mise à jour pour la première fois. C'est grâce à ces données et à la problématique qu'elles justifient que s'organisent ici la lecture critique et le débat continué sur l'appropriation de l'Histoire que réouvrent un certain nombre de publications dont: Black Athena: The Afroasiatic Roots of Classical Civilization de Martin Bemal ; Black Athena Revisited, édité par Rogers Mac Lean et Mary Lefkowits et publié en 1996, par Chapel Hill, à Londres ; Afrocentrism: Mythical Pasts and Imagined Homes de Stephen Howe, publié à Londres en 1990; Afrocentrismes: L'histoire des Africains entre Egypte et Amérique édité par J. P. Chrétien, E-X Fauvelle-Aymar et H Perrot. Cette controverse qui peut paraître obsolète est un phénomène dormant, qui se réveille par intermittence. Les données inédites qui sont avancées dans ce livre et la trilogie à laquelle il appartient, visent à élargir les perspectives.

05/2010

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Critique littéraire

Metz au miroir des écrivains. Regards français et étrangers des origines à nos jours

Nombreux sont les écrivains qui ont illustré par leur oeuvre la ville de Metz, certains n'ayant pas manqué de la décrire et de nous en laisser une image d'autant plus précieuse qu'elle n'a cessé de se modifier à travers les siècles. Ce livre est né d'un constat, l'absence d'un ouvrage consacré à la ville de Metz vue par les écrivains. Un travail collectif dû à la plume de quelque quarante membres de l'Académie nationale de Metz comble cette lacune. L'éventail est élargi à des écrivains d'autres horizons, allemands certes, mais aussi anglais, suisses, luxembourgeois, belges, danois, polonais. Ainsi le lecteur trouvera-t-il dans ces pages, à côté de Philippe de Vigneulles, Rabelais, Bossuet, Madame de Staël, Chateaubriand, Balzac, Barrès ou Verlaine, des étrangers en nombre comme Giacomo Casanova, Alexander von Humboldt, Mary Shelley, Charles Dickens Jr, D.H. Lawrence, Joseph Roth, et bien d'autres. C'est ce regard d'écrivains venus d'ailleurs qu'il est intéressant de confronter avec celui de ceux qui sont nés ou ont vécu à Metz, francophones ou germanophones. Une place est réservée, à côté des grands auteurs reconnus, à de petits maîtres souvent fort oubliés, mais dont certains, comme le pasteur évangélique allemand Wilhelm Ludwig Steinbrenner, ou Ludwig Emil Grimm, illustrateur des contes de ses célèbres frères, ont su évoquer notre cité avec une précision, une richesse de détails, un sens du pittoresque et de la vie qu'on ne rencontre pas toujours chez les plus grands. Plus d'une fois, des regards croisés et contrastés sur Metz sont mis en parallèle selon le vécu propre d'écrivains contemporains les uns des autres, en particulier pour la période de l'Annexion et des deux guerres mondiales, où des descriptions parfois opposées évoquent la ville, selon qu'on a le coeur du côté allemand ou français ou qu'on est déchiré de devoir choisir. Dans le déploiement des siècles, le lecteur verra la ville se transformer, prendre de nouveaux visages, et pourra confronter la cité d'aujourd'hui avec les étapes de son histoire à travers le temps.

03/2019

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Littérature française

La tactique de l'ananas. 12 mois, 12 défis pour réinventer l'avenir

Quel est le point commun entre un ananas, un calendrier magique et un chalet ? Vous le découvrirez dans ce roman plein d'humour et de rebondissements. Projeté dans le passé un matin de Noël, Adam a 12 mois pour découvrir qui il est vraiment et doit relever 12 défis pour réinventer son avenir... sous peine d'être projeté dans un futur apocalyptique ! Le compte à rebours commence... Quel est le point commun entre un ananas, un calendrier magique et un chalet ? C'est ce qu'Adam va découvrir. A 34 ans, il pense être heureux. Il vit à San Francisco, déteste le gâteau à l'ananas de sa mère et mène une vie simple sans prise de risque. Un jour, pourtant, sa rencontre avec Mary, une jeune femme mystérieuse, fait voler en éclats toutes ses croyances. Elle lui offre un calendrier magique qui lui donne une vision effrayante de son avenir. Ce calendrier lui offre alors la possibilité de remonter le temps pour changer la trajectoire de son destin. Il devra relever les 12 défis imposés et faire des expériences pour le moins cocasses. Adam a un an, pas un jour de plus, pour découvrir qui il est, déterrer un secret de famille, rencontrer l'amour, et revenir ce jour de décembre 2019 où tout a dérapé. Le compte à rebours commence... Un roman feel-good et de développement personnel qui apporte des clefs au lecteur pour oser vivre sa propre vie, explore en profondeur la psychologie humaine ainsi que les relations familiales et amicales, et propose de la détente et des moments cocasses tout en initiant à la méditation et à la philosophie bouddhiste. En bonus à la fin de l'ouvrage : un récapitulatif des défis avec leurs buts ainsi qu'un carnet de route avec des exercices à faire permettant au lecteur de mettre en pratique ce qu'il a lu. La séance de méditation vécue par le personnage principal a été enregistrée et mise à disposition des lecteurs sur Youtube s'ils souhaitent aller plus loin dans la découverte d'eux-mêmes. Enfin, la recette du fameux gâteau à l'ananas, pièce centrale du roman, est dévoilée à la toute fin. Après l'effort, le réconfort !

06/2021

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Histoire littéraire

L'Harmonica de verre et miss Davies. Essai sur la mécanique du succès au siècle des Lumières

Une jeune fille fait son entrée. La voici qui s'assoit derrière un objet oblong supportant une trentaine de bols de cristal enchâssés du plus large au plus petit. Elle mouille ses mains, puis se met à frotter les verres dans un ordre qu'elle est la seule, alors, à connaître. La friction délicatement rythmée crée une mélodie inouïe et saisissante. A la fin du xviiie siècle, l'" harmonica de verre " a suscité l'engouement de la bonne société européenne tout à la fois férue de musique et de curiosités mécaniques puis, quasiment avec une même passion, l'effroi. Fallait-il craindre ses effets sur les nerfs ? Aujourd'hui son nom même est oublié, de même que celui de sa première interprète Mary Ann Davies, longtemps accompagnée au chant par sa soeur, Cecilia. Celui qui mit au point l'instrument, en revanche, est demeuré célèbre puisqu'il n'est autre que Benjamin Franklin. Entremêlant les carrières heurtées des deux musiciennes avec l'itinéraire auréolé de gloire du savant et homme politique américain, Mélanie Traversier nous invite à parcourir les différents mondes de la musique au siècle des Lumières : les artistes et leurs publics, les entrepreneurs de spectacle, les facteurs d'instruments, les inventeurs, les réseaux savants et diplomatiques. En relevant leurs étrangetés qui bousculent le grand récit de la modernité, en questionnant le rôle des femmes dans l'histoire des inventions, elle met au jour une mécanique du succès qui ne fait pas seulement jouer les ressorts de l'émotion musicale, mais aussi ceux des sciences et des techniques, au temps où l'instrument de musique était conçu comme une machine à faire advenir l'innovation. Maîtresse de conférences HDR à l'université de Lille, Mélanie Traversier est historienne et comédienne. Ses travaux portent sur l'histoire sociale du spectacle, le paysage sonore et les études de genre dans l'Europe des Lumières. Elle a notamment publié Gouverner l'opéra. Une histoire politique de la musique à Naples, 1767-1815 (EFR, 2009), Le Journal d'une reine. Marie-Caroline de Naples dans l'Italie des Lumières (Champ Vallon, 2017) et codirigé La musique a-t-elle un genre ? (Editions de la Sorbonne, 2019).

03/2021

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Cinéma

Espace négatif

««Dieu merci, je suis athée», aimait à dire Bunuel dans l'une de ces boutades malicieuses dont il avait le secret, qui sert de titre à un tableau de Manny Farber en 1981. Peut-être faut-il nous en souvenir à notre tour pour pouvoir suivre ce dernier (aussi original comme peintre que comme critique), ainsi que sa compagne Patricia Patterson (elle a coécrit une partie de ce livre), sur la voie inattendue de la mobilisation aventureuse du cinéma et de ses auteurs, qui l'a mené de la découverte, dans les années cinquante, des «films souterrains» de Hawks, Fuller ou Siegel, alors méprisés par l'ensemble de la critique américaine, à la défense pas toujours évidente là-bas, dans les années soixante-dix, de ceux de Godard, Fassbinder ou Chantal Akerman. Mais peut-être faut-il surtout, plutôt que de rappeler une fois de plus ses combats longtemps solitaires en faveur des séries B et de leur style bas de casse (à l'encontre des prétentions arty d'un certain cinéma hollywoodien et européen), revenir aujourd'hui avec lui à ce qui, ici et là, n'a toujours pas été enseveli sous les oripeaux du Grand Art. En substituant ainsi à la transcendance «éléphant blanc» de l'auteur l'immanence «termite» de la politique, à la fixation sur le nom propre de l'un la ligne de fuite anonyme de l'autre, à l'avenir majoritaire du tout-à-l'auteur le devenir minoritaire des films eux-mêmes, aux filiations internes du cinéma les alliances externes avec le réel, aux héritages critiques de la cinéphilie les contagions cliniques des alliages artistiques, et aux invariants religieusement entretenus de la politique des auteurs les variations chaotiques de ses ritournelles funky, Manny Farber, le critique termite, a su faire flèche de tout bois pour s'en prendre au bois même de l'arbre de la cinéphilie, à ses racines les plus profondes autant qu'à ses branches les plus apparentes. Plus encore qu'un terrier, on l'aura deviné, la galerie termite est un rhizome en creux, en négatif, qui prolifère tel un bienheureux chiendent à l'orée, dans les interstices et sous la surface du bâti cinématographique.» Patrice Rollet.

03/2004

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Histoire de l'art

Journal d'un collectionneur. Marchand de tableaux

L'auteur de ce journal est né en 1881. " Il était marchand de tableaux, fils de marchand de tableaux, témoin des changements révolutionnaires qui, dès la découverte de Cézanne, virent s'imposer de par le monde une conception de l'art tout à fait nouvelle. " René Gimpel avait hérité d'une approche traditionnelle de la peinture et il manifesta toujours une préférence pour les grands maîtres français du xviiie siècle, notamment Chardin. Mais cela ne l'empêcha pas de reconnaître le génie, même sous le masque d'un style nouveau : Braque, à ses yeux, avait atteint la même perfection. Issu d'une famille qui avait fui l'Alsace, scandalisée par les termes du traité de 1871, il était lui aussi animé par cet esprit de révolte qui le conduisit à s'enrôler, comme ses trois fils, dans la Résistance. Interné par Vichy, puis arrêté par les Allemands, il fut déporté à Neuengamme où il mourut en janvier 1945, ayant préparé ses codétenus à la Libération en leur enseignant l'anglais à travers des promenades virtuelles dans les grands musées du monde. René Gimpel commence à écrire en 1918. " L'intérêt de l'ouvrage est bien souvent au-delà de la petite histoire ou de l'anecdote. René Gimpel lui-même savait voir et regarder. Il a le sens du trait ; son oeil est d'un caricaturiste et son Journal se remplit ainsi d'esquisses très personnelles. Il a tout su, tout vu de la peinture pendant quarante ans " , naviguant entre l'Amérique et l'Europe, contribuant à bâtir outre-Atlantique les plus grandes collections : celles de Frick, des Rockefeller, des Rothschild, de Ford, de J. -P. Morgan... Il côtoie les artistes Braque, Mary Cassatt, Forain dont il rapporte les bons mots, Marie Laurencin, Matisse, Monet, Picasso, le vieux Renoir qu'il décrit peignant avec des pinceaux attachés au bout de ses bras, Soutine, Utrillo ; mais aussi les marchands : Joe Duveen, son beau-frère, Durand-Ruel, Paul Rosenberg, Nathan Wildenstein dont il fut l'associé, Ambroise Vollard... Il croise critiques et écrivains, Apollinaire, Berenson, et surtout Marcel Proust qu'il rencontra, dès 1907, à Cabourg, où ils séjournaient dans le même hôtel. Leur passion commune pour Vermeer les lia d'une profonde amitié.

02/2023

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Poésie

Lord Byron, 200 poèmes courts. Chefs d'oeuvre, Raretés, 58 poèmes inédits

A côté de ses oeuvres narratives, Byron écrivit toute sa vie des poèmes courts : des hommages, des déclarations d'amour ou d'amitié, des réflexions philosophiques, mais aussi des attaques contre le pouvoir politique, des réponses à des critiques, ou de simples plaisanteries. Mieux que tout autre document, ils retracent le parcours du poète, de son enfance en Ecosse à sa mort en Grèce : on y croise toutes les personnes, tous les lieux qui eurent de l'importance pour lui, tous les événements qui contri-buèrent à façonner cette personnalité hors du commun. Dans ces poèmes, Byron s'est livré avec une sincérité exemplaire, ne cachant rien de ses sentiments les plus intimes. Il a fait preuve d'une audace et d'une inventivité stupéfiantes, trouvant les formules les plus justes, multipliant les images les plus belles. Sans même s'en rendre compte, il a construit une des oeuvres lyriques les plus flamboyantes de l'histoire de la poésie, qui ne peut se comparer qu'à celles de Victor Hugo ou de Baudelaire. Cette anthologie hors du commun rassemble les deux tiers des poèmes courts de Byron. Pour la première fois, toutes les facettes du talent de Byron sont représentées : les poèmes politiques et satiriques ne sont pas oubliés, l'humour voisine avec le sérieux, comme ils le faisaient dans la vie du poète. On y retrouve : - Tous les grands classiques : les grands poèmes lyriques ("La Ténèbre", "Le rêve", "Adieu ! ", "Elle avance en beauté"...) ; les poèmes pour Mary Chaworth, Augusta Leigh, ou "Thyrza" ; tous les poèmes napoléoniens. - De nombreux poèmes rares, peu traduits, difficiles à trouver. - Plus d'une cinquantaine de poèmes qui n'avaient jamais été traduits en français, ou qui n'étaient connus que dans des versions incomplètes. Chaque poème est soigneusement traduit d'après la meilleure version, expliqué et entièrement annoté. Une présentation détaillée et documentée retrace l'histoire des poèmes courts dans l'oeuvre de Byron. En annexe sont indiqués les contenus des recueils parus du vivant de l'auteur, ainsi qu'une liste de poèmes apocryphes. L'ouvrage reproduit douze illustrations d'époque.

03/2024

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Philosophie

Traité sur la tolérance. Un texte pour la réhabilitation de Jean Calas, protestant faussement accusé et exécuté pour avoir assassiné son fils

Le Traité sur la tolérance est une oeuvre de Voltaire publiée en 1763. Ce texte vise la réhabilitation de Jean Calas, protestant faussement accusé et exécuté pour avoir assassiné son fils afin d'éviter que ce dernier ne se convertisse au catholicisme. Dans ce Traité sur la Tolérance, Voltaire invite à la tolérance entre les religions et prend pour cible le fanatisme religieux (plus particulièrement celui des jésuites chez lesquels il a fait de brillantes études étant jeune homme) et présente un réquisitoire contre les superstitions accolées aux religions. En janvier 2015, à la suite de l'attentat contre Charlie Hebdo, l'ouvrage de Voltaire se place au sommet des ventes des librairies un peu partout dans le monde. Ses ventes en France explosent en 2014 avec 185 000 exemplaires. L'oeuvre voltairienne fait suite au procès, à la condamnation à mort et à l'exécution de Jean Calas, père de famille huguenot, le 10 mars 1762. Jean Calas appartient à une famille protestante à l'exception de sa servante, catholique, et d'un de ses fils, converti au catholicisme. A la suite de la mort par suicide supposé de son fils aîné, la famille Calas se retrouve faussement accusée d'homicide volontaire. La famille est mise aux fers et le père, à la demande populaire, et sur ordre de 13 juges, est condamné à mort malgré l'absence de preuve. Le contexte historique est alors encore fortement marqué par les guerres de religions françaises des siècles précédents. A la suite de l'exécution de Jean Calas, qui plaide son innocence jusqu'à sa mort, le procès est rejugé à Paris et, le 9 mars 1765, la famille Calas est réhabilitée. La table des matières reproduite ci-dessous montre bien la démarche philosophique de Voltaire pour faire progresser le concept de tolérance. Il commence par un rappel des faits, poursuit en montrant que la tolérance devrait être naturelle pour le genre humain. Il se réfère aux anciens Grecs et Romains, puis détruit ensuite toutes les objections et notamment celle du martyr. Il investigue dans le Judaïsme, qu'il connaît bien, et n'y trouve pas plus de trace d'intolérance. Ensuite, il se penche sur la Chrétienté. Il donne sa conception du rapport entre Jésus-Christ et la tolérance en montrant constamment des signes de respect, d'allégeance, et en fournissant le plus possible de références chrétiennes comme Jésus-Christ lui-même, la Bible et les évangiles, et de nombreux auteurs chrétiens.

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Histoire du droit

Traité sur la tolérance. Un texte pour la réhabilitation de Jean Calas, protestant faussement accusé et exécuté pour avoir assassiné son fils

Le Traité sur la tolérance est une oeuvre de Voltaire publiée en 1763. Ce texte vise la réhabilitation de Jean Calas, protestant faussement accusé et exécuté pour avoir assassiné son fils afin d'éviter que ce dernier ne se convertisse au catholicisme. Dans ce Traité sur la Tolérance, Voltaire invite à la tolérance entre les religions et prend pour cible le fanatisme religieux (plus particulièrement celui des jésuites chez lesquels il a fait de brillantes études étant jeune homme) et présente un réquisitoire contre les superstitions accolées aux religions. En janvier 2015, à la suite de l'attentat contre Charlie Hebdo, l'ouvrage de Voltaire se place au sommet des ventes des librairies un peu partout dans le monde. Ses ventes en France explosent en 2014 avec 185 000 exemplaires. L'oeuvre voltairienne fait suite au procès, à la condamnation à mort et à l'exécution de Jean Calas, père de famille huguenot, le 10 mars 1762. Jean Calas appartient à une famille protestante à l'exception de sa servante, catholique, et d'un de ses fils, converti au catholicisme. A la suite de la mort par suicide supposé de son fils aîné, la famille Calas se retrouve faussement accusée d'homicide volontaire. La famille est mise aux fers et le père, à la demande populaire, et sur ordre de 13 juges, est condamné à mort malgré l'absence de preuve. Le contexte historique est alors encore fortement marqué par les guerres de religions françaises des siècles précédents. A la suite de l'exécution de Jean Calas, qui plaide son innocence jusqu'à sa mort, le procès est rejugé à Paris et, le 9 mars 1765, la famille Calas est réhabilitée. La table des matières reproduite ci-dessous montre bien la démarche philosophique de Voltaire pour faire progresser le concept de tolérance. Il commence par un rappel des faits, poursuit en montrant que la tolérance devrait être naturelle pour le genre humain. Il se réfère aux anciens Grecs et Romains, puis détruit ensuite toutes les objections et notamment celle du martyr. Il investigue dans le Judaïsme, qu'il connaît bien, et n'y trouve pas plus de trace d'intolérance. Ensuite, il se penche sur la Chrétienté. Il donne sa conception du rapport entre Jésus-Christ et la tolérance en montrant constamment des signes de respect, d'allégeance, et en fournissant le plus possible de références chrétiennes comme Jésus-Christ lui-même, la Bible et les évangiles, et de nombreux auteurs chrétiens.

11/2022